11.07.2015 Views

Cellules souches et clonage

Cellules souches et clonage

Cellules souches et clonage

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

atoire les premières étapes des processusde fécondation <strong>et</strong> de développementembryonnaire. Elle ne peut êtreréalisée que dans des centres agrééspar le ministère de la santé. En France,30 000 couples environ ont recourschaque année à la fécondation in vitro<strong>et</strong> 1,3 % des naissances en sont issues.Ce taux dépasse 2 % dans les paysscandinaves.- La stimulation de l’ovulation par untraitement hormonal est utilisée pourfaciliter une procréation « naturelle »,sans autre intervention médicale. Ellene fait pas l’obj<strong>et</strong> d’un suivi précis carelle n’entre pas actuellement dans uncadre réglementaire spécifique. Elleconcerne de 50 000 à 100 000 femmespar an en France.([5], [6] p. 88, [19], [34])Quelles sont les grandes étapesd’une fécondation in vitro ?La première étape consiste à stimuler,par l’administration de traitements hormonauxà la femme, la production <strong>et</strong>la maturation d’ovules prêts à êtrefécondés, qui sont alors prélevés parponction.Après avoir été prélevé chez la mère,l’ovule est fécondé au laboratoire, avecles spermatozoïdes du père. Deuxtechniques de fécondation peuvent êtreutilisées (fécondation conventionnelleou micro-injection du spermatozoïde).En moyenne, les trois quarts seulementdes ovules fécondés se développentpour devenir des embryons de quatrecellules, que l’on peut implanter dansl’utérus de la mère deux jours après laponction des ovules. Un tiers desimplantations échoue. C’est pourquoi,en France, les médecins tentent lafécondation de tous les ovules obtenus.L’implantation d’un embryon produitau laboratoire ne conduit pas toujoursau développement d’une grossesse.Pour c<strong>et</strong>te raison, les médecins transfèrentplusieurs embryons à chaque tentative.Afin d’éviter les grossesses multiples,on conseille aujourd’hui de nepas transférer plus de deux embryons,tout en congelant les autres.L’ensemble des opérations mène à lanaissance d’au moins un enfant dansun peu plus d’un cas sur cinq. C’est untaux de succès voisin de celui de lafécondation naturelle.([34])Quels sont les risques pour lasanté de l’assistance médicale à laprocréation ?Les risques sont liés au traitement hormonal<strong>et</strong> aux grossesses multiples :- Le traitement hormonal peut provoquerdes troubles liés à l’hyperstimulationdes ovaires. Ils peuvent aller jusqu’àm<strong>et</strong>tre en danger la vie de la mère(kystes ovariens, diminution importantedu volume de sang, <strong>et</strong>c.).- Le traitement hormonal est aussi trèssouvent à l’origine de grossesses multiplesauxquelles sont associées, surtoutdans le cas des triplés, de problèmesmédicaux graves (grande prématuritéplus fréquente) <strong>et</strong> des difficultésfamiliales. Ceci peut conduireles médecins à éliminer en cours degrossesse un ou plusieurs embryonssans interrompre le développement desautres. C<strong>et</strong>te intervention nécessite aupréalable l’accord écrit de la mère.([1], [6] pp. 87-88)Qu’appelle-t-on embryon"surnuméraire" <strong>et</strong> embryon"orphelin" ?La fécondation in vitro aboutit à unenaissance dans un peu plus d’un cassur cinq. C’est pourquoi les médecinsmultiplient les fécondations <strong>et</strong> congèlentune partie des embryons ainsi produits.Ces embryons pourront être ainsiutilisés, si nécessaire, pour une second<strong>et</strong>entative de transfert. Les embryonscongelés dans c<strong>et</strong>te perspective (environ30 000 embryons chaque année enFrance) sont appelés « surnuméraires ».Une partie de ces embryons « surnuméraires» ne seront jamais transférésdans un utérus maternel (par exempleparce que la première tentative d’implantationaura mené à une naissance) :ces embryons sont dits « orphelins ».([37])Qui est responsable des embryons" surnuméraires " ?La loi du 29 juill<strong>et</strong> 1994 avait prévuque les embryons « orphelins » existantà la date de sa promulgationdevraient être détruits si leur durée deconservation était au moins égale àcinq ans <strong>et</strong> si les parents donnaient leuraccord. Mais rien n’est dit sur le sortdes embryons produits <strong>et</strong> conservésaprès sa promulgation.Le proj<strong>et</strong> de loi du 20 juin 2001 relatifà la bioéthique, qui doit être soumis auvote du Parlement, prévoit que lesparents seront interrogés tous les anssur leur souhait concernant le sort desembryons congelés « surnuméraires ».Plusieurs cas sont possibles :- Conservation des embryons en vued’une grossesse ultérieure.- Don à un autre couple en vue d’unegrossesse.- Don à la recherche.- Destruction de l’embryon.L’embryon est détruit au bout de cinqans en l’absence de réponse desparents.Dans l’attente de la révision de la loidu 29 juill<strong>et</strong> 1994, les embryons sontcongelés, même en l’absence d’indicationsdes parents.([7] pp. 21-22, [24] article L 2141-4)Quelle est la recherche autour del’assistance médicale à laprocréation ?Il y a peu de recherche en dehors decelle relative au contrôle hormonal dela stimulation ovarienne <strong>et</strong> de la miseau point de kits de diagnostic préimplantatoire(c’est-à-dire avant l<strong>et</strong>ransfert des embryons dans l’utérusmaternel) pour l’identification de maladiesgénétiques.Les scientifiques ont élaboré des hormonessynthétiques qui visent à se rapprocherde la physiologie normale, puis9

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!