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Chauffe-eau solaire - Free

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Chantier depisé à Mélanydans leQueensland :- montage desbanches- tassage aumart<strong>eau</strong>-pilonrévolutionnaire (pour certains) est proche voisined'une high school très traditionnelle peuplée d’élèvesau costume gris et complet veston. Plus loin encore,des adultes donnent des cours à domicile à leursenfants : cinq familles vivent en communauté réduiteet instruisent leurs chères petites têtes blondes.Dix kilomètres en contre-bas, dans un havre de paixnaturel, Crystal waters est issu des années soixantedixet des mouvements hippies. Le village est donnécomme un modèle en matière de permaculture, agriculture,habitation, cultures intégrées. Les constructionsy sont toutes alternatives, en paille, bois ouautres dômes en terre, mais la vie communautaire n'yest pas à la hauteur des idées prônées. Mickael,ownbuilder (autoconstructeur avec la responsabilitétotale du chantier) avec qui nous avons travaillé, esttrès enthousiaste et croit énormément en ce lieu.Face à mon regard critique, il me demande :- Combien d'années a ton village ?- Heu, quelque chose entre 1000 et 2000 ans- Et bien le mien en a dix, alors laisse lui le tempsd'atteindre l'âge adulte !Nombreux sont lieux ayant ainsi une entité très particulière.Bien souvent nous aurons à comprendre ceprincipe qui prévaut dans le pays, où b<strong>eau</strong>coup degroupes naviguent les uns à côté des autres. L'imagenautique est intéressante car il semble que ces“embarcations” ne s'accostent que très rarement.Afin de comprendre en profondeur certains points,une leçon pratique s'imposait. Aussi avons-nous participépendant trois semaines au chantier deconstruction d’une maison en pisé à mur porteur. Latechnique mise en oeuvre était ultra récente et lesoutils usités très modernes: monte-charge pour laterre et mart<strong>eau</strong> pilon pour tasser le matériau diminuaientconsidérablement la pénibilité du travailmanuel.L'ouvrage est très méthodique. Il s’agit dans un premiertemps de bâtir le cadre et les banches qui vontrecevoir le mélange argileux. Le niv<strong>eau</strong> à bulle et lefil à plomb sont de rigueur. La base des murs a énormémentd'importance puisque par la suite, c’est surelle que l’on prend appui. Une banche fait environ 60cm de hauteur, constituée d'un entourage métalliquerecouvert d'un pann<strong>eau</strong> de bois et faite de manière àpouvoir s'associer avec d'autres. Toutes les dimensionssont donc des multiples de 60 cm.Le gros du travail consiste à relier les banches entreelles avec des coins métalliques. Lorsqu'un niv<strong>eau</strong>de banches est prêt, le chargement de la terre commence.Pour débuter, une couche fine de 3 cm puisdes couches régulières de 10 cm. Il faut veiller à ceque le mélange soit le plus homogène possible. Puis,pour chacune des couches, les tasseurs entrent enscène, flanqués de leurs mart<strong>eau</strong>x pilons pneumatiques.Arrivé à 10 cm du haut de la banche, on installele cadre suivant. Le mélange argile-sable-gravier( + 6% de ciment ) doit être identique pour tout le mur.Il a une texture assez sèche et le brassage se fait aumoyen d'un tracteur et d'une pelle mécanique. Lesmurs une fois terminés sont haubanés pour résisterau vent pendant le séchage. Puis l'on démonte lesbanches les unes après les autres. Enfin des mainsexpertes vont oeuvrer avec des brosses sur le murpour lui donner son aspect final. John, le maîtred'oeuvre de la construction, nous initie à cette pratique.Tantôt en nous prenant la main pour la guider,tantôt en nous faisant toucher la texture résultant dubrossage.Il est 20 heures et déjà le soleil se cache derrière "the Glass House Mountains ". Nos muscles fatiguésréclament un peu de repos. Par chance aujourd'huiles vélos sont au garage et John nous reconduit ànotre lieu de couchage.Nous travaillons sur ce site pendant une dizaine dejours afin de maîtriser la technique. L’architecte quinous a gracieusement proposé le travail metd'ailleurs un point d'honneur à ce que nous comprenionsles tenants et les aboutissants de son projet.L’expérience est donc très bénéfique.Bien souvent nous serons surpris par cette étrangecontrée, à la luminosité foudroyante, aux températuresextrêmes aux habitants à la culture étonnante etaux aspirations très diverses. Mais leur volonté écologiste,leur bon sens environnementaliste nousferont régulièrement adhérer à leurs idéaux prochesde la natureCathy Dubourg et Thierry Baffou(article et photos)26n°3 juin-juillet 2001Page suivante :Deux vues du chantier.Moulage de dauphins directement sur la terre avecincrustation de morc<strong>eau</strong>x de mosaïques, sur un murdans le village de Crystal Waters.

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