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www.facebook.com/algeri<strong>en</strong>ews.dzCommémoration du 20 AvrilUn printempssans hirondellesUne génération <strong>en</strong>tière est passée depuis l’éclatem<strong>en</strong>t des évènem<strong>en</strong>ts du 20 avril 1980.Que reste-t-il de cette date ? Quels ont été les acquis et que reste-t-il des animateurs de ce mouvem<strong>en</strong>t,le premier du g<strong>en</strong>re dans les luttes démocratiques ?> Mouloud Lounaouci, Doctorant <strong>en</strong> sociolinguistique :« Construire un peuple kabyle relève du mythe » > Lire <strong>page</strong> 2, 3 et 4Numérotationdes bulletins de voteNouvelécueil pourla CommissionSeddikiUn nouvel écueil a surgi jeudi <strong>en</strong>trela Commission nationale desurveillance des législatives (CNSEL)et le ministère de l'Intérieur et desCollectivités locales chargée del'opération électorale. > Page 5« Salah Gaoua chanteet dit Mohia » <strong>en</strong> tournéeMuh<strong>en</strong>d U Yehyaou le printempsimpérissable !C'est jeudi dernier, à lalibrairie Ta Page, qu'acomm<strong>en</strong>cé la mini-tournéedu concert poétique«Salah Gaoua chante et ditMohia» ; unecommémoration plusqu'éloqu<strong>en</strong>te d'un certain20 avril 1980 ! > Page 23Rush sur les stations-serviceà Alger et BlidaUne pénurie «imaginaire»stresse les automobilistesUn v<strong>en</strong>dredimatin stressantpour certainsautomobilistes,qui se ruai<strong>en</strong>tsur les stationsser-vice, dansles wilayas deBlida et d’Alger.> Page 6Quotidi<strong>en</strong> national - Samedi 21 avril 2012 - N°1192 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406


2 > A L A U N ELE LIENMassinissa BoudaoudMytheet souv<strong>en</strong>irsLe 20 avril 1980 est une datefortem<strong>en</strong>t symbolique. C’est toutsimplem<strong>en</strong>t le premier prin-tempsde l’Algérie post-indép<strong>en</strong>dancequi a devancé les autresprintemps du monde arabe, bi<strong>en</strong>qu’il n’y ait point de similitudes, niapproches comparées.Les événem<strong>en</strong>ts, ayant suivil’interdiction de la confér<strong>en</strong>ce surles poèmes kabyles anci<strong>en</strong>sdevant être animée parl’anthropologue et écrivainMouloud Mammeri, ont marquédes générations. La rev<strong>en</strong>dicationde la reconnaissance de l’id<strong>en</strong>titéberbère, <strong>en</strong> tant que partieintégrante du socle national, a étéaussi un prélude au multipartismeofficiellem<strong>en</strong>t reconnu, neuf ansplus tard. Cep<strong>en</strong>dant au rythmedes vicissitudes de la mémoire, ladate risque de virer au mythe.L’actuelle génération perçoit larévolte de leurs aînés comme unconte pour <strong>en</strong>fants. Pourtant sesacteurs sont toujours vivants.L’<strong>en</strong>cre des plumes d’écrivains etauteurs d’ouvrages relatantsuccinctem<strong>en</strong>t et aux moindresdétails les circonstances n’est pas<strong>en</strong>core séchée. Votre humbleserviteur a été surpris d’appr<strong>en</strong>drela flagrante méconnaissance de lasymbolique par des collégi<strong>en</strong>s etdes lycé<strong>en</strong>s dans une région qui aété de surcroît le théâtre desévènem<strong>en</strong>ts. Certains collégi<strong>en</strong>sont tout simplem<strong>en</strong>t liél’événem<strong>en</strong>t à celui de la 32 edynastie berbéro-pharaonique deChachnaq, quoiqu’ils pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tpart aux festivitéscommémoratives. Une fois <strong>en</strong>core,la réécriture de l’Histoire, sansdémagogie, s’impose comme uneaction irréversible à <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dreurgemm<strong>en</strong>t. Le sort réservé àl’histoire du mouvem<strong>en</strong>t nationalet de la guerre de Libération <strong>en</strong>est une preuve édifiante, si besoinest. Voilà une rev<strong>en</strong>dicationnationale inaboutie ! Que reste-t-ilde l’esprit d’avril ? De l’ambianceet de la fiesta ! Des activités !Oui… à satiété. Elles sontorganisées par des associationsculturelles pour valider les bilansde fin d’années auprès descommissaires aux comptes. Desorchestres à produire l’air demélodies musicales usées dontles sonorités frôl<strong>en</strong>t le tintamarre.Des programmes festifs servantplus à meubler les journéesmoroses de jeunes errants, <strong>en</strong>quête d’une stabilité, d’un statutsocial et de la connaissance desoi. Et surtout des galas dans lesrésid<strong>en</strong>ces universitaires pourfaire oublier la galère etl’indigestion des pâtes dudéjeuner. Les prestations desMaisons de la culture s’inscriv<strong>en</strong>tsur le regis-tre du service public.Face à la démission des partis et àl’indiffér<strong>en</strong>ce citoy<strong>en</strong>ne, uneinstitution républicaine se voitforcée de s’approprier unerev<strong>en</strong>dication politique. Portée parle départem<strong>en</strong>t de la culture,l’officialisation de la langueberbère s’appar<strong>en</strong>te plus à unerequête conjoncturelle qui obéit àun ag<strong>en</strong>da politique. Pour léguer àla postérité le flambeau et lefardeau, il importe d’introduirel’action pédagogique. Un axeimportant pour que les prochainsmouvem<strong>en</strong>ts de protestations nepr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t exclusivem<strong>en</strong>t un aspectrev<strong>en</strong>dicatif social qui risque deprovoquer le désordre.Le ministre deL'Enseignem<strong>en</strong>tSupérieur s’adressantaux étudiants.32 e anniversaire duLa disparition absurdeQue reste-t-il du Printemps berbère tr<strong>en</strong>te annéeaprès l’éclosion des premiers bourgeons ? C’estune question à laquelle les réponses diverg<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tre ceux qui ont vécu les événem<strong>en</strong>ts etgard<strong>en</strong>t des souv<strong>en</strong>irs indélébiles et unegénération qui perçoit la révolte de leurs aînéscomme un conte à narrer.Il a fallu faire un détour par lawilaya de Tizi Ouzou, la routereliant Draa-B<strong>en</strong> Khedda àTirmitine, 20 km au sud-ouestdu chef-lieu, fermée par descitoy<strong>en</strong>s qui protest<strong>en</strong>t l’ext<strong>en</strong>sionillégale du cimetière des véhicules,plus connu sous le nom de la«casse». L’image est frappante : Aumom<strong>en</strong>t où nous nous interrogeonssur la première protestationkabyle dévouée à la liberté d’expressionet à une reconnaissanceid<strong>en</strong>titaire, le premier indice faitson apparition : cet <strong>en</strong>clin descitoy<strong>en</strong>s de la région à <strong>en</strong> découdreà tout bout de champs avec lesautorités. Mais les mœurs ontchangé, le caractère des rev<strong>en</strong>dicationsaussi. On n’est plus sur leregistre politique, le social a pris ledessus.Loin du fracas électoraliste,nous mettons le cap versTirmitine. Le choix de l’école lesfrères Slamani dans le villaged’Azemmour Oumeriem n’est pasfortuit. L’édifice, qui a toujourspignon sur rue, a prodigué, <strong>en</strong>1989, quasi-clandestinem<strong>en</strong>t, lespremiers cours de langue berbère.Une mission délicate qu’il faillepartager avec l’école Ameur Saïdde Draa B<strong>en</strong> Khedda, dira d’embléeHadj Mohand Mourad. Lesvicissitudes de temps n’ont pasaltéré l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de cet <strong>en</strong>seignantayant à son actif un quart desiècle d’expéri<strong>en</strong>ce. La mêmedétermination l’anime pour léguerà la postérité le fardeau et… leflambeau. La chorale Tarwa n DdaLmouloud, qui porte le nom decelui par qui tous les événem<strong>en</strong>tssont arrivés, s’attèl<strong>en</strong>t aux dernierspréparatifs avant de monter surscène est de prés<strong>en</strong>ter un florilègede chansons patriotiques et despièces théâtrales. Cette kyrielle debambins, âgés de 13 à 16 ans,repr<strong>en</strong>d magistralem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> chœurles mêmes refrains à chaque occasionmais pro-bablem<strong>en</strong>t sanscompr<strong>en</strong>dre la portée. Presqueaucun de ces collégi<strong>en</strong>s n’est parv<strong>en</strong>uà répondre à la question desavoir ce que représ<strong>en</strong>te lePrintemps berbère, excepté une fillett<strong>en</strong>e dépassant pas trois pommes! Labadi Celia a , <strong>en</strong> effet, lemérite de définir au moins l’arrestationde l’écrivain et l’anthropologueMouloud Mammeri commeélém<strong>en</strong>t décl<strong>en</strong>cheur des événem<strong>en</strong>ts.Et pourtant, ce ne sont pasles activités et les journées commémorativesqui font défaut.Pourquoi cette méconnaissanced’un événem<strong>en</strong>t majeur de l’histoire? Le constat est plus alarmantALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012au niveau du palier supérieur. Surune dizaine de lycé<strong>en</strong>s de Draa B<strong>en</strong>Khedda, interrogés sur les causesayant décl<strong>en</strong>chées les événem<strong>en</strong>tsdu Printemps berbère, deux uniquem<strong>en</strong>tont id<strong>en</strong>tifié, commeCélia de 14 ans, l’élém<strong>en</strong>t décl<strong>en</strong>cheurdes manifestations d’avril1980. Pis <strong>en</strong>core, un lycé<strong>en</strong>, <strong>en</strong>toute confiance, nous a mêmeaffirmé que Mammeri est un martyrtombé sur le champs d’honneurdurant la guerre deLibération ! Et pourtant ce nesont pas les édifices baptisés aunom de cet écrivain qui manque !De l’université à la maison qui port<strong>en</strong>tle nom de Mammeri, le macadamqui le relie a vu défiler desmilliers de marches ! Plusieursassociations port<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t sonnom. Farid Y. un anci<strong>en</strong> universitaire<strong>en</strong> électro-technique, converti<strong>en</strong> gérant de cybercafé, a excellédans une métaphore, <strong>en</strong> ironisantque « la ville de Tizi-Ouzou est unmoteur de recherche sur la toile,Mammeri <strong>en</strong> serait le terme le motrecherché ».Quand la Cultures ’ approprie l’actionpolitiqueQuelques heures avant le lancem<strong>en</strong>tofficiel de la quinzaine culturelleà la Maison de culture, la courde l’édifice, le plus <strong>en</strong> vue du cheflieude la wilaya, est bondée decitoy<strong>en</strong>s. Souv<strong>en</strong>t, ce sont les habituésdes lieux qui se font remarquer.Jeunes artistes, musici<strong>en</strong>s,poètes et anonymes sont <strong>en</strong> forcecette fois-ci à lire et à relire les différ<strong>en</strong>tsprogrammes affichés. Deuxbanderoles annonciatrices de l’événem<strong>en</strong>tattir<strong>en</strong>t notre att<strong>en</strong>tion. Entête est écrit le départem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>charge d’organiser, une institutionrépublicaine, le ministère de laCulture. Au pied et <strong>en</strong> gros caractèrele slogan de la 32 e édition :Tamazight langue nationale et officielleet Algérie Une est indivisible».Une institution républicainepeut-elle faire si<strong>en</strong>ne une rev<strong>en</strong>dicationpopulaire, populiste et politique!? La démobilisation et l’indiffér<strong>en</strong>cecitoy<strong>en</strong>ne, contrairem<strong>en</strong>taux années 1980 et1990,sont-elles arrivées au pointoù ce sont des institutions étatiquesqui ont pris la relève.Interrogé, le directeur de la culturede la Maison, Ould Ali ElHadi,usant de ses deux casquettes,répondra d’une manière ambiguë.Celle d’anci<strong>en</strong> animateur du MCBpour déclarer que la lutte id<strong>en</strong>titaireest une longue chaîne qui n’apas été altérée par le temps. «Nousportons toujours cette rev<strong>en</strong>dicationdans nos cœurs », a-t-ilrépondu et d’ajouter que « lesportes de la maison de la Cultureétai<strong>en</strong>t et sont toujours ouvertesaux anci<strong>en</strong>s animateurs du mouvem<strong>en</strong>tberbère». Pour la casquettedu commis de l’Etat, il mettra <strong>en</strong>exergue les efforts cons<strong>en</strong>tis par ledépartem<strong>en</strong>t de Khalida Toumipour le développem<strong>en</strong>t, la promotionet la protection de la culture.Pour cette édition, un riche programmeest concocté. Des part<strong>en</strong>airessont conviés pour animerces journées à l’instar duMouvem<strong>en</strong>t associatif amazigh, lethéâtre régional Kateb-Yacine etl’école régionale des Beaux artsd’Azazga. Des journées d’étude,des tables-rondes, des pièces théâtralesainsi qu’une exposition per


A L A U N E3AG Fac c<strong>en</strong>tralesouti<strong>en</strong> aux dét<strong>en</strong>us.printemps berbèrede l’esprit d’avrilman<strong>en</strong>te sur le patrimoine culturelamazigh sont aussi au programme.Les activités se ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à la maisonde la Culture Mouloud-Mammeri.Le Théâtre régional Kateb-Yacineabritera par ailleurs des piècesthéâtrales et spectacles divers. Desuniversitaires et des chercheursvont se relayer, durant cet événem<strong>en</strong>tculturel, pour animer desconfér<strong>en</strong>ces dans le cadre des journéesd’étude qui traiteront de la« littérature amazighe : édition etproduction », des « us et coutumeskabyles, un patrimoine immatériel», du «cinéma amazigh» et «desstèles à inscriptions libyques». Desproductions cinématographiquesdont «La Colline oubliée»d’Abderrahmane Bouguermouhseront projetées. Les étudiants del’École des Beaux arts d’Azazga,quant à eux, réaliseront des fresquesdans plusieurs localités de lawilaya. L’objectif étant d’immortaliserune portée politique. Commede coutume, l’ambiance est à lafiesta.De la protestationid<strong>en</strong>titaire au socialComme dans le reste du pays,les émeutes et les actions radicalessont légion dans la région. Nousn’avons pas été surpris d’appr<strong>en</strong>dreque les citoy<strong>en</strong>s sont sortisdans la rue pour fermer la route. ATizi Ouzou, cela fait partie du quotidi<strong>en</strong>.L’exception, dira Ahmed A,maint<strong>en</strong>ancier exerçant à Alger, estde trouver la ville calme l’espaced’une journée. Lors d’un séminaireorganisé à l’université Mouloud-Mammeri, ayant pour thème «lacitoy<strong>en</strong>neté et la gouvernancelocale dans les pays nord-africains»,les statistiques fournies parl’universitaire Fadhila Akkache surle nombre d’actions de protestation<strong>en</strong> Algérie sont hallucinantes !Une moy<strong>en</strong>ne de 1000 actions deprotestation par mois a été <strong>en</strong>registrée<strong>en</strong> 2011, à l’échelle nationale.La wilaya de Tizi Ouzou vi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tête, elle <strong>en</strong>registre, quasi-quotidi<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t,des actions de contestations.Les services de sécurité ontavancé le chiffre de 10 910 protestationsdans pas moins de 32wilayas. Dans son intitulé«Mouvem<strong>en</strong>ts de protestation etincompatibi-lité <strong>en</strong>tre Etat r<strong>en</strong>tieret gouvernance locale», l’universitairea relevé le caractère social desrev<strong>en</strong>dications.«La rue grognepour dénoncer la détérioration desconditions sociales des citoy<strong>en</strong>salors qu’au même mom<strong>en</strong>t, lescais-ses de l’Etat algéri<strong>en</strong> sont pleinesavec des réserves de 188 milliardsde dollars», a-t-elle expliqué.Paradoxalem<strong>en</strong>t, au mom<strong>en</strong>t oùl’Etat, ayant mis la main dans lapoche pour dép<strong>en</strong>ser 200 milliardsde dollars pour le développem<strong>en</strong>tlocal, la période, allant de 2004 à2009, a gagné une int<strong>en</strong>sité <strong>en</strong>matière de protestation. Il a étéprécisé que56 % des actions de protestationétai<strong>en</strong>t l’œuvre de citoy<strong>en</strong>svoulant dénoncer justem<strong>en</strong>t lesmauvaises conditions de vie. Prèsde 32 % se sont élevés contre labureaucratie et le manque detranspar<strong>en</strong>ce dans la gestion desaffaires de la cité. Depuis une vingtained’années, les mouvem<strong>en</strong>ts deprotestation ont pris une autre t<strong>en</strong>dance.Des rev<strong>en</strong>dications id<strong>en</strong>titaireset politiques à celles typiquem<strong>en</strong>tsociales, réclamant un meilleurcadre de vie, le constat estfrappant. Cep<strong>en</strong>dant, aucuneétude n’est faite pour décortiquerce changem<strong>en</strong>t de fond qui s’estproduit dans la société. Si politiquem<strong>en</strong>t,la presse évoque sobrem<strong>en</strong>tune normalisation de larégion, cela n’explique pas la disparitionabsurde de l’esprit d’avril !2001…l’autre printempsLes Abrika et autres YidirMaamar n’ont plus la cote <strong>en</strong>Kabylie, qui veut manifestem<strong>en</strong>tmettre un trait sur les sanglantsévénem<strong>en</strong>ts de 2001. 126 jeunesont péri dans les affrontem<strong>en</strong>ts<strong>en</strong>tre les services de sécurité et lapopulation. Une quinzaine de personness’est recueillie, ce 18 avril,sur la tombe de MassinissaGuermah, le premier jeune mortdans les locaux de la g<strong>en</strong>darmeriede B<strong>en</strong>i Douala. Ce printemps,baptisé « noir » n’est pas à se faireoublié de sitôt bi<strong>en</strong> que les citoy<strong>en</strong>sai<strong>en</strong>t décidé depuis longtemps demettre un terme au deuil.Cep<strong>en</strong>dant, la douleur n’est pasaussi synonyme de l’oubli. EnKabylie, on vous répondra fièrem<strong>en</strong>tque si dans les autres paysvoisins, on découvre pour la premièrefois la rue, la région a connudeux printemps ! Le premier, pacifiqueet politique, et le second, faitde sang et de viol<strong>en</strong>ce. La commémorationdu Printemps noir, cettefois-ci passe inaperçue. Les portraitsdes défunts, qui ornai<strong>en</strong>tdignem<strong>en</strong>t les murs et les devantures<strong>en</strong> 2001, ont été substitués parceux des candidats aux électionslégislatives de 2012.Massinissa BoudaoudENTRETIENDocteur Mouloud Lounaouci«Construireun peuple kabylerelève du mythe»Doctorat <strong>en</strong>sociolinguistique,titulaire d'un magistère<strong>en</strong> langue et cultureamazighes et d'un DEA<strong>en</strong> langues, littérature etsociété, MouloudLounaouci nous livredans cet <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> savision sur la lutteid<strong>en</strong>titaire et les luttespour la démocratie.L'un des 24 dét<strong>en</strong>usestime que l'esprit quiporte les valeurs d'avrildemeure intact. Ilaffirme que toute velléitéd'autonomie autrem<strong>en</strong>tque par la régionalisation<strong>en</strong> tant que systèmed'organisation de lanation relève d'unprocessus de scission.Algérie News : Comm<strong>en</strong>çonsd'une manière classique. Tr<strong>en</strong>tedeuxans après les événem<strong>en</strong>ts de80, que reste-t-il de l'esprit duprintemps berbère ?Mouloud Lounaouci : Le printempsamazigh est le résultat desluttes m<strong>en</strong>ées par plusieurs générations.Ce long mouvem<strong>en</strong>t decontestation/rev<strong>en</strong>dication s'esttoujours astreint à refuser touteidée de viol<strong>en</strong>ce. Empreint devaleurs humanistes, il a toujoursprôné les actions pacifiques faceaux pouvoirs autoritaristes etoppresseurs. Moderniste et progressiste,il se veut universaliste ettolérant. Il condamne, <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>cetoute idée fasciste et xénophobeet a toujours inscrit soncombat dans la lutte universellecontre l'obscurantisme, le népotismeet l'intolérance. Prônant unedémocratie qui ne soit pas la«tyrannie de la majorité», ce mouvem<strong>en</strong>test porteur de laïcité, synonymede progrès et d'inter-tolérance.Il sépare le domaine de laraison de celui de la spiritualitéqu'il respecte mais qui demeurel'affaire de l'individu. Loin desvaleurs rétrogrades et fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>tprogressistes, le mouvem<strong>en</strong>tne peut que prôner des idéeset des comportem<strong>en</strong>ts rationnels.Il ne fait donc pas si<strong>en</strong>nes les traditionsqui pouss<strong>en</strong>t à la régression.Il croit fermem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> l'évolutionpositive de l'homme et adhère àtoute idée de progrès dont le savoirsci<strong>en</strong>tifique est la pierre angulaire.Toutes ces valeurs représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t leprisme au travers duquel se perçoitun monde partagé par toutes lesgénérations depuis les années quaranteà ce jour. Si les moy<strong>en</strong>s et lesméthodes de luttes ont changé,l'esprit qui porte les valeurs dontnous v<strong>en</strong>ons de parler a traversé lesannées <strong>en</strong> demeurant intact.> Suite <strong>en</strong> <strong>page</strong> 4ALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012


4 > A L A U N E« Construire un peuplekabyle relève du mythe »En tant qu'anci<strong>en</strong> dét<strong>en</strong>u politique de 1980,peut-on avoir votre témoignage sur la situationà cette époque-là ?La rev<strong>en</strong>dication contemporaine, dans saforme moderne, remonte au début du vingtièmesiècle. La création du parti indép<strong>en</strong>dantiste,l'Etoile nord-africaine (ENA), de parmême sa dénomination impliquait une unitéde lutte des pays d'Afrique du Nord, même siles fondateurs avai<strong>en</strong>t pour objectif ess<strong>en</strong>tiella libération de l'Algérie. La question amazigh<strong>en</strong>'y était pas explicitem<strong>en</strong>t rev<strong>en</strong>diquéemais la composante humaine du mouvem<strong>en</strong>t,kabyle dans sa quasi-totalité, présageaitsa prise <strong>en</strong> charge. Lors de la formation duParti du peuple algéri<strong>en</strong> (PPA), la rev<strong>en</strong>dicationamazighe est assumée par des cadresnationalistes. La crise dite «berbériste» de1949 a été à l'origine de purge et d'éliminationdes principaux élém<strong>en</strong>ts dits subversifs.Pour tout dire, jusqu'à 1962, l'amazighité aété soit combattue par les forces arabo-islamistesdu mouvem<strong>en</strong>t national soit r<strong>en</strong>voyéeaux cal<strong>en</strong>des grecques faisant de l'indép<strong>en</strong>dancedu pays la priorité unique.L'indép<strong>en</strong>dance n'a, bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du, pasrépondu aux espoirs. La question amazighe aété éludée par tous les gouvernem<strong>en</strong>ts. Il estvrai que les textes fondateurs du mouvem<strong>en</strong>tde libération l'ont totalem<strong>en</strong>t ignorée, faisantde l'idéologie arabo-islamique l'unique référ<strong>en</strong>cedes textes fondam<strong>en</strong>taux du pays. Dèslors, tous les contestataires, individus ougroupes, ont été assimilés à des traîtres etsévèrem<strong>en</strong>t réprimés. Le climat d'oppressionet de répression que vivai<strong>en</strong>t Les populationsamazighes, et principalem<strong>en</strong>t kabyles, nepouvait qu'aboutir aux dits événem<strong>en</strong>ts de1980.Auparavant, vous aviez réfuté la thèsedéf<strong>en</strong>due par certains organismes étrangers,dont le départem<strong>en</strong>t d'Etat sur l'exist<strong>en</strong>ced'une ethnie minoritaire kabyle, <strong>en</strong>déclarant qu'il s'agit une manipulation politiquediabolique ? Peut-on avoir plus de précisions?Il est vrai que je n'adhère pas du tout àl'idée que les Kabyles constitu<strong>en</strong>t une ethnieminoritaire. Du point de vue ethnique, lepeuple amazigh est Un. Les Kabyles représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tune communauté régionale qui a sonparcours historique propre et qui explique sesparticularismes. Vouloir à tout prixconstruire un peuple kabyle relève à mon avisdu mythe. Ceci étant dit, chaque région dupays amazigh, autrem<strong>en</strong>t dit l'Afrique duNord, doit avoir la possibilité de s'autogérer.C'est la région pour laquelle je déf<strong>en</strong>ds, parconviction, l'Etat-régions. Un Etat d'abordnational qui s'intégrerait dans un secondtemps dans son <strong>en</strong>semble naturel : l'Afriquedu Nord des régions qui serait d'abord confédérationavant d'être fédération. La Kabylieserait alors une simple région naturelle définiepar la pratique de son idiome, sa cultureet son mode de gestion locaux. Prés<strong>en</strong>técomme cela, c'est un non-s<strong>en</strong>s que de parlerde minorité amazighe dans le pays amazigh.Rest<strong>en</strong>t les problèmes d'aliénation linguistique,culturel et id<strong>en</strong>titaire, le temps finira parfaire son œuvre car les questions d'aliénationne sont jamais définitives dès lors que l'onretrouve sa fierté et sa loyauté id<strong>en</strong>titaire.Pour le mom<strong>en</strong>t, le pouvoir <strong>en</strong> place instrum<strong>en</strong>talisela différ<strong>en</strong>ce pour prés<strong>en</strong>ter laKabylie comme un danger pour l'unité nationale.Il faut bi<strong>en</strong> se trouver un <strong>en</strong>nemi internepour garantir une cohésion autour du système.C'est sa manière de se pér<strong>en</strong>niser.Considérez-vous que la rev<strong>en</strong>dication séparatisteprônée par le Mouvem<strong>en</strong>t pour l'autonomiekabyle soit la synthèse des luttesprécéd<strong>en</strong>tes ou contrairem<strong>en</strong>t une rupture ?Pour aller vite, je voudrai rappeler qu'il y adeux types d'Etat, l'Etat fédéral et l'Etat unitaire.Ce dernier se subdivise lui-même <strong>en</strong>Etat unitaire c<strong>en</strong>tralisé (l'Algérie actuelle),l'Etat unitaire déc<strong>en</strong>tralisé (un leurre dirait J.Attali) et un Etat unitaire régionalisé. Lanation est dans ce cas partagé <strong>en</strong> régionsnaturelles (et non administratives) quiserai<strong>en</strong>t totalem<strong>en</strong>t autonomes puisqu'il yaurait dans chacune d'elles un exécutif et unParlem<strong>en</strong>t. Le tout à côté d'un Parlem<strong>en</strong>t etun exécutif nationaux qui s'occuperai<strong>en</strong>t desquestions strictem<strong>en</strong>t régali<strong>en</strong>nes. Toute velléitéd'autonomie autrem<strong>en</strong>t que par la régionalisation<strong>en</strong> tant que système d'organisationde la nation relève d'un processus de scission.L'indép<strong>en</strong>dance peut dans certains cas êtreune solution. Il suffit juste de l'assumer. J<strong>en</strong>'adhère personnellem<strong>en</strong>t pas à ce type depropositions, mais toutes les idées font avancerla société, il suffit juste qu'elles soi<strong>en</strong>t proposéesde manière pacifique. La rev<strong>en</strong>dicationdu MAK que je ne trouve pas séparatist<strong>en</strong>'est donc ni une synthèse ni une rupture. Ils'agit juste d'une proposition parmi d'autreset elle vi<strong>en</strong>t simplem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>richir le débatautour d'une nation <strong>en</strong> crise.Peut-on oser un rapprochem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre leprintemps berbère et le printemps arabe ?Je p<strong>en</strong>se qu'il ne faut surtout pas oser cerapprochem<strong>en</strong>t. Autant le printemps amazighest le résultat d'une longue maturationsur des questions exist<strong>en</strong>tialistes qui s'articul<strong>en</strong>tsur la langue, la culture et l'id<strong>en</strong>tité ;autant le printemps arabe est fait d'abord demouvem<strong>en</strong>ts de type social largem<strong>en</strong>t manipuléspar les islamistes. Le printemps amazighest une révolution au s<strong>en</strong>s où il y a toujourseu une élite id<strong>en</strong>tifiée pour porter lemouvem<strong>en</strong>t depuis les années quarante(Laïmèche, Ould Hamouda…) et la chaîne nes'est jamais interrompue avec principalem<strong>en</strong>tMammeri Bessaoud pour parv<strong>en</strong>ir aux événem<strong>en</strong>tsde 1980 avec les 24 dét<strong>en</strong>us. Cemouvem<strong>en</strong>t populaire composé par toutes lescouches sociales porte <strong>en</strong> lui, depuis desdéc<strong>en</strong>nies un projet de société et nous <strong>en</strong>avons largem<strong>en</strong>t parlé dans la réponse à lapremière question. Les objectifs à atteindresont connus de tous et les moy<strong>en</strong>s et laméthode de lutte clairem<strong>en</strong>t réfléchie. Elle est,comme cela a déjà été dit, exclusivem<strong>en</strong>t pacifique.Les mouvem<strong>en</strong>ts de contestations arabesbi<strong>en</strong> que légitimes ne sont pas porteurs derev<strong>en</strong>dications de fond. Tout au moins lesvaleurs qui ont été les si<strong>en</strong>nes, notamm<strong>en</strong>t ladémocratie, n'ont fait que se greffer au fur età mesure que la rue vrombissait. Dans tous lescas, il s'est agi d'un mouvem<strong>en</strong>t anonyme quin'avait d'autre finalité que de faire chuter lesdespotes. Il faut s'<strong>en</strong> réjouir mais cela ne peutêtre une finalité. Il aurait fallu trouver lesingrédi<strong>en</strong>ts pour transformer ces révoltes <strong>en</strong>révolutions mais l'abs<strong>en</strong>ce d'une élite homogènea fait que ces mouvem<strong>en</strong>ts de foule onttotalem<strong>en</strong>t échoué. Les forces islamiques,embusquées, ont politiquem<strong>en</strong>t récupérétoute la contestation. Le résultat est affligeant,partout règne le chaos.La question est toujours sujet de discorde.Quelle est, selon vous, la graphie la plusappropriée pour le cas amazigh ?Je ne peux qu'être bref pour répondre àune question qui a fait l'objet de nombreuxdébats. Je repr<strong>en</strong>ds une réponse que j'ai déjàexprimée à travers la presse écrite. La transcriptionest une manière de perpétuer laparole. De la figer <strong>en</strong> quelque sorte. Tout symbolescriptural peut donc le faire dès lors qu'ilest partagé par les utilisateurs. Tifinagh, arabeet latin peuv<strong>en</strong>t autant que le cyrillique ou lesidéogrammes chinois servir de support graphiqueau tamazight (Mohand AmokraneKhelifati, un des fondateurs de la premièreassociation amazighe à Paris <strong>en</strong> 1954 avaitmis au point un alphabet propre à lui et parfaitem<strong>en</strong>tfonctionnel). Alors pourquoi laguéguerre que se livr<strong>en</strong>t les trois t<strong>en</strong>dances ?Forcém<strong>en</strong>t, il faut aller chercher la réponse auniveau de l'idéologie. Le graphème n'est, <strong>en</strong>effet, pas neutre. Il est chargé d'un cont<strong>en</strong>uémotionnel et il est porteur d'un choix desociété. Les argum<strong>en</strong>ts pseudo sci<strong>en</strong>tifiquesinvoqués, pour déf<strong>en</strong>dre un type de transcriptionplutôt qu'un autre, sont donc fallacieux.La Kabylie, pour sa part a fait le choixd'utiliser le caractère latin pour pouvoir attelerses wagons au monde développé tout <strong>en</strong>conservant le graphème amazigh pour desraisons symboliques et pour sauvegarder lepatrimoine scripturaire qui est le leur.Un dernier mot pour conclure ?Vous me permettrez d'ajouter quelquesmots pour parler de choses qui me ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t àcœur. Le monde subit actuellem<strong>en</strong>t de profondschangem<strong>en</strong>ts. Il est traversé par descourants divers et malheureusem<strong>en</strong>t pas toujoursheureux. La viol<strong>en</strong>ce gagne du terrainau nom d'idéologies que nous espérions définitivem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>terrées avec la fin du nazisme.C'était sans compter sur la nature humained'où surgit de manière récurr<strong>en</strong>te son animalité.Au nom de la p<strong>en</strong>sée unique, on s'autoriseà condamner tous ceux qui p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t différemm<strong>en</strong>t.La raison et la rationalité sontmises à mal. La viol<strong>en</strong>ce s'est banalisée et laforce fait loi. Au nom de sacro-saints canonsidéologiques, la pluralité et la diversité sontdécrétées hors-la-loi. L'injustice fait désormaispartie de notre quotidi<strong>en</strong> et la pauvretéet la maladie pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> plus d'espace.Des millions d'<strong>en</strong>fants dans le mondesont privés d'éducation et sont <strong>en</strong>voyés aufront dans des guerres sans nom. Des idéauxabsurdes mobilis<strong>en</strong>t des pans de populationsde plus <strong>en</strong> plus grands. Nous vivons un siècleoù s'affront<strong>en</strong>t, il faut l'admettre, les forcesqui avanc<strong>en</strong>t et les forces qui recul<strong>en</strong>t, cellesqui prôn<strong>en</strong>t le progrès et celles qui promett<strong>en</strong>tl'obscurité. Le mouvem<strong>en</strong>t amazigh,parce que mû par des valeurs humanistes seveut résolum<strong>en</strong>t moderniste. Il <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d participer,à son niveau, aux mouvem<strong>en</strong>ts dedémocratisation qui s'organis<strong>en</strong>t dans toutesles parties du monde pour instaurer la paix.C'est pourquoi, le mouvem<strong>en</strong>t amazigh souhaiteparticiper à la construction d'une internationaleprogressiste (à construire) qui aurapour mission de placer l'homme au c<strong>en</strong>tredes intérêts, loin des idéologies fondam<strong>en</strong>talisteset intégristes mais aussi loin de la vénalitéd'un capitalisme non régulé. Le mouvem<strong>en</strong>tamazigh, loin de toute résignation croitassurém<strong>en</strong>t à la victoire des valeurs positiveset à la construction d'un monde meilleur.Entreti<strong>en</strong> réalisé par Massinissa BoudaoudEnseignem<strong>en</strong>tde tamazightdans les écolesBilannégatif…échecéducatifLe directeur de la culture de la wilayade Tizi Ouzou a, lors d'une confér<strong>en</strong>cede presse animée avant le coup d'<strong>en</strong>voides festivités commémoratives du printempsberbère, indiqué que l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tde la langue berbère dans le secteur a <strong>en</strong>registréune avancée au niveau de la wilaya deTizi Ouzou. Concrètem<strong>en</strong>t, la quasi-totalitédes établissem<strong>en</strong>ts de la wilaya prodigu<strong>en</strong>tdes cours de berbère. Si au niveau dela Kabyle, l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t de tamazight estscrupuleusem<strong>en</strong>t assuré, ce n'est le cas dansle reste du territoire national. Les spécialistesparl<strong>en</strong>t tout simplem<strong>en</strong>t d'un échec del'expéri<strong>en</strong>ce. Au l<strong>en</strong>demain de l a créationdu Haut commissariat à l'amazighité(HCA) <strong>en</strong>1995, les cours berbères sontfournis dans 16 wilayas. Actuellem<strong>en</strong>t troiswilayas uniquem<strong>en</strong>t disp<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t de cescours. La directrice du Laboratoire d'aménagem<strong>en</strong>tet de l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t de la langueamazighe (LAELA), a indiqué lors d'uncolloque organisé à l'université Mouloud-Mammeri <strong>en</strong> mars sur le bilan et les perspectivesde l'aménagem<strong>en</strong>t linguistiqueque l'expéri<strong>en</strong>ce de l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t dans lesystème éducatif est un échec. «Le constatde l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t du berbère au niveau desécoles dép<strong>en</strong>dant du ministère du secteurde l'Education est négatif», a-t-elle dit soulignantque «les seuls progrès <strong>en</strong>registrés lesont au niveau de la Kabylie», alors quel'expéri<strong>en</strong>ce des deux écoles pilotes ouvertesau M’zab n'a pas abouti. S'agissant del'aménagem<strong>en</strong>t linguistique, c'est-à-direl'uniformisations des différ<strong>en</strong>ts parlersberbères, le Laboratoire d'aménagem<strong>en</strong>t etde l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t de la langue amazighede l'université a annoncé le lancem<strong>en</strong>t d'unprojet d'unification terminologique et lexical.Assigné aux trois départem<strong>en</strong>ts de lalangue et culture amazighes de Tizi Ouzou,Béjaïa et Bouira, c’est une sorte de dictionnaireunificateur dédié exclusivem<strong>en</strong>t à lalangue berbère. L'uniformisation par ailleurstouchera trois registres à savoir ladidactique, la linguistique et la littérature.Une standardisation de la langue qui pr<strong>en</strong>dra<strong>en</strong> considération les quatorze dialectesde la langue berbère. Le bilan de l'aménagem<strong>en</strong>tlinguistique de l'amazigh est égalem<strong>en</strong>tjugé« <strong>en</strong>-deçà des att<strong>en</strong>tes» malgréles travaux de recherches réalisés <strong>en</strong> lamatière. Il se décline <strong>en</strong> l'inexist<strong>en</strong>ce d'unepolitique de l'aménagem<strong>en</strong>t linguistique etdes groupes de réflexion. Il est fait aussi del'inexist<strong>en</strong>ce d'un cons<strong>en</strong>sus sur les néologieset les terminologies de spécialité utiliséesdans les cours donnés <strong>en</strong> langue berbère.Bi<strong>en</strong> qu'elles soi<strong>en</strong>t prolifiques, lesproductions dans la recherche dans ledomaine berbère impliquant les registresde l'histoire, de la linguistique, du lexiqueet de la syntaxe demeur<strong>en</strong>t insuffisantes,notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> matière de modernisationde la langue. La création d'un c<strong>en</strong>tre de terminologiecouplé à un c<strong>en</strong>tre de traductologiea été l'une des recommandations desspécialistes. Pour éviter ce que les expertsappell<strong>en</strong>t le barbarisme de la langue, c'està-direl'introduction de nouveaux termespar des non-spécialistes une commissiond'homologation doit être mise <strong>en</strong> place ausein de ce c<strong>en</strong>tre. Sa mission est à la foisd'élaborer une recherche néologique etune évaluation de la socialisation des nouveauxtermes.M. B.ALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012


Numérotation des bulletins de voteNouvel écueil pourla commission SeddikiUn nouvel écueil a surgi jeudi <strong>en</strong>tre la Commission nationale de surveillance deslégislatives (CNSEL) et le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales chargéde l'opération électorale.Il s'agit de la numérotation des bulletinsdes listes électorales qui serontutilisés le jour du vote dans lesbureaux de vote. Lors de la séance dela CNSEL consacrée à la répartition dutemps de passage des candidats dans lesmédias lourds (télévision et radios), organiséela mi-avril, les partis sont classésselon un ordre numérique <strong>en</strong> vertuduquel le FLN est classé n°1.La Commission présidée parM. Mohamed Seddiki s'att<strong>en</strong>dait à ce queles bulletins qui seront imprimés par lesservices du départem<strong>en</strong>t de M. OuldKablia respecteront la numérotation établieinitialem<strong>en</strong>t ou <strong>en</strong>core celle faite auniveau local, elle est surprise d'appr<strong>en</strong>dreque le ministère de l'Intérieur a adopté unautre ordre. Selon un membre de cettecommission représ<strong>en</strong>tant un parti politique,«la commission a abordé la questionAlgérie news : Qu'est-ce qui vous amotivé à vous porter candidat à la députation?Smaïl Ould-Amar : Etant jeune, je s<strong>en</strong>s deplein fouet le marasme de la jeunesse, lemal être de mes semblables faute d'êtreconsidérés et pris <strong>en</strong> charge par les pouvoirssuccessifs. A mon âge, je s<strong>en</strong>s mieuxque quiconque ce que ma génération ress<strong>en</strong>t,ce qu'elle éprouve dans sa vie quotidi<strong>en</strong>neet ses besoins réels. P<strong>en</strong>sez-vousque celui qui n’est plus de notre générationest capable de porter notre voix dansles institutions de l'Etat mieux que nous ?Le mal est fait car les t<strong>en</strong>ants du pouvoirdans les différ<strong>en</strong>ts niveaux, nous ontnégligés, ils ne se rappell<strong>en</strong>t de nous quepour arriver à leur but qui n'a jamais étéde traduire ou de transmettre nos besoins,nos préoccupations, nos vœux de m<strong>en</strong>erune vie déc<strong>en</strong>te qui nous épargne les malheursqui nous pouss<strong>en</strong>t vers la harga, latoxicomanie ou la viol<strong>en</strong>ce. Il ne faut passe leurrer, nos aînés nous ont écartés del'exercice de la politique par le fameuxdicton 'tais-toi, t'es <strong>en</strong>core petit !'. Ils onttoujours réussi à ancrer dans nos égos lecomplexe de tutorat ! Désormais, cela nese reproduira plus : la loi permet à toutjeune ayant 25 ans révolus de se portercandidat à la chambre basse, nous devonsy aller.Vous comptez y aller avec quelle expéri<strong>en</strong>cepour affronter le dur exercice dela députation ?J'ai appris dans ma vie d'orphelin depère depuis l’âge de 6 ans que la vie est unéternel combat. Je suis l'aîné d'une fratriede trois frères et sœurs <strong>en</strong> plus de ma mèreque j'ai dû pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge dès que j'aieu l'âge de travailler. Certes, je me suissacrifié mais c'était pour le bi<strong>en</strong> de mesfrères et sœurs qui sont tous à l'université.Je n'ai pas accepté le fait que la charge dema petite famille soit supportée par mamère à elle toute seule. Elle a cons<strong>en</strong>ti dessacrifices qui m'ont vite forgé dans la vie.En plus de travailler pour ma famille, j'aicomm<strong>en</strong>cé à m'imprégner des luttes ausein des associations dans lesquelles j’aiadhéré. Cet « activisme » m’a appris quepour être écouté et réaliser ce que l'onveut, il faut se battre, ne jamais resterlongtemps les bras croisés et repr<strong>en</strong>dre lalutte. Certes, faire de la politique au seinde l'APN à 25 ans n'est pas du tout rassurantpour eux, je ne peux que leur direavec force conviction que les jeunes doiv<strong>en</strong>ts'impliquer davantage et sans complexe,car c'est nous qui avons l'énergie.T<strong>en</strong>ez par exemple notre actuelPrésid<strong>en</strong>t, n'a-t-il pas occupé un poste desouv e r aineté au l<strong>en</strong>demain del'Indép<strong>en</strong>dance à un âge inférieur aumi<strong>en</strong>? Combi<strong>en</strong> d'autres exemples de parle monde où des hommes et femmes ontde la numérotation lors de sa réuniond'hier matin (jeudi, Ndlr)».Notre source ajoute qu'une délégationcomposée de membres de la CNSEL a étéconstituée et a été reçu dans la soirée dujeudi». S'agissant des résultats de cetter<strong>en</strong>contre avec les services de M. OuldKablia, notre source joint hier par téléphonea indiqué ne pas connaitre <strong>en</strong>corela réponse du ministère donnée à la délégationet qu'un compte-r<strong>en</strong>du doit êtrefait à la CNSEL aujourd'hui. Depuis l'installationde la commission des partis pourla surveillance des élections, un bras de ferest <strong>en</strong>gagé avec l'administration autourdes prérogatives de l'un et de l'autre sur ledéroulem<strong>en</strong>t de l'opération de vote. Jeudidernier, le ministre de l'Intérieur DahouOuld Kablia a estimé que la commissionse noie dans les détails alors qu'elle s'occupede choses très importantes. Le ministrede l'Intérieur s'est exprimé sur lesdoléances de la CNSEL <strong>en</strong> marge de lar<strong>en</strong>contre avec les 48 walis, t<strong>en</strong>ue à Alger.La veille, le présid<strong>en</strong>t de la Commission,Mohamed Seddiki, s'est dit scandalisé parla décision de l'administration d'opterpour les bulletins multiples de vote au lieudu bulletin unique comme réclamé par laCommission et sout<strong>en</strong>u par une vingtainede partis politiques signataires d'une pétitiondans ce s<strong>en</strong>s.Cep<strong>en</strong>dant, force est de constater quele fonctionnem<strong>en</strong>t de la Commissionactuellem<strong>en</strong>t, basé ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t sur lespremiers partis ayant intégré la structurele jour de son installation par le ministrede l'Intérieur, explique <strong>en</strong> large partie sonincapacité à faire valoir ses argum<strong>en</strong>tsdevant une administration unie, disciplinéeet méthodique.Kamel Aït BessaïLe plus jeune candidat à la députation se confie à Algérie News«Qui mieux que moi peut parler des jeunes !?»Il est le plus jeune candidat à la députation du 10 mai prochain à l'échelle nationale. 25 ans, unesemaine avant le scrutin, car il est né le 2 mai 1987. Il s'appelle Ould-Amar Smaïl et travaille pourle compte d'un opérateur de la téléphonie mobile. Candidat sur la liste du Parti de la liberté et dela justice à Tizi Ouzou, son m<strong>en</strong>tor <strong>en</strong> politique est Youcef Abdelhakim B<strong>en</strong>khemou, tête de listede ce parti, élu maire d'Iboudrarène <strong>en</strong> 1990. Dans cet <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>, le jeune candidat nous parle deses motivations. Smaïl est marié et père d'une petite fille qui va avoir un an 20 jours après lescrutin. Un mois de mai qui lui ouvre toutes les voies de la vie, nous dit-il.marqué l'Histoire de l'humanité par leurscombats qu'ils avai<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>és à leur trèsjeune âge, certains y sont des icones !Pourquoi pas nous ! Pourquoi nous, jeunesAlgéri<strong>en</strong>s choisirons-nous de fuir lepays, soit pour se noyer au large, ou pourpleurer seul dans un pays étranger ?!Peut-on savoir ce qui vous a séduit auPLJ pour que vous vous portiez candidatsur sa liste ?(Sourire). Avant de connaître le PLJ,j'ai connu son présid<strong>en</strong>t lors des électionsprésid<strong>en</strong>tielles de 2009, alors qu'il étaitcandidat libre. Sa personnalité, son programme,sa philosophie m'ont séduit,pour ainsi dire.D'ailleurs, j'ai fait partie de l'équipe decampagne ici à Tizi Ouzou autour d<strong>en</strong>otre actuelle tête de liste, YoucefB<strong>en</strong>khemou. Je dois avouer que c'est grâceà ce monsieur avec qui je partage cette listede candidature pour mon parti, le PLJ,que j'ai appris à faire de la politique. Lorsde mon mariage <strong>en</strong> 2009, soit quelquesmois après les présid<strong>en</strong>tielles, c'est cemême monsieur B<strong>en</strong>khemou qui m'ahonoré.Pour rev<strong>en</strong>ir au présid<strong>en</strong>t de notreparti, Mohand Saïd, qui m'a séduit, je doissignaler, loin de démagogie partisane ouélectorale, qu'il reste un homme trèsapprécié et respecté dans son village, quin'est pas si loin du mi<strong>en</strong>. Les villageois desa génération m'ont raconté des chosesextraordinaires cet homme qui a étéparmi les premiers à paraître au journaltélévisé à l'époque des téléviseurs <strong>en</strong> noiret blanc, puis il a monté <strong>en</strong> puissance danssa vie pour exercer la diplomatie. Mais c<strong>en</strong>'est pas que cela qui me charme <strong>en</strong> cegrand monsieur, les villageois témoign<strong>en</strong>tà nos jours de la simplicité, de l'humilitéde cet intellectuel qu'a <strong>en</strong>fanté ma région.Entreti<strong>en</strong> réalisé par: M.A.T.> A C T UAPOLITIQUELES GENS5De l'impunitéparlem<strong>en</strong>taireSamy B.Plusieurs titres de la presse nationale ontrapporté ces derniers jours des informationspour le moins cocasses faisant étatd'usurpation d'id<strong>en</strong>tité par des candidats qui sefont déjà passer pour des « députés » àl'Assemblée Nationale. Ce qui a de bi<strong>en</strong> particulierdans les cas rapportés, c'est que ça se passegénéralem<strong>en</strong>t devant un barrage de police ou deg<strong>en</strong>darmerie. C'est heureux candidats, députéspot<strong>en</strong>tiels, anticip<strong>en</strong>t sur le choix populaire quisera exprimé le 10 mai prochain, et se voi<strong>en</strong>t déjàprotéger par une « immunité », qui les place audessus de la loi. Ce comportem<strong>en</strong>t montre à quelpoint nos élus s'empress<strong>en</strong>t à jouir des privilègesqu'offre la fonction au lieu de montrer l'exemple.Selon le dictionnaire, l'immunité parlem<strong>en</strong>tairec'est cette disposition incluse dans le statut desparlem<strong>en</strong>taires pour les protéger dans le cadre deleurs fonctions des mesures d'intimidation pouvantprov<strong>en</strong>ir du pouvoir politique ou privés, etde garantir l'indép<strong>en</strong>dance de leur travail. Elle sedécline <strong>en</strong> deux aspects : L'irresponsabilité et l'inviolabilité.Le premier, l'irresponsabilité, est uneimmunité de fond, qui protège le parlem<strong>en</strong>tairede toute poursuite quant à des actions accompliesdans l'exercice de son mandat. Quant audeuxième, l'inviolabilité, est, lui, une immunitéde procédure qui demande la mainlevée de sonimmunité par ses pairs pour permettre une quelconquepoursuite judiciaire contre un députépour ses activités extra-parlem<strong>en</strong>taires. En pratique,cette disposition, dont on use et abuse,demeure incomprise, ou alors, d'une manièreerronée. Une opinion courante l'assimile à unesorte d'impunité totale. Ce qui ouvre la voie auxdét<strong>en</strong>teurs de ce sésame d'agir à leur guise.Combi<strong>en</strong> de cas, ô combi<strong>en</strong>, préjudiciables à l'activitéparlem<strong>en</strong>taires ont été commis au nom decette immunité ? Durant la législature finissante,les cas de dépassem<strong>en</strong>ts commis par des parlem<strong>en</strong>tairessont légion, et jamais, l'auguste assemblén'a daigné s'<strong>en</strong> laver les mains de l'un d'euxpour être prés<strong>en</strong>té à la justice. Solidarité oblige Ilest certain que sans une loi, usant de sa force, etqui remplacerait cette disposition de mainlevée,jamais aucun député ne sera jugé, car, instinctivem<strong>en</strong>t,et abstraction faite de toute appart<strong>en</strong>ancepolitique antérieur, c'est-à-dire, d'avant de franchirle seuil du palais Zighout, chacun essayera dese prémunir lui-même, à travers sa solidarité<strong>en</strong>vers son collègue incriminé. S. B.Slimane BoudiLa Commissionnationale desupervision desélections législatives(CNSEL) du 10 maiprochain s'est dotéed"'un nombreimportant demagistratssupplém<strong>en</strong>taires afind'accomplirpleinem<strong>en</strong>t samission", a indiqué,hier son présid<strong>en</strong>tSlimane Boudi. La Commission était composéede 316 magistrats au début de la campagneélectorale le 15 avril. Ce nombre était insuffisantpour couvrir la campagne, "ce qui a nécessité defaire appel à des magistrats supplém<strong>en</strong>taires", aprécisé M. Boudi à l'APS sans toutefois révéler l<strong>en</strong>ombre exact de ces magistrats. Il a ajouté quele r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t des sous-commissions aunombre de 69 "répond aux besoins de chaquecirconscription conformém<strong>en</strong>t à la loi". Parailleurs, "un nombre important de greffiers, d<strong>en</strong>otaires et de huissiers de justice ont étémobilisés pour assister la CNSEL dans samission", a <strong>en</strong>core ajouté M. Boudi.ALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012


6 > A C T UEn prévision de la bonnerécolte céréalièreMobilisationde nouveauxmoy<strong>en</strong>s de stockageLes coopératives de céréales et des légumessecs vont mobiliser des aires supplém<strong>en</strong>tairesqui s'ajouteront aux espaces existants pourstocker la prochaine récolte céréalière quis’annonce "exceptionnelle", a indiqué jeudi leministre de l’Agriculture et du développem<strong>en</strong>trural, Rachid B<strong>en</strong>aïssa. Selon les premièresprévisions du secteur, la récolte céréalièredevrait atteindre cette saison au moins 55millions de quintaux à la faveur des conditionsclimatiques favorables ayant prévalues cetteannée et la nette amélioration du suivi del’itinéraire technique par les producteurs.L’Algérie a produit 42 millions qx <strong>en</strong> 2010/11contre 45 millions <strong>en</strong> 2009/10 et un record de62,1 millions de qx <strong>en</strong> 2008/09. "Lescéréaliculteurs recour<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> plus auxsem<strong>en</strong>ces certifiées, ce qui dénote uneamélioration notable dans la qualité des céréalesutilisées,ce qui aura un impact positif indéniablesur la production", lit-on dans le docum<strong>en</strong>tremis à la presse lors de cette réunion.B. MohamedAslaUn mort et 20 blessésdans un accid<strong>en</strong>tUne personne a trouvé la mort et 20 autres ontété blessées dans un accid<strong>en</strong>t de circulationsurv<strong>en</strong>u jeudi sur la RN-47 près de la communed’Asla , a-t-on appris auprès des services de laProtection civile. L'accid<strong>en</strong>t s’est produit suite aur<strong>en</strong>versem<strong>en</strong>t d’un autobus, <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>anced’Alger à destination de Béchar, au lieuditRedjimet, à une vingtaine de kilomètres d’Asla,<strong>en</strong>traînant la mort sur le coup d’un passager âgéde 24 ans et causant des blessures à 20 autres,dont deux grièvem<strong>en</strong>t, a-t-on précisé. Lesservices de la Protection civile ont évacué lavictime et les blessés à l’hôpital MohamedBoudiaf d’Ain-Sefra. Une <strong>en</strong>quête a été ouvertepar les services de la G<strong>en</strong>darmerie nationalepour déterminer les circonstances de cetaccid<strong>en</strong>t.BlidaUn accid<strong>en</strong>t de bus fait11 blessésOnze passagers d’un transport de voyageurs ontété blessés dans un accid<strong>en</strong>t de la circulationsurv<strong>en</strong>u jeudi sur un tronçon de l’autorouteBlida-Ain Defla, a-t-on appris auprès de laProtection civile. Selon la même source,l'accid<strong>en</strong>t a eu lieu suite à une collision, auniveau de Blida, <strong>en</strong>tre l'autobus qui avait à sonbord 29 passagers se r<strong>en</strong>dant vers Ain Defla etun camion sur un tronçon de l’autoroute ouvert àla circulation dans les deux s<strong>en</strong>s pour cause detravaux. Les blessées ont été évacués à l’hôpitalde Faroudja, a ajouté la même source. Une<strong>en</strong>quête a été ouverte par les services de sécuritépour déterminer les circonstances de l'accid<strong>en</strong>t.NaâmaSaisie de prèsde 10 quintaux de kiftraitéUne quantité de près de 10 quintaux de kif traitéa été saisie jeudi dans la wilaya de Nâama, a-tonappris auprès du deuxiéme Commandem<strong>en</strong>trégional de la G<strong>en</strong>darmerie nationale, basé àOran. Les g<strong>en</strong>darmes opérant dans cette wilayaont découvert cette quantité de stupéfiants àl’intérieur d’un camion semi-remorque qui est<strong>en</strong>tré <strong>en</strong> collision, sur un des axes routiers de larégion, avec un véhicule léger. La drogue étaitdissimulée dans plusieurs caches, couvertes àl’aide de plaques <strong>en</strong> fonte soigneusem<strong>en</strong>tsoudées, a-t-on précisé de même source,ajoutant que le conducteur du camion a pris lafuite juste après l’accid<strong>en</strong>t. Une <strong>en</strong>quête a étéouverte sur les t<strong>en</strong>ants et les aboutissants decette affaire. Cette saisie est la seconde dug<strong>en</strong>re, <strong>en</strong> l’espace d’une semaine, après la mise<strong>en</strong> échec, il y a trois jours, dans la wilaya deSaïda, d’une t<strong>en</strong>tative de transport vers le sudouestdu pays de 50 quintaux de kif traité.Rush sur les stations service à Alger et BlidaUne pénurie « imaginaire »stresse les automobilistesUn v<strong>en</strong>dredi matin stressant pour certains automobilistes, qui se ruai<strong>en</strong>t vers lesstations service, dans les wilayas de Blida et d’Alger. Résultat : c’est pare-chocscontre pare-chocs que de longues files de voitures vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t faire le plein.Devant cette situation, dumoins anormale car le carburantest disponible dans pratiquem<strong>en</strong>ttoutes les stations, leGroupe Naftal rassure ses cli<strong>en</strong>ts. «Aucune perturbation dans l’approvisionnem<strong>en</strong>tde carburant n’est <strong>en</strong>registréeque ce soit pour l’ess<strong>en</strong>ce Super ouSuper sans plomb», a affirmé SaïdAkretche, P-DG de Naftal. S’exprimantsur les ondes de la Radio nationale, lepremier responsable de Naftal explique: «nous avons remarqué qu’il y a effectivem<strong>en</strong>tdes queues interminables dansles stations de service, néanmoins, lesproduits sont disponibles donc, la situationest normale. Il n’y a aucune pénuriedans la distribution du carburant ni suraucun autre produit… Le système d’approvisionnem<strong>en</strong>tfonctionne tout à faitnormalem<strong>en</strong>t. Jeudi après-midi, il y a euun afflux surtout pour le Super. Je mesuis r<strong>en</strong>du personnellem<strong>en</strong>t au niveaudes stations et j’ai discuté avec quelquesautomobilistes. Certains d’<strong>en</strong>tre eux parlai<strong>en</strong>tmême de fermeture de stations, cequi n’est pas vrai !! Les automobilistesferont le plein où ils veul<strong>en</strong>t et quand ilsveul<strong>en</strong>t». Au bout de quatre mois, legroupe Naftal fait face à sa troisièmecrise. Au début de l’année, le groupe a étésecoué par pénurie dans le carburantnotamm<strong>en</strong>t à l’Est et l’Ouest du pays,mais aussi dans les bouteilles de gazbutane conditionné. Une pénurie quis’est acc<strong>en</strong>tuée suite aux intempéries quiaffect<strong>en</strong>t plusieurs régions, notamm<strong>en</strong>tUne première <strong>en</strong> Algérie.Après l’inscription desuniversitaires via le net,c’est au tour des candidats àl'exam<strong>en</strong> du baccalauréat de leuremboiter le pas. Une nouvelleméthode moderne, simple etefficace qui évite aux candidatsles tracasseries des inscriptions etde se conc<strong>en</strong>trer sur les préparatifsde cet exam<strong>en</strong> décisif pourleur av<strong>en</strong>ir. En effet, l’inscriptiondes candidats au Bac sur le siteweb de l’Office natio-nal des exam<strong>en</strong>set concours ( HYPERLINK"http://www.onec.dz"www.onec.dz) a comm<strong>en</strong>cé hier,a déclaré Ali Salhi, directeur del’Onec. A ce sujet, le directeur del’Onec a exhorté les candidatsd’être très précis <strong>en</strong> remplissantles formulaires d’inscription, cecipour éviter, <strong>en</strong>tre autres, leserreurs, notamm<strong>en</strong>t sur les nomsdes candidats. S’agissant desdates des exam<strong>en</strong>s de fin de cycledes trois paliers de l’éducationnationale, M. Salhi a indiqué queces dates sont désormais clairem<strong>en</strong>tfixées. Pour le palier primaire,deux sessions sont prévuespour l’exam<strong>en</strong> de la 6ème.La première aura lieu le 29 maiprochain alors que la deuxièmede l’Est et du C<strong>en</strong>tre. Une situation qui asuscité un grand mécont<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t de lapopulation, notamm<strong>en</strong>t celle qui n’estpas raccordée <strong>en</strong> gaz de ville ou <strong>en</strong>corecelle qui réside dans les bidonvilles. L’étédernier, une forte crise <strong>en</strong> lubrifiant aBaccalauréat 2012L’inscription descandidats a débuté(rattra<strong>page</strong>) aura lieu pour le 29juin. Quant à l’exam<strong>en</strong> du Brevetde l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t moy<strong>en</strong>(BEM), il aura lieu le 10 juin, etle baccalauréat le 3 juin.Abordant, les moy<strong>en</strong>s humains etmatériels pour assurer le bondéroulem<strong>en</strong>t de l’exam<strong>en</strong> dubaccalauréat, M. Salhi a déclarésur les ondes de la Radio chaîne1, qu’une <strong>en</strong>veloppe de 500 milliardsde c<strong>en</strong>times a été allouée àcet effet. Pour ce qui est desmoy<strong>en</strong>s humains, le directeur del’Onec a souligné que son institutiona mobilisé pas moins dede 650 000 fonctionnaires dusecteur de l’Education nationalepour l’exam<strong>en</strong> du BAC. Interrogési le nombre de candidats, pourles exam<strong>en</strong>s de fin de cycle, aaugm<strong>en</strong>té, l’invité de la Radionationale a précisé que le nombrede candidats au BEM est de800 000 élèves cette année, <strong>en</strong>hausse de 3 000 par rapport àl’année précéd<strong>en</strong>te. Alors que lecycle primaire <strong>en</strong>registre, lui, unnombre de 600 000, <strong>en</strong> hausse de3 000 élèves. Les candidats aubaccalauréat dépass<strong>en</strong>t cetteannée 600 000, <strong>en</strong> hausse de 50000 élèves par rapport à l’annéeprécéd<strong>en</strong>te. H. Z.touché de nombreuses villes du pays. Legroupe Naftal n’est, donc, pas à sa premièrecrise puisque c’est la quatrième dug<strong>en</strong>re <strong>en</strong> moins d’une année ! Le Groupedoit faire preuve de plus de rigueur.Hasna ZobiriAffaire BNAAchour et soncomplice écop<strong>en</strong>tde 18 ans fermeLe tribunal criminel près la Cour d'Alger acondamné jeudi à une peine de 18 ans de prisonferme l'accusé principal, Achour Abderrahmane,et son complice, Ainouche Rabah, dans l'affaire dedétournem<strong>en</strong>t de 21 milliards de dinars au préjudice dela Banque Nationale d'Algérie , assortie d'une am<strong>en</strong>ded'un million de dinars chacun. La même instance a égalem<strong>en</strong>tprononcé à l'<strong>en</strong>contre de 13 autres accusés despeines allant de 3 ans à 14 ans de prison ferme assortiesd'am<strong>en</strong>des allant jusqu'à 500 mille de dinars alorsqu'elle a relaxé 9 autres accusés. Le tribunal criminel acondamné Setouf Baghdad, industriel, et BelmiloudMustapha, ex directeur de l'ag<strong>en</strong>ce BNA de Cherchell à14 ans de prison ferme. La même instance a prononcéune peine de 12 ans de prison ferme à l'<strong>en</strong>contre deSetouf Djamel, gérant d'une société appart<strong>en</strong>ant à l'accuséprincipal Achour Abderrahmane. AmariMohamed, directeur de l'exploitation du réseauZighoud Youcef et Kherroubi Lakous, sous directeur del'ag<strong>en</strong>ce BNA de Cherchell ont écopé de 10 ans de prisonferme. Le tribunal criminel a égalem<strong>en</strong>t condamnéles accusés Merarbi Hassiba, secrétaire dans la sociétéde Ainouche Rabah et Dahmani Ahmed, directeurrégional de la BNA de Koléa, à 8 ans de prison ferme.ALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012


C A P I T A L7Activité touristiqueL’Afrique du Nord connaîtraune croissance de 4,6%L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) s’att<strong>en</strong>d à une forte reprise du secteur et prévoit que le nombred’<strong>en</strong>trées dans les pays méditerrané<strong>en</strong>s atteindra, <strong>en</strong> 2030, quelque 500 millions.Les destinations émerg<strong>en</strong>tesconnaîtrai<strong>en</strong>t les croissancesles plus sout<strong>en</strong>ues, ainsi, lespays d’Afrique du Nord aurontune croissance de leur activité touristiquede 4,6%, ceux du Moy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t4,5% et les économies émerg<strong>en</strong>tes del’Europe 4,1%.Le bassin méditerrané<strong>en</strong> reste lapremière destination touristique dansle monde. En 2011, le nombre d’arrivéesinternationales a atteint les 306millions soit <strong>en</strong>viron le tiers des arrivéesdans le monde (980 millions)selon Fréderic Pierret, directeur exécutif.Les recettes du secteur ont atteint<strong>en</strong> 2011 les 190 milliards d’euro, soit26% du total des recettes mondiales.Par ailleurs, le tourisme se positionnecomme le principal pilier des économiesméditerrané<strong>en</strong>nes. Entre 1995 et2010, les arrivées internationales <strong>en</strong>Méditerranée ont marqué une croissanceannuelle moy<strong>en</strong>ne de 3,7% avecune prédominance de la cli<strong>en</strong>tèle europé<strong>en</strong>ne(81%) suivie par celle duMoy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t (6%), d’Amérique(6%), d’Asie et du Pacifique (5%) etd’Afrique ( 2%). La France occupe lapremière place des destinations méditerrané<strong>en</strong>nes( 79 millions d’<strong>en</strong>trées),elle est suivie par l’Espagne (57 millions),l’Italie (46 millions), la Turquie(29 millions) et la Grèce (16 millions).A relever par ailleurs que les destinationsémerg<strong>en</strong>tes de l’est de laMéditerranée, d’Afrique du Nord et duMoy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t sont celles qui connaiss<strong>en</strong>tles augm<strong>en</strong>tations les plus significatives<strong>en</strong> termes d’arrivées internationalesavec une croissance annuellemoy<strong>en</strong>ne de 9%. Aujourd’hui, les destinationsméditerrané<strong>en</strong>nes se retrouv<strong>en</strong>tface à un <strong>en</strong>semble de défis dontcertains sont immédiats tels ceux liés àla situation économiques de certainspays europé<strong>en</strong>s et les changem<strong>en</strong>tspolitiques de certains pays africains etdu Moy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t, relève, <strong>en</strong>coreFrédéric Pierret et d’ajouter que lesdestinations méditerrané<strong>en</strong>nes sontappelées à faire face à une concurr<strong>en</strong>ceaccrue générée, notamm<strong>en</strong>t, parl’émerg<strong>en</strong>ce de nouvelles destinationspartout dans le monde ainsi que par lesmutations que connait le transportaéri<strong>en</strong> avec le low cost.L’OMT id<strong>en</strong>tifie, par ailleurs, plusieursopportunités qui serai<strong>en</strong>t à saisirpar les pays méditerrané<strong>en</strong>s dont l’optimisationde l’héritage culturel etnaturel à travers le développem<strong>en</strong>t deproduits innovants et la conquête d<strong>en</strong>ouveaux marchés. La coopérationrégionale devrait, <strong>en</strong> outre, être r<strong>en</strong>forcéeà travers l’addition des effortsdéployés <strong>en</strong> termes de développem<strong>en</strong>tproduit, de facilitation de déplacem<strong>en</strong>t,de promotion et de technologie.Option qui permettra aux pays méditerrané<strong>en</strong>sde garder une position deleader mondial parmi les destinationstouristiques.Synthèse F.A.AInnovation universitaireLe premier Salon seraorganisé prochainem<strong>en</strong>tLa Direction générale de larecherche sci<strong>en</strong>tifique etdu développem<strong>en</strong>t technologique,DGRSDT, organiseraprochainem<strong>en</strong>t le salon de l’innovationuniversitaire. Cettemanifestation à caractère sci<strong>en</strong>tifiqueet technologique permettraaux grandes écoles, aux universitéset aux c<strong>en</strong>tres et unitésde recherche de promouvoir etde valoriser les projets de find’études et les mémoires à caractèretechnologique et innovantdes élèves-ingénieurs, des ingénieurs,des masters et/ou magistères.Le salon permettra égalem<strong>en</strong>tde promouvoir les produitset procédés brevetés ainsique les projets à caractère technologiqueinnovant des ingénieurset des chercheurs.Le Salon de l’innovation universitairesera un lieu d’exploration,d’expositions et de r<strong>en</strong>contresdes porteurs de projets, deproduits, de procédés et de prototypesà caractère sci<strong>en</strong>tifiqueet technologique et susceptibled’application pratique ou industrielle.Il permettra de détecter etde disséminer les produits etprojets innovants et créatifsauprès de la communauté sci<strong>en</strong>tifique,des pouvoirs publics etdes part<strong>en</strong>aires socio-économiques.La visibilité et la promotiondes projets et produits technologiquesinnovants permettraaux industriels et au grandpublic de découvrir les "produitsinnovants" de l’université.BOOMPublicis a annoncé jeudi s'att<strong>en</strong>dre à une accélération de sa croissance ausecond semestre à la faveur du dynamisme des marchés à forte croissance,des Etats-Unis et du numérique. Le troisième groupe publicitaire mondial aréalisé un chiffre d'affaires de 1.452 millions d'euros au premier trimestre,donnant une croissance organique de 4,1%, portée notamm<strong>en</strong>t par un bondde 10,3% dans les pays émerg<strong>en</strong>ts. Publicis s'att<strong>en</strong>d à un deuxièmetrimestre qui "marquera le pas", les annonceurs se réservant pour laseconde partie de l'année marquée par les Jeux olympiques de Londres etles élections aux Etats-Unis.CRASHVolkswag<strong>en</strong> se prépare à une"année très difficile" alors que lacrise de la dette pèse sur le marchéautomobile europé<strong>en</strong> et que lacroissance économique mondialeral<strong>en</strong>tit. "Les risques grandiss<strong>en</strong>t",a déclaré jeudi le présid<strong>en</strong>t dudirectoire Martin Winterkorn dansun discours lors de l'assembléegénérale de Volkswag<strong>en</strong>.Néanmoins, le premier constructeurautomobile europé<strong>en</strong> reste"prudemm<strong>en</strong>t optimiste" pour 2012 malgré les incertitudes économiques, adit Martin Winterkorn, ajoutant que le groupe table toujours sur uneprogression de ses v<strong>en</strong>tes de voitures et de son chiffre d'affaires cetteannée.CHIFFRE9,3Le taux de chômage a diminué à 9,3 % à Tiaret durant les derniers mois à lafaveur de la dynamique de l’emploi <strong>en</strong>cl<strong>en</strong>chée. Ce taux a diminué de plusde 12% <strong>en</strong> 2008 <strong>en</strong> dépit de la forte d<strong>en</strong>sité démographique.ALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012


dclgéa a eAnalyses &DécryptagesLa rédaction d'Algérie News propose un<strong>en</strong>ouvelle rubrique dédiée à l'analyse et audécryptage de l'actualité qui nous concerneet qui nous <strong>en</strong>toure.Nous lançons un appel à tous ceux et toutescelles qui veul<strong>en</strong>t y contribuer à travers desarticles ou des propositions. Vos contributionsseront les bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ues.Contact : ayachinews@yahoo.fr11Tac au tacViol<strong>en</strong>ces etcomplicités…Par A.LouniLecture du dernier rapport du FMILa crise mondialeimplique une réformestructurelle profondeLe Fonds monétaire international vi<strong>en</strong>t de publier son rapport deconjoncture pour le premier trimestre 2012.La crise économique, non <strong>en</strong>core terminée, et structurelle risque des’amplifier dans les années à v<strong>en</strong>ir, si l’on se limite aux replâtrages netouchant pas fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t le fonctionnem<strong>en</strong>t du système politique etéconomique international. Cela implique la mise <strong>en</strong> place de nouveauxmécanismes de régulation tant politiques, économiques que sociaux. Face àcette situation très grave, annonçant d’importants bouleversem<strong>en</strong>tsgéostratégiques à l’ horizon 2015/2020, les politiques économiques m<strong>en</strong>éestravers<strong>en</strong>t une crise qui atteint égalem<strong>en</strong>t les institutions internationalescomme le FMI et la Banque mondiale qui font souv<strong>en</strong>t des extrapolationsque dém<strong>en</strong>t la réalité.> Lire <strong>page</strong> 12Accid<strong>en</strong>ts de la circulation,actes de vandalisme,viol<strong>en</strong>ces dans lesstades, délinquance… sontautant d'aspects que pr<strong>en</strong>d laviol<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> Algérie. Le phénomèneest-il une fatalité ou, aucontraire est le fait d'un laisseraller,de la part, aussi bi<strong>en</strong> del'Etat, des partis politiques, du mouvem<strong>en</strong>t associatifque des par<strong>en</strong>ts ? Côté élections : Moins d'unesemaine depuis le début de la campagne électorale, laplupart des formations politiques n'ont pas <strong>en</strong>coreplacardé leurs listes de candidatures, sur les panneauxd'affichage prévus à cet effet. On conclurait, de primeabord, à un laxisme de la part des partis <strong>en</strong> lice. Mais,selon certaines indiscrétions, les états majors de cespartis préférerai<strong>en</strong>t att<strong>en</strong>dre la deuxième semaine decampagne pour s' « afficher ». Selon nos sources, lesaccage des panneaux d'affichage et l'arrachage desaffiches serait à l'origine de cette attitude. « Vous affichezle matin et vos affiches sont arrachées le soir »clame un militant d'un parti politique, qui fait savoirque c'est la première fois que de tels actes de vandalismeont pris des proportions aussi importantes.Aussi, les inscriptions obscènes portées sur les panneauxd'affichage <strong>en</strong>core vierges, reflèt<strong>en</strong>t clairem<strong>en</strong>tl'incivisme et le manque d'éducation de ces énergumènessans foi, ni loi. Il ya aussi le laxisme affiché parles pouvoirs publics, à leur tête les services de sécurité,c<strong>en</strong>sés être les premiers à appréh<strong>en</strong>der et à réprimerde tels comportem<strong>en</strong>ts par des sanctions, qui non seulem<strong>en</strong>tdoiv<strong>en</strong>t être exemplaire, mais aussi précédéepar des campagnes de s<strong>en</strong>sibilisation et de mise <strong>en</strong>garde contre de tels actes. Il ya aussi le rôle de l'écoleet de la cellule familiale, qui doiv<strong>en</strong>t contribuer à las<strong>en</strong>sibilisation contre de tels comportem<strong>en</strong>ts. Desdizaines de panneaux d'affichage sont arrachés et trainéssur des dizaines de mètres, au vu et au su des riverainsqui dans la plupart des cas rest<strong>en</strong>t de marbre.Est-ce par peur de se faire lyncher ou tout simplem<strong>en</strong>tpar caution et par complicité avec les auteurs de cesactes barbares. Sur un autre chapitre, nos stades defootball, qui jadis était des lieux de dét<strong>en</strong>te et dedéfoulem<strong>en</strong>t, dans un cadre purem<strong>en</strong>t sportif, sontdev<strong>en</strong>us ces derniers temps de véritables coupe-gorges.Les incid<strong>en</strong>ts tragiques qui ont eu lieu la semainedernière à Saida, où six joueurs de l'USMA ont failli ylaisser leurs vies, interpelle non seulem<strong>en</strong>t les autoritésque les dirigeants des clubs eux-mêmes. Ces derniers,qui, au lieu d'être l' « étincelle », doiv<strong>en</strong>t aucontraire donner l'exemple <strong>en</strong> matière de fair-play.Ainsi, les sanctions, r<strong>en</strong>dues publiques par la Ligu<strong>en</strong>ationale professionnelle, n'aurai<strong>en</strong>t pas été à la hauteurdes tragiques évènem<strong>en</strong>ts, aux yeux des dirigeantsdu club algérois. Par ailleurs, le dispositif desécurité mis <strong>en</strong> place, hier à Alger et sans doute mêmeà Sétif <strong>en</strong> prévision des deux matchs de demi-finalesde la Coupe d'Algérie, r<strong>en</strong>seigne sur la volonté des servicesde sécurité à tout mettre <strong>en</strong> place pour éviterd'év<strong>en</strong>tuels déra<strong>page</strong>s. Enfin, un autre aspect et nondes moindres de la viol<strong>en</strong>ce, sont les accid<strong>en</strong>ts de lacirculation qui continu<strong>en</strong>t d'<strong>en</strong>deuiller des dizainesde familles. Depuis le drame de Tiaret, ce sont pasmoins de 300 morts qui ont été fauchés sur nos routes.Une hécatombe r<strong>en</strong>due possible, non seulem<strong>en</strong>tpar l'inconsci<strong>en</strong>ce des conducteurs, mais aussi et<strong>en</strong>core une fois par le relâchem<strong>en</strong>t de la sécurité.A. L.ALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012


12 dclgé a a eDébatAnalyses &DécryptagesLecture du dernier rapport du FMILa crise mondialeimplique une réformestructurelle profondePar: Abderrahmane MebtoulDans son dernier rapport, on peutret<strong>en</strong>ir deux idées ou conclusionsmajeures du FMI. Le pirede la crise financière mondialeest derrière nous et la reprise économiquemondiale est <strong>en</strong> cours. Cela dit, cettereprise est fragile, l’ampleur globale de lareprise et sa durabilité dép<strong>en</strong>dant duredressem<strong>en</strong>t de la demande des ménageset des <strong>en</strong>treprises. Le Fonds monétaireinternational a légèrem<strong>en</strong>t revu à la hausseses prévisions pour la croissance mondiale,à 3,5% <strong>en</strong> 2012. Cep<strong>en</strong>dant, le FMIappelle à la vigilance car la reprise des paysindustrialisés, <strong>en</strong> particulier les pays europé<strong>en</strong>s,n'est pas assurée.Au dernier trimestre 2011, le rapportindique que «la résurg<strong>en</strong>ce des craintesd'une escalade et d'une ext<strong>en</strong>sion de lacrise de la zone euro (...) avait conduit à unfort ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t économique inatt<strong>en</strong>du…la réduction de l'effet de levier desbanques europé<strong>en</strong>nes, au cours du secondsemestre 2011, a provoqué un repli de l'offrede crédit au secteur privé». Ce qui acontribué à une moindre croissance selonle FMI. Par ailleurs, l’inflation a été légèrem<strong>en</strong>trévisée à la hausse <strong>en</strong> mars 2012 à 2,7% selon l’estimation d'Eurostat, l'officeeuropé<strong>en</strong> des statistiques. Il s'agit du 16 emois consécutif où l'inflation dépasse leseuil de 2% . Le mainti<strong>en</strong> de l'inflation à unniveau élevé est largem<strong>en</strong>t dû à la haussedes prix du carburant, du gaz et des combustiblesliquides, qui a pesé sur les transports(4,6%) et le logem<strong>en</strong>t (4 %). Selon leFonds monétaire international, «les ratiosde la dette [rapportée au produit intérieurbrut] sont <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tation, C'est le caspar exemple de la France où le pic serait de90,8% <strong>en</strong> 2013, ou de l'Italie à 123,8% lamême année. Pour les Etats-Unis ou leJapon, la dette publique sera <strong>en</strong> expansion<strong>en</strong> 2017 (113% et 256% respectivem<strong>en</strong>t).Le FMI conseille la BCE de conserver unepolitique monétaire accommodante,<strong>en</strong>core que la baisse de son taux d'intérêtdirecteur, aujourd'hui fixé à 1%,n’est passuffisant. Le secteur bancaire nécessiteraune demande de recapitalisation pouramoindrir le risque de restriction des créditsà l'économie.Pour le Fonds, il ne faut surtout pas sefocaliser uniquem<strong>en</strong>t sur l'austérité budgétaire.Un taux d'intérêt bas n'est pas unegarantie. Il est une condition nécessairemais pas suffisante du retour à la croissance.Ainsi, une nouvelle crise, plus graveque celle de 1929 et d’octode 2008, n’estpas exclue <strong>en</strong> Europe. Elle se répercuteraitdirectem<strong>en</strong>t sur les Etats-Unis, un paysdont les équilibres macro-économiquesrest<strong>en</strong>t trés fragiles.Une nouvelle criseest toujours <strong>en</strong>visageableAinsi, selon les experts du FMI, un<strong>en</strong>ouvelle crise n'est pas exclue tant que lesgouvernem<strong>en</strong>ts n'auront pas mis <strong>en</strong> œuvre,non seulem<strong>en</strong>t leur programme de consolidationbudgétaire, mais égalem<strong>en</strong>t desréformes structurelles destinées à redresserla compétitivité de leur économie. Pour cequi est du cas américain où la reprise semblese dessiner à la lueur de l'améliorationdu marché de l'emploi, grâce à l’importantdéficit budgétaire USA qu’il convi<strong>en</strong>drabi<strong>en</strong> un jour de réduire, la croissance duPIB devrait atteindre 2,1% <strong>en</strong> 2012, et2,4% <strong>en</strong> 2013. Pourtant, des incertitudessubsist<strong>en</strong>t comme la faiblesse du marchéimmobilier et une possible répercussiond'une nouvelle crise europé<strong>en</strong>ne. Ce d’autantplus que l’on assiste à un repli des paysémerg<strong>en</strong>ts –comme <strong>en</strong> témoigne le repli dela demande externe.La croissance chinoise est prévue seulem<strong>en</strong>tà 8,2% <strong>en</strong> 2012. L’on pourrait assisterdans les années à v<strong>en</strong>ir à des t<strong>en</strong>sions socialesde plus <strong>en</strong> plus aiguës tant dans ce paysque dans les pays développés. Le FMI pr<strong>en</strong>ant<strong>en</strong> compte les t<strong>en</strong>sions géo politiquessur le prix du pétrole notamm<strong>en</strong>t les t<strong>en</strong>sionsavec l’Iran et la Corée du Nord. Ainsile redressem<strong>en</strong>t durable des pays développéss’avère long avec une possibilité dedéflation (contraction des activités productives),redressem<strong>en</strong>t conditionné pardes réformes de structures et l’urg<strong>en</strong>ced’un sacrifice partagé passant par la conciliationde l’efficacité économique et d’uneprofonde justice sociale.Les économistes divisésFace à l’ampleur de la crise, les prixNobel d’économie, pour les solutions, sontdivisés parfois avec des propositionscontradictoires.Il y a les partisans de l’orthodoxiemonétaire et les partisans de la relancepar le déficit budgétaire. Et cela seconstate à travers la lecture des revuesinternationales <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>tes doctrineséconomiques ayant des impacts sur lespolitiques économiques <strong>en</strong>tre les «keynési<strong>en</strong>s»,les «marxistes», les «néo-libéraux»les «monétaristes». Le prix Nobel d'économiede 2001, Joseph Stiglitz, estime que lathéorie et les politiques économiques travers<strong>en</strong>tune très grave crise et les actionspréconisées ne sont qu'une solution à courtterme les comparant à «une transfusionsanguine massive à une personne souffrantd'une grave hémorragie interne».L'Américain Paul Krugman, néo-keynési<strong>en</strong>prix Nobel d'économie <strong>en</strong> 2008 pour sestravaux sur le libre-échange et la mondialisationdans sa confér<strong>en</strong>ce le 10 août 2009 àKuala Lampur (Malaisie) devant un foruminternational des chefs d'<strong>en</strong>treprise, affirmerahumblem<strong>en</strong>t que les gouvernants etles économistes sont désemparés fauted’un nouveau modèle t<strong>en</strong>ant compte de lacomplexité du monde actuel.Pour preuve, les économistes des propositionsqui ne s’attaqu<strong>en</strong>t pas à l’ess<strong>en</strong>tiellors des différ<strong>en</strong>tes réunions du G20 représ<strong>en</strong>tant85% du PIB mondial et 2/3 de lapopulation mondiale, ont évité d’aborderdes sujets qui fâch<strong>en</strong>t comme la suprématiedu dollar, la refonte des relations économiqueset financières internationales. Ils nesont pas parv<strong>en</strong>us à avancer sur des sujetsaussi complexes tel que la protection del’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t (suite logique du résultatmitigé de la réunion de Cop<strong>en</strong>hague), larégulation des produits dérivés, le projetd'une taxe surles transactions financières(diverg<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les USA et l’Europe àToronto) et le rythme de retrait des plansde relance. Ces difficultés pos<strong>en</strong>t clairem<strong>en</strong>tla question de la méthode de gouvernancemondiale et du processus de prisede décision à vingt pays.Or, outre le fait de se poser la questionsi face à la crise mondiale qui est structurelleet non conjoncturelle, les politiquescontradictoires <strong>en</strong> l’espace de deux années,des dép<strong>en</strong>ses publiques dites néo-keynési<strong>en</strong>nesavec un rôle c<strong>en</strong>tral à l’Etat régulateurcourant 2009 et celles plus monétaristesdepuis le début 2010 avec les restrictionsbudgétaire, s’avèreront efficaces ?Cep<strong>en</strong>dant, la grande majorité des économistess'accorde aujourd'hui sur la nécessitéd'asseoir la macroéconomie sur desfondem<strong>en</strong>ts microéconomiques, les phénomènesde bulles et de sur<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>tsont une chose et anticiper les crises <strong>en</strong>sont une autre. Les économistes sont malarmés pour analyser le systémique et lesphénomènes d'anticipation collective quiprovoqu<strong>en</strong>t une crise. Les économistes doiv<strong>en</strong>tavoir une approche pluridisciplinaireet travailler plus avec les sociologues et lesspécialistes de l'opinion <strong>en</strong> intégrant lesinstitutions et les forces sociales d’où larelecture des œuvres de Karl Marx, théorici<strong>en</strong>avant tout du capitalisme.C’est que, de mon point de vue, l’émerg<strong>en</strong>ced'une économie et d'une sociétémondialisée et la fin de la guerre froidedepuis la désintégration de l'empire soviétique,l’apparition des pays émerg<strong>en</strong>ts quiboulevers<strong>en</strong>t la carte géostratégique mondiale,remett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> cause la capacité desEtats-nations à faire face à ces bouleversem<strong>en</strong>ts.Les gouvernem<strong>en</strong>ts à travers lesEtats-nations – et la crise actuelle <strong>en</strong> est ladémonstration—sont désormais dans l'impossibilitéde remplir leurs missions du faitde la complexification des sociétés modernes,de l'apparition de sous-systèmes fragm<strong>en</strong>tés,de l'incertitude liée à l'av<strong>en</strong>ir etde la crise de la représ<strong>en</strong>tation politique,d’où l’exig<strong>en</strong>ce de s'intégrer davantagedans un <strong>en</strong>semble plus vaste pour pouvoirrépondre aux nouvelles préoccupationsplanétaires nécessitant une nouvellerégulation mondiale.Aussi, l’objectif stratégique est derep<strong>en</strong>ser tout le système des relations internationalestant politiques, r<strong>en</strong>voyant à unemeilleure représ<strong>en</strong>tativité du Sud auniveau du Conseil de sécurité, qu’économiqueset notamm<strong>en</strong>t le système financiermondial issu de Breeton Woods <strong>en</strong> 1945 ,(Re-mondialisation) devant reposer sur d<strong>en</strong>ouveaux mécanismes de régulation etnouvelles institutions, suppléant à la défici<strong>en</strong>cedes marchés spéculatifs <strong>en</strong> intégrantle défi écologique.C’est qu’<strong>en</strong> ce début du XX e siècle, desdisparités de niveau de vie criardes font d<strong>en</strong>otre planète un monde particulièrem<strong>en</strong>tcruel et dangereusem<strong>en</strong>t déséquilibré tantimputable à l’actuelle gouvernance mondialepilotée par le Nord qu’à la gouvernancede nombre de dirigeants du Sud avecune corruption qui pr<strong>en</strong>d une ampleurinégalée. Quand on sait que, dans les 25prochaines années, la population mondialeaugm<strong>en</strong>tera de deux milliards d’individus—dont1,94 milliard pour les seuls pays<strong>en</strong> voie de développem<strong>en</strong>t— on peut imagineraisém<strong>en</strong>t le désastre qui m<strong>en</strong>ace cettepartie de l’humanité si ri<strong>en</strong> de décisif n’est<strong>en</strong>trepris devant réhabiliter la morale c’està-direrev<strong>en</strong>ir aux classiques de l’économie(qui est politique) à savoir le travailcomme fondem<strong>en</strong>t de la richesse desNations. Car comme l’a démontré avecclarté le grand sociologue maghrébin, IbnKhaldoun, dans ses ouvrages sur le cycledes civilisations,“ lorsque l’immoralitéatteint les dirigeants qui gouvern<strong>en</strong>t laCité, c’est la décad<strong>en</strong>ce de toute société etcivilisation”.ALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012


Analyse dclgéa aAnalyses &Décryptagese13Distribution du livreVers un possibledés<strong>en</strong>gr<strong>en</strong>ageMeriem B<strong>en</strong>slamaLe livre ne cesse de faire parler de lui ;boudé par le public, il alim<strong>en</strong>te lespolémiques, chacun se r<strong>en</strong>voyant laresponsabilité quant à sa longue agonie.ALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012Une annonce a été faite récemm<strong>en</strong>t par leSNEL sur la future création d'une <strong>en</strong>trepriseautonome de distribution participativeà laquelle sont conviées toutes les maisonsd'édition <strong>en</strong> Algérie afin d'amorcer un dénouem<strong>en</strong>tau problème crucial de la distribution du livre.Une occasion de rev<strong>en</strong>ir sur les innombrables embûchesqui jalonn<strong>en</strong>t ce secteur dans notre pays.Le livre ne cesse de faire parler de lui ; boudé parle public, il alim<strong>en</strong>te les polémiques, chacun se r<strong>en</strong>voyantla responsabilité quant à sa longue agonie. Aquelques jours de la célébration de la Journée mondialedu livre et droits d'auteur, le livre algéri<strong>en</strong>peine à se frayer son chemin dans le paysage culturel.Sous d'autres cieux, la chaine du livre est parfaitem<strong>en</strong>trodée. Ses métiers sont nombreux, parfaitem<strong>en</strong>tstructurés et institutionnalisés. Les différ<strong>en</strong>tesétapes de l'édition, de la fabrication, de la diffusionet de la distribution sont <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t balisées etinterdép<strong>en</strong>dantes à la fois.En Algérie, le constat est amer. Malgré uneembellie prometteuse ces dernières années avecl'émerg<strong>en</strong>ce de dizaines de maisons d'édition, lemaillon défaillant dans la chaine du livre reste sansnul doute la distribution. Celle-ci est un métier àpart <strong>en</strong>tière et est normalem<strong>en</strong>t confiée à des prestatairesde service spécialisés dans ce créneau.L'éditeur, qui fait souv<strong>en</strong>t office de distibuteur, n'estpas assez qualifié et spécialisé pour m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong>cette mission. Or, sans une distribution effective,c'est toute la locomotive du livre qui déraille. Cettedernière concerne tout l'ars<strong>en</strong>al commercial quiassure la prés<strong>en</strong>tation et la promotion du livre quipeut être confiée aux éditeurs à défaut de prestatairesspécialisés. Quant au distributeur, sa principalemission vise « la circulation physique du livre et lagestion des flux financiers qui <strong>en</strong> sont la contrepartie». Le caractère chevauchant qui lie les différ<strong>en</strong>tsmaillons de la chaine pose plusieurs problématiques.La distribution est habituellem<strong>en</strong>t alim<strong>en</strong>téepar un réseau solide de points de v<strong>en</strong>tes : le réseaulibraire, la v<strong>en</strong>te par internet, les différ<strong>en</strong>ts salonset foires, les grandes surfaces et les cafés et club littéraires.Le réseau libraire algéri<strong>en</strong> se rétrécit d'année <strong>en</strong>année comme une peau de chagrin. Environ 150librairies subsist<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core, soit une librairie pour23 333 habitants, contre 600 librairies dans lesannées 1980 !Quant à Internet et malgré son essor fulgurant, laquasi-abs<strong>en</strong>ce de paiem<strong>en</strong>t électronique sécurisé, viace canal, prive le livre d'une seconde vie. Internetserait d'un secours aussi salutaire que vital à ce secteursinistré, notamm<strong>en</strong>t avec l'émerg<strong>en</strong>ce de librairiesnumériques à l'instar d'Amazon dont le chiffred'affaires dépasse les 600 millions de dollarsannuels. Mais hormis internet, d'autres espaces sontappropriés : le livre est un support ludique, culturelet instructif qui peut être v<strong>en</strong>du dans des hypermarchés,et grandes surfaces.Soucieux pour sa part de pallier au problème dela distribution du livre <strong>en</strong> Algérie, le Syndicat nationaldes éditeurs du livre, (SNEL), annonce par lebiais de son présid<strong>en</strong>t, Ahmed Madi, la créationd'une <strong>en</strong>treprise autonome à participation pour ladistribution du livre. Il explique que « cette initiativea pour but de mettre fin au bricolage qui caractérisele secteur de la distribution <strong>en</strong> Algérie. Cette<strong>en</strong>treprise est participative et ouverte à toutes lesmaisons d'édition qui grâce aux capitaux fournis etaux ressources humaines qualifiées pourront résoudrele problème de la distribution». Pour l'instant,une vingtaine de maisons d'édition aurai<strong>en</strong>t donnéleur accord pour m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> ce projet, dont Dar ElHikma et Madani, tout <strong>en</strong> donnant une priorité auxjeunes maisons d'éditions.Cette annonce a été faite suite à l'inauguration, ily a quelques jours par la ministre de la CultureKhalida Toumi, d'une structure de distribution dulivre à l'ENAG (l'Entreprise nationale des arts graphiques).M. Madi, interrogé à ce propos, regrette etdénonce l'exclusion de son syndicat d'une telle initiative.Cep<strong>en</strong>dant, et même si son ambition esthonorable, son projet est <strong>en</strong>core balbutiant et manqued'acuité et de rigueur indisp<strong>en</strong>sables au dénouem<strong>en</strong>td'une telle situation. Quant à l'adhésion desmaisons d'édition à ce projet, les quelques unescontactées ne semblai<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong>core avoir eu v<strong>en</strong>t decette annonce.L'atavisme discriminant qui prét<strong>en</strong>drait quel'Algéri<strong>en</strong> se préoccupe d'avantage de nourrir sonestomac que son esprit est infondé à plusieurs titres.D'abord parce que les livres algéri<strong>en</strong>s suscit<strong>en</strong>t plusd'intérêt et d'exhaltation à l'étranger lorsque lesconditions à leur distribution sont réunies <strong>en</strong>suiteparce que la problématique du livre ne peut êtredénouée indép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>t de la politique sociale etculturelle dans laquelle il évolue. L'exist<strong>en</strong>ce d'uncadre légal et institutionnel formels ne laisserait plusde place à l'amateurisme et aux pratiques douteuses.Enfin le livre est un secteur aux <strong>en</strong>jeux économiquesconsidérables. Or, pour l'instant, il est pris <strong>en</strong> otagepar des coteries voraces qui sacrifi<strong>en</strong>t le lecteur algéri<strong>en</strong>sur l'autel de la cupidité.Meriem B<strong>en</strong>slama


14 dclgé a a eKiosque internationalAnalyses &DécryptagesExposition :sous le voile...Sylvie St-Jacques, La Presse / CanadaPolitique, religieux, culturel... La chargesymbolique du hijab dépasse souv<strong>en</strong>t, àtort et à travers, les int<strong>en</strong>tions de cellesqui s'<strong>en</strong> couvr<strong>en</strong>t. Une expo se p<strong>en</strong>che surcelles qui se cach<strong>en</strong>t derrière le voile. Consci<strong>en</strong>tedu nuage gris de préjugés planant au-dessus destêtes voilées, l'anthropologue Andréanne Pâquet avoulu démystifier un bout de tissu qui fait bi<strong>en</strong> desremous et soulève des passions. L'exposition Ce quinous voile est le fruit d'une r<strong>en</strong>contre avec une cinquantainede femmes musulmanes, immortaliséesavec leur foulard, leurs habits de tous les jours et,surtout, leur plus radieux sourire. «Le voile, je leporte depuis que j'ai 13 ans. Au départ, je l'aiL'anthropologue, par son travail à laFondation de la tolérance, a donné desateliers de s<strong>en</strong>sibilisation contre les préjugéset la discrimination dans les écolessecondaires du Québec.adopté parce que les autres femmes de ma famillele portai<strong>en</strong>t. C'était aussi pour faire partie de lagang, pour ressembler aux autres. À l'adolesc<strong>en</strong>ce,j'ai comm<strong>en</strong>cé à me demander si j'avais vraim<strong>en</strong>t legoût de porter le voile pour le reste de ma vie. À cemom<strong>en</strong>t, j'ai réalisé que ça faisait partie de moi,que j'adhérais à certaines valeurs, comme lapudeur, la modestie. J'ai décidé de le garder... pourun temps. Mais dans dix ans, je ne sais pas ce qui vaarriver», affirme Dalila Awada, jeune étudiante <strong>en</strong>sociologie à l'UQAM d'origine libanaise, qui poseavec sa mère sur l'un 20 des portraits réalisés par lephotographe Éric Piché.Dalila, le jour du vernissagede ce qui nous voile, à la Compagnie F, portaitde façon fort coquette un foulard aux couleursvives qui s'ag<strong>en</strong>çait avantageusem<strong>en</strong>t avec sa t<strong>en</strong>ueconforme à la mode du mom<strong>en</strong>t. Dans la salle, lessujets de l'exposition parlai<strong>en</strong>t de toutes sortes dechoses, mais surtout de la perception sociale duvoile au Québec, <strong>en</strong> 2012.«Dans les médias, on associe le voile à des femmesapeurées, asociales, vêtues de noir, des clichésqui provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de banques d'images. Il y a unegrande distorsion <strong>en</strong>tre cette image presque exotiquede la femme qui porte le voile et la réalitémontréalaise», croit Andréanne Pâquet.L'anthropologue, par son travail à la Fondation dela tolérance, a donné des ateliers de s<strong>en</strong>sibilisationcontre les préjugés et la discrimination dans lesécoles secondaires du Québec. Cette expéri<strong>en</strong>ce l'amise au fait de la progression de l'islamophobie.«J'ai voulu briser cette image et montrer ladiversité des femmes musulmanes, faire la preuveque chaque parcours est différ<strong>en</strong>t, que chaquefemme est unique», raconte Andréanne Pâquet, quis'est servie de Facebook pour <strong>en</strong>trer <strong>en</strong> contactavec ces femmes - <strong>en</strong> majorité des étudiantes aubaccalauréat ou à la maîtrise - qui allai<strong>en</strong>t être lesvisages de son projet pour briser les préjugés.Pourquoi le Niger a été épargné par unerébellionVal<strong>en</strong>tin Hodonou,Slate Afrique / NigerAlors que sous les coups de boutoirconjugués des rebelles touareg, desislamistes d’Ansar Dine et des salafistesd’Al Qaïda au Maghreb islamique , leMali est coupé <strong>en</strong> deux, le Niger quicompte aussi une importante communautétouareg dans sa partie sept<strong>en</strong>trionale estépargné.Le contraste est à la fois saisissantet cruel pour le Mali comparé au Niger.Non seulem<strong>en</strong>t les Touareg du Niger,contrairem<strong>en</strong>t à leurs «frères» du Mali,n’ont pas pris les armes contre les autoritésde leur pays, mais dans un communiquér<strong>en</strong>du public le 6 avril, leurs responsables,parmi lesquels d’anci<strong>en</strong>s rebelles ont rejeté«totalem<strong>en</strong>t et de façon énergique» cettedéclaration d’indép<strong>en</strong>dance. «Nous disonsnon à cette dérive et nous lançons un appelà nos frères du Mali à garder la sérénité, seressaisir et trouver une solution dans lecadre d’un Etat unitaire du Mali», ont-ilsmême pris le soin de préciser. Le Mali et leNiger compt<strong>en</strong>t une importante populationtouareg dans leur partie sept<strong>en</strong>trionale.Région qu’ils partag<strong>en</strong>t avec les Peuls,comme eux, éleveurs et nomades. Maisaussi avec les Sonraï. Au Niger, les Touaregsont majoritairem<strong>en</strong>t établis dans l’Aïr (undes cinq grands massifs montagneux duSahara) situé dans l’imm<strong>en</strong>se désert duTénéré. C’est dans l’Aïr qu’est exploitél’uranium, la principale pourvoyeuse dedevises de cet imm<strong>en</strong>se pays de 1 267 000km 2 . Les Touareg nigéri<strong>en</strong>s n’ont pas toujoursété aussi accommodants avec leurgouvernem<strong>en</strong>t.Comme ceux du Mali, ils se sont soulevésà plusieurs reprises. Parfois pour réclamerl’autonomie voire l’indép<strong>en</strong>dance deleur région. La dernière fois qu’ils l’ont fait,c’était <strong>en</strong> février 2007. Regroupés au seindu Mouvem<strong>en</strong>t des Nigéri<strong>en</strong>s pour la justice(MNJ), ils avai<strong>en</strong>t pris les armes pourselon eux, obt<strong>en</strong>ir un meilleur partage desparts des bénéfices de l’uranium et desemplois pour les populations locales qu’ilsestimai<strong>en</strong>t marginalisées.Autre point communavec les Touareg du Mali, nombreuxparmi eux s’étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>rôlés comme supplétifsdans l’armée liby<strong>en</strong>ne. Comme eux, ilssont r<strong>en</strong>trés au Niger après la mort de l’anci<strong>en</strong>guide liby<strong>en</strong> et la chute de son régime.Pourtant, leur retour au pays n’a pas eules mêmes conséqu<strong>en</strong>ces désastreusesqu’au pays de Salif Keita. Et ce n’est pas lefruit du hasard. Le Niger touche <strong>en</strong> fait lesdivid<strong>en</strong>des d’une politique mise <strong>en</strong> placeALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012depuis plus d’une déc<strong>en</strong>nie et dont les deuxmamelles sont: fermeté et intégration.Autrem<strong>en</strong>t dit, la carotte et le bâton. Ledésormais anci<strong>en</strong> chef de l’Etat mali<strong>en</strong>Amadou Toumani Touré a commis l’erreurde laisser les anci<strong>en</strong>s merc<strong>en</strong>aires Touaregd’origine mali<strong>en</strong>ne au service de Kadhafi,r<strong>en</strong>trer au pays avec armes et bagages. Pasle Niger qui a obligé les si<strong>en</strong>s à déposerleurs <strong>en</strong>gins de mort avant de remettre lepied sur le sol de leur pays. L’exercice n’apas été de tout de repos. Il a parfois nécessitél’emploi de la manière forte pour faireplier les récalcitrants. Des affrontem<strong>en</strong>tsont même opposé certains d’<strong>en</strong>tre eux àl’armée nigéri<strong>en</strong>ne, provoquant la mort decinq à six soldats. Mais celle-ci a t<strong>en</strong>u bon.Selon le journaliste nigéri<strong>en</strong> Seidik Abba,même si Mamadou Tandja <strong>en</strong> voulantcoûte que coûte s’accrocher au pouvoir, estsorti par la petite porte <strong>en</strong> février 2010,c’est à lui que le Niger doit cette approchedu problème touareg qui s’avèreaujourd’hui payante.«Priés de déposer leurs<strong>en</strong>gins de mort»«Lors de la rébellion touareg de janvier2007, Mamadou Tandja, a considéré lesinsurgés comme des bandits de grand cheminet des trafiquants de drogue, et refuséd’ouvrir le dialogue avec eux, comme lesouhaitait le MNJ». «Et», confie-t-il àSlateAfrique, «pour les combattre, il adoté l’armée nigéri<strong>en</strong>ne de gros moy<strong>en</strong>s:hélicoptères de combats, moy<strong>en</strong>s aéri<strong>en</strong>s detransport de troupes et de surveillance duterritoire». Et le correspondant de la PANAà Paris, d’ajouter : «dans le même temps,Tandja a initié une vraie politique dedéc<strong>en</strong>tralisation, histoire de confier à descadres locaux, la gestion de leurs diversescollectivités. Une politique qui a eu, <strong>en</strong>treautres pour conséqu<strong>en</strong>ce, l’élection d<strong>en</strong>otables touareg comme maires, conseillersmunicipaux et régionaux dans leurslocalités. De sorte qu’ils ont été directem<strong>en</strong>timpliqués dans la gestion des affairesde leur communes, départem<strong>en</strong>ts etrégions». Le Niger a adopté une loi dedéc<strong>en</strong>tralisation <strong>en</strong> 1996. Mais ce n’esteffectivem<strong>en</strong>t qu’à partir de l’élection deMamadou Tandja <strong>en</strong> 2000 que le processusa réellem<strong>en</strong>t été mis <strong>en</strong> application. En2002, 213 communes rurales et 52 communesurbaines ont été créées à partir de 131cantons existant, les communes ruralesregroupant de nombreux villages.


Kiosque international dclgéa aAnalyses &Décryptagese15TunisieLe livre, arme suprême contrel’obscurantismeZohra Abid, Kapitalis.com / TunisieComme annoncé il y a quelquesjours, l’av<strong>en</strong>ue Habib Bourguibaà Tunis s’est métamorphoséemercredi après-midi <strong>en</strong> unebibliothèque à ciel ouvert. ‘‘L’av<strong>en</strong>ue ta9ra’’(L’av<strong>en</strong>ue lit), dans l’ivresse de la libertéretrouvée. Un peu avant le coucher dusoleil, une belle parcelle de «L’av<strong>en</strong>ue»(comme aim<strong>en</strong>t l’appeler les Tunisi<strong>en</strong>s)s’est remplie d’hommes et de femmes, depetits et de grands. Une marée humaine ainvesti les trottoirs à droite et à gaucheainsi que le terre-plein c<strong>en</strong>tral. Les terrassesde cafés ont affiché complets. Et tout lemonde est absorbé par ce qu’il lit ou faitsemblant de lire.Sil<strong>en</strong>ce, on lit…A l’appel lancé sur les réseaux sociauxpar un groupe de Tunisi<strong>en</strong>s, des c<strong>en</strong>taines,voire des milliers de personnes ontrépondu prés<strong>en</strong>ts à l’heure indiquée (18heures). Ni cris, ni ta<strong>page</strong>s, ni slogans, maisune manifestation sil<strong>en</strong>cieuse sans mêmel’autorisation du ministère de l’Intérieur.L’emblème du jour: un livre à la main. Surles marches du Théâtre municipal, des lecteurset des lectrices de tous âges. A côté, àmême le sol, sur la partie piétonne de«L’av<strong>en</strong>ue», des c<strong>en</strong>taines de personnes.Difficile de les compter.Ici, sous un parasol, un groupe de filleset de garçons, autour d’une table, sirote unsoda, un café ou un thé à la m<strong>en</strong>the. Tousplongés dans leur petit univers livresque.Ici, un père de famille avec femme et<strong>en</strong>fants, noyés aussi dans leur lecture. Là,au pied d’un tronc d’arbre, une foule deg<strong>en</strong>s, tous <strong>en</strong> train de lire.Au milieu de ce beau monde, un gamind’une dizaine d’années v<strong>en</strong>d ses roses, à 2dinars la tige. Plus loin, devant la librairieAl Kitab, des filles, des garçons, desTunisi<strong>en</strong>s et des touristes (français et itali<strong>en</strong>s),sembl<strong>en</strong>t absorbés par le livre qu’ilfeuillèt<strong>en</strong>t. A quelques pas de là, on a misune «mida» (une table traditionnelle) ettout autour, des filles et des garçons lis<strong>en</strong>t.Ils sembl<strong>en</strong>t plongés dans leur lecture.Enfin, ils font mine… Doux théâtre oùl’appar<strong>en</strong>ce est recherchée comme unsigne, une parole, une prise de position…Et c’est le cas. Ces g<strong>en</strong>s ne rev<strong>en</strong>diqu<strong>en</strong>tri<strong>en</strong>, ne déf<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t personne, ne roul<strong>en</strong>tpour aucun parti. On est loin de la politique,on <strong>en</strong> est bi<strong>en</strong> loin. C’est le cas de cemonsieur qui offre gratuitem<strong>en</strong>t des livres.Des titres anci<strong>en</strong>s. Des inv<strong>en</strong>dus de lalibrairie, certes, mais des livres tout demême.«Oui, nous avons distribué gratuitem<strong>en</strong>tces livres. Nous avons aussi fait despromotions. Des livres qui coût<strong>en</strong>t 15dinars ont été liquidés à 1 dinar seulem<strong>en</strong>t.En revanche, nous avons fait un bon chiffred’affaires.C’est vraim<strong>en</strong>t notre journée. Nousavons v<strong>en</strong>du les nouveautés. Les g<strong>en</strong>s sontintéressés par tout ce qui a été écrit sur larévolution, sur les droits de la femme, surles livres de droits», a dit à Kapitalis la caissièrede la bibliothèque de «L’av<strong>en</strong>ue»,pleine comme un œuf.Sur les ailes du désir18 heures, on le sait, c’est l’heure de lasortie des bureaux, qui plus est, le temps estprintanier, et il y a du monde. On passe eton repasse, on se balade <strong>en</strong>tre les grappesd’hommes et de femmes et aucun n’oseperturber les imperturbables lecteurs etlectrices. «Je suis v<strong>en</strong>u avec ma prof defrançais. C’est elle qui a suggéré à toute laclasse de se r<strong>en</strong>dre à ‘‘L’av<strong>en</strong>ue’’», raconteWissem, un lycé<strong>en</strong> de l’Ariana. Sa copines’est cont<strong>en</strong>tée de lancer un regard dansnotre direction et a vite repris sa lecture.Marouan ne lit pas, mais il est sur des ailesde désir. Il pr<strong>en</strong>d la commande par-ci etsert par là, des cafés, de l’eau, des glaces…«En même pas une heure, j’ai déjà eu mabonne part de pourboire», raconte, toutsourire, le garçon de café. Vous n’êtes pasdérangé par cette manifestation? «Non, elleest bi<strong>en</strong> organisée. Comme celle du 20mars. Pourvu qu’il n’y ait pas d’intrus. Bon,on va voir», a-t-il ajouté au passage. Et depréciser que «les commerçants, qui ontprotesté contre les manifestations dans‘‘L’av<strong>en</strong>ue’’, sont ceux du marché parallèle,qui eux mêmes, sont dans l’illégalité». Unpeu plus loin, vers la rue de Marseille, il n’ya plus ri<strong>en</strong>.Sous les parasols, des g<strong>en</strong>s attablés sepay<strong>en</strong>t un petit plaisir, esseulé ou <strong>en</strong> compagnie.On scrute <strong>en</strong> sil<strong>en</strong>ce la manifestationmuette. Incrédule. Gogu<strong>en</strong>ard…Sacré livre à consommersans modération«les commerçants, qui ontprotesté contre lesmanifestations dans‘‘L’av<strong>en</strong>ue’’, sont ceux dumarché parallèle, qui euxmêmes, sont dansl’illégalité».Quelques barbus <strong>en</strong> qamis afghan pass<strong>en</strong>t.Ils ne sont pas cont<strong>en</strong>ts. Et ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t àl’afficher, <strong>en</strong> discut<strong>en</strong>t avec d’autres de leurâge. «Vous avez seulem<strong>en</strong>t voulu briser ladécision du ministre de l’Intérieur. Vousme dites la lecture, le livre est sacré. Noussommes musulmans et il n’y a de sacré quele saint Coran», lance l’un d’eux. Son aînéde vingt ans lui rétorque.«Dans le Coran, on incite les croyants àappr<strong>en</strong>dre les sci<strong>en</strong>ces. A-t-on oublié que lepremier verset est ‘‘Iqra’’ (Lis!). Si vouscompr<strong>en</strong>ez la valeur de la lecture, personn<strong>en</strong>e vous fera un lavage de cerveau. Vousavez l’âge de mon fils et je vous plains. Unlivre, puis deux, puis trois et vous allezgoûter au plaisir de la lecture, à l’autonomieet personne ne sera ton tuteur». La discussion,qui s’est échauffée, a fini par secalmer.Les jeunes barbus sembl<strong>en</strong>t compr<strong>en</strong>dreou faire semblant de compr<strong>en</strong>dre le discoursde cet <strong>en</strong>seignant de théologie. Aumilieu de la foule, des hommes costaudstourn<strong>en</strong>t <strong>en</strong> rond. Ils tourn<strong>en</strong>t, suiv<strong>en</strong>t discrètem<strong>en</strong>tquelques jeunes, écout<strong>en</strong>t lesdiscussions des uns et des autres. Et c’esttout.De l’autre côté de l’av<strong>en</strong>ue, leurs collègues<strong>en</strong> uniforme, ne badin<strong>en</strong>t pas. Ilsvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de m<strong>en</strong>otter un quinquagénairesaoul. Il semble qu’il a dérangé les amoureuxde la lecture. A quelques mètres de laplace 14 Janvier, des t<strong>en</strong>tes implantées. Lesag<strong>en</strong>ts de la Protection civile affich<strong>en</strong>t leursslogans. Et rappell<strong>en</strong>t aux passants leurnoble mission.ALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D ESituation <strong>en</strong> SyrieParis veut 500observateursLES GENSAmadouToumani TouréLa France devait prés<strong>en</strong>ter, hier au Conseil de sécurité des Nations unies un nouveau projetde résolution sur la mission d'observation du cessez-le-feu <strong>en</strong> Syrie avec la volonté d'<strong>en</strong>porter les effectifs à 500 membres alors que la situation est jugée "très fragile".AG<strong>en</strong>ève, Kofi Annan,l'<strong>en</strong>voyé spécial conjointde l'Onu et de la Liguearabe <strong>en</strong> Syrie à l'originedu cessez-le-feu, a fait savoir quela situation <strong>en</strong> Syrie n'était "pasbonne" et que le cessez-le-feu était"très fragile". Auparavant, le secrétairegénéral de l’ONU, Ban Kimoon,a estimé dans un rapportau Conseil de sécurité qu'il <strong>en</strong> faudraitau moins 300. A noter que lamission d'observation, autoriséesamedi dernier par l'Onu, <strong>en</strong> esttoujours à une phase préparatoire.Damas et les Nations unies ontsigné jeudi un protocole sur lesconditions de déploiem<strong>en</strong>t "desSur le FILbérets bleus" sans parv<strong>en</strong>ir à s'<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dresur la taille de leur missionni sur l'utilisation de moy<strong>en</strong>saéri<strong>en</strong>s. Un septième observateurest arrivé v<strong>en</strong>dredi <strong>en</strong> Syrie, complétantl'avant-garde qui s'ytrouve depuis le week-<strong>en</strong>d sous lecommandem<strong>en</strong>t du colonel marocainAhmed Himmiche, a préciséle porte-parole d'Annan, AhmadFawzi. Deux autres "bérets bleus"devrai<strong>en</strong>t suivre lundi, et les effectifsde la mission préparatoiredevrai<strong>en</strong>t être portés à 30 membresdans le courant de la semaineprochaine, a précisé le porteparolede Kofi Annan, Mais leseffectifs actuellem<strong>en</strong>t prévus deBirmanieLe parti d'Aung San Suu Kyi veutboycotter le parlem<strong>en</strong>tLa LND reproche aux autorités de ne pas avoir changé laformulation du serm<strong>en</strong>t qui obligerait ses députés, qui assisteront àleur première session du parlem<strong>en</strong>t lundi, à promettre de"sauvegarder" la Constitution rédigée par la junte. Aung San SuuKyi et les autres nouveaux élus de sa Ligue nationale pour ladémocratie (LND) prévoi<strong>en</strong>t de boycotter le parlem<strong>en</strong>t lundi <strong>en</strong>raison du serm<strong>en</strong>t qu'ils doiv<strong>en</strong>t prêter sur la Constitution, aindiqué v<strong>en</strong>dredi un porte-parole du parti. Cette question est lepremier signe de discorde important <strong>en</strong>tre la LND et le nouveaugouvernem<strong>en</strong>t depuis les élections partielles du 1er avril qui ontpermis à l'opposante Aung San Suu Kyi de remporter son premiersiège de députée et à son parti de dev<strong>en</strong>ir la première forced'opposition au parlem<strong>en</strong>t. La LND a demandé aux autorités dechanger la formulation du serm<strong>en</strong>t qui obligerait ses députés,invités à assister pour la première fois à une session du parlem<strong>en</strong>tlundi, à promettre de "sauvegarder" la Constitution rédigée par lajunte aujourd'hui dissoute et qu'ils veul<strong>en</strong>t modifier.250 observateurs à terme sontjugés insuffisants face à la situation.La résolution 2042 votéesamedi dernier par le Conseil desécurité a autorisé l'<strong>en</strong>voi d'unemission d'observateurs dans lecadre du plan d'application ducessez-le-feu élaboré par le diplomateKofi Annan. Mais les effectifsinitialem<strong>en</strong>t projetés de 250observateurs sont jugés insuffisantspour m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> leur mission.La Chine, qui s'est ralliée à lacommunauté internationale sur larésolution 2042 après avoiropposé son veto à deux précéd<strong>en</strong>tsprojets de résolution, a annoncéNigeriaSept civils tués dansdes attaquesDes hommes armés appart<strong>en</strong>ant à la secteislamiste Boko Haram ont tué au moins sept civilsces dernières 24 heures dans le nord du Nigeria,annonce jeudi la police. "Un v<strong>en</strong>deur d'eau et undouanier ont péri à Abbaganaram et Kasuwanmercredi matin, tandis que cinq boulangers ontété tués à Kasmi jeudi", a déclaré Samuel Tizhe,porte-parole de la police à Maiduguri, fief dumouvem<strong>en</strong>t islamiste. Mercredi, les Etats-Unis ontprév<strong>en</strong>u leurs ressortissants vivant au Nigeria queBoko Haram était <strong>en</strong> train de planifier desattaques dans la capitale Abuja, notamm<strong>en</strong>tcontre des hôtels fréqu<strong>en</strong>tés par les étrangers.Boko Haram, qui a m<strong>en</strong>é une série d'attaquesmeurtrières notamm<strong>en</strong>t contre la communautéchréti<strong>en</strong>ne ces derniers mois, prône l'introductionde la charia dans le pays..qu'elle était prête à contribuer à lamission.Réunis jeudi à Paris, les ministresdes Affaires étrangères dugroupe des "Amis de la Syrie" ontconstaté que la mission Annantraversait "une phase critique dufait du refus de Damas d'appliquerses <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts", a dit AlainJuppé <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>tant les conclusionsde la réunion. Prés<strong>en</strong>te àParis, la secrétaire américained'Etat Hillary Clinton a évoquéune résolution du Conseil desécurité compr<strong>en</strong>ant des sanctionssi les observateurs étai<strong>en</strong>t empêchésd'accomplir leur mission.R.IL’ex présid<strong>en</strong>t mali<strong>en</strong>, r<strong>en</strong>versé <strong>en</strong>mars, a quitté le pays jeudi. Ils'est réfugié à Dakar avec safamille. Dans le même temps, desresponsables civils et militaires,arrêtés <strong>en</strong> début de semaine, ontété relâchés. Les évènem<strong>en</strong>tss'accélèr<strong>en</strong>t au Mali. AmadouToumani Touré, l'ex-présid<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>versé le 22 mars dernier, s'estexilé jeudi et a trouvé refuge auSénégal voisin. Accompagné desa famille, il a quitté Bamako àbord de l'avion présid<strong>en</strong>tielsénégalais, <strong>en</strong> compagnie duministre sénégalais des Affairesétrangères Alioune Badara Cissé,selon des sources diplomatiques,militaire au Mali, et la présid<strong>en</strong>cesénégalaise. Tous sont arrivés àDakar jeudi vers 23H30. AmadouToumani Touré "était serein, ilétait avec toute sa famille", forte"d'une quinzaine de personnes",il a été installé dans unerésid<strong>en</strong>ce dakaroise réservée auxhôtes de marque du Sénégal,affirmait Abou Abel Thiam, porteparoledu présid<strong>en</strong>t sénégalaisMacky Sall.IrakAl Qaïda rev<strong>en</strong>diqueune vague d'att<strong>en</strong>tatsL'émanation iraki<strong>en</strong>ne d'Al Qaïda a rev<strong>en</strong>diquév<strong>en</strong>dredi la série d'att<strong>en</strong>tats coordonnés qui ontfait au moins 36 morts et près de 150 blessés laveille dans Bagdad et plusieurs autres villesd'Irak. Dans un communiqué mis <strong>en</strong> ligne sur unsite islamiste, l'Etat islamique d'Irak (ISI)explique que cette vague d'une vingtained'att<strong>en</strong>tats à la bombe constitue sa réplique à"la campagne d'arrestations, de tortures,d'assauts et de confiscations de terrains dansdes zones sunnites, notamm<strong>en</strong>t Bagdad et ses<strong>en</strong>virons". Les attaques de jeudi ont ravivé laperception de la m<strong>en</strong>ace que pose Al Qaïda <strong>en</strong>Irak depuis le retrait des forces américaines, <strong>en</strong>décembre dernier. Dans sa rev<strong>en</strong>dication, l'Etatislamique d'Irak annonce de nouvelles attaques"dans les jours à v<strong>en</strong>ir".ALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012


N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B17MarocLe PJD veutdésamorcerla «bombe» socialeA moins de deux semaines de la fête du travail célébrée le 1 er mai, le dialogue social arepris, jeudi à Rabat, <strong>en</strong>tre le gouvernem<strong>en</strong>t du Maroc et les syndicats les plusreprés<strong>en</strong>tatifs afin de désamorcer les grèves <strong>en</strong> cours et éviter un embrasem<strong>en</strong>t desconflits sociaux.Les g<strong>en</strong>sAbderraouf AyadiLe Congrès pour la République a annoncé, jeudimatin au cours d'un point de presse, queAbderraouf Ayadi n'occupe plus le poste desecrétaire général suite à ses prises de positioncontraires aux principes du parti et aux décisionsprises, sans consultation du bureau politique. Leporte parole du parti, Imed Daimi, a annoncé que"suite au télégramme <strong>en</strong>voyé par AbderraoufAyadi au parti des forces libanaises dirigé parSamir Geagea, le CPR annonce son étonnem<strong>en</strong>t etsa désapprobation d’un acte qui choque lesTunisi<strong>en</strong>s, compte t<strong>en</strong>u de l'implication de ce partilibanais dans le drame de Sabra et Chatila. Ce qu'afait Ayadi est contraire à la vision et aux principesdu CPR". Le Congrès pour la République passe parune période difficile pour diverses raisons. SelonImed Daimi, le départ de plusieurs cadres du partiet les décisions prises par Abderraouf Ayadi sontles principales causes des perturbations : "Notreparti est passé par une période asphyxiante aprèsles dernières élections.Le coût de ce quedemand<strong>en</strong>t lessyndicats pour lesemployés du secteurpublic s'élève à 43milliards DH.Dans le laboratoirede la révolutionarabe qu'est laTunisie, la reprise, jeudi àTunis, du procès du directeurde la Chaîne NessmaTV, accusé d'avoir portéatteinte «aux valeurs dusacré» <strong>en</strong> diffusant le filmPersepolis, où Dieu estreprés<strong>en</strong>té <strong>en</strong> vieil hommeà la barbe blanche, n'a pasmanqué de raviver le brasde fer <strong>en</strong>tre islamistes etdéf<strong>en</strong>seurs de la libertéd'expression. Les plaidoiriesd'avocats se sont succédétout au long de lajournée, avant que le présid<strong>en</strong>tdu tribunal ne fixele verdict au 3 mai prochain.Comme lors desprécéd<strong>en</strong>tes audi<strong>en</strong>ces dece procès plusieurs foisajourné, des partisans desdeux camps se sont affrontésà l'extérieur du palaisde justice.«Dégage! Dégage,média de la honte», ontcrié des dizaines de jeunes,Ce nouveau round intervi<strong>en</strong>tquelques joursqu'après les déclarationsdu gouvernem<strong>en</strong>tde son int<strong>en</strong>tion de ret<strong>en</strong>ir surles fiches de paie les journéesnon travaillées à cause des grèves.Les syndicats font égalem<strong>en</strong>tle forcing pour avoir des augm<strong>en</strong>tationsde salaires, des avancem<strong>en</strong>tsde grades, une réformedes retraites, des aides à la scolarisationdes <strong>en</strong>fants, une taxationdes rev<strong>en</strong>us et une améliorationdes conditions de travail. Le coûtde ce que demand<strong>en</strong>t les syndicatspour les employés du secteurpublic s'élève à 43 milliardsDH. Les C<strong>en</strong>trales syndicalesréclam<strong>en</strong>t aussi l'indemnisationsur la perte de l'emploi et la promulgationde la loi des syndicatsavant celle de la grève. En participantà la réunion, l'Uniongénérale des travailleurs duMaroc a estimé que l'augm<strong>en</strong>tationdes salaires est dev<strong>en</strong>u<strong>en</strong>écessaire. De son côté, l'Unionnationale du travail au Maroc arappelé les principales rev<strong>en</strong>dicationsdes syndicats, citantl'augm<strong>en</strong>tation des salaires, larévision du système de promotionet la promotion exceptionnelle.Pour sa part, l'Unionmarocaine du travail , a affirméqu' elle att<strong>en</strong>d des solutions opérationnellesdu gouvernem<strong>en</strong>tconcernant les rev<strong>en</strong>dicationsagitant le drapeau noir dessalafistes. «À bas lesRcdistes!» ont-ils proclamépar haut-parleur <strong>en</strong>référ<strong>en</strong>ce aux partisans del'ex-parti au pouvoir(RCD), dissous après lafuite de l'ex-présid<strong>en</strong>t B<strong>en</strong>Ali, <strong>en</strong>vers lequel Nessmaétait jugée complaisante.En face, des partisans de lachaîne ont <strong>en</strong>tonnél'hymne national. Desrelatives notamm<strong>en</strong>t à la haussegénérale des salaires, l'augm<strong>en</strong>tationdu Salaire minimuminterprofessionnel de croissance(Smic), l'abattem<strong>en</strong>t fiscal etl'ouverture de négociations sectoriellespour améliorer lesconditions de la classe ouvrièremarocaine.Procès Nessma TVLe verdict att<strong>en</strong>dule 3 mai«dégage!» ont été lancés <strong>en</strong>direction des salafistes.«Médias libres <strong>en</strong> Tunisie,ni Amérique, ni Qatar»,ont-ils scandé, <strong>en</strong> dénonçantun appui supposé desÉtats-Unis et du Qatar auxislamistes au pouvoir <strong>en</strong>Tunisie.Plusieurs organisationsinternationales de déf<strong>en</strong>sedes droits de l'hommeétai<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tes.TunisieUn empruntde 500 millionsde dollars finaliséavec le QatarLa Banque c<strong>en</strong>trale de Tunisie aannoncé avoir finalisé au profit del'Etat un emprunt de 500 millions dedollars du Qatar à un taux d'intérêtannuel de 2,5%. Ce crédit contractésous la forme d'un placem<strong>en</strong>t privéest remboursable <strong>en</strong> une seule foisdans cinq ans <strong>en</strong> avril 2017, a préciséla BCT dans un communiqué publiéhier. Le gouvernem<strong>en</strong>t dirigé par leparti islamiste Ennahda a nouéd'excell<strong>en</strong>tes relations avec le Qatardont l'émir s'était déplacé <strong>en</strong> Tunisiele 14 janvier dernier pour lacélébration du premier anniversairede la révolution.La Turquie --autre pays avec lequel legouvernem<strong>en</strong>t a resserré les li<strong>en</strong>s--avait annoncé <strong>en</strong> janvier l'ouvertured'une ligne de crédit de 500 millionsde dollars pour la relance del'économie tunisi<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> récession.Ce prêt à taux réduit estremboursable sur dix ans.Déporté et torturépas KadhafiBelhadj accuseJack StrawLe chef militaire de Tripoli a annoncéce mercredi qu'il portait plaintecontre Jack Straw, anci<strong>en</strong> ministrebritannique des Affaires étrangères,qu'il accuse d'avoir autorisé sadéportation <strong>en</strong> Libye où il a ététorturé p<strong>en</strong>dant plus de cinq ans parle régime de Mouammar Kadhafi.Avant de rejoindre <strong>en</strong> 2011 larébellion liby<strong>en</strong>ne, Abdel HakimBelhadj a été le chef du Groupeislamique combattant liby<strong>en</strong>, opposéau régime du colonel Kadhafi etsuspecté de terrorisme <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avecAl-Qaida par les Etats-Unis et laGrande-Bretagne. Il a été arrêté <strong>en</strong>2004 <strong>en</strong> Asie par des ag<strong>en</strong>ts de laCIA, puis embarqué dans un volsecret pour la Libye où le régimekadhafiste l'a emprisonné et torturéjusqu'<strong>en</strong> 2010. Abdel Hakim Belhadjaccuse le ministère des Affairesétrangères, dont dép<strong>en</strong>d le MI6, lesservices de r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tsextérieurs britanniques, d'avoirfourni aux Etats-Unis lesinformations nécessaires à sonarrestation, et d'avoir autorisé le volde la CIA à faire une escale sur l'îlebritannique de Diego Garcia dansl'océan Indi<strong>en</strong>.MauritanieLes alliés de Azizs’inquiét<strong>en</strong>tTrois partis politiques de la majoritéprésid<strong>en</strong>tielle se sont inquiétés de lasituation du pays, caractérisée par"une t<strong>en</strong>sion politique intérieur, desdangers sur les frontières" <strong>en</strong> plusdes effets "néfastes de lasècheresse", ont-ils estimé. "Cettesituation est porteur des dangersimprévisibles", ont considéré cejeudi les partis ADIL de Yahya OuldAhmed El-Waghef, PRD deMoustapha Ould Abeidarrahmane etle MPR de Kane Hamidou Baba dansune confér<strong>en</strong>ce de presse àNouakchott. "Toute élection àlaquelle l'opposition ne participe pasn'aura pas de s<strong>en</strong>s", a affirmé leprésid<strong>en</strong>t de ADIL, Yahya OuldAhmed El-Waghuef. L'<strong>en</strong>semble desacteurs, notamm<strong>en</strong>t politiques, sontappelés à <strong>en</strong>gager une dynamique de"dialogue national ouvert et franc.C'est le seul moy<strong>en</strong> pour résoudrel'<strong>en</strong>semble des problèmes quetraverse le pays", ont-ils estimé.ALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012


18 > S P O R T SOlympiakosDoublé pour Djebbouret passe pour AbdounDéjà sacré champion de Grèce, l'Olympiakoss'est offert, aujourd'hui, une balade de santésur la pelouse du PAS Giannina (0-4, 29e j. dela Super League). L'occasion pour RafikDjebbour de retrouver le chemin des buts.L'attaquant international s'est offert un doubléaprès près d'un mois d'abstin<strong>en</strong>ce. DjamelAbdoun n'a pas été <strong>en</strong> reste et a délivré unepasse décisive. C'est lui qui offrira le premierbut à Kevin Mirallas, auteur d'une très bellereprise sur un c<strong>en</strong>tre de l'Algéri<strong>en</strong> (54').Djebbour se chargera des deux buts suivants.Sur un contre, servi par le premier buteur de lapartie, le Belge Mirallas, il résiste au retour dela déf<strong>en</strong>se adverse et trompe Fotis Kipouros(64'). A la 71', il se trouve à la réception d'uncorner, contrôle le ballon et <strong>en</strong>chaîne par unefrappe, que ne pourra que dévier dans sesfilets le portier de Giannina. Ioannis Fetfatzidisajoutera un quatrième but à la 75'. RafikDjebbour totalise 12 buts cette saison <strong>en</strong>Championnat. Pour sa part, Djamel Abdoun estl'actuel meilleur passeur avec 7 passesdécisives, ex-aequo avec son coéquipierarg<strong>en</strong>tin Ariel Ibagaza.Champions League d'AsieLekhwiya et sesAlgéri<strong>en</strong>s victorieuxLekhwiya a r<strong>en</strong>oué avec le succès dans laphase de poule de la Champions Leagued'Asie, après deux défaites consécutives. Leclub qatari a battu son homologue irani<strong>en</strong>,Sepahan, par la plus petite des marges, 1-0.Les hommes de Djamel Belmadi ont dûpati<strong>en</strong>ter jusqu'au temps additionnel de laseconde période pour inscire l'unique but de lar<strong>en</strong>contre. C'est l'international ivoiri<strong>en</strong>, BakariKoné, qui était à la conclusion d'unemagnifique action collective. Un but ''à laPlaysation'' dixit le comm<strong>en</strong>tateur de lar<strong>en</strong>contre, l'Algéri<strong>en</strong> Hafid Derradji. Les deuxAlgéri<strong>en</strong>s de Lekhwiya, Madjid Bougherra etKarim Boudiaf, ont disputé toute la r<strong>en</strong>contre.Lors de la prochaine journéee, dans deuxsemaines, un match dificile att<strong>en</strong>dra leLekhwiya SC, avec un voyage <strong>en</strong> Arabiesaoudite <strong>en</strong> vue de défier le leader du groupe,Al-Ahli. Mais avant cela, le champion du Qatardevra disputer la demi-finale de la Coupe duPrince héritier face à Al-Sadd ce samedi, uneoccasion pour Bougherra de retrouver son amide la sélection, Nadir Belhadj.LES GENSKhaled LemmouchiaDans le quotidi<strong>en</strong>sportif françaisL'Equipe, KhaledLemmouchia estrev<strong>en</strong>u sur laviol<strong>en</strong>te agressiondont a été victimeson club face auMC Saïda. Commesouligné dansnotre articleconcernant lesviol<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>tre leMC Saïda et l'USM Alger, Lemmouchiaconfirme le climat délétère qui régnait unesemaine avant le match « Déjà la semaineavant le match, on s<strong>en</strong>tait monter la pression.Le Club de Saïda, m<strong>en</strong>acé de relégation, nesouhaitait pas la prés<strong>en</strong>ce de caméras detélévision. Quand nous sommes arrivés austade, il y'a eu des insultes, des m<strong>en</strong>aces,quelques coups sur le chemin des vestiaires ».Rajoutant que l'échauffem<strong>en</strong>t s'est déroulésous le jet de pierres, l'international algéri<strong>en</strong>précise : « je suis habitué aux ambiances unpeu chaudes mais, là, j'ai vite s<strong>en</strong>ti le danger.P<strong>en</strong>dant le match, c'était t<strong>en</strong>du. L'arbitre avaitpeur. Pour moi, c'était un guet-ap<strong>en</strong>s ».Rev<strong>en</strong>ant sur les sanctions de la LFP,Lemmouchia s'indigne « Les sanctions qui ontété prises sont ridicules. C'est presque uneincitation à recomm<strong>en</strong>cer. Un jour, il sepassera quelque chose de très grave <strong>en</strong> Algéries'il n'y a pas plus de sécurité dans les stadeset autour, avec des sanctions dissuasives »Ligue des championsDrogba, « Allerà Barcelonepour nous qualifier »Chelsea a réussi son pari ce mercredi soir dans l'antre de Stamford Bridge. Les Bluesont t<strong>en</strong>té le match déf<strong>en</strong>sif, ponctué de contre-attaques rapides, et cela a payé,avec une victoire contre le FC Barcelone (1-0). Les hommes de Roberto Di Matteoont donc empêché les Blaugrana de faire leur jeu, et de trouver des positions de tirsfaciles.Juste avant la mitemps,c'est le trèsactif DidierDrogba qui a étédécisif, avec une actionconclue du pied gauchesur un c<strong>en</strong>tre duBrésili<strong>en</strong> Ramires. Leslocaux ont <strong>en</strong>suite laissév<strong>en</strong>ir les vagues barcelonaises,sans jamais craquer.A l'issue de la r<strong>en</strong>contre,les joueurs deChelsea, qui étai<strong>en</strong>t àbout de souffle, ne pouvai<strong>en</strong>têtre que satisfaitsde leur performance.Après la cruelle élimination<strong>en</strong> 2009 au mêmestade de la compétition,les Blues estim<strong>en</strong>t doncqu'ils ont pris une premièrerevanche sur leBarça.Didier Drogba féliciteson équipe pour lesprogrès dans la gestiondu match: "Nous avonstiré les leçons. Nousavons mieux joué qu'il ya trois ans car nousn'avons pas pris de but.Nous sommes cont<strong>en</strong>tscar c'est un bon résultat.Maint<strong>en</strong>ant nousallons aller là-bas pouressayer de marquer ànouveau et de nous qualifier"déclare l'attaquantivoiri<strong>en</strong> lors de la confér<strong>en</strong>cede presse d'aprèsl'AFP. Le déf<strong>en</strong>seur c<strong>en</strong>tralJohn Terry souligned'ailleurs après la r<strong>en</strong>contreà quel point sonavant-c<strong>en</strong>tre a étéimportant.Car si la déf<strong>en</strong>se a étésolide face aux attaquantsdu Barça, l'attaquea su se montrer efficace,après avoir faitdouter l'arrière-gardecatalane, comme l'indiqueTerry : "Didier esttrès fort dans les grandsmatches, les grandesoccasions. Il a semé laterreur dans la déf<strong>en</strong>se.Il était tout seuldevant face à quelquesunsdes meilleurs déf<strong>en</strong>seursdu monde et il aété brillant" affirme-t-ilaprès la r<strong>en</strong>contre.Quant à l'<strong>en</strong>traîneurdes Blues, Roberto DiMatteo, il a égalem<strong>en</strong>tmis <strong>en</strong> avant la prestationremarquable de sonéquipe. "C'est le résultatparfait, une imm<strong>en</strong>seperformance.Didier Drogba amarqué un but crucial,mais cette victoire estune performance collective.Chelsea a ungroupe de joueursmagnifiques qui témoign<strong>en</strong>td'un courage etd'une rage de vaincreextraordinaires".Liga espagnoleLe FC Val<strong>en</strong>ce défait par l'AtleticoALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012Belle demi-finale aller hierà Madrid, ou paradoxalem<strong>en</strong>tau score <strong>en</strong> faveurde l'Atletico 4 à 2 face à Val<strong>en</strong>cede Feghouli, c'est presqueVal<strong>en</strong>ce qui réalise le hold-up <strong>en</strong>gardant une chance pour lematch retour.En effet, c'est un match à s<strong>en</strong>sunique que nous avons vu hiersoir et le score aurait pu être pluslourd n’était le réalisme deVal<strong>en</strong>ce qui sur deux coups depied arrêtés a pu marquer deuxbuts.Mis à part cela la performancedes Val<strong>en</strong>cians fut indig<strong>en</strong>te, avecun Sofiane Feghouli à l'image deses coéquipiers, très nerveuxvoire frustré de se faire confisquer le ballonallant même recolter un carton jaunedès la 14 e minute de jeu. Pourtant l'internationalalgéri<strong>en</strong> a fait des efforts <strong>en</strong> serepliant bi<strong>en</strong>, mais lors des duels, il commitsouv<strong>en</strong>t des fautes <strong>en</strong> canalisant malson agressivité. Les Val<strong>en</strong>ciansont marqué deux fois dans lesarrêts de jeu <strong>en</strong> fin de premièrepériode pour égaliser à un partoutet à la 93' pour réduire unécart qui avait été porté à 3 butsgrâce notamm<strong>en</strong>t à un but stratosphériquede la perle colombi<strong>en</strong>nede Madrid, Falcao.Feghouli à été l'auteur d'unmatch très moy<strong>en</strong> à l'image detous ses coéquipiers, causantmême la faute am<strong>en</strong>ant le coupfranc de Diego repris parMiranda pour le 2 à 1, il sortiraà la 71'. Dans une semaine àMestalla, les Val<strong>en</strong>cians peuv<strong>en</strong>t<strong>en</strong>core rêver à la qualification,un 2 à 0 les qualifierait, mais ilsdevront montrer une toute autre image, etsoigner leur déf<strong>en</strong>se qui vi<strong>en</strong>t de pr<strong>en</strong>drehuit buts <strong>en</strong> deux matches.


Larry Page, un hommehabituellem<strong>en</strong>t calme, asouv<strong>en</strong>t semblé inconfortablesous le feu nourrides questions de David Boies, unavocat féroce qui avait grillé BillGates pour le compte du gouvernem<strong>en</strong>taméricain à la fin desTéléphonieBell propose le “Pushto-talk”<strong>en</strong> 4GEn premièr<strong>en</strong>ordaméricaine,Bellintroduira dansla semaineprochaine un<strong>en</strong>ouvellegénération detéléphones«Appuyez pourparler» (aussiappelée «Pushto-talk»,ou PTT)qui fonctionnerasur son nouveauréseau cellulaire4G.En plus deleur fonction dewalkie-talkie,ces appareils demarque Sonimsont aussi particulièrem<strong>en</strong>t robustes etdurables. Le Sonim XP5520 est un combinésimple, mais robuste, fait d'un plastiquerésistant aux chocs typiques d'un chantier deconstruction. Pour les amateurs d'appareilssolides et imperméables qui n'ont guèrebesoin de la fonction de walkie-talkie, Bellimite Rogers et offrira aussi sous peu leGalaxy Rugby, de Samsung, un téléphoneintellig<strong>en</strong>t animé par Android et à peu prèsaussi robuste que le XP5520 de Sonim.années 1990. Cette fois, Me Boiesreprés<strong>en</strong>te le géant Oracle, quiaccuse Google d'avoir développéAndroid <strong>en</strong> s'appropriant illégalem<strong>en</strong>tdes pièces de Java, une plateformede programmation dontOracle est aujourd'hui propriétaire.M. Page n'a pratiquem<strong>en</strong>tMicrosoftQuatre saveurspour Windows 8ALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012> M É D I A S N E TJusticeLe P-DG de Google grillépar l'avocat d'OracleLe P-DG de Google a témoigné p<strong>en</strong>dant près d'une heure devant un tribunal fédéralaméricain mercredi, dans le cadre d'un procès qui porte sur le système d'exploitationAndroid développé par son <strong>en</strong>treprise.Plus tôt cette semaine,Microsoft a officialiséquelques détails sur lamise <strong>en</strong> marché de la prochaineversion de son systèmeWindows. D'abord, on saitdésormais avec certitude qu'ils'appellera Windows 8 (!).Ensuite, il sera offert <strong>en</strong> quatreversions seulem<strong>en</strong>t,incluant celle conçue pour lesprocesseurs ARM plus légersdestinés aux tablettes.Celadit, les processeurs de lasociété ARM ne feront pasqu'animer des tablettesnumériques, puisqu'une nouvellegénération d'ordinateurssera aussi munie de sespuces et, par définition, deWindows RT, le nouveaunom de l'édition de Windows8 conçue pour ces appareils.Ànoter que les ordinateursARM ne seront pas compatiblesavec les logiciels debureau conçus pour les PCX86/64. Seules les applicationsà fonctions tactiles,comme celles destinées à l'interfaceMetro du nouveaujamais regardé Me Boies et a fréquemm<strong>en</strong>trépondu ne pas sesouv<strong>en</strong>ir des docum<strong>en</strong>ts internesde Google sur lesquels Oracleappuie sa cause. Mardi, le chef dela direction d'Oracle, LarryEllison, a reconnu avoir <strong>en</strong>visagérivaliser avec Google sur le marchédes téléphones intellig<strong>en</strong>ts,avant de plutôt décider de poursuivreson rival pour atteinte à sapropriété intellectuelle.Google prét<strong>en</strong>d qu'Oracle aint<strong>en</strong>té cette poursuite après avoiréchoué à développer des logicielsmobiles.logiciel, pourront être utiliséessur Windows RT.Microsoft inclura les logicielsWord, Excel, PowerPoint etOneNote à Windows RT.19Web NewsIl modifieWikipédia pourtromper son profAprès le professeur qui modifieWikipédia afin de piéger ses élèves,voici la réponse du berger à labergère. Ou plutôt l’exempleinverse, puisque l’anecdotesuivante s’est déroulée <strong>en</strong> avril2008, retrouvée sur Twitter grâce àAlexandre Léch<strong>en</strong>et (@alpho<strong>en</strong>ix).Un élève a changé la <strong>page</strong> françaisede Wikipédia dédiée au roman LeMeilleur des Mondes d’AldousHuxley, réécrivant l’intégralité de la<strong>page</strong> <strong>en</strong> question.Un contributeurbénévole s’<strong>en</strong> est aperçu et arévoqué l’élève <strong>en</strong> question : «Avant de changer complètem<strong>en</strong>t unarticle, il serait pertin<strong>en</strong>t que vous<strong>en</strong> discutiez avec la communautéWikipédia » avait-il répondu.L’intéressé choisi de se justifier : «En fait je voulais juste changer lerésumé p<strong>en</strong>dant une semaineparque j'ai r<strong>en</strong>du un devoir à maprof de Français et j'ai beaucouppompé et ma prof a Internet etconnaît Wikipédia ».Avant d’assurer avoir vouluremettre la bonne version <strong>en</strong> lignedès la semaine suivante. L’histoir<strong>en</strong>e dit pas quelle note l’élève aobt<strong>en</strong>u, ni si sa supercherie a étédécouverte.IndeRIM lanceun BlackBerrybon marchéResearch in Motion dévoile untéléphone BlackBerry bon marchédans l'espoir d'attirer des cli<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>Inde.L'Inde est un pays où lemarché des télécommunications est<strong>en</strong> pleine effervesc<strong>en</strong>ce. L'attrait dutéléphone intellig<strong>en</strong>t BlackBerryCurve 9220 découle de sonori<strong>en</strong>tation vers les médias sociauxdavantage que des fonctionnalitésde sécurité ou de courriel qui ontjadis intéressé des cli<strong>en</strong>ts pluscorporatifs. Le téléphone est ainsimuni d'un bouton dédié au serviceBlackBerry Mess<strong>en</strong>ger.Il est égalem<strong>en</strong>t équipé d'unsyntoniseur de radio FM et d'unecaméra de faible qualité, demanière à <strong>en</strong> abaisser le coût. L<strong>en</strong>ouveau téléphone est lancé aprèsqu'il eut été révélé, plus tôt cemois-ci, que RIM a accepté dedonner au gouvernem<strong>en</strong>t indi<strong>en</strong>accès aux messages instantanés deses abonnés. La compagnie atoutefois jusqu'à prés<strong>en</strong>t refusé decomm<strong>en</strong>ter cette information.FacebookUn bouton«Ecouter»à intégrer surles sitesFacebook ne veut se laisserdistancer dans aucun domaine quece soit dès qu’il s’agit defonctionnalités sociales. Le réseaude Mark Zuckerberg va proposer unnouveau bouton que les artistespourront intégrer à leurs <strong>page</strong>s auxcôtés du classique « J’aime ».« Écouter » proposera donclogiquem<strong>en</strong>t de lancer la musiquede l’artiste <strong>en</strong> un clic. Pour l’instant,les essais réalisés depuis les <strong>page</strong>ssur lesquelles le bouton acomm<strong>en</strong>cé à être déployé dirig<strong>en</strong>tdirectem<strong>en</strong>t vers Spotify et Deezer.Facebook ne propose donc pasd’écoute directe depuis son sitecomme peut le faire MySpace, maismet <strong>en</strong> avant les sites part<strong>en</strong>aires.


S E L E C T I O NFootball FC Barcelone /Real MadridCe soir sur Canal+The Happ<strong>en</strong>ingCe soir sur MBC2> T É L É V I S I O NLESGENSAudrey Pulvar21Cette 6e confrontation de la saison <strong>en</strong>tre le FC Barcelone et le RealMadrid est certainem<strong>en</strong>t la plus att<strong>en</strong>due. A trois journées de lafin du championnat, Lionel Messi et les Catalans dispos<strong>en</strong>t d'uneoccasion <strong>en</strong> or pour recoller au Real Madrid et lui disputer un titrequ'ils croyai<strong>en</strong>t avoir perdu il y a seulem<strong>en</strong>t quelques semaines.Rev<strong>en</strong>us à quatre points des Mer<strong>en</strong>gues au terme de la 31ejournée, les hommes de Pep Guardiola sont sur la p<strong>en</strong>teasc<strong>en</strong>dante, au contraire de Mesut Ozil et des Madrilènes quisembl<strong>en</strong>t piétiner <strong>en</strong> cette fin d'exercice. Sur les cinq derniersduels <strong>en</strong>tre les deux équipes, le Real ne l'a jamais emporté (2 nulset 3 victoires barcelonaises).The Voice, la plus belle voixCe soir sur TF1Les candidats rivalis<strong>en</strong>t pour t<strong>en</strong>ter de séduire le public, tout <strong>en</strong>ayant la possibilité de se produire sur scène avec leur coach. Lorsdes précéd<strong>en</strong>tes éditions, Sonia Lac<strong>en</strong> avait ému J<strong>en</strong>ifer auxlarmes et figurait alors <strong>en</strong> bonne place pour accéder à la phasefinale de la compétition. C'est, <strong>en</strong> effet, la dernière ligne droitepour les concurr<strong>en</strong>ts. Accompagnés d'un orchestre, ils devrontdonner le meilleur d'eux-mêmes pour continuer l'av<strong>en</strong>ture.Chaque semaine, certains tal<strong>en</strong>ts seront sauvés par le vote destéléspectateurs, d'autres par leur coach. Le meilleur tal<strong>en</strong>t dechaque équipe accèdera à la grande finale et c'est le public seulqui désignera le gagnant, qui remportera un contrat chezUniversal Music et <strong>en</strong>registrera un album sur son nom.Surgi de nulle part, le phénomène frappe sans discernem<strong>en</strong>t. Iln'y a aucun signe avant-coureur. En quelques minutes, desdizaines, des c<strong>en</strong>taines de g<strong>en</strong>s meur<strong>en</strong>t dans des circonstancesétranges, terrifiantes, totalem<strong>en</strong>t incompréh<strong>en</strong>sibles. Qu'est-cequi provoque ce bouleversem<strong>en</strong>t radical et soudain ducomportem<strong>en</strong>t humain ? Est-ce une nouvelle forme d'attaqueterroriste, une expéri<strong>en</strong>ce qui a mal tourné, une arme toxiquediabolique, un virus qui a échappé à tout contrôle ? Et comm<strong>en</strong>tcette m<strong>en</strong>ace se pro<strong>page</strong>-t-elle ? Par l'air, par l'eau, ouautrem<strong>en</strong>t ?Pour Elliot Moore, professeur de sci<strong>en</strong>ces dans un lycée dePhiladelphie, ce qui compte est d'abord d'échapper à cephénomène aussi mystérieux que mortel. Avec sa femme, Alma,ils fui<strong>en</strong>t <strong>en</strong> compagnie d'un ami, professeur de mathématiques,et de sa fille de huit ans.Très vite, il devi<strong>en</strong>t évid<strong>en</strong>t que personne n'est plus <strong>en</strong> sécuriténulle part. Il n'y a aucun moy<strong>en</strong> d'échapper à ce tueur invisibleet implacable. Pour avoir une mince chance de survivre, Elliot etles si<strong>en</strong>s doiv<strong>en</strong>t à tout prix compr<strong>en</strong>dre la véritable nature duphénomène, et découvrir ce qui a déchaîné cette force quim<strong>en</strong>ace l'av<strong>en</strong>ir même de l'espèce humaine...Britney : For the RecordCe soir sur ArteDébut 2008, Britney Spearslaisse une équipe de tournagela suivre p<strong>en</strong>dant deux mois.A l'époque, la jeune reine dela pop revi<strong>en</strong>t de loin. Dedémêlés conjugaux <strong>en</strong> cure dedésintoxication, elle estdev<strong>en</strong>ue la proie favorite destabloïds. Quand elle acceptede se laisser filmer, il s'agitavant tout pour elle demontrer une autre imaged'elle-même. Face caméra etsans fard, Britney <strong>en</strong>t<strong>en</strong>drétablir sa vérité, au fil d'un<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> au long cours dontaucune question, même cellesqui fâch<strong>en</strong>t, ne sera bannie.En parallèle, elle laisse filmerun pan de son quotidi<strong>en</strong> destar, <strong>en</strong>tre séances de travailet mom<strong>en</strong>ts d'intimité avecses proches.Quel est le sort réservé à Audrey Pulvar , lacompagne d'Arnaud Montebourg, <strong>en</strong> casde victoire du candidat socialiste àl'élection présid<strong>en</strong>tielle ? Selon Le Point ,la journaliste pourrait être écartée du talkshowde Laur<strong>en</strong>t Ruquier, On n'est pascouché , le samedi soir sur France 2. Ladirection de France Télévisionssouhaiterait que la journaliste arrêted'interviewer des personnalités politiquesalors qu'elle partage la vie d'un hommepolitique appart<strong>en</strong>ant à la majorité. AudreyPulvar a expliqué à Télé-Loisirs qu'elleétait sous contrat avec jusqu'à la fin dumois de juin, qu'elle n'a pas évoqué lasaison prochaine et que « la question nese pose pas pour le mom<strong>en</strong>t ». Elle areconnu n'avoir « aucun contact avec lanouvelle direction de France 2contrairem<strong>en</strong>t à la précéd<strong>en</strong>te aveclaquelle les contacts étai<strong>en</strong>t réguliers. »28, rue Ahmed Boualem Khalfiex-Burdeau, Alger c<strong>en</strong>treQuotidi<strong>en</strong> d'informations généralesEdité par EURL Express News aucapital de 100.000 DARC : 0962805B03Siège social : Maison de la PresseTahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Placedu Premier Mai, Alger…MANAGER GENERALDIRECTEUR DE LA PUBLICATIONHamida AyachiDIRECTEUR DE LA RÉDACTIONChabi YacineRÉDACTEUR EN CHEFArezki LouniMAILredactionews@yahoo.frREDACTIONTél : 021 637 018REDACTION EN CHEFTél/Fax : 021 637 016ADMINISTRATIONTél : 021 663 880Fax : 021 663 879PUBLICITÉ/MARKETINGTél / Fax : 021 663 693ANEP : 1, av. Pasteur, Alger.Tèl : 021 737 678 / 021 737 128Fax : 021 739 559IMPRESSIONC<strong>en</strong>tre SIADIFFUSIONExpress NewsTél/Fax : 021 298 300Les manuscrits, photos et tous autres docum<strong>en</strong>tstransmis à la rédaction, non publiés ne sont pasr<strong>en</strong>dus et ne peuv<strong>en</strong>t faire l'objet de quelqueréclamation.Copyright : La reproduction de tout article estinterdite sans l'accord de l'Administration.ALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012


22 > C U L T U R E« M r . Kilombo » <strong>en</strong> concertTempo reggae sur leshauteurs d’AlgerUn concert de musique a été animé jeudi à l’auditorium de la Radio nationale à Algerpar le groupe espagnol de reggae « M r . Kilombo ».Organisé par l’institutculturel espagnolCervantès et l’ambassaded’Espagne<strong>en</strong> Algérie <strong>en</strong> collaboration avecle c<strong>en</strong>tre culturel Aissa-Massaoudi, le concert a attiréun public assez nombreux v<strong>en</strong>udécouvrir le voyage musical quepromet le groupe. Composé detrois musici<strong>en</strong>s : Miki Ramirezà la guitare et au chant, JuanRubio au cajone (percussion) etFederico Rumpler à la contrebasse,le groupe embrasse unstyle décalé, basé sur des rythmesénergiques et sur l’interactivitéavec le public. Dès son<strong>en</strong>trée sur scène le groupe surpr<strong>en</strong>dpar des titres reggae etaccapare très vite l’att<strong>en</strong>tion dupublic qui apprécie la richessemusicale de « M r . Kilombo».Avec sa guitare sèche MikiRamirez interprète aussi quelquestitres proches du flam<strong>en</strong>coavec une touche plus rythméeet plus énergique. La contrebasseapporte une touche dejazz et de funk à des chansonscomme "La cu<strong>en</strong>ta nueva".Réputé pour ses spectacleshauts <strong>en</strong> couleurs, "Mr.Kilombo" a réussi à faire bougerson public qui fredonnaittous les refrains du groupe bi<strong>en</strong>que la salle choisie neconvi<strong>en</strong>ne pas à ce g<strong>en</strong>re d’activitéet limite l’expression dupublic. Le groupe a fait voyagerson public à travers toutes lesmusiques qui influ<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t sesmembres, du reggae, de larumba, du rock et de la folk, letout avec des improvisations etdes fusions qui font parfoisp<strong>en</strong>ser au style de la star françaisehispanophone ManuOranDeux sites archéologiquesdécouvertsDeux sites troglodytes etdes fragm<strong>en</strong>ts de poterieont été récemm<strong>en</strong>tdécouverts au périmètre dumonum<strong>en</strong>t archéologique"Palais du Bey" à Oran, a-t-onappris auprès de l’ant<strong>en</strong>ne del’Office national de gestion etd’exploitation des bi<strong>en</strong>s culturelsprotégés à Oran. Les deuxgrottes troglodytes, qui remont<strong>en</strong>tà l’époque médiévale, ontété fortuitem<strong>en</strong>t découverteslors des travaux d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> etde désherbage au niveau du Fort"Château neuf ", a indiqué leresponsable des monum<strong>en</strong>tsarchéologiques, MassinissaOurabah. Ces deux grottes, utiliséespar les espagnols p<strong>en</strong>dantla période de leur occupation dela ville d’Oran, puis par les ottomansà des fins <strong>en</strong>core méconnues,se compos<strong>en</strong>t d’une piècede quatre mètres carrés, ayantune f<strong>en</strong>être et une voûte d’aération,selon la même source. Unegamme de pièces importantesde vases <strong>en</strong> terre cuite, des jarres,des ust<strong>en</strong>siles, des restes defours et des conduites d’eau ontété découverts lors des fouillesm<strong>en</strong>ées par une équipe pluridisciplinairechargée par l’Office,a-t-on indiqué.Il s’est avéré que les techniquesutilisées dans la fabricationde ces pièces remont<strong>en</strong>t à l’époqueottomane, ce qui supposeque les deux grottes servai<strong>en</strong>tcomme ateliers de poterie, selonla même source.Chao. A la fin du spectacle legroupe acclamé par le publicremonte sur scène à deux reprisespour chanter <strong>en</strong> osmoseavec l’auditoire "Quédat a milao" avant que Juan Rubion’abandonne ses percussionspour pr<strong>en</strong>dre des vidéos dupublic. Le concert, très riche <strong>en</strong>sonorités a permis au public dedécouvrir de nouveaux horizonsmusicaux et a aussi permisau musici<strong>en</strong> de "Mr. Kilombo"de découvrir un public "exceptionnel".R. C.AGENDACULTURELSalle El Mouggar> Du dimanche 22 au lundi 30avril : projection du film «Z'Har» deFatma Zohra Zamoum à raison de 2séances/jour : 14h et 17h.> Lundi 23 avril 2012 à 11h00 :confér<strong>en</strong>ce de presse avec lechanteur Mohamed Lamine àl'occasion de la sortie de sondernier album.> Mardi 24 avril 2012 à 18h00 :concert à l'occasion de la sortie del'album des élèves de la formation«Hadj El Ghafour» avecv<strong>en</strong>tes-dédicaces.> Samedi 28 avril 2012 à 18h00 :représ<strong>en</strong>tation de la pièce«Facebook ya T'chouch» avecMustapha Ayad.Librairie PointVirgule> Samedi 21 avril à 14h00 :Abderrahmane Hadj Necerr<strong>en</strong>contreta ses lectrices et lecteurset dédicacera son livre«La Martingale algéri<strong>en</strong>ne», paruaux Editions Barzekh.ALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012


C U L T U R E 23« Salah Gaoua chante et dit Mohia » <strong>en</strong> tournéeMuh<strong>en</strong>d U Yehya ou le printempsimpérissable !C'est jeudi dernier, à lalibrairie Ta Page, qu'acomm<strong>en</strong>cé la minitournéedu concertpoétique «Salah Gaouachante et dit Mohia» ;une commémorationplus qu'éloqu<strong>en</strong>te d'uncertain 20 avril 1980 !Le spectacle du chanteur Salah Gaouaa déjà fait un beau parcours depuissa création <strong>en</strong> 2011. Mais à l'occasiondu 32 e anniversaire duPrintemps berbère, l'artiste choisit de sortirpr<strong>en</strong>dre l'air avec ses feuilles et ses chansons.Première escale : la librairie Ta Pageau Telemly, espace aussi original que parfaitem<strong>en</strong>tadapté à la nature de l'événem<strong>en</strong>t.Dans l'étroit sous-sol de ce petitparadis dédié au livre, Salah s'installe avecZami, un luthiste hors-pair, et s'apprête àaccueillir une dizaine de spectateurs. Oùs'asseoir ? Sur les petits tabourets réservéshabituellem<strong>en</strong>t aux <strong>en</strong>fants, sur les marchesd'escaliers qui mèn<strong>en</strong>t à cette petite salle delecture, ou alors s'asseoir <strong>en</strong> tailleurs parterre…Le spectacle, conçu à l'occasion pourêtre court et percutant, sobre mais int<strong>en</strong>se,débute comme un cresc<strong>en</strong>do avec les premièresplaintes du luth majestueux deZami qui prépare la naissance du poème «A win ihedr<strong>en</strong> felli » de Muh<strong>en</strong>d U Yehya,adapté de « La statue » de Jacques Brel.Suivra «nukni sy<strong>en</strong>nath<strong>en</strong> agui », véritablepamphlet pour les opprimés désarmés quifiniront un jour « par pr<strong>en</strong>dre les armes » ;« Mmmuh » est un poème jolim<strong>en</strong>t blasphématoirequi met <strong>en</strong> scène un Dieudépressif face à ces musulmans passés maîtresdans l'intégrisme et l'hypocrisie religieuse.La lecture de ce texte est suivie d'uningénieux « Talaâ el badrou alayna » chantépar un Zami espiègle, qui <strong>en</strong>chaîne surl'une des chansons phares du répertoireMuhand U Yehya : « Amzzerti » savamm<strong>en</strong>tadapté du « Déserteur » de Boris Vian. Puisvi<strong>en</strong>t l'incontournable Barwaguya, reprise<strong>en</strong> chœur par le charmant public passionnéet toujours extasié de revisiter l'un de nosplus grands poètes et dramaturges.A la lecture comme au chant, SalahGaoua évite intelligemm<strong>en</strong>t de mimer l'imm<strong>en</strong>seMuh<strong>en</strong>d U Yehya, et c'est pour celaque la prononciation des mots françaispropre à cet éternel pourf<strong>en</strong>deur n'a pas étéreprise par Gaoua qui estime que plus oncherche à imiter ce grand homme, moinson réussira à repr<strong>en</strong>dre son œuvre. Quant àZami, le virtuose non-kabylophone, il a pu,de manière aussi magistrale que sidérante,ress<strong>en</strong>tir profondém<strong>en</strong>t la poésie de Mohiaet ainsi lui trouver les meilleurs accords,lesquels surpr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t et séduis<strong>en</strong>t par leurtonalité ori<strong>en</strong>tale qui néanmoins épouseparfaitem<strong>en</strong>t le tragique et le burlesque dupoète. Le spectacle s'achève avec le mythique« Barzidane » (adapté du poème« Presid<strong>en</strong>te » de Victor Jara), une chansoncoup-de-poing destiné à tous les mal-élusautocrates d'Algérie et d'ailleurs. Les dernièresnotes de Zami sont <strong>en</strong>core une foisironiques : un bref instrum<strong>en</strong>tal de l'hymn<strong>en</strong>ationale !La tournée de « Salah Gaoua chante etdit Mohia » se poursuivra jusqu'au 27 avril.Mardi prochain, le chanteur sera avecl'équipe au complet : Bazou et Zami, lesdeux virtuoses indisp<strong>en</strong>sables, ainsi que lesmusici<strong>en</strong>s du TRB, qui se produiront àl'université Targa Uzemmur de Bejaïa. Lel<strong>en</strong>demain, 25 avril, ce sera au tour des étudiantsde Tizi Ouzou qui retrouveront lespectacle à la cité universitaire Bastos. Le26, la troupe nous fera revivre le plaisir desarts <strong>en</strong> plein air puisqu'elle se produira auvillage Zoubga à Iferhoun<strong>en</strong>, avant de rev<strong>en</strong>irvers Tizi pour animer le soir-même unrécital dans la magnifique terrasse du restaurantl'Ambassade. Enfin, retour à Algerle 27 avril, pour un dernier concert auPalais de la culture Mufdi-Zakaria. Des r<strong>en</strong>dez-vousà ne pas rater !S. H.ALGERIE NEWS Samedi 21 avril 2012


L’espace Mille et Une News, <strong>en</strong> collaboration avecl’Institut français d’Alger, a le plaisir de vous conviersamedi 21 avril à partir de 16h00 pour assisterà deux confér<strong>en</strong>ces sur le thème :> Capitales culturelles à diffuser> Monde culturel à écouterLes confér<strong>en</strong>ces seront animées par :Flor<strong>en</strong>ce MoraliArchitecte-sociologue urbaineLaur<strong>en</strong>ce HuetAuteur de docum<strong>en</strong>taireset fictions radiophoniques.

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