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Novembre 2010 - SCCCUM - Université de Montréal

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Portraits8Dossier : les chargé(e)s <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> languesAperçu sur l’enseignement <strong>de</strong>s langues à l’Université <strong>de</strong> MontréalL’U<strong>de</strong>M offre l’enseignement <strong>de</strong> 12langues en plus du français et <strong>de</strong>l’anglais : l’allemand, l’arabe, le catalan,le chinois (mandarin), l’espagnol, le grecancien, le grec mo<strong>de</strong>rne, le japonais, lelatin, le portugais et le russe.l Le français langue secon<strong>de</strong> est enseignéà l’École <strong>de</strong> français <strong>de</strong> laFaculté <strong>de</strong> l’éducation permanente(FEP). Il s’y donne <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong>communication orale ou écrite, <strong>de</strong>scours intensifs combinant les <strong>de</strong>ux,ainsi que <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> phonétiquecorrective. Des ateliers <strong>de</strong> culturequébécoise sont <strong>de</strong>stinés aux nouveauxarrivants ; l’école offre aussid’autres cours plus spécialisés (parexemple, Français langue <strong>de</strong>s affairesou Compréhension et retransmission<strong>de</strong> l’information). Les cours<strong>de</strong> français peuvent aussi être intégrésdans un programme d’étu<strong>de</strong>scomme le Certificat en françaislangue secon<strong>de</strong> pour non-francophone(qui comprend <strong>de</strong>s cours surla culture) ou la concentration Françaislangue secon<strong>de</strong> du certificatd’étu<strong>de</strong>s individualisées.l L’École <strong>de</strong> langues <strong>de</strong> la FEP offreégalement <strong>de</strong>s cours d'anglaisadaptés aux étu<strong>de</strong>s et au marchédu travail. Pour les étudiants <strong>de</strong>niveau intermédiaire ou avancé,le Certificat d’étu<strong>de</strong>s individualiséesoffre <strong>de</strong>ux concentrations :Anglais langue secon<strong>de</strong> et Anglaislangue <strong>de</strong>s affaires. Ce certificatpeut conduire à l’obtention d’unbaccalauréat par association <strong>de</strong>programmes, appelé baccalauréatpar cumul. Quant aux cours d’anglais<strong>de</strong> la FAS, ils s’adressent à <strong>de</strong>sAu<strong>de</strong> Jimenezétudiants ayant déjà une certaineconnaissance <strong>de</strong> la langue et sontsouvent intégrés à <strong>de</strong>s structures<strong>de</strong> programme divers.l Deux unités principales se partagentl’enseignement <strong>de</strong>s langues autresque le français : le Département <strong>de</strong>littératures et langues mo<strong>de</strong>rnes(DLLM) et le Centre <strong>de</strong>s langues.Au DLLM, les cours sont davantageculturels (autochtones d’Amériquelatine, littérature latine médiévale…)Au Centre <strong>de</strong>s langues, il s’agit <strong>de</strong>cours <strong>de</strong> communication et d’analyse<strong>de</strong> la langue (débutant, avancé…)l L’allemand occupe une place privilégiéeau sein <strong>de</strong> l’enseignement<strong>de</strong>s langues à l’U<strong>de</strong>M : il existeplus <strong>de</strong> 50 cours en étu<strong>de</strong>s alleman<strong>de</strong>sau premier cycle du Département<strong>de</strong> littératures et <strong>de</strong> langues mo<strong>de</strong>rnes,et six niveaux <strong>de</strong> difficulté dansles cours <strong>de</strong> langue alleman<strong>de</strong> duCentre <strong>de</strong>s langues, une exclusivitéquébécoise.l Les cours concernant l’Asie (mandarin,japonais, culture japonaise,1http://www.cetase.umontreal.ca/2http://www.centre-<strong>de</strong>-langues.umontreal.ca/documents/Cadreeuropeen.pdf3http://www.ahc.umontreal.ca/activites/jumelage.htmpensée chinoise par les textes…)disposent <strong>de</strong> leur propre unitéd'embauche, le CETASE 1 .l Cette année (<strong>2010</strong>), l’U<strong>de</strong>M adoptele cadre européen <strong>de</strong> référencepour les langues, qui permettra àl’Université <strong>de</strong> travailler à partir <strong>de</strong>critères internationaux, notammenten ce qui concerne les niveaux <strong>de</strong>compétence <strong>de</strong>s étudiants 2 .l Les étudiants <strong>de</strong> l’U<strong>de</strong>M ont accès à unservice très convivial qui leur permet<strong>de</strong> rencontrer <strong>de</strong>s pairs d’une autrelangue et d’échanger <strong>de</strong>s conversationsen <strong>de</strong>hors du cadre formel <strong>de</strong>leurs cours : le jumelage interlinguistique3 . Des échanges peuvent se faireen arabe, cantonnais, mandarin…l POUR EN SAVOIR PLUS, on peutvisiter un portail (assez sommairemais efficace) qui englobe unegran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> l’informationconcernant les langues à l’U<strong>de</strong>M,notamment en matière <strong>de</strong> politiqueslinguistiques :www.langues.umontreal.caFréquentation <strong>de</strong>s programmes d’enseignement <strong>de</strong>s languesà l’Université <strong>de</strong> Montréal2008-2009 2009-<strong>2010</strong>Allemand 526 559Anglais (à la FAS) 611 602Anglais (à la FEP)Arabe 253 239Espagnol 1112 1236Français Approx. 4000 Approx. 4000Italien 334 317Par ailleurs, le choix <strong>de</strong>s langues présentées est lié auxportraits, eux-mêmes déterminés par <strong>de</strong>s facteurs liés auxcontacts disponibles ; il ne constitue aucunement la marqued’un jugement <strong>de</strong> valeur ou d’un manque d’intérêt.Attention : en arabe, notamment, <strong>de</strong> nombreuxcours sont <strong>de</strong>s cours semi-intensifsà six crédits, ce qui fait augmenter considérablementle nombre d’étudiants/cours(1 étudiant suivant un cours <strong>de</strong> 6 crédits= 2 étudiants suivant un cours <strong>de</strong> troiscrédits).Apprendre l’arabe, c’est tendance !Outre <strong>de</strong>s cours liés à la culture, àl’histoire et aux sciences politiques,le Département d'étu<strong>de</strong>s arabes offrebien entendu <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> langue duniveau élémentaire au niveau avancé,que donnent trois chargés et chargées<strong>de</strong> cours. Parmi ceux-ci, L’Info <strong>SCCCUM</strong>a rencontré Akila Sekhri.D’Alger au CaireD’origine algérienne, Akila a fait sesétu<strong>de</strong>s doctorales à l’Université duCaire, où elle a passé cinq années.Elle a aussi visité le Maroc, la Tunisie,la Jordanie et la Syrie. C’est dire qu’elleconnaît la région du Maghreb (l’Ouest)au Machrech (l’Est). Et par la langue,c’est toute une culture qu’elle cherche àtransmettre à ses étudiants. D’ailleurs,Akila adorerait les emmener en voyage<strong>de</strong> découverte…Des étudiants en gran<strong>de</strong>majorité non arabes« Il y a <strong>de</strong>ux catégories, explique AkilaSekhri : ceux qui ont <strong>de</strong>s origines arabes,mais n’ont pas appris la langue etveulent retrouver leurs racines, ou quisont issus <strong>de</strong> pays arabes (y compris<strong>de</strong>s immigrants récents), mais ont faitleurs étu<strong>de</strong>s en français ou en anglaisFrançoise Miquetet ne connaissent que le dialectal. Ilsreprésentent 30 % <strong>de</strong>s étudiants. »Cependant, la majorité <strong>de</strong>s étudiantssont <strong>de</strong>s francophones. « Certains ontun conjoint ou une conjointe arabophone,ou éprouvent simplement unintérêt personnel. D’autres étudient ensciences politiques, en anthropologie,ou à la mineure en Étu<strong>de</strong>s arabes, quioffre, en plus <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> langue, <strong>de</strong>scours portant sur la littérature, l’histoire,la société et les enjeux actuels. Plusieurscompléteront les cours par <strong>de</strong>s séjours àl’étranger ou <strong>de</strong>s stages linguistiques. »Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s clichés, uneculture diverse pour unediversité <strong>de</strong> peuplesAkila déplore les clichés liés à l’actualitéinternationale que véhiculent, entreautres, les médias. Il faut la voir pourfendreavec feu les théories du « choc <strong>de</strong>scivilisations » à la Samuel Huntington.« Nous avons un proverbe qui dit :“Quand on ignore une chose, on <strong>de</strong>vientson ennemi”. Il faut se rencontrer, s’ouvrirà l’autre. Et d’abord, il n’y a pas “un”mon<strong>de</strong> arabe, mais une multitu<strong>de</strong><strong>de</strong> mon<strong>de</strong>s arabes. Le mon<strong>de</strong> araben’est pas fait que <strong>de</strong> musulmans, maisaussi <strong>de</strong> chrétiens <strong>de</strong> nombreuses obédiencesainsi que <strong>de</strong> juifs ; les sociétés,surtout urbaines, sont complexes, avecune diversité <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> groupessociaux – et en même temps, il y aun dénominateur culturel commun, quej’essaie <strong>de</strong> faire passer dans mes cours. »Une langue bien vivante« La langue exprime le fonds commun<strong>de</strong> la culture <strong>de</strong>s peuples arabes :1Il existe également une littérature érotique arabe classique2Comme en atteste l’ouvrage Arabesques, l’aventure <strong>de</strong> la langue arabe en Occi<strong>de</strong>nt,par Henriette Walter et Bassam Baraké, Robert Laffont/Éditions du temps, Paris, 2006.Portraitsjoie <strong>de</strong> vivre, sens du beau et espritcommunautaire. »Même si le Coran est la référence <strong>de</strong>la langue classique (voir l’encadré),l’arabe n’est pas figé dans un rigorismepieux. Très riche en vocabulaire,il se prête aux images évocatrices et àla poésie (les joutes oratoires furentd’ailleurs monnaie courante en Arabie),mais aussi à l’humour. Il suffit <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>s arabophones échanger <strong>de</strong>sblagues salées pour s’en convaincre 1 !« Langue officielle ou co-officielle <strong>de</strong>22 pays, l’arabe a le statut <strong>de</strong> langueofficielle à l’ONU, rappelle Akila. C’estla quatrième langue la plus parléedans le mon<strong>de</strong>. » L’arabe a bien sûrfortement marqué le persan, le turcet l’ourdou, mais on trouve dans plusieurslangues occi<strong>de</strong>ntales, dont lefrançais, <strong>de</strong> nombreux mots d’originearabe 2 .L’arabe : plus facile qu’il n’y paraîtCertes, l’arabe s’écrit <strong>de</strong> droite à gaucheet sa calligraphie peut intimi<strong>de</strong>r au premierabord… Pourtant, à y regar<strong>de</strong>r<strong>de</strong> plus près, cette langue sémitique(<strong>de</strong> la même branche que l’hébreu etl’amharique d’Éthiopie) n’est pas siéloignée <strong>de</strong> la nôtre :l elle possè<strong>de</strong> un alphabet, avecune bonne partie <strong>de</strong> sons communsavec le français (entre autresle « R », si difficile pour beaucoupd’allophones) ;l elle comporte <strong>de</strong>s consonnes et<strong>de</strong>s voyelles (courtes ou longues) ;suite à la page 10<strong>Novembre</strong> <strong>2010</strong> 9

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