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IIIIIIGHIleurs sens, nos sociétés courent à la guerre et à la destruction.En Occident, cela commence avec la dérégulation du marchédu travail, le chantage à l’emploi et à la dette, la privatisationforcenée de tous les secteurs, l’insécurisation des producteursréels de la richesse. Dans une Europe dont nous avons toujourspensé qu’elle était le berceau de la liberté, il apparaîtindiscutable aujourd’hui que la liberté des marchés a fait uneconcurrence déloyale à la liberté humaine : tirerons-nous lesconséquences de ce constat trop tardif, et serons-nous unefois de plus ce petit pays révolutionnaire qui inventa au XXI esiècle le salaire à vie, la semaine de vingt heures et la gestionmultipartite des entreprises ?Louise Grenut, Université Paris 1 Panthéon-SorbonneDans dix ans,les chômeurs travailleront[…] Lorsque j’affirme que les chômeurs travailleront, je penseen fait à une proposition très concrète. Ne pouvant exercerde métier leur correspondant à cause des conditions économiques,les chômeurs recevraient, comme c’est le cas actuellement,un soutien de l’État, mais assorti d’un engagementde leur part pour la société. Chaque jour, semaine ou mois,ils devraient donner de leur temps au sein d’une association,pour une activité caritative, dans une école pour partagerleurs compétences avec des enfants ou des étudiants, dansune maison de retraite pour apporter un peu de joie et de liensocial à nos ainés.Mon travail de demainJ’aimerais travailler à faire de ce monde un monde pluséquitable,C’est pourquoi je voudrais travailler pour une entreprise solidairementresponsable.Cette entreprise, que j’en sois simple employée,Ou créatrice impliquée,Ne se fonderait ni sur le sexe, ni sur l’apparence,Ni sur les études, ou les emplois passés.Et surtout, surtout pas sur la chance.Parce que là où l’on est né,Les portes qui nous ont été ouvertes ou fermées,Ne devraient pas compter.Parce qu’une personne peut toujours être formée,Mais des valeurs ne peuvent être inculquées,Seulement être acquises par les expériences présentes etpassées.Je rêverais,De faire partie de cette entreprise où chacun,Se dépasserait pour des valeurs, un but commun.Et pour cela, la formation continue devrait trôner,Notre environnement ne cessant d’évoluer.Fanny Guenneau, Kedge Business SchoolDe l’avenir des cabinetsd’audit et de conseilGHI[…] M’inspirant ici d’initiatives déjà mises en place, telles lePacte Mondial des Nations Unies, je pense que la sociétécivile pourrait jouer un rôle majeur dans la notation et l’évaluationde l’utilité sociétale des activités poursuivies aussi bienpar les entreprises que par les associations. Cette méthodea deux implications : d’une part, les entreprises ne seraientplus créées et développées uniquement en fonction du profitréalisable, elles devraient aussi ne pas être négatives pour lasociété et l’environnement. D’autre part, l’implication directedes citoyens dans l’évaluation augmenterait leur informationet leur sensibilité quant à l’écosystème dans lequel ilsévoluent, condition nécessaire au bon fonctionnement de ladémocratie.Florian Grosset, Sciences Po Paris / Université de LorraineIl y a une vingtaine d’années encore, le conseil en stratégieétait réservé aux grands groupes, qui seuls peuvent se permettreles honoraires élevés des cabinets à la signature reconnue.Depuis, les choses ont bien changé, et des boutiquesont commencé à s’adresser aux moyennes entreprises. Cetteirruption a impulsé une baisse générale des honoraires, tandisque dans le même temps les cabinets pluridisciplinaires centréssur l’audit investissaient le marché. Aujourd’hui le middlemarket devient un focus important pour tous les acteurs duconseil.La transformation numérique prévue permettra d’abaisserdrastiquement les coûts du conseil. Les PME, start-ups etautres TPE auraient l’opportunité de bénéficier de ces serviceset d’améliorer leur performance. Or on sait que ces structuressont le moteur du développement économique, particulièrementen Europe et en France. […] Améliorer leur performance6263