4 Le journalACTUALITÉSORDRENombreProgression du taux de raccordement <strong>des</strong> officines au DP (au 17 juin 2013)d’officines raccordées au DP : 22 235Nombre total d’officines : 22 7290 2 9Nombre de PUIraccordées au DP(au 18 juin 2013)en bref„Institutionsordina<strong>le</strong>s : quel<strong>le</strong>sorientationspour l’avenir ?À l’heure où certains acteurséconomiques, autoritéspubliques ou professionnelspeuvent s’interroger sur<strong>le</strong>s missions <strong>des</strong> institutionsordina<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> Comité de liaison<strong>des</strong> institutions ordina<strong>le</strong>s (CLIO)a souhaité ouvrir <strong>le</strong> débat dansune démarche pédagogique,en organisant <strong>le</strong> 5 juin dernierà Paris un colloque sur <strong>le</strong> thème« Servir <strong>le</strong> public au XXI e sièc<strong>le</strong>,<strong>le</strong>s institutions ordina<strong>le</strong>s plusuti<strong>le</strong>s que jamais ».Les <strong>Ordre</strong>s, vecteursde modernitéQuel<strong>le</strong> place pour la déontologiedans un monde d’ouvertureà la concurrence ? Commentpréserver l’indépendanceprofessionnel<strong>le</strong> face auxconflits d’intérêts ? Autantde questions posées qui ont faitl’objet de riches débats entrereprésentants <strong>des</strong> différents<strong>Ordre</strong>s, universitaires et élusfrançais et européens.« Dans un monde en p<strong>le</strong>ineévolution, a déclaré Isabel<strong>le</strong>Adenot, président du CLIO* etdu Conseil national de l’<strong>Ordre</strong><strong>des</strong> pharmaciens (CNOP), <strong>le</strong>sinstitutions ordina<strong>le</strong>s doiventfaire preuve de modernité,tout en demeurant garantesde repères éthiques stab<strong>le</strong>s. »« Les professionnels inscritsauprès d’institutions ordina<strong>le</strong>sremplissent <strong>des</strong> missionssocia<strong>le</strong>s d’intérêt général, a-tel<strong>le</strong>expliqué, et exercent dans<strong>des</strong> secteurs où <strong>le</strong> marchéne peut intervenir seul etoù l’exigence d’une éthiqueest impérieuse. »* Fondé en 1981, <strong>le</strong> CLIO regroupe16 <strong>Ordre</strong>s ou chambres deprofessions rég<strong>le</strong>mentées,dont cel<strong>le</strong>s de santé.En savoir plus• www.<strong>le</strong>clio.fr• www.ordre.pharmacien.fr> Communications > La <strong>le</strong>ttre> La <strong>le</strong>ttre n° 28{ LE SAVIEZ-VOUS ? }RETRAIT DU FUROSÉMIDE :REACTIVITE DU RESEAU OFFICINALLe vendredi 7 juin à 18 h 36, l’a<strong>le</strong>rtede l’Agence nationa<strong>le</strong> de sécuritédu médicament et <strong>des</strong> produitsde santé (ANSM) est tombée. Le rappel(puis <strong>le</strong> retrait) de deux lots du FurosémideTeva 40 mg s’annonçait diffici<strong>le</strong> :près de 26 000 points de diffusion àatteindre alors qu’une grande partiefermait quelques minutes après l’a<strong>le</strong>rte.La procédure entièrement auto matisées’est mise en route. Et <strong>le</strong>s pharmaciensont répondu présent. « Unepreuve de la réactivité et de l’efficacitédu réseau officinal », selon Isabel<strong>le</strong>Adenot, président du CNOP.1 400 anesthésistesréanimateurs,urgentistes et gériatresvont tester <strong>le</strong> DP !Un arrêté ministériel, signé <strong>le</strong> 28 mai dernierpar Marisol Touraine, marque <strong>le</strong>s débutsofficiels de l’expérimentation du DPauprès de certains praticiens hospitaliers.55 établissements de santé issus de17 régions y participeront. Cette phasepilote prendra fin <strong>le</strong> 29 décembre 2014.Les objectifs de cette expérimentationsont ambitieux : améliorer la prise en charge<strong>des</strong> urgences et la coordination <strong>des</strong> soinsentre la vil<strong>le</strong> et l’hôpital.En savoir pluswww.ordre.pharmacien.fr > Le DossierPharmaceutique > Dossier Pharmaceutiqueet médecins hospitaliersPourquoi un rappel ou un retrait ?Celui-ci intervient après un signa<strong>le</strong>mentd’accident durant la fabrication ou l’utilisationd’un médicament, ou à la suited’une suspension ou d’un retrait d’autorisationde mise sur <strong>le</strong> marché (AMM).Qui décide ? L’a<strong>le</strong>rte est lancéeaprès l’accord du directeur de l’ANSM.L’Agence se prononce sur <strong>le</strong> contenu dumessage adressé et sur <strong>le</strong>s <strong>des</strong>tinatairesconcernés.Comment l’a<strong>le</strong>rte est-el<strong>le</strong> lancée ?La procédure d’information d’urgenceest enc<strong>le</strong>nchée par <strong>le</strong> pharmacienresponsab<strong>le</strong> du laboratoire exploitantconcerné. Celui-ci peut choisir depasser par la plate-forme DP-Rappelpour relayer l’a<strong>le</strong>rte (ce fut <strong>le</strong> cas pour<strong>le</strong> retrait du Furosémide).Comment l’a<strong>le</strong>rte est-el<strong>le</strong> reçue ?Les pharmaciens exerçant dans uneEngagé dans une démarched’évaluation de ses actions, l’<strong>Ordre</strong>national <strong>des</strong> pharmaciens a fait réaliserune étude indépendante pour mesurerl’impact de l’opération d’information« Gardons <strong>le</strong>s pieds sur Terre ». Cetteétude a été réalisée sur la base d’und’échantillon représentatif de 413pharmaciens titulaires d’officine et de1 213 Fran çais. Trois points à retenir :Cette opération était attenduepar <strong>le</strong>s pharmaciens, qui ont appréciéque l’<strong>Ordre</strong> <strong>le</strong>s aide à répondreaux interrogations <strong>des</strong> patients.pharmacie raccordée au Dossier Pharmaceutique(DP) reçoivent directementl’a<strong>le</strong>rte sur <strong>le</strong>ur poste infor matique. Sila pharmacie n’est pas raccordée ouconnectée (fermée par exemp<strong>le</strong>), unea<strong>le</strong>rte par fax est alors transmise aumaximum trois heures après. En dernierressort, si cet envoi échoue après deuxautres tentatives, el<strong>le</strong> est envoyée parcourrier postal avec accusé de réception.Dans <strong>le</strong>s pharmacies à usage intérieur(PUI), où <strong>le</strong> DP vient d’entamerson déploiement, la procédure par faxreste majoritaire.180 minutesC’est <strong>le</strong> temps qu’il a fallu pourque 95,5 % <strong>des</strong> près de 26 000 pointsde diffusion reçoivent l’a<strong>le</strong>rte viala plate-forme DP-A<strong>le</strong>rtes.En savoir plus« Retrait du Furosémide : la réactionrapide de la profession », La <strong>le</strong>ttre n° 28évaluation de la campagne« gardons <strong>le</strong>s pieds sur terre »{ CHIFFRES CLÉS }88 %<strong>des</strong> pharmaciesont mis à disposition<strong>le</strong> document (61 %sans explication, 21 %avec explication).62 %ont mis l’affiche.Source : OccurrenceHealthcare, juin 2013.95 %<strong>des</strong> titulaires ayant appréciécette campagne trouventqu’el<strong>le</strong> correspond à uneattente de <strong>le</strong>ur part. El<strong>le</strong>reflète <strong>le</strong>urs opinions pour88 %, est jugée uti<strong>le</strong> pour84 % et, dans une moindremesure, est susceptib<strong>le</strong>de mieux faire comprendreau public <strong>le</strong>s spécificitésdu pharmacien d’officine.La campagne a permis de renforcer<strong>le</strong> lien entre pharmacien et patient.Même si la visibilité et l’accompagnementauraient pu être meil<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>« rendez-vous » entre pharmacienset patients a bien eu lieu.GARDONSLES PIEDSSUR TERRE !ÊTRE DOCTEUR EN PHARMACIENE SUFFIT PAS POUR DÉLIVRERDES MÉDICAMENTS !1/4/38204- OFFICINE DEPLIANT-def.indd 1 04/03/13 10:53<strong>des</strong> Français ont étédirectement touchéspar cette campagne.La campagne esttrès appréciée(el<strong>le</strong> plaît à 89 % <strong>des</strong>Français s’étant rendusen officine) et jugéepédagogique (92 %).#27•Juil<strong>le</strong>t-août 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens
J A N V I E R 2 0 1 3PA N O R A M A A U 1 R ELe journal 5{ CHIFFRES CLÉS }516pharmaciens français inscritsà l’<strong>Ordre</strong> ont un diplôme étranger.Par ordre décroissant,ces diplômes sont belges,algériens puis italiens.4 055c’est <strong>le</strong> nombre de pharmaciensemployés en contratà temps partiel ou avec<strong>le</strong> statut de pharmacienadjoint intérimaire.241c’est <strong>le</strong> nombre detransferts d’officines en2012, tous effectués àl’intérieur de la communed’implantation.démographie pharmaceutiqueUne hausse en trompe-l’œilLe panorama de la démographie pharmaceutique en 2012réfléchit la situation économique tendue de la profession : <strong>le</strong>s plus âgésrepoussent l’âge du départ à la retraite, <strong>le</strong>s plus jeunes hésitent à se lancer.Une croissance de l’effectifAvec 73 892 pharmaciens inscrits à l’<strong>Ordre</strong> au1 er janvier 2013, <strong>le</strong>s effectifs ont progressé de 1 %en 2012. C’est la première fois depuis 2009qu’une hausse est constatée, avec 767 pharmaciensde plus par rapport à 2011. Cela s’expliquepar un doub<strong>le</strong> phénomène : l’augmentation dunumerus clausus et <strong>des</strong> départs à la retraitemoins é<strong>le</strong>vés que prévu.ÉLÉMENTS DÉMOGRAPHIQUESLESP H A R M A C I E N SPA N O R A M A A U 1U 1 E R J A N A A M A R O N PA V I E R 2 0 1 32 0 1 3section A section B section C section D section E section G section H« Près de 600 pharmaciens ont préféré retarder<strong>le</strong>ur départ à la retraite l’an dernier, expliqueIsabel<strong>le</strong> Adenot, président du Conseil nationalde l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> pharmaciens (CNOP). C’est un<strong>des</strong> effets préoccupants de la précarisation dumétier due à la crise, de même qu’une attractivitémoins forte de la profession pour <strong>le</strong>s jeunesdiplômés. » En effet, près d’un jeune diplômésur quatre ne s’inscrit pas à l’<strong>Ordre</strong> à l’issue <strong>des</strong>es étu<strong>des</strong>. Et 4 % ont choisi en 2011 de quitter<strong>le</strong> métier après une à trois années d’exercice.Un vieillissement qui se poursuitLe vieillissement <strong>des</strong> pharmaciens n’est pasenrayé. En effet, <strong>le</strong>ur âge moyen est de 46,4 ansau 1 er janvier 2013. Il est de plus de 49 ans chez<strong>le</strong>s titulaires d’officine et <strong>le</strong>s biologistes médicaux.Aujourd’hui, un pharmacien titulaired’officine sur trois a plus de 55 ans.Officines : une répartition toujoursharmonieuse sur l’ensemb<strong>le</strong> du territoireLa répartition harmonieuse <strong>des</strong> officines resteune réalité, y compris dans <strong>le</strong>s zones rura<strong>le</strong>s. Oncompte actuel<strong>le</strong>ment une pharmacie d’officinepour 2 900 habitants, soit au total 22 691 officines500 fermetures d’officines en cinq ansLa section A (titulairesd’officine) a mené une étu<strong>des</strong>ur <strong>le</strong>s 500 fermeturesd’officines survenues depuis2008. « Le rythme <strong>des</strong>fermetures s’est accéléré, ilétait de moins de 15 par anentre 2003 et 2007. Il est del’ordre de 100 par an depuis2009 », relève Alain Delgutte,président du conseil centralde la section A.De fortes disparités régiona<strong>le</strong>ssont constatées, entre<strong>des</strong> régions en surdensité,comme l’Î<strong>le</strong>-de-France,et d’autres marquées parla désertification médica<strong>le</strong>et <strong>des</strong> vil<strong>le</strong>s en surdensité,comme la Haute-Normandie.Les fermetures ont lieuessentiel<strong>le</strong> ment dans<strong>des</strong> communes de plus de(DROM-COM compris). Plus d’un tiers sontsituées dans <strong>des</strong> communes de moins de5 000 habitants. La densité territoria<strong>le</strong> <strong>des</strong> officinesest de 33,83 par 1 000 km 2 . « Des donnéesbattent en brèche certaines idées reçues qui ontla vie dure, observe Isabel<strong>le</strong> Adenot. Ainsi, ladensité territoria<strong>le</strong> <strong>des</strong> officines est en retrait parrapport à de nombreux pays européens commel’Al<strong>le</strong>magne, l’Espagne, <strong>le</strong> Royaume-Uni, etc. Età Paris, dans certains arrondissements, il y a unepharmacie pour plus de 3 000 habitants, voire,pour l’un d’entre eux, plus de 4 200 habitants ! »Les pharmaciens exercent en groupePreuve de l’évolution du métier, <strong>le</strong>s pharmacienslibéraux préfèrent majoritairement exercer sousforme d’association. 56 % <strong>des</strong> titulaires sont dansce cas, et majoritairement en société d’exercicelibéral (SEL). 39 % de ces SEL comptent au moins10 000 habitants en situationd’excédent par rapport auxquotas démographiques.« El<strong>le</strong>s touchent tous <strong>le</strong>stypes d’officines de tail<strong>le</strong>sdiverses. Une vigilances’impose pour que <strong>le</strong> désertpharmaceutique ne s’ajoutepas au désert médical »,conclut Alain Delgutte.deux sources de capital. Phénomène qui devraits’amplifier plus encore à la suite de la publication<strong>le</strong> 6 juin 2013 du nouveau décret relatif àl’exploitation <strong>des</strong> officines sous forme de SELet de sociétés de participations financières deprofession libéra<strong>le</strong> (SPFPL).Pour <strong>le</strong>s laboratoires de biologie médica<strong>le</strong>,l’exercice en SEL est choisi à 91 %, <strong>le</strong>s autresformes juridiques étant résiduel<strong>le</strong>s. En revan che,la concentration <strong>des</strong> laboratoires de biologies’accroît, avec une moyenne de 6,4 sites parlaboratoire contre 5,9 en 2011. « Il est de plus enplus diffici<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s jeunes d’entrer dans la biologie,car il n’y a plus de création d’établis sementpossib<strong>le</strong> », ajoute Robert Desmoulins, présidentdu conseil central de la section G.Les évolutions par métierLe dynamisme de l’exercice salarié est confirméparmi <strong>le</strong>s effectifs <strong>des</strong> pharmaciens exerçantdans <strong>des</strong> établissements de santé ainsi que chez<strong>le</strong>s pharmaciens de la distribution en gros (+ 4 %),et dans une moindre mesure chez <strong>le</strong>s pharmaciensadjoints d’officine (+ 2,3 %) et <strong>le</strong>s industriels.À l’inverse, l’exercice libéral <strong>des</strong> pharmacienstitulaires d’officine (- 0,5 %) et celui <strong>des</strong> pharmaciensbiologistes (- 2,4 % au sein <strong>des</strong> laboratoiresde biologie médica<strong>le</strong> [LBM]) poursuivent <strong>le</strong>urdécroissance. L’exercice outre-mer reste enrevanche dynamique pour tous <strong>le</strong>s métiers (+ 4 %).En savoir plusLe panorama général et <strong>le</strong>s 21 fascicu<strong>le</strong>s régionauxsont consultab<strong>le</strong>s sur www.ordre.pharmacien.fr> Le pharmacien > Le métier du pharmacien> La démographie <strong>des</strong> pharmaciens#27•Juil<strong>le</strong>t-août 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens