10Axe 11.1Neurosciences cognitiveset vieillissementLangage et cognitionAna InésAnsaldoHenriCohenGoniaJaremaYvesJoanetteBernadetteSkaAu cours de l’année <strong>2005</strong>-<strong>2006</strong>, les équipes de recherche del’unité ont poursuivi leurs travaux portant sur la communicationet le vieillissement. Basées sur l’interdisciplinarité et faisant appelà l’imagerie cérébrale, ces recherches visent à mieux comprendreles déterminants du mieux-vieillir communicationnel et lesmécanismes qui permettent le langage chez la personne âgéeneurologiquement saine et chez la personne ayant subi une lésioncérébrale ou atteinte d’une maladie neurodégénérative.L’équipe de la D re Ana Inés Ansaldo a entamé ses travauxsur la plasticité cérébrale dans le traitement du langage. Encombinant la résonance magnétique fonctionnelle et l’imagerieoptique avec des approches de psychologie expérimentale et deneuropsychologie cognitive, la D re Ansaldo se concentre sur ladescription des processus de plasticité du cerveau vieillissantpour le traitement langagier. Les résultats de ses études (1) sur laplasticité cérébrale dans l’aphasie chronique suite à une interventionorthophonique spécifique et (2) dans l’apprentissage d’unelangue seconde chez la personne âgée, ont donné lieu à plusieursprésentations dans des congrès internationaux et ont fait l’objetde publications scientifiques. La D re Ansaldo a initié des collaborationsavec la D re Maud Champagne (Hôpital du Sacré-Cœur),portant sur les bases neurobiologiques du langage non-litéral àl’aide de l’imagerie optique, grâce à une subvention du Conseil derecherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).La D re Ansaldo poursuit également ses collaborations avecl’équipe du D r Habib Benali (INSERM) qui visent à développer desapproches d’interactivité fonctionnelle à l’étude de la plasticitécérébrale lors de la récupération de l’aphasie.Basés sur l’interdisciplinarité et faisant appelà l’imagerie cérébrale, les équipes de recherchede l’unité ont poursuivi leurs travaux portantsur la communication et le vieillissement.L’équipe de la D re Gonia Jarema a poursuivi ses recherchessur le lexique mental dans le cadre du groupe de recherche duprojet international Words in the Mind, Words in the Brain. Aucours de l’année, la D re Jarema a développé deux projets portantsur le traitement des mots composés dans l’aphasie, le premieren collaboration avec la D re Roelien Bastiaanse (Groningen) etle second en collaboration avec le D r Carlo Semenza (Padoue).De plus, un nouveau projet utilisant l’imagerie cérébrale pourétudier l’interprétation des constructions sous-spécifiées a étéélaboré, entre autres, avec la collaboration du D r Roberto deAlmeida (Concordia). Enfin, la D re Jarema et le D r Gary Libben(Alberta) ont multiplié leurs efforts en vue de la création d’unerevue internationale axée exclusivement sur la recherche sur lelexique mental. Le numéro inaugural de la revue, intitulée TheMental Lexicon et éditée par la prestigieuse maison d’édition JohnBenjamins (Amsterdam), est paru en avril <strong>2006</strong>. La revue publie,entre autres, les travaux explorant le traitement lexical chez lesBrigitteStemmerpersonnes âgées non cérébrolésées et chez les personnes présentantun trouble du langage, en harmonie avec les préoccupationset développements récents du <strong>CRIUGM</strong>.L’équipe du D r Yves Joanette a continué de s’intéresser àl’évolution de l’organisation de la dynamique entre les hémisphèrescérébraux qui permettent le maintien de bonnes habiletésde communication avec l’âge. La D re Bernadette Ska collaboreactivement à ces travaux qui portent également sur les impactsdes lésions à l’hémisphère cérébral droit en fonction de l’âge(projet subventionné par les IRSC). L’équipe du D r Joanette utiliseles plateaux techniques en neuroimagerie incluant l’imagerie parrésonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et l’imagerie optique.Ces travaux ont largement bénéficié de collaborations locale(D r Frédéric Lesage) et internationale (D r Habib Benali, Paris ;D r Stefano Cappa, Milan). Les D rs Ska et Joanette consacrentbeaucoup d’efforts au transfert des connaissances et aux changementsde pratiques cliniques pour les individus souffrant detroubles de la communication suite à une lésion de l’hémisphèredroit. Avec l’aide de Mme Hélène Côté, les D rs Ska et Joanetteont entretenu de multiples collaborations internationales (projetsubventionné par le Réseau provincial de recherche en adaptationréadaptation[REPAR]) qui ont permis de raffiner ces outils pourl’évaluation en début de démence ou auprès d’individus avectraumatisme crânien. Ces collaborations ont également permisde faire l’adaptation et la diffusion de cet outil à d’autres cultureset langues (Espagnol, Brésilien, Italien et Anglais). Par ailleurs,la D re Ska a amorcé l’encadrement de travaux visant à appliquerles connaissances en dyslexie acquise au problème de la dyslexiedéveloppementale.L’équipe de la D re Brigitte Stemmer a poursuivi ses travauxen psychophysiologie, neurolinguistique, neuropragmatique,stress, auto-contrôle cognitif, humour et réadaptation. Au coursdes deux dernières années, la D re Stemmer a développé des collaborationsavec les D rs Sid Segalowitz (Brock), Michel Panisset(CHUM), Calvin Melmed (Lady Davis) portant sur l’étude decertaines composantes de l’électroencéphalogramme (EEG) liéesau système dopaminergique. Ce projet financé par les IRSC a étécomplété. Une suite a été initiée grâce à un appui de la SociétéParkinson du Canada et avec les collaborations des D rs Panisset,Alain Dagher (McGill) et Segalowitz afin d’étudier le profil desindividus avec parkinson qui ont développé des comportementsde dépendance. Par ailleurs, des étudiants au doctorat ont jointl’équipe de la D re Stemmer afin d’étudier le traitement phonologique,le bilinguisme et les expressions idiomatiques. Différentesprésentations ont été assurées sur la puissance de l’humour dansdifférents congrès scientifiques et auprès du grand public auCanada, en Allemagne et en Suisse. De nouveaux projets ont étéinitiés sur la question de l’apprentissage des langues en collaborationavec des chercheurs allemands. La D re Stemmer a égalementétabli des liens de collaboration avec les D rs Sonia Lupien etJens Prussner (Douglas) sur la question du stress.
11Axe 11.2Neurosciences cognitiveset vieillissementNeuropsychologie cognitive du vieillissementMartinArguinRenéeBélandSylvieBellevilleLouisBhererNicoleCazaLes chercheurs de l’axe Neuropsychologie cognitive et vieillissements’intéressent au mieux-vieillir cognitif et aux mécanismessous-jacents qui déterminent les troubles cognitifs lors duvieillissement. Ensemble, ces travaux permettent de proposer desstratégies susceptibles de favoriser le mieux-viellir cognitif et desapproches pour évaluer, comprendre et aider les personnes âgéessouffrant de troubles cognitifs comme c’est le cas dans la maladied’Alzheimer.Au cours de l’année <strong>2005</strong>-<strong>2006</strong>, l’équipe du D r Louis Bherera poursuivi ses travaux sur la santé cognitive des personnes âgéeset, à cet égard, sur le rôle de l’activité physique. Un programmed’entraînement aérobie adapté aux personnes âgées sédentaires,développé avec l’appui du Comité aviseur pour la rechercheclinique (CAREC), a démontré l’importance de ses effets sur lacondition physique des aînés, leurs performances cognitives etleur sommeil, contribuant ainsi à améliorer leur qualité de vie.Son laboratoire s’est également doté, grâce à une subvention dela Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), d’un systèmed’imagerie optique pour la mesure des effets des différentesinterventions développées par l’équipe (entraînement physiqueet cognitif). Fait à souligner, le D r Bherer a publié à l’automne<strong>2005</strong> un livre traitant du vieillissement cognitif et des principauxmodérateurs du déclin cognitif associé à l’âge, ainsi quedes principaux programmes d’interventions favorisant la santécognitive des personnes âgées (Lemaire & Bherer, Psychologie duVieillissement : Une perspective cognitive, DeBoeck, Bruxelle, <strong>2005</strong>).Les travaux de recherche de la D re Nicole Caza et de sonéquipe visent, quant à eux, à identifier les mécanismes à la basedes troubles de la mémoire à court et à long termes, et leursatteintes dans le vieillissement. Un de ces projets, subventionnépar les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), évalueles liens entre la mémoire à court terme et les troubles du langagechez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Des études enimagerie par résonance magnétique fonctionnelle sur la mémoireà court terme sont également réalisées, en collaboration avec laD re Cheryl Grady du Rotman Research Institute à Toronto. Aucours de l’année <strong>2005</strong>-<strong>2006</strong>, la D re Caza a étendu ses intérêts derecherche aux impacts de l’anesthésie générale sur la cognitiondes personnes âgées fragiles qui pourraient être plus à risque dedévelopper des troubles cognitifs permanents.L’équipe de la D re Sylvie Belleville s’intéresse à la caractérisationet à la prise en charge des troubles de la mémoire lorsdu vieillissement normal et dans les troubles de la cognitionde la personne âgée. Ses travaux ont permis de montrer que lespersonnes avec un trouble cognitif léger (Mild Cognitive Impairment)présentent des atteintes caractéristiques de la mémoireépisodique et de la mémoire de travail, troubles qui s’évaluentnotamment par la mesure de leur activité cérébrale. Cesindicateurs contribueront au diagnostic précoce de la maladieSvenJoubertIsabellePeretzd’Alzheimer. L’équipe a reçu un appui de plus de 500 K$ desIRSC pour la poursuite de ces travaux. De plus, en collaborationavec les neuropsychologues cliniciens de l’Institut, l’équipe de laD re Belleville mène un programme de recherche évaluant l’efficacitédes programmes d’intervention qui visent à améliorer lamémoire des personnes âgées normales et de celles avec troublescognitifs légers. Mentionnons que l’équipe a publié en <strong>2006</strong> unarticle dans Dementia and Geriatric Cognitive Disoder qui indiqueque les interventions cognitives pouvaient augmenter la mémoire,l’activation cérébrale et le bien-être général des personnes avectrouble cognitif léger.Ces travaux permettent de proposer desstratégies susceptibles de favoriser le mieuxvieillircognitif et des approches pour évaluer,comprendre et aider les personnes âgées souffrantde troubles cognitifs.Le D r Sven Joubert et son équipe se sont intéressés cetteannée à la caractérisation des troubles sémantiques dans les stadesdébutants de la maladie d’Alzheimer, et plus spécifiquement surles troubles de la reconnaissance des objets et des personnes familières,dans la phase débutante de cette maladie. Ce travail a valuau D r Joubert le prix de jeune chercheur de la Société Alzheimerdu Canada. Avec l’appui du CAREC, l’équipe du D r Joubert a égalementdéveloppé une batterie clinique de mémoire sémantique quiest importante pour le diagnostic clinique de certaines maladiesneurodégénératives du cortex cérébral, comme la maladied’Alzheimer et la démence sémantique. Cette batterie est en coursde normalisation auprès d’une population de personnes âgéesquébécoises en bonne santé et sera par la suite rendue disponibleaux cliniciens.Au cours de la dernière année, le laboratoire de recherchedirigé par la D re Renée Béland a complété les dernières étapes dela création du logiciel Labbel. Ce logiciel conçu pour l’évaluationet l’intervention auprès des patients aphasiques arabophones estunique au monde. En offrant un accès au matériel d’évaluationet d’intervention dans trois langues (français, anglais et arabe), lelogiciel Labbel permet à des orthophonistes qui ne lisent pas oune parlent pas arabe, d’évaluer des habiletés de langage auprès depatients arabophones. Le logiciel permet d’évaluer les habiletésde langages oral et écrit, tant sur le versant expressif que réceptif,à l’aide d’une cinquantaine de tâches qui peuvent être toutes utiliséespar le patient en mode intervention. Au cours des prochainsmois, l’équipe de la D re Béland procédera à la validation finale dulogiciel et à sa mise en marché.
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