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Cellules souches et clonage

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Science & Décisionlaire ultérieure sans risquer un rej<strong>et</strong> degreffe. Pour atteindre c<strong>et</strong> objectif (identitédes génomes évitant le rej<strong>et</strong> degreffe), l’embryon à partir duquel serontobtenues les cellules <strong>souches</strong> ne peutêtre créé qu’à partir d’une cellule différenciéeprélevée chez l’individu à quiest destinée la greffe. Celle-ci est fusionnéeavec une cellule reproductricefemelle non fécondée privée de sonnoyau. Au bout de cinq à sept jours,on extrait de l’embryon des cellules<strong>souches</strong> embryonnaires ayant exactementle même génome que l’individuqui a donné la cellule différenciée.Dans les pays où c<strong>et</strong>te technique estautorisée, l’embryon humain doit êtredétruit au plus tard au quatorzièmejour. Il n’est jamais transféré dans unemère porteuse.([13])Quels sont les obstaclestechniques à l’utilisation descellules <strong>souches</strong> en médecine ?On ne sait pas aujourd’hui réaliser c<strong>et</strong>teopération sur les animaux. Sauf pource qui concerne les greffes de moelleosseuse <strong>et</strong> de peau, de nombreusesannées de recherche sont encore nécessairesavant que les solutions soient aupoint chez l’homme.Il existe deux obstacles majeurs :- Les cellules <strong>souches</strong> ne sont pas utilesen tant que telles, quelle que soit leurorigine. Elles servent à produire degrandes quantités de cellules dont l<strong>et</strong>ype correspond au tissu à restaurer.Orienter la différenciation des cellules<strong>souches</strong> <strong>et</strong> contrôler leur multiplicationune fois qu’elles sont administrées à unpatient sont des opérations très difficiles,non maîtrisées actuellement.- Les cellules injectées, sauf cas exceptionnels,sont très rapidement éliminées: elles sont rej<strong>et</strong>ées par le systèmeimmunitaire du receveur. La seulefaçon naturelle d’éviter ce rej<strong>et</strong> est deprélever les cellules <strong>souches</strong> chez lereceveur <strong>et</strong> de les multiplier avant deles lui réinjecter.([21] Executive summary 5)Quels résultats produit l’utilisationdes cellules <strong>souches</strong> chez lesanimaux ?Les essais ont eu lieu jusqu’ici chez lasouris. La majorité d’entre eux porte surles maladies auto-immunes (arthrite,diabète, <strong>et</strong>c.), la dégénérescence dusystème nerveux <strong>et</strong> la réparation ducoeur après un infarctus. Dans tous lescas, les chercheurs ont obtenu desrésultats prom<strong>et</strong>teurs, mais dans desconditions de laboratoire très particulièresqui ne sont pas directement applicablesà l’homme.Par exemple, l’injection de cellules<strong>souches</strong> dans le coeur immédiatementaprès un infarctus perm<strong>et</strong> une restaurationdu muscle cardiaque chez lasouris. Mais un traitement équivalentchez l’homme, en imaginant que tousles autres problèmes soient résolus,nécessiterait d’injecter des millions decellules préparées au préalable à partirdes cellules <strong>souches</strong> du patient. Cen’est pas compatible avec la brutalitéd’un infarctus <strong>et</strong> l’urgence du traitement.([21] p. 91)Quels sont les risques pour lasanté de greffe de cellules<strong>souches</strong> ?Les principaux risques envisageablessont :- Rej<strong>et</strong> des cellules greffées : commepour toute greffe, les cellules <strong>souches</strong>peuvent être rej<strong>et</strong>ées par le systèmeimmunitaire du receveur. La façon laplus efficace d’éviter ce rej<strong>et</strong> est d’utiliserles cellules <strong>souches</strong> du patient :multiplication de ses propres cellules<strong>souches</strong> adultes ou <strong>clonage</strong> thérapeutique.Mais, en dehors du cas desgreffes de peau <strong>et</strong> de moelle osseuse,aucune de ces techniques n’est opérationnelleactuellement.- Déclenchement d’un cancer : lesfortes similitudes entre cellules <strong>souches</strong><strong>et</strong> cellules cancéreuses font craindreque les cellules <strong>souches</strong> puissentdéclencher un cancer chez le receveursi leur multiplication n’est pas strictementcontrôlée. Ceci est envisageablecar les cellules <strong>souches</strong> placées dansun environnement tissulaire qui n’estpas le leur peuvent rester indifférenciées<strong>et</strong> former une tumeur.- Transmission d’agents infectieux :comme pour toutes les greffes <strong>et</strong> lestransfusions, il faut s’assurer que le donneurn’est pas porteur d’agents infectieux.([11] pp. 62-63,[21] p. 54, p. 94, Appendix A-15)L’assistance médicale à la procréationQu’est-ce que l’assistancemédicale à la procréation ?Un couple sur six est atteint d’infertilité(difficulté ou incapacité à concevoirun enfant). L’assistance médicaleà la procréation a pour but d’yremédier. Plusieurs techniquessont utilisées :- L’insémination artificielle consiste àintroduire le sperme d’un donneur dansles voies génitales de la femme. Elle estutilisée en cas d’infertilité d’originemasculine (à condition que le spermecontienne au moins cinq millions despermatozoïdes par millilitre). On distinguel’insémination artificielle conjugale<strong>et</strong> l’insémination artificielle avecdonneur. L’insémination artificielle està l’origine de 0,5 % des naissances enFrance.- La fécondation in vitro consiste, aprèsavoir stimulé par des hormones la productiond’ovules, à reproduire en labo-8

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