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imaginezvotretravaildemain

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IIIILabor omnia vincit improbus[…] Je n’ai que 18 ans et il me reste encore plusieurs annéesavant de finir mes études. J’ai encore le temps de penser à ceque je pourrai faire plus tard. C’est un âge où l’on peut rêver,avoir de l’ambition et des aspirations. […] Lorsque j’imaginemon travail de demain, plusieurs choses me viennent à l’esprit.Je pense tout d’abord à un travail plus social et éloigné desgrands discours axés sur la performance toujours plus importantedes salariés. Comme le disait Albert Jacquard « L’oisivetéest, dit-on, la mère de tous les vices, mais l’excès de travail estle père de toutes les soumissions. » Ne devenons pas soumisau travail, ce serait une régression de notre civilisation. Il doitêtre vu, au contraire, comme un moyen d’émancipation etd’affirmation de soi-même. […]Pour se plaindre de son travail, encore faut-il en avoir un. Lepremier problème qui se pose est donc celui de la recherched’emploi. Le marché du travail d’aujourd’hui semble totalementopaque et pas assez flexible. L’un des premiers pointssur lequel il convient de se pencher est donc celui de la transparencesur le marché du travail.La courbe de Beveridge pose clairement le problème del’appariement sur le marché du travail. Des agences d’aideà la recherche d’emploi existent. Certains domaines sontdemandeurs d’emplois, mais il existe une asymétrie informationnelletrop importante qu’il faut à tout prix corriger. Pôleemploi est aujourd’hui décrié : pas assez de conseillers pourfaire face à « l’armée industrielle de réserve » (les chômeurs)selon la formule de Marx, un suivi inefficace pour la plupart.Ne serait-il pas temps, à l’ère du numérique, de prendre cetteproblématique de transparence et d’information du marché àbras-le-corps ? Une immense base de données à l’échelle nationaledans un premier temps, puis européenne, devrait êtrecréée. Cette plateforme numérique serait le lieu principal derencontre entre employé et employeur. Au lieu d’envoyer desdizaines de CV par jour, les personnes recherchant un emploin’auraient qu’à créer un seul dossier qui serait transmis aux entreprisesdu secteur concerné. Du côté des entreprises, il leurserait possible, via ce site, de poster toutes leurs annoncesd’emploi en spécifiant les profils recherchés. […]Nous sommes aujourd’hui en 2015 et depuis plusieurs années,nous avons tous pris conscience des dangers qui menacentnotre planète. L’un des grands travers du capitalisme est sansaucun doute d’avoir puisé de manière bien trop importantedans nos ressources et d’avoir détruit toute une partie del’environnement par la même occasion. Mais à l’heure de laprise de conscience, les problématiques liées à l’énergie et aumonde du travail doivent absolument être prises en compte.La transition énergétique est une piste primordiale. [Elle] estnécessaire et plus nous la retardons, plus il sera difficile d’yparvenir. Elle représente aux yeux des gouvernements descontraintes en termes de coûts et provoquera forcément dumécontentement auprès des entreprises utilisant les énergiesactuelles (pétrole, charbon…). Mais c’est précisément dans detels moments qu’un gouvernement doit savoir faire preuve decourage et avoir une vision de long terme pour son pays et,plus globalement, pour le monde. S’il est vrai que la transitionénergétique pourrait mettre fin à des milliers d’emplois en détruisantde nombreux secteurs, notamment dans le domaineindustriel, elle est avant tout une opportunité pour l’économie.Elle permet le développement de nouveaux secteurs d’activité,de nouvelles technologies et de nouvelles entreprisesdésireuses d’investir dans une énergie propre et durable. Cechantier vers une économie plus verte se traduira de facto pardes créations d’emplois en quantité importante. […]Je m’adresse pour finir à l’ensemble des dirigeants politiqueset économiques. Jeunes étudiants que nous sommes, nousavons envie de croire en l’avenir, de penser qu’à notre tour,nous pourrons avoir un travail que nous aimons et dans lequelnous nous épanouirons. Est-ce une utopie ? Peut-être. Mais nepas y croire, ce serait baisser les bras trop facilement en prenantcomme prétexte l’ampleur du chantier qui nous attend.Nous devons croire au travail de demain, en particulier à uneépoque où tous les progrès semblent permis. Comme le dit lamaxime, Labor omnia vincit improbus, un travail acharné vientà bout de tout. Il est donc grand temps de suivre cet enseignementet de nous mettre au travail pour que notre travailde demain soit celui auquel nous rêvons, celui auquel nousaspirons tous.Léa Nora, Sciences Po ParisLe travail : n.m.Concept d’avenir à redéfinir àl’ère du numériqueStart-ups numériques, big data, espaces de co-working,MOOC, cloud, crowdfunding, sans parler des réseaux sociauxet professionnels tels que Facebook et LinkedIn sont les nouvellestendances auxquelles nous sommes tous incités à nous2223

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