10.07.2015 Views

Novembre 2010 - SCCCUM - Université de Montréal

Novembre 2010 - SCCCUM - Université de Montréal

Novembre 2010 - SCCCUM - Université de Montréal

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

La parole est à vous !En attendant, nous nous syndiquionspour combattre l’arbitraire patronalet avoir <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> travailrespectables.Quelles étaient ces conditions <strong>de</strong>travail ? Une embauche à la toute<strong>de</strong>rnière minute, un contrat à forfaitpayé en <strong>de</strong>ux seuls versements (à la misessionet à la remise <strong>de</strong>s notes), pas<strong>de</strong> local et pas <strong>de</strong> services d’appoint,la surveillance constante <strong>de</strong>s profsdu département sur nos contenus <strong>de</strong>cours et nos évaluations, et une relation<strong>de</strong> subordination aux profs dontplusieurs d’entre nous étaient d’ailleursles étudiants en maîtrise ou au bac. Cen’était pas mon cas : <strong>de</strong>ux fois diplômé<strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Montréal, j’étais àl’abri <strong>de</strong> tout chantage. C’est pourquoion m’a tant surveillé, car, moi dangereuxélément qui avais été l’étudiant<strong>de</strong> Jacques Parizeau et <strong>de</strong> Fernand Dumont,l’indépendance du syndicat <strong>de</strong>schargés <strong>de</strong> cours, je la voulais !La syndicalisation ne fut pas chosefacile, et la décision positive du commissaireenquêteur à l’accréditationfut vivement contestée <strong>de</strong>vant leTribunal du travail, par l’UQAM.L’Université prétendait que nous<strong>de</strong>vions être considérés comme <strong>de</strong>vulgaires « pigistes », une ressourced’appoint temporaire, <strong>de</strong>s étudiantsen formation ou bien <strong>de</strong>s travailleursautonomes à contrat, et non <strong>de</strong> véritablessalariés.Comme cela arrive souvent dans unmouvement <strong>de</strong> syndicalisation, lesmeneurs <strong>de</strong>vaient mériter une punition.Puisqu’on souhaitait l’échec dutout nouveau SCCUQ, l’administrationn’a pas réembauché les méchantssyndicalistes (avec une certaine complicité<strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong> départementqui étaient alors membres du2Aujourd’hui <strong>de</strong>venue la CSQ.SPUQ, faut-il le mentionner). Je mesuis même retrouvé sur l’assistancesociale.Revenu au SCCUQ après la signature <strong>de</strong>la première convention collective, en1979, et <strong>de</strong>vant tout recommencer àzéro, j’ai appris plus tard les manigances– que je tairai ici – qui ont scellé monsort <strong>de</strong> répudié <strong>de</strong> l’UQAM.La syndicalisation dans lesautres universités au QuébecLa FNEQ avait ouvert la voie àl’organisation <strong>de</strong>s enseignants précaires,en accord avec la CSN quidécida alors <strong>de</strong> prendre en chargetous les groupes <strong>de</strong> chargés <strong>de</strong> coursau Québec. La syndicalisation <strong>de</strong>schargés <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong>Montréal s’étira <strong>de</strong> 1978 à 1985,dont plus <strong>de</strong> cinq ans <strong>de</strong> contestation<strong>de</strong>vant tous les tribunaux, y comprisun recours <strong>de</strong>vant la Cour suprêmedu Canada qui mit fin à cette saga judiciaire.La première négociation s’estconclue en 1987.Tout au long <strong>de</strong>s années 1980, laCSN et la FNEEQ – ainsi que d’autrescentrales – ont fait <strong>de</strong>s tentatives<strong>de</strong> syndicalisation auprès d’autresgroupes <strong>de</strong> chargés <strong>de</strong> cours. Dessyndicats CSN ont été formés dansles diverses constituantes du réseau<strong>de</strong> l’Université du Québec : àChicoutimi, à Rimouski, en Abitibi eten Outaouais. À Rimouski, le syndicat<strong>de</strong>s professeurs a contribué à lasyndicalisation <strong>de</strong>s chargés <strong>de</strong> cours,en faisant même une section <strong>de</strong> sonpropre syndicat. C’est plus tard, vers1990, que le syndicat <strong>de</strong>s chargés <strong>de</strong>cours est <strong>de</strong>venu autonome, lorsquecelui <strong>de</strong>s profs a quitté la FNEEQ. Àl’Université Laval, la syndicalisationa eu lieu en 1987, à la fois chez lescliniciens <strong>de</strong>ntistes et chez les autreschargés <strong>de</strong> cours, à l’exception <strong>de</strong>ceux <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine (selonla volonté <strong>de</strong> l’Université).La CSN a cependant échoué à Trois-Rivières en 1982, à l’Université Concordiaen 1983, et aussi à l’Université<strong>de</strong> Sherbrooke, où l'on a plutôtchoisi la CEQ 3 . À McGill, <strong>de</strong>ux tentativestimi<strong>de</strong>s ont été infructueuses,à l’exception <strong>de</strong> la syndicalisation<strong>de</strong>s Teaching Assistants en 1995. Leschargés <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> l’Éducation permanente<strong>de</strong> Concordia et les chargésd’enseignement <strong>de</strong> l’École <strong>de</strong> technologiesupérieure ont eux aussi ralliéla CSN et la FNEEQ, au début <strong>de</strong> 1990.Ils ont été suivis par les tuteurs et tutrices<strong>de</strong> la TÉLUQ (la télé-université,rattachée <strong>de</strong>puis à l’UQAM) en 2000.Deux tentatives infructueuses <strong>de</strong> syndicalisationà l’École polytechnique<strong>de</strong> Montréal ont eu lieu à la mêmeépoque. Tout bien considéré, il s’agitd’une belle réussite.La FNEEQ, interlocuteurincontournableLe Québec compte aujourd’hui plus<strong>de</strong> 10 000 chargés <strong>de</strong> cours <strong>de</strong>s universités,dont plus <strong>de</strong> 95 % sont syndiquéset affiliés à une gran<strong>de</strong> centralesyndicale. La FNEEQ, à elle seule, enregroupe près <strong>de</strong> 8 000. C’est le noyaudur <strong>de</strong> notre représentation dans lavie universitaire, ce qui fait <strong>de</strong> nous uninterlocuteur incontournable auprèsdu ministère <strong>de</strong> l’Éducation et <strong>de</strong>vantle grand public. C’est là le résultat <strong>de</strong>trente ans <strong>de</strong> militantisme syndicalsoutenu. Soyons-en bien fiers.Dans chaque Info<strong>SCCCUM</strong>, unmembre est invité à s'exprimer.Partagez vos expériences, vospassions ou vos réalisations.Communiquez votre point<strong>de</strong> vue sur un sujet lié à la vie<strong>de</strong> chargé(e) <strong>de</strong> cours.francoise.miquet@umontreal.ca20

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!