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ACTUALITÉS SANTÉ Un nouveau symbo<strong>le</strong> pouridentifier <strong>le</strong>s produits au suivi renforcéPAGE 3ORDRE Rapport d’activité du DP 2012 :à consulter sur <strong>le</strong> site de l’<strong>Ordre</strong> PAGE 4EUROPE Erreurs médicamenteuses :l’EMA se mobilise PAGE 6RENCONTREGuillaume Brun est porteurdu projet « Ma pharmaciedu bout du monde » PAGE 10EN PRATIQUERetrouvez toutes <strong>le</strong>s évolutionsrég<strong>le</strong>mentaires PAGE 11QUESTIONS & RÉPONSESUne question ?L’<strong>Ordre</strong> vous répond PAGE 14Le journalJuin 2013 • N° 26de l’<strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciensÉDITOIsabel<strong>le</strong>Adenot,président du CNOPBLESSÉE« Laxisme, fraude, coupab<strong>le</strong> ». Ces motsemployés par certains journalistes pourcommenter <strong>le</strong> référé de la Cour <strong>des</strong>comptes sont b<strong>le</strong>ssants. Non employéspar la Cour el<strong>le</strong>-même, ils font subirà l’institution un préjudice évident.Plusieurs graves inexactitu<strong>des</strong> ontde plus été faites par ces journalistes.Tout d’abord, ils ont fait un amalgame entre<strong>le</strong>s missions de l’<strong>Ordre</strong> et cel<strong>le</strong>s de l’État.La mission de contrô<strong>le</strong> <strong>des</strong> structurespharmaceutiques est dévolue aux servicesd’inspection de l’État. L’<strong>Ordre</strong> n’a pasce pouvoir d’inspection, il a un pouvoirde sanction par l’action de ses chambresde discipline. L’activité disciplinairede l’<strong>Ordre</strong> est donc très dépendante del’activité de contrô<strong>le</strong> de l’État. El<strong>le</strong> n’estnul<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> fait d’un « laxisme » interne.Une confusion est ensuite faite entre<strong>le</strong>s indemnités ordina<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s salaires<strong>des</strong> collaborateurs. En sa qualitéd’employeur, l’<strong>Ordre</strong> paye évidemmentintégra<strong>le</strong>ment et scrupu<strong>le</strong>usement toutes<strong>le</strong>s charges socia<strong>le</strong>s afférentes auxsalaires versés aux salariés de l’<strong>Ordre</strong>.Les conseil<strong>le</strong>rs élus par <strong>le</strong>urs pairs perçoiventnon pas un salaire, mais <strong>des</strong> indemnités(en moyenne 6 000 euros par an). La CSGet la CRDS sont pré<strong>le</strong>vées à la source etun re<strong>le</strong>vé annuel permet aux conseil<strong>le</strong>rsde déclarer <strong>le</strong>urs indemnités au fisc.En revanche, la question del’assujettissement éventuel <strong>des</strong>indemnités à d’autres charges socia<strong>le</strong>spose question. Envisage-t-on, par exemp<strong>le</strong>,qu’un conseil<strong>le</strong>r qui ne serait plus élu reçoive<strong>des</strong> indemnités de chômage ? L’<strong>Ordre</strong>considère que ce débat juridique, qui concerneéga<strong>le</strong>ment d’autres institutions qui versent<strong>des</strong> indemnités à <strong>le</strong>urs élus, reste ouvert.In fine, ce référé pose deux questionsd’importance sans lien entre el<strong>le</strong>s.L’État, faute de moyens pour assurer<strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s, fera-t-il peser sur <strong>le</strong>sétablissements (officines, PUI, etc.)<strong>le</strong> coût de ces contrô<strong>le</strong>s par un dispositifobligatoire d’accréditation (commepour <strong>le</strong>s biologistes) ou de certification ?Les élus, à l’<strong>Ordre</strong> comme ail<strong>le</strong>urs, sont-ilsassimilés à <strong>des</strong> salariés ? Réponsedans <strong>le</strong>s mois ou <strong>le</strong>s années à venir.Les médias doivent donner dans<strong>le</strong> sensationnel. C’est devenu la règ<strong>le</strong>.Bien triste règ<strong>le</strong>. Rien de tel pour déformerl’information !{ DOSSIER }PHARMACIENSD’OUTRE-MER :SI LOIN, SI PROCHESRépartis aux quatre coins du monde sur <strong>des</strong> territoires très différents,<strong>le</strong>s pharmaciens d’outre-mer sont <strong>des</strong> acteurs essentiels de la santé de proximité.Focus sur <strong>le</strong>s caractéristiques d’un exercice pharmaceutique marqué parl’éloignement de la métropo<strong>le</strong>, mais qui reste encadré par <strong>le</strong>s mêmes règ<strong>le</strong>s. lire page 7Avec l’<strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens, l’information de référence pour la profession


2 Le journalACTUALITÉSSANTÉ{ À RETENIR }Pour votre exercicepharmaceutique„Contraception : la vente<strong>des</strong> pilu<strong>le</strong>s de 3 e etde 4 e génération a baisséL’Agence nationa<strong>le</strong> de sécurité du médicamentet <strong>des</strong> produits de santé (ANSM) vient de publierune mise à jour <strong>des</strong> données disponib<strong>le</strong>ssur l’évolution <strong>des</strong> pratiques liées à l’utilisation<strong>des</strong> contraceptifs oraux combinés (COC) en France.Les recommandations de l’Agence ont été suiviespar <strong>le</strong>s professionnels de santé puisque la vente<strong>des</strong> pilu<strong>le</strong>s de 3 e et de 4 e génération a diminuéde 37 % en mars 2013 par rapport à mars 2012.Dans <strong>le</strong> même temps, l’ANSM note l’augmentationsignificative de l’utilisation <strong>des</strong> COC de 1 re et de2 e génération.„Antiépi<strong>le</strong>ptique Di-Hydan ® :disponib<strong>le</strong> de façon pérenneDepuis début mai 2013, l’antiépi<strong>le</strong>ptiqueDi-Hydan ® est disponib<strong>le</strong> de façon pérenneet en quantités suffisantes pour couvrirl’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> besoins en phénytoïne en France.L’ANSM invite <strong>le</strong>s médecins à ne pas initierde nouveaux traitements avec la spécialitéDiphantoïne ® et à envisager la reprise <strong>des</strong>traitements par Di-Hydan ® avant fin juin 2013.La Diphantoïne ® , importée à titre exceptionne<strong>le</strong>t transitoire de Belgique, restera disponib<strong>le</strong> dans<strong>le</strong>s pharmacies hospitalières jusqu’à cette date.„MabThera ® (rituximab) :risques de syndrome de Lyel<strong>le</strong>t de syndrome de Stevens-Johnson identifiésL’ANSM informe <strong>le</strong>s professionnels de santéque <strong>des</strong> cas de réactions cutanées sévères,comme <strong>le</strong> syndrome de Lyell (nécrolyse épidermiquetoxique) et <strong>le</strong> syndrome de Stevens-Johnson,ont été rapportés lors de l’utilisation de MabThera ®(rituximab). En cas de survenue de tel<strong>le</strong>sréactions, <strong>le</strong> traitement par MabThera ® doit êtredéfinitivement arrêté. Nous vous rappelons que<strong>le</strong>s pharmaciens doivent déclarer immédiatementtout effet indésirab<strong>le</strong> suspecté d’être dûà un médicament dont ils ont connaissance.En savoir plus : www.ansm.sante.frErratumContrairement à la terminologie employée dans l’artic<strong>le</strong>« Réforme de la biologie médica<strong>le</strong>, une loi avant l’été ? »publié dans Le journal de l’<strong>Ordre</strong> n° 25 (p. 3), l’artic<strong>le</strong> 2 duprojet de loi ne modifie en aucune façon l’appartenance<strong>des</strong> biologistes <strong>des</strong> DROM à la section E, conformémentà l’artic<strong>le</strong> L. 4232-1 du code de la santé publique (CSP).{ À SUIVRE }LE PARLEMENT ADOPTEDEFINITIVEMENT LA REFORMEDE LA BIOLOGIE MEDICALEAprès un parcours par<strong>le</strong>mentairetortueux, la proposition de loiportant réforme de la biologiemédica<strong>le</strong> a été définitivementadoptée par <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment.Limiter la financiarisationLe Par<strong>le</strong>ment a affirmé sa volonté de limiterla financiarisation du secteur, en encadrantnotamment la participation au capital d’unesociété exploitant un laboratoire de biologiemédica<strong>le</strong>. Le texte prévoit aussi que tous <strong>le</strong>scontrats et <strong>le</strong>s conventions signés dans <strong>le</strong>cadre <strong>des</strong> sociétés d’exercice libéral (SEL)soient communiqués aux <strong>Ordre</strong>s pour êtreopposab<strong>le</strong>s.Le ca<strong>le</strong>ndrier de l’accréditation connuAutre mesure : l’adoption d’un nouveau ca<strong>le</strong>ndrierd’accréditation par famil<strong>le</strong> d’examensde biologie médica<strong>le</strong> avec une obligationd’atteindre 100 % d’ici au 1 er novembre 2020*.Recrutements dérogatoires dans <strong>le</strong>s pô<strong>le</strong>shospitaliers de biologieLe texte prévoit la nomination dans <strong>le</strong>s CHUde médecins ou de pharmaciens non titulairesdu diplôme d’étu<strong>des</strong> spécialisées (DES) debiologie médica<strong>le</strong>, à la condition qu’ils exercentdepuis au moins trois ans dans <strong>des</strong> structuresou <strong>des</strong> laboratoires de biologie médica<strong>le</strong>.Vaccination : un ca<strong>le</strong>ndriersimplifié en 2013Les principa<strong>le</strong>s nouveautésProfondément remaniépar rapport à l’an dernier,<strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier vaccinal 2013a été simplifié afin, notamment,de réduire <strong>le</strong> nombre d’injectionschez <strong>le</strong> nourrisson et de prévoir<strong>des</strong> rappels de vaccinationà âge fixe chez <strong>le</strong>s adultes.Certaines modi fications ontaussi été introduites chez<strong>le</strong>s enfants et <strong>le</strong>s ado<strong>le</strong>scents(ajout d’un rappel coquelucheuxà 6 ans, suppression durappel DT-Polio à 16-18 ans).L’objectif affiché par <strong>le</strong> HautConseil de la santé publique(HCSP) : améliorer la couverturevaccina<strong>le</strong>, et donc laprotection <strong>des</strong> personnestout au long de <strong>le</strong>ur vie.Publié en avril dernier,ce document contient ausside nouvel<strong>le</strong>s recommandationsrelatives à la grippe saisonnière,aux infections invasives àméningocoque de sérogroupenon B, aux infections à papillomavirus humain (HPV), à la rage,à la rougeo<strong>le</strong>, aux oreillons,à la rubéo<strong>le</strong> et à la typhoïde.Informez vos patientsEn tant que pharmaciens,vous êtes <strong>des</strong> acteursprivilégiés pour relayer<strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s recommandationsvaccina<strong>le</strong>s, répondreaux questions <strong>des</strong> patientset <strong>le</strong>s accompagner dans<strong>le</strong>ur décision de se fairevacciner. Pour vous aider,Dérogation territoria<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s EFSLa limitation à trois territoires de santé n’estpas applicab<strong>le</strong> aux sites de l’Établissementfrançais du sang (EFS) pour la réalisation decertains examens d’immunohématologie.Cette réforme majeure fera l’objet d’undossier comp<strong>le</strong>t dans un prochain numérodu Journal de l’<strong>Ordre</strong>.* Le cadre de l’accréditation sera adapté pour la Guadeloupe,la Guyane, la Martinique, Mayotte, Saint-Barthé<strong>le</strong>my, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon.En savoir plus• www.senat.fr• Voir l’analyse de Robert Desmoulins p. 5<strong>le</strong> Cespharm met à votredisposition une sé<strong>le</strong>ctiond’outils intégrant ces nouveauxéléments d’information.En savoir plus• www.cespharm.fr > Actualités> 2013 > Les nouveautésdu ca<strong>le</strong>ndrier vaccinal 2013• www.sante.gouv.fr > La presse> Les communiqués > En 2013,<strong>le</strong> nouveau ca<strong>le</strong>ndrier <strong>des</strong>vaccinations est plus simp<strong>le</strong>• www.invs.sante.fr> Publications et outils > BEH> Derniers numéros et archives> BEH n° 14-15/2013#26•Juin 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens


Le journal 3www.ansm.sante.frÀ savoirLa liste <strong>des</strong> médicaments soussurveillance renforcée (actualiséetous <strong>le</strong>s mois) est accessib<strong>le</strong>sur www.ansm.sante.frpharmacovigilanceUn nouveau symbo<strong>le</strong> pour identifier<strong>le</strong>s produits au suivi renforcéDès l’automne prochain, un nouveausymbo<strong>le</strong>, un triang<strong>le</strong> inversé de cou<strong>le</strong>urnoire, permettra de mieux identifier<strong>le</strong>s médicaments qui font l’objetd’un suivi renforcé. Les pharmaciens auront unimportant rô<strong>le</strong> de pédagogie auprès <strong>des</strong> patients.Une initiative européenneL’an dernier, un nouveau règ<strong>le</strong>ment 1 est venucompléter la législation européenne en matièrede pharmacovigilance en vigueur. Le règ<strong>le</strong>mentd’exécution publié en mars dernier 2 a ainsi prévul’apposition d’un symbo<strong>le</strong> spécifique sur la noticeet <strong>le</strong> résumé <strong>des</strong> caractéristiques du produit (RCP)<strong>des</strong> médicaments sous surveillance renforcée àpartir de l’automne 2013 3 .publiée par l’Agence européenne <strong>des</strong> médicaments(EMA) <strong>le</strong> 25 avril dernier, 103 spécialités thérapeutiquesseront concernées par cette mesure(voir À savoir).Informer <strong>le</strong>s patientsCes médicaments, qui ont tous obtenu une AMM,ne sont pas pour autant considérés comme plusdangereux. Ils font simp<strong>le</strong>ment l’objet d’un suivispécifique pour prévenir d’éventuels événementsindésirab<strong>le</strong>s présentant un niveau de risqueinacceptab<strong>le</strong> dans <strong>des</strong> conditions norma<strong>le</strong>s d’utilisation.Un message qu’il convient de relayer enofficine pour rassurer ceux de vos patients quipourraient s’interroger sur ce nouveau symbo<strong>le</strong>,afin qu’ils n’interrompent pas <strong>le</strong>ur traitement sansdemander l’avis de <strong>le</strong>ur médecin. Ce « marquage »devrait donc permettre aux patients et aux professionnelsde santé de repérer plus faci<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>s produits en question. Cette démarche devraitaussi encourager tout un chacun à signa<strong>le</strong>r <strong>le</strong>moindre effet secondaire inattendu par l’intermédiaire<strong>des</strong> systèmes de notification nationaux. Lesite Pharmavigilance.fr pourrait d’ail<strong>le</strong>urs s’avérertrès uti<strong>le</strong> dans ce contexte (voir encadré ci-<strong>des</strong>sous).1Règ<strong>le</strong>ment 2012/1027/UE du 14 novembre 2012.2Règ<strong>le</strong>ment d’exécution 2013/198/UE du 8 mars 2013.3www.ansm.sante.fr (S’informer > Du côté del’Agence européenne <strong>des</strong> médicaments > Lesmédicaments soumis à une surveillance renforcéeseront identifiés par un triang<strong>le</strong> noirdans la notice – 25 avril 2013).Quels sont <strong>le</strong>s produits concernés ?Ce nouveau symbo<strong>le</strong> accompagnera tous <strong>le</strong>sproduits à usage humain contenant une nouvel<strong>le</strong>substance active et <strong>le</strong>s médicaments biologiques(vaccins, produits dérivés du plasma) autorisésaprès <strong>le</strong> 1 er janvier 2011. Le dispositif vise aussi <strong>le</strong>sproduits pour <strong>le</strong>squels <strong>des</strong> données complémentairessont nécessaires après l’autorisation de misesur <strong>le</strong> marché (AMM) et <strong>le</strong>s médicaments dontl’approbation est soumise à <strong>des</strong> conditions ou à <strong>des</strong>restrictions particulières. Selon la première listeAyez <strong>le</strong> réf<strong>le</strong>xe Pharmavigilance.frIl y a un peu plus d’unan, en avril 2012, <strong>le</strong>site www.pharmavigilance.frvoyait <strong>le</strong> jour.Ce site Internet, néde la contribution del’<strong>Ordre</strong> aux Assisesdu médicament, estentièrement dédié auxvigilances sanitaires.Au sein d’un espaceréservé aux membresde la profession, vousretrouverez l’ensemb<strong>le</strong><strong>des</strong> formulaires dedéclaration d’effetsindésirab<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>sindications uti<strong>le</strong>s pourfaire remonter cesinformations auprès<strong>des</strong> autoritéscompétentes. AvecPharmavigilance.fr,vous avez <strong>le</strong>s moyensde jouer p<strong>le</strong>inementvotre rô<strong>le</strong> d’experten gestion <strong>des</strong>risques sanitaires.Contraception : l’Inpes lance unecampagne nationa<strong>le</strong> de sensibilisationLE DESSIN DU MOISde DeligneLa mienne estdans mon brasLa miennedure 3 ansLa mienne estdéfinitiveLa mienne estau cuivreLa mienne n’estpas contraignanteLa mienne estdiscrèteLa mienne esten latexLa mienne estrembourséeLa mienne estsur ma peauÀ CHACUN SA CONTRACEPTIONwww.choisirsacontraception.frLa mienne estsans ordonnanceLa mienne esten comprimésLa mienne estpratiqueVotre contraception doit s’adapter à votre vie. Découvrez ici, avec l’aided’un professionnel de santé, cel<strong>le</strong> qui vous convient <strong>le</strong> mieux.« La contraception qui vousconvient existe. » Lancée en mai,la campagne nationa<strong>le</strong> <strong>des</strong>ensibilisation organisée parl’Institut national de préventionet d’éducation pour la santé(Inpes) illustre la diversité<strong>des</strong> métho<strong>des</strong> contraceptives.Le Comité d’éducation sanitaireet socia<strong>le</strong> de la pharmaciefrançaise (Cespharm) est votrerelais pour cette opération qui vise à expliquer auxpatients qu’il existe une contraception adaptée àchacun(e). Sur www.cespharm.fr, vous trouverez unesé<strong>le</strong>ction de documen ta tions sur la contraception(documents à usage professionnel, brochures et cartesà remettre au public, affiches). Une occasion d’engager<strong>le</strong> dialogue au comptoir et de rassurer vos patients.Pour sa part, la Haute Autorité de santé (HAS)a publié sept fiches mémo à l’attention <strong>des</strong>professionnels de santé, disponib<strong>le</strong>s sur son siteInternet. Ces documents cib<strong>le</strong>nt <strong>des</strong> situationsparticulières en matière de contraception(contraception chez l’ado<strong>le</strong>scente, contraceptionchez l’homme, contraception du post-partum,contraception post-IVG, contraceptiond’urgence,etc.). Autant d’outils conçus pour <strong>le</strong>s professionnelsde santé afin qu’ils aident mieux<strong>le</strong>s femmes et <strong>le</strong>shommes à trouver la contraception qui <strong>le</strong>ur convient<strong>le</strong> mieux, à une période donnée de <strong>le</strong>ur vie. En marsdernier, la HAS a déjà publié un catalogue <strong>des</strong>métho<strong>des</strong> contraceptives jugées efficacespar l’Organisation mondia<strong>le</strong> de la santé (OMS) et<strong>des</strong> recommandations généra<strong>le</strong>s sur la manièrede prescrire et de conseil<strong>le</strong>r <strong>des</strong> contraceptifsaux femmes. Par<strong>le</strong>z-en à vos patients.En savoir plus• www.cespharm.fr• www.inpes.sante.fr• Fiches mémo sur www.has-sante.fr> Évaluation & Recommandation> Bonne pratique professionnel<strong>le</strong>> Recommandations de bonne pratique#26•Juin 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens


4 Le journalACTUALITÉSORDREProgression du taux de raccordement <strong>des</strong> officines au DP (au 20 mai 2013)Nombre d’officines raccordées au DP : 22 238Nombre total d’officines : 22 757hommage à…„ Alain,Pendant huit ans,tu as toujours été fidè<strong>le</strong>à notre institution,défendant tes idées avecpassion, déc<strong>le</strong>nchantquelquefois <strong>des</strong> discussionsâpres entre <strong>le</strong>s différentsconseil<strong>le</strong>rs ordinaux.Nous n’oublierons pas« tes coups de gueu<strong>le</strong> »pour <strong>des</strong> sujets quite tenaient à cœur,ta détermination,ta combativité, ta fidélitésans fail<strong>le</strong> en amitié,toujours accessib<strong>le</strong> etdisponib<strong>le</strong> pour chacund’entre nous, qu’il soit dupublic ou du privé, ton sensde la fête, ton entrainet ta passion lorsquetu parlais de ton équipede football favorite.Lorsque, début novembre2011, tu nous as annoncéta maladie, tout de suitenous avons senti, devantton désarroi, que c’étaittrès grave. Hélas, l’avenirallait te donner raison.Alain, au nom de nous tous,je veux te dire que noussommes tristes, chacund’entre nous se souviendrade ces quelques annéespassées auprès de toi,de tes conseils avisés,tu seras toujours dans nospensées, nous partageonscette peine avec Anne ettoute ta famil<strong>le</strong>.par Annette Rimbert,pour tous <strong>le</strong>s membres duconseil central de la section G{ LE SAVIEZ-VOUS ? }LES PHARMACIENSHOSPITALIERS ONT ACCÈS AU DP :PREMIERS RETOURS D’EXPERIENCETRES ENCOURAGEANTSDepuis janvier dernier, <strong>le</strong> centrehospitalier de Lunévil<strong>le</strong> (54)est officiel<strong>le</strong>ment raccordé auDossier Pharmaceutique (DP). Cetoutil initia<strong>le</strong>ment conçu pour <strong>le</strong>sofficinaux n’a cependant pas tardéà prouver son utilité au sein de l’établissement.Retours d’expérience.À l’heure actuel<strong>le</strong>, 23 établissementsde santé sont raccordés au DP. Et cen’est qu’un début…« Nous avons été parmi <strong>le</strong>s premiersà nous connecter au DP et à l’intégrerà l’ensemb<strong>le</strong> de nos pratiques, souligneDavid Piney, pharmacien etprésident de la commission médica<strong>le</strong>d’établissement (CME). La directionde l’établissement a rapidementsoutenu <strong>le</strong> projet. Nous n’avons pasrencontré de difficulté technique,grâce à nos échanges avec <strong>le</strong>s servicesde l’<strong>Ordre</strong>. Une réf<strong>le</strong>xion a néanmoinsdû être menée pour organiserl’accès à la carte Vita<strong>le</strong> du patient etl’obtention de son consentement. » Une aide supplémentaireau quotidienLorsqu’un patient arrive à l’hôpital,un processus de conciliation estautomatiquement enc<strong>le</strong>nché pourrechercher la liste <strong>des</strong> médi ca mentsqu’il prend à domici<strong>le</strong>. « Le DP apporteun niveau d’informationsupplémentaire, explique DavidPiney. Les données de la personnesont accessib<strong>le</strong>s instantanémentdans <strong>des</strong> conditions de sécuritéoptima<strong>le</strong>s. » Autre avantage : <strong>le</strong> DPpermet de rationaliser <strong>le</strong> circuit dumédi cament lorsqu’il est consultéà l’admission et intégré au parcoursde soins du patient hospitalisé.« Il faudrait d’ail<strong>le</strong>urs trouver<strong>le</strong> moyen de l’interfacer avec <strong>le</strong> systèmed’information hospitalier (SIH)de l’établissement », suggère-t-il.Une relation à doub<strong>le</strong> sensLa généralisation du DP dans <strong>le</strong>sétablissements de santé devraitaméliorer la coordination <strong>des</strong>soins entre la vil<strong>le</strong> et l’hôpital.« Le DP sécurisera la dispensation<strong>des</strong> médicaments de rétrocession etfaciliterait indéniab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> travail<strong>des</strong> pharmaciens libéraux, dès lasortie du patient, s’il intégrait <strong>le</strong>sinformations sur <strong>le</strong> traitement àpoursuivre à domici<strong>le</strong> », conclut-il.En savoir pluswww.ordre.pharmacien.fr > Le DP> DP et pharmaciens hospitaliersRapport d’activité du DP 2012 :à consulter sur <strong>le</strong> site de l’<strong>Ordre</strong>Publié en mai dernier, <strong>le</strong> rapport d’activitédu Dossier Pharmaceutique (DP) revientsur une année 2012 riche en événementset en évolutions. Le déploiement du DP àl’officine se termine : 97 % <strong>des</strong> pharmaciesétaient raccordées à la fin de l’année 2012,et dans 14 départements 100 % <strong>des</strong>officines étaient connectées.En octobre 2012*, <strong>le</strong> DP a franchi unenouvel<strong>le</strong> étape de son développement :<strong>le</strong>s pharmaciens exerçant en pharmacieà usage intérieur (PUI) ont eu accès au DPdans <strong>le</strong>s mêmes conditions qu’en officine.Depuis, <strong>le</strong> DP se déploie à un rythmesoutenu dans <strong>le</strong>s établissements de santé.À terme, <strong>le</strong>s 2 600 PUI devraient êtreéquipées. Les pharmaciens pourront ainsicontribuer au décloisonnement <strong>des</strong> soinsentre la vil<strong>le</strong> et l’hôpital, grâce au partaged’informations.Les évolutions de l’outil (retraits de lots,a<strong>le</strong>rtes sanitaires…) et ses perspectivesd’avenir (expérimentation auprès decertains médecins hospitaliers) sontéga<strong>le</strong>ment abordées dans ce document deréférence, à consulter sur <strong>le</strong> site de l’<strong>Ordre</strong>.* Décret n° 2012-1131 du 5 octobre 2012relatif à la consultation et à l’alimentation du DPpar <strong>le</strong>s pharmaciens exerçant dans <strong>le</strong>s PUI etautorisant <strong>le</strong> déploiement du DP dans <strong>le</strong>s PUI.En savoir pluswww.ordre.pharmacien.fr> Communications > Rapports/Publications ordina<strong>le</strong>s#26•Juin 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens


Le journal 5Candidature aux prix del’<strong>Ordre</strong> et du Cespharm 2013 :derniers jours pour postu<strong>le</strong>r !Vous avez jusqu’au 30 juin 2013 pour déposer vos dossiersde candidature. Règ<strong>le</strong>ments et modalités de candidature àconsulter sur www.ordre.pharmacien.fr et www.cespharm.frinsécurité professionnel<strong>le</strong>Un référent sécurité prévudans chaque départementVictime d’une agression ? Une centaine de conseil<strong>le</strong>rs ordinauxvous accompagnent dans vos démarches : un dispositif prévudans <strong>le</strong> cadre du protoco<strong>le</strong> national pour la sécurité <strong>des</strong> professionsde santé, signé en avril 2011 par la profession et <strong>le</strong>s ministèresde l’Intérieur, de la Justice et de la Santé.Quel que soit <strong>le</strong>ur métier,<strong>le</strong>s pharmaciens sontmalheureusement régulièrementconfrontés à<strong>des</strong> vio<strong>le</strong>nces.Le protoco<strong>le</strong> national de sécuritéprévoit la création d’un réseau deréférents sécurité. Ces conseil<strong>le</strong>rsordinaux, titulaires ou suppléants,sont issus <strong>des</strong> sections A (pharmaciensd’officine), D (pharmaciensadjoints et d’exercice divers) et E(pharmaciens exerçant en outremer).Ils représentent tous <strong>le</strong>smétiers de la pharmacie et couvrentl’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> dépar tementsfrançais (métropo<strong>le</strong> et outre-mer).Désignés par l’<strong>Ordre</strong> sur la basedu volontariat, ils sont au totalune centaine à se tenir à votredisposition.Un soutien et<strong>des</strong> solutions adaptéesCes conseil<strong>le</strong>rs ordinaux recensent<strong>le</strong>s problèmes constatés et agissenten relation directe avec <strong>le</strong>s référentsOfficineDÉCLARATION D’AGRESSION1 Événement survenu <strong>le</strong> : ____________ / __ / 20 __ à __ heures __23Déclaration faite par : Un titulaire Un remplaçant du titulaire4Lieu de l’agression : Dans l’o ficine Pharmacie de garde5Ouverte FerméePrésence de patients dans l’officineMembres de l’équipe o ficina<strong>le</strong> présents dans l’officineAgression au guichet de gardeFiltrage préalab<strong>le</strong> réalisé, lors de la garde par <strong>le</strong> commissariat ou la gendarmerieAutre (préciser) :___________________________________________________Les personnes en cause6Motif de l’agression :Type d’agression7TÉLÉCHARGERVictime(s) de l’incident AgresseurUn pharmacien titulaireUn patient:Un pharmacien adjoint ou remplaçanthabituel occasionnelUne personne accompagnant <strong>le</strong> patientUn autre membre de l’équipe officina<strong>le</strong>Autre (préciser) :________________Un patientUn agresseur connuAutre (préciser) :_________________REMPLIR ET ENVOYER AUCNOP DEP4 avenue Ruysdaël75379 PARIS Cedex 08Fax : 01 56 21 35 29Mail : agression-pharmacien@ordre.pharmacien.frVotre OfficineRefus de délivrance (ordonnance non-conforme…)Difficultés relatives à une prise en charge StupéfiantsVol Autre (préciser) : ___________________________________________Sur <strong>le</strong>s personnes Sur <strong>le</strong> volInjures ou menacesTentéAgression physiqueCommisVol avec vio<strong>le</strong>nceArgent / Montant :___________Utilisation d’une armeMédicament - Type / catégorie deArme blanche. Préciser :médicament et quantité :_________couteau lacrymogène Seringue Autre (préciser) :____________Arme à feuConséquencesConséquencesDégâts mineursSans gravité Hospitalisation Dégradation partie <strong>le</strong>A rêt de travail Durée :____________Dégradation importanteRenseignements complémentaires éventuels :______________________________________________________________________________________________________________________________________En milieu ruralEn milieu urbain, centre-vi <strong>le</strong>En milieu urbain, périphérieN° du département : –– -–-––Nombre d’habitantsde la commune : ___________Insta lée dansUn local indépendantUn petit centre commercialUn comp<strong>le</strong>xe commercialSystème de survei lanceAucunVidéosurvei lanceVigi<strong>le</strong>sTélésurvei lanceVotre commune est-e <strong>le</strong>équipée de vidéosurvei lance ?Oui NonJe désire rencontrer ou avoirun contact avec <strong>le</strong> consei <strong>le</strong>rordinal départemental, référent« sécurité »Nom du déclarant__________________________Adresse exacte____________________________________________________Signature e tamponLes réponses a portées dans <strong>le</strong> cadre de ce questio naire présentent un caractère facultatif. Les informations ainsi recuei lies font l’objet d’un traitement automatisé. Le responsab<strong>le</strong> de ce traitement est <strong>le</strong> Conseil national de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> pharmaciens. Les <strong>des</strong>tinataire sont<strong>le</strong>s Conseils régionaux, <strong>le</strong>s délégations loca<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s Conseils centraux de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> pharmaciens. Les informations recuei lie sont néce saires à la co nai sance du nombre et <strong>des</strong> types d’agre sion subies par <strong>le</strong>s pharmaciens. En aucun cas <strong>le</strong> Conseil national de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong>pharmaciens ne communiquera ces informations pour une autre utilisation. Conformément à la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978, vous disposez, auprès de la Présidence du Conseil national de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> pharmaciens d’un droit d’o position au traitement, d’un droitd’a cès et, <strong>le</strong> cas échéant, d’un droit de rectification <strong>des</strong> informations vous concernant. Il vous a partient alors d’exercer ce droit par écrit à l’adre se suivante : Conseil national de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> pharmaciens, 4, avenue Ruysdaël, 75379 Paris Cedex 08.654312IndustrieDÉCLARATION D’AGRESSIONÉvénement survenu <strong>le</strong> : ____________ / __ / 20 __ à __ heures __Pendant <strong>le</strong>s horaires de travailLieu de l’agression :Sur <strong>le</strong> site Siège social Site de production Site de stockagePendant <strong>le</strong> transport <strong>des</strong> produits de santéAutre (préciser) : ________________________________________________Les personnes en causeVictime(s) de l’incident AgresseurUn pharmacienUn agresseur connuUn co laborateurAutre (préciser) : _______________Le transporteurAutre (préciser) : _________________Motif de l’agression :Médicament susceptib<strong>le</strong>s d’avoir un usage détournéAutres médicaments Vol Dossier sensib<strong>le</strong>Autre (préciser) : ___________________________________________Type d’agressionSur <strong>le</strong>s personnes Sur <strong>le</strong> volAgression verba<strong>le</strong>TentéAgression physiqueCommisVol avec vio<strong>le</strong>nceArgent / Montant : __________Utilisation d’une armeMédicament - Type / catégorie deArme blanche. Préciser :médicament et quantité :________couteau lacrymogène Seringue Autre (préciser) : ____________Arme à feuConséquencesConséquencesDégâts mineursSans gravité Hospitalisation Dégradation partie <strong>le</strong>Arrêt de travail Durée : ____________ Dégradation importanteRenseignements complémentaires éventuels :______________________________________________________________________________________________________________________________________CNOP DEP4 avenue Ruysdaël75379 PARIS Cedex 08Fax 01 56 21 35 29Mail : agression-pharmacien@ordre.pharmacien.frLe site concernéEn milieu ruralEn milieu urbain, centre-vi <strong>le</strong>En milieu urbain, périphérieN° du département : –– --–-––Nombre d’habitantsde la commune : ___________Systèmede survei lanceVidéosurvei lanceTélésurvei lanceVigi<strong>le</strong> salariés del’entrepriseSociété de gardiennageVotre commune est-e <strong>le</strong>équipée de vidéosurvei lance ?Oui NonJe désire rencontrer ou avoirun contact avec <strong>le</strong> consei <strong>le</strong>rordinal départemental, référent« sécurité »Nom du déclarant___________________Adresse exacte______________________________________Signature et tamponLes réponses a portées dans <strong>le</strong> cadre de ce questio naire présentent un caractère facultatif. Les informations ainsi recuei lies font l’objet d’un traitement automatisé. Le responsab<strong>le</strong> de ce traitement est <strong>le</strong> Conseil national de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> pharmaciens. Les <strong>des</strong>tinataires sont<strong>le</strong>s Conseils régionaux, <strong>le</strong>s délégations loca<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s Conseils centraux de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> pharmaciens. Les informations recuei lies sont néce saires à la co nai sance du nombre et <strong>des</strong> types d’agre sions subies par <strong>le</strong>s pharmaciens. En aucun cas <strong>le</strong> Conseil national de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong>pharmaciens ne communiquera ces informations pour une autre utilisation. Conformément à la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978, vous disposez, auprès de la Présidence du Conseil national de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> pharmaciens d’un droit d’o position au traitement, d’un droitd’a cès et, <strong>le</strong> cas échéant, d’un droit de rectification <strong>des</strong> informations vous concernant. Il vous a partient alors d’exercer ce droit par écrit à l’adre se suivante : Conseil national de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> pharmaciens, 4, avenue Ruysdaël, 75379 Paris Cedex 08.de la police et de la gendarmerie. Sivous êtes victime d’une agression,ils vous proposent éga<strong>le</strong>ment <strong>des</strong>solutions adaptées et peuvent vousconseil<strong>le</strong>r sur <strong>des</strong> questions <strong>des</strong>écurité. En cas d’incident grave,ils doivent faire remonter <strong>le</strong>sinformations aux autorités compétentes,au niveau central.Il est possib<strong>le</strong> de rencontrer cesréférents sur simp<strong>le</strong> demande,soit en cochant la case correspondantesur <strong>le</strong>s fiches de déclaration7654321LaboratoireCirconstances :DÉCLARATION D’AGRESSIONde biologie médica<strong>le</strong>Événement survenu <strong>le</strong> : ____________ / __ / 20 __ à __ heures __Pendant <strong>le</strong>s horaires de travailLieu de l’agression :Au laboratoire Au sein d’un établissementAu domici<strong>le</strong> du patient Au cours du trajetPrésence de patients Présence de co laborateursLes personnes en causeVictime(s) de l’incident AgresseurUn biologiste responsab<strong>le</strong>Un patientUn biologiste médicalAutre (préciser) : ______________Une personne qui prélèveUn agresseur connuUn personnel administratifAutre (préciser) : _________________Motif de l’agression :En lien avec l’examenDi ficultés relatives à une prise en charge VolAutre (à préciser) : ___________________________________________Type d’agressionSur <strong>le</strong>s personnes Sur <strong>le</strong> volAgression verba<strong>le</strong>TentéAgression physiqueCommisVol avec vio<strong>le</strong>nceArgent / Montant ___________Utilisation d’une armeAutre (préciser) : ____________Arme blanche. Préciser :Conséquencescouteau lacrymogène Seringue Dégâts mineursArme à feuDégradation partie <strong>le</strong>ConséquencesDégradation importanteSans gravité HospitalisationArrêt de travail Durée : ____________Renseignements complémentaires éventuels :______________________________________________________________________________________________________________________________________Nom du déclarant___________________Adresse exacte______________________________________Signature e tamponLes réponses a portées dans <strong>le</strong> cadre de ce questio naire présentent un caractère facultatif. Les informations ainsi recuei lies font l’objet d’un traitement automatisé. Le responsab<strong>le</strong> de ce traitement est <strong>le</strong> Conseil national de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> pharmaciens. Les <strong>des</strong>tinataire sont<strong>le</strong>s Conseils régionaux, <strong>le</strong>s délégations loca<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s Conseils centraux de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> pharmaciens. Les informations recuei lie sont néce saires à la co nai sance du nombre et <strong>des</strong> types d’agre sion subies par <strong>le</strong>s pharmaciens. En aucun cas <strong>le</strong> Conseil national de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong>pharmaciens ne communiquera ces informations pour une autre utilisation. Conformément à la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978, vous disposez, auprès de la Présidence du Conseil national de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> pharmaciens d’un droit d’o position au traitement, d’un droitd’a cès et, <strong>le</strong> cas échéant, d’un droit de rectification <strong>des</strong> informations vous concernant. Il vous a partient alors d’exercer ce droit par écrit à l’adre se suivante : Conseil national de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> pharmaciens, 4, avenue Ruysdaël, 75379 Paris Cedex 08.En milieu ruralEn milieu urbain, centre-vi <strong>le</strong>En milieu urbain, périphérieN° du département : –– -–-––Nombre d’habitantsde la commune : ___________Installé dansUn local indépendantUn immeub<strong>le</strong>Un centre commercialUne maison médica<strong>le</strong>Un établissement de santéSystème de survei lanceAucunVidéosurvei lanceTélésurvei lanceVotre commune est-el<strong>le</strong>équipée de vidéosurveillance ?Oui NonJe désire rencontrer ou avoirun contact avec <strong>le</strong> consei <strong>le</strong>rordinal départemental, référent« sécurité »TÉLÉCHARGERREMPLIR ET ENVOYER AUCNOP DEP4 avenue Ruysdaël75379 PARIS Cedex 08Fax : 01 56 21 35 29Mail : agression-pharmacien@ordre.pharmacien.frLaboratoirede biologie médica<strong>le</strong>d’agression (voir encadré), soit encontactant directement l’<strong>Ordre</strong>.Une liste <strong>des</strong> référents sécuritéde l’<strong>Ordre</strong> sera très prochainementmise en ligne sur <strong>le</strong> siteInternet de l’<strong>Ordre</strong>.En savoir pluswww.ordre.pharmacien.fr, Espacepharmaciens > Services en ligne> Métropo<strong>le</strong> ou outre-mer > Choixde votre section > Déclarer uneagressionComment déclarerune agression ?C’est très simp<strong>le</strong>.Pour tenter de contrerl’insécurité et la vio<strong>le</strong>ncedont vous pouvez fairel’objet, l’<strong>Ordre</strong> veutdresser un état <strong>des</strong> lieuxexhaustif de la situation.Il est donc importantque vous signaliez<strong>le</strong> moindre incidenten remplissant unformulaire de déclarationd’agression.Accessib<strong>le</strong>s en lignedepuis l’Espacepharmaciens, cesdocuments tiennentcompte <strong>des</strong> spécificités<strong>des</strong> différents métiersde la pharmacie.Chaque section disposeen effet de sa propre fiche.Vous pouvez l’imprimer,la compléter et l’adresserà l’<strong>Ordre</strong> par courrier, parfax ou par mail à l’adresse :agression-pharmacien@ordre.pharmacien.frRÉFORME DE LA BIOLOGIE MÉDICALE : l’analyse de Robert Desmoulins,président du conseil central de la section GUne réforme nécessaire… mais suffisante ?Cette fois, c’est acquis :la réforme de la biologiemédica<strong>le</strong> a définitivement étéadoptée, l’ordonnance ratifiée.Après trois ans de tergiversation,de ballottage entre adversairespolitiques, de pressionsincessantes de différents lobbies,<strong>le</strong>s biologistes médicaux sortentenfin de l’insécurité juridique.Il était temps.La loi répond à quelquesprincipes essentiels.El<strong>le</strong> précise ainsi que « la biologieest une discipline médica<strong>le</strong> ».Une exception françaiseimportante, alors qu’en Europeel<strong>le</strong> est souvent classée parmi<strong>le</strong>s services.Autre avancée, <strong>le</strong>s par<strong>le</strong>mentairesont affiché <strong>des</strong> va<strong>le</strong>ursclaires : la biologie doit êtreprofessionnalisée, et tout doitêtre fait pour qu’el<strong>le</strong> ne soit pasfinanciarisée. Il faudra jugersur pièces. De même, la loi exigela transparence dans <strong>le</strong>s contratset <strong>le</strong>s actes signés.En revanche, certains pointssont contestab<strong>le</strong>s. L’autorisationdonnée à un laboratoire decouvrir jusqu’à trois territoiresde santé risque de signer la mortde la biologie de proximité.Les risques sont réels dans<strong>le</strong> traitement <strong>des</strong> urgences, avec<strong>des</strong> pertes de chance à prévoirpour certains patients. De même,l’accréditation à 100 % en 2020paraît illusoire. Comme toujours,il faudra évaluer la réforme etprévoir <strong>des</strong> adaptations.L’<strong>Ordre</strong> restera en veil<strong>le</strong> pourjouer p<strong>le</strong>inement son rô<strong>le</strong>.À lire éga<strong>le</strong>ment« Le Par<strong>le</strong>ment adoptedéfinitivement la réformede la biologie médica<strong>le</strong> »,page 2 de ce journal#26•Juin 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens


6 Le journalACTUALITÉSEUROPE{ LE POINT SUR }ERREURS MÉDICAMENTEUSES :L’ EMA SE MOBILISEL’Agence européenne <strong>des</strong> médicaments (EMA) souhaite améliorer lanotification et la prévention <strong>des</strong> erreurs médicamenteuses au sein <strong>des</strong>pays membres. Une initiative qui s’adresse à l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> professionnelsde santé de l’Union, et qui concerne au premier chef <strong>le</strong>s pharmaciens.250s80soopération. C’est <strong>le</strong> mot d’ordre lancé enjuin 2012 par l’EMA lors d’une consultationC publique sur <strong>le</strong>s erreurs médicamenteuses.Consultation à laquel<strong>le</strong> participaient <strong>des</strong> membresdu Groupement pharmaceutique de l’Unioneuropéenne (GPUE). À l’issue de plusieurs moisde contributions, <strong>le</strong>s conclusions d’un groupede travail réuni <strong>le</strong>s 28 février et 1 er mars 2013sont parues.Premier acte : renforcer la coopération entre<strong>le</strong>s autorités de santé <strong>des</strong> États membres et <strong>le</strong>sautorités européennes pour améliorer la notificationet la prévention <strong>des</strong> erreurs médicamenteuses.Second acte : <strong>le</strong> groupe de travail préconisede renforcer la sensibilisation <strong>des</strong> professionnelsde santé et <strong>des</strong> patients.Des conséquences parfois gravissimesDéfinie comme une erreur non intentionnel<strong>le</strong>de prescription, de délivrance, de préparation,d’administration ou de surveillance <strong>des</strong>médicaments, l’erreur médicamenteuse concernel’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> professionnels de santé. El<strong>le</strong> peutêtre à l’origine d’effets secondaires et d’accidentsiatrogéniques parfois graves.Une initiative origina<strong>le</strong> de l’EMApour <strong>le</strong>s officinauxLes pharmaciens sont naturel<strong>le</strong>ment partieprenante de cette opération. Erreur de délivrance,mauvais dosage, conseil inadapté… Contrairementà l’hôpital, il existe peu de données sur <strong>le</strong>s erreursmédicamenteuses à l’officine. Il est donc intéressantque <strong>des</strong> initiatives comme cel<strong>le</strong> menée par l’EMAs’attel<strong>le</strong>nt à identifier <strong>le</strong>s sources d’erreur enpharmacie afin de mettre en place <strong>le</strong>s actionsnécessaires pour sécuriser au maximumla dispensation à l’officine.De plus, une réf<strong>le</strong>xion commune, décloisonnéeentre <strong>le</strong>s soins de vil<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s soins d’hôpital, n’estque bénéfice pour <strong>le</strong> patient.1650s{ CHIFFRES CLÉS }Selon l’EMA,<strong>le</strong> taux d’erreurs’élève à 7,5 % pour<strong>le</strong>s prescriptionsmédica<strong>le</strong>s et à 0,08 % pour <strong>le</strong>sdispensations (pharmacies…) enambulatoire. À l’hôpital, ce tauxvarie de 0,3 à 9,1 % pour <strong>le</strong>sprescriptions, et de 1,6 à 2,1 %pour <strong>le</strong>s dispensations.300sSource : World Alliance for Patient Safety,2010.Relance <strong>des</strong> essais cliniques :l’UE souhaite une harmonisation <strong>des</strong> pratiques70sLe nombre d’essais cliniquesen Europe a diminué de 25 %entre 2007 et 2011 d’aprèsla Commission européenne.Principa<strong>le</strong> responsab<strong>le</strong> : une directiveeuropéenne de 2001 encadrant<strong>le</strong>s essais cliniques, dont <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>sd’application sont jugées tropcomp<strong>le</strong>xes.Ainsi la transposition de cette directivepar <strong>le</strong>s différents États membresa-t-el<strong>le</strong> érigé <strong>des</strong> obstac<strong>le</strong>s à la tenued’essais cliniques multinationaux,souvent nécessaires pourévaluer l’efficacité et la toléranced’un traitement.Dynamiser la recherche clinique ensimplifiant <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s qui encadrentla conduite d’essais cliniques. Tel<strong>le</strong>est l’ambition de la Commission européenne,qui a entrepris, l’été dernier,la révision de cette directive.Plusieurs mesures ont ainsi étéproposées, comme la mise en placed’un guichet unique faisant transiter<strong>le</strong>s deman<strong>des</strong> d’autorisation d’essaiscliniques par un portail informatiquecréé par la Commission.Pour <strong>le</strong>s comités d’éthique participantau processus d’autorisation <strong>des</strong>essais cliniques, la Commissionrecommande <strong>le</strong> principe de subsidiarité.En effet, chaque État doit pouvoirse prononcer en fonction de principeséthiques qui lui sont propres.Autre exemp<strong>le</strong> : pour éviter auxentreprises et aux chercheursde soumettre <strong>des</strong> dossiers dansplusieurs pays pour <strong>des</strong> essaismultinationaux, la Commissiona suggéré qu’un État membrerapporteur évalue la demanded’autorisation sur <strong>le</strong> plan scientifiquepour l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> États concernés.2800sCertains aspects du texte fontcependant débat. Le Sénat françaisa ainsi regretté que <strong>le</strong> souci decompétitivité prime sur la qualité<strong>des</strong> procédures et la protection <strong>des</strong>patients. Au tour <strong>des</strong> eurodéputésd’étudier ces nombreuses propositions.Après adoption, <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>mentproposé devrait remplacerla directive de 2001 sur <strong>le</strong>s essaiscliniques, afin d’homogénéiserla rég<strong>le</strong>mentation dans l’UE.En savoir pluswww.ec.europa.eu#26•Juin 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens


Le journal 7DossierPHARMACIENSD’OUTRE-MER :SI LOIN, SI PROCHESRépartis aux quatre coins du monde sur <strong>des</strong> territoires très différents,<strong>le</strong>s pharmaciens d’outre-mer sont <strong>des</strong> acteurs essentiels de la santé de proximité.Focus sur <strong>le</strong>s caractéristiques d’un exercice pharmaceutique marqué parl’éloignement de la métropo<strong>le</strong>, mais qui reste encadré par <strong>le</strong>s mêmes règ<strong>le</strong>s.#26• Juin 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens


8 Le journalDossierPHARMACIENS D’OUTRE-MERZoom sur la section ESeu<strong>le</strong> section territoria<strong>le</strong>,la section E réunit l’ensemb<strong>le</strong><strong>des</strong> pharmaciens, quel que soit<strong>le</strong>ur métier. El<strong>le</strong> est administréepar <strong>le</strong> conseil central, qui comprend14 membres élus : sept déléguéslocaux élus ou présidents dedélégation et sept représentantsde la délégation auprès duconseil central.Les sous-sections loca<strong>le</strong>s tiennent<strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au de l’<strong>Ordre</strong> et ont un rô<strong>le</strong>d’instruction en première instance,avant que <strong>le</strong> conseil central statuesur <strong>le</strong>s deman<strong>des</strong> qu’on lui soumet.Seul <strong>le</strong> conseil central disposede la compétence pourse prononcer sur <strong>le</strong>s dossiersqui lui sont présentés.<strong>Pharmaciens</strong> d’outre-mer, qui êtes-vous ?Vous êtes 1 629 exactement*, dont 75 % de pharmaciensd’officine. Pour vous rencontrer, un tour du mon<strong>des</strong>’impose. Vous exercez en effet aux quatre coins de laplanète : dans l’océan Pacifique (Wallis-et-Futuna),l’océan Indien (La Réunion et Mayotte), aux Antil<strong>le</strong>s(Guadeloupe, Martinique), en Amérique du Sud(Guyane) et dans <strong>le</strong> nord de l’Atlantique (Saint-Pierreet-Miquelon).En visitant vos officines, comparativement à la Francemétropolitaine, on constate qu’el<strong>le</strong>s disposent enmoyenne d’une surface relativement plus limitée (70 m 2en moyenne) et que <strong>le</strong> personnel y est moins important,avec un rapport titulaires/adjoints plus é<strong>le</strong>vé.<strong>Pharmaciens</strong> gérants de pharmacies à usage intérieur(PUI), vous jouez un rô<strong>le</strong> d’autant plus déterminant quevous ne disposez pas toujours d’équipes complètes àvos côtés. Par ail<strong>le</strong>urs, l’hôpital peut être dans certainscas <strong>le</strong> principal point de délivrance <strong>des</strong> médicamentsaux populations, comme à Saint-Pierre-et-Miquelon età Wallis-et-Futuna.Du côté <strong>des</strong> biologistes, on s’aperçoit que vos structuressont éga<strong>le</strong>ment en moyenne de plus petite tail<strong>le</strong>, avecun personnel plus limité que dans l’Hexagone.Enfin, vous êtes une cinquantaine de pharmaciensà exercer dans <strong>le</strong>s métiers de la fabrication et de ladistribution en gros.Un exercice aux conditions particulièresCe portrait <strong>des</strong> pharmaciens d’outre-mer ne serait pascomp<strong>le</strong>t si l’on n’abordait pas <strong>le</strong>s spécificités de <strong>le</strong>ur activité.Les officinaux doivent, notamment, composer avec <strong>le</strong>scaractéristiques économiques propres aux départements etterritoires d’outre-mer. Certaines taxes, tel l’octroi de mer,s’appliquent systématiquement aux produits importés sur<strong>le</strong> territoire et majorent <strong>le</strong>s prix à la vente.Autre particularité, certains segments de marché sontplus dynamiques, soit du fait de préférences loca<strong>le</strong>s (fortedemande en phytothérapie), soit du fait de pathologies plusprésentes – la préva<strong>le</strong>nce du diabète, aux Antil<strong>le</strong>s – oude type tropical, sur <strong>le</strong>s î<strong>le</strong>s situées près <strong>des</strong> tropiquesou de l’équateur.En cas de crise sanitaire (chikungunya à La Réunion,dengue en Guyane), <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> <strong>des</strong> pharmaciens est bien sûressentiel, en particulier pour délivrer <strong>des</strong> conseils deprécaution et de prévention et veil<strong>le</strong>r à la bonne observance<strong>des</strong> traitements. Il est d’ail<strong>le</strong>urs recommandé à ceux quisouhaiteraient s’instal<strong>le</strong>r dans <strong>des</strong> zones exposées decompléter <strong>le</strong>ur formation par <strong>des</strong> diplômes universitaires(DU) sur <strong>le</strong>s maladies tropica<strong>le</strong>s par exemp<strong>le</strong>.Approvisionnement, transports…<strong>des</strong> défis quotidiensParmi <strong>le</strong>s défis à re<strong>le</strong>ver au quotidien par <strong>le</strong>s pharmaciensd’outre-mer, l’éloignement géographique <strong>des</strong> lieuxde production et <strong>des</strong> centres logistiques de dispensationcomplique la question de l’approvisionnement.RÉPARTITION DES PHARMACIENS D’OUTRE-MERPAR TERRITOIRE ET PAR MÉTIERGUADELOUPE178titulaires d’officine123adjoints d’officine14fabricants, import.,export., distrib.en gros53biologistes31pharmaciens enétablissementsde santéTOTAL 399 (24,5 %)Source : CNOP.GUYANE49titulaires d’officine30adjoints d’officine5fabricants, import.,export., distrib.en gros15biologistes17pharmaciens enétablissementsde santéTOTAL 116 (7,1 %)SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON1titulaire d’officine2biologistes3pharmaciens enétablissementsde santéTOTAL 6 (0,4 %)MARTINIQUE160titulaires d’officine78adjoints d’officine11fabricants, import.,export., distrib.en gros51biologistes36pharmaciens enétablissementsde santéTOTAL 336 (20,5 %)MAYOTTE17titulaires d’officine14adjoints d’officine2fabricants, import.,export., distrib.en gros6biologistes7pharmaciens enétablissementsde santéTOTAL 46 (2,8 %)LA RÉUNION296titulaires d’officine274adjoints d’officine23fabricants, import.,export., distrib.en gros85biologistes47pharmaciens enétablissementsde santéTOTAL 725 (44,5 %)GLOBAL701titulaires d’officine519adjoints d’officine55fabricants, import.,export., distrib.en gros212biologistes142pharmaciens enétablissementsde santéTOTAL 1 629WALLIS-ET-FUTUNA1pharmacien enétablissementde santéTOTAL 1 (0,1%)#26• Juin 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens


Le journal 9DossierÉpidémie de dengue en Guyane :une mission de renfort sanitaireMarisol Touraine, ministre <strong>des</strong> Affaires socia<strong>le</strong>s et de la Santé, a décidé de mobiliserune équipe de réservistes sanitaires de l’Éprus (Établissement de préparation et deréponse aux urgences sanitaires) pour renforcer <strong>le</strong> centre hospitalier de Cayenne.En savoir plus : www.sante.gouv.frL’acheminement <strong>des</strong> médicaments est en effet étroitementdépendant de la situation <strong>des</strong> transports. À Mayotte,<strong>le</strong>s rotations aériennes sont conditionnées par <strong>le</strong> rythme dela saison touristique, avec une forte baisse hors pério<strong>des</strong> devacances scolaires. Il n’y a alors pas de vols directs. Et l’esca<strong>le</strong>à La Réunion peut retarder <strong>le</strong>s livraisons de plusieurs jours,car <strong>le</strong> fret n’est pas prioritaire par rapport aux bagages.Les conditions climatiques peuvent aussi ajourner l’arrivée<strong>des</strong> colis, comme c’est <strong>le</strong> cas à Saint-Pierre-et-Miquelon. Lalégislation interdisant de s’approvisionner sur un marchéétranger, Saint-Pierre-et-Miquelon ne peut profiter de laproximité du Canada pour s’approvisionner en cas de rupturede stock. Aucune dérogation ne peut être accordée enmatière de sécurisation de la chaîne du médicament, afin deprévenir <strong>le</strong>s risques de falsification ou de commerce illicite.Aux délais <strong>des</strong> transports s’ajoute une difficulté récurrente,liée aux températures é<strong>le</strong>vées : <strong>le</strong> respect de lachaîne du froid. À La Réunion, il n’est pas rare que <strong>des</strong>containers montent en température au-delà de 60 °C, cequi oblige à jeter <strong>le</strong>s produits. Si certains médicaments, enraison de <strong>le</strong>ur instabilité, doivent impérativement bénéficierde « conditionnements tropicalisés » (packagingsopaques contre la lumière, verres de bocaux plus épaiscontre l’humidité…), d’autres ne peuvent résister à <strong>des</strong>situations d’extrême exposition.Les mêmes règ<strong>le</strong>s qu’en métropo<strong>le</strong>En dépit de ces spécificités, <strong>le</strong> niveau de qualité <strong>des</strong> prestationsde pharmacie dans <strong>le</strong>s départements et autres col<strong>le</strong>ctivitésd’outre-mer est équiva<strong>le</strong>nt à celui de l’Hexagone. Le codede la santé publique (CSP) y est strictement appliqué, sauf surdeux territoires, dotés de statuts politiques particuliers,Wallis-et-Futuna et Saint-Pierre-et-Miquelon (voir encadré).En termes de compétences professionnel<strong>le</strong>s, de sécuritédu circuit de distribution, de missions de santé publique,<strong>le</strong>s pharmaciens d’outre-mer présentent donc <strong>le</strong>s mêmesgaranties qu’en métropo<strong>le</strong>. Sur l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> territoires,chaque pharmacien doit être titulaire d’un diplôme, obtenuen métropo<strong>le</strong> ou reconnu par équiva<strong>le</strong>nce puisqu’il n’existepas de faculté dans ces territoires.L’inscription à la section E de l’<strong>Ordre</strong> est bien sûr obligatoire,et <strong>le</strong>s pharmaciens sont tenus de respecter l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong>règ<strong>le</strong>s déontologiques et professionnel<strong>le</strong>s. Les pharmaciensdevront, par exemp<strong>le</strong>, se soumettre aux obligationsen matière de développement professionnel continu(DPC), d’autant qu’il existe déjà <strong>des</strong> offres de formationcontinue, en présentiel comme sous d’autres formes, parexemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> e-<strong>le</strong>arning.* C’est <strong>le</strong> nombre depharmaciens inscritsen 2011 à la section E(source : <strong>Ordre</strong> national<strong>des</strong> pharmaciens).Depuis <strong>le</strong> début d’année, un autre risque se profi<strong>le</strong>. L’autorisationdu commerce é<strong>le</strong>ctronique de médicamentspourrait inciter certains pharmaciens à répondre à <strong>des</strong>deman<strong>des</strong> issues <strong>des</strong> départements et régions d’outre-meret <strong>des</strong> col<strong>le</strong>ctivités d’outre-mer (DROM-COM). Il faudradonc être très vigilant sur <strong>le</strong>s médicaments envoyés et<strong>le</strong>s circonstances d’acheminement, et toujours respecter<strong>le</strong>s normes du conditionnement tropicalisé.Enfin, certains territoires, en raison de <strong>le</strong>ur localisation,sont davantage exposés au commerce illicite et à la contrefaçon.C’est <strong>le</strong> cas de Mayotte, située près <strong>des</strong> Comores,réputées pour être une « plaque tournante » de diversesformes de contrefaçon, même si la situation s’améliore depuisque l’î<strong>le</strong> est devenue un département français en 2011.DES TERRITOIRESD’EXCEPTIONSDeux territoires dotés d’un statut territorial spécifique ont unmode d’organisation particulier de la dispensation pharmaceutique.À Wallis-et-Futuna, il n’y a pas de dispositif d’assurance maladie,et c’est l’unique pharmacien de l’hôpital qui distribue <strong>le</strong>s médicamentsgratuitement à la population.À Saint-Pierre-et-Miquelon, l’héritage du passé militaire s’illustrepar un service hospitalier à statut particulier, qui était chargé dumonopo<strong>le</strong> de la dispensation, jusqu’à la création il y a quelquesannées de l’unique pharmacie d’officine libéra<strong>le</strong>.À ces deux exceptions il faut éga<strong>le</strong>ment ajouter la situationdérogatoire de Mayotte, où <strong>le</strong>s médicaments sont, par dérogation,délivrés gratuitement par l’hôpital et <strong>le</strong>s dispensaires, et où il existeéga<strong>le</strong>ment 18 officines installées dans <strong>des</strong> zones de densitédémographique plus importante, soit environ 7 000 personnespar pharmacie.INTERVIEWVers une réformede la section ENorbert Scagliola, président du conseil central de la section EPourquoi existe-t-il une sectionspécia<strong>le</strong>ment dédiée auxpharmaciens d’outre-mer ?N. S. : El<strong>le</strong> se justifie parla particularité géographiquede ces contrées, éloignées, isoléeset, dans certains cas, avec<strong>des</strong> superficies très étenduesou au contraire très restreintes.Prenons l’exemp<strong>le</strong> de la Guyane :son territoire est 10 fois plusimportant que celui de la régionAlsace, mais el<strong>le</strong> possède 10 foismoins de pharmaciens.Les DROM-COM se distinguentéga<strong>le</strong>ment par <strong>des</strong> situationspathologiques spécifiques, avec<strong>des</strong> maladies endémiques etla préva<strong>le</strong>nce é<strong>le</strong>vée de certainespathologies lour<strong>des</strong> (diabète,drépanocytose, insuffisanceréna<strong>le</strong>, hépatite C…).Le fait de disposer d’une sectionunique permet de proposerune représentation loca<strong>le</strong>au plus près <strong>des</strong> problématiquescommunes aux pharmaciensd’outre-mer, en phase avecla mission de proximité de l’<strong>Ordre</strong>.La section E répond-el<strong>le</strong>p<strong>le</strong>inement à ses missions ?N. S. : De façon généra<strong>le</strong>, oui,mais <strong>des</strong> voies d’améliorationsont possib<strong>le</strong>s. On constate parexemp<strong>le</strong> une surreprésentation<strong>des</strong> officinaux au sein <strong>des</strong>instances loca<strong>le</strong>s et nationa<strong>le</strong>s.Enfin, <strong>le</strong>s délégations loca<strong>le</strong>sont <strong>des</strong> moyens insuffisants,ce qui génère parfois une plusfaib<strong>le</strong> possibilité d’implicationdans <strong>le</strong> traitement de certainsdossiers.Vous souhaitez une réformede la section, dans quel but ?N. S. : Nous souhaitons,en effet, modifier <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>sé<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>s pour mieuxéquilibrer la section entre<strong>le</strong>s différents métiers,déléguer davantage de moyenset de responsabilités dans<strong>le</strong> traitement <strong>des</strong> dossiersaux délégations et garantirà chaque pharmacien uninter locuteur dédié à son métier.#26• Juin 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens


10 Le journalRENCONTREGuillaume Brun, université de Bourgogne, cinquième année de pharmacieÀ la rencontre<strong>des</strong> pharmaciens du mondeGuillaume Brun est porteur du projet « Ma pharmacie du bout du monde ».Le 2 septembre prochain, il prendra <strong>le</strong> départ d’un tour du monde, seul età moto, pour découvrir <strong>le</strong> métier de pharmacien aux quatre coins de la Terre.1. Vous êtes étudiant enpharmacie et porteur duprojet « Ma pharmacie dubout du monde ». Pourriezvousnous <strong>le</strong> présenter ?Avec ce tour du monde seul età moto durant un an et huit mois,je souhaite al<strong>le</strong>r à la rencontre <strong>des</strong>pharmaciens d’une quarantainede pays. Mon objectif est dedécouvrir <strong>le</strong>s différentespratiques du métier, la relationau patient, la formation <strong>des</strong>professionnels, ou encore<strong>le</strong>s différences culturel<strong>le</strong>s et<strong>le</strong>urs impacts sur l’exercice.Cette expérience servira à nourrirma thèse consacrée à la placedu pharmacien dans <strong>le</strong> monde.Durant ce périp<strong>le</strong>, je communiquerairégulièrement <strong>des</strong>informations pour partagerregards et analyses, notammentà travers mon site Mapharmacieduboutdumonde.com et la pageFacebook consacrée au projet*.J’envisage aussi de publierun ouvrage retraçant cetteexpérience inédite.2. Quel<strong>le</strong>s motivations sontà l’origine de « Ma pharmaciedu bout du monde » ?« Ma pharmacie du boutdu monde » est née de deuxpassions : découvrir <strong>le</strong> mondetout en menant un projet scientifiqueet culturel d’envergure.Au départ, j’avais surtout enviede découverte et de voyage.Une participation au 4L Trophy,un rallye étudiant à vocationhumanitaire, a confortémon goût pour l’aventure.Puis, en quatrième année depharmacie, j’ai effectué un stagedans une officine londonienne.J’y ai découvert un systèmede santé différent du nôtre.Se confronter aux autres façonsde pratiquer la pharmacie estune source d’enrichissementincomparab<strong>le</strong>. Mon projet estsans doute né de ce constat.3. Dans quel<strong>le</strong> mesurevos pairs ont-ils été oupourront-ils être associésà votre projet ?J’ai présenté mon initiative audoyen de la faculté de pharmaciede mon université ainsi qu’àAlain Delgutte, président duconseil central de la section A etdu conseil régional de Bourgognede l’<strong>Ordre</strong>, qui la soutient. Il metenait à cœur de <strong>le</strong>s associer àma démarche et je <strong>le</strong>s remerciede <strong>le</strong>ur appui. Sur <strong>le</strong> terrain, jecompte sur la Fédération internationa<strong>le</strong><strong>des</strong> étudiants en pharmacie(IPSF) et sur la Fédérationinternationa<strong>le</strong> pharmaceutique(FIP), qui participent aussi à monprojet. Leurs membres devraientêtre <strong>des</strong> intermédiaires sur place.4. Appréhendez-vous departir seul et comment vouspréparez-vous à ce voyage ?Par souci de liberté, j’ai choiside partir seul. Faire <strong>le</strong> tourdu monde implique de mettretoute appréhension de côté.Pour me préparer à cette aventure,j’ai échangé avec de nombreuxglobe-trotteurs sur <strong>des</strong> aspectspratiques et logistiques.J’ai éga<strong>le</strong>ment suivi <strong>des</strong> coursde mécanique, afin de pouvoireffectuer certaines réparationsde façon autonome.« Ma pharmacie du boutdu monde » en chiffres• Un an et huit mois de voyage.• Quatre transferts en avion.• 40 pays traversés sur quatrecontinents (Europe, Afriquedu Nord, Asie, Amérique du Nordet du Sud) avec la rencontreprévue d’un pharmacien par pays.• Un budget global estiméà 35 000 €.SE CONFRONTER AUX AUTRESFAÇONS DE PRATIQUER LA PHARMACIEEST UNE SOURCE D’ENRICHISSE-MENT INCOMPARABLE5. Votre thèse aura poursujet la place du pharmaciendans <strong>le</strong> monde. Qu’attendezvousde ce projet ?J’espère que mon travail issude cette approche comparéede la pharmacie intéresserames pairs et m’ouvrira certainesportes. Ma thèse, même si el<strong>le</strong>est plutôt orientée officine,m’aidera à acquérir une ouvertured’esprit indispensab<strong>le</strong> àmon futur métier et à connaître<strong>le</strong>s spécificités du marchédu médicament. Enfin, menerà bien un projet aussi richeen expériences et en relationshumaines constitueune satisfaction en soi.À partir de septembre 2013,vous pourrez suivreGuillaume Brun sur <strong>le</strong> sitewww.mapharmacieduboutdumonde.com* www.facebook.com/MaPharmacieduboutduMondeGuillaume Brun en 5 dates2009-2011Vice-président Partenariatsde l’Association bourguignonne<strong>des</strong> étudiantsen pharmacie.Février 2011Participation au rallyehumanitaire étudiant4L Trophy.Avril 2012Stagiaire dans unepharmacie à Londres.Mai 2012Lancement du projet« Ma pharmacie du boutdu monde ».2 septembre 2013Début du tour du monde.#26•Juin 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens


Le journal 11Évolutions rég<strong>le</strong>mentaires et législatives,jurisprudence <strong>des</strong> tribunaux administratifs et judiciaires,conséquences sur <strong>le</strong>s pratiques professionnel<strong>le</strong>s.Tour d’horizon.EN PRATIQUEL’officine n’est pas un bazar !Cigarettes é<strong>le</strong>ctroniques,appareils auditifs, colliersd’ambre et autres bijouxprésentés comme ayant<strong>des</strong> propriétés thérapeutiques, toutne peut pas être vendu en officine !La protection de la santé et de la sécurité<strong>des</strong> patients doit être une prioritépour tous <strong>le</strong>s pharmaciens. Certainssemb<strong>le</strong>nt avoir oublié <strong>le</strong>ur mission <strong>des</strong>ervice public ! Et <strong>le</strong>urs comportementsjettent <strong>le</strong> discrédit sur toute la profession,qui se doit de respecter <strong>le</strong>s textes en vigueur.L’image donnée par certains produitsvendus en officine est désastreuse !ILS SE SONTEXPRIMÉSANSMAppareilsauditifsCigarettesé<strong>le</strong>ctroniquesMinistère de la SantéColliers d’ambreLa vente <strong>des</strong> produits dans une pharmacie,faut-il <strong>le</strong> rappe<strong>le</strong>r, est strictementencadrée.Les pharmaciens ne peuventconseil<strong>le</strong>r, dispenser et vendre dans <strong>le</strong>urofficine que <strong>le</strong>s produits, artic<strong>le</strong>s, objetset appareils qui correspondent à<strong>le</strong>ur champ d’activité professionnel<strong>le</strong>, etqui figurent sur une liste établie par arrêtéministériel, en application de l’artic<strong>le</strong>L. 5125-24 du code de la santé publique(CSP) 1 . Aujourd’hui, 24 catégories deproduits – clairement définies – sontautorisées à la vente. Pas plus…Les cigarettes é<strong>le</strong>ctroniquesFace aux récents constats, l’Agence nationa<strong>le</strong>de sécurité du médicament et <strong>des</strong>produits de santé (ANSM) et la Directiongénéra<strong>le</strong> de la santé (DGS) ont diffusé plusieursa<strong>le</strong>rtes ces dernières semaines, notammentau sujet de la commercialisationde cigarettes é<strong>le</strong>ctroniques en officine. Laministre de la Santé a par ail<strong>le</strong>urs demandéune étude concernant ces cigarettes.Charlatanisme et confusionAutre exemp<strong>le</strong> : la vente de colliersd’ambre et autres bijoux présentéscomme ayant <strong>des</strong> propriétés thérapeutiquesn’est pas permise en pharmacie,ces produits ne figurant pas dans la liste<strong>des</strong> marchandises autorisées. L’absencede preuve scienti fi que de <strong>le</strong>ur efficacitéet <strong>le</strong>ur dangerosité liée aux risquesd’étrang<strong>le</strong>ment et d’étouffement justifientaussi cette interdiction 2 . Ledirecteur général de la Santé l’a récemmentrappelé.Le code de déontologie est limpide :vous devez « contribuer à la luttecontre <strong>le</strong> charlatanisme, notammenten [vous] abstenant de fabriquer,distribuer ou vendre tous objets ouproduits ayant ce caractère » 3 .Parfois, <strong>le</strong>s choses sont moins évidentes.En effet, <strong>le</strong> statut de certainsappareils correctifs de l’audition peutprêter à confusion 4 . Dans <strong>le</strong>s faits, lacorrection d’une déficience auditivereste une finalité médica<strong>le</strong>. Tous <strong>le</strong>s appareilsqui revendiquent ce type de finalitérelèvent de la catégorie <strong>des</strong> dispositifsmédicaux qui doivent disposerd’un marquage CE, à ce titre. « Les dispositifsmédicaux à usage individuel, àl’exception <strong>des</strong> dispositifs médicauximplantab<strong>le</strong>s », figurent sur la liste <strong>des</strong>marchandises dont <strong>le</strong>s pharmacienspeuvent faire <strong>le</strong> commerce dans <strong>le</strong>urofficine. Ainsi, ce type de produitspeut être vendu en pharmacie,sous réserve de disposer du diplômenécessaire 5 .À l’inverse, si aucune finalité médica<strong>le</strong>n’est revendiquée, il s’agit alors <strong>des</strong>imp<strong>le</strong>s amplificateurs de son, et <strong>le</strong>urvente en officine n’est pas prévue par laliste <strong>des</strong> marchandises dont la vente estpermise en officine.Des sanctions légitimesDès lors que <strong>des</strong> plaintes sont déposéesà l’<strong>Ordre</strong>, y compris depuis quelques annéespar <strong>le</strong>s patients, <strong>le</strong>s pharmaciensdoivent être conscients que <strong>le</strong>s infractionsaux règ<strong>le</strong>s déontologiques etprofessionnel<strong>le</strong>s sont passib<strong>le</strong>s d’unesanction disciplinaire : avertissement,blâme, interdiction d’exercice temporaireou définitive. L’<strong>Ordre</strong> sera intransigeant :« Il appartient à notre institution d’êtrevigilante quant au respect <strong>des</strong> obligationsdu pharmacien, rappel<strong>le</strong> Alain Delgutte,président du conseil central de lasection A. Cette exigence renforce notrelégitimité en tant que véritab<strong>le</strong>s professionnelsde santé, au service exclusif <strong>des</strong>patients et de la santé publique. »1Arrêté du 15 février 2002 modifié fixant la liste<strong>des</strong> marchandises dont <strong>le</strong>s pharmaciens peuventfaire <strong>le</strong> commerce dans <strong>le</strong>ur officine.2Voir : « Colliers de dentition pour nourrissons :nouvel<strong>le</strong> mise en garde de la DGS », p. 2 duJournal de l’<strong>Ordre</strong> n° 23.3Artic<strong>le</strong> R. 4235-10 du CSP.4« Appareils auditifs : mise au point del’ANSM », p. 11 du Journal de l’<strong>Ordre</strong> n° 23.5Artic<strong>le</strong>s L. 4361-1 et -2 du CSP.En savoir plus : Cahier thématique Codede déontologie commenté, sur www.ordre.pharmacien.fr > Communications> Rapports/publications ordina<strong>le</strong>sCOMMERCE ÉLECTRONIQUE DE MÉDICAMENTSLe projet d’arrêté trop restrictif selon l’Autorité de la concurrenceL’Autorité dela concurrence a été saisiepar <strong>le</strong> ministère de la Santésur <strong>le</strong> fondement de l’artic<strong>le</strong>L. 462-2 du code de commerce,<strong>le</strong>quel dispose que « l’Autoritéde la concurrence estobligatoirement consultéepar <strong>le</strong> gouvernement sur toutprojet de texte rég<strong>le</strong>mentaireinstituant un régime nouveauayant directement pour effet :[…] 3° d’imposer <strong>des</strong> pratiquesuniformes en matière de prixou de conditions de vente ».L’avis qu’el<strong>le</strong> rend est un avisconsultatif.El<strong>le</strong> a plus particulièrementexaminé <strong>le</strong>s dispositionsayant un impact direct surl’exercice de la concurrencedans <strong>le</strong> secteur de la ventede médicaments et portant sur :l’organisation et <strong>le</strong> contenu<strong>des</strong> sites de vente en lignede médicaments ;<strong>le</strong>s prix ;<strong>le</strong> champ <strong>des</strong> médicamentspouvant faire l’objet ducommerce é<strong>le</strong>ctronique ;<strong>le</strong> stockage ;la sous-traitance ;l’équipe officina<strong>le</strong> ;<strong>le</strong> conseil pharmaceutique ;<strong>le</strong>s quantités maxima<strong>le</strong>spouvant être délivrées ;la livraison ;<strong>le</strong> droit de rétraction.Pour l’Autorité de laconcurrence, <strong>le</strong> projet d’arrêté« contient un ensemb<strong>le</strong> dedispositions particulièrementrestrictives, dont l’accumulationconduit à créer un cadreextrêmement contraignantet limitatif, qui a pour conséquencede brider toute initiativecommercia<strong>le</strong> en termes de prix,de gammes de produits,de services nouveaux ».El<strong>le</strong> a donc émis un avisdéfavorab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> projetd’arrêté, en précisantque cet avis défavorab<strong>le</strong>ne pourrait être <strong>le</strong>vé quesi <strong>le</strong>s modifications qu’el<strong>le</strong>propose étaient adoptées.En savoir plus• www.autoritedelaconcurrence.fr• Avis de l’Autorité de la concurrence n° 13-A-12 du 10 avril 2013relatif à un projet d’arrêté de la ministre <strong>des</strong> Affaires socia<strong>le</strong>set de la Santé relatif aux bonnes pratiques de dispensation<strong>des</strong> médicaments par voie é<strong>le</strong>ctronique#26•Juin 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens


12 Le journalEN PRATIQUEPanorama juridique{ DANS LE DÉTAIL }Artic<strong>le</strong> R. 5125-29 du codede la santé publique« Un groupement ou un réseau constituéentre pharmacies ne peut faire de la publicitéen faveur <strong>des</strong> officines qui <strong>le</strong> constituent.Aucune publicité ne peut être faiteauprès du public pour un groupement ouun réseau constitué entre officines. »COUR D’APPEL DE PARISCondamnation du groupementGiphar pour avoir mené« <strong>des</strong> campagnespublicitaires prohibées »Le 15 février dernier, lajuridiction a rendu unarrêt favorab<strong>le</strong> auConseil national del’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> pharmaciens (CNOP),qui avait intenté une action àl’encontre du groupement Gipharpour <strong>des</strong> campa gnes de communicationmenées en faveur <strong>des</strong>es officines, entre 2008 et2012. Le groupement a forméun pourvoi en cassation à l’encontrede cet arrêt.Condamné en 2010 par <strong>le</strong> tribunalde grande instance de Paris, <strong>le</strong>groupement Giphar avait faitappel de ce jugement et demandéà la cour d’appel de transmettreune question prioritaire deconstitutionnalité au Conseilconstitutionnel. Sans succès,cette demande ayant été rejetée(voir Le journal de l’<strong>Ordre</strong> n° 10,janvier 2012, p. 13).Cette fois, la cour d’appel s’estprononcée sur <strong>le</strong> fond de l’affaireet a confirmé la condamnation dugroupement, qui a commis unefaute en menant <strong>des</strong> campagnespublicitaires pro hibées, occasionnantdifférents préjudicespour l’ensemb<strong>le</strong> de la profession,que <strong>le</strong> CNOP représente.Une interdictionjustifiée par l’intérêt généralLa cour a jugé que l’interdiction depublicité en faveur d’un groupementde pharmacies prévue par <strong>le</strong>code de la santé publique (CSP)était justifiée « afin de protéger<strong>le</strong>s petites officines et d’éviter defragiliser cel<strong>le</strong>s qui n’appartiendraientpas à un réseau fort,susceptib<strong>le</strong> d’investir dans <strong>des</strong>campagnes publicitaires auprofit de ses adhérents ». Cetteinterdiction, ajoutée au fait que« la situation <strong>des</strong> officines et <strong>des</strong>groupements n’est manifestementpas la même, <strong>le</strong> groupement[…] ayant vocation à constituerune structure d’appui <strong>des</strong> pharmaciens», répond donc, selon el<strong>le</strong>, àun objectif d’intérêt général : celuid’assurer l’équilibre du maillagegéographique <strong>des</strong> officines.Ce faisant, la cour a rejeté <strong>le</strong>sarguments présentés par Giphar,qui avait considéré que cetteinterdiction était contraire à laliberté d’expression et au principed’égalité.Des messages pourattirer pharmaciens et patientsLa cour a éga<strong>le</strong>ment retenu<strong>le</strong> caractère publicitaire <strong>des</strong>messages véhiculés par Giphar,qui avaient pour but de vanterauprès du public <strong>le</strong>s mérites dugroupement et de ses membres,pour attirer <strong>le</strong>s patients vers ceréseau. Des campagnes de communicationne peuvent laissersupposer que seuls <strong>le</strong>s pharmaciensd’un groupement assureraientun conseil satisfaisant.El<strong>le</strong> a en outre re<strong>le</strong>vé que <strong>le</strong>sactions menées par <strong>le</strong> groupementsur Internet visant à inciter<strong>le</strong>s pharma ciens à <strong>le</strong> rejoindre enmettant en avant <strong>le</strong> bénéfice <strong>des</strong>es campa gnes grand public etla progression du chiffre d’affairesconstituaient el<strong>le</strong>s aussi<strong>des</strong> actions publicitaires toutautant prohibées.Des évolutions quine dérogent pas aux règ<strong>le</strong>sapplicab<strong>le</strong>sEnfin, contrairement à ce qu’avaitavancé Giphar, la cour d’appel aestimé que <strong>le</strong>s évolutions législativesissues de la loi Hôpital,patients, santé et territoires(HPST) sur <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s missions,ou cel<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> commerce é<strong>le</strong>ctronique,aussi novatrices soient-el<strong>le</strong>s,ne dérogeaient pas aux principesexistants. De plus, comme <strong>le</strong>sgroupements ne délivrent pas demédicaments au détail au public,ils ne peuvent donc se plaindred’être placés en situation dedistorsion de concurrence avec<strong>le</strong>s officines proposant la ventede médicaments sur Internet.Ainsi, ce nouveau vecteur n’a pasbou<strong>le</strong>versé <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s applicab<strong>le</strong>sen la matière, même s’agissantde publicité.Au final, la cour a condamné lasociété anonyme coopérativeGiphar et l’association Mouvementnational <strong>des</strong> pharmaciens Gipharin solidum à verser au CNOP :• d’une part, une somme de30 000 euros en réparation <strong>des</strong>on préjudice moral ;• d’autre part, une somme de10 000 euros à titre d’indemnitéssur <strong>le</strong> fondement de l’artic<strong>le</strong> 700du code de procédure civi<strong>le</strong>.Le pourvoi en cassation n’ayantpas d’effet suspensif, <strong>le</strong> groupementGiphar demeure tenud’exécuter la décision contestée.En savoir plus : artic<strong>le</strong>s L. 5125-31, L. 5125-32 et R. 5125-29du CSPFocusL’obligation in solidumLa notion d’obligation in solidum a été créée parla jurisprudence pour désigner plusieurs personnesse trouvant tenues de fournir au créancier la mêmeprestation sans qu’il y ait de solidarité entre el<strong>le</strong>s.Ainsi, si plusieurs personnes ont causé ensemb<strong>le</strong>un dommage sans que l’on puisse distinguer <strong>le</strong>ur partrespective de responsabilité dans la réalisationdu dommage, <strong>le</strong> droit indique que chacune doit réparerintégra<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> dommage.Le juge saisi d’un recours exercé par une partiecondamnée in solidum à l’encontre d’un de sescoobligés est tenu de statuer sur la contributionde chacun d’eux à la condamnation.#26•Juin 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens


Le journal 13Le ca<strong>le</strong>ndrier 2013 de miseen œuvre de la filière Dasri-PATAvril à juil<strong>le</strong>t :réunions régiona<strong>le</strong>sde concertationMai : ouverture de laplate-forme de distribution<strong>des</strong> col<strong>le</strong>cteursaux comman<strong>des</strong> <strong>des</strong>pharmaciesD’ici octobre : signature<strong>des</strong> conventionsde mise à dispositiond’un PDC entre Dastriet ses cocontractantsOctobre : <strong>le</strong> systèmenational de col<strong>le</strong>cteet de traitement <strong>des</strong>Dasri-PATest déployésur l’ensemb<strong>le</strong>du territoireRÉGLEMENTATIONDu nouveau dans la col<strong>le</strong>cte <strong>des</strong> Dasri-PATAgréé par <strong>le</strong>s pouvoirspublics <strong>le</strong> 30 décembre2012, Dastri organisepro gressivement un systèmenational de col<strong>le</strong>cte et detraitement <strong>des</strong> déchets d’activitésde soins à risques infectieux<strong>des</strong> patients en autotraitement(Dasri-PAT). Cette appellation recouvretous <strong>le</strong>s déchets piquants,coupants et tranchants (PCT).Association loi 1901, Dastri est unnouvel éco-organisme qui prend encharge pour ses adhérents – entreprisesmettant sur <strong>le</strong> marché <strong>des</strong> médicamentsinjectab<strong>le</strong>s et/ou fabriquant<strong>des</strong> dispositifs médicaux – la reprisede ces produits usagés. Ces sociétésfinancent désormais intégra<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>système, sans en répercuter <strong>le</strong> prix sur<strong>le</strong>s patients.La col<strong>le</strong>cte et <strong>le</strong> traitement<strong>des</strong> Dasri, un enjeu de santépubliqueL’enjeu est de faire en sorte que cesdéchets échappent au circuit <strong>des</strong> déchetsménagers, où ils peuvent provoquer <strong>des</strong>accidents, notamment pour <strong>le</strong>s agentschargés de la col<strong>le</strong>cte. La filière animéepar Dastri a donc une trip<strong>le</strong> mission :doter l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> pharmaciesd’officine et à usage intérieur (PUI) enmini-col<strong>le</strong>cteurs, appelés éga<strong>le</strong>mentboîtes à aiguil<strong>le</strong>s (BAA)*, à remettre auxpatients concernés ;mail<strong>le</strong>r <strong>le</strong> territoire national d’unréseau adapté de points de col<strong>le</strong>cte,où <strong>le</strong>s patients sont invités à apporter<strong>le</strong>urs BAA selon <strong>le</strong> principe de l’apportvolontaire ;assurer <strong>le</strong> ramassage régulier dans<strong>le</strong>s points de col<strong>le</strong>cte, afin que <strong>le</strong>sDasri puissent être éliminés dans <strong>des</strong>incinérateurs.Obligation aux pharmaciensde distribuer <strong>le</strong>s BAA jaunes vi<strong>des</strong>…C’est dans <strong>le</strong>s pharmacies d’officineet dans <strong>le</strong>s PUI <strong>des</strong> établissements <strong>des</strong>anté que <strong>le</strong>s patients pourront retirer<strong>le</strong>urs BAA jaunes vi<strong>des</strong>.Depuis <strong>le</strong> mois de mai, Dastri sesubstitue ainsi aux laboratoires pharmaceutiquespour approvisionneren BAA jaunes plusieurs milliers depharmacies en France.La plate-forme de distribution quiréceptionnera <strong>le</strong>s comman<strong>des</strong> doitêtre ouverte mi-mai aux pharmaciesde l’outre-mer et courant mai auxphar macies de la métropo<strong>le</strong>. Aucunapprovision nement en BAA ne passerapar <strong>le</strong>s grossistes-répartiteurs.… et, <strong>le</strong> cas échéant, decol<strong>le</strong>cter <strong>le</strong>s boîtes p<strong>le</strong>inesÀ cette obligation de distribuer auxpatients <strong>des</strong> mini-col<strong>le</strong>cteurs peuts’ajouter, lorsque cela est nécessaire,une mission de point de col<strong>le</strong>cte(PDC)** <strong>des</strong> BAA p<strong>le</strong>ines. Peuvent êtreconcernés : <strong>le</strong>s officines de vil<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s PUIet <strong>le</strong>s laboratoires, mais aussi <strong>le</strong>s pointsde col<strong>le</strong>cte mis en place par <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivitésloca<strong>le</strong>s. Ce sera notamment <strong>le</strong>cas si la pharmacie concernée proposaitdéjà ce service et était déclarée enagence régiona<strong>le</strong> de santé (ARS) au30 décembre 2012. Le réseau définitifde points de col<strong>le</strong>cte sera construitultérieurement par Dastri en lien avec<strong>le</strong>s ARS.Pour pouvoir réceptionner <strong>le</strong>s BAAp<strong>le</strong>ines rapportées par <strong>le</strong>s patients,<strong>le</strong>s pharmaciens comme <strong>le</strong>s biologistesmédicaux devront passer uneconvention avec l’organisme Dastri,soit en direct, soit par l’intermédiaired’une entité tierce (une col<strong>le</strong>ctivitéloca<strong>le</strong>, par exemp<strong>le</strong>), qui, dans ce cas,la signera avec l’éco-organisme. Dans<strong>le</strong>s prochains mois, l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong>conventions sera conclu afin de mail<strong>le</strong>r<strong>le</strong> territoire.Une démarche concertéemais contestée par l’<strong>Ordre</strong>La présentation du projet de conventionpour la mise à disposition d’un point decol<strong>le</strong>cte est l’un <strong>des</strong> sujets abordés lors<strong>des</strong> réunions régiona<strong>le</strong>s de concertation.Organisées par Dastri en étroite collaborationavec <strong>le</strong>s ARS et l’Associationfrançaise <strong>des</strong> diabétiques (AFD), cesséances ont pour objectif de préparer lastabilisation du réseau de points decol<strong>le</strong>cte par bassin de vie sur la base del’existant, initié par ou en collaborationavec <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s avant lacréation de l’éco-organisme.{ CHIFFRES CLÉS : DASTRI }15 kmC’est la distancemaxima<strong>le</strong> qu’aura àparcourir un patientpour trouver un PDCen apport volontaire.Plus globa<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s réunions régiona<strong>le</strong>sde concertation vont permettred’évoquer avec <strong>le</strong>s dirigeants de Dastril’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> questions qui se posent.Pour l’organisation du maillage de lacol<strong>le</strong>cte, l’<strong>Ordre</strong> constate, avec regret,que Dastri n’entend retenir qu’unnombre limité de points de col<strong>le</strong>cte, etselon <strong>des</strong> critères qui lui sont toujoursapparus contestab<strong>le</strong>s. En particulier,s’agissant de l’information du public,<strong>le</strong> fait que <strong>le</strong>s patients soient dirigésvers un réseau sé<strong>le</strong>ctif, alors que <strong>le</strong>public ira notamment vers <strong>le</strong>s officinesqu’il fréquente habituel<strong>le</strong>ment et/ouqui lui auront fourni <strong>le</strong>s BAA, heurte laconception du réseau officinal tel<strong>le</strong>que la reconnaît <strong>le</strong> code de la santépublique. Il aurait été préférab<strong>le</strong> quetoutes <strong>le</strong>s officines volontaires pour êtreun point de col<strong>le</strong>cte soient reconnuesen tant que tel.* Les boîtes à aiguil<strong>le</strong>s sont <strong>des</strong> col<strong>le</strong>cteursdistribués aux patients pour séparer<strong>le</strong>urs Dasri-PAT du reste de <strong>le</strong>urs déchetsménagers.** Un point de col<strong>le</strong>cte désigne <strong>le</strong> sitedans <strong>le</strong>quel un contenant sera mis à ladisposition <strong>des</strong> patients pour recueillir<strong>le</strong>s BAA p<strong>le</strong>ines.En savoir plusUne information en continu : <strong>le</strong> nouveausite web Dastri, www.dastri.fr, permettraaux parties prenantes de Dastri– industriels, pharmaciens, biologistesmédicaux, patients, col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>set autorités publiques de santé – <strong>des</strong>e tenir informées du déploiement et<strong>des</strong> évolutions de la filière (<strong>le</strong>s produitset acteurs concernés, ce que dit la loi,<strong>le</strong>s services proposés, etc.)50 000Il est prévu au minimumun PDC pour50 000 habitants,en applicationde l’agrément <strong>des</strong>pouvoirs publics.+ de 3millionsC’est <strong>le</strong> nombrede BAA que Dastriprévoit de distribueren année p<strong>le</strong>inepour répondre àla demande <strong>des</strong>pharmacies.#26•Juin 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens


14 Le journalQUESTIONSRÉPONSESUne question ?L’<strong>Ordre</strong> vous répond Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s de remplacementen vigueur à l’officine et à l’hôpital ?<strong>Pharmaciens</strong>hospitaliers<strong>Pharmaciens</strong> d’officine :Règ<strong>le</strong>s de remplacement applicab<strong>le</strong>s à l’officinePour <strong>le</strong>s pharmaciens assurant la géranced’une pharmacie à usage intérieur (PUI), <strong>le</strong>smodalités dépendent du type d’établissement.Dans <strong>le</strong>s établissements privés, <strong>le</strong> remplaçantest un pharmacien inscrit à la section H ouun adjoint de la PUI. Le pharmacien remplacéadresse à l’<strong>Ordre</strong> une déclaration deremplacement et <strong>le</strong> remplaçant adresseà la section H de l’<strong>Ordre</strong> <strong>le</strong> contrat de travailconclu avec l’établissement.Dans <strong>le</strong>s établissements publics, un autrepharmacien de la structure effectue <strong>le</strong>remplacement. Si <strong>le</strong> pharmacien à remplacerexerce seul ou à temps partiel, l’établissementrecrute un contractuel, qui transmetson contrat à la section H de l’<strong>Ordre</strong>.En savoir plus• Télécharger la fiche de déclarationde remplacement du pharmacien gérantde pharmacie à usage intérieur dansl’Espace pharmaciens du site de l’<strong>Ordre</strong>,rubrique Services en ligne• Artic<strong>le</strong>s R. 5125-39, R. 5125-41,R. 5125-42, R. 5126-42 et R. 6152-402du code de la santé publique (CSP)Durée Modalités du remplacement FormalitésMoins de 8 joursDe 8 joursà 1 moisDe 1 à 4 moisDe 4 mois à 1 anPlus de 1 an• Par un pharmacien inscrit à l’<strong>Ordre</strong>, ou en instancede l’être, n’ayant pas d’autre activité professionnel<strong>le</strong>pendant la durée du remplacement• Par un cotitulaire de la même officine• Par un adjoint de la même officine*• Par un étudiant en pharmacie ayant validé la 5 e année d’étu<strong>des</strong>et <strong>le</strong> stage de 6 mois de pratique professionnel<strong>le</strong>et possédant un certificat de remplacement en coursde validité délivré à cet effet par un présidentde conseil régional de l’<strong>Ordre</strong>Comme ci-<strong>des</strong>sus, excepté <strong>le</strong> signa<strong>le</strong>ment par <strong>le</strong>ttrerecommandée à faire (cf. ci contre)• Par un pharmacien inscrit à l’<strong>Ordre</strong>, ou en instancede l’être, n’ayant pas d’autre activité professionnel<strong>le</strong>pendant la durée du remplacement• Par un adjoint de la même officine*• Par un étudiant en pharmacie ayant validé la 5 e année d’étu<strong>des</strong>et <strong>le</strong> stage de 6 mois de pratique professionnel<strong>le</strong>et possédant un certificat de remplacement en coursde validité délivré à cet effet par un présidentde conseil régional de l’<strong>Ordre</strong>• Par un pharmacien inscrit au tab<strong>le</strong>au de la section D ou Ede l’<strong>Ordre</strong>, sans autre activité professionnel<strong>le</strong> pendantla durée du remplacement• Par un adjoint de la même officine*Interdit (L. 5125-21 du CSP)* À condition qu’il soit lui-même régulièrement remplacé si sa présence est requise, en fonction du chiffre d’affaires.Pas de formalitésà accomplirEnvoi d’une <strong>le</strong>ttrerecommandée dupharmacien titulaireou du gérant au directeurgénéral de l’ARSet au conseil régionalou central (D ou E) del’<strong>Ordre</strong> dont il dépend,accompagnée del’engagement écrit <strong>des</strong>on remplaçant (nom,adresse et qualité)*******************recherche de pharmaciens bénévo<strong>le</strong>sPlus de 200 associationsde patients composentAlliance maladies rares,col<strong>le</strong>ctif loi 1901 dont <strong>le</strong>s missionsprincipa<strong>le</strong>s consistent à faireconnaître <strong>le</strong>s pathologies rares,améliorer <strong>le</strong> quotidien <strong>des</strong>personnes atteintes et poursuivre<strong>le</strong>s recherches scientifiqueset cliniques.Aujourd’hui, l’Alliance a besoinde vous afin de contribuerà un groupe de travail sur <strong>le</strong>smédicaments et <strong>le</strong>s traitements<strong>des</strong> maladies orphelines.Profil :pharmacien bénévo<strong>le</strong>quel que soit <strong>le</strong> métierd’appartenance.Structure :Alliance maladiesrares (col<strong>le</strong>ctif officiel<strong>des</strong> associationsde mala<strong>des</strong>).Fonction :cerner la problématiqued’une associationfaisant appel à l’Allianceau sein d’un groupede travail constituéde pharmaciens (accèsaux recommandationstemporaires d’utilisation,suite d’une autorisationtemporaire d’utilisation,déremboursement,dispositifs médicaux,préparations magistra<strong>le</strong>s,médicamentspédiatriques…) ;analyse de la maladie,de sa thérapeutiqueet <strong>des</strong> alternativesdans <strong>le</strong> contexte légalactuel, élaborationd’un compte renduet de propositionsd’action.Localisation :sans importance.Le plus :permet d’élargirsa compétencepersonnel<strong>le</strong> ;travail intéressantet enrichissanthumainement,en équipe et nonchronophage.Déplacementssur Paris : maximumtrois par an.Contact :si vous êtes intéressé,vous pouvez contacterHélène Gaillardpour toute précision,par téléphone au06 75 55 91 65ou par mail :h.gaillard@noos.fr.#26•Juin 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens


Le journal 15 www.pharmavigilance.frVigilances <strong>des</strong> produits de santéwww.meddispar.frMédicaments à dispensationparticulièrewww.cespharm.frComité d’éducation sanitaire etsocia<strong>le</strong> de la pharmacie françaisewww.eqo.frQualité à l’officine Comment faire lorsqu’unpatient présenteune ordonnance rédigée par unprescripteur d’un pays étranger ?Dans tous <strong>le</strong>s cas, laprudence reste de mise.La délivrance de médicamentssoumis à prescription n’estpossib<strong>le</strong> que sur présentationde l’ordonnance. Si besoin, vous devrezréorienter <strong>le</strong> patient vers un médecin.Vous devez distinguer <strong>le</strong>s prescriptionsémanant de médecins ressortissantsde l’Union européenne (UE) de cel<strong>le</strong>sde médecins établis dans d’autres pays.Les prescriptions provenant de médecinsexerçant au sein d’un État membre peuventêtre honorées, à condition que <strong>le</strong> pharmacienen contrô<strong>le</strong> la régularité formel<strong>le</strong> (directiven° 2012/52/UE de la Commissiondu 22 décembre 2012).Vous êtes donc tenu de vérifier :• l’identification du patient ;• l’authenticité de la prescription etdu prescripteur ;• l’intelligibilité <strong>des</strong> informations indiquéessur la prescription : <strong>le</strong>s médicaments doiventêtre désignés sous <strong>le</strong>ur dénominationcommune internationa<strong>le</strong> (DCI) ou dénominationcommune usuel<strong>le</strong> ; pour <strong>le</strong>s dispositifsmédicaux, <strong>le</strong>s coordonnées du prescripteurdoivent être mentionnées afin que <strong>le</strong>dispensateur puisse se renseigner si nécessaire(en absence de dénomination commune) ;• que <strong>le</strong> contenu de la prescriptioncomporte au minimum <strong>le</strong>s élémentsindiqués dans l’annexe de la directive :l’identification du patient, du professionnelde santé prescripteur et du produitprescrit (dénomination commune, formepharmaceutique, dosage, posologie,quantité) ainsi que l’authentificationde la prescription (date d’établissement).La dispensation <strong>des</strong> prescriptionsémanant de médecins pratiquanten dehors de l’UE n’est possib<strong>le</strong>qu’exceptionnel<strong>le</strong>ment, en cas d’urgenceet dans l’intérêt de la santé du patient.En savoir plus• Directive n° 2012/52/UE de laCommission du 20 décembre 2012• Artic<strong>le</strong>s R. 4235-48, R. 4235-61 etR. 5132-3 du code de la santé publiqueQui peut enregistrer <strong>le</strong>s entréesou sorties de stupéfiants en PUI ? Médicaments stupéfiants :quels conseils donnerà vos patients qui serendent à l’étranger ?v Dans l’espace Schengen,<strong>le</strong> patient qui suit un traitement médical à base demédicaments stupéfiants ou assimilés doit être muni,en cas de déplacement dans l’un <strong>des</strong> pays signataires,d’une autorisation de transport*.Cel<strong>le</strong>-ci, valab<strong>le</strong> pour 30 jours de prescription maximum, estdélivrée par l’agence régiona<strong>le</strong> de santé (ARS) à la demandedu patient et sur présentation de l’original de l’ordonnance.En France, deux procédures sont prévues pour<strong>le</strong> patient qui se déplace :• Si la durée du séjour est inférieure ou éga<strong>le</strong> à la durée maxima<strong>le</strong>de prescription, seu<strong>le</strong> l’ordonnance est requise.• Si la durée du séjour est supérieure à la durée maxima<strong>le</strong>de prescription, une attestation de transport est sollicitéeauprès de l’Agence nationa<strong>le</strong> de sécurité du médicamentet <strong>des</strong> produits de santé (ANSM). La demande comportel’indication du pays de <strong>des</strong>tination, la durée de séjour, la quantitéet <strong>le</strong> dosage du médicament transporté, l’ordonnance ainsi qu’uncertificat médical indiquant que <strong>le</strong> médecin ne s’oppose pasau déplacement du patient sous traitement.Cas particulier : méthadone sous forme gélu<strong>le</strong>Le certificat médical est précisé (patient stabilisé sousforme gélu<strong>le</strong> en relais du sirop, traitement ≥ 1 an, protoco<strong>le</strong>de soins en place) et la copie de la primo-prescriptionest fournie avec l’ordonnance de renouvel<strong>le</strong>ment.v Hors de l’espace Schengen,<strong>le</strong> pays applique ses propres dispositions :conseil<strong>le</strong>z au patient de se renseigner avant son départ.* Convention d’application de l’Accord de 1990 (art. 75).En savoir plus• Pays de l’espace Schengen et informationsvoyageurs sur www.ansm.sante.fr > Activités> Pharmacodépendance > Rég<strong>le</strong>mentation• www.meddispar.fr > Substances vénéneuses> Médicaments stupéfiants et assimilés> Transport lors d’un déplacement à l’étranger• www.<strong>le</strong>gifrance.gouv.fr > Circulaire n° DGS/PP2/2011/88 du 12 octobre 2011• www.cespharm.fr > Espace thématique > Voyages> Conseils aux voyageurs 2012 – brochureSeuls <strong>le</strong> pharmaciengérant de la pharmacieà usage intérieur (PUI)ou un pharmacien auquelil a donné délégationpeuvent accéder au registre <strong>des</strong> stupéfiants(qu’il soit ou non informatique) et y inscriretoute entrée et sortie de substances et demédicaments classés comme stupéfiants.L’inscription ou l’enregistrement<strong>des</strong> entrées et sorties se fait à chaqueopération, par un système informatique,en précisant la date à laquel<strong>le</strong> el<strong>le</strong> ouil est établi(e).L’inscription ou l’enregistrement<strong>des</strong> entrées doit :comporter la désignation et la quantitéde stupéfiants reçus (et pour <strong>le</strong>s spécialitéspharmaceutiques <strong>le</strong>ur désignation etla quantité reçue en unités de prise) ;prendre en compte <strong>le</strong>s retours <strong>des</strong> structuresinternes si <strong>le</strong>s produits sont encore utilisab<strong>le</strong>s.Aucune modification <strong>des</strong> données n’estpossib<strong>le</strong> après validation. Les registresinformatiques doivent être enregistrés tous<strong>le</strong>s mois et conservés dix ans à compterde <strong>le</strong>ur dernière mention pour être présentésà toute réquisition <strong>des</strong> autorités de contrô<strong>le</strong>.Vous aussi,vous avez <strong>des</strong> questions ?Adressez-<strong>le</strong>s par mail à l’<strong>Ordre</strong>,pour publication dans cette rubriquedircom@ordre.pharmacien.fr#26•Juin 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens


16 Le journalEN DIRECTAgendaSemaine nationa<strong>le</strong>de prévention du diabèteDu 3 au 9 juin 2013 Toutes ces publicationssont téléchargeab<strong>le</strong>s surwww.ordre.pharmacien.fr> Communications> Rapports / Publicationsordina<strong>le</strong>sLe journal est une publication de l’<strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens - 75008 Paris - www.ordre.pharmacien.fr - Direction de la communication : Karine Lacour-Candiard (directrice), Quiterie GuéniotDirecteur de la publication et rédacteur en chef : Isabel<strong>le</strong> Adenot, président du CNOP - Crédits photo : Harald Gottschalk, Guillaume Brun, Fotolia, Getty, DR - Illustrations : Deligne - Conception-réalisation :01 55 34 46 00 (CNOP026) - Imprimé sur papier conforme aux normes environnementa<strong>le</strong>s PEFC/FSC. Comité de rédaction : Justin de Bailliencourt, Fabienne Blanchet, Laurent Bruni, Nico<strong>le</strong> Cesselin, Alain Delgutte, Robert Desmoulins,Claude Dreux, Geneviève Fahd, Éric Fouassier, Philippe Godon, Olivier Gross, Quiterie Guéniot, Sylvain Iemfre, Karine Lacour-Candiard, Caroline Lhopiteau, Fadila Mahieddine, Françoise Memmi, Jean-Pierre Paccioni,Jérôme Parésys-Barbier, Catherine Quennetier, Jean-Char<strong>le</strong>s Rochard, Norbert Scagliola, Badr Eddine Tehhani (N° ISSN 2115-1814)#26•Juin 2013 • <strong>Ordre</strong> national <strong>des</strong> pharmaciens

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