11.07.2015 Views

expo.DP-2 - OCIM

expo.DP-2 - OCIM

expo.DP-2 - OCIM

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

SommaireInformations presse ..................................................... P. 2Communiqué de Presse .............................................. P. 3L’<strong>expo</strong>sition ................................................................. P. 4-5Le photographe ........................................................... P. 6L’écomusée et Doisneau ............................................. P. 7-8Introduction à la « technique Doisneau » ..................... P. 9Les thématiques des photographies ............................ P. 10-14Le film .......................................................................... P. 15Le concours photo ....................................................... P. 16-17Fiche technique ............................................................ P. 18Autour de l’<strong>expo</strong>sition .................................................. P. 19L’écomusée du Val de Bièvre ...................................... P. 20Les liens ....................................................................... P. 21Informations pratiques ................................................. P. 221


Informations presseContact presse :Nathalie Bossonney01.41.24.32.21n.bossonney@agglo-valdebievre.frInformation du public :Secrétariat01.41.24.32.24ecomusee@agglo-valdebievre.frPour en savoir plus :http://www.ecomusee-valdebievre.frVisuels pour la presse (disponibles en haute définition sur simpledemande) :© Atelier Robert Doisneau pour les 3 photos ci-dessus© Evelyne CoutasDes visites guidées peuvent être organisées à la demande.2


Communiqué de presseDoisneau en Val de Bièvre30 mars 2011 – 20 novembre 2011Pour la troisième fois de son histoire, l’écomusée accueille en ses murs l’œuvrephotographique de Robert Doisneau.Après «Robert Doisneau, photographe de banlieue» en 1983 et « Robert Doisneauou la désobéissance » en 1994, l’écomusée présente du 30 mars au 20 novembreprochain, « Doisneau en Val de Bièvre ».A travers la présentation de 53 photos réalisées en Val de Bièvre entre lesannées 1930 et 1990, nous avons cherché à mettre en lumière l’évolution duterritoire, de ses usages et de ses représentations.L’<strong>expo</strong>sition s’ouvre sur des photos et documents d’archive donnant le contexte del’époque (biographie, 1 ère photo prise par Robert Doisneau, publications). Elle traiteégalement de la façon de travailler de Robert Doisneau (série de clichés,planches-contact, recadrages…).Les espaces suivants abordent cinq thématiques associées à des citations del’artiste : «Sombre banlieue», «Passe le temps », «Ici-bas la banlieue», «Ces gensci» et enfin «Pur sucre».Dans l’espace consacré à la banlieue, les photographies des lauréats du concoursphotographique « vivre en Val-de-Bièvre » organisé en amont de l’<strong>expo</strong>sition auprèsdes habitants photographes amateurs seront présentées selon les deux catégoriesde participants : « adultes » et « juniors ».La conclusion de l’<strong>expo</strong>sition permettra au visiteur de visionner un film inédit réaliséà l’occasion de la rencontre chaleureuse entre Doisneau et des enfants à l’écomuséede Fresnes en 1988.L’<strong>expo</strong>sition vise à donner au visiteur une image moins conventionnelle duphotographe en révélant des aspects inédits et moins riants de son travail. Nousmontrons notamment que pour lui la banlieue n’est pas nécessairement belle etpoétique, que toutes les photos qu’il a réalisées ne sont pas toujours légères ouhumoristiques, et enfin qu’il a aussi produit des photographies en couleurnotamment dans le cadre de la commande de la Datar.3


L’<strong>expo</strong>sitionL’<strong>expo</strong>sition est construite autour des photographies de Doisneau (tirages decollection et tirages modernes) : il s’agit d’une <strong>expo</strong>sition thématique plus qu’une<strong>expo</strong>sition sur un photographe.Elle s’articule en trois temps principaux bien délimités dans l’espace : uneintroduction, un développement, une conclusion.L’introduction sera constituée de photographies et documents d’archive ettraitera du travail de Robert Doisneau.Le développement se déploiera selon cinq thématiques, associées à descitations de l’artiste.La conclusion permettra au visiteur de visionner sur grand écran un film inéditréalisé à l’occasion d’une rencontre organisée entre Robert Doisneau et lesenfants de l’atelier de l’Imaginaire lors d’une séance de travail à l’écomusée en1988.Dans la cour d’abord le visiteur est accueilli par une installation qui fonctionnecomme un signal amusant : un diorama réalisé à partir de la photo agrandie dujardinier permettra au visiteur de se faire tirer le portrait « dans » la photo de RobertDoisneau.A l’intérieur, la première photo prise par Doisneau en 1930 « Affiches sur unepalissade à Gentilly » tirée en grand format (108x80 cm), introduit le visiteur dansles espaces d’<strong>expo</strong>sition.L’introduction aborde en deux temps le photographe et son travail.Une photo portrait de Doisneau, sa biographie, ainsi que des documentsd’archive mettent en contexte son travail sur la banlieue en Val de Bièvre.Viennent ensuite 8 « cartonnettes » de photographies contacts qui nousrenseignent sur la façon de travailler de Doisneau : il réalisait ces supports afinde regrouper ses photographies par thème. L’une de ces cartonnettes sur le thèmedes grands-ensembles de Fresnes, est présentée en regard de sa propre copieagrandie, ce qui permet au visiteur de voir notamment les indications de recadrageportées par le photographe. Un tirage de l’une de ces photographies recadréecomplète le propos.Avant d’entrer dans le cœur du sujet, un espace est consacré aux lauréats duconcours photo « vivre en Val de Bièvre » organisé par l’écomusée en vue decette <strong>expo</strong>sition, offrant au visiteur un volet contemporain à ce panoramaphotographique.La présentation des photographies de Doisneau se déroule en cinq espacescorrespondant à cinq thèmes. Chaque photo est associée à une citation duphotographe. Un cliché grand format (120x80) introduit chaque partie.« Sombre banlieue »Robert Doisneau aimait ce territoire, sans pour autant considérer qu’il était beau.4


« Passe le temps »C’est dans les années 1950 que Doisneau commence à photographier leschangements qui affectent son univers.« Ici-bas la banlieue »Rendre compte de la banlieue c’est pour Robert Doisneau avoir un point de vue surce territoire… aux deux sens du terme ; prendre de la hauteur pour penser, parfoisaussi pour photographier.« Ces gens ci »Doisneau a réalisé un grand nombre de portraits de célébrités ou de gens ordinaires,avec un art accompli de la mise en scène.« Pur sucre »Pour beaucoup Doisneau est le photographe des scènes de la vie quotidienne entrehumour et tendresse. Si son travail ne se résume pas à cela, il serait néanmoinsdommage de bouder notre plaisir.C’est sur les images d’un Doisneau bien vivant, attentif et chaleureux que se conclutl’<strong>expo</strong>sition. Images parlées...en compagnie de Robert Doisneau est le film témoind’une rencontre de plusieurs heures qui s’est déroulée en 1988 à l’écomusée entreRobert Doisneau et 52 enfants âgés de 9 à 11 ans.5


Le photographeRobert Doisneau (1912-1994)photographe de l’ordinaire et des trésors fugitifsSon œuvre aux multiples facettes raconte avec humour et poésie, parfois avec ironie,mais toujours avec bienveillance ce qu’il appelait son « petit théâtre ». La profondeurde sa réflexion, son insolence face à l'autorité, son esprit d'indépendance et sonopiniâtreté ont guidé ses pas et ses images.Il naît le 14 avril 1912 à Gentilly, banlieue parisienne.La banlieue de Paris constitue le cadre de sa jeunesse, entre l’école qu’il aime peu etla rue dont il fit son école. Peu disposé pour les études, il est conduit dès 13 ans versle métier de graveur lithographe qu’il apprend à l'école Estienne.Il réalise ses premières photos en 1929 ou 30 avec l’appareil de son demi-frère.Il entre dans la vie active en dessinant des étiquettes pharmaceutiques.André Vigneau, l’engage comme opérateur en 1931, avec lui il découvre le mondede l’art et de la modernité.Dès cette époque il photographiera les scènes de la vie quotidienne, mêlant vieprofessionnelle, pratique photographique et vie familiale.Quatre années (1934-39) au service publicité des usines Renault soldées par unlicenciement pour retards répétés, lui permettent d'accéder au statut, rare à l’époque,de photographe indépendant.La guerre éclate mettant ses projets entre parenthèses.En 1946, il intègre l’agence Rapho qu’il ne quittera plus.1947, année au cours de laquelle il reçoit le prix Kodak, marque le début de sareconnaissance internationale. De sa rencontre avec Blaise Cendrars qui est une despremières personnes à avoir compris son travail sur la banlieue, naquit le livre Labanlieue de Paris (1949) qui fut un échec commercial. La même année, il entameson contrat avec la revue Vogue qui se poursuivra durant trois ans.Les travaux de commandes lui laissent le temps d’accumuler les images qui ferontson succès, circulant obstinément « là où il n'y a rien à voir », captant les petitsmoments de bonheur du quotidien.C’est entre 1945 et 1960 qu’il réalisera la plupart des photos qui l’ont rendu célèbre,ce qui constitue le style Doisneau « pur sucre » pour le paraphraser.Bien qu’il se sente peu à l’aise hors de son univers, notamment du fait de la barrièrede la langue, il fera des reportages aux Etats-Unis (1960), Canada (1966), URSS(1967).Il est <strong>expo</strong>sé au Moma (musée d’art moderne) de New-York avec Brassaï, Ronis etIzis en 1952 et reçoit le Prix Niepce en 1956.L’engouement des français pour son œuvre s’amorce à la fin des années 1970.En 1984 il participe à la mission photographique de la Datar, remettant encore unefois en question, à 72 ans, sa façon de photographier.Il meurt le 1er Avril 1994, laissant derrière lui environ 450 000 négatifs.6


Robert Doisneau etl’écomuséeune histoire d’amitié7Le lien entre Robert Doisneauet l’écomusée, trouve sonorigine dans une doublerencontre.Découverte de l’écomusée et deses ateliers de l’Imaginaire parRobert Doisneau.Amitié entre deux artistesphotographes privilégiantl’échange et la relationhumaine, Robert Doisneau etEvelyne Coutas, plasticiennephotographe à l’écomusée.En 1976 la ville de Fresnes demande à Evelyne Coutas de créer un labo photo d’un nouveautype au centre socio-culturel de l’AVARA : l’atelier privilégiera l’échange d’idées plutôt queles cours techniques.L’atelier mélange adolescents, adultes et retraités. Les travaux réalisés par les membres del’atelier sont restitués au public lors d’une <strong>expo</strong>sition annuelle parrainée par un photographeconnu.Grâce à Agathe Gaillard, première galeriste à Paris spécialisée dans la photographie,l’atelier sera parrainé par des artistes tels que Jean-Pierre Leloir, Édouard Boubat, JeanLoup Sieff, Bernard Faucon, ou Jean Philippe Charbonnier.En 1980, Jean-Philippe Charbonnier fait venir Robert Doisneau à Fresnes pour voirl’<strong>expo</strong>sition qu’il parraine. Il y vient avec d’autant plus d’enthousiasme qu’il connait cette villepour y avoir fréquenté sa piscine et pêché de grenouilles dans la Bièvre lorsqu’il étaitadolescent.L’idée de l’<strong>expo</strong>ser avec les ateliers de photographie va faire son chemin. Encore une affairede relation humaine…1982, une grande rétrospective consacrée à Robert Doisneau à l’occasion de ses 70 ans estorganisée à la Maison des Arts de Créteil. Evelyne Coutas décide de la faire venir à Fresnes.Les droits de location de l’<strong>expo</strong>sition étant très élevés, elle se tourne vers l’écomusée etFrançoise Wasserman, sa directrice. L’AVARA et l’écomusée décident de cofinancerl’<strong>expo</strong>sition « Robert Doisneau, photographe de banlieue » qui sera présentée à la fin de lamême année.En 1987, Evelyne Coutas rejoint l’écomusée pour y créer toujours dans le même esprit lesateliers de l’Imaginaire. L’année suivante, elle invite Robert Doisneau à une rencontre avecdeux classes de CM2 de l’école Maryse Bastié de Fresnes. Il accepte très simplement laproposition comme s’il s’agissait d’un rendez-vous naturel : « Demain matin, j’ai rendez-vousavec les petits de l’écomusée ».


Les enfants n’ont pas travaillé pendant l’année d’après les photos de Robert Doisneau, maisquelques temps avant la rencontre prévue avec le photographe, ils étudient son œuvre etpréparent une petite interview. Elle sera immortalisée par la publication d’un livre, “Imagesparlées…en compagnie de Robert Doisneau”, et par le tournage d’un film vidéo resté sousforme de rushs.En 1991 l’écomusée reçoit la visite inopinée de Robert Doisneau en compagnie de SabineAzéma. Ils viennent visiter l’<strong>expo</strong>sition annuelle des classes de l’atelier de l’Imaginaire. Decette visite naîtra l'<strong>expo</strong>sition “Robert Doisneau ou la désobéissance”, qui met en résonance,à travers des thématiques ciblées autour des préoccupations-clés des enfants (famille,maison, rue, copains, jeu, école), le regard des jeunes de l’époque sur leur territoire et celuid’un photographe des années 30 à 70 sur ce même territoire.Malheureusement, Robert Doisneau décède peu de temps après l’ouverture de cette<strong>expo</strong>sition au public (9 mars 1994). Il ne la verra jamais.Enfin en 2010 l’équipe de l’écomusée décide de monter l’<strong>expo</strong>sition ” Robert Doisneau en valde Bièvre”, pensant qu’il est opportun de considérer sous un nouvel angle un territoireaujourd’hui élargi à 7 communes à travers le travail de Robert Doisneau.De son côté et dans le cadre de son travail annuel, l’atelier de l'Imaginaire est à nouveaufortement associé à l’<strong>expo</strong>sition de « Doisneau en Val de Bièvre » : en se réappropriant descitations pêchées au fil des livres ou de ses témoignages, les enfants créent des images ouséquences, des mises en abîme visuelles contemporaines dans l’esprit de Robert DoisneauCes créations seront présentées du 1 er juin au 31 juillet 2011 lors de la petite <strong>expo</strong>sition« Inventaires »8


Introduction à la« technique Doisneau »Travailler les imagesEntre la prise de vue et la photo publiée, Doisneau entreprenait un long travailde cadrage, tirage, gestion de son fonds photographique.La plupart des photos réalisées par Robert Doisneau l’ont été en format carré ouapprochant (6x6, 6x7, 4x5, 13x18). Ce rapport longueur/largeur qui conduisaitgénéralement à un recadrage instituait aussi un rapport très différent à la prise devue : à ce moment le sujet prenait le pas sur le cadre. « Quand tu photographiais lesgens dans la rue, tu ne visais pas en plein poil comme avec le 24x36 ». Ceci d’autantqu’avec le Rolleiflex, son premier appareil qu’il utilisa jusqu’au début des années1960, les franges de la photo n’étaient pas aussi nettes que le centre.Dans la série des 6 photos de grands ensembles à Fresnes sont visibles les choixqui mettent les personnages au centre de l’intention, souvent dans un des premiersplans ou même « appuyés » sur le bord inférieur.Jusqu’à la fin de sa vie Robert Doisneau a réalisé ses tirages, se faisant aider parfoisquand la demande devenait trop forte. Dans les premiers temps il transformait sacuisine ou sa salle de bain en laboratoire.Afin de retrouver ses négatifs Doisneau utilisa dans un premier temps unenumérotation alphanumérique qui s’avéra rapidement trop lourde. A partir de 1945, iladopte un classement strictement numérique. Ce système de repérage des négatifsest doublé par un système de classement physique d’épreuves-contacts de sesnégatifs. Doisneau collait ces mini photos sur des fiches carton, en les regroupantpar thème. Cette bibliothèque d’images organisée par ordre alphabétique de thèmesou par localisation géographique permettait de répondre rapidement à la demandedes clients.9


Les cinq thématiques deSombre banlieuel’<strong>expo</strong>sitionFaire des photos de banlieue comme des autoportraits, le reflet dudécor absurde dont j’avais horreur.Robert Doisneau aimait ce territoire, sans pour autant considérer qu’il étaitbeau.Depuis sa première photo prise à Gentilly en 1930 jusqu’à la dernière réalisée àMeudon le 25 septembre 1993, Doisneau aura, pas à pas, poursuivi une collected’images de sa banlieue. « Si je sors de Montrouge je suis perdu ».Pourtant ce travail est resté largement incompris et il lui fallu du courage pourmaintenir le cap, puisque même le soutien de Blaise Cendrars et la publication aveclui de La banlieue de Paris, ne légitima pas cette thématique.Né à Gentilly, en banlieue sud, c’est son territoire d’enfance que Doisneau inscritdans le cadre. Un territoire qu’il détestait avec ses paysages provisoires, souventtristes et sans couleurs, où existent des terrains vagues, des usines, des espaces enmutation. Et pourtant, « la banlieue (…) c’est le lieu où la vie explose, dans tous lessens du terme ». Derrière ce sentiment ambivalent émerge la figure des hommes quirachètent, voire subliment, le « décor absurde » dont il avait horreur. Car « la fleurqui pousse entre les rails de chemin de fer, elle est tout de même plus intéressanteque les fleurs en vase, non ? »Photographier la banlieue c’était donc aussi la possibilité de fixer le « témoignage dela vie quotidienne, la poésie dans le décor journalier. » et cette démarche née d’unefamiliarité, Doisneau la déclinera tout au long de sa carrière.S’il a toute sa vie photographié la banlieue, ce territoire de découverte n’estmajoritaire que des années 1930 à 1950, puis au cours des années 1980,notamment à l’occasion de la commande de la Datar et de la ville de Gentilly. C’estplus un rapport au monde et aux hommes qui fait dire à Doisneau « Je suis unbanlieusard pur sucre. »Pour bien sentir un endroit il faut qu’il y aitquelque chose qui vous rattache à l’enfance.A Fresnes j’ai des souvenirs de jeunesse ;il y avait une équipe de coureurs à pied dont jefaisais partie.Fresnes, rue Emile Zola, 194510


Passe le tempsOn a beau se cramponner après les images, on n'arrive pas àretenir le temps qui fout le camp.C’est dans les années 1950 que Doisneau commence à photographier leschangements qui affectent son univers.Si Doisneau commence la photo pour témoigner, mettre en avant l’univers de sonenfance qui lui tient à cœur, il s’attachera progressivement à fixer les mutations qu’ilvoit à l’œuvre. Il y a quelque chose d’Eugène Atget dans cette démarche, cephotographe qu’il dit être son parrain ; « Il avait su repérer ce qui allait rapidementdisparaître. » Les années qui s’accumulent sont aussi un déclencheur, ellespoussent à se retourner vers son passé. Doisneau a quarante ans au début desannées 1950, période pendant laquelle il commence à photographier les évolutionsdu territoire.La loi Malraux sur la rénovation des bâtiments (1962) et l’explosion de la société deconsommation durant cette même période, entrainera une rapide mutation desespaces urbains et un choc chez Doisneau. Il s’attachera alors à fixer ce qu’il aime,avant disparition. Ce seront des séries comme les enseignes ou de façon plusspectaculaire et approfondie les Halles de Paris (1963 à 1971). Cette campagne estpourtant représentative de la vitalité de Doisneau et de son refus de tomber dans lanostalgie, puisqu’il photographie à la même époque, en couleurs, les situations et lesacteurs du ventre de Paris.Plus tard, à l’occasion du travail pour la Datar, Doisneau plongera au cœur desbanlieues modernes qui provoquent en lui « une impression de grande solitude. » Cesera pourtant l’occasion « d’ouvrir les yeux à nouveau » et de tenter en parallèle deretrouver l’esprit de la banlieue des années d’après-guerre.« Figer le temps, retenir la jeunesse : l’entreprise est insensée. C’est lui le temps quifinit toujours par gagner. »L e terrain de la banlieue reste,parce que tout y est provisoire,un terrain d’expériences.Gentilly, 198211


Ici-bas la banlieueAprès la guerreil a fallu loger toutes cespersonnes qui sont venues à Paris ;ils n’ont pas fait des maisonsmais des classeurs d’ouvriers,abominables ; ils les ont entreposéscomme s’ils étaient dans une matière inerte,sans se demander s’ils pouvaient supporterla présence et le bruit d’autres à côté d’eux.Voilà la banlieue que j’ai retrouvée ; mais colorée !Comme pour s’excuser d’avoir construit si grand, Arcueil depuis l’aqueducils ont barbouillé les maisons avec des couleurs rue Maxime Bocquetles plus coiffeurs possibles - des roses,(commande DATAR,des mauves, des verts pomme ! 1984)Il fallait montrer les différences avec un appareil beaucoup plus grand,sur un pied ; c’est le travail d’un bouffon qui se moque de l’autorité ; lesarchitectes sont d’un orgueil incroyable, ils font des conneries, deschoses d’une laideur… avec un mépris de l’être humain énorme. Pastous, bien sur.Rendre compte de la banlieue c’est pour Robert Doisneau avoir un point devue sur ce territoire… aux deux sens du terme ; prendre de la hauteur pourpenser, parfois aussi pour photographier.Alors qu’il travaillait pour Vogue, dans les années 1950, Doisneau élabore un type dephotographie qui lui permettait de présenter le contexte du reportage qui allait êtrepublié. Il s’agissait d’une vue plongeante de la ville prise d’un point élevé. Ces vuespanoramiques étaient réalisés avec un appareil grand format (13x18 ou 4x5) quioffrait des images très détaillées.Une des premières images de ce type apparaît en 1935 alors que tout jeunephotographe il travaille chez Renault : photo aérienne de l’usine Renault. Le but decette prise de vue est déjà de proposer une approche globale du sujet.Ces vues plongeantes lui permettront aussi de rendre compte dans leur complexitéd’événements se déroulant dans l’espace où réunissant une foule. Parfois encore àtravers ces photos, les hommes ne sont plus que des fourmis dans la ville.Ce point de vue sous-tendra largement le travail sur la banlieue qui lui seracommandé par la Datar (délégation à l'aménagement du territoire et à l'actionrégionale) en 1984.Pour Doisneau, c’était l’occasion d’approfondir son analyse de la banlieue etd’exprimer son point de vue critique. Il choisit de réaliser des clichés froids danslesquels les hommes étaient écrasés, s’ils étaient présents. Il utilisa un appareilgrands format (6x7) car « il fallait une très grande précision pour évacuer tout le selde la plaisanterie. » Ses images sont volontairement dotées d’une compositiongéométrique, sans aucune spontanéité. Doisneau choisit d’utiliser des pelliculescouleurs, seules capables selon lui, d’exprimer avec précision ses idées surl’architecture.12


Ces gens ciJ’ai pris le temps d’écouter quelques banlieusards dont lessilhouettes banales ne se promènent pas uniquement pour faire dela figuration.Doisneau a réalisé un grand nombre de portraits de célébrités ou de gensordinaires, avec un art accompli de la mise en scène.Dès les années 1930 Doisneau réalise des portraits de personnalitésindividuellement ou en groupe (Hélène Boucher 1934, Fernand Léger et son atelier1938). Durant la même période, il réalise des photos d’inconnus en situation :ouvriers, passants, chineurs… Ces photos parfois captées sans la participation de lapersonne deviennent réellement des portraits quand le geste s’arrête et que leregard se tourne vers le photographe. Je cherche « le regard, celui avec lequel onéchange un peu de son âme. »Cette mise en situation, ce « rapport de l’homme avec le décor », sera une descaractéristiques de ses portraits.La première grande série de portraits fut commandée par la revue Vrai, elles’attachait à des personnalités du monde scientifique et culturel.Dès ce moment Doisneau adoptera un principe qu’il utilisera fréquemment : la miseen scène. « Le décor est surtout révélateur quand on l’a constitué soi-même.»lIl fixe le contexte de l’œuvre, parfois avec humour. Ce mode de faire s’épanouitparticulièrement si une complicité s’établit entre le sujet et le photographe. Doisneauétait particulièrement à l’aise avec les gens modestes. « Moi j’aime les gens pour leurfragilité. Je m’entends bien avec les gens simples. (…) quand je les photographie(…) c’est très fraternel et puis c’est quand même mieux de mettre en lumière desgens qui ne sont jamais au premier plan, non ? »Au fil des années il se libère de plus en plus des conventions, en ne cessant d’ydévelopper l’humour, le symbole et la poésie.Toute sa vie il poursuivra la collecte des portraits d’anonymes. Il en réalisera unegrande série à Gentilly, dans les années 1990.Unedes plusgrandes joiesde ma carrièrec’est de parler à des gensque je ne connais pas.Biensouventces gens simplesse trouvent être desdes personnages délicieux quidéclenchent un climat poétique.Gentilly, 199113


Pur sucreRendre évidente une beauté méprisée parce que trop présente, tropquotidienne.Pour beaucoup, Doisneau est le photographe des scènes de la vie quotidienneentre humour, tendresse et poésie. Si son travail ne se résume pas à cela, ilserait néanmoins dommage de bouder notre plaisir.La spécificité des photos de Robert Doisneau tient sans doute en partie à saméthode : prendre le temps pour capter l’éphémère. Il faut regarder longuement, nepas chercher le sensationnel, avoir envie de « cristalliser un moment fugitif, de fixerune joie, un geste ». Pour réussir ce pari, « il faut lutter contre cette pollution qu’estl’intelligence, pour devenir une bête à l’instinct aiguisé – une sorte de médium intuitif– alors seulement photographier devient un acte magique et doucement apparaîtrontderrière les images visibles d’autres images suggérées dont le photographe ne peutêtre tenu pour responsable. »Ses photos résultent de la rencontre de plusieurs éléments qui produisent uneémotion. Doisneau associera souvent des contraires : jeunes/vieux, riche/pauvre, …en situant toujours les protagonistes dans leur « décor journalier, (cet) élément devérité. » Dès 1950 il se met en quête des éléments énigmatiques, cherchant toujoursà glisser un élément symbolique ou humoristique, certains diront ironique.Parfois la photo est le fruit d’une idée que le photographe met en scène. Cettedémarche attestée lors du travail préparatoire à La banlieue de Paris (Cendrars –Doisneau) entre 1947 et 1949, a sans doute été mise en œuvre dès l’Occupation,dans le prolongement des mises en scènes publicitaires réalisées pour l’usineRenault. La plus connue de ce type de photo étant Le baiser de l’Hôtel de Ville ;photo « pur sucre » par excellence.C’est ce style personnel qui vaudra à Doisneau un réel engouement à la fin desannées 1970, spécialement pour sa production des années 1945 – 1960.La poudre d'escampette, Villejuif 1945Tu vois, je laisse toujours mon pied un peu dans la porte. Il faut que le hasardpénètre, me chipe ou m’apporte quelque chose en plus, quelque chose à quoi jen’avais pas pensé.14


Le film «Imagesparlées…en compagniede Robert Doisneau »Gardez longtemps votre curiosité et cette envie de jouer avec lescadeaux du hasard.En 1982, le centre socioculturel AVARA, en partenariat avec l’écomusée, présenteune partie de la grande rétrospective consacrée à Robert Doisneau et organisée parla Maison des Arts et de la Culture de Créteil.Il s’agit plus spécifiquement de son travail sur la banlieue, qui donnera lieu à une<strong>expo</strong>sition.C’est naturellement qu’Evelyne Coutas, plasticienne photographe, à l’initiative de cepremier projet le recontacte après la création de l’Atelier de l’imaginaire en 1987, ausein de l’écomusée, atelier créé en 1986.Alors que l’écomusée présente une <strong>expo</strong>sition sur des images anciennes duterritoire Fresnois, « Images du territoire », Robert Doisneau accepte de consacrerune journée à un dialogue avec 52 enfants Fresnois de 10 ans (issus de l’écoleBastié à Fresnes), tous curieux et heureux de rencontrer le grand photographe et del’interroger sur son métier.Lorsqu'il rencontre pour la première fois cette bande d'enfants qui lui présentent leursimages, Robert Doisneau, conteur d’une matinée, répond à leurs questions, leurspréoccupations, commente leurs choix et leurs photographies, évoque celles qu’il aprise 30 ans auparavant. Il est séduit par ces regards, surpris par leur vision, émupar leur imaginaire.Ce film présente cette rencontre, ce dialogue d'un photographe, rapporteur de sontemps, de son univers, de "sa" banlieue avec des enfants à leur tour témoins etvisionnaires de leur environnement.Prises de vues : Christiane Berthollet, 1988Montage : Jean-Luc Dufour, 201115


Le concours photo« vivre en Val deBièvre »Concours photographique amateur : regards d’habitantsLes thématiques issues du travail de Robert Doisneau sur le territoire du Val deBièvre : un territoire de banlieue avec des sujets de la vie ordinaire, la vie deshabitants, des aspects imprévus, sont toujours d’actualité.C’est pourquoi il a semblé intéressant à l’écomusée d’organiser un concoursphotographique pour compléter cette présentation photographiqueL’écomusée a donc lancé un appel aux habitants destiné à tous les photographesamateurs sur le sujet du territoire du Val de Bièvre.L'objectif était d'inviter les habitants du Val de Bièvre à participer d'une façondynamique à l'<strong>expo</strong>sition, en proposant leur regard sur leur propre territoire. Il estproposé de solliciter la présentation de photographies sur le thème de la viequotidienne, et d’alimenter ainsi une réflexion sur leur vision du territoire et lamanière dont on y vit, avec son propre regard et son expérience.Nous avons orienté les productions de ce concours à partir des mots de cephotographe. Il s’agit donc de capter un instant unique, particulier, ou simplementquotidien, vu d'une façon insolite, d'une façon que peut-être personne n'avait jamaiseue, en prenant pour référence une citation de Robert Doisneau : « Tu vois, je laissetoujours mon pied un peu dans la porte pour que le hasard pénètre, me chipe oum'apporte quelque chose en plus, quelque chose à quoi je n'avais pas pensé. »Le concours s’est déroulé du 14 octobre 2010 septembre au 14 janvier 2011.Les participants sont divisés en deux catégories :concours adulte : dès 18 ans.concours junior : de 10 à 17 ans.Sont présentés ici les 3 lauréats de chaque catégorie.Catégorie « adultes »1 er prix : Annie Vietti, Thiais« Promenade quotidienne, Villejuif »Villejuif, rue Lamartine, janvier 2011Après tout ce froid, la neige, le verglas , l’après-midi ce samedi 2 janvier semble presqueprintanier, malgré le ciel plombé et l’air humide ; Comme pour beaucoup de personnesâgées et seules, la promenade quotidienne de cette dame avec son chien la relie au mondeextérieur ; elle doit sortir pour lui, elle en fait l’effort, même si elle a du mal à marcher ; ellehabite tout près, c’est une toute petite promenade dans ce quartier peu animé . Mais cela la16


change un peu, cela lui fait du bien. Je la photographie et regarde sa silhouette s’éloignerd’un pas difficile mais tranquille.2 ème prix : Cannelle Galibert, Fresnes« Démolition du CAPAS, Fresnes »Rendez vous réguliers des artistes amateurs de FresnesLe CAPAS est un lieu que j’ai fréquenté longtemps. Il représentait pour moi un lieu de liberté,et de rencontre, un lieu convivial et ouvert que je m’étais approprié ; une partie de monenfance est partie lors de la démolition ; c’est pourquoi j’ai voulu capter ses derniers instants.Cette photo représente pour moi la mémoire du CAPAS.3 ème prix : Lisa Blancher, L’Hay les roses« Partage, L’Hay-les-Roses »Fête de la solidarité à l’Hay les roses, gymnase Chevreul, 11 décembre 2010.Touchée par la chaleur et la convivialité sociale de cette manifestation « multiraciale », émuepar la beauté et le sourire des enfants présents, et enthousiasmée par l’énergiecommunicative de ces groupes bénévoles de Hip Hop qui sont dans le partage et enseignentà tous le « Vivre ensemble ». Beaucoup d’agitation, de mouvement et lumière.Catégorie « enfants »1 er prix : Cyndy Rudolf d’Alexis (10 ans)« Ombre de l’arbre sans ombre »La peupleraie, FresnesJ’ai pris cette photo car j’aime bien les arbres. Je trouve que c’est très important dans la ville.En effet j’habite dans le domaine de la Peupleraie où les immeubles sont très grands mais ily a aussi beaucoup d’arbres, parfois très grands et vieux. J’ai trouvé ça amusant de prendrel’arbre en hiver, car on voit toute ses branches, on croit que l’arbre se reflète sur l’immeubleou qu’il veut s’accrocher à l’immeuble.2 ème prix : Hugo Ravailhe, Fresnes (10 ans)« Père Noël de Noël , Fresnes »La peupleraie FresnesUn bout de bois transformé en père Noël très grand. Faire grandir ce morceau de bois, j’aitrouvé que c’était un sujet rigolo.3 ème prix : Mathilde Lefort, Fresnes (10 ans)« Bibliothèque pour pigeons lecteurs »Devant la Bibliothèque de FresnesJ’aime beaucoup lire, pour apprendre aussi bien que pour mon plaisir .En allant à labibliothèque de ma ville, je me suis aperçue que quelqu'un avait fermé la porte au nez despigeons. Je n’y avais pas pensé. Maintenant que le pigeonnier est fermé, où vont-ils pouvoiraller ? Ils vont être obligés de salir la ville.La photo était difficile à faire, il y avait beaucoup de personnes qui passaient et il ne fallaitpas bouger.17


Fiche techniqueL’<strong>expo</strong>sition est financée par la Communauté d’agglomération de Val de BièvreAvec le soutien de la DRAC Ile-de-FranceEt du Conseil général du Val-de-Marne.Commissariat :Alexandre DelargeTextes : Alexandre Delarge, Juliette SpireRecherches documentaires et images : Juliette Spire, Evelyne CoutasScénographie :Alexandre Delarge, Ateliers Olivier SchimmentiGraphisme : Ateliers Olivier SchimmentiMontage : Annette Jouannic, Elisabeth RoudetPhotographies :Robert Doisneau © Atelier Robert Doisneauet les lauréats du Concours photo : Lisa Blancher - Cannelle Galibert - Mathile Lefort- Hugo Ravailhe - Cyndy Rudolf d’Alexis - Annie ViettiTirages :Hervé Hudry, pour les photographies de Robert DoisneauGilles PuechEncadrement :Studio Cadres FresnesMise sous cadre : Elisabeth RoudetVidéo :Club vidéo de l’AVARA , 1988Montage Jean Luc DufourCommunication :Nathalie BossonneyVisuel :Olivier SchimmentiRemerciements :Annette Doisneau et Francine Deroudille, pour leur écoute, gentillesse et richecollaborationArchives départementales du Val de MarneArchives municipales d’Ivry-sur-Seine, Gauthier MeryeyMusée d’Histoire vivante de Montreuil, Eric LafonLes sponsors :Studio Cadres FresnesLes Paveurs de MontrougeAtelier Robert Doisneau18


Autour de l’<strong>expo</strong>sition La photographie selon Robert DoisneauRencontre* avec Francine DeroudilleJeudi 7 avril 2011 - 15h30 Nuit des muséesOuverture exceptionnelle de l’<strong>expo</strong>sition jusqu’à 20h30 /19h-20h30 : interventions (lectures, histoires) au sein de l’<strong>expo</strong>sition /20h30 : projection des films «Les Visiteurs du square » de RobertDoisneau (durée 7’) ainsi que de « Doisneau des villes, Doisneau deschamps » (55’) de Patrick Cazals,suivie d’une rencontre avec le réalisateur (sous réserve)Samedi 14 mai, Nuit des Musées Inventaires de la ville et des lieuxEn écho aux photographies de Robert Doisneau, <strong>expo</strong>sition de l’atelierde l’Imaginaire enfants.Du 1er juin au 31 juillet Visite guidée de l’<strong>expo</strong>sition par Alexandre Delarge,conservateur de l’écomuséeJeudi 22 septembre - 15h30 Doisneau et la photographie humanisteConférence* par Françoise DenoyelleMardi 11 octobre 2011 – 15h30 « La Banlieue de Paris » de Blaise CendrarsLecture d’extraits du livre par la comédienne Chantal LavalléeMercredi 9 novembre 2011 - 19h30(*) : organisée par Les Amis de l’écomusée19


L’écomusée du Val deBièvreL’écomusée donne la parole aux habitants d’un territoire debanlieue, le Val de Bièvre.Situé à proximité de Paris, l’écomusée se penche sur les thèmes qui concernent lespopulations locales (l’urbanisation, la prison, les gens du Voyage, l’immigration, lacondition féminine, les objets et leur mémoire,...). Ainsi, les problèmes majeurs de lasociété contemporaine sont au cœur de la notion de patrimoine.Pour atteindre ses objectifs, l’écomusée travaille avec les populations locales àl’élaboration des <strong>expo</strong>sitions temporaires et des animations, qui sont le résultat detravaux de recherche, de collecte et de mise en valeur. La participation de lapopulation à toutes les phases de constitution du patrimoine de leur banlieue, est lacondition de la réussite du principal objectif de l’écomusée : être un outil pour lapopulation.Depuis le 1er janvier 2006, l’écomusée est un service de la Communautéd’Agglomération de Val de Bièvre ; il travaille à renforcer son essencecommunautaire avec l’élaboration d’un nouveau projet scientifique et culturel centrésur la constitution d’un centre de ressources et la dynamisation du territoire grâce àdes initiatives locales et des partenariats liés au patrimoine.Le Centre de documentationLe Centre d'histoire locale et régionale, ouvert à tous, s’enrichit quotidiennementd’ouvrages relatifs aux musées, aux champs d’investigations de l’écomusée etsurtout aux thèmes développés dans les <strong>expo</strong>sitions. Consultation sur placed'ouvrages sur l'histoire, l'ethnologie régionale, la muséologie; revues scientifiques,microfilms des archives municipales et départementales, archives photographiqueset sonores, revues de presse et dossiers de recherches des <strong>expo</strong>sitions.Les publicationsL'écomusée publie des livres en relation avec ses <strong>expo</strong>sitions temporaires et destravaux de recherches sur le territoire Fresnois. Ces ouvrages sont en vente àl'accueil de l'écomusée ou par correspondance.Les ateliers de l’ImaginaireLes ateliers de l’Imaginaire, dirigés par une plasticienne photographe, proposentchaque année aux enfants des classes du Val de Bièvre, ainsi qu’à un groupe dequinze adultes, un atelier de pratiques artistiques.A partir d’un thème annuel, les participants travaillent sur trois niveaux de prise encompte du patrimoine : le repérage d’éléments patrimoniaux de leur territoire, ladocumentation sur ces éléments et la production de travaux d’art plastique.Pour les classes, les interventions intégrées aux temps scolaires se déroulentd’octobre à juin. Les adultes se réunissent une fois tous les quinze jours sur la mêmepériode. Un travail personnel ou en classe complète le temps passé en atelier.Des <strong>expo</strong>sitions annuelles présentent le résultat des travaux, <strong>expo</strong>sitions dans lesécoles et à l’écomusée pour les élèves, à l’écomusée pour les adultes.20


Liens. Atelier Robert Doisneauwww.robert-doisneau.com. Sur la photographie humanistehttp://<strong>expo</strong>sitions.bnf.fr/humaniste/index.htm. Agence Gamma-Raphowww.gamma.fr. Fondation Henri Cartier-Bressonwww.henricartierbresson.org. Galerie Claude Bernardwww.claude-bernard.com. Galerie Bruce Silversteinwww.brucesilverstein. Galerie Agathe Gaillardwww.agathegaillard.com. Les Films du Horlawww.lesfilmsduhorla.com. Studio Cadreswww.studiocadres.com21


Informations pratiquesEcomusée du Val de BièvreFerme de Cottinville41, rue Maurice Ténine94260 FresnesTél : 01 41 24 32 24Fax : 01 46 68 10 33Courriel : ecomusee@agglo-valdebievre.frSite : www.ecomusee-valdebievre.frEntrée gratuiteAccès aux personnes à mobilité réduiteJours et heures d’ouverture :Mercredi et samedi de 10h à 12 et de 14h à 18hMardi, jeudi, vendredi, dimanche et jours fériés de 14 à 18hFermeture :Fermée le 1 er mai et en aoûtAccès :En transport en communBus 187 depuis la Porte d’Orléans, arrêt Mairie de FresnesRER B Croix de Berny, Puis Bus TVM Ouest, arrêt FresnesMontjeanRER C Choisy le Roi, Bus TVM Ouest, arrêt Fresnes MontjeanEn voiture (parking privé à votre disposition)Autoroute A86, sortie FresnesAutoroute A6, sortie Fresnes (depuis la province seulement)N20, depuis la porte d’Orléans jusqu’au Carrefour de la Croix deBerny. Puis direction Fresnes Centre ville, puis Ferme deCottinville.22

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!