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La culture biologique des vergers haute tige - Le centre d'agriculture ...

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L’importance d’un verger<strong>haute</strong> <strong>tige</strong> dans l’exploitation agricoleL’importance du verger <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> dépend en grandepartie de l’intérêt de l’exploitant, <strong>des</strong> conditions du marchéà moyen et long termes, de la main-d’oeuvre et dupotentiel de production du lieu.Photo: ASPO<strong>La</strong> comparaison entre une production intensive avec<strong>des</strong> basse <strong>tige</strong> et une production extensive avec <strong>des</strong><strong>haute</strong>s <strong>tige</strong>s permet de démontrer l’importance decette dernière pour une exploitation.Evaluation du verger <strong>haute</strong> <strong>tige</strong>Objectifs de la productionObjectifs écologiquesDurée de l’utilisationInvestissementsSoins culturaux par surfacePayements directs et contributionsécologiques de la Confédérationet <strong>des</strong> cantonsRentabilitéAutres aspectsRisques/Exigencespour l’exploitantHaute <strong>tige</strong>Basse <strong>tige</strong>Production <strong>des</strong> fruits pour l’industrie alimentaireou comme fruits de table, en sation du pré impossible.Production de fruits de table, utili-combinaison avec la production herbagère.Enrichissement du paysage, développementà long terme d’une grande diversité <strong>biologique</strong>,possibilité de cultiver et de conserverà long terme (50 ans ou plus) diversesvariétés.Longue phase de constitution (15 à 20 ans)jusqu’à l’obtention d’un rendement optimal,ce qui implique que les variétés nepuissent s’adapter qu’à long terme.Faibles à moyens en fonction de la mécanisation: machine de récolte, échelle hydraulique,etc.Importants pour la production <strong>des</strong> fruits detable, métho<strong>des</strong> rationnelles à dispositionpour les fruits <strong>des</strong>tinés à l’industrie alimentaire.Contributions pour les <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> et en partiecontributions complémentaires pourl’exploitation extensive <strong>des</strong> prés.Contributions écologiques pour compenserla phase de constitution non rentable etpour l’entretien <strong>des</strong> <strong>vergers</strong> de rente. <strong>La</strong>récolte du fourrage, la production de spécialités,etc. améliorent la rentabilité etl’image de la ferme. Alternance prononcée.Prise de mesures de sécurité préventiveslors de l’utilisation d’échelles.Adaptation <strong>des</strong> traitements phytosanitairesà l’utilisation <strong>des</strong> prairies.Brise-vent efficace pour les gran<strong>des</strong> <strong>culture</strong>set les habitations.Moyens à hauts. Des connaissances de baseen arbori<strong>culture</strong> peuvent être suffisantes.Importance écologique plus faible.Mise en place de surfaces de compensationécologique nécessairesau développement d’auxiliaires.Moyenne (12 à 20 ans), plein rendementà partir de 4 ans, changementrapide de variétés possible.Importants : grande densité <strong>des</strong>arbres, appareils spéciaux, coûts<strong>des</strong> installations de soutien, filetsanti-grêle, irrigation, etc.ImportantsPas de contributions par arbre.Contributions pour les surfaces decompensation écologique dans leverger.Afin de garantir la rentabilité duverger, les éléments suivants sontdéterminants : productivité optimaleatteinte en peu de temps, hautrendement en fruits de table.Faible alternance.Hauts. Connaissances spéciales enarbori<strong>culture</strong> indispensables.Pour lesexploitationspolyvalentes,nombreuses enagri<strong>culture</strong><strong>biologique</strong>, les<strong>vergers</strong> <strong>haute</strong><strong>tige</strong> ont <strong>des</strong>avantagesintéressants.Ils ont cependantaussileurs pointsfaibles, dont ilfaut particulièrementtenir comptepour la productiondefruits de table.3


Conservation d’un biotope exceptionnelgrâce aux <strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong><strong>Le</strong>s <strong>vergers</strong><strong>haute</strong> <strong>tige</strong>comptentparmi les biotopesles plusriches de l’Europecentrale.Dans les paysagesmodernes,aucunbiotope n’estcomparable àcelui-là.<strong>La</strong> valeur <strong>des</strong> <strong>vergers</strong><strong>haute</strong> <strong>tige</strong> estspécialement élevée side grands arbresisolés sont présents etsi la strate herbacéeest exploitéeextensivement.Un élément précieux du paysageUn biotope exceptionnel<strong>Le</strong>s <strong>vergers</strong> font partie <strong>des</strong> biotopes créés par l’êtrehumain. Ils possèdent <strong>des</strong> caractéristiques de biotopesnaturels ou cultivés de manière traditionnelle. Autrefois,les paysages naturels comme les zones alluviales parexemple étaient en partie constitués de paysages semiouvertsavec <strong>des</strong> arbres isolés. <strong>Le</strong>s forêts n’étaient passimplement denses et sombres. A la suite d’importantssinistres comme les tempêtes, les inondations et lesincendies se formaient <strong>des</strong> surfaces semi-ouvertes.Influencés par l’activité humaine, ces éléments du paysagese développèrent en pâturage boisé avec arbresisolés et en <strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong>. Il y a quelques décennies,le contraste entre la forêt et la prairie était moins prononcéqu’aujourd’hui.Un espace vital pour de nombreuses espèces<strong>Le</strong>s <strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> sont <strong>des</strong> biotopes de grandevaleur aussi bien pour les espèces animales encore fréquentesque pour celles qui sont menacées.Plus de 1’000 espèces d’insectes, d’arachni<strong>des</strong> et demyriapo<strong>des</strong> ont été dénombrées dans les <strong>vergers</strong>. <strong>La</strong>présence d’une quarantaine d’espèces d’oiseaux vivantdans les <strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> est bien connue. <strong>Le</strong>s espècesparticulièrement menacées telles que la chevêched’Athéna, la huppe fasciée, le torcol familier et la piegriècheà tête rousse ne vivent certes que dans peu de<strong>vergers</strong>. Néanmoins, la biodiversité <strong>des</strong> oiseaux est nettementplus grande sur une parcelle de <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> quesur une surface ouverte.Parmi les espèces d’oiseaux <strong>des</strong> <strong>vergers</strong>, on en trouveun grand nombre chassant à l’affût les insectes dontils se nourrissent, soit en l’air soit sous les arbres. <strong>La</strong> strateherbacée représente pour ces oiseaux le garde-mangerle plus important ; les arbres créent par contre unespace propice à la nidification : le pic-vert et le picépeiche nichent dans le tronc. Ils profitent du trou provoquépar la cassure d’une branche pour marteler le boiset ainsi former une ouverture plus grande. Ensuite, cesont les mésanges, les rougequeues à front blanc ou <strong>des</strong>espèces d’oiseaux cavernicoles encore plus rares telleque la huppe fasciée, la chevêche d’Athéna ou le torcolfamilier qui utilisent ces cavités. On y trouve égalementles chauves-souris arboricoles. <strong>Le</strong> grimpereau <strong>des</strong> jardins,lui, se cache derrière les morceaux d’écorce qui sedétachent <strong>des</strong> arbres. <strong>Le</strong> chardonneret élégant, le serincini ou la pie-grièche à tête rousse, une espèce menacée,construisent leur nid dans les branches, biencamouflés dans les feuilles.<strong>Le</strong>s arbres fournissent également un espace vital auxinsectes, aux arachni<strong>des</strong> et aux myriapo<strong>des</strong>. <strong>La</strong> majorité<strong>des</strong> quelque 300 espèces concernées se nourrit deplantes appartenant principalement à la strate herbacée.Au moins 200 espèces s’alimentent de miellée et deplantes se développant sur les arbres. <strong>Le</strong>s espèces restantessont <strong>des</strong> prédateurs ou <strong>des</strong> parasites. Ils contribuentà la régulation <strong>des</strong> ravageurs en mangeant ou enparasitant ceux-ci lorsqu’ils apparaissent sur les arbresfruitiers ou dans les prairies et champs alentours.Importance pour l’agri<strong>culture</strong><strong>La</strong> valeur <strong>des</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> pour une exploitation agricoleréside entre autres dans la production de fruits debonne qualité, le développement d’auxiliaires, la protection<strong>des</strong> <strong>culture</strong>s contre le vent, l’apport d’ombre auxanimaux de pâture, la contribution à la diversification età l’embellissement du paysage, et à la conservationd’anciennes variétés de fruits.En 1998 plus de 1000 variétés de fruits à pépin ontété présenté lors de l’exposition à Burgdorf (CH). 530variétés de cerisiers ont été dénombrées, parmi lesquelles440 sont <strong>des</strong> variétés locales. Plus la diversité<strong>Le</strong>s espècesanimales <strong>des</strong><strong>vergers</strong>dépendent <strong>des</strong>espaces semiouvertset nepeuvent passimplements’adapter auxhaies ou auxforêts densesque l’on ren-4Photos: ASPO<strong>La</strong> chevêche d’Athéna (photo ci-contre) et la huppefasciée (photo toute à gauche) comptent parmi lesespèces les plus menacées. Par contre, on peutrencontrer la mésange (photo à droite) dans denombreux <strong>vergers</strong>.Alors que la pie grièche à tête rousse guette lescoléoptères depuis son perchoir, le gobemouchegris attrape <strong>des</strong> insectes volants. <strong>Le</strong> pic-vert, lui,cherche <strong>des</strong> fourmis dans le sol.


<strong>des</strong> variétés est grande et plus les possibilités sont vastesde trouver <strong>des</strong> caractéristiques intéressantes pour lasélection, dont l’importance peut nous échapper encoreaujourd’hui.Créer <strong>des</strong> conditions optimalespour les plantes et les animauxLimiter au maximum l’entretienDans la gestion <strong>des</strong> <strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong>, l’écologie etl’économie indiquent souvent <strong>des</strong> directions opposées.Par exemple, les arbres délaissés ou mourants ne sontéconomiquement pas rentables mais ils ont une plusgrande valeur écologique pour la plupart <strong>des</strong> oiseaux et<strong>des</strong> insectes. Un entretien modérément intensif permetde concilier les deux objectifs. Ainsi, la qualité de l’habitat<strong>des</strong> oiseaux et <strong>des</strong> insectes reste satisfaisante etd’autre part, les faibles moyens mis en oeuvre pour lesmesures d’entretien compensent les niveaux de rendementsplus faibles. En plus, le volume de travail diminue.Plus le verger est grand, mieux c’est !Plus un verger est grand et plus il offre de l’espacevital, également aux animaux typiques <strong>des</strong> <strong>vergers</strong>. Apropos <strong>des</strong> oiseaux, un verger de 20 arbres procure <strong>des</strong>sites de nidification pour certaines espèces comme lechardonneret élégant. A partir de 100 arbres <strong>des</strong> espècesspécialisées apparaissent également et à partir de 300arbres, toute la palette <strong>des</strong> espèces est présente.Des distances optimales entre les arbres<strong>Le</strong> verger idéal n’est ni trop dense ni trop clairsemé.Quand une surface est plantée massivement de <strong>haute</strong><strong>tige</strong>, on obtient une densité maximale de 70 arbres/ha.De nos jours, la plupart <strong>des</strong> <strong>vergers</strong> sont moins denses.Cependant, lorsque la distance entre les arbres est supérieureà 50 m, le verger se dissipe et perd son caractère.Viser une répartition optimale de l’âge <strong>des</strong>arbres<strong>La</strong> répartition de différentes variétés et classes d’âge<strong>des</strong> arbres dans un verger augmentent la qualité écologiquede celui-ci. Il devrait y avoir dans chaque verger<strong>haute</strong> <strong>tige</strong> quelques vieux arbres et au moins un cinquièmede l’effectif de jeunes arbres afin d’assurer l’avenir<strong>des</strong> espaces vitaux.<strong>Le</strong> bois mort est un espace vital pour d’innombrablesespèces d’insectes. C’est pour cette raison que lesbranches mortes ne devraient pas être enlevées systématiquement.<strong>Le</strong>s arbres morts isolés peuvent être précieux,et surtout ils ne dérangent pas la plupart du tempscar ils ne font plus d’ombre et parce que les branchesinférieures peuvent être éliminées. <strong>Le</strong>s tas de brancheslaissées sur place enrichissent également le biotope.<strong>Le</strong>s nœuds pourris et les creux d’arbres sont <strong>des</strong>espaces importants pour la reproduction <strong>des</strong> oiseaux et<strong>des</strong> insectes. Des creux naturels apparaissent souvent àl’endroit où les grosses branches ont été coupées oucassées. Ils devraient être évités chez les jeunes arbres etchez les arbres de rente. <strong>La</strong> répartition ciblée de nichoirstels qu’il en existe pour les mésanges offre aux oiseaux<strong>des</strong> <strong>vergers</strong> un espace vital propice à la reproduction (15à 30 nichoirs par ha). Pour obtenir de plus amples informationssur les nichoirs spéciaux (huppe fasciée, che-Photos: ASPOvêche d’Athéna, hiboux), on peut s’adresser à l’AssociationSuisse pour la Protection <strong>des</strong> Oiseaux (ASPO).Améliorer le biotope grâce à une exploitationextensive de la strate herbacéePlus la strate herbacée est exploitée de manièreextensive, meilleur en est le résultat. Cependant, unecertaine partie devrait être exploitée de telle sorte que lafaune vivant dans les herbes puisse également êtreattrapée par les oiseaux et les mammifères. <strong>Le</strong> plus efficaceest d’avoir une prairie extensive peu fertilisée etavec de la <strong>haute</strong> végétation que l’on coupe sur depetites surfaces. Une coupe tardive n’est dans ce cas pasaussi importante que sur une surface ouverte car pratiquementaucun oiseau nichant au sol n’est présent dansles <strong>vergers</strong>.<strong>La</strong> pâture extensive provoque un effet comparablec’est-à-dire une mosaïque de <strong>haute</strong> et basse végétation.<strong>Le</strong>s arbres ne doivent subir aucun dégât dû à la pâture.<strong>La</strong> charge en bétail devrait être assez faible pour qu’aumoins 20 % du pré ne soit pas brouté.Former un réseau avec d’autres biotopes écologiquementimportants<strong>Le</strong>s <strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> augmentent leur valeur grâce àd’autres biotopes comme les jardins ou les ban<strong>des</strong> dejachère situées sur les côtés ou dans les <strong>vergers</strong> ainsique les haies basses ou d’autres éléments de compensationécologique aux alentours. <strong>Le</strong>s <strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong>ne doivent pas gêner les autres biotopes importants telsque les biotopes humi<strong>des</strong>, les lisières de forêts ou lesmurs de pierres sèches en leur faisant de l’ombre.Un pré fauché à différentes <strong>haute</strong>urs constitue un excellent biotopepour la faune du verger.<strong>Le</strong>s <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> mettentbien en évidence lesefforts entrepris parl’agri<strong>culture</strong> dans lesdomaines de l’entretiendu paysage et durespect de la nature.Protectionde la nature etproductionarboricole nes’excluent pasmutuellement.Selon le choixde la techniquede production,la qualité <strong>des</strong>fruits et ledéveloppementde la biodiversitésont toutà fait conciliables.5


Photo: A. HäseliEvaluer le site pour lacréation d’un vergerExigences relatives au sol et spécifiques auxvariétés :<strong>Le</strong> poirier, grâce à ses racines profon<strong>des</strong>, supporte<strong>des</strong> milieux plus secs mais également plus humi<strong>des</strong>que le pommier.Sur les sols riches en calcaire les poiriers souffrentsouvent d’un manque de fer.<strong>Le</strong>s pruniers supportent aussi les sols lourds ethumi<strong>des</strong> sur lesquels les pommiers ne peuvent passe développer.<strong>Le</strong>s cerisiers poussent également sur <strong>des</strong> sols peuprofonds et lourds, inadéquats pour les pommiers.Lors de la créationd’un verger, il fautprendre en considérationla mécanisation.<strong>Le</strong>s <strong>vergers</strong> en penteaugmentent lesrisques d’accidentdurant les travaux derécolte et de tailleet entravent la mécanisation.Une vigoureuseplantationde <strong>haute</strong><strong>tige</strong> <strong>des</strong>tinée àune longue vieexige debonnes conditionsde départ: respect <strong>des</strong>exigencesgénéralesrelatives ausol, au climatainsi quecelles liéesspécifiquementà l’espèce et àla variété,accès facilepour les travauxd’entretienet derécolte.Pour ledéveloppementoptimal <strong>des</strong>jeunes arbres,améliorerl’état du solest plus facile6Tenir compte <strong>des</strong> exigences <strong>des</strong> arbresrelatives au climat, à l’exposition et au solClimat<strong>Le</strong>s différentes espèces et variétés de fruits ont <strong>des</strong>exigences climatiques très variées. Pour les espèces, onpeut définir en général les exigences <strong>des</strong> sites appropriés.<strong>La</strong> fiche technique n°5.2.3 « Liste <strong>des</strong> variétés pour<strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> <strong>biologique</strong>s » du SRVA donne de plusamples renseignements sur les exigences <strong>des</strong> différentesvariétés.Milieux favorables :bien aérésplanes ou avec légère exposition sud ou sud-ouestMilieux défavorables :ombragés et humi<strong>des</strong> ou à eaux stagnantestrès secs et très exposés au venttrès pentus (sécurité au travail, mécanisation)avec risques de gel (cuvette et pied de colline)Afin d’assurer le mûrissement <strong>des</strong> fruits au-<strong>des</strong>sus de600 m, une attention particulière doit être portée auchoix du site et à la variété à cause du climat rigoureuxet de la courte période de végétation.SolContrairement aux autres <strong>culture</strong>s spéciales, lesarbres <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> n’ont pas d’exigences élevées par rapportau sol. Néanmoins, les sols souvent gorgés d’eau ettassés ne sont pas appropriés.Un profil du sol sur environ 1 m de profondeur (avecau moins 60 cm de sous-sol) ou un test à la bêche,combiné avec une analyse chimique <strong>des</strong> couches supérieureet inférieure du sol donnent de précieux renseignementssur la composition, la structure et l’activité<strong>biologique</strong>. Ceci permet d’évaluer si le sol est adéquatpour l’implantation d’un verger <strong>haute</strong> <strong>tige</strong>.Caractéristiques d’un sol approprié à la <strong>culture</strong>de <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> :au moins 60 cm de profondeurbonne structure et bon régime hydriqueteneur en humus moyenne et <strong>haute</strong> activité <strong>biologique</strong>pH(H 2 0) entre 5.5 et 7.5. Si le pH est plus bas, il estrecommandé d’effectuer un chaulage avant la plantation.Mesures pour l’amélioration <strong>des</strong> sols :Pour compenser de légers défauts de structure etaméliorer l’activité <strong>biologique</strong>, incorporer <strong>des</strong> engraisverts (par exemple un mélange de trèfles et de graminéesou du radis oléifère) avant la plantation.Ameublir les horizons fortement tassés par un soussolageen profondeur : enfoncer l’appareil 5 à 10 cmen <strong>des</strong>sous de la zone de tassement ; ensuite, assurerle maintien de la structure en semant de la luzerneou du radis oléifère.Assainir les éventuelles zones humi<strong>des</strong> grâce à l’installationde drainages.Apporter du compost mûr ou du fumier bien décomposésur les sols pauvres en humus ou sur <strong>des</strong> parcellesayant subi un terrassement afin de favoriserleur activité <strong>biologique</strong>. <strong>La</strong> quantité dépend <strong>des</strong> résultats<strong>des</strong> analyses du sol.Influence <strong>des</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong>sur la production fourragèreDiminution de rendementL’ombre <strong>des</strong> arbres réduit le rendement et la qualitédu fourrage. Grâce à un large espacement <strong>des</strong> arbres, àune couronne aérée ainsi qu’à un entretien du pré, il estpossible d’obtenir du bon fourrage.Une utilisation extensive de l’herbe sous les arbres negêne en général pas l’entretien de ceux-ci. Dans les <strong>vergers</strong>de cerisiers, la <strong>haute</strong> herbe retarde le développementde la mouche de la cerise et représente uneimportante mesure préventive.Contraintes de la pâtureUn verger ne devrait être pâturé, que si les troncsd’arbres sont protégés contre les frottements par les animaux.Pour <strong>des</strong> raisons d’hygiène, les excréments doiventêtre en décomposition avant la récolte.<strong>La</strong> pâture ne devrait avoir lieu que lorsque le sol estsec afin d’éviter son tassement et de limiter les dommagescausés aux racines. <strong>Le</strong>s <strong>vergers</strong> situés dans <strong>des</strong>zones humi<strong>des</strong> et en pente ne devraient être pâturésque par <strong>des</strong> animaux légers (moutons ou jeunesbovins). Un sol bosselé comme peut le provoquer lapâture dans ces conditions, entrave fortement l’utilisationde machines de récolte.Prudence lors de l’utilisation d’engrais defermeIl faut veiller de ne pas asperger les troncs d’arbresavec le lisier, car ceci peut favoriser le développement demaladies de l’écorce ou <strong>des</strong> racines.


Un bon démarrage grâce à uneplantation dans les règles de l’artQuand planter ?<strong>La</strong> plantation peut avoir lieu lorsque le sol n’est pasgelé et que celui-ci est bien préparé et essuyé. <strong>La</strong> périodede plantation idéale est l’automne car le sol a letemps de se tasser jusqu’au printemps. Il est égalementpossible de planter durant l’hiver et jusqu’au printempssi le sol n’est pas gelé.Protéger les arbres durant le transportet le stockage intermédiaire<strong>Le</strong>s racines <strong>des</strong> plants doivent être emballées dansune toile humide, du plastique ou être placées dansl’eau dès que les plantes quittent la pépinière et jusqu’àce qu’elles soient plantées. Si la plantation n’a pas lieule même jour, mettre les plants en jauge et les protéger<strong>des</strong> souris.Comment planter ?Conditions nécessaires à la plantationUtiliser un piquet d’environ 2.5 m de <strong>haute</strong>ur et 8 cmde diamètre comme tuteur pour chaque arbre.Choisir de préférence <strong>des</strong> piquets en bois de robinier,de chêne ou de châtaigner, non traités et résistantsaux intempéries. <strong>Le</strong>s laisser à l’arbre environ 8 ans.Attacher l’arbre au tuteur grâce à du matériel noncoupant et extensible comme de l’osier, <strong>des</strong> fibres decocos ou <strong>des</strong> attaches réglables.Dans les endroits où les populations de souris nepeuvent pas être contrôlées, envelopper les racinesde l’arbre avec un treillis en zinc (1 x 1.2 m de sur-Une plantation dans les règles de l’artEnfoncer lepiquet ausud-ouestdu <strong>centre</strong> du 9trou avantde planter l’arbreAttention à la<strong>haute</strong>ur du pointde greffeMotte de gazonretournée15 cm50 cm6Attache <strong>des</strong>serrée574Etalement <strong>des</strong> racines3 sur la butte1 21 mGrand troude plantationTreillis de protectioncontre les rongeurs8Terre dela couchesuperficielleTerre dusous-solSous-solameubliSi le verger est pâturé, ilfaut protéger les jeunesarbres <strong>des</strong> blessures.face ; 10–13 mm de largeur de maille).Comme protection contre les dégâts causés par les chevreuils et les lièvres,ériger un treillis (d’environ 20 cm) autour du tronc sur une <strong>haute</strong>ur de 1 mde telle sorte qu’il puisse être soulevé lors du fauchage. Il est égalementpossible d’utiliser d’autres dispositifs de protection.Si le verger est pâturé, protéger les plants avec une clôture de 4 piquets fixésles uns aux autres grâce à deux lignes de planches en haut et en bas. Entourerla clôture de fil de fer barbelé pour empêcher les animaux d’allers’y frotter.Comment procéder ? (selon l’image ci-contre)1 Enfoncer le piquet jusqu’à 60 ou 70 cm de profondeur à l’endroit prévu pourla plante.Creuser un trou pour la plante : environ 1 m de diamètre et 40 à 50 cm deprofondeur. Déposer les mottes avec le gazon, la terre riche en humus et lesous-sol séparément.2 Ameublir le sol à l’aide d’une bêche à dents.3 Introduire dans le trou un treillis de protection contre les souris (entailler letreillis vers le milieu et le passer). Ou entourer les racines avec le treillis.Couper les racines de l’arbre jusqu’au tissu vivant (blanc et avec sève) afinde favoriser la formation de racines absorbantes.4 Former un cône autour du tuteur avec de la terre (riche en humus) de tellesorte que la base <strong>des</strong> racines se situe 5 cm au-<strong>des</strong>sus de la surface du sol(prendre en considération le tassement du sol) et que le bourrelet de greffese trouve 10 à 20 cm en <strong>des</strong>sus de la surface.5 Poser l’arbre sur le cône, au nord-est du tuteur (pour éviter l’éclatement dutronc dû au gel) et à 10 cm de celui-ci. Attacher l’arbre au tuteur à 1 ou 2endroits sans trop serrer. Recouvrir les racines avec la terre en prenant gardede ne pas former de cavités.6 Attacher le treillis de protection contre les souris étroitement au tronc à environ10 cm au-<strong>des</strong>sus du sol.7 Couvrir les racines avec le reste de la terre riche en humus ; répartir la terredu sous-sol sur <strong>des</strong> endroits plus éloignés.8 Recouvrir le trou avec les mottes retournées.Ne répandre ni engrais, ni fumier, ni compost jeune à cause du danger debrûlure <strong>des</strong> racines.Pour accélérer le tassement de la terre, arroser en fonction de l’humidité dusol et <strong>des</strong> conditions météorologiques.Recouvrir d’une fine couche de fumier ou de compost un cercle au pied del’arbre pour diminuer l’évaporation et l’envahissement par les mauvaisesherbes.Scier le tuteur 10 cm en <strong>des</strong>sous de la première branche, arrondir les arrêtes.Poser les protections contre le gibier et le bétail.9 Quelques semaines après le tassement de la terre, resserrer les attaches etcontrôler le tuteur.Effectuer une taille après les derniers gels de mars.9


Obtenir de bons résultats en intervenant peu etde manière cibléeAfin degarantir unelongue périodede rendement,les arbresfruitiers ontbesoin d’unestructure decouronnestable etvigoureusebénéficiante delumière.<strong>Le</strong>s <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> peuvent atteindre 80 à 200 anspour le prunier et le poirier respectivement.<strong>Le</strong>ur vie se compose de 5 pério<strong>des</strong>.<strong>La</strong> formation et la taille doivent être adaptéesà ces pério<strong>des</strong>.RendementTempsCroissancevégétativeForte croissance,les branchespoussent surtoutà la verticale.Croissance ralentie,formation <strong>des</strong>pousses latérales.Croissance équilibrée,développement en largeurde la couronne.Faible croissance,presque plus depousses verticales.Croissance quasi nulle, certainesparties de la couronne meurent.Une bonne lumière jusqu’à l’intérieur de la couronne assure la formation denombreuses branches fruitières. Une taille adaptée attribue leurs différentesfonctions aux branches et sa forme à la couronne.<strong>Le</strong>s principes généraux de la physiologiequi peuvent être mis à profit :<strong>La</strong> croissance générative d’un arbre (développement <strong>des</strong> bourgeons àfleurs) est en concurrence avec la croissance végétative (croissance <strong>des</strong>pousses). Il faut viser un équilibre entre les deux.Plus une branche pousse verticalement, plus sa croissance est végétative etmoins elle produit de bourgeons à fleurs : on base sur ce principe la formation<strong>des</strong> branches charpentières.Plus la branche croît horizontalement, moins elle est vigoureuse et plus elletend à développer <strong>des</strong> bourgeons à fleurs : la formation <strong>des</strong> branches fruitièresest basée sur ce principe.Plus la branche est épaisse et pousse verticalement et plus elle entre enconcurrence avec les autres branches : c’est pourquoi il faut éliminer asseztôt les branches concurrentes indésirables.Diminuer les travaux d’entretienpar une structure appropriée de la couronneAvant d’entreprendre la formation de la couronne, il faut déterminer lesbranches charpentières. Celles-ci doivent être vigoureuses, se trouver à labonne <strong>haute</strong>ur du sol et ne doivent pas se déployer à angle droit sur le chemin.Dans tous les systèmes de formation l’axe et/ou les branches charpentièresforment la base de la couronne. Ils portent les branches fruitières. Chaquebranche charpentière peut être considérée comme un petit arbre. Chacuned’elles doit avoir assez de place pour se garnir de branches fruitières jusqu’au<strong>centre</strong> de la couronne.Systèmes de formation de la couronne ayant fait leurs preuves :<strong>La</strong> couronne ronde (taille Öschberg) avec un axe et 3 à 4 branchesprincipales.<strong>La</strong> couronne ovale avec 2 branches principales : appropriée pour lesendroits en pente.<strong>La</strong> couronne en étages avec un axe fort et <strong>des</strong> branches fruitières enétages.10Règles pour la taille (voir Image 1)1 Idéalement les branches devraient former avec l’axeun angle de 30° pour les poiriers et de 45° pour lesautres espèces. On peut obtenir ce résultat en attachantles branches à leur base ou en utilisant un écarteuren bois de sureau par exemple.2 Jusqu’à la dixième année après la plantation, lesbranches charpentières devraient être raccourciesd’un tiers de leur longueur annuelle pour les pommierset d’un quart pour les poiriers.3 Couper près d’un bourgeon situé à l’extérieur et éliminerles branches concurrentes.4 Pour les poiriers, ne pas laisser se développer l’axe caril a tendance à prédominer.5 Pour éviter la dominance de certaines branches charpentières,les couper horizontalement au mêmeniveau.6 Attacher les branches fruitières à l’horiontale. Ne pasles tailler mais les éliminer complètement chez lesjeunes arbres peu vigoureux.45°13126Branchefruitière45Image 1AxeBranchecharpentièreModifié selon la fiche technique du «Verband der Bayerischen Fruchtsaftindustrie»


Jeunes arbresImage 21Conduite <strong>des</strong> jeunes arbres (voir Image 2)Pour favoriser le développement <strong>des</strong> jeunes arbres,enlever la majorité <strong>des</strong> inflorescences et <strong>des</strong> jeunesfruits lors <strong>des</strong> premières années.1 En juin et juillet, arracher les branches concurrentespoussant en haut <strong>des</strong> branches charpentières etinutiles pour la formation. <strong>La</strong> blessure cicatrise rapidementet empêche la formation de nouvellesbranches.2 Une fois la pousse annuelle terminée, les branchesqui sont bien positionnées mais qui sont trop verticalespeuvent être corrigées en fixant un poids ou enles tirant vers le bas. Ainsi elles deviendront <strong>des</strong>branches fruitières.3 Ne pas couper les branches fruitières inférieures. <strong>Le</strong>séliminer dès qu’elles dépassent 5 cm de diamètreafin de permettre le développement <strong>des</strong> partiessupérieures.4 Eliminer continuellement les drageons.Taille <strong>des</strong> arbres en production (voir Image 3)Pour les arbres en production il s’agit de laisser àchaque branche charpentière assez de place pour favoriserle développement <strong>des</strong> bourgeons.Règle de base : éliminer le surplus avec peu de coupes.Avec <strong>des</strong> coupes nombreuses et peu importantes, lacroissance est stimulée inutilement et il en résulte unecouronne peu structurée.1 Afin de limiter la <strong>haute</strong>ur de l’arbre, les branches principalessont ramenées à la même <strong>haute</strong>ur.2 Si le <strong>centre</strong> de l’arbre s’affaiblit, cela signifie que lesparties extérieures font trop de concurrence et sonttrop denses. Ainsi, la lumière ne parvient plus jusqu’àl’intérieur de la couronne.3 Eliminer les pousses latérales.4 <strong>Le</strong> bois malade, non productif ou créant de l’ombredoit être éliminé.Quand et comment tailler ?Quand ?Normalement, la taille s’effectue en hiver. Ne pastailler les arbres par <strong>des</strong> températures inférieures à -8 °Cà cause <strong>des</strong> dégâts du gel. Tailler et former les jeunesarbres idéalement après les grands gels d’hiver (févrierou mars).<strong>La</strong> taille effectuée en hiver stimule la croissance. <strong>Le</strong>sréserves stockées dans les racines se déploient plus efficacementlorsque la couronne à été taillée.<strong>La</strong> taille effectuée lors de la période de végétationsert à freiner la croissance <strong>des</strong> arbres poussant trop vite.<strong>Le</strong>s interventions importantes sur les cerisiers et noyersdevraient être entreprises également à ce moment-là àcause de la rapide cicatrisation <strong>des</strong> blessures. <strong>La</strong> taille<strong>des</strong> arbres à fruits à pépins à alternance se fait avantageusementl’année où ils produisent peu ou rien.Comment ?Veiller à ce que les blessures soient aussi petites quepossible.Scier les gran<strong>des</strong> branches toujours à leur base sansquoi la branche cassée déchire l’écorce du tronc entombant.Modifié selon la fiche technique du «Verband der Bayerischen Fruchtsaftindustrie»314241Arbres enproduction22334Image 3Soigner les blessures importantes avec un produit decicatrisation - entretenir et désinfecter régulièrementles outils ayant servi à la taille (mesure préventivecontre le feu bactérien).Utiliser un sécateur pour tailler les jeunes arbres etune scie pour les éclaircir.1Photo: ASPOtirer la brancheà l’horizontaleet l’attacherSeules les pousses horizontales produisent <strong>des</strong>bourgeons floraux.Atteindre de bonsrésultats avec peud’efforts ! Ecarter lesbranches, les tirer versle bas et les attacher,puis éliminer lesbranches superflues.On obtient une croissancerégulière et uneproduction abondantede bourgeons florauxen positionnant lesbranches charpentièresd’une manièreoptimale.Cultiver les<strong>haute</strong> <strong>tige</strong> demanièreconséquentedurant les 10premièresannées. <strong>Le</strong>serreurs commisesdurantcette périodene peuventplus être corrigéesensuite.<strong>Le</strong>s arbres portant <strong>des</strong>fruits <strong>des</strong>tinés à l’autoconsommation(fruitsde table) ainsi que lesarbres à fruits ànoyaux doivent êtrecoupés tous les 1 à 2ans. Pour les pommesà cidre : 2 à 3 ans.Pour les poires àcidre : tous les 5 à 10ans.11


Adapter la fertilisation au potentielde production <strong>des</strong> arbres et du pré<strong>Le</strong>s mesures préventives<strong>Le</strong>s exigences nutritionnelles <strong>des</strong> arbres en plein rendementsont relativement mo<strong>des</strong>tes en comparaisond’autres <strong>culture</strong>s : 30 à 50 kg d’azote, 20 kg de phosphoreet 60 à 80 kg de potassium par ha et par année.Des carences peuvent apparaître dans les sols tassés,froids et humi<strong>des</strong>, ou lors d’une sécheresse ou en cas demauvais équilibre entre les éléments nutritifs (parexemple mauvaise absorption de calcium et de magnésiumen présence d’une <strong>haute</strong> concentration de potassium).<strong>Le</strong>s engrais sont en général épandus au début duprintemps. A partir de juin-juillet il faut éviter ou limiterles apports afin de stopper la croissance <strong>des</strong> rameaux etde permettre aux fruits de mûrir dans de bonnes conditions.Une trop grande quantité d’azote et de potassiumva à l’encontre de cet objectif.Lors de l’utilisation d’engrais de ferme et plus particulièrementde lisier riche en potassium, on adapte laquantité répandue aux besoins du pré et <strong>des</strong> arbres ainsiqu’aux réserves du sol. <strong>La</strong> pratique du mulching à longterme peut causer <strong>des</strong> excès en potassium.D’autres engrais répertoriés dans la « Liste <strong>des</strong>intrants » de l’IRAB (fiche technique n°2.2.7), peuventégalement être employés.Symptômes de carences fréquents :Azote Feuillage clair, faible croissance annuelleMagnésium Taches foncées entre les nervures <strong>des</strong> feuillesFerTaches jaunes et nervures vertes <strong>des</strong> feuillesPotassium <strong>La</strong> bordure de feuille est brune et sèche sur1à 3mm<strong>Le</strong> biotope n’est richeque s’il n’est pas oupeu fertilisé.Pour <strong>des</strong>raisons économiqueset écologiques(payementsdirects), il estpréférabled’exploiter lepré extensivementet sansfertilisation.<strong>Le</strong>s arbresvigoureuxdonnant debonnesrécoltes ontbesoin d’unefertilisationqui évite lescarences etles excès.<strong>Le</strong>s objectifsmentionnés ci<strong>des</strong>sussontconciliables sil’on épand lesengrais uniquementsousl’arbre.Photo: ASPOMesures préventivesChaque traitement phytosanitaire demande du travailet provoque <strong>des</strong> coûts supplémentaires dus à l’utilisation<strong>des</strong> machines et <strong>des</strong> produits. En outre, l’équilibre<strong>biologique</strong> du verger est mis en danger. C’est pourquoi ilest primordial de déterminer la nécessité d’un traitementavant de l’effectuer.<strong>Le</strong>s produits bio n’agissent pratiquement que parcontact et n’ont qu’une courte durée d’action. Pour quel’intervention soit pratiquée au bon moment, il est doncimportant d’effectuer <strong>des</strong> contrôles stricts et réguliers<strong>des</strong> <strong>culture</strong>s. Lorsque <strong>des</strong> symptômes sont bien visibles,il est la plupart du temps déjà trop tard pour interveniravec ces produits.<strong>Le</strong>s mesures préventives sont très importantes dansl’agri<strong>culture</strong> <strong>biologique</strong> pour lutter contre les maladies etles ravageurs.<strong>Le</strong>s mesures principales :Choix de lieux favorables.Choix de variétés tolérantes.Fertilisation équilibrée et limitée <strong>des</strong> parcelles.Evacuation rapide de l’humidité de la couronne parune taille appropriée.Développement <strong>des</strong> auxiliaires grâce aux prés extensifs,aux haies, aux jachères florales, etc.Contrôler et soignerrégulièrement les jeunes arbresD’une part, les maladies et les ravageurs peuvent freinerle développement <strong>des</strong> jeunes arbres ou les détruire.D’autre part, ils diminuent le rendement et la qualité <strong>des</strong>fruits <strong>des</strong> arbres productifs.Durant les premières années suivant la plantation,<strong>des</strong> mesures de protection directes et ciblées peuventêtre nécessaires. Par exemple, les pucerons peuventnuire irréversiblement aux jeunes cerisiers, pommiers etpruniers.L’intensité du traitement dépend de l’emploi <strong>des</strong>fruits et donc <strong>des</strong> exigences fixées pour leur qualité. L’ancienRèglement sur la livraison du lait demandait que lefauchage du pré s’effectue avant le traitement et queson séchage ou son ensilage ait lieu au plus tôt troissemaines après l’application.Pas de fumure ou de corrections spécifiques dans les cas suivants :-forte croissance annuelle <strong>des</strong> pousses (> 30 cm)-feuillage vert foncé et très dense- avant ou pendant l’année de faible production (alternance)-problèmes physiologiques (par exemple : taches amères, fruits vitreux)-faible production de fourrage ou mulching<strong>Le</strong>s limites à ne pas dépasser par ha :Fumier bovin : Avant la période de végétation 10 à 20 t = 15 à 30 m 3 .Lisier bovin : 1 épandage de 15 à 20 m 3 au printemps (dilution 1 : 1).Compost : 30 m 3 à répartir sur 3 ans.Fumure moyenne à importante dans les cas suivants :- faible croissance- symptômes de carence sur le feuillage- avant ou pendant une année productive-production intensive de fourrage<strong>Le</strong>s limites à ne pas dépasser par ha:Fumier bovin : Avant la période de végétation 20 à 40 t = 30 à 50 m 3 .Lisier bovin : Jusqu’à 3 épandages de 20 à 30 m 3 au printemps eten été (dilution 1 :1).Compost : 50 m 3 à répartir sur 3 ans.12


limitent l’utilisation <strong>des</strong> produits phytosanitaires bio<strong>Le</strong>s règles de basepour un traitement optimal :Utilisation <strong>des</strong> produits seulement en cas de nécessité(comptage de ravageurs, avertissements du servicephytosanitaire).Respecter les pério<strong>des</strong> de contrôle : avant et après lafloraison, en phase finale de croissance et lors de larécolte. Répertorier les observations et les compareravec celles de l’année précédente afin d’optimiser lestraitements (<strong>des</strong> formulaires de relevés peuvent êtreobtenus à l’IRAB).<strong>La</strong> fréquence du traitement et le choix du produit s’effectuenten fonction de la pression <strong>des</strong> maladies et<strong>des</strong> ravageurs, de l’âge de l’arbre (les jeunes arbressont plus sensibles) et de l’utilisation <strong>des</strong> fruits.N’employer que <strong>des</strong> appareils bien entretenus et bienréglés.Respecter les recommandations concernant le dosage<strong>des</strong> produits.Comme le mode d’action <strong>des</strong> produits <strong>biologique</strong>sest le contact, un bon recouvrement de toutes lesparties de la plante s’avère nécessaire. Utiliser unegrande quantité d’eau et répandre le produit sous<strong>haute</strong> pression et par réglage optimal de l’appareil,sans que le mélange pulvérisé ne s’égoutte de l’arbre(par exemple: 1000 l par ha pour le traitement contrela tavelure).<strong>Le</strong> traitement contre les puceronsdoit être effectué avant que lesfeuilles ne s’enroulent, de telle sorteque le produit puisse entrer encontact direct avec les insectes.Pour <strong>des</strong>raisons aussibien économiquesqu’écologiques,il fautviser une protectionphytosanitairelaplus faiblepossible dansles <strong>vergers</strong><strong>haute</strong> <strong>tige</strong>.On trouve<strong>des</strong> recommandationsdétaillées surles traitementsaupages 18/19et dans lescommunicationsphytosanitaireshebdomadairespubliées encommun parles stations derecherche deChangins et de<strong>Le</strong> contrôle <strong>des</strong> campagnols –un travail de longue haleineUne importante surface de prairie offre à ces rongeursl’abri et la nourriture souhaitée et stimule leurdéveloppement. Afin de prévenir les dégâts qu’ils provoquent,il est conseillé de faucher sous les arbres. Il estnécessaire d’emballer les racines <strong>des</strong> arbres au momentde la plantation avec un treillis galvanisé, d’un diamètrede maille de 13 mm. L’utilisation de treillis est surtoutimportante dans les praires extensives et pour les arbresisolés.<strong>Le</strong>s galeries souterraines sont partiellement détruitespar la pâture. <strong>Le</strong>s rapaces et les prédateurs peuvent largementcontribuer à la régulation de la population decampagnols. Un paysage diversifié et richement structuréencourage la propagation d’ennemis naturels. <strong>La</strong> miseen place de perchoirs dans les jeunes <strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong>y stimule l’activité <strong>des</strong> rapaces.Mesures de lutte directe : les trappes ou le gazPour l’instant, seuls les trappes et le gazage sont autorisésdans les <strong>culture</strong>s <strong>biologique</strong>s. <strong>La</strong> mise en place detrappes n’est efficace que contre le campagnol terrestreet demande un savoir-faire quasi professionnel. Pourgazer de plus gran<strong>des</strong> populations de rongeurs, on peutemployer un moteur à benzine facile à manier. Commele monoxyde de carbone qui s’en échappe est plus lourdque l’air, il faut veiller à gazer les surfaces en pentescontre le vent et de bas en haut. Il est important d’assainirle pré après la fonte <strong>des</strong> neiges au printemps etavant l’hiver.Trappes à ressort :Sonder les galeries grâce à un bâton en fer, à une distanced’environ 30 à 50 cm de la taupinière.Dégager à la bêche environ 25 cm de tronçon droit.Introduire <strong>des</strong> trappes rouillées et frottées de terre(afin d’éliminer les odeurs) de chaque côté de lagalerie à 10 cm de profondeur.Planter un bâton (qui reste visible à la surface du sol)dans le ressort de la trappe pour fixer celle-ci.Recouvrir les entrées <strong>des</strong> galeries d’un peu d’herbe.Contrôler les trappes après 1 à 4 heures. Remettre enplace celles qui ont été couvertes de terre. Ne pas leslaisser durant la nuit car différents prédateurs emportentles campagnols avec les trappes.<strong>La</strong>isser les entrées ouvertes et ne pas déplacer lesbâtons. Aplanir les taupinières et observer après 1 ou2 jours si l’entrée a été bouchée.Photos: A. HäseliCertains traitements phytosanitairessont aussi nécessaires en dehors dela période de végétation : fixation deban<strong>des</strong> collantes pour piéger la phalène,suppression <strong>des</strong> fruits momifiéspar la moniliose et du bois malade.Gazage :1. Aux endroits où l’on soupçonne la présence de campagnols: découvrir les galeries à l’aide d’un bâton,élargir les entrées.2. Contrôler quelques heures plus tard. Si les galeriessont à nouveau bouchées, les ouvrir et faire pénétrerle gaz durant 3 à 5 minutes, jusqu’à ce qu’il ressortede l’autre côté de la galerie. Marquer l’endroit et aplanirla taupinière.Pour le campagnol <strong>des</strong> champs, travailler à deux : unepersonne ferme continuellement les entrées <strong>des</strong> couloirs.3. Effectuer un contrôle 2 à 3 jours plus tard et gazer ànouveau s’il le faut.13


Faire <strong>des</strong> économies grâce à une mécanisationadaptéeL’utilisationde machinespour la récolteréduit considérablementles coûts. Pourcela, il fautcultiver <strong>des</strong>variétés quel’on peut facilementrécoltermécaniquement.D’autre part,la formation<strong>des</strong> arbresdoit être adap-Mécanisation pour verger <strong>haute</strong> <strong>tige</strong>Dans la majorité <strong>des</strong> exploitations agricoles, les travauxd’entretien sont encore effectués à l’aide d’échelleset la récolte se fait manuellement, ce qui représente unegrande charge de travail manuel. Bien qu’il y ait depuisles années 60 de plus en plus de machines qui facilitentle travail et augmentent l’efficacité et la sécurité au travail.<strong>La</strong> plupart <strong>des</strong> machines et appareils mentionnésplus loin ne peuvent être employés que dans les <strong>vergers</strong>; d’autres, comme les échelles hydrauliques, ontdiverses utilisations.Réflexions menantà une mécanisation adéquate :<strong>Le</strong> verger est-il assez grand pour une utilisationrentable de machines ?Est-il possible d’acquérir <strong>des</strong> machines en communavec d’autres exploitations ?Est-il possible de louer ces machines à une coopérativeou de mandater une entreprise spécialisée pourl’exécution <strong>des</strong> travaux ?Prévention<strong>des</strong> accidentslors de larécolte :N’utiliserque <strong>des</strong>échellesintactes, bienentretenues etéquipées depics et <strong>des</strong>angles <strong>des</strong>écurité.S’équiperd’une ceinturepour lacueillette et <strong>des</strong>ouliers avecsemelles antidérapantes.Limiter la<strong>haute</strong>ur <strong>des</strong>arbres.Lors de lataille dePlus sûres et pratiques que les échelles usuelles : les échelleshydrauliques sont rentables dans les grands <strong>vergers</strong> pour les travauxd’entretien et de récolte.L’utilisation d’une machine pour la récolte est aussi rentable dansles petits <strong>vergers</strong>.Photos: L. BrunnerMachines et appareils pour la rationalisation <strong>des</strong> travaux d’entretien et de récolteMachine/Appareil Domaine Puissance Main- Coûts Comparaison de rentabilité *d’utilisation de récolte d’oeuvreMachine de récolte conduite Fruits à cidre, noix 1’250 kg/h 2 FS 10’000.– Plus rentable que récoltemanuellement avec corbeillesmanuelle à partir de 43 arbresMachine de récolte automotrice Fruits à cidre, noix 2’700 kg/h 1 Fr. 23’000.– Plus rentable que récolte avecavec récipient à commandemachine conduite manuellementhydrauliqueà partir de 600 arbresEchelle hydraulique Taille, attache <strong>des</strong> branches, 3 x plus rapide 1 Fr. 25’000.– Plus rentable qu’avec une échellerécolte directe dans <strong>des</strong> qu’avec une échelle à Fr. 30’000.– conventionnelle à partirpaloxes et autres conventionnelle de 290 arbresMachine à secouer les arbres Fruits à cidre, noix 75 arbres/h 1 Fr. 180.–/h Plus rentable que de secouer à lamain à partir de 5 arbresMachine à secouer les cerisiers Cerises pour l’industrie 2 Fr. 3’300.– Voir étude de caset à équeuter alimentaire et l’eau de vie à Fr. 5’300.–*Selon les données parues dans « Calculs de la rentabilité de la production de fruits à cidre » de Hitz et Locher, HWV Aargau 1996(article disponible en allemand seulement) et Fiche technique n°3/91 de la Centrale suisse d’arbori<strong>culture</strong>.14


Des fruits de bonne qualité, sinon rien !Fruits de table<strong>Le</strong>s fruits de table <strong>des</strong> <strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> sont particulièrementimportants pour l’auto-approvisionnementet la vente directe. <strong>Le</strong>s prescriptions de qualité minimalede BIO SUISSE devraient garantir une <strong>haute</strong> qualitéainsi qu’une apparence appétissante <strong>des</strong> fruits.Fruits à cidre<strong>Le</strong>s fruits à cidre doivent être amenés mûrs, sains etpropres au lieu de transformation et ne doivent subiraucun dommage durant leur stockage. Ils doivent êtretransformés le plus rapidement possible, ce qui supposeune bonne coordination entre le livreur et le transformateur.<strong>Le</strong> stockage dans <strong>des</strong> sacs peut détériorer la qualité<strong>des</strong> fruits. Ramasser régulièrement les fruits tombés afind’éviter une dégradation de la qualité.A la fin de l’automne, secouer les arbres et laissertomber le reste <strong>des</strong> fruits sur l’herbe propre et fauchée.Lors du ramassage à la machine et par gazon trop court,les fruits sont souvent salis.Contrôler la qualité <strong>des</strong> fruits ramassés à la machinelorsqu’ils sont vidés dans la remorque.Trier les fruits pourris de manière stricte : il suffit dequelques fruits pourris pour que la qualité du jus s’enressente. Dans les parties endommagées du fruit, lesmicroorganismes peuvent produire la patuline, une substancetoxique pour l’être humain. <strong>Le</strong> taux en patulineest régulièrement analysé par les chimistes cantonaux etles laboratoires privés.Quelles variétés mélangerpour obtenir un bon jus de pomme ?Pour un bon jus, on mélange <strong>des</strong> variétés ayant une<strong>haute</strong> teneur en acidité (Bohnapfel, Pomme Raisin...) etbeaucoup de goût (Pomme lion, Spartan...) avec <strong>des</strong>variétés faciles à presser (Bohnapfel...) ou plus difficiles(Boskoop, Jonathan...) à pleine maturité.Un pourcentage de 10 à 30 % de poires (Gelbmöstler,Knoll...) apporte au jus plus de douceur, de corps eten facilite la digestion.Seules les variétés spéciales comme la Pomme Raisin,la Tobiässler et la Pomme lion se prêtent à la productionde jus pur ou de cidre de pommes pur.<strong>Le</strong>s variétés se prêtant particulièrementbien à la production de jus se caractérisent par :- un pressage facile et un haut rendement en jus, égalementpour les fruits en pleine maturité- une <strong>haute</strong> teneur en sucre, spécialement importante pour levinaigre et le cidre de pommes- une acidité prononcéePhotos: ASPO, A. HäseliQue ce soit pour lesfruits de table ou pourla transformation,seuls les produits irréprochablessatisfontles exigences <strong>des</strong>acheteurs.Il suffitd’une poignéede pommespourries pourgâter le jus deplusieurstonnes defruits. <strong>Le</strong>sfruits nonmûrs, abîmésou salis nedoivent pasêtre utiliséspour la productiondecidre.Fruits à noyaux<strong>Le</strong>s fruits à noyaux de <strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> sont principalementutilisés pour l’industrie alimentaire et la productiond’eau-de-vie. <strong>Le</strong>s cahiers <strong>des</strong> charges bio maisaussi les acheteurs exigent une qualité bien précise(grandeur, couleur, taux d’attaque par la mouche de lacerise... etc).<strong>Le</strong>s fruits de transformation peuvent être récoltésmécaniquement. En plus d’une bonne organisation, lematériel suivant est nécessaire : un secoueur ou vibrateur,un nettoyeur, une machine à équeuter et unebâche pour recueillir les fruits.Afin d’obtenir une <strong>haute</strong> qualité et un bon rendementpour la production d’eau-de-vie, il est nécessaire d’atteindreune maturité optimale garantissant ainsi unimportant taux de sucre <strong>des</strong> fruits. <strong>Le</strong> réfractomètre permetde déterminer le moment idéal pour la récolte. <strong>Le</strong>commerce récompense une <strong>haute</strong> teneur en sucre parune prime de qualité. <strong>Le</strong>s fruits pour l’eau-de-vie doiventêtre lavés, équeutés et déposés dans un endroit frais lejour de la récolte ou mis en trempe.<strong>Le</strong>s prescriptions de qualité pour les fruits bio Bourgeonfont partie <strong>des</strong> cahiers <strong>des</strong> charges pour la production,la transformation et le commerce <strong>des</strong> produits de l’agri<strong>culture</strong><strong>biologique</strong> de BIO SUISSE.15


<strong>Le</strong>s <strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> sont rentablesRationaliser le travailComme le verger <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> est une <strong>culture</strong> de longuedurée, il est difficile de prévoir sa rentabilité au-delàd’une génération d’arbres. Ce qui peut être valableaujourd’hui ne l’est pas forcément demain.Malgré cela, l’exploitant peut influencer les résultatséconomiques de son verger en choisissant <strong>des</strong> techniquesde production adaptées et en gérant habilementla commercialisation de ses produits :Seuls les sites appropriés et les arbres bien entretenuspermettent d’atteindre un rendement intéressantet une <strong>haute</strong> qualité.<strong>La</strong> collaboration entre exploitations (communautésd’exploitation de machines) contribue largement à laréduction <strong>des</strong> coûts et donc à l’augmentation durevenu.<strong>La</strong> charge de travail pour la récolte peut varier fortementen fonction de la variété, du rendement et de lamécanisation. Pour un verger <strong>des</strong>tiné à la productionde cidre (rendement moyen), on compte 150 à 200heures par ha ou 2.1 à 2.8 heures par arbre. Ce travailpeut être considérablement diminué par l’utilisationde machines qui secouent les arbres et qui ramassentles fruits.Rendement prévu pour <strong>des</strong> arbresen pleine productionPommesPoiresCerisesPrunesMain-d’œuvre par arbreTaille (au moins tous les 2 ans)45 à 75 min.Protection <strong>des</strong> plantes, lutte contre les rongeurs, 5 à 10 min.Soins <strong>des</strong> populations d’auxiliairesAutres travaux : fauchage,20 à 25 min.Formation continue etc.Main-d’oeuvre totale sans la récolte 70 à 110 min.16250 (100 à 350) kg300 (250 à 350) kg150 (100 à 200) kg120 (100 à 150) kgC’est lamécanisationqui mène leplus sûrementà la rentabilité.Si l’ondésire dégagerde plusgran<strong>des</strong>marges par lavente directe,la transformationà la fermeou la productionde fruitsde table, ilfaut soigneusementcalculerles besoinsen maind’œuvreet lesinvestissements.Coûts de production par arbre par année 1)Coûts fixes (investissements) :Capital sol (intérêts) 6.–Actif plantes (amortissement et intérêt) 30.–Outillage (sécateurs, scies, échelles, etc.) 3.–Total <strong>des</strong> coûts fixes 39.–Coûts variables (travaux d’entretien) :Taille d’hiver/taille d’été, évacuation du bois de taille 29.–Soins <strong>des</strong> populations d’auxiliaires 5.–Autres mesures d’entretien et autres travaux : fauchage autour <strong>des</strong> arbres, 32.–Lutte contre les rongeurs, attache <strong>des</strong> branches,soutien <strong>des</strong> branches, achats, formation continue,Contrôle de l’exploitation, cotisations, etc.Total <strong>des</strong> coûts variables (sans récolte) 66.–Total <strong>des</strong> coûts fixes et variables (sans récolte) 105.–1)Sans coûts de récolte, de conditionnement et de commercialisation. Coûts pour 70 arbrespar ha, <strong>des</strong>tinés principalement à la production de cidre, et à Fr. 23.– par heure de maind’œuvre.<strong>Le</strong>s contributions sont nécessairespour équilibrer les comptesDans les années 90, les prix de vente <strong>des</strong> fruits bioétaient relativement stables par rapport à ceux <strong>des</strong> fruitsconventionnels et étaient supérieurs à ceux-ci d’environ20 à 30 %.Même avec un rendement élevé et de bons prix pourla production, les coûts ne peuvent être couverts sansles payements directs bio ou contributions écologiques.Contributions possibles pour les produits etsous-produits <strong>des</strong> <strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> (état 2000) :1 Payements directs de la Confédération par arbre etpar année : Fr. 15.–2 Contributions cantonales par arbre et par année :jusqu’à Fr. 30.– (selon les cantons)3 Produits provenant de la production fourragère :Fr. 6.– à 10.–4 Payements directs supplémentaires selon l’ordonnancesur les contributions écologiques pour la surfacefourragère : Fr. 450.– à Fr. 1’500.–/ha (Fr. 7.– à 20.–par arbre).5 Recette de la vente du bois de bonne qualité auxmenuiseries (meubles) : Fr. 300.– à 4’000.–/m 3 debois.Etude de cas n°1,Pommes à cidre à plein rendement :Fr. par arbresCoûts fixes et variables Fr. 105.–Coûts de récolte pour 250 kg par arbre Fr. 57.–(2.5 h de travail manuel)Vente <strong>des</strong> fruits pour Fr. 33.–/q Fr. 83.–Différence coûts – recettes Fr. 80.–Payements directs, contributions Fr. 50.–(Confédération et canton)Déficit (sans la récolte fourragère) Fr. 30.–Etude de cas n°2,Réduction <strong>des</strong> coûts grâce à une machine de récolte :Fr. par arbreCoûts de récolte pour 250 kg par arbre Fr. 15.–(20 min. de travail)Réduction <strong>des</strong> coûts par rapport au travail manuel Fr. 42.–Gain (sans la récolte fourragère) Fr. 12.–(Source : fiche technique n°3 / 91 de la Centrale suisse d’arbori<strong>culture</strong>)Etude de cas n°3,Cerises pour l’industrie alimentaire : comparaisonrécolte manuelle/mécaniséeSecoueur à câble Récolte à la mainRendement par ha 10 t 10 tQuantité récoltée/uMO 50 kg 14 kgEntretien et autres coûts Fr. 11’637.– Fr. 11’637.–Coûts de récolte :Travail Fr. 3’633.– Fr. 12’320.–Tracteur, remorque Fr. 855.– Fr. 591.–Secoueur à câble Fr. 589.– –Machine à équeuter Fr. 812.– –Total <strong>des</strong> coûts de récolte Fr. 5’889.– Fr. 12’911.–Coûts de production/ha Fr. 17’526.– Fr. 24’548.–Coûts de production/kg Fr. 1.75 Fr. 2.45


<strong>Le</strong>s bonnes idées pourla commercialisation sont payantesProfiter <strong>des</strong> différents créneauxVente directe<strong>Le</strong> contact qui s’établit avec les clients grâce à la venteà la ferme ou sur les marchés offre la possibilité devendre une grande diversité d’espèces et de variétésqui n’intéressent pas les grands distributeurs.<strong>La</strong> mention « Produit d’un verger <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> » augmentela crédibilité écologique du produit.Commercialisation régionalePour la commercialisation à l’échelle régionale etpour la gastronomie, le stockage, le tri et l’emballagesont très importants. Ces questions doivent êtreréglées avant le début de la récolte.<strong>La</strong> diversité <strong>des</strong> goûts et <strong>des</strong> variétés est un atout.De bonnes voies de communication et la disponibilitéde l’exploitant ne sont pas prioritaires.Ecoulement par les grossistes<strong>Le</strong> commerce en gros nécessite la livraison degran<strong>des</strong> quantités et pose <strong>des</strong> exigences de qualitéélevées. C’est pourquoi ce créneau est réservé à degran<strong>des</strong> exploitations spécialisées.Pour la livraison <strong>des</strong> fruits de transformation, lesquantités et les transports doivent être négociés avecles transformateurs.<strong>La</strong> transformation a également de <strong>haute</strong>s exigencesde qualité. <strong>Le</strong>s fruits pourris ou pas mûrs doivent êtreretirés systématiquement.Photo: ASPOUn bonconcept decommercialisationintègrela structure etla situationgéographiquede l’exploitationagricole,la mécanisationet lamain-d’oeuvredisponible.<strong>Le</strong>s classes d’écoleapprécient unedémonstration depressage de jus depommes.Rien de tel qu’une bonne pub !Photos: Firme Model, F. SchumacherAfin d’assurer l’écoulement <strong>des</strong> fruits <strong>des</strong> <strong>vergers</strong><strong>haute</strong> <strong>tige</strong> et d’obtenir <strong>des</strong> prix corrects, il est nécessaired’effectuer un important travail de marketing.Exemples d’actions qui ont fait leur preuves :Journée portes ouvertes à la ferme.Présentation et dégustation <strong>des</strong> variétés.Visites de la ferme avec <strong>des</strong> associations de protectionde la nature, <strong>des</strong> classes d’école, la presse... etc.Dépliants sur lesquels sont présentés la ferme et sesproduits.Panneau d’information sur les <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> en borduredu verger (chemins pé<strong>des</strong>tres).Collaboration à <strong>des</strong> projets <strong>des</strong> associations deconservation de variétés menacées ou de protectionde la nature ou de communes.Parrainage d’arbres.Adhésion à une association pour le développement<strong>des</strong> <strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong>.Création de commissions interprofessionnelles avecles commerçants et les transformateurs.« Bag-In-Box » :l’emballage pratiquequi répondaux besoins duménage.<strong>Le</strong>s fruits frais et les produits transformés<strong>des</strong> <strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> (jusde pommes, pommes séchées,etc.) représentent une plus-valueen vente directe.En collaboration avec les partenaires commerciaux, lacommission d’arbori<strong>culture</strong> de BIO SUISSE élaborechaque année <strong>des</strong> recommandations sur les prix <strong>des</strong>fruits bio qui sont ensuite publiées dans la presse agricole.17


Calendrier <strong>des</strong> soins culturaux pour le verger <strong>haute</strong> <strong>tige</strong>Janvier Février Mars Avril Mai JuinToutes lesespècesfruitièresC2BA D EJPommier34 5 6 8 9Poirier35 6 7 8 9Cerisier34 5 6 78Prunier345Cognassier1<strong>La</strong> fréquence<strong>des</strong> contrôleset l’intensité<strong>des</strong> traitementssontfortementdépendants dela sensibilité<strong>des</strong> variétéset <strong>des</strong> objectifsde qualité.18ABEffectuer éventuellement <strong>des</strong> échantillonnages <strong>des</strong>ol; prévoir un apport de compost, de fumier oud’engrais du commerce contenant du phosphore,du potassium, du calcium et du magnésium (voir« Liste <strong>des</strong> intrants », fiche technique n°2.2.7); enmême temps tailler et renouveler les arbres.Planifier <strong>des</strong> mesures phytosanitaires et mettre aupoint une stratégie de commercialisation pour lasaison suivante ; effectuer le service <strong>des</strong> appareilset commander les produits phytosanitaires.Réparer les protections de pâtures.Enlever les fleurs aux jeunes arbres trop productifs,couper l’herbe ou recouvrir de mulch.Supprimer les branches concurrentes chez lesjeunes arbres; adapter éventuellement la fertilisationdès l’apparition de symptômes de carence;adapter la fertilisation à l’intensité de l’utilisationdu pré.Problèmes phytosanitaires importants et mesures adaptéesPommiers, poiriers6tavelure et l’oïdium (voir point 3). Lorsque plus deEn octobre, après la récolte : piéger les femelles60 % <strong>des</strong> feuilles sont infectées par les acariens1aptères de phalène hiémale en posant <strong>des</strong>jaunes, appliquer du savon mou (2 %) avec uneban<strong>des</strong> collantes sur le tronc.grande quantité d’eau (20 à 30 l par grand arbre).Pause hivernale : couper les rameaux et les bourgeonsterminaux infestés d’oïdium.infectés par le psylle ou le puceron du poirierSeulement pour les poiriers : lorsque les rameaux27Supprimer les fruits momifiés par la moniliose et dépasse 40 % ou respectivement 70 %, appliquerle bois malade afin de stopper le foyer d’infection. du pyrèthre ou du roténone (0.1 à 0.2 %).Il n’existe aucun produit phytosanitaire bio contre Surveiller le développement jusqu’en août.la moniliose !Traiter avec le pyrèthre ou le roténoneDu stade pointe verte au stade ballonnet <strong>des</strong>(0.1 à 0.2 %) en cas d’infection importante de38bourgeons : utilisation préventive (1 à 3 fois) d’un pucerons, surtout sur les jeunes arbres.produit à base d’argile (1 %) contre la tavelure et Développement du fruit jusqu’à la fin de la croissance: effectuer dès juin (selon les communica-l’oïdium. Par une température supérieure à 12 °C, 9remplacer l’argile par du souffre mouillabletions <strong>des</strong> services phytosanitaires) 3 à 4 traitementscontre la tordeuse du pommier avec le(0.6 %, dès juin 0.3 %).Du stade ballonnet à l’éclosion <strong>des</strong> fleurs : appliquersur les jeunes arbres un produit à base dePour la production <strong>des</strong> fruits de table : à partir devirus de la granulose.4neem (0.3 %) contre le puceron cendré (seuil de 10 mi-juillet et sur les sites touchés par la maladie detraitement : >5 pucerons/100 bourgeons) ; ne pas la suie et la maladie en crottes de mouche,utiliser le neem sur les poiriers (fortes brûluresutiliser 1 à 4 fois du savon de coco (0.8 %) dilué<strong>des</strong> feuilles). Contre la tavelure et l’oïdium, undans une grande quantité d’eau (20 à 30 l partraitement préventif, comme au point 3.grand arbre).5 Floraison : un traitement préventif contre la tavelureet l’oïdium (voir point 3).Fin floraison : un traitement préventif contre laCDE


Juillet Août Septembre Octobre Novembre DécembreGAFHConduite et taille10 12Contrôles répétés dela couronne afin derepérer les ravageurs101Contrôle <strong>des</strong> rongeurs1Plantation11Contrôles ettraitementsimportants1Contrôles ettraitementssecondairesFGAprès juin, éliminer les fruits en surnombre, taillerles cerisiers pendant ou après la récolte et formerles jeunes arbres. Commander de jeunes arbres.Former les jeunes arbres en fin de période decroissance, prévoir éventuellement une taille enété. Faucher ou pâturer avant la récolte.HJCouper les refus comme mesures préventivescontre les rongeurs.Fixer aux branches <strong>des</strong> jeunes arbres <strong>des</strong> pots defleurs remplis de laine de bois et retournés afinde favoriser les antagonistes <strong>des</strong> pucerons(refuges).Cerisiers1 En octobre : fixer les ban<strong>des</strong> collantes sur le troncpour piéger la phalène hiémale.Pause hivernale : contre la moniliose, la pourriture2amère et les maladies du bois et de l’écorce, éliminerles fruits momifiés et le bois infecté.3 Du stade de l’éclatement du bourgeon au stadede pointe verte : 1 à 2 traitements préventifscontre la maladie criblée avec un produit à based’argile (1 %) ou à base de cuivre (0.05–0.2 %).En cas de forte pression, répéter les traitementsjusqu’à la fin de la floraison. Si la température estsupérieure à 12 °C, remplacer par du soufremouillable (0.6 %).4 Du stade pointe verte au stade ballonnet <strong>des</strong>bourgeons : un traitement préventif contre lamaladie criblée (voir point 3).5Du stade ballonnet à l’éclosion <strong>des</strong> fleurs : contrela phalène, un traitement avec une préparation àbase de Bacillus thuringiensis. Conditions de traitement: >7 chenilles/100 inflorescences et températuresupérieure à 15 °C.6 Floraison : un traitement préventif contre la maladiecriblée (voir point 3).Traitement avec un produit à base de pyrèthre ou7de roténone (0.1 à 0.2 %) si le seuil de tolérancede plus de 7 pucerons noirs du cerisier par 100rosettes est dépassé.Fin floraison : traitement contre la phalène comme au point 5.7Traitement préventif contre la maladie criblée (voir point 3).8Développement du fruit jusqu’à la fin de la croissance : dès que la couleur<strong>des</strong> fruits passe du vert au jaune (à partir de mi-mai), poser <strong>des</strong>pièges contre la mouche de la cerise (sauf pour les variétés précoces)sur les côtés sud, est et ouest (1 piège Frutect ou 4 à 8 pièges Rebell pararbre).Aucune lutte directe n’est possible contre la pourriture amère.Pruniers1 Octobre, après récolte : fixer les ban<strong>des</strong> collantes sur le tronc pourpiéger la phalène hiémale.2 Pause hivernale : supprimer les fruits momifiés par la moniliose et lebois malade afin de stopper le foyer d’infection.3Débourrement : traitement avec 0.2 % de cuivre en cas de forte maladie<strong>des</strong> pochettes l’année précédente.4 Du stade ballonnet à l’éclosion <strong>des</strong> fleurs : utiliser du pyrèthre ou duroténone (0.1 à 0.2 %) contre le puceron vert du prunier (>5 puceronspar 100 inflorescences).Stade du ballonnet : pour <strong>des</strong> surfaces importantes (> 30 a) poser51’000 diffuseurs de phéromones par ha contre la tordeuse du prunier,également en bordure.Cognassiers1 Effectuer le traitement tôt contre l’oïdium du cognassier(lors du dépliement <strong>des</strong> premières feuilles). Traitement : voir tavelure.2 Eliminer le bois infecté par la moniliose.19


Adresses utiles et littératureFormation, formation continue et conseilsGroupe de travail en arbori<strong>culture</strong>Institut de Recherche de l’Agri<strong>culture</strong> Biologique (IRAB), CH-5070 FrickTél. + 41 (0)62 865 72 64, Fax + 41 (0)62 865 72 73E-mail : andi.haeseli@fibl.chAssociation Suisse pour la Protection <strong>des</strong> Oiseaux ASPO – BirdLife SuisseWiedingstrasse 78, Case postale, CH-8036 ZürichTél. + 41 (0)1 463 72 71, Fax + 41 (0)1 461 47 78E-mail : svs@birdlife.ch, Homepage : www.birdlife.chService Romand de Vulgarisation Agricole (SRVA),Paul Amsler, Jordils 1, CH-1000 <strong>La</strong>usanne 6Tél. + 41 (0)21 619 44 27, Fax + 41 (0)21 617 02 61E-Mail : p.amsler@srva.chGroupes cantonaux d’intérêt « Arbori<strong>culture</strong> bio »Ces groupes d’intérêt existent dans certains cantons de la Suisse romande, parexemple en Valais. Référence : Augustin Schmid, Office cantonal de protection <strong>des</strong>plantes, CH-1950 Châteauneuf-Sion, Tél. + 41 (0)27 606 76 00.20<strong>Le</strong>s techniques de l’arbori<strong>culture</strong> <strong>biologique</strong> sont enseignées dans <strong>des</strong> écoles d’agri<strong>culture</strong>spécialisées et dans <strong>des</strong> cours de formation continue organisés par <strong>des</strong>groupements d’arboriculteurs bio ainsi que par le SRVA.Pour les questions de mise en valeurSchweizerische Vereinigung für Obst- und TraubenverwertungSecrétariat, Meiholdstrasse 9, CH-8913 OttenbachTél. + 41 (0)79 415 25 27, Fax + 41 (0)1 776 29 41Fruit-Union Suisse (FUS)Baarerstrasse 88, CH-6300 ZougTél. + 41 (0)41 728 68 68, Fax + 41 (0)41 728 68 00Organisations de certificationBIO SUISSECommission technique fruits bio, Section <strong>haute</strong> <strong>tige</strong>Hans Brunner, Hauptstrasse 8, CH-8162 SteinmauerTél. + 41 (0) 1 853 15 55Pour les questions concernant les prix, les acheteurs et la situation actuelle dumarché :BIO SUISSE, Coordination du marchéKarin Knauer, Missionsstrasse 60, CH-4055 BaselTél. + 41 (0)61 385 96 28, Fax + 41 (0)61 385 96 11E-Mail : knauer@bio-suisse.ch100 % HochstammprodukteHochstamm Suisse, Secrétariat, Erwin SchüpbachQuadra gmbh, Schurten, CH-8374 Dussnang, Tél. + 41 (0)71 977 22 46Associations de défense d’intérêtsPRO SPECIE RARA Antenne romandeConservatoire et Jardin botaniques, CH-1292 ChambésyTél. + 41 (0)22 418 52 25, Fax + 41 (0)22 418 51 01Fructus Association pour la sauvegarde du patrimoine fruitierSecrétariat, Glärnischstrasse 31, CH-8820 WädenswilTél. + 41 (0)1 780 43 78, E-mail : fructus@bluewin.ch, Homepage : www.fructus.chHochstamm Obstbau SchweizAssociation pour le développement et la sauvegarde <strong>des</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong>Guido Schildknecht, Beggetwil 472, CH-9402 MörschwilTél. + 41 (0)71 886 16 01, E-mail : hochstammobstbau.ch@gmx.netAssociation de l’Arboretum du Vallon de l’AubonneSocieté vaudoise de pomologie FructusR. Corbaz, route de Bénex 18, CH-1197 PranginsTél. + 41 (0)22 361 45 24Pépinière pour <strong>haute</strong> <strong>tige</strong>Ruedi Glauser, Emmentaler-BaumschulenBrunnacker, CH-3434 ObergoldbachTél. + 41 (0)31 701 05 55, Fax + 41 (0)31 701 36 77LittératureCahier <strong>des</strong> charges de BIO SUISSE, annexe 4 : Prescriptionsminimales de qualité pour les fruits, fiche techniquen°2.2.1, classeur bio, SRVAListe <strong>des</strong> intrants de l’IRAB, fiche technique n°2.2.7,classeur bio, IRAB ou SRVA, Fr. 8.–Maîtrise <strong>des</strong> maladies et ravageurs du pommier en production<strong>biologique</strong>, fiche technique n°5.2.1, classeur bio, SRVA,Fr. 9.–Liste <strong>des</strong> variétés recommandées en arbori<strong>culture</strong>, fichetechnique n°5.2.2, classeur bio, SRVA, Fr. 5.–Liste <strong>des</strong> variétés pour <strong>vergers</strong> <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> <strong>biologique</strong>s, fichetechnique n°5.2.3, classeur bio, SRVA, Fr. 5.–Vergers <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> : diversité – paysage – patrimoine, SRVA1998, Fr. 8.–Vergers traditionnels – réfuge de vie, ASPO, Fr. 3.–Comprendre la taille fruitière, CD-Rom de Bernard MesserliDescription <strong>des</strong> variétés <strong>haute</strong> <strong>tige</strong> (3000 variétés), CD-Rom de Fructus (actuellement uniquement en allemand)ImpressumEditeurs :En allemand :Institut de Recherche de l’Agri<strong>culture</strong> Biologique (IRAB)Ackerstrasse, Case postale, CH-5070 FrickTél. + 41 (0)62 865 72 72, Fax + 41 (0)62 865 72 73E-Mail : admin@fibl.ch, Homepage : www.fibl.chAssociation Suisse pour la Protection <strong>des</strong> Oiseaux ASPO –BirdLife SuisseWiedingstrasse 78, Case postale, CH-8036 ZürichE-mail : svs@birdlife.ch, Homepage : www.birdlife.chEn français :Service Romand de Vulgarisation Agricole (SRVA)Jordils 1, 1000 <strong>La</strong>usanne 6Tél. + 41 (0)21 619 44 00, Fax + 41 (0)21 617 02 61E-Mail : a.maillard@srva.ch, Homepage : www.arcbio.orgAuteurs :Andi Häseli, Franco Weibel (IRAB),Hans Brunner (BIO SUISSE, Comm. technique fruits bio),Werner Müller (ASPO)Rédaction :Gilles Weidmann (IRAB)Relecture :En allemand :Otto Schmid, Andi Schmid (IRAB), Robert BrunnerEn français :Suzanne <strong>Le</strong>uenberger, Paul Amsler (SRVA)Traduction :Gerhard Hasinger, Florence Marquis (SRVA)Mise en page :Olga Krejci (IRAB)Prix :Fr. 9.– (TVA comprise)

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