- S’informer à partir <strong>de</strong> vues aériennes, <strong>de</strong> vues <strong>de</strong> terrains, d’observations d’échantillons, par <strong>la</strong>lecture <strong>de</strong> cartes ou <strong>de</strong> schémas- Raisonner• Mettre en re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> terrain et <strong>de</strong>s schémas ou <strong>de</strong>s cartes- Comprendre l’évolution dans le temps d’une structure géologique- Comprendre l’évolution <strong>de</strong>s conditions dans lesquelles peut passer une roche- Réaliser une synthèse sur l’histoire <strong>de</strong>s <strong>Alpes</strong> à partir d’éléments issus <strong>de</strong> plusieurs sites géologiques- Communiquer- Réaliser un schéma interprétatif d’un paysage- Donner les gran<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong>s <strong>Alpes</strong>- Transcrire toutes les données apportées par l’étu<strong>de</strong> d’un site pour comprendre l’histoire <strong>de</strong>s <strong>Alpes</strong>- Réaliser- Effectuer <strong>de</strong>s observations d’échantillons macroscopiques ou microscopiquesLEXIQUE* <strong>Les</strong> mots avec une astérisque sont définis dans <strong>la</strong> notice <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Partie</strong> 1, qui contient également les colonnesstratigraphiques <strong>de</strong>s divers domaines alpins.Flyschs à helminthoï<strong>de</strong>s - Ensemble <strong>de</strong>s flyschs* d'âge Crétacé supérieur-Paléocène (et localement Eocèneinférieur) déposés dans le domaine liguro-piémontais résiduel et sur sa bordure austroalpinesudalpine,puis transportés en nappes vers le domaine externe (<strong>Alpes</strong> maritimes, Embrunais-Ubaye, Préalpes).Il comporte notamment les flyschs du col <strong>de</strong> Vars (les plus vieux, et sans helminthoï<strong>de</strong>s!) et ceux duParpaillon, plus jeunes et où abon<strong>de</strong>nt les helminthoï<strong>de</strong>s, traces sinueuses d'animaux limivores* inconnus.Une partie <strong>de</strong>s mêmes dépôts sont restés pris dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> <strong>subduction</strong> et ont été incorporés auprisme <strong>de</strong>s Schistes Lustrés.Schistosité - Structure p<strong>la</strong>naire caractérisant les roches plus ou moins métamorphiques. On parle <strong>de</strong> clivageardoisier* dans les séries peu métamorphiques, <strong>de</strong> foliation dans les gneiss. La schistosité est d'originetectonique, elle est parallèle au p<strong>la</strong>n axial* <strong>de</strong>s plis, et son développement est permis par <strong>la</strong> réorientation<strong>de</strong>s cristaux pré-existants et néoformés dans le p<strong>la</strong>n d'ap<strong>la</strong>tissement <strong>de</strong>s roches. Dans les roches franchementmétamorphiques, on observe souvent <strong>la</strong> superposition <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou trois schistosités, et l'associationentre schistosité et p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> cisaillement, donnant alors un critère cinématique intéressant (c'est-à-dire,permettant <strong>de</strong> préciser <strong>la</strong> direction du mouvement <strong>de</strong> cisaillement: voir séquence Rétrocharriage, calcschistesdu col Agnel en Queyras).Mylonites - Roches métamorphiques caractérisées par <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> cisaillement ductile synmétamorphiquetrès serrés (p<strong>la</strong>ns "C", parallèles à un contact anormal majeur; exemple: chevauchement du Cervin sur lesSchistes Lustrés), entre lesquels les cristaux sont ap<strong>la</strong>tis et étirés suivant un p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> schistosité (p<strong>la</strong>ns "S")faiblement oblique sur les p<strong>la</strong>ns "C".Eventail turbiditique - <strong>Les</strong> courants turbi<strong>de</strong>s*, chargés <strong>de</strong> matériel détritique ou carbonaté, s'étalent aubas <strong>de</strong>s talus sous-marins comme les cônes torrentiels au bas <strong>de</strong>s montagnes. On observe dans ces éventailsun double granoc<strong>la</strong>ssement*, à <strong>la</strong> fois <strong>la</strong>téral (grain plus fin vers l'aval <strong>de</strong> l'éventail) et vertical (grain plusfin vers le haut <strong>de</strong> chaque banc turbiditique).21199Glissement hydrop<strong>la</strong>stique - Se dit <strong>de</strong>s glissements affectant <strong>de</strong>s sédiments gorgés d'eau interstitielle etincomplètement cimentés, en déséquilibre gravitaire sur une pente sous-marine. Le glissement se fait suivant<strong>de</strong>s couches argileuses sous-compactées ; les lits gréseux ou calcaires interstratifiés sont déformés en10
plis souples très désorganisés, dits plis <strong>de</strong> slumping.Brèches*, cargneules* - Voir lexique <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie 1Conglomérat - Roche sédimentaire détritique grossière, comportant <strong>de</strong>s blocs <strong>de</strong> roche, pris dans une matricegénéralement sablo-gréseuse. La forme <strong>de</strong>s éléments rocheux, anguleuse ou arrondie témoigne d’untransport réduit (brèche) ou prolongé (poudingue). Le terme <strong>de</strong> "conglomérat" est souvent pris commeéquivalent <strong>de</strong> "poudingue". Le transport par <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ce donne <strong>de</strong>s conglomérats particuliers à galets striés,dispersés sans c<strong>la</strong>ssement dans une matrice abondante; ces moraines fossiles sont appelées tillites.Mo<strong>la</strong>sse - Formation sédimentaire détritique caractérisée par <strong>de</strong>s couches gréseuses, alternant avec <strong>de</strong>smarnes sableuses et, souvent, <strong>de</strong>s conglomérats plus ou moins chenalisés (érodant les couches sousjacentes).Ce sont <strong>de</strong>s dépôts <strong>de</strong> mer peu profon<strong>de</strong> ou <strong>de</strong> bassins continentaux, <strong>la</strong>custres ou palustres(présence <strong>de</strong> paléosols rubéfiés dans <strong>la</strong> "mo<strong>la</strong>sse rouge" oligocène). Contrairement au cas <strong>de</strong>s flyschs, il n'ya ni granoc<strong>la</strong>ssement, ni intervalle pé<strong>la</strong>gique (argiles <strong>de</strong> mer profon<strong>de</strong>) entre les grès. Ceux-ci, lorsqu'ilsont un ciment carbonaté, fournissent <strong>de</strong>s pierres à meules.Flexuration é<strong>la</strong>stique - La lithosphère, milieu soli<strong>de</strong> reposant sur l'asthénosphère nettement plus ductile(avec même quelques % <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> silicaté interstitiel), se flexure <strong>de</strong> manière é<strong>la</strong>stique comme une p<strong>la</strong>qued'acier lorsqu'elle est surchargée. La surcharge peut être sédimentaire (bassins continentaux ou marginaux),volcanique (volcans "intrap<strong>la</strong>ques" comme Hawaï) ou tectonique (prisme orogénique). Dans ce cas, <strong>la</strong>flexuration é<strong>la</strong>stique <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que inférieure amène <strong>la</strong> formation d'une avant-fosse au front du prisme et <strong>de</strong><strong>la</strong> p<strong>la</strong>que supérieure.Prisme orogénique - <strong>Les</strong> marges actives <strong>de</strong> type Arc <strong>de</strong>s Antilles montrent <strong>de</strong>s prismes d'accrétion(Barba<strong>de</strong>s) faits <strong>de</strong>s sédiments décollés <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que plongeante au front <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que supérieure, agissantcomme un butoir. Un prisme orogénique est un prisme d'accrétion à l'échelle crustale, qui incorpore nonseulement <strong>de</strong>s unités sédimentaires (exemple: les sédiments qui sont à l’origine <strong>de</strong>s Schistes Lustrés), maisaussi <strong>de</strong>s écailles <strong>de</strong> croûte océanique (ophiolites) ou continentale (cristallin <strong>de</strong> Dora-Maira ou Grand Paradis,socle briançonnais, écailles <strong>de</strong> <strong>la</strong> croûte dauphinoise interne). Le prisme orogénique alpin inclut mêmele front <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que adriatique (zone Sesia, klippe <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>De</strong>nt-B<strong>la</strong>nche avec le Cervin).Stabilité, métastabilité - <strong>Les</strong> minéraux <strong>de</strong>s roches se forment dans les conditions pression-température(P,T) où ils sont stables (exemple: argiles et quartz dans le domaine P-T sédimentaire, micas vers 350-500°C, coésite à P>3 GPa, etc). Si les paramètres P-T augmentent, les minéraux recristallisent sous <strong>la</strong>forme stable dans les conditions nouvelles, en échangeant éventuellement <strong>de</strong>s ions entre eux, sous réserveque <strong>de</strong> l'eau interstitielle soit présente en quantité suffisante: c'est le métamorphisme progra<strong>de</strong>. Quand lesparamètres P-T diminuent (exhumation), <strong>la</strong> recristallisation permet l’adaptation aux nouvelles conditions(exemple: <strong>la</strong> coésite re<strong>de</strong>vient du quartz): c'est le métamorphisme rétrogra<strong>de</strong>. Cependant, une partie <strong>de</strong>sminéraux du pic métamorphique peuvent se retrouver en surface, hors <strong>de</strong> leur champ <strong>de</strong> stabilité: ils sontalors métastables (il suffirait <strong>de</strong> les chauffer en présence d'eau pour qu'ils s'altèrent). Leur conservationpartielle au cours <strong>de</strong> l'exhumation est liée à <strong>la</strong> lenteur <strong>de</strong>s cinétiques <strong>de</strong> réaction en absence d'eau (coeur <strong>de</strong>boudins d'éclogite), et parfois à <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> "boîtes" résistantes s'opposant à l'augmentation <strong>de</strong> volumevers les basses pressions (transformation coésite-quartz freinée par l'inclusion dans le pyrope).Ductile*, fragile* - Voir lexique <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Partie</strong> 1.Col<strong>la</strong>pse gravitaire - Se dit <strong>de</strong> <strong>la</strong> déformation qui affecte un prisme orogénique au cours <strong>de</strong> sa formation,passé un certain sta<strong>de</strong> d'épaississement où <strong>la</strong> résistance <strong>de</strong>s roches qui le constituent ne compense plus ledéséquilibre gravitaire lié au relief: le coeur du prisme s'ap<strong>la</strong>tit (foliation horizontale), le sommet du prismes'écroule vers l'avant et vers l'arrière par le biais <strong>de</strong> failles normales.Rétrocharriage - Charriage vers l'intérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaîne, c'est-à-dire en sens contraire <strong>de</strong>s charriages majeurs.<strong>Les</strong> structures <strong>de</strong> rétrocharriage peuvent être <strong>de</strong>s plis renversés (exemple en Haute Ubaye: Maljasset)ou <strong>de</strong>s écailles limitées par <strong>de</strong>s cisaillements (nappe <strong>de</strong> <strong>la</strong> Font-Sancte), ou les <strong>de</strong>ux combinés(Ultrabriançonnais du Longet). <strong>Les</strong> rétrocharriages et/ou rétroécail<strong>la</strong>ges interviennent après les charriagesmajeurs (e.g. les Schistes Lustrés étaient déjà charriés sur le Briançonnais), en contexte <strong>de</strong> <strong>collision</strong>.2119911