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Mistral Soignant 22 - CHU Marseille

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2sommaireen directp. 3 - Gestion prévisionnelle des litsp. 5 - Opération de la dernière chancep. 6 - Docteur Souris à l’hôpital Nordp. 7 - Prévention du risque d’AVCp. 8 - Des nouveaux parkingsp. 9 - Regroupement de l’odontologiep. 10 - Nouveaux locaux pour l’addictologiep. 11 - IFSI et Handicapp. 12 - COREVIHp. 13 - Le drop du docp. 14 - Métier : PhoniatreDirecteur de la Publication : Jean-Paul SEGADERédacteur en Chef : Bastien RIPERTComité de Rédaction : Yves BAILLE, Christine BORREANI,Véronique DELMOTTE, Astrid DUSSOURT, VincentGAGNAIRE, Alexandre LANZALAVI, Aline LETUPPE,Annie PEAN-ADAM, Caroline PERAGUT.Secrétariat de Rédaction :P. SEGHIER : 04 91 38 20 31 - mistral.soignant@ap-hm.frRéalisation : Service CommunicationMaquette : B. de LIGONDES - C. ASSOPhotos : Christophe ASSOISSN : en cours - Dépôt légal 28 janvier 2010.Imprimé en France sur du papier reçycléen 10.000 exemplaires par SPOT.Assistance Publique - Hôpitaux de <strong>Marseille</strong>80, rue Brochier - 13354 <strong>Marseille</strong> cedex 5dossierp. 17 - Les thérapies brèvesp. 18 - L’hypnosep. 19 - La RESCp. 20 - Soins esthétiques en oncologievousp. 28 - Départs à la retraitep. 29 - Les Galinettesp. 30 - A propos de la douleurp. 31 - Accident avec tiersp. 32 - Concoursp. 33 - Portrait : Cyril Yessadp. 34 - Cultureenjeuxp. <strong>22</strong> - Témoignage : implant auditifp. 23 - Evaluation des dossiers de soinsp. 24 - Internationalp. 27 - Mucoviscidosemistral soignant <strong>22</strong>


en direct6Docteur SourisUn ordinateur avec accèsinternet pour tous les enfantsAprès avoir équipé la Timone en 2010, et grâce au soutien financier du Blé de l’Espérance,l’association Docteur Souris vient d’installer son dispositif à l’hôpital Nord. 50 ordinateurssont utilisés chaque jour dans les services de pédiatrie de l’hôpital Nord : chirurgie, réanimation,urgences, médecine, centre scolaire, chambres et salles de jeux.Tous les services pédiatriques de l’AP-HM sont doncdésormais équipés d’ordinateurs équipés de logiciels surmesure et des périphériques nécessaires, utilisant leréseau wifi de l’hôpital. Docteur Souris réalise ainsi àl’AP-HM son objectif national : “mettre à la dispositionde chaque enfant hospitalisé un ordinateur et un accès sécurisé àInternet”.jeux, sites web”, explique Roger Abehassera, président... “Or,quand ils sont hospitalisés, ils sont soumis à la double peine : lamaladie et l’isolement. Le système Docteur Souris leur permet,lorsqu’ils y sont autorisés par l’équipe médicale, de regarder unfilm, jouer, aller sur internet, discuter avec des amis ou avec leurfamille via une webcam”.Eviter la “double peine”L’association Docteur Souris a été créée en 2003 en partant d’unconstat simple : “Plus de 80% des enfants et adolescents utilisentInternet au quotidien pour communiquer avec leurs amis et leursproches, pour profiter des loisirs numériques : musique, vidéos,1 euro par jourA l’hôpital Nord, le projet a été financé par Le Blé de l’Espérance,une association bien connue des Provençaux dont les fonds proviennentde la vente de sachets de blé avant Noël. “La maladied’un enfant est une injustice”, témoigne inlassablement son président,Edmond Maurin. “C’est pour améliorer leur quotidien quenous finançons, au cas par cas, des sorties, des activités et parfoisdes équipements médicaux”. Le Blé de l’Espérance financera ainsil’équipement de l’hôpital Nord à raison de 43 000 euros sur troisans, soit moins d’un euro par jour et par enfant, comprenant lematériel, les logiciels, l’accès sécurisé à Internet, la formation desréférents, le suivi hebdomadaire et la maintenance (20 postes sontstockés en cas de panne). Une prouesse que Docteur Souris réussitgrâce à une équipe efficace composée d’ingénieurs en régionparisienne et d’étudiants en informatique à <strong>Marseille</strong>, chargésd’assurer la maintenance du matériel et la formation du personnelsoignant.Plébisicté par les familles et les professionnelsGrâce au Blé de l’Espérance tous les enfants et ados auront leur ordinateur.“En 2010, nous nous sommes engagés à étendre à la totalité desservices de pédiatrie de l’AP-HM le système mis en place à l’hôpitald’enfants de la Timone, avec 250 ordinateurs adaptés auxbesoins des enfants et aux exigences des systèmes informatiques.C’est aujourd’hui chose faite”, se réjouit le Pr Michel Tsimaratos,secrétaire général de la CME. “Une vraie réussite, plébiscitée parles familles et les professionnels, qui contribue significativement àla qualité du séjour hospitalier des enfants malades”,“Ce nouveloutil fait partie du soin car il permet d’apaiser les enfants en attirantleur attention vers autre chose”, confirme Sophie Merrot, puéricultrice.“Cela nous aide à les accompagner dans les momentsdif-ficiles que l’on rencontre quand on est confronté à la maladie,séparé son lieu de vie et de sa famille. Pour les ados, cela permetde rester connectés et donc de maintenir un lien social.”mistral soignant <strong>22</strong>


7 en directCardiologieNouvelle intervention percutanéepour prévenir le risque d’AVCL’AP-HM est le premier centre hospitalier de la région du Sud-Est à développer une techniqueinnovante pour réduire le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) chez les patients présentantune fibrillation atriale et pour lesquels les traitements anti-coagulants sont contreindiqués.Trouble le plus fréquent durythme cardiaque, lafibrillation atriale entraîneune contraction rapide etirrégulière du cœur qui nepeut plus pomper correctement lesang. En 2012, près d’un million deFrançais souffrent de cette arythmieet, avec le vieillissement de la population,leur nombre s’élèvera à 2 millionsen 2050. La fibrillation atrialeaffaiblit le cœur. Ses symptômes sontla fatigue, l’essoufflement à l’effort,les palpitations cardiaques. Elle peutentraîner de graves complications,potentiellement mortelles et nécessitantune hospitalisation. La plusredoutée est la formation de caillotssanguins dans la cavité cardiaque,exposant au risque d’accident vasculairecérébral (AVC) ou d’emboliepériphérique. Les caillots apparaissentde façon prépondérante dans unezone du cœur qui s’appelle l'appendiceauriculaire gauche. La prescriptiond’anticoagulants restant le traitementle plus courant pour réduire le risque d'AVC dus aux caillotssanguins, les patients ayant une fibrillation atriale et ne tolérantpas ou ne pouvant pas suivre un traitement anticoagulant sont lesplus exposés.Près d’un million de Français souffrent de fibrillation atriale.ouvre une nouvelle ère dans la lutte contre les AVC d’originearythmique. Actuellement, seuls les patients ayant une fibrillationatriale avec risque élevé d’AVC et présentant une contre-indicationau traitement anticoagulant, sont concernés.Aucun risque de rejetL’équipe de cardiologie de l’hôpital Nord, au sein du pôle cardiovasculaireet thoracique de l’AP-HM, a réalisé une nouvelle procédureclinique interventionnelle qui consiste à fermer de manièrepercutanée (en ponctionnant une veine de la cuisse) l'appendiceauriculaire gauche afin de prévenir la formation des caillots etdonc la survenue d’un AVC. Cette intervention représente unealternative au traitement anticoagulant et une avancée considérabledans le traitement de fibrillation atriale. Un progrès quiTradition de rechercheEn adoptant cette nouvelle technique, l’AP-HM, reconnue au plannational et international comme une référence en cardiologie tantdans les soins, la recherche, l’enseignement, la prévention quedans le développement technologique, démontre sa capacité àprogresser, à optimiser les traitements, à prévenir les complications.L’institution signe ainsi une nouvelle contribution à l’améliorationde l’état de santé de la population.mistral soignant <strong>22</strong>


Stationnementen direct8Près de 2000 placesde parking en plus au <strong>CHU</strong>Ces 2 dernières années, les établissements de l’AP-HM ont connu des reconfigurationsimportantes (transfert d’activités, construction de nouveaux bâtiments) avec à la cléune fréquentation globale en nette augmentation. Comme par exemple à l’hôpital Nordqui, depuis 2010, connaît un accroissement de son activité et de ses capacités d’accueil(+25%). Pour faire face à ces réalités et proposer de nouvelles solutions en matièred’accessibilité, l’AP-HM a lancé la création de plusieurs parcs de stationnement surl’ensemble de ses sites.Ces nouveaux parkings répondent aux besoins de stationnementdes usagers et des personnels tout enaccompagnant la croissance des hôpitaux. Ce dispositifa été pensé pour être en harmonie avec la nouvelleorganisation des transports en commun. Car si êtremobile est essentiel aujourd’hui, être éco-citoyen l’est tout autant.C’est pourquoi l’AP-HM, dans le cadre de son plan de déplacement,travaille de concert avec la RTM et MPM pour favoriserl’usage des transports en commun.Hôpital NordLes travaux du nouveau parc de stationnement (parking géré endélégation de service public par GFR “Urbis Park”) ont débuté enavril 2012. Il comptera 500 places sur 6 niveaux. Sa mise en serviceest prévue dans le courant de l’été 2013. Rappelons quedurant les travaux la capacité de stationnement de l'hôpital Nordreste identique. Les 150 places de stationnement public suppriméessur la zone de travaux ont été préservées grâce à des solutionsalternatives. Le terminus des lignes de bus sera réorganisé àcette occasion par <strong>Marseille</strong> Provence Métropole. L’AP-HM engageraégalement 0,5 M€ pour réaménager l’entrée principale del’hôpital afin de rendre le trafic plus fluide. En parallèle, MPM travaillerasur l’organisation du terminus des lignes de bus.Hôpital de la ConceptionUn parc de stationnement provisoire a été aménagé en mai 2012,sur le terrain situé en arrière du pôle psychiatrie Centre. Dédiéexclusivement au personnel, il peut accueillir 130 véhicules.Hôpitaux SudPour accompagner les nouvelles activités liées à l’arrivée des servicesde Soins de suite et de réadaptation, l’AP-HM lance un appeld’offres pour la construction d’un nouveau parking géré en délégationde service public. Ouvert au public ainsi qu’au personnel,il comptera 400 places réparties sur plusieurs niveaux.Hôpitaux de la TimoneL’établissement va disposer d’un nouveau parc de stationnementprovisoire de <strong>22</strong>0 places destiné au personnel. Il se situera en lieuet place des anciens bâtiments de psychiatrie dont la démolitionest prévue à partir du 1er trimestre 2013, et viendra compenser ladémolition du parking Jean-Moulin. Ces places viendront s’ajouterà celles du parking de 330 places situées sous le bâtimentmédico-technique.Les travaux du parking avancent à l’hôpital Nord.mistral soignant <strong>22</strong>


9 en directSoins dentairesLe pôle odontologiese regroupe à la TimoneDès janvier 2013, étudiants et praticiens bénéficieront de locaux modernespour pratiquer les soins dentaires dans des conditions optimales.Jusqu’à présent, les servicesd’odontologie (soins dentaires)de l’AP-HM étaient répartis surtrois lieux : Nord et GastonBerger pour l’odontologieclassique, Timone pour les soins spécifiques.A partir du 14 janvier 2013, les 250étudiants de 4e, 5e et 6e année et les praticiensqui les encadrent disposeront delocaux fonctionnels pour pratiquer dessoins de haute qualité, au cœur du campusTimone. «Avec ces nouveaux locaux, nosétudiants bénéficieront du plus bel outil deFrance», se réjouit le Pr André Salvadori,chef du service d’odontologie. «Les installationsvieillissantes de Nord et GastonBerger manquaient d’espace et nécessitaientune restauration complète». Enrécupérant, avec le soutien conjoint de laDirection générale et de la CME, un bâtimentde 4000 m 2 à deux pas de la faculté,l’AP-HM a choisi de regrouper les deuxservices d’odontologie pour leur offrir deséquipements de dernière génération : techniquesradiologiques de pointe, informatisationtotale des salles de soins, nouveauxfauteuils, laboratoire de prothèse assistéepar ordinateur, etc. «La création d’une telleunité représente une incomparable avancéepédagogique, fonctionnelle et financièrepour l’AP-HM. Regroupée dans un sitehospitalier, à 100 mètres de la faculté, elleva faciliter le quotidien des étudiants et despraticiens et améliorer la prise en chargedes patients». Le service du rez-de-chausséede la Timone conservera sa vocationspécifique : patients hospitalisés et traitementd’orthodontie. Toutes les autres spécialitésseront dispensées dans le nouveaupavillon, aménagé par la Direction des travaux,dans un ancien bâtiment de psychiatrie.LE PAVILLOND’ODONTOLOGIEEN CHIFFRES250 étudiants70 praticiens hospitaliers43 agents(soignants et administratifs)5 prothésistes92 fauteuils2 salles d’interventionRDC : urgences, sémiologie(premiers rendez-vous), chirurgieambulatoire avec 2 salles d’intervention.1 ER ÉTAGE : laboratoire de prothèseentièrement neuf1 ER ET 2 E ÉTAGES : prothèses etsoins classiquesA tous les étages, salles dedécontamination entièrementéquipées de matériels neufsmistral soignant <strong>22</strong>


en direct10Hôpital Sainte-MargueriteL’addictologiefait peau neuveLe pôle d’addictologie de l’Hôpital Sainte-Marguerite a intégré depuis décembre 2011ses nouveaux locaux. Placé sous la responsabilitédu Pr Lançon et du Pr Simon, il permetd’assurer, sur un même lieu, une priseen charge globale des patients, quels quesoient leur addiction et leur profil. Détourpar les couloirs du service...Tout un symbole : l’ensemble des services d’addictologiesont enfin réunis. Partagé en trois espaces distincts et pourtantuni autour d’une même équipe, le pôle addictologie deSainte-Marguerite semble avoir trouvé la formule qui luiconvient le mieux. Il dispose, sur deux niveaux, d’un centred’accueil pour les usagers de drogues, le CAARUD*, d’un centre desoins en addictologie, le CSAPA*2 et d’un hôpital de jour dédié auxaddictions.Mode d’emploiCAARUD - Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 16h30CSAPA - Consultations addictologie : 04 91 74 40 51* CAARUD : Centre d’accueil et d’accompagnement à laréduction des risques pour les usagers de drogues* CSAPA : Centre de soins d’accompagnement et de préventionen addictologieUn service sur mesureParce qu’il n’existe pas de profil unique, la prise en charge est multiple.De l’accueil des usagers de drogues dispensé par le CAARUD auxconsultations spécialisées assurées par le CSAPA, le pôle addictologiefait du sur mesure. Un souci de minutie appuyé par la pluridisciplinaritéde l’équipe où se croisent médecins, infirmières et aides-soignantsmais aussi diététicien, psychologue, assistantes sociales et éducateurs.Tous travaillent dans la même direction : “soigner tous les patientssouffrant d’une addiction et toutes les addictions dans la même empathie”,rappelle Françoise Brot, infirmière à l’hôpital de jour. Une ambitionqui porte ses fruits “avec un taux de satisfaction des patients quifrise les 90%” explique Pascal Lamoureux, cadre de santé du pôle. Etce maillage professionnel rend possible le traitement de patients quin’en sont pas au même stade avec leur addiction. Accueillis au CAA-RUD quelles que soient leurs attentes, et dans un souci de recréer lelien social, ils bénéficient d’une prise en charge personnalisée auCSAPA et à l’hôpital de jour. A ce stade, l’équipe médicale prend lerelais et peut solliciter l’hôpital de jour pour mener des bilans de santécomplets. Même si l’on ne peut pas parler d’un succès garanti, le pôled’addictologie peut se féliciter de prendre en charge l’ensemble desaddictions à un produit (alcool, tabac, drogue ou médicament) et comportementales(jeu, sexe, boulimie, etc.)Et pour la suite ?Après la nette amélioration des conditions de travail et d’accueil, lesprofessionnels n’attendent plus qu’une chose : l’ouverture d’un serviced’hospitalisation à temps plein qui optimisera la prise en charge despatients.mistral soignant <strong>22</strong>


11 en directIFSIAider les handicapés, un moteurpour les étudiants infirmiersLes étudiants de première année de l’IFSI Sud ont rivalisé d’inventivité pour améliorer lequotidien des personnes handicapées.Elaborer un outil d’information pratique destiné aupublic, aux personnes handicapées ou à leurs proches :tel était le défi lancé en février dernier à la promotion2011/2014 par Eva Clement et Karine Marchetti, cadresde santé formatrices à l’Institut de formation en soinsinfirmiers des hôpitaux Sud. “L’objectif de cette séquence pédagogiqueétait de sensibiliser les étudiants aux différents textes législatifsconcernant le handicap. Ils ont pu se pencher sur les droitset les aides aux personnes handicapées, et plus largement sur leurintégration dans un milieu professionnel et au sein même de lasociété”, explique Eva Clément. “Le travail en groupes a fait émergerdes idées originales, pratiques et utilisables immédiatement parles handicapés ou leurs familles”. L’inventivité des élèves s’estconcrétisée par la création de supports attractifs destinés à des“cibles” différentes : grand public, personnes handicapées ouparents d’enfants handicapés.«Mon enfant, mon travail»L’accès à l’emploi étant l’une des principales préoccupations desparents d’enfants handicapés, des étudiants ont créé une bandedessinée instructive et ludique, qui reprend les questions récurrentesdans les forums avec les réponses législatives correspondantes.Et sur une page Facebook, les parents peuvent échangerlibrement.«Les parents et l’autisme»Un site web attractif destiné aux parents d’enfants autistesregroupe des informations sur l’autisme et sur les droits desparents. www.handichild.autisme.fr«Fiche métier / formation»Un autre groupe s’est intéressé à la formation des déficientsvisuels, avec la création d’une fiche métier sur la profession demasseur–kinésithérapeute, traduite en braille par l’association«Les cannes blanches» qui a beaucoup apprécié ce travail.«Handicap, loisir, jouer ensemble»Concernant les loisirs, des outils pratiques ont été mis au point parles étudiants :-un dépliant recensant les structures marseillaises où les enfantshandicapés peuvent jouer, pratiquer un sport ou se détendre,-un « spot » audio dynamique sur les séjours de loisir accueillantdes handicapés.Les étudiants infirmiers ont «planché» sur le handicap.«Il faut que ça roule»Pour sensibiliser les «valides» aux difficultés vécues par les handicapésmoteurs, un groupe a choisi de réaliser un film sur leur viequotidienne : déplacements, rappel des lois relatives au handicap,constat des écueils rencontrés et des efforts accomplis par lesmunicipalités. Le tout complété par une séquence sur le handisportet le témoignage d’un handicapé moteur, touchant par sasimplicité et sa philosophie.«Le handicap s’invite à table»Pour l’insertion de personnes handicapées dans la restauration,des étudiants ont imaginé de les mettre en contact avec des restaurateurs,par le biais d’un forum ou d’autres manifestations. Ilsont aussi conçu un bracelet en tissu, «handicap emploi», et unlabel pour les restaurants engagés dans l’emploi de personneshandicapées.«Vue la qualité de ces réalisations, le projet est en soi une réussite»,se félicite Eva Clément. La plus grande satisfaction des étudiants? Voir des associations ou des structures officielles reprendreà leur compte les outils qu’ils ont imaginés pour faciliter la viedes personnes handicapées. C’est en partie chose faite !mistral soignant <strong>22</strong>


Lutte contre le SIDAen direct12COREVIH : la dynamiqueen exempleEn France, 28 COREVIH, dont 2 en PACA, coordonnent en région la lutte contre l’infectionpar le VIH. Le comité Paca Ouest & Corse, basé à l’hôpital Sainte-Marguerite, se distinguepar son dynamisme.Depuis 2007, les anciens CISIH ont évolué pour devenirdes «Comités de coordination régionale de lutte contrele VIH». Basé à l’hôpital Sainte-Marguerite, le COREVIHPaca Ouest & Corse fédère tous les acteurs de la régionautour du patient infecté par le VIH : hôpitaux publicset privés, médecins libéraux, pharmaciens de ville, associations depatients… Ses missions sont multiples : améliorer la prise encharge des patients, favoriser la coordination des professionnelsdu soin, de la recherche et de la prévention, analyser les donnéesépidémiologiques et participer à la recherche clinique. 4 collègesregroupent 30 membres et 60 suppléants : ils représentent les personnesconcernées, les établissements de santé et médico-sociaux,les professionnels de santé et de l’action sociale. Des personnesreconnues pour leur compétence en font également partie,comme le Pr Jean-Albert Gastaut ou le Dr Jean-Marc La Piana,directeur de la Maison de Gardanne.Moins d’hospitalo-centrisme«Le VIH est la seule pathologie pour laquelle ce modèle est mis enplace», explique Jean-Marc Polesel, coordinateur du COREVIHPaca Ouest & Corse. «Jusqu’à ces dernières années, le soin étaitprédominant. Ce n’est plus le cas : le Sida est devenu une maladiechronique et d’autres problèmes apparaissent : co-infectionsSida/Hépatite C, co-morbidités, qualité de vie, insertion professionnelle,vieillissement, perte d’autonomie…D’autres encore persistentcomme la discrimination et la stig-Jean-Marc Poleselmatisation. Les patients manquentd’un environnement adapté,ne trouvent pas de places en institution».Le COREVIH fonctionnepar groupes de travail sur des thématiquesvariées, prioritaires dansla région : aspects médicaux,sociaux, dépistage et prévention,accidents d’expositions au virus,femmes, migrants, milieu carcéral,personnes âgées... A l’écoute desattentes des associations et des hospitaliers, l’équipe formée par leDr Patricia Enel (AP-HM), présidente, le Dr Isabelle Ravaux (AP-HM), vice-présidente, et Jean-Marc Polesel, se déplace régulièrementsur le terrain pour aller à la rencontre des acteurs de la luttecontre le VIH, privilégiant la dynamique de groupe. L’AP-HM joueun rôle moteur dans les actions régionales, en prenant en charge60% de la file active annuelle de 7 300 personnes suivies dans leshôpitaux de la région. «Il est compliqué de coordonner toutes lesactions autour du VIH : soins, formation, information… Mais çacommence à bouger», souligne le Dr Enel. «Notre objectif est dechanger les pratiques, lutter contre la force d’inertie, mobiliser lespartenaires autour d’actions communes».Les docteurs


13 en directCOREVIH :«Un lieu où l’on peut phosphorer ensemble»Jean-Régis Ploton est l’un des représentants d’une association des malades et usagers dusystème de santé au bureau du COREVIH. L’association de santé communautaire AutresRegards, qu’il dirige, intervient pour et avec les personnes prostituées, notamment celleséloignées des soins : 600 par an, dont 400 femmes et 70% d’origine étrangère. «Nous agissonssur le terrain pour la prévention, la réduction des risques - notamment VIH, hépatiteset infections sexuellement transmissibles. Mais aussi contre les exclusions et la discrimination,pour un meilleur accès aux soins et aux droits des personnes prostituées».L’association fait remonter aux médecins les problèmes que les patients rencontrent auquotidien. «Grâce à notre expérience de terrain, nous apportons aux praticiens hospitaliersune vision complémentaire, particulièrement la partie sociale du dossier médical. Nosrecommandations permettent d’améliorer la prise en charge des patients en prenant encompte leurs difficultés (logement, aide à domicile, suivi des traitements, etc.) Inversement,nous faisons redescendre des informations et des conseils de prévention auprès des bénéficiaires.Le fonctionnement en groupes de travail du COREVIH permet une dynamique collective.C’est un lieu où l’on peut phosphorer ensemble». www.autresregards.orgJean-Régis PlotonReconstruction du bassinpar autogreffe du fémurPierre-Olivier PinelliAu service de chirurgie orthopédique et vertébrale de la Conception, dirigé par le Pr SergeNazarian, le Dr Pierre-Olivier Pinelli, chirurgien orthopédiste, a réalisé une intervention exceptionnelle,selon une méthode chirurgicale très complexe et rare : la reconstruction du bassin chez unepatiente atteinte d’un cancer des os (sarcome) localisé au niveau de la hanche. Cette interventioncaractérisée par une haute technicité demeure exceptionnelle, et seuls quelques cas semblablesont été réalisés à travers le monde. Elle était la seule alternative pour ôter la lésion cancéreusedans le cas de cette patiente. 4 mois après son passage au bloc opératoire, celle-ci ne présenteplus aucune trace de cancer et recommence à marcher. L’intervention, qui a duré plus de douzeheures, a d’abord nécessité l’ablation de la moitié du bassin. Pour la reconstruction, dans cettesituation, il existe plusieurs options, mais étant donné l’ampleur de la lésion, seule la reconstructiondu bassin en utilisant la partie haute du fémur est possible. «Une fois qu’il est consolidé surle sacrum et le pubis, il a une résistance normale et peut recevoir uneprothèse de hanche». L’intervention a été réalisée en associationavec un chirurgien viscéral qui a reconstitué le fond du bassin, àl’aide d’une plaque comme ce qui est utilisé dans les hernies. Lapatiente a été opérée le 20 mai. Il a fallu attendre trois mois, la duréede consolidation des fractures des membres inférieurs, pour qu’ellepuisse marcher avec l’aide de deux cannes. La malade a reçu untraitement antalgique pendant le temps nécessaire, au bout d’unmois elle n’avait plus de douleurs. Les éléments nobles (nerfs etvaisseaux) ont tous pu être conservés, ce qui permet d'espérer unebonne récupération fonctionnelle. Le succès de cette prouesse chirurgicaledémontre qu’il est possible, dans certains cas, de traiter demanière efficace des malades qui ne bénéficiaient jusque là que detraitements palliatifs.mistral soignant <strong>22</strong>


en direct14Jean-Baptiste GrisoliLe drop du Doc !Ce n’est pas son premier essai mais il a réussi une belle transformation ! Le Docteur Jean-Baptiste Grisoli a été choisi par Philippe Saint André, comme médecin de l’équipe de Francede rugby. Attaché dans le service de médecine du sport à l’hôpital Salvator depuis 11 ans,il poursuit néanmoins son activité hospitalière. Portrait d’un homme passionné et généreuxqui mène une vie à 100 à l’heure !Il revient tout juste d’Argentine avec le XV de France. Il n’aque 40 ans mais un palmarès déjà bien rempli. Dans latradition familiale, il a réussit avec brio ses études demédecine sans pour autant renoncer à son autre passion :le ballon ovale. Pratiquant lui-même ce sport “au SMUCdès le plus jeune âge”, il a fait un petit écart pour accepter d’êtremédecin de l’Olympique de <strong>Marseille</strong> en 1999 puis à Bastia en2000. “Une belle expérience, mais je suis plus à l’aise dans lemilieu du rugby. Les joueurs sont plus mûrs, ils évoluent dans unmonde réel”. Il s’écarte un peu des bancs de touche pour redevenirlui-même joueur professionnel à Aix en pro D2.tissent. Une fois qu’on a gagné leur confiance, on devient leurmédecin traitant, y compris pour l’angine du petit dernier ! Sanscompter qu’en rugby, la blessure fait partie du jeu ; c’est quasi systématique”.Drôle et convivial, il sait aussi profiter des troisièmesmi-temps ! Loin d’avoir la grosse tête, il ne compte pas se couperde ses activités hospitalières “Tout le sport élite passe dans nosmurs. Nous disposons d’un excellent plateau technique et nousjouons un rôle d’experts pour l’ensemble de la Région. D’autre partje souhaite garder un pied dans la recherche hospitalo-universitaire.Je ne veux pas me scléroser dans mon activité !”La blessure fait partie du jeuEn 2009, il est contacté pour être le responsable du staff médicaldu RCT. “Cela se refuse difficilement. La ferveur des supporteurstoulonnais pour le RCT est la même que celle des supporteurs pourl’OM”. En début d’année, contacté par Philippe Saint André, il nepeut que le suivre. Depuis janvier, il cumule les deux équipes maisva abandonner Toulon la saison prochaine : “j’ai signé pour 4 ansavec le XV de France”. Son emploi du temps est impressionnant :il jongle entre sa famille, Toulon, l’équipe de France, son cabinet,son activité hospitalière à Salvator, ses consultations douleur etses consultations rachis en neurochirurgie à la Timone. Sanscompter une disponibilité 24h/24 pour les joueurs. “Des liens seL’expérience du terrainLe service de médecine de sport de l’AP-HMUne richesse pour l’hôpitalLe Dr Jean-Marie Coudreuse, service de médecine du sport (Pôlemédecine physique et réadaptation), confirme : “En médecine dusport, il est indispensable d’avoir une expérience de terrain. Poursoigner un sportif même occasionnel il faut bien connaître la pratiquedu sport”. Le service peut s’enorgueillir d’avoir des médecinsqui exercent des responsabilités nationales dans toutes les disciplines: athlétisme, aviron, gymnastique, volley… un palmarèsimpressionnant ! “C’est une fierté et une richesse pour l’hôpital,on concentre tous les savoirs pour le suivi des sportifs de hautniveau !” Le service prend également en charge les sportifs occasionnelset ceux qui développent des pathologies (cancer, diabète….)“Ce n’est pas parce qu’on est malade qu’il faut arrêter lesport. Au contraire, l’activité physique est très importante, or tropsouvent les patients manquent de conseils !”mistral soignant <strong>22</strong>


15 en directORLLe chant est un sportLe Dr Grini-Grandval exerce avec passion le métier de phoniatre au sein du pôle ORL.Une spécialité médicale encore peu connue.Elément très important dans notre époque de communication,la voix est souvent la première chose que l’ondécouvre d’une personne, avant son visage. Elle resteune signature au même titre que les empreintes, et estdonc primordiale, tant dans la vie professionnelle quedans la vie privée. Pour le Dr Marie-Noëlle Grini-Grandval,Médecin phoniatre au pôle ORL de la Timone, spécialisée dans lestroubles de la voix et de la déglutition, cette phrase résonne tousles jours. Derrière l’appellation mystérieuse de phoniatre se cacheun médecin rééducateur du larynx, soit dans la voix, soit dans ladéglutition : «Notre fonction est de faire un bilan fonctionnel de lapersonne au niveau de son trouble ORL et de l’orienter soit vers larééducation soit vers la chirurgie ou vers un programme de rééducationaprès une chirurgie. Mon travail se situe donc à mi-cheminentre l’ORL et l’orthophonie». Les troubles traités sont la dysphonie,c'est-à-dire une voix anormale, ou des troubles de la déglutitiontels que des fausses routes alimentaires.Chant et médecine ORL«J’ai été amenée à travailler très tôt sur ma voix par le chantlyrique; ma thèse de médecine était sur les symptômes corporelsdu forçage vocal. Donc médecine et chant étaient imbriqués dès ledébut». C’est au cœur de «l’Opéra-théâtre Pour Tous», dirigé parCyril Rovery et présidé par Jean-Paul Passedat, que se développesa passion : trésorière de l’association, elle trouve un lien avec laphoniatrie pour l’organisation de «Master classes» au sein de l’hôpital,qui relient le chant et la médecine physique des cordesvocales. «Le mélange des côtés artistique et scientifique permet uneillustration directe au cours des colloques ; chaque fois qu’unthème est abordé, des chanteurs sont là pour l’illustrer. Cette complémentaritépermet une avancée plus rapide». Ces «Masterclasses» publiques et gratuites ont pour but de rapprocher lemonde scientifique du monde artistique, de rendre l’art accessibleà tous et de sélectionner une troupe de jeunes chanteurs participantau festival lyrique d’été.Acheter du pain sans avoir honteA cheval entre le service de rééducation et le pôle ORL, ce métierpermet de concilier la maladie et une vie normale. Dans le cas descancers ou des AVC, 50% des personnes soignées sont ramenéesvers des conditions de vie en société acceptables, mais pour unretour à la normalité le pourcentage se situe autour de 30%.«Lorsqu’on arrive à faire en sorte qu’après une intervention chirurgicalelourde, la personne puisse à nouveau prendre des repas enfamille ou aller chercher son pain sans avoir honte, c’est déjà unegrande victoire ! C’est un travail d’équipe, car c’est la personnetout entière qu’il faut prendre en compte.» Pour cela, les phoniatrestravaillent avec des ORL, orthophonistes, psychologues etpsychiatres, mais également des kinésithérapeutes et des nutritionnistes.«Ce travail sur la globalité de la personne se retrouveaussi dans le travail sur la voix des chanteurs, car le chant est unsport» : un chanteur puise sa force dans ses muscles, dans sa façonde placer son souffle, il doit faire attention à son alimentation, travaillerle placement de son bassin, pratiquer de la kiné de lamâchoire, du cou, etc. Quant aux voix les plus appréciées, ellessont spécifiques à chaque personne ; comme en amour, il n’y apas de normes…Au cours du XXe siècle, la voix des femmes estdevenue de plus en plus grave. Prenant de plusen plus de responsabilités au sein de la société,elles miment des tonalités traditionnellementmasculines, signes d’autorité.Chaque année, le pôle de médecine physique et réadaptationorganise des Master classes avec des chanteurs lyriques.mistral soignant <strong>22</strong>


Thérapies complémentaires :un «plus» pour le patientHypnose, sophrologie, RESC... les techniques degestion du stress ou de l’angoisse sont de plus en plusdemandées par les patients avant un examen, une anesthésie,ou pour mieux tolérer leur traitement. Au sein de l’AP-HM, desprofessionnels de santé ont développé l’utilisation de ces outils,en complément des soins habituels. <strong>Mistral</strong> <strong>Soignant</strong> en recensequelques exemples, mais la liste est loin d’être exhaustive.mistral soignant <strong>22</strong>


17 dossierL’hypnoseet les thérapiesbrèves à l’hôpitalLes techniques d’hypnose et de thérapiesbrèves apparentées sont de plusen plus demandées par les patients dansla prise en charge de leur pathologie.Hypnose éricksonniene, sophrologie,PNL*, EMDR**, RESC*** :autant de techniques qui permettentau patient d’utiliser lesressources de son esprit au servicede sa guérison, de son amélioration,du soulagement de ses symptômes ou dela résolution de ses problèmes. Elles peuventêtre utilisées seules dans la prise encharge ou en complément d’autres soins.Les spécialités utilisant le plus cet outil sont : la psychiatrie, l’anesthésie,l’algologie mais aussi toutes les disciplines impliquant desactes invasifs. Au sein de l’AP-HM, des professionnels de santéont développé l’utilisation de cet outil.Troubles psychiques, douleur, stressEn psychiatrie, dans le service du Dr Samuelian, une consultationspécifique d’hypnose médicale par le Dr Falvie Derynck ,accueille les patients souffrant de troubles psychiques divers pouvantbénéficier de ce type de soins. A l’hôpital Sainte Marguerite,c’est autour du bloc opératoire d’orthopédie qu’est organisée uneprise en charge spécifique de gestion du stress péri-opératoirepour les patients du service du Pr Argenson avec VioletteMagallon. A l’hôpital de la Conception, c’est auprès des patientssouffrant de troubles digestifs et nutritionnels que BrigitteChatelain, infirmière dans le service du Pr Bernard, utilise l’hypnosepour aider les patients à mieux vivre, à mieux tolérer leurtraitement, à supporter les symptômes. A l’hôpital de la Timone,au sein du bloc de chirurgie infantile, Sydney Melka, infirmieranesthésiste et algologue, accompagne les petits patients dansleur cheminement et à certains moments cruciaux de leur priseen charge. Au centre de la douleur, Mme Luminy propose l’hypnosepour soulager les patients douloureux chroniques, fibromyalgiquesou migraineux. Le réseau n’est pas exhaustif.Progressivement, l’hypnose et les techniques apparentées trouventleur place dans les soins au sein de l’AP-HM, à la satisfactiondes patients de plus en plus demandeurs.Diplôme universitaireUn Diplôme Universitaire d’Hypnose Médicale est en cours d’élaborationau sein de la Faculté de Médecine. Une formation en uneannée, proposant théorie et pratique, en collaboration intime avecles soignants de l’AP-HM qui proposent une pédagogie sur la basede leur expérience, et ciblant les soignants (médicaux, infirmiers,psychologues cliniciens…), désirant compléter leur arsenal d’outilsde soins dans leur domaine de compétence.* PNL : programmation neuro-linguistique**EMDR : Eyes Movement Desensitization and Reprocessing, thérapied’intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires***RESC : résonance magnétique par stimulation cutanéemistral soignant <strong>22</strong>


dossier18L’hypnose, outil thérapeutiquecontre la douleurSydney Melka, infirmieranesthésiste à la Timone,utilise l’hypnose pour calmerla douleur et l’anxiété desenfants. Et ça marche !Oublions les vieux clichés :Sydney Melka n’a rien d’unpseudo magicien aux pouvoirssulfureux. Cet infirmier anesthésistepratique l’hypnose thérapeutiquedepuis 2004 en réanimationpédiatrique à la Timone, et quand on luidemande s’il a un don, il répond simplement: «Non, j’ai appris». Parce que lesrapports entre hypnose et douleur l’onttoujours intrigué, il s’est formé au trèssérieux Institut Milton Erickson de Vaisonla-Romaineet a réalisé une étude surl’anxiété préopératoire chez l’enfant.Depuis, il partage son temps à l’hôpitald’enfants entre le bloc et le secteur douleur,et se déplace dans les chambres à lademande des soignants.Ce matin, il a rendez-vous au 9e étageavec Laura, 14 ans, qui vient d’être opéréedu rachis. Ses traits, durcis par la douleur,vont se détendre en quelques minutes auson de la voix douce et régulière de l’infirmier.Les yeux fermés, sa respiration se faitplus calme : son imagination l’emmènevers un espace apaisant. Quand elle déciderad’ouvrir les yeux, la douleur aura disparu.«La transe hypnotique est un étatintermédiaire entre sommeil et veille»,explique Sydney. «Chacun de nous l’expérimentequotidiennement, ne serait-cequ’au moment de s’endormir». L’hypnoserepose sur la suggestion : «on laisse lepatient choisir un lieu, une sensation, unparfum qui lui fera oublier la douleur».Ainsi, pour contrer l’odeur désagréable dumasque utilisé pour endormir un enfant enanesthésie, Sydney lui demande ce qu’ilaime. «S’il me dit «chocolat», je le persuaderaique le gaz sent le chocolat. Il s’endormiraet se réveillera avec cette sensation !»L’hypnose thérapeutique a un impact psychologiqueaussi sur les parents. «Lesenfants absorbent tout ce que ressentent lesparents, notamment l’anxiété. Les famillessont demandeuses de soins parallèles quipuissent apaiser leur enfant, en complémentdes traitements médicaux contre ladouleur : je n’ai jamais eu de refus ni deparents, ni de médecins». Au bloc, avantou après une opération, Sydney intervientpour calmer un enfant agité ou anxieux.«Même si certains chirurgiens étaient sceptiquesau début, leurs préventions ont disparuen voyant que les enfants étaient plusdétendus, avec une diminution de la pressionartérielle et du rythme cardiaque.Seule condition : que cela ne retarde pasL’hypnose repose sur la suggestion.l’intervention». Dans certains cas, l’hypnothérapiepermet d’éviter l’anesthésie générale: pose d’une chambre implantable,d’une voie veineuse, etc. Un immenseavantage pour l’enfant et pour l’équipesoignante. Il arrive qu’un petit patientrefuse de s’exprimer. «Il faut alors ruserpour lui parler de sa douleur : je m’adresseà ses parents, ou à son doudou, et l’enfantécoute», assure Sydney. «Le message finiratoujours par passer !»mistral soignant <strong>22</strong>


19 dossierHôpital NordLa RESCau secoursdes patientsclaustrophobesPour éviter les crises d’angoisseet les rendez-vous annulés, leservice de médecine nucléairepropose aux patients une méthodede soins non invasive : la RESC.Chez certains patients, des examenscomplexes tels le TepScan* peuvent générer un sentimentd’anxiété ou de claustrophobie,qui les pousse parfois àannuler leur rendez-vous à la dernièreminute. Pour les apaiser, le personnel duservice de médecine nucléaire du PrMundler à l’hôpital Nord propose laméthode RESC (Résonance Energétiquepar Stimulation Cutanée), qui s’appuie surla médecine traditionnelle chinoise. «Enmédecine nucléaire, les examens présententdes contraintes spécifiques», expliqueFlorence Truccano, manipulatrice en électroradiologiemédicale et référente douleurdu pôle d’imagerie médicale. «Pour pratiquerun Tep Scan, le patient doit être à jeun6 heures avant l’examen. On lui injecte unproduit radioactif, il doit rester immobilependant une heure, avant de passer près de30 minutes sans bouger dans un tunnel de69 cm de diamètre ». Si, pris de panique, lepatient refuse de s'allonger sur le lit du Tep,l'examen doit être annulé, ce qui induit descoûts importants – de l’ordre de 1 000euros- et une désorganisation des plannings.Pour éviter ce genre de situation,plusieurs soignants du service de médecinenucléaire se sont initiés à la RESC,méthode de soins inscrite au plan de formationde l'AP-HM : Florence Truccano,qui a validé les 3 niveaux, une autre manipulatrice,une infirmière et un médecin.Leur credo : «C’est grâce au bien-être quel’on obtient un examen bien fait !»Repérer les patients «à risque»Avant un Tep Scan ou une scintigraphie,la RESC représente une alternative à laprescription médicamenteuse. «Elle permetde diminuer l’angoisse du patient, quelque soit son âge», souligne l’équipe soignante.Par contre, une fois le produitinjecté, la RESC n’est plus possible pourdeux raisons : le personnel doit être protégéde la radioactivité et le patient estobligé de rester immobile. Il est donc indispensablede repérer le patient «à risque»avant son rendez-vous et de lui proposerles jours et horaires réservés où il pourrabénéficier de la RESC. Avec 95 % de satisfaction,les premières évaluations sontencourageantes : «Avant la séance deRESC, la majorité des patients présente unniveau d'angoisse évaluée jusqu' à 8 surune échelle de 10. Après la séance, leniveau d'angoisse est tombé à 2», se féliciteFlorence Truccano. «Le déroulement del’examen s’en trouve nettement facilité. Lespatients ne craignent même plus l'instantde la piqûre!» A l’AP-HM, où plus de 1 000soignants ont été formés, la méthode estutilisée auprès des prématurés, des enfants,des personnes âgées, en oncologie, soinsdentaires, etc. (<strong>Mistral</strong> <strong>Soignant</strong> n°20). Al’antenne douleur de l’hôpital Nord, tousles soignants sont formés à la RESC et l’espaceOasis propose aussi des séances aupersonnel.* Tomographie par émission de positons,procédé d’imagerie fonctionnelle utilisantun traceur radioactif. Il permet de mesurerl'activité métabolique d'un organe, notammentl’évolution des tumeurs cancéreuses.La RESC utilise la propagation desondes de son dans les liquideshumains. Non invasive, elle sedistingue des techniques similairespar la pratique d'un toucherdoux et d'une écoute des échosentre deux points. www.resc.frmistral soignant <strong>22</strong>


dossier20Hôpital de la TimoneL’esthétique s’installe à l’hôpitalUne salle de soins de support au cœur du service d’oncologie.L’association "Beauté détente du corps et de l’esprit" a été créée en février 2003 parNathalie Riguel, esthéticienne, et Nicole Debono, secrétaire médicale à la retraite forméeaux soins des pieds et des mains.La philosophie de l’associationrepose sur un constat : «l’esthétiquen’est pas une question debeauté mais de dignité». NathalieRiguel intervient depuis près de10 ans, tous les jeudis dans le service d’oncologiede la Timone dirigé par le PrFlorence Duffaud. Elle pratique gratuitementdes soins esthétiques au lit despatientes afin que ces dernières retrouventl’estime de soi. Soins du visage, manucure,beauté des pieds, maquillage de reconstruction…autant de soins esthétiques plébiscitéspar les personnes hospitalisées.Depuis 2010, Chantal Del Pio est venuerejoindre l’équipe pour proposer des soinsde réflexologie. Ces ateliers de socio-esthétiqueet de réflexologie s’inscrivent dansune prise en charge globale de la personne,en complément de la prise en chargemédicale et soignante. Une salle de soinsde support dédiée aux soins esthétiques etde réflexologie a été inaugurée le 11 octobre.Située en plein cœur du service, ellepermet d’aller plus loin en proposant unlieu intime, calme et accueillant à tous lespatients porteurs de cancer hospitalisés àla Timone. «Cette salle de soins de support,est réellement un projet institutionnel pourl’amélioration de la prise en charge globaledes patients atteints de cancer et traités àla Timone» souligne le Pr FlorenceDuffaud, chef du service d’oncologie de laTimone. À l'occasion de l'inaugurationune exposition photos, sur le thème«Malade ou pas : où est la différence ?» aété présentée par Brigitte Bouyala, photographe.«Ma rencontre avec Nathalie a étédéterminante dans l’envie de faire quelquechose pour offrir un peu de moi, mettremon «art» au service des femmes atteintesde cancer. Nathalie prend soin de leur corpspour leur permettre de le ré-apprivoiser,j’aimerais prendre soin de leur image pourqu’elles se voient et s’aiment à nouveau».Au départ destinée à la cancérologie, l’associationintervient depuis 2009 dans lepôle psychiatrie Centre de l’AP-HM, oùNathalie a formé une équipe de douzeinfirmières qui réalisent des ateliers de thérapiepar le toucher (voir <strong>Mistral</strong> <strong>Soignant</strong>n°18)L’association "Beauté, détente du corps etde l’esprit" a reçu le soutien du ConseilGénéral des Bouches-du-Rhône, de laVille de <strong>Marseille</strong>, de la région PACA, etde l’AP-HM.mistral soignant <strong>22</strong>


Partenaire de l’AP-HMMultigarantiesprofessionnelles24 €PAR AN*PRENEZ SOIN DE VOUS ASSURERcontre les RISQUES DU MÉTIER0 800 42 62 89Du lundi au vendredi de 8 h à 18 h 30 et le samedi de 9 h à 17 hamf-assurances.fr*Tarif valable jusqu’au 31/12/2013. Offre tarifaire soumise à conditions.AMF Assurances - Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 69 416 644 € entièrement libéré - N° 487 597 510 RCS Rouen. Entreprise régie par le Code des Assurances.Siège social : 66 rue de Sotteville 76100 Rouen. Studio Matmut - crédits photos : © Pinnacleanimates, © pressmaster, © Alexander Raths - Fotolia.com.


enjeux<strong>22</strong>Témoignage«Ma vie a changé»Techniques de pointeA 51 ans, Serge a retrouvé l’auditiongrâce à un implant high tech.Il rend hommage à l’équipe du serviceORL de l’hôpital Nord.Tout commence il y a 20 ans, avec l’opération d’unkyste à l’oreille moyenne qui entraîne des séquellesauditives importantes chez Serge, lamaneur au portautonome de <strong>Marseille</strong>. «Sans le savoir, je n’entendaispas d’une oreille !». L’histoire se complique quand, il ya deux ans, des douleurs apparaissent à l’oreille droite.Diagnostic : un champignon qui détruit peu à peu le tympan. Lestraitements s’avérant inefficaces, Serge finit par s’adresser au serviceORL de l’hôpital Nord, dirigé par le Pr Lavieille, où il est prisen charge par le Dr Devèze. «Les tests montraient une audition trèsbasse à gauche mais avec une fonction d’oreille interne préservée»,précise le Dr Devèze. «Il fallait donc permettre à Serge d’entendreà nouveau de son oreille gauche, «faussement sourde», avant derefaire un tympan pour fermer l’oreille droite.»«Ce type d’implant sophistiqué est indiqué pour les patients qui ontperdu l’audition, mais dont l’oreille interne n’est pas touchée»,explique le Dr Devèze. «Cela concerne moins de 25 patients paran, sur les 185 que nous suivons pour des problèmes de surdité».Ce dispositif coûteux, pris en charge par l’AP-HM témoigne deson rôle leader dans l’utilisation des techniques de pointe enmatière de réhabilitation du handicap. «Serge présentait desséquelles d’une intervention ancienne, et croyait son oreille gauchesourde. Il n’existait plus de tympan et il manquait 2 des 3 osseletsde l’ouïe (le marteau et l’enclume) ; seul persistait l’étrier.L’implantation s’est donc faite sur l’étrier au moyen de petits crochetsen titane. Ce mode de fixation alternatif a pu être validé grâcePose de l’implantEn juin 2011, se déroule la pose d’un implant Carina, petit bijoude technologie totalement invisible. Une fois l’audition assurée àl’oreille gauche par l’implant, la greffe de tympan se déroule sansproblème particulier, et l’implant permet à Serge de pouvoirentendre malgré les soins que nécessite sa greffe. Régulièrement,il rencontre un audio-prothésiste pour le réglage de son appareil.à des recherches expérimentales, menées à l’université du Coloradoà Denver, et qui se poursuivent actuellement au sein du Laboratoirede Biomécanique Appliquée, dans l’enceinte de la Faculté deMédecine Nord.» Plusieurs patients implantés pour des problèmessimilaires sont en cours d’évaluation clinique et de publication ausein du service. Des cas d’enfants présentant des lésions des osseletsont également été pris en charge dans le service du Pr Triglia,à la Timone Enfant. Après une période d’adaptation, Serge peutenfin découvrir un nouvel environnement sonore. Les promenadesdans la campagne, les visites d’amis, et même le travail surle port retrouvent une saveur particulière. «J’ai réalisé que depuisdes années, je passais à côté des bruits de la vie quotidienne».Recharge par inductionPour remplacer tympans et osselets déficients, un vibrateur estposé sur un reste d’osselet (l’étrier), et relié à un processeur quitransforme les sons en vibrations. Le micro est fixé sous la peaudu crâne, au-dessus de l’oreille, et la batterie se recharge parinduction, à travers la peau.Retrouvez d’autres témoignages de patients surwww.ap-hm.frmistral soignant <strong>22</strong>


23 enjeuxEvaluation des dossiers de soinsQuand on fait de l’EPPsans le savoir !Pour les plus anciens, faire de l’évaluation de dossiers de soins sonne un peu comme unevieille histoire. En effet, les premières évaluations à l’AP-HM remontent à 1993 mais étaientbasées sur le volontariat et tout à fait “anecdotiques”. Pourtant pour les cadres de santé etles équipes, une véritable volonté d’améliorer les transmissions écrites était affichée.Dès 1997, le Projet de soins s’attacheà développer la prise encharge globale de la personnesoignée en utilisant les outilsinfirmiers communs : diagnosticsinfirmiers, transmissions ciblées, surtous les sites de l’AP-HM, et en développantl’audit des dossiers de soins dans lesétablissements. Au dernier trimestre 1999,les auto-évaluations institutionnelles desdossiers de soins sont réalisées dans toutesles unités fonctionnelles d’hospitalisationconventionnelle, à concurrence de 10 dossierspar trimestre. Dès 2001, l’informatisationde la démarche permettra de traiterune grande masse de saisies et de gérerautomatiquement les résultats à l’échellede l’institution.A l’heure actuelleL’auto-évaluation des dossiers de soins parles équipes est pérenne depuis 12 ans.L’intégration de cette démarche qualités’est faite au fil du temps, au gré des formationsdes personnels par le groupe d’expertstransmissions ciblées des sites et lesréférents formateurs. Le référentiel utilisépour l’audit des dossiers de soins a égalementévolué pour s’adapter aux évolutionsnationales comme la démarche IPAQSS .L’engagement des professionnels paramédicauxet de l’encadrement permet chaqueannée de vérifier la qualité des transmissionsécrites dans les dossiers. De la qualitédes transmissions dépend la sécurité et lacontinuité des soins aux patients, d’où sonimportance. L’attention portée à l’améliorationconstante des écrits professionnelsest un objectif prioritaire et permanent dela Coordination Générale des Soins (CGS).Lors de la certification V2010, les expertsvisiteurs de la HAS ont félicité le travailentrepris par l’encadrement et ont validécette démarche comme une véritable EPPParamédicale (EP3). Tous les ans, le projet“Le raisonnement clinique infirmier et lestransmissions ciblées : étape préalable audéploiement du Dossier PatientInformatisé (DPI)” est rédigé par le groupeprojet* puis validé par Nicole Chevalier. Unbilan annuel permet le suivi des objectifsposés ainsi que les évolutions obtenues.La culture de la qualitéest en routeChaque cadre reçoit en début d’année lesrésultats de ses propres évaluations de dossiersde soins. Il construit en équipe unplan d’actions d’amélioration sur les critèresdéficitaires, pose des objectifs chiffrésà atteindre pour l’année suivante et desactions visant à faire progresser les pratiquesdans le domaine de la traçabilité dela prise en charge des patients. L’analysecomparative avec les résultats de l’annéeprécédente sont commentés et permettentde visualiser les régressions et/ou progressionsde la qualité des écrits infirmiers. Lechef de projet restitue également des résultatsAP-HM, à partir duquel le plan d’améliorationde la CGS est construit, puis diffuséà l’encadrement. Ce projet est pérennegrâce à l’engagement de l’encadrement,des directions de soins et de tous les professionnelsqui, d’année en année, fontprogresser les écrits professionnels et mettenten valeur les savoirs infirmiers. Lecontexte de travail actuel, avec la présenced’infirmières intérimaires dans les services,la diminution de la durée moyenne deséjour ainsi que le turn over dans leséquipes, nécessite une attention toute particulièresur la qualité des transmissionsécrites, pour éviter les erreurs lors de laprise en charge des patients.Quelques chiffres (2011)1006 dossiers ont été évalués par leséquipes, soit un taux de saisie de 61,04%par rapport au % de saisies attendues (10dossiers par UF et par an),147 unités fonctionnelles (UF) ont participésur 166 concernées par cette évaluation,soit 88,02 % de taux de participation,Ces évaluations concernent environ4500 professionnels paramédicaux de lafilière infirmière.Groupe projetAfin d’accompagner les professionnels surle terrain et répondre à certains objectifsdu Projet de soins de l’AP-HM, un groupeprojet est constitué depuis 1999.un chef de projet : Claudine Audibert,CSS à la CGSun cadre ou cadre supérieur de santésur les sites auprès des directeurs dessoins :Nord : Nathalie FalzoïConception : Serge CraveroTimone : Suzanne TchouhadjianSainte-Marguerite : Juliette Telleun cadre supérieur sur la filière de psychiatrie: Psychiatrie Centre et Sud :Marie-Hélène GalindoUn cadre référent DSIO, sur le projet DPI: Pascale Gesse.En savoir plus : INTRANET «Espacesoins» - Rubrique «Dossier de soins».mistral soignant <strong>22</strong>


Internationalenjeux24Des infirmières de l’hôpitalde la Conception au CongoL’AP-HM est partenaire de l’hôpital Adolphe Sicé de Pointe-Noire.En février, 2 agents de la Conception y sont parties en mission. Témoignage.En février dernier, une IADE, Aurore Torregrosa et unecadre de santé, Josiane Avarello, sont parties en missionà l’hôpital Adolphe Sicé de Pointe-Noire, au CongoBrazzaville. Objectif : former les équipes locales à lasécurité en anesthésie. Dans leurs bagages, 60 kg dematériel pour équiper une salle de réveil, et une mission : contrôlerle matériel, la sécurisation du lieu et la prévention des infections.Deux IADE et un médecin congolais avaient été accueillis àla Conception dans le cadre de ce partenariat. «Nous avons reçuun accueil formidable, très attentionné de la part des soignants etde la directrice de l’hôpital, Sidonie Kinzozi», soulignent les infirmières.Le premier jour a été difficile : «on a découvert la promiscuité,l’insalubrité, la sur-occupation des chambres (4 enfants parlit !), le manque de matériel, les perfusions vides faute d’argent, peude matériel de chirurgie et de grosses difficultés de stérilisation». Enréanimation, le taux de mortalité est de 29%, en majorité à caused’infection.Partager un savoir-fairePourtant, les IADE ont pu mener à bien leur mission. «C’est uneexpérience humaine irremplaçable : on a donné mais on a beaucoupreçu. Ces échanges nous apportent une nouvelle dynamique,nous permettent de remettre en question nos pratiques quotidiennes.On a un savoir-faire qu’on oublie au quotidien, une culturehospitalière immense, une expérience que l’on est heureusesde partager», ajoute Josiane. «Et cela resserre les liens entre le cadreet son personnel». Les deux soignants s’accordent à rendre hommageà ceux qui travaillent là-bas, qui arrivent à être optimistesmalgré le manque criant de moyens. «Ces expériences changentnotre vision de la vie et de la mort».Appel aux techniciens biomédicauxL’AP-HM est partenaire de l’hôpital Adolphe Sicé depuis 2004.Une équipe avait alors aidé à créer une réanimation pédiatrique,qui est toujours en place. «Au Congo, beaucoup d’efforts sont faitsen anesthésie, en reproduisant ce que les soignants ont apprisgrâce au partenariat avec l’AP-HM», assure Josiane Avarello. «Parexemple, la durée d’une anesthésie générale a nettement diminué».En 2009, le partenariat s’est élargi dans 2 domaines : anesthésieet pharmacie, sous l’impulsion de la directrice de l’hôpital. Uneénergie payante, puisque les autorités congolaises se sont investiesdans l’amélioration de l’accueil des patients. C’est ce qu’a puconstater Aurore, lors d’une 2e mission, en octobre. Elle étaitaccompagnée d’une autre IADE, Marie-Annick Lebreton, et d’unmédecin réanimateur, le Dr Antoine Ottomani. La présence d’unanesthésiste au bloc opératoire a permis de revoir les pratiquesprofessionnelles des médecins et infirmiers, tout en améliorant lathéorie par des journées de formation. A l’occasion de l’année dela santé au Congo, l’Etat a fourni à l’hôpital du matériel neuf,notamment pour réhabiliter les blocs opératoires, la réanimationpédiatrique et les salles d’accouchement. Par ailleurs la DGOS aaccordé un crédit à l’AP-HM permettant de financer les déplacementsde ses équipes. «Notre 1 ère mission avait pour but d’évaluerles besoins, la 2 ème nous a permis de mettre en place le nouveaumatériel et de former le personnel à son utilisation. Mais nousavons manqué cruellement d’un technicien biomédical pour l’optimisationde ce matériel performant». Un appel à volontaire estlancé pour la prochaine mission… Preuve de son efficacité, le partenariatavec l’hôpital Adolphe Sicé a été reconduit pour cinq ans.mistral soignant <strong>22</strong>


25 enjeuxInternationalUne mission de neurochirurgieà MadagascarA l’invitation de jeunes collègues malgaches, le Pr Stéphane Fuentès a opéré plusieursmalades au <strong>CHU</strong> d’Antananarivo. L’île ne compte que 5 neurochirurgiens pour 18 millionsd’habitants.Madagascar : 18 millionsd’habitants, 3 scanners, 1IRM. Mieux que de longsdiscours, les chiffres résumentla situation sanitairede cette île grande commeune fois et demie la France. Ajoutons quele salaire moyen est de 50 euros par mois,qu’un malade hospitalisé doit payer sesexamens, les produits d’anesthésie, lesmédicaments et que c’est la famille qui doitle nourrir. Même au <strong>CHU</strong> d’Antana-narivo,la capitale, il n’y a qu’une infirmière pour40 lits et pas d’aides-soignants.Appel au secoursEn neurochirurgie, la situation est pireencore : l’île ne compte que 5 neurochirurgiens,qui exercent dans des conditionsprécaires, sans matériel. Le Pr StéphaneFuentes, du service du Pr Dufour à laTimone, a reçu l’appel au secours d’unancien interne de la Timone, le Dr ToniRambolari. «Il me demandait d’intervenir àun Congrès à Madagascar début octobre,pour faire connaître la neurochirurgie auxmédecins locaux. J’en ai profité pour opérerpendant trois jours au <strong>CHU</strong>d'Antananarivo». 7 malades, dont 2enfants, ont ainsi pu être opérés, en majoritépour des ostéosynthèses, des atteintesdu rachis, cervical ou lombaire. «Certainsattendaient depuis des semaines avec unevertèbre fracturée». C’est PatrickRakotozanany, interne en formationdepuis deux ans à la Timone grâce au partenariatentre l’AP-HM et l’Universitéd'Antana-narivo, qui a joué un rôlemoteur dans cette mission humanitaire.«Les jeunes médecins malgaches sont desgens intelligents, motivés, mais ils hésitentà exercer dans leur pays en raison dumanque de matériel et de formation du personnellocal». C’est encore plus vrai pour laneurochirurgie, spécialité coûteuse, quinécessite du matériel de pointe. Le PrFuentes n’a d’ailleurs pu réaliser sa missionqu’avec des équipements offerts par deuxlaboratoires spécialisés (Medicrea etScient’X, pour un montant de 45 000 et10 000 euros). Après un état des lieux, lePr Fuentes est décidé à poursuivre cettecoopération, au moins une fois par anpour une expertise chirurgicale. Cette foisencore, il se déplacera avec du matériel.«C’est une goutte d’eau, mais ces actionspeuvent changer la vie de malades dramatiquementéloignés des soins. La tâche estimmense, mais la motivation des jeunesmédecins formés en France pourra peutêtrechanger les choses».Plus d’informationssur la Direction desAffaires internationales :www.ap-hm.fr/affaires-internationalesmistral soignant <strong>22</strong>


enjeux26Cardiologie pédiatriqueConventionavec l’HôpitalCentral desArmées d’AlgerPour améliorer la prise en charge desenfants atteints de cardiopathies congénitalesen Algérie, le service des RelationsInternationales de l’AP-HM et l’HCA d’Algeront établi une convention. C’est dans cecadre que le Pr Fraisse et le Pr Kreitmannont participé à des missions de formationet de soins sur place, accompagnés deparamédicaux.Le Pr Fraisse et Anne-Marie Nobel en salle de cathétérisme.Crédit Photo : Hakim AzzouzAl’invitation du Pr Hakim Azzouz, anesthésiste-réanimateuret «cheville ouvrière» de ce projet, le Pr AlainFraisse s’est déplacé à Alger les 6 et 7 juillet avec 4paramédicaux : une manipulatrice radio (Anne-MarieNobel) pour la cardiologie interventionnelle, et pour lachirurgie cardiaque une infirmière anesthésiste (Marie-HélèneBlanc), un perfusionniste (Patrick Fesquet) et une infirmière debloc (Blandine Dufresne). «La mission s’est très bien passée à monniveau», témoigne le Pr Fraisse. «J’ai pu apprécier les difficultés dela cardiologie interventionnelle sur place en termes d’hygiène, demanque de matériel mais également la grande motivation du personnel.L’un des points forts de l’HCA est la qualité de l’anesthésiequi a été assurée par le Pr Azzouz.»Système DConcernant le personnel paramédical, l’accueil a été excellent.«L’expérience de la manipulatrice radio a été d’un grand secoursen salle de cathétérisme» souligne le Pr Fraisse. Anne-Marie, quitravaille en cardiologie pédiatrique depuis 17 ans, confirme :«Tout est à faire en paramédical. J’ai dû me débrouiller avec lesmoyens du bord pour préparer la salle. Le matériel était dans l’hôpital,mais il n’était pas à la disposition de la bonne personne aubon moment. J’y suis arrivée grâce au système D, mais le manquede formation des infirmiers et des manipulateurs est criant».Contrairement aux médecins qui sont correctement formés enAlgérie ou en Europe, il reste de grands progrès à faire dans la formationdes paramédicaux. Le vendredi, le Pr Fraisse a réalisé 3cathétérismes interventionnels avec un excellent résultat puis adonné une conférence le samedi à l’intention d’une trentaine demédecins et paramédicaux de l’HCA. De leur côté, Patrick Fesquetet Blandine Dufresne ont pu travailler toute la journée du vendrediavec les chirurgiens et leurs alter ego perfusionnistes, etfournir un état des lieux à leur niveau sur les points forts et lesbesoins de l’HCA. La mission des 16 et 17 novembre était égalementconsacrée à la cardiologie interventionnelle avec le PrFraisse et Mme Nobel. Neuf cathétérismes interventionnels ont étéréalisés avec succès, et des patients pour la prochaine mission chirurgicaleen décembre ou janvier ont été évalués. Il existe 58 procéduresdifférentes en cathétérisme cardiaque interventionnelpédiatrique et congénital: une formation de tous les intervenantsest indispensable, et un matériel très divers et souvent coûteux estnécessaire. Les praticiens en médecine, chirurgie cardiaque, cardiologieet anesthésie-réanimation bénéficieront d’une formationde 6 à 12 mois, puis les équipes de l’AP-HM pourront intervenirponctuellement pour les cas difficiles. «Et il faudra absolumentinclure le personnel paramédical dans cette convention si l’on veutque ça marche. Notre mission avec le Pr Kreitmann est de rendreles équipes algériennes autonomes», résume le Pr Fraisse. «L’objectifà terme est de développer la cardiologie pédiatrique médico-chirurgicaleavec, entre autres, l’objectif de créer un service de chirurgiecardiaque néonatale, qui n’existe pas encore en Algérie».mistral soignant <strong>22</strong>


27 enjeuxMucoviscidose : un nouveau service à l’hôpital NordAfin d’accueillir les patients dans les meilleures conditions, l’AP-HM a réalisé d’importants travaux de rénovation du service depneumologie, centre de soins de la mucoviscidose et transplantation pulmonaire adulte, dirigé par le Pr Reynaud-Gaubert à Nord.Le service situé au 8 ème étage du pavillon <strong>Mistral</strong> a été entièrement aménagé pour améliorer le confort des malades et les conditionsde travail du personnel. Ces travaux de rénovation ont été financés en partie par l’association Grégory Lemarchal, qui aparticipé à la conception d’un environnement agréable pour adoucir le quotidien des patients.Le Pr Reynaud Gaubert, entourée de la famille de Grégory Lemarchal.Pour les enfants, un jardin suspendu à la TimoneEn 2011, l’association Grégory Lemarchal avait également participé à la création d’un espace chaleureux au 14 ème étage de l’hôpitald’enfants de la Timone. Fruit de plus d’un an de collaboration, le service de consultations du Centre de Ressources et deCompétences de la Mucoviscidose pédiatrique (CRCM) a été entièrement rénové et décoré selon le souhait des personnels soignants.Véritable jardin suspendu, avec des décorations en trompe-l’œil et des couleurs chaleureuses, il offre un environnementapaisant aux familles et aux jeunes patients qui y sont suivis. Pour améliorer ainsi le bien-être au quotidien des personnesatteintes de mucoviscidose, l’association Grégory Lemarchal a mobilisé ses bénévoles sur le terrain et versé 62 000 euros -surun budget travaux de 130 000 euros- auquel il faut ajouter 14 000 euros de mobilier et décoration.Actuellement, 115 patients de 0 à 18 ans sont régulièrementsuivis à la Timone par une équipe médicale etparamédicale entièrement dédiée à la prise en chargedes enfants atteints de mucoviscidose : un médecincoordinateur pneumo-pédiatre, le Pr Jean-ChristopheDubus, un hépato-gastro-entérologue pédiatre, le PrJacques Sarles et un médecin pneumo-pédiatre, le DrNathalie Stremler. L’équipe compte aussi un infirmiercoordinateur, une auxiliaire de puériculture, une kiné,une diététicienne, une psychologue et une secrétaire.www.association-gregorylemarchal.commistral soignant <strong>22</strong>


vous28Départs à la retraite (du 01/01/2012 au 31/07/2012)ADMINISTRATION CENTRALEAMOROS Jean-ClaudeAdjoint administratifBARBIER ChristianCadre de santé infirmierBARRIERE ISABELLECadre de santé infirmierBASMADJIAN MartineCadre de santé infirmierBENINCASA RobertAdjoint administratifBOTRINI Marie-ClaireCadre de santé infirmierBOURGUE MartineAdjoint administratifCARABALLO ToussaintAgent de maîtriseCERVONI JosianeAssistante médico administrativeCHAVENT DominiqueSage femmeDELAYE MichèleCadre de santé infirmierDRAY AnnieInfirmierGIACALONE Anne-MarieCadre de santé infirmierGIGANTINO JeannineOuvrier professionnelGONZALEZ HélènePuéricultriceMOLINARI EvelyneAdjoint administratifMORLAN LydiaCadre de santé infirmierPELTRE ColetteAdjoint administratifPESCAGLINI NellyAdjoint administratifPIAZZA JeanAgent de maîtriseROSSANO MireilleAdjoint administratifSCHADITZKI SylvianeTechnicien supérieur hospitalierTRABUC GuyTechnicien de laboratoireHÔPITAL DE LA CONCEPTIONAGRESTI AnneAgent des services hospitaliersqualifiésBALANGER MoniqueAide soignanteBIGLIONE BernardMaître ouvrierBOISSOT GisèleInfirmierBONNAFFOUS JosetteInfirmierCALDERON JeanneInfirmierCHARAVIL AnnieTechnicien de laboratoireCHARTRY JosetteAdjoint administratifCILANO SolangeAgent des services hospitaliersqualifiésCOHEN SOLAL AlainTechnicien supérieur hospitalierCOSTANTINI FrançoiseInfirmierDALLARI AngèleAide soignanteD'AMICO CatherineAide soignanteDI-GIONVANNI Marie-ThérèseAgent des services hospitaliersqualifiésESPOSITO DanielleAide soignanteFERRER PatriciaAssistante médico administrativeGAGNOR ChantalAgent des services hospitaliersqualifiésGORCE OdetteTechnicien de laboratoireGRIMALDI MarieInfirmierIBANEZ ClaudetteTechnicien de laboratoireLATIL JosianeAide soignanteLEONARDI CatherinePuéricultriceLORENTE DanieleInfirmierMACE SylvieManipulateur radiologieMATHIE IrèneAide soignanteMERLIN MarieAide soignanteMORELLO MarieCadre de santé infirmierMULLER Marie-ChristineInfirmierNALPAS DanielleInfirmierNOVIELLO EvelyneInfirmierPASSARELLI InèsInfirmierPASTINI LucienOuvrier professionnel qualifiéPELISSIER MoniqueTechnicien de laboratoirePENENGO PatriciaInfirmierPERNICI AgnèsAuxiliaire de puériculturePIERRE MarieAdjoint administratifRETAIL RosenManipulateur radiologieSUZZONI YolandeAgent des services hospitaliersqualifiésTOGNOTTI JoelleAssistante socio éducativeVIGUIER MichelInfirmierVINCENTI GeorgesAgent d'entretienWOSTROWSKI ElisabethTechnicien de laboratoireHÔPITAL NORDAUPETIT FabienneInfirmierBARBIER MoisetteAide soignanteBOITARD DominiqueSage femmeBORGOGNONI GilbertAIde soignante brancardierBREMOND ElisabethInfirmierBRUNET ElisabethInfirmierCARBONE JeanneTechnicien de laboratoireCOURTIAL AnnieInfirmierDEJEAN DE SAINT-MARCELBernardInfirmierDELASPRE NicoleAssistante médico administrativeFARRUGIA EugèneTechnicien supérieur hospitalierGIGNAC AlainAide soignantGNANWO AlihonouAide soignantGRADASSI Marie-FranceAide soignanteLATREUILLE MireilleAide soignanteLAURIA VivianeAssistante médico administrativeMARCHAL ArletteAdjoint administratifMARECHET AndréeSage femmeMARIS DanielleInfirmierMARMILLON RoselyneInfirmierMAYOR BrigitteInfirmierMOREL Marie-JoséeCadre de santé infirmierNEGRE Annie-RoseInfirmierPARAISO-CHACON MarieInfirmierPARET PatriciaInfirmierPELLEGRINO Marie-JoséAgent des services hospitaliersqualifiésPEREZ ChantalInfirmierPERNICE VincentInfirmierPIN ArletteInfirmierROMAN GinetteAide soignantROUX FrançoiseInfirmierSANCHEZ IrèneInfirmierSAVINEAU ChristianeAgent des services hospitaliersqualifiésSEYFRITZ MarieAgent des services hospitaliersqualifiésTRELA AnnieInfirmierVENTURA FrançoiseInfirmierHÔPITAUX SUDALCARAZ GenevièveInfirmierBAKOUCHE OuerdiaInfirmierBALDI CarolineAdjoint administratifBARRIER ElisabethMasseur KinésithérapeuteBAS JocelyneInfirmierBOGHOSSIAN GisèleInfirmierCASSANO RitaPsychologueDISSET SylvianeAssistante médico administrativeDOMINICI JeannineAgent des services hospitaliersqualifiésGALY Marie-DominiqueManipulateur radiologieGENRE MichèleInfirmierHILI MartineAide soignanteLAI EvelyneAgent des services hospitaliersqualifiésLINXE RenéeInfirmierMARTIN GenevièveAide soignantePETIT ChantalAide soignanteSTENTA YvonneInfirmierWAFFELAERT AnneAide soignantZAMI MoniqueManipulateur radiologieHÔPITAUX DE LA TIMONEAMSELLEM BrigitteManipulateur radiologieAYMANT NicoleManipulateur radiologieBARCELLINI GilberteAide soignanteBERNARDI RosetteAide soignanteBIBARD ChristianeTechnicien de laboratoireBLACHON Marie-FranceTechnicien de laboratoireBLANC MartineInfirmierBOILON MaryseCadre de santé infirmierBRONDINO NicoleCadre de santé infirmierCAIAZZO MartinePréparateur en pharmacieCARLOTTI ChristianeAide soignanteCARRANO AnnieAgent des services hospitaliersqualifiésCASTELLO JulietteAgent des services hospitaliersqualifiésCHIARIAZI AlainInfirmierCOLAY Jean-ClaudeAdjoint administratifCOSTE LouisOuvrier professionnelCOSTE PatriciaInfirmierDAMPIERRE MichelleInfirmierDAVAUX JoelleAuxiliaire de puéricultureDAVAUX SylvieAuxiliaire de puéricultureDEL GUERRA PierreAgent d'entretienDELLE VERGINI MichelAgent de maîtriseDEVARIEUX MarieAide soignanteECHEBERRIA FrançoiseManipulateur radiologieFERREOL MartineInfirmierFONVIEILLE JeanneAgent des services hospitaliersqualifiésGIRARD SuzabbeAdjoint administratifGOUGET NicoleAssistante médico administrativeGROSSO DanielleAide de laboratoireIMBERT JoelleInfirmierIMPERATORE MarianneAgent des services hospitaliersqualifiésJANJIKIAN IsabelleAssistante médico administrativeKACI NicoleAssistante médico administrativeLEBEAU Marie-LaureInfirmierLHOTE ClaudeCadre de santé infirmierLIODENOT MoniqueAide technique électroradiologieLUER DeniseInfirmierMANIÈRE GisèleAdjoint administratifMENALDO AnneInfirmier anesthésisteMERLI AlainAgent des services hospitaliersqualifiésMICHEL HélènePuéricultriceMIRAULT ColetteInfirmierMITTRE DeniseAdjoint administratifMONTEL MichèleInfirmier anesthésistePICOT Marie-ChristinePuéricultricePIETRONI MartineAdjoint administratifPILIKIAN JeanninePréparateur en pharmaciePIRO ClaireAuxiliaire de puériculturePOLICAIN CatherineAdjoint administratifPROTO AndréeAssistante socio éducativeRAIMONDI MaryseInfirmierRENASSIA LindaInfirmierREY LilianeInfirmierREYNARD ColettePsychologueRIU MichelleAide soignanteROLLIN SylvieInfirmier de blocROMEO Marie-AntoinetteAgent des services hospitaliersqualifiésROSELLINI MarieAgent des services hospitaliersqualifiésSAIZ AnnieTechnicien de laboratoireSALVETTI MarieCadre de santé technicien delaboratoireSERRA Marie-PauleAide soignantSIBILIO ChantalAuxiliaire de puéricultureSIMULA FrancineAssistante médico administrativeTOLAINI FrancePuéricultriceTOROYAN DaniellePsychomotricienneTRABUC AnnieAgent d'entretienVEYAN NadineInfirmierZINI IrèneInfirmiermistral soignant <strong>22</strong>


29 vousILS NOUSONT QUITTÉSL’AP-HM s’associeà la peine des famillesde ces agents décédésces derniers mois.Photo : OrganisationDE REGIS DE LA COLOMBIEREAnneIDETimone enfants 20/01/12PALUMBO LouisASBConception Sécurité incendie28/01/12Sonia MAKRELOUFIAide-soignanteNord 18/03/12Micheline CORSINIAdjoint AdministratifDSIO 30/03/12Azouaou BERKATAEQNord 03/04/12Ramdane NEKMIAEQTimone 12/04/12Nora NEKISSAAide-soignanteTimone 06/05/12Daniel PAVINATOAide-soignant brancardierConception 10/07/12Marie-jeanne PERETTI ATTARDIDESainte Marguerite 16/07/12Joséphine POLO GERMAINIDENord 30/07/12Trophée «Roses des Sables»L’équipage AP-HMa vaincu le désert !Epuisées mais heureuses, Aurélie Régnier et Alice Besse deLaromiguière, infirmières à l’hôpital Nord, ont réussi leur pari :amener le Berlingo Dangel de l’AP-HM à l’arrivée du rallye«Roses des Sables» à Marrakech, le 19 octobre.Seul équipage ne disposant pas d’un puissant 4x4, elles se sont payé le luxe de se classer cinquièmeslors de la dernière étape marathon : deux jours en autonomie totale dans le désert marocain ! Munied’un road book, d’une carte et d’une boussole, Aurélie était chargée de l’orientation pour rejoindrel’étape du jour, tandis qu’au volant de «Zébulon», transformé en vaisseau du désert par le service destransports de l’AP-HM, Alice est devenue une vraie championne du franchissement des dunes. Au classementgénéral de cette 12e édition - la plus difficile depuis sa création selon les organisateurs -, LesGalinettes arrivent 114 èmes sur 183, une réelle performance. Les deux infirmières avaient embarqué àbord du Berlingo une quantité impressionnante de matériel médical et scolaire qu’elles ont pu remettreà l’association Enfants du désert et au dispensaire d’Imsker, créé il y a deux ans dans l’Atlas par uneautre infirmière de l’AP-HM.Brigitte GIULLO NOUENAdjoint AdministratifSainte Marguerite 09/09/12Michèle LOMBARD BANEGASIDEConception 17/09/12Street danceDanse orientaleDeux nouvelles sections viennent enrichir le panel déjà varié des activitéssportives proposées par la dynamique Association Sportive del’AP-HM : Street dance et danse orientale. Laissez-vous tenter par l’uneou l’autre ! Infos : Solange Sarrailh 44 835 solange.sarrailh@ap-hm.frmistral soignant <strong>22</strong>


vous30A proposde la douleurDepuis son apparition sur la terre, l’homme a découvert le plaisir et la douleur.La question s’est alors posée de savoir si la douleur avait un sens.Au tout début, la médecine était imprégnée de penséemagique. La douleur était vue comme un être, undémon, qui pénétrait le corps malade et le rongeait. Lespremiers médecins étaient des sorciers, des magiciensou des prêtres qui servaient d’intermédiaires entre lemalade et les puissances supérieures. Puis vint le temps des philosophesmédecins qui refusèrent les explications surnaturelles.Pour eux, la douleur ne s‘explique pas par une action des démonsou des dieux. La douleur est un fait qu’il faut étudier avec sonintelligence et sa raison. Les philosophes grecs vont faire porterleurs efforts sur l’attitude mentale que l’homme doit adopter faceà la douleur. Pour les stoïciens, l’homme doit se soumettre avecdignité à la loi naturelle et la douleur, comme la maladie ou lamort, fait partie de cette loi. Hippocrate affirme que ni la magie,ni la religion, ni la philosophie n’ont leur place en médecine. Pourlui, la douleur n’a pas à être expliquée, elle doit être combattue.Le rôle du médecin est de soulager la douleur.Douleur rédemptriceAu début de notre ère, apparaît le grand courant monothéiste, quiinfluencera fortement et durablement la pensée médicale et laconception de la douleur. L’Ancien Testament est un récit plein deviolences et de douleurs. Cela commence par le péché originel quicondamne la femmeà engendrer dans ladouleur, et l’histoire setermine dans leNouveau Testamentpar la mise à mort parcrucifixion du fils deDieu. De ces récits, ona retenu que c’estDieu qui envoie ladouleur à l’homme,soit pour le punir, soitpour l’éprouver. Ladouleur est vuecomme une chance,car elle permet larédemption et effacele péché. Cette notionétait si forte que, pendantle Moyen Age,les théologiens ontlonguement débattupour savoir si lemédecin ne s’opposaitpas à la volonté divine en combattant la douleur. Finalement ilsconclurent que le médecin, en soulageant la douleur, ne s’opposepas à la volonté de Dieu, car, s’il est vrai, que c’est Dieu qui envoiela douleur, il a aussi donné à l’homme une intelligence et a cachédans la nature tout ce qu’il faut pour lutter contre la douleur. Al’homme de jouer.Valeur initiatiqueLa notion de douleur rédemptrice restera bien ancrée dans lesmentalités. Il faut accepter la douleur et même s’en réjouir, carc’est grâce à elle, que l’on gagnera la vie éternelle. On verra mêmeapparaître un phénomène nouveau avec les flagellants. Ce sontdes hommes qui se mortifient, s’infligent eux-mêmes des douleurs.Ce n’est plus accepter la douleur, puisque Dieu le veut, c’estrechercher la douleur pour plaire à Dieu. Il y a enfin, en dehorsde tout contexte religieux, la douleur acceptée pour sa valeur initiatique,comme cela se voit dans les concours de douleur enNouvelle Guinée par exemple. L’homme est un apprenti, la douleurest son maître.A partir du XVIIe siècle, c’est l’approche positiviste qui domine.On va s’appuyer sur la méthode anatomo-clinique et la médecineexpérimentale pour comprendre le mécanisme de la douleur afinde lutter plus efficacement. On en arrive à penser que la douleurn’aucun sens, médicalement parlant. Tout juste admet-on qu’ellepuisse avoir un rôle de sonnette d’alarme qui nous renseigne surl’arrivée de la maladie. Dans l’évolution de la pensée humaine, etdonc de la pensée médicale, l’homme est passé par différentesétapes. Mais il faut bien savoir, que tous ces courants de penséequi partent de la pensée magique pour arriver au positivisme, restentencore présents dans notre patrimoine culturel, et au fond dechacun de nous, soignants ou souffrants.Pr Yves Baille / Amis du Patrimoine Médical de <strong>Marseille</strong>Le Centre d’évaluation etde traitement de la douleurUne structure unique dédiée à la prise en charge de la douleurchronique et des céphalées chez l’adulte et l’enfant a été crééeau RDC de la Timone. Elle regroupe le Centre Douleur Chronique(anciennement rattaché au service de Neurochirurgie fonctionnelle)et l’Unité Céphalée Migraine (anciennement rattachée auservice de Neurologie et Pathologie du Mouvement). Elle estdirigée par le Dr Donnet. L’objectif est de proposer une prise encharge multidisciplinaire et pluri-professionnelle des patientsdouloureux chroniques, en pathologie adulte ou pédiatrique : laprésence d’une pédiatre spécialisée dans la prise en charge dela douleur chronique de l’enfant va permettre de développercette spécificité.mistral soignant <strong>22</strong>


31 vousVos droitsAccident avec tiers responsable :ayez le bon réflexe !Vous avez été victime d’un accident dont vous n’êtes pas responsable et qui a entraîné dessoins ou un arrêt de travail ? En le signalant, vous permettez à l’AP-HM de réduire, voired’annuler, le coût financier d’un tel événement. Une piste intéressante dans le cadre du plande retour à l’équilibre.Qu’est qu’un accident causé par un tiers ?Vous avez été mordu par un chien ? Vous avez glissé sur un trottoirnon dégagé ? Vous avez été blessé par une tuile tombée d’untoit ? Dans tous ces cas, l’accident a été provoqué par une autrepersonne que vous. Si le tiers responsable est clairement identifié,de nombreux accidents peuvent faire l’objet d’une procédure :accident de la vie privée ou encore accident de trajet. Ce sont doncautant de cas pour lesquels l’AP-HM peut récupérer les sommesengagées durant votre arrêt de travail.Pourquoi y penser est essentielpour l’AP-HM ?Suite à votre accident, l’AP-HM maintient le paiement de vossalaires et primes, elle engage des frais de soins et s’acquitte descharges patronales. Autant de postes pour lesquels elle pourra êtreremboursée par la compagnie d’assurance du responsable de l’accident.Depuis le début de l’année, elle a déjà récupéré 120 000€.Un impact positif pour l’ensemble de l’institution et des agents !Une procédure allégéeIl vous suffit de signaler à votre bureau du personnel de site ou àla médecine agréée, que vous avez subi un accident causé par untiers. Cette déclaration n’aura aucune incidence sur vos remboursementset n’inquiétera pas davantage le tiers responsable. Seulesles identités du responsable et de son assureur ainsi que les coordonnéesde votre propre assureur vous seront demandées. Endeux mots, c’est un geste simple et citoyen qui aide à préservervotre système de santé et soulage l’AP-HM de frais importants.Pour plus d’informations, vous pouvezvous adresser au service de médecineagréée Tél. 82 333mistral soignant <strong>22</strong>


vous32ConcoursEn 2013, la Provence s’enveloppeAvec «Aux Arts Citoyens !»,participez à un grand concours d’art postalNul besoin de technique particulière, l’art postal est à la portée de tous. Il suffitde créer ou personnaliser une enveloppe selon son inspiration du moment,en jonglant avec les couleurs, les matières ou les formats. Tout est permis, dumoment que l’enveloppe est correctement affranchie. Pour célébrer 2013 sousle signe de la créativité, le Crédit Mutuel Méditerranéen lance un grandconcours d’art postal qui se terminera le 30 avril. A cette occasion, les patientspetits et grands, mais aussi les agents de l’AP-HM peuvent tester leur talent,en envoyant au Crédit Mutuel <strong>Marseille</strong>-Gambetta une enveloppe décoréecontenant un bulletin de participation. Le jury récompensera les auteurs desenveloppes les plus créatives, dans quatre catégories : 4/8 ans, 9 /13 ans, 14/17ans, 18 ans et plus. Pour plus d’information et pour télécharger le bulletin departicipation : www.creditmutuel-artpostal.com«Aux arts citoyens»Crédit Mutuel <strong>Marseille</strong>-Gambetta47 allées Gambetta 13001 <strong>Marseille</strong>Sainte-MargueriteUn Espace Info Santé DiabèteUn Espace Info Santé Diabète vient d’ouvrirses portes à l’hôpital Sainte-Marguerite,à l’initiative des services d’endocrinologiede l’AP-HM, en partenariat avec Sanofi.Ce lieu d’échange, d’écoute et d’accompagnement, animé par VirginieCalatayud, est spécifiquement destiné aux patients atteints de diabète et àleur entourage. Ils y trouveront des informations pratiques liées à leur priseen charge, à la prévention ou encore aux associations de patients. La créationde l’Espace Info Santé Diabète au sein des Hôpitaux Sud, sur le modèledes ERI de la Timone et de l’hôpital Nord, s’inscrit en cohérence avec les prioritésnationales et régionales de santé publique en matière d’accompagnementdes patients atteints de maladies chroniques.Espace Info Santé DiabèteRez-de-chaussée hautPavillon 6Hôpital Sainte-MargueriteContact : 04 91 74 67 12 eisd@ap-hm.frmistral soignant <strong>22</strong>


33 vousPortraitUn agentqui nemanque pasde punch !A 23 ans, Cyril Yessad, agentde stérilisation à la Timone,est champion de full contact :portrait.Depuis février 2011, Cyril est agent dans leservice de stérilisation de la Timone maiségalement champion de boxe américainefull contact ! A 12 ans, ses parents l’inscrivent à descours de boxe afin de canaliser son énergie débordanteet de lui apprendre à maîtriser ses nerfs ; c’est là que débute l’excellentparcours sportif de Cyril ! Un sport de combat alliant technique,entretien physique et gestuelle artistique qui correspondtout à fait au caractère rigoureux et sympathique du jeunehomme. En 2011, Cyril arrive en quart de finale du championnatfrançais de boxe américaine dans la catégorie amateur, puis en2012 se retrouve en demi-finale. Il est aujourd’hui champion dela région PACA et du Languedoc Roussillon ! Ses victoires luivalent de nombreux déplacements (Corse, Paris…), où il a lachance de côtoyer des boxeurs très célèbres tels que André Sabatierou Frédéric Gargani. Mais comment parvient- il à jongler entreactivités sportive semi-professionnelle et son poste à l’AP-HM ?Très généreux, il lui arrive également de dispenser des cours à desenfants car il a obtenu son monitorat l’année dernière. Dans unavenir proche, il souhaiterait vivre pleinement sa passion pour laboxe en continuant les compétitions, en progressant toujoursplus… tout en passant par exemple un concours d’infirmier oud’aide soignant. Dans un futur plus lointain, Cyril envisage depasser dans la classe professionnelle de son sport. “Et quand j’auraiacquis un maximum d’expériences et de connaissances, pourquoipas ouvrir une école de boxe ?”Un emploi du temps de ministre“Je m’entraîne 6 jours sur 7, et les séances durent entre 45 minuteset 3 heures !” Un lourd programme “qui laisse peu de place àune vie privée”, comme l’avoue le jeune sportif. Ses entraîneurss’adaptent à son emploi du temps d’agent de stérilisation. Quantà ses supérieurs et collègues, ils n’hésitent pas à aller encouragerleur champion sur le ring, et ne tarissent pas d’éloges sur ce “garçontrès gentil et calme”. Rigoureux et appliqué, Cyril est un passionné; ses espoirs reposent désormais sur le championnat deFrance de boxe ! “Bien sûr que j’y crois ! Je veux gagner je m’entraîneà fond pour cela !” Sa passion lui permet de se défouler endehorsde ses heures de travail, de maîtriser ses émotions.Cyril (à gauche) en plein combat sur le ring !mistral soignant <strong>22</strong>


vous34Entretien3 questions à Carine Delanoë-Vieux,chef de projet des affaires culturellesVous travaillez depuis 15 ans dansles hôpitaux publics à développerdes projets culturels et, pourtant,cette activité continue à interroger.En effet, alors qu’il existe maintenantdepuis plus de 10 ans un programmenational piloté par les ministères de laSanté et de la Culture et que tous les <strong>CHU</strong>de France ont un volet culturel de leur projetd’établissement, ce genre d’initiativescontinue d’interroger. Les nombreusesexpériences que j’ai pu mener toutes cesannées montrent que c’est à travers lesactions concrètes et les relations humainesdirectes que les soignants acceptent etapprécient que la culture apporte unevaleur supplémentaire, qui lui est propre,au service rendu par l’hôpital public auxusagers. C’est alors qu’ils en deviennentdes partenaires actifs. Il faut donc laisser letemps au temps et faire du service publicde la culture un volet du service public dela santé.Croyez-vous que l’hôpital ait encoreles moyens de prendre ce type d’initiatives? L’ensemble des <strong>CHU</strong> consacrentdes moyens comparables à la culture(y compris patrimoine et bibliothèques)depuis plus de 10 ans. Ces moyens restentnéanmoins absolument marginaux auregard de leur budget mais permettentd’assurer au patient une continuité d’accèsà la culture pendant leur temps d’hospitalisation.L’AP-HM bénéficie de contributionspubliques d’Etat via les AgencesRégionales de la Santé et les DirectionsRégionales des Affaires Culturelles pourmener à bien ces projets. S’ajoutentjusqu’en 2013 et depuis 3 ans des financementssupplémentaires attribués par<strong>Marseille</strong>-Provence 2013. Enfin, les collectivitésterritoriales et les mécènes abondentcertaines actions. A ce titre, les projetss’autofinancent grâce à leur spécificité etleur originalité, qui intéressent les mécènes.Quel rapport entre l’aménagementd’un jardin aux hôpitaux Sud, l’immersiond’une photographe dans leservice de neurochirurgie à l’hôpitalde la Timone, une collecte de chansonsdu monde auprès des patientsdu service de dialyse et de médecineinterne à l’hôpital de la Conceptionet la création d’un mobilierconvivial sur mesure, à la demandedes usagers et des personnels, enservice de médecine gériatrique àl’hôpital Nord ? Ces actions sont diversesparce qu’elles sont conçues et adaptées aucas par cas avec les services et les sitesconcernés. Ce qu’elles ont en communc’est d’adoucir les conditions d’hospitalisationdes patients. Elles contribuent égalementà rendre visible au-delà de l’hôpitalque les savoir-faire des personnels ne relèventpas seulement de compétences techniques.Le volet social du pacte républicainqu’est l’hôpital s’enrichit du volet culturel.Hôpital RadieuxA la croiséeUn aménagement convivial réalisé par le collectif d’artistes «Cabanon Vertical» a étéinauguré le 15 octobre dans le service de médecine interne du Pr Frances à l’Hôpital Nord.Ce projet s’est déroulé en plusieurs étapes. Première étape (janvier à avril 2011) :un atelier participatif dans le service, à destination des patients et des familleset du personnel hospitalier a été proposé par les artistes. Deuxième étape (été2011) : l’élaboration d’un carnet de tendances par les artistes. Le service a optépour la création d’un mobilier dans le hall qui se trouve à la jonction des deuxunités du service. L’objectif était de pouvoir aménager un espace de convivialitépour les patients, leurs familles et les personnels hospitaliers. Troisième étape(printemps-été 2012) : Production et installation du mobilier en juillet 2012dans le service. Le service, ainsi que d’autres services de l’hôpital (services techniques,sécurité/incendie, CLIN) ont participé activement à cette installation.Un projet soutenu par l’ARS et la DRAC PACA, <strong>Marseille</strong>-Provence 2013 et lala Caisse des Dépôts. Plus d’informations : http://fr.ap-hm.fr/culture/hopitalradieux/creation-arts-design/ateliers-participatifs-en-observationmistral soignant <strong>22</strong>


35 vousHôpital CréatifLes rêveurs / rêves éveillés du dehorsDepuis maintenant près de deux ans, les comédiensdu collectif Le larynx animent au pôle PsychiatrieCentre un laboratoire de création théâtrale sur la thématiquedes rêves.A l’hôpital de jour de la rue Lafon et au CMP de l’hôpital Sainte-Marguerite,les réalisateurs Séverine Mathieu et Emmanuel Vigier conduisent quant à euxdes ateliers de création cinématographique, en explorant avec leur groupe respectifla même thématique. Les artistes collaborent et s’entraident régulièrement,ce qui contribue à créer une dynamique particulière autour de ce projet.Avec les membres du collectif Le Larynx, les patients sont amenés à créer depetites formes théâtrales en jouant avec le langage, mais aussi en travaillant surleur rapport au corps, à l’espace, à l’environnement (l’hôpital et la ville).Comme l’indique Francis Coulaud, comédien : “Les ateliers ont été mis en œuvresur la base des savoir-faire présents au sein du collectif. Les explorations artistiquespartagées avec les soignants et les patients sont essentiellement basées surla notion d’improvisation. L’improvisation permet d’établir une passerelle entreles différentes disciplines explorées, pour permettre l’émergence d’une languepropre à l’atelier, d’une écriture plurielle du spontané”. De leur côté, les groupesdes ateliers cinéma sont entrés cette année dans une phase de tournage.L’occasion pour les participants d’arpenter la ville à la recherche de lieux, d’ambiancespouvant faire écho aux rêves qui ont servi de base à l’écriture des scénarios.Les courts-métrages ainsi créés feront l’objet de projections dans et horsl’hôpital en 2013, et seront également diffusés sur Internet.Hôpital CréatifCréation d’objets sonoresLe Département de psychopédagogie de l’hôpital Sainte-Marguerite a accueilli,de septembre 2011 à juin 2012, l’artiste Nicolas Bauffe pour animer auprès des enfantsun atelier de fabrication d’objets sonores.A chaque séance, les salles de classes se transformaient en véritables ateliers debricolage : scie sauteuse, scie circulaire, perceuses, chignoles, râpe, papier deverre, marteaux etc. A partir de matériaux de récupération et sous le regardattentif de Nicolas Bauffe, les enfants ont confectionné toute une série d’objetsaux sonorités les plus diverses, apprenant à déceler dans les petites choses duquotidien une musicalité potentielle. Ce sont ensuite des étudiants du Centre deFormation de Musiciens Intervenants d’Aix-<strong>Marseille</strong> Université, accompagnésde leur formatrice Maïté Erra, qui ont pris le relais au mois de juin 2012 avectout un dispositif mêlant électroacoustique et objets détournés. Un véritableparcours musical dans lequel les enfants étaient invités à s’immerger pourexplorer toute une gamme de sonorités, de rythmes, et pour improviser. “Lesenfants ont adopté le jeu musical que nous leur avons proposé sans aucun apriori et accepté d’inventer avec nous, à chaque séance, le moment musical présent.Cette aventure a été entière, l’authenticité en a été la règle.” (Maïté Erra,Enseignante permanente et co-responsable de formation au Centre deFormation de Musiciens Intervenants d’Aix-<strong>Marseille</strong> Université).mistral soignant <strong>22</strong>

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