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Rapport d’activité2006


Rapport d’activité2006


SOMMAIRESommaireOrganisation .................................................................................................................... 04Avant–propos du Président du conseil d’administrationet du Directeur général ............................................ 04Entretien avec <strong>le</strong> Directeur général adjoint,délégué pour <strong>le</strong>s missions re<strong>le</strong>vant de la défense ......... 06L’<strong>IRSN</strong> en bref ......................................................... 07Les missions ........................................................... 08L’<strong>IRSN</strong> 2006 en quelques chiffres .............................. 09Les faits marquants ................................................. 10L’organigramme ...................................................... 12Le conseil d’administration ....................................... 14Le comité d’orientation auprès de la Directionde l’expertise nucléaire de défense ............................ 15Le conseil scientifique .............................................. 16Les implantations .................................................... 17L’<strong>IRSN</strong> en 2006 : bilan et perspectives ...............................................18L’approche stratégique pour la mise en œuvredes missions de l’<strong>IRSN</strong> ............................................ 20AXE 1 : La recherche au service de l’expertise ............. 22AXE 2 : L’appui technique, poursuite dela contractualisation des relations ............................. 24AXE 3 : L’ouverture à la société ................................. 26AXE 4 : L’<strong>IRSN</strong>, un acteur important en matièrede coopération internationa<strong>le</strong> ................................... 28L’<strong>IRSN</strong> : des savoirs et des savoir-faire valorisab<strong>le</strong>s ...... 30La formation au service de la prévention des risques ... 31Activités de l’<strong>IRSN</strong> .....................................................................................................32Défi 1 CONTRIBUER À ASSURER UN HAUT NIVEAUDE SÛRETÉ ET DE RADIOPROTECTION DANSLES INSTALLATIONS EXISTANTES JUSQU’À LA FINDE LEUR VIE ........................................................... 34Suivi des installations .............................................. 34Réacteur EPR .......................................................... 36Agressions d’origine naturel<strong>le</strong> ................................... 37Nouveaux combustib<strong>le</strong>s des réacteurset <strong>le</strong>ur gestion ........................................................ 38Incendies et dispersion de matières radioactives ......... 40Accidents avec fusion du cœur ................................. 42Conséquences radiologiques des accidents ................. 43Démantè<strong>le</strong>ment et déchets ...................................... 44À propos de la défense ............................................. 45Défi 2 DISPOSER À TEMPS DES CONNAISSANCESET DES MOYENS DE L’EXPERTISE NÉCESSAIREPOUR APPRÉCIER LES RISQUES PRÉSENTÉS PARLES INSTALLATIONS NUCLÉAIRES FUTURES ............... 48Les réacteurs du futur .............................................. 48Les stockages profonds ............................................ 50Défi 3 ASSURER LA SURVEILLANCE DE L’EXPOSITIONAUX RAYONNEMENTS IONISANTS, TANTDES TRAVAILLEURS QUE DU PUBLIC, ET DELA RADIOACTIVITÉ SUR LE TERRITOIRE NATIONAL..... 52Assurer la surveillance radiologique du territoireet contribuer à l’information du public ....................... 52Accroître et consolider <strong>le</strong>s connaissancesen radioécologie...................................................... 54Mener des expertises sur <strong>le</strong>s sites miniers d’uranium ... 56Surveillance de l’exposition des travail<strong>le</strong>ursaux rayonnements ionisants ..................................... 56Prestation en dosimétrie externe des travail<strong>le</strong>urs ......... 57Défi 4 CONTRIBUER À LA LUTTE CONTRELA PROLIFÉRATION DES ARMES NUCLÉAIRES,BIOLOGIQUES ET CHIMIQUES AINSI QU’À LA MAÎTRISEDE LA SÉCURITÉ NUCLÉAIRE ET RADIOLOGIQUE FACEAU RISQUE TERRORISTE .......................................... 58Protection et contrô<strong>le</strong> des matières nucléaireset sensib<strong>le</strong>s ............................................................ 58Protection contre <strong>le</strong>s actions de malveillance .............. 622 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Défi 5 DÉVELOPPER LA CAPACITÉ DE RÉPONSETECHNIQUE ET DE MOBILISATION DE L’<strong>IRSN</strong> FACEAU RISQUE DE CRISE RADIOLOGIQUE MAJEURE ............ 64Rénovation des moyens mobi<strong>le</strong>s d’interventionradiologique de l’<strong>IRSN</strong> ............................................ 64Organisation des mesures de radioactivitédans l’environnement en cas de crise ......................... 65Développement d’une doctrine nationa<strong>le</strong>pour la gestion des situations postaccidentel<strong>le</strong>s .......... 66L’<strong>IRSN</strong>, un expert international dans la gestiond’accidents d’irradiation ........................................... 68À propos de la défense ............................................. 69Défi 6 COMPRENDRE LES EFFETS DES EXPOSITIONSCHRONIQUES DE FAIBLE NIVEAU ............................. 70ENVIRHOM ............................................................ 70Risques chroniques .................................................. 73Défi 7 DÉVELOPPER LA PROTECTION CONTRELES RAYONNEMENTS IONISANTS DANS LE SECTEURMÉDICAL .............................................................. 74Assurer l’efficience ....................................................................................................76Le schéma directeur immobilier ................................ 79Une politique de gestion dynamiquedes ressources humaines .......................................... 80Le management par la qualité ................................... 82Renforcer l’excel<strong>le</strong>nce scientifique et technique .......... 84L’hygiène, la sécurité et la protectionde l’environnement ................................................. 86Rendre accessib<strong>le</strong>s la connaissance et l’expertise dans<strong>le</strong> domaine des risques nucléaires et radiologiques ...... 88Annexes .................................................................................................................................. 90Complément d’information ...................................... 91 Glossaire ................................................................ 92Cahier financier en fin de RapportRAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 3


ORGANISATION2006 : un grand cru législatif pour<strong>le</strong> nucléaire français, une année debons et loyaux services rendus parl’<strong>IRSN</strong> à la communauté nationa<strong>le</strong>et internationa<strong>le</strong>Au printemps 2006, <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment a voté deuxlois qui ont conféré à la France un cadre législatifparmi <strong>le</strong>s plus avancés au monde dans<strong>le</strong> domaine nucléaire, qu’il s’agisse de l’encadrementdes activités de ce secteur en matièrede sûreté, de radioprotection ou de sécurité,de la transparence des informations dans cesdomaines, ou qu’il s’agisse de la gouvernancenationa<strong>le</strong> des déchets nucléaires et des matièresnucléaires valorisab<strong>le</strong>s.Le rô<strong>le</strong> de l’<strong>IRSN</strong> s’est trouvé conforté par cette nouvel<strong>le</strong>législation : vis-à-vis de la nouvel<strong>le</strong> Autorité de sûreténucléaire (ASN), l’Institut est confirmé dans son rô<strong>le</strong> d’appuitechnique autonome, la loi prévoyant une convention pourrégir <strong>le</strong>s relations de travail entre <strong>le</strong>s deux organismes.L’<strong>IRSN</strong> est aussi appelé à contribuer à l’amélioration dela transparence, en rendant publiquement accessib<strong>le</strong>sdes informations toujours plus nombreuses, et notamment<strong>le</strong>s avis remis à l’ASN en matière de sûreté ou de radioprotection,selon un processus convenu avec cette dernière.L’<strong>IRSN</strong> participera éga<strong>le</strong>ment au développement desactions des Cli, et de <strong>le</strong>ur association nationa<strong>le</strong>, l’Ancli,avec laquel<strong>le</strong> une convention-cadre a été signée. L’<strong>IRSN</strong>participera au Haut comité pour la transparence.En ce qui concerne la gestion des déchets et matièresnucléaires, <strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier fi xé par la loi vient éga<strong>le</strong>mentdonner tout <strong>le</strong>ur sens aux priorités de recherche de l’Institutdans ce secteur. Le conseil scientifique de l’Instituta salué la qualité de la ressource scientifique disponib<strong>le</strong>pour l’évaluation des risques liés au stockage géologiquedes déchets à haute activité et à vie longue (HAVL). Maisdes programmes complémentaires de recherche restent àmener, dans un délai contraint, pour disposer de la capacitéd’expertise indispensab<strong>le</strong> à l’émission d’avis de qualitédans <strong>le</strong> respect des échéances fixées. Ils sont en cours dedéfinition. Chose nouvel<strong>le</strong>, un accord-cadre de coopérationa éga<strong>le</strong>ment été, pour la première fois, signé entre l’Andraet l’<strong>IRSN</strong> pour organiser de manière optima<strong>le</strong> <strong>le</strong> nécessairedialogue scientifique entre <strong>le</strong>s deux organismes, en amontdu processus d’évaluation des futurs dossiers de sûretéque l’agence déposera auprès de l’ASN.L’année 2006 aura aussi été cel<strong>le</strong> de la signature dupremier contrat d’objectifs de l’<strong>IRSN</strong>. Ce contrat consolide<strong>le</strong>s orientations stratégiques pour <strong>le</strong>s années à venir.Il dessine <strong>le</strong> contour des principaux enjeux scientifiquesà maîtriser. Il pose <strong>le</strong>s jalons des principaux chantiersde modernisation de l’Institut, engagés depuis plusieursannées, et dont <strong>le</strong>s objectifs centraux sont l’excel<strong>le</strong>ncescientifique et l’efficience économique et technique.Mais, fina<strong>le</strong>ment, ce qui aura compté <strong>le</strong> plus pour l’<strong>IRSN</strong>,au terme de cette année riche en événements, c’est d’avoirété capab<strong>le</strong>, au quotidien, de rendre à tous ceux qui en ontbesoin <strong>le</strong>s services de qualité qu’ils attendent de l’Institut.Et ils sont nombreux.Il s’agit d’abord, bien sûr, des autorités de sûreté, confrontéesà un nombre record de sollicitations des exploitants, et plusgénéra<strong>le</strong>ment des autorités publiques, qui doivent faire faceà une attente croissante de la société en matière de sécurité,engendrant ainsi une densification de la rég<strong>le</strong>mentation,des activités de contrô<strong>le</strong>, de l’entraînement à la gestiond’éventuels accidents majeurs, et de la coopération européenneet internationa<strong>le</strong>. Ces autorités comptent sur l’<strong>IRSN</strong>pour <strong>le</strong>ur fournir l’appui technique de référence dont el<strong>le</strong>sont absolument besoin pour mener à bien <strong>le</strong>urs missions.Il s’agit éga<strong>le</strong>ment des principaux acteurs de la transparencenucléaire que sont <strong>le</strong>s commissions loca<strong>le</strong>sd’information, <strong>le</strong>s Cli, et <strong>le</strong>ur fédération nationa<strong>le</strong> l’Ancli, et4 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


“Des succès fondéssur des moyenssignificatifsde recherche etd’expertise.“Jacques REPUSSARD et Jean-François LACRONIQUE.ORGANISATIONplus largement de ce qu’il est convenu d’appe<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s partiesprenantes, qui souhaitent bénéficier d’un éclairage expertsur certains dossiers en débat, ou tout simp<strong>le</strong>ment accéderà une information complémentaire. L’<strong>IRSN</strong> déve loppe sesrelations avec ces partenaires et poursuit <strong>le</strong> développementde ses sites Internet.L’<strong>IRSN</strong> propose enfin aux entreprises, petites et grandes,exploitants nucléaires ou non, ainsi qu’aux col<strong>le</strong>ctivitésloca<strong>le</strong>s, des prestations techniques déontologiquementcompatib<strong>le</strong>s avec la mission d’appui technique aux autoritéspubliques. Il s’agit <strong>le</strong> plus souvent de prestationsrécurrentes comme la dosimétrie passive des travail<strong>le</strong>urs,la surveillance environnementa<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s tierces expertisesde risques technologiques, la formation, l’agrément dematériels de protection ou de contrô<strong>le</strong>, ou encore d’interventionsà la suite d’incidents plus ou moins sérieux(problèmes avec des sources radioactives, expertises àvisées de radioprotection, expertises radiologiques suiteà une suspicion de contamination ou d’exposition externeimportante à des rayonnements ionisants).2006 a en effet été marquée par une succession d’interventionsdans des situations d’urgence radiologique menaçantla vie des travail<strong>le</strong>urs impliqués, à la suite d’accidentssurvenus dans plusieurs pays (Belgique, Chili, Sénégal), etpour <strong>le</strong>squels <strong>le</strong>s autorités ou <strong>le</strong>s entreprises concernéesont demandé l’intervention de l’<strong>IRSN</strong>. Des résultats étonnantsont été obtenus, des vies sauvées, résultats tangib<strong>le</strong>sdes années de recherche en radiopathologie menée par<strong>le</strong>s laboratoires de l’<strong>IRSN</strong> avec <strong>le</strong> soutien financier d’EDF,et de la collaboration exemplaire entre <strong>le</strong>s spécialistes del’<strong>IRSN</strong> et du Service de santé des armées.maîtrisant <strong>le</strong> champ du vivant, hommes et écosystèmes.Rassemb<strong>le</strong>r ne veut pas dire simp<strong>le</strong>ment juxtaposer : dans<strong>le</strong>s moments clés – on l’a vu encore très récemment avec<strong>le</strong> dossier des pratiques de radiothérapie d’Épinal – c’estla pluridisciplinarité, la réactivité et la capacité d’adaptation,ainsi que la tail<strong>le</strong> critique des équipes et des moyenstechniques déployés qui ont permis d’atteindre <strong>le</strong>s objectifsen un temps record.La démonstration vaut aussi pour l’analyse faite par l’<strong>IRSN</strong>des conséquences en France de l’accident de Tchernobyl :au terme de dix ans d’études, <strong>le</strong> conseil scientifi que del’Institut a validé la qualité scientifique du travail réalisépar <strong>le</strong>s différentes équipes, et tous <strong>le</strong>s résultats ont étérendus publics à l’occasion du vingtième anniversaire,mettant ainsi fin à une longue polémique.Si <strong>le</strong> bilan de 2006 est très satisfaisant, il est pourtantpossib<strong>le</strong>, et nécessaire, de chercher à mieux faire encoreà l’avenir. Tel est l’enjeu de la politique qualité maintenantdéployée dans toutes <strong>le</strong>s unités de l’<strong>IRSN</strong>, qui portece progrès, en cherchant à <strong>le</strong> mesurer, en identifiant <strong>le</strong>sinévitab<strong>le</strong>s points faib<strong>le</strong>s pour s’y attaquer résolument.À l’été 2007, grâce à un audit de certification ISO 9001,nous aurons en outre l’assurance que ce système qualitérépond bien aux canons des bonnes pratiques internationa<strong>le</strong>sen la matière.Ces succès illustrent combien il était fondé de rassemb<strong>le</strong>rau sein d’un même institut des moyens signifi catifs derecherche d’une part et d’expertise d’autre part, des ingénieurs-chercheursspécialistes de la démarche de défenseen profondeur et du fonctionnement des installations nucléaires<strong>le</strong>s plus comp<strong>le</strong>xes, et des médecins ou biologistesJean-François LACRONIQUE,Président du conseild’administrationJacques REPUSSARD,Directeur généralRAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 5


ORGANISATIONEntretien avec <strong>le</strong> Directeur généraladjoint, délégué pour <strong>le</strong>s missionsre<strong>le</strong>vant de la défenseLes travaux ont porté éga<strong>le</strong>ment sur la cohérence desplans d’urgence au sein des bases nava<strong>le</strong>s de l’Î<strong>le</strong> Longueet de Toulon.Michel BRIÈRE.Cette année, pour la première fois, <strong>le</strong>s activités de l’<strong>IRSN</strong> dans<strong>le</strong> domaine de l’expertise nucléaire de défense ne sont pas rassembléesdans un chapitre spécifique du Rapport annuel, maisel<strong>le</strong>s sont présentées comme des composantes à part entièredes grands « défis » scientifiques et techniques qui structurentdésormais <strong>le</strong> contrat d’objectifs entre l’État et l’<strong>IRSN</strong>.Défi 1 : contribuer à assurer un haut niveau de sûreté et deradioprotection dans <strong>le</strong>s installations existantes jusqu’àla fin de <strong>le</strong>ur vie. Pour assurer sa mission d’évaluation dela sûreté et de la radioprotection dans <strong>le</strong> secteur nucléaire« défense », l’<strong>IRSN</strong> s’appuie sur l’ensemb<strong>le</strong> de ses connaissancesscientifiques et techniques de base, sur l’expérienceacquise dans l’évaluation du secteur nucléaire civil et sur unebonne connaissance des installations et activités intéressantla défense. Ceci justifie une organisation adaptée pour protéger,lorsque c’est nécessaire, <strong>le</strong> secret de défense.À la demande de l’autorité DSND, l’Institut a notammentexaminé en 2006, au plan de la sûreté nucléaire :la conception du nouveau sous-marin nucléaire d’attaquede type « Barracuda » ;la mise en service de nouvel<strong>le</strong>s installations à Valduc età Cadarache ;<strong>le</strong>s opérations de démantè<strong>le</strong>ment des usines de Pierrelatteet de Marcou<strong>le</strong>.Défi 4 : contribuer à la lutte contre la prolifération desarmes nucléaires, biologiques et chimiques, ainsi qu’àla maîtrise de la sécurité nucléaire et radiologique faceau risque terroriste. Dans ces domaines, l’<strong>IRSN</strong> conduitdes études à caractère sensib<strong>le</strong> pour mieux connaître <strong>le</strong>srisques ainsi que <strong>le</strong>s moyens d’y faire face, et son expertisetechnique sert de référence pour vérifier l’application deslois en vigueur dans l’industrie nucléaire civi<strong>le</strong>.En outre, <strong>le</strong>s compétences de l’Institut sur tout <strong>le</strong> champde la sûreté, de la protection des matières, des installationset transports sensib<strong>le</strong>s, de la protection radiologique del’homme et de l’environnement, et de la gestion de crisenucléaire lui permettent de contribuer à l’élaboration desdoctrines de prévention des risques liés à la malveillance,tant en France qu’au niveau international. Ainsi, l’Institut apoursuivi en 2006 ses travaux sur la maîtrise des risquesliés aux sources radioactives et il a proposé aux autoritésde nouvel<strong>le</strong>s mesures de prévention.Défi 5 : développer la capacité de réponse techniqueet de mobilisation de l’<strong>IRSN</strong> face au risque de criseradiologique majeure. L’Institut contribue notammentà la préparation, l’animation et l’analyse des exercicesnationaux de sécurité destinés à vérifier et renforcer sinécessaire la protection contre la malveillance des matières,des installations et des transports nucléaires.En fait, c’est bien l’ensemb<strong>le</strong> des capacités de l’Institutqui contribue, sous la maîtrise d’œuvre de sa « directionde l’expertise nucléaire de défense », à l’effi cacité desmissions re<strong>le</strong>vant de la défense et de la sécurité.Michel BRIÈRE,Directeur général adjoint, délégué pour <strong>le</strong>s missionsre<strong>le</strong>vant de la défense6 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


L’<strong>IRSN</strong> en brefORGANISATIONI CRÉATIONL’<strong>IRSN</strong> a été créé par l’artic<strong>le</strong> 5 de la loi n° 2001-398 du9 mai 2001 et par <strong>le</strong> décret d’application n° 2002-254 du22 février 2002. Ce décret est en cours de révision, suiteà l’adoption <strong>le</strong> 13 juin 2006 de la loi sur la transparenceet la sécurité nucléaire.I STATUTL’<strong>IRSN</strong> est un établissement public à caractère industriel etcommercial, placé sous la tutel<strong>le</strong> conjointe des ministèreschargés de l’Écologie et du Développement durab<strong>le</strong>, dela Santé, de l’Industrie, de la Recherche et de la Défense.I DIRIGEANTSJean-François LACRONIQUE, Président du conseil d’administrationJacques REPUSSARD, Directeur généralMichel BRIÈRE, Directeur général adjoint délégué pour<strong>le</strong>s missions de l’<strong>IRSN</strong> dans <strong>le</strong>s domaines re<strong>le</strong>vant de ladéfensePhilippe JAMET, Directeur général adjoint pour <strong>le</strong>s affairesgénéra<strong>le</strong>sI EXPERTISE ET RECHERCHEL’<strong>IRSN</strong> est l’expert public en matière de recherche etd’expertise sur <strong>le</strong>s risques nucléaires et radiologiques.I DOMAINES D’ACTIVITÉSenvironnement et intervention ;radioprotection de l’homme ;prévention des accidents majeurs ;sûreté des réacteurs ;sûreté des usines, des laboratoires, des transports etdes déchets ;expertise nucléaire de défense.I QUATRE AXES DE DÉVELOPPEMENTrefonder la dynamique de recherche ;optimiser la mission d’appui aux pouvoirs publics ;répondre aux besoins des autres acteurs économiques etsociaux en matière d’information, d’expertise et d’études,et de formation ;jouer un rô<strong>le</strong> moteur sur la scène européenneet internationa<strong>le</strong>.I BUDGET 2006recettes : 275,90 MÐ ;dépenses : 270,75 MÐ dont 20,18 MÐ d’investissementsen équipements.I EFFECTIFSL’<strong>IRSN</strong> rassemb<strong>le</strong> près de 1 700 salariés, parmi <strong>le</strong>squels denombreux spécialistes, ingénieurs, chercheurs, médecins,agronomes, vétérinaires et techniciens, experts compétentsen sûreté nucléaire et en radioprotection, ainsique dans <strong>le</strong> domaine du contrô<strong>le</strong> des matières nucléairessensib<strong>le</strong>s.I IMPLANTATIONSClamart (Hauts-de-Seine), siège social ;Agen (Lot-et-Garonne), Cadarache (Bouches-du-Rhône),Cherbourg-Octevil<strong>le</strong> (Manche), Fontenay-aux-Roses (Hautsde-Seine),La Seyne-sur-Mer (Var), Les Ang<strong>le</strong>s-Avignon(Vaucluse), Le Vésinet (Yvelines), Mahina (Tahiti), Orsay(Essonne), Pierrelatte (Drôme), Saclay (Essonne), Tournemire(Aveyron).RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 7


ORGANISATIONLes missionsLe décret (n° 2002-254 du 22 février 2002) relatif à l’<strong>IRSN</strong> a confié à celui-ci sept missions en matière de radioprotectionet de sûreté nucléaire. El<strong>le</strong>s sont organisées en trois domaines et décrites ci-après.I RECHERCHE ET MISSIONS DE SERVICE PUBLICDéfinition et mise en œuvre de programmes de recherche nationaux et internationauxL’<strong>IRSN</strong> définit et mène en propre – ou confie à d’autres organismes de recherche français ou étrangers – desprogrammes de recherche destinés à maintenir et développer <strong>le</strong>s compétences nécessaires à l’expertise dansses domaines d’activité. Certains programmes sont réalisés dans un cadre européen ou international.Contribution à la formation en radioprotectionEn tant qu’établissement de recherche et d’expertise, l’<strong>IRSN</strong> a vocation à contribuer à l’enseignement dansses domaines de compétence : la sûreté et la sécurité nucléaires ainsi que la radioprotection. Les formationsqu’il dispense en radioprotection s’adressent notamment aux professionnels de santé et aux personnesprofessionnel<strong>le</strong>ment exposées.Veil<strong>le</strong> permanente en matière de radioprotectionL’<strong>IRSN</strong> participe à la veil<strong>le</strong> permanente en matière de radioprotection, notamment en concourant àla surveillance radiologique de l’environnement et en assurant la gestion et l’exploitation des données dosimétriquesconcernant <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs exposés aux rayonnements ionisants, ainsi que la gestion de l’inventairedes sources de rayonnements ionisants.Contribution à l’information du public et à la transparenceL’<strong>IRSN</strong> contribue à l’information du public sur <strong>le</strong>s risques nucléaires et radiologiques par <strong>le</strong> biais de publications,d’Internet, d’une exposition itinérante conjointe avec l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), de colloques,etc. Dans un objectif de transparence dans <strong>le</strong> domaine de la gestion des risques nucléaires et radiologiques,l’Institut poursuit des actions avec <strong>le</strong>s commissions loca<strong>le</strong>s d’information, visant à rendre accessib<strong>le</strong>s<strong>le</strong>s expertises et <strong>le</strong>s études de l’<strong>IRSN</strong> et à impliquer <strong>le</strong>s parties prenantes au sein de groupes d’expertisepluralistes consacrés aux aspects techniques de sujets comp<strong>le</strong>xes ou controversés.I APPUI ET CONCOURS TECHNIQUE AUX POUVOIRS PUBLICSAppui technique en matière de risques nucléaires et radiologiquesL’<strong>IRSN</strong> apporte aux pouvoirs publics compétents en matière de sécurité nucléaire un appui technique dans<strong>le</strong> domaine des risques nucléaires et radiologiques. Son intervention concerne <strong>le</strong>s installations nucléairescivi<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s installations classées secrètes, <strong>le</strong>s transports de substances radioactives, l’application des traitéssur <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> des matières nucléaires et sensib<strong>le</strong>s et la protection physique, ainsi que la sécurité desapplications industriel<strong>le</strong>s et médica<strong>le</strong>s.Appui opérationnel en cas de crise ou de situation d’urgence radiologiqueEn cas d’incident ou d’accident impliquant des sources de rayonnements ionisants, l’<strong>IRSN</strong> propose auxpouvoirs publics des mesures d’ordres technique, sanitaire et médical propres à assurer la protection dela population, des travail<strong>le</strong>urs et de l’environnement, et à rétablir la sécurité des installations.I PRESTATIONS CONTRACTUELLES D’EXPERTISE, DE RECHERCHE ET DE MESURERéalisation d’expertises, de recherches et de travaux pour des organismes publics ou privésL’<strong>IRSN</strong> réalise des prestations contractuel<strong>le</strong>s d’expertise, de recherche et de travaux – analyses, mesures oudosages – pour des organismes publics ou privés français, européens ou internationaux. L’Institut effectue,par ail<strong>le</strong>urs, des prestations de tierce expertise pour des industriels exploitant des installations classées pourla protection de l’environnement en dehors du secteur nucléaire.8 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


L’activité 2006 en quelques chiffresORGANISATIONLes activités de l’InstitutI LA RECHERCHEET LES MISSIONSDE SERVICE PUBLIC48 % du budget de l’<strong>IRSN</strong>consacré à ces activitésI L’ACTIVITÉINTERNATIONALE109 accords bilatérauxsignés avec des organismesde recherche et d’expertiseI LE PATRIMOINEINTELLECTUEL DE L’<strong>IRSN</strong>18 brevets français envigueur (dont un en copropriétéavec <strong>le</strong> CEA)111 publications dans desrevues scientifiques, avec comitéde <strong>le</strong>ctureI L’APPUI TECHNIQUEAUX POUVOIRS PUBLICS690 avis techniques auxpouvoirs publics (hors activitésintéressant la défense)311 avis aux autoritésde sécurité pour <strong>le</strong>s activitésintéressant la défense31 pays concernés parces accords79 projets internationauxen coursI LES RESSOURCESHUMAINES1 681 personnes en CDIau 31/12/2006, dont 69 mis àdisposition de l’ASN ou d’autresinstitutions10 brevets en vigueurà l’étranger195 logiciels et bases dedonnées répertoriés(24 en copropriété avec <strong>le</strong> CEAet un déposé à l’Agence pourla protection des programmes[APP] en copropriété avec VUEZ,Slovaquie)Le budget et sa répartition8 % 2 %17 %Dépenses de fonctionnementet d'investissementFonctionnementInvestissementOriginedu financementSubvention du programme LOLF 189Autres ressources d'origine françaiseRessources d'origine étrangère92 % 81 %48 %24 %Ressourcesd'origine française31 %32 %Ressourcesd'origine étrangère2 %7 %19 %ÉtatEDF, recherche et développementArevaCEAAutres9 %7 %21 %CCERiskauditGRSEpriAutresRAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 9


JuinMaiORGANISATIONLes faits marquantsFévrier JanvierMars6Les recherches menées à l’<strong>IRSN</strong> dans<strong>le</strong> domaine des traitements de brûluresradiologiques ont permis, pour la premièrefois, de réaliser à l’hôpital Percy une greffede cellu<strong>le</strong>s souches mésenchymateuses surun ouvrier chilien gravement irradié.12 et 13Organisation conjointe, par l’<strong>IRSN</strong>et <strong>le</strong> ministère de l’Éducationnationa<strong>le</strong>, d’un colloque intitulé« Radioactivité et risques : aspectssanitaires, environnementaux etgestion des déchets ». Il a rassembléplus de 150 professeurs et inspecteursd’Académie.30Mise sur Internet du texte intégralde l’avis technique de l’Institut relatifau stockage à long terme des déchetsradioactifs. Il conclut qu‘un stockagedans la couche argi<strong>le</strong>use étudiée au moyendu laboratoire souterrain de Bure (Meuse)apparaît techniquement faisab<strong>le</strong>.14Visite à l’<strong>IRSN</strong> (site de Fontenayaux-Roses)de Mme Nelly Olin,ministre de l’Écologie et duDéveloppement durab<strong>le</strong>.14Remise du prix « Van der Schueren »au département de radiothérapie del’Institut Gustave-Roussy et à l’unité derecherche commune IGR-<strong>IRSN</strong>. Ce prixrécompense <strong>le</strong>s travaux entrepris depuisplusieurs années pour l’amélioration dutraitement des cancers par radiothérapie,ainsi que <strong>le</strong>s recherches menéesconjointement par <strong>le</strong>s deux Institutssur la prévention et <strong>le</strong> traitementdes pathologies secondaires qui affectentparfois <strong>le</strong> tissu sain présent dans<strong>le</strong> champ de l’irradiation.Avril27Le conseil scientifique de l’<strong>IRSN</strong>confirme la validité des démarchesmises en œuvre par l’<strong>IRSN</strong> pour estimer<strong>le</strong>s retombées atmosphériques en Francede l’accident de Tchernobyl.29 et 30Organisation par l’<strong>IRSN</strong> et l’Ancli d’unséminaire relatif au « retour d’expérienceinternational de la gouvernanceparticipative de la gestion des déchetsnucléaires » et de la première réunion dugroupe de travail sur « l’accès à l’expertisede l’<strong>IRSN</strong> à la société civi<strong>le</strong> ».5L’<strong>IRSN</strong> contribue au diagnostic et àla conception de la stratégie thérapeutique,pour traiter un technicien belge victimed’un accident d’irradiation globa<strong>le</strong>.18Publication conjointe par l’InVS etl’<strong>IRSN</strong> d’un <strong>rapport</strong> intitulé « Expositionmédica<strong>le</strong> de la population françaiseaux rayonnements ionisants ». Il dresseun état des lieux pour la mise en placed’un système pérenne d’information surl’exposition médica<strong>le</strong> des patients auxrayonnements ionisants.26Visite de la station expérimenta<strong>le</strong>de l’<strong>IRSN</strong> à Tournemire (Aveyron) parMme Marie-Claude Dupuis, directricegénéra<strong>le</strong> de l’Andra et M. Georges Labroye,directeur général de l’INERIS. Cette stationest l’un des quatre sites européenspermettant l’étude du comportementde la roche argi<strong>le</strong>use en vue d’un éventuelstockage de déchets nucléaires.26Mise sur Internet du dossier « Tchernobyl :savoir l’essentiel » à l’occasion des 20 ansde l’accident. Pour la première fois, l’<strong>IRSN</strong>rend publiques et commente <strong>le</strong>s cartesréalisées par <strong>le</strong> SCPRI en 1986.27 et 28Organisation conjointe par l’<strong>IRSN</strong>et <strong>le</strong> CEA, avec <strong>le</strong> soutien de l’Institutde l’énergie de Petten (Pays-Bas),d’un séminaire relatif au réacteurPHÉBUS et aux expériences futuresconcernant <strong>le</strong>s accidents graves.29Signature par l’<strong>IRSN</strong>, la GRS(Al<strong>le</strong>magne) et l’AVN (Belgique)du protoco<strong>le</strong> de création du réseauEUROSAFE, réseau européen desorganismes techniques de sûreté (TSO).Celui-ci vise à partager <strong>le</strong>s connaissanceset compétences en matière d’évaluationde sûreté nucléaire, à promouvoir<strong>le</strong> rapprochement des pratiquestechniques de sûreté etde radioprotection, et à favoriser<strong>le</strong> développement de projetsde recherche au niveau européen.8Visite à l’<strong>IRSN</strong> d’Emmanuel Sartorius,haut fonctionnaire de défense duministère de l’Industrie. Cette visiteportait sur <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de l’Institut dans<strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> des mesures de sécuriténucléaire et sur la mise en œuvre enFrance de la Convention internationa<strong>le</strong>sur l’interdiction des armes chimiques.12Présentation du premier Rapportscientifique et technique de l’<strong>IRSN</strong>, quiexpose, en cinq chapitres thématiques,<strong>le</strong>s résultats des programmes ayantatteint en 2005 une étape clé de <strong>le</strong>urdérou<strong>le</strong>ment.21Visite à l’<strong>IRSN</strong> de Peter B. Lyons,commissaire à l’Autorité de sûretéaméricaine (NRC, États-Unis).10 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


NovembreDécembreORGANISATIONColloque de radioécologie à Cadarache.Signature du contrat d’objectifs.Visite de Nelly OLIN.Juil<strong>le</strong>tAoûtSeptembre23Organisation par l’<strong>IRSN</strong> à Cadarache(Bouches-du-Rhône) d’un colloquede radioécologie faisant <strong>le</strong> point dela radioactivité dans <strong>le</strong>s environnementsproches des sites EDF. Le colloque aéga<strong>le</strong>ment permis de recueillir <strong>le</strong>s besoinsfuturs d’EDF en radioécologie.5Signature du premier contrat d’objectifsÉtat-<strong>IRSN</strong>, pour la période 2006-2009.Ce contrat définit l’approche stratégiqued’ensemb<strong>le</strong> retenue pour permettreà l’Institut de remplir p<strong>le</strong>inementses missions et décrit ses objectifsscientifiques et techniques majeurs.5L’<strong>IRSN</strong> a émis un avis favorab<strong>le</strong>à une augmentation progressivede la capacité de production annuel<strong>le</strong>(de 145 à 195 tonnes de métal lourd) del’usine de fabrication de combustib<strong>le</strong>sMOX (MELOX). Toutefois, <strong>le</strong>s effortsentrepris par l’exploitant pour réduire<strong>le</strong>s doses reçues par <strong>le</strong> personnel devrontêtre poursuivis.31L’<strong>IRSN</strong> apporte son assistance etmobilise ses experts pour déterminerl’exposition et traiter <strong>le</strong>s victimes d’unaccident de gammagraphie au Sénégal.18Signature d’un accord de collaborationentre l’<strong>IRSN</strong> et l’INERIS pour <strong>le</strong>s situationsd’urgence.du 25 au 27Journées des thèses, organisées àLa Col<strong>le</strong>-sur-Loup (Alpes-Maritimes), où<strong>le</strong>s 61 doctorants de l’<strong>IRSN</strong> ont présentél’avancement de <strong>le</strong>urs travaux aux150 participants.Octobredu 2 au 56 e congrès international surla dosimétrie interne, organiséconjointement par l’<strong>IRSN</strong> et la divisionde radioprotection de l’Agence britanniquede protection de la santé (HPA).4Signature d’un accord entre l’<strong>IRSN</strong> et<strong>le</strong> centre de recherche al<strong>le</strong>mand deKarlsruhe (FzK), afin d’acquérir un logicielde simulation des accidents graves adaptéaux réacteurs expérimentaux et aux futursréacteurs de 4 e génération.10Organisation au Vésinet (Yvelines)de la réunion de lancement du projeteuropéen FUTURAE, dans <strong>le</strong> cadredu 6 e PCRD Euratom. Ce projet, pilotépar l’<strong>IRSN</strong>, a pour objectif d’étudierla faisabilité de la mise en place d’unréseau d’excel<strong>le</strong>nce en radioécologie,permettant de maintenir et de renforcer<strong>le</strong>s compétences.11L’<strong>IRSN</strong> organise une conférence publiquepour présenter <strong>le</strong> bilan de ses travaux decartographie des retombées en France del’accident de Tchernobyl.12Monsieur Xavier Bertrand, ministrede la Santé et des Solidarités, demandeà l’<strong>IRSN</strong> d’apporter son savoir-faireen radiopathologie aux victimes del’accident de radiothérapie survenu aucentre hospitalier Jean Monnet d’Épinal(Vosges). L’Institut a envoyé sur place uneéquipe d’experts en radiopathologie, afind’apprécier la prise en charge médica<strong>le</strong>de chacune des victimes et de contribuerà l’amélioration des soins apportés.13L’<strong>IRSN</strong> a analysé l’anomalie qui aaffecté <strong>le</strong> circuit d’injection de sécurité duréacteur 3 de la centra<strong>le</strong> de Gravelinespendant un cyc<strong>le</strong> de fonctionnement.Cette anomalie, découverte en mars 2006réacteur à l’arrêt, n’a pas eu d’impact réeldans l’exploitation du réacteur, mais l’<strong>IRSN</strong>a montré que <strong>le</strong>s conséquences possib<strong>le</strong>sauraient pu être graves.9Déchets radioactifs : <strong>le</strong> Conseilscientifique de l’<strong>IRSN</strong> rend un avissur la capacité d’expertise de l’Institut.13 et 14Organisation en France (Paris) dela 8 e édition du forum EUROSAFEsur <strong>le</strong> thème « La gestion des déchetsradioactifs : sûreté nucléaire etattentes de la société ».24Participation de l’<strong>IRSN</strong>, aux côtésdes services du haut fonctionnairede défense, à la 14 e réunion del’association des organismes européensde rég<strong>le</strong>mentation en matièrede sécurité nucléaire (ENSRA), qui s’esttenue à Paris sous présidence française.L’association ENSRA regroupe àce jour 10 pays européens.4 et 5Visite à Cadarache (Bouches-du-Rhône) de monsieur Brian W. Sheron,directeur de l’Office of Nuc<strong>le</strong>ar RegulatoryResearch de la NRC (États-Unis),portant sur <strong>le</strong>s recherches concernant<strong>le</strong> comportement du combustib<strong>le</strong>,l’incendie, <strong>le</strong>s accidents graves et<strong>le</strong>s réacteurs de 4 e génération.18 et 19Riskaudit, filia<strong>le</strong> de l’<strong>IRSN</strong> et de la GRS,passe avec succès <strong>le</strong> premier auditintermédiaire, un an après avoir reçula certification ISO 9001 version 2000.RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 11


ORGANISATIONL’organigramme(décembre 2006)CONSEIL D’ADMINISTRATIONJean-François LACRONIQUE,PrésidentDIRECTIONS FONCTIONNELLESDirection de la stratégie,du développementet des relations extérieuresMichel BOUVET, DirecteurJean-Bernard CHÉRIÉ,Directeur adjoint, délégué aux relations extérieuresYves SOUCHET,Directeur adjoint, délégué aux programmes• programmes de recherche ;• programmes d’expertise ;• ouverture à la société ;• relations internationa<strong>le</strong>s ;• secrétariat des groupes permanents.Secrétariat généralJean-Baptiste PINTON, Secrétaire général• affaires financières ;• ressources humaines ;• relations commercia<strong>le</strong>s et appui juridique ;• gestion de l’immobilier et services généraux ;• administration de systèmes d’information.Direction de l’évaluationscientifique et techniqueet de la qualitéJoseph LEWI, Directeur• enseignement et formation en matière deradioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaire ;• évaluation et animation scientifique ;• management de la qualité ;• hygiène, sécurité et protection de l’environnement ;• ingénierie de la connaissance scientifiqueet technique ;• ressources en information scientifique.Direction de la communicationMarie-Pierre BIGOT, Directrice• communication interne ;• information et relations avec <strong>le</strong>s médias ;• programmes et relations avec <strong>le</strong>s publics.Jean-Claude DALE,Agent comptab<strong>le</strong>12 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


ORGANISATIONDIRECTION GÉNÉRALEJacques REPUSSARD,Directeur généralMichel BRIÈRE,Directeur général adjoint, déléguépour <strong>le</strong>s missions de l’<strong>IRSN</strong> dans<strong>le</strong>s domaines re<strong>le</strong>vant de la défensePhilippe JAMET,Directeur général adjointpour <strong>le</strong>s affaires généra<strong>le</strong>sDIRECTIONS OPÉRATIONNELLESDirection de l’expertisenucléaire de défenseJérôme JOLY, Directeur• application des contrô<strong>le</strong>s internationaux ;• appui technique aux pouvoirs publics et études ;• évaluation de la sûreté dans <strong>le</strong> domaine de la défense ;• sécurité des installations nucléaires.Direction de l’environnementet de l’interventionDidier CHAMPION, Directeur• étude du comportement des radionucléidesdans <strong>le</strong>s écosystèmes ;• étude et surveillance de la radioactivité dansl’environnement ;• analyse des risques liés à la géosphère ;• traitement des échantillons et métrologiepour l’environnement ;• intervention et assistance en radioprotection ;• situations d’urgence et organisation de crise.Direction de la préventiondes accidents majeursMichel SCHWARZ, Directeur• études et recherches expérimenta<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s accidents ;• instrumentation et ingénierie expérimenta<strong>le</strong>s ;• études et modélisation du combustib<strong>le</strong> en situationsaccidentel<strong>le</strong>s ;• études et modélisation de l’incendie, du corium et duconfinement.Direction de la radioprotectionde l’hommePatrick GOURMELON, Directeur• études et expertise en radioprotection ;• radiobiologie et épidémiologie ;• dosimétrie externe ;• dosimétrie interne.Direction de la sûretédes réacteursMartial JOREL, Directeur• réacteurs à eau sous pression ;• réacteurs refroidis au gaz, à neutrons rapideset d’expérimentation ;• matériels et structures ;• systèmes et risques ;• thermohydraulique, cœur et conduitedes installations ;• accidents graves et conséquences radiologiques ;• facteurs humains.Direction de la sûretédes usines, des laboratoires,des transports et des déchetsThierry CHARLES, Directeur• transports et installations du cyc<strong>le</strong> du combustib<strong>le</strong> ;• laboratoires, irradiateurs, accélérateurs etréacteurs à l’arrêt définitif ;• déchets radioactifs ;• risques industriels, incendie et confinement ;• criticité ;• aérodispersion des polluants.RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 13


ORGANISATIONLe conseil d’administrationI MISSIONSConformément à l’artic<strong>le</strong> 10 du décret du 22 février 2002, il règ<strong>le</strong> par ses délibérations <strong>le</strong>s affaires de l’<strong>IRSN</strong>. Il délibèrenotamment sur <strong>le</strong>s conditions généra<strong>le</strong>s d’organisation et de fonctionnement de l’établissement, sur <strong>le</strong>s programmes del’Institut ainsi que sur <strong>le</strong> Rapport annuel d’activité. Sur <strong>le</strong> plan financier, il approuve <strong>le</strong> budget, <strong>le</strong>s décisions modificatives,<strong>le</strong>s comptes de chaque exercice et l’affectation des résultats.Le conseil d’administration de l’<strong>IRSN</strong> est composé de 24 membres :10 représentants de l’État ;6 personnalités qualifiées, éga<strong>le</strong>ment nommées par décret et choisies en raison de <strong>le</strong>ur compétence dans <strong>le</strong> domained’activité de l’Institut, dont un député ou un sénateur membre de l’Office par<strong>le</strong>mentaire d’évaluation des choix scientifiqueset technologiques ;8 représentants élus des personnels de l’établissement.Le mandat des membres du conseil d’administration est d’une durée de cinq ans, renouvelab<strong>le</strong> une fois pour <strong>le</strong>ssix personnalités qualifiées.Le conseil d’administration se réunit au moins quatre fois par an.Six nouveaux administrateurs ont été nommés en <strong>2006.</strong>I COMPOSITION (DÉCEMBRE 2006)Représentants de l’ÉtatPatrick AUDEBERT, Chef du bureau des risques majeurs,de la Direction de la défense et de la sécurité civi<strong>le</strong>, représentant<strong>le</strong> ministre chargé de la Sécurité civi<strong>le</strong>Jocelyne BOUDOT, Sous-directrice de la gestion des risquesdes milieux, représentant <strong>le</strong> ministre chargé de la Santé etdes Affaires socia<strong>le</strong>sJean-Denis COMBREXELLE, Directeur des relationsdu travail, représentant <strong>le</strong> ministre chargé du TravailFrédéric EYRIES, Inspecteur général de l’armement,représentant <strong>le</strong> ministre chargé de la défenseDominique GOUTTE, Directeur du département énergie,transports, environnement, ressources naturel<strong>le</strong>s, représentant<strong>le</strong> ministre chargé de la RechercheAndré-Claude LACOSTE, Directeur général de la sûreténucléaire et de la radioprotection (jusqu’à sa nominationcomme Président de l’Autorité de sûreté nucléaire)Marcel JURIEN de la GRAVIÈRE, Délégué à la sûreténucléaire et à la radioprotection pour <strong>le</strong>s activités et<strong>le</strong>s installations intéressant la défenseÉdouard de PIREY, Ingénieur des mines, représentant<strong>le</strong> ministère chargé du BudgetGuillaume SAINTENY, Directeur des études économiqueset de l’évaluation environnementa<strong>le</strong>, représentant <strong>le</strong> ministrechargé de l’Écologie et du Développement durab<strong>le</strong>Cyril<strong>le</strong> VINCENT, Chargé de la sous-direction de l’industrienucléaire à la Direction généra<strong>le</strong> de l’énergie et des matièrespremières, représentant <strong>le</strong> ministre chargé de l’IndustriePersonnalités qualifiéesJean-François LACRONIQUE, Professeur de médecine,sur proposition du ministre chargé de la Santé, Présidentdu conseil d’administrationClaude BIRRAUX, Vice-président de l’Office par<strong>le</strong>mentaired’évaluation des choix scientifiques et technologiquesJean-Marc CAVEDON, Directeur du département de recherched’énergie nucléaire et sûreté de l’Institut Paul Scherrer enSuisse, sur proposition du ministre chargé de la RechercheGeorges LABROYE, Directeur général de l’Institut nationalde l’environnement industriel et des risques, sur propositiondu ministre chargé de l’Écologie et du Développement durab<strong>le</strong>Maurice LAURENT, ancien Directeur de service à l’Assembléenationa<strong>le</strong>, sur proposition du ministre chargé de l’IndustrieJean RANNOU, Général d’armée aérienne, sur propositiondu ministre chargé de la DéfenseAdministrateurs salariésMireil<strong>le</strong> ARNAUD, Hervé BOLL, Betty CATANIA,Jean-Marc DORMANT, Thierry FLEURY, DominiqueMARTINEAU, Xavier MOYA, François ROLLINGERPersonnalités présentes de droitLaurent MICHEL, Directeur de la prévention des pollutionset des risques et Commissaire du gouvernementDaniel RACINET, Contrô<strong>le</strong>ur d’ÉtatJacques REPUSSARD, Directeur généralMichel BRIÈRE, Directeur général adjoint, délégué pour <strong>le</strong>smissions de l’<strong>IRSN</strong> dans <strong>le</strong>s domaines re<strong>le</strong>vant de la défenseJean-Claude DALE, Agent comptab<strong>le</strong>Philippe BOURACHOT, Secrétaire du comité d’entreprise14 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Le comité d’orientationauprès de la Direction de l’expertisenucléaire de défenseORGANISATIONI MISSIONSLe comité d’orientation auprès de la Direction de l’expertise nucléaire de défense (DEND) de l’<strong>IRSN</strong> examine <strong>le</strong> programmed’activités de cette Direction, avant qu’il ne soit soumis au conseil d’administration de l’Institut. Il est consulté sur toutprojet de délibération du conseil d’administration ayant pour objet spécifique l’organisation ou <strong>le</strong> fonctionnement decette Direction et formu<strong>le</strong> toute recommandation au conseil d’administration relative à ces activités.Ce comité comprend 10 membres.I COMPOSITION (NOVEMBRE 2006)Président : Emmanuel SARTORIUS, Haut fonctionnairede défense du ministère de l’Économie, des Finances etde l’IndustrieMarcel JURIEN de la GRAVIÈRE, Délégué à la sûreténucléaire et à la radioprotection pour <strong>le</strong>s activités etinstallations intéressant la défenseContre-amiral Bernard MERVEILLEUX du VIGNAUX,Inspecteur des armements nucléairesGénéral de brigade Paul FOUILLAND, représentant<strong>le</strong> Chef d’état-major des arméesIngénieur général de l’armement Frédéric EYRIES,représentant <strong>le</strong> Délégué général pour l’armementCapitaine de vaisseau Philippe COINDREAU, représentant<strong>le</strong> Secrétaire général pour l’administration du ministèrede la DéfenseÉdouard de PIREY, représentant <strong>le</strong> Directeur du budgetHugues de LONGEVIALLE, représentant <strong>le</strong> Directeurdes affaires stratégiques, de la sécurité et du désarmementdu ministère des Affaires étrangèresSerge POULARD, personne qualifiéeJean-Baptiste FLEUTOT, personne qualifiéeRAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 15


ORGANISATIONLe conseil scientifiqueI MISSIONSL’<strong>IRSN</strong> est doté d’un conseil scientifique dont <strong>le</strong>s missions sont définies par <strong>le</strong> décret du 22 février 2002 relatif à l’Institut.Le conseil donne un avis sur <strong>le</strong>s programmes de l’<strong>IRSN</strong>, évalue <strong>le</strong>urs résultats et peut formu<strong>le</strong>r toute recommandation surl’orientation des activités de l’établissement. Ses avis ou recommandations sont transmis au conseil d’administration etaux ministres de tutel<strong>le</strong>. Il donne un avis sur <strong>le</strong> Rapport annuel d’activité de l’Institut et peut être consulté par <strong>le</strong> Présidentdu conseil d’administration ou par <strong>le</strong>s ministres de tutel<strong>le</strong> sur toute recherche dans <strong>le</strong>s domaines de compétence del’établissement. Son avis peut être sollicité sur toute question ou réalisation engageant l’<strong>IRSN</strong>.Au cours de l’année 2006, <strong>le</strong> conseil scientifique a tenu deux réunions plénières, une en mai et une en novembre. En margede ces réunions, certains membres du conseil scientifi que ont visité la station expérimenta<strong>le</strong> de Tournemire (Aveyron),consacrée à des études relatives aux stockages géologiques de déchets radioactifs, et <strong>le</strong>s installations de surveillancede l’environnement et de contrô<strong>le</strong> radiologique sur <strong>le</strong> site du Vésinet (Yvelines).Deux évaluations spécifiques ont été conduites par <strong>le</strong> conseil scientifique en 2006 :la première évaluation, consacrée aux travaux de l’<strong>IRSN</strong> visant à reconstituer <strong>le</strong>s retombées en France de l’accidentde Tchernobyl, a conduit à la mise en place d’une commission composée pour partie d’experts extérieurs au conseilscientifique. Prenant appui sur l’évaluation menée par cette commission, <strong>le</strong> conseil scientifique a rendu son avis <strong>le</strong>27 mars 2006 ;la seconde a été consacrée aux études et recherches effectuées par l’Institut dans <strong>le</strong> domaine des stockages profondsde déchets radioactifs ; <strong>le</strong> conseil scientifique a rendu son avis <strong>le</strong> 9 novembre <strong>2006.</strong>Les deux avis du conseil scientifique, ainsi que <strong>le</strong>s <strong>rapport</strong>s d’évaluation associés, sont disponib<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> site Internetscientifique de l’<strong>IRSN</strong> : www.irsn.org/net-scienceLe conseil scientifique est composé de 12 personnalités choisies en fonction de <strong>le</strong>urs compétences scientifiques ou techniques,nommées pour cinq ans par arrêté conjoint des ministres de tutel<strong>le</strong>. Il convient de noter que quatre membresont été remplacés au premier trimestre 2007 (arrêté du 8 juin 2004 modifié par celui du 25 avril 2007).I COMPOSITION (AVRIL 2007)Président : Michel QUINTARD, Directeur de recherche àl’Institut de mécanique des fluides de Toulouse, sur propositiondu ministre chargé de la RechercheBernard SEVESTRE, Ingénieur général de l’armement,Directeur adjoint au commissariat à l’énergie atomique,sur proposition du ministre chargé de la DéfensePierre LAROCHE, Médecin en chef des armées, chef dela division médica<strong>le</strong> du service de protection radiologiquedes armées sur proposition du ministre chargé de la DéfenseEthel-Esther MOUSTACCHI, Directrice scientifique auprèsdu Haut commissaire à l’énergie atomique, sur propositiondu ministre chargé de l’Écologie et du Développement durab<strong>le</strong>Victor TESCHENDORFF, Chef de département àla Gesellschaft für Anlagen- und Reaktorsicherheit (GRS,Al<strong>le</strong>magne), sur proposition du ministre chargé de l’Écologie etdu Développement durab<strong>le</strong>André AURENGO, Professeur de médecine, Chef de serviceà l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, sur proposition du ministrechargé de la SantéLa personne qualifiée proposée par <strong>le</strong> ministre chargéde la Santé est en cours de nomination.George YADIGAROGLU, Professeur d’ingénierie nucléaireà l’Institut fédéral suisse de technologie, sur propositiondu ministre chargé de l’IndustrieAndré PINEAU, Professeur à l’Éco<strong>le</strong> des mines de Paris,sur proposition du ministre chargé de l’IndustriePhilippe LECONTE, Physicien, ancien Directeur du programmede recherche de gestion des déchets radioactifs au CEA,sur proposition du ministre chargé de la RechercheJean-Claude ANDRÉ, Directeur scientifique de l’Institutnational de recherche et de sécurité pour la prévention desaccidents du travail et des maladies professionnel<strong>le</strong>s (INRS),sur proposition du ministre chargé du TravailPierre CATILINA, Médecin spécialiste des pathologiesprofessionnel<strong>le</strong>s, membre de la commission des maladiesprofessionnel<strong>le</strong>s sur proposition du ministre chargé du TravailDietrich AVERBECK, Responsab<strong>le</strong> de la radioprotection dela section recherche de l’institut Curie (CNRS) sur propositiondu ministre chargé de la Santé16 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Les implantations(décembre 2006)ORGANISATIONEffectifs du nord : 1 306 personnesCHERBOURG-OCTEVILLEI EnvironnementLE VÉSINETI Environnement et interventionI Radioprotection de l’hommeCLAMART(Siège social)Directions fonctionnel<strong>le</strong>sFONTENAY-AUX-ROSESActivités opérationnel<strong>le</strong>sI Expertise nucléaire de défense I Environnement et interventionI Radioprotection de l’homme I Sûreté des réacteursI Sûreté des usines, des laboratoires, des transports et des déchetsSACLAYI Sûreté des usines, des laboratoires,des transports et des déchetsORSAYI EnvironnementTOURNEMIREI EnvironnementPIERRELATTEI InterventionI Radioprotection de l’hommeCADARACHEI EnvironnementI Prévention des accidents majeursI Radioprotection de l’hommeI Expertise nucléaire de défenseAGENI Environnement et interventionLES ANGLES – AVIGNONI InterventionI Sûreté des usines, des laboratoires,des transports et des déchetsLA SEYNE-SUR-MERI EnvironnementMAHINA (Tahiti)I EnvironnementEffectifs du sud-est : environ 375 personnesRetrouvez <strong>le</strong>s coordonnées de l’ensemb<strong>le</strong> de nos implantations sur <strong>le</strong> rabat de couverture à la fin du Rapport.RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 17


<strong>IRSN</strong> en 2006 :bilan et perspectives« Contribuer à la sûreté des centra<strong>le</strong>s nucléaires, c’est aussi œuvrer pour la sécuritédes personnes et des biens. Un engagement fort qui nécessite un travail d’équipe alliant recherche,expertise et pluridisciplinarité. »Patricia DUPUY – Ingénieur, service d’évaluation des systèmes et de la protection contre <strong>le</strong>s risques


RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 19<strong>IRSN</strong> EN 2006 : BILAN ET PERSPECTIVES


AXESSTRATÉGIQUESL’approche stratégique pourla mise en œuvre des missionsde l’<strong>IRSN</strong>L’année 2006 a été marquée par l’adoption de trois grandstextes législatifs qui auront un impact significatif sur <strong>le</strong>sactivités de l’<strong>IRSN</strong>.La loi sur la transparence et la sécurité nucléaire (13 juin2006) pose <strong>le</strong>s principes de la sécurité nucléaire au senslarge. El<strong>le</strong> donne un cadre légal au contrô<strong>le</strong> des installationsnucléaires civi<strong>le</strong>s et crée une Autorité de sûreté nucléaireen tant qu’autorité administrative indépendante. Dansla continuité des pratiques existantes, la loi prévoit quecette nouvel<strong>le</strong> autorité prend appui sur l’expertise scientifiquede l’<strong>IRSN</strong>, auquel el<strong>le</strong> sera liée par une convention.Enfin, el<strong>le</strong> fixe <strong>le</strong>s droits et devoirs en matière d’accès àl’information et crée un Haut comité pour la transparence.La loi de programme sur <strong>le</strong>s déchets nucléaires(28 juin 2006) fixe <strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier des grands chantiers dela maîtrise de l’aval du cyc<strong>le</strong> du combustib<strong>le</strong> et défi nit<strong>le</strong>s modes de gestion des déchets et matières nucléairesréutilisab<strong>le</strong>s. L’<strong>IRSN</strong> aura à inscrire ses actions de rechercheet d’expertise dans ce cadre et, dans cette perspective,il développe ses partenariats de recherche en France et enEurope, et prépare avec l’Andra un accord de coopérationscientifique destiné à régu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s échanges d’informationet la participation, si nécessaire, des deux organismes àdes programmes conjoints de recherche, notamment sur<strong>le</strong> site du laboratoire de Bures (Meuse).Enfin, la loi de programme pour la recherche (18 avril2006) crée de nouveaux instruments de pilotage dela recherche publique en France, tels l’Agence nationa<strong>le</strong>pour la recherche (ANR) ou l’Institut des hautes études pourla science et la technologie, avec <strong>le</strong>squels l’<strong>IRSN</strong> coopère.Dans ce contexte en évolution, <strong>le</strong>s utilisateurs des ser vicesde l’<strong>IRSN</strong> expriment quasiment tous <strong>le</strong>ur satisfactionquant à la qualité de la réponse à <strong>le</strong>urs besoins. Un effortconsidérab<strong>le</strong> a été consacré à la maîtrise de l’ensemb<strong>le</strong>des processus de réalisation et de support, et ceci devraitconduire à une certifi cation ISO 9000 en 2007. Dans<strong>le</strong> sillage de la signature à l’été 2006 du contrat d’objectifsquadriennal, l’<strong>IRSN</strong> doit cependant encore parfairela maîtrise de son développement à moyen et long termes,dans un environnement institutionnel, scientifi que etéconomique particulièrement comp<strong>le</strong>xe.Le contrat d’objectifs a défi ni quatre axes de développementde l’<strong>IRSN</strong>, qui concernent respectivement larecherche, <strong>le</strong>s missions d’appui technique aux pouvoirspublics, la politique d’ouverture à la société et l’action àl’international.Un plan à moyen et long termes (PMLT), traitant dela période 2007-2015 et dont <strong>le</strong> développement a débutéà l’automne 2006 viendra s’ajouter au contrat d’objectifsaprès approbation par <strong>le</strong> conseil d’administration.La mise en place d’un tel outil de pilotage permettra deuxavancées significatives :la conduite par projet des activités de l’Institut qui, associéeau renforcement de la comptabilité analytique, permettraune mise en perspective plus claire des objectifsvisés et des livrab<strong>le</strong>s correspondants, des moyens consacrésaux différentes missions et des résul tats atteints auregard des ressources effectivement consommées ;la défi nition de stratégies pluriannuel<strong>le</strong>s précises auniveau de chacun des dix-sept thèmes qui permettent dedécliner <strong>le</strong>s sept défis scientifiques et techniques retenuspar <strong>le</strong> contrat d’objectifs. En termes de moyens, il s’agiranotamment de donner une vision de l’emploi futur dela subvention de l’<strong>IRSN</strong> provenant du programme 189 dela LOLF, qui traite de « recherche dans <strong>le</strong> domaine desrisques et des pollutions », et qui représente la majeurepartie des ressources financières de l’Institut. Ce programmeest sous la responsabilité du ministère de l’Écologie etdu Développement durab<strong>le</strong> (MEDD).Depuis plusieurs années, l’Institut connaît une simp<strong>le</strong> reconductionen euros courants de cette subvention, ce quia, au fil de ces années, écorné de manière insidieuse maisdésormais significative sa capacité d’action. Cependant,dans la logique du contrat d’objectifs, un dialogue approfondientre l’<strong>IRSN</strong>, ses tutel<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s principaux bénéficiai-20 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


es de son expertise et de sa recherche devrait permettrede mieux appréhender <strong>le</strong>s besoins de financement public,notamment pour ce qui concerne <strong>le</strong>s moyens expérimentauxlourds (réacteurs de recherche par exemp<strong>le</strong>).Le PMLT défi nira aussi <strong>le</strong>s axes de développement desressources propres de l’<strong>IRSN</strong>.Par ail<strong>le</strong>urs, l’accent désormais mis sur la nécessité d’uneplus grande transparence en matière de sécurité nucléaireamène l’<strong>IRSN</strong> à accélérer l’évolution des ses pratiques :s’agissant des outils de communication, et sans par<strong>le</strong>rdes publications à caractère scientifique évoquées dansun autre chapitre, l’<strong>IRSN</strong> a poursuivi <strong>le</strong> développementde ses sites Internet, qui sont désormais un outil opérationnelmajeur pour la mise à disposition d’informations,la barre du million de consultations par an étantlargement dépassée. L’Institut a lancé début 2006 uneplusd’infosUne nouvel<strong>le</strong> DSDRE à l’<strong>IRSN</strong><strong>le</strong>ttre mensuel<strong>le</strong> d’information synthétique à destinationdes par<strong>le</strong>mentaires, ministères, tutel<strong>le</strong>s et grandspartenaires. L’accueil a été très positif et La Lettre del’<strong>IRSN</strong> s’est installée dans <strong>le</strong> paysage de communicationde l’Institut ;une réf<strong>le</strong>xion a été engagée en étroite liaison avec l’ASNen vue de définir <strong>le</strong>s modalités selon <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s avisoffi ciel<strong>le</strong>ment fournis à l’Autorité de sûreté seront àl’avenir consultab<strong>le</strong>s sur Internet. Ceci sera réalisé demanière progressive, et une première expérience positivea été menée en la matière, début 2006, avec lapublication sur son site Internet de la version intégra<strong>le</strong>de l’avis de l’Institut sur <strong>le</strong> <strong>rapport</strong> de l’Andra relatif àla faisabilité d’un stockage géologique de déchets HAVLsur <strong>le</strong> site de Bures.www.irsn.orgL’<strong>IRSN</strong> EN 2006 : BILAN ET PERSPECTIVESLa Direction de la stratégie,du développement etdes relations extérieures(DSDRE) s’est réorganiséeen mars <strong>2006.</strong>Pourquoi une nouvel<strong>le</strong>organisation ?L’<strong>IRSN</strong> a été officiel<strong>le</strong>mentcréé par <strong>le</strong> décret du 22 février2002 et son organisations’est mise en place dans<strong>le</strong> courant de l’année suivante.Les missions d’une Directionde la stratégie au lancementd’un nouvel organisme ne sontpas forcément <strong>le</strong>s mêmesqu’après quelques annéesde vie. Par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> contratd’objectifs État-<strong>IRSN</strong> estdésormais signé pour quatreans et <strong>le</strong>s travaux qui ontconduit à ce contrat ontmontré l’intérêt d’un pilotagedes activités de l’Institut parprojet.La notion de programmesstratégiques a donc évolué.Quel<strong>le</strong> est la structurede la nouvel<strong>le</strong> organisation ?Le contrat d’objectifs estarticulé autour de quatreaxes stratégiques (recherche,expertise, ouverture àla société, international)et la DSDRE a pris encompte ce découpage dansson organisation. El<strong>le</strong> estdésormais structurée d’unefaçon lisib<strong>le</strong> selon quatredivisions, correspondantrespectivementà chacun de ces quatre axes :programmes de recherche ;programmes d’expertise ;ouverture à la société ;relations internationa<strong>le</strong>s.Quel est <strong>le</strong> rô<strong>le</strong>de la DSDRE ?Agissant principa<strong>le</strong>ment auprofit du directeur général,la DSDRE anime et coordonne<strong>le</strong>s actions qui permettront àl’Institut, sur <strong>le</strong>s court, moyenet long termes :d’accomplir ses missionsdans <strong>le</strong>s conditions optima<strong>le</strong>sau regard des ressourcesdisponib<strong>le</strong>s ou prévisib<strong>le</strong>set des attentes de l’ensemb<strong>le</strong>des acteurs concernés ;de s’affirmer sur l’ensemb<strong>le</strong>de son champ de missioncomme une institution deréférence, indépendantedans l’élaboration etl’expression de ses positionset reconnue par la sociétécomme crédib<strong>le</strong> car pertinentesur <strong>le</strong> plan scientifique,technique et opérationnel.Michel Bouvet,Directeur de la Directionde la stratégie, du développementet des relations extérieuresRAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 21


AXEREFONDER LA DYNAMIQUE DE RECHERCHE1La recherche au servicede l’expertiseLes programmes de recherche menés par l’<strong>IRSN</strong> doivent lui permettre de disposer des compétencesnécessaires à son expertise et de préparer <strong>le</strong>s évolutions à venir en matière d’appréciationdes risques liés aux activités nucléaires.15 %des programmesde recherchesont cofinancéspar recettes externes(14 % en 2005)GÉRER LES PROGRAMMESPLURIANNUELSL’année 2006 a été marquée par <strong>le</strong> lancement de la planificationà huit ans des travaux de recherche de l’Institutet par l’organisation de ces travaux sous forme de projetsre<strong>le</strong>vant de thématiques identifiées (radioprotection destravail<strong>le</strong>urs, combustib<strong>le</strong>, etc.). Cette manière de faire viseà lui permettre de présenter plus clairement ses objectifsde recherche et d’accroître la maîtrise (délais, coûts, etc.)des programmes qu’il mène ou finance.laparo<strong>le</strong>àMichel BAUDRY,Responsab<strong>le</strong> de la divisiondes programmes de recherche« L’existence d’une activitéde recherche au sein de l’<strong>IRSN</strong>répond au besoin de cet Institutde disposer en son sein descompétences humaines,des connaissances et des outilsnécessaires à l’expertise. El<strong>le</strong> doit éga<strong>le</strong>mentfournir des réponses aux questions que seposent <strong>le</strong>s pouvoirs publics ou la société civi<strong>le</strong>dans <strong>le</strong> domaine de l’environnement,de l’impact des rayonnements ionisants surla population ou de la sécurité nucléaire au senslarge. Pour être pertinente et « prête à temps »,el<strong>le</strong> doit anticiper ces questions et se renouve<strong>le</strong>r.El<strong>le</strong> doit notamment tenir compte des évolutionsprévues des outils industriels. Les choixde l’<strong>IRSN</strong> en matière de programmationde la recherche sont contraints à la fois par<strong>le</strong> coût des moyens à mettre en œuvre etpar la durée des programmes engagés.C’est pour ces raisons que l’Institut s’inscritdans une politique de partenariats, avec<strong>le</strong>s organismes de recherche, avec <strong>le</strong>sindustriels, et la plupart du temps dans<strong>le</strong> cadre de programmes internationaux(PCRD et OCDE, etc.). »ADAPTER L’OUTIL DE RECHERCHEPour mener à bien ses travaux de recherche, l’Institutfinance ou possède des équipements, qu’il renouvel<strong>le</strong> ouentretient afin de rester pertinent et compétitif sur la scènescientifique nationa<strong>le</strong> ou internationa<strong>le</strong>. Le coût de certainsde ces équipements, qualifiés de « moyens lourds », etla durée de réalisation des programmes associés ont amenél’<strong>IRSN</strong> à engager une réf<strong>le</strong>xion de fond sur <strong>le</strong> besoin derecherche mettant en œuvre de tels équipements et sur<strong>le</strong>s modalités de <strong>le</strong>ur financement (<strong>le</strong>s programmes mettanten jeu de tels outils sont aujourd’hui multipartenaires,internationaux et se dérou<strong>le</strong>nt sur plusieurs années).En 2006, cette réf<strong>le</strong>xion s’est activement poursuivie,notamment avec :<strong>le</strong>s travaux du groupe international chargé d’alimenterla réf<strong>le</strong>xion du CEA et de l’<strong>IRSN</strong> sur <strong>le</strong>s utilisationsfutures possib<strong>le</strong>s du réacteur PHÉBUS ; deux réunionsont évoqué <strong>le</strong>s pistes de recherche envisageab<strong>le</strong>s dans<strong>le</strong>s domaines des accidents graves et des accidents deperte de réfrigérant primaire ;<strong>le</strong> bilan dressé par l’Institut, en collaboration avec <strong>le</strong> CEAet EDF, de la recherche relative aux accidents graves desréacteurs, menée en France et à l’étranger pour dégager<strong>le</strong>s perspectives d’avenir dans <strong>le</strong> domaine. Ce <strong>rapport</strong>,dis ponib<strong>le</strong> sur Internet, montre que des incertitudessigni fi catives demeurent concernant certains phénomènes.Parmi ces derniers, on peut citer notammentla cinétique d’érosion des fondations de l’enceinte deconfinement par un cœur fondu ayant traversé la cuveou <strong>le</strong> comportement de l’iode dans <strong>le</strong> circuit primaireet dans l’enceinte de confinement. Ils feront l’objet derecherches complémentaires dans <strong>le</strong>s prochaines années(projet OCDE-MCCI, projet <strong>IRSN</strong>-TERME SOURCE, etc.).www.irsn.orgPar ail<strong>le</strong>urs, la rénovation des installations et la préparationdes équipements nécessaires au programme inter-22 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


national CABRI-CIP se sont poursuivies. La découvertede contraintes techniques imprévues a toutefois conduit<strong>le</strong> CEA, exploitant du réacteur CABRI, à proposer à l’<strong>IRSN</strong>,qui finance l’installation, un plan de rénovation plus conséquent.Dans <strong>le</strong> but de garantir <strong>le</strong> respect des échéancesannoncées pour ce programme, <strong>le</strong> CEA a dans <strong>le</strong> mêmetemps significativement augmenté <strong>le</strong>s moyens affectésaux travaux. La maîtrise des coûts de ces derniers resteraen 2007 une priorité de l’Institut.DÉVELOPPER LES PARTENARIATSLe développement de partenariats nationaux ou internationauxconstitue éga<strong>le</strong>ment une priorité de l’Institut : il luipermet de mutualiser <strong>le</strong>s coûts de recherche, de valoriserses pô<strong>le</strong>s de compétence et il apporte des garanties quantà la pertinence de certains de ses programmes.Partenariats industrielsL’année 2006 a vu la reconduction des deux principauxaccords de coopération de l’<strong>IRSN</strong> avec ses grands partenairesfrançais en matière de R&D : <strong>le</strong> premier avec <strong>le</strong> CEA et EDF(pour une durée de cinq ans) et <strong>le</strong> second avec Areva NC(pour une durée de trois ans). Ces accords contribuent pourune part significative aux ressources externes de l’Institutdans <strong>le</strong> domaine de la R&D.Partenariats institutionnelsDe très nombreux partenariats lient l’<strong>IRSN</strong> à des acteursinstitutionnels de la recherche française (CNRS, universités,Inserm, etc.). La plupart d’entre eux sont formaliséspar des accords de coopération. En 2006, certains ont étéLes utilisations futures du réacteur PHÉBUS sont à l’étude.renouvelés et d’autres ont été créés : renouvel<strong>le</strong>ment del’accord entre l’<strong>IRSN</strong> et l’INERIS, signature d’accords avecl’Éco<strong>le</strong> norma<strong>le</strong> supérieure de Cachan, <strong>le</strong> Laboratoirecentral des ponts et chaussées, <strong>le</strong> CNRS et l’Universitéde Provence, etc.L’année 2006 a éga<strong>le</strong>ment été marquée par une implicationimportante de l’Institut dans <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> de compétitivité « gestiondes risques et vulnérabilité des territoires ». Quatrede ses projets dans <strong>le</strong> domaine de l’environnement ontété labellisés par ce pô<strong>le</strong> (PRIME, PRISMES, MULTISTRESSet EXTREMA). Le projet CLARA II, piloté par l’Éco<strong>le</strong> desmines d’Alès et auquel l’Institut est associé, a éga<strong>le</strong>mentété labellisé. www.net-science.irsn.orgPartenariats internationauxAprès <strong>le</strong> réseau d’excel<strong>le</strong>nce SARNET et <strong>le</strong> projet Alpha-Risk, l’<strong>IRSN</strong> s’est vu confier par la Commission européenne<strong>le</strong> pilotage du projet FUTURAE (étude de faisabilité relativeà la mise en place d’un réseau européen d’excel<strong>le</strong>nce enradioécologie). Cette année a éga<strong>le</strong>ment été marquée parl’adhésion, sous l’égide de l’OCDE, d’un grand nombre departenaires étrangers au programme PRISME de l’<strong>IRSN</strong>sur <strong>le</strong>s incendies confinés et ventilés.L’<strong>IRSN</strong> EN 2006 : BILAN ET PERSPECTIVESlaparo<strong>le</strong>àJacqueline LECOURTIER,Directrice de l’Agence nationa<strong>le</strong> pour la recherche« Le pacte pourla recherche,élaboré en 2005,doit répondre àdifférents enjeux.Il s’agit de donnerune vision stratégique à moyenet long termes de l’activitéde recherche en France,de clarifier son organisation,de lui donner davantagede soup<strong>le</strong>sse et de réactivitéet de la doter de critèresd’évaluation harmonisés.C’est dans ce cadre qu’a étécréée l’ANR, dont la missionest de soutenir <strong>le</strong>s activitésde recherche liées à desthématiques prioritaires,tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s énergiesou <strong>le</strong>s sciences et techniquesde l’information et dela communication.L’ANR doit éga<strong>le</strong>mentcontribuer à faire émergerde nouveaux conceptsen matière de recherche etencourager <strong>le</strong>s partenariatsentre la recherche et l’industrie.Au sein de ce nouveau dispositif,un organisme de rechercheappliquée comme l’<strong>IRSN</strong>a toute sa place. Parce qu’il estdéjà dans une démarchede partenariat avec l’industrieet la recherche publique,et parce qu’il se veut ouvert àdifférentes préoccupations quisont aussi <strong>le</strong>s nôtres : sécurité,protection de l’environnement,etc. Il peut éga<strong>le</strong>ment prendrepart uti<strong>le</strong>ment aux comitésde projets et groupes deréf<strong>le</strong>xion stratégique que nousconstituons actuel<strong>le</strong>ment. »RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 23


AXEOPTIMISER LA MISSION D’APPUI TECHNIQUE AUX POUVOIRS PUBLICS2L’appui technique : poursuite dela contractualisation des relationsParmi <strong>le</strong>s missions de l’<strong>IRSN</strong>, <strong>le</strong>s activités d’appui technique aux pouvoirs publics et de missionsde service public constituent un des axes de développement inscrits au contrat d’objectifsÉtat-<strong>IRSN</strong> 2006-2009. L’Institut adapte son organisation et ses moyens afin de répondre demanière satisfaisante à la demande d’appui technique. Toutefois, l’augmentation croissante desdemandes dans des domaines de compétences pointus nécessitera des évolutions à l’avenir.DES PARTENAIRES INSTITUTIONNELSLes activités d’appui technique représentent environla moitié de la subvention versée à l’Institut par l’État.Ce sont principa<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s partenaires institutionnelsde l’<strong>IRSN</strong> qui en bénéficient :<strong>le</strong>s autorités de sûreté et de sécurité nucléaire (ASN,DSND, HFD du Minéfi) ;<strong>le</strong>s directions des ministères (DPPR, DGT, DGS, DDSC) ;<strong>le</strong>s instituts et <strong>le</strong>s agences sanitaires (InVS, INRS, Afssa,Afsset, Afssaps, etc.).DES RELATIONS FORMALISÉESEn application du décret de création de l’Institut, <strong>le</strong>s travauxréalisés au titre des missions d’appui technique auxpouvoirs publics sont contractualisés avec <strong>le</strong>s différentspartenaires dans des conventions pluriannuel<strong>le</strong>s, déclinéesdans des protoco<strong>le</strong>s techniques annuels.L’année 2006 a été l’occasion de poursuivre cette démarcheafin de cadrer ces actions d’appui et de fixer <strong>le</strong>s moyensannuels à y associer. El<strong>le</strong> a été éga<strong>le</strong>ment marquée parl’instauration de liens entre l’Institut et <strong>le</strong>s agences sanitairestel<strong>le</strong>s que l’Afssa ou l’Afsset, dont l’aboutissementdevrait permettre une signature de conventions en 2007.À ce titre, l’<strong>IRSN</strong> a présenté <strong>le</strong>s actions qu’il mène dans <strong>le</strong>cadre du Plan cancer défini par la DGS et dans celui du Plannational santé environnement (PNSE) piloté par l’Afsset.LES DOMAINES D’ACTION EN 2006Les installations nucléairesDans <strong>le</strong> domaine de la sûreté nucléaire et de la radio -protection, la signature de tels protoco<strong>le</strong>s a permis defixer <strong>le</strong>s axes prioritaires de travaux d’expertise en 2006,laparo<strong>le</strong>àSylvie SUPERVIL,Responsab<strong>le</strong> de la divisiondes programmes d’expertise« C’est pour formaliser desrelations qui, <strong>le</strong> plus souvent,existaient depuis plusieursannées, que l’<strong>IRSN</strong> s’estengagé depuis sa création dansl’élaboration et la signature deconventions-cadres avec <strong>le</strong>s partenairesinstitutionnels pour <strong>le</strong>squels il assure unemission d’appui technique. Ces accords ontpour objectif d’identifier <strong>le</strong>s sujets de travailainsi que la nature des actions à réaliser. Ilspermettent de fixer des priorités et de répartir<strong>le</strong>s moyens alloués à ces actions. Les travauxd’appui technique aux pouvoirs publics et<strong>le</strong>s missions de service public représententprès de 50 % de la subvention d’État verséeà l’Institut. Pour disposer des connaissanceset des moyens lui permettant d’assurerune expertise de qualité, l’Institut s’appuiesur son activité de recherche et anticipe<strong>le</strong>s besoins d’expertise à venir, par exemp<strong>le</strong>pour <strong>le</strong>s installations futures (réacteursde génération IV) ou <strong>le</strong> vieillissement et<strong>le</strong> démantè<strong>le</strong>ment des installations actuel<strong>le</strong>s. »notamment pour l’appui à l’ASN. Parmi ces axes, on peutnoter <strong>le</strong> vieillissement des centra<strong>le</strong>s nucléaires, <strong>le</strong> démantè<strong>le</strong>mentdes installations nucléaires civi<strong>le</strong>s, la gestiondes déchets radioactifs et l’examen des dossiers de sûretédu futur réacteur EPR. Ces actions au profit de l’ASNreprésentent la plus grande partie des moyens, humainsnotamment, engagés dans <strong>le</strong> cadre de l’appui techniqueaux pouvoirs publics.24 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Les travail<strong>le</strong>ursL’Institut a poursuivi, dans <strong>le</strong> cadre de ses missions deradioprotection, la mise en œuvre du système d’informationsur la surveillance des expositions professionnel<strong>le</strong>saux rayonnements ionisants (SISERI). La contributionde l’<strong>IRSN</strong> à l’évolution de la rég<strong>le</strong>mentation, ainsi quela fourniture d’avis techniques pour l’agrément d’organismesde surveillance ont participé à la réalisation des missionsrégaliennes de la Direction généra<strong>le</strong> du travail (DGT).Enfi n, dans <strong>le</strong> cadre de <strong>le</strong>ur mission de service public,c’est par une coopération scientifique sur l’évaluation etla gestion des risques au travail, que l’Institut et l’INRSont pu mettre en commun <strong>le</strong>urs outils scientifi ques ettechniques et réaliser des transferts de connaissances,en particulier sur la métrologie des particu<strong>le</strong>s fi nes etl’épidémiologie. www.irsn.orgL’<strong>IRSN</strong> vient en appui aux travaux d’une commissionde débat public sur <strong>le</strong> réacteur EPR.des sujets traités dans <strong>le</strong> cadre de l’ouverture à la sociétécivi<strong>le</strong>. En effet, <strong>le</strong> protoco<strong>le</strong> 2006, qui traite principa<strong>le</strong>mentd’expertise, comprend aussi des actions relatives à l’impactradiologique des installations classées et à celui des solspollués, ainsi que la réalisation d’un état des lieux radiologiqueautour des anciens sites miniers d’uranium.La sécurité civi<strong>le</strong>L’Institut apporte un appui opérationnel à la DDSC.La signature du protoco<strong>le</strong> 2006 a été l’occasion, pour<strong>le</strong> Directeur de la défense et de la sécurité civi<strong>le</strong>s, derap pe<strong>le</strong>r l’importance de la contribution de l’<strong>IRSN</strong> ausein du dispositif national mis en œuvre pour faire face àune situation d’urgence radiologique ou nucléaire. Ainsi,la préparation à la gestion de crise, aux interventionsen situation d’urgence et la formation des personnelsdes services déconcentrés de l’État ont bénéficié, en2006, d’une assistance de l’<strong>IRSN</strong>.L’<strong>IRSN</strong> EN 2006 : BILAN ET PERSPECTIVESlaparo<strong>le</strong>àJean-Christophe NIEL,Directeur général de l’Autoritéde sûreté nucléaire (ASN)Des systèmes d’information pour mieux protéger <strong>le</strong>s personnes.La populationL’Institut s’est vu confi er un rô<strong>le</strong> de soutien auprès del’InVS dans l’évaluation des expositions et des risquesassociés à l’utilisation des rayonnements ionisants. Ainsi,<strong>le</strong>s deux organismes travail<strong>le</strong>nt à la surveillance des populationssusceptib<strong>le</strong>s d’être exposées. L’année 2006 a permisd’ébaucher la mise en place d’un système d’informationrelatif aux expositions médica<strong>le</strong>s des patients aux radiationsionisantes.L’environnementC’est notamment dans <strong>le</strong> domaine de la protection del’environnement que l’Institut apporte son concours àla DPPR. Ces actions sont stratégiques pour l’Institut etcertaines d’entre el<strong>le</strong>s sont éga<strong>le</strong>ment en interface avec« L’efficacité du contrô<strong>le</strong> de l’ASNnécessite une expertise techniquede qualité. Aujourd’hui, l’ASNest satisfaite de l’action de l’<strong>IRSN</strong>,même si, afin de gagner enefficacité, nous prévoyonsde rénover la charte qui nous lie en matièrede sûreté des installations nucléaires de baseet de l’étendre à d’autres domaines commela radioprotection médica<strong>le</strong>. La création del’ASN et <strong>le</strong>s évolutions prévues dans <strong>le</strong> cadrede la loi sur la transparence et la sécuriténucléaire vont renforcer <strong>le</strong> dispositif existantentre l’ASN et l’<strong>IRSN</strong>. L’ASN souhaite ainsiappuyer <strong>le</strong> renforcement des moyens del’<strong>IRSN</strong> la concernant (71 millions d’eurosen 2007) dans certains domaines. Ils concernentnotamment <strong>le</strong>s projets nouveaux tels qu’EPRet ITER, la mise à l’arrêt et <strong>le</strong> démantè<strong>le</strong>mentdes installations nucléaires, <strong>le</strong> nucléaire deproximité (radiothérapie, etc.) et <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>sexigences en termes de rég<strong>le</strong>mentation. »RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 25


AXERÉPONDRE AUX BESOINS DES AUTRES ACTEURS ÉCONOMIQUES ETSOCIAUX EN MATIÈRE D’INFORMATION, D’EXPERTISE ET D’ÉTUDES3L’ouverture à la sociétéDans <strong>le</strong> cadre de sa stratégie d’ouverture à la société, l’<strong>IRSN</strong> développe différentes actions :études et recherches spécifiques, actions pilotes concertatives, élaboration de documents deréférence destinés à un large public, actions de valorisation. L’objectif est d’intégrer à terme<strong>le</strong>s attentes de la société dans l’ensemb<strong>le</strong> des activités de l’Institut et de renforcer ainsila qualité et la crédibilité de ses travaux.Mieux cerner <strong>le</strong>s questions de la société, c’est <strong>le</strong> but desétudes sur la perception des risques : si <strong>le</strong> public est souventinterrogé, notamment pour l’élaboration du baromètre<strong>IRSN</strong>, peu d’enquêtes de même nature sont réaliséesauprès des scientifiques. Les résultats de l’étude PERPLEX(perception des risques par <strong>le</strong> public et <strong>le</strong>s experts) pourlaquel<strong>le</strong> l’<strong>IRSN</strong>, l’INERIS, l’Afssa, l’Inra, l’InVS, l’Ademeet l’Ifen se sont associés, et qui s’est achevée en 2006,complètent ceux obtenus pour l’édition 2006 du baromètresur la perception des risques.www.irsn.orglaparo<strong>le</strong>àAnnie SUGIER,Responsab<strong>le</strong> de la divisionouverture à la société« La société contemporaine est deplus en plus attentive et vigilanteaux questions liées à l’environnement.L’avenir des déchets nucléaireset la construction d’un nouveauréacteur sont des sujets qui fontdébat. Dans ces circonstances, <strong>le</strong> public attendd’un organisme comme l’<strong>IRSN</strong> qu’il metteà sa disposition des informations objectivesconcernant <strong>le</strong>s risques liés à ces projets etqui lui permettront de prendre position dans<strong>le</strong> débat. Il exprime ses exigences en matièrede transparence, d’accès à l’information etde pluralisme de l’expertise.Les débats publics sont des moments privilégiésde démocratie participative. En prenantpart à l’organisation de ces échanges, l’<strong>IRSN</strong>encourage <strong>le</strong> dialogue direct entre <strong>le</strong>s diversesparties prenantes et manifeste son engagementde transparence et d’ouverture à la société.J’ai, à titre personnel, participé au débat sur<strong>le</strong> projet de réacteur EPR et vécu des discussionsanimées qui traduisaient l’attente et la vigilancede la population quant à cette nouvel<strong>le</strong> générationde réacteurs. »Un objectif central de cette approche est de contribuer àune évolution des pratiques en matière de transparence etd’aptitude au dialogue des différents acteurs (exploitants,experts, autorités, associations, élus, etc.), en rendantaccessib<strong>le</strong> l’expertise de l’Institut et en proposant deconstruire un dialogue technique entre experts d’originesdiverses sur certains dossiers comp<strong>le</strong>xes et potentiel<strong>le</strong>mentlitigieux. Une tel<strong>le</strong> évolution peut notamment être facilitéepar la pratique d’expertises pluralistes, qui permettent unapprentissage mutuel. Au-delà d’une volonté d’exhaustivitédans l’analyse critique des dossiers lorsqu’ils sont traitéspar ces instances, ce type d’approche permet de dépasser<strong>le</strong>s limites habituel<strong>le</strong>s de l’expertise lorsqu’il s’agit de répondreau questionnement du public sur l’appréciation desrisques. Ainsi, dans <strong>le</strong> cadre du nouveau groupe d’expertisepluraliste sur <strong>le</strong>s anciennes mines du Limousin, l’<strong>IRSN</strong> aproposé de faire appel à des méthodes encore en coursde développement au niveau européen, pour apprécierl’impact des résidus miniers sur l’environnement en tantque tel (espèces anima<strong>le</strong>s et végéta<strong>le</strong>s) sans se limiter àl’impact sanitaire imposé par la rég<strong>le</strong>mentation.PARTAGER LE RETOUR D’EXPÉRIENCELe partenariat que l’Institut développe avec l’Associationnationa<strong>le</strong> des commissions loca<strong>le</strong>s d’information (Ancli)est un élément-clé de la stratégie de l’<strong>IRSN</strong>. C’est dans cecadre que s’est tenu un séminaire sur <strong>le</strong> retour d’expérienceinternational en matière de gouvernance des déchetsradioactifs, organisé conjointement par l’<strong>IRSN</strong> et l’Ancli(voir page 51). Une autre décision conjointe est la créationd’un groupe de travail dont <strong>le</strong> but est d’expérimenterensemb<strong>le</strong> <strong>le</strong>s modalités pratiques de l’accès de l’Ancli etdes Cli aux expertises de l’Institut.Afin de partager un retour d’expérience concret avecdes partenaires extérieurs, l’<strong>IRSN</strong> s’est impliqué dans <strong>le</strong>sprogrammes européens COWAM2 et Trustnet In Action,qui se sont terminés fin <strong>2006.</strong>26 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


L’<strong>IRSN</strong> a organisé <strong>le</strong> 11 octobre 2006 une conférence publique présentant ses travaux de cartographiedes retombées en France de l’accident de Tchernobyl.Pour comparer des études de cas et définir des orientationscommunes dans <strong>le</strong> domaine de l’ouverture à la société,une collaboration s’est engagée avec quatre autres agencesou instituts d’expertise (Afsset, InVS, INERIS et Inrets).El<strong>le</strong> s’est traduite par l’organisation en février 2006 d’unséminaire, à la suite duquel <strong>le</strong>s cinq Directeurs générauxont adopté une déclaration affirmant <strong>le</strong>ur volonté de poursuivredes réf<strong>le</strong>xions communes sur « <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> des institutsd’expertise nationaux face aux évolutions de la gouvernancedes activités et situations à risques pour l’homme et pourl’environnement ».Enfi n, la mise en place d’un système de veil<strong>le</strong> stratégiquepermettra à l’Institut de mieux identifier <strong>le</strong>s besoinsdes acteurs économiques et sociaux qui pourraient êtresatisfaits par des prestations contractuel<strong>le</strong>s de l’Institut,valorisant ainsi son savoir-faire.UNE ACTIVITÉ EN RELATIONAVEC L’ACTUALITÉAu-delà des actions précitées engagées en interneou avec différents partenaires, l’actualité soutenue del’année 2006 en matière de débats sur <strong>le</strong> nucléaire afourni à l’Institut plusieurs opportunités de rendre visib<strong>le</strong>sa volonté d’ouverture à la société.Ainsi, à l’occasion du vingtième anniversaire de l’accidentde Tchernobyl, l’<strong>IRSN</strong> a mis à la disposition du public, surson site Internet, un dossier récapitulant <strong>le</strong>s <strong>le</strong>çons tiréesde cet accident dans <strong>le</strong>s domaines suivants :l’évaluation des conséquences et la protection despersonnes ;la transparence et l’information du public ;la gestion de crise ;la sûreté des centra<strong>le</strong>s.www.irsn.orgPar ail<strong>le</strong>urs, l’<strong>IRSN</strong> a apporté un appui soutenu aux travauxdes deux commissions particulières de débat publicconsacrées respectivement au réacteur EPR et aux déchetsnucléaires. www.irsn.orgDans ce cadre, l’étude commandée par l’<strong>IRSN</strong> à WISE-Paris et au CEPN sur « l’accès à l’information sur la sécuriténucléaire dans une sé<strong>le</strong>ction de pays occidentaux » acontribué uti<strong>le</strong>ment aux débats des deux commissions.La signature en novembre 2006 d’une convention entreEDF, la Cli de Flamanvil<strong>le</strong> (Manche) et l’Ancli sur l’accèsau <strong>rapport</strong> de sûreté d’EPR en est une conséquence directe; el<strong>le</strong> fournit un cadre qui permet en particulier auxacteurs locaux de recourir s’ils <strong>le</strong> souhaitent à l’expertisede l’<strong>IRSN</strong>.L’<strong>IRSN</strong> EN 2006 : BILAN ET PERSPECTIVESlaparo<strong>le</strong>àGeorges MERCADAL,Vice-président de la commission nationa<strong>le</strong> du débat public« Par vocation,<strong>le</strong> débat publicest une occasionde construirela confiance entre<strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>sd’un projet et <strong>le</strong> public.C’est fondamental, notammentlorsque l’objet du débat estun sujet diffici<strong>le</strong>, qui susciteun sentiment de crainte dansla population. Cette confiancedépend de la qualité deséchanges entre <strong>le</strong> public et<strong>le</strong> porteur du projet, qui doitfournir <strong>le</strong> maximum de réponsesà ses questions. Cel<strong>le</strong>s-cidoivent éga<strong>le</strong>ment être étayéespar des avis apportés par desexperts institutionnels commel’<strong>IRSN</strong>, ou sympathisantsdes opposants au projet.C’estce débat pluriel que nous avonsréussi à établir lors du débatpublic que nous avons organiséen 2006 sur <strong>le</strong>s déchetsnucléaires. Le public a ainsipu bénéficier d’une visionstéréoscopique du sujet et aaccepté <strong>le</strong> compte-rendu quia été rédigé à la suite du débat.Pour ma part, je considèreque l’ouverture de l’<strong>IRSN</strong>à l’expertise pluriel<strong>le</strong> estun pas extrêmement positifpour <strong>le</strong> secteur du nucléaire.Cela ne peut qu’accroîtrela confiance que <strong>le</strong> publicpeut avoir en lui. »RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 27


AXEJOUER UN RÔLE MOTEUR SUR LA SCÈNE EUROPÉENNE ET INTERNATIONALE4L’<strong>IRSN</strong>, un acteur importanten matière de coopérationinternationa<strong>le</strong>Pour un institut de recherche et d’expertise en matière de risque nucléaire, l’internationalconstitue une dimension indispensab<strong>le</strong> au développement des connaissances et des compétencesnécessaires à l’exercice de ses missions.120 hommes/anéquiva<strong>le</strong>nt tempspassé(100 en 2005)58 participationsde l’<strong>IRSN</strong> dans desgroupes d’expertsinternationaux(58 en 2005)18 projetseuropéensen cours(10 en 2005)48 accueilsde scientifiquesétrangers(21 en 2005)APPROFONDISSEMENTDES CONNAISSANCESEn 2006, l’<strong>IRSN</strong> a maintenu son effort d’internationalisationde ses programmes de recherche. L’Institut a conclude nouveaux accords avec des partenaires américain (NRC)et suisse (PSI) pour <strong>le</strong> programme TERME SOURCE et avecdes partenaires canadien (AECL) et japonais (JNES) pour<strong>le</strong>s programmes sur <strong>le</strong>s feux (PRISME, PICSEL).En outre, l’<strong>IRSN</strong> a renforcé son action au niveau européen.Il est entré dans dix nouveaux projets du sixième PCRD eta contribué de façon active à la préparation du septièmePCRD lancé en 2007.L’Institut a éga<strong>le</strong>ment participé à d’importants projets derecherche réalisés à l’étranger, en particulier sous l’égidede l’Agence de l’OCDE pour l’énergie nucléaire (AEN),laparo<strong>le</strong>àdans des domaines comme la thermohydraulique (Japon,Al<strong>le</strong>magne), l’interaction corium-eau (États-Unis), la fiabilitédu combustib<strong>le</strong> nucléaire et <strong>le</strong>s facteurs humains(Norvège).À l’occasion des 20 ans de l’accident de Tchernobyl, l’<strong>IRSN</strong>,la GRS et <strong>le</strong>urs partenaires ukrainiens, russes et biélo russesont présenté <strong>le</strong>s résultats définitifs de l’Initiative francoal<strong>le</strong>mandepour Tchernobyl (IFA), relatifs à la sûreté du sarcophage,à l’impact environnemental de l’accident et auxconséquences de celui-ci pour la santé des populations.Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s organismes de sûreté et de radio protectionregroupés au sein de l’approche EUROSAFE : AVN (Belgique),CSN (Espagne), GRS (Al<strong>le</strong>magne), HSE (Royaume-Uni), <strong>IRSN</strong>, SKI (Suède), VTT (Finlande) ont piloté, en2006, l’organisation à Paris de la huitième édition duJean-Bernard CHÉRIÉ,Directeur adjoint, délégué aux relations extérieures, et responsab<strong>le</strong>de la division des relations internationa<strong>le</strong>s« Les relations quel’<strong>IRSN</strong> développeà l’internationaljouent un rô<strong>le</strong>essentiel dans<strong>le</strong> maintien et <strong>le</strong>développement de l’excel<strong>le</strong>ncescientifique et d’un hautniveau d’expertise au sein del’Institut. El<strong>le</strong>s lui permettentéga<strong>le</strong>ment de prendre unepart active à l’élaboration deguides et de recommandations,et de favoriser <strong>le</strong> partagedes meil<strong>le</strong>ures pratiques enmatière de radioprotection,de sûreté et de sécurité.El<strong>le</strong>s contribuent enfinau rayonnement de l’Instituten France et sur la scèneinternationa<strong>le</strong>. Au niveaueuropéen, <strong>le</strong>s actions de l’<strong>IRSN</strong>se traduisent notammentpar une forte collaborationavec la GRS, son homologueal<strong>le</strong>mand, ainsi que parla création, en 2006, du réseaueuropéen des organismestechniques de sûreté, avecla GRS et AVN, l’homologuebelge de l’Institut. Au planinternational, 2006 a vula décision d’accueillir enFrance, en 2007, la premièreconférence internationa<strong>le</strong>sur <strong>le</strong>s organismes techniquesde sûreté, organisée par l’AIEAen collaboration avec l’<strong>IRSN</strong>.Par ail<strong>le</strong>urs, dans <strong>le</strong> domainedes relations bilatéra<strong>le</strong>s,la coopération s’est renforcéeentre l’<strong>IRSN</strong> et ses partenairesaméricains (NRC et DOE),japonais (JNES) et russes(MRRC et IBRAE). »28 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


forum EUROSAFE et l’élaboration des numéros 8 et 9de La Tribune EUROSAFE. Ils ont éga<strong>le</strong>ment participé aulancement de groupes de travail sur la rédaction d’unguide européen d’évaluation de sûreté, sur l’identificationdes besoins de recherche pour l’expertise et surla gestion des connaissances scientifiques et techniques.www.eurosafe-forum.orgEnfin, l’<strong>IRSN</strong>, la GRS et l’AVN ont fondé l’European TSOnetwork qui a vocation à rassemb<strong>le</strong>r à l’échel<strong>le</strong> européenne<strong>le</strong>s organismes techniques de sûreté, dans la perspectived’une harmonisation active des politiques de sûreté et despratiques d’expertise technique.ÉLABORATION DE DOCUMENTS DERÉFÉRENCE DE STATUT INTERNATIONALEn 2006, l’<strong>IRSN</strong> a pris une part active à la poursuite del’élaboration des nouvel<strong>le</strong>s recommandations généra<strong>le</strong>s dela CIPR, aux travaux du comité scientifique de l’UNSCEAR,aux groupes créés dans <strong>le</strong> cadre du traité Euratom ou parla norme ISO et, en appui à l’ASN, aux comités chargésd’examiner <strong>le</strong>s projets de normes de l’AIEA. En outre,deux nouveaux experts <strong>IRSN</strong> ont été détachés auprès dela Commission européenne et trois auprès de l’AIEA.L’Institut a éga<strong>le</strong>ment participé, en appui à l’ASN, àla préparation et aux travaux de la seconde réunion derevue de la Convention commune sur la sûreté de la gestiondu combustib<strong>le</strong> usé et sur la sûreté des déchets radioactifs,qui a rassemblé en mai, à l’AIEA, <strong>le</strong>s pays et organisationssignataires de la Convention.RENFORCEMENT DE LA RADIOPROTECTION,DE LA SÛRETÉ ET DE LA SÉCURITÉ NUCLÉAIRESÀ L’ÉTRANGEREn 2006, l’<strong>IRSN</strong> a poursuivi, en liaison avec l’ASN, seséchanges techniques avec STUK sur la sûreté du réacteurEPR et <strong>le</strong>s a élargis à la NRC. Il a mené des actionsde coopération portant notamment sur <strong>le</strong> transfert delogiciels de calcul et <strong>le</strong> partage d’expérience, notammentavec ses partenaires chinois (NNSA-NSC, CNNC)et indien (BARC), ainsi que sur <strong>le</strong> renforcement de l’Autoritéde sûreté vietnamienne (VARANSAC) et de son appuitechnique (VAEC).L’<strong>IRSN</strong>, en partenariat avec la GRS, a éga<strong>le</strong>ment pris partà la mise en œuvre de programmes de la Commissioneuropéenne et de la BERD, destinés à améliorer la sûretédes installations nucléaires des pays d’Europe de l’Est. Dans<strong>le</strong> cadre de contrats gérés par Riskaudit, filia<strong>le</strong> de l’<strong>IRSN</strong>et de la GRS, et en collaboration avec <strong>le</strong>s autres organismestechniques de sûreté européens, l’<strong>IRSN</strong> a participé àune trentaine de projets en Arménie, Bulgarie, Lituanie,Roumanie, Russie et Ukraine.Enfin, l’Institut a renforcé sa contribution à la préparation età la réalisation d’actions décidées par la Russie et la Francedans <strong>le</strong> cadre du partenariat mondial du G8, destinées enparticulier à réduire <strong>le</strong>s risques de prolifération par unemeil<strong>le</strong>ure sécurisation de bases nava<strong>le</strong>s et un suivi plusefficace de sources radioactives.laparo<strong>le</strong>àLe forum EUROSAFE organisé à Paris.Lothar HAHN,Directeur de la GRS« Notre relation avec l’<strong>IRSN</strong> revêt àmes yeux une très grande importance.Nous sommes en effet passésde coopérations ponctuel<strong>le</strong>s àun partenariat pérenne, qui conduit<strong>le</strong>s directions de nos deux entitésà se réunir deux fois par an pour définir <strong>le</strong>urstratégie à moyen et long termes dans tous <strong>le</strong>sdomaines d’activité de nos institutions.La GRS et l’<strong>IRSN</strong> forment <strong>le</strong> noyau dur du réseauEUROSAFE, rejoints par <strong>le</strong>ur homologue belgeAVN. Ensemb<strong>le</strong>, nous portons ce réseau, nouslui donnons notre impulsion et nous prévoyonsde l’élargir à d’autres organismes spécialisésafin de créer des synergies et de partagerdes ressources. Les organismes techniquesde sûreté sont irremplaçab<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong> maintiendes compétences et du savoir-faire. Ensemb<strong>le</strong>,nous allons poursuivre l’harmonisationdes pratiques techniques de sûreté.Le réseau européen des organismes techniquesde sûreté ne vient pas remplacer notre partenariatbilatéral, qui va continuer de s’intensifier entre<strong>le</strong>s quelque 2 000 experts de la GRS et de l’<strong>IRSN</strong>,afin de proposer ensemb<strong>le</strong> un nombre croissantde projets communs dans un cadre européen.L’excel<strong>le</strong>nte relation personnel<strong>le</strong> que j’entretiensavec Jacques Repussard ne peut qu’ycontribuer. »L’<strong>IRSN</strong> EN 2006 : BILAN ET PERSPECTIVESRAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 29


RESSOURCESPROPRESL’<strong>IRSN</strong> : des savoirs etdes savoir-faire valorisab<strong>le</strong>sFace au maintien de la subvention d’État à un niveau constant en euros courants, l’<strong>IRSN</strong> poursuitun effort de développement de ses ressources propres, dans un contexte marqué par la réductiondes recettes associées aux grands programmes internationaux de recherche en sûreté.54 262 eurosde recettesprovenant desventes de licencesconcédées1 518 412dosimètrespersonnels fourniset exploités(1 610 000 en 2005)47 tiercesexpertises ouanalyses critiquesd’études de danger(42 en 2005)738 prestationsd’analyse d’eauxpotab<strong>le</strong>s(856 en 2005)150 prestationsd’analysedes denréesalimentaires(145 en 2005)174 prestationsde radioprotectionopérationnel<strong>le</strong>(127 en 2005)Les ressources propres de l’Institut concernent, d’une part,des cofinancements de projets de recherche internationauxou d’études réalisées dans <strong>le</strong> cadre de programmescommuns avec des industriels, d’autre part, des prestationscontractuel<strong>le</strong>s fi nancées par <strong>le</strong>s clients. Ces dernièresconstituent une ressource financière en développement,qui implique une organisation adaptée à l’écoute des clientset des besoins du marché. El<strong>le</strong> nécessite l’intégration d’uneculture commercia<strong>le</strong> qui contribue à l’accroissement desressources propres de l’Institut, dans <strong>le</strong> respect de sesmissions. Les prestations contractuel<strong>le</strong>s correspondentà des études, à la vente de prestations sur catalogue, àla valorisation de résultats de recherches sous la formede cessions de licences, d’exploitation de brevets et dela vente de produits numériques comme des logicielsde calcul ou des bases de données de résultats expérimentaux.El<strong>le</strong>s sont réalisées dans <strong>le</strong> cadre d’exigencesrég<strong>le</strong>mentaires (contrô<strong>le</strong> radiologique des eaux, radioprotectiondes travail<strong>le</strong>urs, etc.) ou non (radioprotectiondans <strong>le</strong> domaine médical, études de sûreté pour <strong>le</strong>s paysd’Europe de l’Est, etc.).UNE OFFRE DIVERSIFIÉEL’offre proposée par l’<strong>IRSN</strong> s’appuie sur plus de 20 ans desavoir-faire développé par ses chercheurs, ingénieurs ettechniciens dans <strong>le</strong>s domaines de la sûreté des installations,de la radioprotection de l’homme et de l’environnement.El<strong>le</strong> peut être spécifique au domaine du nucléaire, commela radioprotection des travail<strong>le</strong>urs ou de l’environnement,<strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> des instruments de radioprotection ou demesure (α, β, γ, neutrons), l’expertise radiologique del’environnement, l’urgence radiologique, la gestion dessources radioactives, etc.Certains savoir-faire sont aussi accessib<strong>le</strong>s aux indus trielshors du domaine du nucléaire. Il s’agit par exemp<strong>le</strong> de lacaractérisation des transferts de particu<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s installationsindustriel<strong>le</strong>s, du comportement des équipementsde confi nement en cas d’incendie, de la simulation ducomportement des réseaux de ventilation industriel<strong>le</strong>, dela tierce expertise, de la critique des études de dangersdes installations SEVESO, de l’évaluation des nuisancesolfactives, etc.L’offre de prestation commercia<strong>le</strong> est disponib<strong>le</strong> depuisjuil<strong>le</strong>t 2006 sur <strong>le</strong> site de l’Institut. Une sé<strong>le</strong>ction de cesprestations, référencée par <strong>le</strong>s réseaux de transfert technologique,favorise <strong>le</strong> développement de liens avec <strong>le</strong>sPME/PMI, moteur d’innovation.www.irsn.org - rubrique prestationswww.rdt-france.orgLE DÉPÔT DE BREVETSLa valorisation des résultats de la recherche par <strong>le</strong> dépôtde brevets et <strong>le</strong>ur exploitation par la cession de licencesà des industriels constituent éga<strong>le</strong>ment une possibilité deressources financières.La définition, en 2006, des conditions de rémunérationdes inventeurs et la sensibilisation des laboratoires encouragent<strong>le</strong>s équipes à intégrer <strong>le</strong> dépôt de brevets dansla valorisation de <strong>le</strong>urs résultats de recherche. Ainsi, enplus de la publication de la première demande de brevet<strong>IRSN</strong> en novembre 2006, deux autres brevets ont étédéposés et deux autres identifiés. Ils complètent <strong>le</strong> portefeuil<strong>le</strong>constitué avant la création de l’Institut en tantqu’établissement propre.L’ÉVOLUTION DES RESSOURCES PROPRESLe niveau global des ressources propres de l’Institut restegloba<strong>le</strong>ment stab<strong>le</strong>, avec un léger fléchissement en 2006dû à la diminution de l’implication des grands parte nairestraditionnels de l’Institut, tels <strong>le</strong> CEA, EDF ou Areva.A contrario, il convient de mentionner la forte augmentationdes prestations pour <strong>le</strong>s autres clients, correspondantà des affaires obtenues sur un marché concurrentiel.30 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


FORMATIONLa formation au servicede la prévention des risquesContribuer à la formation en radioprotection des professionnels de la santé et des personnesprofessionnel<strong>le</strong>ment exposées est une des missions de service public assignées à l’<strong>IRSN</strong>.L’année 2006 a vu <strong>le</strong> lancement de nouvel<strong>le</strong>s actions pourrenforcer <strong>le</strong> positionnement des activités d’enseignementet de formation au sein de l’<strong>IRSN</strong>, avec la créationd’une délégation aux enseignements. Ces activités sontdésormais intégrées dans <strong>le</strong>s programmes de développe -ment de l’excel<strong>le</strong>nce scientifique et technique de l’<strong>IRSN</strong>.La transmission des savoirs de l’<strong>IRSN</strong> est l’une des composantesconcourant à valoriser la qualité de ses travauxet <strong>le</strong>ur reconnaissance par la communauté scientifiqueet la société civi<strong>le</strong>.L’<strong>IRSN</strong> EN 2006 : BILAN ET PERSPECTIVESDes formations spécifiques adaptéesaux différentes techniques médica<strong>le</strong>s.laparo<strong>le</strong>àJean-Luc REHEL,Ingénieur à l’unité d’expertiseen radioprotection médica<strong>le</strong>« La demande de formationen radioprotection de la part desprofessionnels de santé esten forte croissance, compte tenudu développement des techniquesd’imagerie radiologique et dela préoccupation de ceux-ci quant aux risquesd’exposition de <strong>le</strong>urs patients aux rayonnementsionisants. C’est une des missions de l’Institutque de contribuer à développer <strong>le</strong>ur culture deradioprotection, en organisant des formationsadaptées à <strong>le</strong>urs contraintes spécifiques.Grâce à sa connaissance de la radioprotectionen milieu hospitalier, l’<strong>IRSN</strong> a pu organiserde nombreuses sessions de formation destinéesaux professionnels de santé. En tantqu’experts du domaine, nous nous devonsde mettre notre savoir et notre compétenceà la disposition de tous <strong>le</strong>s acteurs concernés.Ces formations sont évidemment une sourced’enrichissement mutuel. El<strong>le</strong>s nous permettentaussi d’approfondir nos connaissances sur<strong>le</strong>s difficultés auxquel<strong>le</strong>s est confronté <strong>le</strong> mondede la santé pour optimiser l’utilisation desrayonnements ionisants, tout en améliorantla prise en charge des patients. »En parallè<strong>le</strong>, de nouveaux programmes de formation ont étéconçus et d’autres ont été actualisés pour mieux répondreaux demandes des personnes concernées par l’expositionaux rayonnements ionisants. www.irsn.orgParmi <strong>le</strong>s nouveautés 2006, figure notamment la formationdes personnes compétentes en radioprotection, dont<strong>le</strong>s missions visent à assurer la sécurité des travail<strong>le</strong>urssusceptib<strong>le</strong>s d’être exposés aux rayonnements ionisants.Compte tenu du renforcement rég<strong>le</strong>mentaire en matièrede radioprotection des patients et des obligations quiincombent désormais aux professionnels de santé, cesderniers sollicitent de plus en souvent l’Institut tant enmatière d’expertise que pour assurer des formations. Afinde mieux répondre à <strong>le</strong>urs demandes, une refonte desprogrammes a été entreprise cette année pour proposerdes formations prenant mieux en compte <strong>le</strong>s spécificitésdes différentes techniques médica<strong>le</strong>s recourant aux rayonnementsionisants. Dans <strong>le</strong> domaine de la sûreté nucléaire,une formation internationa<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s méthodes de gestiondes accidents graves pouvant affecter un réacteur nucléairea été lancée, dans <strong>le</strong> cadre du réseau européen SARNET.Enfi n, <strong>le</strong> stage d’accueil des ingénieurs de sûreté a étémodifié pour l’ouvrir à un plus large public et lui donnerune approche généraliste de la sûreté nucléaire.55 sessionsde formationréalisées enradioprotection(41 en 2005)725 heuresd’enseignementdispensées dans<strong>le</strong>s 55 sessions900 personnesayant suiviune formationen radioprotection(600 en 2005)1 610 heuresd’enseignementdispenséesà l’externepar <strong>le</strong>s salariés <strong>IRSN</strong>RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 31


Activités de l’<strong>IRSN</strong>« Notre engagement c’est aussi de savoir mobiliser <strong>le</strong> plus rapidement possib<strong>le</strong> notre savoir-faireet nos moyens techniques pour répondre présent dans <strong>le</strong>s moments clés, comme nous avons pu<strong>le</strong> faire dans <strong>le</strong> dossier des pratiques de radiothérapie de l’hôpital d’Épinal. »Agnès FRANÇOIS – Chercheur, laboratoire de radiopathologie


ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>DÉFI 1Sûretédes installationsexistantesDÉFI 2Sûretédes installationsfuturesDÉFI 3Expositionde l’environnementet des populationsPage 34Page 48Page 52DÉFI 4 DÉFI 5 DÉFI 6 DÉFI 7Sécuritédes installations etdes matières nucléairesRéponseà la criseEffetsdes expositionschroniquesProtectiondans <strong>le</strong> domainemédicalPage 58Page 64Page 70Page 74RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 33


DÉFICONTRIBUER À ASSURER UN HAUT NIVEAU DE SÛRETÉ ET DE RADIOPROTECTIONDANS LES INSTALLATIONS EXISTANTES JUSQU’À LA FIN DE LEUR VIE1Faire progresser la sûretéLe maintien d’un haut niveau de sûreté dans <strong>le</strong>s installations nucléaires existantes nécessiteune vigilance permanente. À ce titre, l’<strong>IRSN</strong> examine <strong>le</strong>s justifications présentées par <strong>le</strong>sexploitants dans <strong>le</strong> cadre des modifications envisagées, de <strong>le</strong>urs installations et de <strong>le</strong>urs pratiquesd’exploitation ainsi que des évolutions des organisations qu’ils mettent en œuvre. Cesanalyses critiques, qui conduisent à la transmission d’avis aux autorités ou à la présentationde <strong>rapport</strong>s au groupe permanent d’experts compétent concernent <strong>le</strong>s réacteurs, <strong>le</strong>s usinesdu cyc<strong>le</strong> du combustib<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s laboratoires, <strong>le</strong>s transports de matières radioactives, <strong>le</strong> démantè<strong>le</strong>mentet la gestion des déchets. Une attention est par ail<strong>le</strong>urs consacrée à l’analyse, surla base des éléments transmis par l’exploitant, des incidents survenus lors de l’exploitationdes installations, afin d’en tirer tous <strong>le</strong>s enseignements permettant d’éviter <strong>le</strong>ur répétition.905 incidents ont été notifiés en 2006 par <strong>le</strong>s différents exploitants.Pour remplir ces missions dans des conditions satisfaisantes, l’<strong>IRSN</strong> mène des programmes derecherche lui permettant de développer <strong>le</strong>s connaissances uti<strong>le</strong>s et de susciter des évolutionstechniques ou organisationnel<strong>le</strong>s permettant une meil<strong>le</strong>ure maîtrise des risques nucléaires.Ces recherches sont, pour une large part, réalisées dans <strong>le</strong> cadre de collaborations nationa<strong>le</strong>set internationa<strong>le</strong>s.630 participationsaux inspectionsdes INB(630 en 2005)22 réunionstenues par<strong>le</strong>s groupespermanents(25 en 2005)690 avistechniques à l’ASN(688 en 2005)9 870mouvementsde sourcesradioactivesenregistrés(10 000 en 2005)Suivi des installationsL’appui technique apporté par l’<strong>IRSN</strong> aux auto ritésconcerne notamment la sûreté des réacteurs, desusines du cyc<strong>le</strong> du combustib<strong>le</strong>, des laboratoireset du démantè<strong>le</strong>ment, pour <strong>le</strong>squels l’Institutétudie <strong>le</strong>s dossiers techniques transmis par <strong>le</strong>sexploitants.ANOMALIE SUR L’INJECTION DE SÉCURITÉDU RÉACTEUR 3 DE GRAVELINESLors de l’arrêt du réacteur 3 de la centra<strong>le</strong> de Gravelines(Nord), en avril 2005, l’exploitant s’est trouvé confrontéà une indisponibilité temporaire des disjoncteurs d’arrêtautomatique du réacteur, bloquant la réalisation del’essai périodique du système d’injection de sécurité. Pourpouvoir réaliser cet essai dans la fenêtre qui lui étaitallouée par <strong>le</strong> planning d’arrêt de tranche, l’exploitant aprocédé au débranchement de deux fils é<strong>le</strong>ctriques dans<strong>le</strong> système de contrô<strong>le</strong>-commande (un sur chaque voie),pour simu<strong>le</strong>r la fermeture des disjoncteurs correspondants.Ce type de disposition (utilisation de « dispositions etmoyens provisoires » ou DMP) peut être utilisé à titreexceptionnel. Après la réalisation de l’essai périodique,<strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s effectués par l’exploitant n’ont pas permisde détecter que <strong>le</strong>s fils étaient en fait restés débranchés,ce qui ne permettait pas <strong>le</strong> fonctionnement correct ducircuit d’injection de sécurité. EDF a découvert et déclarécette anomalie en mars 2006, lors de l’arrêt suivant duréacteur après un cyc<strong>le</strong> de fonctionnement.Cet incident n’a pas eu d’impact réel pendant l’exploitationde l’installation, mais l’analyse réalisée par l’<strong>IRSN</strong> en 2006a montré que ses conséquences possib<strong>le</strong>s auraient puêtre graves. En effet, l’analyse a permis de mieux cernerl’ensemb<strong>le</strong> des conséquences fonctionnel<strong>le</strong>s de l’anomalie.Il est notamment apparu que <strong>le</strong> bascu<strong>le</strong>ment automatiquedu circuit d’injection de sécurité en mode de recirculationsur <strong>le</strong>s puisards n’aurait été possib<strong>le</strong> sur aucune des deuxvoies du circuit. L’Institut a évalué, à l’aide de son simulateurpostaccidentel SIPA, que <strong>le</strong>s délais dont auraient disposé <strong>le</strong>sopérateurs pour modifier manuel<strong>le</strong>ment la configurationdes circuits n’auraient pas été suffisants dans un certainnombre de situations accidentel<strong>le</strong>s. Le système d’injectionde sécurité aurait alors été irrémédiab<strong>le</strong>ment perdu parla destruction de ses pompes. En l’absence d’injection desécurité, <strong>le</strong> dénoyage prolongé du combustib<strong>le</strong> entraînela fusion du cœur.Dans son analyse des causes de cet incident, l’<strong>IRSN</strong> a misen évidence que la mise en place des DMP a été faite dansl’urgence et sans respecter <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s. L’utilisation de DMPest à l’origine d’une part non négligeab<strong>le</strong> d’incidents et <strong>le</strong>serreurs dans la mise en œuvre (pose et retrait) peuventavoir des conséquences graves. L’Institut a rappelé <strong>le</strong>sdispositions essentiel<strong>le</strong>s qui doivent être respectées lorsde l’utilisation d’un DMP.34 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


La compétence, un maillon essentiel de la sûreté des installations.Un des autres enseignements de l’analyse de cet incidentest que <strong>le</strong>s essais périodiques ne permettaient pas dedétecter cette anomalie. L’<strong>IRSN</strong> a estimé qu’EDF devraitprendre des mesures pour comb<strong>le</strong>r cette lacune et éviter<strong>le</strong> renouvel<strong>le</strong>ment d’incidents similaires. Compte tenu deson importance pour la sûreté, cette affaire fait l’objetd’un suivi attentif de l’Institut.plusd’infosRéservoir d'eauPomped’injectionVannesLe système d’injectionde sécuritéLe rô<strong>le</strong> principal du système d’injectionde sécurité est d’évacuer, en cas de brèchedu circuit primaire, la puissance résiduel<strong>le</strong>qui continue de se dégager du combustib<strong>le</strong>après l’arrêt du réacteur. Dans un premiertemps, ce système permet d’injecter de l’eaudans <strong>le</strong> réacteur à partir d’un réservoir degrande capacité. Lorsque ce réservoirest presque vide, l’aspiration des pompesd’injection bascu<strong>le</strong> automatiquement vers<strong>le</strong>s puisards situés dans l’enceintede confinement et qui recueil<strong>le</strong>nt l’eau sortantdu circuit primaire, pour continuer d’assurer<strong>le</strong> refroidissement du réacteur.Le système d’injection de sécuritéest constitué de deux voies redondantes.Cuvedu réacteurPuisardsBrècheGénérateurde vapeurEnceintede confinementGESTION DES COMPÉTENCESDES PERSONNELS D’EXPLOITATION DESRÉACTEURS À EAU SOUS PRESSION D’EDFLa mise en place par EDF d’une gestion des compétencesvise à défi nir des parcours de professionnalisation plusindividualisés et à mieux anticiper <strong>le</strong>s besoins de compétences.L’<strong>IRSN</strong> a examiné en 2006 <strong>le</strong>s principes retenuspar EDF, <strong>le</strong>s dispositifs de gestion mis en place dans sesservices et <strong>le</strong>s pratiques managéria<strong>le</strong>s relatives à la gestiondes compétences. L’instruction a montré que si <strong>le</strong> systèmede management d’EDF est globa<strong>le</strong>ment satisfaisant, certainspoints mériteraient toutefois d’être améliorés. Toutd’abord, <strong>le</strong>s éléments facilitant la présence des managerssur <strong>le</strong> terrain devraient être renforcés, pour identifier <strong>le</strong>sbesoins et contrô<strong>le</strong>r la bonne mise en œuvre des compétences.Ensuite, si <strong>le</strong> système de management paraîtefficace au sein des services, la gestion loca<strong>le</strong> des compétencesreste à finaliser pour <strong>le</strong>s activités tempo raires,réalisées au sein de structures de projet.INSTALLATIONS EN AMONT DU CYCLEL’<strong>IRSN</strong> fait progresser la sûreté des installations en amontdu cyc<strong>le</strong>.Site de Romans-sur-Isère (Isère) – Usine franco-belgede fabrication de combustib<strong>le</strong>sLors du réexamen de sûreté de l’installation de fabricationde combustib<strong>le</strong>s nucléaires pour <strong>le</strong>s réacteurs de recherche,l’<strong>IRSN</strong> a considéré que <strong>le</strong> retour d’expérience d’exploitationde cette installation est globa<strong>le</strong>ment satisfaisant, mais ila toutefois estimé nécessaire que l’exploitant poursuiveses efforts pour réduire <strong>le</strong>s risques d’incendie, améliorela gestion de ses déchets et reconsidère <strong>le</strong>s hypothèsesqu’il retient en matière de risques de criticité.Pour ce qui concerne <strong>le</strong>s travaux de rénovation de l’usine defabrication de combustib<strong>le</strong>s nucléaires pour <strong>le</strong>s réacteursde puissance, l’<strong>IRSN</strong> a considéré que <strong>le</strong>s modifi cationsapportées à la station de condensation de l’acide fluorhydrique,aux fours de conversion, aux fours de frittage, auxpresses à pastil<strong>le</strong>r, aux entreposages de pastil<strong>le</strong>s, allaientdans <strong>le</strong> sens d’une amélioration de la sûreté.ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 35


DÉFI1CONTRIBUER À ASSURER UN HAUT NIVEAU DE SÛRETÉ ET DE RADIOPROTECTIONDANS LES INSTALLATIONS EXISTANTES JUSQU’À LA FIN DE LEUR VIEUsine Mélox de Marcou<strong>le</strong> (Gard)Lors de l’examen de la demande d’augmentation dela capacité de production de l’usine Mélox de fabricationde combustib<strong>le</strong>s MOX, de 145 à 195 tonnes de métallourd par an, l’<strong>IRSN</strong> a considéré que l’augmentation dela production devrait s’effectuer de façon progressive etque seul <strong>le</strong> retour d’expérience permettrait de vérifi erla validité de certaines hypothèses de la démonstrationde sûreté vis-à-vis de la radioprotection des travail<strong>le</strong>urs.À cet égard, l’Institut a estimé nécessaire que l’exploitantaccentue son effort d’analyse des défaillances du confinementassuré par <strong>le</strong>s boîtes à gants et de l’évolution desdoses reçues.Par ail<strong>le</strong>urs, l’<strong>IRSN</strong> a estimé que <strong>le</strong>s modifications proposéesdes automates de suivi des masses de matièresfissi<strong>le</strong>s permettaient d’améliorer la sûreté de l’installationet devaient être mises en œuvre rapidement.Atelier de technologie du plutonium – Site CEA deCadarache (Bouches-du-Rhône)À la suite de l’incident survenu <strong>le</strong> 6 novembre 2006 àl’atelier de technologie du plutonium de Cadarache, dans<strong>le</strong> cadre du conditionnement des rebuts de fabrication decombustib<strong>le</strong>s, en vue de <strong>le</strong>ur évacuation, l’<strong>IRSN</strong> a transmis,<strong>le</strong> 14 novembre, un premier avis à l’ASN. L’Institut aconsidéré que <strong>le</strong>s actions qui ont conduit à un doub<strong>le</strong>chargement en matières fissi<strong>le</strong>s d’un équipement étaientde nature à entraîner la perte de la maîtrise des massesde matières fissi<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s postes de travail, alors quecette maîtrise est un point-clé de la prévention des risquesde criticité. L’<strong>IRSN</strong> a estimé que des actions correctivesrelatives aux procédures et aux facteurs humains devaientêtre rapidement mises en œuvre par l’exploitant. Celui-cia suspendu <strong>le</strong>s activités correspondantes.Réacteur EPREn mai 2006, EDF a déposé une demande d’autorisationde création d’un réacteur nucléaire detype EPR sur <strong>le</strong> site de Flamanvil<strong>le</strong> (Manche). Lesdossiers de sûreté concernant <strong>le</strong> réacteur EPRtransmis dans <strong>le</strong> cadre de cette démarche ontfait l’objet d’une évaluation par l’<strong>IRSN</strong>.Au cours du premier semestre 2006, l’<strong>IRSN</strong> a achevél’examen des dossiers techniques associés et a présentéses conclusions au groupe permanent pour <strong>le</strong>s réacteurs ;cel<strong>le</strong>s-ci portaient notamment sur :la qualification des équipements aux conditions accidentel<strong>le</strong>s;la prévention des accidents de vidange de la piscinede stockage des combustib<strong>le</strong>s usés ;<strong>le</strong> risque de colmatage des prises d’eau de l’injectionde sécurité dans <strong>le</strong>s puisards ;<strong>le</strong>s principes de la conduite informatisée ;la protection contre certaines agressions (incendies,explosions internes, inondations externes, foudre, grandsfroids) ;<strong>le</strong>s études probabilistes de sûreté ;<strong>le</strong>s méthodes d’évaluation des conséquences radiologiques des accidents ;la production et <strong>le</strong> traitement des effluents et des déchetsradioactifs ;<strong>le</strong>s caractéristiques du site de Flamanvil<strong>le</strong>.L’Institut a éga<strong>le</strong>ment procédé à un bilan des suites apportéespar EDF à ses engagements et aux demandes de l’ASNsur l’ensemb<strong>le</strong> des dossiers examinés antérieurement.L’usine Melox de Marcou<strong>le</strong>.Au cours du second semestre 2006, l’<strong>IRSN</strong> a transmisun avis à l’ASN sur un projet de prescriptions techniquesà associer à l’autorisation de création de ce réacteur.36 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Agressions d’origine naturel<strong>le</strong>Les agressions d’origine naturel<strong>le</strong> induisent unrisque pour <strong>le</strong>s installations nucléaires. En 2006,l’<strong>IRSN</strong> s’est tout particulièrement intéressé auxséismes et aux inondations d’origines externes.RÉVISION DE RÈGLES FONDAMENTALESDE SÛRETÉ RELATIVES À LA PROTECTIONCONTRE LES RISQUES SISMIQUESET LES RISQUES D’INONDATIONEn février 2006, l’<strong>IRSN</strong> a présenté devant <strong>le</strong>s groupespermanents chargés des réacteurs et des usines ses conclusionssur un projet de révision de la règ<strong>le</strong> fondamenta<strong>le</strong>de sûreté relative aux calculs sismiques des ouvrages degénie civil. Après quelques modifications, <strong>le</strong> texte a étédiffusé en juin 2006 sous la forme d’un guide.Par ail<strong>le</strong>urs, l’<strong>IRSN</strong> pilote depuis l’automne 2006 ungroupe de travail chargé d’identifier <strong>le</strong>s phénomènespouvant être à l’origine d’une inondation d’origine externedes installations nucléaires (tempêtes, fortes pluiescontinues, marées, tsunamis, etc.) et d’examiner <strong>le</strong>sméthodes de caractérisation des événements rares ouextrêmes pouvant résulter de ces phénomènes et de <strong>le</strong>urscombinaisons. Constitué de représentants des exploitantsnucléaires, de l’ASN et de l’<strong>IRSN</strong>, ainsi que d’experts duMEDD, du Minéfi, du CETMEF, du CEMAGREF, du SHOM,de Météo-France et de la CNR, ce groupe doit élaborerun projet de guide qui remplacera l’actuel<strong>le</strong> RFS relativeinternationalProtéger <strong>le</strong>s installations du risque d’inondation.aux inondations d’origine externe applicab<strong>le</strong> aux seulsréacteurs à eau sous pression. Les travaux se poursuivronten 2007.RÉVISION DU SAFETY GUIDE DE L’AIEASUR LES RISQUES D’INONDATIONÀ la suite du tsunami qui a balayé <strong>le</strong>s côtes de l’Océanindien fin 2004, l’AIEA a réuni en mai 2006 un groupede travail international, en vue d’examiner la nécessitéde réviser <strong>le</strong>s guides de l’Agence consacrés à la protectiondes installations nucléaires contre <strong>le</strong>s risquesd’inondation externe et de proposer <strong>le</strong>s améliorationsjugées nécessaires. Compte tenu de ses connaissancessur ce sujet, notamment sur <strong>le</strong>s améliorations apportéesaux centra<strong>le</strong>s nucléaires françaises depuis l’inondationpartiel<strong>le</strong> du site du Blayais (Gironde) en décembre 1999,l’<strong>IRSN</strong> y représentait la France. L’ensemb<strong>le</strong> des experts asouligné <strong>le</strong> besoin de réviser <strong>le</strong>s guides de l’AIEA.Amélioration de la sûreté des installations nucléairesdes pays d’Europe de l’EstACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>Les programmes decoopération dans ce domainese sont poursuivis en 2006à un niveau soutenu. Ilsconcernent la modernisationde systèmes importants pourla sûreté, comme <strong>le</strong> systèmede contrô<strong>le</strong> et de protectiondu réacteur ou <strong>le</strong>s systèmesde refroidissement de secours,ainsi que l’examen d’étudesde sûreté, comme <strong>le</strong>s étudesde situations de fonctionnementnormal ou cel<strong>le</strong>s de situationsaccidentel<strong>le</strong>s.Pour <strong>le</strong>s réacteurs de typeRBMK, l’<strong>IRSN</strong> a poursuivi en2006 sa participation à deuxprojets relatifs au réacteurn° 2 de la centra<strong>le</strong> d’Ignalina(Lituanie). L’un concernel’installation de nouveauxmoteurs sur des barres dusystème de contrô<strong>le</strong> et deprotection du réacteur, l’autreporte sur <strong>le</strong>s études d’accidentsgraves.Pour <strong>le</strong>s réacteurs de typeVVER, l’Institut a participéà une dizaine de projets enArménie, Bulgarie, Russieet Ukraine.Dans <strong>le</strong> domaine dudémantè<strong>le</strong>ment et des déchets,l’<strong>IRSN</strong> a participé àdes projets en Bulgarie,Lituanie, Russie, Ukraineet au Kazakhstan.Une part importante detous ces projets est dédiéeau transfert d’approches et deméthodes de sûreté occidenta<strong>le</strong>svers <strong>le</strong>s autorités de sûretéet <strong>le</strong>s organismes techniquesde sûreté des pays concernés.RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 37


DÉFI1CONTRIBUER À ASSURER UN HAUT NIVEAU DE SÛRETÉ ET DE RADIOPROTECTIONDANS LES INSTALLATIONS EXISTANTES JUSQU’À LA FIN DE LEUR VIEretenues par EDF pour dimensionner certains systèmes,notamment pour la surveillance de l’insertion des grappesde contrô<strong>le</strong> et la protection contre la crise d’ébullition. Parail<strong>le</strong>urs, l’<strong>IRSN</strong> a considéré que la limite technologique del’alliage M5 TM relative à la rupture des crayons combustib<strong>le</strong>spar interaction pastil<strong>le</strong>-gaine n’était pas définitivementdémontrée. En préalab<strong>le</strong> à la mise en œuvre de la gestionAlcade, des compléments d’études et en particulier desrésultats d’essais avec des rampes de puissance sont doncattendus d’EDF.La nouvel<strong>le</strong> gestion Alcade permet un allongementdes cyc<strong>le</strong>s d’exploitation.Nouveaux combustib<strong>le</strong>sdes réacteurs et <strong>le</strong>ur gestionL’étude du comportement thermomécaniquedes crayons combustib<strong>le</strong>s des réacteurs lors d’unaccident d’éjection d’une grappe de contrô<strong>le</strong> oulors d’un accident de perte de réfrigérant primairevise à s’assurer de <strong>le</strong>ur tenue mécanique. Les effortsactuels portent sur <strong>le</strong>s nouveaux gainages etcombustib<strong>le</strong>s avancés, envisagés par <strong>le</strong>s exploitants,ainsi que sur de nouvel<strong>le</strong>s conditionsd’exploitation en réacteur.INSTRUCTION DE LA NOUVELLE GESTIONALCADE DU COMBUSTIBLE DES RÉACTEURSDE 1 450 MWEL’acceptabilité de la nouvel<strong>le</strong> gestion Alcade du combustib<strong>le</strong>proposée par EDF pour <strong>le</strong>s réacteurs de 1 450 MWea fait l’objet d’une analyse par l’<strong>IRSN</strong> entre la fin 2005 etmi-<strong>2006.</strong> Cette gestion conduit à un allongement des cyc<strong>le</strong>sd’exploitation grâce à une augmentation de l’enrichissementinitial du combustib<strong>le</strong> et du nombre d’assemblagesneufs rechargés à chaque arrêt. Pour la démonstration desûreté correspondante, EDF a eu recours à de nouvel<strong>le</strong>sméthodes, reposant notamment sur l’utilisation d’outilsde calcul à trois dimensions, ainsi qu’à l’utilisation del’alliage M5 TM comme matériau de gainage et de structuredes assemblages combustib<strong>le</strong>s.DE SOLIDES AVANCÉES SURLE COMPORTEMENT DU COMBUSTIBLELORS DE SITUATIONS ACCIDENTELLESL’élaboration d’un référentiel de sûreté pour <strong>le</strong>s futuresgestions des combustib<strong>le</strong>s implique <strong>le</strong> développement etla validation par l’<strong>IRSN</strong> de différents logiciels utilisés poura) Examend’un échantillon decombustib<strong>le</strong> fissuréb) Discrétisationdu domaine de calculc) Simulationde la propagationde la fissureÀ l’issue de cette analyse, l’<strong>IRSN</strong> a présenté ses conclusionsau groupe permanent pour <strong>le</strong>s réacteurs en septembre<strong>2006.</strong> Les réserves de l’Institut, reprises par <strong>le</strong> groupepermanent, portent essentiel<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong>s hypothèsesFissuration du combustib<strong>le</strong> UO 2sous chargement mécaniqueen présence de gaz de fission aux joints de grain.38 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


l’évaluation du comportement de ces combustib<strong>le</strong>s lorsde situations accidentel<strong>le</strong>s.Ainsi, <strong>le</strong> logiciel SCANAIR, cofinancé par EDF, vise à modéliser<strong>le</strong> comportement d’un crayon combustib<strong>le</strong> soumis àune brusque variation de puissance. Il est utilisé en Francepar l’<strong>IRSN</strong> et EDF, ainsi qu’au Japon (JAEA), aux États-Unis(NRC), en Belgique (AVN) ou encore en Espagne (CSN),dans <strong>le</strong> cadre des études d’accidents relatives à l’éjectiond’une grappe de contrô<strong>le</strong>. La version 5 de ce logiciel,livrée fin 2006, tient compte de l’ensemb<strong>le</strong> des résultatsdu programme CABRI ainsi que du programme japonaisNSRR ; sa capacité à prévoir <strong>le</strong>s différents modes de ruptured’une gaine lors d’un transitoire accidentel d’éjection degrappe a été démontrée.Le logiciel DRACCAR, dont <strong>le</strong> développement a commencéen 2005, vise à modéliser <strong>le</strong>s déformations subies par unensemb<strong>le</strong> de crayons combustib<strong>le</strong>s lors d’un accident deperte de réfrigérant primaire. Les calculs déjà réalisés ontpermis d’avancer une interprétation nouvel<strong>le</strong> des résultatsconcernant <strong>le</strong>s interactions mécaniques et thermiquesobservées entre crayons lors d’essais PHÉBUS.Par ail<strong>le</strong>urs, des actions de modélisation détaillée ducomportement thermomécanique des gaines et des pastil<strong>le</strong>sde combustib<strong>le</strong> ont été conduites dans <strong>le</strong> cadre d’unpartenariat étroit avec <strong>le</strong> CNRS et divers laboratoires universitaires.El<strong>le</strong>s ont donné lieu à des avancées notab<strong>le</strong>s,en particulier dans la compréhension des phénomènesélémentaires de fi ssuration des gaines lors d’accidentsdes types évoqués ci-dessus. Les effets de l’irradiation etdes gaz de fission sur <strong>le</strong> comportement des porosités del’UO 2ont éga<strong>le</strong>ment été modélisés.laparo<strong>le</strong>àCapsu<strong>le</strong> d’essai du réacteur NSRR.UNE ÉTROITE COLLABORATIONFRANCO-JAPONAISE DANS LE DOMAINEDES ACCIDENTS DE RÉACTIVITÉDans <strong>le</strong> cadre du programme international CABRI-CIP,consacré à l’étude du comportement du combustib<strong>le</strong> lorsd’un accident de réactivité, l’<strong>IRSN</strong> et <strong>le</strong> JAEA se sont engagésdans une collaboration étroite, qui se traduit notammentpar <strong>le</strong> détachement pluriannuel de salariés de l’<strong>IRSN</strong> à Tokaimura(Japon). Dans ce contexte, un programme d’essaisdéfini conjointement par <strong>le</strong> JAEA et l’<strong>IRSN</strong>, dédié à l’étudedu comportement dynamique des gaz de fi ssion présentsdans <strong>le</strong> combustib<strong>le</strong> fortement irradié, est en cours de préparation.Par ail<strong>le</strong>urs, l’analyse détaillée des essais réalisésdans <strong>le</strong> réacteur japonais NSRR a permis de modéliser, dans<strong>le</strong> logiciel SCANAIR, <strong>le</strong>s échanges thermiques entre gaineset eau dans <strong>le</strong>s conditions des transitoires rapides NSRR.De plus, cette collaboration permet à l’<strong>IRSN</strong> d’accéder auxrésultats de certains essais du programme japonais ALPS,qui seront éga<strong>le</strong>ment analysés et interprétés en liaisonétroite avec ceux du programme CABRI-CIP. L’ensemb<strong>le</strong>de ces essais, qui portent sur des combustib<strong>le</strong>s avancés(UO 2, MOX à fort taux de combustion, combustib<strong>le</strong> avecadditifs, etc.) et des alliages de gaine nouveaux (M5,Zirlo, etc.) vise à étudier l’influence de la microstructuredu combustib<strong>le</strong> fortement irradié, de la vitesse d’injectiond’énergie sur la tenue des gaines et <strong>le</strong>s conséquences dela rupture de crayons.Alain CHABOD,Chef du service d’évaluation de la thermohydraulique, de la conduite,des cœurs et des combustib<strong>le</strong>sACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>« La gestiondu combustib<strong>le</strong>présente des enjeuxtechnologiques,industrielset financiersimportants. EDF souhaiteen effet optimiser<strong>le</strong> fonctionnement deses centra<strong>le</strong>s en prolongeantla durée des cyc<strong>le</strong>s eten augmentant <strong>le</strong> taux decombustion des assemblages.Ces évolutions peuventavoir un impact importanten termes de sûreté sur<strong>le</strong> comportement du combustib<strong>le</strong>et de son gainage (premièrebarrière). L’<strong>IRSN</strong>, en tantqu’appui technique de l’autoritéde sûreté, est chargé del’instruction des différentsdossiers présentés parl’exploitant. Pour être enmesure de donner un avispertinent sur <strong>le</strong>s évolutionsproposées, l’Institut doitdisposer de compétencesd’expertise dans de nombreuxdomaines : mécanique,thermohydraulique,physique des matériaux,neutronique.En appui à cette expertise,l’<strong>IRSN</strong> mène donc d’importantstravaux de rechercheet de développement, afind’une part de disposerd’une meil<strong>le</strong>ure connaissancedes limites du combustib<strong>le</strong>dans <strong>le</strong>s situations <strong>le</strong>s plushypothétiques, d’autre partd’être force de propositiondans l’évolution des exigencesde sûreté. »RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 39


DÉFI1CONTRIBUER À ASSURER UN HAUT NIVEAU DE SÛRETÉ ET DE RADIOPROTECTIONDANS LES INSTALLATIONS EXISTANTES JUSQU’À LA FIN DE LEUR VIEIncendies et dispersionde matières radioactivesLa maîtrise des risques de dispersion de matièresradioactives constitue un objectif majeur de sûreté.Un incendie pourrait agresser des dispositifs deconfinement, de ventilation et de filtration conçuspour éviter cette dispersion. Sur ces sujets, l’<strong>IRSN</strong>développe des outils d’évaluation, réalise desétudes et mène des recherches, en collaborationavec d’autres partenaires.PICSEL : COMMENT BRÛLENT LES ARMOIRESÉLECTRIQUES ?Le programme PICSEL, démarré en 2004, est cofinancé parl’<strong>IRSN</strong> et Areva NC ; il a pour objectif d’étudier la dynamiqued’un incendie survenant dans un environnement nucléairelaboratoire,atelier ou usine. Après deux campagnes d’essaissur la phénoménologie du feu dans divers types d’armoiresé<strong>le</strong>ctriques, puis sur la dégradation de composants de boîtesà gants et d’éléments de fûts de déchets, <strong>le</strong>s essais de l’année2006 ont permis d’étudier un incendie d’armoire é<strong>le</strong>ctriquedans un local isolé, puis dans un local communiquant avecÉquipe expérimenta<strong>le</strong> PICSEL.d’autres locaux par un réseau de ventilation et d’ouverturescalibrées. Ces essais, réalisés dans l’installation DIVA,ont porté sur des armoires réel<strong>le</strong>s ou simulées, avec ousans porte. Dans <strong>le</strong>s essais avec armoire porte fermée, unphénomène d’inflammation soudaine a été constaté,accompagné d’une surpression dans <strong>le</strong> local où <strong>le</strong> feu s’estdéclaré, provoquant une inversion de la circulation de l’airdans <strong>le</strong> conduit d’admission d’air, ce qui affecte <strong>le</strong>s locauxcib<strong>le</strong>sdans la configuration à plusieurs locaux.ouvertureà lasociétéCollaborations avec l’Éco<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong> supérieuredes officiers sapeurs-pompiers et <strong>le</strong> laboratoirecentral de la préfecture de policeL’<strong>IRSN</strong> organise des rencontresavec des acteurs hors nucléairesusceptib<strong>le</strong>s d’être intéresséspar certains de ses sujets derecherche.C’est ainsi que des axesde collaboration portant surla recherche et la formationont pu être identifiés avecl’Éco<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong> supérieuredes officiers sapeurs-pompiers(ENSOSP). Ils se sont d’ores etdéjà traduits par l’organisationd’exercices pratiquesd’intervention dansun laboratoire chaud du centrede Cadarache (Bouches-du-Rhône). Un accord-cadre decoopération est en préparation.Un intérêt commun pour<strong>le</strong> développement d’outilsde simulation et de bases dedonnées relatives à l’incendieet à l’explosion a par ail<strong>le</strong>ursconduit à la signature d’unaccord de coopération entrel’<strong>IRSN</strong> et <strong>le</strong> laboratoire centralde la préfecture de police(LCPP). Deux actions ont étéengagées : la comparaisondes résultats de simulation defeux à grande échel<strong>le</strong>par <strong>le</strong>s logiciels FDS (LCPP)et ISIS (<strong>IRSN</strong>), ainsi qu’uneétude sur <strong>le</strong>s conditions et <strong>le</strong>smécanismes d’inflammationdes équipements é<strong>le</strong>ctriqueset é<strong>le</strong>ctroniques.Recherche d’une contamination en cellu<strong>le</strong> chaude.40 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


LES AÉROSOLS ULTRAFINS : MÉTROLOGIEDES NANOPARTICULES, CARACTÉRISATIONDES ÉMISSIONS ET FILTRATIONL’utilisation de lasers lors du démantè<strong>le</strong>ment et de l’assainissementdes installations nucléaires s’accompagne del’émission d’aérosols ultrafins, susceptib<strong>le</strong>s de poser desproblèmes spécifiques de mesure, de confinement et defiltration, et de conduire à des nuisances radiologiquespour <strong>le</strong>s personnels d’intervention.Afin d’apprécier <strong>le</strong>s risques induits par ces particu<strong>le</strong>s ultrafines,il est nécessaire de disposer de moyens de mesurepertinents et de caractériser <strong>le</strong>s sources d’émission ; ilconvient de plus de disposer de moyens de confinementappropriés. Une étude menée à l’<strong>IRSN</strong>, en partenariatavec <strong>le</strong> CEA et Areva NC, vise à caractériser <strong>le</strong>s particu<strong>le</strong>sproduites lors du décapage de peintures par laser. Lesparticu<strong>le</strong>s formées ont des tail<strong>le</strong>s comprises entre 5 et100 nm ; une relation entre <strong>le</strong>ur nombre et l’énergiedéposée par unité de surface (appelée fluence) par <strong>le</strong> lasersur <strong>le</strong> matériau a été mise en évidence ; el<strong>le</strong> faciliterala conception de dispositifs de confinement adaptés.Des scénarios d’incendie dans l’installation DIVA.dans <strong>le</strong> cas de particu<strong>le</strong>s représentatives de la réalité industriel<strong>le</strong>,tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s agrégats de nanoparticu<strong>le</strong>s.Certaines études récentes montreraient par ail<strong>le</strong>urs uneréduction du rendement d’épuration des filtres classiquesà fibres, pour des particu<strong>le</strong>s de tail<strong>le</strong> inférieure à 25 nm, cequi contredirait <strong>le</strong>s connaissances actuel<strong>le</strong>s sur la filtration.L’<strong>IRSN</strong> peut apporter dans ce domaine des éléments decompréhension, en proposant une méthode soigneusementvalidée avec <strong>le</strong> développement d’un banc de productionde nanoparticu<strong>le</strong>s étalons entre 3 et 40 nm et l’utilisationde filtres idéaux (gril<strong>le</strong>s métalliques calibrées), dont <strong>le</strong>sperformances sont faci<strong>le</strong>ment modélisab<strong>le</strong>s. Les premiersrésultats obtenus en 2006 n’ont pas mis en évidence dediminution du rendement d’épuration des gril<strong>le</strong>s idéa<strong>le</strong>spour <strong>le</strong>s particu<strong>le</strong>s de tail<strong>le</strong> inférieure à 25 nm.Dans un cadre plus général, <strong>le</strong> développement des nanotechnologiesamène à s’interroger sur <strong>le</strong>s risques associésaux nanoparticu<strong>le</strong>s dans un domaine de dimensions allantde 1 à 100 nm. De récentes études montrent que, pourévaluer <strong>le</strong>ur toxicité, il serait plus approprié de raisonneren termes de surface déployée qu’en termes de masse.À l’<strong>IRSN</strong>, des travaux ont été engagés en collaboration avecl’INRS sur la métrologie de la surface déployée des nanoparticu<strong>le</strong>s.Les premières réf<strong>le</strong>xions ont permis d’identifieren 2006 <strong>le</strong>s mécanismes physiques pouvant être mis enœuvre pour évaluer cette surface, par exemp<strong>le</strong> la fixationd’ions sur la surface des particu<strong>le</strong>s ; cette méthode, validéedans <strong>le</strong> cas de particu<strong>le</strong>s idéa<strong>le</strong>s sphériques, est étudiéeinternationalPRISME : comment<strong>le</strong> feu se propage-t-ildans <strong>le</strong>s locaux ?Afin de mieux comprendre commentun incendie se propage dans un ensemb<strong>le</strong>de locaux connectés entre eux par des porteset par un réseau de ventilation, un programmeinternational de recherche, baptisé PRISME,a été proposé par l’<strong>IRSN</strong> et mis en place pourune durée de cinq ans.Placé sous l’égide de l’OCDE, ce programmeest soutenu par la Belgique, <strong>le</strong> Canada,la Finlande, l’Al<strong>le</strong>magne, <strong>le</strong> Japon, <strong>le</strong>s Pays-Bas,l’Espagne et la Suède, que pourraientprochainement rejoindre <strong>le</strong>s États-Unis etla Corée du Sud. Côté français, l’<strong>IRSN</strong> a pourpartenaires EDF et la DGA ; des discussionssont en cours pour y associer <strong>le</strong> CEA.Le programme a débuté en 2006 par la campagned’essais PRISME DOOR (propagation par <strong>le</strong>sportes), qui vise à caractériser <strong>le</strong>s transfertsde cha<strong>le</strong>ur, de gaz et de suies au travers d’uneporte ouverte séparant deux ou trois locaux,dont l’un est <strong>le</strong> siège d’un incendie.Ces essais sont, pour l’essentiel, réaliséspar l’<strong>IRSN</strong> dans son installation DIVA.Les partenaires du projet pourront utiliser<strong>le</strong>s résultats pour confronter <strong>le</strong>urs calculsà l’expérience et évaluer ainsi la capacité dedifférents modè<strong>le</strong>s à simu<strong>le</strong>r des scénariosd’incendie.ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>Particu<strong>le</strong>s produites lors de la synthèse d’une nanopoudre de SiC.RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 41


DÉFI1CONTRIBUER À ASSURER UN HAUT NIVEAU DE SÛRETÉ ET DE RADIOPROTECTIONDANS LES INSTALLATIONS EXISTANTES JUSQU’À LA FIN DE LEUR VIEplusd’infosProgramme pluriannuel relatif aux effets du ventsur <strong>le</strong> confinement des matières radioactives dans<strong>le</strong>s bâtimentsActuel<strong>le</strong>ment, la modélisationde l’influence du vent sur<strong>le</strong>s écou<strong>le</strong>ments d’air dans<strong>le</strong>s installations et <strong>le</strong>s échangesavec l’extérieur s’avèreinsuffisante quant aux effetsde pression et dépressionsur <strong>le</strong>s bâtiments, ainsi qued’un manque de qualificationdes modè<strong>le</strong>s aérauliques.Un programme de recherchepluriannuel a été lancé à l’<strong>IRSN</strong>afin de mieux estimer l’influencedu vent sur <strong>le</strong>s transferts decontamination.résultats expérimentaux etdes résultats numériquess’avère satisfaisante.Des tests en souff<strong>le</strong>rie doiventêtre poursuivis sur une nouvel<strong>le</strong>maquette d’installationcomportant un réseau deventilation. Les résultatsexpérimentaux serontcomparés à ceux obtenusavec <strong>le</strong> logiciel SYLVIA.La première étape a consistéà évaluer l’aptitude du logicielmultidimension CFX àretrouver <strong>le</strong>s pressionsobtenues lors d’essais menésen souff<strong>le</strong>rie en 2005 surdeux maquettes, représentativesrespectivement de bâtimentsde type « réacteur » et de type« laboratoire et usine » ;la comparaison en 2006 desModélisations 3D pour simu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s effets du vent sur <strong>le</strong>s bâtiments.Accidents avec fusiondu cœurLes recherches menées sur <strong>le</strong>s accidents avecfusion du cœur visent à obtenir une compréhensionsuffisante des phénomènes pour apprécier <strong>le</strong>srisques associés, en particulier <strong>le</strong>s relâchementsenvisageab<strong>le</strong>s de matériaux radioactifs dans l’enceintede confinement, puis dans l’environnement.Ceci concerne en premier lieu l’iode radioactif, quiconstitue <strong>le</strong> risque radiologique principal à courtterme pour <strong>le</strong>s populations.DE NOUVEAUX ESSAIS POUR MIEUXMODÉLISER LES ACCIDENTS GRAVESL’analyse des résultats actuels des programmes internationauxPHÉBUS PF et TERME SOURCE, tous deux dédiésà l’étude des rejets pouvant résulter d’un accident avecfusion du cœur d’un réacteur à eau sous pression, a étépoursuivie tout au long de l’année <strong>2006.</strong>De manière inattendue, FPT3, <strong>le</strong> dernier essai PHÉBUS PFau cours duquel une barre de commande en carbure de borea été utilisée (analogue à cel<strong>le</strong>s qui équipent <strong>le</strong>s réacteursde 1 300 MWe et de 1 450 MWe ainsi que <strong>le</strong> réacteur EPR),a mis en évidence la présence, dès <strong>le</strong> début de la dégradationdu combustib<strong>le</strong>, d’importantes quantités d’iode gazeuxdans l’enceinte de confinement, non retenu par <strong>le</strong>s filtres etprésentant de ce fait un important potentiel de dispersiondans l’environnement (voir encadré ci-contre).Le programme TERME SOURCE, de son côté, a été marquépar l’achèvement des dispositifs d’essai CHIP pour l’étudede la chimie de l’iode dans <strong>le</strong> circuit primaire et par la réalisationdes essais suivants :deux séries d’essais dans l’installation EPICUR consacréesà la radiolyse de l’iode en phase aqueuse et à la formationd’iodures organiques dans <strong>le</strong>s phases gazeuse et aqueuse ;ces résultats seront utilisés pour <strong>le</strong>s évaluations futuresdes rejets possib<strong>le</strong>s d’iode ;une série d’essais relative à l’étude de la chimie du ruthénium; el<strong>le</strong> a mis en évidence la présence dans l’enceintede confinement, dans certaines conditions, de quantitéssignificatives d’oxyde de ruthénium volatil ;42 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


plusieurs campagnes d’essais MOZART, dédiées àl’oxydation par l’air des gaines de combustib<strong>le</strong> en alliageZircaloy-4 ou M5 TM ; el<strong>le</strong>s ont montré que <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>sutilisés jusqu’à présent ne rendent pas compte de l’ensemb<strong>le</strong>des phénomènes observés ;une première série d’essais portant sur l’étude de l’oxydation,en présence de vapeur d’eau, de mélanges carburede bore-acier ; el<strong>le</strong> a montré que <strong>le</strong>s transferts dematière devront être pris en compte dans <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>sde dégradation de cœur de réacteur.Tous ces résultats sont utilisés pour améliorer <strong>le</strong> logicielASTEC, qui permet de simu<strong>le</strong>r un accident avec fusion decœur d’un réacteur à eau sous pression.Conséquences radiologiquesdes accidentsL’<strong>IRSN</strong> a analysé <strong>le</strong> nouveau référentiel d’évaluationdes conséquences radiologiques, qui couvre àla fois l’évaluation de l’activité rejetée à l’extérieurde l’enceinte de confinement et cel<strong>le</strong> de l’impactdosimétrique sur l’homme et l’environnement.plusd’infosUn nouveau référentiel d’évaluation pour protégerl’homme et son environnement.PHÉBUS FPT3,comportementinattendu de l’iodeLors de l’évaluation des rejets possib<strong>le</strong>sd’éléments radioactifs dans l’environnement,en cas de fusion du cœur d’un réacteur,une attention particulière est portée sur l’iode,dont la contribution aux doses calculéesest importante à court terme. L’iode peutêtre relâché dans l’enceinte de confinementsous forme de particu<strong>le</strong>s, mais éga<strong>le</strong>mentsous forme de gaz, plus susceptib<strong>le</strong>s de« fuir » vers l’extérieur.Dès <strong>le</strong> début de la dégradation du cœur lorsde l’essai FPT3, 80 % de l’iode présent dansl’enceinte de confinement était sous formegazeuse, va<strong>le</strong>ur très supérieure à ce qui étaitattendu.EXAMEN DU NOUVEAU RÉFÉRENTIELD’ÉVALUATION DES CONSÉQUENCESRADIOLOGIQUES DES ACCIDENTSEn 2006, l’<strong>IRSN</strong> a analysé <strong>le</strong> nouveau référentiel proposépar EDF pour l’évaluation des conséquences radiologiquesdes accidents ; ce nouveau référentiel sera applicab<strong>le</strong>aux réacteurs en exploitation et au projet de réacteurEPR. L’Institut a examiné <strong>le</strong>s objectifs radiologiques et<strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs repères proposés par EDF pour <strong>le</strong>s accidentsde dimensionnement des réacteurs en exploitation, ainsique <strong>le</strong>s méthodes et <strong>le</strong>s hypothèses retenues pour évaluer<strong>le</strong>s rejets radioactifs associés aux différentes situationsaccidentel<strong>le</strong>s ne conduisant pas à une fusion du cœur.Pour <strong>le</strong> projet de réacteur EPR, l’<strong>IRSN</strong> a éga<strong>le</strong>ment examinéen détail <strong>le</strong>s situations accidentel<strong>le</strong>s avec fusion du cœur,en raison de <strong>le</strong>ur prise en compte à la conception. L’Instituta enfin analysé la méthode et <strong>le</strong>s hypothèses proposéespar EDF pour évaluer l’impact sur l’homme et sur l’environnementdes rejets radioactifs accidentels. L’analysede l’<strong>IRSN</strong> a été présentée au groupe permanent pour <strong>le</strong>sréacteurs en juin et juil<strong>le</strong>t <strong>2006.</strong> Des améliorations serontapportées par EDF au référentiel initia<strong>le</strong>ment proposé, quece soit en termes de méthodes ou d’hypothèses pour tenircompte de cette analyse.Cet essai montre que l’iode gazeux estrapidement piégé sur <strong>le</strong>s surfaces peintesde l’enceinte. En ambiance radioactive,l’interaction de l’iode gazeux avec <strong>le</strong>s peinturesconduit à la formation d’iodures organiques,volatils, qui sont ensuite partiel<strong>le</strong>ment détruitspour former des composés moins volatils.De ce fait, au bout de quelques heures,la concentration d’iode gazeux dans l’enceinterejoint <strong>le</strong>s niveaux mesurés lors de précédentsessais. Des études sont en cours pour apprécierl’impact de ces résultats sur <strong>le</strong>s calculsde rejets radioactifs en cas d’accident grave.Concentration de l'iodegazeuxdans l'enceinte (unitéarbitrai re)17151311975311FPT3 : prélèvementsFPT3 : mesure gamma en ligneFPT2 : prélèvementsIode majoritairementsous formegazeuseIode majooritairementsous forme aérosol12400 2 4 6 8 10 12 14Temps (heure)Évolution de l’iode gazeux dans l’enceinte de confinement.ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 43


DÉFI1CONTRIBUER À ASSURER UN HAUT NIVEAU DE SÛRETÉ ET DE RADIOPROTECTIONDANS LES INSTALLATIONS EXISTANTES JUSQU’À LA FIN DE LEUR VIEdifficultés en matière de conduite des programmes et degestion des projets qui ont amené, dans <strong>le</strong> passé, <strong>le</strong> CEA àne pas respecter certains de ses engagements, notammentpour ce qui est de la reprise des déchets entreposés dans<strong>le</strong>s fosses du parc d’entreposage des déchets du CEA àCadarache (Bouches-du-Rhône).Le CEA a décidé de se doter, pour traiter et entreposerses déchets de faib<strong>le</strong> et moyenne radioactivité de type Bd’une installation CEDRA « Conditionnement etEntreposage de Déchets Radioactifs ».Démantè<strong>le</strong>ment et déchetsL’<strong>IRSN</strong> évalue la sûreté des opérations de mise àl’arrêt définitif puis de démantè<strong>le</strong>ment des anciensréacteurs et des anciennes installations du cyc<strong>le</strong>du combustib<strong>le</strong>. Il examine éga<strong>le</strong>ment la sûretédes installations de stockage des déchets de faib<strong>le</strong>et moyenne activité à vie courte, exploitées parl’Andra.EXAMEN DE LA PERTINENCEDE LA STRATÉGIE DE DÉMANTÈLEMENTDES INSTALLATIONS CIVILES DU CEALe 6 décembre 2006, l’<strong>IRSN</strong> a présenté, devant <strong>le</strong> groupepermanent, son évaluation de la pertinence du plan d’assainissementet de démantè<strong>le</strong>ment des installations civi<strong>le</strong>sdu CEA, à l’horizon 2015.L’Institut a examiné, du point de vue de la sûreté, la stratégiedu CEA et son application aux installations concernées,ainsi que <strong>le</strong>s moyens prévus pour sa mise en œuvre(gestion des déchets et des effluents, gestion des colis dedéchets et des emballages de transport, organisation etmoyens de financement).L’<strong>IRSN</strong> a estimé que la stratégie retenue par <strong>le</strong> CEA, soutenuepar la mise en place d’un fonds dédié, est globa<strong>le</strong>mentsatisfaisante du point de vue de la sûreté, et que<strong>le</strong>s échéanciers d’assainissement et de démantè<strong>le</strong>mentannoncés devraient permettre de conserver un niveau desûreté acceptab<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s installations concernées jusqu’à<strong>le</strong>ur déclassement. Toutefois, l’<strong>IRSN</strong> a mis en exergue desRÉVISION DU RAPPORT DE SÛRETÉDU CENTRE DE STOCKAGE DE L’AUBELa révision du <strong>rapport</strong> défi nitif de sûreté du centre destockage de l’Aube de l’Andra et <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s d’exploitationassociées ont fait l’objet d’un examen par l’<strong>IRSN</strong>,dont <strong>le</strong>s conclusions ont été présentées <strong>le</strong> 20 juin 2006 augroupe permanent. L’examen de l’Institut a notammentporté sur :<strong>le</strong> retour d’expérience en matière de qualité des colis dedéchets reçus au centre ;<strong>le</strong>s niveaux d’exposition des travail<strong>le</strong>urs et des personnesdu public ;<strong>le</strong>s risques d’incendie ;l’état des réf<strong>le</strong>xions sur la conception de la couverturedu stockage ;la définition et la justification des « éléments importantspour la sûreté ».La sûreté de l’exploitation du centre est apparue globa<strong>le</strong>mentsatisfaisante. Toutefois, l’<strong>IRSN</strong> a mis en évidencel’opportunité de certaines améliorations, concernant enparticulier <strong>le</strong>s spécifications des colis, <strong>le</strong>s performancesvisées pour la couverture du stockage, l’analyse des risquesd’incendie et d’explosion, ainsi que <strong>le</strong>s débits de dose àl’intérieur et autour du bâtiment de transit. Par ail<strong>le</strong>urs,des évolutions prévues par l’Andra ont éga<strong>le</strong>ment étéexaminées. L’extension envisagée de la surface du stockageet la réception de colis de grandes dimensions sontapparues acceptab<strong>le</strong>s sous réserve de certaines justificationscomplémentaires. En revanche, l’<strong>IRSN</strong> a donné unavis négatif à la réception de colis de sources scellées depériode supérieure à 30 ans.Vue aérienne du centre de stockage de l’Aube.44 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Le sous-marin nucléaire d’attaque AMETHYSTE (type RUBIS).À PROPOS DE LA DÉFENSEÉVALUER LA SÛRETÉ DES SYSTÈMES NU-CLÉ AIRES MILI TAIRES, DES INSTALLATIONSNUCLÉAIRES DE BASE ET DES TRANSPORTSINTÉRESSANT LA DÉFENSE.Les actions en la matière sont menées par l’<strong>IRSN</strong>dans <strong>le</strong> cadre de l’appui technique au délégué àla sûreté nucléaire et à la radioprotection, pour<strong>le</strong>s installations et activités intéressant la défense(DSND), autorité placée sous tutel<strong>le</strong> des ministresde la Défense et de l’Industrie.SÛRETÉ DES SOUS-MARINS, DU PORTE-AVIONS ET DES INSTALLATIONS MILITAIRESOU CIVILES INTÉRESSANT LA DÉFENSEL’évaluation conduite par l’Institut porte sur toutes <strong>le</strong>sphases de vie (de la conception jusqu’au démantè<strong>le</strong>ment)de ces installations, qui sont exploitées par <strong>le</strong>s armées,<strong>le</strong> CEA, Areva, ou EADS. El<strong>le</strong> porte éga<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong>s transformationsimportantes que subissent ces installations envue d’activités futures.Conception et constructionEn 2006, l’<strong>IRSN</strong> a examiné la sûreté :des sous-marins nucléaires du programme Barracuda(voir encadré ci-contre) ;de la future unité de conditionnement des déchets contaminéspar des émetteurs alpha de l’établissement deMarcou<strong>le</strong> (Gard).L’Institut a par ail<strong>le</strong>urs examiné <strong>le</strong> projet de rénovation d’unepartie de l’installation du centre CEA de Cadarache (Bouches-du-Rhône),consacrée à la fabrication du combustib<strong>le</strong>des réacteurs de propulsion nava<strong>le</strong> : l’atelier rénové abriteraen effet une nouvel<strong>le</strong> chaîne de fabrication, dont la conceptiondevra être conforme aux normes de sûreté actuel<strong>le</strong>s,en particulier à l’égard du risque sismique.Enfin, l’Institut a examiné <strong>le</strong>s adaptations de l’atelier de vitrification(1) de Marcou<strong>le</strong> proposées par l’exploitant en vue d’yrecevoir des effluents contaminés par des émetteurs alpha.ExploitationAu-delà de sa conception, <strong>le</strong> niveau de sûreté d’uneinstallation dépend en particulier de la qualité des opérationsd’entretien et de maintenance. C’est pourquoi l’<strong>IRSN</strong>s’est vu confier, en 2006, l’analyse du dossier concernantla première indisponibilité pour entretien et réparation(IPER) (2) du sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE)Le Triomphant. L’<strong>IRSN</strong> a examiné la politique de maintenancepréventive appliquée, en portant une attention,particulière aux circuits de sécurité, au contrô<strong>le</strong>-commandeet à l’usine é<strong>le</strong>ctrique du sous-marin. L’avis de l’<strong>IRSN</strong> a porténotamment sur :<strong>le</strong>s programmes de contrô<strong>le</strong> des équipements participantau confinement des produits radioactifs ;<strong>le</strong> référentiel d’entretien préventif des équipements importantspour la sûreté nucléaire.Par ail<strong>le</strong>urs, dans <strong>le</strong> cadre du réexamen périodique dela sûreté, l’<strong>IRSN</strong> a réévalué la sûreté d’une installationmettant en œuvre du tritium au sein du centre CEA deplusd’infosProgrammeBarracudaCe programme majeur du ministèrede la Défense a pour but la mise en servicede six nouveaux sous-marins nucléairesd’attaque, à partir de 2017.Le premier semestre 2006 a vu aboutirl’analyse par l’<strong>IRSN</strong> des objectifs générauxde sûreté et du <strong>rapport</strong> préliminaire de sûretédu nouveau type de sous-marin. L’examende ce <strong>rapport</strong> a permis d’acter des progrèssignificatifs par <strong>rapport</strong> aux générationsprécédentes de sous-marins dans la priseen compte, dès la conception, des agressionset des accidents avec fusion du cœur.Projet Barracuda : maquette de SNA.(1) Procédé detraitement desdéchets liquidesde haute activité.(2) Les IPERconsistent en unerévision périodiquede l‘ensemb<strong>le</strong>des installationsembarquées, dont lachaufferie nucléaireet ses auxiliaires.El<strong>le</strong>s permettent devérifier la conformitédes installationsau référentiel desûreté approuvé etd’assurer <strong>le</strong>urexploitation jusqu’àl’IPER suivante.107 avistechniques àl’autorité de sûretédéfense (DSND)(132 en 2005)8 réunions tenuespar <strong>le</strong>s commissionsde sûreté(13 en 2005)ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 45


DÉFI1CONTRIBUER À ASSURER UN HAUT NIVEAU DE SÛRETÉ ET DE RADIOPROTECTIONDANS LES INSTALLATIONS EXISTANTES JUSQU’À LA FIN DE LEUR VIEValduc (Côte-d’Or), en particulier pour ce qui concerne <strong>le</strong>srisques d’incendie, d’explosion et de séisme. Il s’est prononcésur la pertinence des améliorations envisagées par <strong>le</strong> CEApour permettre l’exploitation de cette installation dans desconditions sûres au cours de la prochaine décennie.Démantè<strong>le</strong>mentL’<strong>IRSN</strong> a poursuivi en 2006 l’examen de la sûreté des opérationsde démantè<strong>le</strong>ment de nombreuses installations del’établissement CEA de Marcou<strong>le</strong>. L’analyse a notammentporté sur la sûreté des opérations de mise à l’arrêt définitif etde démantè<strong>le</strong>ment de l’usine UP1 (voir encadré ci-dessous),de l’atelier de dégainage, et de l’atelier MAR 400.L’<strong>IRSN</strong> a éga<strong>le</strong>ment transmis des avis relatifs au démantè<strong>le</strong>mentd’assemblages du réacteur SUPERPHENIX et àl’entreposage d’aiguil<strong>le</strong>s combustib<strong>le</strong>s en provenance duréacteur PHENIX dans l’installation ISAI. L’enceinte de repriseet de conditionnement des fûts de déchets bitumés (ERCF) del’installation STEL a aussi fait l’objet d’un examen.Enfin, s’agissant de l’établissement Areva NC de Pierrelatte(Drôme) et des installations qui y sont implantées, l’Instituta transmis des avis relatifs au démantè<strong>le</strong>ment des usinesde diffusion gazeuse (UDG) et aux dernières opérationsd’exploitation du bâtiment « diffuseur » avant la phase decessation définitive d’exploitation.SÛRETÉ DES ACTIVITÉS NUCLÉAIRESMILITAIRES OU CIVILES INTÉRESSANTLA DÉFENSETransport de matières radioactivesParmi <strong>le</strong>s nombreux dossiers traités en 2006, l’<strong>IRSN</strong> a réalisél’expertise d’un nouveau modè<strong>le</strong> de colis (IR800), prévupour <strong>le</strong> transport à sec d’éléments combustib<strong>le</strong>s irradiésdans des réacteurs nucléaires de propulsion nava<strong>le</strong>. Lesconclusions de cette expertise ont conduit <strong>le</strong> CEA à améliorerla sûreté du modè<strong>le</strong>.Par ail<strong>le</strong>urs, l’<strong>IRSN</strong> a donné son avis au DSND sur un incidentsur venu au centre CEA de Cadarache, concernant un transfertde combustib<strong>le</strong> du réacteur de nouvel<strong>le</strong> génération (RNG) auréacteur expérimental (RES) au moyen de l’emballage BK15(inadaptation des procédures de mise en œuvre).plusd’infosDémantè<strong>le</strong>ment de l’usine UP1 de l’installationde Marcou<strong>le</strong> (Gard)L’usine UP1 est la premièreusine française de traitementde combustib<strong>le</strong>s irradiés, exploitéede 1958 à 1997.Depuis sa cessation définitived’exploitation, el<strong>le</strong> a fait l’objetd’opérations de mise à l’arrêtdéfinitif et de démantè<strong>le</strong>ment.L’<strong>IRSN</strong> a présenté, en octobre2006, aux commissions desûreté chargées des laboratoires,usines et déchets, son avis surla poursuite de ces opérations.L’expertise réalisée a montréque <strong>le</strong> retour d’expérience estsatisfaisant : la majeure partiedes matières radioactives a étéévacuée sans incident notab<strong>le</strong>et l’exposition du personnel aété bien maîtrisée.L’avis transmis par l’<strong>IRSN</strong> anotamment souligné l’importancedes facteurs organisationnelset humains, qui constituent descauses possib<strong>le</strong>s d’incidents.Il a éga<strong>le</strong>ment porté surla définition des filières detraitement et d’entreposagedes déchets riches en émetteursalpha et irradiants.L’<strong>IRSN</strong> a éga<strong>le</strong>ment transmisun avis sur l’état radiologiquefinal visé à l’issue des opérationset sur la poursuite de ces dernièressur la base d’un référentiel desûreté actualisé et validé.Le centre de Marcou<strong>le</strong>.46 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Plans d’urgence internes (PUI)Les travaux de l’<strong>IRSN</strong> ont porté en 2006 sur <strong>le</strong>s PUI du sitede l’Î<strong>le</strong> Longue et des SNLE du type Le Triomphant. Lesévaluations correspondantes ont été menées en parallè<strong>le</strong>afin de s’assurer de la cohérence et de la bonne articulationdes organisations de crise décrites dans ces deux documents,susceptib<strong>le</strong>s d’être mises en œuvre simultanément.Par ail<strong>le</strong>urs, un groupe de travail tripartite (DSND, marinenationa<strong>le</strong>, <strong>IRSN</strong>) a été créé afin d’instruire de manière globa<strong>le</strong><strong>le</strong>s quatre PUI associés aux installations et activités dela base nava<strong>le</strong> de Toulon.Sources radioactivesEnviron 25 installations détenant ou utilisant des sourcesradioactives ont déjà été placées sous <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> duDSND, certaines ne disposant à ce jour que d’autorisationsprovisoires.L’appui technique de l’<strong>IRSN</strong> au DSND s’est accru en 2006, luipermettant d’établir de nouvel<strong>le</strong>s autorisations définitives.Le port militaire de Brest.Le transfert à cette autorité du contrô<strong>le</strong> d’installationsdisposant d’une autorisation délivrée par la Commissioninterministériel<strong>le</strong> des radioéléments artificiels (CIREA)avant 2002 devrait se poursuivre.Par ail<strong>le</strong>urs, l’<strong>IRSN</strong> suit <strong>le</strong>s mouvements des sources détenuesdans ces installations et <strong>le</strong>s enregistre dans l’inventairenational.Autres activitésL’<strong>IRSN</strong> a examiné en 2006 <strong>le</strong> bilan annuel 2004 de lasurveillance radiologique et géomécanique des atolls deMururoa et Fangataufa, présenté par la Direction chargéedu suivi des centres d’essais nucléaires (DSCEN). L’analysea porté, en particulier, sur <strong>le</strong>s résultats des mesures del’activité radiologique dans l’atmosphère et dans <strong>le</strong>s eauxsouterraines.ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>Chaque année, un bilan de la surveillance radiologiqueet géomécanique des atolls est réalisé.RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 47


DÉFIDISPOSER À TEMPS DES CONNAISSANCES ET DES MOYENS DE L’EXPERTISE NÉCESSAIREPOUR APPRÉCIER LES RISQUES PRÉSENTÉS PAR LES INSTALLATIONS NUCLÉAIRES FUTURES2Préparer l’avenirPour être en mesure d’apporter une expertise pertinente concernant <strong>le</strong>s projets d’installationsnucléaires à venir, l’Institut mène des travaux en vue de proposer <strong>le</strong>s objectifs de sûreté etd’acquérir en temps uti<strong>le</strong> <strong>le</strong>s connaissances nécessaires à une évaluation technique détailléede la sûreté des nouveaux réacteurs et des installations de stockage de déchets nucléaires.Les réacteurs du futurL’<strong>IRSN</strong> identifie et évalue <strong>le</strong>s problèmes de sûretéassociés aux projets des industriels pour <strong>le</strong>s installationsqui succéderont aux générations actuel<strong>le</strong>sde réacteurs. Ceci implique de déterminer de façonsuffisamment précise <strong>le</strong>s sujets de recherche àexplorer, pour pouvoir réaliser une expertise pertinente.SÛRETÉ DES RÉACTEURSDE GÉNÉRATION IVDébut 2006, <strong>le</strong> Président de la République a annoncéla mise en service d’un prototype de réacteur avant fin2020, annonce reprise dans la loi de programme de juin2006 sur la gestion durab<strong>le</strong> des matières et déchetsradioactifs. L’<strong>IRSN</strong> a réalisé en 2006 un bilan sur <strong>le</strong>slaparo<strong>le</strong>àDidier PERRAULT,en charge du suivi dela sûreté du projet ITER« Le projet ITER est un dossierparticulier à bien des égards ;tout d’abord, il relève du domainede la fusion nucléaire, domainequi est peu connu à l’<strong>IRSN</strong>.Par ail<strong>le</strong>urs, il fait appel à deséquipements peu usuels (chambre à videen forme d’anneau, système magnétiquecomp<strong>le</strong>xe, etc.). Ce sont autant de connaissancesà acquérir avant même d’évaluer la sûretéde l’installation.Le projet international ITER rassemb<strong>le</strong>sept partenaires (Europe, Japon, États-Unis,Corée du Sud, Chine, Russie, Inde), et chacunfournira en nature une partie deséquipements. Des discussions techniquesont été engagées avec l’exploitant, bien avantla diffusion du <strong>rapport</strong> préliminaire de sûreté,prévue fin 2007 ; el<strong>le</strong>s seront probab<strong>le</strong>mentlongues et comp<strong>le</strong>xes.C’est un domaine d’activité qui se développepour l’<strong>IRSN</strong> et qui devrait durer. Ainsi, nousréfléchissons aux actions de recherche pourpréparer <strong>le</strong>s futures évaluations de sûreté. »questions de sûreté et de radioprotection posées par <strong>le</strong>ssix filières de réacteurs étudiées dans <strong>le</strong> cadre du Foruminternational génération IV (GIF). Les six filières ne sontpas toutes au même degré de maturité. Seuls <strong>le</strong>s réacteursà neutrons thermiques à haute ou très haute températureet refroidis à l’hélium, ainsi que <strong>le</strong>s réacteurs à neutronsrapides refroidis au sodium bénéficient aujourd’hui d’uneexpérience industriel<strong>le</strong> significative.Les réacteurs HTR/VHTR sont capab<strong>le</strong>s de fournirde la haute température (800 à 1 000°).L’Institut a commencé à examiner <strong>le</strong>s questions pouvantnécessiter des recherches ainsi que <strong>le</strong>s compétences àmaintenir, réactiver ou acquérir.48 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


CRÉATION D’UN PÔLE NEUTRONIQUEL’<strong>IRSN</strong> a démarré un nouveau projet relatif à la neutroniquedes cœurs et des systèmes contenant des matières fissi<strong>le</strong>s.L’objectif poursuivi est de disposer des outils et compétencesnécessaires à l’examen critique des concepts <strong>le</strong>s plus crédib<strong>le</strong>sde réacteurs de génération IV et des installations ducyc<strong>le</strong> du combustib<strong>le</strong> associées. Ces outils et compétencesprofiteront aussi à l’expertise des installations nuclé airesactuel<strong>le</strong>ment en exploitation ou en construction. Le périmètrescientifique du projet inclut :<strong>le</strong>s moyens de constituer et de maîtriser <strong>le</strong>s bibliothèquesde données nucléaires ;<strong>le</strong>s codes de calcul et <strong>le</strong>s outils d’exploitation des résultats ;<strong>le</strong>s méthodes d’analyse de l’impact des incertitudes denatures diverses ;la connaissance associée à la qualification des outils.PROGRAMME D’ÉTUDESUR LES ACCIDENTS DE RÉACTIVITÉCe programme, débuté en 2005 et poursuivi en 2006, viseà évaluer <strong>le</strong>s conséquences d’un accident de réactivité àcaractère explosif de type Borax pour <strong>le</strong>s réacteurs françaisd’expérimentation, et notamment pour <strong>le</strong> projet deréacteur Ju<strong>le</strong>s Horowitz. Pour ces réacteurs, une insertionrapide de réactivité provoque une augmentation rapidede puissance, puis une fusion quasi instantanée du combustib<strong>le</strong>suivie d’une explosion de vapeur.Le logiciel SIMMER, initia<strong>le</strong>ment utilisé pour modéliser unevariation rapide de puissance dans <strong>le</strong>s réacteurs à neutronsrapides, a fait l’objet, en 2006, d’importantes adaptationsde sa partie neutronique. Un contrat de collaboration a étésigné à ce sujet avec <strong>le</strong> centre d’études al<strong>le</strong>mand FzK qui estresponsab<strong>le</strong> de ce logiciel. Par ail<strong>le</strong>urs, certains paramètresneutroniques calculés par <strong>le</strong> logiciel SIMMER ont été validés,par comparaison avec ceux déterminés par <strong>le</strong> logicielAPOLLO 2, dans <strong>le</strong> but d’utiliser <strong>le</strong> logiciel SIMMER pour <strong>le</strong>sréacteurs d’expérimentation à neutrons thermiques.Par ail<strong>le</strong>urs, pour être à même d’examiner <strong>le</strong> dossier desûreté du projet de réacteur Ju<strong>le</strong>s Horowitz, l’<strong>IRSN</strong> aentamé une analyse des processus thermohydrauliquessurvenant lors de la variation rapide de puissance et del’explosion de vapeur, à l’aide du logiciel de simulationMC3D, développé par l’<strong>IRSN</strong> avec <strong>le</strong> CEA.internationalRAPHAEL : développer la recherche européennesur <strong>le</strong>s réacteurs à gaz à très haute températureLe projet RAPHAEL a pour objet,dans <strong>le</strong> cadre du 6 e PCRD,de réaliser au niveau européendes actions de R&D importantespour la démonstrationde faisabilité d’un prototypeindustriel de réacteur à gaz àtrès haute température (V-HTR).Il rassemb<strong>le</strong> une trentained’industriels, d’universités etd’organismes de recherche.La contribution de l’<strong>IRSN</strong>,initia<strong>le</strong>ment dédiée à l’étudedu comportement du réacteuren situation accidentel<strong>le</strong>,a été étendue à l’étudedu comportement de soncombustib<strong>le</strong> dans diversesconditions d’irradiation.Un certain nombre d’étudeset de calculs ont été menés,afin d’évaluer <strong>le</strong> relâchementde produits de fission sousirradiation et <strong>le</strong>urs interactionsphysico-chimiques avecl’enrobage du combustib<strong>le</strong>.Les résultats acquis serontcomparés à ceux issus desmesures expérimenta<strong>le</strong>s prévuesen 2007 sur des échantillons decombustib<strong>le</strong> irradiés dansBarres decommandeFluidecaloporteurà l’héliumRéacteurCœur de graphite du réacteurRéf<strong>le</strong>cteurde graphiteVentilateurPompeÉchangeurde cha<strong>le</strong>ur<strong>le</strong> réacteur HFR de Petten(Pays-Bas).SourcefroideInstallation de productiond’hydrogèneEauOxygèneHydrogèneSchéma de principe d’un réacteur VHTR de 600 MWth.ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 49


DÉFI2DISPOSER À TEMPS DES CONNAISSANCES ET DES MOYENS DE L’EXPERTISE NÉCESSAIREPOUR APPRÉCIER LES RISQUES PRÉSENTÉS PAR LES INSTALLATIONS NUCLÉAIRES FUTURESLes stockages profondsAfin de conforter sa capacité d’expertise dela sûreté des futures installations de stockagede déchets radioactifs en formation géologiqueprofonde, l’<strong>IRSN</strong> développe des outils de modélisationet réalise des études et des recherches.ORGANISATION DE LA RECHERCHE DANSLE DOMAINE DES STOCKAGES PROFONDSLa loi du 28 juin 2006 relative à la gestion durab<strong>le</strong> desmatières et déchets radioactifs fixe la date de 2015 pour<strong>le</strong> dépôt de la demande de création d’une installationde stockage géologique réversib<strong>le</strong> des déchets de hauteactivité et à vie longue. L’<strong>IRSN</strong> a conduit en 2006 uneréfl exion sur <strong>le</strong>s actions qu’il lui revient de mener pourêtre en mesure de donner un avis technique pertinentsur <strong>le</strong> dossier de demande de création de l’installationqui serait remis par l’Andra à cette échéance. Il s’agiraen particulier :d’améliorer la compréhension de phénomènes importantspour la sûreté pour <strong>le</strong>squels peu de sources d’informationsont ou seront disponib<strong>le</strong>s ;de développer une capacité de modélisation de ces phénomènestenant compte des résultats expérimentauxacquis ;de réaliser des études et des simulations au moyende modè<strong>le</strong>s, afin d’apprécier, de manière indépendante,<strong>le</strong> bien-fondé des performances de confi nement que<strong>le</strong> stockage serait supposé atteindre.Afin de bâtir son programme, l’<strong>IRSN</strong> s’est appuyé sur sonexpérience du sujet, et notamment sur l’expertise dudossier de faisabilité d’un stockage en milieu argi<strong>le</strong>ux.Un programme pluriannuel précis sera mis au point en2007. Il apparaît d’ores et déjà que deux phases d’étudesdevraient se succéder :la première visera à donner, en 2010, un avis sur <strong>le</strong> sitepressenti pour <strong>le</strong> stockage et sur <strong>le</strong> bien-fondé des optionsde conception retenues par l’Andra ;la seconde conduira à l’expertise du dossier de demanded’autorisation de création du stockage.L’<strong>IRSN</strong> examinera en particulier <strong>le</strong>s recherches à menerdans <strong>le</strong> laboratoire souterrain de Bure (Meuse) et dansla station expérimenta<strong>le</strong> de Tournemire (Aveyron), conformémentà l’avis de son conseil scientifique.TOURNEMIRE : VERS UNE PLATE-FORMEDE RECHERCHE INTERNATIONALEPour mener ses actions de recherche sur la sûreté dustockage des déchets radioactifs en formation argi<strong>le</strong>use,l’<strong>IRSN</strong> s’appuie particulièrement sur la station expérimenta<strong>le</strong>de Tournemire. En effet, <strong>le</strong>s analogies entre l’argilitede Bure et cel<strong>le</strong> de Tournemire permettent d’y aborder,avec une bonne vraisemblance quant à la similitude de<strong>le</strong>urs comportements, et pour un coût limité comptetenu des facilités d’accès au site (un tunnel ferroviaire),<strong>le</strong>s questions relatives à :l’endommagement lié au creusement d’ouvrages souterrains;l’efficacité des scel<strong>le</strong>ments et des ouvrages de soutènement;<strong>le</strong>s effets des perturbations thermohydromécaniquessur <strong>le</strong>s propriétés du confinement de la radioactivité ;<strong>le</strong>s interactions chimiques entre <strong>le</strong>s composants majeursdu stockage ;la détection de fractures dans l’environnement géologiquedu stockage et <strong>le</strong>ur rô<strong>le</strong> possib<strong>le</strong> à l’égard dutransfert des radionucléides.Simulation des écou<strong>le</strong>ments de radionucléidesdans <strong>le</strong>s projets de stockages profonds.Ces programmes seront menés dans <strong>le</strong> cadre de collaborationsavec des institutions intéressées par <strong>le</strong> stockagedes déchets radioactifs et <strong>le</strong>s propriétés des argilites.À cet effet, l’<strong>IRSN</strong> a organisé en 2006 plusieurs visitesde l’installation de Tournemire et a noué de nombreuxcontacts avec des scientifiques des diverses disciplines50 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Les travaux de recherche sur <strong>le</strong> stockage profond des déchets de haute activité à vie longue menés à Tournemire ont été présentésau conseil scientifique de l’<strong>IRSN</strong> <strong>le</strong> 22 février 2006, lors d’une visite de l’installation.concernées. Des collaborations ont été engagées en Franceavec <strong>le</strong> CNRS, <strong>le</strong>s universités de Montpellier (Hérault) etd’Orsay (Essonne), l’INERIS, <strong>le</strong> Laboratoire central des pontset chaussées et l’Institut français du pétro<strong>le</strong>, et à l’étrangeravec <strong>le</strong> CEN-SCK (Belgique), <strong>le</strong>s universités de Berne(Suisse), Minneapolis (USA) et Clausthal (Al<strong>le</strong>magne).Aujourd’hui, la volonté de l’<strong>IRSN</strong> est de faire de Tournemireun pô<strong>le</strong> de recherche sur <strong>le</strong>s stockages en formationgéologique ouvert à la communauté internationa<strong>le</strong>.ouvertureà lasociétéSéminaire sur la gouvernance des déchets nucléaireset analyse du débat publicParmi <strong>le</strong>s actions relatives àla gouvernance des déchetsnucléaires menées en 2006par l’<strong>IRSN</strong> et l’Ancli,l’organisation conjointed’un séminaire sur <strong>le</strong> retourd’expérience international dansce domaine a permis d’y présenternotamment <strong>le</strong>s travauxdu programme européenCOWAM, auquel l’Ancli etl’<strong>IRSN</strong> participent.Cette journée a rassembléplus de cinquante participants(<strong>IRSN</strong>, Cli, ministères etentreprises concernés).El<strong>le</strong> a été suivie d’une réunionde travail Ancli/<strong>IRSN</strong> consacréeà l’expertise partagée dans<strong>le</strong> domaine des déchets.Par ail<strong>le</strong>urs, l’<strong>IRSN</strong> et l’Ancli ontengagé la réalisation conjointed’un CD-Rom rassemblant<strong>le</strong>s principaux points du débatpublic consacré aux déchetsnucléaires, sous l’ang<strong>le</strong> dela gouvernance et dela participation des acteurslocaux aux processusde décision.ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>J. REPUSSARD, J. LABROYE ( DG INERIS) et M.-C. DUPUIS (DG ANDRA) à Tournemire <strong>le</strong> 26 avril <strong>2006.</strong>RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 51


DÉFIASSURER LA SURVEILLANCE DE L’EXPOSITION AUX RAYONNEMENTS IONISANTS, TANTDES TRAVAILLEURS QUE DU PUBLIC, ET DE LA RADIOACTIVITÉ SUR LE TERRITOIRE NATIONAL3Connaître à tout moment l’étatradiologique de l’environnementet l’exposition des travail<strong>le</strong>ursLa veil<strong>le</strong> permanente en matière de radioprotection est une des missions de service public del’Institut. El<strong>le</strong> concerne la surveillance de la radioactivité dans l’environnement en France etl’évaluation des expositions des travail<strong>le</strong>urs et des personnes aux rayonnements ionisants.Cette évaluation repose sur un plateau technique de pointe en matière d’analyse des substancesradioactives et de mesure des rayonnements, ainsi que sur une capacité d’expertise sur<strong>le</strong>s doses et <strong>le</strong>s niveaux de contamination de l’environnement.210 balisesconstituant<strong>le</strong> réseaude télésurveillancedu territoire(213 en 2005)1 000 pointsde mesure du débitde dose ambiant(1 000 en 2005)600 pointsde prélèvementsur l’ensemb<strong>le</strong>du territoire(500 en 2005)31 500échantillons del’environnementpré<strong>le</strong>vés par an(30 000 en 2005)100 000analysesradiologiquesréalisées(100 000 en 2005)Assurer la surveillanceradiologique du territoireet contribuer à l’informationdu publicL’<strong>IRSN</strong> exerce une surveillance radiologique del’environnement français pour connaître en permanence<strong>le</strong>s niveaux de radioactivité auxquels <strong>le</strong>spopulations sont soumises et détecter précocementtoute élévation anorma<strong>le</strong> de la radioactivité dans<strong>le</strong>s différents milieux. L’Institut se doit de mettre àla disposition du public des éléments d’informationsur l’état radiologique de l’environnement afin derépondre aux préoccupations de la population àce sujet.ÉDITION DU PREMIER BILANRADIOLOGIQUE ANNUEL DESURVEILLANCE DE L’ENVIRONNEMENTPour améliorer l’information concernant la surveillanceradiologique du territoire, l’Institut a choisi une diffusionpermanente de ses résultats sur Internet, complétée d’unesynthèse annuel<strong>le</strong> diffusée sur papier et sur CD-Rom.Le premier bilan radiologique de ce type a ainsi été publiéen juin 2006, sur la base des données de l’année 2004 ;il a été adressé à environ 400 interlocuteurs (préfectures,DRASS, DDASS, Cli, associations, etc.). Les retours desquestionnaires d’accompagnement ont permis de tenircompte des souhaits des <strong>le</strong>cteurs pour <strong>le</strong> <strong>rapport</strong> del’année 2005, dont la réalisation s’est déroulée au secondsemestre 2006, en particulier l’ajout de cartes à l’échel<strong>le</strong>nationa<strong>le</strong> ou loca<strong>le</strong>.www.irsn.org – site web <strong>IRSN</strong> « Radioactivité dansl’environnement »ouvertureà lasociétéCollaboration entrel’<strong>IRSN</strong> et <strong>le</strong>s Clidu bassin de la LoireL’enquête réalisée en 2004, pour <strong>le</strong> compte del’Ancli et de l’<strong>IRSN</strong>, auprès de commissionsloca<strong>le</strong>s d’information (Cli) et de personnels del’Institut a mis en évidence un intérêt partagéen faveur d’une collaboration dans <strong>le</strong> domainede la surveillance de l’environnement.Ce contexte a conduit l’Institut à lancerrapidement une action pilote avec quelquesCli du bassin versant de la Loire, pour préciser<strong>le</strong>urs demandes en matière de restitutiondes résultats de cette surveillance et del’usage qu’el<strong>le</strong>s pourraient en faire.En 2006, l’<strong>IRSN</strong> a réalisé un inventairedes données existantes et identifié<strong>le</strong>s organismes susceptib<strong>le</strong>s de produiredes résultats de mesure de la radioactivitédans l’environnement des territoires concernés.Un premier <strong>rapport</strong> de synthèse, concernantSaint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher),a été présenté aux Cli en juil<strong>le</strong>t 2006 à Orléans(Loiret). Cette étude sera généralisée au bassinversant de la Loire en 2007.52 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


L’unité en charge de la télésurveillance à l’<strong>IRSN</strong>teste actuel<strong>le</strong>ment plusieurs types de balise.Filtre permettant la col<strong>le</strong>cte des aérosols.SURVEILLANCE DE LA POLYNÉSIEFRANÇAISEComme chaque année depuis 1962, l’<strong>IRSN</strong> a exercé unesurveillance radiologique de la Polynésie française, horsdes sites d’expérimentation nucléaire de Mururoa et Fangataufa,traités au sein du défi 1 (voir page 47).Les résultats des mesures effectuées sur des échantillonsreprésentatifs des rations alimentaires des Polynésiens,ainsi que l’estimation des doses efficaces associées sontrassemblés dans un <strong>rapport</strong>, disponib<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> site Internetde l’Institut, destiné en particulier aux élus locaux et auxautorités françaises. www.irsn.org – site web <strong>IRSN</strong>« Radioactivité dans l’environnement »MODERNISER ET RENFORCERLA SURVEILLANCE RADIOLOGIQUE DE L’AIREn 2006, ont débuté <strong>le</strong>s premières études de modernisationtechnique du réseau de télésurveillance Téléray et deconception d’un nouveau réseau de surveillance automatiséedes aérosols. Leur but est de renforcer la capacitéde détection et d’expertise d’une pollution radioactiveaccidentel<strong>le</strong> de l’air qui pourrait provenir d’une installationen France ou à l’étranger.Ces études sont menées dans <strong>le</strong> cadre plus vaste d’unprojet dénommé ARGOS, dont l’objectif est, au traversd’une plate-forme de test, d’asseoir la pertinence des choixfuturs, en matière de dispositifs de mesure, de logicielsd’analyse, de réseaux de transmission et de structure debases de données des réseaux de télésurveillance radiologiquede l’<strong>IRSN</strong>.Une étude de l’existant, des besoins et des solutions potentiel<strong>le</strong>sa été menée, conjointement à une étude techniquede la télésurveillance dans d’autres pays européens. El<strong>le</strong> apermis de démontrer que peu de systèmes d’exploitationexistants étaient capab<strong>le</strong>s de répondre à l’une des attentesde l’<strong>IRSN</strong>, à savoir piloter tous <strong>le</strong>s réseaux de surveillanceà l’aide d’un logiciel de supervision unique. L’<strong>IRSN</strong> a doncfait <strong>le</strong> choix de retenir un logiciel utilisé dans l’industrie,présentant de bonnes possibilités d’adaptation. En revanche,<strong>le</strong> choix des capteurs de mesure de la radioactiviténécessite une évaluation technique complète. Diversessondes de mesure ont été acquises à cette fi n, avec pourobjectif d’en faire une évaluation par <strong>le</strong> biais d’intercomparaisons: la première a eu lieu en Al<strong>le</strong>magne en septembre2006, dans <strong>le</strong> cadre de l’exercice européen EURADOS demesure de débit de dose.Parallè<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s travaux d’aménagement d’un localspécifi que de test de la plate-forme ARGOS, dissociéphysiquement du réseau informatique de l’<strong>IRSN</strong> et desréseaux de télésurveillance actuels, ont débuté sur <strong>le</strong> sitedu Vésinet (Yvelines). La plate-forme permettra de réaliserl’interface entre <strong>le</strong>s sondes ou prototypes et <strong>le</strong> logicielde supervision déjà acquis.GÉRER LE RÉSEAU NATIONALDE MESURES DE LA RADIOACTIVITÉDE L’ENVIRONNEMENTL’<strong>IRSN</strong> assure la gestion technique du réseau nationalde mesures de la radioactivité de l’environnement et<strong>le</strong> secrétariat de son comité de pilotage.Conformément à l’artic<strong>le</strong> 5 de l’arrêté du 27 juin 2005,l’<strong>IRSN</strong> a réalisé en 2006, <strong>le</strong> premier <strong>rapport</strong> sur la gestionde ce réseau. Ce <strong>rapport</strong> dresse un bilan des travaux ducomité de pilotage et de la commission d’agrément, etrésume <strong>le</strong>s différentes étapes de réalisation des projetsen cours de développement. Il est destiné aux acteurs dece réseau, aux professionnels et au public soucieux, d’unepart, de comprendre <strong>le</strong>s procédures mises en œuvre pourl’agrément des laboratoires et l’organisation des essaisinterlaboratoires et, d’autre part, d’en savoir plus sur <strong>le</strong>développement des outils de centralisation, de gestion etde diffusion publique des données de radioactivité dansl’environnement.Le portail Internet du Réseau national :www.mesure-radioactivite.frACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 53


DÉFI3ASSURER LA SURVEILLANCE DE L’EXPOSITION AUX RAYONNEMENTS IONISANTS, TANTDES TRAVAILLEURS QUE DU PUBLIC, ET DE LA RADIOACTIVITÉ SUR LE TERRITOIRE NATIONALCette démarche de meil<strong>le</strong>ure information du public s’estéga<strong>le</strong>ment concrétisée en juin 2006 par l’ouverture d’unportail Internet dédié au réseau, qui préfi gure un sitefutur qui donnera accès à l’intégralité des résultats desmesures de radioactivité de l’environnement visées parl’arrêté du 27 juin 2005. Pour y parvenir, l’<strong>IRSN</strong> a procédéen 2006 à des consultations auprès des producteurs dedonnées (EDF, Areva, CEA, etc.), en vue d’élaborer <strong>le</strong> cahierdes charges fonctionnel du système d’information duréseau national. Sur la base de ce cahier des charges,l’<strong>IRSN</strong> a réalisé une étude technico-économique de deuxsolutions d’architecture informatique et de gestion dusystème, dont <strong>le</strong>s résultats ont été présentés au comitéde pilotage en octobre <strong>2006.</strong> Au dernier trimestre, l’<strong>IRSN</strong>,l’ASN et <strong>le</strong>s fournisseurs de données ont choisi la solutionqui sera déployée.ORGANISER DES COMPARAISONSINTERLABORATOIRESLe service de traitement des échantillons et de métrologiepour l’environnement de l’<strong>IRSN</strong> organise chaque annéeune campagne d’essais d’intercomparaison des mesures dela radioactivité dans l’environnement avec <strong>le</strong>s laboratoiresqui sollicitent un agrément pour participer au réseau national.En novembre 2006, il a obtenu l’accréditation Cofrac« organisateur de comparaisons interlaboratoires » (CIL).Cette accréditation fait de ce service <strong>le</strong> premier, et pourl’instant <strong>le</strong> seul laboratoire français à être accrédité CILpour l’analyse des radionucléides dans l’environnement.Accroître et consolider <strong>le</strong>sconnaissances en radioécologieLa connaissance des mécanismes qui régissent<strong>le</strong> comportement et <strong>le</strong>s effets des radionucléides sur<strong>le</strong>s écosystèmes, ainsi que <strong>le</strong>s évolutions spatia<strong>le</strong>et temporel<strong>le</strong> de la radioactivité dans l’environnementsont depuis toujours une préoccupationimportante de l’Institut, qui mène de nombreuxprogrammes de recherche en radioécologie.RECONNAISSANCE ET FINANCEMENTDES RECHERCHES EN RADIOÉCOLOGIEEn 2006, l’Institut a souhaité faire reconnaître la pertinenceet la qualité de ses projets en radioécologie en <strong>le</strong>s soumettantaux processus de sé<strong>le</strong>ction des pô<strong>le</strong>s de compétitivitéet de l’Agence nationa<strong>le</strong> pour la recherche (ANR).Ainsi, dès <strong>le</strong> début de l’année, cinq projets de radioécologieont été labellisés.Deux projets ont été reconnus par <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> de compétitivité« Mer Paca » :MERLUMED (pollution d’une chaîne alimentaire enMéditerranée) ;EXTREMA (transferts de masses et de polluants associés).Ces reconnaissances ont permis d’obtenir un financementrégional pour MERLUMED et un financement interrégiona<strong>le</strong>t européen pour <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t marin d’EXTREMA, dans l’attented’un financement global de l’ANR.plusd’infosContribution de l’<strong>IRSN</strong> à l’occasion des vingt ansde l’accident de TchernobylL’<strong>IRSN</strong> a été fortement présentpour <strong>le</strong>s vingt ans de l’accidentde Tchernobyl ; son action aconcerné à la fois <strong>le</strong> planscientifique et l’informationdu public. Au plan scientifique,l’<strong>IRSN</strong> a achevé une étude visantà mieux connaître et quantifier<strong>le</strong>s retombées radioactivesinduites par l’accident en France,et à analyser la cohérencedes différentes approches dereconstitution des dépôts et<strong>le</strong>ur signification en termesd’impact dosimétrique sur<strong>le</strong>s personnes. Ces travaux récentset ceux menés par l’Institutdepuis dix ans ont été soumisà l’examen de son conseilscientifique. Celui-ci a validéla démarche de l’Institut eta suggéré diverses pistesd’amélioration pour l’évaluationdes conséquencesd’un hypothétique accidentfutur. En marge de ces travaux,l’<strong>IRSN</strong> s’est servi des mesuresde contamination de l’aireffectuées en Europe au momentde l’accident, pour éprouverson modè<strong>le</strong> de dispersionatmosphérique à longue distanceen cours de développement.Ce test a permis de réaliserà l’échel<strong>le</strong> de l’Europe entièreune simulation animée de lapropagation des rejets radioactifsprovoqués par l’accident, qui aété largement reprise dans <strong>le</strong>smédias en France et à l’étrangeren raison de son caractèretrès démonstratif. Concernantl’information du public, l’<strong>IRSN</strong>a mis en ligne en avril un dossierpédagogique et détaillé surl’accident et ses conséquences,et organisé en octobre uneconférence publique faisant <strong>le</strong>point sur ses travaux <strong>le</strong>s plusrécents. www.irsn.org/netscienceet www.irsn.org54 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Dans <strong>le</strong> cadre du projet EXTREME, l’<strong>IRSN</strong> a participé en septembre 2006 à un exercice d’intercomparaisonde mesure des flux et stocks de matières en suspension dans <strong>le</strong> Rhône.Trois projets ont obtenu la labellisation du pô<strong>le</strong> de compétitivité« Gestion des risques et vulnérabilité du territoire » :PRISMES (risques associés à un ensemb<strong>le</strong> de pollutionspour <strong>le</strong>s organismes aquatiques) ;PRIME, qui est un projet de recherche sur <strong>le</strong>s indicateursde sensibilité radioécologique et <strong>le</strong>s méthodesmulti critères appliqués à l’environnement d’un territoireindustriel ;CLARA II (vo<strong>le</strong>t marin du projet SENSIB, qui vise à classer<strong>le</strong>s territoires vis-à-vis de <strong>le</strong>ur sensibilité à une pollutionradioactive), éga<strong>le</strong>ment financé par l’ANR.la recherche en radioécologie en Europe, a été lancée audernier trimestre par l’envoi d’un questionnaire à plus de50 équipes européennes de radioécologie.DÉVELOPPER DES OUTILS DE SIMULATIONDES TRANSFERTS DE RADIOACTIVITÉDANS L’ENVIRONNEMENTL’amélioration des outils permettant l’évaluation de l’impactdosimétrique sur l’homme induit par la présenced’une contamination radioactive dans l’environnementest un autre vo<strong>le</strong>t des études actuel<strong>le</strong>s de l’<strong>IRSN</strong>. Depuis2003, l’Institut travail<strong>le</strong> à la conception d’une plate-formecapab<strong>le</strong> d’accueillir des modè<strong>le</strong>s ou des codes relatifs àdifférents milieux (atmosphérique, terrestre et aquatique)et de <strong>le</strong>s faire converser entre eux selon un mode automatique,ceci pour n’importe quel<strong>le</strong> séquence de rejets(rejets chroniques ou accidentels). Après l’élaboration d’unprototype (2003-2005) qui a permis de valider la faisabilitéde la plate-forme, dénommée SYMBIOSE, l’année 2006 aété consacrée à l’industrialisation de l’outil. Ce développementest mené en partenariat avec EDF, dans <strong>le</strong> cadre del’accord de recherche cofinancée <strong>IRSN</strong>/EDF/CEA.ÊTRE LEADER AU PLAN EUROPÉEN DANSLE DOMAINE DE LA RADIOÉCOLOGIEL’<strong>IRSN</strong> a pris en 2006 <strong>le</strong> pilotage du projet européenFUTURAE, qui rassemb<strong>le</strong> neuf partenaires appartenant àhuit pays différents. Ce projet vise à étudier la faisabilitéd’un réseau d’excel<strong>le</strong>nce en radioécologie, qui pourraitêtre mis en place dans <strong>le</strong> cadre du 7 e PCRD. Au cours dela réunion de lancement qui s’est déroulée au Vésinet <strong>le</strong>s10 et 11 octobre, <strong>le</strong>s partenaires ont défini un programmede travail pour <strong>le</strong>s deux années du projet.La première étape, qui consiste à évaluer la situation deLes partenaires du projet FUTURAE, lors de la réunionde lancement du projet au Vésinet.plusd’infosÉtudesépidémiologiques sur<strong>le</strong> radon domestiqueEn 2006, l’<strong>IRSN</strong> a mené une réf<strong>le</strong>xionméthodologique en vue de mieux tenir comptedes incertitudes associées à l’évaluationdu risque dû au radon domestique et a utilisé<strong>le</strong>s résultats de cette réf<strong>le</strong>xion pour recalcu<strong>le</strong>rce risque à l’échel<strong>le</strong> de la France : entre 2,2 %et 12,4 % des cancers du poumon pourraientêtre attribués au radon.Ce travail fait suite à l’étude épidémiologiquemenée conjointement dans neuf pays européensavec la participation de l’<strong>IRSN</strong>, qui a permisde confirmer l’existence d’une relation linéairesignificative entre l’exposition domestiqueau radon et <strong>le</strong> risque de décès par cancerdu poumon. Celui-ci s’accroît d’environ 8 %pour une augmentation de 100 Bq/m 3 dela concentration mesurée de radon, en tenantcompte de l’âge, du sexe, de la régionde résidence et du statut tabagique.Une étude nord-américaine aboutit aux mêmesrésultats. Le programme européen de rechercheAlpha-Risk, coordonné par l’<strong>IRSN</strong>, rassemb<strong>le</strong>ral’ensemb<strong>le</strong> des données épidémiologiquesmondia<strong>le</strong>s (États-Unis, Europe et Chine).ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 55


DÉFI3ASSURER LA SURVEILLANCE DE L’EXPOSITION AUX RAYONNEMENTS IONISANTS, TANTDES TRAVAILLEURS QUE DU PUBLIC, ET DE LA RADIOACTIVITÉ SUR LE TERRITOIRE NATIONALMener des expertises sur<strong>le</strong>s sites miniers d’uraniumGrâce à l’expérience acquise dans l’évaluation del’impact radiologique des sites miniers d’uraniumsur <strong>le</strong>ur environnement, l’<strong>IRSN</strong> est régulièrementsollicité, en tant que tiers expert, pour la conduited’expertises de sites en France ou à l’étranger.Vienne. Il concerne <strong>le</strong> fonctionnement du stockage derésidus miniers de Bel<strong>le</strong>zane (Limousin), ainsi que l’impactde l’exploitation d’uranium sur <strong>le</strong> bassin versant du Ritord.Ce travail a donné lieu à de nombreux échanges avec ungroupe d’expertise pluraliste mis en place par <strong>le</strong>s ministresde l’Industrie, de l’Environnement et de la Santé, et placésous la présidence d’Annie Sugier.En 2006, deux <strong>rapport</strong>s d’expertise ont été remis à ArevaNC. Le premier concerne la situation radiologique autour desanciennes exploitations minières de Mounana, au Gabon. Cetravail s’est appuyé sur l’étude de dossiers et sur des constatseffectués lors d’une mission sur place. L’expertise a permisd’apprécier l’adéquation des dispositifs de surveillance dela radioactivité de l’environnement autour des sites etd’identifi er des voies d’amélioration pour mieux suivrel’exposition des populations. Deux situations particulièresont par ail<strong>le</strong>urs été étudiées : l’une résulte de la dispersionde résidus de traitement <strong>le</strong> long d’un cours d’eau, l’autrede l’utilisation de matériaux présentant une radioactivitéé<strong>le</strong>vée à des fins de construction. Pour ce dernier cas, <strong>le</strong>sconstats faits ont conduit à recommander la mise en œuvred’une stratégie de réduction des expositions dans <strong>le</strong>s habitationsconstruites pour partie avec ces matériaux.Le second <strong>rapport</strong> constitue <strong>le</strong> premier vo<strong>le</strong>t d’une tierceexpertise demandée à Areva NC par <strong>le</strong> préfet de Haute-Surveillancede l’exposition des travail<strong>le</strong>ursaux rayonnements ionisantsL’<strong>IRSN</strong> assure une mission de surveillance del’exposition des travail<strong>le</strong>urs aux rayonnementsionisants dans <strong>le</strong>s conditions prévues par <strong>le</strong> décretdu 31 mars 2003, relatif à la protection destravail<strong>le</strong>urs contre <strong>le</strong>s rayonnements ionisants.L’<strong>IRSN</strong> a poursuivi <strong>le</strong> déploiement opérationnel du systèmeSISERI, mis en place en 2005 pour centraliser et conserver<strong>le</strong>s données dosimétriques individuel<strong>le</strong>s des travail<strong>le</strong>urs.L’Institut vise ici à améliorer l’analyse du bilan des expositionsprofessionnel<strong>le</strong>s en fonction des secteurs d’activitéet des métiers. À fin 2006, <strong>le</strong> système SISERI reçoit chaqueinternationalAmélioration des mesuresanthroporadiamétriquesDans <strong>le</strong> domaine dela dosimétrie interne,une collaboration est développéeentre l’<strong>IRSN</strong> et l’IBPhde Moscou, en vue d’apporterdes améliorations aux méthodes demesure anthroporadiamétrique,grâce à l’utilisation du logicielŒDIPE (outil d’évaluation dela dose interne personnalisée)développé par l’Institut.La validation expérimenta<strong>le</strong>fondée sur des donnéeshumaines représente une étapeimportante de ce projet.Une première étude de validationavait été réalisée surdes animaux contaminéspar <strong>le</strong>s actinides au niveaupulmonaire à l’IBPh. Le projets’est poursuivi en 2006 par desmesures anthroporadiamétriquesréalisées à l’<strong>IRSN</strong> sur troistravail<strong>le</strong>urs russes, anciennementcontaminés par du plutonium.L’analyse des résultatsobtenus grâce au logicielŒDIPE est en cours, et devraitêtre prochainement confrontéeavec <strong>le</strong>s mesures réaliséesen Russie.Au-delà, il est envisagé deconstituer un réseau francorussed’experts dans <strong>le</strong> domainede la dosimétrie interne.Mesure d’anthroporadiamétrie chez <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs russes.56 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


mois environ 180 000 enregistrements provenant des laboratoiresde dosimétrie passive et récupère régulièrement<strong>le</strong>s données de dosimétrie active provenant de 240 établissementset concernant environ 36 000 travail<strong>le</strong>urs.Ces résultats dosimétriques individuels sont disponib<strong>le</strong>sdepuis un extranet et accessib<strong>le</strong>s aux médecins du travai<strong>le</strong>t aux personnes compétentes en radioprotection (PCR)concernés, pour <strong>le</strong>ur permettre d’optimiser la surveillancemédica<strong>le</strong> et la radioprotection des travail<strong>le</strong>urs.www.siseri.comPrototype du dosimètre RPL.Un bilan de l’exposition externe des travail<strong>le</strong>urs en 2005a été établi à partir des données de la dosimétrie passivedes 273 886 travail<strong>le</strong>urs exposés. Ce bilan a été réalisé surla base des statistiques fournies par six laboratoires en chargede la surveillance de l’exposition externe, dont <strong>le</strong> laboratoirede dosimétrie de l’<strong>IRSN</strong>, et grâce au système SISERI.L’analyse réalisée par l’<strong>IRSN</strong> met en évidence <strong>le</strong>s pointsmarquants suivants :<strong>le</strong> nombre des travail<strong>le</strong>urs surveillés en 2005 est enaugmentation par <strong>rapport</strong> à 2004 (+ 7 %) et ceci concernepratiquement tous <strong>le</strong>s secteurs d’activités ;la diminution des doses col<strong>le</strong>ctives amorcée depuisla fin des années 1990 se poursuit, en particulier dans<strong>le</strong>s secteurs de l’industrie nucléaire et du médical, alorsque <strong>le</strong> nombre de travail<strong>le</strong>urs surveillés correspondanta plutôt augmenté ; en revanche, dans <strong>le</strong> secteur desindustries non nucléaires, <strong>le</strong>s doses col<strong>le</strong>ctives restentsensib<strong>le</strong>ment éga<strong>le</strong>s depuis une dizaine d’années ;<strong>le</strong> nombre de travail<strong>le</strong>urs ayant reçu au cours de l’année2005 une dose supérieure à la limite rég<strong>le</strong>mentaire de20 mSv est, pour la première fois, inférieur à 50.www.irsn.org ou www.net-science.irsn.orgÉTUDE DE POSTES DE TRAVAIL AUTOURDES ACCÉLÉRATEURS MÉDICAUXÀ la demande de l’Autorité de sûreté nucléaire, l’<strong>IRSN</strong>a mené en 2006 une campagne de mesures auprès deplusieurs accélérateurs médicaux de haute énergie, représentatifsdu parc d’installations en service en France.L’objectif de cette campagne est de s’assurer de la validitédes protections mises en place à l’égard des rayonnementsneutroniques parasites et d’évaluer <strong>le</strong>s conséquences, entermes de radioprotection, de l’activation de certains matériauxconstitutifs des machines. Les résultats de mesurespermettront à l’ASN de formu<strong>le</strong>r des recommandationsconcernant <strong>le</strong> dimensionnement des installations etla surveillance dosimétrique des travail<strong>le</strong>urs.Prestation en dosimétrieexterne des travail<strong>le</strong>ursL’<strong>IRSN</strong> équipe actuel<strong>le</strong>ment plus de la moitié des porteursde dosimètres en France. Outre la disparition progressivedes fi lms argentiques, l’évolution de la rég<strong>le</strong>mentationnécessite un renouvel<strong>le</strong>ment de la technologie utilisée.L’année 2006 a été marquée par <strong>le</strong> lancement du projetde changement de technique de dosimétrie passive, dontl’aboutissement verra <strong>le</strong> remplacement du dosimètre photographiquepar un dosimètre radiophotoluminescent (RPL)(voir encadré ci-dessous).laparo<strong>le</strong>àPatrice FRABOULET,Chef de projet « changementde technique dosimétrique »« Avec <strong>le</strong> développement dunumérique, la disparition àterme du film argentique imposed’abandonner cette techniqueen dosimétrie passive. Dans cecadre, l’<strong>IRSN</strong> a décidé d’utiliserun nouveau dosimètre aux performances etaux fonctionnalités améliorées, afin d’obtenirnotamment des seuils de dose plus faib<strong>le</strong>s,compte tenu des évolutions de la rég<strong>le</strong>mentation.L’Institut a lancé un appel d’offres eta retenu un dosimètre utilisant la radiophotoluminescence,proposé par la société japonaiseChiyoda Technol. Cette technique a prouvéses très bonnes performances dosimétriqueset permettra de moderniser <strong>le</strong> processusd’exploitation des dosimètres, qui serontréutilisab<strong>le</strong>s. L’<strong>IRSN</strong> sera <strong>le</strong> premier organismeeuropéen à utiliser en nombre cette techniqueperformante, et ce pour un coût tout à faitcompétitif. Ce projet représente un investissementimportant pour notre Institut, qui se donneainsi <strong>le</strong>s moyens de renforcer son positionnementcommercial et d’améliorer la qualité desa prestation en matière de dosimétriepassive. »137 <strong>rapport</strong>sd’essais rendusrelatifs aux exercicesd’intercomparaison(143 en 2005)152 028travail<strong>le</strong>urs dontla dosimétrieexterne est suivie(150 000 en 2005)21 978 analysesradiotoxicologiques(20 234 en 2005)247 anthropogammamétries(208 en 2005)ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 57


DÉFICONTRIBUER À LA LUTTE CONTRE LA PROLIFÉRATION DES ARMES NUCLÉAIRES, BIOLOGIQUES ET CHIMIQUES,AINSI QU’À LA MAÎTRISE DE LA SÉCURITÉ NUCLÉAIRE ET RADIOLOGIQUE FACE AU RISQUE TERRORISTE4Une nécessaire vigilanceen matière de sécurité nucléaireLes activités de l’<strong>IRSN</strong> dans ce domaine concernent, d’une part, la protection et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>des matières nucléaires et sensib<strong>le</strong>s, d’autre part, la protection des installations nucléaires etdes transports de matières radioactives et fissi<strong>le</strong>s à l’égard des actions de malveillance.(1) Pour mémoire,la rég<strong>le</strong>mentationdistingue <strong>le</strong>s installationsre<strong>le</strong>vant du régime del’autorisation de cel<strong>le</strong>ssoumises à déclaration,selon la nature et <strong>le</strong>squantités de matièresdétenues.Protection et contrô<strong>le</strong> desmatières nucléaires et sensib<strong>le</strong>sPROTECTION PHYSIQUE DES MATIÈRESNUCLÉAIRESLa protection physique des matières nucléaires est assuréepar un ensemb<strong>le</strong> de dispositions matériel<strong>le</strong>s etorganisationnel<strong>le</strong>s, conçues pour opposer une défense enprofondeur adéquate aux menaces de vol ou de détournement,ainsi qu’aux risques d’agression et de sabotagedes installations contenant ces matières. Ces dispositionscomprennent des éléments détecteurs, des élémentsretardateurs, des systèmes de contrô<strong>le</strong> d’accès et desmoyens d’intervention.Les pouvoirs publics défi nissent <strong>le</strong>s objectifs visés enmatière de protection physique et <strong>le</strong> ministre chargé del’Industrie (Minéfi) vérifie que <strong>le</strong>s dispositions prises par<strong>le</strong>s exploitants et <strong>le</strong>s détenteurs de matières nucléairespermettent d’atteindre ces objectifs.en place et <strong>le</strong> caractère opérationnel des dispositions deprotection. Les inspecteurs des matières nucléaires ontainsi effectué, en 2006, 52 inspections, dont une spécifiquemenée au sein du centre CEA de Valduc (Côte-d’Or), enpréalab<strong>le</strong> à la mise en activité d’un nouveau bâtiment destockage de matières.L’un des objectifs du contrô<strong>le</strong> est d’évaluer <strong>le</strong>s performancesdes dispositifs de protection physique. Au coursde l’année, l’effort a porté notamment sur :<strong>le</strong>s clôtures é<strong>le</strong>ctriques ;la télésurveillance ;<strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s d’accès ;<strong>le</strong>s balises de détection de matières nucléaires.Les vérifications concernent à la fois <strong>le</strong> respect des prescriptionstechniques et l’adaptation des équipements choisisà l’objectif recherché, en tenant compte de la situationdes installations (distances entre bâtiments, localisationdu poste de garde, superficie de la zone à surveil<strong>le</strong>r, etc.).172 inspectionsrelatives aucontrô<strong>le</strong> dematières nucléaires(183 en 2005)45 missionsd’accompagnementdes inspecteursinternationauxpour <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> desmatières nucléaireset sensib<strong>le</strong>s(56 en 2005)Activités d’expertise et de contrô<strong>le</strong>L’<strong>IRSN</strong> apporte son expertise technique aux pouvoirspublics pour évaluer l’efficacité des mesures de protectionphysique adoptées ou proposées par <strong>le</strong>s exploitants et détenteursde matières nucléaires. Le cas échéant, il propose<strong>le</strong>s actions correctives qui lui paraissent nécessaires. Ainsi,au cours de l’année 2006, l’<strong>IRSN</strong> a réalisé 156 analyses dedossiers, à la demande du haut fonctionnaire de défenseauprès du ministre chargé de l’Industrie (HFD/Minéfi) (1) .Par ail<strong>le</strong>urs, des experts de l’<strong>IRSN</strong> sont désignés par unarrêté du Minéfi pour effectuer, sous son autorité, desinspections dans <strong>le</strong>s installations détenant des matièresnucléaires. Ces contrô<strong>le</strong>s ont pour but de s’assurer que <strong>le</strong>sréférentiels applicab<strong>le</strong>s à la détention des matières sontbien respectés et ils permettent de vérifier in situ la miseProtection physique.58 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Mesure de matières nucléaires dans un fût.SUIVI ET COMPTABILITÉDES MATIÈRES NUCLÉAIRESActivités d’expertise et de contrô<strong>le</strong>L’<strong>IRSN</strong> apporte éga<strong>le</strong>ment son expertise technique auxpouvoirs publics pour apprécier l’efficacité des mesuresde suivi et de comptabilité adoptées ou proposées par<strong>le</strong>s exploitants et détenteurs de matières nucléaires. Lecas échéant, il propose <strong>le</strong>s actions correctives qui luiparaissent nécessaires.Pour ce faire, l’<strong>IRSN</strong> analyse <strong>le</strong>s <strong>rapport</strong>s requis au titre dela rég<strong>le</strong>mentation et examine notamment <strong>le</strong>s dispositionsque <strong>le</strong>s exploitants mettent en œuvre pour :connaître de façon précise, en quantité et en qualité,toutes <strong>le</strong>s entrées et sorties de matières nucléaires de<strong>le</strong>urs installations ;assurer <strong>le</strong>ur suivi, c’est-à-dire connaître en permanence<strong>le</strong>ur localisation et <strong>le</strong>ur utilisation ;vérifier que <strong>le</strong> stock réel des matières détenues est conformeà la comptabilité qu’ils ont l’obligation de tenir à jour.Ainsi, en 2006, l’<strong>IRSN</strong> a réalisé, à la demande du HFD/Minéfi, 151 analyses de dossiers, ainsi que 86 analyses decomptes rendus d’inventaire de matières nucléaires.Par ail<strong>le</strong>urs, comme dans <strong>le</strong> cas précédent, des experts del’<strong>IRSN</strong> sont désignés par un arrêté du Minéfi pour effectuer,sous son autorité, des inspections dans <strong>le</strong>s installationsdétenant des matières nucléaires. Ces contrô<strong>le</strong>s ont pourbut de s’assurer que <strong>le</strong>s référentiels applicab<strong>le</strong>s à la détentionde ces matières sont bien respectés et permettent devérifier in situ la mise en place et <strong>le</strong> caractère opérationneldes dispositions de suivi et de comptabilité des matièresnucléaires. En 2006, <strong>le</strong>s inspecteurs des matières nuclé airesont ainsi effectué 68 inspections chez <strong>le</strong>s exploitantsre<strong>le</strong>vant du régime d’autorisation, dont certaines incluantune vérification de la comptabilité. Il convient de noter quel’effort porté au cours des trois dernières années sur <strong>le</strong>sdossiers d’autorisation et de contrô<strong>le</strong> permet désormaisd’utiliser ces documents de manière opérationnel<strong>le</strong> lorsdes inspections.Enfin, <strong>le</strong>s inspecteurs ont effectué 16 visites techniquesd’installations re<strong>le</strong>vant du régime de déclaration.Métrologie des matières nucléairesAu cours de la vérification du suivi et de la comptabilitédes matières nucléaires, <strong>le</strong>s inspecteurs des matières nucléaires utilisent des moyens de mesures pour caractériser,en quantité et en qualité, <strong>le</strong>s matières nucléaires détenuespar <strong>le</strong>s exploitants et <strong>le</strong>s détenteurs. Ces moyens doiventêtre particulièrement performants pour que <strong>le</strong>s mesuressoient indiscutab<strong>le</strong>s.Des contrô<strong>le</strong>s avec réalisation de mesures ont ainsi été menéspar <strong>le</strong>s inspecteurs au sein d’une dizaine d’installationsexploitées par <strong>le</strong> CEA et Areva NC. Les mesures concernaientdivers produits : éléments de combustib<strong>le</strong> nucléaire, rebutsde plutonium, poudre d’oxyde d’uranium, etc.Les dispositifs de mesures sont donc constamment amélioréspour répondre aux besoins. Au-delà de la qualité desmesures, <strong>le</strong>s efforts portent notamment sur :<strong>le</strong> développement d’équipements aisément transportab<strong>le</strong>s;la rapidité de mise en œuvre (contrainte résultant dela durée forcément réduite des contrô<strong>le</strong>s) ;la réduction des incertitudes pour un temps de mesurenécessairement court.plusd’infosÉvolutionde la comptabilité desmatières nucléairesUn projet de refonte de la comptabiliténationa<strong>le</strong> des matières nucléaires a été engagéen 2006 par l’<strong>IRSN</strong>. L’objectif est une rénovationdu dispositif, en tenant compte de vingtannées de retour d’expérience. La refonteprévoit, d’une part, l’amélioration dela codification utilisée par <strong>le</strong>s exploitantspour la rédaction de <strong>le</strong>urs déclarationscomptab<strong>le</strong>s, d’autre part, <strong>le</strong> développementd’un outil de saisie des déclarations comptab<strong>le</strong>squi seront désormais transmises par voieé<strong>le</strong>ctronique. Le transfert de données parcette voie, associé à la mise en œuvre d’unsystème de signature é<strong>le</strong>ctronique, permettrade limiter la circulation et l’archivage degrandes quantités de documents papiers.ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 59


DÉFI4CONTRIBUER À LA LUTTE CONTRE LA PROLIFÉRATION DES ARMES NUCLÉAIRES, BIOLOGIQUES ET CHIMIQUES,AINSI QU’À LA MAÎTRISE DE LA SÉCURITÉ NUCLÉAIRE ET RADIOLOGIQUE FACE AU RISQUE TERRORISTEplusd’infosCollaboration avec <strong>le</strong> DOE sur la métrologiedes matières nucléairesUn accord a été signé en 2006entre l’<strong>IRSN</strong> et <strong>le</strong> DOE américainafin de travail<strong>le</strong>r ensemb<strong>le</strong>sur des questions relativesà la protection des matièresnucléaires. Deux actionsde coopération concernenten particulier la métrologiedes matières nucléaires :<strong>le</strong>s mesures de masses deplutonium sous différentesformes : il s’agit d’évaluer denouveaux systèmes d’acquisitionfondés sur l’analyse desmultiplicités neutroniques ;la détermination dela composition isotopique deplutonium et d’uranium parspectrométrie d’émissionsde rayonnement gamma :il s’agit de valider des logicielsd’analyse de spectres.En prévision de ces études, desexpériences ont été réaliséesdans l’installation PERLA ducentre européen commun derecherche d’Ispra (Italie), quidispose de produits de référence :l’<strong>IRSN</strong> y a fait réaliser dessources calibrées tant en massequ’en enrichissement dans unelarge gamme d’enrichissementsen uranium 235.TRANSPORT DE MATIÈRES NUCLÉAIRESLa rég<strong>le</strong>mentation prévoit que <strong>le</strong>s transports <strong>le</strong>s plus sensib<strong>le</strong>ssoient escortés et que <strong>le</strong>s arrêts en cours de transportsoient effectués dans des gîtes d’étape agréés. Dans<strong>le</strong> cadre de la collaboration avec <strong>le</strong>s autorités responsab<strong>le</strong>sdes escortes et des gîtes, et en relation avec <strong>le</strong>s experts dela sûreté des transports, l’<strong>IRSN</strong> a établi au cours de l’annéedes fiches réf<strong>le</strong>xes adaptées aux transports de matièresnucléaires et sensib<strong>le</strong>s.Ces fiches ont été conçues sur <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> des fiches descriptivesdes matières radioactives définies dans <strong>le</strong>s PSS-TMR(plans de secours spécialisés « transport de matièresradioactives » établis dans <strong>le</strong>s différents départements).El<strong>le</strong>s donnent <strong>le</strong>s caractéristiques des matières nucléairestransportées et précisent, de façon synthétique, <strong>le</strong>s risquesen cas de dégradation des colis (risques radiologiques,thermiques, chimiques, etc.). El<strong>le</strong>s indiquent en outre <strong>le</strong>sgestes à réaliser immédiatement et ceux qu’il faut éviter,ainsi que <strong>le</strong>s distances de sécurité à respecter pour <strong>le</strong> personneld’intervention et pour <strong>le</strong> public (zone d’évacuation).Les fiches ont fait l’objet d’une diffusion fin <strong>2006.</strong>CONTRÔLES INTERNATIONAUXDE NON-PROLIFÉRATIONDans <strong>le</strong> cadre de l’application en France des traités delutte contre la prolifération nucléaire et chimique, l’<strong>IRSN</strong>s’est vu confier par <strong>le</strong>s autorités françaises la mission decol<strong>le</strong>cter et/ou de préparer <strong>le</strong>s déclarations d’activités duesau titre de ces traités, d’accompagner <strong>le</strong>s inspecteurs desorganisations internationa<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> sol français, d’analyser<strong>le</strong>s documents de justification produits et de conseil<strong>le</strong>r<strong>le</strong>s exploitants.En 2006, afin d’aider <strong>le</strong>s industriels à préparer <strong>le</strong>urs déclarations,l’<strong>IRSN</strong> a mis en ligne un nouveau vo<strong>le</strong>t non-proliférationde son site Internet. Ce vo<strong>le</strong>t présente <strong>le</strong>s accordsinternationaux, <strong>le</strong>s organes de contrô<strong>le</strong> (Euratom, AIEA,OIAC), <strong>le</strong>s obligations et <strong>le</strong>s droits des assujettis, et met àdisposition <strong>le</strong>s supports de déclaration nécessaires.En parallè<strong>le</strong>, l’<strong>IRSN</strong> a conduit des études préliminairesà la mise au format é<strong>le</strong>ctronique des déclarations, quipermettra un traitement plus rapide de l’information par<strong>le</strong>s organismes internationaux.www.irsn.org/non-proliferationEmballage de transport de combustib<strong>le</strong> irradié.ChimieAu cours de l’année écoulée, l’<strong>IRSN</strong> a préparé et transmisau ministère des Affaires étrangères, à destination del’OIAC :la déclaration des activités menées en 2005 par <strong>le</strong>s144 sites chimiques français concernés ;la déclaration des activités prévues en 2007 par 23 deces sites.60 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Laboratoire mobi<strong>le</strong> de l’<strong>IRSN</strong>.L’<strong>IRSN</strong> a par ail<strong>le</strong>urs accompagné <strong>le</strong>s six inspections diligentéespar l’OIAC dans <strong>le</strong>s installations civi<strong>le</strong>s françaises.À ces occasions, l’OIAC n’a pas formulé de remarqueconcernant <strong>le</strong> respect par la France des dispositions dela Convention.et transmis aux autorités françaises 39 déclarations duesau titre du contrô<strong>le</strong> par l’AIEA des garanties de non-prolifération.Au total, 1 400 avis de transfert de matières ontété analysés et transmis aux autorités chargées de vérifierl’application des différents accords internationaux.Dans <strong>le</strong> cadre de ses activités de conseil auprès des industriels,l’Institut a élaboré un manuel de déclaration des produitschimiques du tab<strong>le</strong>au 1 (produits <strong>le</strong>s plus sensib<strong>le</strong>s)et a mené plusieurs actions afin de préparer <strong>le</strong>s industrielsconcernés à la nouvel<strong>le</strong> procédure de prélèvement d’échantillonssuivis d’analyses sur site, procédure que l’OIACsouhaite mettre en œuvre à partir de 2007. Ainsi :des échanges bilatéraux ont débuté avec l’OIAC afin denégocier des arrangements permettant de protéger <strong>le</strong>sintérêts des industriels : par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s analyses insitu pourraient être menées dans <strong>le</strong> laboratoire mobi<strong>le</strong>développé par l’<strong>IRSN</strong> ;une réunion de sensibilisation et d’information desindustriels, ainsi que des missions de conseil sur <strong>le</strong>s sites<strong>le</strong>s plus concernés ont été organisées.NucléaireEn ce qui concerne <strong>le</strong>s matières nucléaires, l’<strong>IRSN</strong> a centraliséen 2006 plus de 600 000 lignes de déclarationsreçues des exploitants français avant de <strong>le</strong>s transmettre àla Commission européenne. L’Institut a éga<strong>le</strong>ment préparéLes évolutions des contrô<strong>le</strong>s en France de la Commissioneuropéenne ont eu un impact important pour l’<strong>IRSN</strong>, qui aaccompagné 45 inspections, dont deux audits à La Hague(Manche) et à Melox (Gard). Dans ce même cadre, l’<strong>IRSN</strong>a participé activement au groupe de travail ESARDA surla méthode d’audit en tant qu’outil pour <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>sEuratom, ainsi qu’aux négociations sur la transmission àla Commission de certains documents relatifs aux installationsinspectées.Par ail<strong>le</strong>urs, en vue de l’entrée en vigueur prochaine del’accord Euratom/Japon, l’<strong>IRSN</strong> a assisté <strong>le</strong>s autoritésfrançaises dans la négociation des modalités techniquesd’application de cet accord.Enfi n, l’<strong>IRSN</strong> et <strong>le</strong>s autorités en charge de l’applicationdu protoco<strong>le</strong> additionnel aux accords sur <strong>le</strong>s garanties denon-prolifération nucléaire ont mis au point <strong>le</strong>s procé durespermettant de gérer, au niveau national, la démarchedite d’accès complémentaire, qui pourrait désormais êtreutilisée par l’AIEA avec un préavis de 24 heures.ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>internationalDix ans d’application de la Convention sur l’interdictiondes armes chimiquesLa Convention sur l’interdictiondes armes chimiques estentrée en vigueur <strong>le</strong> 29 avril1997. Pour sa mise en œuvreen France, <strong>le</strong>s pouvoirs publicss’appuient sur l’<strong>IRSN</strong>, qui <strong>le</strong>u<strong>rapport</strong>e son concours techniqueen ce qui concerne <strong>le</strong> secteurcivil. Ainsi, depuis 1997,l’Institut col<strong>le</strong>cte chaque année<strong>le</strong>s déclarations d’environ250 établissements, et ses expertsont accompagné 48 inspectionsen qualité de représentantsdes autorités françaises.L’<strong>IRSN</strong> a présenté un bilan deces activités lors de la réuniond’information que <strong>le</strong> ministèrede l’Industrie et l’Uniondes industries chimiques ontorganisée conjointement,<strong>le</strong> 27 septembre 2006,à l’attention des industriels.Cette réunion a permis desensibiliser <strong>le</strong>s représentantsde l’industrie chimiquefrançaise aux évolutionsen cours dans l’application dela Convention.RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 61


DÉFI4CONTRIBUER À LA LUTTE CONTRE LA PROLIFÉRATION DES ARMES NUCLÉAIRES, BIOLOGIQUES ET CHIMIQUES,AINSI QU’À LA MAÎTRISE DE LA SÉCURITÉ NUCLÉAIRE ET RADIOLOGIQUE FACE AU RISQUE TERRORISTEProtection contre <strong>le</strong>s actionsde malveillanceÉVOLUTION DES TEXTES RÉGLEMENTAIRESL’<strong>IRSN</strong> a poursuivi en 2006 <strong>le</strong>s travaux engagés <strong>le</strong>s annéesprécédentes en vue de renforcer et d’harmoniser, dans<strong>le</strong> cadre du code de la défense, la rég<strong>le</strong>mentation relative àla protection des matières nucléaires contre la menace devol et de détournement, et cel<strong>le</strong> relative à la protection desmatières et des installations nucléaires contre la menacede sabotage. En particulier, à la demande du HFD/Minéfi,l’<strong>IRSN</strong> a été associé à l’élaboration d’un projet de décretd’application des artic<strong>le</strong>s L.1333-1 et suivants du Code dela défense. L’<strong>IRSN</strong> a éga<strong>le</strong>ment proposé un certain nombrede projets d’arrêtés, sur des sujets spécifi ques tels que<strong>le</strong>s modalités de l’autorisation de détention de matièresnucléaires, <strong>le</strong> suivi et la comptabilité de ces matières, <strong>le</strong>sdispositions généra<strong>le</strong>s de <strong>le</strong>ur transport, sans oublier <strong>le</strong> casdes petits détenteurs de matières nucléaires. L’<strong>IRSN</strong> a aussiparticipé à la rédaction de la directive nationa<strong>le</strong> de sécurité(DNS) du secteur nucléaire, en application du nouveau décretrelatif à la protection des activités d’importance vita<strong>le</strong>.Enfin, l’<strong>IRSN</strong> a été impliqué dans <strong>le</strong>s travaux menés par<strong>le</strong> Secrétariat général de la défense nationa<strong>le</strong> (SGDN) visantà faire évoluer la rég<strong>le</strong>mentation relative aux matièresnucléaires re<strong>le</strong>vant de la force de dissuasion.Ces travaux se poursuivront en 2007, notamment parla rédaction de projets d’arrêtés concernant <strong>le</strong>s études deprotection, <strong>le</strong>s dispositions de protection physique et <strong>le</strong>sdifférents modes de transport des matières nucléaires.SÉCURITÉ DES SOURCES RADIOACTIVESLe programme d’études visant au renforcement dela sécurité des sources radioactives face aux actionsde malveillance, lancé au sein de l’<strong>IRSN</strong> en 2004, a étépoursuivi en 2005 et <strong>2006.</strong> En particulier, des mesuresde protection visant à prévenir ou à limiter <strong>le</strong>s conséquencesd’un acte de malveillance perpétré à l’aide d’unesource radioactive ont été proposées durant <strong>le</strong>s phasesd’utilisation, de stockage, de mouvement et de transport.Un <strong>rapport</strong> d’avancement a été transmis aux différentesautorités susceptib<strong>le</strong>s de jouer un rô<strong>le</strong> dans ce domaine.Par ail<strong>le</strong>urs, des calculs ont été entrepris afin de préciser<strong>le</strong>s conséquences d’actions de malveillance mettant enjeu des sources radioactives.ACTIVITÉS INTERNATIONALESEn 2006, à la demande de l’AIEA, l’<strong>IRSN</strong> est intervenu,comme formateur ou comme conférencier, dans des coursinternationaux relatifs aux menaces de référence (Tunisie),à la protection physique des réacteurs de recherche (Australie)et aux fondements de la protection physique desmatières et installations nucléaires (Algérie). L’Institut aéga<strong>le</strong>ment participé à deux missions IPPAS (InternationalPhysical Protection Advisory Service) en Serbie-Monténégroet au Mexique.laparo<strong>le</strong>àGérard Charneau, Chef du service de sécurité des infrastructureséconomiques et nucléaires au ministère de l’Industrie, de l’Économie etdes Finances (HFD/Minéfi)« Quel<strong>le</strong>s ont été <strong>le</strong>s dernièresévolutions en matière derég<strong>le</strong>mentation ?La première a concernéla protection et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>des matières nucléaires, pour<strong>le</strong>squels il a fallu actualiser<strong>le</strong>s décrets d’application dela loi de 1980 en intégrantexplicitement <strong>le</strong>s installations,qui ne l’étaient pas jusqu’àprésent, ce qui permet demieux rendre compte dela protection des matièresnucléaires.La seconde a concerné <strong>le</strong>ssecteurs d’activité d’importancevita<strong>le</strong>. Une directive nationa<strong>le</strong>de sécurité spécia<strong>le</strong>ment dévolueau domaine nucléaire a étérédigée en 2006, afin derenforcer la sécurité des siteset installations nucléaires.Enfin, nous avons mis enapplication <strong>le</strong>s dispositionsde la Convention pour laprotection physique desmatières nucléaires (CPPMN),adoptée en 2005 par l’AIEA.En quoi l’<strong>IRSN</strong> a participéà ces travaux ?L’<strong>IRSN</strong> a largement contribuéà l’élaboration des documentsrelatifs à ces rég<strong>le</strong>mentations.Il avait accompagné <strong>le</strong> Minéfiet <strong>le</strong> ministère des Affairesétrangères dans <strong>le</strong> processusd’élaboration de la CPPMN,engagé depuis 1999 et adoptéen 2005. En 2006, il a notammentapporté son expertise dansla refonte du cadre rég<strong>le</strong>mentaireintéressant la sécurité dusecteur nucléaire, et pris encharge en partie la rédactiondes documents. »62 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


L’Agence internationa<strong>le</strong> de l’énergie atomique à Vienne.plusd’infosLa sécurité des sources radioactivesUn groupe de travail a étéconstitué dès 2004 au sein del’Institut pour dresser un étatdes lieux de la sécurité dessources radioactives en Franceet proposer des dispositionspour faire face au risqued’utilisation malveillante.Les seuils de dangerositédéfinis par l’AIEA ont servi deréférence pour déterminer <strong>le</strong>ssources à inclure dans<strong>le</strong> champ de l’étude. Cel<strong>le</strong>s-ciont été regroupées en plusieursfamil<strong>le</strong>s de caractéristiquessimilaires (conception,utilisation, mobilité, etc.)et <strong>le</strong>s conditions d’emploi dessources <strong>le</strong>s plus sensib<strong>le</strong>s ontété soigneusement examinéesen vue de proposer, <strong>le</strong> caséchéant, des mesures pourrenforcer <strong>le</strong>ur protection.Un <strong>rapport</strong> d’étape a été transmisaux autorités concernées début<strong>2006.</strong> Un <strong>rapport</strong> complémentairesera transmis en 2007.L’<strong>IRSN</strong> a pris part à plusieurs groupes de travail mis enplace par l’AIEA pour élaborer des guides concernantnotamment : <strong>le</strong>s principes fondamentaux de sécuriténucléaire, <strong>le</strong>s principes de prise en compte du risquede sabotage, la protection des transports, la protectiondes sources radioactives, la défi nition des menaces deréférence, l’identifi cation des zones vita<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s installationsnucléaires, ainsi que <strong>le</strong>s principes de protection desréacteurs de quatrième génération.L’Institut a éga<strong>le</strong>ment participé à un groupe de travailparrainé par l’association européenne ESARDA concernant<strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s modalités d’inspection qui seront mises enœuvre par la Commission européenne. Il regroupait desreprésentants des exploitants européens et des organismesde contrô<strong>le</strong> nationaux et internationaux. L’<strong>IRSN</strong> a pu,à cette occasion, faire valoir sa grande expérience dansce domaine.Enfin, la coopération développée depuis 2004 avec<strong>le</strong> Département de l’énergie des États-Unis (US DOE) aabouti à l’élaboration d’une méthode de prise en comptede la malveillance interne, qui a été reprise par l’AIEA envue d’une publication en 2007.ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>laparo<strong>le</strong>àRoger BRUNT,Directeur du Bureau pour la sécurité nucléaire civi<strong>le</strong>(OCNS, Grande-Bretagne)« Je considèrel’Associationdes organismesrég<strong>le</strong>mentaires desécurité nucléaire(ENSRA) commeun lieu d’échanges du plushaut intérêt en matière derég<strong>le</strong>mentation de la sécuriténucléaire en Europe. Ses dixpays membres entretiennentune grande confiance mutuel<strong>le</strong>et peuvent ainsi aborder desproblèmes tels que la menaceterroriste, en dépassant<strong>le</strong> cadre des informationsaccessib<strong>le</strong>s au public. De par<strong>le</strong>ur participation à l’ENSRA,des autorités rég<strong>le</strong>mentairescomme l’OCNS britanniqueet des organismes techniquesagissant en support des autoritéscomme l’<strong>IRSN</strong> peuvent tirerparti de l’expérience des autresÉtats membres et promouvoirun niveau homogène de sécuritédans l’industrie nucléaire civi<strong>le</strong>en Europe. Enfin, <strong>le</strong>s membresde l’ENSRA, signatairesde la Convention de l’AIEAsur la protection physiquedes matières et installationsnucléaires, partagent l’objectifd’encourager <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urespratiques, non seu<strong>le</strong>menten Europe mais aussi dans<strong>le</strong> monde, en présentantdes approches communes lorsdes réunions internationa<strong>le</strong>s. »RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 63


DÉFIDÉVELOPPER LA CAPACITÉ DE RÉPONSE TECHNIQUE ET DE MOBILISATIONDE L’<strong>IRSN</strong> FACE AU RISQUE DE CRISE RADIOLOGIQUE MAJEURE5Assurer un appui opérationne<strong>le</strong>t technique en cas de criseEn cas de crise radiologique majeure, l’<strong>IRSN</strong> apporterait aux pouvoirs publics un appui techniqueopérationnel, grâce à ses réseaux de surveillance et d’a<strong>le</strong>rte, son centre technique de crise,ses moyens mobi<strong>le</strong>s d’intervention et de mesure, ainsi que son savoir-faire dans <strong>le</strong> domainede la dosimétrie physique et biologique. L’Institut assure la pertinence de cette expertise parune évolution permanente de ses outils et de ses moyens d’intervention.0 gréement réeldu centre techniquede crise(2 en 2005)10 exercicesnationauxde crise nucléaire(en dehors desactivités intéressantla défense)(9 en 2005)77 évaluations dedose par dosimétriebiologique(8 en 2005)Rénovation des moyensmobi<strong>le</strong>s d’interventionradiologique de l’<strong>IRSN</strong>Depuis 2005, l’<strong>IRSN</strong> met en œuvre un plan demodernisation de ses moyens mobi<strong>le</strong>s d’interventionen situation d’urgence radiologique,pour répondre au mieux à sa mission d’appuitechnique aux pouvoirs publics.Ce plan traduit une nouvel<strong>le</strong> stratégie de déploiement desmoyens sur <strong>le</strong> terrain : <strong>le</strong>s véhicu<strong>le</strong>s et équipements dédiésaux mesures d’échantillons pré<strong>le</strong>vés dans l’environnementsont désormais dissociés de ceux affectés aux contrô<strong>le</strong>sradiologiques des populations. Des moyens spécifiquessont par ail<strong>le</strong>urs prévus pour la gestion de l’ensemb<strong>le</strong> dudispositif. Plusieurs véhicu<strong>le</strong>s et matériels ont été acquisen <strong>2006.</strong>LES VÉHICULES POUR LA CARACTÉRISATIONDE L’ENVIRONNEMENTIls sont de deux types. Quatre véhicu<strong>le</strong>s d’interventiond’urgence sont opérationnels depuis <strong>le</strong> premier trimestre2006 et permettent l’acheminement de l’équipe de coordinationdes mesures en cas d’accident. Ils sont dotés desmatériels de mesure et de prélèvement permettant defaire face aux besoins de première urgence et disposentd’un espace bureau. Pour limiter <strong>le</strong>s délais d’acheminement,ils sont répartis sur <strong>le</strong> territoire français : Agen(Lot-et-Garonne), Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine),Les Ang<strong>le</strong>s (Vaucluse) et Le Vésinet (Yvelines). L’Institutse dote par ail<strong>le</strong>urs de véhicu<strong>le</strong>s-laboratoires adaptés àla réalisation en nombre de mesures sur des échantillonspré<strong>le</strong>vés dans l’environnement (terre, végétaux, liquides,plusd’infosL’expertise del’<strong>IRSN</strong> dans l’affairedu polonium 210L’empoisonnement, en novembre 2006, del’ancien agent secret russe Viktor Litvinenkopar du polonium 210 et la découverte de tracesde ce radionucléide dans divers lieux deLondres ont conduit à impliquer l’<strong>IRSN</strong> dansl’évaluation d’une éventuel<strong>le</strong> contaminationde Français se trouvant dans ces lieux.À cette fin, un protoco<strong>le</strong> d’analyse urinairedu polonium 210 a été validé par l’Institut.Début décembre, la Health Protection Agency(Grande-Bretagne) a demandé à l’Institut delui communiquer sa capacité opérationnel<strong>le</strong>en termes de moyens d’analyse du polonium 210,afin d’y avoir recours si <strong>le</strong> besoin s’en ressentait.Les autorités anglaises ont par ail<strong>le</strong>urs transmisà l’Autorité de sûreté nucléaire une listedes Français connus pour avoir fréquenté<strong>le</strong>s lieux contaminés autour du 1 er novembre<strong>2006.</strong> Sur <strong>le</strong>s 24 analyses réalisées, aucunecontamination n’a été détectée.Un protoco<strong>le</strong> a été établi pour analyser<strong>le</strong> polonium dans <strong>le</strong>s urines.64 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Prototype de mal<strong>le</strong>tte de communication satellite embarquéedans tous <strong>le</strong>s moyens mobi<strong>le</strong>s de nouvel<strong>le</strong> génération.Véhicu<strong>le</strong> laboratoire de nouvel<strong>le</strong> génération chargéde la mesure des échantillons de l’environnement.sédiments, denrées alimentaires, etc.). L’année 2006 a vula validation du projet du constructeur retenu et la réalisationdu premier véhicu<strong>le</strong> dont la recette est intervenueen décembre ; après essais et qualification opérationnel<strong>le</strong>de ce premier laboratoire mobi<strong>le</strong>, deux autres véhicu<strong>le</strong>sde ce type seront achetés en 2007 et 2008.Les liaisons avec <strong>le</strong> centre technique de crise (CTC) ouentre <strong>le</strong>s différentes équipes dépêchées sur place doiventêtre rapides, efficaces et permanentes. Pour répondre à cescontraintes, un matériel de communication par satellitea été spécifiquement développé pour équiper chaque véhi -cu<strong>le</strong> de l’<strong>IRSN</strong>. Le prototype est testé depuis l’automne 2006lors des exercices de crise auxquels participe l’Institut.LES VÉHICULES POUR L’EXAMENDES PERSONNESL’<strong>IRSN</strong> a achevé en 2006 la procédure d’appel d’offrespour la fourniture de deux véhicu<strong>le</strong>s d’expertise dédiésaux mesures anthroporadiamétriques et destinés àêtre mobilisés dans <strong>le</strong> cadre de la prise en charge de personnesexposées à un risque de contamination interne.La livraison du premier véhicu<strong>le</strong> est prévue au premiersemestre 2007. La commande du second sera passée unefois que <strong>le</strong>s tests réalisés sur <strong>le</strong> premier seront considéréscomme concluants. À cet effet, il sillonnera <strong>le</strong> territoireafin d’assurer la surveillance des travail<strong>le</strong>urs des servicesde médecine nucléaire.LA COORDINATION ETLA COMMUNICATION DES ÉQUIPESSUR LE TERRAINLe dispositif de gestion de crise de l’<strong>IRSN</strong> nécessite<strong>le</strong> déploiement d’équipes et de matériels sur <strong>le</strong> terrain.Pour conforter <strong>le</strong> dispositif global et permettre une gestionde la crise dans la durée, un projet de véhicu<strong>le</strong> dit decommandement a été décidé en <strong>2006.</strong> Ce véhicu<strong>le</strong> servirade PC au responsab<strong>le</strong> de la cellu<strong>le</strong> mobi<strong>le</strong> en charge dela coordination de l’ensemb<strong>le</strong> des moyens de l’Institutdéployés sur <strong>le</strong> terrain. Il permettra par ail<strong>le</strong>urs la centralisationdes données et informations recueillies au niveaulocal et <strong>le</strong>s communications et échanges avec la cellu<strong>le</strong>de direction du CTC. Ses équipements sont conçus pourfonctionner 24 heures sur 24.Organisation des mesuresde radioactivité dansl’environnement en cas de criseLa directive interministériel<strong>le</strong> du 29 novembre2005 sur la réalisation et <strong>le</strong> traitement desACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>laparo<strong>le</strong>àHenri MASSE,Préfet, Directeur de la défense et de la sécurité civi<strong>le</strong>s,Haut fonctionnaire de défense« La DDSC s’appuiesur l’<strong>IRSN</strong> dans<strong>le</strong> cadre de la gestiondu risque nucléaireou radiologique.Ainsi, en cas decrise ou d’exercice de crise,l’Institut apporte son soutientechnique et pédagogiqueaux préfectures et aux équipesd’intervention sur <strong>le</strong> terrain,tant au niveau du diagnosticà établir que pour l’évaluationdes conséquencespotentiel<strong>le</strong>s sur la populationet l’environnement.Sur <strong>le</strong> plan sanitaire,il met à notre dispositiondes moyens de contrô<strong>le</strong>anthropogammamétrique etd’évaluation dosimétrique.L’<strong>IRSN</strong> participe éga<strong>le</strong>ment auretour d’expérience mené sur<strong>le</strong>s exercices de criseet apporte son concours auxpréfectures pour rédigeret réviser <strong>le</strong>urs PPI (plansparticuliers d’intervention) et<strong>le</strong>urs dispositifs ORSEC relatifsaux transports de matièresradioactives.Enfin, l’Institut apporteéga<strong>le</strong>ment son expertise dans<strong>le</strong> domaine du postaccidentel,comme en 2006 à l’occasionde l’exercice qui s’est dérouléla même année sur la centra<strong>le</strong>de Chinon (Indre-et-Loire). »RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 65


DÉFI5DÉVELOPPER LA CAPACITÉ DE RÉPONSE TECHNIQUE ET DE MOBILISATIONDE L’<strong>IRSN</strong> FACE AU RISQUE DE CRISE RADIOLOGIQUE MAJEUREmesures de radioactivité dans l’environnementprévoit, en situation d’urgence radiologique, quel’organisation des mesures soit détaillée pourchaque plan particulier d’intervention dans unprogramme directeur des mesures (PDM) approuvépar <strong>le</strong> Préfet.La directive prévoit en outre l’élaboration par l’<strong>IRSN</strong>, sous<strong>le</strong> pilotage de la DDSC, d’un guide d’aide à la rédaction desPDM, à destination des préfectures. En 2006, l’<strong>IRSN</strong> a définiun projet de structure de PDM et élaboré une premièreversion du guide d’aide à sa rédaction, en tenant comptede son expérience des exercices de crise.L’Institut a par ail<strong>le</strong>urs illustré concrètement la déclinaisonde ce guide en élaborant un projet de programme directeurdes mesures pour <strong>le</strong> CNPE de Paluel (Seine-Maritime), surla base notamment d’informations fournies par la préfecturede Seine-Maritime.Le PDM constituera à terme un référentiel opérationnel degestion de crise, partagé par tous <strong>le</strong>s acteurs de la mesure,organisé autour de quatre axes principaux :la mise à disposition d’informations de base sur <strong>le</strong> siteet l’environnement ;l’attribution de missions à chacun des acteurs, déclinéesdans des fiches d’actions spécifiques pour chacune desphases de la crise ;la description de l’organisation et des interfaces entre<strong>le</strong>s acteurs ;<strong>le</strong> rappel des principes et des stratégies permettant l’élaborationdes plans de mesures et de prélèvements.Développementd’une doctrine nationa<strong>le</strong>pour la gestion des situationspostaccidentel<strong>le</strong>sLe comité directeur pour la gestion de la phasepostaccidentel<strong>le</strong> d’un accident nucléaire ou d’unesituation d’urgence radiologique (CODIR-PA),mis en place par l’Autorité de sûreté en juin2005, a pour objectif général d’élaborer ladoc trine fondant l’organisation et l’action despouvoirs publics en situation postaccidentel<strong>le</strong>.Tout au long de l’année, l’<strong>IRSN</strong> s’est fortement mobilisédans <strong>le</strong>s travaux correspondants, en participant à six dessept groupes de travail mis en place.L’Institut a préparé deux scénarios d’accident pour servirde support à la réf<strong>le</strong>xion des groupes de travail et aanimé <strong>le</strong> groupe chargé de l’évaluation des conséquencesradiologiques et dosimétriques sur l’environnement et<strong>le</strong>s personnes ; en 2006, la réf<strong>le</strong>xion de ce groupe a principa<strong>le</strong>mentporté sur <strong>le</strong>s actions à mener immédiatementaprès la fin de la phase d’urgence, c’est-à-dire une fois <strong>le</strong>srejets radioactifs terminés ou devenus très réduits.Parmi <strong>le</strong>s faits marquants des travaux sur la phase postaccidentel<strong>le</strong>d’un accident nucléaire, on peut citer :la proposition, par l’<strong>IRSN</strong>, des premières bases d’unedoctrine sur la <strong>le</strong>vée de la mise à l’abri après un rejet radioactifde courte durée (quelques heures) ; cette réf<strong>le</strong>xionpropose des repères permettant d’orienter <strong>le</strong> choix desplusd’infosMieux faire connaître la capacité d’expertise de l’<strong>IRSN</strong>en situation de criseEn situation d’urgenceradiologique, que cel<strong>le</strong>-cinécessite ou non l’engagementd’un plan de secours, l’<strong>IRSN</strong>agit en tant qu’appui techniquedes pouvoirs publics. Il metalors à <strong>le</strong>ur disposition, d’unepart, ses moyens d’expertise etde conseil, notamment ceux deson centre technique de crise,d’autre part, ses équipeset moyens d’intervention.Afin de mieux faire connaître<strong>le</strong>s diverses situations pour<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s l’<strong>IRSN</strong> est susceptib<strong>le</strong>d’intervenir et <strong>le</strong>s multip<strong>le</strong>scomposantes du « plateautechnique » pouvant être mobiliséen de tel<strong>le</strong>s circonstances,l’Institut a élaboré, à destinationdes pouvoirs publics etdes gestionnaires de risque,une plaquette présentantla diversité et <strong>le</strong>s capacités desmoyens correspondants,et précisant <strong>le</strong>s modalitésde <strong>le</strong>ur mobilisation.Une deuxième plaquetteà destination des unitéshospitalières, pouvant avoirà prendre en chargedes personnes susceptib<strong>le</strong>sd’avoir été irradiéesaccidentel<strong>le</strong>ment, a aussi étéconçue. Leur diffusioninterviendra en 2007.66 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Les mesures de radioactivité dans l’environnement en cas de crise sont essentiel<strong>le</strong>s.ouvertureà lasociétéGuide pour la gestion du milieu agrico<strong>le</strong>en cas d’accident nucléaireDans <strong>le</strong> cadre d’une conventionsignée <strong>le</strong> 27 décembre 2005entre l’<strong>IRSN</strong>, l’associationde coordination techniqueagrico<strong>le</strong> (ACTA), l’ASN et<strong>le</strong> ministère de l’Agriculture etde la Pêche (direction généra<strong>le</strong>de l’alimentation), l’<strong>IRSN</strong> etl’ACTA se sont vu confier en2006 la rédaction d’un guided’aide à la décision pourla gestion du milieu agrico<strong>le</strong>en cas d’accident nucléaire.Ce guide doit fournir uneinformation généra<strong>le</strong> sur lagestion d’un accident nucléaireen France et <strong>le</strong>s phénomènesde contamination del’environnement mis en jeu,ainsi qu’un supportméthodologique destinéaux services de l’État et auxprofessions agrico<strong>le</strong>s concernantl’é<strong>le</strong>vage et <strong>le</strong>s cultures, afinde minimiser <strong>le</strong>s conséquencessur ces productions.Ce support est constitué defiches « réf<strong>le</strong>xes » descriptivesdes actions qui pourraient êtremenées en milieu agrico<strong>le</strong>,en phase de menace derejet ou au début de la phasepostaccidentel<strong>le</strong>.pouvoirs publics entre <strong>le</strong> maintien des populations surplace ou <strong>le</strong>ur éloignement temporaire, en tenant comptedes délais nécessaires à la réalisation de mesures deradioactivité sur <strong>le</strong> terrain et à la prise de décision ;une analyse comparée des méthodes d’évaluation prédictive,fondées sur des modè<strong>le</strong>s et des techniquesinternationalde mesure permettant une caractérisation rapide desdépôts au sol, pour déterminer <strong>le</strong>s doses aux personnessusceptib<strong>le</strong>s d’être exposées et la contamination desproductions agrico<strong>le</strong>s ;la rédaction d’un guide pour la gestion des milieuxagrico<strong>le</strong>s (voir encadré ci-dessus).Le milieu urbain : un enjeu majeur de la phasepostaccidentel<strong>le</strong>ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>Avec plus de 70 % dela population vivant en zoneurbanisée dans <strong>le</strong>s paysdéveloppés, <strong>le</strong>s conséquencesradiologiques d’unecontamination de ces zonesconstituent un sujet importantpour la préparation àune éventuel<strong>le</strong> situationpostaccidentel<strong>le</strong>. En 2006,l’<strong>IRSN</strong> a poursuivi deuxactions à ce sujet.Son implication dans <strong>le</strong> groupede travail Urban Remediationdu programme EMRAS, pilotépar l’AIEA, a permis, d’unepart, de recenser <strong>le</strong>s logiciels decalcul permettant l’évaluationdes expositions des populationsqui résident dans des zonesurbaines contaminées par unaccident, d’autre part, d’établirun bilan de l’efficacité desactions de réhabilitation de ceszones. Le programme EMRASdevrait conduire à préconiser,à la fin 2007, <strong>le</strong>s logiciels <strong>le</strong>splus opérationnels et <strong>le</strong>s actions<strong>le</strong>s plus efficaces.Dans <strong>le</strong> cadre du projet européenEURANOS, l’<strong>IRSN</strong> a examinéun guide européen concernantla gestion des espaces bâtiscontaminés, incluant la questionde l’approvisionnementdes ressources en eau potab<strong>le</strong>en situation postaccidentel<strong>le</strong>.Ce travail s’est appuyé surun groupe d’acteurs locaux(élus, membres d’associations,représentants des servicesdéconcentrés de l’État et desservices techniquesdépartementaux), impliquésdans l’exercice postaccidentelde Bel<strong>le</strong>vil<strong>le</strong>-sur-Loire enmars 2005. Ce travail a permisd’établir des fiches descriptivesdes techniques dedécontamination du milieuurbain, précisant <strong>le</strong>s contraintesopérationnel<strong>le</strong>s associées et<strong>le</strong>ur efficacité.RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 67


DÉFI5DÉVELOPPER LA CAPACITÉ DE RÉPONSE TECHNIQUE ET DE MOBILISATIONDE L’<strong>IRSN</strong> FACE AU RISQUE DE CRISE RADIOLOGIQUE MAJEUREL’<strong>IRSN</strong>, un expertinternational dans la gestiond’accidents d’irradiationLes compétences de l’Institut dans <strong>le</strong>s domainesde l’évaluation et de la cartographie des dosesreçues, du diagnostic des lésions radio-induiteset de la stratégie thérapeutique ont été misesen œuvre lors de différents accidents.En 2006, <strong>le</strong>s résultats des recherches menées par l’<strong>IRSN</strong>dans <strong>le</strong> domaine de la radiopathologie ont été appliquéslors de situations accidentel<strong>le</strong>s réel<strong>le</strong>s : irradiationslocalisées de personnes survenues au Chili, au Sénéga<strong>le</strong>t en Côte d’Ivoire, irradiation globa<strong>le</strong> d’un travail<strong>le</strong>uren Belgique, conséquences de radiothérapies à Épinal(voir défi 7 page 75).www. irsn.orgSource utilisée dans un gammagraphe.Pour l’accident du Chili, <strong>le</strong>s doses reçues par la victime ont étéreconstituées par dosimétrie physique, sous la forme d’unecartographie en surface et en profondeur des lésions. Ceci apermis de guider <strong>le</strong> geste chirurgical visant à retirer <strong>le</strong>s tissusayant reçu plus de 20 Gray (Gy). La stratégie thérapeutique,établie en étroite collaboration avec l’hôpital Percy, a utilisél’injection de cellu<strong>le</strong>s souches mésenchymateuses, techniqueélaborée dans <strong>le</strong> cadre des recherches expérimenta<strong>le</strong>sde l’<strong>IRSN</strong> sur <strong>le</strong> traitement des brûlures radiologiques.plusd’infosLa RPE opérationnel<strong>le</strong> en cas d’accident d’irradiationLa dosimétrie par la techniquede spectrométrie par résonanceparamagnétique é<strong>le</strong>ctronique(RPE) est maintenantopérationnel<strong>le</strong> à l’<strong>IRSN</strong> pourdifférents matériaux d’intérêt,tels que l’émail dentaire,la dentine, <strong>le</strong>s tissus osseuxet <strong>le</strong>s sucres situés dansl’environnement proche d’unepersonne irradiée.En 2006, el<strong>le</strong> a été utiliséeavec succès lors des accidentsd’irradiation survenus au Chiliet en Afrique. Les travaux deR&D portent sur l’abaissementdes limites de détection, surla réduction des incertitudes,ainsi que sur l’exploitationd’autres matériaux pourréaliser <strong>le</strong> tri de populationen cas d’accident radiologiquede grande amp<strong>le</strong>ur. Les étudessur <strong>le</strong>s cheveux ont montréqu’ils ne pouvaient pas êtreretenus, compte tenu de la fortedépendance du signal avec <strong>le</strong>urcou<strong>le</strong>ur, <strong>le</strong>ur taux d’humiditéet <strong>le</strong> temps. En revanche,<strong>le</strong>s ong<strong>le</strong>s sont très intéressantscar <strong>le</strong>ur analyse peut se faireplusieurs jours aprèsl’irradiation, à conditioncependant d’avoir été conservésà basse température. De plus,<strong>le</strong> signal est linéaire jusqu’à100 Gy, avec une limitede détection estimée à 2 Gy.Un protoco<strong>le</strong> décrivant<strong>le</strong>s étapes de préparation,intensité du signal RPE(u.a)20 00015 00010 0005 0000- 5 000- 10 000- 15 000- 20 000de mesure, d’analyse du signa<strong>le</strong>t d’évaluation de la dose a étéélaboré. D’autres matériauxsont éga<strong>le</strong>ment à l’étude,tels que <strong>le</strong>s matières plastiqueset <strong>le</strong>s verres, matériauxqui peuvent être récupéréssur une personne irradiée.Signal de l'étalon lét intterneSignalradio-induit344040 34603480 350035203540Intensité du champ magnétique (G)Spectre RPE d’une biopsie d’émail dentaire.68 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Cette première mondia<strong>le</strong> d’utilisation de la thérapie cellulairedans <strong>le</strong> traitement d’une irradiation localisée constitueune avancée majeure dans la prise en charge très comp<strong>le</strong>xede ce type de pathologie radio-induite.que, opérationnel<strong>le</strong> à l’<strong>IRSN</strong> (voir encadré page 68), a étéutilisée avec succès en 2006 lors des accidents du Chiliet d’Afrique.Pour l’accident de Belgique, l’analyse par dosimétrie biologiquedes aberrations chromosomiques radio-induitesa permis de confi rmer l’origine radiologique des signescliniques observés chez la personne irradiée et <strong>le</strong> scénariode son irradiation. Parallè<strong>le</strong>ment, la reconstitutionde l’accident par simulation numérique a validé la dosereçue et a surtout permis d’apprécier son hétérogénéité.Ce dernier élément a été essentiel pour guider la stratégiethérapeutique, où un traitement par cytokines a été jugépréférab<strong>le</strong> à une greffe de moel<strong>le</strong> osseuse.La dosimétrie biologique a éga<strong>le</strong>ment permis de faire<strong>le</strong> tri entre <strong>le</strong>s personnes exposées ou non lors de l’accidentde Dakar et Abidjan, au cours duquel 63 personnes ont étéconcernées. Pour cette expertise, tout <strong>le</strong> laboratoire de dosimétriebiologique de l’Institut a été fortement mobilisé :plusieurs semaines ont été nécessaires pour <strong>le</strong> comptageau microscope des aberrations chromosomiques radioinduites(plus d’un million de chromosomes observés).L’hétérogénéité d’une irradiation peut aussi être confirméepar des mesures effectuées par spectrométrie par résonanceparamagnétique é<strong>le</strong>ctronique (RPE). Cette techni-laparo<strong>le</strong>àThierry de REVEL,Chef du service d’hématologie,hôpital Percy« La collaboration entre l’<strong>IRSN</strong> et l’hôpitalPercy a fait en 2006 la preuve de son efficacité.Lors des accidents survenus au coursde l’année (Chili, Belgique, Afrique), l’<strong>IRSN</strong>nous a apporté son expertise dans <strong>le</strong> domainede la dosimétrie physique et biologique,et nous avons ensuite pu élaborer rapidementet de façon collégia<strong>le</strong> des protoco<strong>le</strong>sthérapeutiques en fonction de chaquesituation. La prise en charge médica<strong>le</strong>du jeune Chilien n’a été possib<strong>le</strong> que grâceà une évaluation précise de l’irradiation.Cette évaluation effectuée par <strong>le</strong>s laboratoiresde l’<strong>IRSN</strong> nous a permis de définir une stratégiethérapeutique adaptée. Les échanges avecl’<strong>IRSN</strong> ont éga<strong>le</strong>ment porté sur <strong>le</strong>s travaux derecherche menés par l’Institut sur <strong>le</strong>s cellu<strong>le</strong>ssouches mésenchymateuses, et la greffe quenous avons pu réaliser sur ce patient constitueune première mondia<strong>le</strong>. »À PROPOS DE LA DÉFENSEEXERCICES D’INVENTAIRE DE MATIÈRESNUCLÉAIRES EN SITUATION DE CRISEL’<strong>IRSN</strong> prépare et conduit une fois par an, pour <strong>le</strong> comptedu HFD/Minéfi, un exercice d’inventaire de matières nucléairesen situation de crise. Les exercices de ce type ontpour objectif principal de tester à la fois <strong>le</strong>s organisationsmises en place et <strong>le</strong>s méthodes utilisées pour vérifier, dans<strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs délais, si des matières nucléaires ont pu êtrevolées ou détournées.En 2006, deux exercices ont eu lieu. L’un a concerné <strong>le</strong>sinstallations Eurodif et Cogema de Pierrelatte, l’autre<strong>le</strong> centre CEA de Valduc. Le premier a permis de testerun scénario mettant en exergue la synergie entre la sûreténucléaire et <strong>le</strong>s mesures de suivi et de comptabilité.Le second était basé sur l’hypothèse d’un vol en relation avecun acte de malveillance. Chacun de ces exercices a mobiliséjusqu’à une centaine de personnes sur une période desix heures. Un nouvel exercice est d’ores et déjà à l’étude ;il devrait se dérou<strong>le</strong>r au cours du premier semestre 2007sur un ou plusieurs CNPE d’EDF.EXERCICES DE PROTECTIONDES INSTALLATIONSL’<strong>IRSN</strong> prépare, anime et évalue, à la demande du HFD/Minéfi, des exercices de sécurité dans <strong>le</strong> domaine de la protectionphysique des installations nucléaires. Ces exercicesvisent à tester la chaîne décisionnel<strong>le</strong>, la coordination et<strong>le</strong>s interfaces entre <strong>le</strong>s intervenants (exploitants, pouvoirspublics).Ainsi, la préparation d’un exercice national de sécurité,<strong>le</strong> troisième du genre, a été lancée en juin <strong>2006.</strong> Des groupesde travail, composés de représentants des autorités administrativeset judiciaires, de la gendarmerie, de la policenationa<strong>le</strong>, d’EDF et de l’<strong>IRSN</strong>, ont élaboré un scénario decrise de type « malveillance » impliquant la mobilisationd’environ 200 personnes. L’exercice, prévu en 2007dans une centra<strong>le</strong> d’EDF, sera animé par des agents del’<strong>IRSN</strong> et l’Institut sera sollicité pour piloter <strong>le</strong>s évaluationsnécessaires.1 exercice de criserelatif à la sécuritédes installations(1 en 2005)4 exercices de criserelatifs à la sûretédes installationsintéressantla défense(4 en 2005)ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 69


DÉFICOMPRENDRE LES EFFETS DES EXPOSITIONS CHRONIQUESDE FAIBLE NIVEAU6Expositions chroniques de faib<strong>le</strong>niveau : un domaine à approfondirLes principes de radioprotection actuels reposent sur <strong>le</strong>s observations réalisées à long termesur <strong>le</strong>s expositions consécutives aux explosions d’Hiroshima et Nagasaki. Leur extrapolationaux faib<strong>le</strong>s doses fait l’objet d’un débat scientifique. Les activités menées par l’<strong>IRSN</strong> dans<strong>le</strong> domaine des expositions chroniques de faib<strong>le</strong> niveau visent essentiel<strong>le</strong>ment à acquérirdes données et connaissances dans ce domaine jusqu’à présent peu exploré.ENVIRHOMLe programme ENVIRHOM a pour objectifd’évaluer <strong>le</strong>s conséquences sur l’homme et surl’environnement d’expositions chroniques auxradionucléides à faib<strong>le</strong>s doses.EFFETS SUR L’HOMMELes premières années du programme ont été consacréesà l’étude de la faisabilité d’une approche expérimenta<strong>le</strong>innovante, basée sur l’observation des effets de l’uraniumadministré dans l’eau de boisson des rongeurs, avec desrésultats conclusifs. En 2006, un nouvel axe de recherchea été ouvert pour mieux connaître <strong>le</strong>s conséquences biologiqueset sanitaires d’une exposition de longue durée àdu césium 137. Les premières études ont été menées surEffets d’une contamination chronique (trois mois) par ingestionde 137Cs (150 Bq/jour) chez <strong>le</strong> rat.internationalPremiers résultats du programme EPICELe programme EPICE, lancéen octobre 2005, vise à mieuxconnaître <strong>le</strong>s pathologiesprésentées par <strong>le</strong>s enfantsvivant sur <strong>le</strong>s territoirescontaminés lors de l’accidentde Tchernobyl. La premièrephase du programme a portésur 49 enfants vivant sur<strong>le</strong>s territoires contaminésdu sud-ouest de la Russieet présentant des activitésspécifiques de césium 137comprises entre 0 et 80 Bq/kg.L’analyse des résultats montrequ’il ne semb<strong>le</strong> pas y avoir derelation entre la contaminationpar <strong>le</strong> césium 137 et l’existenced’une arythmie cardiaque,cel<strong>le</strong>-ci étant uniformémentrépartie quel<strong>le</strong> que soitl’activité spécifique de césiumchez <strong>le</strong>s enfants. Pour ce quiconcerne <strong>le</strong>s cataractes, huitsur neuf sont constatées dans<strong>le</strong> groupe des enfants présentantune activité spécifique decésium 137 inférieure à 10 Bq/kg.Par ail<strong>le</strong>urs, aucun excèsd’activité de césium 137 n’aété mis en évidence aux niveauxcardiaque, thyroïdien etstomacal chez 42 des 49 enfants.Néanmoins, il est intéressantde noter que, sur <strong>le</strong>s sept enfantsprésentant une plus forteactivité au niveau thyroïdien,cinq souffrent d’une cataracte,pathologie à laquel<strong>le</strong>s’intéressera la deuxièmephase du programme.70 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


des rongeurs, pour mieux connaître <strong>le</strong> comportement ducésium dans l’organisme puis ses effets sur des grandssystèmes physiologiques. La toxicité du césium a ainsiété examinée au niveau de l’intestin, du système nerveuxcentral et des métabolismes de la vitamine D et du cho<strong>le</strong>stérol.La plupart des résultats ont été publiés dans desrevues scientifiques internationa<strong>le</strong>s.Après ingestion de quantités de césium de l’ordre de grandeurde cel<strong>le</strong>s qui peuvent être reçues dans des situationspostaccidentel<strong>le</strong>s, peu d’effets ont été mis en évidencesur la morphologie, <strong>le</strong> statut infl ammatoire, <strong>le</strong>s fonctionssécrétoires de l’intestin, l’activité locomotrice, ainsi quesur la quantité de certaines molécu<strong>le</strong>s synthétisées dans<strong>le</strong> cerveau (neurotransmetteurs). En revanche, après 30 joursde contamination, <strong>le</strong> césium modifi e signifi cativement<strong>le</strong> cyc<strong>le</strong> veil<strong>le</strong>-sommeil des animaux contaminés.Pour ce qui concerne <strong>le</strong>s métabolismes, il semb<strong>le</strong> que<strong>le</strong> césium ajouté dans l’eau de boisson modifi e <strong>le</strong> tauxsanguin de vitamine D, et induise des modifications, auniveau du foie et du système nerveux central, de l’expressiondes gènes impliqués dans <strong>le</strong> métabolisme de cettehormone. De même, une modification de l’expression desgènes impliqués dans <strong>le</strong> métabolisme du cho<strong>le</strong>stérol a étéobser vée au niveau hépatique. L’ensemb<strong>le</strong> de ces résultatssuggère que <strong>le</strong>s métabolismes in vivo de la vitamine D etdu cho<strong>le</strong>stérol peuvent être modifiés par l’ingestion decésium 137.La plupart des modifi cations observées sont caractéristiquesd’effets biologiques, mais ne conduisent pasnécessairement à des conséquences pathologiques. Demême, <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> expérimental utilisé se veut représentatifd’individus adultes et en bonne santé et ne peut pasLe crustacé Daphnia Magna a été choisi pour conduire<strong>le</strong>s expériences portant sur plusieurs générations.simu<strong>le</strong>r <strong>le</strong> comportement d’individus plus sensib<strong>le</strong>s etplus fragi<strong>le</strong>s, tels que <strong>le</strong>s jeunes enfants ou <strong>le</strong>s individusprédisposés à certaines pathologies. Les recherches serontdonc poursuivies, à la fois pour acquérir des résultatsdans des domaines non encore explorés (immunologie,systèmes reproducteur, cardiovasculaire et endocrinien)et pour d’autres catégories de population.EFFETS SUR LES ÉCOSYSTÈMESLa mise en place d’une démarche de radioprotection del’environnement nécessite de connaître <strong>le</strong>s niveaux d’expositionchronique aux radionucléides à partir desquels desdommages pourraient apparaître dans <strong>le</strong>s écosystèmes.Il s’agit de considérer l’environnement comme un ensemb<strong>le</strong>d’écosystèmes à protéger, plutôt que comme une simp<strong>le</strong>chaîne alimentaire de l’homme. La mise en œuvre pratiquede ce changement se heurte à des lacunes de connaissances,essentiel<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> domaine des effets biologiquesdus à une exposition chronique à de faib<strong>le</strong>s doses et dansun contexte de pollutions multip<strong>le</strong>s.D’un point de vue pratique, la détermination de critères deprotection des écosystèmes nécessite un certain nombreACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>ouvertureà lasociétéPrésentation de travaux épidémiologiquesdans <strong>le</strong>s CliCertaines populations prochesdes installations nucléairescraignent un accroissement dunombre de <strong>le</strong>ucémies infanti<strong>le</strong>set, plus généra<strong>le</strong>ment, de cancers ;c’est pourquoi <strong>le</strong>s Cli interrogentde plus en plus souvent l’<strong>IRSN</strong>à ce sujet. En juin 2006, l’Instituta présenté devant la Cli dela centra<strong>le</strong> du Bugey (Ain)un bilan des travaux qu’il a menés,notamment avec l’Inserm, sur<strong>le</strong>s <strong>le</strong>ucémies infanti<strong>le</strong>s.Il est aujourd’hui possib<strong>le</strong>d’en conclure qu’il n’existegloba<strong>le</strong>ment pas d’augmentationdu risque de <strong>le</strong>ucémie dans<strong>le</strong> voisinage des installationsnucléaires. Par ail<strong>le</strong>urs,<strong>le</strong>s Cli des centra<strong>le</strong>s de Tricastin(Drôme) et de Gravelines(Nord) ont sollicité l’Institut surla question de l’impact pourla santé de l’exposition chroniquerésultant de l’exploitationdes centra<strong>le</strong>s nucléaires.Aussi, l’<strong>IRSN</strong> et l’Ancli ontdécidé en décembre 2006de mettre en place un groupede travail chargé d’analyser<strong>le</strong>s demandes des Cliet de construire ensemb<strong>le</strong>une méthode permettantd’y répondre.RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 71


DÉFI6COMPRENDRE LES EFFETS DES EXPOSITIONS CHRONIQUESDE FAIBLE NIVEAUplusd’infosÉvaluation du risqueradiologique pour<strong>le</strong>s écosystèmesUn outil de calcul du risque radiologiquepour <strong>le</strong>s écosystèmes naturels (outil CARREN)a été développé en 2006 par l’<strong>IRSN</strong>, dans<strong>le</strong> cadre de l’accord tripartite de rechercheEDF/<strong>IRSN</strong>/CEA. Cet outil permet d’évaluer<strong>le</strong>s risques chroniques pour <strong>le</strong>s écosystèmesterrestres et aquatiques (continentaux etmarins) associés au fonctionnement normaldes centres nucléaires de productiond’é<strong>le</strong>ctricité, qui impliquent des rejets contrôlésd’effluents radioactifs liquides et gazeux.L’évaluation de ces risques repose surla méthode généra<strong>le</strong>ment utilisée pour<strong>le</strong>s substances chimiques rejetées dansl’environnement, recommandée par <strong>le</strong>s partenairesdu projet européen ERICA (6 e PCRD).Fondée sur des hypothèses prudentes, la premièreétape fournit une évaluation simplifiée : pourl’écosystème récepteur, un indice de risqueest calculé par <strong>le</strong> ratio entre <strong>le</strong>s concentrationsdans <strong>le</strong>s milieux et <strong>le</strong>s concentrations ditessans effet pour <strong>le</strong>s mêmes milieux.Cette approche repose sur l’hypothèse d’additivitédes risques associés aux différentsradionucléides présents dans <strong>le</strong>s rejets,ce qui est cohérent avec cel<strong>le</strong> retenue dans<strong>le</strong> domaine chimique lorsque plusieurssubstances sont présentes. L’<strong>IRSN</strong> a étendul’utilisation du logiciel CARREN pour évaluer<strong>le</strong> risque aigu associé aux rejets incidentels.L’outil CARREN permet d’évaluer <strong>le</strong> risque pour<strong>le</strong>s écosystèmes terrestres et aquatiques, dans <strong>le</strong> cadredu fonctionnement normal ou incidentel des CNPE.d’extrapolations, en particulier pour prédire l’incidencedes effets observés sur <strong>le</strong>s fonctions biologiques des individussur <strong>le</strong> niveau d’organisation écologique supérieurque constituent <strong>le</strong>s populations. La démarche consisteà déterminer pour différentes conditions d’exposition(externe ou interne), <strong>le</strong>s sensibilités relatives des fonctionsindividuel<strong>le</strong>s (survie, âge de reproduction, fécondité),afin de modéliser <strong>le</strong>s conséquences sur la dynamique despopu lations. Ces développements nécessitent des mesuresfi nes de l’énergie dépensée dans <strong>le</strong>s processus importants(maintenance, croissance, reproduction) gouvernantla dyna mique des populations. En particulier, l’importanceet la qualité de l’énergie consacrée pour produire la générationsuivante semb<strong>le</strong>nt constituer un indicateur de la capacitédes populations à se renouve<strong>le</strong>r, comme en témoignent<strong>le</strong>s études menées sur <strong>le</strong> court terme (résistancedes juvéni<strong>le</strong>s en situation de jeûne) et <strong>le</strong> moyen terme(conséquences à l’échel<strong>le</strong> de plusieurs générations).Un petit crustacé aquatique dénommé Daphnia Magna,caractérisé par une durée de vie courte de l’ordre du mois,a été retenu par l’<strong>IRSN</strong> pour conduire des expériences.Le choix de cet organisme couramment utilisé en écotoxicologierepose sur la maîtrise aisée et la rapidité de soncyc<strong>le</strong> de reproduction, qui rendent possib<strong>le</strong> l’acquisition dedonnées avec des contraintes réduites de temps, d’encombrementet de coût.Les travaux menés en 2006 sur cet organisme ont mis enévidence une diminution d’environ 15 % de la croissancedes individus exposés de manière chronique à l’américium241 (23 jours) dès <strong>le</strong> débit de dose de 110 μGy/h(l’UNSCEAR considère que des effets sont observés sur <strong>le</strong>sorganismes aquatiques à partir de 400 μGy/h). La fécon ditédes femel<strong>le</strong>s demeure inchangée à l’échel<strong>le</strong> d’unegénération mais <strong>le</strong>s masses d’œufs et de larves produitessont réduites par <strong>rapport</strong> à une population de référencenon exposée. Les dépenses énergétiques supplémentairesinduites par <strong>le</strong> stress lié à une exposition interne chroniqueà un émetteur α se répercutent sur la générationsuivante. Cela est suggéré par la moindre résistance aujeûne observée chez <strong>le</strong>s juvéni<strong>le</strong>s nés de mères irradiéespar <strong>rapport</strong> à ceux nés de mères non irradiées. D’autrestravaux sur l’irradiation externe γ (jusqu’à 31 mGy/h) ontpermis de conclure que l’énergie délivrée par un émetteur γétait 30 fois moins efficace que la même énergie délivréepar un émetteur α sur la survie des juvéni<strong>le</strong>s de secondegénération. Enfin, une contamination par l’américium 241continue sur trois générations (10 semaines) à un débit dedose interne allant de 0,4 à 40 μGy/h a conduit à un effetnet sur la survie des individus des deuxième et troisièmegénérations.72 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Les recherches sur <strong>le</strong> programme ENVIRHOM avancent notamment grâce aux nombreuses expériencesmenées en laboratoire par <strong>le</strong>s thésards et <strong>le</strong>s post-docs.Risques chroniquesPECTINE : PREMIER BILAN DES ACTIONSENTREPRISES PAR L’<strong>IRSN</strong>En réponse à une demande de l’ambassadeur de Franceen Biélorussie, l’<strong>IRSN</strong> a examiné l’intérêt d’administrerde la pectine, dans <strong>le</strong> but de diminuer la contaminationpar <strong>le</strong> césium 137 des enfants vivant sur des territoirescontaminés de Biélorussie. Une analyse bibliographique,diffusée en février 2006 par l’Institut, a éga<strong>le</strong>ment permisd’identifier <strong>le</strong>s études qui seraient nécessaires pourrépondre aux questions non résolues. Cette analyse a étéprésentée au cours d’une réunion avec <strong>le</strong>s parties prenantesen mai. Un protoco<strong>le</strong> d’étude clinique a ensuite été définien concertation avec l’Institut Belrad de Minsk et soumisaux membres du comité d’approbation du programmeCORE. Un avis sur <strong>le</strong>s objectifs et la mise en œuvre decette étude sera rendu en 2007.col<strong>le</strong>ction Doctrine et synthèses. Ce document présentel’état des connaissances internationa<strong>le</strong>s en matière d’évaluationdes risques pour l’environnement associés à unecontamination des écosystèmes par des radionucléideset complète <strong>le</strong> document Protection de l’environnement,position de l’<strong>IRSN</strong>. Les documents de doctrine et synthèsesde l’<strong>IRSN</strong> permettent à l’ensemb<strong>le</strong> des parties prenantesconcernées de disposer d’informations facilitant l’élaborationde <strong>le</strong>urs propres jugements.www.irsn.orgNOUVEAU CONCEPTDE RADIOPROTECTIONDE L’ENVIRONNEMENTEn juil<strong>le</strong>t 2006, l’<strong>IRSN</strong> a publié un document intitulé Radioprotectionde l’environnement : synthèse et perspectives,ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>laparo<strong>le</strong>àFrançois BRÉCHIGNAC,Directeur d’évaluation et d’animation scientifique« La création d’uncinquième comité,chargé au sein de laCIPR de la protectionde l’environnementcontre <strong>le</strong>srayonnements ionisants, estune étape-clé dans l’histoirede cette organisation. Crééepar des médecins, el<strong>le</strong> s’étaitjusqu’à présent attachée àla protection de l’homme,en se fondant sur <strong>le</strong> postulatque l’homme étant une desespèces <strong>le</strong>s plus radiosensib<strong>le</strong>s,tout ce qui contribuaità la protection de l’hommecontribuait de fait à la protectiondes autres êtres vivants présentsdans l’environnement.Ce postulat a été remis enquestion, car il repose sur unelogique dont la démonstrationscientifique n’a pas été faite,comme l’a explicité l’<strong>IRSN</strong>dans la position qu’il a publiéeen 2005. Aujourd’hui, <strong>le</strong> comité 5de la CIPR a pour mission dedévelopper un systèmede radioprotection del’environnement (plantes etanimaux), qui soit cohérentnon seu<strong>le</strong>ment avecla radioprotection de l’homme,mais aussi avec la protectioncontre <strong>le</strong>s autres produits toxiques,notamment <strong>le</strong>s produits toxiqueschimiques. L’engagementde l’<strong>IRSN</strong> dans ce comitétraduit la volonté de l’Institutde participer au maintiend’un environnement durab<strong>le</strong>. »RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 73


DÉFIDÉVELOPPER LA PROTECTION CONTRE LES RAYONNEMENTS IONISANTSDANS LE SECTEUR MÉDICAL7Vers une optimisationdes pratiques professionnel<strong>le</strong>sLes activités de l’<strong>IRSN</strong> en matière de protection contre <strong>le</strong>s rayonnements ionisants dans <strong>le</strong>secteur médical concernent à la fois <strong>le</strong>s professionnels et <strong>le</strong>s patients. El<strong>le</strong>s visent notammentà optimiser <strong>le</strong>s pratiques professionnel<strong>le</strong>s afin de diminuer <strong>le</strong>s expositions sans réduire <strong>le</strong>bénéfice médical. Dans cet objectif, l’Institut a développé des collaborations avec différentsorganismes du secteur médical.DÉVELOPPER DES PROTECTIONSCONTRE LES RAYONNEMENTS IONISANTSDANS LE MILIEU MÉDICALLes recherches menées par l’<strong>IRSN</strong>, en association avecl’Institut Gustave Roussy, sur <strong>le</strong>s séquel<strong>le</strong>s des traitementspar radiothérapie visent à permettre d’optimiser l’utilisationdes rayonnements ionisants en médecine et de mieuxévaluer <strong>le</strong>s risques inhérents à ces traitements.Une étude menée en 2006 à partir de prélèvements chezdes patients traités par radiothérapie pour un cancer dela prostate, et souffrant de fibrose radio-induite au niveaudu rectum, a permis de mettre en évidence l’importance desdommages des vaisseaux sanguins dans <strong>le</strong> développementde ces séquel<strong>le</strong>s. L’implication de certaines molécu<strong>le</strong>sdans ces effets vasculaires, comme <strong>le</strong> facteur de croissanceTGFβ, a été démontrée. Par ail<strong>le</strong>urs, des progrèssignificatifs ont été obtenus dans <strong>le</strong> développement deUtilisation des cellu<strong>le</strong>s souches mésenchymateusesdans <strong>le</strong> traitement des lésions radio-induites.ouvertureà lasociétéCollaboration pour une meil<strong>le</strong>ure radioprotectiondes patients à l’hôpitalL’<strong>IRSN</strong> a engagé une collaborationavec <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s du centrehospitalier Belfort-Montbéliard,dans <strong>le</strong> cadre du projet pilote« radioprotection » lancéen 2004 par la communautéd’agglomération du paysde Montbéliard. En 2006,cette collaboration a portésur deux vo<strong>le</strong>ts :l’aide à la mise en place d’unenouvel<strong>le</strong> unité de radiophysiqueet de radioprotection regroupant<strong>le</strong>s activités relatives à laprotection des patients etdes travail<strong>le</strong>urs et exerçantses compétences de manièretransversa<strong>le</strong> au profit detous <strong>le</strong>s services concernés ;la radioprotection despatients en radiologie pourlaquel<strong>le</strong> l’<strong>IRSN</strong> est intervenudans <strong>le</strong>s domaines dela justification et de l’optimisationdes actes. S’agissant de lajustification des actes, l’Instituta apporté ses conseils en matièrede positionnement duradiologue comme interlocuteurprivilégié des prescripteursdes actes et seul responsab<strong>le</strong>de la décision fina<strong>le</strong>. Dans<strong>le</strong> cadre de l’optimisation desactes, l’Institut a contribuéà l’élaboration du cahier descharges d’un logiciel de gestioncentralisée des images,permettant d’intégrer dans<strong>le</strong> dossier du patient <strong>le</strong>sinformations pertinentes surl’exposition radiologique dueaux examens qu’il aura subis.74 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


L’utilisation des cellu<strong>le</strong>s souches mésenchymateuses représente un réel espoir dans <strong>le</strong> traitement des dommages radio-induits.nouvel<strong>le</strong>s approches thérapeutiques visant à traiter cesséquel<strong>le</strong>s des radiothérapies.Les résultats de l’<strong>IRSN</strong>, notamment obtenus sur des animauxde laboratoire, démontrent l’intérêt d’une stratégiethérapeutique fondée sur l’utilisation de cellu<strong>le</strong>s souchesmésenchymateuses. Ces résultats restent à confirmer maisouvrent un réel espoir d’amélioration du traitement desséquel<strong>le</strong>s des radiothérapies.MISE EN PRATIQUE DE L’EXPERTISEDE RÉFÉRENCE DE L’<strong>IRSN</strong> À LA SUITE DEL’ACCIDENT DE RADIOTHÉRAPIE D’ÉPINALCes recherches, ainsi que l’expertise de l’Institut dans<strong>le</strong> domaine de la radiopathologie et des traitements destissus fortement irradiés, ont permis à l’<strong>IRSN</strong> de répondreà la demande de concours formulée par <strong>le</strong> ministrede la Santé en octobre 2006, à la suite de l’accident deradiothérapie du centre hospitalier Jean Monnet à Épinal(Vosges). Cet accident a concerné 24 patients traités pourun cancer de la prostate. Une erreur de manipulationdu logiciel pilotant l’appareil de radiothérapie a eu pourconséquence une exposition excessive du rectum et dela vessie. Ces expositions excessives ont entraîné chezplusieurs patients des complications très graves pouvantévoluer pour certains vers une perforation du canal rectal.L’<strong>IRSN</strong> a effectué une réévaluation complète et précise desdoses reçues par chaque victime et de <strong>le</strong>urs conséquences.La prise en charge médica<strong>le</strong> des victimes, visant à <strong>le</strong>uroffrir <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs soins possib<strong>le</strong>s, a résulté d’une décisioncollégia<strong>le</strong> fondée sur <strong>le</strong>s recherches menées par l’Institutdans ce domaine.MICADO, UN OUTILPOUR LES RADIOLOGUESEn décembre 2006, l’<strong>IRSN</strong> a mis en ligne sur son siteInternet <strong>le</strong> logiciel de calcul de doses MICADO. Réservéaux professionnels de la radiologie, ce logiciel permetd’estimer <strong>le</strong>s doses reçues à la peau par <strong>le</strong>s patients lorsd’examens de radiologie classique. Le logiciel MICADOvise à faciliter l’application de l’arrêté du 12 février 2004,relatif aux niveaux de référence diagnostiques (NRD) enradiologie et en médecine nucléaire, demandant aux servicesde radiologie et de médecine nucléaire de transmettreannuel<strong>le</strong>ment à l’<strong>IRSN</strong> <strong>le</strong>s doses reçues par 20 patientslors des principaux examens. Les données recueillies parl’<strong>IRSN</strong> permettent la mise à jour des NRD. Le bilan montrequ’après trois ans, l’application de cette rég<strong>le</strong>mentationest encore insuffisante en radiologie (seuls 430 établissementssur environ 6 000 en France ont envoyé des donnéesà l’<strong>IRSN</strong>) et assez satisfaisante en médecine nucléaire(<strong>le</strong> taux de participation des établissements est supérieurà 50 %). Le logiciel MICADO devrait contribuer à améliorerla situation en radiologie. www.irsn.orgplusd’infosAnalyse d’un incidentde radioprotectionEn 2006, l’<strong>IRSN</strong> a analysé l’incidentsurvenu en mars 2005 au service hospitalierFrédéric Joliot d’Orsay (Essonne), lors dela synthèse d’une préparation pharmaceutiqueradioactive. Après la détection d’une anomaliede fonctionnement du procédé de fabrication,<strong>le</strong>s agents ont ouvert l’enceinte blindée où setrouvait la préparation, pour rétablir la situation.Au cours de cette intervention, un agent a étécontaminé.À la suite de cet incident, <strong>le</strong> dispositif defabrication a été transféré dans une nouvel<strong>le</strong>enceinte blindée, dotée d’un dispositif decondamnation de l’ouverture de la porte queseul <strong>le</strong> chef d’installation peut neutraliser.L’analyse de l’<strong>IRSN</strong> a montré l’importancede limiter <strong>le</strong>s situations pour <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s uneintervention à l’intérieur de l’enceinte blindéeserait nécessaire : <strong>le</strong>s agents doivent notammentdisposer de moyens <strong>le</strong>ur permettantde diagnostiquer un dysfonctionnement etd’intervenir depuis l’extérieur de l’enceinte.El<strong>le</strong> a éga<strong>le</strong>ment souligné l’importancede ne pas laisser au seul technicienla responsabilité d’arrêter la productionen cas de dysfonctionnement et de formaliser<strong>le</strong> processus de prise de décision.ACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 75


Assurer l’efficience« Pour garantir <strong>le</strong> plus haut niveau d’excel<strong>le</strong>nce et d’efficience, il faut nous inscrire dansune démarche d’amélioration et de progrès continue. Il nous faut éga<strong>le</strong>ment conserver un lien vitalde tous <strong>le</strong>s instants avec notre environnement. »François BRÉCHIGNAC – Directeur d’évaluations et d’animation scientifique


RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 77ASSURER L’EFFICIENCE


ASSURERL’EFFICIENCEPour répondre au mieux aux missions d’expertiseet de recherche qui lui sont confiées, l’<strong>IRSN</strong> mènedes actions transversa<strong>le</strong>s, notamment en matièrede ressources humaines, de qualité, d’excel<strong>le</strong>ncescientifique et de communication. Cel<strong>le</strong>s-ci doiventpermettre à l’<strong>IRSN</strong> de renforcer la qualité, la pertinenceet la lisibilité de ses activités quotidiennes.78 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


IMMOBILIERLe schéma directeur immobilierLe principe d’un schéma directeur des implantations de l’<strong>IRSN</strong> a été acté en 2006 avec <strong>le</strong>sministères de tutel<strong>le</strong>. Ce schéma prévoit notamment <strong>le</strong> rapatriement à Fontenay-aux-Rosesdu siège social de l’Institut et la création éventuel<strong>le</strong> d’un nouveau site en province, enremplacement du site du Vésinet.LE RAPATRIEMENT DU SIÈGE SOCIALLe siège social de l’<strong>IRSN</strong> est situé, à titre provisoire, àClamart (Hauts-de-Seine), depuis 1996, date de l’incendiedu bâtiment abritant <strong>le</strong> siège situé sur <strong>le</strong> centre CEA deFontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). L’opération derapatriement du siège social a été lancée en 2005. El<strong>le</strong>comporte l’achat, réalisé <strong>le</strong> 5 août 2005, d’un bâtimentcontigu au centre CEA de Fontenay-aux-Roses, <strong>le</strong> réaménagementde ce bâtiment et la construction d’un bâtimentcomplémentaire sur <strong>le</strong> centre, l’ensemb<strong>le</strong> permettantde rapatrier <strong>le</strong>s équipes de la direction généra<strong>le</strong> et desdirec tions fonctionnel<strong>le</strong>s actuel<strong>le</strong>ment localisées à Clamart.Le permis de construire de l’opération a été déposé<strong>le</strong> 13 juil<strong>le</strong>t 2006 et obtenu <strong>le</strong> 15 janvier 2007.Par ail<strong>le</strong>urs, lors de la création de l’<strong>IRSN</strong>, la décision a étéprise par <strong>le</strong>s pouvoirs publics d’affecter à l’<strong>IRSN</strong> la partiedite Annexe du centre CEA de Fontenay-aux-Roses, l’autrepartie du centre dénommée Fort restant au CEA. Il enrésulte que l’opération de rapatriement du siège social del’<strong>IRSN</strong> se traduit éga<strong>le</strong>ment par des aménagements de lapartie dite Annexe. Cel<strong>le</strong>-ci, qui appartient au domainepublic, a été rendue par <strong>le</strong> CEA à l’État et a été affectéeà l’<strong>IRSN</strong> par un arrêté du 29 novembre 2006, publié auJournal officiel du 29 décembre <strong>2006.</strong>LA CRÉATION ÉVENTUELLE D’UNNOUVEAU SITE DE L’<strong>IRSN</strong> EN PROVINCEEn réponse aux demandes des pouvoirs publics, l’<strong>IRSN</strong> aétudié la création d’un nouveau pô<strong>le</strong> scientifique et techniquehors d’Î<strong>le</strong>-de-France, en remplacement du site duVésinet (Yvelines). Le projet, axé sur la radioprotection del’homme et de l’environnement, a été présenté au Comitéinterministériel d’aménagement et de compétitivité duterritoire (CIACT) du 6 mars 2006, présidé par <strong>le</strong> Premierministre. Le CIACT a pris acte du projet et demandé auministre de l’Écologie et du Développement durab<strong>le</strong> d’étudiersa faisabilité financière et sa localisation en liaisonavec l’Institut.Lors de sa réunion du 28 mars 2006, <strong>le</strong> conseil d’administrationde l’<strong>IRSN</strong> a pris note de la décision du CIACT etapprouvé <strong>le</strong>s critères, notamment scientifiques, retenuspar l’Institut pour <strong>le</strong> choix de la localisation du site.Après appel à candidatures, sept dossiers étayés ontété reçus avant <strong>le</strong> 15 octobre, date limite d’examen desdossiers fixée par <strong>le</strong>s pouvoirs publics. Parmi <strong>le</strong>s candidats,se trouvent Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône),Avignon (Vaucluse), Bordeaux (Gironde), Caen (Calvados),Nîmes (Gard), Va<strong>le</strong>nce (Drôme) et Vil<strong>le</strong>urbanne (Rhône).L’illustration du nouveau siège social.L’<strong>IRSN</strong> a présenté un <strong>rapport</strong> d’examen de ces candidaturesà son conseil d’administration lors de sa réunion du5 décembre <strong>2006.</strong> Conformément à la demande du conseild’administration, l’Institut a envoyé, <strong>le</strong> 21 décembre 2006,à son commissaire du gouvernement une recommandationsur ce dossier, assortie d’un plan de fi nancement.ASSURER L’EFFICIENCERAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 79


RESSOURCESHUMAINESUne politique de gestion dynamiquedes ressources humainesLa qualité des ressources humaines conditionne la bonne mise en œuvre des orientationsstratégiques de l’<strong>IRSN</strong>. C’est dans ce cadre que l’Institut a engagé une politique de gestiondynamique des ressources humaines. L’année 2006 a vu l’aboutissement de plusieurs actionsmajeures dans <strong>le</strong>s domaines de l’emploi, de la formation, de la gestion du personnel et desrelations socia<strong>le</strong>s.71 %d’ingénieurs,chercheurset cadres(68 % en 2005)29 %de technicienset employés desupport techniqueet administratif(32 % en 2005)76 recrutementsen CDI(122 en 2005)1,364 MÐ defrais pédagogiques(1,33 Me en 2005)45 947 heuresde formation(42 000 en 2005)2 922participationsà une formation(2 100 en 2005)OBJECTIFS :anticiper <strong>le</strong>s besoins en compétences de l’<strong>IRSN</strong> ety faire face dans un contexte de concurrence forteliée à la relance du nucléaire ;assurer <strong>le</strong> développement des compétences indivi -duel<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s fédérer pour <strong>le</strong>s mettre au service del’action col<strong>le</strong>c tive ;maintenir un dialogue de qualité avec <strong>le</strong>s partenairessociaux ;maintenir des liens suffisants avec <strong>le</strong>s 69 membresde personnels détachés ou mis à disposition auprèsd’autres organismes (voir tab<strong>le</strong>au page 91).En matière de formation, l’année a été marquée parla négociation, puis la signature avec <strong>le</strong>s partenaires sociaux,d’un accord sur <strong>le</strong> droit individuel à la formation. Cet accordunanime a été l’occasion d’actualiser et d’élargir toutes<strong>le</strong>s dispositions mises en place pour maintenir <strong>le</strong> niveau deformation professionnel<strong>le</strong>. L’Institut consacre environ 5 %de sa masse salaria<strong>le</strong> à la formation et cel<strong>le</strong>-ci représenteplus de 45 000 heures d’activité.Dans <strong>le</strong> domaine de l’emploi, des entretiens systématiquesd’embauche et d’évaluation des candidats ont été menéspar la division des ressources humaines, conformémentà la procédure mise en place en 2005. Avec l’évolutionen 2006 du stage d’accueil des nouveaux embauchés,dont la formu<strong>le</strong> a été revue, c’est l’ensemb<strong>le</strong> du dispositifde sé<strong>le</strong>ction de candidats et d’intégration des nouveauxarrivants à l’<strong>IRSN</strong> qui a été adapté en deux ans. En 2006,quatre sessions du stage d’accueil ont regroupé une centainede stagiaires.Par ail<strong>le</strong>urs, une démarche de gestion prévisionnel<strong>le</strong> desemplois et des compétences a été engagée avec deuxdirections opérationnel<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong> a donné lieu à plus d’unetrentaine de réunions de travail, principa<strong>le</strong>ment avecPyramide des âges3 %0,5 %1 %3 %22 %16,5 %16 %17 %26 %25 %17 %21 %15 %17 %0 25 50100MasculinFémininPlus de 60 ans51 à 60 ans41 à 50 ans36 à 40 ans31 à 35 ans25 à 30 ansmoins de 25 ans<strong>le</strong>s différents chefs de laboratoire, pour analyser tous<strong>le</strong>s postes de <strong>le</strong>ur unité et commencer la réalisation defi ches de fonction. Cette démarche sera prolongée etétendue en 2007.Pour <strong>le</strong>s parcours professionnels, <strong>le</strong>s échanges avec <strong>le</strong> CEAse sont poursuivis de manière très ouverte : en 2006, dessalariés ont effectué des détachements organisés dans<strong>le</strong> cadre de la convention de mobilité signée par <strong>le</strong>s deuxorganismes et une responsab<strong>le</strong> d’unité de l’<strong>IRSN</strong> a suivi<strong>le</strong> cyc<strong>le</strong> de formation supérieure du CEA.La gestion du personnel a aussi été marquée par la miseen place d’un portail intranet, qui a permis de simplifierpour <strong>le</strong>s salariés <strong>le</strong>s formalités concernant <strong>le</strong>s missions,<strong>le</strong>s congés, <strong>le</strong>s RTT, etc., tout en limitant l’édition etla circulation de documents sur papier.80 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Signature de l’accord DIF avec l’ensemb<strong>le</strong> des organisations syndica<strong>le</strong>s.Répartition hommes/femmes44 %56 %FemmesHommesRÉPARTITION DES DOMAINES DE FORMATIONDisciplineRépartition des heuresÉconomie, gestion 1,50 %Informatique 10,30 %Langues étrangères 20,51 %Qualité, méthodologie 6,66 %Relations, communication, 10,28 %managementSciences et techniques 31,88 %Sécurité, prévention 18,88 %Pour ce qui concerne la protection socia<strong>le</strong>, un accord apermis d’améliorer <strong>le</strong>s prestations fournies par la mutuel<strong>le</strong>obligatoire choisie par l’<strong>IRSN</strong>, avec une cotisation qui restelimitée pour <strong>le</strong>s salariés.Enfin, en matière de formation par la recherche et d’accueilde stagiaires, l’<strong>IRSN</strong> a reçu 77 thésards et 120 stagiairesen 2006, principa<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong>s domaines de l’environnement,de l’expérimentation et des études.EN BREF13 RÉUNIONS DU COMITÉ D’ENTREPRISE ONT ÉTÉORGANISÉES, AINSI QUE 33 RÉUNIONS DES DÉLÉ-GUÉS DU PERSONNEL, UNE VINGTAINE DE RÉUNIONSDE NÉGOCIATION, TROIS ASSEMBLÉES GÉNÉRALESD’INFORMATION DU PERSONNEL, SEPT RÉUNIONSD’INFORMATION DES DIRECTIONS ; PRÈS DE1 700 FICHES DE PAYE ONT ÉTÉ ÉDITÉES CHAQUE MOIS ;PLUS DE 130 ENTRETIENS D’EMBAUCHE ET TESTSD’APTITUDE ONT ÉTÉ EFFECTUÉS ; 12 000 ORDRES DEMISSION ONT ÉTÉ ENREGISTRÉS.laparo<strong>le</strong>àPatricia de la MORLAIS,Directrice déléguéeaux ressources humaines« En matière de ressourceshumaines, nous sommes enphase de consolidation, faisantsuite à la création de l’<strong>IRSN</strong>.Ainsi, la démarche de gestionprévisionnel<strong>le</strong> des emploiset des compétences a débuté en 2006 avecdeux directions opérationnel<strong>le</strong>s volontaires.Quant à la formation, particulièrementimportante dans nos domaines d’activité,l’année 2006 a vu la mise en œuvre du droitindividuel à la formation négociée cetteannée (c’est un accord unanime) ; <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>tprofessionnalisation devrait suivre en 2007.En outre, des formations transverses pour <strong>le</strong>sdirigeants ont été mises en place. Côté outils,la possibilité pour <strong>le</strong> personnel d’effectueren ligne des formalités administratives aprogressé, tandis que <strong>le</strong>s logiciels de payede l’Institut ont été adaptés aux nouvel<strong>le</strong>sexigences en termes de déclarations.Après la période de changement résultantde la création de l’Institut, <strong>le</strong> sentimentd’appartenance du personnel à l’<strong>IRSN</strong>semb<strong>le</strong> acquis. Aussi, il nous faut maintenanttravail<strong>le</strong>r avec <strong>le</strong>s différents acteurs de l’<strong>IRSN</strong>pour répondre aux défis de l’Institut telsqu’ils figurent dans <strong>le</strong> contrat d’objectifs.La construction d’une politique de ressourceshumaines se fait sur <strong>le</strong> long terme.El<strong>le</strong> se construit par étape et doit êtreinteractive, afin de mobiliser tous <strong>le</strong>s salariésautour des mêmes enjeux. »ASSURER L’EFFICIENCERAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 81


QUALITÉLe management par la qualitéDans <strong>le</strong> cadre du projet de certification dans <strong>le</strong>quel l’<strong>IRSN</strong> s’est engagé, l’année 2006 a vula réalisation de l’audit blanc de l’ensemb<strong>le</strong> du système de management par la qualité de l’Institut.Il a été réalisé par l’organisme certificateur LRQA, en préalab<strong>le</strong> à l’audit de certification prévuà l’été 2007.OBJECTIFS :mettre en œuvre la politique de qualité avec troisaxes d’amélioration : la satisfaction des clients,<strong>le</strong> profes sion nalisme et <strong>le</strong> bénéfice des actions del’<strong>IRSN</strong> pour l’ensemb<strong>le</strong> de la société ;identifier, quantifier et suivre, pour chaque macroprocessuscorrespondant aux différents typesd’activité de l’Institut (voir cartographie des macroprocessus),<strong>le</strong>s objectifs et indicateurs <strong>le</strong>s mieuxadaptés à <strong>le</strong>ur spécificité.Les huit premiers mois de 2006 ont été consacrés essentiel<strong>le</strong>mentà la préparation de l’audit blanc, avec :l’achèvement, à l’été 2006, de la construction de 80 %des macroprocessus de l’Institut ;<strong>le</strong>s stages de préparation à l’audit, suivis par environ450 salariés de novembre 2005 à septembre 2006 ;trois demi-journées d’information du personnel surl’avancement du projet de certification et <strong>le</strong> lancementd’un bul<strong>le</strong>tin périodique d’information sur ce même sujet(<strong>le</strong> troisième numéro a été principa<strong>le</strong>ment consacré àla préparation de l’audit blanc) ;Définir et piloter<strong>le</strong> projet d’entreprisede l’InstitutM1Piloter la communicationexterneet interneÉvaluer et promouvoirl’excel<strong>le</strong>ncescientifiqueManagerpar la qualitéM2 M3 M4R1Fournir un appui ou un concours technique aux pouvoirs publicsBesoins et attentes des clientsR2R3R4R5R6Participer à la gestion des crises et des situations d’urgenceAssurer <strong>le</strong>s missions de surveillance radiologiquedes populations et de l’environnementMener <strong>le</strong>s recherches pour acquérir des connaissances, développeret maintenir <strong>le</strong>s compétences nécessaires aux missions de l’InstitutSatisfaire <strong>le</strong>s besoins d’expertise et d’études exprimés par <strong>le</strong>s entrepriseset <strong>le</strong>s autres acteurs de la sociétéFormaliser, valoriser et enseigner <strong>le</strong>s savoirs et <strong>le</strong>s positions de l’InstitutSatisfaction des clients6 laboratoiresaccrédités selonla norme ISO 17025(6 en 2005)2 laboratoirescertifiés selonla norme ISO 9001version 2000(2 en 2005)Gérer <strong>le</strong>sressourceshumaines etassurer lacommunicationinterneR7Contribuer à l’information des publics sur <strong>le</strong>s risques radiologiqueset nucléairesAssurer la gestionéconomique etfinancièreGérer<strong>le</strong>s systèmesd’informationGérer<strong>le</strong>s contratsGérer l’hygiène,la sécurité, <strong>le</strong>s conditionsde travail etla protection del’environnementGérer<strong>le</strong> patrimoineimmobilier et <strong>le</strong>sservices générauxS1 S2 S3 S4 S5 S6Cartographie des processus de l’<strong>IRSN</strong>.82 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Journée des auditeurs (juil<strong>le</strong>t 2006).la mise en service à l’été 2006, de la première versionde l’outil informatique ISIMAN pour gérer <strong>le</strong> système demanagement par la qualité (SMQ) de l’Institut.L’audit est une forme de répétition généra<strong>le</strong> visant essentiel<strong>le</strong>mentà :évaluer <strong>le</strong> SMQ de l’<strong>IRSN</strong> par <strong>rapport</strong> à la norme ISO 9001 ;identifier <strong>le</strong>s améliorations à apporter à ce SMQ pourqu’il soit effectivement certifiab<strong>le</strong> en 2007, c’est-à-direconforme aux exigences de la norme (bien conçu, efficaceet capab<strong>le</strong> de faire fonctionner une bouc<strong>le</strong> d’améliorationcontinue).L’audit blanc proprement dit s’est déroulé en trois phases :20 juin : examen par LRQA du SMQ documenté del’<strong>IRSN</strong> et élaboration du plan d’audits sur <strong>le</strong>s sites deFontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), Cadarache(Bouches-du-Rhône), Le Vésinet (Yvelines) et Clamart(Hauts-de-Seine) ;du 13 au 29 septembre : réalisation de l’audit ;9 octobre : présentation des résultats au comité demanagement de la qualité de l’<strong>IRSN</strong> et validation parcelui-ci de la version du plan d’actions de l’Institut établieà la suite de l’audit. Des réunions de présentation de cesrésultats au personnel ont éga<strong>le</strong>ment été organiséesen novembre à Fontenay-aux-Roses, à Cadarache et auVésinet ; 150 salariés y ont participé.Les principa<strong>le</strong>s conclusions des auditeurs ont été <strong>le</strong>s suivantes:<strong>le</strong> SMQ de l’<strong>IRSN</strong> est bien conçu et pertinent au regarddes activités de l’Institut ;l’implication du personnel est satisfaisante ;en revanche, ce système doit encore évoluer significativementpour être certifiab<strong>le</strong>, ces évolutions devraientpouvoir être achevées en un peu plus de six mois,ce qui devrait permettre de respecter l’échéance dela certification.EN BREFLE SERVICE DE TRAITEMENT DES ÉCHANTILLONS ETDE LA MÉTROLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT (STEME)A OBTENU EN 2006 L’ACCRÉDITATION COFRAC ENTANT QU’ORGANISATEUR DE COMPARAISONS INTER-LABORATOIRES.ASSURER L’EFFICIENCERAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 83


EXCELLENCESCIENTIFIQUEET TECHNIQUERenforcer l’excel<strong>le</strong>nce scientifiqueet techniqueEngagée dès la création de l’<strong>IRSN</strong>, la politique d’excel<strong>le</strong>nce scientifique et technique de l’Institutest fondée sur la valorisation, tant en interne qu’auprès des partenaires, de l’excel<strong>le</strong>nce de seséquipes et de ses activités. L’année 2006 a vu la réalisation du deuxième séminaire interne surl’excel<strong>le</strong>nce scientifique, qui a permis de dresser un bilan des actions menées et d’engager denouveaux projets.79 doctorants(72 en 2005)26 post-doctorants(24 en 2005)14 thèsessoutenues(17 en 2005)39 docteurs d’Étatou habilités à dirigerdes recherches(42 en 2005)122 publicationsdans des revuesscientifiques, aveccomités de <strong>le</strong>cture(144 en 2005)350communicationsdans des congrès(350 en 2005)OBJECTIFS :Atteindre <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur niveau scientifique et techniquepossib<strong>le</strong> dans l’ensemb<strong>le</strong> des activités de recherche etd’expertise de l’<strong>IRSN</strong>, en référence aux trois grandscritères de l’excel<strong>le</strong>nce :la qualité scientifique et technique des équipes etdes résultats ;la pertinence des sujets traités ;l’efficience de l’organisation des activités scientifiqueset techniques (méthodes, collaborations, etc.).LE DEUXIÈME SÉMINAIRE INTERNESUR L’EXCELLENCE SCIENTIFIQUE ETTECHNIQUE S’EST TENU EN AVRIL 2006Il avait pour objectif de dresser un bilan des résultatsobtenus depuis <strong>le</strong> premier séminaire tenu en 2004 etde poursuivre la réf<strong>le</strong>xion, afin de dégager des voies deprogrès dans des domaines qui n’avaient pas été abordéslors du premier séminaire.Plusieurs décisions importantes ont été prises à l’issue dece séminaire. El<strong>le</strong>s concernent notamment :<strong>le</strong> système d’évaluation scientifi que et technique del’Institut ; <strong>le</strong> séminaire a mis en lumière la nécessité decompléter la mise en œuvre d’un programme pluriannueld’évaluations ciblées, par la création de conseils scientifiquesthématiques sur certains projets de recherchedu Plan à moyen et long termes ;la poursuite de l’effort de formation professionnel<strong>le</strong> continueet de formation de chercheurs (doctorants et post-doctorants),dans <strong>le</strong>s domaines de compétences de l’Institut ;l’amplification de l’effort à réaliser en matière de communicationscientifi que ; au-delà de l’incitation deschercheurs à systématiquement publier <strong>le</strong>urs travaux,il s’agit éga<strong>le</strong>ment de promouvoir <strong>le</strong>s travaux de l’<strong>IRSN</strong> aumoyen de médias col<strong>le</strong>ctifs (sites Internet scientifiques,<strong>rapport</strong>s scientifiques et techniques, livres).FILIÈRE EXPERTS : MISE EN PLACEDU COLLÈGE DES EXPERTSL’année 2006 a vu la mise en place du collège des expertsde l’Institut, dont <strong>le</strong> premier séminaire fi n aoûtlui a permis de fi xer des règ<strong>le</strong>s de fonctionnement et dedéfi nir quelques thèmes de travaux tels que : sé<strong>le</strong>ctionde projets de recherche exploratoire, identifi cation dethèmes d’animation scientifique transversa<strong>le</strong>, contributionà l’élaboration du PMLT.DES ÉVALUATIONS SCIENTIFIQUESET TECHNIQUES CIBLÉESPlusieurs <strong>rapport</strong>s de synthèse d’évaluations pilotes, réaliséesessentiel<strong>le</strong>ment par des experts externes à la demandede l’<strong>IRSN</strong>, ont été diffusés en 2006, avec <strong>le</strong>s propositionsde prise en compte des recommandations par <strong>le</strong>s unitésévaluées. Ils concernent :<strong>le</strong>s collaborations avec <strong>le</strong>s pays d’Europe de l’Est surla radioécologie, la thermohydraulique et <strong>le</strong> relâchementdes produits de fission ;<strong>le</strong> programme CHIP (chimie de l’iode) ;<strong>le</strong> laboratoire de dosimétrie biologique ;l’analyse par l’<strong>IRSN</strong> de la sûreté de l’installationATALANTE.LA RECHERCHE EXPLORATOIRESur la base des recommandations d’un groupe de travailspécifique, <strong>le</strong> comité de l’excel<strong>le</strong>nce scientifique ettechnique a proposé au directeur général de favoriser <strong>le</strong>sinitiatives de projets de recherche répondant à des critèresde créativité : <strong>le</strong>s projets retenus devront être potentiel<strong>le</strong>mentprécurseurs de nouvel<strong>le</strong>s pratiques et méthodes, oude nouveaux programmes. À titre expérimental, un appelà propositions a été lancé début mars et quatre projetsont été retenus pour 2007.84 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


L’ANIMATION SCIENTIFIQUEL’<strong>IRSN</strong> s’est associé à la construction du projet de fédérationde recherche ECCOREV (écosystèmes continentaux etrisques environnementaux), porté par <strong>le</strong> Cerege (europô<strong>le</strong>de l’Arbois), qui regroupe de nombreux partenaires (Inra,CNRS, CEA, Cemagref, université Aix-Marseil<strong>le</strong>, etc.). Cettefédération de recherche devrait constituer à terme unoutil privilégié du pô<strong>le</strong> de compétitivité « gestion desrisques et vulnérabilité des territoires », implanté en régionProvence-Alpes-Côte d’Azur. 57 chercheurs appartenantà quatre laboratoires de l’<strong>IRSN</strong> sont concernés.LE PARTAGE DES CONNAISSANCESL’<strong>IRSN</strong> a développé en 2006 un nouvel outil de gestionde ses publications scientifiques, <strong>le</strong> logiciel MINERVE. Àterme, une base de données rassemb<strong>le</strong>ra tous <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>sde l’<strong>IRSN</strong> publiés dans des revues ou des livres, <strong>le</strong>s communicationsdans des congrès et aussi certains <strong>rapport</strong>sde recherche.Le projet « capitalisation des connaissances scientifiqueset techniques » (CCST), qui a pour objectif de mettre àdisposition des salariés de l’<strong>IRSN</strong> l’ensemb<strong>le</strong> des documentsproduits par l’Institut, a été poursuivi avec l’identificationdes bases de données qui pourraient être regroupées dansun système global et fédérateur et la proposition d’unschéma d’interfaçage des différentes bases.EN BREFPrésentation du RST à la BNF.L’<strong>IRSN</strong> A PUBLIÉ DANS SA COLLECTION « LIGNES DIREC-TRICES » LA TRADUCTION FRANÇAISE DE LA PUBLICA-TION N° 85 DE LA CIPR, COMMENT ÉVITER LES LÉSIONSINDUITES PAR LES RAYONNEMENTS UTILISÉS DANS LESPROCÉDURES INTERVENTIONNELLES MÉDICALES ?LE PREMIER RAPPORT SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE (RST2005) DE L’<strong>IRSN</strong> DEPUIS SA CRÉATION A ÉTÉ DIFFUSÉEN JUIN <strong>2006.</strong> DESTINÉ À LA COMMUNAUTÉ SCIEN-TIFIQUE, CE RAPPORT PRÉSENTE LES RÉSULTATS DESPROGRAMMES AYANT ATTEINT EN 2005 UNE ÉTAPE-CLÉDE LEUR DÉROULEMENT.LE NOMBRE DE CONNEXIONS AU SITE INTERNETSCIENTIFIQUE DE L’<strong>IRSN</strong> A ÉTÉ MULTIPLIÉ PAR 3,5 ENTRE2005 ET 2006 (440 000 VISITES ET 67 000 VISITEURSEN 2006).www.irsn.org/net-sciencelaparo<strong>le</strong>àJoseph LEWI,Directeur de l’évaluation scientifique et technique et de la qualité« Le séminaired’avril 2006, dédiéà l’excel<strong>le</strong>ncescientifique ettechnique àl’<strong>IRSN</strong>, a permisd’apprécier <strong>le</strong>s progrèsréalisés depuis la mise enplace en 2004 d’une politiquedans ce domaine.Nos liens avec la rechercheacadémique se sont renforcés,grâce notamment àun accroissement importantdu nombre de doctorants etde post-doctorants ; à l’avenir,ceux de nos chercheurs quiencadreront des thésardsdevront être « habilitésà diriger des recherches ».Nos travaux scientifiquesfont désormais plussystématiquement l’objet depublications dans des revuesreconnues. Dans <strong>le</strong> domainede l’évaluation scientifique,une démarche spécifiqueà l’Institut a été définie grâceà des évaluations pilotes :el<strong>le</strong> va désormais être miseen œuvre pour tous<strong>le</strong>s laboratoires.Enfin, une filière d’expertsa été mise en place.Pour l’avenir, il est prévu enparticulier de préciser<strong>le</strong> projet pédagogiquede l’Institut au regard desa mission de formation,d’améliorer sa communicationscientifique et de mieuxfaire fonctionner l’animationscientifique transversa<strong>le</strong>.Bien sûr, l’effort demandéaux équipes est important,mais nous avons un devoird’excel<strong>le</strong>nce qui nous metteet nous fasse reconnaîtreparmi <strong>le</strong>s premiersorganismes françaisd’expertise et de recherche. »ASSURER L’EFFICIENCERAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 85


PRÉVENTIONL’hygiène, la sécurité etla protection de l’environnementDans <strong>le</strong> prolongement de la déclaration par <strong>le</strong> Directeur général de la politique en matière desécurité de mai 2005, l’<strong>IRSN</strong> a déployé en 2006 un programme de prévention qui repose surl’évaluation des risques professionnels au poste de travail, en cohérence avec la démarche demanagement par la qualité.27 ICPEau titre du Codede l’environnement(25 en 2005)OBJECTIF :Toute personne, qu’el<strong>le</strong> soit employée de l’Institut,d’une entreprise cotraitante ou d’une entreprise detravail temporaire, doit pouvoir travail<strong>le</strong>r sur <strong>le</strong>s sites<strong>IRSN</strong> en toute sécurité et dans des conditions propresau maintien de sa santé.L’ÉVALUATION DES RISQUESPROFESSIONNELSL’identification des risques professionnels et <strong>le</strong>s résultatsde l’évaluation de ces risques aux postes de travail ontété transcrits dans un document unique pour chaque sited’implantation de l’<strong>IRSN</strong>. Les chefs d’unité s’appuient sur cedocument pour mettre en place des actions de prévention,y compris en termes de formation, de travaux ou d’achatd’équipements de protection individuel<strong>le</strong>.Cette évaluation a été complétée en 2006 par l’évaluationinitia<strong>le</strong> des risques d’exposition aux agents cancérogènes,mutagènes et toxiques pour la reproduction (CMR) et parla rédaction d’un guide à usage interne d’évaluation desrisques d’infl ammation des atmosphères explosives.La démarche d’évaluation des risques professionnels sertà présent à la mise en place systématique de dossiers desécurité pour <strong>le</strong>s installations à risques. Fin 2006, de telsdossiers existent pour près de la moitié des installationsà risques.LA RÉGULARISATION DE LA SITUATIONADMINISTRATIVE DES INSTALLATIONSRÉGLEMENTÉESPour <strong>le</strong> site de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine),l’Institut a rédigé <strong>le</strong>s études d’impact et de dangerdeman dées par la rég<strong>le</strong>mentation des installationsclas sées pour la protection de l’environnement (ICPE). Deplus, dans <strong>le</strong> cadre de l’affectation de l’Annexe du centreCEA de Fontenay-aux-Roses à l’<strong>IRSN</strong> (voir texte sur <strong>le</strong>schéma immo bilier page 79), une convention définissant<strong>le</strong>s responsabilités respectives du CEA et de l’<strong>IRSN</strong> enmatière de sécurité a été rédigée et un groupe de travaila défini <strong>le</strong>s actions à engager pour permettre à l’<strong>IRSN</strong> dese doter des moyens appropriés pour gérer un site de plusde 1 000 salariés.Pour Cadarache (Bouches-du-Rhône), <strong>le</strong> plan de secoursinterne des installations classées pour la protectionde l’environnement a été rédigé, <strong>le</strong>s études relatives àla protection contre <strong>le</strong>s pollutions des réseaux de distributiond’eau, ainsi que <strong>le</strong>s études sur <strong>le</strong>s aires de chargementet de déchargement ont été réalisées, conformément auxprescriptions de l’arrêté préfectoral du 12 août 2005.Pour <strong>le</strong> Vésinet (Yvelines), l’Institut a déclaré au préfet unenouvel<strong>le</strong> installation classée, qui couvre <strong>le</strong>s utilisationset l’entreposage de l’ensemb<strong>le</strong> des sources radioactivesdu site.LA MISE À NIVEAU DES INSTALLATIONS :UN INVESTISSEMENT DE 2,9 MÐ EN 2006Des travaux de mise à niveau technique et rég<strong>le</strong>mentaireont été réalisés dans des installations présentant des nonconformitéspar <strong>rapport</strong> à la rég<strong>le</strong>mentation en vigueur.Au Vésinet notamment, ces travaux ont permis de mettreen conformité <strong>le</strong>s installations é<strong>le</strong>ctriques et la ventilationdes laboratoires de surveillance de l’environnement.À Fontenay-aux-Roses, un diagnostic de la sécurité du bâtiment02, qui accueil<strong>le</strong> plus de 200 salariés, a été réalisé, afinde décider de son avenir. En effet, ce bâtiment de conceptionancienne n’est plus aux normes en termes de protectioncontre <strong>le</strong>s risques d’incendie et <strong>le</strong>s risques é<strong>le</strong>ctriques.Des opérations de décontamination d’installations ont étéconduites dans l’ancien local de stockage de sources deradium 226 au Vésinet et dans un laboratoire de recherchedésaffecté à Cadarache.86 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


02102002 + 82 + 8 + 10Accidents mortelsAccidents de travail déclarés à la Sécurité socia<strong>le</strong>ayant entraîné un arrêt de travailAccidents de travail déclarés à la Sécurité socia<strong>le</strong>ayant ou non entraîné un arrêt de travailAccidents de travail déclarés à la Sécurité socia<strong>le</strong>ayant ou non entraîné un arrêt de travai<strong>le</strong>t accidents béninsNb de jours perdus : 88Nb d’heures travaillées : 2 519 804Tf : 0,79Tg : 0,03La Caisse nationa<strong>le</strong> d’assurance maladie a défini deux indicateurs nationaux :• <strong>le</strong> taux de fréquence (Tf) : correspondant au nombre d’accidents de travail avec arrêt par million d’heures travaillées• <strong>le</strong> taux de gravité (Tg) : correspondant au nombre de jours perdus par millier d’heures travailléesPyramide des accidents du travail survenus à l’<strong>IRSN</strong> en <strong>2006.</strong>LE DÉPLOIEMENT D’UNE ORGANISATIONINTERNE EN RADIOPROTECTIONL’<strong>IRSN</strong> a créé un service compétent en radioprotection,conformément à la rég<strong>le</strong>mentation, et a recruté deux personnescompétentes en radioprotection, chargées, pour <strong>le</strong>ssites de Fontenay-aux-Roses et de Cadarache, de réaliser<strong>le</strong>s études des postes de travail et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> technique desambiances de travail. Il en résulte une nouvel<strong>le</strong> répartitiondes tâches avec <strong>le</strong>s services de radioprotection des sitesd’accueil, qui continueront à réaliser des prestations dans<strong>le</strong> domaine de la surveillance de l’environnement et del’intervention en cas d’incident.EN BREFLE PROGRAMME D’ACTIONS ENGAGÉ EN 2005 ACONTRIBUÉ À MAINTENIR À UN NIVEAU BAS LES RÉ-SULTATS EN MATIÈRE D’ACCIDENTS DU TRAVAIL (VOIRDIAGRAMME), GLOBALEMENT STABLES SUR LES TROISANNÉES PRÉCÉDENTES. POUR Y PARVENIR, LES DIFFÉ-RENTS ACTEURS DE LA SÉCURITÉ, ET PLUS LARGEMENTTOUS LES SALARIÉS DE L’INSTITUT ET DES ENTREPRISESEXTÉRIEURES AMENÉES À TRAVAILLER EN COLLABORA-TION AVEC L’<strong>IRSN</strong>, SE SONT FORTEMENT IMPLIQUÉSDANS LA MISE EN PLACE DES ACTIONS RELATIVES ÀLA PRÉVENTION DES RISQUES.Taux de fréquence10Taux de gravité0,4-0,3-0,2-0,186420-08Comparaison des taux de fréquence3,890<strong>IRSN</strong>2003 2004 2005 2006 année0,360,1407,7Comparaison des taux de gravité0,350,150,033,832,947,5 Branche d’activité« Établissement de recherchescientifique et techniquere<strong>le</strong>vant du secteur public »3,570,33Branche d’activité« Établissement de recherchescientifique et techniquere<strong>le</strong>vant du secteur public »0,140,05Comité technique« Activité de service I »(niveau national)3,93Comité technique« Activité de service I »(niveau national)0,79<strong>IRSN</strong>0,032003 2004 2005 2006 annéeL’INSTITUT A POURSUIVI SON EFFORT DE FORMATIONÀ LA SÉCURITÉ (1 742 PERSONNES FORMÉES) ET A REN-FORCÉ LA FORMATION EN MATIÈRE D’INTERVENTIONEN CAS D’INCENDIE ET DE PREMIERS SECOURS. DÉSOR-MAIS, AU MOINS UN SALARIÉ SUR DIX EST SAUVETEURSECOURISTE DU TRAVAIL ET UN TIERS DES AGENTS ASUIVI UNE FORMATION AU MANIEMENT DES EXTINC-TEURS. À CES FORMATIONS GÉNÉRALES S’AJOUTENTDES FORMATIONS SPÉCIFIQUES COMME LA SENSIBI-LISATION DES DIRIGEANTS EN HYGIÈNE, SÉCURITÉ ETPROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT, QUI A CONCERNÉ37 RESPONSABLES HIÉRARCHIQUES.L’<strong>IRSN</strong> A CRÉÉ UN « CLUB DES EXPLOITANTS DESINSTALLATIONS À RISQUES » QUI REGROUPE DESREPRÉSENTANTS DES DIRECTIONS OPÉRATIONNEL-LES QUI EXPLOITENT LES INSTALLATIONS LES PLUSSENSIBLES. LES MISSIONS DE CE CLUB SONT D’IDEN-TIFIER LES PROBLÈMES COMMUNS AUX EXPLOITANTSD’INSTALLATIONS, DE PROPOSER ET DE MUTUALISERDES SOLUTIONS ET DE FAVORISER L’HARMONISATIONDES PRATIQUES. DORÉNAVANT, UN REPRÉSENTANTDE CE CLUB PARTICIPE AUX RÉUNIONS DU COMITÉDE SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT DE L’INSTITUT, QUIPROPOSE AU DIRECTEUR GÉNÉRAL DES ACTIONS ÀMETTRE EN ŒUVRE POUR APPLIQUER LA POLITIQUEDE SÉCURITÉ.ASSURER L’EFFICIENCERAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 87


COMMUNICATIONRendre accessib<strong>le</strong>s la connaissanceet l’expertise dans <strong>le</strong> domaine desrisques nucléaires et radiologiquesContribuer à l’information du public dans <strong>le</strong> domaine des risques nucléaires et radiologiquesfait partie des missions de l’<strong>IRSN</strong>. Dans <strong>le</strong> cadre de son objectif de certification ISO 9001 en2007, l’Institut a formalisé en 2006 ses processus d’information et de communication en vuede mieux tenir compte des demandes du public. L’année aura éga<strong>le</strong>ment été marquée par deuxactions d’information importantes, l’une à l’occasion des vingt ans de l’accident de Tchernobyl,l’autre dans <strong>le</strong> cadre de la loi sur <strong>le</strong>s déchets radioactifs.Expositionitinérante4 500 visiteurs(3 360 en 2005)2 vil<strong>le</strong>s visitées(2 en 2005)5 conférencesorganisées(5 en 2005)761 demandesd’informationtraitées via la boîtecontact du siteInternet de l’<strong>IRSN</strong>« contact@irsn.fr »(831 en 2005)1 400 000connexions sur<strong>le</strong> site Internet <strong>IRSN</strong>(864 996 en 2005)OBJECTIFS :contribuer à l’information et répondre aux demandesdu public ;faire connaître l’<strong>IRSN</strong> en tant qu’expert publicau service de la prévention du risque nucléaire etradiologique ;développer une culture commune au sein de l’Institut,compte tenu de la diversité de ses métiers etrenforcer l’écoute et <strong>le</strong> dialogue interne.L’exposition itinérante.L’ACCIDENT DE TCHERNOBYLLes vingt ans de l’accident de Tchernobyl ont donné lieuà des actions d’information. Un voyage de presse a étéorganisé sur <strong>le</strong> site de Tchernobyl, un livret thématique aété actualisé, et <strong>le</strong> modu<strong>le</strong> consacré à ce sujet au sein del’exposition itinérante <strong>IRSN</strong>-ASN Nucléaire et société : dela connaissance au contrô<strong>le</strong>, a été mis à jour.L’Institut a mis à disposition sur Internet un large dossierd’information recensant l’ensemb<strong>le</strong> de sa productionscientifique, depuis vingt ans, et <strong>le</strong>s <strong>le</strong>çons tirées de cetaccident. Il a par ail<strong>le</strong>urs organisé, <strong>le</strong> 11 octobre, uneconférence sur la cartographie des retombées en Francede l’accident ; cel<strong>le</strong>-ci a réuni 85 participants issus desadministrations, des agences de sécurité sanitaire, dessociétés savantes et du monde associatif.STOCKAGE GÉOLOGIQUE DE DÉCHETSRADIOACTIFSUn événement majeur de l’<strong>IRSN</strong> en 2006 a été l’examenpar l’Institut du dossier de l’Andra, consacré à la faisabilitéd’un stockage géologique de déchets radioactifs enformation argi<strong>le</strong>use. Cet avis a été mis en ligne sur <strong>le</strong> siteInternet de l’Institut. Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s échanges et réf<strong>le</strong>xionsmenés en matière de gestion des déchets radioactifs dans<strong>le</strong> cadre de la loi de 1991 ont éga<strong>le</strong>ment donné lieu àune refonte complète du dossier consacré par l’<strong>IRSN</strong> auxdéchets radioactifs, disponib<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> site web de l’Institut.88 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Le salon du Medec.Le congrès de l’IRPA.EN BREFVISITE DE MME NELLY OLIN À L’<strong>IRSN</strong>, LE 14 FÉVRIER.LA MINISTRE DE L’ÉCOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENTDURABLE A APPRÉCIÉ LES CAPACITÉS D’EXPERTISE ETDE RECHERCHE DE L’INSTITUT.PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION ITINÉRANTE <strong>IRSN</strong>-ASN NUCLÉAIRE ET SOCIÉTÉ : DE LA CONNAISSANCE AUCONTRÔLE, À FONTENAY-AUX-ROSES, DU 18 MARS AU14 AVRIL, PUIS À MARSEILLE, DU 9 MAI AU 15 JUILLET. ELLEA ÉTÉ ACCOMPAGNÉE, DANS LA CITÉ PHOCÉENNE, DETROIS CONFÉRENCES SUR LES RÉACTEURS DU FUTUR,LA RADIOACTIVITÉ ET LA SANTÉ, ET L’ENVIRONNEMENT.PARTICIPATION DE L’<strong>IRSN</strong> AU CONGRÈS DE L’IRPA, DU15 AU 19 MAI. L’INSTITUT A CONTRIBUÉ À CETTE MA-NIFESTATION TANT PAR L’INTERVENTION DE SES EX-PERTS QUE PAR LA PRÉSENTATION SUR SON STAND DUPROGRAMME ENVIRHOM AINSI QUE DE SES TRAVAUXSUR LES CELLULES SOUCHES MÉSENCHYMATEUSES,NOUVELLE STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE POUR LE TRAI-TEMENT DES BRÛLURES RADIOLOGIQUES.PRÉSENTATION, SUR LE STAND TENU PAR L’<strong>IRSN</strong> AU ME-DEC, DU 14 AU 17 MARS, DE TROIS SUJETS : LES ACCIDENTSRADIOLOGIQUES, L’EXPOSITION DES TRAVAILLEURSAUX RAYONNEMENTS IONISANTS, LA FORMATION ENRADIOPROTECTION. LES 19 EXPERTS DE L’<strong>IRSN</strong> QUIONT PARTICIPÉ AU MEDEC ONT ACCUEILLI PLUS DE1 000 VISITEURS SUR LE STAND DE L’INSTITUT.PRÉSENTATION À LA BIBLIOTHÈQUE FRANÇOIS MIT-TERRAND (PARIS), LE 12 JUIN, DU PREMIER RAPPORTSCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DE L’<strong>IRSN</strong>.ORGANISATION PAR L’<strong>IRSN</strong> ET SES PARTENAIRES GRSET AVN, LES 13 ET 14 NOVEMBRE, DU HUITIÈME FO-RUM EUROSAFE. LE SUJET PRINCIPAL RETENU ÉTAIT« GESTION DES DÉCHETS RADIOACTIFS : EXIGENCES DESÛRETÉ À LONG TERME ET ATTENTES DE LA SOCIÉTÉ ».CE CONGRÈS A RÉUNI PLUS DE 400 EXPERTS DE LASÛRETÉ NUCLÉAIRE EN PROVENANCE DE DIVERS PAYS.laparo<strong>le</strong>àMarie-Pierre BIGOT,Directricede la communication« Qu’apporte à l’équipede communicationla formalisation deses processus de travail ?L’<strong>IRSN</strong> progresse en matièrede qualité et vise l’obtention,en 2007, de la certification ISO 9001.Pour la Direction de la communication,cet objectif a conduit à la formalisationdes processus et des procédures encadrantses actions, qu’il s’agisse d’organiserdes manifestations nationa<strong>le</strong>s ou internationa<strong>le</strong>s,de réaliser des supports d’information,d’organiser des visites de nos installations.Nous avons vu là l’opportunité de prendredu recul par <strong>rapport</strong> à notre activitéquotidienne et d’améliorer notre manièred’informer. Nos procédures seront auditéesdans <strong>le</strong> courant de l’année 2007.Quel est aujourd’hui <strong>le</strong> premier moyende communication ?Le web ! C’est <strong>le</strong> moyen <strong>le</strong> plus efficaceet <strong>le</strong> plus réactif pour s’adresser à tous nospublics : <strong>le</strong>s journalistes, avec <strong>le</strong>s dossierset communiqués de presse en ligne, <strong>le</strong> grandpublic, avec des dossiers synthétiquespermettant d’approfondir <strong>le</strong>s informationsprésentées lors des expositions, sans oublier<strong>le</strong>s professionnels du nucléaire, avecdes dossiers techniques, etc.Au-delà de la communication, c’est de plusen plus un outil pour <strong>le</strong>s professionnels.Il permet, par exemp<strong>le</strong>, à des radiologuesd’effectuer en ligne <strong>le</strong>urs déclarationsde dosimétrie. Dans la même logique, l’<strong>IRSN</strong>a refondu son site intranet pour en renforcer<strong>le</strong>s fonctionnalités au service des collaborateurset en faire un <strong>le</strong>vier d’efficacité pourl’Institut. »(*) Depuis 2006,l’<strong>IRSN</strong> inciteà la consultation etau téléchargementde ses documentsvia Internet.4 700 livretsd’informationdiffusés*(24 500 en 2005)5 500exemplaires du<strong>rapport</strong> d’activité*(5 000 en 2005)3 participationsde l’<strong>IRSN</strong> dansdes salonsprofessionnelsou manifestationspubliques(5 en 2005)230 demandesde presse traitées600 retombéesdans la presse(250 en 2005)ASSURER L’EFFICIENCERAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 89


90 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006Annexes


COMPLÉMENTD’INFORMATIONRÉUNIONS DES GROUPES PERMANENTS EN 2006Les différentes expertises menées par l’<strong>IRSN</strong> ont donné lieu en 2006 à des échanges avec <strong>le</strong>s groupes permanentsd’experts suivants : groupe permanent pour <strong>le</strong>s réacteurs nucléaires ; groupe permanent pour <strong>le</strong>s installations nucléairesde base autres que <strong>le</strong>s réacteurs nucléaires, à l’exception des installations destinées au stockage à long terme des déchetsradioactifs ; groupe permanent pour <strong>le</strong>s installations destinées au stockage à long terme des déchets radioactifs.ObjetsDate de réunionsPoursuite de l’examen de la sûreté du projet de réacteur EPR 26/01/2006Examen d’un projet de guide relatif aux calculs sismiques 02/02/2006des ouvrages de génie civil concernant toutes <strong>le</strong>s INBJournées de sensibilisation au confinement des matières radioactives 08 et 09/02/2006Réunion d’information relative à la révision des textes rég<strong>le</strong>mentaires 16/02/2006élaborés dans <strong>le</strong> cadre de WENRARéexamen de la sûreté du réacteur MASURCA et examen des orientations prises 09 et 16/03/2006par l’exploitant pour <strong>le</strong>s travaux de rénovationExamen de la gestion des compétences des personnels d’exploitation 14/03/2006des réacteurs à eau sous pressionExamen de la qualification des équipements aux conditions accidentel<strong>le</strong>s 23/03/2006des réacteurs à eau sous pressionExamen de la gestion du vieillissement des réacteurs à eau sous pression 11/05/2006Visite du centre de stockage de l’Aube en prévision de la réunion du 20 juin 2006 12/06/2006Examen de la révision du <strong>rapport</strong> de sûreté du centre de stockage de l’Aube 20/06/2006Examen de l’évaluation des conséquences radiologiques des accidents 29/06/2006 et 11/07/2006sur <strong>le</strong>s réacteurs à eau sous pression et <strong>le</strong> projet de réacteur EPRExamen de la demande d’augmentation de la capacité de production 05/07/2006de l’usine de fabrication de combustib<strong>le</strong>s MOX (Melox) de Marcou<strong>le</strong>Examen du <strong>rapport</strong> préliminaire de sûreté du projet de réacteur EPR 06 et 11/07/2006Examen du projet de la nouvel<strong>le</strong> gestion ALCADE du combustib<strong>le</strong> des réacteurs de 1 450 MWe 28/09/2006Réunion d’information relative à la R&D « accidents graves » 12/10/2006Visite de l’usine franco-belge de fabrication de combustib<strong>le</strong> (FBFC) 22/11/2006à Romans-sur-Isère en prévision de la réunion du 29 novembre 2006Réexamen de sûreté de l’installation de fabrication de combustib<strong>le</strong>snucléaires pour <strong>le</strong>s réacteurs de recherche – Usine franco-belge 29/11/2006de fabrication de combustib<strong>le</strong> (FBFC) à Romans-sur-IsèreExamen de la stratégie d’assainissement et de démantè<strong>le</strong>ment des installations civi<strong>le</strong>s du CEA 06/12/2006PERSONNEL <strong>IRSN</strong> MIS À DISPOSITION OU DÉTACHÉ AUPRÈS D’ORGANISMES PARTENAIRESOrganismes Personnel <strong>IRSN</strong> Personnel <strong>IRSN</strong> Totaldétachémis à dispositionAIEA 7 7AUTORITÉ DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE 53 53CEA 1 1COGEMA 1 1 2COMITÉ D’ENTREPRISE <strong>IRSN</strong> 2 2COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES 1 2 3EDF 1 1INSERM 2 2InVS 1 1MINISTÈRES 1 3 4RISKAUDIT 6 6SFRP 1 1SGDN 1 1Total 15 69 84RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 91


A B C D EGlossaireAADEME ______________________________________________________________________Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergieAECL _________________________________________________________________________Atomic Energy of Canada Limited – organisme de recherchecanadienAFSSA _______________________________________________________________________Agence française de sécurité sanitaire des alimentsAFSSAPS ____________________________________________________________________Agence française de sécurité sanitaire des produitsde santéAFSSET ______________________________________________________________________Agence française de sécurité sanitaire de l’environnementet du travailAIEA __________________________________________________________________________Agence internationa<strong>le</strong> de l’énergie atomiqueAlcade _______________________________________________________________________Nom d’un mode de gestion du combustib<strong>le</strong> de certainescentra<strong>le</strong>s françaisesAlpha (symbo<strong>le</strong> α) _____________________________________________________Rayonnement composé de noyaux d’hélium 4, fortementionisant mais très peu pénétrant – une simp<strong>le</strong> feuil<strong>le</strong> depapier est suffisante pour arrêter sa propagationALPS __________________________________________________________________________Programme expérimental de recherche japonais sur<strong>le</strong>s accidents d’injection de réactivitéANCLI ________________________________________________________________________Association nationa<strong>le</strong> des commissions loca<strong>le</strong>sd’informationANDRA _____________________________________________________________________Agence nationa<strong>le</strong> pour la gestion des déchets radioactifsANR __________________________________________________________________________Agence nationa<strong>le</strong> pour la rechercheAPOLLO 2 __________________________________________________________________Logiciel de calcul de neutronique qui permet de calcu<strong>le</strong>r<strong>le</strong>s conditions du dérou<strong>le</strong>ment d’une réaction nucléairedans un milieu fissi<strong>le</strong>ARGOS ______________________________________________________________________Projet de développement d’une plate-forme d’évaluationscientifique et technique pour la rénovation des réseauxde télésurveillance radiologique de l’environnementASN ___________________________________________________________________________Autorité de sûreté nucléaireAssemblage combustib<strong>le</strong> ___________________________________________Faisceau de crayons de combustib<strong>le</strong>, reliés par une structuremétallique, utilisé dans <strong>le</strong>s réacteurs nucléairesASTEC _______________________________________________________________________Accident Source Term Evaluation CodeATALANTE _________________________________________________________________Atelier alpha et laboratoire d’analyses des transuranienset d’études de retraitement – installation de R&Ddu CEA sur <strong>le</strong> retraitement et <strong>le</strong>s déchetsAVN __________________________________________________________________________Association Vinçotte nucléaire (Belgique)BBARC _________________________________________________________________________Bhabha Atomic Research Centre (Inde)Becquerel (Bq) ___________________________________________________________Unité de mesure, léga<strong>le</strong> et internationa<strong>le</strong>, utilisée pourla radioactivité – <strong>le</strong> Becquerel comprend une désintégrationpar secondeBERD _________________________________________________________________________Banque européenne pour la reconstructionet <strong>le</strong> développementBêta (symbo<strong>le</strong> β) _______________________________________________________Rayonnement composé d’é<strong>le</strong>ctrons de charge négativeou positive – un écran de quelques mètres d’air ouune simp<strong>le</strong> feuil<strong>le</strong> d’aluminium suffisent à <strong>le</strong>s arrêterBorax ________________________________________________________________________Boiling Water Reactor Experiment – expérimentation duréacteur à eau bouillanteCCABRI ________________________________________________________________________Réacteur d’essais concernant la sûreté du combustib<strong>le</strong>utilisé par l’<strong>IRSN</strong> (CEA)CABRI-CIP __________________________________________________________________CABRI International Program avec une bouc<strong>le</strong> à eau souspressionCARREN ____________________________________________________________________Calcul du risque radiologique pour <strong>le</strong>s écosystèmesnaturels – code de calcul dosimétrique pour <strong>le</strong>s organismes(faune, flore) des écosystèmes naturels92 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


Cellu<strong>le</strong>s souches mésenchymateuses _________________________Cellu<strong>le</strong>s issues de la moel<strong>le</strong> osseuse ayant la capacitéde proliférer et de se différencier en de nombreux typescellulairesCEMAGREF _________________________________________________________________Institut de recherche pour l’ingénierie de l’agricultureet de l’environnementCEN-SCK ___________________________________________________________________Centre d’étude nucléaire – Studiecentrum voor KernenergieCEPN _________________________________________________________________________Centre d’étude sur l’évaluation de la protection dans<strong>le</strong> domaine nucléaireCésium (Cs, numéro atomique 55) _____________________________Métal rare et toxique dont <strong>le</strong>s caractéristiques sontcomparab<strong>le</strong>s à cel<strong>le</strong>s du potassiumCETMEF _____________________________________________________________________Centre d’études techniques maritimes et fluvia<strong>le</strong>sCHIP __________________________________________________________________________Programme d’étude de la chimie de l’iode en phasegazeuse dans <strong>le</strong> circuit primaire d’un REP lorsd’un accident de fusion de cœurCIPR __________________________________________________________________________Commission internationa<strong>le</strong> de protection radiologiqueCLARA II ____________________________________________________________________Calculs liés aux rejets accidentels en mer – système deprévision et d’aide au diagnostic dans un contexte depollution accidentel<strong>le</strong> en MéditerranéeCLI ____________________________________________________________________________Commission loca<strong>le</strong> d’informationCNDP ________________________________________________________________________Commission nationa<strong>le</strong> du débat publicCNNC ________________________________________________________________________China National Nuc<strong>le</strong>ar Corporation (Chine)CNPE _________________________________________________________________________Centre nucléaire de production d’é<strong>le</strong>ctricitéCNR __________________________________________________________________________Compagnie nationa<strong>le</strong> du RhôneCNRS _________________________________________________________________________Centre national de la recherche scientifiqueCOB __________________________________________________________________________Contrat d’objectifs entre l’<strong>IRSN</strong> et l’ÉtatCombustib<strong>le</strong> nucléaire _______________________________________________Matière fissi<strong>le</strong> (capab<strong>le</strong> de subir des réactions de fission)utilisée dans un réacteur pour y développer une réactionnucléaire en chaîne – après utilisation dans un réacteurnucléaire, on par<strong>le</strong> de combustib<strong>le</strong> irradiéCORE _________________________________________________________________________Coopération pour la réhabilitation des conditions de viedans <strong>le</strong>s territoires contaminésCOWAM ____________________________________________________________________Community Waste Management – programme européenCriticité (risques de) __________________________________________________Risques associés aux phénomènes de fission incontrôlésdans <strong>le</strong>s matériaux fissi<strong>le</strong>sCSN ___________________________________________________________________________Consejo de seguridad nuc<strong>le</strong>ar (Espagne)CTC ___________________________________________________________________________Centre technique de crise de l’<strong>IRSN</strong>DDDSC ________________________________________________________________________Direction de la défense et de la sécurité civi<strong>le</strong>sDGA __________________________________________________________________________Délégation généra<strong>le</strong> pour l’armementDGS __________________________________________________________________________Direction généra<strong>le</strong> de la santéDGT __________________________________________________________________________Direction généra<strong>le</strong> du travailDIVA _________________________________________________________________________Dispositif pour l’étude de l’incendie, de la ventilationet de l’aérocontaminationDMP __________________________________________________________________________Disposition et moyen provisoireDOE __________________________________________________________________________Department of Energy (États-Unis)Dosimétrie ________________________________________________________________Détermination, par évaluation ou par mesure, de la dosede rayonnement (radioactivité) absorbée parune substance ou un individuDPPR _________________________________________________________________________Direction de la prévention des pollutions et des risquesDSND ________________________________________________________________________Délégué à la sûreté nucléaire et à la radioprotection pour<strong>le</strong>s activités et <strong>le</strong>s installations intéressant la défenseEEADS _________________________________________________________________________European Aeronautic Defence and Space CompanyECCOREV ___________________________________________________________________Écosystèmes continentaux et risques environnementaux– projet de fédération de recherche regroupant plusieursorganismes de la région PACARAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 93


F G H I J K L MEMRAS _______________________________________________________________________Environmental Modelling for Radiation SafetyEnceinte de confinement ou bâtiment du réacteur _____Enceinte étanche en béton, contenant la cuvedu réacteur, <strong>le</strong> circuit primaire, <strong>le</strong>s générateurs de vapeurainsi que <strong>le</strong>s principaux auxiliaires assurant la sûretéd’un réacteur à eau sous pressionENSRA _______________________________________________________________________European Nuc<strong>le</strong>ar Security Regulators’ Association –association des organismes rég<strong>le</strong>mentaires européensde sécurité nucléaireENVIRHOM ________________________________________________________________Programme de recherche qui vise à étudier <strong>le</strong>s processusd’accumulation des radionucléides et <strong>le</strong>s effets biologiquesinduits par cette accumulation chez <strong>le</strong>s organismesvivants du monde végétal, animal et de l’homme ensituation d’exposition chroniqueEPICE _________________________________________________________________________Évaluation des pathologies induites par <strong>le</strong>s contaminationschroniques en césiumEPICUR ______________________________________________________________________Irradiateur au cobalt 60 permettant d’étudier<strong>le</strong> comportement de l’iode sous rayonnement (Cadarache)EPR ____________________________________________________________________________European Pressurised Water Reactor – réacteur européenà eau pressuriséeERCF __________________________________________________________________________Enceinte de reprise et de conditionnement de fûtsESARDA _____________________________________________________________________European Safeguards Research and DevelopmentAssociationEURADOS __________________________________________________________________European Radiation Dosimetry GroupEURATOM __________________________________________________________________Communauté européenne de l’énergie atomiqueEXTREMA __________________________________________________________________Programme de recherche dédié à l’étude des épisodesmétéo-climatiques et à la redistribution des massessédimentaires et des polluants associés au sein d’unsystème côtierFFUTURAE ___________________________________________________________________A Future for Radioecology in EuropeFzK ___________________________________________________________________________Forschungszentrum Karlsruhe – centre d’étudesal<strong>le</strong>mand de KarlsruheGGamma (symbo<strong>le</strong> γ) ___________________________________________________Rayonnement é<strong>le</strong>ctromagnétique, très pénétrantmais peu ionisant, émis lors de la désintégrationde radionucléides – des écrans de béton ou de plombpermettent de s’en protégerGRS ___________________________________________________________________________Gesellschaft für Anlagen- und Reaktorsicherheit(Al<strong>le</strong>magne)GWj/t _______________________________________________________________________Unité de taux de combustion du combustib<strong>le</strong> – GigaWatt jours par tonne de combustib<strong>le</strong>, unité usuel<strong>le</strong>donnant <strong>le</strong> niveau d’irradiation des assemblagescombustib<strong>le</strong>s, exprimé sous la forme de l’énergie extraitede l’assemblage en réacteur par tonne d’uranium initialHHFD ___________________________________________________________________________Haut fonctionnaire de défense du MinéfiHFR ___________________________________________________________________________Réacteur de recherche à haut flux de Petten (Pays-Bas)HSE ___________________________________________________________________________Health and Safety Executive (Royaume-uni)IIBPh ___________________________________________________________________________Institut de biophysique (Russie)IBRAE ________________________________________________________________________Institut de sûreté nucléaire de l’Académie des sciences(Russie)IFEN __________________________________________________________________________Institut français de l’environnementINB ____________________________________________________________________________Installation nucléaire de baseINERIS _______________________________________________________________________Institut national de l’environnement industrie<strong>le</strong>t des risquesINRA _________________________________________________________________________Institut national de la recherche agronomiqueINRETS ______________________________________________________________________Institut national de recherche sur <strong>le</strong>s transportset <strong>le</strong>ur sécuritéINRS __________________________________________________________________________Institut national de recherche et de sécurité94 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


InVS __________________________________________________________________________Institut national de veil<strong>le</strong> sanitaireIRPA __________________________________________________________________________International Radiation Protection AssociationISAI ___________________________________________________________________________Installation de surveillance des assemblages irradiésISIS ____________________________________________________________________________Logiciel de calcul simulant de manière détaillée l’évolutiond’un feu, des gaz, des fumées et des structures dansun local confiné et ventilé de géométrie quelconqueIsotopes ____________________________________________________________________Éléments dont <strong>le</strong>s atomes possèdent <strong>le</strong> même nombred’é<strong>le</strong>ctrons et de protons, mais un nombre différent deneutrons : ils ont <strong>le</strong> même nom et <strong>le</strong>s mêmes propriétéschimiques ; on connaît actuel<strong>le</strong>ment environ 325 isotopesnaturels et 1 200 isotopes créés artificiel<strong>le</strong>mentISPRA ________________________________________________________________________Centre de recherches d’EuratomITER __________________________________________________________________________International Thermonuc<strong>le</strong>ar Experimental ReactorJJAEA __________________________________________________________________________Japan Atomic Energy Agency – agence japonaisede l’énergie atomiqueJNES __________________________________________________________________________Japan Nuc<strong>le</strong>ar Energy Safety Organization – organisationde sûreté nucléaire japonaiseKkV _____________________________________________________________________________kiloVoltLLOLF __________________________________________________________________________Loi organique relative aux lois de financesLRQA _________________________________________________________________________Lloyd’s Register Quality Assurance Ltd – organismecertificateurMMASURCA _________________________________________________________________Maquette de surgénérateur – réacteur de recherche (CEA)M5 TM __________________________________________________________________________Type de gainage des combustib<strong>le</strong>s des réacteurs à eausous pressionMC3D ________________________________________________________________________Multicomposants 3 dimensions – logiciel qui calcu<strong>le</strong>l’interaction corium-eau ou l’explosion de vapeurMCCI _________________________________________________________________________Melt Coolability and Concrete Interaction –refroidissement du bain fondu et interactionsavec <strong>le</strong> béton – projet de l’OCDEMEDD ________________________________________________________________________Ministère de l’Écologie et du Développement durab<strong>le</strong>MEDEC ______________________________________________________________________Salon de la médecineMERLUMED ________________________________________________________________Programme de recherche dédié à l’étude des pollutionsau sein d’une chaîne alimentaire incluant <strong>le</strong> merlu enMéditerranéeMICADO ____________________________________________________________________Modu<strong>le</strong> interactif de calcul de dose – calculateur de dosede rayonnements ionisantsmGy __________________________________________________________________________milli Gray – unité de dose de rayonnement absorbéedu système internationalMinéfi ________________________________________________________________________Ministère de l’Économie, des Finances et de l’IndustrieMINERVE ___________________________________________________________________Outil de gestion des publications scientifiques de l’<strong>IRSN</strong>,avec un processus d’autorisation informatisé etune alimentation de la base de donnéesMOX __________________________________________________________________________Combustib<strong>le</strong> à base d’oxyde d’uranium(naturel ou appauvri) et de plutoniumMOZART ____________________________________________________________________Essais analytiques pour étudier la cinétique d’oxydationdes gaines sous airMRRC ________________________________________________________________________Medical Radiological Research Center de l’Académiedes sciences médica<strong>le</strong>s de RussiemSv ___________________________________________________________________________milli Sievert – unité d’équiva<strong>le</strong>nt de dose du systèmeinternationalMULTISTRESS _____________________________________________________________Projet de recherche sur l’effet des mélanges de polluantssur l’environnementMWe __________________________________________________________________________Mégawatt é<strong>le</strong>ctriqueRAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 95


N O P R S T U V WNNNSA-NSC ________________________________________________________________National Nuc<strong>le</strong>ar Safety Administration (Chine)NRC __________________________________________________________________________Nuc<strong>le</strong>ar Regulatory Commission (États-Unis) –commission de sûreté nucléaire américaineNSRR ________________________________________________________________________Nuc<strong>le</strong>ar Safety Research Reactor (Japon)OOCDE ________________________________________________________________________Organisation de coopération et de développementéconomiquesOCNS ________________________________________________________________________Office for Civil Nuc<strong>le</strong>ar Security – Bureau pour la sécuriténucléaire civi<strong>le</strong> (Royaume-Uni)OIAC _________________________________________________________________________Organisation pour l’interdiction des armes chimiquesPPCRD _________________________________________________________________________Programme cadre de recherche et de développement(Union européenne)PDM __________________________________________________________________________Programme directeur de mesuresPERLA ________________________________________________________________________Performance Laboratory – installation du centrede recherche d’IspraPHÉBUS _____________________________________________________________________Réacteur expérimentalPHÉBUS PF _________________________________________________________________Programme expérimental sur la dégradation d’un cœurde réacteur nucléaire et sur <strong>le</strong> relâchement de produitsde fission (PF)PHÉBUS FPT3 _____________________________________________________________Essai du programme PHÉBUS PFPICSEL _______________________________________________________________________Propagation de l’incendie de combustib<strong>le</strong>s solides dansun environnement laboratoires et usinesPlutonium (Pu, numéro atomique 94) _________________________Élément chimique transuranien ; l’isotope 239a une période de 24 110 ansPMLT __________________________________________________________________________Plan à moyen et long terme de l’<strong>IRSN</strong>PRIME ________________________________________________________________________Projet de recherche sur <strong>le</strong>s indicateurs de sensibilitéradioécologique et <strong>le</strong>s méthodes multicritères appliquésà l’environnement d’un territoire industrielPRISME ______________________________________________________________________Propagation de l’incendie lors de scénarios multilocauxélémentairesPRISMES ____________________________________________________________________Prise en compte intégrée des risques associésaux mélanges de stresseurs pour <strong>le</strong>s écosystèmesaquatiques et la santéPSI _____________________________________________________________________________Paul Scherrer Institut, Villigen (Suisse)PUI ____________________________________________________________________________Plan d’urgence interneRRadioactivité _____________________________________________________________Propriété de certains éléments chimiques dont<strong>le</strong>s noyaux se désintègrent spontanément pour formerd’autres éléments en émettant des rayonnementsionisantsRadioélément ____________________________________________________________Élément radioactif naturel ou artificielRadionucléide ____________________________________________________________Isotope radioactif d’un élémentRadioprotection ________________________________________________________Ensemb<strong>le</strong> d’actions destinées à assurer la protection dela population et des travail<strong>le</strong>urs utilisant des sources derayonnements ionisantsRAPHAEL ___________________________________________________________________ReActor for Process Heat, Hydrogen And ELectricitygenerationRBMK ________________________________________________________________________Reactor Bolshoi Moschtnosti Kanalny – réacteur à tubesde force refroidis par un mélange eau-vapeur et modéréspar du graphite (conçue par <strong>le</strong>s Soviétiques, cette filière,marquée par l’accident de Tchernobyl, n’existe qu’enRussie, Ukraine et Lituanie)RFS ____________________________________________________________________________Règ<strong>le</strong> fondamenta<strong>le</strong> de sûretéRNM __________________________________________________________________________Réseau national de mesures de la radioactivitéde l’environnementRPE ____________________________________________________________________________Résonance paramagnétique é<strong>le</strong>ctronique96 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


SSARNET _____________________________________________________________________Severe Accident Research NETwork of Excel<strong>le</strong>nce – réseaud’excel<strong>le</strong>nce européen sur <strong>le</strong>s accidents de réacteur à eauavec fusion du cœur (6 e PCRDT)SCANAIR ___________________________________________________________________Logiciel de calcul d’un transitoire de type RIASENSIB ______________________________________________________________________Projet de recherche sur la sensibilité radioécologiqueSHOM _______________________________________________________________________Service hydrographique et océanographique de la marineSIMMER _____________________________________________________________________Logiciel de thermohydraulique multiphase,multicomposant, couplé à un modè<strong>le</strong> de neutroniquedépendant de l’espaceSISERI ________________________________________________________________________Système d’information de la surveillance de l’expositionaux rayonnements ionisantsSKI ____________________________________________________________________________Statens Kärnkraftinspektion – autorité de sûreté nucléaire(Suède)SNLE __________________________________________________________________________Sous-marin nucléaire lanceur d’enginsSTEL __________________________________________________________________________Station de traitement des effluents liquidesSTUK _________________________________________________________________________Stäteilyturvakeskus – autorité de sûreté nucléaire(Finlande)SYLVIA ______________________________________________________________________Système de logiciels de l’<strong>IRSN</strong> pour l’étude dela ventilation, de l’incendie et de l’aérocontaminationUO 2___________________________________________________________________________Oxyde d’uraniumVVAEC _________________________________________________________________________Vietnam Atomic Energy Commission – commissionà l’énergie atomique vietnamienneVARANSAC ________________________________________________________________Vietnam Agency for Radiation and Nuc<strong>le</strong>ar Safety & Control– autorité de sûreté nucléaire et de radioprotectionvietnamienneVTT ___________________________________________________________________________Valtion Teknillinen Tutkimuskeskus – centre de recherchetechnique (Finlande)VVER ou WWER _________________________________________________________Vodo Vodianoï Energetitcheskyi Reactor ou Water WaterEnergetic Reactor – réacteurs de conception russe,dont <strong>le</strong> principe de fonctionnement ressemb<strong>le</strong> à celuides réacteurs à eau sous pression occidentauxWWISE-Paris _________________________________________________________________World Information Service on Energy – agence d’informationet d’études sur <strong>le</strong> nucléaire et l’énergieWENRA _____________________________________________________________________Association des responsab<strong>le</strong>s d’autorités de sûreténucléaire des pays d’Europe de l’OuestSYMBIOSE _________________________________________________________________SYstemic approach for Modelling the fate of chemicals inBIOSphere and EcosystemsTTrustnet In Action ______________________________________________________Réseau européen et pluridisciplinaire qui a pour vocationde contribuer à la qualité des processus décisionnels liésà la gouvernance des activités à risquesUUNSCEAR __________________________________________________________________United Nations Scientific Committee on the Effects ofAtomic Radiations – comité scientifique des Nationsuniespour l’étude des effets des rayonnements ionisantsRAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 97


COORDINATION ÉDITORIALEDirection de la stratégie, du développement et des relations extérieuresCOMITÉ DE PILOTAGEPrésident : Michel BOUVETMichel BAUDRYMarie-Pierre BIGOTJean-Bernard CHÉRIÉMarie-Line de HEAULMECOMITÉ ÉDITORIALBernard ADROGUERJocelyne AIGUEPERSEFrançoise BRETHEAUNathalie CHAPTAL-GRADOZStéphanie CLAVELLEPatrick COUSINOUDidier DEMEILLERSAgnès DUMASEmmanuel<strong>le</strong> MURAndré OUDIZYves SOUCHETSylvie SUPERVILDominique FRANQUARDMarie-Line de HEAULMEAnne-Marie GIRARDINJean JALOUNEIXPasca<strong>le</strong> MONTIEmmanuel<strong>le</strong> MURJean-Louis ROYRÉDACTION<strong>IRSN</strong> avec <strong>le</strong> concours de Camil<strong>le</strong> Jaunet (La Clé des mots) et Jean-Christophe Hedouin (HIME)COORDINATION DE LA RÉALISATIONDirection de la communicationCONCEPTION GRAPHIQUE ET RÉALISATIONTRADUCTIONMic AssistanceIMPRESSIONIdéa<strong>le</strong> ProdCRÉDITS PHOTOSAndra : page 44 (bas) AREVA : page 60 Xavier Bellanger : pages 18-19, 32-33, 76-77Dean CALMA / IAEA : page 63 CEA : page 23 CEA / Gérard LESENECHAL : page 44 (haut)Claude CIEUTAT : page 53 COGEMA / JEZEQUEL : page 36EDF / Serge LOHNER : page 37 EDF / Philippe LOPARRELLI : page 35 (haut) EDF / Claude PAUQUET : page 38Getty images : page 67 milieu Thomas GOGNY : page 29 (haut)Didier GUY : page 22 Image-et-process : page 25 (haut)<strong>IRSN</strong> : pages 31, 39 (haut), 40-41, 45 (haut), 47 (haut), 55 (bas), 56, 59, 61, 64-65, 75, 81, 83Stéphane JUNGERS : pages 35, 48-49, 87 M. LAFONTAN / O. SEIGNETTE : couverture, pages 5-6, 11 (gauche et droite),20, 25 (gauche), 27-28, 39 (bas), 47 (bas),50-51, 53 (gauche), 55 (haut), 57 (bas), 67 (haut), 71, 73, 85, 88-89Médiathèque EDF : pages 43, 72 Ministère de l’Écologie et du Développement durab<strong>le</strong> : page 11 (centre)Noak / Le Bar Floréal : pages 23, 57 (haut)Ce <strong>rapport</strong> d’activité est imprimé sur papier couché sans chlore, 100 % recyclab<strong>le</strong>et biodégradab<strong>le</strong> avec des encres végéta<strong>le</strong>s.© Communication <strong>IRSN</strong>N° ISSN : 1762-0600


Les coordonnées des sitesLes plans d’accès aux différents sites <strong>IRSN</strong>sont consultab<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> site Internet www.irsn.orgClamart(Siège social de l’<strong>IRSN</strong>)77-83, av. du Général-de-Gaul<strong>le</strong>92140 ClamartTél : +33 (0)1 58 35 88 88AgenB.P. 2747002 AgenTél : +33 (0)5 53 48 01 60CadaracheB.P. 313115 Saint-Paul-<strong>le</strong>z-Durance CedexTél : +33 (0)4 42 25 70 00Cherbourg-Octevil<strong>le</strong>Rue Max-Paul FouchetB.P. 1050130 Cherbourg-Octevil<strong>le</strong>Tél : +33 (0)2 33 01 41 00Fontenay-aux-RosesB.P. 1792262 Fontenay-aux-Roses CedexTél : +33 (0)1 58 35 88 88La Seyne-sur-MerCentre Ifremer de MéditerranéeB.P. 33083507 La Seyne-sur-Mer CedexTél : +33 (0)4 94 30 48 29Le Vésinet31 rue de l'écluse - BP 4003578116 Le Vésinet CedexTél : +33 (0)1 30 15 52 00Les Ang<strong>le</strong>s – Avignon550, rue de la Tramontane – Les Ang<strong>le</strong>sB.P. 7029530402 Vil<strong>le</strong>neuve-Avignon CedexTél : +33 (0)4 90 26 11 00Mahina – TahitiB.P. 519Tahiti Papeete, Polynésie françaiseTél : +689 54 00 25OrsayBois-des-Rames (bât. 501)91400 OrsayTél : +33 (0)1 69 85 58 40PierrelatteB.P. 16626702 Pierrelatte CedexTél : +33 (0)4 75 50 40 00SaclayCentre CEA de Saclay91191 Gif-sur-Yvette CedexTél : +33 (0)1 69 08 60 00


Siège social77-83, avenue du Général-de-Gaul<strong>le</strong>92140 ClamartRCS Nanterre B 440 546 018Téléphone+33 (0)1 58 35 88 88CourrierB.P. 17 - 92 262 Fontenay-aux-Roses CedexSite Internet de l’<strong>IRSN</strong>www.irsn.org


Cahier financier du<strong>rapport</strong> <strong>d'activité</strong>2006


Didier DEMEILLERS,Directeur délégué aux affaires financières


Sommaire01 Rapport de gestion06 Compte de résultat08 Bilan10 Soldes intermédiaires de gestion11 Rapprochement prévisions-réalisations


CAHIER FINANCIERDU RAPPORT D’ACTIVITÉ 2006Rapport de gestion1 PERSPECTIVE D'ENSEMBLEL’année 2006 est une année riche en événementspour l’<strong>IRSN</strong>, avec :l’adoption de la loi sur la transparence et la sécuriténucléaire qui institue l’ASN et consolide la naturede la relation conventionnel<strong>le</strong> entre l’ASN et l’<strong>IRSN</strong> ;la signature <strong>le</strong> 5 juil<strong>le</strong>t du premier contrat d’objectifsÉtat-<strong>IRSN</strong> pour la période 2006-2009 et <strong>le</strong> lancement d’un plan à moyen et long terme, permettantd’en quantifier <strong>le</strong>s objectifs stratégiques ;l’affectation directe à l’<strong>IRSN</strong> d’une fraction du produitde la taxe sur <strong>le</strong>s installations nucléaires de base(INB) pour <strong>le</strong> financement d’investissements stratégiqueset <strong>le</strong>s charges futures de démantè<strong>le</strong> ment,à hauteur de 4 MÐ pour <strong>2006.</strong>Toutefois, la clarification définitive du régime fiscalde l’Institut n’a pu aboutir, en l’absence de réponse dela part de la Direction de la législation fisca<strong>le</strong> (DLF).Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s décisions modificatives (DM 1 et 2),présentées au conseil d’administration au mois demars et de juin ont intégré :la mise en réserve de crédits instituée par la LOLFà hauteur de 10,6 MÐ ;<strong>le</strong> report des investissements non terminés surl’exercice 2005, soit 12,2 MÐ, versés au fonds derou<strong>le</strong>ment lors de la clôture 2005 ;une majoration des dépenses et des ressources de31 MÐ, correspondant à la constatation dans <strong>le</strong>scomptes d’un actif de démantè<strong>le</strong>ment et d’uneprovision en contrepartie, en conformité avec larég<strong>le</strong>mentation comptab<strong>le</strong>.Les reports ont été en presque totalité soldés surl’exercice, hors <strong>le</strong>s projets à caractère pluriannuel(rénovation du bâtiment du siège social, projet denouvel<strong>le</strong> technologie dosimétrie).L’exécution du budget 2006 comprenait un vasteprogramme d’investissement, avec en particulier :<strong>le</strong> transfert du siège social de Clamart à Fontenayaux-Roses;<strong>le</strong> changement de technologie pour l’activité desuivi dosimétrique des travail<strong>le</strong>urs ;<strong>le</strong> lancement d’un plan d’investissements prioritaires,comprenant <strong>le</strong> renouvel<strong>le</strong>ment des équipementsmobi<strong>le</strong>s d’intervention et <strong>le</strong> renforcement desréseaux de surveillance radiologique et de mesurede la radioactivité ;la constitution progressive d’un fonds dédié pourassurer <strong>le</strong> financement des charges futures dedémantè<strong>le</strong>ment évaluées à 31 MÐ.L’investissement initial global prévu était de l’ordrede 40 MÐ, dont 6 MÐ ont été annulés dans <strong>le</strong> cadrede la DM 2, par prélèvement sur <strong>le</strong> dispositif de miseen réserve des crédits instituées par la LOLF.Ce plan ambitieux n’a pu être intégra<strong>le</strong>ment mené àbien sur l’exercice, et <strong>le</strong> report des opérations engagéeset non terminées s’effectuera sur l’exercice2007, à hauteur de 15,2 MÐ. L’essentiel de ce reportconcerne <strong>le</strong>s trois opérations principa<strong>le</strong>s (transfertdu siège, dosimétrie et réseaux de surveillance etde mesure).L'équilibre budgétaireExécution 2004 (1) 2005 2006 (2) Évolution(en MÐ) 2006/2005Total ressources 280,2 287,6 306,9 + 6,7 %Total dépenses 281,0 268,1 301,7 + 12,5 %Solde - 0,8 + 19,5 + 5,2 NS(1) L’exercice 2004 est présenté en intégrant fictivement, pourpouvoir comparer <strong>le</strong>s exercices, <strong>le</strong> nouveau régime fiscal del’Institut qui n’a été modifié qu’à compter du 1 er janvier 2005avec pour effet une majoration des recettes de 33 MÐ et unedépense complémentaire de 23 MÐ environ. La différence de10 MÐ a permis d’absorber <strong>le</strong> déficit budgétaire résultant de lasous-évaluation fisca<strong>le</strong>.(2) L’exercice 2006 intègre +31 MÐ en dépenses d’un actif dedémantè<strong>le</strong>ment équilibré en recettes par la constitution d’uneprovision à due concurrence.RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 3


L’exécution 2006, comme cel<strong>le</strong> de 2005, laisse apparaîtreun équilibre budgétaire optiquement surévaluépar <strong>le</strong> report d’investissements pour un montant de15,2 MÐ. Un retraitement ferait apparaître la situationsuivante :Exécution retraitée (en MÐ) 2005 2006Solde + 19,5 + 5,2Report 2005 - 12,2 + 12,2L’année 2006 se caractérise donc par :<strong>le</strong> respect des équilibres de l’EPRD approuvé par <strong>le</strong>conseil d’administration ;un taux de réalisation du budget de 94,3 % (contre95,7 % en 2005), soit un écart de 19,5 MÐ, dont 15,5 MÐcorrespondent à des décalages dans la réalisationde certains investissements. Hors décalage, <strong>le</strong> tauxde réalisation des dépenses serait de 98,8 %.Report 2006 - - 15,2Solde net 7,3 2,22 ANALYSE DU COMPTE DE RÉSULTAT2.1. Les produitsExécution 2004 (1) 2005 2006 Évolution(en MÐ) 2006/2005Chiffre d’affaires 35,2 36,1 35,1 - 2,8 %Subventions 206,7 240,2 233,4 - 2,9 %Autres produitsd’exploitation 3,7 2,2 3,3 + 33,0 %S/T exploitation 245,6 278,5 271,8 - 2,4 %Produits financiers 1,4 1,2 1,6 + 25,0 %Produitsexceptionnels 6,7 4,2 2,0 - 52,4 %Total 253,8 283,9 275,3 - 3,0 %(1) année non retraitée ; à régime fiscal comparab<strong>le</strong>, il faudraitajouter 33 MÐ de subventionsLes produits d’exploitation sont en baisse de 6,7 MÐpar <strong>rapport</strong> à l’exercice précédent (- 2,4 %) à 271,8 MÐ,avec :226,2 MÐ au titre de la subvention du ministère del’Ecologie et du Développement durab<strong>le</strong> (MEDD), enréduction de 10,6 MÐ, cette somme correspondantà l’annulation de crédits intervenue fin 2006 ;2,9 MÐ au titre de la convention avec <strong>le</strong> ministèrede la Défense, reconduite à son niveau de 2005 ;0,3 MÐ au titre d’autres subventions, provenant enparticulier des col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s contre 0,5 MÐen 2005.4 MÐ au titre de l’affectation partiel<strong>le</strong> du produit dela taxe sur <strong>le</strong>s INB, disposition votée dans la cadre dela loi de Finances rectificative 2005, pour permettre<strong>le</strong> financement des investissements prioritaires del’Institut et <strong>le</strong> démantè<strong>le</strong>ment des installations ;35,1 MÐ de ressources propres provenant des activitésd’expertise de l’<strong>IRSN</strong>, de cofinancements sur desprogrammes de recherche ou d’autres prestationsde services, en baisse de 1 MÐ par <strong>rapport</strong> à 2005 ;3,3 MÐ de produit divers, contre 2,2 MÐ en 2005 ;Ces produits comprennent <strong>le</strong>s redevances liées à lapropriété industriel<strong>le</strong> (0,1 MÐ, stab<strong>le</strong>s), des produitsdivers de gestion courante (0,4 MÐ, stab<strong>le</strong>s) ainsique des reprises sur amortissements et provisions(2,8 MÐ, en progression) correspondant aux coûtsdes retraites anticipées (accord CAPRON).Les produits financiers qui s’élèvent à 1,6 MÐ, sonten hausse par <strong>rapport</strong> à 2005 (+ 0,4 MÐ, soit + 33 %)du fait de la trésorerie dégagée par <strong>le</strong> décalage dans<strong>le</strong> temps des investissements de l’Institut.Les produits exceptionnels sont en baisse à 2 MÐ,contre 4,2 MÐ en 2005. Ils se composent essentiel<strong>le</strong>mentdes subventions d’investissement virées aucompte de résultat. Cette opération comptab<strong>le</strong>,4 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


CAHIER FINANCIERDU RAPPORT D’ACTIVITÉ 2006héritée des actifs issus du CEA et sans impact sur <strong>le</strong>solde d’exploitation, va continuer à décroître jusqu’àdisparition tota<strong>le</strong>.2.2. Les chargesExécution 2004 (1) 2005 2006 Évolution(en MÐ) 2006/2005Achats (1) 118,0 128,7 125,5 - 2,5 %Personnel 117,7 109,2 112,6 + 3,1 %Impôts et taxes 1,3 1,2 8,1 + 575 %Amortissements 13,6 13,4 15,3 + 13,4 %progresse de 1,9 MÐ, compte tenu du fort niveaud’investissement de ces dernières années. La dotationaux provisions de 7 MÐ est principa<strong>le</strong>mentconsacrée à la fiscalité (cf. supra).Les achats de biens et services sont en baisse de6,6 MÐ à 125,5 MÐ (soit - 5 %), baisse consécutive àune diminution en volume des achats pour respecterl’annulation d’une partie des crédits (- 10,5 MÐ). Ilssont en recul de 2,5 % par <strong>rapport</strong> à 2005.Le poste « autres charges » représente 1 MÐ, contre2,1 MÐ en 2005.Provisions 4,2 8,3 7,0 - 15,7 %Autres 1,2 2,1 1,0 - 52,4 %S/T Exploitation 246,0 262,9 269,5 + 2,5 %Charges financières NS 0,1 0,3 + 200 %Chargesexceptionnel<strong>le</strong>s 13,8 0,4 0,6 + 50 %Total 259,8 263,4 270,5 + 2,7 %(1) 2004 est exprimé dans l’ancien régime fiscal, ce qui minimise<strong>le</strong> total des achats d’environ 23 MÐ.Exécution 2004 (1) 2005 2006 Évolution(en MÐ) 2006/200560 - Achats 58,3 69,1 68,0 - 1,6 %61 - Servicesextérieurs 42,3 41,1 39,3 - 4,4 %62 - Autres servicesextérieurs 17,4 18,4 18,2 - 1,1 %Total 118,0 128,7 125,5 - 2,5 %(1) 2004 est exprimé dans l’ancien régime fiscal, qui minimiseLes charges d’exploitation de l’exercice en haussede 6,5 MÐ, s’élèvent à 269,5 MÐ (soit + 2,5 %). Cettevariation modérée, voisine de la dérive des prix, couvredes disparités importantes, qui se décomposentde la façon suivante :Les charges de personnel augmentent de 3,1 % à112,6 MÐ. Cette variation se partage entre unehausse modérée des salaires, un accroissement del’effectif moyen et une dérive de certaines chargessocia<strong>le</strong>s (UNEDIC).Les impôts et taxes, d’un montant total de 8,1 MÐ,sont en très forte hausse de 6,9 MÐ, en raison del’assujettissement à compter du 1 er janvier 2006de l’<strong>IRSN</strong> à la taxe sur <strong>le</strong>s salaires. Cette chargefisca<strong>le</strong> reste cependant inférieure à la prévision dela DM 2, dans la mesure où une partie de la taxeprofessionnel<strong>le</strong>, prévue en impôts et taxes dansla DM 2, a été provisionnée dans <strong>le</strong>s comptes enattente de la clarification par la DLF du régime fiscalde l’<strong>IRSN</strong> sur ce point.La dotation aux amortissements (15,3 MÐ),<strong>le</strong> total d’environ 23 MÐ.La <strong>le</strong>cture de ce tab<strong>le</strong>au détaillé montre :une réduction du volume des achats, si l’on tientcompte de la dérive des prix ;une très forte réduction du poste 61 – servicesextérieurs, résultant en particulier de la réductionde la sous-traitance ;une baisse significative sur <strong>le</strong> poste 62 – autresservices extérieurs.Les charges financières progressent de 0,1 MÐ à 0,3 MÐ,en raison des emprunts contractés (7,2 MÐ + 4,8 MÐ)pour <strong>le</strong> financement du nouveau siège social.Les charges exceptionnel<strong>le</strong>s progressent éga<strong>le</strong>mentde 0,4 MÐ à 0,6 MÐ, correspondant à dessubventions accordées à la Société Française deRadioprotection (SFRP) et à l'association Médecinsdu Monde, <strong>le</strong> solde ayant été versé dans <strong>le</strong> cadredu contentieux consécutif à la fuite de fuel sur <strong>le</strong>site du Vésinet.RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 5


3 RÉSULTAT ET FINANCEMENTExécution 2004 2005 2006 Évolution(en MÐ) 2006/2005Résultat - 6,0 20,4 4,9 - 75,9 %CAF 5,1 37,8 22,4 - 40,7 %Variation du fondsde rou<strong>le</strong>ment - 10,8 19,5 5,2 - 73,3 %L’exercice se solde par un résultat bénéficiaire de4,9 MÐ contre 20,4 MÐ en 2005, 3,4 MÐ prévus dansla DM 2 et 6,9 MÐ dans l’EPRD <strong>2006.</strong>L’écart entre la prévision de la DM 2 et <strong>le</strong>s comptes,de 1,5 MÐ, s’explique par :une amélioration des produits financiersde 0,6 MÐ ;une réduction des reprises de provisionsde 0,6 MÐ ;une réduction de la charge d’amortissementde 0,3 MÐ ;une réduction des dépenses de fonctionnementpar transfert vers l’amortissement pour 1,2 MÐ.L’écart entre l’EPRD et <strong>le</strong>s comptes, de 2 MÐ, résulte,pour l’essentiel, de la mise en place de l’amortissementde l’actif de démantè<strong>le</strong>ment.Exécution EPRD DM 2 RéaliséRésultats 6,9 3,4 4,9CAF 15,6 13,3 22,4La capacité d’autofinancement de l’Institut, budgétéeà 13,3 MÐ dans la DM 2 et à 15,6 MÐ dansl’EPRD, s’établit à 22,4 MÐ, soit + 9,1 MÐ par <strong>rapport</strong>à la DM 2 résultant de :une amélioration du résultat de 1,5 MÐ ;une majoration des provisions de 7 MÐ ;des reprises de provisions en baisse de 0,6 MÐ.Cette capacité d’autofinancement de 22,4 MÐ, augmentéede ressources externes de 5,3 MÐ (dont unemprunt de 4,8 MÐ pour financer <strong>le</strong>s travaux d’aménagementdu nouveau siège social de l’Institut), assure<strong>le</strong> financement des investissements et des dettesfinancières à hauteur de 22,6 MÐ, tout en abondant<strong>le</strong> fond de rou<strong>le</strong>ment de 5,1 MÐ.Les opérations d’investissements lancées, d’un montanttotal de 37,8 MÐ, sont réalisées à hauteur de 60 %,soit 22,6 MÐ. La différence de 15,2 MÐ se traduit parun report de même niveau sur l’exercice 2007. Il a étéproposé de l’intégrer dans la DM 1 pour 2007 présentéeau conseil d’administration de mars 2007.4 ANALYSE DU BILAN4.1. PassifAvec un résultat de 4,9 MÐ, la situation netteprogresse de 8,9 %, à 59,9 MÐ. Compte tenu de labaisse progressive des subventions d’investissement(- 2 MÐ) et de la forte augmentation des provisionspour risques et charges (+ 35 MÐ), avec en particulierla constitution d’une provision pour démantè<strong>le</strong>mentde 31 MÐ, <strong>le</strong>s capitaux permanents de l’Institut s’élèventà 122,1 MÐ, contre 83,8 MÐ en 2005.Les dettes à court et moyen termes, d’un montantde 94 MÐ contre 72,7 MÐ en 2005, augmentent sousl’effet conjugué de la souscription d’un emprunt de4,8 MÐ, pour financer <strong>le</strong>s travaux d’aménagementdu nouveau siège social de l’Institut, et de la forte6 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


CAHIER FINANCIERDU RAPPORT D’ACTIVITÉ 2006croissance des dettes aux fournisseurs (+ 13,2 MÐ).Le solde de la variation se retrouve dans <strong>le</strong>s dettesfisca<strong>le</strong>s et socia<strong>le</strong>s (+ 3,5 MÐ).transformation d’une provision d’une partie de lacharge fisca<strong>le</strong>, dans l’attente d’une réponse de la DLFpermettant de clarifier <strong>le</strong> statut fiscal de l’<strong>IRSN</strong>.4.2. ActifL’actif immobilisé progresse fortement à 99,2 MÐ,soit + 36,7 MÐ, essentiel<strong>le</strong>ment du fait de la constitutiond’un actif de démantè<strong>le</strong>ment de 31 MÐ, encontrepartie de la provision de même montantconstituée au passif (cf. supra). La progression nettede cet actif immobilisé de 5,7 MÐ confirme un débutde rajeunissement des installations et des équipementsde l’Institut.Cette abondante trésorerie de 90,2 MÐ est la composanteessentiel<strong>le</strong> (77 %) de l’actif circulant de116,9 MÐ, qu’il convient de rapprocher des dettesà court et moyen termes de 94 MÐ. Par ail<strong>le</strong>urs,<strong>le</strong> montant des investissements engagés et nonterminés qui s’élève à 15,2 MÐ doit éga<strong>le</strong>ment êtrecouvert par l’actif circulant. En conséquence, la trésorerielibre d’engagement n’est que de 7,7 MÐ,alors que <strong>le</strong>s provisions pour risques et charges, horsdémantè<strong>le</strong>ment et impôts sont de 9,4 MÐ, soit undéficit de 1,7 MÐ.L’actif circulant progresse éga<strong>le</strong>ment à 117 MÐ,résultat d’une augmentation des disponibilités de19,8 MÐ, consécutive au report d’une partie desinvestissements à hauteur de 15,2 MÐ, et de laL’exercice 2006 se termine sur un fond de rou<strong>le</strong>menten croissance de 5,2 MÐ, mais avec un prélèvement àprévoir sur 2007 de 15,2 MÐ au titre des reports.CONCLUSIONLe budget 2006 a été exécuté dans <strong>le</strong> respect deséquilibres présentés au conseil d’administration.Les comptes intègrent désormais une provision de31 MÐ pour couvrir la charge future de démantè<strong>le</strong>mentet d’assainissement. Le financement decette provision sera progressivement assuré par laconstitution d’un fond dédié, alimenté à compter de2006 par l’affectation d’une fraction de la taxe INB.La garantie du financement à terme de cette chargesuppose toutefois la poursuite de l’alimentation enressources de ce fond dédié, qui passe, pour l’<strong>IRSN</strong>,par la pérennisation de l’affectation de la fractiondu produit de la taxe INB à l’<strong>IRSN</strong>.Le régime fiscal de l’Institut reste dans l’attented’une clarification de la part de la DLF.RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 7


Compte de résultatPRODUITSEn euros hors taxes 2006 2005 2004 2003Produits d'exploitation 271 761 730,22 278 533 129,53 245 598 908,63 235 482 280,96Montant net du chiffre d'affaires 35 094 526,08 36 082 032,27 35 164 526,17 35 590 211,96Subventions d'exploitation 233 413 984,22 240 153 038,38 206 681 399,76 198 098 871,94Reprises sur amortissements et provisions 2 770 683,10 522 051,53 80 417,64 20 504,32Transferts de charges 24 721,71 54 410,88 36 839,37 25 349,47Autres produits 457 815,11 1 721 596,47 3 635 725,69 1 747 343,27Produits financiers 1 571 625,06 1 190 690,45 1 446 579,93 1 018 763,58De participation 104 780,21Autres intérêts et produits assimilés 52 762,66 19 690,46 8 710,77Différences positives de change 12 011,51 4 800,05 19 953,00 38 568,13Produits nets sur cessions de va<strong>le</strong>urs mobilières de placement 1 506 850,89 1 061 419,73 1 417 916,16 980 195,45Produits exceptionnels 2 013 326,86 4 146 552,62 6 721 564,71 25 211 622,50Produits des cessions d'éléments d'actif 20 516,72Subventions d'investissement virées au compte de résultat de l'exercice 1 958 340,98 3 791 414,60 6 554 482,13 18 742 326,22Subventions d'investissement non étalées 28 163,26 265 856,15Sur opérations de gestion 26 822,62 68 765,15 167 082,58 6 469 296,28TOTAL PRODUITS 275 346 682,14 283 870 372,60 253 767 053,27 261 712 667,04Solde débiteur = perte 6 045 350,60TOTAL GÉNÉRAL 275 346 682,14 283 870 372,60 259 812 403,87 261 712 667,04226,2236,8Subvention MEDD271,8278,5Produits d'exploitation2,92,9Subvention MINDEF1,61,2Produits financiers4,30,5Autres subventions24,2Produits exceptionnels35,136,1Recettes propres0 10 1001000200620053,32,2Divers0 10 1001000200620058 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


CAHIER FINANCIERDU RAPPORT D’ACTIVITÉ 2006CHARGESEn euros hors taxes 2006 2005 2004 2003Charges d'exploitation 269 549 127,59 262 953 012,10 245 997 066,23 261 015 076,71Consommations de l'exercice en provenance de tiers 125 464 361,29 132 158 168,96 158 454 902,47 182 831 266,23Impôts, taxes et versements assimilés 11 117 320,62 3 302 586,05 2 776 145,74 1 381 124,89Charges de personnel 109 618 595,41 103 617 061,44 65 805 418,98 45 440 248,53Dotations aux amortissements et aux provisions 22 295 556,87 21 734 857,59 17 771 491,98 28 404 363,46Autres charges 1 053 293,40 2 140 338,06 1 189 107,06 2 958 073,60Charges financières 323 419,25 99 153,11 33 456,39 21 155,29Intérêts et charges assimilées 319 792,03 88 837,44 9 805,48 1 881,88Différences négatives de change 3 627,22 10 315,67 13 650,91 19 199,31Charges nettes sur cessions de va<strong>le</strong>urs mobilières de placement 10 000,00 74,10Charges exceptionnel<strong>le</strong>s 613 616,11 375 520,45 13 763 131,25 260 535,00Sur opérations de gestion 263 442,72 292 742,13 13 763 131,25 35,00Sur opérations en capital 350 173,39 82 778,32 500,00Dotations aux amortissements et aux provisions 260 000,00Impôt sur <strong>le</strong>s bénéfices 0,00 18 750,00 18 750,00 0,00Imposition forfaitaire annuel<strong>le</strong> 18 750,00 18 750,00TOTAL CHARGES 270 486 162,95 263 446 435,66 259 812 403,87 261 296 767,00Solde créditeur = bénéfice 4 860 519,19 20 423 936,94 415 900,04TOTAL GÉNÉRAL 275 346 682,14 283 870 372,60 259 812 403,87 261 712 667,04Détail des charges (en M€)Charges d'exploitation (en M€)269,5262,9Charges d’exploitation112,6109,2Personnel0,90,5Autres charges1,28,1Impôts0 10 10010002006200522,321,7126,5130,8Amortissements-ProvisionsAchats biens-services0 10 100100020062005RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 9


BilanACTIFEn euros 2006 2005 2004 2003Brut Amortissements Net Net Net Netet provisionsImmobilisations incorporel<strong>le</strong>s 10 969 097,47 8 350 866,07 2 618 231,40 1 597 325,37 1 742 147,10 1 845 335,08Immobilisations corporel<strong>le</strong>s 153 110 332,52 58 705 072,59 94 405 259,93 59 558 191,36 47 190 404,05 45 435 018,48Immobilisations financières 2 139 011,49 2 139 011,49 1 314 180,01 1196078,27 635 212,81Actif immobilisé 166 218 441,48 67 055 938,66 99 162 502,82 62 469 696,74 50 128 629,42 47 915 566,37Actif circulantStocks et en-cours 34 943,08Avances et acomptesversés sur commandes 142 937,41 142 937,41 140 499,71 9 824 069,06 7 758 726,96Créances d'exploitation 26 482 769,80 4 555,79 26 478 214,01 26 716 089,71 48 360 217,79 108 077 954,31dont créances clients 24 551 355,83 4 555,79 24 546 800,04 24 984 581,97 29 826 904,94 28 178 006,45dont autres créances 1 931 413,97 1 931 413,97 1 731 507,74 18 533 312,85 79 899 947,86Créances diverses 1 069,28 1 069,28Va<strong>le</strong>urs mobilières de placement 85 092 342,32 85 092 342,32 65 313 646,29 10 938 217,44 33 680 806,20Disponibilités 5 254 892,15 5 254 892,15 1 905 219,84 2 565 411,71 10 370 525,94Charges constatées d'avance - 72 469,00 72 469,00 241 517,33Actif circulant 116 972 941,68 4 555,79 116 968 385,89 94 075 455,55 71 761 454,28 160 165 543,10TOTAL GÉNÉRAL 283 191 383,16 67 060 494,45 216 130 888,71 156 545 152,29 121 890 083,70 208 081 109,472 %54 %46 %Détail de l'actif21 %77 %Actif circulantActif immobilisé 99,2 M€Actif circulant 117 M€0 %Trésorerie 90,2 M€Avances 0,2 M€Créances clients 24,6 M€Créances diverses 2 M€10 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


CAHIER FINANCIERDU RAPPORT D’ACTIVITÉ 2006PASSIFEn euros 2006 2005 2004 2003Dotation 8 782 859,59 8 782 859,59 8 782 859,59 8 782 859,59Réserves 46 222 746,95 31 844 160,61 31 844 160,61 31 428 260,57Report à nouveau 0,00 - 6 045 350,60Résultat de l'exercice (bénéfice ou perte) 4 860 519,19 20 423 936,94 - 6 045 350,60 415 900,04Situation nette 59 866 125,73 55 005 606,54 34 581 669,60 40 627 020,20Subventions d'investissement 6 547 264,28 8 505 605,26 12 297 019,86 18 851 501,99Capitaux propres 66 413 390,01 63 511 211,80 46 878 689,46 59 478 522,19Provisions pour risques 2 013 000,00 1 278 000,00 1 260 000,00 260 000,00Provisions pour impôts 15 375 369,57 9 250 369,57 1 300 000,00Provisions pour charges 38 285 000,00 9 806 000,00 9 882 369,57 8 150 000,00Provisions pour risques et charges 55 673 369,57 20 334 369,57 12 442 369,57 8 410 000,00Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit 11 012 752,99 7 283 771,11 136 224,68Emprunts et dettes financières divers 190,50 190,50 312,42 312,42Avances et acomptes reçus sur commandes en cours 2 432 850,45 2 468 724,45 2 426 504,71 2 426 504,71Dettes fournisseurs et comptes rattachés 44 716 299,49 31 459 617,08 33 998 794,86 79 002 887,85Dettes fisca<strong>le</strong>s et socia<strong>le</strong>s 24 085 228,42 20 529 969,47 16 649 279,72 11 409 966,28Autres dettes d'exploitation 39 514 301,48Dettes sur immobilisations et comptes rattachés 9 042 920,05 9 306 807,42 6 583 920,72 5 386 816,45Autres dettes 2 753 887,23 1 650 490,89 2 792 448,24 2 197 809,41Comptes de régularisations 117 764,00 117 764,00Dettes 94 044 129,13 72 699 570,92 62 569 024,67 140 192 587,28TOTAL GÉNÉRAL 216 130 888,71 156 545 152,29 121 890 083,70 208 081 109,4717 %26 %Analyse des dettes46 %49 %Capitaux permanentsDettes fisca<strong>le</strong>s-socia<strong>le</strong>s 24,1 M€Dettes fournisseurs 53,7 M€Autres dettes 16,2 M€Situation nette 59,9 M€Subvention d'investissement 6,5 M€Provisions 55,7 M€57 %5 %RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 11


Soldes intermédiairesde gestionRUBRIQUES 31/12/2006 % 31/12/2005 31/12/2004 31/12/2003Chiffre d'affaires 35 094 526,08 13,07 % 36 082 032,27 35 164 526,17 35 590 211,96+ Subventions d'exploitation 233 413 984,22 86,94 % 240 153 038,38 206 681 399,76 198 098 871,94PRODUCTION DE L'EXERCICE 268 508 510,30 100 % 276 235 070,65 241 845 925,93 233 689 083,90- Consommation en provenance des tiers 125 464 361,29 46,73 % 132 158 168,96 158 454 902,47 182 831 266,23VALEUR AJOUTÉE 143 044 149,01 53,24 % 144 076 901,69 83 391 023,46 50 857 817,67- Impôts et taxes 11 117 320,62 4,14 % 3 302 586,05 2 776 145,74 1 381 124,89- Charges de personnel 109 618 595,41 40,82 % 103 617 061,44 65 805 418,98 45 440 248,53EXCÉDENT BRUT D'EXPLOITATION 22 308 232,98 8,31 % 37 157 254,20 14 809 458,74 4 036 444,25+ Reprises, transfert de charges 2 795 404,81 1,04 % 576 462,41 117 257,01 45 853,79+ Autres produits 457 815,11 0,17 % 1 721 596,47 3 635 725,69 1 747 343,27- Dotations amortissements, provisions 22 295 556,87 8,30 % 21 734 857,59 17 771 491,98 28 404 363,46+ Reprise sur subventions d'équipement 1 986 504,24 0,74 % 4 057 270,75 6 554 482,13 18 742 326,22- Autres charges 1 053 293,40 0,39 % 2 140 338,06 1 189 107,06 2 958 073,60RÉSULTAT D'EXPLOITATION 4 199 106,87 1,56 % 19 637 388,18 6 156 324,53 - 6 790 469,53+ Produits financiers 1 571 625,06 0,59 % 1 190 690,45 1 446 579,93 1 018 763,58- Charges financières 323 419,25 0,12 % 99 153,11 33 456,39 21 155,29RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔT 5 447 312,68 2,03 % 20 728 925,52 7 569 448,07 - 5 792 861,24+ Produits exceptionnels 26 822,62 0,01 % 89 281,87 167 082,58 6 469 296,28- Charges exceptionnel<strong>le</strong>s 613 616,11 0,23 % 375 520,45 13 763 131,25 260 535,00RÉSULTAT EXCEPTIONNEL - 586 793,49 - 0,22 % - 286 238,58 - 13 596 048,67 6 208 761,28- Impôts sur <strong>le</strong>s bénéfices 18 750,00 18 750,00RÉSULTAT DE L'EXERCICE 4 860 519,19 1,81 % 20 423 936,94 - 6 045 350,60 415 900,0412 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006


CAHIER FINANCIERDU RAPPORT D’ACTIVITÉ 2006Rapprochementprévisions-exécutionsCOMPTE DE RÉSULTAT en euros Budget 2006 Réel 2006PRODUITSVentes de prestations de services 39 079 470,00 35 094 526,08Subventions publiques 243 320 400,00 233 413 984,22Autres produits d'exploitation 1 813 930,00 2 109 147,76Opérations internes 5 657 320,00 4 729 024,08TOTAL DES PRODUITS 289 871 120,00 275 346 682,14CHARGESCharges de personnel 112 478 660,00 109 618 595,41Autres charges d'exploitation 147 839 510,00 138 572 010,67Opérations internes 15 600 000,00 22 295 556,87Réserve de précaution 10 574 160,00TOTAL DES CHARGES 286 492 330,00 270 486 162,95RÉSULTAT (BÉNÉFICE) 3 378 790,00 4 860 519,19RÉSULTAT (PERTE) - -TOTAL ÉQUILIBRE DU COMPTE DE RÉSULTAT 289 871 120,00 275 346 682,14TABLEAU DE PASSAGE DU RÉSULTAT À LA CAF en euros Budget 2006 Réel 2006RÉSULTAT 3 378 790,00 4 860 519,19+ Dotations aux amortissements et aux provisions 15 600 000,00 22 295 556,87- Quote-part des subventions virée au résultat 2 200 000,00 1 958 340,98- Reprises sur amortissements et provisions 3 457 320,00 2 770 683,10CAPACITÉ D'AUTOFINANCEMENT 13 321 470,00 22 427 051,98TABLEAU DE FINANCEMENT ABRÉGÉ en euros Budget 2006 Réel 2006CAPACITÉ D'AUTOFINANCEMENT 13 321 470,00 22 427 051,98Acquisitions d'immobilisations corporel<strong>le</strong>s et incorporel<strong>le</strong>s 34 169 010,00 20 180 971,60Immobilisations financières 1 245 000,00 1 180 229,55Remboursement de dettes financières 1 200 000,00 1 193 199,18Actif de démantè<strong>le</strong>ment 31 000 000,00 31 000 000,00TOTAL DES EMPLOIS 67 614 010,00 53 554 400,33Subventions publiques d'investissementAutres ressources (hors opérations internes) 4 930 000,00 5 277 579,13Provision pour démantè<strong>le</strong>ment 31 000 000,00 31 000 000,00TOTAL DES RESSOURCES 35 930 000,00 36 277 579,13APPORT AU FONDS DE ROULEMENT - 18 362 540,00 5 150 230,78RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 13


Siège social77-83, avenue du Général-de-Gaul<strong>le</strong>92140 ClamartRCS Nanterre B 440 546 018Téléphone+ 33 (0)1 58 35 88 88CourrierB.P. 17 - 92262 Fontenay-aux-Roses CedexSite Internet de l’<strong>IRSN</strong>www.irsn.orgCrédits photos : <strong>IRSN</strong> / Olivier Seignette - Mikaël Lafontan

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