ATHLÉTISME MEETINGDEMOSCOU(salle)De Moscou à Moscou : les temps forts de la saison en sallele25 janvier MoscouRonald Pognoncontre Jason Gardener sur 60 m28 janvier MondevilleChristine Arronrentre sur 60 m29 janvier KarlsruheMehdi Baala contreKipchirchir Komen sur 1 000 m3 février New YorkKenenisa Bekelecontre Bernard Lagat sur mile10 février EaubonneEunice Barberface à Arron sur 60 m18 février BirminghamBekele contre le recorddu monde du 2 miles (8’4’’69)24-26 février AubièreChampionnats de Francequalificatifs pour Moscou3 mars LiévinElena Isinbaeva contre le recorddu monde du saut à la perche (4,90 m)5 mars LiévinLadji Doucouréseule sortie sur 60 m haies10-12 mars MoscouChampionnats du mondePognon en éclaireurLe Français lance sa saison ce soir à Moscou, où auront lieu, dans moins de deux mois, les Mondiaux en salle.MOSCOU –de notre envoyé spécialMOINS 40 o C CERTAINS SOIRS,des quartiers entiers de Moscouprivés d’électricité et de chauffage,sans doute plus de cent morts. LaRussie, engourdie, a été frappée cesderniers jours par un froid sibérien.Ronald Pognon, parka noire et pullà col roulé crème, a atterri hieraprès-midi à Moscou au terme d’unbien curieux voyage pour unchampion en pleine préparation.Dimanche, il était encore en Martinique.Température : 30 o C. Lechampion du monde du 4 × 100 mest donc passé, en moins de quarante-huitheures, d’une chaleurtropicale à un climat polaire. Biensûr, il ne courra pas sous la neige,mais…Après un stage d’une quinzaine dejours aux Antilles, le sprinteur seretrouvera, un peu brutalement, audépart de son tout premier 60 m del’année ce soir à Moscou, où le meetingde l’Hiver Russe marque traditionnellementle début de la saisonen salle internationale. Hasard ducalendrier : c’est également àMoscou que sedérouleront, du 10 au12 mars, les Championnats dumonde, ultime étape du circuitindoor 2006 (voir infographie ci-dessus).Et si le recordman de France du100 m (9’’99) est parti pour bouclerla boucle – commencer et finirl’hiver en Russie –, c’est parce qu’ilpensait naïvement qu’une participationau meeting moscovite luipermettrait de fouler la piste desprochains Mondiaux avant tout leDovy opte pour le silenceNIORT –de notre envoyé spécialLUEYI DOVY s’est accordé hier unecourte pause déjeuner. Le championdu monde du 4 × 100 m avait unbesoin urgent de faire le point avec sonavocat après la divulgation du témoignagespontané et accablant de sasœur, selon lequel il lui aurait remisune ampoule d’hormone de croissancela semaine dernière, à la veille de sagarde à vue (voir L’Équipe d’hier).C’est donc pour définir sa ligne dedéfense que Dovy est arrivé à 13 h 45,en jeans et doudoune, chez son défenseurM e Jérôme Merenda. Une entrevuequi dura à peine dix minutes maisqui eut le don de rendre le championpeu loquace. « Ce n’est pas que je neveux pas parler mais je ne peux pas lefairepour le moment,tentait-il d’expliquer.Il y a le secret de l’instruction, jele respecte. Je m’étonne simplementqu’iln’en soitpasde mêmepourtout lemonde. »Et l’athlète du Stade Niortais, visiblementdéterminéetimpatient, derepartirtranquillement à pied vers le servicesports-jeunesse du conseil général desDeux-Sèvres, où il s’occupe de l’événementielet de l’éthique sportive. Pourun après-midi au boulot plutôt que surla piste : « Depuis la semaine passée,je n’ai pas la tête à ça. Je reprendraiaprès ma convocation à Perpignan parle juge. »Pour le moment, celle-ci n’est pasfixée. « Sans doute interviendra-t-ellequand seront connus les résultats desdifférents examens (sang, urine etpoils prélevés sur l’athlète) », avanceM e Meranda. À sa sortie de garde àvue, rapportant les mots des enquêteurs,Dovy avait parlé d’une semaineou deux. Mystère. « Aujourd’hui, monLemarathonasa«GoldenLeague»!Les autoproclamés cinq plus grands marathons de laplanète (ou « Big 5 »), ceux de Londres, New York,Chicago, Berlin et Boston, ont révélé lundi la créationd’un circuit, le WMM (pour World Marathon Majors), enaccord avec la Fédération internationale.Pour empocher les 500 000 dollars (406 000 euros)promis à chaque vainqueur (hommes et femmes) de lapremière édition de cette « Golden League » de la route,il faudra remporter le classement général à l’issue desonze marathons au programme : les « Big 5 » de 2006 et2007 et les Mondiaux 2007. Les prétendants au jackpotdevront avoir bouclé au moins trois épreuves et unmaximum de quatre résultats sera pris en compte commesuit : 25 points pour une victoire, 15 pour une 2 e place,10 pour une 3 e , 5 pour une 4 e et 1 pour une 5 e .Les recordmen du monde Paul Tergat («IlyaunGrandPrix sur piste depuis longtemps mais les coureurs surroute étaient parfois ignorés ») et Paula Radcliffe («C’estPATINAGE ARTISTIQUEdossier est vide et j’attends, poursuitl’avocat. Si M. Dovy ne parle plus, c’estqu’il ne veut pas d’une partie de pingpongmédiatique qui le conduirait tousles matins à faire la une des journauxalors que, dans le même temps, il n’y apas d’éléments nouveaux contre lui.Ce que dit sa sœur, et qui doit êtreprouvé, était connu des enquêteursdès vendredi, avant la fin de la garde àvue. Alors, s’il y avait eu des chargescontre lui, on ne l’aurait pas laissépartir libre comme ça. » Dovy sera-t-ilconvoqué devant le juge perpignanaisen tant que simple témoin, témoinassisté ou pour une mise en examen ?Autre mystère.À l’évidence, cette affaire de trafic deproduits dopants est loin d’être finie.Une source proche de l’enquête nousapprenait en effet hier que quatre nouvellespersonnes devaient être prochainemententendues…HERVÉ GARCIAun grand bond en avant excitant dans notre sport ») ontsalué la création de cette ligue. David Bedford, ledirecteur du marathon de Londres, le plus riche de tous,a précisé que la formule était évolutive, les primespouvant doubler et d’autres marathons se joindre aux« Big 5 ». Celui de Paris apparaît d’ores et déjà comme leprincipal exclu de cette ligue anglo-saxonne appelée àtruster rapidement l’intérêt médiatique et sportif de ladiscipline. « Avec 36 000 coureurs au départ, un recordde l’épreuve à 2 h 6’33’’, un record d’Europe égalé(2 h 6’36’’ par Zwierzchiewski) et un parcours-musée, onn’a rien à envier à ces marathons-là, commente JoëlLainé, le responsable de l’épreuve parisienne. Mais s’ilfaut payer des stars au prix de Londres, dont le budgetélite équivaut à notre budget global (environ 4 millionsde dollars), plus verser au pot commun (du jackpot), onn’a pas les moyens financiers d’en être à l’heureactuelle. » –N.H.monde. Hélas, l’Hiver Russe ne setiendra pas sous les néons du palaisdes sports olympique. Venu àMoscou en éclaireur, l’actuelrecordman d’Europe du 60 m (6’’45)devra se contenter de la modestesalle d’échauffement des Mondiauxpour affronter son prédécesseursur les tablettes (6’’46) et championd’Europe 2005, Jason Gardener.« C’est un bon test, annonce pourtantPognon. À l’automne, j’avaiscoupé plus d’un mois et j’ai eu dumal à perdre les kilos superflus.En Martinique, on a énormémenttravaillé la résistance-vitesse, j’aimorflé. Je suis sans doute en retard,on va bien voir. »Avant de quitter les Antilles, Ronalda réussi 6’’62 sur 60 m lors d’uneréunion régionale au Lamentin.Sous la pluie et contre le vent. Laveille de sa course, il s’était offertune sortie en kayak sur une merdémontée avec ses compagnonsd’entraînement. S’il espère être« régulier entre 6’’55 et 6’’45 » cetPrudent sur ses ambitionsde début de saison, RonaldPognon (au premier plan)veut néanmoins confirmerson statut de recordmand’Europe du 60 m cet hiver.Premier test ce soir.(Photo Jean-Louis Fel)hiver, pour atteindre sans trop desoucis la finale des Mondiauxindoor, il se satisferait aujourd’huid’une rentrée en 6’’60.En tout cas, comme en 2005, leMartiniquais compte beaucoup surles compétitions indoor pour progressertechniquement. Car la saisonen salle constitue avant tout unbanc d’essai. Dwight Phillips, championolympique et du monde de lalongueur, mais aussi redoutablesprinter, devrait ainsi plus courirque sauter jusqu’au printemps.L’indoorpour se réglerEt c’est bien sur mile que le recordmandu monde du 5 000 m et du10 000 m, Kenenisa Bekele, estattendu le 3 février prochain à NewYork, à l’occasion des MillroseGames. Objectif du roi du fond :habituer son corps à aller plus vitesur des distances plus courtes afinde pouvoir battre, dans quelquesmois, le très relevé record du mondedu 3 000 m de Daniel Komen(7’20’’67).Reste que cet hiver 2006 est propiceau relâchement, puisqu’il neprécède aucun grand Championnatplanétaire (JO ou Mondiaux en pleinair). Après avoir tout gagné entre2002 et 2005, des Championnatsd’Europe aux JO et de l’indoor àl’outdoor, la reine des épreuvescombinées, Carolina Klüft, a préféréfaire l’impasse sur les trois premiersmois de compétition. Gênée pardes douleurs aux cuisses, elleéprouve surtout le besoin de souffler.Comme Justin Gatlin, doublechampion du monde (100 et 200 m)en Finlande.Même dépeuplée et mal éclairée,faute de vedettes, la salle peutcependant constituer un tremplinvers la gloire pour les jeunes ouune planche de salut pour des plusvieux en perte de vitesse. En 2003,Ladji Doucouré, alors âgé de dixneufans, s’était classé quatrième du60 m haies des Mondiaux en salledevant son idole Colin Jackson,tandis que Driss Maazouzi, trentetroisans, était devenu champion dumonde sur 1 500 m après une année2002 quasi blanche. Deux titresmondiaux en plein air (110 m haieset 4 × 100 m) et trois ans plus tard, lehurdler de Viry-Châtillon a décidéd’enjamber la saison hivernale.Après un 200 m, le 18 février àClermont-Ferrand, il ne s’aligneraqu’une seule fois sur 60 m haies, lorsde la Coupe d’Europe indoor, le5 mars à Liévin. Essentiellementpour rendre service à la patrie.PHILIPPE LYONNETPROGRAMMEAUJOURD’HUI. – À Moscou, à partir de 19 heures (17 heures, heure française).Principauxengagés. –60 m : Gardener(GBR) ; Pognon ; Miller (USA) ;Yepishin(RUS) ; Nagel (AFS). 800 m : Borzakovski (RUS) ; J. Mutua (KEN) ; Lacasse,Martiak. Perche : Stevenson, Miles (USA) ; Pavlov, Gerasimov (RUS). FEMMES.60m: Tabakova,Kruglova,Kislova(RUS).400m:Krasnomovets,Antyuk,Nazarova(RUS). 60 m haies : Ramalalanirina. Hauteur : Slesarenko, Chicherova (RUS).Longueur : Lebedeva (RUS).3 060 D’ÉCONOMIE*.FORCÉMENT, IL YAUNLOUP.Le cas NavkaDésignée par le tirage au sort, la danseuse russe Tatiana Navka, championne d’Europevendredi dernier, n’a pas subi de contrôle antidopage en raison d’une blessure à une main.LA SCÈNE N’A PU ÉCHAPPER auxtéléspectateurs. Vendredi soir, lors dulibre danse des Championnatsd’Europe, à Lyon, Tatiana Navka, quivient d’en terminer avec son programme,salue en souriant le public etles juges. Soudain, elle regarde samain droite, la montre à son partenaire,Roman Kostomarov, et pose sabouche sur la tranche de la main. Dansla dernière minute du programme,Navka a effectué deux portés au coursdesquels elle a saisi, des deux mains, lalame de son patin droit.Quand le couple russe s’apprête à quitterla glace, on aperçoit un mince filetde sang dégouliner de sa main. Elles’installe alors dans le « Kiss and cry »,avec un simple mouchoir en papierautour de la main. Elle n’a pas l’air desouffrir, elle n’a pas l’air spécialementinquiète et elle n’oublie pas de saluerles spectateurs de la main gauche.Navka et Kostomarov sont sacréschampions d’Europe pour la troisièmeannée d’affilée. Tatiana, trente ans,est née à Dniepropetrovsk, en Ukraine.À sa descente du podium, une bénévolevient lui signifier qu’elle doiteffectuer un contrôle antidopage.Comme les quatre premiers du classement.Sauf qu’en danse sur glace,comme pour les couples : « L’hommeou la femme, et non les deux, doiventsubir un contrôle et doivent être sélectionnéspar un tirage au sort » (articleB.5.2.1 des procédures antidopage del’ISU, la Fédération internationale).C’est donc Navka qui a été tirée ausort. La bénévole lui fait signer lafeuille réglementaire qui permet decontrôler l’heure à partir de laquelle lepatineur doit être dans la salle ducontrôle (une heure au plus tard aprèsavoir signé).Pas de protocoleISU-ministèreLa personne chargée « d’escorter »Navka remarque alors que la signature,effectuée de la main droite, n’apas imprimé la feuille de carbone rosequi se trouve au-dessous et refusedonc de la donner à sa « cliente »,attendant de plus amples directives dela part du conseiller médical de l’ISUqui supervise ce contrôle. Mais, dès lemoment où elle se trouve en présencede Navka, la bénévole s’entend direpar la Russe : « Ce n’est pas moi quivais au contrôle, je dois aller à l’hôpital,c’est mon partenaire qui va êtrecontrôlé. » Le « chaperon » la suit enzone mixte, où elle répond à quelquesquestions et pose pour les photographes,puis dans le vestiaire, où elleprend le temps de se changer tout enlui répétant qu’elle doit aller à l’hôpital.Elle se rend dans la salle ducontrôle pour y rencontrer le conseillermédical de l’ISU. Il s’appelle RubenAmbartsumov et il est ukrainien. Ilparle avec Navka, en russe, n’enlèvepas son bandage pour examiner lablessure. Et la laisse repartir.La bénévole explique à Ambartsumovqu’elle n’a pas voulu confier le papierrose à Navka parce qu’il n’était passigné. « Ce n’est pas grave, répond-il,je vais garder la feuille. » Navka aencore le temps d’aller tranquillementchercher à manger dans le salon despatineurs. Elle arrive vers minuit à laclinique du Tonkin, où le médecinestime que l’opération de microchirurgiepeut attendre le lendemain. Samedimatin, Navka retournera donc à laclinique pour la pose de neuf points desuture.Vendredi soir, à la patinoire, elle a étéexaminée par le D r Fontana, qui aconstaté une vilaine plaie et préféré,conscient de l’importance que peutavoir une telle blessure, à troissemaines des JO, qu’elle soit sondée etnettoyée le soir même. « Mais il n’yavait pas d’urgence absolue, témoigneFontana, la meilleure preuve, c’est quel’opération a été fixée au lendemain. »Il n’a eu, ce soir-là, aucune conversationavec Ambartsumov.Hier, par le biais d’un mail de son servicecommunication, l’ISU confirmaitque Roman Kostomarov avait étécontrôlé, invoquant, en partie seulement,l’article B.5.2.1, puisque l’obligationde tirage au sort ne figure pasdans ce courriel.On apprenait par ailleurs que le ministèrede la Jeunesse et des Sportsn’avait pas signé de protocoled’accord avec l’ISU en matière decontrôle antidopage pour les Championnatsd’Europe. Les règlementsantidopage français stipulent qu’unathlète désigné pour un contrôle doits’y soumettre quoi qu’il arrive. Quitte àce que le préleveur, en cas de blessurede l’athlète, l’accompagne d’abord àl’hôpital. On attend donc de l’ISU uneexplication permettant de justifier letroublant tour de passe-passe de vendredisoir.SOPHIE TUTKOVICS (avec D. R.)VOLVO V50 SÉRIE SPÉCIALE FEELING.UNE SÉRIE SPÉCIALE, SURÉQUIPÉE EN SENSATIONS AVEC SON ORDINATEUR DE BORD,AUDIO AU VOLANT, SA CLIMATISATION AUTOMATIQUE, SES INSERTS ALUMINIUM, SON RÉET SES JANTES ALLIAGE. S’IL Y A UN LOUP, IL N’EST SÛREMENT PAS À L’INTÉRIEUR. WWOffre réservée aux particuliers et valable dans le réseau participant jusqu’au 30/06/2006 pou*Par rapport au tarif public conseillé au 1 er novembre 2005 de la Volvo V50 Kinetic. Gamme VAP382x260FULoup.indd 1PAGE 8 MERCREDI 25 JANVIER 2006
TENNIS OPEND’AUSTRALIE(GrandChelem,ReboundAce)A pleines dentsL’enthousiasmant Marcos Baghdatis, vingt ans, s’est qualifié pour sa première demi-finale en Grand Chelem.Un vent de fraîcheur asoufflé hier soir surMelbourne avec lavictoire du jeuneChypriote MarcosBaghdatis sur IvanLjubicic (6-4, 6-2, 4-6,3-6, 6-3). Quelquesheures plus tôt, il faisaitbien trop chaud pour unFabrice Santoro éreintéface à David Nalbandian(7-5, 6-0, 6-0). Tombeusede Lindsay Davenport,Justine Henin affronteraMaria Sharapova pourune place en finale.MELBOURNE –(AUS)de notre envoyé spécialBaghdatis est magiqueILS ÉTAIENT TROIS petits nouveaux.Pas trois petits jeunes, mais trois néophytesqui n’avaient jamais encoredisputéde quart de finale d’un tournoi duGrand Chelem et qui hier jouaient leurdestin dans la Rod Laver Arena. Pourson 54 e tournoi du Grand Chelem,Fabrice Santoro, à trente-trois ans, aubout du bout de ses forces, n’a pudécrocher qu’un bâton de maréchalalors qu’une canne de marche luiaurait été plus utile dans ses deux dernierssets face à David Nalbandian(7-5, 6-0, 6-0). Ivan Ljubicic, vingt-sixans, à la calvitie de cinquantenaire,devra se contenter d’avoir amélioré dedeux crans sa meilleure performanceprécédente en Grand Chelem à savingt-sixième tentative.Le héros du jour, vainqueur justementde Ljubicic en cinq sets (6-4, 6-2, 4-6,3-6, 6-3) s’appelle Marcos Baghdatis.Il a vingt ans et est devenu hier sansdoute le plus grand héros sportif del’île de Chypre. En atteignant ce stadede la compétition dès le sixième tournoidu Grand Chelem de sa carrière,grâce à des victoires successives sur letroisième joueur mondial, Andy Roddick,et sur le huitième, il a aussi affirméà la face du monde du tennis qu’ilétait prêt à suivre les traces de ses prédécesseursles plus fameux au titre dechampion du monde juniors, tels Roddickou Federer. Souhaitons que sonexemple inspire son prédécesseurdirect au titre, Richard Gasquet, quil’avait battu en finale de l’US Openjuniors 2002, et son successeur, GaëlMonfils.Formé depuis six ans à l’académieMouratoglou, en région parisienne, cegarçon enthousiaste a donné, pour ladeuxième fois en trois jours, la preuvede ses énormes progrès. Autrefois tropbouillant, membre de la secte des marteleursde poitrine au moindre pointgagnant, il séduisait surtout par soncôtéshowman. Désormaisses coupsetsa tête sont à la hauteur de ses jambes,formidables.Déjà vainqueur de Ljubicic l’an dernierau deuxième tour du tournoi, il a doubléla mise « à la Federer » dans la nuitde Melbourne : en gaspillant uneavance de deux sets pour conclure aucinquième avec un calme digne desmeilleurs. Peut-être puisait-il cettesérénité dans le fait d’avoir gagné lesquatre matches en cinq sets qu’il avaitdisputés auparavant ou bien dans sesexpériences précoces en Coupe Davis,où il avait fait ses débuts à l’âge tendrede quatorze ans.Pendant les deux premiers sets, il avaitparu étouffer dans l’œuf un des servicesles plus redoutés du circuit, aupoint de ne permettre au Croate degagner que 63 % des points engagéspar une première balle. Une misèrepour lui. Les bruyants supporters grecsclouaient le bec aux bruyants supporterscroates. Ceux-ci prirent leurrevanche pendant les deux sets suivants.Commençant à gamberger,Baghdatis permit à Ljubicic de retrouverun calme de vainqueur de CoupeDavis. Quand le cinquième set démarra,à minuit trente-six, dans un stadeglacé par la bise mais réchauffé par lescris, Ivan Ljubicic avait repris laconduite du jeu. Il la garda jusqu’aumoment où il obtint deux balles debreak à 1-1, 15-40.Santoro déposeles armesOn s’aperçut alors que Baghdatis avaitretrouvé tout son calme : accélérationde coup droit, amortie suivie d’un passingà contre-pied, volée gagnante,coup droit gagnant. Fin de l’alerte.Retour des ennuis pour son aîné, qui,soudain tendu, commit deux fautes detrop dans le jeu suivant. Un nouveaupassing superbe creusa le break.C’était fini. Tout aussi serein en fin departie que contre Roddick l’avantveille,Baghdatis ne connut plus lamoindre alerte avant d’accueillir la victoireavec un flegme de vétéran, signequ’il voit encore plus loin. C’est la largecarcasse de David Nalbandian qui seprofile à l’horizon. Le gamin connaîtbien l’Argentin pour l’avoir battu enoctobre dernier en demi-finales dutournoi de Bâle, deux semaines avantque celui-ci ne remporte la finale duMasters aux dépens de Roger Federer.Curieusement, de cogneur un peuobtus dans son jeune âge, Baghdatissemble en train de suivre la même évolutionque son futur adversaire. Ilcontrôle beaucoup mieux ses coups etses changements de rythme, et son œilet sa main gagnent sans cesse envitesse de réaction.Dans ce domaine, cependant, Nalbandianest un maître. Fabrice Santoroavait pu s’en apercevoir en débutd’après-midi. Rassemblant ses dernièresforces, le Français joua pourtantun des meilleurs sets de sa vie àl’entame du match, en variant toutesles formes d’attaque possibles. Nalbandiansembla d’abord dérouté aupoint de céder un break au septièmejeu, pour être mené 4-3, 40-15. Deuxpassings soudains, dont un surl’homme, stoppèrent l’avance du Français.L’Argentins’était réveillé. Revenuà 4-4, il écarta deux nouvelles ballesdebreak par une montée parfaite, puispar un ace. Santoro tint jusqu’au douzièmejeu, mais, une fois le premier setperdu, l’aventure tourna au cauchemar.Beaucoup plus avisé que DavidFerrer au tour précédent, Nalbandian,conscient de la fatigue de l’opposition,l’acheva en l’écartelant de gauche etde droite. Rincé, Santoro ne put rienpour éviter le premier double 6-0 de sacarrière. Ils ne suffiront sans doute pasà gâcher son plaisir d’avoir enfinatteint un de ses buts ultimes. Dans letournoi féminin, les deux premiersquarts de finale ont vu la déposition deLindsay Davenport du rang denuméro 1 mondiale par Justine Henin(2-6,6-2, 6-3).Après un départimpressionnantaidé par la faible performancede la Belge au service, qui luivalut de remporter le premier set,l’Américaine perdit presque tous lesconcours de vitesse monotones queces deux jeunes femmes s’imposaient.Sa dernière chance prit la forme dequatre balles de break à 2-2 dans letroisième set. Elle ne sut pas les saisir.Jeudi, on aimerait voir la Belge varierun peu plus les cadences contre MariaSharapova, victorieuse d’une NadiaPetrova totalement cyclothymique etpunie de ses sautes de tension pardouze doubles fautes (7-6, 6-4). Maisentre ces deux ex-numéros 1, la coursede vitesse risque de prendre un ton frénétique.PHILIPPE BOUINLe Chypriote a encore sorti un tour de son sacpour éliminer un deuxième joueur du top 10.MELBOURNE –de notre envoyé spécialMARCOS BAGHDATIS a reçu un faxdu président chypriote, Tassos Papadopoulos,et l’appui de l’ambassadeurde son pays, venu de Canberra agiterle drapeau national sur le central.Après sa victoire face à Roddick, ilavait soixante-sept messages téléphoniques.Le lendemain de l’exploit,il ne pouvait déjà plus sortir dans lesrues de Melbourne, où l’on recense ladeuxième communauté grecque dumonde après Athènes. Demain matin,il accueillera Patrick Mouratoglou,directeur de l’académie qui l’a formé,lequel a sauté dans l’avion. Malgrécette effervescence, il reste calme.Après sa qualification tumultueusedevant Ljubicic, il semble porté parson destin unique en bien des points.IL NE PERD JAMAIS EN CINQ SETSL’ancien champion du monde juniorsdisputait hier le cinquième match encinq sets de sa jeune carrière. Il les atous remportés. Pas un hasard, selonson coach français Guillaume Peyre.« C’est dû à son caractère. Même fatigué,il ne lâchera pas. La vie qu’il a eueafait qu’il sait composer faceàla pression.Il ne parlait pas le français quandil estarrivé tout seul enFrance, àtreizeans, pour s’entraîner au tennis. Aprèsson titre de champion du mondejuniors, il n’a jamais obtenu de wildcarddans aucun tournoi, même enFutures ou en Challenger. On est allésjouer partout, jusqu’en Ouzbékistan.» Face à Ljubicic, remonté dedeux sets, il semblait pourtant affaibli.« Marcos m’a dit qu’il avait commencéàdouter, à sortir du match, poursuitPeyre. Mais, dès la fin du quatrième, ila repris l’attitude qui fait de lui unjoueur exceptionnel. Cela peutparaître prétentieux, mais quand il estcomme ça, il sait qu’il ne peut pasperdre. » Comme ça ? Tout à la foisrigolard, éructant et concentré. «Onpeut le voir sourire entre les points, ditPeyre. Mais il se reconcentre très vite.Et il accroche tout de suite la balleavec l’œil. »And now, Wimbledon !Un quart en Grand Chelem, c’est fait. Fabrice Santoro rêve maintenant du centralde Londres.MELBOURNE –de notre envoyé spécialLESSIVÉ par un Argentin inoxydableet longtemps freiné par lecontrôle antidopage, Fabrice Santoroa passé hier presque moins detemps sur le central que dans lescoursives, enfermé dans une pièce« avec un garde du corps maousse etle doc qui attendait mes urines,devant la télé en regardant tout lematch de Sharapova … ». Badin, ledoyen donnait l’impression d’avoirrapidement exorcisé la déception desa déroute en quart de finale (7-5,6-0, 6-0). « Nalbandian m’a dit dansle vestiaire qu’il avait fait un matchexceptionnel. Et je le crois. J’aiessayé beaucoup de choses, mais ilavait réponse à tout. Ça n’a pas étéun calvaire. On a vu seulement cequ’est le haut niveau, quand il❍Marcos BAGHDATIS❍● 20 ans ; né le 17 juin 1985 à Limassol(Chypre)● 1,83 m ; 80 kg● Droitier, revers à deux mains.● Classement ATP : 52 e (son meilleurclassement).● Palmarès : aucun titre sur le circuitprincipal, une finale (Bâle 2005) ;champion du monde juniors 2003.IL A UN JEU QUI N’EST PAS TRISTEÀ Melbourne, sans complexe devantRoddick et Ljubicic, l’impeccableretourneur chypriote vient de contrerd’affilée deux des meilleurs serveursdu circuit. Battant même l’Américainau concours d’aces. Son coup droit est« un coup de fusil », se félicite soncoach. Federer a dit de lui à Doha qu’il« avait l’un des meilleurs revers du circuit», surtout quand il l’accélère lelong de la ligne. Nanti de tous cesatouts, il arrive à dompter son énergieintérieure par un jeu tout en contrôleet en variations de rythme, selon lemodèle Nalbandian.IL DÉCHAÎNE LES PASSIONS« Ça se voit tout de suite, Marcos estun garsqui donne l’impression debiens’amuser partout où il est », disaitRoddick avant leur rencontre. Chaleureux,le Méditerranéen se retrouvedans les ambiances électriques quidonnent au central de Melbourne desallures de stade de football. «Audébut, mes fans grecs croyaient qu’ilfallait faire comme au foot. Après lepremier tour, je suis allé leur expliquerles règles. Depuis, ça va mieux ! »manque un petit dixième de secondepour se placer. »Vaincu par un adversaire de haut degamme, le Français préférait louangerle vainqueur du Masters que selamenter sur les quatorze jeuxencaissés d’affilée.Parti pour jouerencore jusqu’en 2007« Quand j’ai vu qu’il me servait sur lecorps pour m’empêcher de monteren retour, j’ai tout de suite vu que lemec il était dedans ! Et la premièrechose que j’ai dite à mon coach dansles tribunes, c’est que ça allait êtrecompliqué… Le coup d’œil de Nalbandianest exceptionnel. Il a unebonne main, il bouge bien. Il donnel’impression avant chaque coupd’avoir une minute avant de lesjouer. Je trouve qu’il est agréable àL’atmosphère folklorique reste néanmoinstrès bruyante entre les points.Mais très apaisée si on la compare à lafolie qui s’est emparée de l’île natale.« À Chypre, c’est un truc énorme, ditBaghdatis. Tout le monde s’est arrêtéde travailler, ou alors les gens emmènentune télé au boulot pour me voirjouer. C’est fou ! »IL N’A PAS PEUR DE NALBANDIANLe projet qu’il s’est fixé avec son coachn’a pas de limites. « Nous voulonsaller au bout. Gagner un Grand Chelem», disait déjà Guillaume Peyreaprès l’harassante victoire au deuxièmetour face à Stepanek. La suitedu parcours a confirmé que la visionn’avait rien de prétentieux. Aprèsavoir surmonté bien des remous lorsdes deux dernières saisons, le Chypriotesemble s’être bâti uneconfiance sans limites elle aussi.« Est-ce que je rêve d’être en demifinale? Non, répond-il abruptement.On ne rêvejamais d’être quatrième. Lerêve, c’est de gagner. C’est vraiqu’avant derentrersur le terrainface àLjubicic, je ne savais pas trop quoiattendre de moi après le meilleurmatch de ma vie face à Roddick. Maisças’estbien passé. J’ai sumebattre aucinquième set. Et, face à Nalbandian,je resterai très confiant. »FRANCK RAMELLAFACE-À-FACENALBANDIAN-BAGHDATIS : 1-1❏ 2005 : Roland-Garros, terre battue,1 er tour : NALBANDIAN, 0-6, 6-4, 6-4,6-4.❏ 2005 : Bâle, indoor, demi-finale :BAGHDATIS, 6-2, 7-6 (7-3).● Ivan LJUBICIC (battu par Marcos Baghdatis 6-4, 6-2, 4-6, 3-6, 6-3 : «Jesuis déçu. Après le troisième set, j’ai pensé que j’allais gagner, parce que jesentais mieux mes coups. J’avais trouvé le bon rythme. Il se contentait deramener les balles et de courir. Sur l’ensemble, il a très bien retourné. C’est untrès bon joueur, et je n’ai vraiment rien contre lui en particulier, mais j’ai lesentiment que j’aurais mérité de gagner. Je n’aime pas ces ambiances excessives,que le public soit pour ou contre moi, peu importe. Je préfère jouer dansdes conditions normales. Ce n’était bien ni pour moi, ni pour lui que des gensfassent du bruit en plein échange ou entre les premières et les deuxièmesballes de service. Mais, malheureusement, on n’y peut rien. »voir sur un court. » De son côté, leFrançais conservait évidemment entête les meilleurs extraits de sonodyssée australienne. Parti pourjouer encore jusqu’en 2007, il avaittrouvé ici de bonnes raisons de nepas se lasser d’être un joueur atypique.« Le seul petit problème aprèsavoir obtenu enfin le droit de jouerun quart de finale en Grand Chelem,c’est de trouver une nouvelle motivationderrière laquelle courir,racontait Santoro, qui devra à courtterme songer déjà à soigner sonépaule endolorie depuis quatrejours. Et je suis sûr que je vais la trouveraprès réflexion. »Relancé sur le sujet, il mettait d’ailleurstrès peu de temps pour se fixerun nouvel horizon : l’herbe. «ÀRoland-Garros, sur les cent vingthuitdu tableau, il y a quatre-vingtdixjoueurs que j’aimerais éviter aupremier tour. Mais à Wimbledon, il yen quatre-vingt-dix que j’aimeraisrencontrer. Et j’ai un rêve là-bas :jouer pour une fois surle central. » Etparvenir en quart ? – F. Ra.● David NALBANDIAN (vainqueur de Fabrice Santoro, 7-5, 6-0, 6-0) : «Ilm’afallu presque un set pour m’habituer à son style de jeu. Il ne joue pas comme lesautres. Mais quand j’ai réussi à reprendre mon break de retard, puis à écarter lamenace à 4-4, 15-40, je me suis mis à jouer de mieux en mieux. Je savais que sij’entamais bien le troisième set, le match pouvait être plié. Je suis heureux de nepas avoir passé tropde temps sur le court aujourd’hui. J’espère que je jouerai aussibien en demi-finale et, pourquoi pas, en finale. »Henin revient en forceLa Belge a franchi l’écueil Davenport, confirmant sa montéeen puissance avant d’affronter Sharapova.MELBOURNE –de notre envoyée spécialeUNE GRANDE ARÈNE, la possibilitéde faire tomber Davenport, la perspectivede se qualifier pour une demifinaleaprès s’être arrêtée entreoctobre et janvier pour une blessure àune cuisse : tout était réuni pour queJustine Henin vive un moment intensehier, trois ans après avoir triomphé del’Américaine pour la première fois, icimême.Depuis lors, la Belge avait aligné cinqvictoires contre Davenport, mais hier,en nocturne, elle ne se sentait pasfavorite. « C’était très tendu, maisaprès le premier set, Justine est devenueplus sereine », expliqua CarlosRodriguez, l’entraîneur de la Belge.Même impression du côté de Davenport,très déçue après sa défaite, ellequi avait fourni beaucoup de travail àl’intersaison pouressayer, à vingt-neufans, de remporter un quatrième GrandChelem : « J’ai donné quelques pointsau début de deuxième set qui l’ontremise en selle. »« Elle n’a pas aimé que je m’accroche,analysa Henin. Je suis fière d’avoircontrôlé mes émotions. »Au troisièmeset, aprèsavoir mené 2-0,la Belge se retrouva à 2-2, 0-30, puisquatre balles de break en faveur de laCalifornienne. Mais elle sauva la situationen enchaînant deux aces derrièredeux doubles fautes. « C’est la preuvede ma confiance, analysa Henin. J’aiune personnalité anxieuse, mais, àcause des blessures, je suis devenueplus cool. » Cela lui sera bien utile àl’heure d’affronter Maria Sharapova.Lebras de ferrisque d’êtreperturbé parleurs douleurs respectives à l’épaule.« Chaque match laisse des traces »,admet Rodriguez. Quant à Sharapova,victorieuse de sa compatriote NadiaPetrova au terme d’un matchennuyeux, elle déclara : « Avant ledébut du tournoi, je me suis dit quej’allais le disputer dans la douleur. Jevais donc continuer aussi longtempsque je pourrais le supporter. »Dans le clan belge, on n’ose parlerd’une sixième finale en Grand Chelem.« Les vieux démons peuvent toujoursrevenir », prévient la joueuse qui senourrit à distance des encouragementsde son époux, Pierre Yves Hardenne,resté en Belgique pour passerson brevet de pilote d’avion privé.DOMINIQUE BONNOTFACE-À-FACEHENIN-SHARAPOVA : 2-1❏ 2005 : Miami, dur, quarts de finale :SHARAPOVA, 6-1, 6-7 (6-8), 6-2.❏2005:Berlin,terre battue, quartsdefinale : HENIN, 6-2, 6-4.❏ 2005 : Roland-Garros, terre battue,quarts de finale : HENIN, 6-4, 6-2.Avecla victoire ede Marcos Baghdatishier, Chypre est devenu ule31e pays àplacer l’un de ses s représentants endemi-finales d’un tournoi masculin duGrand Chelem. Voici le classement, parnations, du nombre de présences dans ledernier carré depuis le début de l’èreOpen (1968) :USA, 199 ; Australie, 87 ; Suède, 63 ;Tchécoslovaquie, 38 ; Espagne, 31 ;Allemagne, 28 ; Argentine, 23 ; France,21 ; Russie, 14 ; Grande-Bretagne etPays-Bas, 11 ; Suisse, 9 ; Croatie, 7 ;Afrique du Sud, Roumanie et Yougoslavie,6 ; Italie, 5 ; Autriche, Brésil et URSS,4 ; Mexique et République tchèque, 3 ;Belgique, Équateur, Nouvelle-Zélande,Paraguay, Slovaquie et Ukraine, 2 ;Bélarus, Chili et CHYPRE, 1.N.B. : ces statistiques ne tiennent pas comptedu résultat des deux derniers quarts de finaleFederer-Davydenko et Grosjean-Kiefer.MELBOURNE. – Seulement155 e il y a un an, MarcosBaghdatis avait intégréle top 100 grâce à sonhuitième de finale à l’Opend’Australie 2005. L’édition2006 lui vaudra au minimumde tutoyer le top 30.(Photo Nicolas Luttiau)Le chiffre18David Nalbandian est devenuhier le 18 e joueur de l’ère open(depuis 1968) à atteindre aumoinsune fois ledernier carré dechacun des quatre tournois duGrand Chelem. Il rejoint, parordre chronologique, Roche,Laver, Rosewall, Okker,Connors, Gerulaitis, Lendl,McEnroe, Mecir, Edberg, Becker,Courier, Stich, Agassi, Sampras,Rafter et Federer.«La phrase« Vu mon état de fatigue,j’aurais pu prendre des 6-0 pendanttrois ou quatre jours ! »De Fabrice Santoro, commentant lesdeux roues de bicyclette concédéesface à Nalbandian (7-5, 6-0, 6-0).PROGRAMMELA NUIT DERNIÈRE. – Rod LaverArena : GROSJEAN - KIEFER (ALL) ;MAURESMO - SCHNYDER (SUI) ;CLIJSTERS (BEL) - Hingis (SUI).AUJOURD’HUI. – À partir de 9 h 30(19 h 30, heure locale). Rod LaverArena : FEDERER (SUI) - DAVYDEN-KO (RUS).RÉSULTATSDOUBLE MIXTE. – Deuxièmetour : Dechy-Paes (IND) b. Aspelin-Shaughnessy (SUE-USA), 6-3,7-6 (7-4).JUNIORS GARÇONS. – Deuxièmetour : Sidorenko b. Racz (USA), 6-2,6-0.JUNIORS FILLES. – Deuxièmetour : Gullickson (USA) b. Cornet,7-5, 6-0.SIMPLE HOMMES1/8 1/41/2 Fin.SIMPLE FEMMMMEES1/8 1/41/2 Fin.11251568111647102FEDERER (SUI, 1)Haas (ALL, 41)HRBATY (SLQ, 15)DAVYDENKO O(RUS, 5)Chela (ARG, 51)FERRERO (ESP, 17)Mathieu (48)CORIA (ARG, 9)GAUDIO (ARG, 10)FERRER (ESP, 14)ROBREDO (ESP, 19)NALBANDIAN (ARG, 4)LJUBICIC (CRO, 8)T. JOHANSSON (SUE, 13)Baghdatis (CHY, 54)RODDICK (USA, 3)3023212518202631MIRNYI (BLR, 34)Luczak (AUS, 1 39, w.c.)ANDREEV (RUS S, 26)Healey y( (AUS, 240, wc)w.c.)Vliegen (BEL, 84)KIEFER (ALL, 25)Horna (PER, 81)GROSJEAN (28)Santoro (65)ANCIC (CRO, 21)BLAKE (USA, 22)NIEMINEN (FIN, 24)F. LOPEZ (ESP, 33)Simon (123, q.)Gremelmayr (ALL, 177, q.)Benneteau (162, q.)(entre parenthèses, la nationalité et le classement ATP ; w.c : wild-card ; q. : qualifié)::::::::::::::::FEDERER, 6-3, 6-4, 6-3Haas, 4-6, 6-3, 6-4, 6-4 HRBATY, 1-6, 6-4, 6-3, 2-6, 6-4DAVYDENKO, 6-2, 5-7, 6-4, 7-5Chela, 6-1, 6-4, 6-4KIEFER, 6-3, 6-2, 5-7, 6-2Mathieu, 7-6 (7-2), 7-6 (9-7), 6-1GROSJEAN, 6-2, 6-2, 3-6, 6-4Santoro, 6-3, 6-2, 5-7, 1-6, 6-4FERRER, 6-3, 6-3, 6-3ROBREDO, 6-3, 6-4, 6-4NALBANDIAN, 2-6, 6-3, 6-2, 7-5LJUBICIC, 7-5, 7-6 (7-5), 6-0T. JOHANSSON, 6-3, 6-2, 6-1Baghdatis, 6-2, 6-1, 6-2RODDICK, 6-1, 6-2, 6-2FEDERER,6-4, 6-0, 3-6, 4-6, 6-2DAVYDENKO,4-6, 46 46 4-6, 646263 6-4, 6-2, 6-3KIEFER,7-6 (7-4), 6-3, 6-3GROSJEAN,7-5, 6-2, 6-2Santoro,6-4, 7-5, 7-5NALBANDIAN,6-3, 6-0, 2-6, 6-2LJUBICIC,6-2, 6-4, 6-4Baghdatis,6-4, 1-6, 6-3, 6-4NALBANDIAN,7-5, 6-0, 6-0Baghdatis,6-4, 6-2, 4-6, 3-6, 6-3Dimanche 29 janvier,9 h 30, heure française.11484136712163152DAVENPORT(UUSSAA,1)KU UZNETSOVVA(RRUS, 111)Gr ranville (USSA,57)HENIN (BEL, 6)SHARAPOVA (RUS, 4)S. WILLIAMS (USA, 15)Vesnina (RUS, 100)PETROVA (RUS, 7)SCHNYDER (SUI, 8)MYSKINA (RUS, 14)VAIDISOVA (RTC, 16)MAURESMO (3)Benesova (RTC, 42)Bammer (AUT, 72)SCHIAVONE (ITA, 12)CLIJSTERS (BEL, 2)251720KIRILENKO (RUS, 25)Santangelo (ITA,73)Ruano Pascual (ESP, 104)Razzano (54)Kostanic (CRO, 71)HANTUCHOVA (SLQ, 17)Savchuk (UKR, 188, q.)Camerin (ITA, 113)Nakamura (JAP, 59)Arvidsson (SUE, 58)PENNETTA (ITA, 20)Krajicek (HOL, 43)Hingis (SUI, 349, w.c.)Stosur (AUS, 98)Sanchez Lorenzo (ESP, 93)Vinci (ITA, 49)(entre parenthèses, la nationalité et le classement WTA ; w.c. : wild-card ; q. : qualifiée)::::::::::::::::DAVENPORT, 6-4, 4-6, 6--2KUZNETSOVA, 6-3, 6-1Ruano Pascual, 6-3, 6-3HENIN, 6-4, 6-1SHARAPOVA, 6-0, 6-1HANTUCHOVA, 6-1, 7-6 (7-5)Vesnina, 5-7, 6-2, 6-4PETROVA, 6-1, 6-2SCHNYDER, 6-2, 6-3MYSKINA, 6-3, 6-1VAIDISOVA, 6-4, 6-2MAURESMO, 6-2, ab.Hingis, 6-4, 6-1Stosur, 7-5, 4-6, 6-3SCHIAVONE, 6-0, 6-0CLIJSTERS, 6-1, 6-2DAVENPORT, 6-2 2, 6-4HENIN, 6-0, 6-3SHARAPOVA, 6-4, 6-4PETROVA, 6-3, 6-1SCHNYDER, 6-2, 6-1MAURESMO, 6-1, 6-1Hingis, 6-1, 7-6 (10-8)CLIJSTERS, 7-6 (7-5), 6-4HENIN,2-6, 26 6-2, 62 6-3 63SHARAPOVA,7-6 (8-6), 6-4Samedi 28 janvier,3 h 30, heure française.PAGE 10 MERCREDI 25 JANVIER 2006