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Aimer Grenoble pour vous<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong><strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étapepour GrenobleWWW.JEROMESAFAR2014.FR


INTRODUCTION


INTRODUCTION20 années qui ont changé GrenobleDepuis 1995, Grenoble change. En s’appuyant sur l’identité et l’histoire de notre ville, nous avons misGrenoble en mouvement. L’image d’une ville recroquevillée sur elle-même, endettée et abimée par lesaffaires a laissé place à une ville solidaire, durable et responsable. Grenoble s’est redressée, Grenobles’est transformée. Notre ville est redevenue attractive et rayonnante, fidèle à sa tradition d’innovationtant technologique que sociale et citoyenne. Aujourd’hui prête à relever les défis du 21ème siècle, elle arepris la marche en avant du développement économique, renforcé ses solidarités, créé du lien entre sesquartiers, initié de <strong>nouvelle</strong>s politiques environnementales, démocratiques, urbaines. Tous les quartiers deGrenoble, tous les secteurs de la vie municipale ont été concernés par cette dynamique de changement.Après ces 20 années de travail au service des habitants, Grenoble est régulièrement citée en exemple auniveau national et international. Eco-quartiers et transition énergétique, accessibilité, réseau de transportsen commun, politique sociale, vie étudiante, projet éducatif, innovation économique, dynamique derecherche, dans de nombreux domaines, l’efficacité de notre action est reconnue.– Taux de chômage à Grenoble en dessous des moyennes nationale et régionale– 1ère Ville de France pour l’accessibilité des personnes handicapées (et deuxième en Europe)– 1ère du championnat de France des énergies renouvelables– 1ère ville en France où il fait bon étudier en 2013– 5ème ville la plus innovante du monde– Prix Eco-Quartiers 2009 pour la Caserne de Bonne– Label Ville internet 5@– Ville santé OMS – 1er prix « Impact médecine »<strong>Nos</strong> ValeursNotre société aussi a changé. Au cœur d’une crise économique, sociale et démocratique, elle est plus divisée,plus résignée, moins confiante pour l’avenir des <strong>nouvelle</strong>s générations. L’augmentation du chômage produitune paupérisation diffuse, entretient la peur du déclassement et favorise le repli sur soi. La consciencecollective et l’envie de partager des combats, ou simplement des moments, s’estompent trop souventpour laisser place à une compétition dérégulée où l’individualisme forcené, mais aussi les corporatismesintéressés, sont devenus des normes de moins en moins remises en cause. Le délitement du lien social etdes solidarités profitent à ceux qui prônent le rejet de l’autre, à ceux qui opposent les individus selon leurstatut, leur âge, leur métier ou leurs racines. Pourtant, ils trouvent un écho croissant auprès de tous ceuxqui s’impatientent et se désespèrent de voir leur sort enfin s’améliorer.Ce mouvement n’est pas inéluctable. Il montre, plus que jamais, que les valeurs républicaines de liberté,d’égalité, de fraternité et de laïcité doivent orienter notre projet. Ces valeurs progressistes de solidarité,de tolérance et de justice sociale, qui nous unissent et nous rassemblent, sont depuis 20 ans au cœur denotre projet pour Grenoble. Elles ont inspiré toutes nos décisions et sont indissociables de notre engagementà gauche. Dans chacun des projets que nous avons conduits, nous avons eu comme objectif d’améliorer lavie quotidienne de tous les Grenoblois en réduisant les inégalités sociales et territoriales.Face à la crise économique, nous voulons diffuser l’innovation dans tous les champs d’activité, commemoteur du progrès de toute la société et levier de créations d’emplois. L’innovation est au cœur de l’identitéde Grenoble. C’est une fierté et une responsabilité que de faire partager l’innovation générée sur notreterritoire non seulement avec tous les habitants, mais aussi entre les créateurs d’innovations (entrepriseset centres de recherche) et toutes les PME traditionnelles décisives pour l’emploi.Face au repli sur soi et à l’isolement, nous conduisons une politique sociale engagée et ambitieuse, avec desservices publics forts et rénovés, des réalisations de proximité qui bénéficient directement aux habitants.Face au scepticisme et à la morosité ambiante, nous construisons un projet articulé autour de l’éducationpour tous et partout, avec un soutien fort aux initiatives locales qui concourent à l’émancipation et àl’épanouissement des habitants.Face à la crise écologique, nous portons une ambition de construire une ville durable, sobre sur le plan<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 3


INTRODUCTIONénergétique, tournée vers les énergies renouvelables, compacte, dans laquelle chacun peut trouver à côtéde chez soi transports en commun, commerces, équipements et services.Face à la montée des communautarismes, nous sommes attachés à la citoyenneté, un ensemble indissociablede droits et de devoirs qui dessine un avenir commun, partagé et mobilisateur.Pour réussir, pour redonner confiance en l’avenir, nous avons rassemblé tous ceux qui veulent être acteursde leur ville et nous nous sommes appuyés sur ceux qui la font vivre, qui la construisent et la transforment.Pourquoi nous aimons GrenobleA partir des besoins et des souhaits exprimés par les grenoblois lors des « Primaires du projet » qui ontréuni plus de 1000 participants, nous avons construit un projet sérieux, financé et cohérent, à la fois appuyésur le réalisme et l’expérience de la gestion municipale mais aussi sur l’ambition de franchir ensemble une<strong>nouvelle</strong> étape du modèle grenoblois.Parce que, comme vous, nous aimons Grenoble, nous voulons aller plus loin en nous appuyant sur lesatouts de notre ville et en construisant une métropole qui rassemble et respecte chacun.n Grenoble, c’est l’innovation.Berceau de la houille blanche, Grenoble a réussi, grâce notamment à une politique publique volontariste,à développer un écosystème spécifique où collectivités, universités, recherche et industries travaillentde concert pour permettre l’implantation d’entreprises créatrices d’emplois. Grâce à un modèle reconnumondialement, nous avons été capables d’impulser puis diffuser de <strong>nouvelle</strong>s dynamiques économiques,sociales, sociétales et démocratiques. Nous mettrons toute notre énergie pour que cette innovation soitdorénavant mieux partagée et mise au service des grenoblois, qu’elle génère des retombées positivespour tous en matière d’emplois, mais pas uniquement, et soit plus visible dans la ville et la Métropole.Grenoble que nous aimons, c’est une ville en avance, toujours à l’avant-garde, laboratoire des politiquespubliques, qui ose et expérimente pour mieux préparer l’avenir de ses habitants.n Grenoble, c’est la bienveillance à l’égard de ceux qu’elle accueille.Historiquement multiculturelle, attractive, Grenoble est une ville ouverte aux autres et au monde. Tousceux qui nous ont rejoint, étudiants, travailleurs, immigrés fuyant des dictatures, donnent à Grenoble sonvisage d’aujourd’hui. Elle réunit toutes ces histoires et ces parcours d’hommes et de femmes, amoureuxde notre ville et prêts à la construire et modeler la Métropole à nos côtés. Grenoble que nous aimons, c’estune ville laïque et fière de ses différences.n Grenoble, c’est la solidarité.Cette ville du vivre-ensemble que nous construisons et sa métropole dans laquelle nous vivons ensemble,doivent permettre à chacun de trouver sa place et d’accompagner les plus fragiles. Elle favorise le partage,les échanges et les rencontres. Notre modèle social s’appuie sur la mise en œuvre de solidarités deproximité, concrètes et collectives. Grenoble que nous aimons, c’est une ville qui prend soin de chacun, oùchacun prend soin des autres, et où ensemble nous prenons soin de l’avenir.n Grenoble, c’est l’éducation et l’émancipation partout et pour tous.Véritable levier de réduction des inégalités, l’éducation doit permettre à tous de développer son proprepotentiel, de devenir des citoyens capables de se forger leur propre opinion. Grenoble que nous aimons,c’est une ville apprenante dans un territoire métropolitain qui soutient l’éducation, qui offre les mêmeschances à tous dès le plus jeune âge et permet à chacun d’apprendre tout au long de la vie.n Grenoble, c’est la création.Notre ville porte en elle une histoire et une dynamique particulière en matière de vie associative, culturelle,sportive qui marque son identité. Cette dynamique s’incarne dans un vivier très riche et foisonnant d’asso-<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 4


INTRODUCTIONciations et d’initiatives et aussi par de nombreuses équipes artistiques, des sportifs ou des équipementsqui rayonnent bien au-delà de nos frontières. C’est une source de richesse et de fierté pour tous et unatout pour notre territoire. Grenoble que nous aimons, c’est une ville des possibles, de l’épanouissement,qui valorise les initiatives et rayonne des énergies de ses associations et de ses habitants.n Grenoble, c’est notre ville à taille humaine.Le bien-être et la qualité de vie sont une exigence partagée par tous à Grenoble. La métropole doit conforterce principe. Dans une ville que nous traversons facilement à pied ou en vélo et dans laquelle les serviceset commerces sont à votre portée, la vie est plus douce et plus simple. Demain, alors que les contoursde l’action territoriale se redessinent, nous devrons faire vivre ensemble les différentes échelles de notremétropole. Voir loin ensemble et construire des politiques de long terme structurantes mais aussi êtreattentifs à ce que les territoires de proximités, les secteurs, les quartiers, qui sont des espaces privilégiésd’expression de la démocratie, soient confortés. Nous amplifierons la territorialisation de l’action municipale,conforterons les pôles de vie en adaptant les limites des secteurs à la réalité de vie des Grenoblois,et déclinerons le projet municipal en projet de secteur pour adapter nos politiques publiques et agir auplus près des besoins. Grenoble que nous aimons, c’est une ville des proximités, apaisée et accessible dansun espace métropolitain qui permet des solidarités territoriales.n Grenoble, c’est la nature et l’écologie.Notre engagement écologique inspirera des politiques publiques qui visent à préserver les ressourcesnaturelles, promouvoir des démarches, des recherches économes en énergie notamment par la création de<strong>nouvelle</strong>s énergies renouvelables, volontaires pour réduire dans tous les actes de la vie la production desgaz à effets de serre. Cet engagement doit inspirer de nouveaux modes de développement économiquedavantage axés sur la prise en compte des critères de bien être, de déplacement, d’habitat économes, degestion des déchets, mais aussi des modes de vie et de consommation de chacun.Capitale des Alpes, nichée au cœur des montagnes, notre ville offre en son sein et à ses portes une richessenaturelle appréciée des habitants. Attachés à cet environnement exceptionnel, nous entretiendronsardemment le lien entre ville et montagne. Grenoble que nous aimons, c’est une ville durable, inscritedans la transition énergétique et qui fait la part belle à la nature.n Grenoble, c’est la citoyenneté.Capitale de la Résistance, ville rebelle et volontaire, Grenoble a toujours su se mobiliser pour défendre descauses justes. Fiers de ce passé, les Grenoblois sont impliqués dans la vie de la cité et participent au débatpublic. Grenoble que nous aimons, c’est cette ville que nous construisons ensemble pour vous, Grenoblois,citoyens de Grenoble-Alpes-Métropole, une ville qui ne pourrait être ce qu’elle est sans la richesse et ladiversité de vos énergies, vos savoir-faire et vos compétences.Aimer Grenoble pour vous, c’est notre envie de s’engager, de travailler avec vous et pour vous, au servicede cette ville que nous aimons.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 5


UNE NOUVELLEÉTAPEDÉMOCRATIQUE


UNE NOUVELLE ÉTAPE DÉMOCRATIQUENous voulons écrire avec vous cette <strong>nouvelle</strong> page de l’histoire de Grenoble, avec une méthode d’actionrénovée et dynamique. Si depuis Hubert Dubedout la démocratie locale est constitutive de l’identitégrenobloise et si de nombreuses expériences ont été menées depuis 1995 en matière de démocratieparticipative, avec une <strong>nouvelle</strong> étape importante franchie en 2008 lors de l’adoption de la Charte de ladémocratie locale, nous voulons aller encore plus loin et permettre au plus grand nombre de participer àla vie de la cité. Dans le prolongement des « Primaires du projet » qui ont réuni plus de 1000 Grenoblois,nous souhaitons prendre le temps d’écouter et d’échanger avec vous. A Grenoble, c’est une attenteforte et légitime des habitants, ancrée dans la tradition historique d’une ville exigeante et qui traduit unattachement profond, et maintes fois éprouvé, des Grenoblois à l’idéal démocratique.Nous sommes convaincus que la confrontation productive des points de vue, le plus en amont possibledes projets, permet de dépasser les seuls intérêts particuliers, de construire des solutions adaptéesaux besoins et attentes des habitants et, finalement, de recomposer ensemble l’intérêt général. C’estégalement une réponse au doute civique majeur et à la crise de confiance qui traversent notre société.La démocratie participative n’est pas seulement une méthode d’action politique, c’est aussi le cadre duvivre-ensemble dans lequel nous devons retisser à la fois du lien social et des liens de confiance partagéeentre élus et citoyens.1. Approfondir la charte de la démocratielocale, faire évoluer l’alerte citoyenneNotre souhait est de proposer de <strong>nouvelle</strong>s formes d’implication citoyenne, appuyées notamment sur lesévolutions du numérique qui peuvent faciliter la mobilisation citoyenne et permettre à un nouveau publicde trouver sa place dans le processus démocratique.La charte de la démocratie locale, co-élaborée avec les Grenoblois, doit devenir une charte créatricede droits pour les citoyens et un outil au service de la co-construction de nos politiques publiques. Cetacte 2 de la charte sera le cœur d’une gouvernance renouvelée, moderne et transparente. Elle renforcerala capacité à agir des Grenoblois, quel que soit leur âge, leur parcours et leur expérience. Les habitantset les associations veulent participer mais également suivre nos projets et les évaluer. Il s’agira non plussimplement de faire connaître explicitement les règles pour chaque démarche de concertation mais égalementde concevoir en amont l’organisation du processus avec les habitants. Cela permettra de travailleravec les Grenoblois sur tous les temps d’un projet, du diagnostic à l’évaluation, en passant par la réflexionet l’élaboration collective des solutions à mettre en œuvre. Cette <strong>nouvelle</strong> approche doit permettre degarantir la concertation, rendre visible la traçabilité des décisions, garantir un droit de suite et valoriserles apports de la concertation.Concernant plus spécifiquement le suivi des projets urbains, et pour assurer une gestion apaisée del’urbanisme, nous créerons un Comité local de l’Urbanisme qui pourra se saisir de tout sujet relevantde sa compétence. Il sera composé des différents acteurs et professionnels de l’urbanisme, du logementet de l’architecture présents sur le territoire grenoblois ainsi que des habitants et élus concernés. Dotéde moyens d’études et de travaux propres, il pourra mettre en débat et enrichir les projets. En parallèle,une plateforme permanente d’échanges et de discussion sera mise en place pour faire émerger, avec lesprofessionnels et les habitants, une culture urbaine partagée.L’alerte citoyenne doit être développée dans le prolongement du dispositif prévu par la charte, permettantla réouverture d’un débat en conseil municipal dès lors que 8000 Grenoblois le demandent. Nousnous engageons sur les sujets de compétence municipale qui ont des conséquences importantes sur lavie des Grenoblois à organiser une consultation publique locale dès lors qu’un 1/5ème des électeurs ledemande. Nous organiserons la possibilité pour les non-électeurs, habitants de Grenoble, de participer àces consultations.Nous proposons également de développer les consultations citoyennes par internet qui permettent auplus grand nombre de participer et d’exprimer son avis.Enfin, en créant un observatoire des engagements, nous disposerons d’une instance rassemblant desreprésentants de la démocratie participative pour évaluer les politiques mises en œuvre par rapport auxengagements électoraux et aux décisions prises par le Conseil municipal.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 7


UNE NOUVELLE ÉTAPE DÉMOCRATIQUENous développerons les Carrefours de secteur, temps fort grand public de débats, de rencontres, d’information,de découvertes et de convivialité, appréciés par les Grenoblois.2. Développer le pouvoir d’agir deshabitants, les budgets participatifs,l’expertise d’usageAvant tout, développer le pouvoir d’agir, c’est se mettre à l’écoute et aller à la rencontre des habitantset partir de leurs usages. C’est donner les moyens d’agir par le développement notamment de fonds departicipation et la valorisation de l’engagement.Le budget participatif, qui permet aux habitants de décider directement les priorités en matière d’aménagementde proximité et de petits travaux, déjà mis en place sur le secteur 1, sera généralisé sur les 6secteurs de la ville et expérimenté sur d’autres thématiques que l’aménagement. En effet, nous souhaitonsdès 2015 que la généralisation à tous les secteurs de la Ville des budgets participatifs s’accompagned’une ouverture à de <strong>nouvelle</strong>s compétences municipales. Concernant l’élaboration du budget municipal,nous irons au delà des nombreuses réunions publiques ouvertes organisées chaque année en ouvrant unespace dédié sur le site internet de la Ville permettant de recueillir l’avis des Grenoblois.Nous développerons et dynamiserons les comités d’usagers au sein des Maisons des Habitants. Espacesd’échange, de dialogue et d’initiatives, ils réunissent tous ceux qui souhaitent construire notre politiquede solidarité : les Grenoblois « usagers » du service public, prêts à mettre leur expérience, leur expertised’usage et leur vécu au service de la solidarité et de l’intérêt général, les techniciens compétents, lesacteurs publics et associatifs. L’enjeu est de nouer à l’échelle territoriale de véritables alliances habitants– professionnels – élus pour la gouvernance des équipements et des politiques publiques. Nous ouvrironscette démarche d’association des usagers à d’autres services publics municipaux, comme par exempleles bibliothèques.Dans un monde de plus en plus dématérialisé, il nous semble également essentiel de redonner corps auxdébats d’idées en face-à-face, aux interactions réelles entre habitants qui, par ailleurs, favorisent la responsabilitédes opinions. Nous expérimenterons la mise en place d’une plate-forme physique d’expressionlibre disposée dans un lieu public de la ville (parc, place,…) pour permettre à tous ceux qui le souhaitent, àdes groupes constitués, des associations ou des élus, d’exprimer publiquement une position, de partagerdes idées sur les sujets de leur choix, mais aussi de présenter un projet ou de rendre compte d’une action.Pour diversifier les publics, nous souhaitons aussi expérimenter les panels d’habitants à parité homme/femme tirés au sort qui pourraient émettre un avis dans le cadre de « conférences citoyennes » sur desdossiers complexes. Aux côtés des personnes déjà engagées dans les associations, les unions de quartierset les instances para-municipales, cela permettra d’intégrer la parole de ceux qui n’ont pas l’habituded’exprimer publiquement leur point de vue.Pour faciliter la participation du plus grand nombre, nous systématiserons la proposition de gardesd’enfants lors des démarches participatives.Nous renforcerons les moyens dédiés aux Fonds de Participation Habitants et aux Fonds de Soutien auxInitiatives Habitantes afin de favoriser l’émergence de projets collectifs portés par les habitants. Nousconforterons également l’appel à projets : des projets citoyens pour mobiliser.Pour accompagner l’ensemble de ces formes <strong>nouvelle</strong>s de participation et d’engagement citoyen de proximité,nous renforcerons le rôle des élus de secteur pour en faire des pilotes du territoire, nous voulonsleur permettre de porter la parole locale et les solutions inventées par les habitants.Enfin, les Conseils Consultatifs de Secteur seront confortés dans leurs missions. Il s’agira de diversifierencore les sujets abordés, les formes de réflexion et d’échange et d’aller le plus souvent possible ensemblesur le terrain. Il s’agira aussi de mieux valoriser et reconnaître l’expertise habitante.De même, les Unions de quartiers, acteurs essentiels de la démocratie de proximité, resteront naturellementassociées, en tant qu’interlocuteurs privilégiés, aux démarches et actions concernant le cadrede vie et l’animation de la vie sociale des quartiers.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 8


UNE NOUVELLE ÉTAPE DÉMOCRATIQUE3. <strong>Une</strong> information publique adaptée auxnouveaux usages et à toutes les générationsParticiper à la vie locale, c’est en premier lieu être informé. Cette question a été au centre des « Primairesdu projet ». Pour la première fois dans l’histoire, quatre générations vivent en même temps, avec chacunedes comportements et des usages propres dans l’accès à l’information. Cette cohabitation nous oblige àsans cesse innover en terme d’information publique pour la rendre accessible aux grenoblois sur tous lessupports (papier, internet, réseaux sociaux,…)...Dès le début du mandat, nous mettrons en place une conférence citoyenne pour évaluer nos besoins,réinterroger les outils existants et faire des <strong>propositions</strong> en vue d’améliorer l’accès à l’information de tousles Grenoblois, quels que soient leurs usages.Ainsi, l’innovation numérique doit permettre de transformer les liens citoyens-élus-services. Elle doit favoriserune interactivité renforcée. Grâce à la mise en place d’un système d’alerte par mail et d’une application« Dans mon quartier », nous pourrons interagir de façon pratique et instantanée. Cela permettrad’informer en temps réel les habitants sur les sujets en lien avec la vie dans la ville (travaux dans leursquartiers, manifestations culturelles et sportives,…) mais aussi de développer le pouvoir d’interpellationdes habitants en leur permettant de signaler très rapidement un désagrément ou un incident identifiéen vue de sa prise en charge par les services, en complément du Fil de la Ville.Nous mettrons à la disposition des habitants des tableaux de bord en ligne pour mieux suivre l’avancéede nos projets et la mise en œuvre de toutes nos <strong>propositions</strong>, dans la continuité des travaux de l’observatoiredes engagements.Les permanences de tchat en direct avec les élus (expérimentées sur certains sujets depuis deux ans)seront développées et institutionnalisées régulièrement, afin de permettre à ceux qui ne peuvent pas sedéplacer, quelle qu’en soit la raison, d’échanger avec un élu à distance.Au delà du mensuel municipal « Les Nouvelles de Grenoble », nous voulons développer une informationde proximité à l’échelle des secteurs pour que chaque grenoblois puisse accéder de façon plus directeaux informations concernant son environnement direct. Pour développer encore l’accessibilité de tous ànotre mensuel municipal, nous procéderons à la « vocalisation » de son contenu et nous expérimenteronsle journal municipal « mural » sur des panneaux publics réservés.<strong>Une</strong> newsletter régulière, et personnalisable en fonction des centres d’intérêt de chacun, sera égalementenvoyée à ceux qui le souhaitent. Elle pourra reprendre, pour les thématiques choisies, le suivi des projetsmunicipaux, le suivi des projets de tous les organismes associés de la Ville, des informations sur votrequartier mais aussi le programme des évènements municipaux et de la vie associative.Nous amplifierons la démarche des services sans contact par mobile « MonGroom » à partir de l’expérimentationréalisée sur le site de la Bastille, dans le cadre de l’appel à projet national NFC.Dans le prolongement de la démarche kiosque mise en place, nous devons encore développer l’accès à tousles services de la Ville via internet (réservation de salles, inscription périscolaire, actes administratifs,…)afin que les Grenoblois puissent effectuer un plus grand nombre de démarches en ligne.Dans le cadre d’une démarche « opendata », les données de la Ville, exploitées par les services municipaux,seront rendues disponibles sur un espace spécifique. Cette ouverture et cette transparence des donnéespubliques est une opportunité d’associer les habitants mais aussi de permettre d’augmenter la capacitéd’innovation des acteurs associatifs, économiques, sociaux, culturels, de tous les usagers et citoyens dela ville.Enfin, l’innovation numérique doit également être mise au service de l’amélioration de la vie quotidiennedes Grenoblois. Nous expérimenterons plusieurs dispositifs innovants pour renforcer l’efficacitéde certains services rendus aux habitants : gestion en temps réel des feux tricolores pour fluidifier etmieux gérer le trafic automobile, éclairage public intelligent et pilotable à distance, développement dunumérique au service d’une autonomie renforcée pour les seniors et les personnes à mobilité réduite,…<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 9


UNE NOUVELLE ÉTAPE DÉMOCRATIQUE4. Des élus exemplaires qui s’engagent surune charte publique de transparence etd’éthiqueAu niveau national, plusieurs projets de loi vont permettre de placer la France au rang des démocratiesles plus avancées en matière de prévention des conflits d’intérêt et de transparence de la vie publique.Ce mouvement vers une République exemplaire doit être accompagné par un volontarisme fort des collectivitéslocales. Elles doivent engager un mouvement de rénovation de la vie politique et de renouveaudémocratique qui place les élus locaux dans une position irréprochable sur le plan déontologique.A Grenoble, depuis 1995, la majorité appuie sa gestion sur des valeurs et des principes exigeants sur leplan de l’éthique, de la responsabilité des élus et de l’intérêt public. Pour nous, la probité et l’intégritésont au cœur de la fonction d’un élu au service de sa ville et de ses habitants. Pour aller plus loin dans latransparence, nous voulons encore renouveler et moderniser la gouvernance pour qu’elle soit toujoursplus intègre, plus transparente et efficace.Chaque candidat élu sur notre liste « Aimer Grenoble » devra s’engager à signer une charte éthique surles conflits d’intérêt. Chacun sera strictement tenu de limiter l’effet des intérêts ou des liens personnelsqu’il entretient susceptibles d’influencer ou compromettre une décision qu’il prend dans l’exercice de sonmandat. Si cela devait être le cas, l’élu s’engage à les faire connaître avant le débat et ne participe pasau vote.Chaque élu devra en début de mandat rendre publique une déclaration d’activité pour déclarer touteactivité connexe, notamment dans le secteur du conseil.Les cumuls de mandats et de fonction entre l’exécutif municipal, d’autres exécutifs de collectivités territorialeset les présidences de SEM seront limités et encadrés, de manière à ce qu’aucun élu ne puisse cumulerde responsabilité exécutive dans plusieurs collectivités territoriales. Les élus parlementaires grenoblois, àl’exemple de Michel Destot, de Geneviève Fioraso et de Jacques Chiron, ont d’ailleurs été exemplaires dansl’application du non-cumul des mandats, anticipant l’effectivité de la loi votée par la majorité de gaucheque nous soutenons au plan national, en ne briguant pas nouveau mandat local.Chaque élu devra s’engager à rendre compte individuellement de son travail devant les citoyens defaçon régulière. Il s’engagera également à participer aux réunions de commission et aux séances duconseil municipal. Cette présence sera vérifiable par tout citoyen sur le site internet de la Ville.Dans le cadre d’une plateforme permanente d’échanges et de discussions, chaque élu thématique organiserarégulièrement des réunions avec les acteurs de son champ de compétence. Le Maire organiseraannuellement dans chaque secteur de la ville, à l’occasion de « Carrefours de secteur », un compte renduannuel de l’action de la municipalité. Les démarches d’évaluation des politiques publiques seront poursuivieset leurs résultats partagés avec les habitants.Enfin, les processus de prise de décisions doivent être encore plus visibles. Les conseils municipaux serontdiffusés en podcast sur le site de la Ville. Les documents de présentation des projets et les compte-rendusde réunions publiques seront mis en ligne de façon systématique.Cette méthode de travail et cet état d’esprit sont au centre de notre projet pour Grenoble. Nous attendonsbeaucoup de cette démocratie « active » qui permet à chacun d’être acteur de sa ville. Ce choix dans laméthode est assumé, sincèrement et avec conviction, par chacun des candidats de notre liste « AimerGrenoble ». Dans le respect mutuel, dans la clarté et l’humilité, fédérons nos forces et nos énergies, franchissonscette <strong>nouvelle</strong> étape ensemble pour notre ville.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 10


PRIORITÉ À L’EMPLOIET AUX SOLIDARITÉSDE PROXIMITÉ


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉL’emploi, première dessolidaritésNotre projet fait de l’emploi la solidarité principale, essentielle et déterminante. Si Grenoble s’en sortmieux que d’autres territoires comparables, si Grenoble recense des taux de chômage et des indices deprécarité meilleurs que la moyenne française, aucun responsable politique ne peut se satisfaire d’un telniveau de personnes en recherche d’emploi, notamment chez les jeunes. Tous, nous souhaitons que lesfragilités sociales fabriquées par l’insécurité économique reculent. Nous ne voulons pas seulement traiterles conséquences, mais aussi agir sur les causes des difficultés sociales rencontrées par nos concitoyens,en concentrant nos efforts pour la croissance économique et la création d’emplois.Grenoble a la chance de posséder des atouts rares : grande ville universitaire, de recherche et de technologie,elle a su trouver une direction originale pour son développement, avec un accord stratégique entreacteurs privés de grands groupes, tissus de PME bâties sur des produits innovants, opérateurs de transfertsde recherche-développement, universités et grands laboratoires scientifiques. Grenoble la technopolitainea réussi, en deux décennies, sa transformation progressive en « territoire de l’innovation permanente ».Mais les grands opérateurs privés ayant investi dans la région grenobloise (ainsi que dans le Voironnais etle Grésivaudan) ne savent pas ce que seront leurs horizons stratégiques à moyen terme. Dans ce cadre, lastabilité du soutien des collectivités territoriales à ces initiatives est un impératif. Grenoble est parvenueà inscrire ce pari d’associer durablement recherche et développement dans un projet urbain ambitieux, lapresqu’île, de mieux en mieux reliée au reste de la métropole. Cependant, il reste à réussir une diffusionplus large de ces avantages technopolitains dans l’ensemble de la métropole. Grenoble est une grandetechnopole qui compte et peut se comparer à d’autres ailleurs dans le monde mais Grenoble ne se résumepas à cet avantage comparatif.La particularité de Grenoble est aussi d’être une Cité industrielle, artisanale et ouvrière. Dans la villecomme dans l’ensemble de la métropole, de grands groupes, des entreprises de taille intermédiaire maisaussi beaucoup de petites entreprises continuent à exister et pour certains réinvestissent dans l’appareilde production. Il y a quelques raisons à cela : la main d’œuvre qualifiée qu’ils trouvent à Grenoble, le climatentrepreneurial, le niveau de services aux entreprises disponible. Or, nous savons que ces qualités sont deplus en plus volatiles ; leur affaiblissement pourrait amener à fragiliser le tissu industriel local. Assurercette continuité et permettre le déploiement de ces activités traditionnelles de l’économie grenobloisesera un impératif pour le prochain mandat.La métropole grenobloise possède également une 3ème dimension économique majeure, à savoir d’êtreune capitale administrative importante, avec un rectorat, un palais de justice, une base militaire, etc.Cette activité tertiaire pourrait également être menacée par les impératifs nationaux de rationalisation descartes administratives. L’enjeu sera de défendre l’emploi public comme étant une des bases permettantl’équilibre du développement territorial de la métropole grenobloise.Le 4ème pilier de l’économie grenobloise est son économie liée au territoire (« économie présentielle »)que la qualité de vie grenobloise traduit concrètement. La ville dans ses montagnes, ville à taille humaineque l’on peut traverser à pied, ville considérée comme agréable pour étudier, entreprendre, s’installer,métropole de taille intermédiaire bien fournie en activités diverses, en fonction récréatives, culturelles etassociatives, région dynamique et bien dotée en services de santé, Grenoble attire des nouveaux résidents,garde une partie de ses étudiants venus du reste du monde et préserve ses retraités. Conséquences duvieillissement de la population, la qualité de vie se transforme en choix résidentiel et justifiera, à l’avenir,un soutien déterminé pour stimuler la création de <strong>nouvelle</strong>s activités de services à la personne, justifiantinnovations sociales, insertion par l’économique et accompagnements publics.Dans chacun de ces registres, le maintien de l’emploi, la création de nouveaux emplois et l’accompagnementdes inévitables reconversions survenant pendant le mandat, imposent une grande réactivité etune priorité de premier ordre. Cet impératif de la solidarité par l’emploi se déclinera en 5 ambitions :l’innovation partagée pour tous ; l’engagement pour l’industrie et les services ; le soutien aux commerces,à l’artisanat et au tourisme ; une priorité particulière pour l’économie sociale et solidaire, lagarantie de l’emploi public local et le renforcement des politiques d’insertion par l’emploi privé local.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 12


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉL’INNOVATION PARTAGÉE PAR TOUSn AmbitionGrenoble porte l’ambition de poursuivre son parcours de métropole inventive, créatrice, parfois expérimentaleet toujours capable d’envisager le chemin vers des innovations porteuses de création d’emploi,d’amélioration des conditions de vie mais aussi vers des innovations sociales, culturelles, environnementales.Avec la métropole qui portera, demain plus encore qu’aujourd’hui, une grande part de la compétence économique,Grenoble veut croire à la possibilité d’inventer pour son territoire un modèle de développementqui soit à la fois performant et solidaire, innovant et incluant, inventif et équitable. L’innovation ne vautque si elle est partageable.n ContexteLes 200 ans d’histoire industrielle de Grenoble et de sa région (depuis l’hydroélectricité et la ganteriejusqu’aux micro-nanotechnologies, les logiciels, les biotechnologies et les <strong>nouvelle</strong>s technologies de l’énergie)constituent un héritage précieux. Ville de la production, manufacturière, ouvrière, industrielle, Grenoble atraversé les époques et les crises. Grenoble sait s’adapter. La trajectoire économique de Grenoble traduitcette capacité à se renouveler, à reprendre les activités, à inventer de <strong>nouvelle</strong>s solutions, à innover dansde nouveaux secteurs. Cette aptitude est notamment due à une très forte synergie entre les entreprises etles acteurs de la recherche depuis le début du 20ème siècle. Grenoble reste à la pointe dans des industriesà haute technologie grâce à ce mariage heureux entre R&D privée et recherche publique. Grenoble, villed’ingénieurs et de chercheurs (plus de 23 000), est aussi une des métropoles parmi les plus attractivesde France pour les investissements étrangers et la 1ère ville française pour la part des activités de hautetechnologie dans les créations d’emplois privés.Le fort soutien à l’innovation (incubateur GRAIN, GIANT, Forum 4i, …) s’est traduit notamment dans leprojet Grenoble Presqu’île (EcoCité de 250 hectares, un des plus importants investissements public-privéen France avec 1,3 Md€ investis sur 15 ans, avec pour objectifs 25 000 actifs, 10 000 étudiants et 10 000habitants). Cette marque de fabrique grenobloise a été saluée par de nombreux prix (dont celui de 5èmeville la plus innovante du monde – Forbes, juillet 2013).La métropole grenobloise (et l’Isère) est l’un des trois plus grands centres mondiaux dans les microet nanotechnologies avec près de 40 000 emplois (à comparer avec East Fishkill aux USA et Hsinchu àTaiwan). De nombreux projets ont vu le jour dans les deux dernières décennies ; certains avec une aidedéterminante des collectivités territoriales (Nano 2012 ; Minalogic ; Minatec ; Silicon Europe ; SEMI Europe; Carnot LSI). Le secteur « MedTech & Santé », pôle d’excellence (10 000 emplois) a également permisde grandes réalisations comme Clinatec et NanoBio. Les <strong>nouvelle</strong>s technologies de l’énergie (Tenerrdis,Axelera, INES, Carnot-Energies du futur, SymbioFCell, …) se développent aujourd’hui rapidement afin derendre concrètement possible et faisable la transition énergétique.n Propositions9 Faire de la métropole grenobloise un écosystème numérique complet, qui s’appuie sur sarecherche technologique tout en développant fortement le secteur du logiciel, à la fois plus agileet fortement créateur d’emplois. Nous répondrons à l’appel à projet « French Tech » et créeronsdes espaces dédiés à l’émergence et au développement d’entreprises du logiciel, en soutenantfortement les espaces de « co-working » et les rapprochements entre grands groupes déjà présents(Hewlett-Packard, Bull, Cap Gemini, Schneider Electric, Xerox, Sun, ST Microelectronics…)et le tissu de start-ups et PME – PMI innovantes.9 Faire de Grenoble la ville des « smart systems », systèmes intelligents, capable de diffuserdans tous les quartiers les technologies qui améliorent la vie quotidienne : déplacements propreset agiles (véhicules électriques i-road), habitat intelligent, gestion de l’espace public, économiesd’énergie… Nous voulons que l’innovation soit diffusée aux Grenoblois beaucoup plus rapidementet concrètement par des démonstrateurs dans tous les quartiers, notamment les plus fragiles.9 Développer l’exemplarité du modèle grenoblois de transition énergétique, en conciliantdéveloppement économique, recherche technologique et écologie. Développer les recherchesvisant à préserver les ressources naturelles, réaliser des économies d’énergie notamment parde <strong>nouvelle</strong>s énergies renouvelables. Cet engagement doit inspirer de nouveaux modes dedéveloppement économique davantage axés sur la prise en compte des critères de bien être, de<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 13


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉdéplacement, d’habitat économes, de la gestion des déchets, mais aussi des modes de vie et deconsommation de chaque composante de la collectivité »9 Poursuivre et diversifier à l’échelle métropolitaine la stratégie de soutien à l’innovationtechnologique et aux pôles de compétitivité dans différents domaines : santé, énergie, systèmesintelligents… Nous mesurerons les effets directs et indirects des investissements publicset proposerons la création au sein de la Métropole d’une commission d’évaluation et de contrôlequi associera en amont les syndicats de salariés.9 Développer de nouveaux lieux soutenant la création d’entreprises et pérenniser le soutienaux réseaux d’accompagnement. (Cap’Jeunes, ReseauEntreprendre, La Pousada, ...)L’engagement pour l’industrie et lesservicesn AmbitionGrenoble s’engage pour défendre toutes les dimensions de son activité économique. Maintenir l’emploiindustriel et tertiaire dans le cœur de la métropole nécessite de penser continuellement les besoins deces acteurs économiques précieux pour Grenoble : ceux qui choisissent de ne pas délocaliser. Grace à satradition d’innovation, qui concerne l’ensemble des industries, Grenoble leur offre les conditions de lapérennité de leur activité. Développer encore cette capacité à transférer, à injecter les innovations dansles secteurs d’activité traditionnels par des impulsions publiques fortes, construire en permanence lesconditions les meilleures pour les activités industrielles et tertiaires, dans une époque de désordres mondiauxet de risques de licenciements boursiers, est une ambition de la gauche, un devoir des collectivitésterritoriales et devra se poursuivre pendant tout le mandat municipal. Ce souci de défense de l’activitéexistante et de diffusion de l’innovation devra s’accompagner d’une exigence de bonne répartition de cesactivités industrielles et tertiaires sur le territoire grenoblois pour permettre notamment la présence deplus d’activité dans l’ensemble des quartiers.n ContexteGrenoble est aussi riche d’un tissu industriel diversifié où les secteurs traditionnels grenoblois (énergie,mécanique, chimie) jouent toujours un rôle prépondérant dans le tissu économique et l’emploi local (avecenviron 15% des emplois privés). Il ne faut jamais oublier que c’est l’essor industriel de Grenoble qui apermis d’abattre les remparts de Grenoble au début du 20ème siècle et de permettre la croissance de laville, sa respiration, ses extensions, sa conquête progressive au rang de cité économiquement forte enrelation avec d’autres ailleurs dans le monde et l’obtention aujourd’hui du statut de métropole.Le mouvement de tertiairisation continue cependant (40% de l’emploi privé concerne les services auxparticuliers et aux entreprises). Il se prolongera très probablement dans les décennies à venir. Il nécessited’être accompagné, avec notamment une politique urbaine de la juste répartition des activités et desfonctions dans une vision polycentrique de la métropole.Les principaux pôles pour le développement économique grenoblois et sur lesquels la stratégie économiquede Grenoble devra porter une attention toute particulière sont : Europole, Presqu’île, Bouchayer-Viallet, Technisud, Alstom-Caterpillar, Allibert ainsi que la ZFU – Zone Franche Urbaine Villeneuve-VillageOlympique. Mais le nouveau modèle de développement territorial que les métropoles auront à construire,à l’heure du numérique, de la e-économie et de l’internationalisation des réseaux ne pourra pas se satisfairede quelques pôles de concentration de l’intervention économique publique. Pour stimuler l’activitéet permettre l’éclosion d’initiatives individuelles, citoyennes, associatives, d’essaimages, d’extensions, dere<strong>nouvelle</strong>ments, de rachats, etc., il faudra concevoir que les emplois se créeront aussi beaucoup en dehorsdes ZAC et à côté des entreprises telles que nous les connaissons aujourd’hui. Le contexte d’aujourd’huiplaide, dans l’esprit responsable d’un pacte avec les entrepreneurs locaux, pour le soutien à l’activité, àl’émergence de nouveaux secteurs d’intervention et à la création de nouveaux produits et services.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 14


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉn Propositions9 Soutenir les projets permettant la création d’emplois et le maintien des activités encœur de métropole (zone d’activité Bachelard à Mistral, hôtel d’activités Artis2 ; Zone Allibert ;Peupliers Nord ; …)9 Favoriser, pour les entreprises, la création d’une <strong>nouvelle</strong> offre en locaux pour des activitéspeu compatibles avec l’habitat et le maintien d’activités dans les pôles secondaires (Flaubert,Poterne, …) avec des opérations de type « village d’entreprises »9 Prévoir dans le Plan Local de l’Urbanisme Intercommunal que chaque zone urbaine économiquecomportera à la fois des fonctions technologiques, des fonctions secondaires et tertiaires,des fonctions commerciales et des services de proximité.9 Réserver du foncier pour accueillir de <strong>nouvelle</strong>s entreprises tertiaires (en lien avec les zonesd’activités intercommunales Parc d’Oxford à St Martin le Vinoux et Portes du Vercors à Fontaine/ Sassenage)9 Acquérir, à proximité des axes de circulation, des surfaces comprises entre 200 et 500 m²afin de les mettre à disposition des entreprises en cours de développement9 Prévenir le risque de friches tertiaires en facilitant le re<strong>nouvelle</strong>ment des sites (Parc del’Alliance, Mangin/Esmonin, …)Commerces, artisanat, tourismen AmbitionGrenoble doit disposer d’une fonction commerçante renforcée au sein de la ville centre et soutenirl’ensemble de l’activité des artisans pour renforcer à la fois l’effet de centralité et la proximité dans tousles quartiers des services marchands quotidiens.L’ambition touristique de Grenoble devrait être reconsidérée à l’aune de l’articulation <strong>nouvelle</strong> au sein dela métropole élargie aux montagnes de la 1ère proximité. Si Grenoble n’apparait pas aujourd’hui commeune métropole à vocation touristique, elle devrait le devenir à l’horizon de la décennie future en reconsidérantl’intérêt de son patrimoine, son activité culturelle et la perspective de porter un grand évènementeuropéen afin de modifier cette image de marque.n ContexteGrenoble possède un tissu dense d’artisans et de commerçants qui assurent les fonctions vitales de lacentralité métropolitaine et rendent de riches services de proximité aux habitants et à l’ensemble desmétropolitains qui fréquentent Grenoble. Notre ambition est de maintenir cette activité en centre ville etdonc d’endiguer la tendance de nombreuses villes à laisser s’installer la fonction commerciale en périphérie.Renforcer la capacité commerçante et l’offre de commerces dans la proximité, dans chaque quartier,redevient un scénario plausible suite au constat fait par les grandes surfaces de la stagnation de leurmodèle de l’hypermarché. Il reste à concevoir un urbanisme intégrateur de cette fonction qui peine à êtrediffuse. Si la construction de polarités commerciales disséminées a déjà commencé (notamment avec dessuperettes dans les quartiers), ce mouvement doit être amplifié.Le contexte touristique de Grenoble est assez contrasté. Ville de montagnes, ville au milieu des montagnes,elle est traversée par un des plus grands flux touristiques pour le tourisme alpin en France. Mais Grenoblene profite pas de cette manne ; Grenoble ne jouait pas, jusqu’à maintenant, sur cette dimension. Le tourismed’affaire est sous-développé comparativement à d’autres métropoles et les grands équipementstouristiques manquent indubitablement. Pourtant, la riche histoire de la ville, l’architecture urbaine, lespatrimoines, les arts, les scènes nationales, les musées et les salles de spectacle permettraient d’envisager,pourvu de les lier d’une manière ou d’une autre avec la présence des montagnes, un développementtouristique tout à fait stimulant.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 15


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉn Propositions9 Doter la Métropole d’une stratégie globale de « marketing territorial » incluant une dimensiontouristique en lien avec les massifs et les parcs naturels régionaux9 Accroître l’attractivité commerciale du centre ville élargi à la Caserne de Bonne dans lecadre de l’opération « cœur de ville, cœur d’agglo »9 Instituer avec les chambres consulaires et les unions commerciales une commission dédiéeà la planification des travaux sur l’espace public, qui veillera aussi à l’accompagnement descommerçants dans les éventuelles démarches en cas de difficulté ou préjudice9 Développer dans tous les secteurs les pôles de vie incluant une dimension de commercesde proximité9 Soutenir les artisans par des locaux dédiés, le renforcement des dispositifs d’animation et unegestion urbaine qui permette la conciliation de leurs activités avec les autres fonctions urbaines9 Engager un plan de requalification des marchés de Grenoble (notamment la Halle SainteClaire), en concertation avec les commerçants et les habitantsEconomie sociale et solidaire : pôle decoopération territorialen AmbitionNous voulons développer de concert l’économie productive et l’économie sociale et solidaire (ESS), riche detrès nombreux acteurs sur le territoire communal. Fidèles aux conceptions d’Hubert Dubedout et de MichelDestot qui ont porté une conception d’interdépendance forte entre urbanisme, économie et solidarité, nousvoulons faire de Grenoble une ville exemplaire du développement de l’ESS, à l’image de notre engagementdans les pôles de compétitivité. Promouvoir l’économie sociale et solidaire à Grenoble est une priorité depremier ordre dans notre modèle de développement qui diversifie les vecteurs de croissance économiqueet vise à concilier sans cesse la recherche du développement durable et l’extension des solidarités.n ContexteLe poids économique de l’économie sociale et solidaire ne cesse de croitre en France et dans le monde. Avec2,4 millions de salariés en France (près de 10% des emplois à Grenoble) et un besoin croissant d’organisermieux ce secteur, l’économie sociale et solidaire dispose d’ores et déjà de la capacité de transformationéconomique et sociale dont notre société a besoin. Dans le sillage du projet de loi Hamon incitant à «entreprendre autrement pour créer des emplois dans nos territoires », les acteurs de l’ESS attendent desterritoires une réponse adaptée et déclinée.Plus de 80% des acteurs de l’ESS sont des associations. Alors qu’en 2005, les subventions publiques représentaientplus du tiers du budget associatif, elles en représentent aujourd’hui moins du quart.Les sociétés coopératives et participatives (SCOP) emploient un nombre croissant de salariés (en 2013, les2000 SCOP employaient 42000 salariés en France) et sont appelés à créer 40000 nouveaux emplois d’ici2019. Les sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC) représentent également des formules originales(il en existe 300 en France, de 12 salariés en moyenne ; les collectivités publiques sont présentes au capitalde 40 % des SCIC) comme les coopératives d’activité et d’emploi (CAE) dont l’objet est de multiplier lessalariés-entrepreneurs.Il s’agit de créer des emplois non-délocalisables et d’envisager d’autres manières de travailler (intérêtspour les biens communs, qualité du travail, rapports au temps, aux techniques, à la violence, à l’éthique,<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 16


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉau genre etc.).Sur Grenoble, de nombreuses activités sont caractéristiques de cette priorité (pôle de ressource pour l’aideà la création et au développement d’activité économique porté par la SCIC Pousada ; pôle de maîtrise del’énergie dans les logements permettant la réhabilitation thermique des logements et la lutte contre laprécarité énergétique porté par le groupe ULISSE - Grenoble solidarité, emploi 38, E3i et Viae 38 - ; pôleculturel porté par Mixlab ; …) et d’autres projets devraient être défendus (entreprises de nettoyage ; filièrebois ; service à la personne ; métiers de l’environnement ; bien-être ; lien entre innovation technologiqueet innovation sociale en santé ; monnaies locales complémentaires).n Propositions9 Créer un Pôle de Coopération Territoriale (en cours de constitution) en défendant un projetgrenoblois dans la candidature prévue par la loi9 Développer les projets en finance participative (crowdfunding), en instaurant un mécanismed’aide complémentaire publique pour les projets les plus innovants9 Favoriser la création, le développement et l’hébergement des entreprises de l’ESS qui ontdes besoins d’accompagnements et de financements adaptés et le parrainage au sein d’unemaison de l’entrepreneuriat solidaire, soutenir l’économie de proximité et l’ESS (MCAE-IsèreActive) et développer le microcrédit accompagné (ADIE)9 Créer un réseau de l’Économie Collaborative, en lien avec les associations grenobloisesimpliquées dans le développement de l’économie circulaire (recyclage, réutilisation…) que nousvoulons encourager.Garantir l’emploi public local et renforcerles politiques d’insertionn AmbitionGrenoble se doit de territorialiser son économie autant que possible en lui permettant de s’ancrer durablementdans le tissu économique local et régional, en s’appuyant sur les ressources territoriales spécifiquesde Grenoble et sur la réponse aux besoins des grenoblois. C’est l’ambition d’accompagner l’insertion parl’économique grâce à l’emploi privé local.Le maintien de l’emploi public local est une autre des ambitions, qu’il s’agisse des établissements publicsd’Etat ou des autres collectivités territoriales.n ContexteLa crise économique mondiale et ses déclinaisons à Grenoble ne touchent pas tous les publics de la mêmemanière. Les indicateurs de pauvreté dessinent une carte inégalitaire des quartiers les uns par rapport auxautres. La lutte contre ces déséquilibres infra-territoriaux, la recherche d’une plus juste répartition deschances entre les quartiers et le devoir de solidarité par l’espace réclament un plan de soutien à l’emploiprivé localement bien distribué et un souci constant dans le mode de répartition de l’emploi public, notammententre le nord et le sud de la ville. La ZUS (Zone Urbaine Sensible) de Grenoble Villeneuve – VO estassez caractéristique de ce qui se passe dans de nombreux autres quartiers aussi : le chômage de longuedurée et la progression des demandes d’emploi pour tous les âges, hommes comme femmes sont, certes,ralentis par les interventions publiques mais restent à des taux bien trop hauts.L’autre dimension de cette question concerne les évolutions à venir de la fonction publique territoriale,dans le cadre de la construction métropolitaine et d’éventuels transferts de personnels entre les différentsniveaux de collectivités territoriales. Sans savoir ce que seront les conditions de ces transferts, il est un faitque l’emploi public sera alors questionné pour savoir la <strong>nouvelle</strong> répartition des rôles, fonctions et missions.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 17


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉn Propositions9 Préserver un haut niveau de service public rendu par l’ensemble des intervenants publics(services municipaux et métropolitains comme agences et établissements liés) en maintenantla qualité de l’emploi public local, tout en œuvrant à sa réorganisation, la simplification desprocédures et la modernisation de l’action territoriale.9 Maintenir l’engagement fort des collectivités dans les emplois aidés et d’insertion, notammentles emplois d’avenir pour les jeunes.9 Fédérer l’ensemble des acteurs de l’insertion à l’échelle Métropolitaine et construire avecles chambres consulaires une stratégie partagée formation – insertion visant à répondre auxbesoins d’emplois non satisfaits et aux secteurs en croissance.9 Renforcer les dispositifs pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes aux qualificationsincomplètes (clauses d’insertion, école de la deuxième, chantiers écoles, convention passée avecles entreprises….)9 Soutenir la mission locale dans son rôle d’accompagnement des jeunes les plus éloignés del’emploi, en développant son réseau de partenaires économiques.9 Réunir les réseaux de parrainage au sein d’une structure dédiée à l’accès aux stages, afinqu’aucun jeune ne soit freiné dans sa scolarité ou sa formation faute de « carnet d’adresses ».<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 18


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉLe développement socialpartagéLa crise sociale qui a succédé à la crise financière puis économique que nous connaissons depuis 2008a bouleversé la réalité sociale des villes, en particulier les plus importantes, celles qui concentrent lespotentiels de créations d’emplois et les services publics et associatifs à même de préserver les solidaritésessentielles. Si Grenoble affiche un taux de pauvreté légèrement inférieur à la moyenne des villes comparables(environ 18%), nous ne pouvons accepter les nombreuses difficultés et souffrances auxquellesnombre de nos concitoyens sont confrontés quotidiennement. Grenoble doit rester une ville solidaire detous, capable de porter un modèle de développement dont la solidarité reste l’objectif central.Plus que jamais, il nous faut mettre en œuvre un développement social partagé par tous, des plus fragilesaux moins modestes, des classes moyennes aux plus démunis, dans un travail de solidarité qui inclue tousles Grenoblois, sans stigmatisation.Si la crise a d’abord aggravé la situation des plus fragiles, nous sommes aujourd’hui confrontés à desinégalités <strong>nouvelle</strong>s. Les classes moyennes ont désormais le sentiment d’être toujours sur le fil, entre ceuxqui s’en sortent bien et ceux qui ont accès à des aides. Elles acceptent mal de voir leur pouvoir d’achat serestreindre alors qu’elles travaillent, et la peur du déclassement social grandit, accompagnée du sentimentde repli sur soi. Avec la crise, le centre communal d’action sociale a vu grossir les rangs des demandeursd’aide, de familles avec enfants, de salariés pauvres, de jeunes sans ressources et bien trop souvent depersonnes âgées. Nous rencontrons de <strong>nouvelle</strong>s formes de solitude, un accroissement des difficultésd’accès aux droits élémentaires et aux soins, des problèmes de logement et de pauvreté chez certainespersonnes qui travaillent tout en étant précaires.Face à cela, et malgré les évolutions importantes intervenues ces dernières années, nos concitoyens perçoiventencore souvent l’action sociale comme trop éloignée, segmentée, balkanisée, et sont nombreuxà méconnaître les droits et services auxquels ils peuvent prétendre. C’est pourquoi il nous faut amplifierles politiques de développement social engagées sur le terrain et adapter sans cesse l’action sociale auxréalités des besoins des habitants.Ancrées dans la vie quotidienne des habitants, les politiques municipales sont l’échelon de base de lasolidarité et constituent des leviers d’innovation, à travers les équipements publics, les aides et les servicesdans les quartiers. Notre ville est riche d’un tissu associatif particulièrement dense dans le secteur social,de partenaires publics impliqués (Conseil Général, CAF, CPAM…) et d’un outil majeur : le centre communald’action sociale (CCAS), financé au tiers par la Ville et fort d’une centaine d’équipements et services publicspour près de 1400 agents. Héritage d’une histoire sociale qui s’est souvent confondue avec les principauxprogrès sociaux du dernier siècle, cette action publique importante est un atout considérable face à lacrise pour répondre aux besoins du plus grand nombre, à telle enseigne qu’on estime aujourd’hui à prèsde 60 000 le nombre de Grenoblois concernés par l’action du CCAS.Fidèles à tradition d’innovation sociale grenobloise, nous voulons continuer à imaginer de <strong>nouvelle</strong>s formeslocales de redistribution, développer les actions collectives, créer de <strong>nouvelle</strong>s réponses en proximité àl’initiative des habitants, promouvoir un développement social territorial par le service public et les associations,piloté ensemble par les habitants, les professionnels et les élus.C’est dans cet esprit d’innovation et de participation citoyenne que nous voulons renforcer notre capacitéd’intervention dans cinq directions spécifiques :1 - Combattre les <strong>nouvelle</strong>s formes depauvretéLes figures de la pauvreté ne cessent de se transformer et des formes <strong>nouvelle</strong>s sont apparues, accentuéespar la crise depuis 2008 : il s’agit des familles, des jeunes et de certaines personnes âgées isolées.Les familles les plus touchées par la pauvreté sont les familles monoparentales, mais aussi les famillesnombreuses, de trois enfants ou plus, qui sont surreprésentées parmi les ménages pauvres (ménagesdont le revenu est inférieur à 60% du revenu médian en France) C’est essentiellement la faiblesse desrevenus du travail qui est en cause - nombre de parents isolés ne travaillent pas ou seulement pour des<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 19


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉcourtes durées - ainsi que l’accès inégal aux prestations et aux aides sociales.C’est pourquoi nous voulons :9 Développer les plateformes d’accès aux droits et aux services au sein des Maisons desHabitants, généraliser le baromètre du non-recours expérimenté sur le secteur 6 avec l’équipede recherche Odénore (Observatoire du non recours aux droits et aux services)9 Poursuivre le déploiement de services ouverts à tous, en direction des ménages en fragilité :- plateforme d’accompagnement budgétaire offrant conseils et accès à des dispositifsd’accompagnement ;- plateforme mobilité pour accompagner l’accès à toutes les formes de mobilité, avec uneauto-école sociale et citoyenne dont nous accompagnerons la croissance ;- dispositif « Connexions solidaires » avec Emmanüs Connect et l’association La Remise pourfaciliter l’accès à bas prix à la téléphonie mobile et à internet- plateforme précarité énergétique pour accompagner les ménages en difficulté par rapportà leur consommation d’énergie, réaliser un diagnostic de leur logement, accéder aux aidesadaptées9 Conforter les aides sociales facultatives dans une logique de réactivité (réponse sous 24h)et d’adaptation aux demandes9 Renforcer l’accès à l’allocation municipale d’habitation, qui permet d’aider les locatairesdu parc privé ayant de faibles revenus, souvent salariés9 Instaurer une tarification progressive et sociale de l’eau, prévoyant la gratuité des premiersmètres cube, en complément du développement systématisé des tarifications sociales del’énergie (gaz et électricité)9 Faciliter l’accès au microcrédit social face aux accidents de la vie9 Déployer à destination des jeunes le fonds «coup de pouce », complémentaire des aidesexistantes et visant à répondre à des besoins spécifiques : décohabitation, arrivée d’un enfant, santé2 - Accompagner toutes les famillesLa solidarité s’exprime envers tous les habitants et toutes les familles, même si elles ne sont pas ensituation de précarité. Les familles sont les premiers acteurs de l’éducation, de la transmission des valeurscitoyennes et du vivre ensemble de notre société. A ce titre, elles doivent être accompagnées dans leurrôle, et en toutes circonstances.C’est pourquoi nous voulons :9 Généraliser les espaces famille dans les Maisons des Habitants, lieux d’accompagnementà la parentalité, d’échanges de conseils, d’initiatives partagées9 Développer les lieux d’accueil enfant – parent, étendre le réseau des ludothèques, créerà partir des structures petite enfance des lieux d’éveil artistique pour les parents et les enfants9 Développer les projets d’éveil artistique et culturel dans le cadre de « la cuvée des touspetits », en renforçant la coopération entre professionnels et en associant davantage les parents9 Renforcer la cohésion familiale en proposant des activités associant les grands parents, (loisirséducatifs, sorties familiales, randonnées en montagne…)9 Développer les liens entre les structures petite enfance et les écoles maternelles autourdes questions de parentalité, en partenariat avec les acteurs associatifs concernés (Ecole desparents et des éducateurs, Maison des familles, etc.)9 Conforter les Relais d’Assistantes Maternelles (RAM), donner des moyens accrus pour laformation des assistantes maternelles indépendantes et des professionnels qui travaillent dans<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 20


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉle cadre de la garde atypique, en lien avec les activités éducatives réalisées en crèche (ParlerBambin, éveil artistique et culturel), systématiser les rencontres collectives professionnelles -parents et l’échange sur les pratiques.3 - Faire reculer les inégalités dès le plusjeune âgeEn France, la pauvreté des enfants atteint un niveau exceptionnellement élevé dans les zones urbainessensibles (ZUS) : un enfant sur deux (49 %) y vit en situation de pauvreté. Le plan national de lutte contrela pauvreté et pour l’inclusion sociale (décembre 2012) a fixé l’objectif que les établissements d’accueil dujeune enfant reçoivent une proportion d’enfants sous le seuil de pauvreté correspondant à leur proportiondans la population (soit 20 % en moyenne nationale). Grenoble n’a pas attendu cette directive pour fairele choix de donner la priorité d’accès aux crèches aux enfants en situation de pauvreté : ces enfants sontdepuis plusieurs années autant présents dans les crèches que dans la sociologie grenobloise, soit près de30%. Nous voulons poursuivre et amplifier cette politique qui concilie service aux familles et lutte contreles inégalités.C’est pourquoi nous proposons de :9 Garantir l’égal accès de tous les enfants aux crèches pour préserver la mixité sociale, enoffrant l’accès à l’accueil collectif aux enfants de toute origine sociale9 Développer les modes de garde collectifs, garants de l’égalité et de la qualité de la prise encharge des jeunes enfants par de «crèches à haute qualité éducative», en créant au moins 100places supplémentaire sur la durée du mandat, et en poursuivant l’amélioration du patrimoinedes crèches.9 Adapter les modes de garde de la petite enfance aux besoins des familles, en renforçantle dispositif existant de garde à domicile sur des horaires atypiques et en élargissant les horairesd’accueil d’une crèche par secteur (tôt le matin et/ou en soirée)9 Promouvoir les actions autour de la nutrition, notamment le programme « Manger Malin» qui bénéficie déjà à plus de 600 enfants en lien avec les centres de santé (Agecsa)4 - Vivre dignement tous les âges de la vieAccompagner les seniors, c’est d’abord leur donner la possibilité de bien vivre leur âge dans la ville, et il n’ya pas une seule façon de vieillir mais bien une grande diversité de situations et de trajectoires de vie. Quenos aînés soient seuls ou en structure, qu’ils soient ou non accompagnés par leurs proches, il faut veiller àleur offrir les conditions d’une vie digne et bienheureuse : qu’ils puissent continuer d’exercer pleinementleur rôle de citoyen, que la ville s’adapte à leur besoins, qu’ils soient soutenus et accompagnés quand laperte d’autonomie survient.Nous avons la chance d’être les premiers à vivre dans une société où cohabitent 4 voire 5 générations: cet allongement de la vie ne peut se résumer à la question de la prise en charge de la dépendance, ilne doit pas être considéré comme une charge ou un coût, mais bien comme la chance de construire denouveaux apports mutuels et solidaires. Grenoble occupe une place à part dans l’histoire des politiquesgérontologiques de notre pays : c’est ici qu’ont été pensées et initiées les politiques de maintien à domicile,et plus largement une conception qui englobe l’ensemble des besoins sociaux des personnes âgées, liésnotamment à la vie sociale et à la citoyenneté. Forte d’un service public et associatif particulièrementriche, notre ville doit aujourd’hui adapter son modèle au défi de l’allongement de la vie, guidée par lesmêmes valeurs d’égalité et de solidarité.C’est pourquoi nous voulons :9 Repenser la ville pour tous les âges : logements adaptés, urbanisme, déplacements, commercesde proximité, mobiliers urbains, parcs, accessibilité. Adapter des logements existants àl’évolution des contraintes de vie des personnes âgées, conventionner avec les bailleurs pour<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 21


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉadapter les critères de mutations et construire des logements adaptés. Pour conduire cettedémarche globale, s’engager dans une démarche «Ville amie des aînés» rattachée au réseauOMS : imaginer aussi la ville en fonction du rythme des seniors (par exemple : synchronisationralentie des feux pour piétons, accessibilité des commerces, système d’épicerie ambulante, deportage de paniers solidaires à domicile…). Réaliser en amont un audit participatif sur les envieset les désirs des seniors dans la ville.9 Créer une instance participative permanente chargé de porter l’enjeu global de « mieuxvivre et vieillir en ville », où pourront être débattus les grands projets municipaux, s’appuyer surles compétences que les seniors ont capitalisées durant leur vie active9 Rénover le maintien à domicile par :- L’élaboration de plans d’actions collectifs de maintien à domicile, portés par le service socialdu CCAS, permettant de mutualiser les plans d’aide et les réseaux d’aidants- La création d’un SPASSAD, service polyvalent d’aide à domicile et de soins, pour meilleurecoordination des acteurs du domicile et une meilleure prise en charge- L’utilisation des <strong>nouvelle</strong>s technologies : domotique, téléassistance, télémédecine- La mise en place d’un réseau de soins en psycho-gériatrie, en lien avec le CHAI et la médecinede ville9 Développer l’habitat intermédiaire associant logement et services, comme les logementsfoyers,en créant deux <strong>nouvelle</strong>s structures sur Flaubert et dans le secteur 3 dans un objectif depôle de vie sociale à l’échelle des secteurs. Soutenir les initiatives d’habitat regroupé à servicespartagés comme Les Vignes, à l’Ile Verte, l’habitat participatif, la cohabitation, etc.9 Accompagner davantage les aidants familiaux : il faut aider les familles pour aider lesmalades, particulièrement dans le cas des pathologies Alzheimer. La Maison des aidants serarenforcée par son regroupement avec le Centre de jour des Alpins, pour offrir au plus grand nombredes services innovants : équipe mobile Alzheimer, halte répit, baluchonnage9 Améliorer la prise en charge de la dépendance en établissement, par la poursuite de laformation « humanitude », la création d’un établissement médicalisé dans le cadre du projetFlaubert, l’attention aux conseils de vie sociale qui permettent aux personnes d’exercer leurschoix le plus longtemps possible9 Soutenir la vie sociale des personnes âgées en développant les pôles d’animation gérontologiqueset intergénérationnels (PAGI), le Pass culture, le dispositif Avant’âges, les sorties organiséespar les clubs… et en poursuivant massivement les formations à internet9 Favoriser les implications citoyennes des aînés et proposer des activités de bien être :pratique sportives et activités culturelles et des initiatives de prévention santé pour prévenir ladépendance9 Contribuer à changer l’image du senior : aider à faire évoluer l’image que les seniors ontd’eux-mêmes, notamment les femmes, accompagner le vieillissement des corps (lieux de soinset de beauté accessibles financièrement), trouver des activités alternatives à celles proposéeshabituellement dans les établissements qui les accueillent, en lien avec les usagers.5 - Lutter contre l’exclusion des plusfragilesLa force et la cohésion d’une société se mesurent à la place qu’elle réserve et à l’attention qu’elle porte auxplus faibles, à l’intensité de ses efforts pour lutter contre les exclusions qui les frappent ou les menacent.Il en va de même pour une ville. Et Grenoble, ville centre de l’agglomération, attire et accueille les populationsles plus exclues, les ménages les plus en difficulté : elle doit de ce fait prendre toute sa part dansla lutte contre les exclusions, en lien avec les autres communes de l’agglomération.C’est pourquoi nous voulons aller plus loin :9 Accompagner les plus exclus, au-delà de l’urgence, vers la réappropriation d’une vie à soi,<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 22


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉdévelopper la fluidité des parcours de l’hébergement au logement : ouvrir des lieux alternatifsà l’hébergement d’urgence pour les personnes isolées et les familles, avec ou sans accompagnementsocial9 Engager la Métropole pour permettre aux personnes et aux familles les plus en difficultéd’être accompagnées sans rupture de prise en charge, de l’hébergement d’urgence jusqu’aulogement, quel que soit le financeur dont il relève (Etat, Conseil général, CCAS…). Nous plaideronspour que la future métropole puisse, de manière exemplaire et innovante, prendre en charge ceparcours de l’hébergement au logement, avec l’ensemble des partenaires concernés sur l’agglomération(bailleurs, associations)9 Ouvrir avec les associations un lieu de halte pour la nuit, lieu de répit dans la nuit pourles gens de la rue : leur permettre de se poser un instant, de se réchauffer, voire commencer ànouer un dialogue9 Poursuivre l’expérience du lieu de parole et d’échange informel « Parlons-en » pour tousles exclus de la rue, à la Maison des Habitants centre ville9 Soutenir les associations qui sont en première ligne pour l’accueil des exclus, de ceux qui sontdans la rue ; c’est un travail très engageant, vital pour les personnes, indispensable pour la collectivité: accueils de jour, aides alimentaires, services d’hébergement et / ou d’accompagnement…9 Renforcer l’accompagnement auprès des femmes les plus en détresse (à la rue, prostitution),continuer de leur proposer une aide d’urgence (CCAS)9 Privilégier la solution du logement par rapport à l’hébergement pour toutes les personneset les familles en situation d’exclusion, en prévoyant un accompagnement adapté, le cas échéant(politique du «logement d’abord»)9 Doubler la capacité du dispositif intercommunal d’insertion de familles européennes de cultureRom, par le travail et le logement, élaborer à l’échelle intercommunale une réponse spécifique àla situation des mineurs étrangers isolés9 Favoriser la pratique sportive et l’accès culturel aux personnes en situation de pauvreté<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 23


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉS’ouvrir aux autres, s’organiser,combattre l’isolementIl nous faut aujourd’hui plus que jamais, remettre l’attention aux autres au cœur de notre projet républicainet ajouter la force de la fraternité à la liberté et à l’égalité. <strong>Une</strong> égalité où les plus âgés, les plus pauvreset les plus fragiles ne sont pas laissés au bord du chemin de la croissance. <strong>Une</strong> liberté dans ses choix devie qui doit conduire à l’épanouissement et non à l’exclusion. Et une fraternité pour retisser le lien entrehabitants, défendre un secteur associatif généreux et garantir nos politiques de solidarité et combattreun fléau rampant dans nos villes, l’isolement.Dans notre ville, près d’un ménage sur deux n’est composé que d’une seule personne. La proportion estbien plus grande chez les personnes âgées de plus de 70 ans. Mais à tous les âges, l’isolement est un fléauqui nourrit et aggrave la précarité matérielle, favorisant la peur et le repli sur soi. A l’heure où les relationssociales sont gangrenées par la crainte de l’autre, où la peur du déclassement avive les ressentiments et lesfractures territoriales, où l’espace public semble anxiogène et les lieux collectifs stigmatisants, nous devonsretrouver le sens du collectif, le plaisir de la rencontre, l’engagement partagé pour des projets communs.C’est pourquoi nous voulons travailler sur quatre grandes orientations.1 - Disposer dans la ville de lieuxcollectifs, ouverts et participatifsTrop longtemps, les équipements publics et associatifs ont été spécialisés qui vers un public, qui vers uneactivité, contribuant tacitement aux logiques d’entre soi et aux difficultés à ouvrir la vie sociale de leursusagers. Notre projet entend clairement inverser cette tendance, décloisonner les lieux et les pratiques,faire des équipements publics des lieux de plus grande convivialité et de rencontre, dans l’esprit «placede village» qui commence à irriguer les <strong>nouvelle</strong>s «Maisons des habitants» dans les quartiers.Nous proposons de :9 Poursuivre le développement des Maisons des Habitants en lien avec les associations dequartier, l’éducation populaire et les services publics territorialisés dans un triple objectif :- d’ouverture et de décloisonnement des équipements publics, afin de constituer des pôlesde services et de vie sociale ouverts à tous- de favoriser l’information et l’accès aux droits et aux services, en intégrant une dimensiond’action collective- de favoriser le pouvoir d’agir des habitants, par le travail d’agents de développement local,le déploiement de fonds de participation et la mise en place de comités des usagers9 Faciliter l’utilisation des locaux publics libres le samedi et en soirées : locaux associatifs,équipements sportifs, Maison des Habitants dans une logique de mutualisation des espaces àl’échelle des quartiers9 Soutenir les initiatives d’habitants en favorisant notamment l’utilisation et l’occupation delieux susceptibles d’héberger des actions, des activités, des usages collectifs, lieux de médiationà destination de tous les âges, en rez-de-chaussée ou au sein des immeubles,9 Renforcer l’accueil des nouveaux habitants à l’échelle de chaque quartier, en lien avec lesbailleurs et les équipements publics.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 24


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉ2 - Travailler à l’émergence et à laconsolidation des solidarités de proximitéAu-delà des équipements, la lutte contre l’isolement passe par le développement des solidarités duquotidien, celles que l’on trouve en proximité, dans son voisinage immédiat. Si de nombreuses initiativesindividuelles et associatives existent, il est aujourd’hui nécessaire de mieux accompagner les habitantset les acteurs de terrain pour permettre l’accès de tous, notamment les plus fragiles ou les « invisibles »à ces solidarités de proximité.C’est pourquoi nous proposons de :9 Développer les liens de proximité par l’initiative des habitants, par des appels à projetsspécifiques, le développement des fonds de participation des habitants, la promotion des réseauxd’échanges réciproques de savoirs (RERS), le soutien aux initiatives de convivialité ou d’entraide,telle l’Acorderie sur le secteur 6.9 Amplifier les actions collectives qui permettent la rencontre entre habitants : sorties familles,pass culture, petits déjeuners dans les MDH, repas de quartier…9 Doubler le nombre de bénéficiaires des paniers solidaires pour atteindre 1000 famillesconcernées et 30 000 paniers annuels : au-delà de notre engagement dans les circuits courts etpour la production maraîchère locale, les paniers solidaires permettent des temps de rencontreet d’échanges entre habitants particulièrement féconds en convivialité et initiatives : échangesde recettes, concours de cuisine…9 Soutenir la création d’une épicerie solidaire à Grenoble, ouverte à tous, lieu de rencontre etde mixité sociale ; en prévoyant son développement en mode «itinérant», dans les quartiers,à la manière des commerces ambulants des villages. Cette offre complètera celle des panierssolidaires par de l’épicerie sèche accessible à tous, à des prix variant selon le quotient familial.9 Développer les dispositifs de médiation sociale dans les quartiers, du Nord au Sud de laVille, permettant de faire le lien entre les équipements et les espaces publics à l’image de l’expérimentationconduite à la MDH des Baladins. Le développement de la médiation sociale est uneréponse adaptée aux tensions du quotidien dans de nombreux quartiers, avec le souci d’uneprésence adulte renforcée auprès des jeunes, dans un esprit d’échange et de dialogue.3 - Valoriser le bénévolat et l’engagementcitoyenSi l’action publique est importante à Grenoble, elle ne saurait prétendre pouvoir à elle seule répondre auxbesoins immenses liés à l’isolement et aux solidarités de proximité. Il n’est d’ailleurs pas souhaitable ànotre sens qu’elle y prétende : c’est bien en accompagnant les souhaits et les initiatives citoyennes quel’action publique trouve sa juste place, en aidant et valorisant l’engagement bénévole, en étant catalyseuret facilitateur de volontariat pour développer les solidarités. C’est dans cette interaction respectueuse durôle de chacun entre les services publics et les habitants que réside à notre sens un formidable potentield’engagements et d’entraides.C’est pourquoi nous proposons de :9 Développer le pôle ressource du bénévolat, situé à l’espace Convivi’âges de la Maison du Boisd’Artas, pour en faire le lieu central d’information, de formation et d’orientation des bénévolesou de ceux qui aspirent à l’être. Initié il y a peu, ce pôle ressource sera développé en cohérenceavec le nouveau projet de la Maison des associations (voir infra) et verra son action et ses offresrelayées dans l’ensemble des Maisons des habitants.9 Créer une université permanente du bénévolat, ressource de formation permanente pourl’ensemble des bénévoles. Cette « université » sera construite avec l’ensemble du secteur associatifdans le cadre d’une démarche participative, en s’appuyant sur les initiatives existantes.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 25


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉ9 Promouvoir une valorisation et une reconnaissance des actions bénévoles et de l’engagementcitoyen, en s’inspirant des expériences telles que les Accorderies ou les banques du temps.S’inspirant de l’expérience réussie du passeport « éco-citoyen » de la régie de quartier Villeneuve,nous pourrions développer les aides directes (sorties culturelles, entrées dans les équipementssportifs, paniers solidaires…) en reconnaissance d’un engagement de temps bénévole.9 Poursuivre l’accueil des jeunes en services civiques : engagés dès la création du servicecivique, la Ville et ses satellites ont acquis une expérience probante dans l’accueil de missionsdes volontaires du service civique. Nous savons le bénéfice que beaucoup de jeunes en retirentdans leur construction individuelle et professionnelle, comme leur apport aux actions auxquellesils contribuent.4 - S’associer dans la villeL’histoire de notre ville sur ces dernières décennies peut être largement confondue avec celle de sesassociations, qui ont porté nombre d’innovations dans tous les champs de la vie sociale, mais aussi subiles politiques régressives de la période 1983 – 1995. Nous sommes à la fois fiers d’avoir contribué depuis1995 au redressement du secteur associatif grenoblois et conscients du paradoxe de sa situation actuelle :il est à la fois extraordinairement riche et infiniment fragile.Nous entendons donc poursuivre notre soutien aux associations, refusant de faire de leur financement unevariable d’ajustement de nos équilibres budgétaires ou pire, de caricaturer leur rôle et/ou leur moyen dansune vision idéologique et négative des corps intermédiaires. Si le contexte actuel des finances publiquesn’autorise aucune démagogie - la rigueur de gestion restera la règle, et l’exigence de transparence unimpératif partagé -, nous sommes persuadés qu’il est possible, à moyens quasi constants, de prolongeret de protéger la richesse associative de Grenoble, constitutive de l’identité de notre ville.C’est pourquoi nous proposons de :9 Renouveler le projet et le rôle de la Maison des Associations :- en lançant une enquête sur les attentes des associations, utilisatrices ou non, vis-à-visde ce lieu emblématique, puis en associant les associations dans le cadre d’une démarcheparticipative ;- en pensant ce lieu comme espace de ressources et de mise en réseau : plateforme d’aide auxprojets pour les associations, aide à la mutualisation des ressources entre les associations,fonds de solidarité…- en préservant son rôle démocratique, avec une grande salle gratuite (150 places) de débatscitoyens et d’initiatives associatives ;- en imaginant un nouveau rapport avec les différents territoires de Grenoble, soit par desespaces relais au sein des Maisons des Habitants, soit par une organisation multipolaire enplusieurs sites9 Maintenir et conforter la délégation dédiée à la Vie associative grenobloise, instaurer uneconférence annuelle de la vie associative à Grenoble9 Sécuriser les financements associatifs : développer les conventions en lien avec la Charte dela Vie Associative portée par la CPCA et des appels à projets pluriannuels<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 26


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉLa ville bienveillante pourtousLes villes sont aujourd’hui le reflet des paradoxes de notre société : alors que nous sommes de plus en plusnombreux à y vivre, alors qu’elles concentrent à la fois les emplois, les services publics, les commerces, lesactivités culturelles et sportives et la grande partie des richesses matérielles et immatérielles de nos pays,le fait urbain est souvent perçu par nos concitoyens comme anxiogène. Ainsi, les villes sont à la fois lesespaces d’innovation, de création, d’épanouissement, d’ouverture aux autres, de solidarité… mais aussisynonymes parfois de promiscuité, nuisances, pollution ou violences. Dans une société qui paraît chaquejour plus dure avec les faibles et plus douce avec les forts, nous pensons que les villes peuvent inventerun modèle de « vivre-ensemble » qui rompe avec cette perception ambivalente. C’est le sens de notreambition de faire de Grenoble une ville solidaire et bienveillante pour tous.<strong>Une</strong> ville bienveillante, c’est une ville qui soit accessible à ceux qui y vivent, à ceux qui la traversent, à ceuxqui y travaillent. C’est une ville «ouverte» à tous ceux qui participent à sa vitalité, à son développement,c’est une ville qui accueille, qui protège, qui partage et qui veille au respect scrupuleux de la dignité detous citoyens qui la composent.Sans méconnaître la dureté des réalités sociales vécues par nombre de nos concitoyens et sans naïvetévis-à-vis de ceux qui fondent leur projet politique sur les peurs, nous voulons poursuivre les actions engagéesces dernières années pour améliorer le « vivre ensemble » et développer nos efforts dans quatregrands domaines.1 - La santé pour tous, un droit fondamentalau bien-êtreGrenoble est une ville santé OMS. Elle partage les valeurs des Villes-Santé qui sont de garantir l’équité,de travailler en partenariat, de développer la solidarité, de favoriser l’autonomie, d’assurer le développementdurable. 75% des éléments déterminants pour la santé, en termes de gains d’espérance de vie etde résistance à la maladie, sont nés des facteurs environnementaux et sociaux-économiques, 20% sontliés au système de soins et 5% à des facteurs génétiques.Les déterminants sociaux de la santé sont multiples. Ils englobent l’impact des politiques économiqueset sociales d’urbanisme, de transport, d’habitat ou de cohésion sociale.L’engagement historique et volontariste de la ville de Grenoble, notamment à travers les services municipauxde Santé Scolaire, d’Hygiène-Salubrité- Environnement et de Promotion de la Santé, est un atoutmajeur pour une meilleure politique de santé.Nous voulons :9 Favoriser un environnement propice à la santé et agir sur les déterminants de la santé :- Avec une organisation transversale impliquant toutes les politiques de la Ville,- En poursuivant et amplifiant la réduction des nuisances sonores, la politique d’améliorationde l’air intérieur de notre ville avec des plans d’actions ambitieux comme Facteur 4 et le planAir Climat de la Métro,- En consolidant la mission de veille sanitaire de la Ville,9 Réduire les inégalités de santé- Dès l’école, avec le dépistage et la prévention de l’obésité, le dépistage buccodentaire, ledépistage des troubles de langage.- En renforçant notre partenariat avec l’ARS et l’Etat à travers le contrat local de santé,- En consolidant l’Atelier Santé Ville- En améliorant l’accès aux soins primaires et à la prévention notamment en renforçant notre<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 27


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉpartenariat avec les Centres de Santé gérés par l’Agecsa,9 Prévenir les risques en amont- Par une approche coordonnée sociale et citoyenne autant que médicale pour prévenir lesmaladies cardio-vasculaires, les cancers et les maladies mentales en lien étroit avec nos partenaires: le Conseil Général, une centaine d’associations dans le domaine de la santé danstoute sa diversité, le CHUG, le CHAI, l’AGECSA, le CCAS…- En développant les actions pour faciliter l’accès à l’activité physique et à une alimentationde qualité,- En renforçant les lieux d’accompagnement de la souffrance psychosociale, comme les «points écoute » créés sur le secteur 6- En consolidant le Conseil Local de Santé Mentale.2 - Continuer notre politiqued’accessibilité ambitieuseParce que les actions faites en direction des personnes en situation de handicap bénéficient à tous,Grenoble mène depuis longtemps une politique offensive pour rendre la ville accessible donc plus facileà vivre. Elle a reçu à ce titre, le premier prix des villes les plus accessibles de France, pour la 2ème annéeconsécutive, selon le classement l’association des paralysés de France paru le 11 février 20104. Elle a aussiobtenu, le 3 décembre 2013, le 2ème prix européen des villes accessibles aux côtés de Göteborg - Suède(1ère place) et Poznan - Pologne (3ème place). C’est une politique de longue haleine, qui fait de Grenobleune ville exemplaire pour les personnes handicapées et qui concerne bien sûr tous les domaines de la viesociale, de l’emploi au logement en passant par l’aménagement de l’espace public et les transports. Nousvoulons poursuivre ce travail et viser, pourquoi pas, la première place au prochain concours des villeseuropéennes accessibles.C’est pourquoi nous voulons :9 Travailler à la mise en accessibilité systématique sur les autres types de handicaps (visuels,intellectuels, auditifs, etc.) quand les contraintes matérielles et financières ne permettent pas laréalisation d’une mise en accessibilité totale9 Poursuivre la mise en accessibilité du plus grand nombre d’établissements scolaires9 Élaborer un programme d’accessibilité pluriannuel du patrimoine bâti communal (équipementsocioculturels, sportifs, sociaux, etc.)9 Intégrer systématiquement des logements adaptés et/ou adaptables dans tous les programmesde construction et financer des opérations d’adaptation de logements dans le publicet dans le privé, prévoir des possibilités d’évolution en fonction du handicap (travailler avec lesbailleurs et les promoteurs), et de la perte d’autonomie.9 Sensibiliser les corps de métier du bâtiment et des travaux publics aux questions techniquesde l’accessibilité, en imaginant un label pour les artisans et les entrepreneurs avec les ChambresConsulaires et en s’assurant de la formation initiale et continue de ces professionnels, (la villede Grenoble a édité des fiches techniques permettant d’aider les corps de métier à une meilleureconnaissance pour une réelle prise en compte des normes sur les handicaps)9 Mettre les innovations technologiques au service de la prise en charge du handicap9 Imaginer des espaces de co-working adaptés voire dédiés aux personnes en situation dehandicap9 Développer les outils et réseaux numériques largement accessibles transmettant les informationsen utilisant des applications, indépendamment du matériel ou logiciel utilisé (tablettes,Smartphones, navigateurs, etc.) et de la condition des personnes (handicap moteur, visuel, etc.)9 Développer le programme Inovaccess sur tout le territoire grenoblois et de l’agglomération,en y associant un travail sur le champ de l’économie circulaire permettant la création d’emplois<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 28


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉde personnes en situation de handicap9 Gommer la situation handicapante d’un usager dans ses déplacements en mettant en valeurl’ensemble des modalités sensorielles en faisant du handicap le moteur d’innovation des usagesdans la ville, et en généralisant l‘optimisation du mobilier urbain en lien avec l’accessibilité,9 Continuer l’effort sur l’accessibilité physique des structures et équipements, et sur un meilleuraccueil des personnes en situation de handicap dans les équipements de la ville,9 Inciter l’ensemble des associations sportives et culturelles à développer des pratiques partagéeset adaptées,3 – Promouvoir la laïcité, lutter contretoutes les formes de discriminationLa lutte contre les discriminations de toutes natures et le combat pour une laïcité apaisée et clairementaffichée sont des objectifs qui traversent et structurent l’action municipale depuis longtemps. Les proclamerne suffit pas, il faut à chaque moment de la vie sociale rester attentifs et vigilants à toutes lessituations qui peuvent concourir à les mettre en péril. Le combat pour la laïcité et le respect de la vie dechacun et de tous, quels que soient le sexe, la religion, l’origine ou l’orientation sexuelle sont des valeursessentielles de notre projet pour Grenoble.C’est pourquoi nous voulons plus particulièrement :9 Faire respecter la laïcité dans les espaces et équipements publics, promouvoir et valoriserla charte de la laïcité à l’école : la laïcité doit être comprise dès le plus jeune âge et sa défenseest l’affaire de tous. La charte de la laïcité affichée aujourd’hui dans les établissements scolairesn’a sans doute pas encore trouvé un écho suffisant auprès de la communauté éducative. LesConseil d’écoles pourraient être le lieu d’une présentation de la Charte auprès des parents d’élèves.9 Permettre à tous les croyants de pratiquer leur religion dans la dignité, dans le respectde la loi de 19059 Développer les actions en faveur de l’égalité hommes – femmes, notamment celles portéesdans le cadre du centre de planification inter-quartiers, afin qu’il porte davantage d’actions collectives,notamment en milieu scolaire. Nous sommes convaincus que l’enjeu de l’égalité nécessiteune pédagogie adaptée dès le plus jeune âge.9 Fédérer plus fortement les associations autour de la lutte contre toutes les formes deracisme, distinguer celles qui travaillent à la réduction des discriminations et à l’apprentissagedu vivre ensemble. Soutenir les associations qui agissent contre les discriminations sur le terrain,notamment à partir des pratiques sportives ou culturelles partagées9 Viser à l’exemplarité de la Ville de Grenoble par l’obtention du label «diversité» délivrépar l’AFNOR qui engage la collectivité dans une démarche exemplaire d’égalité de traitement etde prévention de toutes les formes de discrimination9 Mettre la non-discrimination, la mixité sociale et l’égalité des sexes au cœur des politiquesmenées ou coproduites par la Ville sur le territoire grenoblois, notamment avec les associations4 - La ville accueillante, interculturelle etrayonnante du sud au nordQu’est ce qui «fait la ville», pour ceux qui y habitent, qui s’y installent, qui la traversent ? Qu’est ce quidonne un sentiment d’appartenance à un lieu, une histoire, une communauté ? Ou qui donne envie de sel’approprier ? C’est une alchimie complexe certes, et l’action publique ne peut pas tout. Mais nous pouvonsnous fixer des objectifs et veiller attentivement à ce que nous gardions bien le cap. Dans le cadre des<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 29


PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX SOLIDARITÉS DE PROXIMITÉsolidarités <strong>nouvelle</strong>s que nous voulons développer dans notre ville, ces objectifs sont au nombre de trois :promouvoir une ville accueillante, qui soit interculturelle et qui rayonne largement au-delà de son territoire.Nous proposons :9 Un accueil bienveillant pour les nouveaux arrivants à l’échelle des quartiers, au-delà descérémonies de bienvenue dans la commune. Nous continuerons de porter une attention particulièrepour faciliter les démarches, quels que soient les arrivants (étrangers, étudiants, mobilitésliées au travail…)9 La création de dispositifs permettant l’intégration à la vie associative grenobloise pour lesarrivants désireux de s’impliquer, et pas uniquement dans le domaine de l’activité sportive ouculturelle. Cet accueil associant l’ensemble des acteurs sociaux des quartiers sera coordonné parles Maisons des Habitants.9 Le maintien déterminé de notre mobilisation sur la question du droit de vote et d’éligibilitédes étrangers non communautaires aux élections locales, en développant notamment l’actiondu Conseil Consultatif des Résidents Etrangers (CCREG) mis en place par la Ville de Grenoble en2000 pour permettre aux résidents étrangers de participer à la vie locale9 De soutenir les initiatives et les associations qui travaillent à la valorisation des cultures etdes origines, à la réappropriation et au respect des racines de tous les Grenoblois. Développerles manifestations culturelles à succès du type «Un air d’Italie» pour les autres cultures d’origineprésentes à Grenoble.9 La mise en place des indicateurs de bien être dans le prolongement de la réflexion initiéepar la Métro, interroger régulièrement les Grenoblois sur leur perception de la ville9 Le développement de la politique de coopération décentralisée de la Ville de Grenoble, quise déploie à l’international avec plus de vingt jumelages et accords de coopération, réseauxeuropéens et internationaux, avec la Maison de l’International installée au cœur de la Ville, avecune attention particulière sur les relations Nord - Sud.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 30


GRENOBLE, VILLEAPPRENANTE, VILLEDE L’ÉMANCIPATION


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATIONL’éducation, ambitionpremièren AmbitionDans une société encore trop inégalitaire, le milieu social détermine bien souvent la capacité à trouver saplace dans la société. Face au déterminisme social, nous faisons de l’égalité des chances notre premièrepriorité. L’école de la République, publique, laïque, gratuite et obligatoire, est notre avenir. Chaque enfantdoit pouvoir exprimer son propre potentiel, librement et avec sa singularité, et disposer de toutes leschances de construire sa vie comme il l’entend. C’est un enjeu démocratique majeur. Si l’Education est etdoit rester une priorité nationale qui relève de la responsabilité de l’Etat, elle doit plus que jamais, danscette période de crise et de creusement des inégalités, appeler une politique éducative locale ambitieuse,qui mobilise l’engagement de tous les acteurs, en particulier de la ville. Nous voulons faire de la réussitescolaire et éducative une chance pour tous et un levier de réduction efficace des inégalités. Il nousfaudra poursuivre notre engagement en réaffirmant l’éducation comme première priorité. Il nous faudracontinuer à créer les conditions de l’égalité des chances au sein de l’école, avec une attention particulièreet des moyens supplémentaires en direction des enfants qui en ont le plus besoin. L’enjeu est aussi depoursuivre le travail de partenariat entre les différents acteurs du champ éducatif : les enseignants, lesparents et les associations d’éducation populaire, pour assurer une continuité et une cohérence éducative,notamment entre le temps scolaire, la pause méridienne, le temps périscolaire. Le Projet EducatifGrenoblois et sa traduction officielle et généralisée le «Projet Educatif de Territoire» doit nous donner lesmoyens institutionnels de cette éducation partagée.Il nous faudra aussi faciliter l’accès à des activités périscolaires de qualité, vecteur de réalisation personnelleet d’inclusion sociale pour tous les enfants. Notre patrimoine scolaire devra s’adapter et poursuivre samodernisation au service de ces ambitions. Cette politique doit trouver sa prolongation naturelle auprèsdes jeunes et tout au long de leur parcours, au collège, au lycée et au cours de leur vie étudiante. Elle doitainsi s’appuyer sur un travail de coordination entre le Rectorat et les collectivités territoriales, chacundans leurs compétences propres, au niveau primaire, secondaire puis universitaire afin de décliner unepolitique cohérente et partagée en direction des 37 000 jeunes de moins de 25 ans qui habitent Grenoble.n ContexteLa récente enquête européenne PISA montre que le milieu social dont l’élève est issu conditionne de plusen plus sa réussite scolaire en France et que les inégalités sociales pèsent lourd dans les résultats desélèves. Ces résultats confirment des tendances préoccupantes, déjà mises en évidence depuis plusieursannées. Pour y répondre, le Gouvernement a engagé depuis un an et demi une politique de « refondationde l’École », qui vise à réduire les inégalités et à favoriser la réussite de tous : « Tous les enfants peuventapprendre, peuvent accéder aux savoirs et à la maîtrise des savoirs et des capacités intellectuelles etcritiques ». Des moyens nouveaux sont concentrés sur les territoires où les élèves en ont le plus besoinet des réformes sont engagées : rythmes scolaires, refonte de la formation des enseignants, entrée del’école dans l’ère du numérique, travail sur les programmes scolaires… Si le mouvement est aujourd’huiengagé au niveau de l’Education nationale pour accompagner la réussite de tous, les questions éducativesne peuvent se limiter au seul cadre scolaire et concernent l’ensemble des acteurs intervenant dans lachaîne éducative : corps enseignant, parents d’élèves, personnel municipal, associations socioculturelles,sportives, culturelles…La réussite de la refondation de l’école passe nécessairement par un engagementnouveau des villes, seules en capacité d’assurer la coordination nécessaire entre les acteurs. Grenoble estde longue date particulièrement engagée sur la question éducative. Membre du Réseau Français des VillesEducatrices, dont elle assure la vice-présidence, Grenoble a adopté en 2009 un projet éducatif ambitieuxqui se décline dans 19 engagements. Amélioration des temps de restauration scolaire, création de parcoursd’éducation artistique, apprentissage du langage, soutien aux écoles à projets, intégration des enfantsporteurs de handicaps, développement des projets périscolaires, prise en compte de la mixité, solidaritéinternationale… Grenoble consacre chaque année plus de 43 millions d’euros à l’éducation et a fait desefforts importants en matière d’investissement dans les bâtiments scolaires (6 millions d’euros en investissementchaque année), avec notamment la récente construction des écoles Lucie Aubrac, Beauvert oula reconstruction de l’école des Buttes. Les nombreuses actions engagées dans le cadre du projet éducatif<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 32


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATIONgrenoblois en direction du périscolaire ont en quelque sorte anticipé la réforme des rythmes scolairesmise en œuvre en septembre 2013 dans les écoles de Grenoble, à l’issue d’une large concertation avecles acteurs et parents d’élèves. Aujourd’hui plus de 7 300 enfants grenoblois participent aux activitéspériscolaires, encadrées par 650 intervenants.Assurer l’égalité réelle dès le plus jeuneâgeDonner la priorité à l’éducation, c’est donner le meilleur à tous les enfants quels que soient leur milieu social,leur quartier, leur origine. La difficulté scolaire est aujourd’hui concentrée sur certains établissements, oùles élèves sont le plus souvent issus de familles défavorisées. Lutter contre ces inégalités c’est l’ambitionque nous portons dans l’ensemble de nos politiques publiques. L’École doit jouer son rôle en accompagnantdavantage les enfants les plus en difficulté, avec des moyens renforcés, et en leur donnant à tousla possibilité d’accéder à des activités artistiques et culturelles dans le temps scolaire, en complément desactivités proposées dans le cadre périscolaire. La mixité sociale dans l’école joue aussi un rôle importanten matière de réussite éducative. Les « écoles à projets » contribuant à redonner de l’attractivité à desécoles rencontrant des situations d’évitement, les échanges entre écoles et une carte scolaire équilibréesont autant de leviers contribuant à tirer tous les enfants vers la réussite.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> :1/ Mettre en œuvre la mixité sociale dans l’école :9 Renforcer et soutenir les « écoles à projets », en lien avec les équipes d’enseignants etles associations pour valoriser les établissements scolaires et contribuer à leur attractivité, enproposant des spécialisations d’excellence. Exemples de projets existants: projet audiovisuel àl’école du Grand Châtelet, classes à horaires aménagés musique à l’école Léon Jouhaux, éco- écoledes Trembles. Nous développerons de nouveaux projets tels que le théâtre à l’école Jean Racineet les arts plastiques à l’école Anatole France.9 Adapter les périmètres scolaires aux projets urbains, et dans la perspective de favoriser lamixité sociale dans les écoles9 Développer les projets communs entre écoles en lien avec l’Education nationale pourfavoriser les échanges entre les enfants des différents quartiers de la ville ou de l’agglomération: les classes citoyennes avec les Fédérations d’éducation populaire, les parcours citoyens avec lesMJC, les projets environnementaux avec la Maison des collines…9 Consolider l’apprentissage des langues à l’école, en lien avec l’Inspection Académique : surle modèle des 6 classes internationales existantes, nous favoriserons la création de <strong>nouvelle</strong>ssections et de <strong>nouvelle</strong>s langues en privilégiant une continuité avec le collège et le lycée9 Faciliter la mise en œuvre d’une recherche action qui favorise le décloisonnement des activités,les interactions entre les différents acteurs éducatifs et les différents temps de l’enfant,l’hétérogénéité des classes d’âge, le tutorat, et l’ouverture sur le quartier, en lien avec l’EducationNationale et basée sur la volonté d’une équipe pédagogique mobilisée.2/ Accompagner les élèves les plus en difficulté :9 Développer avec l’Etat la scolarisation des enfants à partir de 2 ans pour favoriser l’égalitédes chances dans les premiers apprentissages, notamment langagiers et cognitifs : essaimagel’expérience de la structure passerelle du secteur 5 sur d’autres secteurs prioritaires et expérimentation«continuité éducative» avec l’Education Nationale entre les crèches et l’école maternelle...9 Accompagner les ATSEM dans l’épanouissement des enfants, en les associant davantagedans les réunions de coordination et dans les concertations menées dans le cadre du projetéducatif de territoire ;<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 33


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATION9 Renforcer le dispositif de réussite éducative en direction des enfants des quartiers les plusen difficultés, en partenariat étroit avec les services de l’Etat : il s’agit d’apporter un soutienéducatif, périscolaire, culturel, social et sanitaire aux élèves dès la maternelle, et prioritairementaux enfants et aux familles des quartiers inscrits dans la politique de la ville ou scolarisés dansun établissement relevant de l’éducation prioritaire.9 Développer et pérenniser l’expérimentation «Parler, Apprendre, Réfléchir, Lire ensemble pourRéussir» (programme PARLER) dans la continuité du programme Parler Bambin développé dansles crèches. Le programme PARLER vise à réduire les inégalités sociales par un enrichissementlangagier et cognitif sur toute la durée du cycle 1, avec des actions pédagogiques centrées sur ledéveloppement des compétences en compréhension, vocabulaire, phonologie, code, assemblage,fluence, production d’écrits...9 Initier le programme PRODAS (programme de développement affectif et social) qui viseà favoriser le bien-être des enfants, à promouvoir l’égalité femmes - hommes et à prévenir lesviolences.9 Créer un dispositif public Grenoble Santé Réussite Scolaire destinée à lutter contre l’illettrismeen cycle 2 et à réduire les inégalités sociales, en articulation avec la santé scolaire, le dispositifde réussite éducative, avec l’implication des associations de parents (APEDYS, CORIDYS…), desréseaux des professionnels de santé, des mutuelles, le centre de référence des troubles du langagedu CHU. Les troubles de ces enfants doivent pouvoir être décelés tôt, sans attendre le CE2,la compétence des médecins de la ville est déjà mobilisée à cet effet, mais surtout ces enfantsont besoin d’une prise en charge intensive, par les professionnels de santé et d’un parcourscoordonné. Aujourd’hui nombre de familles modestes ne disposant ni de l’information, ni desmoyens financiers qu’exige le paiement à l’acte, ne peuvent y accéder.3/ Faire de l’éducation artistique et culturelle (musique, théâtre, arts platiques….)un axe prioritaire du projet éducatif grenoblois (CF volet culture)9 Permettre à tous les enfants de découvrir la pratique de la musique grâce à des ateliersmusique dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires.9 Mettre en place un projet art et culture dans chaque école de la ville, élaboré en articulationavec les projets d’école (résidences d’artistes pour confronter les enfants à la pratique, projetsportées par les acteurs culturels locaux…)9 Développer les parcours d’éducation artistiques et culturels entre les temps scolaires etpériscolairesProposer une offre éducative de qualitébien coordonnée entre le cadre scolaire etpériscolaireLa réforme des rythmes scolaires, mise en place en septembre 2013 à Grenoble, avant sa généralisationnationale en 2014, a permis de repasser à une semaine d’école de 4 jours et demi, telle que recommandéepar les spécialistes de l’enfance, qui évoquent ainsi une meilleure réceptivité des enfants aux apprentissagesscolaires. Cette réforme a aussi permis de favoriser l’accès de tous les enfants à des activitéspériscolaires, permettant la découverte de la musique, du sport ou autres, de manière complémentaire auxactivités développées dans le cadre scolaire. Si les enfants ont évidemment besoin de souffler durant lespauses, les activités après l’école et celles qui sont proposées durant la pause déjeuner, quand elles sontbien dosées, sont aussi une chance pour éveiller la curiosité et la créativité des enfants. Elles représententaussi pour les enfants un vecteur de valorisation et de développement personnel important contribuant àleur donner des clés de compréhension du monde, en complémentarité avec les enseignements scolaires.Il faut s’en saisir pour accompagner les apprentissages, en assurant une continuité éducative entre lesdifférents temps qui rythment la journée de l’enfant. Cela passe par une coordination renforcée entretous les acteurs de l’éducation : enseignants-parents-associations-personnel administratif… et par uneconcertation approfondie avec les parents d’élèves.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 34


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATION<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> :1/ Poursuivre et affiner la mise en place de la réforme des rythmes scolaires :9 Améliorer les passerelles entre les différents types d’activités périscolaires du soir :accompagnement scolaire, récréative et ateliers éducatifs, élargir l’offre notamment en vers ladécouverte de langues étrangères en CM1 – CM2.9 Initier le chantier de compléter l’offre périscolaire du soir jusqu’à 18h 30 dans le cadre d’unservice rendu aux familles9 Se fixer l’objectif de former tous les intervenants dans le cadre des activités périscolairespar la généralisation des formations organisées par la Ville, avec les associations d’éducationpopulaires et les Universités dans le cadre de la Métro. Responsabiliser davantage les «animateursréférents» des écoles élémentaires. Consolider l’offre de partenariat de la ville avec les enseignantset les directeurs d’école, sur les temps périscolaires.9 Poursuivre la concertation avec les acteurs éducatifs et les parents d’élèves sur la miseen œuvre de la réforme, au sein des conseils d’école et des réunions spécifiques avec les parentsd’élèves et acteurs socioculturels9 Renforcer la complémentarité des interventions en regard de la maîtrise par tous du soclecommun de connaissances et de compétences2/ Proposer des activités périscolaires de qualité9 Pérenniser des tarifs d’activités adaptés et progressifs (en fonction des ressources desfamilles)9 Enrichir qualitativement l’offre d’activités, y compris celles qui sont gratuites, mises enplace dans le cadre des nouveaux rythmes9 Diversifier les offres périscolaires, en s’appuyant sur les ressources locales : sites de la Maisondes Collines et de Massacan, associations socioculturelles, culturelles et sportives, intermittentsdu spectacle …9 Consolider les taux d’encadrements nouveaux des activités et envisager une contractualisationavec la CAF9 Travailler à une meilleure complémentarité entre les activités proposées dans le cadrescolaire et dans le cadre périscolaire, en lien avec le projet d’école, l’équipe enseignante et lesassociations3/ Renforcer le partenariat avec les associations d’éducation populaire9 Sécuriser les financements associatifs en maintenant les conventions triennales defonctionnement,9 Engager une large concertation pour redéfinir les objectifs partagés de conventions entrela Ville et les associations, en refusant la logique de prestation de service, et définir des critèrescommuns d’évaluation9 Soutenir les initiatives permettant de décloisonner davantage l’offre culturelle et les activitéssocioculturelles9 Développer les rapprochements avec les Maisons des Habitants, dans une logique de respectde l’autonomie associative, de renforcement des moyens d’animation des MJC et d’améliorationde l’accès aux droits et aux services de proximité, à l’échelle des secteurs<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 35


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATION9 Favoriser les projets partagés entre associations d’éducation populaire, qui permettentla mobilité et la rencontre des jeunes entre les quartiersConstruire ensemble une éducationpartagéeConcevoir une politique éducative locale ambitieuse nécessite de s’appuyer sur tous les acteurs de la «chaine éducative » (enseignants, parents d’élèves, associations…) pour construire de la complémentaritéentre les enseignements scolaires et les activités périscolaires et garantir la continuité éducative desactivités proposées tout au long de la journée de l’enfant. La réforme des rythmes, l’ambition que nousavons d’offrir des temps périscolaires et une pause méridienne de qualité, associées à la volonté de la villede prendre sa part dans la réussite éducative et les projets d’écoles, aux côtés de l’Education nationaleet des services de l’Etat, nécessitent de « décloisonner » l’école. Dans le respect des missions fondamentalesde l’école publique auxquelles nous sommes attachés, il s’agit de renforcer la coordination de tousceux qui interviennent auprès des enfants tout au long de la journée autour de l’ambition commune des«Maisons de l’éducation» et du « Projet Educatif de Territoire» et de sa déclinaison au plus prochedes écoles et des quartiers, afin qu’il contribue à une forme de démocratie locale éducative. Il s’agit depoursuivre l’adaptation de notre patrimoine scolaire pour répondre à ces ambitions, et de faire des écolesdes lieux permanents de l’éducation ouverts à tous ses acteurs y compris en dehors des temps scolaires.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> :1/ Créer des lieux favorisant la « coéducation », en labellisant des écolesen tant que « Maisons de l’éducation » travaillant en réseau à l’échelle dessecteurs.9 En lien avec l’éducation nationale, il s’agit d’adapter progressivement des écoles publiques– tout en conservant leur identité - pour qu’elles puissent être utilisées tout au long de l’annéepour des activités dédiées à l’enfance et qu’elles deviennent des lieux éducatifs au-delà destemps scolaires, tout en préservant la spécificité des classes et la compétence pédagogique desenseignants. Il s’agit ainsi d’optimiser l’utilisation des écoles (utilisées uniquement 36 semainesdans l’année) pour qu’elles accueillent les temps scolaires et les temps périscolaires, les tempsde loisirs et les activités des parents d’élèves, et adapter le patrimoine en conséquence.2/ Adapter le patrimoine scolaire aux évolutions démographiques et auxambitions d’une éducation partagée :9 Lancer la construction de groupes scolaires labellisés comme « Maisons de l’Education », telsque l’a déjà été l’école Beauvert, dans les quartiers Jean Macé, Presqu’île, Flaubert, Esplanadeet sur le secteur 1 ;9 Mettre en œuvre le plan écoles 2014-2024 : améliorer progressivement le patrimoine scolaireexistant et prévoir notamment des extensions des écoles existantes en développant des appelsà projets auprès des architectes (éco-constructions/constructions innovantes intégrés aux écolesexistantes).3/ Développer la citoyenneté des élèves et renforcer le rôle des parentsd’élèves dans l’école :9 Créer un conseil municipal des enfants, permettant d’associer les enfants à certains choixconcernant les écoles tout en les initiant à une citoyenneté active ;9 Favoriser des espaces d’échanges dédiés aux parents au sein des Maisons de l’Education,et utilisables sur simple inscription ;9 Proposer des formations à la parentalité et des « cafés parents », associant parents,enseignants, personnels administratifs, associations…au sein des Maisons de l’Education ;9 Poursuivre les échanges avec les parents d’élèves sur le Projet Educatif de Territoire etdéfinir ensemble des critères d’évaluation et des objectifs d’amélioration.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 36


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATIONPorter l’ambition éducative tout au longdu parcours des jeunes : de l’école àl’UniversitéSi la Ville n’est pas compétente au-delà des écoles primaires, elle doit être en capacité de travailler lacohérence du parcours éducatif des jeunes tout au long de leur scolarité, de l’école primaire à l’Université,en passant par le collège et le lycée. Elle doit aussi porter des réflexions et des interpellations auprès desautres collectivités pour favoriser la réussite éducative à tous les âges. Il s’agit de travailler de concertpour adapter l’offre de formation et assurer sa cohérence entre les niveaux primaires, secondaires etuniversitaires. L’enjeu est aussi d’accompagner l’orientation des jeunes pour leur permettre de suivredes études en adéquation avec leurs envies, leurs compétences et leur apportant des débouchés professionnelsconcrets. Cela passe par un travail de coordination renforcée avec les autres collectivités encharge des collèges et lycées, mais aussi par l’Université qui doit poursuivre son ouverture sur la ville, enidentifiant les filières professionnelles d’avenir avec le tissu économique local. Enfin, les entreprises localesdoivent être partie-prenante de l’éducation et de la formation notamment en proposant des stages etdes immersions dans le milieu professionnel.Par ailleurs, le numérique modifie profondément notre relation au savoir et à la connaissance et interroge,par là même, la place et le rôle de l’institution scolaire. L’école ne peut pas rester spectatrice de cesévolutions, elle doit en devenir actrice pour pouvoir accompagner les élèves dans une société dont l’environnementtechnologique se transforme de plus en plus rapidement. Le numérique peut aider l’École dansl’accomplissement de ses missions fondamentales : instruire, éduquer, émanciper et former les enfantsd’aujourd’hui pour qu’ils deviennent les citoyens épanouis et responsables de demain. Il permet notammentde développer des pédagogies différenciées, de renforcer l’interactivité des cours, d’encourager lacollaboration entre les élèves et le travail en autonomie ou encore d’offrir des possibilités <strong>nouvelle</strong>s pourles élèves en situation de handicap. C’est donc apprendre et enseigner autrement, pour favoriser la réussitede tous, la loi confie à l’école une <strong>nouvelle</strong> mission : celle d’éduquer au numérique.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> :1/ Travailler la cohérence du parcours éducatif tout au long de la scolarité,en concertation avec les autres collectivités9 Donner localement des débouchés aux spécialisations des écoles, en assurant une continuitéentre les niveaux primaire-collège-lycée9 Retravailler la carte scolaire des collèges et lycées en lien avec le Rectorat, le Conseil généralet le Conseil régional, dans le sens d’une plus grande mixité ;9 Porter la réflexion auprès du Conseil général sur la construction d’un nouveau collègesur la ville ;9 Développer encore davantage les journées portes-ouvertes écoles, collèges, lycées…9 Soutenir et impulser les projets pédagogiques entre les classes « charnières » (CM2-6ème/ 3ème-2nde/ Terminale- Université)9 Soutenir les projets de lutte contre le décrochage scolaire, à l’exemple du CLEPT (collègeet lycée égalitaire pour tous) dans le quartier de la Villeneuve.9 S’appuyer sur les réseaux d’entreprise et les chambres consulaires pour accompagner lesparcours scolaires : faciliter l’obtention de stages en entreprise à tous les élèves en s’appuyantsur le réseau local d’entreprises et en lien avec la chambre des métiers et de l’artisanat et lachambre de commerce et d’industrie ; revaloriser les métiers de l’artisanat, en organisant destemps forts avec la Chambre des métiers et de l’artisanat<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 37


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATION2/ Faire entrer les écoles grenobloises dans l’ère du numérique.Forte de sa tradition d’innovation, Grenoble, ses laboratoires ses entreprises doivent s’engager dans cettemutation éducative, sociétale, porteuse de développement.9 Doter, à partir d’une première expérimentation, tous les enfants entrant au CP d’unetablette numérique et d’une banque de logiciels éducatifs et la classe des équipementsnumériques adéquats. Menée durant 5 années cette politique publique mobilisera nos entreprisesiséroises et les centres de recherche, elle permettra d’équiper tous les élèves d’élémentaireet de les accompagner dans l’éducation au numérique comme d’ores et déjà de grands pays degrandes métropoles s’y sont engagées. (Coût 500 000 euros /an). La formation des enseignants,essentielle à la réussite du projet sera contractualisée avec les autorités académiques.9 Mettre en place « un conseil scientifique du numérique éducatif » associant chercheurs,universitaires, pédagogues, associations de parents et ayant mission de proposer, d’accompagner,d’évaluer.3/ L’excellence universitaire accessible à tous9 Soutenir l’Université Grenoble-Alpes, au sein d’une communauté universitaire élargie auxécoles et aux instituts de recherche. La force du modèle de développement grenoblois reposesur l’excellence de son université et ses liens avec la recherche. Nous accompagnerons à l’échellemétropolitaine la création d’une Université unifiée de Grenoble et celle d’une communauté universitairecapable de piloter de manière intégrée et efficiente le développement d’une offre deformation et de recherche publique qui mette l’excellence à portée de tous les étudiants, tout encontribuant au rayonnement international de notre métropole9 Intégrer davantage l’université à la ville par une politique de site qui équilibre et renforceles polarités existantes : le campus historique à l’est, la presqu’ile scientifique et le sud del’agglomération.9 Développer l’offre de logements étudiants dans tous les quartiers de la ville, dans unelogique de minoration des loyers et d’investissement dans la vie quotidienne des différentsquartiers (colocation solidaire, habitat intergénérationnel…)9 Développer les liens entre université et politiques éducatives : faire de Grenoble un Pôled’Excellence des Sciences de la Cognition. Les laboratoires de recherche universitaires, la médecinehospitalo-universitaire, les médecins scolaires et de la ville constituent, s’ils étaient rassemblés,fédérés, un potentiel de recherche de premier plan européen.9 Sur proposition d’un conseil scientifique regroupant chercheurs et praticiens expérimenterun dispositif centré sur la lutte contre les troubles spécifiques des apprentissages (TSA),qui s’appuie sur les enseignements du programme « Parler » et les enrichit, les prolonge dans ledomaine de l’écriture et de la lecture.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 38


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATIONLa culture pour seconstruire, s’épanouir,créer…n AmbitionUn livre, un film, une pièce de théâtre, une toile, la poésie naturelle ou mise en scène de notre environnement…qu’onles dévore, qu’on les observe ou qu’on les crée, l’émotion est unique. Par l’expression et laconnaissance de soi procurées. Par l’interaction à l’autre suscitée. Par les clés de compréhension du mondeet de l’altérité données. Par les champs de liberté ouverts. « La culture… c’est ce qui a fait de l’hommeautre chose qu’un accident de l’univers » disait Malraux. Vivre cette émotion doit être possible. Alors, plusque jamais, nous faisons le pari de la Culture. Cette chose si précieuse qui nous rend libre. La culturen’est pas un luxe mais une nécessité, elle est aussi une forme de rempart contre la crise en participant autissu économique local comme à l’inclusion sociale tout au long de la vie, à réunir et à partager, à rendrenotre territoire attractif et dynamique.Dans un contexte économique et social difficile, nous réaffirmons notre engagement dans ce domaine.L’enjeu, dès le plus jeune âge, est de mieux partager l’offre culturelle et de faciliter les pratiques, enrapprochant publics et créateurs, et en rendant possible le passage du spectateur à l’acteur. Il nous fautconjuguer la dimension artistique, qui consiste le plus souvent à produire une œuvre, à la dimensionculturelle, c’est-à-dire la mise en relation du projet artistique avec les publics. Il nous faudra estomperencore les frontières invisibles qui existent parfois entre les lieux institutionnels et associatifs et dépasserles oppositions entre le populaire, l’institutionnel, l’émergent. L’enjeu est aussi de reconnaître toutes lesformes d’art, sans opposition, en ouvrant de nouveaux horizons vers les médias, l’image, le numérique.Enfin, la culture doit irriguer la ville et saisir toutes les opportunités d’interpellation : la rue, les places, lequotidien.Emergente, associative, populaire, nous réaffirmons notre soutien aux différentes dimensions qui composentla Culture. Nous souhaitons à la fois poursuivre notre soutien à la culture dite « classique », touten amplifiant notre soutien aux actions de culture populaire ou émergente.Elles font toutes la richesse de l’art et de la ville, elles se nourrissent les unes les autres, elles contribuentau rayonnement de notre territoire. Grenoble appartient à tous, elle est diverse, ouverte à la création etaux expérimentations, chaque pratique y a sa place.n ContexteDepuis l’inauguration du Cargo-Maison de la Culture en 1968 par André Malraux Grenoble porte en elleune histoire riche en matière de vie culturelle, qui marque profondément son identité et qui s’est notammentincarnée autour de plusieurs personnalités fortes dont Jean-Claude Gallotta. Cette dynamique seprolonge aujourd’hui dans un vivier très riche et foisonnant d’acteurs culturels, et par de nombreuseséquipes artistiques qui rayonnent jusqu’à l’échelle nationale et internationale. Cette dynamique associéeà la qualité et à la diversité de l’offre culturelle, et aux nombreuses initiatives des associations, est unevéritable source de richesse et de fierté pour tous les habitants de notre agglomération, et un véritableatout pour le territoire métropolitain.Durant le dernier mandat des efforts financiers importants ont été réalisés pour maintenir la qualitédes équipements existants et en construire de nouveaux : la Bibliothèque Teisseire-Malherbe, la salledes musiques actuelles « la Belle électrique », le musée Stendhal, l’accompagnement de l’installation ducinéma Le Méliès dans le quartier de Bonne ou de la Bobine dans le parc Paul Mistral… A cela s’ajoute ledéveloppement de l’offre proposée dans les équipements existants ainsi qu’une tarification attractive,qui nous permet de constater aujourd’hui une hausse constante de leur fréquentation. La future métropoledoit être une opportunité de travailler à une cohérence et une complémentarité renforcées de l’offreproposée dans les équipements. Le dernier mandat a aussi vu l’augmentation des subventions publiquesaux associations culturelles en complémentarité de la volonté politique d’accompagner les initiativesfavorisant l’accès du plus grand nombre à la culture et aux sports. Cela s’est concrétisé par le soutienrenforcé aux lieux associatifs tels que l’Espace 600, le Prunier Sauvage, le Théâtre Prémol, l’Ampérage ou<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 39


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATIONencore par le soutien aux initiatives émergentes. Si les questions de « démocratisation » et d’accès facilitéaux pratiques et à l’offre ont été travaillées et prises en compte à travers notamment le déploiementdu Musée Hors les Murs, du Pass Culture…elles doivent encore être privilégiées pour consolider ce lienindispensable entre les gens et la culture, dans toutes ses formes.Renforcer l’éducation artistique etculturelle - la transmissionL’éducation artistique et culturelle a un rôle déterminant pour donner les mêmes chances à chacun deconstruire sa vie librement et de trouver la place qui lui convient dans la société. Elle est un vecteur importantde réussite éducative, et peut être un élément fort de valorisation et de réalisation pour les enfants.C’est ainsi qu’elle a été réaffirmée comme l’une des premières priorités du Ministère de la culture et vientd’entrer pour la première fois dans le code de l’éducation grâce à la loi pour la refondation de l’école. Sil’éducation artistique et culturelle ne concerne pas que les enfants et les jeunes, on sait tous que ce quise joue dès le premier âge détermine bien souvent la capacité à prendre sa place dans la société. Il nousfaut offrir à tous les enfants des parcours d’éducation artistique et culturelle accompagnant leurconstruction individuelle et favorisant leur réussite. Cette question doit ainsi trouver toute sa place,dans le cadre scolaire et périscolaire, notamment avec la réforme des rythmes scolaires.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> :1/ Faire de l’éducation artistique et culturelle (musique, théâtre, arts plastiques….)un axe prioritaire du projet éducatif grenoblois, notamment dansle cadre de la réforme des rythmes scolaires :9 Mettre en place un projet art et culture dans chaque école de la ville, élaboré en articulationavec les projets d’école (résidences d’artistes pour confronter les enfants à la pratique, projetsportées par les acteurs culturels locaux…)9 Permettre à tous les enfants de découvrir la pratique de la musique grâce à des ateliersmusique généralisés dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires9 Développer les parcours d’éducation artistiques et culturels entre les temps scolaires etpériscolaires9 Travailler à la bonne articulation des réseaux Education nationale-éducation populaire2/ Encourager les actions en direction du jeune public et accompagner leurdiffusion notamment dans les équipements publics de la ville :9 Encourager les créations « jeune public », et en particulier les démarches qui mobilisent lesenfants dans la construction du processus artistique9 Inscrire la dimension Education artistique et culturelle dans tous les cahiers des charges desstructures culturelles soutenues par la Ville9 Soutenir les manifestations dans les bibliothèques, notamment les lectures « jeune public »3/ Valoriser les réalisations des enfants et du jeune public :9 sur l’espace public et dans les équipements culturels de la ville, vecteur de valorisation dutravail fait par les enfants et de médiation culturelle pour les familles (ateliers street art qui sedonnent à voir sur les murs des quartiers, concert de fin d’année des enfants à la Mc2 ou authéâtre municipal, etc.) ;<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 40


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATION9 Développer des tournées de fin d’année des enfants (interventions musicales et artistiques)dans les établissements de personnes âgées.Rendre la culture plus accessible à tous –la médiationTous les Grenoblois et habitants de l’agglomération doivent pouvoir accéder à une offre culturelle dequalité. Cela passe évidemment par un accès facilité aux équipements culturels, notamment par des tarifsattractifs, mais aussi par des actions de médiation, ou s’y apparentant, amenant l’art et la culture vers lesgens. Il s’agit ainsi de favoriser, encourager et accompagner les résidences d’artistes, les initiativesqui participent à rendre le spectateur ou le public davantage acteur de sa propre pratique, il s’agitd’investir les lieux improbables du quotidien, en saisissant toutes les opportunités.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> :1/ Ouvrir les équipements culturels aux habitants et aux équipes artistiques :9 Faire des équipements culturels de véritables lieux de vie, ouverts en journée, en dehors desspectacles et inciter à l’accueil d’initiatives associatives dans ces lieux ;9 Lancer une consultation avec les habitants et les usagers pour adapter les horaires d’ouverturedes bibliothèques aux besoins et aux rythmes de vie actuels ;9 Installer des espaces de co-working pour les étudiants dans les bibliothèques9 Renforcer et déployer le dispositif « Pass Culture », qui permet de favoriser des sorties culturellescollectives, à des prix avantageux ;9 Poursuivre les initiatives engagées en matière de décentralisation : Musée hors les murs,tournées de la MC2…9 Développer et rendre plus visibles les pratiques artistiques en amateur2/ Aller vers tous les publics :9 Rapprocher publics et créateurs en favorisant les résidences d’artistes qui encouragentla participation des publics sur l’ensemble du territoire - et notamment faciliter les résidenceséphémères par la mise à disposition d’atelier-logements ou de pieds d’immeubles/vitrines dansle cadre des projets urbains, et s’inspirer des « Fabriques de culture » mises en place dans laRégion Ile de France ;9 Favoriser l’égal accès de tous à la culture numérique et notamment poursuivre le développementde la bibliothèque numérique de référence lancée en 2011.3/ Investir l’espace public et valoriser le patrimoine:9 Dédier des façades de la Ville à l’expression du Street art ;9 Se saisir des animations de la ville comme un vecteur de médiation culturelle et de valorisationdu travail des acteurs culturels locaux ;9 Organiser des parcours « Art dans la ville » et semer des public box dans l’espace public,qui donneront accès, via son smartphone à des documents en licence libre, à des informationsrelatives à l’actualité culturelle locale ou au patrimoine ;9 Généraliser le « 1% culturel » dans les grandes opérations d’aménagement urbain à (installationd’une œuvre, performance artistique ou autre) ;<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 41


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATION9 Valoriser le patrimoine de la ville, et notamment :- travailler à un plan pluriannuel d’entretien et de valorisation du patrimoine historique, enlien avec les projets d’aménagements urbain, et concerté avec les associations œuvrant dansle domaine. Dans ce cadre lancer un programme de rénovation de la Tour Perret, poursuivrela rénovation de l’Eglise St André, envisager la requalification de certains lieux historiques ;- s’appuyer sur les figures historiques grenobloises, comme Stendhal ou Champollion pourdévelopper des projets notamment en lien avec les jeunes ;Entretenir la dynamique culturelle – lacréationLa densité, la dynamique et la capacité d’innovation et de re<strong>nouvelle</strong>ment des associations et compagniesculturelles à Grenoble et dans notre agglomération sont une véritable source de richesse pour leshabitants et un atout pour notre territoire. Ce foisonnement d’acteurs, loin de générer une concurrence,doit continuer de nourrir la dynamique culturelle grenobloise et la collectivité publique doit accompagneret favoriser ce mouvement. Les budgets publics n’étant pas extensibles, cela nécessite de travailler encoordination et en bonne complémentarité entre acteurs. Cela nécessite une politique publique, fondéesur la confiance et le dialogue permanent entre la collectivité et les acteurs, laissant des marges de libertéet des possibilités d’initiatives.1/ Favoriser la diversité culturelle :9 Mettre en place un lieu permanent de résidence pour les arts plastiques ; créer une Maisonde l’image ouverte à toutes les expressions artistiques9 Accompagner le développement de résidences d’écrivains, en s’appuyant sur le réseau desbibliothèques et le Printemps du Livre ;9 Reconnaître la culture urbaine et accompagner les acteurs dans leur pratique ;9 Dans le cadre d’une réflexion à l’échelle de la Métropole, incluant l’avenir du site Alpexpo,étudier la transformation du Summum et la complémentarité avec le Palais des Sports,9 Accompagner la « culture de nuit » et lancer un travail de réflexion et de concertation avecles acteurs concernés, les habitants et les services de l’Etat sur les fermetures tardives ;9 Prendre en compte et accompagner les nouveaux médias, le numérique et l’image etc.9 Travailler au développement de la culture scientifique, en développant les croisements et lesrencontres entre arts et science et en s’appuyant sur l’identité de la ville en matière de scienceset technologie. Promouvoir à l’échelle un réseau de médiation autour du CCSTI.2/ Accompagner le milieu associatif culturel :9 Favoriser la mise à disposition de lieux de travail pour les comédiens en facilitant l’ouverturedes équipements, municipaux ou associatifs, aux équipes artistiques ;9 Poursuivre le chantier de réhabilitation du bâtiment ex-« Brise Glace » qui accueillera desespaces pour des associations oeuvrant dans le domaine culturel et de la jeunesse ;9 Engager la réhabilitation de la « salle blanche » sur Bouchayer - Viallet9 Faciliter et simplifier les démarches administratives pour les associations et compagniesculturelles : simplification du montage des dossiers de demande de subvention (notamment enfonction du montant des demandes) ;<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 42


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATION9 Rendre plus lisible la répartition du budget culturel et sécuriser les financements aux associations,en favorisant les conventions d’objectifs triennales avec les associations et compagnies(notamment conventions avec les autres collectivités et services de l’Etat) ;9 Regrouper et rendre accessible les moyens matériels mis à disposition des compagnies à traversun pôle (ou une Régie) d’ateliers décor, costumes et moyens techniques de régie son et lumière.3/ Renforcer le dialogue, le travail en commun et la complémentarité :9 Lancer la réflexion sur la mise en place d’un lieu de vie et d’échange interdisciplinaire, quipourrait être le point de rencontre entre artistes, acteurs du milieu culturel, publics…et lieu detransmission d’information et de partage des projets.9 Travailler à la complémentarité des acteurs dans le champ de la musique, en s’appuyant surla Belle Electrique et la Régie 2C9 Organiser des «Etats généraux de la culture» et favoriser les échanges réguliers et directsentre les acteurs culturels et la Ville.9 Créer un évènement fédérateur centré sur la création et l’innovation grenobloise : il s’agit deconcevoir avec les acteurs culturels du territoire un événement fédérateur et interdisciplinaireannuel, susceptible d’investir les équipements culturels et l’espace public durant tout un weekenden s’appuyant par exemple sur les journées du patrimoine existantes ou sur la fête de lamusique. Cet évènement pourra être impulsé à l’échelle métropolitaine.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 43


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATIONGrenoble, la sportiven AmbitionS’épanouir dans la ville, c’est aussi se réaliser, se dépasser, partager. Le sport fait partie intégrante dela ville, d’abord par l’environnement exceptionnel qui nous entoure, et aussi parce que Grenoble adhèreaux valeurs portées par le sport : partager, réussir ensemble, respecter chacun. Il nous faut soutenirla pratique sportive parce qu’elle constitue un vecteur fort de mixité sociale et d’insertion sociale, dès leplus jeune âge, et parce qu’elle contribue à entretenir la santé et l’esprit à tous les âges de la vie. Il nousfaudra dépasser les clivages, trop souvent générés par la situation sociale et économique, entre le sportpopulaire et peu coûteux et le sport d’excellence. La montagne, notamment, appartient à tout le mondeet doit être accessible à tous. Elle est constitutive de l’identité grenobloise. Les contreforts de la Bastillesont le trait d’union naturel entre la ville et la montagne et une opportunité formidable pour rapprocherla montagne des Grenoblois. Il nous faudra aussi accompagner les <strong>nouvelle</strong>s pratiques sportives : lessports émergents comme les pratiques libres qui se développent dans la ville et ses franges vertes. Cettepolitique s’appuiera nécessairement par l’entretien et le développement des équipements : la poursuitedes investissements et la nécessaire réflexion à engager à l’échelle du territoire métropolitain.n ContextePremier office municipal des sports, accueil des Jeux Olympiques d’hiver en 1968… Grenoble porte en ellele sport, dans son environnement comme dans ses gênes. Cette histoire se prolonge aujourd’hui dans unvivier très riche et dynamique d’acteurs et de clubs sportifs, qui contribuent à l’attractivité et au rayonnementde notre territoire. Durant le dernier mandat des efforts financiers importants ont été réalisésen matière d’équipements sportifs -malgré un contexte budgétaire contraint, avec la rénovation de lapiscine Chorier-Berriat, du gymnase Ampère, du terrain Argouges, le lancement de la reconstruction ducentre sportif à la Villeneuve, des terrains rugby et foot de Bachelard, l’engagement du chantier des tenniscouverts rue du Repos, du gymnase de la Rampe,.. A cela s’ajoute le développement de l’offre municipaleproposée dans les équipements sportifs, ainsi qu’une tarification attractive, qui nous permet de constateraujourd’hui une hausse constante de leur fréquentation. Le dernier mandat a aussi vu l’augmentationdes subventions associations et clubs sportifs, en complémentarité de la volonté d’accompagner les projetsfavorisant l’accès du plus grand nombre à la pratique sportive et à la montagne, avec notammentl’opération Jeunes en montagne, la cellule « sports et quartiers », les animations socio-sportives dans lesdifférents quartiers de la ville durant les vacances, etc.La future métropole doit être une opportunité de travailler à une cohérence et une complémentaritérenforcées des équipements sportifs de notre agglomération.Faciliter la pratique sportiveGrenoble et notre agglomération comptent beaucoup d’équipements sportifs, ils sont pourtant vécuscomme étant peu accessibles et donc pas assez nombreux pour répondre aux nombreuses demandes.Dès lors, l’attribution de créneaux dans les équipements est une question cruciale et déterminante pourpermettre la pratique sportive. Il faudra donc non seulement poursuivre l’investissement et le niveaud’entretien des équipements existants, en lançant aussi une réflexion à l’échelle du territoire métropolitain,mais aussi faciliter encore davantage leur accès. Il s’agira aussi de poursuivre le soutien aux associationset clubs sportifs qui font la qualité et la diversité de l’offre sportive, en portant une attention particulièreaux sports émergents et aux <strong>nouvelle</strong>s pratiques libres.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> :<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 44


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATION1/ Continuer d’investir en matière d’équipements, et travailler à l’échellemétropolitaine :9 Poursuivre la réalisation des tennis couverts chemin du repos, du centre sportif de la Villeneuve, des terrains de Bachelard et du gymnase de la rampe ;9 Finaliser le projet de la piscine Chorier-Berriat ;9 Accroître l’offre d’équipements sportifs dans le secteur 2 ; étudier la requalification de laHalle Clémenceau ;9 Lancer la rénovation de la piscine Jean Bron à l’échelle de l’intercommunalité ;9 Lancer un programme pluriannuel d’entretien des équipements sportifs, en lien avec lesutilisateurs ;9 Elaborer, avec les associations, en amont de chaque projet de réalisation ou de rénovationd’un équipement, un cahier des charges partagé qui tienne compte des besoins recensés par lesfuturs utilisateurs (bureaux, salles de réunion, espaces de réception et de convivialité,…)9 Travailler à la complémentarité des équipements à l’échelle du territoire métropolitain ;9 Garantir une relocalisation pertinente et concertée de la Plage de Grenoble9 Conforter le pôle sportif du Clos d’Or par des aménagements adaptés2/ Favoriser un accès facilité aux équipements :9 Elargir les horaires des équipements et favoriser les animations sportives en soirée ;9 Mettre en place un contrôle effectif sur les utilisations d’équipement pour libérer des créneaux ;9 Permettre aux associations des différents quartiers d’utiliser, pour des stages périodiques, deséquipements en centre-ville pour favoriser la découverte de pratiques sportives qui ne seraientpas proposées dans certains quartiers.3/ Soutenir les clubs et les associations :9 Amplifier la formation des bénévoles des associations sportives ;9 Lancer en concertation avec tous les acteurs sportifs un chantier de structuration des clubsà l’échelle du territoire métropolitain ;9 Poursuivre le soutien aux clubs sportifs professionnels en affichant, dans leurs missionsd’intérêt général, un objectif de parrainage avec les associations ;9 Sécuriser les financements aux associations, en favorisant les conventions d’objectifs triennalesavec les associations (notamment conventions avec les autres collectivités et services de l’Etat) ;9 Mettre en place, en concertation avec les acteurs associatifs, des critères plus lisibles d’attributiondes subventions ;9 Mettre à disposition des associations un expert-comptable pour les accompagner dans lagestion de leur structure ;9 Reconnaître et accompagner les associations de sports émergents.9 Renforcer l’accompagnement des associations dans l’organisation de leurs évènements et<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 45


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATIONmanifestations ;9 Renforcer, en lien avec l’OMS, les échanges et les discussions entre associations pour organiserle partage d’expériences, de ressources matérielles (ex : transports) et/ou humaines et deservices (ex :webmaster, infographie,…) ;9 Accompagner les associations dans leur recherche de partenariats financiers, notamment privés ;Développer l’offre sportive pour tous et àtous les âges de la vieLa situation économique et sociale de chacun détermine bien souvent les pratiques sportives des enfantset de chacun, quel que soit son âge. Il nous faudra donc encore davantage permettre à tous d’avoir accès àla diversité des sports existants, et notamment à la montagne. A tous les âges de la vie, en commençantpar l’école, nous souhaitons donner la liberté à chacun de pratiquer et de choisir le sport qui lui convient,comme de le pratiquer librement.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> :1/ Favoriser l’accès des jeunes à la diversité des pratiques sportives :9 Renforcer l’offre sportive et permettre la découverte d’un grand nombre de disciplines dansle cadre des activités périscolaires et de la réforme des rythmes en s’appuyant sur les acteursassociatifs du territoire ;9 Renforcer les liens entre les acteurs associatifs sportifs et les MJC en mutualisant des postespar exemple ou en développant des partenariats pour que des pratiques sportives soient davantageinclues dans l’offre de loisirs socioculturelle.9 Poursuivre et renforcer les actions sportives de proximité et les dispositifs : QuartierSport,Quartier foot, les camps sportifs…en particulier l’été, en direction des jeunes qui ne partent pasen vacances et renforcer les pratiques autonomes ;9 Renforcer et diversifier les animations proposées dans le cadre de « l’EtéOParc », en bonnecoordination avec les clubs sportifs grenoblois, en proposant aux animateurs bénévoles unerétribution symbolique : places de spectacles ou autres ;9 accompagner les familles modestes dans l’accès au sport à travers la mise en place d’un «PasSport » permettant d’accéder à différents types de pratiques, sur la base du quotient familial ;9 Renforcer le soutien au sport féminin ;9 Relancer la caravane des sports qui pourrait démarrer avant l’été pour toucher un public pluslarge et mieux anticiper les adhésions de la rentrée ;9 Veiller à la diversité de l’offre sportive sur tous les quartiers de la Ville ;9 Soutenir le développement d’animations sportives inter-quartier.2/ Permettre aux Grenoblois d’accéder à la montagne :9 renforcer l’opération « Jeunes en montagne », en particulier pour les 15-25 ans ;9 Lancer une opération de partenariat avec les stations de l’Isère et le Conseil général pouraccompagner les familles grenobloises à accéder aux sports d’hiver ;9 Tous les enfants de Grenoble font du ski : poursuivre le travail engagé avec les écoles primairesqui permet d’organiser des sorties de ski pour tous les CM1 et CM2 ;<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 46


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATION9 Conforter la « mission montagne » et renforcer sa visibilité9 Renforcer la médiation dans les écoles et les MJC pour la promotion des rencontres du cinémade montagne➢Accroître les dispositifs de classes transplantées3/ Encourager les « pratiques libres » :9 Promouvoir la « marche rapide », la randonnée et le trail, dans la ville et vers la Bastille grâceà des aménagements incitateurs et des évènements liés (ex : UT4M) ;9 Favoriser les pratiques libres dans les espaces verts et publics, et vers la Bastille : installationde parcours santé et d’orientation, promotion de la marche rapide et de la randonnée, installationde sports urbains…<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 47


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATIONNotre engagement pour lajeunessen ContexteA Grenoble, les moins de 30 ans représentent 45% de la population, dont 50 000 jeunes entre 15 et 30 ans(INSEE 2010), caractéristique fortement amplifiée par la vocation étudiante de la ville. La population jeunese caractérise par des situations de vie très hétérogènes : étudiants, jeunes actifs, chômeurs, diplômés, etc.Depuis de nombreuses années, à Grenoble, la Ville et ses partenaires, ont mis en œuvre des politiquespubliques expressément dédiées à la jeunesse visant à accompagner les jeunes dans leur accès à l’autonomie,notamment en matière d’emploi, de formation, de santé, de logement, de soutien aux projets etd’accompagnement des pratiques culturelles et sportives.Pour autant, dans un contexte national marqué par le durcissement des conditions de vie lié à la criseéconomique, c’est le lien social qui est altéré. De nombreux jeunes sont aujourd’hui en situation deforte précarité. Précarité accentuée par la difficulté à dialoguer avec la jeunesse, à la comprendre et àl’accompagner.De leur côté, les étudiants sont loin d’être épargnés par ces problématiques. Même si Grenoble est lapremière ville de France où il fait bon étudier, le taux d’échec dans les premiers cycles universitairesreste encore beaucoup trop élevé. Découragement, isolement, problème d’orientation ou encore salariatcontraint pour financer cette période de formation et d’insertion sont autant de raisons qui nuisent à laréussite de nombreux jeunes.C’est pour ces raisons que lors du précédent mandat, le Conseil municipal a souhaité réaffirmer très fortementson engagement auprès de la population jeune de la Ville, pour favoriser l’accès plein et entier desjeunes à la citoyenneté, leur participation à la vie de et dans la cité, leur capacité à vivre des aventurespositives et à appréhender le monde dans sa diversité et sa richesse.n Ambition et <strong>propositions</strong>L’objectif principal de la ville est et restera de s’adresser à l’ensemble des jeunes, avec une attentionparticulière pour les plus vulnérables, pour les soutenir le mieux possible dans leurs parcours vers l’autonomie,pour les encourager à participer dans le débat public et pour les aider à lutter contre les inégalitéset les discriminations dont ils sont souvent victimes. La priorité doit être donnée à la capacité à nouer ledialogue avec les jeunes pour s’interroger et construire ensemble la société de demain.Il faut pour cela s’appuyer sur le travail effectué sous la précédente mandature, en tirer un bilan constructifet envisager l’affectation de moyens supplémentaires.Le travail important qui a été mené avec les professionnels et acteurs jeunesse de la ville au cours du précédentmandat a permis de dégager 4 orientations stratégiques sur la jeunesse dont voici les principales<strong>propositions</strong> pour chacune d’entre elles.1/ Soutenir l’engagement des jeunes et le rendre visible : une jeunesse quiprend l’initiativeIl s’agit ici de permettre aux jeunes d’aller plus loin dans l’apprentissage de l’autonomie et de la citoyennetéen leur donnant le goût et le sens de l’engagement. La Ville s’attachera à véhiculer une image positivede la jeunesse, à encourager les expériences positives, à valoriser la capacité d’innovation et à renforcerla confiance qui manque parfois entre les générations.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 48


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATION9 Soutenir les initiatives des jeunes à travers des aides financières directes en affectant desmoyens supplémentaires au Fonds Initiative Jeunesse qui a permis à beaucoup de jeunes grenobloisd’être soutenus dans leurs projets.9 Créer un FIJ « départ autonome » spécial vacances d’hiver.9 Pérenniser le coup de pouce financier donné aux jeunes grenoblois qui souhaitent se lancerdans les métiers de l’animation (bourse BAFA).9 Généraliser et développer le service civique municipal au sein des services de la ville et du CCAS9 Soutenir et accompagner les collectifs de jeunes et les juniors associations qui contribuent àl’animation des quartiers et au développement de pratiques sportives ou culturelles.9 Réaffirmer autour de convention triennale d’objectifs un partenariat clair et engagé avectous les acteurs associatifs « ressources » tel que Cap Berriat, ADIIJ, AFEV, Unis-Cité, Itinéraireinternational, Calliope et KIAP.9 Maintenir les temps fort de valorisation des initiatives jeunesse (soirées des initiatives)9 Dédier une page du journal de la Ville à la valorisation de projets et de parcours de jeunes.9 Mettre en place un comité de pilotage « Jeunesse » composé des associations ressourcesde la ville, d’élus de la ville et de jeunes qui pourraient être tirés au sort. Cette instance pourraitdiscuter des priorités d’intervention et de soutien de la Ville dans le domaine de la jeunesse etrendre l’action de la Ville et de ses partenaires lisible, cohérente et adaptée aux jeunes.2/ Accompagner l’insertion professionnelle et sociale : les conditions del’accès à l’autonomieLa multiplicité des sujets liés à l’autonomie rend difficile son appréhension globale : questions de logement,d’insertion professionnelle et sociale, de santé mais également de loisirs, de culture, d’initiatives, etc. Surces champs, les responsabilités sont réparties entre les institutions publiques et la ville, qui malgré uneimplication forte dans les différents segments de ces politiques, est rarement en première ligne. La missionjeunesse mise en place sous le précédent mandat permet aujourd’hui de donner à de nombreux jeunesgrenoblois un accompagnement le plus global possible (formation, logement, santé, etc.) et de favoriserl’articulation et la mise en lien des professionnels avec ces derniers.9 Soutenir les jeunes financièrement en cas de difficultés spécifiques ou situation particulièresen amplifiant le fonds « Coup de pouce jeune » expérimenté en 2013 avec le CCAS de Grenoble.9 Renforcer la mission jeunesse par le recrutement de correspondants jeunesse et agents dedéveloppement supplémentaires afin d’étendre son intervention sur l’ensemble des secteurs dela ville, d’améliorer l’accompagnement des jeunes dans leurs initiatives et de faire le lien avectous les dispositifs existants.9 Renforcer et développer dans chaque secteur des instances de suivi personnalisé de jeunesen difficulté en réunissant les acteurs jeunesse (Mission locale, éducation spécialisée, associationssocioculturelles, Mission jeunesse, Education nationale…)9 Renforcer les permanences de la Mission locale dans la proximité en partenariat avec lesacteurs jeunesse de quartier.9 Encourager les expériences à l’international et les valoriser dans les parcours d’insertionprofessionnelle.9 Ouvrir et adapter le service civique pour des jeunes mineurs en décrochage scolaire.9 Redéfinir le contenu et les missions du Pole jeunesse pour en faire un vrai lieu dédié à l’insertionsociale, citoyenne et professionnelle des jeunes. Pour cela, il semble indispensable d’avoirune réflexion partagée sur l’articulation des associations hébergées, la répartition des espaces<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 49


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATIONdisponibles et une meilleure communication d’ensemble afin d’améliorer encore la qualité desaccompagnements des jeunes.9 Pérenniser l’opération « Job d’été » et développer les chantiers de jeunes (y compris pour lesmineurs) pour leur permettre de financer des projets mais surtout d’avoir une première approchedu monde du travail et mettre en évidence des aptitudes (savoirs, savoir faire, savoir être)9 Soutenir l’ADIIJ sur des événements facilitant l’accès à l’information sur l’emploi saisonnierou encore les emplois de l’animation.9 Continuer la prévention sur les conduites à risque menée en partenariat avec la LMDE3/ Valoriser les étudiants et les jeunes actifs en prenant mieux en compte les processus de socialisation: la construction identitairePlus qu’à tout autre moment de la vie, la question identitaire est constitutive de cette classe d’âge. Pourcertains, elle se pose de manière plus aiguë, car la société est constituée ou traversée par des phénomènescomplexes : les mouvements migratoires, la discrimination, le rapport au culte, la prégnance de l’économiesouterraine, les relations garçons-filles. Les jeunes sont isolés face à ces sujets, et il y a un enjeu centralà pouvoir être en dialogue avec eux pour parler histoire, valeurs, religion, laïcité, démocratie, filiation,racisme, normes, et les accompagner ainsi à retrouver un sens à leur histoire. À cet égard, les expériencesinternationales, qui par définition permettent de décentrer le regard, seront favorisées et valorisées.9 Favoriser les temps de rencontre et les échanges jeunes-adultes et jeunes-institutions (multiplierles temps forts organisés par la mission jeunesse)9 Prévoir des temps de rencontre réguliers de groupes de jeunes avec le Maire.9 Permettre l’émergence de débats avec des jeunes sur différents sujets de société en organisantdes soirées thématiques9 Favoriser l’ouverture sur le monde et les rencontres interculturelles en soutenant les projetsde mobilité internationale comme l’opération « regards croisés » (possibilité pour des jeunes des’interroger sur notre société en vivant une expérience à l’international dans un cadre collectif)9 Développer les partenariats entre les acteurs de la solidarité internationale et les acteursjeunesse de proximité afin de permettre aux jeunes les plus éloignés de vivre aussi des expériencesà l’internationale de qualité.4/ Donner aux jeunes une place plus forte dans l’animation de la ville afinde favoriser son appropriationIl s’agit ici d’affirmer la volonté qu’un jeune ne soit pas seulement habitant de son quartier, mais aumoins de sa ville. Le quartier pour le jeune est lieu de départ, de source, d’identité, mais il doit ouvrir versla ville et le monde. A cet égard, il s’agit de permettre aux jeunes de fréquenter des lieux de proximitéet des lieux de centralité, également sur des temps attractifs pour eux, en soirée notamment et sur desévénements, des temps forts qui incitent au mouvement et constituent des expériences fondatrices. Lesactions de la Ville devront permettre aux jeunes d’être les auteurs et les acteurs de leur temps libre. Lesjeunes seront associés à l’aménagement de leur cadre de vie et pourront se réunir, s’informer dans deslieux, des espaces et des structures adaptés à leurs attentes.Principales <strong>propositions</strong> :9 Renforcer l’offre d’équipements de proximité pour les adolescents et les jeunes des quartiers: nouveaux équipements jeunesse (12-25 ans) sur l’Arlequin et à Teisseire9 Accompagner les projets encourageant la pratique sportive9 Lancer un travail sur les adolescents en partenariat avec les associations d’éducation populaireet améliorer l’articulation avec l’action de la mission jeunesse (16 – 25 ans)<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 50


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATION9 Développer l’offre d’animation en soirée en partenariat avec les acteurs locaux9 Mettre à disposition plus de salles/locaux associatifs pour les groupes de jeunes9 Créer des lieux pour les jeunes afin de favoriser les rencontres, les pratiques et les engagementsen s’appuyant sur le travail effectué pour la réhabilitation du Brise de Glace<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 51


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATIONL’ intergénérationnelau cœur de toutes lespolitiques publiquesNotre ville, comme la société, est par définition intergénérationnelle, alors que notre époque est la premièreà voir cohabiter 4 voire 5 générations. Loin d’être une charge ou un coût, c’est une chance à nos yeux, uneopportunité de repenser les relations sociales et la place de chacun dans le développement de notre ville.Si Grenoble compte plus d’habitants de moins de 30 ans que d’habitants de plus de 65 ans, elle assiste,à l’instar de toutes les villes françaises, à un vieillissement de sa population. Près de 30 000 personnesâgées vivent à Grenoble, dont 13 000 ont plus de 75 ans, et ce chiffre ne va pas cesser d’augmenter.Alors que nous assistons à un vieillissement démographique, il est paradoxal de noter que notre rapport àla vieillesse reste compliqué. La vieillesse est encore trop souvent perçue comme une faiblesse, une fatalité.Il est pourtant nécessaire d’établir un lien intergénérationnel avec les générations antérieures, non pasparce que la valeur humaine d’une ville se juge à la place qu’elle accorde à ses anciens mais parce quel’enjeu est de promouvoir l’intergénérationnel dans l’ensemble des politiques municipales car il touche àtous les domaines de la vie locale : habitat, culture, éducation, insertion.Pour développer une politique intergénérationnelle ambitieuse, il est important de se questionner sur l’apportde l’intergénérationnel pour le développement du territoire. S’il permet évidemment de renforcer les lienssociaux, le passage des actions menées dans ce cadre à une politique intergénérationnelle d’ensemblen’est pas évident. Trop de lieux, trop d’actions, trop de dispositifs restent dirigés vers un « public cible »qui néglige souvent l’aspect intergénérationnel, quand d’autres actions ciblées sur cette dimension restentsous-dimensionnées ou de construction artificielle. Sous la question de l’intergénérationnel apparait encreux celle de l’adaptation de l’ensemble des politiques, services publics et associatifs aux nouveauxcontextes générationnels, afin de maintenir ou renforcer l’attractivité et le développement du territoire.Engager un projet intergénérationnel et mobiliser autour de ce projet ne va pas de soi car dans ce domaine,il s’agit de rapprocher des publics qui n’ont pas l’habitude de se côtoyer en dehors du cercle familial, derompre avec des pratiques institutionnelles, professionnelles et même bénévoles qui sédimentent lesgénérations. Les retours d’expériences sont donc fondamentaux pour alimenter les politiques publiqueset faire émerger des projets.C’est pour ces raisons que lors du précédent mandat, la Ville et le CCAS de Grenoble se sont attachés àexpérimenter des actions intergénérationnelles, socle de la large politique intergénérationnelle que nousvoulons conduire dans tous les domaines de la vie municipale.Convaincus que les politiques intergénérationnelles sont une chance pour l’inclusion sociale de tous etl’opportunité de promouvoir la ville à la fois bienveillante et apprenante que nous proposons aux Grenoblois,nous proposons trois grandes orientations stratégiques :1. Promouvoir l’apprentissage tout au longde la vieLa dimension intergénérationnelle de notre société est une double opportunité pour la ville apprenanteque nous souhaitons : elle permet d’envisager l’apprentissage sous toutes ses formes à tous les âges,tout en facilitant la transmission des savoirs entre les générations.C’est dans ce développement de <strong>nouvelle</strong>s formes d’apprentissage que nous voulons inscrire nos <strong>propositions</strong> :9 Développer les rencontres intergénérationnelles dans les écoles : faire venir nos aînés dans<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 52


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATIONles cantines dans le cadre d’un travail partenarial avec les écoles de la ville sur des thèmes précisqui dépasse le simple cadre du déjeuner pris ensemble (ex : devoir de mémoire avec un travaild’écriture, poésie…, transmission)9 Conventionner avec l’Université Inter-Ages du Dauphiné (UIAD) pour organiser des interventionsvoire des cours dans les Maisons des habitants afin d’offrir au plus large public la possibilitéd’élargir ses connaissances et mieux comprendre le monde d’aujourd’hui9 Créer des partenariats autour du monde du travail dans le champ de l’insertion, en investissantle champ de l’ «économie grise», afin de permettre aux témoins privilégiés qui ont acquisla maturité que donne l’expérience de transmettre aux jeunes générations leurs savoirs et leurssavoir-faire spécifique (autour de métiers, d’évènements, de valeurs, de savoir-vivre)9 Proposer aux seniors, par l’intermédiaire des pôles d’animation gérontologiques et intergénérationnels,d’adhérer aux réseaux d’échanges réciproques de savoirs9 Déployer dans tous les secteurs les débats « Cafés des âges » permettant l’échange d’expériencesentre générations2. Développer les solidaritésintergénérationnellesChacun sait aujourd’hui que le champ de la solidarité est déjà très largement intergénérationnel : lesretraités constituent l’essentiel des bénévoles qui œuvrent quotidiennement sur le terrain. Pour autant,ces solidarités peuvent encore être largement développées et surtout, mieux équilibrées entre les générations,dans un objectif de réciprocité qui permet aussi la transmission.Nous proposons de :9 Soutenir le développement du projet « Voisin-Age », porté par Les petits frères de pauvres,qui facilite les solidarités de proximité entre les générations, ainsi que la rencontre et la créationde lien social.9 Amplifier les expériences de colocations intergénérationnelles en partenariat avec les bailleurssociaux et le CROUS de Grenoble. Phénomène nouveau qui consiste pour les étudiants àêtre logés chez une personne âgée, en échange d’une présence ou de quelques services, cetteforme de colocation répond d’un seul coup aux difficultés de logement de jeunes sur notre villeet aux besoins d’aide et de vie sociale de personnes âgées. Dans cet esprit, nous poursuivrons lepartenariat avec l’association DIGI , qui a développé un modèle particulièrement adapté.9 Expérimenter de <strong>nouvelle</strong>s offres de logements à loyers minorés pour les jeunes en contrepartied’investissement dans la vie sociale des quartiers, avec une dimension intergénérationnelle, àl’exemple des « KAPS » (Koloc’ A Projet Solidaire) à Mistral.9 Initier de nouveaux appels à projets intergénérationnels auprès des associations, afin qu’ellesintègrent pleinement cette dimension dans leurs actions9 Reconnaître le potentiel de dynamisme bénévole des nouveaux retraités dans tous lesdomaines de la vie sociale (social, sport, culture, citoyenneté) et le mobiliser dans des activités<strong>nouvelle</strong>s : accueil des nouveaux résidents et des touristes, promotion de la ville, entretien etvalorisation du patrimoine, vie périscolaire et tutorat, animation en périodes de fêtes et vacances,y compris en imaginant des formules de dédommagements de frais pour les volontaires retraitésà faibles revenus.9 Intégrer la dimension genrée, largement féminine, du vieillissement dans les politiques intergénérationnelles,dans une démarche participative associant professionnels et usagers<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 53


GRENOBLE, VILLE APPRENANTE, VILLE DE L’ÉMANCIPATION3. Faciliter l’usage partagé des espaces etéquipements publicsDécloisonner les équipements publics, permettre à tous de partager l’espace public, intégrer la ville intergénérationnelledans toutes les politiques d’urbanisme, d’aménagement, de déplacements, sont autantde défis et de stratégies de changement qui nécessiteront une volonté politique forte, tant les habitudeset les usages du passé sont tenaces. C’est pour nous une absolue nécessité pour que le développementde notre ville soit pleinement partagé par tous.Nous proposons de :9 Généraliser les rapprochements entre Maisons des Habitants, Espaces personnes âgés etLogements foyers afin de décloisonner l’ensemble des activités. L’exemple réussi de l’espaceConvivi’âges inspirera le déploiement de nouveaux espaces d’activités et de rencontre intergénérationnels,ouverts aux familles, aux personnes âgées comme aux enfants. Cette démarche feral’objet d’une large concertation associant les clubs de retraités et les usagers des équipementspublics.9 Renforcer les pôles d’animation gérontologiques et intergénérationnels (PAGI) en associantdavantage les habitants, à partir de leurs souhaits d’activités et de sorties, pour diversifier lesoffres et mieux répondre aux besoins exprimés par les <strong>nouvelle</strong>s générations de retraités. La mêmedémarche sera conduite dans les logements foyers, en essayant d’ouvrir plus largement l’offrede restauration à l’image de la résidence du Lac, à la Villeneuve, qui accueillera le restaurant dequartier « L’arbre fruité ».9 Développer les jardins potagers intergénérationnels sur l’espace public et essaimer à d’autresstructures d’hébergement l’expérience réussie des jardins du LFPA Saint-Laurent dans d’autressecteurs de la ville.9 Réaliser des diagnostics intergénérationnels de l’espace public (places, jardins) pour repenserleur aménagement en terme de circulation, de lieu de repos (bancs), de convivialité, en associantles habitants.9 Prévoir des mixités d’usages lors de toute création de nouvel équipement public, à l’exemplede l’espace partagé récemment ouvert sur le quartier Vigny-Musset<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 54


Partageons la Ville dedemain


PARTAGEONS LA VILLE DE DEMAINSE LOGERn AmbitionNous devons offrir à chaque Grenoblois la possibilité de vivre dans un logement décent, abordable, économeen énergie, adaptable à l’évolution de tous les âges de la vie et inséré dans des quartiers où l’activité, lescommerces et les services publics sont présents. Pour cela, nous devons mobiliser tous les acteurs publicset privés afin de produire une offre diversifiée qui permette d’accueillir tous les milieux socio-économiques,qui favorise la mobilité au sein de la chaîne du logement et qui tienne compte des situations d’urgence.De nombreuses actions sont déjà engagées et devront être poursuivies et renforcées, dans le cadre de laMétropole qui devient l’échelle la plus pertinente pour répartir et organiser un habitat diversifié pour tous,les transports, les aménagements de notre agglomération, organiser une politique foncière qui permetteune diminution du coût du logement et répartir de façon plus équilibrée les efforts de construction dechaque commune. C’est également à cette échelle qu’il faudra co-construire un plan local d’urbanismeintercommunal, maîtriser l’étalement urbain, économiser l’espace et l’énergie et assumer la compacitéd’une agglomération qui rapproche les fonctions d’habitat, de travail, de loisir, de sports, d’éducation etde commerce.Dans ce cadre, et parce que notre ville et notre agglomération sont particulièrement riches d’acteursmobilisés et engagés sur les questions de logement et d’urbanisme, nous souhaitons favoriser des espacesd’échange et de dialogue renouvelés, qui nous permettent, certes, d’enrichir les projets, mais aussi detravailler ensemble sur le long terme à la construction d’une culture urbaine partagée. C’est une formede gouvernance <strong>nouvelle</strong> que nous souhaitons proposer qui devra s’appuyer sur les forces vives de notreterritoire en associant l’ensemble des habitants.n ContexteComme dans de nombreuses villes françaises, le prix de l’immobilier à Grenoble a connu une forte hausseces dernières années alors que le pouvoir d’achat des ménages stagne. A ce jour, près de 5 000 ménagesne disposent pas d’un logement et sont hébergés. L’attractivité de la ville, la rareté du foncier, la surreprésentationdes petits ménages (48 % de ménages seuls) et la forte population étudiante font deGrenoble une ville où l’offre de logement reste insuffisante et parmi les plus chères de France. Les couchesmoyennes rencontrent des difficultés à accéder à la propriété et le nombre de personnes mal logées, toutcomme le nombre de demandeurs de logement social (plus de 8000 à Grenoble sur 13 000 dans l’agglomération)restent très importants. De nombreux Grenoblois sont contraints de quitter Grenoble et vivreen périphérie éloignée pour se loger à des prix accessibles, avec des temps et des coûts de déplacementdomicile-travail qui augmentent significativement et avec eux les embouteillages aux portes de Grenoble.Dans ce contexte, il s’agit de poursuivre l’effort de construction, de le partager à l’échelle de l’agglomération,tout en maintenant une ville à taille humaine et où il fait bon vivre. Rappelons que l’effort de constructionest aussi un puissant facteur de création d’emplois : sur la durée du l’actuel programme local de l’habitat(PLH), on estime l’investissement global (privé et public) sur 6 années à plus de 1 milliard d’euros.Ces objectifs rencontrent des oppositions parfois vives sur un territoire comme Grenoble, contraint par lesmontagnes : les intérêts particuliers ne rencontrent pas toujours l’intérêt général et des contradictionspeuvent apparaître entre le droit au logement pour tous et les transformations urbaines qu’il nécessite.On le constate à travers différents projets en cours : Flaubert, Esplanade, Presqu’île…A Grenoble, compte tenu de notre situation géographique et du manque d’espace disponible la maîtrise del’étalement urbain est une nécessité. Nous devons réinventer une ville qui concilie densité urbaine, mixité,accessibilité, espaces verts et qualité de vie. La ville se construit sur la ville : une ville compacte, avec desquartiers qui communiquent, une ville économe en ressources et tournée vers les énergies renouvelables.La densité n’est pas synonyme d’une baisse de la qualité de vie. Elle doit être accompagnée pour être, commedans certains quartiers centraux historiques (ex : Championnet), un signe de convivialité et d’urbanité. Cetaccroissement de l’offre de logements doit s’accompagner par la promotion de <strong>nouvelle</strong>s formes urbainesqui garantissent la qualité de vie de tous et qui répondent au besoin légitime de liberté et d’intimité desgrenoblois. La densité doit s’intégrer dans le tissu urbain, faire le lien entre une architecture verticale etdes espaces de respiration (parcs, espaces verts,…) et de vue sur le paysage naturel. Les équipements et<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 56


PARTAGEONS LA VILLE DE DEMAINespaces publics doivent permettre de renforcer les liens sociaux et intergénérationnels, de développer levivre-ensemble. Les commerces et services doivent également trouver leur place pour permettre un égalaccès de tous aux commodités du quotidien, tout en créant de nouveaux emplois.Depuis 1995, de nombreuses actions sont menées pour diversifier l’offre afin de favoriser l’accès au logementdes familles modestes et très modestes et réguler à la baisse le marché immobilier. Le taux de logementslocatifs sociaux a dépassé les 20 %, l’offre de logements abordables se développe, un effort historique estmis en œuvre pour rénover le patrimoine ancien et des quartiers entiers sont transformés et réhabilités.Parce qu’il y urgence, il faut aller plus loin, poursuivre et amplifier les efforts engagés dans tous les quartierset permettre l’accès au logement partout et pour tous.n Propositions1. Répondre aux besoins en logementsabordables pour tous, en locatif et enaccession9 Poursuivre une construction maîtrisée de logements neufs, notamment sur les projetsPresqu’Ile, Esplanade et Flaubert, et créer une offre locative et en accession abordable de 80%de ce qui est construit9 Garantir la mixité sociale dans la ville :- Atteindre en 2025 l’objectif de 25 % de logements publics fixé par la loi ALUR tout en rééquilibrantla présence du logement locatif social et du logement abordable entre le Nord etle Sud de la ville (développer Loca++ dans le parc privé)- Permettre l’accès au logement des classes moyennes, des familles modestes et très modestesen augmentant l’offre de logements abordables, sur le marché privé (fixer dans le PLU desemplacements réservés en dehors des ZAC pour le développement du logement abordable)et dans les opérations publiques- Atteindre dans toutes les ZAC le seuil de 30% de logements en accession libre à prix plafonné(à moins 20% en dessous du prix du marché)- Augmenter la part d’accession sociale de 10 % à 20 % dans les ZAC et rendre obligatoire10 % d’accession sociale pour chaque opération dans le diffus dans tous les secteurs de laville. Les accédants pourront rentrer dans des programmes sécurisés (PSLA) et seront mieuxaccompagnés afin de prévenir les éventuelles difficultés financières des futurs copropriétaires9 Développer et démocratiser les programmes d’habitat participatif, reconnu dans la loi ALUR,en accompagnant les porteurs de projet qui intègrent la mixité sociale et une animation de lavie sociale dans le quartier.9 Mieux intégrer le phénomène sociologique du vieillissement en ville et les situations dehandicap en développant la part de logements adaptés et adaptables dans tous les projets, endéveloppant une <strong>nouvelle</strong> offre de logements « modulables » qui tienne également compte del’évolution des modes de vie et une modernisation des foyers-logements9 Rendre plus lisibles les critères d’accès au logement social (« location choisie ») Proposer auxdemandeurs de logement social d’être acteurs de leur parcours, en leur proposant de choisir leurlogement, en les informant du suivi de leur dossier - éventuellement par consultation internet.9 Simplifier et alléger les procédures d’instruction des permis de construire tout en veillant àla qualité et à l’insertion urbaine des opérations<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 57


PARTAGEONS LA VILLE DE DEMAIN2. Poursuivre le re<strong>nouvelle</strong>ment urbain etrénover l’habitat existant dans tous lessecteurs de la ville9 Poursuivre le re<strong>nouvelle</strong>ment social et urbain des quartiers Châtelet, Mistral (phase 2) et LysRouge pour améliorer le quotidien des habitants et rééquilibrer la mixité sociale entre le Nord etle Sud de la ville ainsi qu’au sein des quartiers eux-mêmes :- Reconstruction et/ou réhabilitation des logements existants- revitalisation des commerces existants- développement de l’emploi- requalification des espaces publics- amélioration de l’accès aux transports en commun et des liaisons inter-quartiers- création de nouveaux services et équipements publics- création de lieux d’échange et de proximité- accompagnement social9 Poursuivre et amplifier le projet de re<strong>nouvelle</strong>ment social et urbain de la Villeneuve, enparticulier le volet logement :- rééquilibrer la mixité sociale- restructurer la configuration des logements au sein de l’Arlequin et améliorer leur isolation- accompagner financièrement les copropriétés privées dans ce projet9 Engager des études de rénovation urbaine (logements et espaces publics) sur les quartiersAbbaye, Jouhaux, Vieux Temple et Abry9 Lancer un programme d’embellissement, de confort et d’accessibilité dans les logementsanciens (publics et privés), en accompagnant les copropriétés et en aidant les copropriétairesfragiles socialement. Valoriser et entretenir le patrimoine historique et identitaire, bâtiments etespaces publics, pour en faire un atout touristique de la ville9 Accompagner les créations des ZAC Flaubert et Esplanade par des interventions de réhabilitationsur l’habitat ancien9 Créer un observatoire de l’habitat existant avec une cartographie précise des quartiers pouranticiper leurs évolutions en lien étroit avec les habitants. Promouvoir des formes urbainesvariées qui prennent appui sur l’habitat et l’environnement existants, sur l’histoire et l’identitédes quartiers. Accompagner des actions pour des pieds d’immeuble plus vivants et accueillants9 Améliorer nos dispositifs de veille face à l’insalubrité des logements9 Créer du lien entre les secteurs de la Ville tout en renforçant des polarités de quartier, notammenten matière de services et espaces publics et de commerces3. Promouvoir un habitat durable etexemplaire, inscrit dans la transitionécologique, économe en énergie, faisanttoute sa place à l’insertion de la nature enville9 Poursuivre, dynamiser et cibler les campagnes de réhabilitation thermique des logementsexistants et des bâtiments anciens dans le parc public et privé dans le cadre d’un MUR MUR2avec un objectif de 4 000 logements sur 6 ans9 Promouvoir des formes urbaines variées qui prennent appui sur l’habitat et l’environnementexistants, sur l’histoire et l’identité des quartiers<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 58


PARTAGEONS LA VILLE DE DEMAIN9 Généraliser les expérimentations innovantes conduites depuis 6 ans dans les nouveauxquartiers pour accompagner les transformations vers un logement économe en énergie9 Saisir toutes les opportunités pour construire des bâtiments neufs innovants, tout en veillantà ce qu’ils restent abordables.4. Mieux associer les habitants et lesprofessionnels dans la gouvernance denos projets urbains (du diagnostic à laréalisation), faire émerger une cultureurbaine partagée9 Créer une instance participative (comité local de l’urbanisme) qui associe les professionnelsdu logement et de la construction ainsi que les habitants9 Créer des espaces pour des projets proposés par les habitants eux-mêmes9 Développer des appels à projets de conception en direction de tous les acteurs de l’agglomération,notamment sur le site de la Bastille ou dans le cadre des ZAC9 Mettre en place une plateforme d’échanges et de discussion permanente avec les acteursprofessionnels qui contribuent à fabriquer la ville.9 Co-construire dès 2014 les règles du PLU en cours de révision, avec tous les acteurs (professionnelset habitants), des règles partagées, établies et respectées qui tiennent compte dela diversité, de l’ambiance et de l’histoire des quartiers. Créer des emplacements réservés pourcontenir la spéculation foncière et maitriser les opérations.9 Simplifier et alléger les procédures d’instruction des permis de construire tout en veillant àla qualité et à l’insertion urbaine des opérations5. Demain, agir à l’échelle métropolitaine9 Mieux répartir les efforts de production du logement social et abordable à l’échelle la futureMétropole, en créant des emplacements réservés dans le futur plan local d’urbanisme intercommunal(PLUI). Maintenir une proportion d’environ 30% de la production d’ensemble sur Grenoble,70% sur le reste de la Métropole.9 Se servir du PLUI pour développer des polarités dans l’agglomération élargie et organiser lamixité des fonctions dans l’espace urbain9 Développer une politique de réserves foncières ambitieuse, de long terme, de nature à contenirles spéculations et à réguler le marché immobilier. Nous veillerons à ce que l’établissement publicfoncier local ait les moyens de cette politique.9 Diffuser entre nous les bonnes pratiques et inciter au développement des éco-quartiers pourconstruire dans toutes les communes des projets durables, intégrés et ouverts aux transformationsdes usages<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 59


PARTAGEONS LA VILLE DE DEMAINSE DEPLACER, accéder àl’agglomération et apaiserla villen AmbitionTout le monde doit pouvoir se déplacer librement d’un bout à l’autre du territoire quel que soit sasituation, son lieu de résidence dans un contexte où les modes de vie ont changé et les périmètres devie et d’activités se sont élargis. Grenoble est une ville contrainte par les montagnes et cette configurationfavorise encore plus qu’ailleurs les phénomènes de pollution et les encombrements automobilesimportants que nous rencontrons aux entrées de notre agglomération. Particulièrement mobilisés surles questions de santé publique et d’environnement, nous voulons tout mettre en œuvre pour réduirel’émission de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques comme les particules fines dans notreagglomération. Cela passe par une multitude d’actions dans les domaines de l’énergie et de l’habitat, maisaussi par une politique volontariste en matière de déplacements. Il nous faut donc favoriser l’utilisationdes modes de déplacements peu ou non-polluants, collectifs, tout en permettant l’usage de la voiture, enœuvrant pour fluidifier la circulation, quand cela est nécessaire.Notre objectif est d’offrir la liberté à chaque ménage, notamment aux couples d’actifs habitant dans lapartie dense de l’agglomération, de pouvoir organiser l’ensemble des déplacements nécessaires à sa viequotidienne, avec une seule voiture, les transports en commun et le vélo s’ils le souhaitent. Cela passe parle développement de transports alternatifs à la voiture (train, tramway, bus, co-voiturage et autopartage,train, vélo…) grâce à des aménagements et tarifs attractifs comme par une politique de circulation et destationnement prenant en compte les contraintes de notre territoire.Si des efforts importants ont été réalisés sur notre réseau de transports en commun et sur l’utilisation desvélos, nos défis de demain sont sans doute de travailler à une plus forte complémentarité et coordinationentre les différents modes de déplacements pour contribuer à répondre aux difficultés d’accès à notreagglomération comme pour poursuivre l’apaisement de la ville intra-muros.n ContexteC’est une multitude de solutions conjuguées et bien coordonnées qui doit permettre de faciliter l’accès àGrenoble et à son agglomération, que l’on sait très difficile aux heures de pointe. Comme dans toutes lesagglomérations urbaines en France, le désengorgement de notre entrée de ville, associée à l’attentionque nous portons collectivement à la santé publique et l’environnement, doit s’appuyer sur une offre detransports collectifs et/ou alternatifs attractive, et ne peut relever uniquement d’aménagements routiers.Cette politique de déplacements se pense à l’échelle de la grande région urbaine et s’appuie sur des outilsintercommunaux, demain métropolitains, tels que le Syndicat Mixte des Transports en Commun (SMTC),dans lequel siège les élus de l’agglomération (Métro) et du Département (Conseil général). Elle se penseévidemment en coordination étroite avec l’ensemble des autres collectivités (Conseil général et RégionRhône-Alpes) et avec l’Etat.C’est dans cet état d’esprit, que des efforts financiers considérables ont été réalisés depuis plusieursannées par les différentes collectivités, accompagnées de l’Etat. Ainsi, sur le ferroviaire la Région Rhône-Alpes a investi 530 millions d’euros depuis 2008 pour moderniser les voies du Sillon Alpin Sud (Chambéry– Grenoble – Valence), tandis que le réseau des cars TransIsère du Conseil général s’est aussi développéet associé à l’aménagement d’une voie réservées sur l’A 48 à l’entrée nord-ouest de l’agglomération, pourpermettre la fluidité de la circulation des cars. C’est la même logique qui a présidé à l’aménagement d’unevoie réservée pour la ligne de bus chrono (SEMITAG) à l’entrée nord-est de l’agglomération (RD 1090). Carcette stratégie s’appuie évidemment sur le réseau tramway (700 millions d’euros ont été investis sur leréseau tramway ces 10 dernières années par le SMTC) et bus de l’agglomération exploité par la SEMITAG,ainsi que sur le développement du co-voiturage et du vélo.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 60


PARTAGEONS LA VILLE DE DEMAIN1. Inciter à la marche à pied9 Engager une large concertation avec les habitants et les commerçants pour élargir la zonepiétonne du centre ville9 Etendre la signalétique piétonne pour la rendre plus attrayante, engageante et valorisantl’identité des quartiers ;9 Poursuivre le développement des parcours piétons ludiques et patrimoniaux dans la ville ;9 Poursuivre la requalification des espaces publics dans le sens d’une plus grande qualité del’espace public et d’une meilleure végétalisation (plantations d’arbres notamment) : places etaxes de liaisons stratégiques (voir partie relative aux espaces publics et à l’environnement)2. Développer l’utilisation du vélo et des «petites roues » (trottinettes, skates, PMR)dans la ville et l’agglomération9 Améliorer la sécurité des pistes cyclables et la signalétique vélo ; favoriser la cohabitationcycles - piéton ou voiture par des aménagements mais également le respect du code de la route9 Etendre les contre-sens cyclables, et mieux les signaler ; achever les voies express pour lesvélos pour traverser l’agglomération Est-Ouest et Nord-Sud ;9 Expérimenter des vélos électriques en libre service ;9 Développer un service de vélos pliables autorisés dans les transports en commun ;9 Mettre en place un « libre-service » de vélos, comme solution pour la fin du déplacement encomplément des transports en commun ou du co-voiturage ;9 Autoriser les « petites roues » sur les voies cyclables ;9 Développer les arceaux à vélo et les parkings à vélo.3. Améliorer et réguler l’accès à Grenobleet à son agglomération• <strong>Une</strong> politique ferroviaire ambitieuse :9 Poursuivre la restructuration des gares routières et ferroviaires de Grenoble (36 millionsd’euros engagés par la SNCF, RFF, l’Etat et les collectivités dont la Ville de Grenoble), qui permettranotamment d’accroître l’offre TER, et de faciliter les services aux voyageurs, de requalifier lesespaces publics aux abords de la gare et faciliter sa desserte ;9 Œuvrer auprès du Conseil régional pour que la desserte ferroviaire entre Le voironnais etl’agglomération Grenobloise soit améliorée, en fréquence, en temps de parcours, en bonne coordinationavec le réseau de transports en commun de l’agglomération ;9 Améliorer la desserte Grenoble / Lyon / Genève (y compris avec les aéroports) avec l’objectifd’une meilleure régularité et d’un temps de parcours proche de l’heure, et la desserte TGVGrenoble-Paris.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 61


PARTAGEONS LA VILLE DE DEMAIN9 Réaliser l’élargissement de l’A480 et la restructuration de l’échangeur du Rondeau• Des transports en commun dans l’agglomération bien maillés et à hautniveau de service :9 Consolider le maillage du réseau de tramways par le déploiement des lignes de bus à hautniveau de service dans l’agglomération grenobloise (dites lignes « Chrono »), qui proposent deshoraires élargis jusqu’à 1h30 du matin, de fortes fréquences de passage, des voies réservéespermettant d’éviter les embouteillages ;9 Achever la restructuration du réseau de tramways dans notre agglomération en développantencore l’offre de parkings relais de part et d’autre des lignes : achèvement de la ligne E detramway, extension de la ligne A jusqu’à Pont de Claix…9 Améliorer le confort, et la sécurité des utilisateurs du réseau de transports en commun dansles bus, dans les arrêts, et dans l’organisation des correspondances. Développer l’informationvoyageur tant dans les bus ou les arrêts mais également à la disposition de chacun avec desapplications téléphonie mobile.9 Mettre en débat et promouvoir le transport par câble dans différents points de l’agglomération,en plaine et pour mieux relier la ville et l’agglomération aux massifs montagneux, quandelle apparaît pertinente et justifiée économiquement. Dans ce cadre :- Engager les études sur la liaison Fontaine Ligne A - Presqu’ile ligne B - Saint Martin le VinouxLigne E- intégrer la Régie du téléphérique au réseau de transports en commun de l’agglomération ;• Un usage de la voiture plus vertueux :9 Encourager le co-voiturage par la mise en place d’une plateforme internet dédiée, en lienavec le Conseil général de l’Isère ;9 Développer l’auto-partage, en soutenant l’activité de la coopérative Cité Lib’ (et en réservantdes places de stationnement à cet effet sur l’espace public) et en mettant en place un réseau/une plateforme de voitures individuelles à disposition de l’auto-partage à sur volontariat deleur propriétaire ;4. Fluidifier et apaiser le cœur de ville: réguler la circulation automobile etfavoriser la rotation rapide des véhiculesen stationnement9 Donner la priorité aux modes de déplacements doux dans le cœur de la ville en développantles voies réservées aux transports en commun, vélos, marche à pied…9 Réorganiser les réseaux actuels de transports en commun pour éviter la saturation du traficdans le centre de la ville. Il s’agit de réguler et limiter le trafic des bus dans le cœur de ville et lesaxes aujourd’hui saturés (Agutte Sembat/Edouard Rey notamment) qui pénalisent la performanceet l’attractivité des transports en commun (vitesse, respect des horiares…) en organisant dessolutions efficaces de report des portes de la ville vers le cœur de ville ;9 Expérimenter et développer des véhicules électriques en libre service sur la ville ;9 Augmenter le nombre de « zones 30 » dans le cœur de ville ;9 Développer encore davantage des tarifs attractifs pour le stationnement des résidents et descommerçants, notamment dans les parkings en ouvrage9 Etendre le stationnement payant selon les zones tarifaires en vigueur pour libérer des places<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 62


PARTAGEONS LA VILLE DE DEMAINde stationnement pour les résidents et contribuer à dynamiser l’activité économique5. Poursuivre l’accessibilité de la ville9 Poursuivre la mise en accessibilité de l’espace public, en lançant un plan pluriannuel de rénovationdes trottoirs, cohérent dans les parcours piétons, secteur par secteur ;9 Accompagner la mise en accessibilité des équipements publics, et des commerces à traversle FISAC ;9 Achever l’accessibilité totale du réseau de transports en commun.6. Favoriser le passage d’un mode dedéplacement à un autre à l’échelle de lagrande région urbaine : développer lamultimodalité9 Mieux coordonner les différents modes de transports en élargissant les compétences deStation Mobile (échelle Région et TER) et des 3 agences de mobilité au réseau SNCF ;9 Mettre en place un ticket multimodal valable sur l’ensemble des réseaux et des modes dedéplacements de la région Rhône-Alpes : réseau TER, TransIsère, les transports urbains, le vélolibre service…9 Engager un débat d’agglomération sur la tarification des transports publics, en visant unaccès gratuit plus large.9 Continuer à développer l’information voyageurs notamment en s’appuyant sur les <strong>nouvelle</strong>stechnologies, et notamment mettre en place un service sur Smartphone dédié à l’achat de titresde transports et donnant des informations sur les horaires, le trafic, les correspondances,…àl’échelle de la grande région urbaine.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 63


PARTAGEONS LA VILLE DE DEMAINRESPIRER,Mettre en œuvre latransition écologique etaméliorer la qualité de vien AmbitionDepuis plusieurs décennies, la crise environnementale est devenue un sujet de préoccupation majeur. Laplanète se réchauffe sous l’effet de nos émissions de gaz à effet de serre, au point que les 12 dernièresannées comptent parmi les années les plus chaudes jamais observées depuis 1850, et le stock des énergiesfossiles - pétrole, gaz, charbon - va vers un épuisement inéluctable. C’est aujourd’hui une certitude: si nous n’agissons pas, le réchauffement climatique provoquera des catastrophes majeures au niveaumondial. Cette urgence climatique nécessite la mobilisation de tous, à toutes les échelles. Il s’agit toutà la fois de revoir en profondeur nos modes de production et de consommation et de veiller à la préservationde nos ressources naturelles. La France œuvre à l’échelle internationale et européenne pour créerles conditions d’un Pacte Climatique mondial et fixer l’objectif d’une réduction de 30% des émissions degaz à effet de serre d’ici 2030 au niveau européen. Au niveau national, le Gouvernement a engagé desmesures concrètes pour atteindre le facteur 4 (objectif de diviser par 4 les émissions de gaz à effet deserre d’ici 2050) et engager la transition écologique et énergétique. A Grenoble, c’est de longue dateque nous accompagnons ce mouvement, en mobilisant tous les leviers possibles pour garantir l’avenirdes générations futures et veiller dès aujourd’hui à la qualité de vie de chacun. Il s’agit d’être attentif àla préservation et à la qualité de nos ressources naturelles, air et eau, et de travailler au développementd’énergies renouvelables. Plus globalement, il nous faut penser un aménagement du territoire à l’échellemétropolitaine, favorisant la compacité de la ville contre l’étalement urbain, et promouvant des quartierssobres sur le plan énergétique (« éco-quartiers »), à proximité immédiate des transports en commun etoffrant des espaces verts et de respiration agréables à vivre.n ContexteA Grenoble, nous avons déjà de longue date une politique ambitieuse en matière d’environnement etde développement durable, sans doute du fait de la configuration géographique de notre territoire quinous impose, encore plus qu’ailleurs, d’être particulièrement vertueux. Aux côtés des actions mises enplace en matière de logement et de déplacements (voir les chapitres précédents consacrés à la politiquedu logement et des déplacements), la transition écologique passe aussi par des actions volontaristes enmatière d’économie d’énergie, de préservation de nos ressources naturelles (en particulier qualité de l’airet de l’eau donc de lutte contre la pollution), de sensibilisation des habitants et d’une attention particulièreaux espaces publics et espaces verts de la ville. Toutes ces actions ont fait l’objet durant le derniermandat d’un plan d’actions ambitieux « Grenoble facteur 4 » à l’échelle de la ville et d’un plan Air-Climatà l’échelle de l’agglomération qu’il nous faudra renforcer. L’objectif fixé par Grenoble Facteur 4 étaitest de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre (évaluées à 500 000 tonnes par an) à l’horizon2050, soit -20% en 2020. A ce jour et par ses différentes actions, la Ville de Grenoble est en avance sur cesobjectifs : nous avons en effet réduit nos émissions de 17% (2 Millions de litres de carburants évités paran grâce aux efforts en matière de transports en commun, de vélos et de déplacements, 25% d’émissionsde dioxyde d’azote en moins et entre -10 et 15% pour les particules fines, 77 000 tonnes de bois utiliséespour le réseau de chauffage urbain (et donc moins de charbon et moins de fioul)). Il s’agit aujourd’huid’amplifier ce plan et d’en poursuivre l’évaluation régulière en développant l’implication des habitants eten territorialisation nos politiques Grenoble Facteur 4 à échelle de chaque secteur.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 64


PARTAGEONS LA VILLE DE DEMAIN1. Amplifier Grenoble Facteur 4, contrat demandature avec les Grenoblois9 Amplifier le plan d’actions Grenoble Facteur 4 : poursuivre et amplifier les axes stratégiquesidentifiés dans le cadre du plan d’actions Grenoble Facteur 4 :- Se fixer l’objectif de réduire de 30% (par rapport à 2008) les émissions de gaz à effet deserre à l’échéance 2020- Evaluer annuellement Grenoble Facteur 4 avec la population et en Conseil municipal ;9 Poursuivre la sensibilisation des habitants aux économies d’énergie et au tri sélectif notammentpar la mise en place de temps forts sur l’espace public ;9 Soutenir les associations œuvrant dans la protection de l’environnement, ressourcerie,recyclage…2. Apaiser, embellir et végétaliser la ville,développer les espaces de respirationAux côtés des actions engagées en matière de déplacements et de logements, les espaces publics sont aucœur de la transition écologique : il s’agit d’entretenir et aménager des espaces publics agréables à vivre,faisant la part belle à la nature et aux piétons, propices à accueillir des initiatives. Des projets importantsont vu le jour dans le dernier mandat à travers l’extension du parc Paul Mistral dorénavant bien relié aujardin Hoche et de Bonne, l’embellissement des places Gordes, d’Agier, et St André, le réaménagementdes quais de l’Isère, l’aménagement des contre-allées du Cours Jean Jaurès dans le cadre de la ligne E detramway, la restructuration des rues piétonnes Philis de la Charce et Lafayette et de la place Bérulle…Aujourd’hui, il faut aller plus loin en travaillant avec les Grenoblois pour inciter davantage à la marche àpied, renforcer les trames vertes dans la ville et vers la Bastille, et requalifier certaines places publiques,en réintroduisant la nature en ville et la végétalisation, en favorisant des espaces propices à l’échange(la pratique sportive et l’offre culturelle sur l’espace public peuvent en être des leviers), en partageantmieux l’espace public selon les usages de chacun.9 Poursuivre la requalification des places publiques pour favoriser la promenade piétonne:- poursuivre la requalification des places de Metz et de l’Etoile, Championnet-Condorcet-Jacqueline Marval, et lancer la requalification des places St Bruno, Vaucanson et Victor Hugo.La qualité des espaces publics et des places publiques est aussi prise en compte dans tousles projets de re<strong>nouvelle</strong>ment urbain de la ville.- développer les liaisons douces, piétonnes et végétalisées sur les axes de liaisons structurants,notamment en requalifiant les axes Agutte Sembat - Edouard Rey et Berriat ; ainsi que lesaxes Ampère et Stalingrad ;- Poursuivre l’extension de la piétonisation du cœur de ville (Secteur Ste Claire-Notre Dame,secteur rues Chenoise et Brocherie) et rénover les secteurs : Grande Rue, rues de la Poste,Jean-Jacques Rousseau, Saint Jacques ;- Réintroduire l’eau en ville quand cela est possible dans le cadre des aménagements urbains(ouverture de certains ruisseaux enterrés sous la ville, développement de points d’eau pourboire en se déplaçant dans la ville) ;9 Assurer la qualité des espaces publics et un haut niveau d’entretien- Maintenir un haut niveau d’entretien et de propreté des espaces publics dans la ville (solset parties verticales) et lutter contre les incivilités- Poursuivre la sensibilisation des propriétaires de chiens à l’éducation canine et le développementdes espaces chiens dans la ville, développer la verbalisation- Embellir les espaces publics par un travail sur la lumière, la couleur, le design, le bruit (ce quirelève de l’ambiance urbaine)9 Développer les espaces verts et la végétalisation :- Lancer un programme de végétalisation des façades borgnes dans le centre-ville ;- rendre obligatoire un grand parc dans chaque projet urbain, notamment transformer la «<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 65


PARTAGEONS LA VILLE DE DEMAINcoulée verte » sur Flaubert en parc urbain, création d’un parc de 6 hectares dans le quartierde l’Esplanade par la suppression de l’A 48, revalorisation les berges en espace de promenadedans le cadre du projet Presqu’île…- végétaliser systématiquement les axes du réseau tramway (gazon, espaces fleuris, arbustes,arbres) ;- appliquer autant que possible la règle « un arbre coupé = deux arbres replantés », implanterdes arbres sur les quelques axes qui en sont actuellement dépourvus, avec une diversificationdes espèces plantées (fruitiers, arbres résistants au changement climatique)9 Favoriser l’accueil de manifestations/initiatives citoyennes, culturelles ou sportives sur l’espacepublic - travailler sur les usages pour favoriser la rencontre et des échanges entre habitants3. Préserver nos ressources naturelles etréintroduire la biodiversitéGrenoble bénéficie d’une richesse naturelle insoupçonnée : de l’eau de très grande qualité et de nombreusesespèces animales et végétales. Il nous faut entretenir cette richesse en lui offrant les conditions nécessairesà sa préservation et à son développement. Au total ce sont près de 458 espèces végétales sauvages quisont présentes sur le territoire communal dont 182 espèces en ville, en zones de friches, espaces verts,bords de voies et secteurs de constructions (données Frapna). Le territoire communal regorge aussi denombreuses espèces d’insectes. Par ailleurs, dans un contexte de diminution des populations d’abeillesau niveau mondial et d’effondrement des colonies, les villes semblent pouvoir constituer des zones relaispour les insectes pollinisateurs, c’est ainsi que depuis 2011, la Ville de Grenoble mène une campagne deréintroduction des abeilles en ville pour la production de miel. Les démarches engagées, il y a quelquesannées, de gestion différenciée des espaces verts et de suppression de l’emploi de produits phytosanitairespermettent d’obtenir un produit de meilleure qualité que certains miels récoltés en régions d’agricultureintensive.9 Améliorer la qualité de l’air dans le cadre du Plan Climat à l’échelle métropolitaine : au delàde l’ensemble des actions en matière de déplacements doux, réhabilitation thermique des logements,utilisation de la biomasse sur notre réseau de chaleur, nous proposons en période de picsde pollution de fermer le centre-ville à la circulation automobile et d’instaurer la gratuité destransports publics;9 Appliquer une gestion durable des espaces verts : il s’agit de préserver les ressources dans uneperspective globale, de favoriser la biodiversité et de réduire les produits d’entretien des espacesverts qui présentent des effets potentiellement nocifs pour l’environnement et la santé. Ainsi,nous poursuivrons la gestion différenciée qui a permis d’atteindre pendant ce mandat l’objectif0% de produits chimiques dans l’entretien des espaces verts ;9 Réintroduire la biodiversité dans les différents quartiers de la ville et dans les nouveauxprojets, notamment par l’installation de nichoirs à oiseaux, de ruches…et par l’introduction decertaines espèces d’insectes et de plantes (exemple de réalisation à la Caserner de Bonne et lelong de la 5ème ligne de tramway);9 Promouvoir l’agriculture urbaine et s’en servir de levier pour développer des projets pédagogiques:- Développer les jardins partagés dans différents quartiers de la ville ;- Favoriser l’apiculture urbaine en développant l’installation de ruches dans les parcs et jardins(exemples déjà réalisés : Parcs Jean Verlhac, Pompidou, Paul Mistral, Caserne de Bonne) ;- Poursuivre la réflexion sur la place de l’agriculture, viniculture ou apiculture sur les contrefortsde la Bastille, en lien avec les associations concernées et la Métropole ;- Saisir toutes les opportunités pour développer le jardinage et la « culture hors-sol », à lamanière du jardin hors-sol de la bibliothèque du centre-ville ;9 Préserver la ressource en eau :- Garantir la qualité de l’eau potable en poursuivant la modernisation et la préservation dusite de captage de l’Eau de Grenoble à Rochefort ;- Promouvoir l’eau du robinet à Grenoble, seule eau d’une grande ville non traitée ;- Développer notre <strong>nouvelle</strong> Société Publique Locale de l’Eau (100% publique) « Eau de Grenoble<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 66


PARTAGEONS LA VILLE DE DEMAIN» créée le 1er janvier 2014. En remplaçant la régie de l’eau, la SPL doit nous permettre de fairebénéficier de l’Eau de Grenoble les habitants de la Métropole qui bénéficient d’une eau demoins bonne qualité. Cette mutualisation permet une meilleure efficacité du service public, ladéfense de la qualité de notre eau et de multiplier les investissements en canalisation. La SPLpermet aussi de maintenir le tarif de l’Eau de Grenoble dans les trois moins chers de France.- Poursuivre l’expérience de concertation sur les tarifs de l’Eau co-construits entre le Conseild’administration et le Comité des Usagers.9 « <strong>Nos</strong> déchets sont des ressources » : réduire, réutiliser, recycler les déchets, valoriser lecompost dans une démarche de développement de l’économie circulaire4. Développer les énergies renouvelables etrenforcer le rôle des SEM d’énergie dans latransition énergétiqueChaque année, depuis 2008, 28 000 tonnes d’émissions de gaz à effet de serre sont épargnées à l’atmosphèregrâce à la seule centrale de chauffage urbain. Avec ses 35 MW et une consommation de bois de prèsde 35 000 tonnes, cette ancienne centrale au charbon a été transformé en puissante centrale biomasse.La compagnie de chauffage, premier réseau régional de chauffage urbain, produit désormais plus de50 % de la chaleur par énergie de récupération et énergies renouvelables. La Ville soutient les pôles decompétitivité dont Tenerrdis (dédié aux énergies <strong>nouvelle</strong>s et renouvelables). Dans le cadre d’Écocité, lagestion coopérative de l’énergie est développée sur la presqu’ile avec le projet de démonstrateur Greenlys,réseau électrique intelligent, ainsi que l’expérimentation d’un réseau thermique mutualisé. Gaz électricitéde Grenoble (GEG) a notamment mis en œuvre une centrale de 800 m2 sur l’opération « Les Reflets duDrac » à Bouchayer-Viallet et installé près de 1 000 m2 sur l’espace commercial du quartier de Bonne.9 Accompagner l’innovation en matière d’écologie et d’environnement :- Poursuivre le soutien à la recherche sur les énergies renouvelables à travers les pôles decompétitivité Tennerdis et Minalogic- Envisager de mettre en place un « incubateur » environnemental pour accompagner lesentreprises et start-up locales dans le domaine- S’appuyer sur des innovations type compteurs intelligents (Smart grids), les développerdans les nouveaux quartiers et inciter les copropriétés à s’en doter ;- Investir pour réduire la consommation énergétique des bâtiments publics, et de l’éclairagepublic9 Continuer de produire de l’électricité renouvelable, en développant l’installation de panneauxsolaires sur la ville et dans les nouveaux quartiers ;9 Atteindre l’objectif d’un niveau de production des énergies renouvelables de 16% par rapportà la consommation énergétique globale à l’échelle métropole ;9 Prévenir les situations de précarité énergétique, en développant la plateforme « précaritéénergétique » portée par le CCAS, en renforçant le conseil aux particuliers au sein des SEM del’énergie (Compagnie de Chauffage et GEG) et en veillant à l’accès de tous les bénéficiairespotentiels aux tarifs sociaux de l’électricité et du gaz.9 Les SEM au cœur de la transition énergétiqueLa <strong>nouvelle</strong> loi de décentralisation et la loi relative à la transition énergétique vont, dès 2015,profondément bouleverser le fonctionnement de nos services publics d’énergie. Ce nouveau cadrenous donne l’opportunité de recomposer et faire converger les services de nos opérateurs d’énergie(GEG et Compagnie de Chauffage), de faire évoluer leur rôle et leurs missions à l’échelle de lafuture métropole, au moment où ces outils essentiels des politiques publiques doivent réaliserd’importants investissements pour accompagner la transition énergétique.Les SEM d’énergie doivent intégrer les évolutions profondes des besoins sociaux et des comportementsdes habitants qui sont prêts à moins consommer, à mieux se déplacer et à produiremoins de CO2. Elles doivent désormais devenir des acteurs clés de la transition énergétique enassociant mieux les habitants – usagers à leur gouvernance, en développant la transparence surleurs tarifications. Leurs missions en termes de conseils, d’équipements, d’assistance à la maîtrisedes dépenses énergétiques, notamment par l’accès à l’information et à l’usage de la domotique,<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 67


PARTAGEONS LA VILLE DE DEMAINdevront être renforcées. C’est en effet en délivrant de nouveaux services aux particuliers et auxentreprises que les SEM renforceront la légitimité de leur modèle économique auquel nous sommesattachés, qui concilie l’intérêt public et l’efficacité économique. Par ailleurs, de trop nombreuxménages grenoblois sont dans une situation de précarité énergétique et/ou font face à descharges d’énergie lourdes à supporter financièrement. Il nous semble donc essentiel que cetterecomposition intègre une réflexion sur la tarification pour qu’elle soit plus simple, plus claire etencore plus progressive.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 68


PARTAGEONS LA VILLE DE DEMAINGarantir le droit à lasécurité et à la tranquillitépubliquen ContexteLa sécurité et la tranquillité publique ne relèvent plus de la seule responsabilité de l’Etat, même s’il doit enrester le garant. Les collectivités locales occupent aujourd’hui une place centrale dans la mise en œuvrede ces politiques. Les élus locaux se retrouvent de plus en plus souvent en première ligne, confrontés à lacolère des victimes et à la demande croissante de sécurité de leurs administrés.Il y a un certain paradoxe à parler de politique locale de sécurité, dans la mesure où l’action de la policeet de la gendarmerie relève d’un pouvoir régalien qui échappe comme tel au champ de la décentralisation.Mais la sécurité ne se réduit pas à l’action répressive. Sans déléguer ses pouvoirs, l’État cherche àorganiser avec les collectivités territoriales les formes d’un partenariat qui permette de répondre au plusprès à la demande locale de sécuritéLors du précédent mandat, la majorité municipale a souhaité mener une politique active de préventionet de lutte contre la délinquance avec une augmentation de 49,47% du budget affecté à ces actions etune augmentation de 40 % de ses effectifs de police municipale. Un important travail partenarial sur lesquestions de sécurité a également été mené avec les services de l’Etat, les habitants et les associations.n Ambitions et <strong>propositions</strong>A Grenoble, il n’a jamais été question de faire du maire un « shérif », mais d’orienter l’action publiquemunicipale vers les habitants par une présence visible et par une prise en compte de leurs attentes.Les politiques publiques municipales de sécurité de la future majorité concourront à prévenir toutes lesformes de délinquance, en réconciliant prévention, dissuasion, sanction et réinsertion. Il faudra ainsis’attacher à bâtir une vraie coopération avec la police nationale, à renforcer la présence sur le terrain despoliciers municipaux afin de faire plus de prévention et de lutter contre toutes les formes de nuisance etenfin s’attacher à renforcer le service public de médiation.1. Développer la Police municipale deproximité et renforcer la coopération avecla Police nationaleNotre ambition est de professionnaliser davantage la Police municipale en renforçant notamment lesmoyens matériels affectés à ses agents, de mieux répondre aux attentes des grenoblois, de renforcer lacoopération avec la Police nationale et d’accentuer le travail partenarial sur les questions de sécurité etde tranquillité publique. Il s’agira aussi de former les policiers municipaux sur toutes les composantes deleur métier de manière à renforcer les liens avec les habitants tout en assurant une présence dissuasiveet attentive dans tous les quartiers de la ville.9 Augmenter les effectifs de la police municipale en journée en passant de 103 à 140 agents surla durée du mandat, afin d’assurer une présence humaine de proximité dans tous les quartiersde la ville9 Améliorer l’accueil de la police municipale, développer les permanences dans les quartierset la présence de proximité9 Renforcer les moyens matériels affectés à la police municipale9 Etendre le périmètre d’intervention et les horaires d’intervention de la brigade de nuit sur<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 69


PARTAGEONS LA VILLE DE DEMAINles secteurs hors ZSP9 Former les policiers municipaux aux différentes composantes de leur métier (formation desagents armés, de la brigade cynophile, police du stationnement, etc…)9 Renforcer le dispositif spécifique de patrouille en faveur des commerçants2. Renforcer la prévention sur l’espacepublic, le respect des règles de vie ensociété, la propreté et la lutte contre lesnuisancesSi on considère le taux de chômage chez les jeunes de nos quartiers, les ruptures de scolarité, la précarisationdes jeunes, et d’autres facteurs qui éloignent nos jeunes de la socialisation collective, il est importantd’agir de manière anticipée en direction de ce public. Les réponses à apporter doivent non seulementprévenir le choix de voies non opportunes comme la violence, la délinquance, les incivilités qui mettenten danger nos jeunes, mais aussi mettre à disposition des cadres et des dispositifs adaptés pour la priseen charge et un accompagnement efficace. Il s’agit de les accompagner dans une <strong>nouvelle</strong> démarche desocialisation qui aurait pour vertu de leur offrir un avenir et de contribuer à l’avènement d’une sociététranquillisée notamment dans les territoires les plus défavorisés.<strong>Nos</strong> traditions d’innovations sociales doivent nous permettre de mettre en place une approche globale deprévention municipale qui mobiliserait les leviers de l’école, de la formation, de l’insertion, et de l’accompagnementvers une véritable citoyenneté responsable. La politique de la prévention de la délinquanceconstruite dans une démarche inclusive permet d’agir de manière transversale pour une mobilisationefficace contre le décrochage scolaire, la désocialisation et la délinquance juvénile.Par ailleurs, il importe de renforcer la prévention sur l’espace public par des opérations de contrôle routieret des actions de sensibilisation à la sécurité routière. Il s’agira aussi de mieux réguler la vie nocturne etles nuisances sonores, d’avoir une réflexion systématique sur la prévention situationnelle dans le cadrede chaque projet urbain mais également de faire appliquer la réglementation contre le bruit et les dégradationsde l’espace public et des espaces verts.9 Développer la prévention dès l’école, avec les partenaires extérieurs (école de la paix, MFPF,Codase) et notamment les éducateurs, en insistant sur le lien aussi bien avec les enfants qu’avecles parents9 Renforcer les réseaux de détection et de prévention du décrochage scolaire ; proposer à desjeunes que l’on sent se retirer du système scolaire de faire des parenthèses, comme par exempledes mini stages au sein de la collectivité en intégrant un éducateur ou en utilisant le servicecivique pour mineurs9 Développer le recours aux TIG pour les auteurs de tags, en lien avec les services de Justice9 Sécuriser l’espace public et protéger les bâtiments publics en poursuivant le déploiementlimité et transparent du système de vidéo surveillance pour atteindre la proportion raisonnabled’une caméra publique pour 1000 habitants9 Coordonner le mieux possible la fermeture des établissements de nuits avec le démarragedu réseau de transport en commun afin de fluidifier les sorties et ainsi limiter au maximum lesnuisances sonores générées par les fêtards. Travail à effectuer en partenariat avec le SMTC del’agglomération grenobloise9 Mettre en place la vidéo-verbalisation contre les infractions routières (stationnement gênant,feux rouges, excès de vitesse), améliorer la signalétique destinée aux vélos et sanctionner lesinfractions pour améliorer le partage de l’espace public entre les différents modes de déplacements.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 70


LA SOLIDARITÉ : UN ENGAGEMENT TOTAL3. Renforcer la médiation (jour et nuit)La ville s’attachera ici principalement à améliorer le dispositif de médiation municipal mis en place sous leprécédent mandat et à l’étendre à tous les secteurs de la ville de jour comme de nuit. Un travail importantdevra également être mené avec les bailleurs sociaux afin d’améliorer la sécurité et la prévention dansles parties communes des logements.9 Créer un véritable service de médiation jour et nuit commun à tous les quartiers de la ville,mutualisé avec les bailleurs sociaux et les associations, pour régler les conflits du quotidien (bruits,halls d’immeuble, mini-motos, etc..). S’appuyer ici sur l’expérience acquise avec les correspondantsde nuit intervenant sur le secteur de la Villeneuve.9 Nomination d’un référent sécurité chez tous les bailleurs sociaux, et recrutements encouragésde concierges pour les <strong>nouvelle</strong>s constructions.9 Travailler plus fortement avec les BDE pour faire de la prévention en en amont des soiréesétudiantes9 Augmenter le nombre d’adhérents à la Charte de la qualité pour la vie nocturne et multiplierles contacts entre policiers municipaux et commerçants9 Développer le partenariat avec l’Education nationale sur le décrochage scolaire mise enplace dans la ZSP9 Poursuivre le soutien et l’accompagnement des victimes, en lien avec les associations, lesservices sociaux et la justice.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 71


La Métropole que nousvoulons,nouvel espace démocratiquepour nos politiquespubliques


LA MÉTROPOLE QUE NOUS VOULONSLA REALITE METROPOLITAINEDE 2014 ET L’HORIZON 2020 :GRENOBLE AU CŒUR DE LAMETROPOLENous sommes devenus des métropolitainsAujourd’hui, chaque habitant de la métropole grenobloise réside, travaille, consomme, échange et sedivertit dans un territoire qui dépasse largement les frontières communales. Le fait métropolitain estbien plus ample que la seule réalité d’agglomération. La métropole, qui remplacera l’intercommunalitéexistante, sera plus et autre chose que ce qu’a été la communauté d’agglomération jusqu’à maintenant.La métropole s’affirmera comme urbaine et de plus en plus périurbaine, villes et de plus en plus campagnes,plaines et de plus en plus montagnes. Le rôle de Grenoble sera donc de plus en plus crucial pour fairetenir ensemble cette grande diversité et faciliter la multi-polarisation dans le respect des communes, encomplémentarité de l’action des communes.Les Grenoblois aiment à la fois Grenoble, ses communes voisines, ses campagnes et ses montagnes. Deplus en plus, tout sera lié par l’intercommunalité ; aux citoyens et leurs élus de dire comment ils veulentfaire vivre ce lien, tout en restant attachés à la commune.Les citoyens grenoblois, en choisissant leurs représentants communaux, doivent pouvoir disposer d’unemétropole qui compte sur le rôle de centralité assumée par Grenoble tout en reconnaissant les rôlesessentiels que jouent toutes les autres communes. Ensemble, il s’agit de construire :9 le rayonnement de notre métropole par un mode de développement territorial spécifique,original et reconnu9 et un projet de cohésion sociale territoriale accrue pour une métropole ouverte, équilibrée,accueillante et généreuse.n Principes et valeursChaque commune de la métropole devrait pouvoir proposer ses propres politiques et dispositifs lorsqueceux-ci sont considérés comme des réussites, à un processus de duplication et généralisation à l’échellemétropolitaine. Pour Grenoble comme pour les autres, pour une métropole (plus) solidaire, (plus) écologiqueet (plus) citoyenne.1. La métropole est une chance partagée.La métropole dessine de nombreuses opportunités et permet d’envisager un projet métropolitain qui soitplus que la somme des projets communaux. Mais en premier lieu, une chance à saisir :9 Pour tous les citoyens, les usagers des services publics rendus, les habitants, les acteurs économiques,sociaux et culturels : ils doivent être les premiers bénéficiaires de la métropolisation.Ils verront directement ce qu’est et ce que fait la Métropole dans ses <strong>nouvelle</strong>s compétences. Ilsconstateront directement le maintien d’un haut niveau de services rendus et de <strong>nouvelle</strong>s actionsapparaitre pour répondre aux questions d’aujourd’hui, aux défis de notre époque. La Métropoleest une chance pour renforcer le pouvoir d’agir de tous les habitants en lien avec les communeset sur des politiques touchant leur vie quotidienne (déplacements, logement…).9 Pour les élus, la métropole est aussi une chance. Occasion de reconsidérer l’action publique et<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 73


LA MÉTROPOLE QUE NOUS VOULONSconforter le pilotage des politiques publiques par les usages, les pratiques, les besoins des citoyens,elle a un devoir d’invention et d’expérimentation avec vocation à reproduction. En nécessitantde plus en plus l’insertion du travail des élus municipaux dans des instances intercommunales, lamétropole est vertueuse car elle apparait aux yeux des citoyens comme mutualisation, économied’échelle et rationalisation.9 Pour les équipes techniques, fonctionnaires territoriaux et agents, la métropole doit aussiapparaitre comme une chance de pouvoir évoluer et faire évoluer les missions des servicesmunicipaux afin de pouvoir les intégrer progressivement dans des services intercommunaux. Lepartage des savoir-faire et la généralisation des bonnes pratiques est un chantier organisationneldifficile mais stimulant.2. La métropole pour tous.Notre objectif est que la métropole devienne une chance pour tous. La question métropolitaine ne peutpas se résumer à « une couche supplémentaire », source de méfiance. La métropole est à la fois chargéede la coordination d’ensemble et de l’action en détail, de la planification territoriale et de l’interventiondirecte chez les gens, elle organise les transports en commun pour 2050 et ramasse chaque matin lespoubelles, elle pense le développement et la solidarité pour la génération future et ouvre chaque jour sesguichets. La métropole est aussi :Pour les plus démunis et pour tous ceux qui sont le plus exposé aux risques de la crise économique, lamétropole doit apparaitre comme un espace pour inventer de <strong>nouvelle</strong>s solutions pratiques.Pour les créateurs d’activités, d’emplois et d’actifs, la métropole doit recevoir, accompagner, faciliterles projets, les soutenir économiquement, foncièrement, financièrement et permettre un déploiement deseffets économiques, sociaux et culturels de ces créations.Pour les citoyens et les acteurs mobilisés, pour les initiatives collectives et associatives, la métropole doitoffrir la possibilité d’une <strong>nouvelle</strong> participation de tous à l’élaboration des décisions publiques et, danscertains cas, à leur mise en œuvre.3. Périmètres et compétencesLe moment des élections municipales ne doit pas être celui d’un débat technique sur les meilleurs périmètrespour la <strong>nouvelle</strong> métropole mais il doit énoncer ce que sont les horizons et perspectives souhaitables.Vers une Métropole élargie ?Le périmètre de l’assemblage communal acté au 1er janvier 2014 avec 49 communes pour la Métro a déjàété un grand pas en avant pour considérer Grenoble comme agglomération étendue, entourée de villages,au cœur de nombreux massifs de montagne. Même si les primaires du projet ont permis d’entendre lesouhait des grenoblois d’aller vers d’autres extensions, cela n’est pas la question d’aujourd’hui. Elle seposera dans le cours du mandat et avant l’élection au suffrage universel direct des conseillers communautairesen 2020. Les nouveaux exécutifs élus dans les communes de l’aire d’influence du Grand Grenoblese prononceront dans le cadre envisagé par la loi de métropoles inscrites dans leurs aires urbaines. Dansles années à venir, la nature de la relation et la capacité de coopération de Grenoble avec Chambéry etVoiron, comme de Grenoble avec ses montagnes, seront donc déterminantes.Pour une Métropole renforcéeL’accroissement des compétences sera un débat prioritaire pour le début de la mandature. Dès la constitutiondu conseil communautaire et l’attribution des délégations, la négociation de transferts de compétencessera imposée par le rétro-planning du 1er janvier 2015.Nous souhaitons que le débat sur les compétences soit d’abord l’occasion de conforter les politiquesactuelles de la Métro dans les domaines du développement économique et scientifique, de l’habitat et del’aménagement, des déplacements et de la protection de l’environnement, dans une démarche globale<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 74


LA MÉTROPOLE QUE NOUS VOULONSde cohésion sociale territoriale.Pour une métropole ouverteIl ne s’agit pas de faire de cette métropole en objet fermé, loin des citoyens. Il faut à travers les communesnotamment qu’elle vive et que les habitants accèdent à l’élaboration des politiques menées à cette échelle: par une information croisée entre la ville et l’intercommunalité, par des actions portées par les deuxniveaux, par des politiques permettant à la fois une posture nationale et international qui a des retombéeslocales, il s’agit de faire vivre au quotidien la métropole pour tous. Il faut ouvrir les portes de la métropolequi doit accueillir les gens habitants et de passage, installer des espaces d’accueil, de renseignement etde projets au plus près (maisons de la métropole, maison des services public territoriaux…)SERVICES PUBLICS METROPOLITAINS ETNOUVELLES MISSIONSConforter l’existantLa priorité principale de l’action métropolitaine des années à venir sera de conforter les actions existantesqui sont déjà prépondérantes dans un grand nombre de domaine. Elles nécessiteront évidemment d’êtrepréalablement considérées comme valables par les <strong>nouvelle</strong>s équipes et évaluées comme efficaces etefficientes. Le confortement concerne donc d’abord les politiques de :9 déplacements, à la fois le transport public et l’accompagnement vers de <strong>nouvelle</strong>s mobilités ;9 logement et de planification urbaine pour l’équilibre territorial métropolitain ;9 développement économique pour le soutien à l’emploi, en confortant à la fois le modèletechnopolitain et une économie sociale et solidaire renforcée ;9 soutien aux activités universitaires, de recherche, de valorisation et de transfert ;9 conduite de grands projets structurants pour les fonctions métropolitaines avec une justerépartition des équipements dans l’ensemble des communes ;9 l’environnement, de la transition énergétique, et du cadre de vie (climat, trames vertes etbleues, nuisances sonores, biodiversité et écologie urbaine, alimentation, …)9 gestion des déchets, d’assainissement et du service public de l’eauPenser le déploiement de <strong>nouvelle</strong>s missions et services publics métropolitainsLa métropole ne réussira cette <strong>nouvelle</strong> étape de l’intégration intercommunale que si elle fera mieux, plusefficacement et de manière plus visible que ce que les communes peuvent et savent faire actuellement.<strong>Une</strong> métropole qui se construit en profondeur9 Articuler et intégrer les exercices de la planification territorialeIl s’agit certainement d’un des chantiers les plus structurants : le passage au plan local del’urbanisme intercommunal (PLUI), l’articulation avec les programme locaux de l’habitat (PLH),le plan de déplacements urbains (PDU), l’intégration dans le schéma de cohérence territoriale(SCOT). La métropole doit réussir cette harmonisation des outils réglementaires de la planificationterritoriale, leur permettre de dessiner un horizon prospectif partagé et les animer, adapter,conforter dans la durée.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 75


LA MÉTROPOLE QUE NOUS VOULONS9 Concevoir Grenoble dans son aire d’influence élargieLe futur de la métropole passe par des coopérations renforcées avec les voisins immédiats (avecVoiron en renforçant VEGA, avec Chambéry, mais aussi Lyon, Valence) dans le cadre régional, paret avec le sillon alpin. Cela passe aussi avec des relations renforcées avec des voisons plus lointainsmais déterminants : Genève et l’ensemble du franco-valdo-genevois ; l’Italie, Turin et l’ensemble duPiémont ; l’ensemble de l’arc alpin ; …). Cela passe par la systématisation du qualificatif « Alpes» accolé à « Grenoble » et « Métropole » afin de manifester le rayonnement extra-territorial dela métropole grenobloise et de situer Grenoble dans le monde.9 Envisager des partenariats forts avec d’autres métropoles comparablesDans le cadre d’un réseau et d’échanges de pratiques, avec des semblables ailleurs dans le monde,pour manifester la caractéristique internationale et la visibilité internationale des métropoles detaille intermédiaire comme Grenoble.<strong>Une</strong> métropole à proximité des usagers et à disposition de l’action communale9 Harmoniser les tarificationsLa métropole doit faciliter l’harmonisation des prix payés par les usagers des services publicsen maintenant les politiques tarifaires solidaires (comme pour les transports en commun) surl’ensemble des équipements publics à l’échelle du territoire métropolitain9 Gérer au plus près les usagesLa métropolisation ne doit pas aboutir à un éloignement entre l’usager et l’instance publique quimet en œuvre le service. La proximité est un garant de l’adaptabilité des politiques publiques.Elle permet l’amélioration de la couverture du service rendu.9 Construire des guichets publics de la métropole en lien avec les communesAvec des guichets uniques pour l’ensemble des services publics, organisés de la même manièrepartout dans la métropole et reposant prioritairement sur les mairies existantes.9 Favoriser les circuits courts à l’échelle de la future MétropoleLe développement de la filière de production locale et la perspective d’une politique alimentairepour la métropole en visant l’amélioration de la qualité et une meilleure interaction entre consommateurset producteurs. Poursuite de la démarche de «Territoires de Commerce Equitable».<strong>Une</strong> métropole qui invente9 Constituer des Groupes d’Action Métropolitaine pour penser le nouveau modèleInspiré du laboratoire d’idées mis en œuvre à l’époque d’Hubert Dubedout, le temps du mandatsera celui de la constitution de GAM à l’échelle métropolitaine. Plateforme de débats composéed’élus, de citoyens et d’experts, les GAM auront à mettre en perspective la construction métropolitaine<strong>nouvelle</strong>, en s’appuyant sur les instances communales ; ils auront à envisager l’insertiondes <strong>propositions</strong> dans le temps long et de permettre l’expérimentation directe. L’ambition seraitde faire de la métropole grenobloise un territoire-laboratoire.9 Se doter d’une plateforme de R&D territorial pour la métropoleLa connexion avec les résultats de la recherche universitaire et avec l’ensemble de l’expertise eningénierie territoriale sur la question métropolitaine s’avère de plus en plus nécessaire. Grenobleprésente l’avantage de disposer d’une concentration forte de ces compétences, notamment avecl’université et la Cité des territoires qu’il s’agirait de conforter et d’en amplifier la capacité derecherche, de formation et de valorisation.9 Mettre en exergue les innovations grenobloisesEn animant un conseil consultatif des créateurs, en lançant une campagne en ligne de marketingterritorial, en créant une revue trimestrielle, en développant du lobbying et de la connexion internationale…Les innovations, inventions et créations notamment celles servant à l’améliorationde la vie quotidienne des habitants et de tous ceux qui fréquentent et pratiquent la métropoledoivent être encore renforcées et mieux connues.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 76


LA MÉTROPOLE QUE NOUS VOULONS9 Construire ensemble le projet métropolitainSur la base du projet d’agglomération actuel, en associant les communes et notamment les<strong>nouvelle</strong>s entrantes, mais aussi les citoyens et les acteurs socio-économiques… Le projet métropolitaindoit se construire avec enthousiasme, ambition dans une démarche itérative, créativeet partagée. <strong>Une</strong> conférence de consensus, un appel à idées ouvert et multimédia pourront êtreorganisés pour jeter les premières pistes.<strong>Une</strong> métropole qui se déploie, en priorisant la lutte contre les inégalités9 Mettre à disposition du plus grand nombre des moyens pour agirAvec un fonds métropolitain d’investissement, pour le soutien aux projets novateurs, pour compléterles Business Angel et soutenir spécifiquement les jeunes des quartiers et compléter lesdispositifs de lutte contre le chômage des jeunes. Développer le microcrédit. Envisager la créationde SEL, monnaies locales et autres dispositifs de solidarité directe.9 Articuler et intégrer l’ensemble de la chaine éducativeAvec l’intégration des fonctions municipales, départementales et régionales, ce seraient l’ensembledes écoles maternelles et primaires, des collèges et lycées jusqu’à l’articulation avec l’universitéqu’il s’agirait de réorganiser : mutualisation des équipements, gestion et partage des temps,articulations éducation-sport-culture, réinvestissement sur l’intergénérationnel, multiplicité desusages, ouverture à la ville, … dans le sillage des Projet Educatif de Territoire, de l’expérience del’école Beauvert (et des projets écoles Hareux, Cambridge et Flaubert).9 Faire de la jeunesse une chance pour le projet métropolitainUn jour par an, le même pour tous les conseils municipaux de la métropole, une assemblée desjeunes de la commune se réunit et un débat en conseil municipal sur les questions de jeunesseet sur l’évaluation des dispositifs mis en place ; déploiement d’un service civique métropolitain ;généralisation du Fonds d’Initiative Jeunesse de Grenoble à l’échelle de la métropole.9 Créer une maison métropolitaine de l’entrepreneuriatA disposition des créateurs d’entreprises avec système de parrainage, locaux publics et incubateurd’initiatives9 Promouvoir un tourisme métropolitainFonction principale de toutes les grandes métropoles, probablement minorée à Grenoble en tantque tourisme urbain mais qui doit prendre un nouvel essor avec une métropole élargie et unerelation renforcée avec ses massifs particulièrement attractifs pour penser un tourisme multicarte.L’économie touristique présente notamment l’avantage de permettre de l’insertion parl’économique9 Généraliser les actions environnementalesLa priorisation à la végétalisation des espaces publics et des constructions ne devrait pas concernerque Grenoble afin d’assurer une certaine forme de continuité dans les lignes urbanistiquesà l’échelle métropolitaine (et l’harmonisation des règlements d’urbanisme)9 Diffuser les effets de la fonction technologique dans l’ensemble du territoireAfin que des publics variés, des habitants et notamment des jeunes puissent être partie prenanteautant que possible dans les processus d’innovation technologique (participation auxexpérimentations, tests grandeur nature, cf. FabLab, Ateliers in Vivo, …) afin d’envisager ausside l’intégration sociale par l’insertion dans ces activités technologiques ; cette diffusion complèteles dispositifs d’informations existants à renforcer (vitrines Minatec, AEPI, CCSTI, …)9 Insérer mieux la fonction universitaire dans l’ensemble de la métropoleEffets d’entrainements des campus sur la vie locale, sur les logements et l’animation urbaine(et pas seulement St Martin d’Hères, Grenoble et Echirolles) ; gestion et amplification de l’aide àl’emploi étudiant, dispositifs « passerelles » pour garder les étudiants diplômés comme créateursd’activité à Grenoble ; …<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 77


LA MÉTROPOLE QUE NOUS VOULONS<strong>Une</strong> métropole qui s’engage9 Approfondir la solidarité territoriale par la métropolisationDéveloppement d’un Centre Intercommunal d’Action Sociale ; répartition de l’hébergementd’urgence sur l’ensemble de l’intercommunalité ; déployer l’action « Mois de l’accessibilité » àl’échelle de l’agglomération9 Observer, évaluer et rendre compte des politiques publiques métropolitainesLe partage des outils d’observation (thèmes par thèmes de l’action publique, mais aussi observatoiredes engagements et des pratiques) dans un système d’information territorial intégrédoit se coupler avec des dispositifs généralisés d’évaluation des politiques mises en œuvre àl’échelle métropolitaine dans la poursuite de l’actuel mandat. Le volet prioritaire du prochainmandat pourrait consister à mieux rendre compte aux citoyens (notamment par de nouveauxoutils numériques) de l’avancement des résultats obtenus.9 Soutenir les évènements territoriaux à rayonnement internationalLes grandes métropoles doivent savoir organiser leur visibilité à l’échelle internationale, doiventsavoir positionner leurs spécificités, leurs atouts et leurs avantages. Sans compter sur le seulfait de la notoriété propre de Grenoble, dans le respect des modèles économiques de ce typed’évènements (culturels, technologiques, festifs, …), « Grenoble dans les Alpes » ou « Grenoblemétropole alpine » gagnerait, avec l’organisation d’évènements de grande ampleur, en reconnaissanceet ainsi en attractivité.Organiser la fonction métropolitaine et le travail des agents publics9 Faire comprendre ce qu’est la métropolePour réaliser ces nouveaux engagements, un surcroit d’effort pédagogique sera nécessaire. Laville apprenante que Grenoble souhaite devenir doit permettre aussi d’améliorer la connaissancepar le grand public, par les métropolitains, par ceux qui habitent, qui fréquentent, qui aiment etqui se sentent liés à Grenoble au sens large puissent mieux connaitre ce qu’est la métropole, cequ’elle va devenir, ce qu’elle peut et ce qu’elle doit faire.9 Reconnaitre le travail des agents publics dans la construction métropolitaineGarantir autant que de nécessaire l’emploi public et tendre vers une intégration progressive etgraduelle des modes de fonctionnement des services9 Accompagner le changementAfin de permettre à chacun, à chaque service, à chaque collectivité de s’organiser et de planifierles étapes pour la durée de l’ensemble du mandat9 Soutenir une plateforme d’ingénierie territoriale au service de tousPour accompagner la métropole dans son rôle d’animateur stratégique avec les communes pourdessiner la dynamique territoriale grenobloise, sa structuration et la cohérence de ses interventions,il est nécessaire de poursuivre la mutualisation des ingénieries (notamment autour de l’AURG)et des compétences présentes sur la métropole (notamment avec l’université).FISCALITE(S) : PARTAGER PLUS ET MIEUX LESCHARGES ET LES RECETTES. VERS UN PACTEFISCAL METROPOLITAIN9 Le partage des charges vise à compenser la baisse des recettes9 Engager l’ensemble des communes et la Métropole sur un pactefiscal métropolitain avec une règle claire : pas de hausse des tauxintercommunaux sans diminution concomitante des taux communaux.La stabilité fiscale à l’échelle intercommunale doit permettre une<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 78


LA MÉTROPOLE QUE NOUS VOULONSstratégie d’harmonisation des taux des communes dans une logiquede baisse de la fiscalité communale à Grenoble, notamment sur la taxefoncière, en poursuivant le désendettement.9 La baisse des coûts de service public renduLa mutualisation des compétences doit amener, à terme, à une baisse de coût du service rendu,le périmètre municipal suivra le basculement des compétences à la Métropole.L’impératif de l’amélioration du service rendu9 Améliorer l’efficience de la dépense publique<strong>Une</strong> majorité de gauche pour le gouvernement de la métropole ne consiste pas à augmenter lesimpôts mais à garantir l’existence d’un service public fort, à l’amélioration de ce service publicpar sa réorganisation, sa rationalisation, sa simplification. Si le service rendu s’améliore, l’impôtest juste. La réforme fiscale en préparation réclame également une harmonisation des taux àl’échelle de la métropole et notamment la taxe foncière.9 Accroitre l’intégration intercommunaleLa métropole n’a pas vocation à absorber toutes les compétences et responsabilités des communes,certaines politiques sont conduites de manière plus efficaces, avec plus de proximité parles communes.Cependant, toute en restant attentif aux moyens des communes pour conduire ces politiquescommunales, le transfert de <strong>nouvelle</strong>s compétences à la métropole conduira d’une part auxtransferts à la métropole des moyens consacrés par les communes à ces politiques, mais aussiprobablement de réduire le reversement de la métropole aux communes (DSC) dans le budgetintercommunal.PROXIMITE ET LIEN AVEC LES COMMUNESEtre métropole par l’action communale9 La conférence métropolitaineConfirmer le rôle des maires et des communes dans la mise en œuvre de la politique métropolitaine.9 Le renforcement du rôle des élus de secteurPour Grenoble, la nécessité de dupliquer et démultiplier les actions métropolitaines à l’échelle laplus fine possible, celui des secteurs et/ou de maires de secteurs.9 Les habitants et les communes doivent être les premiers opérateurs des politiquesmétropolitainesGénéralisation des comités d’usagers intercommunaux, utilisation de l’expertise d’usage descitoyens dans la conception des projets, Extension des budgets participatifs, création de concourspour faire émerger des idées neuves portées par des habitants, l’alerte citoyenne, conférencede consensusL’obligation démocratique de la proximitéLa métropole aura une ardente obligation de mettre en œuvre une visibilité politique dans une plus grandeproximité que ce qui a existé jusqu’à maintenant.9 Des politiques de plus en plus inclusives et des élus médiateursGénéraliser l’intégration d’un grand nombre d’acteurs à la vie locale, par le biais d’initiativesfaisant appel à leur créativité et leur participation afin de favoriser le sentiment d’appartenanceà la métropole en préservant un rôle central, de médiation et de traduction politique, aux éluslocaux, communaux et métropolitains.9 De la consultation directeEngager la métropole sur des évènements démocratiques réguliers en cours de mandat pour desréférendums locaux ciblés, d’initiatives citoyennes ou consultatifs afin de familiariser le débat<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 79


LA MÉTROPOLE QUE NOUS VOULONSpublic métropolitain.9 L’approfondissement de la participationCompléter la Charte de la Participation de la Métro en reprenant les acquis de la Charte de laDémocratie Locale grenobloise corrigée de ses défauts de jeunesse. . Aller vers un plan d’actionsparticipatif métropolitain pour mettre en œuvre à chaque étage la participation au sein des missions,politiques et projet de la métropole. Ce plan d’actions doit être porté au plus haut niveaupolitique et technique de la structure9 Des élus métropolitains accessiblesPermettre aux citoyens un accès direct aux élus métropolitains et à l’activité de l’assembléemétropolitaine par des rencontres organisées directement avec des citoyens et au sein des communes,lors de débat touchant des questions intercommunales.Un projet réaliste et financéL’ensemble de ce projet a fait l’objet d’un chiffrage estimatif, mesure par mesure.Sa mise en œuvre représente une charge nette de fonctionnement de 14 M€, soit 2,3 M€ par an, ce quireprésente 0,75 % de dépenses de fonctionnement sur le budget Ville - CCAS (240 M€ + 65 M€). Cettevariation sera financée princialement par des économies et des redéploiements, dans la logique des effortsde gestion réalisés ces dernières années.En terme d’investissement, sur les seules compétences Ville et CCAS, l’enveloppe de dépense nette globaleest estimée à 150 M€, ce qui représente 25 M€/an. Si l’on ajoute à ces dépenses <strong>nouvelle</strong>s les investissementsde proximité et une augmentation des investissements d’entretien du patrimoine – notammentscolaire – pour un montant moyen de 20 M€ annuel, cela fixe un plancher de dépenses nettes d’investissementsà hauteur de 45 M€, ce qui est inférieur aux exécutions budgétaires des dernières années (objectifde stabilité globale de la capacité annuelle d’investissement à hauteur de 55 M€). Ce niveau de dépenses<strong>nouvelle</strong>s est raisonnable et compatible avec le financement des investissements déjà votés par le conseilmunicipal et la poursuite de la stratégie de désendettement de la Ville.<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 80


LA SOLIDARITÉ : UN ENGAGEMENT TOTALSommaireIntroduction20 années qui ont changé Grenoble<strong>Nos</strong> valeursPourquoi nous aimons Grenoble<strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape démocratique9 Approfondir la charte de la démocratie locale, faire évoluer l’alerte citoyenne9 Développer le pouvoir d’agir des habitants, les budgets participatifs, l’expertise d’usage9 <strong>Une</strong> information publique adaptée aux nouveaux usages et à toutes les générations9 Des élus exemplaires qui s’engagent sur une charte publique de transparence et d’éthiquePriorité à l’emploi et aux solidarités deproximitéL’emploi, première des solidarités9 Innovation partagée pour tous9 L’engagement pour l’industrie et les services9 Commerces, artisanat, tourisme9 Economie sociale et solidaire : pôle de coopération territoriale9 Garantir l’emploi public local et renforcer les politiques d’insertionLe développement social partagé9 Combattre les <strong>nouvelle</strong>s formes de pauvreté9 Accompagner toutes les familles9 Faire reculer les inégalités dès le plus jeune âge9 Vivre dignement tous les âges de la vie9 Lutter contre l’exclusion des plus fragilesS’ouvrir aux autres, s’organiser, combattre l’isolement9 Disposer dans la ville de lieux collectifs, ouverts et participatifs9 Travailler à l’émergence et à la consolidation des solidarités de proximité9 Valoriser le bénévolat et l’engagement citoyen9 S’associer dans la villeLa ville bienveillante pour tous9 La santé pour tous, un droit fondamental au bien-être9 Continuer notre politique d’accessibilité ambitieuse,9 Promouvoir la laïcité, lutter contre toutes les formes de discrimination9 La ville accueillante, interculturelle et rayonnante du sud au nordGrenoble, ville apprenante, ville del’émancipationL’éducation, ambition première9 Mettre en œuvre la mixité sociale dans l’école9 Accompagner les élèves les plus en difficulté9 Faire de l’éducation artistique et culturelle (musique, théâtre, arts platiques….) un axe prioritairedu projet éducatif grenoblois (CF volet culture)<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 81


LA SOLIDARITÉ : UN ENGAGEMENT TOTALProposer une offre éducative de qualité bien coordonnée entre le cadrescolaire et périscolaire9 Poursuivre et affiner la mise en place de la réforme des rythmes scolaires :9 Proposer des activités périscolaires de qualité9 Renforcer le partenariat avec les associations d’éducation populaireConstruire ensemble une éducation partagée9 Créer des lieux favorisant la « coéducation », en labellisant des écoles en tant que « Maisonsde l’éducation » travaillant en réseau à l’échelle des secteurs.9 Adapter le patrimoine scolaire aux évolutions démographiques et aux ambitions d’une éducationpartagée,9 Développer la citoyenneté des élèves et renforcer le rôle des parents d’élève dans l’écolePorter l’ambition éducative tout au long du parcours des jeunes : de l’écoleà l’Université9 Travailler la cohérence du parcours éducatif tout au long de la scolarité, en concertation avecles autres collectivités9 Faire entrer les écoles grenobloises dans l’ère du numérique9 L’excellence universitaire accessible à tousLa culture pour se construire, s’épanouir, créer…Renforcer l’éducation artistique et culturelle - la transmission- Faire de l’éducation artistique et culturelle (musique, théâtre, arts plastiques….) un axe prioritairedu projet éducatif grenoblois, notamment dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires- Encourager les actions en direction du jeune public et accompagner leur diffusion notammentdans les équipements publics de la ville- Valoriser les réalisations des enfants et du jeune publicRendre la culture plus accessible à tous – la médiation- Ouvrir les équipements culturels aux habitants et aux équipes artistiques- Aller vers tous les publics- Investir l’espace public et valoriser le patrimoineEntretenir la dynamique culturelle – la création- Favoriser la diversité culturelle- Accompagner le milieu associatif culturel- Renforcer le dialogue, le travail en commun et la complémentaritéGrenoble, la sportiveFaciliter la pratique sportive- Continuer d’investir en matière d’équipements, et travailler à l’échelle métropolitaine- Favoriser un accès facilité aux équipements- Soutenir les clubs et les associationsDévelopper l’offre sportive pour tous et à tous les âges de la vie- Favoriser l’accès des jeunes à la diversité des pratiques sportives- Permettre aux Grenoblois d’accéder à la montagne- Encourager les « pratiques libres »<strong>Nos</strong> engagements pour la jeunesse9 Soutenir l’engagement des jeunes et le rendre visible : une jeunesse qui prend l’initiative9 Accompagner l’insertion professionnelle et sociale : les conditions de l’accès à l’autonomie9 Valoriser les étudiants et les jeunes actifs en prenant mieux en compte les processus desocialisation : la construction identitaire9 Donner aux jeunes une place plus forte dans l’animation de la ville afin de favoriser sonappropriation<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 82


LA SOLIDARITÉ : UN ENGAGEMENT TOTALL’ intergénérationnel au cœur de toutes les politiques publiques9 Promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie9 Développer les solidarités intergénérationnelles9 Faciliter l’usage partagé des espaces et équipements publicsPartageons la Ville de demainSe loger9 Répondre aux besoins en logements abordables pour tous, en locatif et en accession9 Poursuivre le re<strong>nouvelle</strong>ment urbain et rénover l’habitat existant dans tous les secteurs de la ville9 Promouvoir un habitat durable et exemplaire, inscrit dans la transition écologique, économeen énergie, faisant toute sa place à l’insertion de la nature en ville9 Mieux associer les habitants et les professionnels dans la gouvernance de nos projets urbains(du diagnostic à la réalisation), faire émerger une culture urbaine partagée9 Demain, agir à l’échelle métropolitaineSe déplacer, accéder à l’agglomération et apaiser la ville9 Inciter à la marche à pied9 Développer l’utilisation du vélo et des « petites roues » (trottinettes, skates, PMR) dans laville et l’agglomération9 Améliorer et réguler l’accès à Grenoble et à son agglomération9 Fluidifier et apaiser le cœur de ville : réguler la circulation automobile et favoriser la rotationrapide des véhicules en stationnement9 Poursuivre l’accessibilité de la ville9 Favoriser le passage d’un mode de déplacement à un autre à l’échelle de la grande régionurbaine : développer la multimodalitéRespirer, mettre en œuvre la transition écologique et améliorer la qualitéde vie9 Amplifier Grenoble Facteur 4, contrat de mandature avec les Grenoblois9 Apaiser, embellir et végétaliser la ville, développer les espaces de respiration9 Préserver nos ressources naturelles et réintroduire la biodiversité9 Développer les énergies renouvelables et renforcer le rôle des SEM d’énergie dans la transitionénergétiqueGarantir le droit à la sécurité et à la tranquillité publique9 Développer la Police municipale de proximité et renforcer la coopération avec la Police nationale9 Renforcer la prévention sur l’espace public, le respect des règles de vie en société, la propretéet la lutte contre les nuisances9 Renforcer la médiation (jour et nuit)La Métropole que nous voulons, nouvelespace démocratique pour nos politiquespubliques9 La métropole est une chance partagée9 La métropole pour tous9 Périmètres et compétencesServices publics métropolitains et <strong>nouvelle</strong>s missions9 <strong>Une</strong> métropole qui se construit en profondeur9 <strong>Une</strong> métropole à proximité des usagers et à disposition de l’action communale9 <strong>Une</strong> métropole qui invente9 Construire ensemble le projet métropolitain<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 83


LA SOLIDARITÉ : UN ENGAGEMENT TOTALFiscalité (s) : partager plus et mieux les charges et les recettes. Vers unpacte fiscal métropolitain9 La baisse des coûts de service public rendu9 Vers un pacte de stabilité fiscale9 Accroître l’intégration intercommunaleProximité et lien avec les communes9 La conférence métropolitaine9 Le renforcement du rôle des élus de secteur9 Les habitants et les communes doivent être les premiers opérateurs des politiques métropolitaines9 Des politiques de plus en plus inclusives et des élus médiateurs9 De la consultation directe9 L’approfondissement de la participation9 Des élus métropolitains accessiblesUn projet réaliste et financé<strong>Nos</strong> <strong>propositions</strong> // <strong>Une</strong> <strong>nouvelle</strong> étape pour Grenoble PAGE 84


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