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maison - Flèche Mag

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Mesplaisirs àlacarteYANN FARLEYORDICULTUREL’art contemporain est vivant, dansle sens le plus prosaïque du terme!L’artiste originaire de Québec aconçu deux structures robotiséesavec lesquelles les visiteurs sontinvités à échanger!PAR SYLVAIN-CLAUDE FILIONBoursier du Conseil des Arts et Lettres, Yann Farley cherchaitd’abord à explorer les nouvelles technologies. «Je ne connaissaisrien à l’électronique, je suis un artiste autodidacte et c’est Internetqui a été mon professeur», commente-t-il. Les deux œuvres présentementexposées au Musée d’Art Contemporain des Laurentidessont interactives, leur design résolument léché et leurs courbesélancées rappellent les créations de Philippe Stark. Dialogue avecl’artiste.Pourquoi des sculptures robotisées ?Je voulais animer la matière. Avec les machines, on s’attend habituellement à des réactions précises,mais ce qui est bien lorsque l’on intègre la technologie à l’art, c’est qu’on peut créer des pièces quine répondent à rien de particulier, sauf stimuler l’imaginaire, susciter des impressions, il y a quelquechose de poétique.YANN FARLEYOrdicultureJusqu’au 14 juinDe midi à 17h,du mardi au dimancheMusée d’Art Contemporaindes Laurentides101, Place du Curé-Labelle Saint-JérômeComment est venue l’idée de rendre vos œuvres interactives ?Quand je commence une œuvre, je ne sais jamais comment elle va aboutir car sa constructionse déroule sur plusieurs années. L’idée de l’interactivité est venue à mesure que je maîtrisais lefonctionnement de la technologie. Les sculptures ont des micro-contrôleurs que je peux programmerà distance à partir de mon ordinateur portable.Comment se produit l’interactivité avec vos œuvres ?Chaque pièce possède des capteurs de proximité dissimulés un peu partout dans sa structure. Lesœuvres peuvent donc détecter notre présence, nous interpeller, nous inviter au dialogue. Selon larelation qui s’établit entre elle et le visiteur, l’œuvre peut lui demander de la toucher ou, au contraire,de ne pas la toucher, c’est selon. C’est l’œuvre qui guide la personne qui l’approche.Quels matériaux avez-vous utilisés pour concevoir vos structures robotisées ?Leur base est en acier, donc elles sont très lourdes. J’utilise beaucoup d’éléments recyclés, des roues,des carcasses d’ordinateurs… Elles comportent des engrenages, du bois, de la fibre de verre, duplastique et de l’herbe synthétique, ce qui apporte un contraste intéressant sur le plan visuel. Lafinition est laquée; et je voulais que les fils électriques soient intégrés, donc invisibles.Comment les visiteurs réagissent-ils à leur contact ?Comme elles ont près de huit pieds de hauteur, elles dominent le visiteur en établissant en quelquesorte un rapport d’autorité. La réaction est d’ailleurs assez amusante. Les gens sont surpris parceque l’œuvre est ambiguë. Les structures bougent, elles émettent leurs directives par le biais designaux sonores, certaines parties mobiles ont des mouvements subtils, l’herbe va parfois vibrer etles sons qu’elles émettent sont souvent déroutants.60mai2009 - www.flechemag.comL’artdevivre…

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