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Les savoirs en action,pour une utilisation optimale des connaissances13 novembre 2009Nathalie Bigras, Ph.D.Julie Lemire, M.A.,Joell Eryasa, B.S.Département d’éducation et pédagogieUQAM


Éléments de contenu• Petite enfance et partage des savoirs• Comment favoriser le partage des savoirs issus de larecherche ?• Quelques stratégies recensées• Caractéristiques favorisant l’implantation sur le terrain• Types de formations recommandées• Plan de valorisation des connaissances adapté aux servicesde garde éducatifs à la petite enfance québécois


Le partage est-il réel ?• La documentation récente fait ressortir l’existence d’un important écartentre les connaissances développées par la recherche h et celles utiliséesdans la pratique. Cet écart est à la fois relevé par les gens du milieu de lapratique et par ceux du milieu de la recherche et ce, dans plusieursdomaines.• Exemples récents de résultats de recherche obtenus en petite enfance:• Grandir en Qualité• Formation Soutien à la qualité• ELDEQ• Projet d’évaluation de la qualité dans diverses régions• JEMVIE• Accueillir la diversité en milieu familial (ADMF)


Raisons qui expliquent cet écart ?• Rôles et les tâches relatifs à la recherche et la pratique sont trèsdifférents et exigent des habiletés ainsi que des connaissances différentes.• Les résultats de recherche seraient peu accessibles, peu de praticiensconsidèreraient i les journaux scientifiques comme des sources deconnaissances adaptées 2 .• Certains 3 font ressortir que les praticiens se tournent plutôt vers dessources telles que des livres populaires, des ateliers de formationprofessionnelle et des journaux orientés sur la pratique plutôt que vers desrevues scientifiques.• Les chercheurs auraient une faible compréhension des dynamiques reliées àla prise de décision déii quant aux politiques sociales, il de sorte qu’ilsprésenteraient et diffuseraient leurs résultats de façon inefficace 4 .


Raisons de l’écart - suite• Modalités de présentations des résultats de recherche non adaptée à lapratique : jargon peu compréhensible pour la population lti non scientifique 5.• Intérêts des chercheurs: questions de recherche abstraites, générales etscientifiques .• Intérêts des praticiens: questions concrètes, applicables à leur pratique,moins intéressantes pour les journaux scientifiques 6 .• Chercheurs et décideurs auraient des attentes irréalistes les uns enversles autres 7 .• Les chercheurs percevraient les praticiens comme des utilisateurs etconsommateurs du savoir de second plan et non comme de réelscontributeurs aux connaissances scientifiques 8 .


Stratégies d’échange des connaissances91. Favoriser les contacts de personne à personne entre décideurs etchercheurs (consultations, rencontres sur une base régulière, etc.),2. Élaborer des ateliers d’information pour les décideurs,3. Établir des réseaux et des communautés de pratiques,4. Favoriser les rencontres entre décideurs et chercheurs,5. Tenir des ateliers interactifs et interdisciplinaires,6. Construction ti de l’auto-efficacité t ité dans les organisations qui distribuentib tles services,7. Favoriser les communications électroniques et disposer desinformations pertinentes sur l’internet,8. Mettre sur pied des comités pour intégrer les visions des experts pour laplanification, le déroulement et l’interprétation de la recherche.


Caractéristiques favorisant l’implantation sur le terrain121. La recherche doit être adaptée aux besoins du milieu pour l’appropriation. Pouravoir de l’impact, les données de recherche doivent être adaptées et reformulées aucontexte et aux politiques du milieu de pratique. Ceci implique de remanier cesconnaissances provenant de la recherche pour les amener à la pratique. Il doit y avoirde l’espace pour discuter et débattre des nouvelles données de recherche et de leursimplications. Le milieu doit s’approprier les données de recherche.2. Enthousiasme. L’enthousiasme manifesté par les personnes du milieu de pratiquefavorise le transfert et l’échange des connaissances dans l’organisation. Lacommunication de cet enthousiasme est indispensable pour «accepter» les nouvellesidées et pratiques. Les contacts interpersonnels sont les plus efficaces.3. Analyse contextuelle. Les initiatives d’implantation réussies sont celles qui ontanalysé l’impact contextuel de leur recherche et qui ont ciblé les freins et facilitateursà l’innovationinnovation.


Caractéristiques favorables -- suite4. CrédibilitéL’impact d’une recherche est rehaussé quand elle présente une forte évidence etqu’elle ’ll est endossée par des leaders du domaine et qu’elle ’ll démontre un haut niveaud’implication de la part des acteurs significatifs liés au domaine.5. LeadershipUn leadership fort et visible, particulièrement à des instances hiérarchiques favorisentla motivation, l’autorité et l’intégration de l’innovation dans les milieux.6. SoutienLe soutien apporté à ceux qui implantent les innovations augmentent les probabilités deréussite de cette implantation. Les soutiens financier, technique et affectif sont tousaussi importants.t7. IntégrationPour soutenir et maintenir les impacts de l’implantation, les changements doivent êtreintégrés à l’intérieur du système organisationnel et des activités de l’organisation.Toutes les personnes clés doivent être impliquées dans cette implantation.


Types de formations recommandées• Éviter les présentations magistrales. Si impossible, combiner à d’autrestechniques d’enseignement:• une assistance sur place (coaching) 13• Les composantes d’une formation efficace:• présentation d’informations combinée à des démonstrations, des occasions depratiquer rapidement les nouveaux comportements appris, tels que lecoaching.• des incitatifs financiers,• des rencontres et des activités pédagogiques,• systèmes d’aide-mémoire,• stratégies de formation variées ciblant de façon explicite les différentesbarrières au changement social 14


Les composantes d’une formation efficace - suite:• L’exposition au matériel de l’innovation, précédent la formation,favoriserait l’adoption de nouvelles pratiques, facteur influençantl’adoption de l’innovation 15• Par exemple, une affiche résumant les principes clés de la nouvelle approche,de même que des aide-mémoire, peuvent être envoyés aux directeurs de CPEquelques semaines avant la tenue d’un premier atelier interactif qui présenteles nouvelles données de recherche h aux directions et au personnel éducateurdes milieux.• L’approche à long terme dans le cadre des formations c'est-à-direL approche à long terme dans le cadre des formations, cest à direun contact régulier avec les professionnels plutôt que le classiqueunique atelier.


Chez les éducatrices en service de garde 16• Pour provoquer un changement de comportement observable quiperdure dans le temps chez les travailleuses en service de garde,proscrire l’atelier didactique conventionnel.• Changement de comportement clair, généralisé dans l’action etmaintenu dans le temps lorsque:• La formation est combiné avec d’autres stratégies d’enseignement:-établissement d’objectifs personnels,-rétroaction dans l’action.


Actions à entreprendre AVANT la diffusion des résultats de larecherche JEMVIE :1) Se préparer et se concerter afin de s’assurer detransmettre un message clair dont les objectifs sontdéterminés à l’avance aux auditoires ciblés.2) Cibler l’auditoire ou les auditoires à qui l’on veuts’adresser (éducatrices, RSG, parents, directrices deCPE, conseillère pédagogique, conseiller au ministère,etc.). S’assurer de cibler autant les éducatrices et RSGque les organisations (CPE, MF) que le système engénéral (ministère) et la communauté.


Actions AVANT- suite3) Puisqu ’il n’ existe pas de formule gagnée d’ avance, on devra procéder à uneanalyse diagnostique des caractéristiques de chaque auditoire ciblé:a) )q quels sont les besoins de cet auditoire (en connaissances)b) quel genre de langage faut-il privilégier pour s’adresser à ces personnes (vulgarisé,scientifique, etc.)c) par quelle voie de communication populaire peut-on rejoindre cet auditoire? (par ex.,les éducatrices consultent le site électronique Éducatout, les revues Enfance,Grandir, , et elles vont une fois par année aux formations de leur Regroupementrégional des CPE, etc.)d) quels sont les freins et facilitateurs à l’innovation pour cet auditoire?e) est-ce un temps opportun pour diffuser les nouvelles données à cet auditoire?quelles sont les attitudes de cet auditoire (on désire travailler à des croyancesfavorables, faire voir les effets attendus si ces pratiques sont adoptées) ? quellessont les normes sociales dans ce milieu? quelle pourrait être leur perception decontrôle du ou des nouveaux comportement(s) à adopter?


Actions AVANT- suite4) Déterminer une personne (ou quelques-unes) q significative commeleader du processus de transfert.Dans le cas qui nous occupe, comme le projet de recherche JEMVIE estsous sa responsabilité, la professeure Nathalie Bigras pourraitconstituer une personne clé crédible mais devrait s’associer à desleader significatifs ifi du milieu de pratique.Réfléchir à cette recommandation avec le comité directeur.


Actions à entreprendre PENDANT la diffusion desrésultats de recherche :1) Mettre sur pied un comité directeur, composé de membres de lacommunauté et d’experts de différents milieux. Par exemple:-éducatrices, RSG, directrices de CPE et de BC, Conseillers au MFA,membres d’initiative 1,2,3GO!, directrices de regroupements de CPE,professeurs de cégep en Techniques d’éducation à la petite enfance,professeurs d’université en petite enfance, parents, étudiantes aucégep et à l’université i en petite enfance.Toutes ces personnes contribueront à planifier la diffusion desrésultats de recherche de JEMVIE. Par le fait même, ces personnes pourronts’approprier ces nouvelles connaissances en étant exposées unepremière fois à ces nouvelles données de recherche.


Actions PENDANT -suite2) Organiser des petits forums communautaires (ou des groupes dediscussion) afin d’impliquer les gens de tous les milieux dans lacompréhension et la diffusion des résultats et à l’implantation desdonnées de recherche dans les pratiques quotidiennes des publics-ciblesciblesconcernés. Le but est également de favoriser une approche réflexivecollective et partagée.3) Résumer les informations, les «digérer» et les préparer sur mesure afinde les diffuser aux auditoires ciblés.4) Intégrer les nouvelles données de recherche h aux pratiques déjàexistantes, les situer en lien avec les valeurs du programme éducatifexistant.


Actions PENDANT -suite5) Utiliser simultanément des stratégies variées afin de diffuser les nouvellesconnaissances, tout en incitant le plus possible les contacts personnalisésdans la diffusion des résultats de l’étude JEMVIE:a) médias: message clair situant les résultats de recherche dans l’optique de laconciliation travail/famille.b) interviews radio, journaux, revues: régulière (leader projet)c) articles thématiques revues grand public (ex: Grandir ensemble)d) inclure ces données dans les contenus de la formation initiale et continue,e) ateliers sur ces résultats via les regroupements de CPE (stratégies efficaces:-coaching (une assistance sur place avec établissement d’objectifspersonnalisés et rétroaction sur les nouvelles interventions);-activités interactives et de soutien pédagogique;-varier et combiner plusieurs stratégies d’enseignementf) Offrir des ateliers d’information aux décideurs et aux personnes liées auxorganisations (ex : conseiller au MFA, directeurs de programmes de formationcollégiale, etc.)


Actions PENDANT -suiteh) Créer un site internet avec des connaissances à jour sur les bonnes pratiqueséducatives, sur le développement de l’enfant, etc. (blogue, forum dediscussion).i i) Concevoir des affiches qui résument les principes clés de la recherche àépingler au mur des milieux de travailj) Distribuer les nouvelles données de recherche aux familles, milieux de garde etressources communautaires en petite enfance:Mediums variés : ressources électroniques (blogue, site internet), matérielinformatique (dvd, cd-rom), ressources papier (magazines, journaux, affiches),aide-mémoires (aimants pour le frigidaire, «accroche poignée de porte»,commentaires apposés sur des calendriers promotionnels, etc.).k) Favoriser le développement et le maintien iti des liens entre chercheurs/h décideurs/praticiens


Actions à entreprendre APRÈS la diffusion des résultats derecherche :1) Assurer un suivi, une assistance, maintenir le contact auprès des gensconcernés suite aux interventions. Viser un partenariat à long terme.2) Création d’un «centre universitaire appliqué» spécialisé dans la qualitééducative dans le domaine de la petite enfance.-Lieu de formation et de référence, un lieu d’échanges, de contacts, decollaborations, de partenariats entre chercheurs, praticiens et décideurs.-Vision commune des partenaires.-Communications bidirectionnelles entre acteurs agissant auprès de l’enfantenfant.3) Si possible, évaluer l’impact du transfert et de l’échange des connaissances duprojet JEMVIE auprès des communautés.


Questions de réflexion et d’échange• Est-ce que ce type de plan d’action est réaliste compte-tenu des ressources dont nous disposons actuellement dansle réseau associatif, communautaire et de la recherche ?Et éi d’éh d i• Est-ce que nos expériences d’échange de connaissancesrencontrent ces critères ?


Liste des citations1) Backer, David et Soucy, 1995; Clancy and Cronin 2005; dans Wandersman et al., 2008; Beutler, Williams, Wakefield &Entwistle, 1995; Davies, Ireland, & Buchan, 2005; Hiebert, Gallimore & Stigler, 2002; Lerner, Fisher & Weinberg, 2000;McCall, 1996; Myers-Walls, 2000; Rosen, 1994; Shonkoff, 2000; dans Small, 2005;Kaftarian & Wandersman, 2000;Morrisseyet al. 1997; Proctor, & Staudt, 1999 ; Walshe & Rundall 2001; dans Garretsen et al., 2007.2) Kanfer, 1990; dans Small, 2005.3) Beutler, Williams et Wakefield , 1993; cités dans Small, 2005.4) Williams et al., 20085) Small, 1996; Beutler, Williams et Wakefield, 1993 ; cités dans Small, 2005.6) Kanfer, 1990; Peterson, 1991; cités dans Small, 2005.7) Stone, 2001b; dans Williams et al., 20088) Hoshmand & Polkinghorne; Philips, 1989; Schon, 1991; dans Small, 2005.9) Mitton et al., 2007).10 ) Davies et al., 2000 dans Nutley et al., 2003).11) Lavis et al., 2003a).12) traduction libre, adapté de Walter et al., 2003.13) Fixsen et al., 2005; Joyce et Showers, 2002; dans Wandersman et al., 2008).14) Walter et al., 2003, cité dans Nutley et al., 2003.15) Breslin et al., 2001.16) Ivy et Schreck, 2008.17) Lemire, Eryasa et Bigras, 2009.


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