imaginezvotretravaildemain

IIIIIIABCpar hasard, lui aussi contribue à la pollinisation et pourtant nuln’en parle, ou si peu. Ce sont toujours les abeilles, ces petitesbêtes de productivité qu’il faut sauver et à qui on se comparedepuis longtemps. [… ] D’ailleurs, « butiner » est bien pluspositif que « papillonner » dans le langage courant ! » […] Cesont toujours les abeilles, plus rassurantes que nous prenonscomme modèle ! Or, dans l’analogie de l’abeille, en insistantsur le fait que les abeilles se donnent le mot sur les zones àbutiner, on gomme à mon sens beaucoup trop l’aspect gratuitet fortuit de la pollinisation et, par ailleurs, on a l’impressionque l’essentiel est le réseau plutôt que le fait de butiner d’unendroit à l’autre, alors que le réseau n’est que l’accélérateur,le multiplicateur de l’activité de butiner ! Dans la métaphoredes nouvelles technologies on a aussi l’impression de pouvoirbutiner sans se déplacer, alors que c’est un nouvel appauvrissement,une nouvelle mono-tâche, d’une autre nature, certes,mais qui demande aussi une attention bien plus soutenue :toutes ces fenêtres virtuelles ouvertes en même temps, etcette pluie de messages dans la boîte qui n’attend pas… Jesuis convaincu qu’il nous est essentiel de papillonner et quec’est précisément ce qui nous manque aujourd’hui, pour unequestion de bien-être mais aussi pour être plus productif ! Enjouant alors sur les externalités fortuites de chacun et non pluscelles qui sont guidées dans un objectif de productivité... Lesplus grandes innovations ne demandent-elles pas ce genrede disponibilités et de mises en rapport de domaines a prioriéloignés ?Marie Calmettes, HECParlons franc !Le travail de demain fait la chasse à l’administratif inutile, ilremet la confiance au centre des relations professionnelles,assez de contrôle du contrôle du contrôle.Le travail de demain valorise les bonnes pratiques plutôt quede rejeter par charrettes entières ceux qui échouent.Le travail de demain encadre la place écrasante de l’ordinateur/ tablette dans la communication. Le courriel ne constituepas un outil de communication / d’échanges / de partage maisUNIQUEMENT de décisions ou de compte-rendu de décisions.L’usage abusif de l’ordinateur / tablette détruit le liensocial, isole les personnes, les abrutit même, créé des conflits,des incompréhensions, est source de burn-out (les gens separlent par mail plutôt que de lever les yeux par dessus leurcloison de bureau).Le travail de demain fait la guerre aux clichés du type : « Ahoui, tu es jeune, c’est normal de galérer, c’est difficile quandon est jeune, hein ! », « Ah bon tu es enceinte, je croyais quetu tenais à ton travail. »Étienne Casassus-Builhe,ISTIA, AngersMécanique zélée,travail intéressé ou travailpassionné ?Le travail intéressé est un progrès par rapport à la mécaniquezélée, mais…[…] au contraire, le « travail passionné » harmonieux reste unformidable vecteur de création et une dynamique doit s’installerpour le pousser vers l’avant. Sans doute moins ambitieusesque le bonheur lui-même, les valeurs [gratification, libertéd’action, dynamisme, confiance, etc.] apportent des pistespour l’entreprise et le travailleur.Le libéralisme participatif pour soutenir la création de projetscollaboratifs et de start-ups, l’internationalisation des procédésnovateurs et la réduction des coûts financiers et environnementauxpour la diffusion au grand public, représentent lastructure organisationnelle de ces dernières années. L’accèsà la création, à la formation et au savoir restent encore desproblématiques majeures, surtout pour les personnes nonqualifiées, mais sont peu à peu résolues par la mise en placede MOOC et de formations en entreprise. Elles demandent unfort investissement et de l’autodidaxie, pas facile avec une viede famille ou des dettes à gérer. L’enjeu, pour les dirigeants,entrepreneurs, ressources humaines et l’ensemble des travailleurs,est donc d’être capables d’organiser une structure danslaquelle chacun trouve son rôle avec l’état d’esprit du travailleurpassionné. Par une bonne compréhension des attentes etdes profils, il devient plus facile d’approcher plusieurs structuresorganisationnelles basées sur la responsabilité, l’engagementet la création. L’avènement du Big data et l’accroissementdes informations facilitent le processus.Stéphane Cayotte, INP Grenobleet Karlsruhe Institut für TecknologieABC4243