Les Alpes, chaîne de collision Partie 2 - De la subduction à ... - Pierron
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plis souples très désorganisés, dits plis <strong>de</strong> slumping.Brèches*, cargneules* - Voir lexique <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie 1Conglomérat - Roche sédimentaire détritique grossière, comportant <strong>de</strong>s blocs <strong>de</strong> roche, pris dans une matricegénéralement sablo-gréseuse. La forme <strong>de</strong>s éléments rocheux, anguleuse ou arrondie témoigne d’untransport réduit (brèche) ou prolongé (poudingue). Le terme <strong>de</strong> "conglomérat" est souvent pris commeéquivalent <strong>de</strong> "poudingue". Le transport par <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ce donne <strong>de</strong>s conglomérats particuliers à galets striés,dispersés sans c<strong>la</strong>ssement dans une matrice abondante; ces moraines fossiles sont appelées tillites.Mo<strong>la</strong>sse - Formation sédimentaire détritique caractérisée par <strong>de</strong>s couches gréseuses, alternant avec <strong>de</strong>smarnes sableuses et, souvent, <strong>de</strong>s conglomérats plus ou moins chenalisés (érodant les couches sousjacentes).Ce sont <strong>de</strong>s dépôts <strong>de</strong> mer peu profon<strong>de</strong> ou <strong>de</strong> bassins continentaux, <strong>la</strong>custres ou palustres(présence <strong>de</strong> paléosols rubéfiés dans <strong>la</strong> "mo<strong>la</strong>sse rouge" oligocène). Contrairement au cas <strong>de</strong>s flyschs, il n'ya ni granoc<strong>la</strong>ssement, ni intervalle pé<strong>la</strong>gique (argiles <strong>de</strong> mer profon<strong>de</strong>) entre les grès. Ceux-ci, lorsqu'ilsont un ciment carbonaté, fournissent <strong>de</strong>s pierres à meules.Flexuration é<strong>la</strong>stique - La lithosphère, milieu soli<strong>de</strong> reposant sur l'asthénosphère nettement plus ductile(avec même quelques % <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> silicaté interstitiel), se flexure <strong>de</strong> manière é<strong>la</strong>stique comme une p<strong>la</strong>qued'acier lorsqu'elle est surchargée. La surcharge peut être sédimentaire (bassins continentaux ou marginaux),volcanique (volcans "intrap<strong>la</strong>ques" comme Hawaï) ou tectonique (prisme orogénique). Dans ce cas, <strong>la</strong>flexuration é<strong>la</strong>stique <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que inférieure amène <strong>la</strong> formation d'une avant-fosse au front du prisme et <strong>de</strong><strong>la</strong> p<strong>la</strong>que supérieure.Prisme orogénique - <strong>Les</strong> marges actives <strong>de</strong> type Arc <strong>de</strong>s Antilles montrent <strong>de</strong>s prismes d'accrétion(Barba<strong>de</strong>s) faits <strong>de</strong>s sédiments décollés <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que plongeante au front <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que supérieure, agissantcomme un butoir. Un prisme orogénique est un prisme d'accrétion à l'échelle crustale, qui incorpore nonseulement <strong>de</strong>s unités sédimentaires (exemple: les sédiments qui sont à l’origine <strong>de</strong>s Schistes Lustrés), maisaussi <strong>de</strong>s écailles <strong>de</strong> croûte océanique (ophiolites) ou continentale (cristallin <strong>de</strong> Dora-Maira ou Grand Paradis,socle briançonnais, écailles <strong>de</strong> <strong>la</strong> croûte dauphinoise interne). Le prisme orogénique alpin inclut mêmele front <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que adriatique (zone Sesia, klippe <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>De</strong>nt-B<strong>la</strong>nche avec le Cervin).Stabilité, métastabilité - <strong>Les</strong> minéraux <strong>de</strong>s roches se forment dans les conditions pression-température(P,T) où ils sont stables (exemple: argiles et quartz dans le domaine P-T sédimentaire, micas vers 350-500°C, coésite à P>3 GPa, etc). Si les paramètres P-T augmentent, les minéraux recristallisent sous <strong>la</strong>forme stable dans les conditions nouvelles, en échangeant éventuellement <strong>de</strong>s ions entre eux, sous réserveque <strong>de</strong> l'eau interstitielle soit présente en quantité suffisante: c'est le métamorphisme progra<strong>de</strong>. Quand lesparamètres P-T diminuent (exhumation), <strong>la</strong> recristallisation permet l’adaptation aux nouvelles conditions(exemple: <strong>la</strong> coésite re<strong>de</strong>vient du quartz): c'est le métamorphisme rétrogra<strong>de</strong>. Cependant, une partie <strong>de</strong>sminéraux du pic métamorphique peuvent se retrouver en surface, hors <strong>de</strong> leur champ <strong>de</strong> stabilité: ils sontalors métastables (il suffirait <strong>de</strong> les chauffer en présence d'eau pour qu'ils s'altèrent). Leur conservationpartielle au cours <strong>de</strong> l'exhumation est liée à <strong>la</strong> lenteur <strong>de</strong>s cinétiques <strong>de</strong> réaction en absence d'eau (coeur <strong>de</strong>boudins d'éclogite), et parfois à <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> "boîtes" résistantes s'opposant à l'augmentation <strong>de</strong> volumevers les basses pressions (transformation coésite-quartz freinée par l'inclusion dans le pyrope).Ductile*, fragile* - Voir lexique <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Partie</strong> 1.Col<strong>la</strong>pse gravitaire - Se dit <strong>de</strong> <strong>la</strong> déformation qui affecte un prisme orogénique au cours <strong>de</strong> sa formation,passé un certain sta<strong>de</strong> d'épaississement où <strong>la</strong> résistance <strong>de</strong>s roches qui le constituent ne compense plus ledéséquilibre gravitaire lié au relief: le coeur du prisme s'ap<strong>la</strong>tit (foliation horizontale), le sommet du prismes'écroule vers l'avant et vers l'arrière par le biais <strong>de</strong> failles normales.Rétrocharriage - Charriage vers l'intérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaîne, c'est-à-dire en sens contraire <strong>de</strong>s charriages majeurs.<strong>Les</strong> structures <strong>de</strong> rétrocharriage peuvent être <strong>de</strong>s plis renversés (exemple en Haute Ubaye: Maljasset)ou <strong>de</strong>s écailles limitées par <strong>de</strong>s cisaillements (nappe <strong>de</strong> <strong>la</strong> Font-Sancte), ou les <strong>de</strong>ux combinés(Ultrabriançonnais du Longet). <strong>Les</strong> rétrocharriages et/ou rétroécail<strong>la</strong>ges interviennent après les charriagesmajeurs (e.g. les Schistes Lustrés étaient déjà charriés sur le Briançonnais), en contexte <strong>de</strong> <strong>collision</strong>.2119911