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RapCas2004 Fr - Sucre Ethique

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2004Canne à sucreRapport annuelCirad


Rapport annuel2004Canne à sucre


Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, Cirad, est l’institutfrançais de recherche agronomique au service du développement des pays du Sud et de l’outre-mer français. Ilprivilégie la recherche en partenariat.Le Cirad a choisi le développement durable comme ligne de force de son action à travers le monde. Cette démarcheprend en compte les conséquences écologiques, économiques et sociales, à long terme, des processus de transformationdes sociétés et des territoires du Sud.Le Cirad intervient par des recherches, des expérimentations, des actions de formation, d’information et d’innovationet des expertises. Ses compétences relèvent des sciences du vivant, des sciences humaines et des sciencesde l’ingénieur, appliquées à l’agriculture et à l’alimentation, à la gestion des ressources naturelles et aux sociétés.Le Cirad comprend sept départements de recherche : cultures annuelles ; cultures pérennes ; productions fruitièreset horticoles ; élevage et médecine vétérinaire ; forêts ; territoires, environnement et acteurs ; amélioration desméthodes pour l’innovation scientifique. Il est organisé en 60 unités : 36 unités propres de recherche, 18 unitésmixtes de recherche, 3 unités de recherche en partenariat et 3 unités de service.Il emploie 1 850 personnes, dont 950 cadres. Son budget opérationnel s’élève à 170 millions d’euros.Photographies de couverture1 2 34 5 671 - Vérification des pièges à phéromones sexuelles servant à capturer les mâlesdu foreur ponctué Chilo sacchariphagus (exploitation cannière, La Réunion).© Régis Goebel2 - Variété R 570 (La Réunion, site de Savannah, Saint-Paul).© Régis Goebel3 - Conservation des larves du foreur ponctué pour observation du taux deparasitisme (La Réunion).© Régis Goebel4 - Dégâts de jeunes larves du foreur ponctué sur les feuilles de canne(perforations).© Régis Goebel5 - Observation des cannes attaquées par le foreur Eldana saccharina(Afrique du Sud, Province du Kwazulu-Natal).© Régis Goebel6 - Entre-nœud attaqué par le foreur ponctué à La Réunion (les galeriesprovoquent des pertes élevées de rendement).© Régis Goebel7 - Champ de canne en cours de récolte au Kwazulu-Natal (Afrique du Sud).© Christophe GossardRéalisationEdition (département des cultures annuelles du Cirad) :Cécile Fovet-Rabot, Catherine Rémondat, Roland PirotMaquette et mise en pages : Méridiennes, Patricia DoucetImpressionImp’act Imprimerie, Saint-Gély-du-Fesc (F-34)© Cirad, avril 2006


Avant-proposCe Rapport annuel Canne à sucre 2004 a été rédigé pendant la réorganisation du CIRAD.Au cours des années 2004 et 2005, les équipes sont passées d’une structure en programmesde type filière à une structure en unités de recherche. C’est ainsi que, depuis 2005, les travaux surla canne à sucre sont réalisés par des unités propres de recherche (UPR Systèmes canniers,UPR Multiplication végétative, UPR Biostatistique) et des unités mixtes de recherche (UMR PVBMTà La Réunion, Peuplements végétaux et bioagresseurs en milieu tropical ; UMR PIA à Montpellier,Polymorphismes d’intérêt agronomique ; UMR BGPI à Montpellier, Biologie et génétiquedes interactions plantes-parasites pour la protection intégrée ; UMR TETIS à Montpellier, Territoires,environnement, télédétection et information spatiale). L’année 2004 a donc été une annéecharnière pour nous tous et le futur Rapport annuel Canne à sucre 2005 restituera l’ensemble desactivités sur la canne à sucre de ces collectifs de recherche.Les résultats présentés dans ce rapport sont le reflet du dynamisme des équipes. Ils vont dela compréhension du génome de la canne, de l’étude de la diversité des organismes pathogènes,à l’application par la création d’outils et de services destinés à la profession cannière, en passantpar la modélisation simulant la croissance de la plante et la production. De plus, les aspectsde protection de l’environnement (mieux produire) sont de plus en plus présents dans les projets derecherche, ainsi que la transformation et la valorisation de la canne, en particulier la biomasse,vers la bioénergie. De nouvelles perspectives s’ouvrent dans ce domaine et elles auront uneinfluence sur l’organisation de nos thématiques de recherche.Sur le plan de la stratégie scientifique, les alliances entre unités de recherche du CIRAD et unitésmixtes de recherche se multiplient (notamment avec l’INRA, Institut national de la rechercheagronomique). Ces alliances sont essentielles pour faciliter un ancrage des activités sur la canneà sucre dans un contexte scientifique plus large et pour bénéficier d’une reconnaissanceinternationale de nos travaux. C’est le cas en particulier des recherches plus prochesdu développement qui méritent d’être mieux valorisées.Sur le plan de la stratégie géographique, les équipes restent nombreuses dans les DOM(Guadeloupe et La Réunion) et des partenariats se sont noués à Barbade, à Cuba, dans la régionocéan Indien et Afrique australe, à Madagascar, en Afrique du Sud (notamment avec la SASRI,South African Sugar Research Institute). Cette coopération régionale est très importante et nousdéploierons tous les efforts pour accroître la régionalisation de nos activités. Des financementsincitatifs existent et nous devons les mobiliser au travers des collectivités locales. Le partenariatinternational s’ouvre aussi avec le Brésil, en particulier avec l’ESALQ, Ecole supérieured’agriculture Luiz de Queiroz, le CTC, Centro Technico de Canavieira, et l’université de Londrinasur les aspects modélisation et écophysiologie.J’adresse tous mes remerciements aux équipes qui ont œuvré pour faire avancer les recherchessur la canne à sucre. Je souhaite que nous continuions à publier ce rapport dans un contexteinstitutionnel et scientifique en constante évolution et qui met en jeu de nombreux partenariats.<strong>Fr</strong>ançois-Régis Goebel,chargé de mission filière Canne à sucre au CIRAD


Avant-propos 3Connaissance du génome 6Caractérisation du déséquilibrede liaison chez la canne à sucre 7Déterminisme génétiquede la résistance aux maladies 8Diversité des sources de résistanceà la rouille brune 8Clonage positionnel du gène de résistanceà la rouille brune (Bru1) et constructionde la carte physique de la région cible 8Diversité génétique du champignonUstilago scitaminea responsablede la maladie du charbon 9Déterminisme génétique de la résistanceau charbon 9Protection de la plante 12Recherches sur les maladies 13L’échaudure des feuilles de la canneà sucre 13Voies de biosynthèse de l’albicidine 13Diversité génétique et variabilité du pouvoirpathogène de Xanthomonas albilineans 14Transmission aérienne de Xanthomonasalbilineans en Guadeloupe età La Réunion 15Les maladies à Xanthomonas : diversitégénétique et variabilité du pouvoirpathogène des Xanthomonaspathogènes de la canne à sucre 16La maladie de la feuille jaunede la canne à sucre 16Caractérisation de la diversité génétiquedu Sugarcane yellow leaf virus 16Variabilité du pouvoir pathogènedu Sugarcane yellow leaf virus 17Epidémiologie du Sugarcane yellow leafvirus et mécanismes de résistancede la canne à sucre en Guadeloupe 17Contrôle des maladies 18Evaluation des variétés du CERFà La Réunion pour la résistanceà la gommose et à l’échaudure des feuilles 18Surveillance des maladies et contrôlesanitaire de la quarantaine du CERFà La Réunion 18Surveillance des maladies en Guadeloupeet dans la Caraïbe 19Leaf fleck 19Rabougrissement des repousses 19Appui de la pathologie à l’améliorationvariétale en Guadeloupe 19Quarantaine de canne à sucre 20Gestion des données de la quarantaine 20Assainissement de la canne à sucrepar culture in vitro 20Culture en serres de quarantainede première et deuxième années(quarantaine internationale) 21Diagnostic et détection des maladies 21Agents pathogènes recherchés 21Premier cycle de quarantaine 21Deuxième cycle de quarantaine 22Adaptation de tests 22Gestion intégrée des bioagresseurs 22Résistance de la canne au foreur ponctuéChilo sacchariphagus à La Réunion 22Lutte biologique contre le foreur ponctuéChilo sacchariphagus à l’aidedes trichogrammes à La Réunion 24Enquêtes sur les dégâts du foreur Eldanasaccharina dans les petites plantationsdu Kwazulu-Natal en Afrique du Sud 24Coopération bilatérale réussie entreLa Réunion et l’Afrique du Sud 24Actions soutenues de formationet de restitution 25Nombreux résultats techniqueset scientifiques 25Biodiversité du milieu cultivé en rotationbanane - canne - banane en Guadeloupe 26Lutte biologique avec Beauveriabrongniartii contre le ver blancHoplochelus marginalis à La Réunion 27Evolution des populations de ver blancet du champignon 27Evaluation du pouvoir pathogènedu Betel® 28Perte de vitalité du ver blanc 28Cochenilles : ravageurs émergentsà La Réunion 29Amélioration variétale 30Création et présélection variétale 31Gestion des ressources génétiques 31Campagne de croisements 31Essais de présélection 31Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Stade 1 32Stade 2 32Stade 3 : test précoce du charbon 32Diffusion 33Sélection variétale en Guadeloupe 33Essais de sélection 33Etude de l’interactionfamille x environnement 34Production de matériel végétal assaini 35Agronomie et modélisationdu couvert végétal 36La canne en altitude à La Réunion :un pari accessible 37Conseil en fertilisation à La Réunion 38Laboratoire d’analyse de sol du CIRAD 38Outil de diagnostic agronomique 38Amélioration des systèmes de cultureen Guadeloupe 39Amélioration de la gestion de l’eauà La Réunion 40Effet du rationnement de l’eau pendant lepremier tiers du cycle 40Analyse de la variabilité des pratiquesd’irrigation 41Démarche qualité pour le réseaumétéorologique géré par le CIRADà La Réunion 42Trois axes pour la démarche qualité 42Détection et correction des anomaliesmétéorologiques 42Module de suivi des anomaliesmétéorologiques 42Capitalisation des informations 43Enherbement : homologationde deux herbicides 43Modélisation de la croissancede la canne 44Modification de la plate-forme Simulex etdu modèle Mosicas 44Premiers résultats sur la maturation 44Validité de la méthode d’étudede la maturation 44Evolution de la maturationde la variété R570 44Calage des cycles 46Validité géographique et variétaledu modèle Mosicas 46Prévision de récolte à La Réunion 46Cartographie des surfaces agricolesen Guadeloupe 47Projet AGRIGUA : mission accomplie 47Projet SUCRETTE : suivi de la canne à sucrepar télédétection 48Appui à la filière et à ses acteurs 50Mécanisation de la sole cannière 51Coupe mécanique à La Réunion 51Conditions de création de groupementsd’exploitations pour la récolte mécanique 51Conditions d’aménagements parcellairespour la récolte mécanique 52Mécanisation de la sole cannière enGuadeloupe 52Valorisation de la qualitédes productions et organisationdes approvisionnements 54Organisation des approvisionnements 54Modèle de simulationdes approvisionnements MAGI 55Evaluation des systèmes de paiement 55Qualité des productions 55Développement d’outils d’aideà la décision 56Conseil en irrigation avec OSIRI-RUN 56Simulation des consommation d’eauen irrigation avec M-CIDER 56Appui à la Compagnie sucrièresénégalaise 56Sevrage de la canne 56Contrôle de Cyperus esculentus 57Annexes 59Equipes du programme Canneà sucre 60Publications 62Missions effectuées en 2004 68Chercheurs et stagiaires accueillis 70Sigles et abréviations 72Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Connaissancedu génomeLes travaux concernant la connaissancedu génome sont menés en collaborationentre les unités mixtes derecherche PIA à Montpellier (UMRPolymorphismes d’intérêt agronomique)et PVBMT à La Réunion (UMRPeuplements végétaux et bioagresseursen milieu tropical). Ils visent àmieux comprendre la structure etle fonctionnement du génome et àfournir des informations et des outilsqui faciliteront l’exploitation dela diversité génétique pour l’améliorationvariétale, en s’appuyant sur :– le développement d’outils moléculairesappropriés ;– l’analyse de la diversité génétique ;– la cartographie du génome ;– la caractérisation et l’exploitationdu déséquilibre de liaison ;– l’étude du déterminisme génétiquedes caractères agronomiques et dela résistance aux maladies.L’équipe Connaissance du génomeest sous la responsabilitéd’Angélique D’Hont.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


7Connaissance du génomeCaractérisation du déséquilibre de liaison chezla canne à sucreL.M. RABOIN, J. PAUQUET, J.C. GLASZMANN, A. D’HONTLe déséquilibre de liaison (DL) est la mesure de l’association non aléatoire entre allèlesà des loci distincts. Chez les plantes cultivées, le déséquilibre de liaison est plus oumoins fort selon l’histoire de leur domestication et leur régime de reproduction. Larésolution avec laquelle les gènes sont localisés par association avec des marqueurset l’effort de génotypage nécessaire pour atteindre ce résultat dépendent de l’intensitédu déséquilibre de liaison.Pour aboutir aux cultivars modernes, les produits d’hybridations interspécifiques réaliséesau début du XX e siècle en Inde et en Indonésie ont été entrecroisés moins dedix fois. Il y a donc eu un effet important de fondation créateur de déséquilibre deliaison : Jannoo et al. (1999) 1 ont d’ailleurs montré que ce déséquilibre de liaison aété conservé dans la population des cultivars modernes. Le déséquilibre de liaisondevrait donc conférer à la diversité moléculaire en un point du génome une valeurprédictive pour la diversité des gènes utiles présents dans le voisinage.Une population de 74 cultivars a fait l’objet d’un effort de génotypage important parAFLP. Les distances génétiques entre les cultivars ont été calculées : leur représentationradiale indique que cette population ne présente pas de structuration particulière.Le codage des marqueurs a été effectué en référence au codage des marqueurs AFLPproduits pour la construction de la carte génétique de façon à établir une relationassez fine entre déséquilibre de liaison et distance génétique sur les cartes. Plusde 1600 marqueurs ont été produits. Sur les 1600 marqueurs AFLP produits,408 ont été cartographiés pour la variété R570. Dans ce sous-ensemble, nous avonsétudié la relation entre les distancesgénétiques et les associations statistiquesexistant entre tous les couples de 20marqueurs, mesurées à l’aide du test 18exact de Fisher. Le déséquilibre de liaisonest maintenu sur des distances16pouvant atteindre plusieurs dizaines de14centimorgans. Mais l’intensité du déséquilibrede liaison baisse fortement 12lorsque la distance génétique entre10deux marqueurs est supérieure à 5 cM(figure 1). En conclusion, la structure du 8déséquilibre de liaison apparaît bien6adaptée pour réaliser la cartographie parassociation à l’échelle de la totalité du 4génome de la canne à sucre.–Log P2STRUCTURE GÉNÉTIQUELes variétés modernes de canneà sucre ont une structuregénétique très complexe.Elles sont hautement polyploïdeset aneuploïdes ; elles résultentde croisements entre l’espècedomestiquée productricede sucre, S. officinarum(2n = 8x = 80), et l’espècesauvage S. spontaneum(2n = 5x - 16x = 40 - 128).Ces variétés modernes ont100 à 130 chromosomes dont15 à 25 % proviennent del’espèce sauvage.Les marqueurs moléculaires sontutilisés pour mieux comprendrela structure et le fonctionnementde ce génome complexe ;ces marqueurs fournissentdes informations et des outilsqui facilitent l'exploitation dela diversité génétique pourl'amélioration variétale.Figure 1. Diminution du déséquilibrede liaison en fonction dela distance génétique.00 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200distance (cM)1Jannoo N., Grivet L., Seguin M., Paulet F., Domaingue R., Rao P.S., Dookun A., D'Hont A., Glaszmann J.C., 1999.Molecular investigation of the genetic base of sugarcane cultivars. Theor. Appl. Genet. 99: 171-184.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Connaissance du génome 8Déterminisme génétique de la résistanceaux maladiesDiversité des sources de résistance à la rouille bruneL.M. RABOIN, L. LE CUNFF (thèse, université de Montpellier), H. TELISMART, I. PROMI,O. GARSMEUR, J. PAUQUET, J.Y. HOARAU, A. D’HONTUne centaine de cultivars ont été caractérisés pour leur résistance ou leur sensibilitéà la rouille brune, grâce à l’étude de nombreux croisements du CERF (Centred’essai, de recherche et de formation, La Réunion). Ces cultivars ont été analysés parRFLP avec l’ensemble des marqueurs liés au gène Bru1 chez R570 pour identifier lesautres sources de résistance à la rouille que ce gène. De plus, un nouveau gènede résistance à la rouille brune a été repéré en étudiant une descendance issue ducroisement entre les variétés R570 et MQ 76-53.Clonage positionnel du gène de résistance à la rouille brune(Bru1) et construction de la carte physique de la région cibleL. LE CUNFF (thèse, université de Montpellier), O. GARSMEUR, J. PAUQUET, F. AUDEBERT (DEA,université de Montpellier), C. CALATAYUD, H. TELISMART, I. PROMI, L.M. RABOIN, A. D’HONTAvec le soutien financier de l’ICSB (International Consortium for SugarcaneBiotechnologies), le clonage positionnel du gène majeur de résistance à la rouilleBru1 a été poursuivi en exploitant les relations synténiques entre trois graminées :la canne à sucre, le sorgho et le riz.Plusieurs ensembles de données ont été exploités pour affiner la carte génétiqueautour de Bru1 :– la carte physique de la région sorgho orthologue à la région cible par sous-clonageet cartographie des extrémités de BAC ;– la séquence du riz orthologue à la région cible par comparaison de cette séquenceavec la base de données SUCEST de 300 000 EST de canne à sucre, puis la cartographiedes ADNc identifiés.A la fin de l’année 2003, la carte génétique autour de Bru1 comprenait trois marqueursà 0,28 cM en position distale par rapport à Bru1 (pPAP05, cBR23 et R195K17), unmarqueur à 0,14 cM en position distale (R15N23), trois marqueurs à 0 cM (cBR33,F123K21d, cBR32), et trois marqueurs à 0,28 cM en position proximale par rapportà Bru1 (cBR37, R24P17 et F57P2). De plus, l’exploitation de la banque BAC de R570de l’université de Clemson (Etats-Unis d’Amérique) avait permis d’initier une cartographiephysique de la région. Cette banque représente 1,3 fois le génome de R570avec les sondes cartographiées autour de Bru1. Dix clones BAC ont été identifiés dansla région cible. La canne à sucre étant hautement polyploïde, ces clones représententdes segments de différents chromosomes homologues. L’analyse de ces BAC amontré qu’un seul d’entre eux correspond au segment de chromosome homologuecible (haplotype cible, porteur de Bru1), mais il ne couvre pas l’ensemble dela région cible. En revanche, trois BAC au moins, homologues à l’haplotype cible,Cirad, programme Canne à sucre, 2004


9Connaissance du génomecomprennent les deux marqueurs situés de part et d’autre de Bru1 (cartographiéà 0,28 et 0,14cM) et couvrent entièrement la région cible.En 2004, dans le but d’augmenter la proportion de clones BAC appartenant à larégion cible, une nouvelle banque de 100 000 clones BAC a été produite à partird’individus issus de l’autofécondation de R570 et présentant la région cible en deuxcopies. Pour accélérer le criblage de cette banque, les clones BAC ont été organiséspar mélange de six BAC. L’exploitation de cette banque est en cours ; trois nouveauxBAC appartenant à l’haplotype cible ont déjà été identifiés. Toutefois, ces BAC ne sechevauchent pas. Leurs extrémités ont été séquencées et analysées. Egalement, dessous-clones de ces BAC ont été produits, séquencés et analysés. Le criblage des deuxbanques BAC avec l’ensemble des sous-clones est en cours par RFLP ou PCR pourcompléter le contig correspondant à l’haplotype cible.Diversité génétique du champignon Ustilago scitaminearesponsable de la maladie du charbonC. CALATAYUD, O. GARSMEUR, L.M. RABOIN, J. CARLIER, A. D’HONTLe charbon de la canne à sucre causé par Ustilago scitaminea est présent dansla plupart des régions de culture de la canne, à l’exception de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, des îles Fidji et de l’est de l’Australie.Cent quarante-deux téliospores d’Ustilago scitaminea isolées provenant de 15 paysont été analysées avec 17 loci SSR polymorphes. Ces isolats, sauf un, se sont révéléshomozygotes pour tous les loci : cela indique que l’autofécondation est le modede reproduction principal de ce champignon. Cette étude a montré qu’en Amériqueet en Afrique la diversité génétique est très faible et que tous les isolats appartiennentà une seule lignée. En Asie, l’essentiel de la diversité a été détectée et cette lignéey a aussi été observée. Ce champignon pourrait donc être originaire d’Asie. Le forteffet de fondation observé dans la structure globale de la diversité d’U. scitamineasuggère que ce champignon a migré d’Asie vers les autres continents seulement ende rares occasions.Déterminisme génétique de la résistance au charbonL.M. RABOIN, H. TELISMART, I. PROMILa sélection pour la résistance au charbon est efficace mais nécessite des essais lourdset, de plus, le contrôle génétique de la résistance n’est pas connu. Pour identifier leszones du génome impliquées dans la résistance au charbon, deux stratégies complémentairesont été mises en œuvre : la cartographie génétique du croisement entre lecultivar résistant R570 et le cultivar sensible MQ 76-53, et l’étude des associations(reposant sur l’hypothèse d’un fort déséquilibre de liaison chez la canne à sucre).La carte génétique du croisement biparental entre R570 et MQ 76-53 a été achevée.Au total, 1 666 marqueurs polymorphes ont été produits avec 40 couples d’amorcesAFLP, 46 SSR et 9 sondes RFLP (correspondant à des gènes de défense fournis par laSASRI, South African Sugar Research Institute). Des essais au champ et en serre ontCirad, programme Canne à sucre, 2004


Connaissance du génome 10été mis en place pour caractériser la résistance des 200 clones de la descendance.L’analyse de cette descendance pour les caractères de résistance à la rouille (floraison,brix, diamètre des tiges) a permis de localiser un nouveau gène de résistance àla rouille (figure 2).Le déséquilibre de liaison pourrait conférer à la diversité moléculaire en un point dugénome une valeur prédictive pour la diversité au niveau de gènes utiles présentsdans le voisinage. Pour tester cette approche, une étude d’associations entre marqueursmoléculaires et résistance au charbon est en cours ; elles exploitent la populationdes 74 cultivars génotypée et utilisée pour caractériser le déséquilibre de liaison.Les 74 cultivars proviennent de différents programmes de sélection à travers le monde.Leur sensibilité ou leur résistance au charbon a été établie en conditions d’infestationnaturelle au Burkina Faso.830 Gène couleur6,5 actcat511,6 aagcag25011,713,917,118,120,227,2116 140m54m17aacctg9acactc11agcctc6aggctg13acactt9actctt18032,8m54m11aagctt130174 182actcac60mC01m416,5aagcac1330,135,6m54m14m54m1034,7aagctgm16011,113,844,35974,5104,192 3m54m19aagcag11agccat4actcat10aagctt17acgcag7acccta190813,216,918,521,123,525,448,571,983,790,391,4m38m5accctt10acactg6acccac2accctc4aagcag16agccta16acgcta16Gène de résistance à la rouilleADS7m4actctg7actcac10actcac8Figure 2. Extrait de la carte génétique de la variété MQ 76-53.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


11Connaissance du génomeLe génome de la canne à sucre.© CIRAD, A. D’HontSélection de la canne à sucre sur la rouille.© CIRAD, R. FauconnierSymptômes de rouillesur la canne à sucreau champ.© CIRAD, R. FauconnierCirad, programme Canne à sucre, 2004


Protection dela planteLes travaux concernant la protection de la plante sontmenés en collaboration avec les unités mixtes derecherche BGPI à Montpellier (UMR Biologie et génétiquedes interactions plante-parasite) et PVBMT àLa Réunion (UMR Peuplements végétaux et bioagresseursen milieu tropical). Ces travaux ont pourobjectif de mieux connaître les agents pathogènes,les ravageurs, et leur environnement, afin de proposerdes mesures préventives de protection. Les étudesportent sur les thèmes suivants :– la biodiversité et la variabilité génétique des agentspathogènes ;– le pouvoir pathogène des bioagresseurs ;– la détection des agents pathogènes ;– le suivi de l’état sanitaire des plantations de canneà sucre ;– l’impact des agents pathogènes et des insectesravageurs sur la production ;– l’utilisation des parasitoïdes et des prédateurs pourcontrôler les ravageurs ;– le criblage variétal pour la résistance aux maladies ;– la quarantaine et l’assainissement des variétés.L’équipe Protection de la planteest sous la responsabilitéde Philippe Rott.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


13Protection de la planteRecherches sur les maladiesL’échaudure des feuilles de la canne à sucreVoies de biosynthèse de l’albicidineE. VIVIEN, S. COCIANCICH, S. DUPLAN, I. PIERETTI, P. ROTT, M. ROYERXanthomonas albilineans est l’agent responsable de l’échaudure des feuilles de la canneà sucre. Cette bactérie produit une pathotoxine, l’albicidine, qui joue un rôle essentieldans le pouvoir pathogène de cette bactérie. Cette pathotoxine a aussi une activitéantibiotique à l’égard de bactéries pathogènes de l’homme et des animaux.L’ensemble des gènes impliqués dans la biosynthèse de l’albicidine chez la soucheXa23R1 originaire de Floride a été cloné et séquencé. Ces gènes ont été localisés danstrois régions du génome. La première région, XALB1, est constituée de 20 gènes appelésalbI à albXX. Trois de ces gènes (albI, albIV et albIX) codent pour des « polyketidesynthases » (PKS) ou pour des « nonribosomal peptide synthases » (NRPS). Ces enzymessont impliquées dans la synthèse non ribosomique de molécules à structure complexe.Les autres gènes de la région XALB1 sont des gènes de résistance, de régulation oude modification. Les deux autres régions impliquées dans la biosynthèse de l’albicidine,XALB2 et XALB3, ne contiennent qu’un seul gène chacune, albXXI et albXXIIrespectivement. AlbXXI code pour une phosphopantéthéinyl transférase nécessaire àDispositif expérimental sous serre en Guadeloupe pour l’étude de la variabilité du pouvoirpathogène de X. albilineans, agent responsable de l’échaudure des feuilles de la canne à sucre.© P. Champoiseaul’activation post-traductionnelle des enzymes PKS et NRPS et albXXII code pour laprotéine de stress HtpG. La fonction attribuée in silico à chacun des 22 gènes impliquésdans la biosynthèse de l’albicidine a permis de proposer un modèle de biosynthèsede l’albicidine et de prédire partiellement la structure de cette pathotoxine.Un système de production comportant l’ensemble des gènes identifiés pour la biosynthèsede l’albicidine a été construit. Ce système a ensuite été transféré dans un hôteCirad, programme Canne à sucre, 2004


Protection de la plante 14hétérologue, Xanthomonas axonopodis pv. vesicatoria, et la biosynthèse d’un métabolitesecondaire assimilable à l’albicidine a été obtenue. La preuve formelle que cemétabolite est bien de l’albicidine ne pourra être apportée qu’après purification etidentification de la structure de ce métabolite. L’utilisation des gènes de biosynthèsede l’albicidine pour surproduire l’albicidine ou pour produire un autre antibiotiquepar ingénierie métabolique a fait l’objet d’un dépôt de brevet aux Etats-Unis d’Amériqueen 2003 par l’université de Floride et le CIRAD.Diversité génétique et variabilité du pouvoir pathogène de XanthomonasalbilineansP. CHAMPOISEAU, A. RENIER, J.H. DAUGROIS, J.C. GIRARD, M. ROYER, P. ROTTLa durabilité de la résistance à l’échaudure des feuilles est très souvent limitée parla variabilité de l’agent pathogène et son évolution. La connaissance de cette variabilitéest donc essentielle pour une sélection efficace de variétés résistantes à longterme. La recrudescence de la maladie dans plusieurs pays ainsi que son émergencedans plusieurs zones géographiques dans les années 1980 ont conduit à émettrel’hypothèse d’une variation de pathogénie de Xanthomonas albilineans. Plusieurs étudesde diversité ou de variabilité ont depuis été conduites par diverses équipes de recherchedans le monde. Il s’est révélé que X. albilineans est un agent pathogènetrès variable et plusieurs sérovars, lysovars, génotypes (haplotypes) et variants depathogénie (pathotypes) ont été identifiés. A ce jour, aucune relation n’a pu être miseen évidence entre la variabilité génétique basée sur l’ensemble du génome et lavariabilité du pouvoir pathogène.Symptôme de blanchimentprovoqué par l’échauduredes feuilles de la canne à sucreen Guadeloupe surle cultivar B69566.© P. ChampoiseauL’identification des gènes impliqués dans la production d’albicidine nous a permisd’étudier la diversité génétique d’une composante essentielle du pouvoir pathogènede X. albilineans. L’ADN génomique de 137 souches de X. albilineans d’origines géographiquesdiverses a été hybridé avec deux sondes couvrant les trois régions génomiquesimpliquées dans la biosynthèse de l’albicidine. Quatorze haplotypes et deux groupesgénétiques majeurs (ALB-RFLP A et ALB-RFLP B) ont été identifiés. Les souches isoléeslors des récentes épidémies de l’échaudure des feuilles de la canne à sucre, ou dezones géographiques où la maladie est apparue récemment pour la première fois,appartiennent toutes au groupe ALB-RFLP B. La diversité génétique de X. albilineansbasée sur les gènes de biosynthèse de l’albicidine est donc similaire à celle déjà décritepour l’ensemble du génome. De plus, aucune relation n’a pu être mise en évidenceentre la variabilité des gènes codant pour l’albicidine, la quantité de toxine produitein vitro par X. albilineans, et des groupes de pathogénie basés sur la sévérité des symptômeset l’intensité de colonisation de la tige de canne à sucre.Cent quarante-sept souches de X. albilineans ont été prélevées en Guadeloupe dansplusieurs zones géographiques et sur plusieurs cultivars de canne à sucre. Ces souchesappartiennent toutes au sérovar 1, mais la quantité d’albicidine produite in vitro varieen fonction des souches. Le pouvoir pathogène de 19 souches de X. albilineans aété caractérisé en se basant sur la sévérité de la maladie et l’intensité de colonisationde la tige après inoculation d’un cultivar de canne à sucre sensible à la maladie (B69566).La variabilité des gènes de biosynthèse de l’albicidine, étudiée par RFLP à l’aide desondes spécifiques, est quasiment nulle parmi ces 19 souches. Le profil génétiquede ces 19 souches, analysé par électrophorèse en champ pulsé, est aussi très homogène.En revanche, une variabilité génétique au sein de ces souches a été mise enCirad, programme Canne à sucre, 2004


15Protection de la planteévidence par la technique AFLP et différents couples d’amorces. La relation entre cettevariabilité génétique et la variation de pathogénie reste à étudier.Par ailleurs, nous avons amplifié et séquencé quatre domaines d’adénylation desmodules NRPS de 16 souches de X. albilineans représentatives de la biodiversité connuechez cet agent pathogène. L’étude du polymorphisme de ces domaines d’adénylationà différents niveaux (ADN, protéine et signature NRPS) a révélé que ces loci impliquésdans le pouvoir pathogène sont très conservés. Cette conservation des loci estprobablement sous sélection purificatrice comme le révèle une comparaison avec lavariabilité des séquences nucléotidiques et protéiques de deux gènes de ménage(atpD et efp) de X. albilineans.L’analyse phylogénétique des domaines d’adénylation a cependant conduit à identifierplusieurs groupes au sein des 16 souches de X. albilineans. Un de ces groupesphylogénétiques reflète la diversité génétique déjà identifiée chez cet agent pathogènepar RFLP et par AFLP. Ce groupe contient seulement quatre souches de X. albilineansqui sont toutes impliquées dans la recrudescence de l’échaudure des feuillesde la canne à sucre. Une étude complémentaire réalisée avec 30 autres souches deX. albilineans a permis de confirmer ce résultat.La quantité d’albicidine produite in vitro en milieu gélosé et en milieu liquide varieen fonction des 16 souches de X. albilineans. Néanmoins, aucune relation n’a puêtre établie entre la quantité d’albicidine produite in vitro, les groupes de pathogénieet la diversité génétique de l’agent pathogène. Les loci NRPS contribuant à la synthèsede la structure primaire de l’albicidine ne semblent donc pas responsables desdifférences de pouvoir pathogène observées chez les souches de X. albilineans.Transmission aérienne de Xanthomonas albilineans en Guadeloupeet à La RéunionJ.H. DAUGROIS, P. CHAMPOISEAU, R. BOISNE-NOC, S. JOSEPH, M. PAYET, L. COSTETEn Guadeloupe, les populations épiphytes de Xanthomonas albilineans jouent un rôleimportant dans la propagation de la maladie. Les résultats antérieurs ont permis demontrer que l’installation des populations de l’agent pathogène à la surface desfeuilles, ainsi que la contamination des plantes qui en suit, peut varier en fonctionde la variété de canne à sucre. Ces observations n’ayant été effectuées que sur deuxvariétés, une étude complémentaire a été mise en place récemment. Les résultats préliminairesobtenus avec six variétés de canne à sucre permettent de confirmer lesdonnées précédentes, à savoir un décalage dans le temps de l’installation des populationsépiphytes de X. albilineans en fonction de la variété. Ce décalage se traduitnotamment par des densités variables de l’agent pathogène récoltées dans les gouttesde rosée. Toutefois, les densités bactériennes à la surface des feuilles en fin de saisondes pluies ne sont pas très différentes entre les six variétés. Ces résultats, obtenus aprèsune année de pluviométrie exceptionnelle, devront être confirmés sous un climat plusproche de la normale saisonnière et reliés à la sensibilité des variétés analysées.A La Réunion, l’existence d’une transmission aérienne de X. albilineans est égalementenvisagée, mais n’a pas encore été démontrée. Ce mode de transmission pourraitavoir des conséquences néfastes dans le cadre de l’assainissement de la sole cannièrepour l’échaudure des feuilles, notamment sur les stratégies d’utilisation de pépinièressaines. Un essai a été mis en place le 3 septembre 2004 à la station de Ligne ParadisCirad, programme Canne à sucre, 2004


Protection de la plante 16avec des plantes saines issues de culture in vitro des variétés R570 (44 vitroplants)et B69566 (45 vitroplants). Les touffes de canne à sucre ont été placées de façon alterneet en quinconce dans un champ situé à proximité d’une parcelle de collection devariétés. Le premier échantillonnage a été réalisé le 5 octobre 2004, par prélèvementde gouttes d’eau dans la gaine foliaire et étalement de ces gouttes sur un milieu deculture semi-sélectif de X. albilineans. L’agent pathogène n’a pas été détecté dans les89 échantillons prélevés (un par vitroplant). Ces échantillonnages seront poursuivisau cours de l’année 2005.Les maladies à Xanthomonas : diversité génétique et variabilitédu pouvoir pathogène des Xanthomonas pathogènes dela canne à sucreL. COSTET, M. PAYETSYMPTÔMES FOLIAIRESSIMILAIRESPlusieurs espècesde Xanthomonas attaquentla canne à sucre et provoquentl’apparition de symptômesfoliaires souvent similaires(nécroses, stries, blanchiments...) :• X. albilineans, agent causalde l’échaudure des feuilles ;• X. axonopodis pv. vasculorumet X. vasicola pv. vasculorum,responsables de la gommose ;• X. vasicola pv. holcicola,responsable de la striurebactérienne du sorgho ;• Xanthomonas sp., agent causalde la fausse striure rougeau Brésil.Les moyens de lutte contre les bactérioses de la canne à sucre sont essentiellementpréventifs. Une sélection sévère de cultivars résistants est nécessaire au sein desprogrammes d’amélioration variétale. L’efficacité de cette sélection repose sur unebonne connaissance de la diversité et de la variabilité des agents pathogènes.Les résultats obtenus en 2003 sur la diversité biochimique (galerie Biolog) et la diversitégénétique (BOX, ERIC et REP-PCR) ont été confirmés en 2004 avec plus d’unecentaine de souches de X. axonopodis pv. vasculorum, X. vasicola pv. vasculorum,X. vasicola pv. holcicola, X. sacchari, Xanthomonas sp. et Xanthomonas albilineans.La méthode AFLP a été mise au point avec un séquenceur capillaire et les premiersessais réalisés avec 15 souches représentatives de la collection des Xanthomonas pathogènesde la canne à sucre et 5 couples enzymes sont encourageants. Trois des 5 couplesd’enzymes testés sont de bons candidats pour évaluer la diversité de ces Xanthomonasà l’aide de la méthode AFLP.Afin de préciser le pouvoir pathogène des souches de Xanthomonas issues d’une prospectionà La Réunion en avril 2004, deux variétés de canne à sucre (R570 et B34104)ont été inoculées avec 16 souches de Xanthomonas axonopodis pv. vasculorum et5 souches de Xanthomonas vasicola pv. holcicola. Les résultats sont en cours d’analyse.La maladie de la feuille jaune de la canne à sucreCaractérisation de la diversité génétique du Sugarcane yellow leaf virusY. ABU AHMAD, M. ROYER, P. ROTTMODE DE TRANSMISSIONLe Sugarcane yellow leaf virusou SCYLV est disséminéau champ par la plantationde boutures infectées et parun insecte vecteur, le puceronMelanaphis sacchari, selonle mode circulant persistantet non multipliant.L’agent causal de la maladie de la feuille jaune est un virus à ARN simple brin de lafamille des Luteoviridae appelé le Sugarcane yellow leaf virus ou SCYLV. Cinq isolatsdu SCYLV provenant de différentes origines géographiques, et supposés représenterdifférentes souches virales, ont été entièrement séquencés (BRA-YL1, PER-YL1, REU-YL1, REU-YL2 et REU-YL3) et trois le sont partiellement (CHN-YL1, COL-YL1 etCUB-YL1). Les analyses phylogénétiques réalisées ont permis de confirmer l’existenced’au moins quatre génotypes de SCYLV (BRA pour Brésil, CUB pour Cuba, PER pourPérou et REU pour Réunion). Les différences entre les génotypes semblent répartiessur tout le génome mais certaines régions du génome sont plus variables que d’autres.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


17Protection de la plantePar ailleurs, un génotypage des isolats présents dans des variétés de canne à sucrede diverses origines a été réalisé à l’aide d’amorces permettant d’identifier rapidementet spécifiquement par RT-PCR trois des quatre génotypes de SCYLV. Les résultatsmontrent que plusieurs génotypes du virus peuvent coexister dans une même zonede culture ou dans une même plante. En revanche, dans certaines aires géographiques,un seul génotype ou un génotype majeur est présent.Variabilité du pouvoir pathogène du Sugarcane yellow leaf virusY. ABU AHMAD, J.C. GIRARD, L. COSTET, J.M. LETT, S. NIBOUCHE, M. PAYET, M. MULLER, P. ROTTEn mai 2004 à Montpellier, deux variétés de canne à sucre (R570 et SP71-6163),naturellement infectées par des isolats de SCYLV originaires de différentes zonesgéographiques (Brésil, Colombie, Floride, Guadeloupe, Hawaï, Maurice, La Réunion)ont été plantées en serre tunnel dans un essai en blocs à 10 répétitions. Le but decet essai était de confirmer les résultats obtenus dans un essai identique en 2003.Les plantes ont été observées une fois par semaine et les symptômes de la maladiede la feuille jaune ont été notés sur une échelle de 0 à 5. Le virus a été recherchépar TBIA dans chaque plant de canne à sucre après cinq mois de croissance en serre.Les résultats montrent que le comportement du SCYLV (nombre de faisceaux vasculairesinfectés, densité virale dans la feuille, impact sur la croissance des tiges decanne à sucre) peut varier dans une canne à sucre en fonction de son aire deculture d’origine. Ces premiers résultats sont en faveur de l’existence de souchesde SCYLV à pathogénie différente. Ils devront être confirmés en renouvelant ces expérimentationsen 2005.La transmission du SCYLV purifié à des vitroplants de canne à sucre par le puceronMelanaphis sacchari n’a pas réussi. Il a donc été décidé de privilégier à l’avenir latransmission directe du virus de plantes malades à des plantes saines par les pucerons.Il a ainsi été démontré que la transmission du SCYLV de plantes malades à desplants de canne à sucre sains et cultivés in vitro était possible.Enfin, une nouvelle méthode d’élevage de Melanaphis sacchari a été mise au pointà La Réunion. Elle consiste à multiplier les pucerons sur fragment de feuille détachéemaintenu en survie dans un tube en verre. Cette méthode d’élevage sera utiliséeen 2005 pour le transfert des génotypes de SCYLV de plantes malades (en serre)à des plantes saines (vitroplants), afin d’étudier la variabilité du pouvoir pathogènedu SCYLV.Epidémiologie du Sugarcane yellow leaf virus et mécanismes de résistancede la canne à sucre en GuadeloupeJ.H. DAUGROIS, S. JOSEPH, R. BOISNE-NOC, C. EDON, N. SAUVIONPour définir les moyens de lutte les plus appropriés, il est nécessaire de définir lesrisques de contamination de plants assainis dans les conditions tropicales de laGuadeloupe. Actuellement, aucune information n’est disponible sur l’impact de lamaladie de la feuille jaune en Guadeloupe ainsi que sur les mécanismes de résistancede la canne à sucre à cette maladie. Les objectifs des travaux menés en 2004en Guadeloupe ont été d’affiner la connaissance des processus de contamination d’uneparcelle saine et d’explorer une éventuelle résistance des variétés de canne à sucreà l’insecte vecteur.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Protection de la plante 18Melanaphis sacchari, insecte vecteur du SCYLV, a été observé dès la deuxièmesemaine après le transfert au champ de plants indemnes de virus de la variété de canneà sucre SP71-6163. Le puceron a colonisé les 1800 plants de cette variété 18 semainesaprès la plantation. Le SCYLV a été détecté par immuno-empreintes de feuillesdans 12 plants sur les 1800, sept semaines après le transfert des plants au champ.A cette période, les populations de M. sacchari étaient en croissance exponentielle.En fin de cycle, après huit mois de croissance, le taux d’infection de la parcelle parle SCYLV était de 25 %. Si la distribution des plants contaminés était aléatoire endébut d’infection, elle est devenue agrégative en fin de cycle. Des analyses statistiquescomplémentaires sont en cours pour décrire plus précisément la contaminationd’une parcelle saine plantée à proximité de plantes infectées.Des tests de résistance de type antibiose (impact sur le cycle de reproduction) et de typeantixénose (effet répulsif ou non appétence) ont été réalisés avec 15 variétés de canneà sucre commerciales ou en fin de sélection variétale. Une résistance totale de type antibiosea été observée chez quatre variétés et une résistance partielle chez cinq variétés.Un effet antixénose a été mis en évidence chez deux variétés. Ces résultats sont en faveurde l’existence de plusieurs mécanismes de résistance à la transmission du SCYLV etd’un effet marqué du génotype de la plante hôte sur les populations d’insectes.Contrôle des maladiesEvaluation des variétés du CERF à La Réunion pour la résistanceà la gommose et à l’échaudure des feuillesL. COSTET, M. PAYETL’objectif de l’évaluation des variétés du CERF (Centre d’étude, de recherche et deformation, La Réunion) est d’apporter une aide à l’amélioration variétale afin des’assurer, par des expérimentations réalisées en conditions d’inoculation contrôlées,que ces variétés ont un niveau suffisant de résistance aux principales maladiesde la canne à sucre présentes sur l’île.En juillet 2004, un essai au champ a été conduit à la station de La Mare pour cribler29 clones du CERF et 5 variétés du MSIRI (Mauritius Sugar Industry Research Institute)par rapport à la gommose et à l’échaudure des feuilles.Un autre essai de criblage pour l’échaudure des feuilles a été conduit à La Mare. Cetessai était une répétition de l’essai suivi en 2002-2003 à Saint-Benoît sur une trentainede clones. L’objectif était la validation de la méthode d’estimation de la résistanceà l’échaudure des feuilles, fondée sur la colonisation de la tige.Surveillance des maladies et contrôle sanitairede la quarantaine du CERF à La RéunionL. COSTET, M. PAYETAucun phénomène pathologique nouveau n’a été signalé récemment à La Réunion.Une nouvelle épidémie de taches jaunes (yellow spot) a toutefois eu lieu en avril etCirad, programme Canne à sucre, 2004


19Protection de la plantemai 2004 sur toutes les variétés cultivées, notamment sur R570 et R579, et surtoutdans les hauts de l’Est (Grand Etang, Salazie…). Il s’agit du même type d’épidémiequi s’est produite en 2003 à la même période. Si la maladie des taches jaunes s’installede manière récurrente à La Réunion, les nouveaux clones du CERF devront êtreévalués pour la résistance à cette maladie.La quarantaine canne à sucre du CERF, visitée en juin et novembre 2004, ne présenteaucune anomalie d’ordre phytopathologique. Les 24 variétés internationales importéesà partir de la quarantaine du CIRAD à Montpellier ont été libérées. En revanche,en novembre 2003, le Sugarcane yellow leaf virus (SCYLV) avait été détecté dans quatrevariétés originaires du MSIRI et elles ont été détruites.Surveillance des maladies en Guadeloupe et dans la CaraïbeJ.H. DAUGROIS, R. BOISNE-NOC, S. JOSEPH, F. CARAY, P.Y. TECHNEY, E. MULLER, M.L. CARUANA,B. VERCAMBRELeaf fleckEn 2004, l’enquête phytosanitaire a porté sur la distribution du Sugarcane baciliformvirus (SCBV) en Guadeloupe. Le virus SCBV, responsable de la maladie duleaf fleck, a été détecté par IC-PCR dans de nombreuses zones de l’île et dans presquetoutes les variétés testées. Le SCBV n’est pas considéré comme un agent pathogèned’importance économique pour la canne à sucre, mais des badnavirus proches(Banana streak virus ou BSV) sont très pathogènes des bananiers. De plus, il a déjàété démontré en conditions expérimentales que le SCBV peut être transmis aubananier. Au cours de cette enquête, aucun transfert du SCBV vers le bananier n’aété mis en évidence.Rabougrissement des repoussesDans le cadre de la coopération avec le WISBEN (West Indies Sugarcane Breedingand Evaluation Network), Leifsonia xyli subsp. xyli, responsable du rabougrissementdes repousses, a été recherché par immuno-empreintes de tiges échantillonnées enRépublique Dominicaine (Central Romana) et en Jamaïque. Les empreintes de tigesont été réalisées sur membrane de nylon dans le pays d’origine des échantillons, puisenvoyées en Guadeloupe pour révélation sérologique et analyse des résultats. Laprésence de L. xyli subsp. xyli a été mise en évidence pour la première fois enJamaïque et confirmée en République dominicaine.Appui de la pathologie à l’amélioration variétale en GuadeloupeJ.H. DAUGROIS, R. BOISNE-NOC, S. JOSEPH, S. BERAMISEn 2004, la série FR97 a été évaluée pour le charbon (Ustilago scitaminea) et le rabougrissementdes repousses (Leifsonia xyli subsp. xyli), et les séries FR00 et FR01 pourl’échaudure des feuilles (Xanthomonas albilineans). Six variétés (14 %) de la sérieFR97 sont sensibles au charbon et 12 variétés (28 %) ont un comportement intermédiaire.Une variété prometteuse et deux variétés étrangères présentes dans l’essaisont également sensibles au charbon (FR 89-423, R575 et B86690). Les variétés deNOUVEAUX TESTS DE CRIBLAGELe moyen de lutte le plus efficacecontre les maladies de la canneà sucre est la création etla sélection de variétésrésistantes. En 2004,des modifications ont étéapportées aux tests de criblageafin d’optimiser la sélectionde variétés résistantes. C’est ainsique les tests de criblage pourla résistance au charbondes variétés FR sont à présentréalisés dès le troisième stadede sélection. Cette procédurepermettra une estimation dela résistance des plantesau charbon avant l’implantationdes essais multilocaux horsstation et avant l’expéditiondes clones en quarantaineau CIRAD à Montpellier. Les testsde résistance au rabougrissementdes repousses seront poursuivisavec les variétés sélectionnéespour les essais multilocaux et,compte tenu de la variabilitédes résultats, l’analyse dela résistance des variétés àl’échaudure des feuilles seraeffectuée en fin de sélectionavec un dispositif conséquent.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Protection de la plante 20la série FR97 ne sont pas particulièrement sensibles au rabougrissement des repousses,mais une dizaine d’entre elles sont considérées comme des variétés à risque. Côtééchaudure des feuilles, plusieurs variétés avaient un niveau de colonisation des tigespar X. albilineans plus élevé que la variété témoin sensible B69379. Cependant,le coefficient de variation élevé pour les trois répétitions de cette variété témoin nepermet pas un criblage objectif des autres clones pour leur résistance à l’échauduredes feuilles.Sugarcane yellow leaf virus (SCYLV) et Leifsonia xyli subsp. xyli, qui sont deux agentspathogènes vasculaires, ont été recherchés dans 230 variétés de la collection variétaledu CIRAD (installée en Guadeloupe). Ces variétés ont été utilisées ces dernièresannées dans des croisements variétaux. L’incidence de chaque agent pathogène a étémesurée à l’aide de la technique d’immuno-empreintes de tiges. Les critères retenusont été le nombre de tiges infectées et le nombre de vaisseaux colonisés par chaqueagent pathogène. Ainsi, 41 variétés ont été classées sensibles à la maladie de lafeuille jaune et seulement 23 variétés sensibles au rabougrissement des repousses.Afin de poursuivre la caractérisation de la collection variétale, ce type d’analyse serarépété chaque année sur une partie de la collection. Les observations visuelles pourles maladies du charbon et de l’échaudure des feuilles ont été poursuivies en 2004avec 710 variétés de la collection. Dix d’entres elles ont été classées sensibles aucharbon, et 14 sensibles ou très sensibles à l’échaudure des feuilles.Quarantaine de canne à sucreUNE QUARANTAINE HORSPÉRIMÈTRES CANNIERSLa quarantaine de canne à sucredu CIRAD à Montpellier joueun rôle prépondérant dansla distribution de variétésà l’échelle internationale, parcequ’elle est une des seules à êtresituée hors de périmètres canniersavoisinants. Elle offre un réelavantage pour l’assainissementdes variétés. Un bon nombrede producteurs sucriers etde centres et instituts derecherche reconnus font appelà la quarantaine du CIRAD. LeCIRAD emploie les nouvellestechniques de dépistage d’agentspathogènes qui lui permettentde certifier la qualité du matérielde départ en fonctiondes demandes des importateurs.L’objectif de cette quarantaine estde fournir du matériel végétalprésentant les meilleuresgaranties phytosanitairespossibles.J.C. GIRARD, M. CHATENET, J.F. BOUSQUET, M.J. DARROUSSAT, E. FERNANDEZ, M. GINER, R. HABAS,M. MULLER, T. VICAIRE, P. ROTTGestion des données de la quarantaineL’adaptation du logiciel SISTER (Système d’information pour le stockage, le traitementet l’évaluation des résultats) aux besoins de la quarantaine est en cours. Ce logicielpermettra de gérer toutes les données de la quarantaine (variétés, origines, parents,étapes de quarantaine, passage en culture in vitro, tests de détection de maladies,etc.) et de connaître, à tout moment, le statut exact de chaque variété.Assainissement de la canne à sucre par culture in vitroIl a été démontré en 1998 que la culture de méristème est efficace pour assainir lacanne à sucre atteinte de la maladie de la feuille jaune causée par le Sugarcane yellowleaf virus (SCYLV). L’assainissement systématique est donc de rigueur à la quarantainedu CIRAD à Montpellier pour éliminer le SCYLV dans les variétés élites de canneà sucre. En 2004, cette activité a été poursuivie avec la participation du centre CIRADde Guadeloupe qui installe en culture de méristème les variétés FR destinées à passeren quarantaine. Ainsi, 47 variétés infectées par le SCYLV originaires de Guadeloupeet 53 d’autres zones géographiques ont été assainies par culture de méristèmes en2004 ; 130 variétés ont été sevrées et plantées en pots en serres de quarantaine.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


21Protection de la plantePar ailleurs, la présence en quarantaine de variétés originaires d’Asie et atteintes dela mosaïque en tirets (Sugarcane streak mosaic virus, SCSMV) nous a conduits àétendre nos travaux d’assainissement de la canne à sucre par culture in vitro. Troisvariétés originaires du Sri Lanka ont été installées in vitro par culture de méristèmeafin d’obtenir un nombre significatif de vitroplants indemnes du virus.Culture en serres de quarantaine de première et deuxièmeannées (quarantaine internationale)Deux cent treize variétés de canne à sucre ont été cultivées en serre de quarantainede première année (dite de premier cycle) et 175 variétés en serre de quarantaine dedeuxième année (dite de deuxième cycle). Les conditions de culture en pot avec arrosageau goutte-à-goutte ont été décrites dans la littérature 2 . L’objectif est de produireet multiplier des tiges de canne à sucre indemnes de maladies.Soixante-neuf variétés ont été libérées de quarantaine au cours de la campagne 2003-2004 : 17 variétés en option 1 (variétés internationales), 21 variétés en option 2(variétés FR produites et fournies par le CIRAD en Guadeloupe), 31 variétés en option3 (variétés fournies par la West Indies Central Sugar Cane Breeding Station, WICSCBS,à Barbade). Le matériel végétal, sous forme de boutures, a principalement été envoyéen Afrique (Burkina Faso, Cameroun, Congo, Mali, Ouganda, Sénégal, Soudan,Tchad), aux Antilles (Barbade, Guadeloupe, Martinique), dans les Mascareignes(Madagascar, La Réunion), en Chine, en Indonésie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée.Diagnostic et détection des maladiesAgents pathogènes recherchésLes variétés cultivées en quarantaine de première année ont fait l’objet d’un dépistagesystématique en laboratoire pour la recherche de Xanthomonas albilineans(échaudure des feuilles), de Leifsonia xyli subsp. xyli (rabougrissement des repousses)et du Sugarcane yellow leaf virus (SCYLV, feuille jaune). Selon leur origine, les variétésont également été indexées pour les agents pathogènes suivants : Sugarcanemosaic virus (SCMV, mosaïque), Sorghum mosaic virus (SrMV, mosaïque), Sugarcanestreak mosaic virus (SCSMV, mosaïque en tirets), Sugarcane streak virus (SSV, striure),Peanut clump virus (PCV, marbrure rouge des feuilles), Fiji disease virus (FDV, maladiede Fidji), phytoplasmes provoquant les maladies white leaf (feuille blanche) et grassyshoot (touffe herbacée). Toutes les variétés cultivées en quarantaine de deuxième annéeont fait l’objet d’un deuxième dépistage pour le SCYLV.Premier cycle de quarantaineEn premier cycle de quarantaine, 213 variétés ont été testées en 2004. La présencede Leifsonia xyli subsp. xyli a été mise en évidence dans une variété (une variété surles 48 originaires de Barbade). Le SCYLV a été détecté dans 17 variétés (3 variétés2Rott P., Bousquet J.F., Muller M., Chatenet M., 1997. La quarantaine de canne à sucre du CIRAD à Montpellier.Agriculture et développement 13 : 22-28.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Protection de la plante 22sur 48 de Barbade, 10 variétés sur 87 de Guadeloupe, 1 variété sur 5 de La Réunionet 3 variétés sur 10 du Soudan). Notons que 8 variétés sur 131 n’ont pas été assainiesdu SCYLV par le passage in vitro et devront faire l’objet d’une nouvelle culture deméristème pour tenter d’éliminer le virus. Les tests de dépistage de phytoplasmes,du FDV, du PCV, du SCMV, du SrMV, du SCSMV et du SSV se sont tous révélés négatifs.Symptômede marbrurerouge desfeuilles(Peanutclump virus).© D. MarionDeuxième cycle de quarantaineEn serre de deuxième cycle de quarantaine, 175 variétés ont été testées en 2004. LeSCYLV a été détecté dans 9 variétés (2 variétés sur 62 originaires de Guadeloupe,3 variétés sur 47 de Barbade, 1 variété sur 10 de Floride, 1 variété sur 18 des Philippines,1 variété sur 12 du Brésil et 1 variété provenant de Malaisie). Ces variétés avaientréagi négativement aux tests de détection du SCYLV de premier cycle. Ces résultatsmontrent combien la détection du SCYLV peut être délicate. Ils justifient la nécessitéde réaliser ces tests de détection plusieurs fois en cours de quarantaine.Adaptation de testsEn dehors de ces travaux de diagnostic de routine, plusieurs tests de détection ontfait l’objet d’une mise au point ou d’une adaptation aux besoins du laboratoire. C’estle cas des tests pour certains phytoplasmes et pour le Peanut clump virus (PCV).Pour le PCV, l’utilisation d’amorces RT-PCR, publiées par une équipe belge 3 , permetde détecter ce virus de manière fiable, alors qu’il est réputé pour sa très grandediversité génétique.Gestion intégrée des bioagresseursRésistance de la canne au foreur ponctué Chilo sacchariphagusà La RéunionS. NIBOUCHE, R. TIBERE, C. LALLEMANDLe foreur de tiges Chilo sacchariphagus (Lepidoptera, Crambidae) est un ravageur majeurde la canne à sucre dans l’océan Indien et en Asie, et récemment introduit en Afriqueaustrale. L’identification de sources de résistance, recherchées au sein des collectionsexistantes, puis la mise au point d’outils pour la sélection, peuvent constituerune composante essentielle de la lutte intégrée contre ce foreur en culture de canneà sucre.Les performances de plusieurs critères de mesure de la résistance ont été évaluéespar une étude de leur héritabilité menée sur un essai variétal du CERF à La Réunion.Les observations précoces (avril) permettent de classer correctement les variétés. Lecritère simplifié « taux de tiges attaquées » a des performances équivalentes à cellesde critères plus complexes fondés sur le comptage des entre-nœuds attaqués. Lacollection de 456 clones internationaux du CERF a été criblée : 13 clones potentiellement3Bragard C., Delfosse P., Reddy A.S., Doucet D., Legrève A., Miller J.-S., Mayo M.A., 2002. RT-PCR for a broad detectionof Pecluviruses. 5th International Symposium on Plant Viruses with Fungal Vectors, Zurich, July 2002.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


23Protection de la planterésistants et 19 potentiellement sensibles ont été identifiés (figure 1). Le niveau desensibilité de ces clones reste à confirmer dans un dispositif expérimental statistique.Egalement, le comportement des chenilles de Chilo sacchariphagus peut suggérer desdifférences dans l’expression de la résistance des variétés. Les sites d’alimentationdes jeunes chenilles ont été caractérisés lors de sondages réalisés dans des parcellesd’agriculteurs, plantées avec la variété R579 (sensible) ou avec la variété R570 (résistante).Seuls les quatre premiers stades larvaires sont observés hors de la tige. Dès lepremier stade larvaire, les chenilles se répartissent sur les feuilles terminales, lesgaines foliaires et la tige. La progression des chenilles vers la tige se fait le plusfréquemment en perforant au moins une gaine foliaire. La pénétration dans la tige sefait le plus fréquemment à la base des quatre entre-nœuds situés sous le méristèmeterminal. Les bourgeons axillaires ne sont pas un site privilégié de pénétrationdans la tige. Des différences de comportement des chenilles entre les deux variétéssuggèrent que le franchissement des gaines foliaires est l’occasion de l’expression d’unepartie de la résistance de la variété R570.Les prochaines étapes de recherche seront l’étude de l’héritabilité de la résistance,en collaboration avec le CERF, la recherche de QTL, et l’étude des mécanismes derésistance de la variété R570.2,52différentiel de dégâts1,5sensibles10,50-0,1 0,4 0,9 1,4 1,9 2,4 2,9 3,4 3,9-0,5-1-1,5résistantsréférencedégâts (nombre d entre-nœuds attaqués par tige)Figure 1. Distribution des dégâts sur tige sur les 456 clones de la collection du CERF (avril 2004). Le pointnoir indique le clone (KASSOER) utilisé comme référence de résistance pour le calcul de la sensibilité.Note : le différentiel de dégâts est la différence entre le clone considéré et la moyenne de ses huit voisins immédiats.L’unité de l’ordonnée est la même que celle de l’abscisse. Un clone est présumé résistant s’il est à la fois peu attaquéet moins attaqué que ses voisins.


Protection de la plante 24Lutte biologique contre le foreur ponctué Chilo sacchariphagusà l’aide des trichogrammes à La RéunionR. GOEBEL, E. TABONE (INRA), G. BARREAULT, M. BERLING, H. KARIMJEE, P. CAPLONG (Fédérationdépartementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles auxcultures, FDGDON, La Réunion)La technique de lutte biologique contre le foreur ponctué Chilo sacchariphagusfondée sur l’utilisation de l’espèce locale de trichogramme (Trichogramma chilonis)est aujourd’hui validée. Cette validation est le résultat du programme de recherchedéveloppementconduit depuis 2000 en partenariat avec la FDGDON de La Réunionet l’INRA (financements : Conseil général de La Réunion et Europe). En 2003, lesgains de rendement en canne ont été significatifs, de l’ordre de + 36 t/ha en zonehumide et de + 15 t/ha en zone sèche, moins exposée au ravageur. L’efficacité decette technique de lutte biologique étant établie, le but final est de la transférerà tous les planteurs.En 2004, une phase d’optimisation a commencé pour simplifier le dispositif, tropcompliqué — 200 postes de lâcher par hectare, 17 lâchers étalés sur 4 mois — etpour réduire le coût du traitement. Plusieurs essais ont été installés par la FDGDONdans la zone humide de l’île, à plus forte pression parasitaire (Nord-Est, Sainte-Marie),avec la variété sensible R579, pour apporter des solutions aux problèmes suivants :réduction de la période des lâchers, réduction de la dose de trichogrammes lâchés,réduction de la densité de postes de lâcher, évaluation de la technique en cultureirriguée (les précédents essais n’ayant été menés qu’en culture sèche à Sainte-Marie).A la demande du Conseil général de La Réunion, un traitement de pré-vulgarisationa été réalisé en 2004 sur 10 hectares, avec l’intégralité des lâchers sur canne vierge,la canne vierge étant davantage attaquée par le foreur que la canne en repousse.Les résultats définitifs de l’ensemble de ces expérimentations seront connus au coursde l’année 2005 après la récolte des cannes et ils permettront d’introduire des améliorationsen 2006.Enquêtes sur les dégâts du foreur Eldana saccharina dansles petites plantations du Kwazulu-Natal en Afrique du SudR. GOEBEL, M. WAY (South African Sugar Research Institute, SASRI)Coopération bilatérale réussie entre La Réunion et l’Afrique du SudLe projet de coopération bilatérale entre le Kwazulu-Natal et La Réunion a été financépar le Conseil régional de La Réunion pendant trois ans (2002-2004) et a eu pourobjectif essentiel de créer une dynamique de recherche sur les petits planteurs decanne (majoritaire en Afrique du Sud) avec l’aide d’étudiants des deux régions.L’ensemble de ce travail a été indispensable pour connaître l’impact du foreur Eldanasaccharina (Lepidoptera, Pyralidae) dans l’industrie sucrière sud-africaine et pourcomprendre les paramètres écologiques et agronomiques influençant les attaques. Uneimportante base de données d’enquêtes gérée par la SASRI a donc été analyséependant trois ans pour dégager les tendances d’infestation par région et les aspectsparticuliers où porter l’effort.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


25Protection de la planteActions soutenues de formation et de restitutionEn 2004, les actions ont été focalisées sur l’encadrement des stagiaires, la formationet la restitution des résultats entre les partenaires sud-africains et réunionnais. Depuisle début du projet, huit étudiants réunionnais ont effectué des stages à la SASRI(Master, ingénieur, technicien supérieur), totalisant 24 mois de contribution directeaux recherches. En 2003, une étudiante sud-africaine (PhD) a effectué un séjourscientifique au sein du pôle de protection des plantes de Saint-Pierre à La Réunion(UMR Peuplements végétaux et bioagresseurs en milieu tropical). En 2004, deuxétudiants (ingénieur et technicien supérieur) ont poursuivi les enquêtes en exploitationscannières sud-africaines. L’ensemble des enquêtes des équipes Pest and Diseaserattachées aux usines de canne à sucre de toutes les régions cannières du Kwazulu-Natal a été pris en compte (figure 2).Malelane35,430,627,521,817,1 – 17,516,21410,9 – 9,58,97,93,9LESOTHOEASTERNCAPEMPUMALANGAEntumeniGlendaleNoodsbergMOZAMBIQUESWAZILANDPongolaAmatikuluDarnallGledhowMaidstoneEstonSezelaUmzimkuluUmfoloziFelixtonFigure 2. Niveaux d’infestation(% de tiges attaquées) d’Eldanasaccharina par grande régioncannière (2003). CV = 47,6 %,valeur F = 1430,0,P (probabilité) < 0,0001.Les régions cannières de mêmecouleur ne sont pas significativementdifférentes (P > 0,05, test de Student-Newmans Keuls, SAS Institute).Nombreux résultats techniques et scientifiquesLes infestations d’Eldana saccharina ont été observées dans la plupart des bassinscanniers du Kwazulu-Natal, mais le niveau moyen de dégâts a été très variable d’unerégion à une autre : 3,9 % des tiges attaquées à Eston, jusqu’à 35,4 % à Maidston(figure 2). Bien que la situation ne soit pas catastrophique, les dégâts augmentent progressivementchaque année. Sur le plan géographique, les attaques s’affaiblissent au furet à mesure que l’on s’éloigne de la côte, ce qui s’accorde avec des conditions écologiquesdifférentes (à l’intérieur des terres, l’altitude augmente et les températures sontplus fraîches, comme dans la région d’Eston). A l’avenir, il sera possible de travailleravec les SIG pour relier les attaques aux paramètres agronomiques et environnementaux.L’élaboration annuelle de cartes des zones à risque devrait aider les équipes de contrôlePest and Disease à orienter le travail de prospection. La conversion des niveaux d’infestationen seuils économiques de dégâts (Economic Injury Level) est un outil d’aideCirad, programme Canne à sucre, 2004


Protection de la plante 26à la décision pour les acteurs de l’industrie sucrière. Il est ainsi possible de cibler leszones dont les dégâts sont équivalents ou supérieurs au coût d’un programme decontrôle : par exemple, en 2003, ce seuil était de 28 % de tiges attaquées.Les résultats d’enquêtes ont confirmé la faiblesse des attaques du foreur dans les petitesexploitations par rapport aux fermes commerciales. Dans les régions les plus touchées,le pourcentage de tiges attaquées est deux à trois fois plus fort dans les grandesexploitations (figure 2). Dans les facteurs explicatifs, l’azote apporté au champinfluence fortement les infestations. Les fermes commerciales qui appliquent unedose d’azote élevée (plus de 130 kg/ha/an) subissent des attaques virulentes du foreur.Le surdosage de fertilisants est un problème soulevé par les ingénieurs de développementde la SASRI et des messages incitant à utiliser les doses préconisées vont êtrediffusés de façon plus systématique.La richesse des paysages et de la biodiversité (faune et flore) des petites plantationssud-africaines, qui tranche avec les fermes commerciales, semble favoriser la présencede prédateurs qui régule les populations du foreur et l’empêche de faire des dégâtsimportants.Dans les grandes exploitations, d’autres facteurs aggravants ont été observés, commel’utilisation de variétés sensibles ou la coupe tardive des cannes, appelée carry-over(figure 3). Cette coupe après 12 mois (de 13 à 18 mois suivant les régions) vise à« gagner » du sucre, mais ces gains sont réduits à néant lors d’attaques virulentes duforeur, qui s’intensifient en fonction de l’âge de la canne. De plus, les champs menésen carry-over hébergent d’importantes populations de foreurs qui contaminentles champs voisins. La profession sucrière doit sensibiliser les fermes commercialesà ce type de problème.Figure 3. Evolution des infestations(% tiges attaquées) d’Eldana saccharinaen fonction de l’âge de la cannedans trois zones cannièresdu Kwazulu-Natal.Tiges attaquées (%) moyenne ± E. Std60504030201004 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24Age de la canne (mois)Darnall Amatikulu EntumeniBiodiversité du milieu cultivé en rotation banane - canne -banane en GuadeloupeB. VERCAMBRE, J.H. DAUGROIS, F. CARAYLa biodiversité et l’évolution biologique du milieu cultivé ont été étudiées pour troissystèmes de culture à Capesterre-Belle-Eau en Guadeloupe : monoculture de banane,Cirad, programme Canne à sucre, 2004


27Protection de la plantemonoculture de canne à sucre, et rotation banane - canne - banane. Les techniquesemployées ont été les plaques Biolog®, qui donnent l’expression de l’intensité fonctionnellede la microflore du sol, et les piégeages d’arthropodes au sol ou sur bandesde glu, qui renseignent sur la richesse spécifique des arthropodes. L’indice de Shannonet la représentation en ACP ont servi à l’exploitation des résultats.Les caractéristiques de biodiversité ont été différentes entre les deux monocultures :la diversité biologique de la monoculture bananière est très basse alors que celle dela monoculture de canne est la plus riche et la plus équilibrée. En première etdeuxième années de bananier après canne à sucre, la diversité biologique des arthropodesest proche de celle de la monoculture de bananier et celle de la microfaunedu sol est en revanche modifiée. Dans la rotation, la canne à sucre aurait un rôlefavorable dans l’installation d’une plus grande diversité biologique au niveau du solsous bananeraie, sans pour autant atteindre la biodiversité de la monoculture decanne. En effet, le gain observé relatif à la quantité et à la diversité de la microfloredu sol se prolonge pendant plusieurs cycles de récolte de banane après une culturede canne à sucre. Ce résultat pourrait expliquer le peu de dégâts provoqués par lesnématodes sur bananier après la canne à sucre. En revanche, le bénéfice observé pourla biodiversité de la macrofaune de surface (arthropodes) est de courte durée et plutôtspécifique du type de culture en place. Ceci indique qu’il est difficile d’imposer unediversité et un équilibre biologique de type canne à sucre dans un milieu cultivé sousbananier. Après culture de bananier, la biodiversité se réinstalle progressivement enculture de canne, dès la deuxième année, si on en juge par la réduction des attaquesde foreurs des tiges constatées en 2003.Lutte biologique avec Beauveria brongniartii contre le ver blancHoplochelus marginalis à La RéunionB. VERCAMBRE, M. FOUILLAUD, F. CHIROLEU, A. ROLET, S. GEORGER, D. DEDIEUEvolution des populations de ver blanc et du champignonDepuis 2001, les prospections larvaires deHoplochelus marginalis (Coleoptera,Melolonthinae) menées par la FDGDONà La Réunion montrent une stabilité étonnante: en 2004, la densité moyenne a étéde 0,3 ver blanc par souche de canne pourun seuil économique en zone sèche de4 vers blancs par souche, une certaine pressionse manifestant encore dans le Sud(Saint-Louis et Saint-Pierre). Le taux moyende larves attaquées en fin de cycle larvaire(stade L3) par le champignon Beauveriabrongniartii est d’environ 40 % pour l’île(données fondées sur les contrôles auchamp et sur les quarantaines de laboratoirede l’université de La Réunion).Selon les projections théoriques, baséessur les paramètres biologiques du ver blancLe champignon Beauveria brongniartii sur les racines.© B. VercambreCirad, programme Canne à sucre, 2004


Protection de la plante 28Ver blanc adulte attaqué par Beauveria brongniartii.© B. Vercambre(nombre d’œufs par femelle, sex-ratio…), cette stabilité serait atteinte parce que 70à 90 % des insectes ont disparu (ou n’ont pas éclos), en plus des stades L3 attaquésen fin ce cycle. Deux phénomènes complémentaires peuvent y concourir. D’abord,les autres stades biologiques de l’insecte sont infectés par le champignon. Sur uneparcelle suivie à Saint-Louis (380 m d’altitude) et qui n’a jamais reçu de traitementbiologique, on a noté 18,2 % de nymphes infectées à la fin du mois de novembre et16,7 % d’adultes infectés dans la première décade de décembre. La densité de versblancs a ensuite chuté de 60 % entre juin et décembre (2,3 à 0,9 ver blanc vivantpar souche). Ensuite, le potentiel biotique des femelles semble avoir baissé par rapportà celui mesuré lors de l’introduction du ver blanc dans l’île en 1973.Evaluation du pouvoir pathogène du Betel®Deux prélèvements de granulés ont été effectués sur des sacs de Betel® (formecommerciale du Beauveria brongniartii) choisis au hasard chez les principaux distributeursde l’île, et dont la durée de stockage était de 4-5 mois. Les tests ont été faitssur larves et adultes entre juillet et décembre. Les résultats ont été les suivants :pouvoir pathogène excellent pour le prélèvement provenant de Saint-André (lotP0404, 90 % de mycose à 30 jours sur larves et adultes), pouvoir pathogène passablepour le prélèvement provenant de Saint-Louis (lot P0403, 50 % de mycose à 30 jourssur larves).Perte de vitalité du ver blancPour obtenir des données fiables sur l’éventuel recul des populations du ver blanc àLa Réunion, il est nécessaire de respecter des conditions d’étude bien précises. Lepotentiel de ponte des femelles, qui peut servir de mesure de la perte de vitalité del’espèce, n’est évaluable que sur des individus ayant terminé leur développement ovarien(environ 3 ou 4 semaines après émergence) sans avoir encore pondu. Cet état se retrouveau moment du premier accouplement, lui-même lié à la pluviométrie. L’émergencedes adultes commençant dans le sol en début novembre, on voit que la maturitéovarienne ne peut être obtenue que vers la fin du mois de novembre et le début duCirad, programme Canne à sucre, 2004


29Protection de la plantemois de décembre. A cette période, les dissections de 61 couples prélevés à Saint-Pierre et à Saint-Leu ont montré une fertilité potentielle moyenne de 43 œufs par femelle,soit une réduction d’environ 20 % par rapport au potentiel évalué lors de l’introductiondu ver blanc dans l’île en 1973 (le potentiel était alors de 60 œufs). A Saint-Louis,le nombre moyen d’œufs par femelle a été de 30 à 34 en début décembre sur unéchantillon de 14 femelles (soit une réduction d’environ 30 %). Les observations, trèsparcellaires, doivent cependant être étendues pour être généralisables et fiables.Cochenilles : ravageurs émergents à La RéunionB. VERCAMBRE, B. HOSTACHY (Service de la protection des végétaux, SPV, La Réunion),V. LEBOURGEOISDans les nouveaux périmètres irrigués de l’ouest de La Réunion, l’installation des exploitationsdoit être suivie afin de déceler les problèmes phytosanitaires émergents. En2004, une observation réalisée à l’initiative du Service de la protection des végétauxa montré la présence d’insectes piqueurs-suceurs : trois cochenilles ont été observées,dont Aulacaspis tegalensis, responsable d’une baisse de rendement de 24 %en 2003 sur la parcelle de canne à sucre visitée. Cette attaque a été caractérisée partélédétection (figure 4). En 2004, l’attaque des cochenilles a été moins forte, à causede l’arrêt des traitements insecticides systématiques et de l’apparition d’organismesantagonistes (coccinelles, parasitoïdes…).Les techniques de télédétection étant maintenant au point pour le repérage des dégâtsde cochenilles, très marqués sur le feuillage, un état des lieux pourra être envisagéà l’occasion d’une enquête recouvrant l’ensemble de La Réunion.SPOT PIR/MIR/R21 juillet 2003SPOT5 NDVI21 juillet 2003NDVI faibleNDVI fortAttaque de cochenilles(Antenne 4)Juin-août 2003Figure 4. Télédétection des attaques de cochenilles à La Réunion sur les nouveaux périmètresirrigués (Saint-Gilles, Antenne 4). Analyse spectrale par NDVI (Normalized Difference VegetationIndex). Images élaborées par V. Lebourgeois (Projet SUCRETTE, 2004).Cirad, programme Canne à sucre, 2004


AméliorationvariétaleL’équipe Amélioration variétale crée et sélectionnedes clones de canne à sucre en exploitant les croisementsintergénériques et interspécifiques. L’objectifest d’améliorer l’efficience du dispositif d’innovationvariétale. Les travaux portent principalement sur :– la recherche d’une meilleure compréhension dufonctionnement du génome ;– l’amélioration des méthodes de sélection prenantmieux en compte les effets d’interaction génotypex environnement ;– l’étude des interactions avec les bioagresseurs pourla recherche de résistances variétales ;– la compréhension des mécanismes physiologiquesde résistance à la sécheresse pour identifier des indicateursutilisables en amélioration variétale.L’équipe Amélioration variétale estlocalisée en Guadeloupe, sous laresponsabilité de Philippe Oriol.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


31Amélioration variétaleCréation et présélection variétaleD. ROQUES, L. TOUBI, G. GELABALE, M. CADET, G. ALGOUGestion des ressources génétiquesL’élargissement de la diversité génétique de la collection, située en Guadeloupe, s’estpoursuivi par l’introduction de 47 clones d’origine internationale (tableau 1). Lacollection comprend actuellement plus de 1300 génotypes disponibles pour lesbesoins de la création variétale : hybrides commerciaux, hybrides de première génération,clones sauvages et apparentés à la canne à sucre. Le protocole de cryoconservationd’apex de canne à sucre a été adapté aux conditions du laboratoire pourêtre utilisé pour le stockage à long terme de ressources génétiques.Tableau 1. Origine des 47 variétés étrangères introduites dans la collection de canneà sucre du CIRAD en 2004 (Guadeloupe).Origine Sigle (porté au début du nom des variétés) NombreBarbade B 11Bélize BBZ 9Bangladesh ISD 2Brésil RB/SP 3Cuba C 2Floride CP 2Guyana DB 2Malaisie TC 2Porto Rico PR 1République Dominicaine BR 6Soudan KN 3Taïwan ROC 1Trinidad BT 3Campagne de croisementsPendant la campagne de floraison dela canne à sucre, d’octobre à décembre,197 hybridations ont été effectuées(tableau 2). Les croisements de cettecampagne 2004 donneront naissanceaprès sélection à la série FR 2007. Ilsont été réalisés dans des installationsrénovées et plus adaptées, rendant cettecampagne plus performante et nécessitantmoins de main-d’œuvre.Tableau 2. Les 197 croisements réalisésen 2004 en Guadeloupe.Type de croisement NombreAutofécondations 6Bi-parentaux 94Polycroisements 77Pollinisations libres 20OBJECTIF, DISPOSITIF, ACTIVITÉSL’objectif de l’améliorationvariétale est la création etla diffusion de nouvelles variétésperformantes et adaptéesaux conditions agronomiqueset environnementales denos partenaires des DOM etde l'étranger.Le dispositif (ressourcesgénétiques, hybridation, testsprécoces de sélection) est situéen Guadeloupe, et des équipesde sélection variétale travaillentdans les bassins de productiondans différentes régionsdu monde. Les activités sontréalisées en étroite collaborationavec le laboratoire BIOTROP(étude du génome) et les équipesde chercheurs en protectiondes cultures (quarantaine,résistance variétale) du CIRAD.POINTS FORTS DES ACTIVITÉS• Renforcer les thématiquesde recherche en améliorationvariétale, incluant des actionsspécifiques sur la culture pluvialeen zone à fort déficit hydrique.• Assurer la coordination entreles équipes, ainsi qu’avecles partenaires scientifiques etdu développement.• Participer activementaux réseaux régionaux (réseauWISBEN pour la Caraïbe, réseaude l’Afrique de l’Ouest etdu Centre).Essais de présélectionLe tableau 3 synthétise les essais de présélection conduits sur la station de Roujol.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Amélioration variétale 32Tableau 3. Les étapes de présélection en 2004.Série Stade Nombre de clones Etapes suivantes ou nombresoumis à sélectionde clones retenusFR 2006 Stade 1 4 680 seedlings Sélection familiale prévue en mai 2005FR 2005 7 540 seedlings Sélection clonale prévue en mai 2005FR 2004 7 150 seedlings 892 clones retenus (juillet 2004)FR 2004 Stade 2 892 clones Sélection prévue en avril 2005FR 2003 610 clones 127 clones retenus (mai 2004)FR 2003 Stade 3 127 clones Sélection prévue en avril 2005FR 2002 72 clones 20 clones en cours de multiplicationpour stade 4FR 2002 Assainissement avant diffusion Mise en culture in vitro de méristèmesFR 2001pour assainissement par rapport au virusde la feuille jaune SCYLVFR 2001 Diffusion 65 clones présélectionnés expédiés enFR 2000quarantaine à MontpellierStade 1Série FR 2006 : un test sur descendance a été réalisé en juillet 2004 pour 100 familles(soit 4 680 seedlings) créés lors de la campagne d’hybridation 2003. L’évaluation estprévue en avril-mai 2005.Série FR 2005 : à l’issue des résultats des tests sur descendance obtenus en 2003 sur100 croisements de la campagne 2002, 15 croisements ont été retenus. Ces croisementsont tous été semés et ont donné 7 540 seedlings. Ces seedlings ont été implantésen stade 1 (une touffe) en août 2004. Leur sélection est prévue en mai-juin 2005.Stade 2Série FR 2004 : 12 % de cette série, soit 892 clones, ont été sélectionnés et mis enessai de stade 2 en juin 2004. Leur évaluation est prévue en avril 2005.Série FR 2003 : 21 % de cette série, soit 127 clones, ont été sélectionnés en mai 2004.Dispositif d’hybridationen Guadeloupe.© D. RoquesStade 3 : test précoce du charbonSérie FR 2003 : 127 clones ont été mis en essai de stade 3 après inoculation des bouturespar trempage dans une solution de spores charbonnées. Leur sélection est prévue enavril 2005.L’inoculation des boutures par trempage dans une solution de spores charbonnées aété introduite en 2004 dans ce stade de sélection. Les résultats de sensibilité vis-àvisdu charbon sont ainsi obtenus au démarrage du stade 3, c’est-à-dire deux ans plustôt que les tests utilisés jusqu’alors (qui étaient faits sur les clones sélectionnés en finde stade 3). Ce nouveau dispositif permet de sélectionner les clones sur ce critère,en plus des critères agronomiques, pour le passage en stade 4, et rend l’informationdisponible avant l’expédition des clones à l’étranger par la quarantaine.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


33Amélioration variétaleSérie FR 2002 : 72 clones de cette série ont passé le crible des trois premiers stadesde sélection. Ils sont actuellement en cours d’installation en culture in vitro de méristèmespour les assainir du virus de la feuille jaune (Sugarcane yellow leaf virus, SCYLV).Série FR 2001 : l’évaluation en phase préliminaire de sélection a été achevée en 2003.Cinquante-sept clones ont été assainis du SCYLV par culture de méristèmes in vitro. Unepartie de ces clones a été expédiée en février 2004 sous forme de vitroplantsà la quarantaine du CIRAD à Montpellier, les autres clones seront expédiés en février 2005.DiffusionSérie FR 2000 : les clones ont été expédiés à la quarantaine du CIRAD à Montpellier enfévrier 2004 sous forme de vitroplants après assainissement par culture de méristèmes.Sélection variétale en GuadeloupeP. ORIOL, S. MAYO, V. VIRAPIN, E. NUDOL, J.C. EFILE, E. CATAN, M. CARBEL, S. CAYEUXEssais de sélectionLes critères de sélection les plus importants sont les rendements en canne et en sucre,la teneur en saccharose extractible, les résistances aux maladies et les comportementsparticuliers tels que la vigueur, l’aptitude à la récolte mécanisée et la résistance àla sécheresse.Le dispositif prend en compte l’adaptation variétale aux deux zones pédo-climatiquesles plus contrastées de la Guadeloupe. Un réseau d’expérimentations préindustriellesimpliquant la participation des agriculteurs a été lancé pour valider lesperformances des nouvelles variétés proposées à la filière dans les différentes zonesde production (tableau 4).Dix nouvelles variétés prometteuses ont été sélectionnées pour leur productivité équivalenteou supérieure à celles des variétés témoins actuellement cultivées. Ces variétésen cours de multiplication en 2004 seront installées en essais pré-industriels dans leszones concernées dès 2005. Il s’agit des variétés suivantes :– Basse-Terre : B 88 804, B 91 948, B 83 339, FR 94 129, FR 94 218 et FR 94 295 ;– Grande-Terre et Marie-Galante : B 85 764, FR 90 840, FR 95 285 et FR 99 349.Tableau 4. Essais participatifs au stade pré-industriel en 2004.Localisation Cycle de culture Nombre Variétés testéesd’essaisNord Basse-Terre 1 re repousse 3 B 86 89, FR 83 2034, FR 83 2035, FR 90 306,FR 90 840Sud Basse-Terre Canne plantée 1 B 86 89, FR 90 306Grande-Terre 1 re repousse 3 FR 83 2034, FR 83 2035, FR 88 196, FR 89 423,FR 89 746Marie-Galante Canne plantée 2 FR 83 2034, FR 88 196, FR 89 423, FR 89 746ORIENTATION PROCHEDU TERRAINLe but de la sélection variétaleen Guadeloupe est de fournirdes variétés de canne à sucreperformantes et adaptéesaux conditions culturales dela filière canne - sucre - rhum.Le schéma de sélection est doncrégionalisé et l’expérimentationest réalisée en parcelles dansles exploitations agricoles (horsstation de recherche).Des conventionsd’expérimentation sont établiesavec plusieurs organisationsagricoles (exploitations de l’usinede Gardel, d’Aiguebel, du lycéeagricole de Convenance enBasse-Terre), ainsi qu’avec l’Unitéexpérimentale de l’INRAà Godet, et, pour les essaisparticipatifs pré-industriels,avec plusieurs agriculteursrépartis sur toute la solecannière.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Amélioration variétale 34Séance de vulgarisation sur le terrainen Guadeloupe.© P. OriolPour répondre à la demande des planteurs,le dispositif de sélection variétale prendradavantage en compte les adaptations auxzones à fort déficit hydrique (70 % dessurfaces sous canne en incluant Marie-Galante) et à la zone spécifique du sud dela Basse-Terre, où la canne est cultivée enrotation avec la banane. De plus, les essaispré-industriels seront généralisés sur lesquatre bassins de production.AUTRES THÉMATIQUES• Insertion dans une dynamiqueCRB (Centre de ressourcesbiologiques) en coursde discussion.• Etude des mécanismesécophysiologiques d’adaptationà la contrainte hydrique dela plante avec la collaborationde l’INRA et de l’universitéAntilles-Guyane, dans le butd’intégrer ces caractèresen amélioration variétale.• Développement d’une basede données relationnelleAméliocas pour une meilleuregestion de l’améliorationvariétale, avec l’appuide l’équipe de Mathématiquesappliquées, biométrieet informatique scientifiquedu département des culturesannuelles du CIRAD.Etude de l’interaction famille x environnementD. ROQUES, L. TOUBI, G. GELABALE, M. CADET, G. ALGOUPour améliorer le schéma de sélection de la canne à sucre conduit en Guadeloupe,l’interaction famille x environnement est étudiée depuis 2003 dans les situations pédoclimatiquesles plus contrastées de l’île (Grande-Terre et Basse-Terre). Cette étude apour but de confirmer l’intérêt d’intégrer ce facteur dans le schéma de sélection.Cette étude est menée en partenariat entre le CIRAD et l’INRA. Deux essais ont étémis en place en juillet 2003 sur le domaine de l’INRA à Godet en Grande-Terre etsur la station du CIRAD à Roujol en Basse-Terre. Les résultats montrent :– un effet site et un effet famille hautement significatifs pour toutes les composantesdu rendement (brix, diamètre, hauteur de tige, nombre de tige) ;– un effet d’interaction site x famille significatif également pour toutes les composantesdu rendement.En conclusion, le classement variétal n’est pas le même d’un environnement pédoclimatiqueà un autre. Ces résultats confirment l’intérêt d’une diversification des sitesde sélection à un stade précoce du schéma de sélection en Guadeloupe.Dispositif expérimental sous serre en Guadeloupe pour l’étude de la variabilité du pouvoirpathogène de X. albilineans, agent responsable de l’échaudure des feuilles de la canne à sucre.© P. ChampoiseauCirad, programme Canne à sucre, 2004


35Amélioration variétaleProduction de matériel végétal assainiD. ROQUES, J. SAPOTILLES, C. GUIOUGOU, M.C. PLANCHET, P. NAVIS, A. JOSEPHEn 2004, huit variétés de canne à sucre ont été multipliées par le laboratoire de culturein vitro pour alimenter les pépinières conformément à la commande du CTICS,c’est-à-dire 25 500 vitroplants (tableau 5). De plus, quatre variétés prometteuses(FR 88 196, FR 89 423, FR 89 746, B 86 89) ont été multipliées après installationin vitro par culture de méristème. Enfin, 1595 vitroplants ont été produits pour lesactivités de recherche suivantes :– multiplication in vitro et sevrage de 1500 vitroplants de la variété B 80 08 pourlimiter les effets de compétition entre familles dans les tests de descendances ;– assainissement des clones FR 2001 (23 clones) et FR 2002 (72 clones), pour leSugarcane yellow leaf virus (SCYLV) par culture in vitro de méristèmes.Tableau 5. Les huit variétés assainies et multipliées in vitropour les pépinières mères de Guadeloupe en 2004.VariétéNombre de vitroplantsR 570 4 938R 579 3 732B 80 689 9 510B 69 379 500B 59 92 1 793B 80 08 2 500B 69 566 2 027B 82 139 500Total 25 500LES PÉPINIÈRES DEGUADELOUPEL’actuel schéma de pépinières aété préconisé en 1987 par leService de la protection desvégétaux, le CIRAD et le CTICSpour lutter contre les maladiesgraves en expansion, notammentl’échaudure des feuilles. Lesplantes élevées en pépinièressont issues d’un matériel végétalsain propagé par culture in vitro.C’est à partir de ces plantes quesont produites les boutures detoutes les plantations annuellesde Guadeloupe et de Marie-Galante (2 500 à 3 000 hectares).Afin d’obtenir les meilleuresgaranties sanitaires (puretévariétale, qualité sanitaire,vigueur à la levée), les pieds decuve de multiplication installés invitro sont obtenus à partir deplants assainis parthermothérapie. Ces piedsde cuve sont ensuite multipliésen masse au laboratoire deculture in vitro de Roujol.Après un sevrage d’environ unmois, les vitroplants sont plantésau champ en première étape depépinière (pépinière mère).Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Agronomie et modélisationdu couvert végétalL’équipe Agronomie et modélisation du couvert végétalparticipe à l’amélioration des systèmes de culture etdes itinéraires techniques en fonction des contraintes etdes spécificités locales. Ses travaux concernent :– l’amélioration des pratiques agronomiques ;– l’étude du fonctionnement de la plante ;– la modélisation de la croissance de la canne à sucre ;– la gestion des besoins en eau de la canne à sucre ;– le développement d’outils d’aide à la décision.L’équipe Agronomie et modélisationdu couvert végétal est sousla responsabilité de Denis Pouzet.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


37Agronomie et modélisation du couvert végétalLa canne en altitude à La Réunion :un pari accessibleC. POSER, A. VELLELes hauts de La Réunion représentent un réel potentiel d’accroissement de la solecannière. Les terres hautes cultivées en canne couvrent 26 % de la surface cannièrede l’île, les limites basses d’altitude étant 200 m à l’Est et 600 m à l’Ouest. Mais c’estun milieu naturel peu adapté aux variétés et aux modes de culture actuels. Les températuressont basses, le rayonnement est faible (30 % de moins que sur le littoral) etla pluviométrie, certes plus élevée que sur le littoral, est irrégulière. Le relief escarpécontribue à l’isolement de ces terres : les parcelles sont difficiles d’accès et la mécanisationy est parfois impossible.Du fait de ces contraintes, cetteproduction est réduite (18 % de laproduction cannière de l’île) maiselle est indispensable à la filière età l’équilibre économique desexploitations agricoles des hauts.L’enjeu actuel est donc d’accroîtreles surfaces cultivées en altitudeen proposant des systèmes deculture adaptés aux conditionsclimatiques particulières. La sélectionde variétés adaptées à l’altitude,le resserrement des lignes deplantation et l’allongement du cycleentre deux récoltes sont les principauxaxes de recherche.Le CIRAD a donc engagé depuishuit ans une étude sur le resserrementdes lignes de canne. Lesplanteurs des hauts appliquentempiriquement cette technique.Les résultats des tests confirmentque cette pratique est très efficacepour réduire de façon significativela compétition des mauvaises herbesCanne cultivée dans les hauts de La Réunion.© D. Pouzetet augmenter le rendement en canne. L’augmentation de rendement est de 7,8 % enramenant l’interligne de 1,6 à 1,1 m dans les hauts de l’Est, et de 12,2 % en ramenantl’interligne de 1,5 à 1,2 m dans les hauts de l’Ouest. Il s’en suit des économies appréciablesde main-d’œuvre et d’herbicide.Passer d’un cycle classique de 12 mois à un cycle long de 24 mois entre deux récoltesest l’autre façon de lutter contre l’enherbement dans les hauts. Cette pratique réduitla période pendant laquelle le couvert, non fermé, est concurrencé par les mauvaisesherbes. La période de forte végétation est plus longue et la production de sucre estmeilleure (augmentation de 9 à 25 %), même si certains risques sont à considérer(verse, incendies, rats, transport…).Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Agronomie et modélisation du couvert végétal 38Conseil en fertilisation à La RéunionD. POUZET, A. VELLE, H. LOMBARD, P.F. CHABALIER, G. VIGNAIS, P. LEGIERLaboratoire d’analyse de sol du CIRADLe conseil en fertilisation du laboratoire d’analyse de sol du CIRAD à La Réunion aété amélioré par la récriture du système expert, par le géoréférencement des unitésde sol, ainsi que par la prise en compte de la production potentielle des parcelles(courbes de dilution minérale) et des pratiques de l’agriculteur (modalités de gestiondes résidus, utilisation d’effluents...).Un SIG a été créé pour l’identification des sols. Elaboré sous SAS® et Mapinfo®,il donne trois niveaux d’information pour chaque maille de localisation des prélèvements(carrés de 500 m de côté) :– les unités de sol identifiées à partir des classements morphopédologiquesau 1/50 000 e ;– la surface totale de chaque unité ;– la localisation du carré.Le système expert du laboratoire d’analyse des sols a été récrit, l’ancienne versionsous Foxpro® n’étant plus compatible avec l’environnement informatique actuel. Lanouvelle version, sous Visual Basic®, comportera le SIG d’identification des sols etun module donnant la probabilité de classement des prélèvements de sol en fonctiondes analyses.Outil de diagnostic agronomiquePrise de données au champpour le diagnostic agronomiqueà La Réunion.© P. F. ChabalierLe modèle de croissance Mosicas peut être utilisé comme outil de diagnostic agronomiquepour évaluer les potentialités des parcelles paysannes. Cette utilisationpermettra d’évaluer les progrès qui restent à faire chez les agriculteurs pour atteindreun niveau de production optimal. Ces travaux ont été réalisés avec l’appui de l’équipede Mathématiques appliquées, biométrie et informatique scientifique du départementdes cultures annuelles du CIRAD.L’étude des écarts entre les rendements réels et modélisésregroupant près de 500 couples de données vérifiées provenantde trois exploitations (dont une irriguée) a été finalisée(figure 1). Le modèle donne un bon aperçu des potentialitéspour le cultivar R570, avec ou sans stress hydriqueet pour une culture n’excédant pas 14 ou 15 mois entredeux récoltes. Le modèle donne de meilleurs résultats pourle cultivar R570 que pour R579. Le modèle s’écarte del’observation pour des périodes de culture plus longues etlorsque le numéro de repousse augmente. Les résultats nesont pas calés lorsque l’altitude varie. L’écart n’est passensible à l’année de récolte. Le modèle peut donc être utilisépour servir d’aide au diagnostic agronomique dans le casde la variété R570 cultivée dans les bas, et pour des périodesde culture de moins de 15 mois.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


39Agronomie et modélisation du couvert végétal300Cultivar R570y = 0,6271x + 16,413R 2 = 0,4862n = 473300Cultivar R579y = 0,6271x + 16,413R 2 = 0,4862n = 473y = 0,4901x + 25,94R 2 = 0,5583n = 207y = 0,6678x + 17,873R 2 = 0,4849n = 266Rendement observé (t/ha)200100Rendement observé (t/ha)20010000 100 200 300Rendement simulé (t/ha)Figure 1. Rendements observés et simulés pour les variétés R570 et R579 (canne usinable, t/ha).00 100 200 300Rendement simulé (t/ha)Amélioration des systèmes de cultureen GuadeloupeC. POSER, A. NDEMAPOUDans le nord de la Grande-Terre en Guadeloupe, sur les communes de Petit Canal,Port Louis et Anse Bertrand, les rendements sont très éloignés des rendements potentiels.Le CIRAD, en collaboration avec la SICADEG (Société d’intérêt collectif agricole etde développement économique de la Guadeloupe) et ses adhérents, a mené une enquêtepour expliquer les écarts de rendements et proposer des solutions.Dans cette région, la pluviométrie est faible, variable selon les années, et très localisée.L’accès à l’irrigation concerne néanmoins 12 % de la SAU en canne. Les sols,en général compactés dans les interlignes et peu profonds, peuvent devenir unecontrainte en cas de sécheresse.Plantation de bouturestrop longues, qui nuiraà la poussée apicale.© C. PoserPour les 31 parcelles suivies dans 18 exploitations, le rendement moyen en canne aété de 57 t/ha, avec une forte disparité (10 à 86 t/ha). Quant à la richesse en sucre,elle dépendait davantage du mode de récolte (coupe mécanique, brûlage) et de lapériode de récolte (pluviosité) que des pratiques culturales.Les résultats de l’enquête ont montré que trois facteurs essentiels ont expliqué la variabilitédes rendements :– la date trop tardive et les conditions peu optimales de plantation de la canne vierge,notamment l’absence d’accès à l’eau pour de nombreuses parcelles, l’analyse de solavant plantation faite très rarement, le décompactage entre les ligne et les amendementspeu effectués, les distances entre les sillons supérieure aux recommandations,Sol pauvre et compacté du nordde la Grande-Terre en Guadeloupe.© C. PoserCirad, programme Canne à sucre, 2004


Agronomie et modélisation du couvert végétal 40les boutures provenant de cannes de plus de 10 mois, mises en terre sans être tronçonnées,avec un recouvrement tardif, et le recourage (remplacement des plantsmanquants) peu pratiqué ;– la mauvaise gestion de l’enherbement sur les parcelles « délaissées » à caused’un mauvais démarrage, du report de la récolte à la campagne suivante, de l’impossibilitéd’irriguer, ou du manque d’entretien dans des exploitations irrigués maistrès diversifiées ;– pour les parcelles irriguées, la gestion de l’eau mal maîtrisée et des apports constituantplutôt une irrigation d’appoint. Pas de sonde Théresa, débits à la parcelle trèsvariables, apports instantanés hétérogènes et parfois incompatibles avec le typede sol.Les solutions proposées ont été les suivantes :– la sensibilisation des entreprises de travaux agricoles au respect des cahiers des charges,notamment pour la plantation ;– un meilleur calage de cycle (date de plantation) ;– la capacité de la profession à répondre aux contraintes de mise en place d’une variétéprécoce, résistante à la sécheresse sur des sols peu profonds ;– le bon contrôle de l’enherbement, quelles que soient les parcelles ;– le maintien du suivi sanitaire des parcelles ;– la gestion raisonnée de l’irrigation compte tenu des caractéristiques du réseau etdu débit limité disponible.L’analyse des modèles d’action des planteurs fait en outre ressortir l’écart entre lesexploitations équipées en matériel de préparation de sol ou de transport et les exploitationspeu équipées, ces dernières étant par ailleurs les plus nombreuses. Les exploitationséquipées maîtrisent l’entretien de leurs parcelles, elles ont un certain niveaude rendement et dégage du temps pour la diversification. Les exploitations peu équipéesdépendent de tiers (comme les entrepreneurs de travaux agricoles, l’entraide)et elles ne maîtrisent pas l’exécution du calendrier des travaux agricoles, d’oùdes plantations réalisées en retard ou dans de mauvaises conditions.OSIRI-R+ PILOTELE RATIONNEMENTEn 2004, après avoir finaliséOSIRI-RUN, un logiciel dérivé aété élaboré, OSIRI-R+.OSIRI-RUN calcule desirrigations pour maintenir laconsommation en eau de laculture (évapotranspiration réelle,ETR) à l’évapotranspirationmaximale (ETM). OSIRI-R+permet de piloter l’irrigation avecun taux de satisfactiondes besoins en eau (ETR/ETM)qui peut être inférieur à 1,c’est-à-dire en situationde rationnement plus ou moinsfort ; ce taux est maintenu, saufen cas de pluie. Actuellement,OSIRI-R+ est expérimenté pourle pilotage de l’irrigation surdes dispositifs d’étudedu rationnement hydrique.Amélioration de la gestion de l’eau à La RéunionEffet du rationnement de l’eau pendant le premier tiers du cycleJ.L. CHOPART, L. LE MEZO, R. NATIVEL, B. MOUNY, J.L. BROSSIER, M. MEZINO, J.P. D’EXPORTL’essai mis en place depuis 2000 à Saint-Pierre a permis d’étudier les effets d’un arrêtou d’une forte réduction des irrigations pendant le premier tiers du cycle (entre40 et 120 jours après repousse). Les résultats de 2003-2004 confirment que laréduction raisonnée des irrigations au premier tiers du cycle, par rapport aux dosespréconisées, est envisageable. En 2003-2004, la pluviosité a été élevée pendant laphase initiale du cycle : 243 mm jusqu’au 51 e jour après repousse. Le traitement derationnement précoce entre le 52 e et le 79 e jour n’a pas subi de stress hydrique. Letraitement avec un rationnement plus tardif (du 80 e au 130 e jour après repousse) asubi un stress hydrique avec réduction de croissance mais sans effet significatif surle rendement en canne (moyenne de l’essai : 133 t/ha, CV : 6,5 %).Cirad, programme Canne à sucre, 2004


41Agronomie et modélisation du couvert végétalAnalyse de la variabilité des pratiques d’irrigationR. PIROT, M. GUENO, R. NATIVELLe premier système de recueil d’information des pratiques d’irrigation basé sur unrelevé périodique des consommations a vite montré ses limites : la mesure de l’apportd’eau tous les 15 jours ne permettait pas l’analyse des différentes pratiques desagriculteurs. L’installation de matériel pouvant suivre précisément les pratiques adonc été décidée et elle est en cours. Il s’agit d’utiliser une centrale d’acquisition coupléeà un compteur qui permettra le suivi en continu de l’utilisation de l’eau.Il a été convenu, parallèlement à ce suivi, de mettre en place des parcelles de démonstrationchez certains agriculteurs. L’irrigation de chacune de ces parcelles sera pilotéeautomatiquement. Un premier programme de pilotage automatique a été mis au point(figure 2). Il utilise le même dispositif d’acquisition que celui qui enregistre les donnéesde consommation d’eau de l’agriculteur, et déclanche automatiquement l’irrigation dela parcelle de démonstration le jour du tour d’eau. Couplé à un pluviomètre, il est basésur le calcul de bilan hydrique à la parcelle. Il a été validé en milieu contrôlé.Compteurs de suivi et vanned’irrigation automatique,La Réunion.© R. PirotMESURE JOURNALIÈREDES PLUIESMESURE DES PLUIES PENDANTL’IRRIGATIONMESURE DU VOLUME D’EAU APPORTÉAUX IRRIGATIONSCALCUL DE L’ETM ÀPARTIRDURAYONNEMENT ASTRONOMIQUE- rayonnement astronomique (fonction de la localisation)- ETP o (évapotranspiration potentielle au niveau de la mer)- gradient d’altitude- ETP (évapotranspiration potentiel à l’altitude considérée)- coefficient cultural Kc (norme FAO ou somme de température)CALCUL DU BILAN HYDRIQUEQUOTIDIENRU j = RU j-1 – ETM j + Pluies j-1 + (Irrigation j-1 x efficience du réseau)(RU, réserve utile du sol ; ETM, évapotranspiration maximale)CALCUL DES BESOINS EN IRRIGATION- besoin du jour = RU maxi – RU j- irrigation = besoin du jour/efficience du réseau- besoin prévisionnel = besoin jour + fraction des besoins en eau du tour suivantCOMMANDE DE L’IRRIGATION- si RU j < RU mini ouverture vanne- si besoin prévisionnel > volume disponible ouverture vanneARRÊT DE L’IRRIGATION- si pluies pendant l’irrigation + volume apporté > irrigation fermeture vanne- si volume apporté > volume disponible fermeture vanneFigure 2. Calcul du pilotage automatique de l’irrigation sur la parcelle témoin.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Agronomie et modélisation du couvert végétal 42Démarche qualité pour le réseau météorologiquegéré par le CIRAD à La RéunionR. PIROT, M. MEZINO, R. NATIVEL, J.L. BROSSIERRENFORCEMENTDU RÉSEAU MÉTÉOA La Réunion, le CIRAD gèredepuis plus de vingt ansun réseau de stationsagro-météorologiques. En 2001,à la demande de la filière canneà sucre et en partenariatavec Météo <strong>Fr</strong>ance,ce réseau a été augmentépour atteindre aujourd’hui45 stations automatiques,dont 30 synoptiqueset 15 pluviomètres. Ces stationssont interrogées tous les jourset les données sont stockéesaprès examen et validationdes données reçues.Trois axes pour la démarche qualitéA La Réunion, dans le cadre du renforcement du réseau agro-météorologique, unedémarche qualité a été mise en place. La mesure des données météorologiques exigeun suivi attentif du fonctionnement des stations. Pour cela, elles sont régulièrementvisitées et toutes les données acquises sont contrôlées systématiquement tous lesjours. Pour assurer ce suivi, un logiciel d’aide à la détection des anomalies a été conçu.Ce logiciel, partie intégrante de Gesmet version 2, propose trois modules dédiés àla qualité :– l’aide à la détection et à la correction des anomalies météorologiques sur lesdonnées ;– le suivi des interventions nécessaires pour la correction des anomalies météorologiquesobservées sur les stations (suivi des anomalies météorologiques, SAM) ;– la capitalisation des informations liées aux interventions sur les stations.Détection et correction des anomalies météorologiquesLes données peuvent présenter une anomalie suite à une erreur lors de la transmissionde l’information. Cela aboutit généralement à l’absence de données pour la station lejour de l’interrogation. Le logiciel signale simplement qu’il est nécessaire de relancerl’interrogation. Ces erreurs peuvent être dues à un problème de la ligne téléphonique,mais, le plus souvent, elles sont dues à des défauts de fonctionnement de capteurs.Avec le module d’aide à détection des erreurs, le logiciel indique la station, le typed’anomalie et propose une valeur de remplacement. Il est alors possible d’appliquerla correction proposée à la base de données et de signaler l’anomalie aux techniciensen charge d’effectuer la tournée de vérification des stations.Figure 3. Ecran du module de suivides anomalies météorologiques.Module de suivi des anomalies météorologiquesLe technicien en charge de l’entretien des stations vérifie l’étatdu réseau à l’aide du module SAM (suivi des anomalies météorologiques).L’ensemble des stations y est répertorié. Les stationssur lesquelles ont été observées des anomalies sont signalées defaçon différente des autres stations (figure 3). Le technicienobtient ainsi le récapitulatif des interventions à effectuer et deséventuels capteurs de rechange à emporter avant la tournée. Auretour du terrain, le technicien indique son intervention surl’écran de la fiche d’anomalie (figure 4). Enfin, lorsque l’administrateurde la base de données constate que le problème a étérésolu, il valide l’intervention en effaçant l’anomalie.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


43Agronomie et modélisation du couvert végétalCapitalisation des informationsLes interventions sur les stations, les anomalies constatées et leur résolution sont consignéesdans une table qu’il est possible de consulter pour comprendre pourquoi certainesdes données ne sont pas disponibles pour une station et un jour précis (figure 5).Figure 4. Formulaire de saisie des informationsde la tournée météorologique dans SAM.Figure 5. Ecran de capitalisation des informationssur les tournées.Enherbement : homologation de deux herbicidesP. MARNOTTE, J.J. ESTHEREn juin 2004, les herbicides S-métolachlore et mésotrione ont été homologués pourleur utilisation en culture de canne à sucre.La canne à sucre bénéficie de très peu de travaux de recherche aboutissant à lapréconisation des produits phytosanitaires. Pourtant, l’élargissement de la gamme desproduits homologués pour le désherbage de la canne à sucre prend en <strong>Fr</strong>ance uncaractère d’urgence à cause des mesures de restriction d’emploi. C’est pourquoi, àLa Réunion, le Service régional de la protection des végétaux (SPV) et le CIRAD conduisentdepuis 2002 des essais d’efficacité d’herbicides. Ces essais prennent en comptela forte variabilité des sols et des climats et la sélectivité des herbicides par rapportaux variétés de canne à sucre. Les résultats sont ensuite confirmés par d’autres essaisofficiels conduits en Guadeloupe et en Martinique par les centres techniques. Cesessais officiels sont indispensables pour la procédure d’homologation de nouveauxproduits. En juin 2004, cette démarche a ainsi abouti à l’homologation des deux herbicidesS-métolachlore et mésotrione.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Agronomie et modélisation du couvert végétal 44Modélisation de la croissance de la canneJ.F. MARTINE, G. VIGNAIS, M. JEANNETTE, E. HOARAUModification de la plate-forme Simulex et du modèle MosicasLa mise à jour de la plate-forme de simulation Simulex a été finalisée en 2004 ainsique sa liaison avec le modèle Mosicas. Simulex ne devrait plus évoluer sauf pourla visualisation des résultats de simulation. Le modèle Mosicas sera en revanchemodifié en 2005 pour les points suivants :– prise en compte des cannes plantées et des variétés cultivées à La Réunion et enGuadeloupe ;– prise en compte des cycles longs ;– formalisation d’un LAI (Leaf Area Index) détaillé permettant des mesures plus facilespour intégrer les variétés ;– simulation améliorée de la richesse et de la croissance (élongation).Mosicas, utilisé à La Réunion, en Guadeloupe, au Brésil et au Maroc, sert de supportde collaboration scientifique, d’outil de diagnostic et d’aide à la décision.Premiers résultats sur la maturationAfin d’améliorer la simulation de la croissance des cannes et de leur richesse en sucre,la croissance (élongation) et la maturation (brix, %) ont été suivies sur les essais en cours.La croissance a été suivie sur 30 cannes au moins par traitement, en mesurant l’élongation.La maturation a été suivie sur 5 à 10 cannes par traitement, en mesurant le brixau réfractomètre digital en 5 points équidistants de la tige (« brix en 5 points »).Validité de la méthode d’étude de la maturationNous avons d’abord montré qu’il existe une relation linéaire étroite (r 2 = 0,98) entrebrix au champ et richesse au laboratoire : le brix au champ en 5 points est un indicateurpertinent du degré de maturité. Cette relation a permis de se passer des mesuresrépétées de richesse au laboratoire du CERF, mesures impossibles hors de la campagnede récolte et difficiles en cours de campagne.Pour cela, en cours de campagne sucrière et sur les mêmes lots de cannes à maturitéà priori contrastée (brix du jus : 8 à 25 %), nous avons comparé les brix mesurés auchamp en 5 points aux mesures conventionnelles à la presse du laboratoire du CERF.Le brix au champ en 5 points a estimé de façon très satisfaisante le brix(r 2 = 0,98) et la richesse (r 2 = 0,98) des échantillons broyés et analysés au laboratoire.Il en va de même pour l’estimation de l’humidité des cannes. Des études de corrélationsont en cours pour estimer la pureté et la fibre à partir des brix en 5 points.Evolution de la maturation de la variété R570A partir d’études de corrélations réalisées avec Mosicas, les suivis de brix en 5 pointspour la variété R570 ont apporté d’intéressants résultats. Les brix dépendent davantagede l’époque de l’année ou du jour calendaire (r 2 = 0,88) que de l’âge de la canne(r 2 = 0,69). La maturation en fonction de l’âge dépend très fortement du type de cycleCirad, programme Canne à sucre, 2004


45Agronomie et modélisation du couvert végétal(vierge, repousse), de l’altitude (terres des hauts ou des bas) et de la date de coupeou de la plantation précédente (figure 6).Sur la figure 6, les courbes de maturation sont fortement décalées selon les facteursétudiés. Ainsi, l’accumulation de sucre commence très tôt : vers 80 à 100 jours pourune repousse coupée en fin de campagne précédente, vers 200 à 250 jours pour unecanne d’altitude plantée au mois de mars. Le plafonnement du brix atteint un niveauplus élevé (24 %) pour les cannes des bas que pour celles des hauts (21 %). La maturitéest atteinte en repousse pour des cannes de moins de 12 mois dans les bas etpour des cannes de plus de 12 mois dans les hauts. En canne vierge, la maturité estatteinte à 14 mois dans les bas, plus tard dans les hauts. Enfin, la maturation est plusprécoce (début du brix) et plus intense (pente de la courbe) dans les bas que dansles hauts, en repousse qu’en vierge, et en canne de fin de période de récolte qu’encanne de début de culture. Ces résultats doivent être à nouveau confirmés en 2005pour la variété R570 et pour les autres variétés.CP H3CP B3REHD REHM REHMREHFRep BMRep BF25,0023,0021,0019,00Brix (%)17,0015,0013,0011,009,007,005,0060 120 180 240 300 360 420 480Age (jours)Figure 6. Evolution du brix (% jus) au champ selon l’âge de la canne, le cycle, l’altitude,la plantation ou la coupe précédente.CP : canne plantée ; Rep : repousse ; H : hauts, 800 m ; B : bas, 50 m ; 3 : plantation de mars ;D : coupes précédentes de début ; M : coupes précédentes de milieu ; F : coupes précédentesde fin de période de récolte.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Agronomie et modélisation du couvert végétal 46Calage des cyclesPour tester le calage des cycles dans des situations aussi complexes (altitude, typede cycle, âge, date de coupe ou plantation précédente, effet année), les dispositifsseraient quasiment irréalisables. La modélisation (Mosicas), préalablement validéesur les suivis de brix réalisés en conditions contrastées, peut proposer des calagesde cycle.Les études de corrélation sur repousses de la variété R570 entre le brix et les indicateursclimatiques (température, rayonnement, taux de satisfaction hydrique) simuléspar Mosicas montrent que l’époque de l’année est importante (r 2 = 0,88) et que leseffets climatiques sont plus importants pendant la phase de formation de tige usinable(r 2 = 0,82 à 0,87) que depuis la plantation ou la coupe précédente (r 2 = 0,2 à 0,85).Un premier modèle statistique, simple et performant, a été établi :brix du jus (%) = – 1,53 + jcal/10 – (1,71 x 10 -4 x jcal 2 ) + (2 x 10 -3 x sdj)avecr 2 = 0,954 ; erreur standard = 1,03, dl = 53jcal : jour calendaire de l’annéesdj : somme des degrés jours depuis la coupe ou la plantation (seuil = 12 °C).Validité géographique et variétale du modèle MosicasJ.F. MARTINE, M. AABAD (CTCS), C. SUGUITANI (ESALQ, Brésil), P. TODOROFF, S. CATSIDONISL’adaptation géographique et variétale du modèle Mosicas fait l’objet de thèses auMaroc et au Brésil. Des expérimentations spécifiques ont été installées en 2003 et2004. Le modèle devrait être adapté en 2005 et 2006. Les observations réalisées enGuadeloupe sur la variété R570 et d’autres variétés commerciales locales servirontaussi à valider le modèle.Prévision de récolte à La RéunionLe modèle de croissance Mosicas peut fournir des indicateurs de productionpouvant expliquer la variabilité des rendements. La profession sucrière de LaRéunion (usines et CTICS) a sollicité l’appui du CIRAD pour mieux comprendreles écarts entre les productions estimées pour l’organisation de la récolte et lesproductions obtenues.L’étude des corrélations entre les rendements observés et les indicateurs bioclimatiquessimulés par un modèle biophysique (Mosicas) pendant une période donnée (1995-2000) permet de déterminer des modèles statistiques prédictifs de ces rendements.Ces modèles statistiques peuvent ensuite être utilisés les années suivantes (2001-2004) pour prédire les rendements. La méthodologie a été détaillée dans leprécédent Rapport annuel Canne à sucre 2003 et n’a pas été modifiée pour lesestimations de 2004. Les corrélations utilisées pour 2003 ont été réévaluées pour2004 en prenant les productions de 2000 à 2004 et en supposant les surfacesstabilisées. Les résultats sont donnés et commentés dans le tableau 1.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


47Agronomie et modélisation du couvert végétalTableau 1. Productions de canne estimées et erreurs par rapport aux productions réalisées,selon trois méthodes : modèle (CIRAD), enquêtes (usines), échantillonnages (CTICS).(La Réunion, 2004).Sites Erreur (%) Production estimée Production réalisée(1 000 t) (1 000 t)Modèle Enquêtes Echantillonnages Modèle Enquêtes EchantillonnagesBassinsBeaufonds – 8,87 – 6,25 – 452 465 – 496Bois-Rouge 1,86 – 4,42 – 438 411 – 430Savanna 12,15 1,4 – 240 217 – 214Le Gol 3,56 0,84 – 494 481 – 477Grands-Bois 0,85 – 1,7 – 356 347 – 353UsinesBois Rouge – 4,08 – 5,31 – 7,65 940 928 905 980Le Gol 5,16 0,4 0,2 1 040 993 991 989Production totale de l’île0,56 – 2,44 – 3,71 1 980 1 921 1 896 1 969Commentaires du tableau :– bassins de Beaufonds et Bois-Rouge. Très faible estimation pour Beaufonds : cela peut s’expliquer soitpar des transferts d’un bassin à l’autre, soit par une diminution des surfaces à Beaufonds ;– bassin de Savanna. L’estimation donnée est une moyenne des productions des deux dernières annéescar elle n’a pas pu être faite à l’aide du modèle, à cause de l’évolution des surfaces et de l’itinérairetechnique ;– bassin du Gol. La surestimation est sans doute due à une sécheresse accentuée en milieu et fin decampagne et à l’absence de prise en compte de l’irrigation dans cette zone ;– bassin de Grand-Bois. Comme les années précédentes, ce bassin est correctement estimé ;– usines. L’usine du Gol est encore surestimée (> 5 %) à cause de l’augmentation des surfaces surSavanna, et de la sécheresse sur Le Gol en cours de campagne ;– production total de l’île. L’estimation est excellente (+ 0,6 %) et encore meilleure qu’en 2003 (+ 2 %).L’utilisation d’un historique de production améliore donc la capacité prédictive du modèle et descorrélations.Cartographie des surfaces agricolesen GuadeloupeP. TODOROFF, N. LUBIN, S. CATSIDONISProjet AGRIGUA : mission accomplieLe projet AGRIGUA (Association guadeloupéenne de recueil d’informations géographiquesd’utilité agricole) a été confié au CIRAD par la Direction de l’agriculture etde la forêt (DAF) la première année (2002). Ce projet avait deux objectifs : mettre enplace un système d’information géographique (SIG) du parcellaire foncier agricoleafin d’en avoir une connaissance plus précise et mettre les procédures de subventionsagricoles en conformité avec les futures directives européennes (2005).Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Agronomie et modélisation du couvert végétal 48Le CIRAD a créé l’équipe et la structure de mise à jour en continu du parcellaireagricole (par relevés GPS, images satellites…) : mise en place des équipements(locaux, GPS, ordinateurs, logiciels…), recrutement et formation des techniciens GPS,développement des méthodologies d’enquêtes et de mesures sur le terrain, organisationdes échanges d’informations entre partenaires et maintien du SIG. Aujourd’hui,la quasi-totalité des parcelles exploitées, toutes cultures confondues, est référencéedans la base SIG du projet AGRIGUA.En 2004, c’est l’association AGRIGUA alors constituée qui a pris le relais de laresponsabilité du projet. Le CIRAD est secrétaire de l’association et bénéficie, commetous ses membres, d’un accès permanent à la base de données.RAINETTE, NOUVEAU SYSTÈMED’INFORMATIONEN GUADELOUPEP. Todoroff, J.B. LaurentLa base de donnéesmétéorologiques Rainette« Réseau agro-météorologiquede Guadeloupe » est maintenantconsultable sur Internet< http://www.rainette.info >.Projet SUCRETTE : suivi de la canne à sucre par télédétectionL’objectif du projet SUCRETTE (Suivi de la canne à sucre par télédétection), mis enœuvre grâce à des fonds du réseau Terre et Espace, est de développer des applicationsspatiales utilisables en agriculture et de mettre en place un SIG de suivi du rendementet des récoltes de canne à partir d’images satellitaires périodiques à très hauterésolution spatiale.Le projet SUCRETTE explorera trois sites expérimentaux : La Réunion, l’île Mauriceet la Guadeloupe. En Guadeloupe, le projet dispose déjà d’une base de données surle site expérimental de Gardel. Les travaux de modélisation de la croissance de lacanne ont permis de développer un outil de prévision de récolte de la canne enGuadeloupe. Les images satellitaires acquises servent aussi au projet AGRIGUA. Lesachats et l’analyse de ces images (délimitation du parcellaire et détermination du contenudes parcelles) se font conjointement par les deux projets.Un système d’aide à la gestion de la filière canne à sucre a été développé : c’est unSIG parcellaire couplé à un modèle de production et alimenté par des séries temporellesd’images d’observation de la Terre.Le projet a démontré la faisabilité technique d’un outil de suivi de l’évolution de lasole cannière pour les collectivités locales (carte de suivi de la coupe, évaluation deCirad, programme Canne à sucre, 2004


49Agronomie et modélisation du couvert végétalcroissance, aide à la prévision de rendement), ainsi que d’un outil d’aide à la gestionagronomique des grandes et moyennes plantations (carte d’hétérogénéité intra- et interparcellaire,anomalies de croissance, dégâts…). Les informations issues de ces outils(figure 7) pourront être produites par un opérateur en télédétection et distribuées auprèsdes utilisateurs par un opérateur canne à sucre (les opérateurs sont des entreprisesspécialisées dans les domaines considérés : télédétection et filière canne).Figure 7. Organisation et circuits envisagés pour la distribution des informations.DistributeurspatialExpertise, formationpar thématiqueImages satellitesFormationAssistance technique, consultanceProduitscartographiquesOpérateurtélédétectionAccompagnementOpérateurcanne à sucreInformationsstatistiquesSIGUsinier,responsable d exploitationResponsablesde secteurs, planteurs…Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Appui à la filière età ses acteursL’équipe Appui à la filière et à ses acteurs apporte sonappui à tous les producteurs en valorisant les résultatsobtenus dans les autres projets :– accompagnement des agriculteurs et producteurssucriers dans les DOM, en Afrique et en Asie ;– conception, mise au point, validation et valorisation desoutils d’aide à la décision.L’équipe Appui à la filière et àses acteurs est sous la responsabilitéde Pierre Langellier-Bellevue.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


51Appui à la filière et à ses acteursMécanisation de la sole cannièreD’une manière générale, l’accroissement des coûts de production, principalementdû à l’augmentation des intrants et le déficit de main-d’œuvre agricole, entraînent uneaugmentation des charges de la canne récoltée manuellement. De plus, la décisionde l’Organisation communautaire du marché de baisser le prix du sucre oblige laprofession à de nouveaux gains de productivité, même si la perte est en partiecompensée par des aides européennes ou françaises.Coupe mécanique à La RéunionD. DEURVEILHERA La Réunion, les frais de récolte manuelle atteignent aujourd’hui 17 euros par tonnede canne récoltée. La mécanisation est certes un des facteurs de gain de productivité.Mais le remplacement de la main-d’œuvre par la machine, qui exige desinvestissements lourds, ne se fera pas tant que les conditions foncières locales ne lepermettront pas. Aussi, dès maintenant, une réflexion globale sur la préparation desparcelles, tant à l’échelle de l’exploitation qu’à celle de la zone de production, doitêtre lancée en relation avec le type de machine à utiliser. Tous les moyens qui aboutirontà la baisse du coût de production doivent être finement analysés car les margesde manœuvre sont étroites.Conditions de création de groupements d’exploitations pour la récoltemécaniqueLa création d’un groupement pour la récolte mécanique de la canne à sucre nécessitel’étude de la localisation de chaque exploitation par rapport au lieu de livraison :distance de l’exploitation par rapport à la balance, potentiel de surface mécanisable,surfaces aptes à la mécanisation immédiate de la récolte. En 2004, un premier travaila été fait pour le Groupement de récolte de la zone ouest.Localisation des parcelles. Les parcelles à récolter ont été repérées par l’intermédiairede la base de données parcellaire référencée de la DAF. Cette base contient les informationsrelatives aux parcelles agricoles des exploitations réunionnaises et elle estmise à jour par les déclarations annuelles des agriculteurs. Plusieurs paramètres ontété renseignés, comme :– la localisation de l’ensemble des planteurs concernés sur la zone ;– l’ensemble des surfaces de l’exploitation sur la zone, les parcelles aménagées, lesparcelles non aménagées, les possibilités d’agrandissement des parcelles ;– la distance des parcelles à la balance ;– le circuit de transport le plus approprié ;– le nombre de remorques nécessaires sur la parcelle à la récolte en cannes tronçonnées(en fonction de la distance) ;– l’organisation du calendrier et du circuit de récolte sur la zone.Rentabilité d’une récolteuse. L’investissement dans une récolteuse varie selon le typede machine, les aides spécifiques et le mode de financement. L’acquisition va entraînerdes charges fixes que l’on peut calculer et des charges variables qui dépendrontdes conditions d’utilisation. L’absence de références locales sur le coût d’utilisationdes machines en conditions difficiles impose qu’un référentiel soit créé. DesCirad, programme Canne à sucre, 2004


Appui à la filière et à ses acteurs 52références existent pour la coupeuse de canne entière SIMON. Pour les récolteusesen cannes tronçonnées, les données ne sont pas représentatives des conditions particulièresde l’ouest et du sud de l’île. L’objectif est d’obtenir un prix de la tonnerécoltée égal, voire inférieur, au coût de la tonne de canne coupée manuellement.Conditions d’aménagements parcellaires pour la récolte mécaniquePour que les machines soient performantes, l’aménagement d’une parcelle, d’une exploitation,ou d’une zone dépend de trois paramètres : le relief, le positionnement desandains, les chemins d’accès.Le relief définit le potentiel de mécanisation de la parcelle et, le cas échéant, permetde prévoir les aménagements. L’objectif est de créer des rangs les plus longs possible.Le positionnement des andains dépend de la configuration géométrique de la parcelle,tout en tenant compte des critères de rentabilité et des moyens de lutte contre l’érosionen forte pente. En zone irriguée, telle que l’Ouest, la plantation en période desécheresse est possible (septembre et octobre) même si le terrain est en pente parceque la canne est suffisamment couvrante pour protéger le sol à l’arrivée des fortespluies en fin d’année. Dans le cas de la récolte en cannes tronçonnées, les pentesen dévers doivent être évitées car les remorques chargées ne peuvent pas suivre lamachine. Ce point est important lors de l’arasement des buttes au moment de l’aménagement.Enfin, les chemins d’accès aux parcelles doivent avoir deux fonctions : celle d’accèset celle de zone de retournement de la récolteuse en bout de champ, ce qui diminuela largeur d’ouverture en bordure de parcelle avant la récolte.Mécanisation de la sole cannière en GuadeloupeJ.C. DAGALLIER, T. PIERRE (stagiaire ENITA, CTICS, INRA, CIRAD), J. MASSON (stagiaire SICACanne, CIRAD)Une opération de diagnostic de la mécanisationa été lancée en 2004 en Guadeloupe.Les équipements, les prestataires de service,la chaîne de mécanisation, la qualité destravaux, ont été évalués. En conclusion, lamécanisation doit être fortement amélioréeet des sessions de formation techniqueseraient à mettre en place sur les cahiersdes charges, les réglages, la bonne utilisationet l’entretien des équipements.Diagnostic des équipements. Les enginssont nombreux. Peu d’exploitations sontéquipées, la mécanisation des opérations estl’œuvre de prestataires de service dispo-Zone de manœuvre en bout de champ :dégats irréversibles aux souches.© J.C. DagallierCirad, programme Canne à sucre, 2004


53Appui à la filière et à ses acteurssant de matériel de grande puissance (tracteurs > 110 CV), assez peu diversifié, lourd(remorques de 25 t de charge utile pour le transport de cannes des parcelles vers lescentres de transfert, tracteurs de plus de 6 t). Les équipements sont adaptés à la route(charge utile, largeur d’essieux) mais pas aux parcelles. Le prix d’achat de ces enginsest très élevé, avec une « double insularité » pour Marie-Galante qui augmenteencore les coûts à cause du transport maritime. Trois distributeurs importants se partagentles marques et les marchés.Diagnostic des prestataires de services. Ils sont surtout tournés vers la coupe mécaniqueet le transport. Les CUMA et ETA (entreprises de travaux agricoles) agréées sontnombreuses. Les planteurs individuels sont très minoritaires. Ils représentent 2 % deslivraisons, soit moins de 20 000 t de canne sur une récolte annuelle de 880 000 t.Le transport de cannes, opération facile et rentable, est réalisé en priorité par les entreprises,au détriment des opérations de travail du sol, de fumure ou de désherbage.Enfin, à la plantation, les opérations culturales sont mécanisées mais la pose des bouturesreste entièrement manuelle.Diagnostic des pratiques et de leur qualité. Les recommandations ne sont pas suivies,d’où des problèmes de compactage des sols. La chaîne des travaux culturaux la pluscourante est la suivante : déchaumage, 1 er labour (soc), 2 e labour (soc), reprise de labour(disques), sillonnage + épandages d’engrais, amendements, écumes ou vinasses + herbicidede pré-émergence. Les opérations, trop nombreuses, sont difficiles à réaliser aubon moment parce qu’elles sont en compétition avec le transport pour la disponibilitédu matériel (tracteurs) à une période où le climat est très incertain (décembre àmai). Les opérations sont donc effectuées souvent en dehors des périodes favorables,sans respect des cahiers des charges et sans prise en compte des caractéristiques desparcelles. En conséquence, les coûts de revient sont très élevés (tableau 1) : trop d’opérations,temps à l’hectare globalement trop longs.Récolte mécanisée,coupeuse deux rangs.© T. FovetTableau 1. Coûts des opérations culturales pourla plantation de canne à sucre en Guadeloupe en 2004(Sources : CTICS, SICA Canne).OpérationPrix moyen (€/ha)Déchaumage 1191 er labour 1542 e labour 123Reprise de labour 85Sillonnage 77Sous total 558Engrais 299Amendements 228Sous total 527Herbicide pré-émergence 74Herbicide post-émergence + bordures 338Boutures (10 t/ha) 503Sous total 915Forfait plantation (hors travaux du sol) 967Total plantation 2 967Récolte<strong>Fr</strong>ais de récolte mécanique (coupe)<strong>Fr</strong>ais de récolte manuelle (coupe)15 €/t22 €/tCirad, programme Canne à sucre, 2004


55Appui à la filière et à ses acteursorganisationnels sur la gestion des flux de canne et sur l’évolution du système de paiement.Pour ce dernier point, les évaluations ont porté sur deux thèmes : les systèmesde paiement de la canne et l’influence de la rémunération sur la régularité des apportsréels de canne à l’usine et sur la qualité des livraisons.Modèle de simulation des approvisionnements MAGIInitialement conçu pour La Réunion, le modèle MAGI permet d’évaluer l’impact descénarios d’organisation des approvisionnements. En 2004, un modèle générique utilisableen Afrique du Sud et dans d’autres pays sucriers a été développé sous Visual Basic®.Evaluation des systèmes de paiementL’impact de différents systèmes de paiement a été étudié dans le cadre de modificationsde l’organisation des apports favorisant la qualité. Un outil de calcul a étédéveloppé sous Excel pour chiffrer la valeur globale créée par un nouveau moded’organisation, et pour évaluer l’effet de systèmes de paiement sur la rémunérationdes planteurs et sur la répartition de cette valeur entre producteurs et fournisseurs.Les simulations ont été effectuées dans le cas de l’usine de Sezela en Afrique du Sud.L’étude est en cours à La Réunion, mais elle sera plus longue parce que le nombrede planteurs à prendre en compte est 20 fois supérieur au nombre de planteurs sudafricains.En 2004, l’outil a permis d’évaluer l’impact des réorganisations sur le revenu duplanteur en fonction de trois formules de paiement et de trois modes d’organisation.L’outil a également permis d’évaluer la répartition entre planteurs de la valeur crééepar la filière.Qualité des productionsA La Réunion, une étude statistique a été effectuée en collaboration avec l’usine duGol (Saint-Louis) pour déterminer les facteurs climatiques et physiologiques explicatifsde l’écart technique (exprimé en %) à l’usine. Cet écart technique est la différenceentre le taux de sucre de la canne à l’entrée de l’usine et celui qu’on obtienten pratique en sortie d’usine. L’objectif a été de trouver la relation entre ces paramètres,l’écart technique moyen de la campagne et l’évolution hebdomadaire de l’écartau cours de la campagne.Aucun des facteurs testés pris isolément n’est corrélé de manière prépondérante àl’écart technique moyen. Des analyses multi-facteurs ont été réalisées afin de dégagerdes modèles explicatifs. Au niveau annuel, la recherche d’un modèle prédictif dela valeur moyenne de l’écart technique se heurte au nombre d’observations réduitpar rapport au nombre de variables pouvant intervenir. Le modèle devra donc êtrevalidé au cours des années qui viennent. Du côté de l’écart technique hebdomadaire,il est possible, en intégrant des variables climatiques et physiologiques, d’aboutir àune explication de l’écart technique moyen satisfaisante statistiquement. L’étude amontré qu’il faut différencier l’analyse suivant les années, en incorporant un effet annéeclimatique dans les modèles. Les modèles seront validés en 2005-2006, avec desdonnées supplémentaires.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Appui à la filière et à ses acteurs 56Développement d’outils d’aide à la décisionJ.L. CHOPART, L. LE MEZO, M. MEZINOConseil en irrigation avec OSIRI-RUNEn 2003 et 2004, OSIRI-RUN (Outil simplifié pour une irrigation raisonnée et individualiséeà La Réunion) a été conçu par le CIRAD à la demande de la Chambred’agriculture de La Réunion. En plus des tests de faisabilité et d’acceptabilité encours chez les agriculteurs, un dispositif expérimental a été mis en place pour testersur un même terrain les trois outils OSIRI-RUN, Irricane et ETM (évapotranspirationmaximale, c’est-à-dire le besoin en eau de la culture). Ce dispositif est maintenantinstrumenté (capteurs pour mesurer le bilan hydrique, lysimètres, rhizotrons). Ilpermettra d’évaluer la pertinence du conseil avec OSIRI-RUN, notamment en comparantles flux de drainage mesurés et ceux simulés avec OSIRI-RUN.Simulation des consommation d’eau en irrigation avec M-CIDERJusqu’à présent, l’outil SIMULIRRIG permettait de déterminer les besoins en eaud’irrigation (volume, débit de pointe) à l’échelle d’un périmètre. Couplé à une basede données météorologiques, il donne des éléments d’aide à décision pour dimensionnerles réseaux d’irrigation.En 2004, l’outil complémentaire M-CIDER (modélisation des consommations en eaud’irrigation en fonction des dispositifs, de l’environnement et des rationnements) aété finalisé. M-CIDER estime les besoins théoriques en eau d’irrigation à l’échelle deparcelles et de l’exploitation en considérant, comme pour SIMULIRRIG, différentescontraintes (climat, sol, tour d’eau, efficience de l’irrigation). Pour se rapprocher despratiques des agriculteurs, M-CIDER tient compte de contraintes supplémentaires :le débit maximum à la borne, les coupures, un débit réservé. Cet outil est utilisé dansle cadre du projet PCSI à La Réunion (Projet commun des systèmes irrigués) pourcomparer les consommations en eau d’irrigation observées chez les agriculteurs etles besoins théoriques en eau d’irrigation modélisés avec cet outil.Appui à la Compagnie sucrière sénégalaiseD. MARION, P. MARNOTTE, M. SENE, A. OBIANGLes essais entrepris depuis 2003 à la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) à Richard-Toll apportent des résultats dans les disciplines suivantes : sélection variétale, malherbologie,irrigation, travail du sol, itinéraire techniques. Certains, comme le sevragede la canne et le contrôle de Cyperus esculentus, sont particulièrement intéressants.Sevrage de la cannePour des sols irrigués à la raie, l’arrêt des irrigations (sevrage) plusieurs semaines avantla récolte est indispensable pour la circulation des engins de chargement et de trans-Cirad, programme Canne à sucre, 2004


57Appui à la filière et à ses acteursport de la canne. Mais, craignant une baisse des qualités technologiques des cannes,la CSS appliquait un sevrage court (15 à 21 jours) qui n’assurait pas un assèchementsuffisant du sol. Cette pratique a occasionné des embourbements des tracteurs quiont provoqué la destruction de souches de canne et, à la campagne suivante, lerendement a chuté.En 2003-2004, l’effet du temps de sevrage sur les qualités technologiques des cannesa été étudié dans dix essais. La durée du sevrage a été modulée selon l’évapotranspirationde la période précédant la récolte de la parcelle. Pour toutes les variétés testées(N14, B63118, SP701284 et Co6806), les qualités technologiques des cannes ont atteintleur optimum à leur période de calage de récolte, le sevrage n’ayant aucune incidencesur ces qualités par rapport à une canne de même âge toujours en irrigation.Il n’y a pas eu de baisse des qualités technologiques quand le sevrage a été allongéà 30 jours pour les cannes récoltées en début de campagne (Evbac = 6,5 mm),25 jours en milieu de campagne (Evbac = 7,7 mm), et 22 jours en fin de campagne(Evbac = 12,3 mm). En début de campagne, le sevrage a pu atteindre 40 jours sansrisque. Mais à partir du milieu de campagne, et surtout en fin de campagne, sur dessols à texture légère, il ne faut pas allonger le sevrage au-delà des durées préconisées(respectivement 25 et 22 jours).Contrôle de Cyperus esculentusCyperus esculentus, très envahissant dans les parcelles récoltées en milieu et fin decampagne, est mal contrôlé par le traitement en usage — amétryne (+) 2,4-D + ioxynil.De plus, ce traitement est phytotoxique sur des variétés sensibles comme B63118et Co6806. Des essais d’efficacité de post-levée ont montré que C. esculentus est correctementcontrôlé par deux applications à un mois d’intervalle de 1440 g/ha debentazone + 1200 g/ha de 2,4-D ou 1200 g/ha de MCPA.Essai d’herbicides.© P. MarnotteCirad, programme Canne à sucre, 2004


Annexes


Annexes 60Les équipes du programme Canne à sucreChef de programme : Domaingue Robert, MontpellierCammal Janine, MontpellierHéraud Dominique, MontpellierRémondat Catherine, Montpellier Équipe Connaissance du génomeChef de l’équipe : D’Hont Angélique, MontpellierÉquipe scientifiqueLe Cunff Loïc (thèse), MontpellierPauquet Jérôme, MontpellierRaboin Louis-Marie, La RéunionÉquipe Protection de la planteChef de l’équipe : Rott Philippe, MontpellierÉquipe scientifiqueAbu Ahmad Youssef (thèse), MontpellierChampoiseau Patrice (thèse), GuadeloupeCostet Laurent, La RéunionDaugrois Jean-Heinrich, GuadeloupeGirard Jean-Claude, MontpellierGoebel Régis, Afrique du SudNibouche Samuel, La RéunionVercambre Bernard, MontpellierÉquipe Amélioration variétaleChef de l’équipe : Oriol Philippe, GuadeloupeÉquipe scientifiqueCayeux Sonia (Vcat), GuadeloupeRoques Danièle, GuadeloupeÉquipe techniqueCatalayud Caroline, MontpellierCardi Céline, MontpellierGarsmeur Olivier, MontpellierPromi Iréné, La RéunionTélismart Hugues, La RéunionÉquipe techniqueBoisne-Noc Rosiane, GuadeloupeBousquet Jean-<strong>Fr</strong>ançois, MontpellierCalvados Jean-Louis, GuadeloupeCarmel Sylvère, GuadeloupeDarroussat Marie-José, MontpellierFernandez Emmanuel, La RéunionHabas Rémy, MontpellierJoseph Steeve, GuadeloupeMuller Marc, MontpellierRibotte Jean-Claude, La RéunionTibère Richard, La RéunionÉquipe techniqueAlgou Gabriel, GuadeloupeCadet Murette, GuadeloupeCalvados Omer, GuadeloupeCarbel Martin, GuadeloupeCatan Eugène, GuadeloupeCoupan Jean-Marie, GuadeloupeEfile Jean-Claude, GuadeloupeGauvin Marie-Charlyne, La RéunionGelabale Georges, GuadeloupeGiougou Chantal, GuadeloupeJoseph Antoinette, GuadeloupeMayo Solène, GuadeloupeNavis Patricia, GuadeloupeNudol Élie, GuadeloupePerrot Sylvie, GuadeloupePlanchet Marie-Claire, GuadeloupeRagouton Marc, GuadeloupeSapotille Jocelyne, GuadeloupeToubi Lyonel, GuadeloupeVirapan Vanessa, GuadeloupeCirad, programme Canne à sucre, 2004


61AnnexesÉquipe Agronomie et modélisation du couvert végétalChef de l’équipe : Pouzet Denis, La RéunionÉquipe scientifiqueBrouwers Marinus, MontpellierCatsidonis Stéphanie (Vcat), GuadeloupeChopart Jean-Louis, La RéunionLejars Caroline, La RéunionMartiné Jean-<strong>Fr</strong>ançois, La RéunionPirot Roland, La RéunionTodoroff Pierre, GuadeloupeÉquipe Appui à la filière et à ses acteursChef de l’équipe : Langellier-Bellevue Pierre, MontpellierÉquipe scientifiqueBappel Eric (thèse), La RéunionDagallier Jean-Cyril, La RéunionLebourgeois Valentine (Vcat), La RéunionMarion Daniel, SénégalPoser Christophe, GuadeloupeSiegmund Bertrand, La RéunionVolper Serge, MontpellierÉquipe techniqueAnnette Annick, GuadeloupeBeclard Jules, GuadeloupeBrossier Jean-Luc, La RéunionD’Export Jean-Paul, La RéunionGauvin Ginot, La RéunionGauvin Lilian, La RéunionGobing Smithe, GuadeloupeHoarau Emmanuel, La RéunionJeannette Michel Rosaire, La RéunionKandassamy Alain, GuadeloupeLe Mezo Lionel, La RéunionLombard Hugues, La RéunionLubin Nadia, GuadeloupeMezino Mickaël, La RéunionMouny-Latchimy Bernard, La RéunionNativel Raymond, La RéunionSioussaram Jeanne, GuadeloupeVanon Cédric, GuadeloupeVelle Aurélien, La RéunionÉquipe techniqueAngo Catherine, La RéunionDeurveilher Dany, La RéunionEsther Jean-Jo, La RéunionRassaby Alix, La RéunionVignais Grégory, La RéunionCirad, programme Canne à sucre, 2004


Annexes 62Publications Articles publiés dans les revuesà facteur d’impactAsnaghi C., Roques D., Ruffel S., Kaye C., HoarauJ., Telismart H., Girard J., Raboin L., Risterucci A.,Grivet L., D’Hont A. 2004. Targeted mapping of asugarcane rust resistance gene (Bru1) using bulkedsegregant analysis and AFLP markers. Theoretical andApplied Genetics, 108 (4): 759-764.Domaingue R. 2004. Research on sugarcane atCIRAD. International Sugar Journal, 106 (1272):673-675.Jannoo N., Grivet L., David J., D’Hont A., GlaszmannJ.C. 2004. Differential chromosome pairing affinitiesat meiosis in polyploid sugarcane revealed bymolecular markers. Heredity, 93 (5): 460-467.Rassaby A., Girard J., Lemaire O., Costet L., Irey M.S.,Kodja H., Lockhart B.E.L., Rott P. 2004. Spreadof Sugarcane yellow leaf virus in sugarcane plantsand fields on the island of Réunion. Plant Pathology,53 (1): 117-125.Roumagnac P., Gagnevin L., Gardan L., Sutra L.,Manceau C., Dickstein E.R., Jones J.B., Rott P., PruvostO. 2004. Polyphasic characterization of wenthomonadsisolated from onion, garlic and Welsh onion(Allium spp.) and their relatedness to differentXanthomonas species. International Journal ofSystematic and Evolutionary Microbiology, 54: 15-24.Royer M., Costet L., Vivien E., Bes M., Cousin A.,Damais A., Pieretti I., Savin A., Megessier S., ViardM., <strong>Fr</strong>utos R., Gabriel D.W., Rott P. 2004. Albicinpathotoxin produced by Xanthomonas albilineans isencoded by three large PKS and NRPS genes presentin a gene cluster also containing several putativemodifying, regulatory, and resistance genes. MolecularPlant-Microbe Interactions, 17 (4): 414-427.Ruiz M., Rouard M., Raboin L., Lartaud M., LagodaP., Courtois B. 2004. TropGENE-DB, a multi-tropicalcrop formation system. Nucleic Acids Research,32: D364-D367. Articles publiés dans les revuesà comité de lecture sans facteurd’impactGrivet L., Daniels C., Glaszmann J.C., D’Hont A.2004. A review of recent molecular geneticsevidence for sugarcane evolution and domestication.[On line]. Ethnobotany Research andApplications, 2 (1): 9-17. .Le Gal P.Y., Lejars C., Lyne P., Meyer E. 2004. Dela diversité spatiale aux performances des bassinsd’approvisionnement : cas des sucreries de canne.Cahiers Agricultures, 13 (6) : 554-562.Lejars C., Siegmund B. 2004. Overview of Réunionsugar industry. Proceedings of the South AfricanSugar Technologists’ Association, 78: 29-37. AnnualCongress of the South African Sugar Technologists’Association. 78, 2004/07/27-30, Mount Edgecombe,South Africa.Way M.J., Goebel R., Conlong D.E. 2004. TrappingChilo sacchariphagus (Lepidoptera: Crambidae) insugarcane using synthetic pheromones. Proceedingsof the South African Sugar Technologists’ Association,78: 291-295. Annual Congress of the South AfricanSugar Technologists’ Association. 78, 2004/07/27-30,Mont Edgecombe, South Africa. Articles publiés dans des revuessans comité de lectureD’Hont A. 2004. Canne à sucre et cannes sauvages :origine et structure des génomes. Comptes Rendus del’Académie d’agriculture de <strong>Fr</strong>ance, 90 (3): 23 (1 p.).Séance La canne à sucre : origine, génétique etamélioration variétale, 24 mars 2004, Paris, <strong>Fr</strong>ance.Domaingue R. 2004. Pratiques de sélection chez uneplante complexe à multiplication végétative.Comptes Rendus de l’Académie d’agriculture de<strong>Fr</strong>ance, 90 (3): 24-25. Séance La canne à sucre :origine, génétique et amélioration variétale, 24 mars2004, Paris, <strong>Fr</strong>ance.Jeuffrault E., Rolet A., Reynaud B., Manikom R.,Georger S., Taye T., Chiroleu F., Fouillaud M.,Vercambre B. 2004. Vingt ans de lutte contre le verblanc de la canne à sucre à la Réunion : un succès,mais il reste des questionnements scientifiques pourconfirmer la durabilité de la lutte biologique.Phytoma, la défense des végétaux, (573) : 16-19. OuvragesRao G.P., (ed.), Salem Saumtally A., (ed.), Rott P.,(ed.). 2004. Sugarcane pathology. Volume 3: Bacterialand nematode diseases. Enfield, New Hampshire,USA, Science Publishers, 358 p. Chapitres d’ouvrageGiglioti E.A., Almeida I.M.G., Clerc F., Rott P.,Chatenet M., Beriam L.O., Carvalho M.L.V.,Masuda Y., Matsuoka S. 2004. False red stripe inBrazil: Epidemiology and causal agent. In Rao G.P.,(ed.), Salem Saumtally A., (ed.), Rott P., (ed.).Sugarcane pathology. Volume 3: Bacterial and nematodediseases. Enfield, New Hampshire, USA,Science Publishers, 127-134.Goebel R. 2004. Biological control of Chilo sacchariphaguson the Indian Ocean islands and Africa.In Capinera J.L., (ed.). Encyclopedia of Entomology.Volume 2: F-O. Dordrecht, The Netherlands, KluwerAcademic Publishers, pp. 989-990.Peterschmitt M., Rott P. 2004. Sugarcane streak virusdiseases. Sugarcane streak mastrevirus, Sugarcanestreak Egypt mastrevirus, Sugarcane streak Mauritiusmastrevirus. In Lapierre H., (ed.), Signoret P.A., (ed.).Viruses and Virus Diseases of Poaceae (Graminae).Paris, <strong>Fr</strong>ance, Inra, pp. 711-714, (MieuxComprendre).Cirad, programme Canne à sucre, 2004


63AnnexesRao G.P., Girard J.C., Rott P. 2004. Current scenarioand future perspectives of sugarcane bacterialdiseases. In Rao G.P., (ed.), Salem Saumtally A.,(ed.), Rott P., (ed.). Sugarcane pathology. Volume 3:Bacterial and nematode diseases. Enfield, NewHampshire, USA, Science Publishers, 3-12.Rott P. 2004. Sugarcane red leaf mottle. Peanut clumppecluvirus. In Lapierre H., (ed.), Signoret P.A., (ed.).Viruses and Virus Diseases of Poaceae (Graminae).Paris, <strong>Fr</strong>ance, Inra, 709-710. (Mieux Comprendre).Rott P., Davis M.J. 2004. Identification of sugarcanebacterial pathogens and assessing their genetic diversityusing molecular techniques. In Rao G.P., (ed.),Salem Saumtally A., (ed.), Rott P., (ed.). Sugarcanepathology. Volume 3: Bacterial and nematodediseases. Enfield, New Hampshire, USA, SciencePublishers, 175-183. BrevetRoyer M., Gabriel D.W., <strong>Fr</strong>utos R., Rott P. 2004.Complete biosynthetic gene set for synthesis of polyketideantibiotics, including the albicidin family,resistance genes, and uses thereof [Patent numberWO 2004/035760 A2]. World: US Patent andTrademark Office, US Department of Commerce,n. PCT International Patent Application No.PCT/US2003/033142; WO2003US33142 20031017,193. [2004/04/29].< URL:http://v3.espacenet.com/textdoc?DB=EPODOC&IDX=WO2004035760&F=0 >. Communications à des colloques,séminaires ou congrèsBégué A., Degenne P., Pellegrino A., Todoroff P.,Baillarin F. 2004. Application of remote sensingtechnology to monitor sugar cane cutting and plantingin Guadeloupe (<strong>Fr</strong>ench West Indies). 11 p.International Congress Geomatica 2004, 2004/05/10-14, La Havane, Cuba.Brouwers M. 2004. La canne irriguée : une cultureC4 C-séquestrante et protectrice de l’environnement.[Résumé]. In Roose E., De Noni G., Prat C.,Ganry F., Bourgeon G. Gestion de la biomasse,érosion et séquestration du carbone. 2, Séquestrationdu carbone et érosion des sols = Land use, erosionand carbon sequestration. 2. Soil erosion and carbonsequestration. Paris, <strong>Fr</strong>ance : IRD, 515-516. (Bulletindu Réseau Erosion, n° 23). Colloque Internationalsur l’Influence de la Gestion de la Biomasse surl’Erosion et la Séquestration du Carbone, 23-28septembre 2002, Montpellier, <strong>Fr</strong>ance.Champoiseau P., Daugrois J.H., Girard J.C., RoyerM., Rott P. 2004. Diversité génétique et variabilitéintraspécifique du pouvoir pathogène deXanthomonas albilineans, agent causal de l’échauduredes feuilles de la canne à sucre. In Résumés.UMR GDPP, IBVM, INRA, Université Victor SegalenBordeaux 2, 87 (1 p.). Rencontres Plantes-Bactéries.6, 11-15 novembre 2004, Aussois, <strong>Fr</strong>ance.Chopart J.L., Mezino M., Le Mezo L. 2004.Relationship between altitude and monthly airtemperature in western Reunion. [Abstract]. InRencontres internationales pluridisciplinaires. LesActes. [Cd-Rom]. Piton Saint Leu, La Réunion :SEML Reunion Museo, (1 p.). (La Canne, une Passionà Partager). Perspectives de Développement de laCanne à <strong>Sucre</strong> en Milieu Insulaire : ApprochesTechnico-Economiques, Sociales, Culturelles.Congrès de la STASM. 10, 02-05 octobre 2002,Piton Saint Leu, Ile de La Réunion.Dagallier J.C. 2004. Problems with mechanicalharvesting in small farms: discussions on the Simonharvester. [Abstract]. In Rencontres internationalespluridisciplinaires. Les Actes. [Cd-Rom]. Piton SaintLeu, La Réunion : SEML Reunion Museo, (1 p.).(La Canne, une Passion à Partager). Perspectives deDéveloppement de la Canne à <strong>Sucre</strong> en MilieuInsulaire : Approches Technico-Economiques,Sociales, Culturelles. Congrès de la STASM 10,02-05 octobre 2002, Piton Saint Leu, Ile de La Réunion.Dijoux L., Jeuffrault E., Marnotte P. 2004. Coursecontre la montre pour l’homologation de spécialitésherbicides de la canne à sucre dans les DOM.Enjeu de santé publique et de protection de l’environnement.In Journées internationales sur la luttecontre les mauvaises herbes. [Cd-Rom]. Paris, <strong>Fr</strong>ance:AFPP, [7 p.]. Conférence Internationale du Columa19, 08-10 décembre 2004, Dijon, <strong>Fr</strong>ance.Domaingue R. 2004. La recherche canne à sucre àla Réunion : un atout européen pour le développementlocal et le rayonnement régional et international.In Rencontres internationales pluridisciplinaires.Les Actes. [Cd-Rom]. Piton Saint Leu,La Réunion : SEML Reunion Museo, (7 p.). (LaCanne, une Passion à Partager). Perspectives deDéveloppement de la Canne à <strong>Sucre</strong> en MilieuInsulaire : Approches Technico-Economiques,Sociales, Culturelles. Congrès de la STASM 10,02-05 octobre 2002, Piton Saint Leu, Ile de La Réunion.Fouillaud M., Georger S., Morel G., Vercambre B.2004. Current equilibrium level betweenHoplochelus marginalis (Col. Melolonthinæ) a pestof sugar cane and its antagonist pathogen: Beauveriabrongniartii (Deuteromycotina, Hyphomycetes).[Abstract]. In Rencontres internationales pluridisciplinaires.Les Actes. [Cd-Rom]. Piton Saint Leu, LaRéunion : SEML Reunion Museo, (1 p.). (La Canne,une Passion à Partager). Perspectives deDéveloppement de la Canne à <strong>Sucre</strong> en MilieuInsulaire : Approches Technico-Economiques,Sociales, Culturelles. Congrès de la STASM 10,02-05 octobre 2002, Piton Saint Leu, Ile de La Réunion.Fouillaud M., Georger S., Morel G., Vercambre B.2004. Equilibre actuel entre Hoplochelus marginalis(Col., Melolonthinæ), ravageur de la canne àsucre et son pathogène antagoniste : Beauveriabrongniartii (Deuteromycotina, Hyphomycètes). InRencontres internationales pluridisciplinaires. LesActes. [Cd-Rom]. Piton Saint Leu, La Réunion :SEML Reunion Museo, (10 p.). (La Canne, unePassion à Partager). Perspectives de Développementde la Canne à <strong>Sucre</strong> en Milieu Insulaire : ApprochesTechnico-Economiques, Sociales, Culturelles.Congrès de la STASM 10, 02-05 octobre 2002, PitonSaint Leu, Ile de La Réunion.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Annexes 64Ipou Ipou J., Marnotte P., Aman Kadio G., Ake S.,Toure Y. 2004. Influence de quelques facteurs environnementauxsur la germination des semencesd’Euphorbia heterophylla L.(Euphorbiaceae). In 12 eColloque international sur la biologie des mauvaisesherbes. Paris, <strong>Fr</strong>ance: AFPP, 281-288. (Annales -AFPP). Colloque International sur la Biologie desMauvaises Herbes. 12, 2004/08/31-2004/09/02,Dijon, <strong>Fr</strong>ance.Lecunff L., Garsmeur O., Raboin L.M., Grivet L.,Glaszmann J.C., D’Hont A. 2004. Construction ofa sugarcane BAC contig covering the target resistancegene Bru1 through exploitation of syntenywith sorghum and rice. [Abstract W120]. [On line].(1 p.) p. International Plant and Animal GenomesConference. 12, ICSB Workshop, 2004/01/10-14,San Diego, California, USA. .Lejars C., Auzoux S., Legal P.Y. 2004. Organisationde l’approvisionnement des sucreries en canne :Fonctionnement et intérêt du Modèled’Approvisionnement Global Informatisé MAGI.In Rencontres internationales pluridisciplinaires.Les Actes. [Cd-Rom]. Piton Saint Leu, La Réunion :SEML Reunion Museo, (10 p.). (La Canne, une Passionà Partager). Perspectives de Développement dela Canne à <strong>Sucre</strong> en Milieu Insulaire : ApprochesTechnico-Economiques, Sociales, Culturelles. Congrèsde la STASM 10, 2002/10/02-05, Piton Saint Leu,Ile de La Réunion.Martiné J.F., Todoroff P. 2004. The growth model"MOSICAS" and its simulation framework "SIMULEX".Status and perspectives. [Abstract]. In Rencontresinternationales pluridisciplinaires. Les Actes. [Cd-Rom]. Piton Saint Leu, La Réunion : SEML ReunionMuseo, (1 p.). (La Canne, une Passionà Partager). Perspectives de Développement dela Canne à <strong>Sucre</strong> en Milieu Insulaire : ApprochesTechnico-Economiques, Sociales, Culturelles.Congrès de la STASM 10, 02-05 octobre 2002,Piton Saint Leu, Ile de La Réunion.Mézino M., Chopart J.L., Combres J.C., Le Mezo L.,Poser C. 2004. Estimation of the irrigation requirementsof a small region based on meteorological datacombined with a water balance model. Presentationof model SIMULIRRIG and an example of its use inReunion. [Abstract]. In Rencontres internationalespluridisciplinaires. Les Actes. [Cd-Rom]. Piton SaintLeu, La Réunion : SEML Reunion Museo, (2 p.). (LaCanne, une Passion à Partager). Perspectives deDéveloppement de la Canne à <strong>Sucre</strong> en MilieuInsulaire : Approches Technico-Economiques,Sociales, Culturelles. Congrès de la STASM 10,02-05 octobre 2002, Piton Saint Leu, Ile de La Réunion.Poser C. 2004. La rotation banane-canne-banane :Un système de culture prometteur sur la zone deCapesterre. In Rencontres internationales pluridisciplinaires.Les Actes. [Cd-Rom]. Piton Saint Leu, LaRéunion : SEML Reunion Museo, (18 p.). (La Canne,une Passion à Partager). Perspectives deDéveloppement de la Canne à <strong>Sucre</strong> en MilieuInsulaire : Approches Technico-Economiques,Sociales, Culturelles. Congrès de la STASM 10, 02-05 octobre 2002, Piton Saint Leu, Ile de La Réunion.Pouzet D., Chabalier P., Legier P. 2004. Fertilizationof sugar cane and soil analysis: Formulationandevaluation of recommandations for small scaleproduction system. [Abstract]. In Rencontres internationalespluridisciplinaires. Les Actes. [Cd-Rom].Piton Saint Leu, La Réunion : SEML Reunion Museo,(2 p.). (La Canne, une Passion à Partager).Perspectivesde Développement de la Canne à <strong>Sucre</strong> en MilieuInsulaire : Approches Technico-Economiques,Sociales, Culturelles. Congrès de la STASM 10, 02-05 octobre 2002, Piton Saint Leu, Ile de La Réunion.Rassaby L., Girard J.C., Rott P. 2004. Effects of SugarCane Yellow Leaf Virus (SCYLV) on the principalcultivars of sugar cane in Reunion. [Abstract]. InRencontres internationales pluridisciplinaires. LesActes. [Cd-Rom]. Piton Saint Leu, La Réunion :SEML Reunion Museo, (1 p.). (La Canne, une Passionà Partager). Perspectives de Développement dela Canne à <strong>Sucre</strong> en Milieu Insulaire : ApprochesTechnico-Economiques, Sociales, Culturelles.Congrès de la STASM 10, 02-05 octobre 2002,Piton Saint Leu, Ile de La Réunion.Ribbes F., Bégué A., Siegmund B., Todoroff P.,Autrey J.C. 2004. Potentialités de la télédétectionsatellitaire pour la filière canne à sucre (ProjetSUCRETTE). In Rencontres internationales pluridisciplinaires.Les Actes. [Cd-Rom]. Piton Saint Leu,La Réunion : SEML Reunion Museo, (12 p.). (LaCanne, une Passion à Partager). Perspectives deDéveloppement de la Canne à <strong>Sucre</strong> en MilieuInsulaire : Approches Technico-Economiques,Sociales, Culturelles. Congrès de la STASM 10,02-05 octobre 2002, Piton Saint Leu, Ile de La Réunion.Roumagnac P., Gagnevin L., Gardan L., Sutra L.,Manceau C., Rott P., Pruvost O. 2004. Caractérisationpolyphasique des Xanthomonas isolés d’oignon,d’ail et de ciboule. In Résumés. UMR GDPP, IBVM,INRA, Université Victor Segalen Bordeaux 2, 74(1 p.). Rencontres Plantes-Bactéries 6, 11-15 janvier2004, Aussois, <strong>Fr</strong>ance.Royer M., Vivien E., Pieretti I., Gabriel D.W., Rott P.2004. Du séquençage des gènes de biosynthèse à unestructure théorique de l’albicidine, une pathotoxineproduite par Xanthomonas albilineans. In Résumés.UMR GDPP, IBVM, INRA, Université Victor SegalenBordeaux 2, 55 (1 p.). Rencontres Plantes-Bactéries6, 11-15 janvier 2004, Aussois, <strong>Fr</strong>ance.Tessier P., Dagallier J.C., Lejars C., Rondeau P. 2004.Modélisation spatiale des flux de transport dela canne entre le champ et le centre de réception.In Rencontres internationales pluridisciplinaires.Les Actes. [Cd-Rom]. Piton Saint Leu, La Réunion :SEML Reunion Museo, (15 p.). (La Canne, unePassion à Partager). Perspectives de Développementde la Canne à <strong>Sucre</strong> en Milieu Insulaire : ApprochesTechnico-Economiques, Sociales, Culturelles.Congrès de la STASM 10, 02-05 octobre 2002,Piton Saint Leu, Ile de La Réunion.Todoroff P., Remond J.M., Martiné J.F. 2004.Application d’un modèle de croissance de la canneà sucre sur une exploitation sucrière : validation dumodèle et optimisation d’un calendrier d’irrigation.In Rencontres internationales pluridisciplinaires.Les Actes. [Cd-Rom]. Piton Saint Leu, La Réunion :Cirad, programme Canne à sucre, 2004


65AnnexesSEML Reunion Museo, (15 p.). (La Canne, unePassion à Partager). Perspectives de Développementde la Canne à <strong>Sucre</strong> en Milieu Insulaire : ApprochesTechnico-Economiques, Sociales, Culturelles.Congrès de la STASM 10, 02-05 octobre 2002,Piton Saint Leu, Ile de La Réunion. Thèses, mémoires et rapportsde stageCaray F. 2004. Rotation bananier / canne à sucre /bananier: biodiversité et évolution écologique.Mémoire d’ingénieur, ENSAIA, INPL, 80 p. Rapports et chapitres de rapportBégué A., Maraux F., Todoroff P. 2004. Mission prospectivepour l’élaboration d’un projet de rechercheen collaboration en télédétection à Cuba du 8 au18 mai 2004. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 26 p.Bonnard F., Todoroff P. 2004. Accroissement de laproductivité des cannaies. Gestion durable et viabledes terroirs agricoles de Guadeloupe. Elaborationd’outils d’aide à la décision pour la filière Cannesucre-rhum.Programme européen DOCUP 2000-2006. 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Outil Simplifié pour une IrrigationRaisonnée et Individualisée avec rationnement.Présentation de l’outil et notice d’utilisation.Saint Pierre, La Réunion, CIRAD-CA, Service gestionde l’eau, 28 p.Chopart J.L., Le Mezo L., Mézino M., Mouny LatchimyB., Nativel R., Martiné J.F., Vesoul M.P. 2004. Canneà sucre - Connaissance de l’agro-climat pour l’irrigation,la gestion du risque environnemental,la production. In Rapport annuel 2003 CIRADRéunion. Saint-Denis, La Réunion, CIRAD, pp. 9-12.Costet L., Pruvost O., Gagnevin L., Laurent P., JouenE., Humeau L., Roumagnac P., Soustrade I., Elbaz M.,Luisetti J., Delatte H., Lett J.M. 2004. Protection desplantes - Epidémiologie des maladies bactérienneset virales. In Rapport annuel 2003 CIRAD Réunion.Saint-Denis, La Réunion, CIRAD, pp. 52-58.Daugrois J.H., Champoiseau P., Boisne Noc R.,Joseph S., Siegwart M., Edon C., Efile J.C., CoupanJ.M., Carmel S. 2004. Amélioration variétale etproduction de plants assainis de canne à sucreen Guadeloupe. 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In Mourichon X., (coord.), Camou R.,(coord.), Ehret P., (coord.). Analyses de risques phytosanitaires.Appui à la rédaction de la réglementationspécifique aux départements d’outre-mer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 25 p.Girard J.C. 2004. Xanthomonas axonopodis pv.vasculorum. Référence : CAS-b3. In Mourichon X.,(coord.), Camou R., (coord.), Ehret P., (coord.).Analyses de risques phytosanitaires. Appui àla rédaction de la réglementation spécifique auxdépartements d’outre-mer. [CD-Rom]. Montpellier,<strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 5 p.Goebel R. 2004. Rapport annuel d’activités. Année2003. Projet Protection de la culture de canneà sucre. Mount Edgecombe, Afrique du Sud, CIRAD-CA, 7 p.Goebel R., Conlong D., Way M. 2004. Notes demission à Maurice et à la Réunion du 5 au 16octobre 2004. Actions de coopération régionaleentre la Réunion et l’Afrique du Sud dans le domainede la protection de la canne à sucre contre lesbioagresseurs. 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Annexes 66Marion D. 2004. Réseau ouest et centre africainpour l’amélioration variétale de la canne à sucre.Compte-rendu de mission à Sucaf, station de Ferké,février 2002. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD-CA, 21 p.Marion D. 2004. Réseau ouest et centre africainpour l’amélioration variétale de la canne à sucre.Compte rendu de mission à Sucrivoire, Stationde Borotou, février 2002. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance,CIRAD-CA, 29 p.Marnotte P. 2004. Expérimentation désherbage dela canne à sucre : rapport de mission à La Réuniondu 29 novembre au 21 décembre 2003. Montpellier,Cirad-CA, 41 p.Marnotte P. 2004. Expérimentation sur les herbicideset enherbement en culture de canne à sucre. Rapportde mission en Guadeloupe du 18 au 25 avril 2004.Malherbologie. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD-CA, 27 p.Marnotte P. 2004. Rapport de mission au Sénégalauprès de la Compagnie Sucrière Sénégalaise du20 mars au 3 avril 2004. Malherbologie. Applicationsdes produits herbicides. Formation et propositionsd’amélioration. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance: Cirad, 36 p.Martiné J.F. 2004. Rapport de mission au Brésildu 24 août au 2 septembre 2004. Mission d’appuithèse de C. Suguitani et Master de P. Laclau. Relancedes collaborations avec l’ESALQ et le CTC.Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD-CA, 12 p.Oriol P., Roques D., Cayeux S., Coupan J.M., EfileJ.C., Gelabale G., Guiougou C., Joseph A., Navis P.,Nudol E., Mayo S., Sapotille J., Algou G., Cadet M.,Calvados O., Carbel M., Carmel S., Catan E. 2004.Amélioration variétale et production de plants assainisde canne à sucre en Guadeloupe. Programmeeuropéen DOCUP 2000-2006. Contrat d’entreprise duCIRAD-CA, 2 e tranche, année 2003. Programme detravaux d’appui au développement de la canne à sucreen Guadeloupe. Guadeloupe, CIRAD-CA, 87 p.Pirot R. 2004. Compte rendu de la mission à LaRéunion du 1 er au 6 mars 2004. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance,CIRAD-CA, 5 p.Poser C., Ndemapou A. 2004. Accroissement dela productivité des cannaies. Gestion durable etviable des terroirs agricoles de Guadeloupe. Analysede la variabilité du rendement de la canne à sucreen Guadeloupe nord Grande Terre : cas descommunes de Port-Louis, Anse Bertrand et PetitCanal. Programme européen DOCUP 2000-2006.Contrat d’entreprise du CIRAD-CA, 2 e tranche, année2003. Programme de travaux d’appui au développementde la canne à sucre en Guadeloupe.Guadeloupe, CIRAD-CA, 100 p.Pouzet D. 2004. Rapport de mission en Guadeloupedu 17 mars au 1 er avril 2004. Saint-Denis,La Réunion, CIRAD-CA, 10 p.Pouzet D., Letourmy P., Velle A., Martiné J.F. 2004.Evaluation du modèle de croissance de la canneà sucre MOSICAS à partir d’exploitations réunionnaises: éléments de simulation du rendementde parcelles d’exploitations du nord de l’île.Saint-Denis, la Réunion, CIRAD-CA, 16 p.Pouzet D., Velle A., Jaglale V. 2004. Canne à sucre- Amélioration de la productivité et de l’environnementde la sole cannière. In Rapport annuel 2003CIRAD Réunion. Saint-Denis, La Réunion, CIRAD,pp. 8-9.Pouzet D., Velle A., Lombard H., Thong Chane A.2004. Amélioration des itinéraires techniques deproduction de la canne à sucre. Bilan 2003 et perspectivesdu Pôle canne à sucre Réunion, Projet 4Agronomie et modélisation. Saint Denis, La Réunion,CIRAD-CA, 19 p.Raboin L.M., Dintinger J., Delatte H., Reynaud B.,Carmeille A., Grisoni M., Roux Cuvelier M. 2004.Protection des plantes - Résistance des plantes auxbioagresseurs. In Rapport annuel 2003 CIRAD Réunion.Saint-Denis, La Réunion, CIRAD, pp. 63-67.Reynaud B., Delatte H., Lett J.M., Chiroleu F.,Ryckewaert P., Quilici S., Duyck P.F., Rousse P.,Leroux K., Soula B., Nibouche S., Gilles J. 2004.Protection des plantes - Dynamique des populationset comportement des ravageurs et de leursauxiliaires. In Rapport annuel 2003 CIRAD Réunion.Saint-Denis, La Réunion, CIRAD, pp. 58-63.Rott P. 2004. Phytoplasme du rabougrissementde Ramu (« Ramu stunt ») de la canne à sucre.Référence : CAS-d1. In Mourichon X., (coord.),Camou R., (coord.), Ehret P., (coord.). Analysesde risques phytosanitaires. Appui à la rédaction dela réglementation spécifique aux départements d’outremer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 4 p.Rott P. 2004. Rapport de mission en pathologie dela canne à sucre en Guadeloupe du 4 au 12/06/2004.Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD-CA, 20 p.Rott P. 2004. Rapport de mission en pathologie dela canne à sucre en Guadeloupe du 10 au15/03/2004. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD-CA, 16 p.Rott P. 2004. Sorghum mosaic virus. Référence : CASv1.In Mourichon X., (coord.), Camou R., (coord.),Ehret P., (coord.). Analyses de risques phytosanitaires.Appui à la rédaction de la réglementationspécifique aux départements d’outre-mer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 26 p.Rott P. 2004. Sugarcane streak mosaic virus.Référence : CAS-v3. In Mourichon X., (coord.),Camou R., (coord.), Ehret P., (coord.). Analyses derisques phytosanitaires. Appui à la rédaction de laréglementation spécifique aux départements d’outremer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 26 p.Rott P. 2004. Sugarcane streak virus, Sugarcanestreak Egypt virus and Sugarcane streak Mauritiusvirus. Référence : CAS-v4. In Mourichon X., (coord.),Camou R.,(coord.), Ehret P., (coord.). Analyses derisques phytosanitaires. Appui à la rédaction de laréglementation spécifique aux départements d’outremer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 4 p.Rott P. 2004. Sugarcane yellow leaf virus. Référence :CAS-v5. In Mourichon X., (coord.), Camou R.,(coord.), Ehret P., (coord.). Analyses de risques phytosanitaires.Appui à la rédaction de la réglementationspécifique aux départements d’outre-mer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 26 p.Rott P. 2004. Xanthomonas albilineans. Référence :CAS-b2. In Mourichon X., (coord.), Camou R.,(coord.), Ehret P., (coord.). Analyses de risques phyto-Cirad, programme Canne à sucre, 2004


67Annexessanitaires. Appui à la rédaction de la réglementationspécifique aux départements d’outre-mer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 30 p.Rott P., Girard J.C. 2004. Sugarcane mosaic virus(SCMV). Référence : CAS-v2. In Mourichon X.,(coord.), Camou R., (coord.), Ehret P., (coord.).Analyses de risques phytosanitaires. Appui àla rédaction de la réglementation spécifique auxdépartements d’outre-mer. [CD-Rom]. Montpellier,<strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 28 p.Vercambre B. 2004. Castniomera licus. Référence :CAS-a1. In Mourichon X., (coord.), Camou R.,(coord.), Ehret P., (coord.). Analyses de risques phytosanitaires.Appui à la rédaction de la réglementationspécifique aux départements d’outre-mer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 27 p.Vercambre B. 2004. Chilo partellus. Référence :CAS-a2. In Mourichon X., (coord.), Camou R.,(coord.), Ehret P., (coord.). Analyses de risques phytosanitaires.Appui à la rédaction de la réglementationspécifique aux départements d’outre-mer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 35 p.Vercambre B. 2004. Diatraea centrella. Lépidoptères.Chenille foreuse des tiges de canne à sucre.Référence : CAS-a3. In Mourichon X., (coord.),Camou R., (coord.), Ehret P., (coord.). Analysesde risques phytosanitaires. Appui à la rédaction dela réglementation spécifique aux départements d’outremer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 6 p.Vercambre B. 2004. Eldana saccharina. Référence :CAS-a4. In Mourichon X., (coord.), Camou R.,(coord.), Ehret P., (coord.). Analyses de risques phytosanitaires.Appui à la rédaction de la réglementationspécifique aux départements d’outre-mer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 41 p.Vercambre B. 2004. Eoreuma loftini. Référence :CAS-a5. In Mourichon X., (coord.), Camou R.,(coord.), Ehret P., (coord.). Analyses de risques phytosanitaires.Appui à la rédaction de la réglementationspécifique aux départements d’outre-mer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 28 p.Vercambre B. 2004. Heteronychus licas. Référence :CAS-a6. In Mourichon X., (coord.), Camou R.,(coord.), Ehret P., (coord.). Analyses de risques phytosanitaires.Appui à la rédaction de la réglementationspécifique aux départements d’outre-mer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 33 p.Vercambre B. 2004. Mise en oeuvre d’une recherchesur la biodiversité fonctionnelle en milieux cultivés.Rapport de mission à la Guadeloupe (7 au 23 mars2004). Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD-CA, n.p. 24 p.Vercambre B. 2004. Perkinsiella saccharicida.Hémiptères. Cicadelle de la canne à sucre.Référence : CAS-a7. In Mourichon X., (coord.),Camou R., (coord.), Ehret P., (coord.). Analysesde risques phytosanitaires. Appui à la rédaction dela réglementation spécifique aux départementsd’outre-mer. [CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance,CIRAD, 8 p.Vercambre B. 2004. Phyllophaga smithi. Référence :POL-a1. In Mourichon X., (coord.), Camou R.,(coord.), Ehret P., (coord.). Analyses de risques phytosanitaires.Appui à la rédaction de la réglementationspécifique aux départements d’outre-mer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 29 p.Vercambre B. 2004. Rapport de mission à l’Ile deLa Réunion du 15 juin au 17 juillet 2004. Suivi dudéveloppement de la lutte microbiologique contreHoplochelus marginalis (col: Melolonthinae) à l’aidede Beauveria brongniartii (Deuteromycotina,Hyphomycete) [Rapport : Rapport de mission].Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD-CA, 20 p.Vercambre B. 2004. Recherches sur les vers blancsà La Réunion : résultats des prospectives 2003,projet R et D 2004-2006, protocole franco-mauricien.Rapport de mission à l’île de la Réunion du29/11 au 4/12 et du 19 au 24/12/2003. Montpellier,<strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 18 p.Vercambre B. 2004. Saccharosydne saccharivora.Hémiptères. Cicadelle antillaise de la canne à sucre.Référence : CAS-a8. In Mourichon X., (coord.),Camou R., (coord.), Ehret P., (coord.). Analyses derisques phytosanitaires. Appui à la rédaction dela réglementation spécifique aux départements d’outremer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 6 p.Vercambre B. 2004. Sesamia inferens. Lépidoptères.Chenille foreuse des tiges de canne à sucre.Référence : CAS-a9. In Mourichon X., (coord.),Camou R., (coord.), Ehret P., (coord.). Analyses derisques phytosanitaires. Appui à la rédaction dela réglementation spécifique aux départements d’outremer.[CD-Rom]. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD, 8 p.Vercambre B. 2004. Suivi du développement de lalutte microbiologique contre Hoplochelus marginalis(Col : Melolonthinae) à l’aide de Beauveria brongniartii(Deuteromycotina, Hyphomycete) : rapportde mission à l’île de la Réunion du 15 juin au 17juillet 2004. Montpellier, <strong>Fr</strong>ance, CIRAD-CA, 30 p.Way M., Conlong D., Goebel R. 2004. Visits toMauritius and Reunion Islands 5 - 16 October 2004.Executive summary. Afrique du Sud, CIRAD,SASRI, 5 p.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Annexes 68Missions effectuées en 2004Brouwers M., Guadeloupe, mai 2004. Examen de la rotation canne - banane, des techniques de récolte,visite d’essais et de champs de canne à Grande-Terre et de l’unité de compostage de la SOFUNAGBrouwers M., Guadeloupe, mai 2004. Visite de la sole cannière de Marie-GalanteBrouwers M., Guyane, septembre 2004. Expertise analyses de sol et foliaires dans le cadre du FEOGABrouwers M., Soudan, octobre 2004. Recherche conventionsBrouwers M., Soudan, octobre 2004. Expertise hydro-agro-pédologique pour l’agro-épuration d’effluents(résultats confidentiels)Chopart J.-L., Sénégal, avril 2004. Formateur d’une formation CIRAD : RACIN’SITU, caractérisationin situ des racines des culture annuelles et pérennesChopart J.-L., Brésil, novembre 2004. Collaboration avec l’UEL (Université d’Etat de Londrina) surles études racinaires canne à sucre : séminaire, encadrement d’un thésard, projet de coopérationChopart J.-L., <strong>Fr</strong>ance, octobre 2004. Contacts scientifiques avec 2 chercheurs du LTHE (lab. des Transfertsen hydrologie et environnement) : M. VAUCLIN et J.P. LAURENT en relation avec les travaux en coursà La RéunionChopart J.-L., <strong>Fr</strong>ance, octobre 2004. Participation à une réunion agro-météo INRA et Méteo-<strong>Fr</strong>anceDagallier J.-C., Barbade, juin 2004. 28 e conférence des West Indies Sugar Technologists (WIST)Dagallier J.-C., La Réunion, novembre 2004. Solutions techniques pour limiter les dégats des engins dansles parcelles.Dagallier J.-C., La Réunion, novembre 2004. Plantation mécanique de la canne à sucre et itinéraires techniquessimplifiésDagallier J.-C., Réunion, novembre 2004. Mécanisation de la récolte de la canne à sucreDaugrois J.-H., Barbade, juin 2004. Participation à la conférence WISTD’Hont A., Etats-Unis, janvier 2004. Participation au congrès PAG XII à San DiegoD’Hont A., Chine, mars 2004. Suivi de notre collaboration avec le YSRID’Hont A., Maurice, avril 2004. Participation à l’atelier ICSBD’Hont A., La Réunion, avril 2004. Participation à l’atelier ICSBD’Hont A., Afrique du Sud, octobre 2004. Participation à l’atelier Déséquilibre de liaisonsDOMAINGUE R, Sénégal, mai 2004. Discussions avec la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) dansle cadre de la collaboration scientifique et technique (mise à disposition de D. MARION)Domaingue R., Sénégal, mai 2004. Rencontre avec B. COQUELET de la SOMDIAAGirard J.-C., Sénégal, novembre 2004. Mission d’expertise en matière de phytopathologie, à la serrede quarantaine et sur le complexe sucrier de Richard Toll, à la demande de la CSSLangellier P., Mexique, mars 2004. Participation au colloque Les atouts de l’industrie sucrière françaiseà Vera Cruz et contacts avec les industriels canne à sucreLangellier P., La Réunion, septembre 2004. Mission de prospection auprès de la SASRI pour une collaborationsur la gestion de l’eau chez les petits planteurs de canne à sucreLangellier P., La Réunion, septembre 2004. Participation à l’atelier FIRCOP sur la gestion de l’eauLangellier P., Maurice, septembre 2004. Participation à l’atelier FIRCOP sur l’amélioration de la productivitéchez les petits planteursLaurent S., Réunion, octobre 2004. Présentation et validation de la démarche choisie pour la thèse surla modélisation statistique de la courbe de la richesse en sucre de la canne sur l’île de La RéunionLetourmy P., Réunion, octobre 2004. Appui à la thèse de S. LAURENT sur la modélisation de la richesseen sucre de la canneMarnotte P., Sénégal, mars 2004. Formation sur les applications d’herbicidesMarnotte P., Sénégal, mars 2004. Désherbage à la CSSMarnotte P., Guadeloupe, avril 2004. Expérimentation sur les herbicides et enherbement en culturede canne à sucreMarnotte P., Martinique, avril 2004. Désherbage de la canne à sucre en MartiniqueMarnotte P., Réunion, septembre 2004. Participation au Séminaire CanneMarnotte P., Réunion, septembre 2004. Expérimentation sur les herbicides en culture de canne à sucreMas L., Réunion, septembre 2004. Participation au séminaire Quelles recherches prioritaires pour l’avenirde la filière canne - sucre à l’horizon 2007-2013Cirad, programme Canne à sucre, 2004


69AnnexesMezino M., <strong>Fr</strong>ance, octobre 2004. Prise de contact avec chercheur CIRAD, INRA, CEMAGREF et CIRAMEMezino M., <strong>Fr</strong>ance, octobre 2004. Participation à la journée Agrométéo à l’INRAMontange D., Soudan, mars 2004. Encadrement Thèse M. Thabit Elsayed impact de l’utilisation des écumesde sucreriePauquet J., Afrique du Sud, octobre 2004. Participation à l’atelier Déséquilibre de liaisonsPirot R., Réunion, février 2004. Programmation de l’action Appui à l’irrigationPouzet D., Guadeloupe, mars 2004. Préparation du programme de recherche en Guadeloupe (cannesèche à faible niveau d’intrants)Pouzet D., Réunion, septembre 2004. Préparation et participation au séminaire Quelles recherches prioritairespour l’avenir de la filière canne - sucre à l’horizon 2007-2013Pouzet D., Réunion, septembre 2004. Elaboration d’un SIG pour le laboratoire d’analyse des sols deLa RéunionPouzet D., Réunion, septembre 2004. Elaboration du programme de recherche de C. POSER (cannedes hauts) et de P.F. CHABALIER (fertilisation de la canne à sucre)Pouzet D., Sénégal, novembre 2004. Formation à Thiès dans le domaine de la fertilisation et de son pilotagePouzet D., Sénégal, novembre 2004. Appui à D. MARIONRaboin L.-M., <strong>Fr</strong>ance, février 2004. Manipulations au laboratoire (RFLP) dans le cadre projet de thèseRaboin L.-M., Afrique du Sud, octobre 2004. Atelier sur le déséquilibre de liaison chez la canne à sucreavec la SASRIRott P., Guadeloupe, juin 2004. Appui en phytopathologie à l’équipe canne à sucreRott P., Guadeloupe, juin 2004. Participation au comité de thèse de P. CHAMPOISEAURott P., La Réunion, décembre 2004. Appui en phytopathologie de la canne à sucre au CIRAD La RéunionRott P., La Réunion, décembre 2004. Bilan sur les activités en entomologie de la canne à sucre au CIRADLa RéunionSiegmund B., Maurice, octobre 2004. Atelier FIRCOP sur la mise en place d’un projet de coopérationrégionale sur les différences de productivité par rapport au potentiel dans les petites exploitations cannièresde la zone d’Afrique Australe et de l’océan IndienSiegmund B., Maurice, octobre 2004. Point avec les partenaires mauriciens sur le projet télédétectionSUCRETTESiegmund B., <strong>Fr</strong>ance, octobre 2004. Contacts CIRAD-CA Montpellier et visite J.Y. DUPRE suite au séminairede septembre 2004 à La RéunionSiegmund B., Maurice, décembre 2004. Clôture du projet SUCRETTE avec le MSIRITodoroff P., Cuba, mai 2004. Participation au congrès GEOMATICA 2004 et finalisation d’un projetde recherche collaborative en télédétectionVercambre B., février 2004. Mise en place du stage en entomologie de F. CARAY (stagiaire ENSAIA)Vercambre B., La Réunion, septembre 2004. Programme de recherche et développement ver blancVercambre B., La Réunion, septembre 2004. Séminaire Avenir Recherche de la filière canne à sucreVercambre B., La Réunion, novembre 2004. Participation à un comité d’encadrement de thèseVercambre B., La Réunion, novembre 2004. Suivi du projet Ver blanc 2004Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Annexes 70Chercheurs et stagiaires accueillis Connaissance du génomeAudebert F. (c/o A. D’Hont, J. Pauquet). Contribution au clonage positionnel d’un gène de résistance àla rouille chez le cultivar de canne à sucre R570. Université Montpellier II, stage DEA, 6 mois.Le Cunff L. (c/o A. D’Hont). Contribution au clonage positionnel d’un gène de résistance à la rouille chezle cultivar de canne à sucre R570. Université Paris VII, thèse, 12 mois.Kübler L. (c/o LM. Raboin). Contribution au traçage de gènes majeurs de résistance à la rouille (Pucciniamelanocephala) chez la canne à sucre (Saccharum spp.), Université de La Réunion, stage de maîtriseValorisation chimique et biologique du végétal, 2 mois.Miranda K. (c/o A. D’Hont). Analyse de la diversité génétique du champignon responsable de la maladiedu charbon. Université de Campinas, Sao Paolo, Brésil, 1 mois.Palama T. (c/o LM. Raboin). Contribution au traçage de gènes majeurs de résistance à la rouille (Pucciniamelanocephala) chez la canne à sucre (Saccharum spp.). Université Montpellier II, stage de licence, 3 mois. Protection de la planteAbu Ahmad Youssef (c/o P. Rott). Diversité génétique et variabilité du pouvoir pathogène du Sugarcaneyellow leaf virus, agent causal du syndrome de la feuille jaune de la canne à sucre. Ecole nationale supérieureagronomique de Montpellier, thèse, 12 mois.Beramis S. (c/o J. Daugrois). Caractérisation des géniteurs utilisés dans le programme de sélection de variétésde canne à sucre quant à la résistance à deux maladies systémiques causées par le SCYLV et Leifsoniaxyli subsp. xyli. Université Antilles-Guyane, stage de maîtrise, 2 mois.Caray F. (c/o J. Daugrois). Rotation bananier - canne à sucre - bananier : biodiversité et évolution biologiquedu milieu cultivé. INPL Nancy, stage DEA, 6 mois.Champoiseau P. (c/o J-H. Daugrois, M. Royer et P. Rott). La diversité génétique et la biodiversitéde Xanthomonas albilineans en Guadeloupe face à la diversité mondiale de l’agent causal de l’échauduredes feuilles de la canne à sucre. Université des Antilles et de la Guyane, thèse, 12 mois.Edon K. (c/o J. Daugrois). Maladie des feuilles jaunes de la canne à sucre : analyse de la disséminationdu virus et caractérisation de cultivars résistants au vecteur. Université des Antilles et de la Guyane, thèse,1 mois.Gossard C. (c/o R. Goebel). Analyses d’une base de données d’infestation du foreur Eldana saccharinadans toutes les régions de l’industrie sucrière sud-africaine. ENITA, stage de 3 e année, 6 mois.Oliviero A. (c/o L. Costet). Etude de la diversité biochimique et génétique des Xanthomonas pathogènesde la canne à sucre à La Réunion. Lycée professionnel agricole, stage BTS, 3 mois.Renier A. (c/o P. Rott, M. Royer). Diversité génétique de Xanthomonas albilineans et variabilité des enzymesde biosynthèse de l’albicidine, pathotoxine produite par l’agent causal de l’échaudure des feuilles de lacanne à sucre. Université de Montpellier 2, stage DEA, 6 mois.Randriamanantsoa R. (c/o B. Vercambre). Systématique et clé de détermination des vers blancs. FOFIFA/SCRiD,Madagascar, 2 mois.Sevetiaye Nicolas (c/o R. Goebel). Analyses d’une base de données d’infestation du foreur Eldana saccharinadans toutes les régions de l’industrie sucrière sud-africaine. Lycée Agricole de Saint-Paul, stage BTSA,2 mois.Vicaire T. (c/o M. Giner, JC. Girard). Adaptation du logiciel SISTER aux besoins de la quarantaine de canneà sucre. IUP informatique Montpellier 2, stage de maîtrise, 6mois.Vivien E. (c/o P. Rott, M. Royer). Voies de biosynthèse, composition chimique et structure de l’albicidine,un polycétide produit par Xanthomonas albilineans. Université de Montpellier 2, thèse, 12 mois. Amélioration variétaleChovino M. (c/o D. Roques). Cryoconservation d’apex de canne à sucre. Université des Antilles et dela Guyane, stage de maîtrise, 2 mois.Douared M. (c/o P. Oriol). Application de quelques outils de sélection variétale à la canne à sucre.Université des Antilles et de la Guyane, stage de maîtrise, 2 mois.Gelabale Marius (c/o P. Oriol). Amélioration de la canne à sucre. LEGTA de Baie-Mahault, stage BTSA,1 mois.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


71Annexes Agronomie et modélisation du couvert végétalAabad M. (c/o J.F. Martiné). Calage du modèle Mosicas dans les conditions culturales et climatiquesdu Maroc (Gharb), université de Gembloux, Belgique, 1 mois.Berg A. (c/o Lejars C.). <strong>Sucre</strong> extrait de la canne : identification des facteurs climatiques explicatifsde l’écart technique, Institut National Agronomique Paris-Grignon, stage de 2e année en césure, 6 mois.Elsayed Thabit (c/o M. Brouwers). Identification projet de thèse. Kenana Sugar Company, Soudan, 1 mois.Laclau P. (c/o Martiné J.F.). Calage du modèle de bilan hydrique et de l’enracinement du modèle de bilanhydrique Ceres (inclus dans Mosicas) dans les conditions culturales et climatiques du Brésil (Sao Paolo).Master d’Agronomie. Ecole : ESALQ de Piracicaba. Université de Sao Paolo, thèse, 2 ans (encadrementau Brésil sous forme de missions).Laurent S. (c/o C. Lejars, S. Cauneille). Analyse statistique des courbes de richesse en sucre de la cannepour la gestion de l’approvisionnement d’une usine sur l’île de la Réunion. USTL Montpellier II, stageDEA, 4 mois.Maillot L. (c/o J.L. Chopart). Estimation de la réserve en eau utile dans des sols caillouteux pour le pilotagede l’irrigation. Approches combinées physique et biologique. Stage BTS.Papaiconomou H. (c/o Lejars C.). Evaluation de différents systèmes de paiement dans le cadre d’une réorganisationdes approvisionnements d’une sucrerie : application d’une démarche de simulation au bassinde Sezela, Afrique du Sud. INAPG, stage DAA, 6 mois.Severin Y. (c/o J.L. Chopart, R. Pirot). Analyse des pratiques d’irrigation dans les périmètres sud, ISTOM,stage de fin d’études, 5 mois.Singh A.M. (c/o J.F. Martiné). Training in crop growth modelling applied to sugarcane. Indian Instituteof Sugarcane Research, Inde, 1 mois.Suguitani C. (c/o J.F. Martiné). : Calage du modèle Mosicas dans les conditions culturales et climatiquesdu Brésil (Sao Paolo). Ecole : ESALQ de Piracicaba. (Université de Sao Paolo), thèse, 3 ans (encadrementau Brésil sous forme de missions).Victoire N. (c/o J.L. Chopart). (Agent de développement en irrigation). Suivi d’une expérimentation surle conseil en irrigation. Appui à la filière et à ses acteursAndrianaivo A.P. (c/o P. Marnotte). Striga et semis direct sous couverture végétale. FOFIFA, Madagascar,2 mois.Bappel E. (c/o B. Siegmund, A. Bégué). Apport de la géomatique au pilotage de la sole cannière réunionnaise.Université de La Réunion, thèse, 12 mois.Ipou Ipou Joseph (c/o P. Marnotte). Euphorbia heterophylla. Université d’Abidjan, Côte d’Ivoire, thèse,2 mois.Cirad, programme Canne à sucre, 2004


Annexes 72Sigles et abréviationsACP, Analyse en composantes principalesADNc, ADN complémentaireAFLP, Amplified <strong>Fr</strong>agment Length PolymorphismAGRIGUA, Association guadeloupéenne derecueil d’informations géographiques d’utilitéagricole, GuadeloupeAgro.M, Ecole nationale supérieure agronomiquede Montpellier, <strong>Fr</strong>anceBAC, Bacterial Artificial ChromosomeCERF, Centre d’étude, de recherche et de formation,La RéunioncM, centimorganCRB, Centre de ressources biologiquesCTCS, Centre technique des cultures sucrières,<strong>Fr</strong>anceCTICS, Centre technique interprofessionnel dela canne et du sucre, <strong>Fr</strong>ance (Guadeloupe,La Réunion)CTSR, Comité technique de suivi des récoltesCUMA, coopérative d’utilisation de matérielagricole en communDAF, Direction de l’agriculture et de la forêt,<strong>Fr</strong>anceDEA, Diplôme d’études approfondies, <strong>Fr</strong>anceDOM, département d’outre-merENITA de Clermont-Ferrand, Ecole nationaled’ingénieurs des travaux agricoles, <strong>Fr</strong>anceERIC, Enterobacterial Repetitive IntergenicConsensusESALQ, Ecole supérieure d’agriculture Luizde Queiroz, BrésilEST, Expressed Sequence TagETA, entreprise de travaux agricolesFDGDON, Fédération départementaledes groupements de défense contreles organismes nuisibles aux culturesGPS, Global Positioning SystemIC-PRC, Immuno-Capture - Polymerase ChainReactionICSB, International Consortium for SugarcaneBiotechnologiesINRA, Institut national de la rechercheagronomique, <strong>Fr</strong>anceMSIRI, Mauritius Sugar Industry ResearchInstitute, MauriceNDVI, Normalized Difference Vegetation IndexNRPS, Non Ribosomal Peptide SynthasesPCR, Polymerase Chain ReactionPKS, Polyketide SynthasesPCSI, Projet commun des systèmes irrigués,La RéunionQTL, Quantitative Trait LociRFLP, Restriction <strong>Fr</strong>agment Length PolymorphismREP-PCR, Repetitive Extragenic Palindromes -Polymerase Chain ReactionRT-PCR, Reverse Transcription - PolymeraseChain ReactionSASRI, South African Sugar Research Institute,Afrique du SudSAU, surface agricole utileSICA, Société d’intérêt collectif agricoleSICADEG, Société d’intérêt collectif agricole etde développement économique de laGuadeloupeSIG, système d’information géographiqueSPV, service de la protection des végétaux, <strong>Fr</strong>anceSUCEST, Sugarcane Expressed Sequence TagProject (base de données de séquences partiellesde gènes de canne à sucre)SUCRETTE, projet de suivi de la canne à sucrepar télédétection (La Réunion, Maurice,Guadeloupe)SSR, Single Sequence RepeatTBIA, Tissue Blot ImmunoassayUAG, Université Antilles-Guyane, Pointe-à-Pitre,GuadeloupeUMR BGPI, Unité mixte de recherche Biologieet génétique des interactions plante-parasite,Agro.M, INRA, CIRAD, Montpellier, <strong>Fr</strong>anceUMR PIA, Unité mixte de recherchePolymorphismes d’intérêt agronomique, Agro.M,INRA, Université Montpellier 2, CIRAD,Montpellier, <strong>Fr</strong>anceUMR PVBMT, Unité mixte de recherchePeuplements végétaux et bioagresseurs en milieutropical, Université de La Réunion, CIRAD,La RéunionVcat, Volontaire civil à l’aide technique (<strong>Fr</strong>ance)WISBEN, West Indies Sugarcane Breeding andEvaluation Network, BarbadeWICSCBS, West Indies Central Sugar CaneBreeding Station, BarbadeWIST, West Indies Sugar TechnologistsYSRI, Yunnan Sugar Research Institue, ChineCirad, programme Canne à sucre, 2004

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