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Le spectacle du quotidien - La Biennale de Lyon

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X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong><strong>de</strong> <strong>Lyon</strong><strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>16.09.09 ≥ 03.01.10www.biennale<strong>de</strong>lyon.com<strong>La</strong> Sucrière<strong>Le</strong> Musée d’art contemporain<strong>La</strong> Fondation BullukianL’Entrepôt BichatCommissaire : Hou HanruDirecteur artistique : Thierry RaspailRégisseur artistique général : Thierry PratPro<strong>du</strong>ction : « <strong>Le</strong>s <strong>Biennale</strong>s <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> »3


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>Sommaire07<strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> 2009 : <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>09Mon<strong>de</strong>s imaginés ?par Thierry Raspail, Directeur artistique <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>12<strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>par Hou Hanru, Commissaire <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> 200915<strong>Le</strong>s artistes invités21Ve<strong>du</strong>ta26<strong>Le</strong>s lieux <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>28<strong>Le</strong>s journées professionnelles30Résonance31Focus33<strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> et le visiteurContacts pressePresse nationaleHeymann Renoult associéesAgnès Renoult, Annabelle Floriant, <strong>La</strong>urence Gillion29 rue Jean-Jacques Rousseau75001 ParisT +33 (0)1 44 61 76 76F +33 (0)1 44 61 74 40a.renoult@heymann-renoult.coma.floriant@heymann-renoult.coml.gillion@heymann-renoult.comPresse internationaleBrunswick ArtsBen<strong>de</strong>tta Roux, Nicolas Smirnoff10 boulevard Haussmann75009 ParisT +33 (0)1 53 96 83 79F +33 (0)1 53 96 83 96broux@brunswickgroup.comnsmirnoff@brunswickgroup.com3536394142434446<strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> : 10 éditions<strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>, 1991 ≥ 2009<strong>La</strong> campagne <strong>de</strong> communicationDesign by DonutsInformations généralesInformations pratiques<strong>Lyon</strong> pour un week-end !<strong>Le</strong>s partenaires <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> 2009L’équipe 2009Presse locale<strong>La</strong>ura <strong>La</strong>mbogliaM +33 (0)6 83 27 84 46presse@biennale-<strong>de</strong>-lyon.org45


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>qui ont longtemps conditionné la topologie (et la dérive) culturelle <strong>de</strong>s continents s’effondredès lors inéluctablement au profit <strong>du</strong> Kairos ou occasion, sciences <strong>du</strong> « moment opportun »(J.P. Vernant). L’« occasion », qui est moins un opportunisme qu’un mo<strong>de</strong> d’action (un engagement,une résistance, une prise <strong>de</strong> parole…), façonne d’efficaces narrativités promptes àl’« échange massifié » par l’entremise <strong>de</strong>s médias globalisés, qui perforent utilement, ici et là,pour un temps, l’horizontalité <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>. C’est pourquoi l’affirmation <strong>de</strong> C. Geertz : « le fait <strong>de</strong>situer les œuvres d’art et <strong>de</strong> leur donner une signification est toujours “une affaire locale“ »,reste vraie, malgré l’absence d’une histoire circonscrite, <strong>de</strong> mémoires constituées et <strong>de</strong> géographiepanoptique. Elle reste vraie, affirmons-nous, si l’œuvre n’est pas un pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> marque <strong>de</strong>plus, un signe interchangeable ou un point GPS sur un flux <strong>de</strong> trajectoires symboliques. L’artd’« ici » qui nous sied travaille les discontinuités, opère sur tous les champs simultanément aurisque <strong>de</strong> n’appartenir à aucun ; il est une manière <strong>de</strong> faire, autant qu’une esthétique.Il n’y a plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>hors 1 , et il n’y a plus d’exotismes que partagés (<strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> 2000),par conséquent l’art <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s imaginés se tourne vers l’usage, le <strong>quotidien</strong>, l’ordinaire.Il expérimente certaines formes (<strong>de</strong> proximités) qui ne sont autres que <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> vie(Wittgenstein).Pour M. <strong>de</strong> Certeau (l’invention <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>), « le polythéisme <strong>de</strong> pratiques disséminées » estle gage d’une « historicité <strong>quotidien</strong>ne ». L’approche <strong>de</strong> la culture, écrit-il, « commence quandl’homme ordinaire <strong>de</strong>vient le narrateur » (c’est nous qui soulignons). Dans cette perspective (àpeu près à la même époque à d’autres fins) mais à l’autre extrémité <strong>du</strong> spectre, E. Goffman fait<strong>de</strong> « la mise en scène <strong>de</strong> la vie <strong>quotidien</strong>ne » un saladier <strong>de</strong> stratégies. Et, bien avant (il y a uneéternité déjà), Wittgenstein traquait les règles <strong>du</strong> langage dans le langage ordinaire (everydaylanguage). Par conséquent, pris dans le langage <strong>de</strong> tous les jours, lui-même dépendant <strong>de</strong>s« formes <strong>de</strong> vies », le philosophe n’avait plus <strong>de</strong> lieu propre, étranger <strong>de</strong>dans, sans <strong>de</strong>hors.Kaprow (« j’ai opposé la participation théâtrale <strong>du</strong> public à la participation aux habitu<strong>de</strong>s<strong>quotidien</strong>nes »), avec Anna Halprin (the task-oriented movements), avec R. Rauschenberg et laJudson Dance, avec, pour rester dans la même décennie, Terry Riley (composition pour oreille)et <strong>La</strong> Monte Young (Poem for chairs, tables, benches, etc.) et George Maciunas. C’était il y atrès longtemps.<strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> en occi<strong>de</strong>nt est né avec les grecs et la tragédie ; la Renaissance en a fait uneperspective et les Situs une idéologie (« L’accroissement <strong>du</strong> “culturel” est l’in<strong>de</strong>xation <strong>du</strong> mouvementqui transforme le “peuple” en “ public” », R. Vaneigem, Traité <strong>de</strong> savoir-vivre à l’usage <strong>de</strong>sjeunes générations, 1967). C’était il y a fort longtemps aussi.Spectacle et Quotidien rythment la vie civile <strong>de</strong>puis toujours, pôles antagonistes, d’un côtéla mise en scène et la contemplation, <strong>de</strong> l’autre l’anonymat et l’agir (disons : l’art versus la viepour faire très vite, bien que tout cela ne soit rien qu’un tout petit peu moins simple). Ce sontaujourd’hui <strong>de</strong>s enjeux majeurs d’une pratique artistique globalisée, on l’a vu, dans laquelles’échangent, s’affrontent, se superposent et se retournent les signifiants.<strong>Le</strong> succès fulgurant <strong>de</strong>s <strong>Biennale</strong>s dans les années 90, en rapport avec les mon<strong>de</strong>s imaginés,et leur imprégnation à l’échelle <strong>de</strong> la planète, ont paradoxalement contribué à l’expression <strong>de</strong>sparticularismes, <strong>de</strong>s isthmes et <strong>de</strong>s archipels (E. Glissant), à l’érosion <strong>de</strong>s procès <strong>de</strong> filiation et<strong>de</strong> transmission ou plutôt à leur indifférenciation immédiate. Aujourd’hui, en <strong>de</strong>çà <strong>de</strong>s capitauxélectroniques et <strong>de</strong>s échanges marchands, <strong>de</strong>s enjeux esthétiques, <strong>de</strong>s syndromes d’universalitéet <strong>de</strong> relativisme, <strong>de</strong>s problématiques <strong>de</strong> centre et <strong>de</strong> périphérie, <strong>de</strong>s conflits d’aires culturelleset <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> force en tout genre (gen<strong>de</strong>r), la question <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong> reste centrale.<strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> en est son extension économique, son atour et sa crainte. Et d’une certainemanière son hypostase.xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx1 – « Nous sommes tous <strong>de</strong>s indigènesmaintenant et chacun <strong>de</strong> ceux qui nesont pas immédiatement l’un d’entrenous est un exotique ». (C. Geertz)xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx2 - L. Miller, entretien avec G. Maciunas,24 mars 1978.En procédant par équivalence, Duchamp avec le ready-ma<strong>de</strong>, Schwitters avec le Merzbauet Halprin avec ses Tasks, changeaient les paradigmes <strong>du</strong> <strong>de</strong>dans et <strong>du</strong> <strong>de</strong>hors, en déterritorialisantl’un et l’autre, à l’intérieur <strong>du</strong> global indépassable. L’ordinaire et le tous les joursqui pouvaient <strong>de</strong>venir un tic ou un style ont heureusement dépassé les normes <strong>du</strong> ready-ma<strong>de</strong>historique et <strong>de</strong> ses avatars académiques contemporains (formes d’expan<strong>de</strong>d cinéma burlesque),pour se nicher, comme on le dit <strong>de</strong>s niches fiscales, au plus près <strong>de</strong>s rituels et <strong>de</strong>s règlesgrammaticales et comportementales <strong>de</strong> l’ordre social. Ce tous les jours en manifeste désormaisla poétique, celle <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s imaginés, fluctuants, accrochés au réel, qui font <strong>de</strong> la vie (imaginée?) le <strong>de</strong>rnier recours au <strong>de</strong>hors (y a-t-il encore <strong>de</strong> l’intériorité ? Quel réel partageons-nous ?De quels conflits sommes-nous les mirages ? Où se loge l’imprescriptibilité ?...).Par conséquent, nous ne pouvons pas ne pas nous interroger sur la nature <strong>du</strong> « temps & récit »(P. Ricoeur) d’aujourd’hui, qu’il convient d’ériger autour <strong>de</strong> ce qu’il nous reste, et ce n’est pasrien : le <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>. C’est le titre <strong>de</strong> la X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>.L’everyday life en art s’est généralisée dans les années 50 avec le silence <strong>de</strong> J. Cage, entrela Côte Est et la Côte Ouest <strong>de</strong> l’occi<strong>de</strong>nt colonial en phase <strong>de</strong> décélération, avec G. Brecht(« Duchamp pensait surtout aux objets readyma<strong>de</strong>. J. Cage l’étendit aux sons ready-ma<strong>de</strong>.G. Brecht l’étendit encore plus… au domaine <strong>de</strong> l’action… <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> tous les jourspar exemple une composition <strong>de</strong> Brecht où il allume une lumière et l’éteint. On fait ça tousles jours… sans même savoir qu’on joue une composition <strong>de</strong> George Brecht 2 »), avec AllanHou Hanru a accepté <strong>de</strong> con<strong>du</strong>ire la X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>. L’Homme <strong>de</strong>s Multitu<strong>de</strong>s globales,<strong>de</strong> la Fabrique <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>, d’Où que nous allions et <strong>de</strong> Go insi<strong>de</strong> est naturellement celui <strong>de</strong>smon<strong>de</strong>s imaginés qui « négocient avec le non-<strong>de</strong>hors ».Thierry RaspailDirecteur <strong>du</strong> Musée d’Art Contemporain <strong>de</strong><strong>Lyon</strong> <strong>de</strong>puis sa création, Thierry Raspail initiedès son arrivée à <strong>Lyon</strong> en 1984 un projet muséographiqueunique en France, reposant surle principe d’une collection d’expositions quisont autant <strong>de</strong> moments composés « d’œuvresgénériques ». Pour la plupart monumentales,ces œuvres constituent le socle <strong>du</strong> musée etsont signées Joseph Kosuth, John Bal<strong>de</strong>ssari,Robert Morris, Daniel Buren, Robert Filliou,Ilya Kabakov, George Brecht, Terry Riley,<strong>La</strong> Monte Young…En 1991, Thierry Raspail crée la <strong>Biennale</strong> d’ArtContemporain <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> et en occupe <strong>de</strong>puis leposte <strong>de</strong> Directeur Artistique.Il travaille entre autres avec Harald Szeemann,Jean-Hubert Martin, <strong>Le</strong> Consortium,Jérôme Sans, Nicolas Bourriaud, avec StéphanieMoisdon et Hans Ulrich Obrist et en 2009Hou Hanru. Il est le commissaire <strong>de</strong> nombreusesexpositions et monographies marquantes :<strong>La</strong> Couleur Seule l’expérience <strong>du</strong> monochrome(avec Maurice Besset), Ed Ruscha, Dan Flavin,James Turrell, Robert Morris, Sarkis, AndyWarhol, Ka<strong>de</strong>r Attia, Fabien Verschaere, KeithHaring, Jean-Luc Mylayne ou Alan Vega.1011


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong><strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong> 1/2Par Hou Hanru,Commissaire <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> 2009Nous vivons dans la société <strong>du</strong> <strong>spectacle</strong>. Malgré ses effets aliénants sur notre vie et sur nosliens sociaux, elle est l’une <strong>de</strong>s conditions fondamentales <strong>de</strong> notre existence. Nous percevonsle mon<strong>de</strong> et communiquons entre nous par le <strong>spectacle</strong> — un système <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong>représentation d’images dominé par la logique <strong>du</strong> capitalisme <strong>de</strong> marché, qui tend à « développer» nos facultés <strong>de</strong> perception, d’imagination et <strong>de</strong> réflexion afin d’en faire un « modèleunidimensionnel » formaté par le langage <strong>de</strong> l’idéologie consumériste. C’est également lacondition tout à fait contemporaine <strong>de</strong> notre auto-i<strong>de</strong>ntification et <strong>de</strong> l’ordre social « garanti »par la structure <strong>du</strong> pouvoir établi. En tant que typologie <strong>de</strong> base <strong>de</strong>s événements artistiques etculturels <strong>de</strong> notre époque, les biennales d’art contemporain sont sans aucun doute les formesultimes d’expression <strong>de</strong> cette tendance.Cependant, alors qu’il n’existe plus <strong>de</strong> «<strong>de</strong>hors » pour cette société <strong>du</strong> <strong>spectacle</strong> à l’âge <strong>de</strong> laglobalisation ou <strong>de</strong> l’«empire global » (Antonio Negri et Michael Hardt), reste la nécessité d’unengagement critique et d’une négociation subversive avec cette condition <strong>de</strong> «non-<strong>de</strong>hors ».C’est ici, en s’engageant <strong>de</strong> cette façon, que l’art contemporain et la culture peuvent retrouverleur rôle social <strong>de</strong> force critique et permettre à l’imagination <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s propositions pour unavenir meilleur.Puisque l’ordre social, économique et politique, ainsi que les structures intellectuelle, artistiqueet culturelle qu’imposent la société <strong>du</strong> <strong>spectacle</strong> sont apparemment invincibles, il existe uneurgence absolue et un besoin permanent pour les mon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’art et <strong>de</strong> la culture : il leur fauttrouver <strong>de</strong> nouvelles visions et <strong>de</strong> nouvelles stratégies qui ouvriront sur <strong>de</strong>s idées et <strong>de</strong>s solutionsdifférentes et alternatives pour l’avenir <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>. Celles-ci <strong>de</strong>vraient être diverses, complexes,toujours changeantes et ouvertes à toutes sortes d’incertitu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> potentialités, qui iraientà l’encontre <strong>de</strong> l’immuable, <strong>du</strong> ré<strong>du</strong>ctionnisme et <strong>du</strong> contrôle <strong>de</strong> l’ordre établi. <strong>Le</strong> domaine <strong>de</strong>la vie <strong>de</strong> tous les jours, ou encore «le <strong>quotidien</strong> », est certainement l’espace le plus ouvert et leplus efficace dans lequel, <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> l’«altermondialisme » — la tendance globale d’activismesocial et d’initiatives indépendantes visant la construction d’un mon<strong>de</strong> nouveau et beaucoupplus juste qui irait <strong>du</strong> bas vers le haut — il est possible d’imaginer et <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong> manièretrès créative <strong>de</strong>s idées et une vision neuves, tout en encourageant énergiquement une mobilisationsociale réclamant davantage <strong>de</strong> liberté et une communauté d’intérêts plus large. Commel’a remarqué Michel <strong>de</strong> Certeau il y a plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux décennies, la (ré)invention <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> tousles jours — « le <strong>quotidien</strong> », ou l’ordinaire —, grâce à <strong>de</strong>s usages différenciés <strong>de</strong>s «jeux » avecnos objets, nos manières <strong>de</strong> faire, nos comportements et nos mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pratique <strong>quotidien</strong>s,nous permettront d’obtenir davantage <strong>de</strong> liberté dans nos négociations avec l’ordre établi.En fait nous sommes aujourd’hui témoins <strong>de</strong> la naissance d’un ordre nouveau qui mène lastructure globale <strong>de</strong> la communication humaine et <strong>de</strong>s activités économiques, sociales et politiquesau-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la structure unidimensionnelle <strong>du</strong> pouvoir. De plus en plus, nous embrassonsun mon<strong>de</strong> reconstruit sur la complexité, qui mêle <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s d’organisation et <strong>de</strong> circulationvertébraux et cellulaires, verticaux et horizontaux, distants et proches. Comme l’a dit ArjunAppa<strong>du</strong>rai, il s’agit d’un processus <strong>de</strong> globalisation venu <strong>de</strong> la base. <strong>Le</strong>s changements <strong>de</strong> nospratiques <strong>de</strong> vie <strong>quotidien</strong>nes, ou leurs réinventions, sont les aspects les plus cruciaux <strong>de</strong> lafondation <strong>de</strong> cet ordre nouveau. C’est également le contexte le plus stimulant dans lequel l’artcontemporain peut évoluer et obtenir une nouvelle pertinence.À l’époque <strong>de</strong> la globalisation, il ne suffit pas que l’art contemporain soit <strong>de</strong>venu un phénomènespectaculaire accepté par presque tout le mon<strong>de</strong> sur notre planète. Il est plus importantencore <strong>de</strong> montrer que les artistes et les communautés artistiques <strong>de</strong>s différentes régions <strong>du</strong>mon<strong>de</strong> partagent <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> savoirs et <strong>de</strong> stratégies communes, leur permettant <strong>de</strong> seréinventer par <strong>de</strong>s engagements dans le domaine <strong>de</strong> la vie <strong>quotidien</strong>ne. Par magie, les artistes,en nombre toujours plus grand, transforment l’ordinaire en formes, significations et usagesnouveaux tandis que <strong>de</strong>s mobilisations collectives et innovantes viennent agir au premier planen tant que structure plus démocratique <strong>de</strong>s pratiques artistiques et <strong>de</strong> leurs fonctions sociales.Ils sont au cœur <strong>de</strong> la scène globale — artistique et culturelle — d’aujourd’hui. Du fait <strong>de</strong> leursmo<strong>de</strong>s intenses <strong>de</strong> présentation et <strong>de</strong> promotion à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s outils les plus efficaces, y comprisles évènements spectaculaires que sont les biennales internationales, les pratiques véritablementinnovantes et pertinentes <strong>de</strong> l’art contemporain auront droit à plus <strong>de</strong> visibilité et nousai<strong>de</strong>ront à construire un nouvel espace réellement public pour notre époque.Après 20 ans d’existence et <strong>de</strong> croissance, la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> doit faire face à un nouveauchallenge afin <strong>de</strong> se réinventer. En explorant et en présentant la nouvelle tendance <strong>de</strong> la scèneartistique globale, où tous s’efforcent ensemble <strong>de</strong> réinventer l’ordinaire pour en faire quelquechose <strong>de</strong> spectaculaire et d’unique, ou encore <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire une nouvelle multitu<strong>de</strong> d’expressions<strong>de</strong> la diversité, <strong>de</strong> la complexité et <strong>de</strong> l’interactivité, la <strong>Biennale</strong> trouvera certainement unenouvelle jeunesse. Et c’est là la meilleure recette pour affronter la crise dans laquelle le mon<strong>de</strong>entier est aujourd’hui plongé…<strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong> change fondamentalement à la fois le <strong>spectacle</strong> et le <strong>quotidien</strong> !Hou HanruNé en Chine en 1963, et travaillant entreParis et San Francisco, Hou Hanru mène uneactivité prolifique et dynamique <strong>de</strong> critiqueet <strong>de</strong> commissaire. Il est Directeur <strong>de</strong>sExpositions et <strong>de</strong>s Programmes Publics ainsique titulaire <strong>de</strong> la Chaire d’Etu<strong>de</strong>s Scénographiqueset Muséologiques au San FranciscoArt Institute.Hou Hanru a obtenu ses premier et <strong>de</strong>uxièmediplômes à l’Académie Centrale <strong>de</strong>s Beauxarts<strong>de</strong> Pékin, où il a suivi une formationen histoire <strong>de</strong> l’art. Il a conseillé plusieursinstitutions culturelles au plan internationaldont le Solomon Guggenheim Museum à NewYork, le Fonds Deutsche Bank à Francfort, leWalker Art Center à Minneapolis et le MuséeKumamoto d’Art Contemporain au Japon. Ilest enseignant et conférencier auprès <strong>de</strong>nombreuses institutions dont le Rijksaka<strong>de</strong>mievan Bil<strong>de</strong>n<strong>de</strong> Kunsten à Amsterdam et leHISK à Gand.Hou Hanru est correspondant <strong>de</strong> Flash ArtInternational et collabore régulièrement àd’autres revues d’art contemporain : Art It,Art and Asia Pacific, Yi Shu...Il a assuré le commissariat <strong>de</strong> nombreusesexpositions : aux Walter and McBean Galleries<strong>du</strong> San Francisco Art Institute, <strong>de</strong>puis 2006,accueillant <strong>de</strong>s artistes tels que Sarkis,Allora & Calzadilla, Jens Haaning, A<strong>de</strong>l Ab<strong>de</strong>ssemed,Teddy Cruz & Pedro Reyes et Yan PeiMing, ainsi que <strong>de</strong>s expositions collectivesdont « World Factory », « Wherever We Go »... ;« Too Early for Vacation », EV + A 2008,Limerick, Irlan<strong>de</strong>, 2008 ; « Trans(cient) City »et « Global Multitu<strong>de</strong> » au Luxembourg, 2007 ;« Not Only Possible, But Also Necessary -Optimism in The Age of Global Wars », à la10ème <strong>Biennale</strong> d’Istanbul en 2007 ; « EverydayMiracle, four woman artists in the ChinesePavilion (Shen Yuan, Yin Xiuzhen, Kan Xuan, CaoFei) », à la 52ème <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> Venise en 2007 ;« <strong>La</strong>boratoire pour un Avenir Incertain(<strong>La</strong>boratory for an Uncertain Future) », auGrand Palais à Paris en 2006 ; « Go Insi<strong>de</strong> », àla 3ème <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> Tirana en 2005 ; « Beyond- An Extraordinary Space of Experimentationfor Mo<strong>de</strong>rnization » à la 2ème Triennale<strong>de</strong> Guangzhou en 2004-2006 ; <strong>La</strong> Nuit Blancheà Paris en 2004 ; « Z.O.U, Zone of Urgency » àla <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> Venise en 2003 ; la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong>Gwangju en 2002 ; et «Shanghai Spirit » à la<strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> Shanghai en 2000.1213


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong><strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong> 2/2<strong>Le</strong>s artistes invitésPar Hou Hanru,Commissaire <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> 2009Présentée dans plusieurs sites <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> et <strong>de</strong> sa banlieue, la <strong>Biennale</strong>, qui regroupeles œuvres d’une soixantaine d’artistes venus <strong>de</strong>s quatre coins <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>, sera structuréecomme un système multi-dimensionnel qui reflètera tant intellectuellement que physiquement ledynamisme et la complexité <strong>du</strong> thème mis en avant cette année : <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>.<strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> comprendra cinq piliers :1 – <strong>La</strong> magie <strong>de</strong>s choses ou la réinvention <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>Cette section s’intéresse plus particulièrement aux artistes qui transmuent « magiquement » lesobjets, situations et environnements <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong> en nouvelles visions esthétiques ou en formesinédites chargées <strong>de</strong> sens novateur. Ces visions et significations inédites procè<strong>de</strong>nt à leur tourà différentes interprétations <strong>de</strong>s événements <strong>de</strong> l’existence selon un point <strong>de</strong> vue personnel,social, historique et même politique.2 – Éloge <strong>de</strong> la dériveInspirée par la pratique situationniste <strong>de</strong> la dérive, et s’intéressant aux mutations urbainescontemporaines (en tant que processus <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> nouveaux ordres spatiaux dominé parla mondialisation en cours), les artistes <strong>de</strong> différentes régions <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> investissent, interrogentet interviennent, selon diverses modalités et stratégies, sur les espaces urbains, en particulierles rues, afin <strong>de</strong> résister à l’ordre et aux contraintes spatiales dominants et <strong>de</strong> revendiquer <strong>de</strong>nouvelles libertés d’action. Cette démarche ouvre la voie à <strong>de</strong>s collaborations transdisciplinaires.3 – Un autre mon<strong>de</strong> est possibleÀ l’époque <strong>de</strong> la mondialisation et <strong>de</strong>s problèmes affectant les systèmes économiques et géopolitiquesmondiaux, il est d’une importance cruciale d’explorer et d’encourager les initiativeset actions différentes, indépendantes et alternatives qui réexaminent <strong>de</strong> façon critique la réalitéet imaginent <strong>de</strong> nouveaux ordres et systèmes sociaux pour une vie et un mon<strong>de</strong> meilleurs.Depuis une décennie, un nombre considérable d’artistes et d’activistes sociaux <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> entierexpriment <strong>de</strong> façon aussi énergique que critique leur engagement à relever ce grand défi.Cette partie <strong>de</strong> l’exposition entend présenter quelques projets exemplaires qui tra<strong>du</strong>isent cetengagement, tant indivi<strong>du</strong>ellement que collectivement, <strong>de</strong> façon subversive autant que ludique.4 – Vivons ensembleInstallée principalement au Musée d’art contemporain, cette section veut transformer le muséeen un forum ouvert <strong>de</strong> dialogue et d’échange avec la ville et les communautés, qu’elles soientlocales ou plus lointaines. Simultanément, un certain nombre <strong>de</strong> pièces provenant <strong>de</strong> la collection<strong>du</strong> musée (ou ayant été exposées au musée) qui fonctionnaient déjà dans cette directionseront à nouveau présentées afin <strong>de</strong> mettre en avant la mémoire <strong>du</strong> site en tant qu’expériencevivante. <strong>La</strong> tension entre ouverture vers la réalité et mémoire <strong>du</strong> site <strong>de</strong>vrait générer un programmepermanent et en extension constante <strong>de</strong> différents événements – musique, danse,happenings, débats, conférences, etc.5 – Ve<strong>du</strong>taEn lien étroit avec la section « Vivons ensemble », plusieurs artistes seront invités à rési<strong>de</strong>r danscertains quartiers périphériques à forte population issue <strong>de</strong> l’immigration connus pour avoir étéles témoins d’événements historiques tels que le Mouvement <strong>de</strong>s Beurs, les meetings antiracistes,etc. <strong>Le</strong>s artistes collaboreront avec la population locale et pro<strong>du</strong>iront <strong>de</strong>s œuvres qui serontexposées à la fois sur les sites <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce et dans les lieux <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>, notamment aumusée.A<strong>de</strong>l Ab<strong>de</strong>ssemedBani AbidiMaria Thereza AlvesFikret AtayBik Van Der PolPedro Cabrita ReisSophie Dejo<strong>de</strong> &Bertrand <strong>La</strong>combeJimmie Durham<strong>La</strong>tifa EchakhchMounir FatmiDora GarciaShilpa GuptaHa Za Vu ZuHeHeOliver HerringTakahiro IwasakiKUSWIDANANTO A.K.A. JOMPET<strong>Le</strong>opold KesslerIan Kiaer<strong>Le</strong>e MingweiMark <strong>Le</strong>wisMichael LinLin YilinLiu Qingyuan & YahBarry McGeeRobert MilinCarlos MottaWangechi MutuEko NugrohoAdrian PaciDan PerjovschiSociété RéalisteOliver ResslerPedro ReyesRigo 23SarkisKaterina SedaSarah SzeTsang Kinwahun nousEulàlia ValldoseraAgnès VardaWong Hoy CheongHuang YongpingXijing MenYANG JiechangYangjiang GroupL’école <strong>du</strong> magaSinCette liste au 12/05/09sera complétée avantl’ouverture <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>.1415


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>A<strong>de</strong>l Ab<strong>de</strong>ssemedBik Van Der PolJimmie DurhamDora GarciaOliver HerringIan KiaerNé en 1971 à Constantine, AlgérieVit et travaille à Paris et New YorkNé en Algérie et issu d’une famille berbère,A<strong>de</strong>l Ab<strong>de</strong>ssemed doit fuir l’Algérie pour laFrance en 1994. Ses photographies, vidéos etinstallations semblent conditionnées par son expérience<strong>de</strong> l’exil et son observation <strong>de</strong>s culturesqu’il a dû à plusieurs reprises laisser <strong>de</strong>rrière lui.<strong>Le</strong>s œuvres d’A<strong>de</strong>l Ab<strong>de</strong>ssemed ont par ailleursun fort impact émotionnel et visuel, provoqué parune violence sour<strong>de</strong> et une puissance d’expression,<strong>de</strong> transgression et <strong>de</strong> dérision salutaire.Bani AbidiNée en 1971 à Karachi, PakistanVit et travaille à Karachi et New DelhiDans ses performances, improvisations, vidéos etphotographies, Bani Abidi interroge les relationscomplexes qui existent entre le Pakistan et ses citoyens.Avec humour et ironie, l’artiste se moque<strong>de</strong> l’hypocrisie institutionnelle <strong>du</strong> pouvoir et metplus largement en scène la manière dont les Etatspostcoloniaux tentent <strong>de</strong> se créer <strong>de</strong> nouvellesi<strong>de</strong>ntités, effaçant <strong>du</strong> même coup l’histoire <strong>de</strong>leurs habitants.Maria Thereza AlvesNée en 1960 à São Paulo, BrésilVit et travaille à Berlin<strong>La</strong> question <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntité est au cœur <strong>de</strong>spréoccupations <strong>de</strong> Maria Thereza Alves, dontles œuvres portent une attention particulière aucontexte dans lequel elle travaille. L’artiste tente<strong>de</strong> comprendre à travers <strong>de</strong>s recherches inlassables,entre poésie et ethnologie, les automatismesqui régissent les sociétés actuelles et lespositions <strong>de</strong> force et <strong>de</strong> faiblesses qu’in<strong>du</strong>isentces automatismes.Fikret AtayNé en 1976 à Batman, TurquieVit et travaille à ParisFikret Atay réalise <strong>de</strong>s vidéos qui sont autant<strong>de</strong> petites vignettes <strong>de</strong> la vie <strong>quotidien</strong>ne <strong>de</strong>Batman, cité kur<strong>de</strong> localisée à proximité <strong>de</strong> lafrontière turco-iraquienne. Caméra au poing,l’artiste filme en lumière naturelle les habitantsalors qu’ils exécutent <strong>de</strong>s danses traditionnelles,jouent à la guerre ou construisent <strong>de</strong>s abris <strong>de</strong>fortune. Son style direct donne à ses œuvresune spontanéité sensible et un aspect à la foisréaliste et mystérieux.Collectif créé en 1995, composé <strong>de</strong> :Liesbeth BikNée en 1959 à Haarlem, Pays-BasJos Van Der PolNé en né en 1961 à Arnhem, Pays-BasVivent et travaillent à Rotterdam<strong>Le</strong>s installations, les architectures temporairesdans l’espace public ou les panneaux d’affichagedétournés <strong>du</strong> collectif Bik Van <strong>de</strong>r Polexplorent le potentiel qu’a l’art <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire et <strong>de</strong>transmettre <strong>de</strong>s connaissances dans les champsles plus divers. Partant <strong>de</strong> son environnementimmédiat, Bik Van <strong>de</strong>r Pol fon<strong>de</strong> ses métho<strong>de</strong>ssur la coopération et la recherche, impliquantsouvent un échange direct avec le public. Enrési<strong>de</strong>nce au «Grand Parc » (<strong>Lyon</strong>, Villeurbanne,Vaulx-en-Velin, Décines, Meyzieu, Jonage, Jons),Bik Van <strong>de</strong>r Pol conçoit une plateforme d’échange,<strong>de</strong> discussion, <strong>de</strong> projection filmique et <strong>de</strong>loisir surplombant le lac.Pedro Cabrita ReisNé en 1956 à Lisbonne, Portugaloù il vit et travaillePedro Cabrita Reis explore les relations entrel’art, l’espace et l’architecture. Ses sculptures etinstallations subliment <strong>de</strong>s matériaux in<strong>du</strong>strielset autres éléments <strong>de</strong> construction standardisésqui sont à la fois familiers et triviaux. <strong>Le</strong>s réminiscencesque suscitent ces matériaux ren<strong>de</strong>ntle réel infiniment fragile et génèrent ainsi unevéritable alchimie <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>. Pour la <strong>Biennale</strong>2009, Pedro Cabrita Reis investit la totalité <strong>de</strong>l’Entrepôt Bichat dans lequel il réalise un « <strong>de</strong>ssin» au néon en 3 dimensions.Sophie Dejo<strong>de</strong> &Bertrand <strong>La</strong>combeSophie Dejo<strong>de</strong>Née en 1976 à Amiens, FranceBertrand <strong>La</strong>combeNé en 1974 à Annecy, FranceVivent et travaillent à <strong>Lyon</strong> et BerlinEntre réalisme et utopie, les œuvres <strong>de</strong> SophieDejo<strong>de</strong> et Bertrand <strong>La</strong>combe s’intègrent dansun work in progress intitulé « Floating <strong>La</strong>nd »,une sorte <strong>de</strong> micro-nation errante, <strong>de</strong>stinée àaccueillir et promouvoir la création actuelle.Conçue comme un nouveau territoire artistiquemais aussi social, politique et économiquepeuplé par ceux qui sont concernés par lesquestions <strong>de</strong> création et d’autogestion, « Floating<strong>La</strong>nd » fabrique <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> créationqui se modifient au fil <strong>de</strong> ses déplacementset selon les désirs et projets <strong>de</strong> ses rési<strong>de</strong>nts.Né en 1940 aux États-Unis<strong>Le</strong> sculpteur Jimmie Durham a exposé dans lemon<strong>de</strong> entier : entre autres <strong>Biennale</strong> <strong>du</strong> Whitney1995 et 2005, Documenta IX, ICA London, ExitArt, Musée d’art contemporain d’Anvers, <strong>Biennale</strong><strong>de</strong> Venise 1999, 2001, 2003 et 2005.Depuis son retour en Europe en 1994, l’œuvre<strong>de</strong> Durham s’est concentrée sur la relation àl’architecture, la monumentalité et les fictionsnationalistes. Durham est l’auteur <strong>de</strong> nombreuxessais dont une anthologie a été publiée en1993 sous le titre A Certain <strong>La</strong>ck of Coherence.En 2009, à l’occasion <strong>de</strong> sa rétrospective auMusée d’art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Paris, Durhama publié Pierres rejetées, catalogue <strong>de</strong> sonœuvre en Europe.<strong>La</strong>tifa EchakhchNée en 1974 à El Khnansa, MarocVit et travaille à Paris et Zürich<strong>Le</strong>s gestes à la fois précis et subtils <strong>de</strong> <strong>La</strong>tifaEchakhch interrogent les zones <strong>de</strong> contactsin<strong>du</strong>its par la coexistence <strong>de</strong> différentes culturesau sein d’un même territoire.Utilisant <strong>de</strong>s matériaux sciemment mo<strong>de</strong>stes maistoujours chargés d’affect (portes d’appartements,papier carbone, sucre en morceaux…), l’artistejoue avec certains symboles et traditions <strong>du</strong>Maroc (où elle est née) et <strong>de</strong> la France (où ellevit <strong>de</strong>puis l’âge <strong>de</strong> trois ans).Mounir FatmiNé en 1970 à TangerVit et travaille à Paris et TangerMounir Fatmi conçoit <strong>de</strong>s œuvres qui suggèrentau spectateur <strong>de</strong> nouvelles façons d’appréhen<strong>de</strong>rles mon<strong>de</strong>s et les cultures qui s’affrontent etse superposent plus qu’ils ne s’associent.Ses vidéos, installations, <strong>de</strong>ssins, peintures,sculptures et jeux linguistiques jettent unelumière vive sur l’actualité et mettent à jour nosambiguïtés, nos doutes et nos désirs.Née en 1965 à Valladolid, EspagneVit et travaille à Bruxelles<strong>Le</strong>s œuvres <strong>de</strong> Dora Garcia sont autant <strong>de</strong>situations qui modifient les relations traditionnellesentre l’artiste, l’œuvre et le spectateur. Qu’ils’agisse <strong>de</strong> vidéos, d’écriture ou <strong>de</strong> performances,Dora Garcia met en scène <strong>de</strong>s scénariosqui se modifient en fonction <strong>de</strong>s réactions <strong>de</strong>ses acteurs et/ou spectateurs. L’artiste s’intéresseparticulièrement aux événements qui provoquentune interaction avec l’usager dans <strong>de</strong>s espacespublics, ouverts ou fermés (places, moyens <strong>de</strong>transports…).Shilpa GuptaNée en 1976 à Mumbai, In<strong>de</strong>où elle vit et travailleShilpa Gupta pose un regard troublant sur laglobalisation et ses avancées technologiquesdans <strong>de</strong>s installations interactives ou performancespubliques qui donnent à l’artiste la possibilité<strong>de</strong> son<strong>de</strong>r la religion, l’imaginaire ou la subversion<strong>du</strong> désir humain. Pour la <strong>Biennale</strong>, ShilpaGupta réalise un portail dont les mouvementsprogressifs finissent par détruire un mur.Ha Za Vu ZuCollectif créé en 2005Vivent et travaillent à IstanbulHa Za Vu Zu, pour qui l’absence volontaire <strong>de</strong>hiérarchie permet la création d’univers sonoreset visuels très inatten<strong>du</strong>s, se voit comme un lieufoisonnant <strong>de</strong> collaborations et d’échangesd’idées. <strong>Le</strong>s œuvres <strong>du</strong> collectif se situent ainsientre la performance et l’agit-prop, l’humour etl’organisation <strong>de</strong> soirées déjantées.HeHeCollectif créé en 1999, composé <strong>de</strong> :Helen EvansNée en 1972 en Gran<strong>de</strong>-BretagneHeiko HansenNé en 1970 en AllemagneVivent et travaillent à ParisPlaçant toujours le spectateur au centre <strong>de</strong> sespréoccupations, les œuvres <strong>du</strong> collectif He Hetraversent plusieurs champs d’expérimentation :<strong>de</strong>s questions liées à la perception ou au jeuxchromatiques jusqu’aux interrogations plus largesqui portent sur <strong>de</strong>s phénomènes sociaux ouécologiques. Mas il sera toujours question, avecun vrai sens <strong>de</strong> la performance, et avec humour,<strong>de</strong> visualiser certaines <strong>de</strong> nos préoccupations<strong>quotidien</strong>nes (pollution, consommation…) danslesquels nous sommes tous impliqués.Né en 1964 à Hei<strong>de</strong>lberg, AllemagneVit et travaille à BrooklynOliver Herring crée <strong>de</strong>s vidéos et performancesqui sont essentiellement le fruit <strong>de</strong> rencontresavec <strong>de</strong>s étrangers choisis au hasard dans larue. <strong>Le</strong>s décors qu’il utilise pour ses œuvres sontréalisés avec un minimum <strong>de</strong> moyens et avec<strong>de</strong>s matériaux souvent recyclés d’une œuvre àl’autre. Quant aux participants, ces performancesleur permettent d’explorer leur personnalitésous un angle nouveau, ce qui donne aux films<strong>de</strong> Herring une qualité narrative inatten<strong>du</strong>e.Takahiro IwasakiNé en 1975 à Hiroshima, JaponVit et travaille à Londres<strong>Le</strong>s installations extrêmement subtiles <strong>de</strong> TakahiroIwasaki représentent <strong>de</strong>s paysages magiques etlilliputiens pourtant réalisés avec les matériauxles plus <strong>quotidien</strong>s : gommes, mines <strong>de</strong> crayonsou détritus qui ont l’ampleur <strong>de</strong> chaines <strong>de</strong>montagnes, <strong>de</strong> pylônes <strong>de</strong> téléphones ou <strong>de</strong> personnages.L’attention méditative que manifestel’artiste vis à vis <strong>de</strong> la substance mo<strong>de</strong>ste utiliséepour ses mon<strong>de</strong>s minuscules lui permet ainsi <strong>de</strong>brouiller les frontières entre le banal, le réel et lemerveilleux.KUSWIDANANTO A.K.A. JOMPETNé en 1976 à Yogyakarta, Indonésieoù il vit et travaillePour ses performances, films et installations,Kuswidananto a.k.a. Jompet utilise le plussouvent <strong>de</strong>s objets désuets voire obsolètes telsque <strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong> musique, <strong>de</strong>s appareilsphotos ou <strong>de</strong>s ordinateurs recyclés. Souventavec humour, ses œuvres mettent en scène <strong>de</strong>srelations sociales et culturelles qui concernent,pour beaucoup, la complexité multiculturelle <strong>de</strong>la société javanaise.<strong>Le</strong>opold KesslerNé en 1976 à Munich, AllemagneVit et travaille à Vienne<strong>Le</strong>s œuvres <strong>de</strong> <strong>Le</strong>opold Kessler sont l’occasiond’étudier les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> l’espacepublic et <strong>de</strong> la topographie urbaine - qu’ils’agisse <strong>de</strong> vi<strong>de</strong>r une piscine privée dans unjardin public ou d’augmenter jusqu’à l’inconfortle débit d’une fontaine. <strong>Le</strong>s rues, les parcs ou lespanneaux <strong>de</strong> signalisation servent <strong>de</strong> matériau<strong>de</strong> base pour <strong>de</strong>s sculptures et <strong>de</strong>s performancessouvent minimales et pleines d’humour.Né en 1971 à Londres, Gran<strong>de</strong>-Bretagneoù il vit et travaille<strong>Le</strong>s matériaux volontairement limités qu’utiliseIan Kiaer sont autant <strong>de</strong> récupérations mo<strong>de</strong>stes– polystyrène, plastique, carton – qui contrastentavec l’ambition <strong>de</strong> l’œuvre et la charge poétiquequ’elle véhicule. Aux formats naturellement ré<strong>du</strong>its,les œuvres articulent d’étranges combinaisonsaux significations les plus diverses.<strong>Le</strong>e MingweiNé en 1964 à Taïwan, ChineVit et travaille à New York et Berkeley<strong>Le</strong>e Mingwei met en œuvre <strong>de</strong>s collaborationsavec <strong>de</strong>s habitants, <strong>de</strong>s lieux et <strong>de</strong>s institutions<strong>du</strong> mon<strong>de</strong> entier pour créer <strong>de</strong>s installationsfondées sur l’échange d’expériences intimes. Deces interactions permanentes faites d’histoirespersonnelles, <strong>de</strong> mémoire et <strong>de</strong> hasard, <strong>Le</strong>eMingwei réalise <strong>de</strong>s œuvres qui révèlent lesaspects les plus divers et les plus inatten<strong>du</strong>s <strong>de</strong>la vie <strong>quotidien</strong>ne.Mark <strong>Le</strong>wisNé en 1953 à Hamilton, CanadaVit et travaille à LondresMark <strong>Le</strong>wis s’intéresse à ce qui pourrait constituerla matière première <strong>du</strong> cinéma : les zooms,les panoramiques et les plans fixes. L’artistesublime les conventions classiques <strong>du</strong> cinémaet in<strong>du</strong>it chez le spectateur un regard neuf surl’idée même <strong>de</strong> sujet, <strong>de</strong> situation ou d’action.Mark <strong>Le</strong>wis interroge ainsi les techniques <strong>de</strong>l’in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> film en réalisant ce qu’il qualifielui-même <strong>de</strong> « cinéma en morceaux », c’est-à-dire<strong>de</strong>s éléments filmiques qu’il isole sous formed’une œuvre autonome.Michael LinNé en 1964 à TokyoVit et travaille à Taipei, Shanghai et ParisConnu pour ses interventions ornementales àgran<strong>de</strong> échelle, Michael Lin conçoit ses œuvresavant tout comme <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> rencontrespotentielles. Pour la <strong>Biennale</strong>, l’artiste proposeWhat a Difference a Day Ma<strong>de</strong>, une installationqui intègre musique, vidéo et performance etsynthétise une capsule temporelle très précise :celle d’une épicerie <strong>de</strong> Shanghai dont Lin aacheté l’intégralité <strong>de</strong>s marchandises. Une foisjouées par les acrobates, et cataloguées etarchivées par l’artiste, ces marchandises auxévi<strong>de</strong>ntes qualités formelles sont présentées dans<strong>de</strong>s caisses en bois qui constituent un cadre.1617


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>Lin YilinNé en 1964 à Guangzhou, ChineVit et travaille à New York et GuangzhouLin Yilin s’est fait connaître avec ses actions d’interventionsdans les espaces urbains. Dans uneœuvre désormais célèbre, il déplaçait une à uneles briques d’un mur <strong>de</strong> façon à traverser les villes,indifférent aux axes <strong>de</strong> circulation, aux siteset aux places, occasionnant quelques perturbationset un grand nombre d’interrogations. Pourla <strong>Biennale</strong>, il présente « One Day », une nouvelleaction dans la rue qui dénonce l’absurdité <strong>de</strong>srelations humaines dans la société urbaine enpleine mutation dans la Chine d’aujourd’hui.Liu Qingyuan & YahNé en 1972 à Chongqing, ChineVit et travaille à Guangzhou, ChineLiu Qingyuan utilise <strong>de</strong>puis toujours la techniqued’impression <strong>du</strong> bois gravé. Ses créationsmettent en scène <strong>de</strong>s images tirées <strong>de</strong> la culturechinoise traditionnelle qu’il passe au prismed’une certaine ironie. Avec le collectif Yah, ilconçoit pour la <strong>Biennale</strong> l’installation « OnlyCity » (« Only » étant aussi l’anagramme <strong>de</strong>« <strong>Lyon</strong> ») : l’œuvre est une véritable métaphore<strong>de</strong> la ville contemporaine sous la forme d’un œilgéant <strong>de</strong> 20m <strong>de</strong> long, une sorte <strong>de</strong> hybri<strong>de</strong> quimélange les éléments <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>, Beijing et Guangzhouoù les artistes vivent.Barry McGeeNé en 1966 à San Francisco (CA),Etats-Unis où il vit et travailleIssu <strong>de</strong> l’explosion <strong>du</strong> mouvement <strong>du</strong> graff àSan Francisco au début <strong>de</strong>s années 90, BarryMcGee s’inspire largement d’une vision <strong>de</strong>l’expérience urbaine qu’il décrit comme « unensemble <strong>de</strong> maladies urbaines, <strong>de</strong> frustrations,d’addictions et d’une tentative constante <strong>de</strong>maintenir la tête hors <strong>du</strong> bombar<strong>de</strong>ment constant<strong>de</strong> la publicité ».Robert MilinNé en 1951 à Brest, FranceVit et travaille à DijonL’œuvre <strong>de</strong> Robert Milin témoigne <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité<strong>de</strong>s relations qu’il sait nouer avec les participantsà ses projets. En rési<strong>de</strong>nce à Vénissieux etdans le 8 e arrondissement <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>, Robert Milinréalise dix caissons lumineux sous le titre « Monprénom signifie Septembre » qui affichent <strong>de</strong>sphrases énoncées à l’occasion <strong>de</strong> ses multiplesrencontres ; il expose par ailleurs <strong>de</strong>ux films à laSucrière et au MAC<strong>Lyon</strong>.Carlos MottaNé en 1978 à Bogota, ColombieVit et travaille à New YorkTravaillant principalement avec la photographieet l’installation vidéo, Carlos Motta utilise<strong>de</strong>s stratégies documentaires et sociologiquesvisant à proposer <strong>de</strong> nouvelles manières <strong>de</strong>vivre les grands événements politiques et d’enrendre compte. Ses propositions sont essentiellementinformées par ses recherche à travers lecontinent d’Amérique latine, où le mouvementalter-mondialiste se développe d’une manièreconsidérable.Wangechi MutuNée en 1972 à Nairobi, KenyaVit et travaille à New YorkExécutés dans <strong>de</strong> vieux magazines <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>découpés, d’anciens numéros <strong>de</strong> National Geographicou <strong>de</strong>s livres consacrés à l’art africain,les collages <strong>de</strong> Mutu Wangeshi mettent en scène<strong>de</strong>s figures à la fois élégantes et perverses : lestissus se mêlent à la peau, les membres se greffentaux visages et les créatures qui en surgissentsemblent être le fruit <strong>de</strong>s amours impossiblesentre une iconographie africaine et un fluxd’images occi<strong>de</strong>ntales.Eko NugrohoNé en 1977 à Yogyakarta, Indonésieoù il vit et travailleEko Nugroho réalise aussi bien <strong>de</strong>s peinturesmurales, vidéos, fanzines, ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssinées,collages que <strong>de</strong>s bro<strong>de</strong>ries dont la très hautetechnicité et l’imagerie surréaliste et humoristiquesont profondément ancrées dans la contre-cultureindonésienne. L’artiste réalise la plupart <strong>de</strong>ses œuvres dans l’espace public, œuvres quiprennent souvent la forme <strong>de</strong> fresques collectivespeintes sur <strong>de</strong>s bâtiments en déshérence. Enrési<strong>de</strong>nce à Vaulx-en-Velin au « Carré <strong>de</strong> Soie »,Eko Nugroho crée avec les jeunes <strong>du</strong> quartierun <strong>spectacle</strong> <strong>de</strong> marionnettes. Il crée égalementune fresque monumentale sur la faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> laSucrière.Adrian PaciNé en 1969 à Shko<strong>de</strong>r, AlbanieVit et travaille à Milan<strong>Le</strong>s grands mythes et la peinture classique nourrissentl’œuvre d’Adrian Paci. Vivant en Italie<strong>de</strong>puis la fin <strong>de</strong>s années 90, l’artiste d’originealbanaise utilise sa propre expérience <strong>de</strong> l’exilque l’on retrouve, transmué dans ses films et photographies.Si Adrian Paci tentait au début <strong>de</strong>sa carrière <strong>de</strong> retrouver les racines d’un passéà jamais disparu, il se tourne désormais vers<strong>de</strong>s mises en scène et <strong>de</strong>s scénarios qui ren<strong>de</strong>ntuniverselle cette expérience personnelle <strong>de</strong> l’exil,finalement partagée par un très grand nombre.Dan PerjovschiNé en 1961 à Sibiu, RoumanieVit et travaille à BucarestAprès avoir exercé ses talents dans la presseroumaine <strong>de</strong> l’après-Ceausescu, Dan Perjovschijette son dévolu sur les murs <strong>de</strong>s musées et <strong>de</strong>scentres d’art : en quelques lignes et une poignée<strong>de</strong> mots, l’artiste fait mouche sur les gran<strong>de</strong>squestions <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> (partage <strong>de</strong>s richesses,mondialisation, réchauffement climatique oumarché <strong>de</strong> l’art), avec humour et bienveillance.Société RéalisteCollectif créé en 2004, composé <strong>de</strong> :Ferenc GrófNé en 1972 à Pécs, HongrieJean-Baptiste NaudyNé en 1982 à Paris, FranceVivent et travaillent à ParisSociété Réaliste est une coopérative artistiquecréée en juin 2004 par Ferenc Gróf et Jean-BaptisteNaudy. Pluridisciplinaire, Société Réalistedéveloppe <strong>de</strong>s projets liés au <strong>de</strong>sign politique,à l’économie expérimentale, à l’ergonomieterritoriale et au conseil en ingénierie sociale.Expositions, publications et conférences <strong>de</strong>viennentainsi le lieu d’une critique <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’art, <strong>de</strong> l’économie et <strong>de</strong> la consommation àpartir <strong>de</strong> pastiches d’entreprises et <strong>de</strong> détournementsironiques.Oliver ResslerNé en 1970 à Knittelfeld, AutricheVit et travaille à VienneL’œuvre d’Oliver Ressler cherche constammentà brouiller les frontières entre l’art et l’activismeavec <strong>de</strong>s projets portant autant sur le capitalismemondial que sur la haine raciale ou les mo<strong>de</strong>s<strong>de</strong> vie alternatifs.Pedro ReyesNé en 1972 à Mexico, Mexiqueoù il vit et travaillePedro Reyes s’intéresse aux idéologies mo<strong>de</strong>rnistes,aux préoccupations environnementales etaux interactions sociales dans l’espace public.Il conçoit l’architecture comme le squelette d’unmon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s possibles où les indivi<strong>du</strong>s peuventvivre une expérience collective. A travers sesinstallations et les actions qu’elles encouragent,l’artiste explore ainsi les relations entre les structuresarchitecturales et leurs utilisateurs.Rigo 23Né en 1966 à Madère, PortugalVit et travaille à San Francisco<strong>Le</strong>s œuvres les plus célèbres <strong>de</strong> Rigo 23 sontprobablement ses immenses peintures muralesque l’on trouve un peu partout à San Francisco,où il s’est établi il y a vingt ans. Pour autant,l’artiste utilise avec talent n’importe quel mediumet support dès lors qu’ils correspon<strong>de</strong>nt à son« message » : peintures, sculptures, installations,bro<strong>de</strong>ries, fanzines ou encre sur papier se nourrissent<strong>de</strong> l’engagement <strong>de</strong> Rigo 23 envers lesurgences <strong>de</strong> la vie <strong>quotidien</strong>ne et <strong>de</strong> l’histoire.Il intervient sur les silos <strong>de</strong> la Sucrière et dans laville.SarkisNé en 1938 à Istanbul, TurquieVit et travaille à ParisL’œuvre <strong>de</strong> Sarkis est tout entière consacréeà l’ouverture au Mon<strong>de</strong> et à l’Autre. Pour la<strong>Biennale</strong>, Sarkis réactive la <strong>de</strong>rnière scène <strong>de</strong>l’exposition en trois volets intitulée <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> estillisible, mon cœur si, réalisée en 2002 auMAC<strong>Lyon</strong>. Titrée L’Ouverture, l’œuvre est uneagora <strong>de</strong> 1000 m² autour <strong>de</strong> laquelle unetuyauterie insuffle dans l’espace intérieur l’air<strong>de</strong> l’extérieur. Au centre, chaque semaine, sontdispersés tous les journaux <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> à leurtour effeuillés par l’air ambiant, tandis quependant toute la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>, <strong>de</strong>sinvités également au centre (artistes, chercheurs,philosophes, musiciens…) prennent la parole oule geste. L’ouverture se fait avec l’ENS LSH quico-organise avec la <strong>Biennale</strong> un colloque intitulé« L’anthropologie <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong> ».Katerina SedaNée en 1979 à Brno, République TchèqueVit et travaille à Prague<strong>Le</strong>s interventions <strong>de</strong> Katerina Seda sont autantd’expériences <strong>de</strong> vie. Intéressée par les mo<strong>de</strong>s<strong>de</strong> communication qui légifèrent les relations entremembres d’une même communauté, elle meten œuvre <strong>de</strong>s protocoles d’échange qui ren<strong>de</strong>ntles relations humaines qu’elles suscitent d’autantplus poignantes.Sarah SzeNée en 1969 à Boston (MA), états-UnisVit et travaille à New YorkSarah Sze crée <strong>de</strong>s sculptures éphémères ettoujours liées à un lieu, dans lesquelles <strong>de</strong>smilliers <strong>de</strong> petits objets <strong>de</strong> la vie <strong>quotidien</strong>nesont assemblés en <strong>de</strong>s formes à la fois maîtriséeset radicales. Comme <strong>de</strong>s réseaux impossibles,échelles, plumes, tiges, ciseaux ou morceaux <strong>de</strong>polystyrène s’élancent dans l’espace et l’envahissenttotalement. Un mélange <strong>de</strong> hasard et d’équilibrefragile qui déconstruit l’espace autant qu’ilcrée <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s fantastiques mais possibles.Tsang KinwahNé en 1976 à Guangdong, ChineVit et travaille à Hong-Kong<strong>Le</strong>s papiers peints <strong>de</strong> Tsang Kinwah, ciselés àla façon <strong>de</strong> l’art décoratif <strong>de</strong> William Morris,apparaissent comme <strong>de</strong>s motifs poétiques réalisésavec <strong>de</strong>s mots qui le sont beaucoup moins.Comme <strong>de</strong>s cris libératoires, les fleurs <strong>de</strong> Tsangempruntent à un vocabulaire trivial et sont enopposition totale avec la délicatesse <strong>de</strong>s motifsqu’elles figurent.un nousStructure collaborative créée en 2006,composée <strong>de</strong> : Antonio Gallego,Jose Maria Gonzalez, Patrick Pinonet Roberto Martinez.UN NOUS n’est ni un groupe ni un collectif maisses participants collaborent pour certains <strong>de</strong>puisplus <strong>de</strong> quinze ans. En affichant leurs travauxdans l’espace urbain ou en initiant <strong>de</strong>s projetsartistiques ouvrant <strong>de</strong>s espaces d’altérité commeTRACT’eurs, les allotopies, ou encore la revue <strong>de</strong><strong>de</strong>ssin Rouge Gorge… Ils questionnent régulièrementles notions <strong>de</strong> rencontre et d’échange. Déplacé dans un espace d’exposition, un nous<strong>de</strong>vient un projet qui tente <strong>de</strong> tra<strong>du</strong>ire comme lesouligne Michel Gaillot ; une pluralité articulée<strong>de</strong> propositions singulières, où le « je » nes’efface ni disparaît dans un « nous » communiel.Un nous, précise-t-il encore n’est pas la remiseen question <strong>du</strong> « je » mais <strong>de</strong> l’être-avec. Ce quisera proposé par chacune <strong>de</strong>s singularités ici engagéesest la possibilité même d’une propositionartistique partagée.Eulàlia ValldoseraNée en 1963 à Vilafranca <strong>de</strong>l Penedès,EspagneVit et travaille à BarceloneDans ses installations, Eulàlia Valldosera créeune constellation <strong>de</strong> moments centrés sur lecorps, l’intimité domestique et les objets <strong>du</strong><strong>quotidien</strong>. <strong>Le</strong>s archétypes féminins ont une placecentrale dans son œuvre, qui dissèque et interrogel’environnement familial, la maternité, lesflui<strong>de</strong>s corporels ou le regard masculin.Agnès VardaNée en 1928 à Ixelles, BelgiqueVit et travaille à ParisAgnès Varda est, selon ses propres termes,« vieille cinéaste et jeune plasticienne ». Elle apassé sa vie à travailler avec les plus grands, àParis comme à Los Angeles. Harrisson Ford etJacques Demy, Chris Marker et Jim Morrisson,Sandrine Bonnaire et Jane Birkin ont traversé uneœuvre gigantesque qui sait aussi bien se fairele témoin <strong>de</strong> son époque (féminisme, pauvreté)que <strong>de</strong> jouer <strong>du</strong> collage et <strong>du</strong> calembour. Aprèsavoir passé une partie <strong>de</strong> sa vie à raconter, avecbienveillance, celle <strong>de</strong>s autres, Agnès Varda sorten 2009 « <strong>Le</strong>s plages d’Agnès », autoportraitfilmé touchant et généreux, et présente <strong>de</strong>puisquelques années son œuvre sous forme d’installations.Wong Hoy CheongNé en 1960 à Penang, MalaisieVit et travaille à Kuala LumpurQu’il s’agisse <strong>de</strong> peinture, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin, <strong>de</strong> photographie,<strong>de</strong> vidéo, d’installation et <strong>de</strong> performance,l’œuvre <strong>de</strong> Wong Hoy Cheong son<strong>de</strong>la complexité <strong>de</strong>s appartenances culturelles àtravers le prisme <strong>de</strong> la Malaisie contemporaine.En racontant sa propre histoire ou en s’appropriant<strong>de</strong>s personnages célèbres <strong>de</strong> l’imaginairefantasmatique <strong>de</strong> la vie ordinaire, ou bien lesrécits fictifs, l’artiste met en scène les tensionsculturelles et les préjugés qui sont à l’œuvredans nos mon<strong>de</strong>s post-coloniaux.1819


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>Ve<strong>du</strong>taHuang YongpingNé en 1954 à Xiamen, ChineVit et travaille à ParisHuang Yong Ping combine <strong>de</strong> nombreux médiaset joue aussi bien <strong>de</strong>s influences orientalesqu’occi<strong>de</strong>ntales. Pour la <strong>Biennale</strong> 2009, il réinstalle« Tête d’Or » (2004), œuvre conçue lors <strong>de</strong>l’exposition <strong>Le</strong> Moine et le Démon au MAC<strong>Lyon</strong>en 2004. Construite sur le toit <strong>du</strong> Musée et surplombantainsi le Parc <strong>de</strong> la Tête d’Or qui lui faitface, l’œuvre est la repro<strong>du</strong>ction à l’or fin d’unpavillon <strong>de</strong> la dynastie Song. <strong>Le</strong>s feuilles d’or <strong>du</strong>pavillon font le lien avec une légen<strong>de</strong> urbainequi veut qu’en 1853, un colon juif ait enterrédans le Parc <strong>de</strong> la Tête d’Or le moulage en or<strong>de</strong> la tête <strong>du</strong> Christ.Xijing MenCollectif créé en 2007, composé <strong>de</strong> :CHEN ShaoxiongNé en 1962 à Shantou, ChineVit et travaille à GuangzhouTsuyoshi OZAWANé en 1965 à Tokyo, JaponVit et travaille à TokyoGimhongsokNé en 1964 à Séoul, CoréeVit et travaille à SéoulPékin ( 北 京 ) signifie littéralement « capitale <strong>du</strong>Nord », Nanjing ( 南 京 ) « Capitale <strong>du</strong> Sud » etTokyo ( 東 京 ) « Capitale <strong>de</strong> l’Est ». Ne manqueplus que Xijing ( 西 京 ), la « Capitale <strong>de</strong> l’Ouest »que les Xijing Men (soit le coréen GimhongSok, le chinois Chen Shaoxiong et le japonaisOzawa Tsuyoshi) ont <strong>de</strong>cidé <strong>de</strong> construire peu àpeu. <strong>Le</strong>ur but ultime, après <strong>de</strong>s projets incluant<strong>de</strong>s projections vidéos et l’organisation <strong>de</strong>s jeuxolympiques <strong>de</strong> Xijing en même temps que ceux<strong>de</strong> Pékin, consiste à faire en sorte que Xijingsoit intégrée et enregistrée comme ville à partentière dans le mon<strong>de</strong> virtuel <strong>de</strong> Google. Ilsproposent pour la <strong>Biennale</strong> une nouvelle étape<strong>de</strong> la construction <strong>de</strong> Xijing en tant qu’Étatindépendant.Yang JiechangNé en 1956 à Foshan, ChineVit et travaille à Paris et Hei<strong>de</strong>lbergL’une <strong>de</strong>s principales préoccupations <strong>de</strong> YangJiechang concerne l’usage « <strong>de</strong> la peinture,<strong>de</strong> l’esthétique et <strong>de</strong> la pensée traditionnellechinoise dans un cadre et un contexte contemporains». Dans les œuvres <strong>de</strong> Yang Jiechang,qu’il s’agisse <strong>de</strong> peinture, collage, installationmultimédia, performance, sculpture ou installationin situ, les <strong>de</strong>ux s’unissent avec force. <strong>La</strong>pensée taoïste, les stratégies déconstructivisteset une attitu<strong>de</strong> iconoclaste remontant à l’époqueoù il était gar<strong>de</strong> rouge, et surtout ses expériences<strong>de</strong> noma<strong>de</strong> transnational, sont autant <strong>de</strong> moyensqui lui permettent <strong>de</strong> tenter cette union.Yangjiang GroupCollectif né en 2002, composé <strong>de</strong> :ZHENG GuoguNée en 1970 à Yangjiang, ChineCHEN ZaiyanNée en 1971 à Yangchun, ChineSUN QinglinNée en 1970 à Yangjiang, ChineVivent et travaillent à Yangjiang.<strong>Le</strong> collectif, inspiré par la réalité sociale radicalementinstable, flui<strong>de</strong> et contradictoire <strong>de</strong> laville <strong>de</strong> Yangjiang, située entre dans une zoneéloignée <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s métropoles <strong>de</strong> la Chine<strong>du</strong> sud, crée <strong>de</strong>s projets d’installations, actionset architecture qui sont tout à fait anarchistes,subversifs et plein d’humour et <strong>de</strong> parodie.En détournant les éléments <strong>de</strong>s traditionschinoise et « globale », comme la calligraphie,la peinture, le jardin, le ready-ma<strong>de</strong>, l’architecturepost-mo<strong>de</strong>rne, etc., le groupe, avec ZhengGuogu comme lea<strong>de</strong>r, pro<strong>du</strong>it constamment<strong>de</strong>s actions, <strong>de</strong>s interventions et <strong>de</strong>s constructionsqui défient toutes les règles établies afin<strong>de</strong> renverser les systèmes <strong>de</strong>s valeurs et <strong>de</strong>slégalités conventionnelles. Ainsi, ils se battentpour ouvrir un espace « alternatif » <strong>de</strong> créativitéet cherchent à démontrer qu’il est possible <strong>de</strong>concevoir et construire <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> société et<strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction culturelle véritablement libres touten résistant à la domination <strong>de</strong> l’ordre établi.L’ÉCOLE DU MAGASINProjet spécifique : la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>2009 et la 18 e session <strong>de</strong> l’École <strong>du</strong>Magasin collaborent autour d’unprojet curatorial exposé dans le cadre<strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>.L’inévitable expérience<strong>de</strong> la transmission :Un projet curatorial <strong>de</strong> la session 18 <strong>de</strong>l’Ecole <strong>du</strong> Magasin constituée <strong>de</strong> ElodieDufour (France), Marianna Hovhannisyan(Arménie), Yun In Kim (Corée), MarlènePerronet (France), Diane Pigeau (France),Tolga Taluy (Turquie).A l’automne 2008, les participants <strong>de</strong> la 18 esession <strong>de</strong> l’Ecole <strong>du</strong> Magasin ont entreprisun travail collectif sous l’intitulé «Saison18 ». Pour ce groupe composé <strong>de</strong> différentesnationalités, cette dénomination indique queleur expérience indivi<strong>du</strong>elle <strong>de</strong>s mass mediaest à la base <strong>de</strong> leur réflexion collective. <strong>La</strong>structuration <strong>de</strong> leur <strong>quotidien</strong> se situe pourune part entre la forme épisodique <strong>de</strong>s sériestélévisées et celle <strong>de</strong>s communications virtuelles<strong>de</strong> l’Internet, où la relation au mon<strong>de</strong>se crée dans l’entrecroisement <strong>de</strong> la fictionet <strong>de</strong> l’information, <strong>du</strong> virtuel et <strong>du</strong> réel, <strong>de</strong>spersonnages et <strong>de</strong>s personnes. A partir <strong>de</strong>ces constats, plutôt que <strong>de</strong> répondre à uncahier <strong>de</strong>s charges curatorial, le groupe achoisi <strong>de</strong> favoriser une démarche processuelleoù chaque indivi<strong>du</strong> s’investirait dansune recherche personnelle et travaillerait à lamise en commun pour aboutir à la réalisationd’un projet collectif.« L’inévitable expérience <strong>de</strong> la transition »inclut <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctions artistiques originales etpréexistantes, une invitation à un collectif <strong>de</strong>jeunes architectes (Pied la Biche) et à un graphiste(Denis Carrier). <strong>Le</strong> projet fait convergerles notions <strong>de</strong> frontières et <strong>de</strong> limites, <strong>de</strong>passé et <strong>de</strong> présent, <strong>de</strong> réel et <strong>de</strong> virtuel etse focalise sur la transition comme principerelationnel contemporain.<strong>Le</strong> projet Ve<strong>du</strong>ta 1<strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> a ceci <strong>de</strong> particulier, au sein <strong>du</strong> réseau désormais gigantesque <strong>de</strong>s 150biennales d’art contemporain disséminées sur la planète, qu’elle est la seule à combiner unepolitique <strong>de</strong> création délibérément exacerbée et naturellement internationale (ce qu’on attendévi<strong>de</strong>mment d’une biennale) à une esthétique <strong>de</strong> la réception, pour reprendre la belle expression<strong>de</strong> J.H. Jauss, la plus large et la plus innovante.<strong>La</strong> première s’incarne dans le champ <strong>de</strong> la création internationale par définition non localisée,sous la forme d’une exposition, support « naturel » et commun à toutes les biennales quellesqu’en soient les formules, et <strong>de</strong>stinée traditionnelle <strong>de</strong> l’œuvre d’art (rappelons que l’« œuvre »est d’abord et essentiellement faite pour être vue, c’est-à-dire exposée au regard – c’est sa fonction).<strong>La</strong> secon<strong>de</strong> se manifeste chemin faisant sur un territoire circonscrit mais vaste à l’échelle<strong>de</strong> l’agglomération lyonnaise. <strong>Le</strong> projet s’intitule Ve<strong>du</strong>ta en écho à la Renaissance italiennequi crée, simultanément et parallèlement à la grille euclidienne monoculaire, le principe d’uneouverture secon<strong>de</strong> (paysage, découpe ou fenêtre), opérée dans la perspective <strong>du</strong> tableau pourélargir le regard.Ve<strong>du</strong>ta est cette fenêtre ouverte sur l’art et sur la mise en œuvre <strong>de</strong> sa visibilité, contribuantainsi à en problématiser les perspectives. L’enjeu artistique <strong>de</strong> Ve<strong>du</strong>ta est urbain, son objet estla réception.De la médiation à la réception<strong>La</strong> médiation est une entremise <strong>de</strong>stinée à amener un accord, un arbitrage entre <strong>de</strong>ux entitésen litige par l’intervention d’une tierce personne, le médiateur. Pour ce qui est <strong>de</strong> la médiationculturelle, le contrat repose dans la plupart <strong>de</strong>s cas sur la capacité d’un tiers à faciliter l’accès<strong>du</strong> public aux œuvres d’art, aux monuments ou au patrimoine au sens le plus large. Puisqu’il ya médiation, cela présuppose une rupture <strong>de</strong> continuité, un hiatus, voire un conflit entre l’œuvreet le regar<strong>de</strong>ur. Si nous grossissons les traits <strong>de</strong> ce schéma quasi inamovible, nous avons : uneœuvre inerte, un regar<strong>de</strong>ur imperméable en attente d’une expertise ou d’une bonne parole,et un médiateur dont le discours fléché puise dans l’œuvre pour convaincre son interlocuteur.L’ensemble se déroulant dans <strong>de</strong>s espaces dédiés : le musée, le centre d’art…Ve<strong>du</strong>ta a d’abord pour objet <strong>de</strong> questionner cette évi<strong>de</strong>nce. <strong>Le</strong> processus entamé avec la <strong>Biennale</strong>2007 a permis d’envisager différents terrains <strong>de</strong> rencontre <strong>de</strong>squels sont nées diversesformes <strong>de</strong> dialogue, <strong>de</strong>s plus conventionnelles aux plus expérimentales (conférences, expositions,débats, représentations théâtrales, parcours urbains, ateliers d’artistes, performances,projections vidéo et cinéma…) qui se sont tenues autant dans <strong>de</strong>s lieux dédiés à l’art (structuresculturelles, établissements scolaires, bibliothèques, archives municipales, musées…) que dans<strong>de</strong>s lieux plus inatten<strong>du</strong>s (chantier <strong>de</strong> construction, terrain vague, hall <strong>de</strong> gare…).xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx1 - Ve<strong>du</strong>ta est un mot italien qui,dans son sens premier, signifie vue.Ce terme apparaît dans l’histoire <strong>de</strong>l’art chez les peintres italiens <strong>de</strong> laRenaissance pour qualifier une fenêtreplacée à l’intérieur <strong>de</strong> la scène d’untableau ouvrant la perspective sur unpaysage naturel ou urbain.L’édition 2009 poursuit l’interrogation <strong>du</strong> schéma <strong>de</strong>venu classique <strong>de</strong>s quatre acteurs <strong>de</strong> lamédiation culturelle : l’œuvre d’art, le médiateur, le spectateur et le lieu dédié. <strong>La</strong> présencesimultanée <strong>de</strong>s quatre acteurs est-elle une condition nécessaire et suffisante ? Dans le cas où unou plusieurs <strong>de</strong>s acteurs viennent à manquer, quelle forme alors donner à l’immanence <strong>de</strong> l’artdans le <strong>quotidien</strong> ?2021


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx2 - Voir à propos <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong>territoire l’ouvrage <strong>de</strong> la premièreédition <strong>de</strong> Ve<strong>du</strong>ta : « L’art, le territoire: art, espace public, urbain »,<strong>Lyon</strong> : CERTU, 2008.xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx3 - <strong>Le</strong> terme <strong>de</strong> territoire est, enfait, d’usage récent dans le vocabulairespécialisé <strong>de</strong> la géographieet <strong>de</strong>s autres sciences sociales.Dans la pro<strong>du</strong>ction francophone, onpeut en repérer l’entrée « officielle »avec l’édition 1982 <strong>de</strong>s rencontresGéopoint, « <strong>Le</strong>s territoires <strong>de</strong> la vie<strong>quotidien</strong>ne » in Jacques Lévy et MichelLussault, « Dictionnaire <strong>de</strong> la géographieet <strong>de</strong> l’espace <strong>de</strong>s sociétés »,Paris : Belin, 2003, p. 907.xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx4 - J.- P. Antoine, « Art, territorialité,réseaux » in « L’art, le territoire : art,espace public, urbain » op. cit., p. 159.xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx5 - J.- F. Chevrier, « Des territoires »,ibid., p. 121.xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx6 - Dans leur « Dictionnaire <strong>de</strong> la géographieet <strong>de</strong> l’espace <strong>de</strong>s sociétés», op. cit. Jacques Lévy et MichelLussault proposent trois définitionsgénérales, qui illustrent les gran<strong>de</strong>sconceptions <strong>du</strong> territoire au sein <strong>de</strong>la géographie : 1. « Espace à métriquetopographique ». 2. « Agencement <strong>de</strong>ressources matérielles et symboliquescapables <strong>de</strong> structurer les conditionspratiques <strong>de</strong> l’existence d’un indivi<strong>du</strong>ou d’un collectif social et d’informeren retour cet indivi<strong>du</strong> ou ce collectifsur sa propre i<strong>de</strong>ntité ». 3. « Touteportion humanisée <strong>de</strong> la surface terrestre».Ve<strong>du</strong>ta à l’épreuve <strong>de</strong>s territoires 2<strong>La</strong> notion <strong>de</strong> territoire s’est généralisée <strong>de</strong>puis quelques décennies dans le langage <strong>de</strong>s urbanisteset <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la ville et <strong>du</strong> cadre <strong>de</strong> vie, se substituant progressivement aux notions<strong>de</strong> quartier, <strong>de</strong> banlieue et même <strong>de</strong> ville 3 . <strong>Le</strong> territoire est enten<strong>du</strong> comme une aire géographiquedont la lecture peut être faite d’un seul tenant par le biais d’une combinaison <strong>de</strong> plusieursspécificités : un usage, une i<strong>de</strong>ntité historique, une limite physique, une population… ou encoreune difficulté (on parle bien <strong>de</strong>s territoires en difficulté ou en zone sensible).« <strong>Le</strong> territoire ne se résume pas au seul découpage géographique et aux frontières apparentes.Un territoire est le résultat d’une pratique et d’une appropriation <strong>de</strong>s lieux et <strong>de</strong>s espaces.Il (le territoire) est hétérogène, il est le lieu <strong>de</strong> rencontre d’une multiplicité <strong>de</strong> signes […] Il est ence sens inséparable <strong>de</strong>s marqueurs hétérogènes et <strong>de</strong> l’activité qui le pro<strong>du</strong>isent » (Jean-PhilippeAntoine) 4 .« <strong>La</strong> notion <strong>de</strong> territoire est […] indissociable <strong>de</strong> l’expérience <strong>du</strong> corps. Appliquée à l’actionartistique, elle suppose l’incarnation théâtrale. <strong>Le</strong> territoire est habité (lieu), traversé (espace).Il participe à la fois d’une intégration ou désintégration psycho-physiologique et <strong>de</strong>s permanencesrituelles mêlées aux automatismes <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong> » (Jean-François Chevrier) 5 .Nous pouvons alors retenir que, pour Ve<strong>du</strong>ta, le territoire se définira comme le lieu qui ne vautque par les moyens d’en sortir (Gilles Deleuze). Et que toute portion humanisée <strong>de</strong> la surfaceterrestre est un territoire (Lévy et Lussault) 6 . A ces <strong>de</strong>ux dimensions d’extériorité et <strong>de</strong> spatialitéhumaine, nous rajouterons celle d’hétérogénéité et d’expérience corporelle.Pour l’édition 2009, Ve<strong>du</strong>ta investit <strong>de</strong>s territoires bien spécifiques : les territoires en renouvellementurbain. Cette notion date <strong>de</strong>s années 1990 et désigne l’ensemble <strong>de</strong>s interventions misesen œuvre dans les quartiers en crise, en vue d’améliorer leur fonctionnement et <strong>de</strong> favoriserleur insertion dans la ville. Ces interventions empruntent plusieurs voies et vont <strong>de</strong> la restructuration<strong>de</strong>s immeubles <strong>de</strong> logements, l’amélioration <strong>de</strong> la <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong>s transports, la création<strong>de</strong> nouveaux services publics, à l’implantation d’entreprises et à l’accompagnement social <strong>de</strong>shabitants.Suite à un appel à projets à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s 57 communes <strong>de</strong> l’agglomération lyonnaise(Grand <strong>Lyon</strong>), <strong>de</strong>ux candidatures sous la forme <strong>de</strong> regroupements <strong>de</strong> communes ont été retenuescomme « territoire » pour le projet Ve<strong>du</strong>ta 2009 :Vaulx-en-Velin, Villeurbanne et Décines en collaboration avec le Grand Parc<strong>Lyon</strong> et Vénissieux.En 2009, <strong>de</strong> la « réception <strong>de</strong> l’art contemporain »à « vivre l’art contemporain »De mars 2009 à mars 2010, le propos <strong>de</strong> Ve<strong>du</strong>ta sera cette année d’inscrire l’art contemporaincomme un fait <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong> sur les territoires retenus. Trois principes structurent les actionsmises en œuvre :- considérer l’ensemble <strong>du</strong> territoire urbain comme lieu <strong>du</strong> « <strong>spectacle</strong> » <strong>de</strong> l’art (l’exposition et larencontre)- faire <strong>de</strong> la co-conception et <strong>de</strong> la co-construction avec les habitants <strong>de</strong> la ville et les acteurs <strong>du</strong>cadre <strong>de</strong> vie le mo<strong>de</strong> opératoire pour définir les actions- s’affranchir progressivement <strong>de</strong> la seule configuration classique <strong>de</strong>s quatre acteurs (l’œuvre, lemédiateur, le spectateur et le lieu) <strong>de</strong> la médiation culturelle en proposant <strong>de</strong> nouvelles combinaisonsà quatre, trois ou simplement <strong>de</strong>ux acteurs.Cinq termes résument Ve<strong>du</strong>ta 2009 et en font le miroir d’une pratique <strong>quotidien</strong>ne <strong>de</strong> la ville :Fabriquer, Habiter, Manger, Parler, Penser.Fabriquer l’art contemporainRési<strong>de</strong>nces d’artistes : trois artistes invités en rési<strong>de</strong>nce par Hou Hanru <strong>de</strong> mai à septembre2009 : Bik van <strong>de</strong>r Pol, Eko Nugroh et Robert Milin (voir notices d’artistes pages 16 et 18).<strong>La</strong> rési<strong>de</strong>nce aboutira à la création, en collaboration avec divers publics, d’œuvres exposéesin situ (Vaulx-en-Velin, le Grand Parc, <strong>Lyon</strong> et Vénissieux) et dans les espaces d’exposition (<strong>La</strong>Sucrière, <strong>Le</strong> Musée d’art contemporain, la Fondation Bullukian et l’Entrepôt Bichat).<strong>Le</strong> Forum : une architecture mo<strong>du</strong>laire à base <strong>de</strong> conteneurs réalisée par un chantier d’insertionet conçue par <strong>de</strong>s collectifs d’architectes : Caroline Corbex et Microclimax (voir page 25).Expositions d’art contemporain : <strong>de</strong>s expositions sont organisées en partenariat avec leMAC<strong>Lyon</strong> et l’artothèque <strong>de</strong> la MLIS (Maison <strong>du</strong> Livre, <strong>de</strong> l’Image et <strong>du</strong> Son à Villeurbanne).Habiter l’art contemporainRen<strong>de</strong>z-vous chez soi : en partenariat avec l’artothèque <strong>de</strong> la MLIS (Maison <strong>du</strong> livre, <strong>de</strong>l’image et <strong>du</strong> son). Chaque adhérent <strong>de</strong> l’artothèque emprunte cinq œuvres et invite les publics<strong>de</strong> Ve<strong>du</strong>ta à partager ce choix chez lui.<strong>Le</strong>s week-ends <strong>du</strong> Forum : l’architecture mo<strong>du</strong>laire conçue par Carline Corbex, Microclimaxet le chantier d’insertion <strong>de</strong>vient un « théâtre » pour <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> rencontres-débats dansdifférents lieux : les 29 et 30 août au « Grand Parc » dans le cadre <strong>du</strong> Festival Woods Tower, <strong>du</strong>16 au 23 septembre place Bellecour à <strong>Lyon</strong>, les 26 et 27 septembre au centre <strong>de</strong> Décines encollaboration avec le Toboggan. Conférences, théâtre, dance, performances… constituent uneprogrammation co-construite par les équipes <strong>de</strong> Ve<strong>du</strong>ta et les communautés rencontrées.« Une nuit avec la <strong>Biennale</strong> » : profiter d’une nuit complète, pour <strong>de</strong>ux personnes, dans lestudio <strong>du</strong> MAC<strong>Lyon</strong> pour visiter la <strong>Biennale</strong>. Une façon sans équivoque d’appréhen<strong>de</strong>r l’œuvred’art. Un tirage au sort est organisé tout au long <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> pour désigner un couple« gagnant » chaque semaine.2223


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>Manger l’art contemporain« Ren<strong>de</strong>z-vous au marché » : dans les villes <strong>de</strong> Décines, <strong>Lyon</strong> et Vaulx-en-Velin, l’équipe <strong>de</strong>Ve<strong>du</strong>ta est présente sur les marchés hebdomadaires avec le collectif El-shopo (www.elshopo.com)qui crée <strong>de</strong>s « crêpes » sérigraphiées.« Pain » : autour <strong>de</strong> l’œuvre <strong>de</strong> Erik Dietman, conservée dans les collections <strong>du</strong> MAC<strong>Lyon</strong>,Ve<strong>du</strong>ta propose d’aller au bout <strong>de</strong> la logique <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> l’art avec un « painpeint », clin d’œil au « Pain peint » <strong>de</strong> Man Ray (1958). Avec le concours d’une boulangerie <strong>de</strong>quartier, <strong>de</strong> véritables « pains peints » seront en libre service dans l’exposition.Parler l’art contemporain<strong>Le</strong> SAV <strong>de</strong> Ve<strong>du</strong>ta : les mercredis après-midi, le SAV (service après vente) <strong>de</strong> Ve<strong>du</strong>ta met uneligne téléphonique à disposition <strong>du</strong> public pour répondre à toutes les questions relatives à l’artcontemporain.<strong>Le</strong>s ambassa<strong>de</strong>urs : les ambassa<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> Ve<strong>du</strong>ta sont bénévoles (lycéens, membres <strong>de</strong>comités <strong>de</strong> quartiers…). Chaque ambassa<strong>de</strong>ur s’engage pendant toute la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>à médiatiser une œuvre d’art. L’ambassa<strong>de</strong>ur est le dépositaire d’une œuvre dont il s’engage àêtre le porte parole au-près <strong>de</strong> son entourage (famille, amis, collègues…).« Parlons-nous » : toutes les équipes <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> la ville participent avec les équipes<strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> à <strong>de</strong>s rencontres sur l’esthétique, le goût, l’aire culturelle…Penser l’art contemporainUn colloque sur « Art et Renouvellement Urbain » en décembre en lien avec la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong>Liverpool.Des conférences et séminaires avec le réseau <strong>de</strong>s universités à <strong>Lyon</strong> : « De l’attitu<strong>de</strong> à laforme, <strong>de</strong> la forme à l’attitu<strong>de</strong> » avec la faculté <strong>de</strong> philosophie <strong>de</strong> l’Université Jean Moulin <strong>Lyon</strong> 3,« Anthropologie <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong> » avec l’ENS, « Ou est passé l’avenir ? » avec l’IAE <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> 3.Une université populaire pendant les trois Forum.<strong>Le</strong> ForumCette année, VEDUTA s’est associée avec un Club d’entreprises, le PASS (le Plan d’Action SurSite) et <strong>de</strong>s partenaires <strong>du</strong> secteur <strong>de</strong> l’entreprise et <strong>de</strong> l’insertion par l’économie : la FNARS(Fédération Nationale <strong>de</strong>s Associations d’accueil et <strong>de</strong> Réinsertion Sociale), l’association REEDqui porte le chantier d’insertion…<strong>Le</strong> Forum est une architecture mo<strong>du</strong>lable qui fonctionne comme une métaphore <strong>du</strong> renouvellementurbain. A la fois logement et espace public cette architecture sera le lieu <strong>du</strong> débat entreles différents acteurs <strong>de</strong> l’art, <strong>de</strong> l’architecture et <strong>du</strong> cadre <strong>de</strong> vie dans les différents territoires<strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nces d’artistes.Pour 2009, <strong>de</strong> jeunes architectes sont mandatés pour la conception <strong>de</strong> cet espace : CarolineCorbex, architecte mandataire <strong>du</strong> projet et le collectif Microclimax qui intervient sur les aspectsd’aménagement extérieur. Pour accompagner cette démarche un chantier d’insertion est crééad hoc pour réaliser la transformation <strong>de</strong>s cinq conteneurs.Caroline Corbex, architecte DPLGAprès <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s à l’école supérieure <strong>de</strong>s Beaux-Arts <strong>de</strong> Dijon, section DNAT scénographie,elle rejoint l’ENSA-<strong>Lyon</strong> et obtient son diplôme d’architecte en 2004, année où elle reçoit leprix «Patrimoine et réhabilitation » <strong>de</strong> la jeune architecture <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>. Depuis, elle travaillecomme architecte DPLG en activité libérale au PLATEAU 5 à Montpellier. Elle a été collaboratrice<strong>de</strong> la galerie ART CORE GALLERIE à Toronto puis <strong>de</strong> l’atelier BARANESS + CAWKERà Nice et <strong>de</strong>rnièrement <strong>de</strong> l’agence Christian PIRO.MicroclimaxMicroclimax est formée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux collaborateurs : Carolyn Wittendal et Benjamin Jacquemet.Carolyn Wittendal – Artiste plasticienne, <strong>de</strong>signer post-diplôme pro<strong>du</strong>ction mobilier <strong>de</strong>s ArtsDécoratifs (ENSAD Paris) en 2004, architecte DPLG, diplômée <strong>de</strong> l’Ecole d’Architecture <strong>de</strong> Lilleen 2001 (cursus en partie réalisé à la TU-Delft-NL et à l’université technique <strong>de</strong> la Corogne-ESP).Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> master post-diplôme en <strong>de</strong>sign Urbain à Harvard University-USA (dont cours d’écologieurbaine <strong>de</strong> Richard T.T.Forman, et <strong>de</strong> projet urbain <strong>de</strong> Mario Schetjnan et <strong>Le</strong>eland Cott).Collaboration dans différentes agences en France et aux Pays-Bas (<strong>de</strong>sign chez Édouard François,assistant chez Maurice Nio, et Hanzen & Schultze pour Joe Coenen...).Recherche sur l’Architecture Verte aux Etats-Unis en 2004. Participations et distinctions à <strong>de</strong>nombreux concours. Exerce l’activité d’artiste <strong>de</strong>puis 2006.Benjamin Jacquemet – Architecte DPLG, diplômé <strong>de</strong> l’Ecole d’Architecture <strong>La</strong>nguedoc-Roussillonen 2000. Etu<strong>de</strong>s en partie réalisées à la TU-Delft-NL. Diplômé d’Encadrement Techniqueet Gestion <strong>du</strong> BTP, Institut Supérieur <strong>de</strong> la Construction <strong>de</strong> Grenoble.Collaboration dans différentes agences d’architecture, urbanisme et paysage en France et auxPays-Bas (chef <strong>de</strong> projet avec Duncan <strong>Le</strong>wis, architecte à l’OMA-Koolhaas, ANA-architekten,West8-A.Geuze...).Recherche sur l’Architecture Verte aux Etats-Unis en 2004. Participations et distinctions à <strong>de</strong>nombreux concours. Exerce l’activité d’architecte en libéral <strong>de</strong>puis 2006.≥ www.microclimax.org2425


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>Journées professionnelles14 et 15 septembre 2009Accréditation, réservation d’hôtels et informations pratiques sur le site <strong>de</strong> la<strong>Biennale</strong> : www.biennale<strong>de</strong>lyon.com, rubrique « professionnels »Performances, happenings, conférences... auront lieu tout au long <strong>de</strong>s journées professionnelles(programmation en cours).Lieu d’accueil <strong>de</strong>s professionnels : <strong>La</strong> Sucrière, Quai Rambaud, 69002 <strong>Lyon</strong>Lundi 14 septembreSucrière : ouverture <strong>de</strong> 11h à 21hMusée d’Art Contemporain, Entrepôt Bichat, Fondation Bullukian : ouverture <strong>de</strong> 12h à 19hMardi 15 septembreTous les lieux : ouverture <strong>de</strong> 12h à 22h18h30 à la Sucrière : vernissagePendant les journées professionnelles, <strong>de</strong>s navettes fluviales et <strong>de</strong>s bus sont mis en place entre laSucrière et les différents lieux <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>.D’Istanbul à <strong>Lyon</strong>Journées professionnelles <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> d’Istanbul : 10 et 11 septembre 2009.Samedi 12 ou dimanche 13 septembre :Vol Turkish Airline 1805 direct Istanbul > <strong>Lyon</strong> : 10h20>12h35Vol Turkish Airline 1807 direct Istanbul > <strong>Lyon</strong> : 14h45>17h0011 e <strong>Biennale</strong> Internationale d’İstanbulCar <strong>de</strong> quoi vit l’homme ?<strong>du</strong> 12 septembre au 8 novembre 2009Commissaires invités : What, How and for Whom/WHWJournées professionnelles : les 10 et 11 septembre 2009Conférence <strong>de</strong> presse : le 10 septembre 2009 à 10h<strong>La</strong> 11 e <strong>Biennale</strong> Internationale d’İstanbul se tiendra <strong>du</strong> 12 septembreau 8 novembre 2009, sous le commissariat <strong>du</strong> collectif WHW.What, How & for Whom/WHW, organisme à but non lucratif créé en1999 et implanté à Zagreb en Croatie, est acteur dans la culture visuellemais aussi collectif <strong>de</strong> commissaires. Il se compose <strong>de</strong> 4 commissaires : IvetĆurlin, Ana Dević, Nataša Ilić et Sabina Sabolović. Depuis mai 2003,WHW assure la programmation <strong>de</strong> Gallery Nova à Zagreb, établissementà but non lucratif appartenant à la ville. Tous les projets menés par WHWont été pensés comme <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> débat autour <strong>de</strong>s questions socialespertinentes par le biais <strong>de</strong> l’art, <strong>de</strong> la théorie et <strong>de</strong>s médias, aussi bien quecomme <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> collaboration et d’échange <strong>de</strong> savoir-faire entre<strong>de</strong>s organismes culturels issus d’horizons divers. En plus <strong>de</strong>s expositions,les projets WHW englobent projections, conférences et discussions publiquesanimées par <strong>de</strong>s artistes, commissaires et théoriciens <strong>de</strong> la cultureinternationaux, ainsi que <strong>de</strong>s publications et un ouvrage sur les pratiquesculturelles contemporaines et la théorie culturelle.<strong>Le</strong> titre <strong>de</strong> la 11 e <strong>Biennale</strong> Internationale d’İstanbul s’inspire <strong>du</strong> titre <strong>de</strong> lachanson «Denn wovon lebt <strong>de</strong>r Mensch ? » : «Car <strong>de</strong> quoi vit l’Homme ? » enfrançais. L’air conclut le <strong>de</strong>uxième acte <strong>de</strong> la pièce L’Opéra <strong>de</strong> quat’sous,signée voilà tout juste 80 ans par Bertolt Brecht en collaboration avec ElisabethHauptmann et Kurt Weill. L’Opéra <strong>de</strong> quat’sous thématise le processus<strong>de</strong> la redistribution <strong>de</strong> la propriété au sein <strong>de</strong> la société bourgeoise, etpar un récit littéraire propose une «représentation <strong>du</strong> capitalisme même »,toujours aussi juste. Il existe <strong>de</strong>s ressemblances frappantes entre l’époqueactuelle et l’évolution rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’économie libérale et la désagrégation<strong>du</strong> consensus social en 1928. «Car <strong>de</strong> quoi vit l’Homme ? » servira <strong>de</strong>déclencheur et, d’une certaine façon, <strong>de</strong> scénario pour l’exposition <strong>de</strong> la<strong>Biennale</strong>. Même au premier regard, les paroles <strong>de</strong> cette chanson révèlent<strong>de</strong> nombreuses thématiques possibles dont la distribution <strong>de</strong> la richesse, lamisère, la nourriture et la faim, les manipulations politiques, l’oppression<strong>de</strong>s femmes, les normes sociales, le <strong>de</strong>ux poids-<strong>de</strong>ux mesures, l’hypocrisiereligieuse, la responsabilité indivi<strong>du</strong>elle et l’acceptation <strong>de</strong> l’oppression :<strong>de</strong>s enjeux «pertinents », certes, et quasi-prévisibles.Prix <strong>de</strong> l’artiste francophonePour la première fois <strong>de</strong>puis la création <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>, un Prix <strong>de</strong> l’artistefrancophone sera remis au cours <strong>du</strong> vernissage à l’un <strong>de</strong>s artistes participants.«<strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong> », c’est d’abord celui <strong>de</strong> sa propre culture, <strong>de</strong>son passé et <strong>de</strong> son présent qui s’entrechoquent, mais aussi <strong>de</strong> sa propreappropriation <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>. 70 pays ont aujourd’hui choisi <strong>de</strong> revendiquerune langue et une vision <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> en partage en rejoignant l’OrganisationInternationale <strong>de</strong> la Francophonie. 70 Etats, un tiers <strong>de</strong>s pays <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>.Choisie il y a 18 mois pour accueillir la première maison <strong>de</strong> la Francophonie<strong>de</strong> l’Hexagone, <strong>Lyon</strong> est au cœur d’un fantastique appel d’air francophone,notamment avec la Caravane <strong>de</strong>s 10 mots, le Festival <strong>du</strong> film courtfrancophone <strong>de</strong> Vaulx-en-Velin, le Festival francophone <strong>du</strong> film d’école <strong>de</strong>Meyzieu, le Mois <strong>de</strong> la Francophonie.Cette année, c’est au tour <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> d’art contemporain <strong>de</strong> succomberà cette aspiration en faveur d’un mon<strong>de</strong> multipolaire, respectueux <strong>de</strong>sdiversités – notamment culturelles – à l’heure où la mondialisation est tropsouvent synonyme d’uniformisation. Ce prix <strong>de</strong> l’artiste francophone viendrarécompenser une œuvre affirmant que, dans ce <strong>spectacle</strong> mondialisé <strong>du</strong><strong>quotidien</strong>, la différence reste le meilleur passeport pour <strong>de</strong>main.<strong>La</strong> Maison <strong>de</strong> la FrancophonieElle a pour vocation <strong>de</strong> promouvoir la Francophonie en Rhône-Alpes.Elle bénéficie <strong>du</strong> soutien <strong>de</strong> l’Organisation Internationale <strong>de</strong> la Francophonie,<strong>du</strong> ministère <strong>de</strong>s Affaires Étrangères, <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>, <strong>du</strong> conseil général <strong>du</strong>Rhône, <strong>de</strong> l’Association Internationale <strong>de</strong>s Régions Francophones, <strong>de</strong> la Chambre<strong>de</strong> Commerce et d’In<strong>du</strong>strie <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>…<strong>Le</strong> Prix <strong>de</strong> l’artiste francophone 2009 est soutenu par le Groupe Cardinal.Lieux d’expositionAntrepo No.3, KaraköyEcole grecque Feriköy, ŞişliEntrepôt <strong>de</strong> Tabac, TophaneRelations PresseM. Üstüngel İnançT: + 90 212 334 07 57F: + 90 212 334 07 06E: uinanc@iksv.orgAccréditationsE: accreditations@iksv.org2829


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>RésonanceAvec la <strong>Biennale</strong> : FocusDe septembre à décembre 2009, 80 centres d’art, galeries privées, institutions culturelles etcollectifs d’artistes s’associent à la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> 2009. Conçue à l’échelle <strong>de</strong> la régionRhône-Alpes, Résonance, fruit d’un appel à projets, présente plus <strong>de</strong> 125 expositions, concerts,<strong>spectacle</strong>s, chorégraphies ou performances.Résonance publie également un catalogue édité à 30 000 exemplaires disponible dans tousles lieux participants et sur tous les lieux <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>.<strong>La</strong> Nuit Résonance : jeudi 19 novembre 2009Plus <strong>de</strong> 30 lieux dans la ville : nocturnes, vernissages, concerts, performances et déambulationssont au programme <strong>du</strong> jeudi 19 novembre à partir <strong>de</strong> 18h. Plusieurs centres d’art (Villeurbanne,Saint-Fons, Vénissieux) présentent en outre une programmation spécifique à la Galerie <strong>de</strong>sTerreaux (place <strong>de</strong>s Terreaux, <strong>Lyon</strong> 1er) et à la Plateforme (péniche quai Augagneur, <strong>Lyon</strong> 3 e )Ren<strong>de</strong>z-Vous 09Institut d’art contemporain11 rue <strong>du</strong> Docteur Dolard,69100 VilleurbanneDu 13 septembre au 29 novembre 2009Vernissage le dimanche 13 septembreà 11hInitiée en 2002 par Thierry Raspail, directeur <strong>du</strong>Musée d’art contemporain <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> et conçue avecYves Robert, directeur <strong>de</strong> l’Ecole Nationale <strong>de</strong>sBeaux-Arts <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>, l’exposition annuelle « Ren<strong>de</strong>z-Vous», dédiée à la jeune création, est <strong>de</strong>puis2003 conjointement organisée avec l’Institut d’artcontemporain <strong>de</strong> Villeurbanne (d’abord avec DirkSnauwert puis avec Nathalie Ergino à partir <strong>de</strong>2006). Dévolue aux artistes émergents <strong>de</strong> la régionRhône-Alpes lors <strong>de</strong> sa création, l’exposition« Ren<strong>de</strong>z-Vous » est <strong>de</strong>venue en quelques annéesune plateforme internationale. En 2008, quatrerési<strong>de</strong>nces et échanges d’artistes sont créés à Moscou,Buenos Aires, Pékin et Miami. Puis l’expositionest présentée au Shangai Art Museum, donnantaux jeunes plasticiens une forte visibilité sur la trèsdynamique scène artistique chinoise. En 2009,« Ren<strong>de</strong>z-Vous » s’étend plus largement encore auréseau international en s’ouvrant à dix pays(rési<strong>de</strong>nces et échanges), d’abord avec les biennalesqui entretiennent <strong>de</strong>s relations privilégiées avec<strong>Lyon</strong> : São Paulo, Santa Fe, Liverpool, Mercosul,Taipei, Yokohama ; et avec différentes institutions :UCC <strong>de</strong> Pékin, CAC <strong>de</strong> Vilnius, National Centerfor Contemporary Art <strong>de</strong> Moscou. <strong>Le</strong> commissariatcommun <strong>de</strong> « Ren<strong>de</strong>z-Vous » est assuré pour leMAC<strong>Lyon</strong> par I. Bertolotti et T. Raspail, pour l’IACpar N. Ergino et pour l’ENBA par Y. Robert, avec laparticipation <strong>de</strong> professionnels <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> entier.Programme complet dès août 2009 dans le gui<strong>de</strong> Résonance et sur : www.biennale<strong>de</strong>lyon.com<strong>Le</strong>s lieux <strong>de</strong> Résonance :Utopics, 11 e ExpositionSuisse <strong>de</strong> SculpturesBienne, SuisseDu 30 août au 25 octobre 2009<strong>Le</strong> Corbusier/ François MorelletCouvent <strong>de</strong> la Tourette, 69210 ÉveuxDu 12 septembre au 8 novembre 2009<strong>Biennale</strong> d’art textilecontemporainMusée <strong>de</strong>s Tissus et <strong>de</strong>s Arts décoratifs34 rue <strong>de</strong> la Charité, 69002 <strong>Lyon</strong>Du 20 novembre 2009 au 21 février 2010Vernissage le jeudi 19 novembre 2009(Nuit Résonance)<strong>Lyon</strong> 1 er et 4 e- <strong>La</strong> Salle <strong>de</strong> Bains- <strong>Le</strong> Stand- Néon- Galerie José Martinez- Galerie le Réverbère- <strong>Le</strong> Bleu <strong>du</strong> Ciel Bur<strong>de</strong>au / Plateau- Galerie Caroline Vachet- Galerie Françoise Souchaud- Galerie Anne-Marie et Roland Palla<strong>de</strong>- Ligne Graphique- Galerie IUFM Confluence(s)- Galerie Vrais Rêves- Galerie Françoise Besson- <strong>La</strong> BF15- <strong>La</strong> Mapra- Mo<strong>de</strong>rnArtCafé galerie- Solid’Arte- Maison <strong>de</strong> l’ArchitectureRhône-Alpes- Ecole Nationale <strong>de</strong>s Beaux-Arts<strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>- L’ARFI- Opéra National <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong><strong>Lyon</strong> 2 e , 5 e et 9 e- Galerie Olivier Houg- Galerie Georges Verney-Carron- Doxart Contemporain- Goethe Institut- Galerie Animal- Galerie WM- Galerie Art Pluriel- Musée Gadagne- L’Attrape-Couleurs- Fondation Renaud- L’Usine à gaz- Conservatoire national supérieurmusique et danse<strong>Lyon</strong> 3 e , 6 e , 7 e et 8 e- Galerie Domi Nostrae- Bibliothèque Part-Dieu- Nouvelle échelle d’Or- Hôpital Saint-Joseph Saint-Luc- Ecole nationale Supérieure- Galerie Roger Tator- OffOff- Maison <strong>de</strong> la DanseAgglomération(Grand <strong>Lyon</strong>)- Centre d’arts plastiques,Saint-Fons- Mainson <strong>du</strong> Livre, <strong>de</strong> l’Imageet <strong>du</strong> Son, Villeurbanne- INSA, Villeurbanne- Espace d’arts plastiques, Vénissieux- Epicerie Mo<strong>de</strong>rne, Feyzin- <strong>La</strong> Spirale, DécinesEn Rhône-AlpesAin- Centre d’art contemporain, <strong>La</strong>couxArdèche- GAC, AnnonayDrôme- Art3, Valence- Château <strong>de</strong>s Adhémar, Montélimar- Lithos, Saint-Restitut- <strong>Le</strong>s enfants <strong>du</strong> facteur, GrignanIsère- Oui, Grenoble- Spacejunk, Grenoble- <strong>Le</strong> VOG, Fontaine- Espace Vallès, Saint-Martin d’Hères- Maison <strong>de</strong> <strong>La</strong>unay / ThéâtreJean-Vilar, Bourgoin-JallieuLoire- Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, Saint-Etienne- Cité <strong>du</strong> <strong>de</strong>sign, Saint-Etienne- Galerie Bernard Ceysson,Saint-Etienne- Green House, Saint-Etienne- 9bis, Saint-EtienneRhône- Musée Paul-Dini,Villefranche-sur-SaôneSavoie- <strong>La</strong> Conciergerie, la Motte-ServolexHaute-Savoie- Musée-Château, Annecy- imagespassages, Annecy- Villa <strong>du</strong> Parc, Annemasse- Fondation Salomon, Alex(liste non définitive au 15/05/09)L’exposition quinquennale <strong>de</strong> Bienne, créée en1954, est une référence incontestée en matièred’art dans l’espace public. Simon <strong>La</strong>munière,directeur artistique <strong>de</strong> l’édition 2009, présente 50interventions d’artistes sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire<strong>de</strong> Bienne. <strong>Le</strong> titre Utopics illustre son programme :il est né d’une contraction libre entre les termesutopies, you (vous), topic (sujet), topos (lieu) et pics(images). « Utopics » présente <strong>de</strong>s œuvres associéesà <strong>de</strong>s microterritoires qui revendiquent l’autonomieterritoriale <strong>de</strong> nouveaux mon<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> nouveauxmo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vies. L’édition 2009 répond à la questiontoujours problématique <strong>de</strong> l’art dans l’espace publicen intégrant l’art et la ville à la vie.Espace public, espace poétique et politique : quellesrelations entretiennent artistes, créateurs et utopistesà la forme <strong>de</strong>s villes et à leur espace partagé ?« Utopics » et la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> sont partenaireset facilitent le déplacement <strong>de</strong> leurs visiteursrespectifs – contacter pros@biennale-<strong>de</strong>-lyon.orgou ufo@u-topics.orgPortrait d’artiste : Olivier Mosset<strong>Le</strong> Magasin – Centre national d’art contemporain<strong>de</strong> Grenoble, 155 cours Berriat, 38000 GrenobleDu 11 octobre 2009 au 3 janvier 2010D’Olivier Mosset, on connaît l’œuvre astucieuse etradicale et on sait l’influence majeure qu’elle exercesur la jeune génération. De l’artiste d’origine suisse,on sait moins qu’il est également collectionneur :plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents œuvres constituent à ce jour sacollection, dont la plus gran<strong>de</strong> partie a fait l’objetd’un don récent au Musée <strong>de</strong> la Chaux <strong>de</strong> Fonds.<strong>La</strong> mise en scène <strong>de</strong> cette collection, avec <strong>de</strong>sinterventions opportunes d’artistes proches d’OlivierMosset, dresse <strong>de</strong> lui un véritable autoportrait. C’estle projet inédit <strong>du</strong> Magasin que <strong>de</strong> restituer unepersonnalité avec l’œuvre <strong>de</strong>s autres.Œuvre majeure <strong>du</strong> Corbusier inaugurée en 1959,le couvent <strong>de</strong> la Tourette célèbre ses cinquanteans. A cette occasion, François Morellet dialogueavec l’une <strong>de</strong>s prestigieuses créations <strong>de</strong> Charles-Édouard Jeanneret réalisée avec Iannis Xenakis,pour une conversation à trois. François Morelletintervient dans tout l’espace visitable : l’église, leréfectoire, la salle <strong>du</strong> chapitre et le cloître, et yprésente dix œuvres monumentales.No Music<strong>Le</strong> Fort <strong>du</strong> BruissinChemin <strong>du</strong> château d’eau, 69340 FranchevilleDu 14 septembre 2009 au 15 janvier 2010Créé en 1875, le Fort <strong>du</strong> Bruissin protège l’accèsà la ville <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> selon le dispositif <strong>de</strong> type Séré<strong>de</strong> Rivières, <strong>du</strong> nom <strong>du</strong> Général d’armée qui l’aconçu. Restauré à la fin <strong>de</strong>s années 80, le Fort <strong>du</strong>Bruissin est d’abord un patrimoine architecturald’importance qui soutient les musiques improviséesavant d’inaugurer en 2007 un centre d’art. Sonnouveau directeur, Jérôme Cotinet-Aphaize, réaliseà l’occasion <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> une exposition intitulée« No Music » avec <strong>de</strong>s œuvres et <strong>de</strong> nouvellespro<strong>du</strong>ctions <strong>de</strong> Pierre Beloüin, Pascal Broccolochi,Dominique Blais, Jérôme Poret, Arnaud Maguet,Emmanuel <strong>La</strong>garrigue…<strong>Le</strong> Musée <strong>de</strong>s Tissus <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> conserve l’une <strong>de</strong>splus prestigieuses collections d’art textile d’Europe.Souhaitant s’ouvrir <strong>de</strong> façon manifeste à la créationactuelle, sa directrice Maria-Anne Privat-Savignycrée en 2007 la première <strong>Biennale</strong> d’art textilecontemporain, qui met l’accent sur la part artistiqued’une création trop souvent considérée <strong>du</strong> seul point<strong>de</strong> vue technique. A l’occasion <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> édition<strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>, le Musée <strong>de</strong>s Tissus présente <strong>de</strong>nouvelles formes et œuvres textiles : tissus chantantsou lumineux, vêtements gonflables et interactifs,rubans sonores…Grand <strong>Lyon</strong> Film FestivalDans toute l’agglomération lyonnaiseDu 13 au 18 octobre 2009Du 13 au 18 octobre 2009, l’Institut Lumière dirigépar Thierry Frémaux et son équipe organise lepremier festival consacré au cinéma, pour tous lespublics et dans toutes les salles <strong>de</strong> l’agglomération.Une première édition qui retrace l’histoire <strong>du</strong> 7eart par le biais <strong>de</strong> rétrospectives, d’invitations etd’hommages : œuvres rarement projetées, copiesrestaurées, stars à toutes les projections… pour unfestival entièrement dédié à l’histoire <strong>du</strong> cinéma et<strong>de</strong>stiné à la fois au grand public et aux cinéphiles.3031


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong><strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> et le visiteur<strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> accompagne dans l’exposition le visiteurqui le souhaite, <strong>de</strong> différentes manières : suivre une visite commentéepour privilégier l’échange et la discussion, s’équiperd’un audiogui<strong>de</strong> ou le télécharger sur son téléphone mobile enMP3 pour évoluer plus librement dans les espaces, ou encoreprofiter <strong>du</strong> gui<strong>de</strong> d’exposition remis à l’entrée.Choisissez votre visite !Visite pARTage, visite commentée <strong>de</strong> 1h30Visite au fil <strong>de</strong> l’eau, le plaisir d’une promena<strong>de</strong> en bateausur le Rhône entre <strong>de</strong>ux visites commentées <strong>de</strong> la Sucrièreet <strong>du</strong> Musée d’Art ContemporainVisite anniversaire pour les enfants <strong>de</strong> 5 à 12 ansL’atelier Bac à Sucre pour les enfants <strong>de</strong> 5 à 10 ansNOUVEAU<strong>La</strong> visite Apéro qu’on achève autour d’un verreNOUVEAU<strong>La</strong> visite Complice pour partager en famille la découverte<strong>de</strong> l’expositionNOUVEAUDes soirées Art-dating pour allier la rencontre <strong>de</strong> l’artà la rencontre <strong>de</strong> l’autreNOUVEAUUn gui<strong>de</strong> d’exposition remis à chaque visiteur, qui commenteles oeuvres et ouvre une fenêtre sur <strong>Lyon</strong> à travers unerubrique magazine.<strong>Le</strong>s actions scolaires spécifiquesPour les lycéens : la Région Rhône-Alpes offre aux détenteurs<strong>de</strong> la carte M’ra (lycéens et apprentis) la gratuité <strong>de</strong>l’exposition et <strong>de</strong> l’audiogui<strong>de</strong>. <strong>Le</strong> dispositif Soprano au sein<strong>de</strong>s clubs culture permet d’offrir une approche particulière<strong>de</strong> l’exposition et <strong>de</strong> l’art contemporain suivie d’un atelier <strong>du</strong>regard qui viennent compléter la visite commentée.Pour les primaires : l’association PetitArt propose uneexposition découverte, une mallette pédagogique et un ateliercréateur en complément <strong>de</strong> la visite commentée <strong>de</strong> l’exposition.Des moments ludiques et pédagogiques pour unemeilleure approche <strong>de</strong> l’art contemporain.Formation<strong>Le</strong>s associations « <strong>La</strong> Ve<strong>du</strong>ta » et « Histoires et Toiles » travaillenten partenariat avec la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> et proposent <strong>de</strong>sstages <strong>de</strong> formation pour les a<strong>du</strong>ltes souhaitant développerou approfondir leur connaissance autour <strong>de</strong> l’exposition <strong>de</strong> la<strong>Biennale</strong>.Au programme: lectures et questionnements <strong>de</strong>s œuvres exposées,repères historiques et théoriques, informations bibliographiqueset documentaires.≥ www.histoires-toiles.frNOUVEAUComme une Saint Valentin, pour passer une soirée à<strong>de</strong>ux au cœur <strong>de</strong> l’art contemporain et <strong>de</strong> la gastronomielyonnaise (package billet d’entrée et dîner à <strong>La</strong> rue <strong>Le</strong> Bec,le nouveau concept <strong>de</strong> restaurant <strong>du</strong> chef étoilé lyonnais)xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxDes visites commentées sont également proposées sur réservationaux publics en groupe tels que les scolaires, les associations,les centres <strong>de</strong> loisirs ou les clubs d’activités.Enfants, jeunes ou a<strong>du</strong>ltes bénéficient ainsi d’un cadre privilégiéet découvrent l’exposition au travers d’un parcours adapté.Contact : Service <strong>de</strong>s publicspublic@biennale-<strong>de</strong>-lyon.org04 72 82 13 053233


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong><strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> :10 éditions3435


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong><strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>, 1991-2009Une <strong>Biennale</strong> d’auteur née d’un projet <strong>de</strong> musée<strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> est née <strong>du</strong> projet <strong>de</strong> Musée d’art contemporain <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> lancé par ThierryRaspail à son arrivée à <strong>Lyon</strong> en 1984. Jusqu’en 1988, la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> est précédéed’« Octobre <strong>de</strong>s arts », manifestation artistique annuelle qui trouve son apogée avec l’exposition« <strong>La</strong> Couleur seule, l’expérience <strong>du</strong> monochrome ».Celle-ci retrace l’aventure <strong>du</strong> monochrome, <strong>de</strong>s prémices impressionnistes et <strong>de</strong>s avant-gar<strong>de</strong>shistoriques jusqu’à l’actualité <strong>du</strong> moment, <strong>de</strong> Kasimir Malevitch à Anish Kapoor. Présentée dansdifférents lieux <strong>de</strong> la ville, « <strong>La</strong> Couleur seule » remporte un franc succès public et critique etanticipe la création <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> dès 1991.D’une édition à l’autre, le défi <strong>de</strong> créer en France une structure capable <strong>de</strong> se renouvelerartistiquement, tout en construisant sur le long terme un projet stable en lien avec le territoire,a donné lieu à la création d’un mo<strong>de</strong> d’organisation particulier à la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> : unedirection artistique construisant une problématique globale sur la <strong>du</strong>rée, qui choisit à chaqueédition un commissariat avec lequel elle collabore étroitement en vue <strong>de</strong> la conception d’unprojet artistique. <strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> est ainsi une véritable <strong>Biennale</strong> d’auteur et, comme ledisait Jean-Hubert Martin, « une habile manière <strong>de</strong> faire traiter les thèmes à travers la personnalitéd’autres ».<strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> : dix éditions<strong>Le</strong>s trois premières éditions <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> – 1991, 1993 et 1995 – s’inscrivent dansune perspective largement historique <strong>de</strong> laquelle sont tirées les problématiques, enjeux etthématiques <strong>de</strong>s expositions. <strong>La</strong> première, intitulée « L’Amour <strong>de</strong> l’Art », choisit <strong>de</strong> faire l’état <strong>de</strong>slieux <strong>de</strong> la création en France.<strong>Biennale</strong> délibérément à contre-emploi, elle constate que <strong>de</strong>puis l’exposition dite « Pompidou »(Paris, 1969), aucun projet d’envergure <strong>de</strong> ce type n’a été imaginé en France. Or, <strong>de</strong>puis1981, l’impulsion nouvelle donnée à l’art contemporain sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire, avec lacréation <strong>de</strong>s FRAC, <strong>de</strong>s centres d’art et la restructuration <strong>de</strong>s musées, l’institution a pratiqué uneimportation massive d’œuvres, contribuant en cela au désenclavement français, mais participant<strong>du</strong> même coup au déséquilibre <strong>de</strong> la balance culturelle puisque l’exportation artistiquefrançaise s’avère inopérante. Quelques années avant la triennale parisienne, la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong><strong>Lyon</strong>, en ouverture, souhaitait explorer « la force <strong>de</strong> l’art » en France. Sur une scénographie <strong>de</strong>Patrick Bouchain, 69 artistes, chacun disposant d’un espace équivalent <strong>de</strong> 120m² fermé parune porte, exposent 69 pièces inédites : Arman, César, Robert Filliou, Pierre Soulages, ErikDietman, mais aussi Fabrice Hyber, « <strong>La</strong> vérité » (Dominique Gonzalez-Foerster, Pierre Joseph,Bernard Joisten et Philippe Parreno), Pierre & Gilles, Sophie Calle, ou encore Alain Sechas...Cette première édition accueille 73 000 visiteurs en quatre semaines et réalise une audienceeuropéenne. Elle matérialise le potentiel <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> et <strong>de</strong> son public et elle est une étape considérabledans la mise en place <strong>de</strong> la structure pérenne <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>.<strong>La</strong> secon<strong>de</strong> <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>, en 1993, surfe également sur le contre-emploi : elle prend àcontre-pied la création internationale en ne correspondant pas aux critères normalisés <strong>de</strong>sbiennales internationales. Un projet ambitieux : sept ans avant la fin <strong>du</strong> siècle, il s’agit <strong>de</strong>réexaminer l’art <strong>du</strong> 20 e siècle à la lumière <strong>du</strong> couple « Dada/Fluxus ». L’objet <strong>de</strong> cet opus, àpartir <strong>de</strong> la question <strong>de</strong>s limites posées par les avant-gar<strong>de</strong>s historiques (objets manufacturés,ready-ma<strong>de</strong>, monochrome, Art et vie...) consiste à problématiser la question <strong>de</strong>s liens entreart visuel, poésie, champ sonore, gestuelle et performance. Cette <strong>Biennale</strong>, intitulée « Et tousils changent le mon<strong>de</strong> » (Julian Beck), construit un itinéraire inédit <strong>de</strong> Marcel Duchamp, KurtSchwitters, Kasimir Malévitch à Jean-Michel Basquiat, Andy Warhol, John Cage, William S.Burroughs, Ilya Kabakov, Bill Viola, Bruce Nauman, Imi Knoebel, David Hammons.En 1995, à la faveur <strong>du</strong> bicentenaire <strong>du</strong> cinéma (Frères Lumière), la <strong>Biennale</strong> retrace l’histoirecourte, qui en une trentaine d’années, va <strong>de</strong>s premières expériences artistiques sur téléviseur(Wuppertal 1963), à l’interactivité et au haut débit. <strong>Le</strong> Musée d’art contemporain, inaugurépour l’occasion, copro<strong>du</strong>it avec la <strong>Biennale</strong> un ensemble <strong>de</strong> pièces historiques disparues :Nam June Paik, Vito Acconci, Dan Graham, Peter Campus, Dennis Oppenheim, ainsi que <strong>de</strong>nouvelles pro<strong>du</strong>ctions <strong>de</strong> Rirkrit Tiravanija, Dumb Type, Carsten Höller, Douglas Gordon, TonyOursler, Pierre Huyghe.En 1997, Harald Szeemann assure le commissariat <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> et accepte <strong>de</strong>travailler sur la problématique <strong>de</strong> « L’Autre ». C’est selon lui le « das », le neutre auquel il emprunterason titre.Harald Szeemann fait <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> l’un <strong>de</strong>s enjeux majeurs <strong>de</strong> la recomposition <strong>de</strong>scritères en cette fin <strong>du</strong> 20e siècle, en confrontant <strong>de</strong>s pièces monumentales (Katarina Fritsch,Chris Bur<strong>de</strong>n, Richard Serra) à <strong>de</strong>s travaux plutôt associés à l’art brut. Il fait d’ailleurs <strong>du</strong> FacteurCheval, régional <strong>de</strong> l’étape, l’emblème <strong>de</strong> « L’Autre », qui ouvre sur Chen Zhen aussi bienque sur Emery Blagdon, Eugène Von Bruenchenhein ou Elisar Von Kupffer, dont les œuvresflirtent avec un fort mysticisme. Et il présente pour la première fois en Europe un large ensembled’artistes chinois, expérience qu’il recon<strong>du</strong>ira avec le succès que l’on sait <strong>de</strong>ux ans plus tard àVenise.1997 marque une nouvelle étape dans l’histoire <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> : Harald Szeemann démontreque face aux structures fortement historiques et charpentées que sont <strong>La</strong> Documenta, la <strong>Biennale</strong><strong>de</strong> Venise, ou Münster, <strong>Lyon</strong> peut largement tirer son épingle <strong>du</strong> jeu en affirmant sa volonté<strong>de</strong> penser en terme global (le terme n’ayant pas encore à l’époque acquis son statut <strong>de</strong> lieucommun) et <strong>de</strong> pluriculturalisme.2000 : la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> se tient exceptionnellement une année paire pour honorer les troiszéros. Au seuil <strong>du</strong> troisième millénaire, la 5 e édition s’interroge sur la validité <strong>de</strong> l’art et <strong>de</strong>smultiples applications <strong>du</strong> terme à l’échelle <strong>de</strong> la planète, notamment lorsqu’il est plaqué sur lespro<strong>du</strong>ctions matérielles d’ères culturelles qui échappent aux critères occi<strong>de</strong>ntaux. Cette <strong>Biennale</strong>s’intitule « Partage d’exotismes » et traite <strong>de</strong> la question à la fois traditionnelle et centrale <strong>de</strong>sliens entre universel et relatif. Un comité d’anthropologues parmi lesquels Marc Augé et AlbanBensa, est associé au projet artistique. <strong>Le</strong> commissariat est confié à Jean-Hubert Martin qui,quelque 10 ans auparavant, commettait « <strong>Le</strong>s magiciens <strong>de</strong> la terre », objet <strong>de</strong> toutes les polémiques.140artistes sont invités. <strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> ouvre avec une œuvre commune <strong>de</strong> Sol <strong>Le</strong>Witt etEster Mahlangu, et rassemble notamment <strong>de</strong>s artistes tels que Navin Rawanchaikul, TakashiMurakami, Cai Guo Qiang, Georges A<strong>de</strong>agbo, Ge<strong>de</strong>won, Kallatte Parameswara Kurup, JohnGoba.1991L’amour <strong>de</strong> l’ArtCommissaires : Thierry Raspailet Thierry Prat1993Et tous ils changent le mon<strong>de</strong>Commissaire : Marc Dachy1995Interactivité, image mobile, vidéoCommissaire : Georges Rey1997L’AutreCommissaire : Harald Szeemann2000Partage d’exotismesCommissaire : Jean-Hubert Martin2001ConnivenceCommissaires : Anne Bertrand,Jean-Marc Chapoulie, Yvane Chapuis,<strong>La</strong>urence Dreyfus, Klaus Hersche,Richard Robert et Guy Walter2003C’est arrivé <strong>de</strong>mainCommissaires : <strong>Le</strong> Consortium, Dijon(Xavier Douroux, Franck Gautherot,Eric Troncy et Anne Pontégnie,Robert Nickas)2005Expérience <strong>de</strong> la <strong>du</strong>réeCommissaires : Nicolas Bourriau<strong>de</strong>t Jérôme Sans2007OO’s, l’histoire d’une décenniequi n’est pas encore nomméeConcepteurs : Stéphanie Moisdonet Hans Ulrich Obrist3637


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong><strong>La</strong> campagne <strong>de</strong> communicationDesign by Donuts2001 : retour aux années impaires, la <strong>Biennale</strong> ne dispose que d’un an. Une équipe <strong>de</strong> septcommissaires composent « Connivence », qui traite <strong>de</strong> la convergence entre les arts : jeux vidéo,chorégraphie, photographie, cinéma, littérature, musique avec <strong>de</strong>s artistes comme Jérôme Bel,Marco Berrettini, Xavier <strong>Le</strong> Roy, William Eggleston, Adrian Piper, Steve McQueen, Kolkoz,Robert Wyatt...En 2003, « C’est arrivé <strong>de</strong>main » marque la nouvelle implantation <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> en plusieurslieux, parmi lesquels la Sucrière, entrepôt in<strong>du</strong>striel réhabilité, et le Musée d’art contemporain.<strong>Le</strong> commissariat est confié au Consortium <strong>de</strong> Dijon (avec Anne Pontégnie et Bob Nickas) quiouvre ainsi une trilogie consacrée à la question <strong>de</strong> la temporalité. Cette problématique, en partieliée à la multiplication et au succès considérable <strong>de</strong>s biennales dans le mon<strong>de</strong> (plus <strong>de</strong> 110à l’époque), présente une image actualisée <strong>de</strong> l’actualité artistique internationale, à la manièred’un flux permanent. <strong>Lyon</strong> s’interroge légitimement sur ce phénomène qui semble générer uneactualité incessante et infinie, dans le cadre d’un régime d’historicité pro<strong>du</strong>it artificiellementpour et par le système d’exposition. Sont ainsi accueillis parmi d’autres Mike Kelley & PaulMcCarthy, Tim Head, Katarina Fritsch, Steven Parrino, <strong>La</strong>rry Clark, Yayoi Kusama, CatherineSullivan, Bridget Riley, Ugo Rondinone...En 2005, le tome 2 <strong>de</strong> cette nouvelle trilogie est assuré par Nicolas Bourriaud et Jérôme Sans.Il s’intitule « Expérience <strong>de</strong> la <strong>du</strong>rée » et associe les œuvres <strong>de</strong> la collection <strong>du</strong> Musée d’artcontemporain : <strong>La</strong> Monte Young, Terry Riley, James Turrell à <strong>de</strong>s pièces spectaculaires : MartinCreed, Ka<strong>de</strong>r Attia, John Bock, Erwin Wurm, Ken<strong>de</strong>ll Geers ; mais redécouvre aussi TonyConrad, expose Robert Crumb, et réalise une pièce monumentale <strong>de</strong> Daniel Burenqu’acquiert le Musée d’art contemporain.En 2007, avec « L’histoire d’une décennie qui n’est pas encore nommée », Stéphanie Moisdonet Hans Ulrich Obrist convient 50 commissaires <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> entier à choisir une œuvre quiincarne la décennie. C’est un enjeu qui porte sur la question <strong>de</strong> l’actualité et c’est un pari surl’histoire. Parmi les artistes invités : Josh Smith, Kelley Walker, Urs Fischer, Tomas Saraceno,Hilary Lloyd, Nathaniel Mellors, Sheela Gowda, Ryan Gan<strong>de</strong>r, Tino Sehgal, Wa<strong>de</strong> Guyton.<strong>Le</strong> prix Only <strong>Lyon</strong> est décerné à Seth Price, avec un accessit pour Jennifer Allora & GuillermoCalzadilla.9 éditions par cycle <strong>de</strong> 3, l’histoire, le global, la temporalité. <strong>La</strong> 10 e édition s’intitule« <strong>Le</strong> Spectacle <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong> ». Elle est signée Hou Hanru (commissaire), et Thierry Raspailen assure la direction artistique.<strong>Le</strong>s 10 « X »<strong>Le</strong> visuel <strong>de</strong> la campagne <strong>de</strong> cettedixième édition a été créé par Donuts,collectif <strong>de</strong> graphistes fondé à Bruxellesen 1996 par Nathalie Wathelet, AnneFranssen et Olivier Van<strong>de</strong>rvliet. À lacroisée <strong>du</strong> graphisme et <strong>de</strong>s arts plastiques,leurs créations célèbrent la notiond’objet et échafau<strong>de</strong>nt un vocabulaireplastique en prise directe avec le réel. Ilscollaborent régulièrement avec <strong>de</strong>s institutionsculturelles et sociales, mais aussiavec la presse et la gran<strong>de</strong> distribution.Pour cette dixième édition <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong><strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>, il s’agissait <strong>de</strong> créer une imagesimple et forte, simple pour casserl’image trop souvent élitiste <strong>de</strong> l’artcontemporain et forte car l’impact <strong>de</strong>la campagne et la pertinence visuellesont capitales pour un événement <strong>de</strong>cette envergure. L’enjeu pour l’agenceétait aussi <strong>de</strong> ne pas entrer en conflit et<strong>de</strong> ne pas créer <strong>de</strong> confusion avec lesimages générées par les artistes <strong>de</strong> la<strong>Biennale</strong>.« Nous nous sommes dirigés vers unprojet typographique assez rapi<strong>de</strong>ment,expliquent les Donuts, et cette forme s’estimposée lorsque nous avons comprisqu’elle pouvait également prendre encompte l’équipe <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>, <strong>Lyon</strong>,ses habitants, la fierté qu’ils pouvaientavoir <strong>de</strong> fêter le dixième anniversaire <strong>de</strong>cette manifestation internationale. Dixc’est beaucoup ! »<strong>Le</strong> chiffre romain « X », forme à la symétrieexemplaire, aux significations multiplesqui évoque l’anonymat pour certains,l’inconnue pour les mathématiciens, ouencore… s’est imposé et a rencontré lesattentes <strong>du</strong> trio. <strong>La</strong> déclinaison en dixformes différentes a ouvert la possibilité<strong>de</strong> s’amuser avec les polices et <strong>de</strong> créerainsi une i<strong>de</strong>ntité visuelle aussi visibleque ludique.Donuts propose une forme <strong>de</strong> graphismeplus suggestive qu’autoritaire, c’est ladiversité même <strong>de</strong>s regards qui fait laforce <strong>de</strong> la campagne : « Pour nous, le<strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>, c’est regar<strong>de</strong>rce qui nous entoure. Ne pas attendrel’heure h, le jour j ou la minute m.Ne pas espérer que l’on nous dise oùest le <strong>spectacle</strong> ou qui le fait mais se rendrecompte que l’on en fait partie. Tous.Chacun. <strong>Le</strong> X ne symbolise pas la diversitémais il est l’une <strong>de</strong> ses occurrences.En le multipliant, nous ouvrons 10 pisteset <strong>de</strong>s tonnes d’interprétations. »Différentes interprétations mais aussidifférentes façons d’exister, la campagne<strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> se décline selon un systèmegraphique sous <strong>de</strong> multiples formes :teasing, affichage, signalétique, présenceon line, opération <strong>de</strong> rue… L’enjeuétant <strong>de</strong> construire une image forte quise prête à tous types <strong>de</strong> déclinaisons surun large ensemble <strong>de</strong> supports, qu’ilssoient grand public ou confi<strong>de</strong>ntiels.« Xmania », le jeu <strong>de</strong> la<strong>Biennale</strong><strong>Le</strong> X se prête aux interprétations maisaussi à l’appropriation. Si le X évoque<strong>de</strong>s significations différentes pour chacun,c’est parce qu’il inspire la créativité<strong>du</strong> regard. Avec l’opération <strong>de</strong> rue« Xmania », la <strong>Biennale</strong> propose d’allerplus loin et <strong>de</strong> laisser libre cours à sonimagination. Devenir l’auteur d’un autreX, créer son propre petit <strong>spectacle</strong>. <strong>La</strong><strong>Biennale</strong> souhaite ainsi créer un lien fortentre les <strong>Lyon</strong>nais et l’événement, leurproposer une expérience, une prise <strong>de</strong>contact ludique et créative.Chaque samedi après-midi <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>,une gran<strong>de</strong> boîte noire surmontéed’un immense ballon en forme <strong>de</strong> X estdisposée sur une place publique <strong>de</strong> l’agglomérationlyonnaise. Incités à créerleur propre X, à fabriquer, à <strong>de</strong>ssiner…les passants envoient sur le site <strong>de</strong> la<strong>Biennale</strong> une photo représentant leurX (par téléphone mobile, sur Internet).<strong>Le</strong>s internautes sont appelés à voterpour leurs 10 photos préférées. Chaquesemaine ces 10 photos sont « exposées »sur un <strong>de</strong>s lieux d’exposition ainsi qu’enalternance sur la home page <strong>du</strong> siteInternet <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>.<strong>La</strong> collection <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>itsdérivésPour cette dixième édition, la <strong>Biennale</strong>et son partenaire, la librairie MichelDescours, réalisent une collection <strong>de</strong>pro<strong>du</strong>its dérivés <strong>de</strong>sign by Donuts :séries <strong>de</strong> 10 badges, 10 stickers ou 10tampons encreurs mais aussi un carnet<strong>de</strong> notes, un crayon et sa gomme, ouencore un foulard et <strong>de</strong>s bijoux fantaisie,sans oublier l’incontournable T-Shirt.Des objets <strong>quotidien</strong>s qui déclinent levisuel <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> sous <strong>de</strong>s formessimples et amusantes.<strong>Le</strong>s 10 clipsPour cette dixième édition la <strong>Biennale</strong>réalisera 10 clips vidéos mettant enscène les 10 formes <strong>de</strong> « X ». Neufseront réalisés par Donuts, le dixièmefera l’objet d’un jeu concours ouvert surInternet. <strong>Le</strong> gagnant se verra accueillien VIP pendant les journées pros <strong>de</strong> la<strong>Biennale</strong> et verra son clip diffusé avecceux <strong>de</strong> Donuts dans les salles UGC <strong>de</strong><strong>Lyon</strong>, sur le site web <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>, à laSucrière…3839


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>Informations générales4041


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>Informations pratiquesDatesTarifsDu mercredi 16 septembre 2009au dimanche 3 janvier 2010Fermé le 25 décembre 2009et le 1 er janvier 2010Journées professionnelles :Lundi 14 et mardi 15 septembre 2009Horaires d’ouvertureDu mardi au dimanche <strong>de</strong> 12h à 19hNocturne le vendredi <strong>de</strong> 12h à 22hFermeture hebdomadaire le lundiOuverture exceptionnelle le matin pendantla Fête <strong>de</strong>s Lumières : samedi 5, dimanche 6et mardi 8 décembre <strong>de</strong> 10h à 19h.<strong>Le</strong>s lieux d’exposition<strong>La</strong> Sucrière<strong>Le</strong>s Docks, 47-49 quai Rambaud, <strong>Lyon</strong> 2 èmeMusée d’Art Contemporain <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>Cité Internationale, 81 quai Charles <strong>de</strong>Gaulle, <strong>Lyon</strong> 6 èmeFondation Bullukian26 place Bellecour, <strong>Lyon</strong> 2 èmeEntrepôt Bichat5 rue Bichat, <strong>Lyon</strong> 2 èmePlein tarif : 12€Tarif ré<strong>du</strong>it : 6€Pour les moins <strong>de</strong> 26 ans, les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ursd’emploi, familles nombreuses et nocturnes.<strong>Le</strong> billet donne accès une fois à chaquelieu pendant toute la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> l’exposition.xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxPass permanent : 19€Entrée illimitée dans les 4 lieux pendanttoute la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> l’exposition.Pass <strong>du</strong>o : 28€Pass pour <strong>de</strong>ux personnes.Mêmes conditions que le pass permanent.Pass jeune : 12€Pour les moins <strong>de</strong> 26 ans.Mêmes conditions que le pass permanent.xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxVisite commentée : 5€Atelier pour les enfants : 8€Audiogui<strong>de</strong> : entre 3€ et 5€Navettes fluviales<strong>Le</strong> samedi et le dimanche, pendant toutela <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>, <strong>de</strong>s navettesfluviales relient la Sucrière, le Musée d’artcontemporain, L’Entrepôt Bichat et laFondation Bullukian.Une façon agréable <strong>de</strong> se laisser porterau fil <strong>de</strong> l’eau et d’accé<strong>de</strong>r aux différentslieux d’exposition. Ces navettes sontaccessibles sur présentaion <strong>du</strong> billetd’exposition.Samedi et dimanche, <strong>de</strong> 13h à 19h.Formule touristiquePour venir visiter l’exposition, l’Office <strong>de</strong>Tourisme <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> propose <strong>de</strong> faciliter lesséjours à <strong>Lyon</strong> grâce à une centrale <strong>de</strong> réservationregroupant plus <strong>de</strong> 90 hôtels <strong>de</strong>l’agglomération lyonnaise. Formule packageproposée avec l’achat <strong>du</strong> billet d’entrée.Une façon pratique et rapi<strong>de</strong> d’organiserson séjour à la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>.Réservation à partir <strong>du</strong> mois d’août.≥ www.biennale<strong>de</strong>lyon.com<strong>Lyon</strong> pour un week-end !Rien <strong>de</strong> plus facile que <strong>de</strong> passer un week-end dans la douceur <strong>de</strong> vivre lyonnaise.Un aéroport qui <strong>de</strong>ssert 30 pays et près <strong>de</strong> 100 <strong>de</strong>stinations en vols directs (Europe,Amérique <strong>du</strong> nord, Maghreb…), accessible <strong>de</strong>puis Paris en moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux heures,Marseille en 1h30, Bruxelles en 3h30, <strong>Lyon</strong> est la <strong>de</strong>stination idéale pour un week-endculturel.Un art <strong>de</strong> vivre exceptionnelComme un livre d’histoire, <strong>Lyon</strong> révèle son architecture au gré <strong>de</strong> ses quartiers classésqui nous transportent au fil <strong>de</strong> 2000 ans d’Histoire. Nul besoin <strong>de</strong> marcher longtemps, laville se love entre ses <strong>de</strong>ux fleuves et ses <strong>de</strong>ux collines et laisse apercevoir les spécificitésarchitecturales <strong>du</strong> centre-ville inscrit au Patrimoine mondial <strong>de</strong> l’Unesco.<strong>Lyon</strong>, c’est aussi une ville Lumière ; celles rasantes et dorées sur les quais <strong>du</strong> Rhône et <strong>de</strong>la Saône dont elles révèlent les faça<strong>de</strong>s florentines ou celles, féériques, <strong>de</strong>s illuminationsnocturnes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 250 édifices.Avec son Musée d’art contemporain, ses nombreuses galeries et collectifs d’artistes, sonOpéra national, son Auditorium, sa Maison <strong>de</strong> la Danse et ses nombreux festivals, <strong>Lyon</strong>est incontestablement une ville où le dynamisme culturel est palpable. Expositions, musiquesactuelles, théâtre, danse, littérature, festivals d’été… l’effervescence culturelle y estincontournable.Berceau <strong>du</strong> cinéma, la ville a vu naître le premier film en 1895 tourné par les FrèresLumière, lyonnais d’origine. Aujourd’hui, l’Institut Lumière propose toute l’année uneprogrammation d’exception et organise pour la première fois à l’automne 2009,un festival <strong>de</strong> cinéma où <strong>de</strong> grands noms viendront défendre leur réalisations.Ville gastronome par excellence où l’art <strong>de</strong> vivre atteint la perfection, <strong>Lyon</strong> réveille votrecôté épicurien et ce goût pour les bonnes et belles choses. <strong>Le</strong>s nombreux chefs lyonnaisvous feront découvrir les bons pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong>s terroirs français alentours, le tout accompagné<strong>de</strong> nombreux crus célèbres <strong>de</strong> la vallée <strong>du</strong> Rhône. <strong>Le</strong>s fameux chefs étoilés Paul Bocuse,Nicolas le Bec, Pierre Orsi, Mathieu Viannay, Jerome Soonberg, Franck Delhoum,Aurélien Gourrat et tant d’autres atten<strong>de</strong>nt vos papilles pour vous faire découvrir leurssavoir-faire inimitables.<strong>Lyon</strong>, une ambiance chaleureuse <strong>de</strong> ville <strong>du</strong> Sud et un art <strong>de</strong>vivre méridional, l’effervescence d’une ville d’invention etd’expérimentation, une ville à vivre à tous les instants.Pour organiser son week-end :≥ www.lyon-france.com≥ www.monweekendalyon.com4243


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong><strong>Le</strong>s partenaires <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong><strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> 2009<strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> 2009 est financée par<strong>Le</strong> Grand <strong>Lyon</strong><strong>La</strong> Ville <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong><strong>Le</strong> Ministère <strong>de</strong> la culture et <strong>de</strong> la communication<strong>Le</strong> Conseil régional Rhône-AlpesPartenaire principalGroupe Partouche / Grand Casino <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> PharaonPartenaires officielsCompagnie Nationale <strong>du</strong> RhôneGL eventsCaisse d’Epargne <strong>Lyon</strong> Rhône-AlpesCabinet MaâtToupargelZilliGroupe CardinalClub <strong>de</strong>s <strong>Biennale</strong>s <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>Partenaire associéAlgoéVe<strong>du</strong>ta 2009 est financée par<strong>Le</strong> Grand <strong>Lyon</strong><strong>La</strong> Direction Régionale <strong>de</strong>s Affaires CulturellesL’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité<strong>de</strong>s chances<strong>Le</strong> Fonds Structurel Européen (FEDER)<strong>La</strong> Région Rhône-AlpesAvec le soutien <strong>de</strong>Ville <strong>de</strong> DécinesVille <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>Ville <strong>de</strong> Vaulx-en-VelinVille <strong>de</strong> VénissieuxVille <strong>de</strong> Villeurbanne<strong>Le</strong> Grand ParcAvec le concours <strong>de</strong>Musée d’art contemporain <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>MLIS (Maison <strong>du</strong> Livre <strong>de</strong> l’Image et <strong>du</strong> Son) <strong>de</strong> Villeurbanne<strong>Le</strong> Toboggan, centre culturel, DécinesL’Espace Arts Plastiques <strong>de</strong> VénissieuxPartenaires publics xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxPartenaire principal xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxAvec le soutien <strong>de</strong>SYTRAL / TCLPartenaires communicationJC DecauxUGCSNCFPrintempsMonoprixFnacCabinet Maât<strong>Le</strong> PASS Rhône-Alpes (Plan d’Action sur Site)Robert Arnal & FilsREED (Rhône Emploi et Développement)CPRO <strong>Lyon</strong> / CAPAROL Partenaire peinture <strong>de</strong> l’expositionM.E.R.I.C . / CIREME<strong>La</strong> Culture, partout, pour tous, PartouchePartenaires officiels xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxMembres <strong>du</strong> Club <strong>de</strong>s <strong>Biennale</strong>s <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>Algoé ExécutiveATC GroupeDiagonaleDICT.frFermobGood and Food I<strong>de</strong>asHiscoxJC Decaux<strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> Grand TourNouveau Mon<strong>de</strong> DDBSierVoyages N&MXana<strong>du</strong>Partenaire associé xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxAvec le concours <strong>de</strong>CPRO <strong>Lyon</strong> / CAPAROL Partenaire peinture <strong>de</strong> l’expositionM.E.R.I.C. / CIREMEIKEA Partenaire pour l’aménagement <strong>de</strong>s ateliers pédagogiquesYoucastGeolodgeDuvel Moortgat FranceInter BeaujolaisBagapartNicolas <strong>Le</strong> BecPhilippe TournaireCommunauté <strong>du</strong> GoûtRéversibleSEPR Société d’Enseignement <strong>du</strong> RhônePartenaires communication xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx4445


X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong><strong>La</strong> <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> 2009est organisée par l’association« <strong>Le</strong>s <strong>Biennale</strong>s <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> »BureauPrési<strong>de</strong>nt : Bernard Faivre d’ArcierVice-prési<strong>de</strong>nt : François BordryTrésorier : Michèle DaclinTrésorier adjoint : Jean-Pierre MichauxSecrétaire : Catherine DubernardSecrétaire adjoint : Eliane BaracettiMembre : Gérard DebrinayDirection générale : Sylvie BurgatL’équipe 2009Direction artistique <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>Thierry Raspail, Directeur artistiqueDirection générale <strong>de</strong>s <strong>Biennale</strong>s <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>Sylvie Burgat, Directrice généraleassistée <strong>de</strong> <strong>La</strong>etitia ChanelRégie artistique généraleThierry Prat, Régisseur artistique généralassisté <strong>de</strong> Ludovic ChemarinCoordination artistiqueFrédérique Gautier, Coordinatrice artistiqueassistée d’Alexandra ChopinXi Bei, assistante d’Hou HanruVe<strong>du</strong>taAb<strong>de</strong>lka<strong>de</strong>r Damani, ResponsableLucie Stern, CoordinatriceCaroline Coulomb, Chargée <strong>de</strong> médiationassistés <strong>de</strong> Maxence RevellinService <strong>de</strong>s publicsElisabeth Tugaut, ResponsablePrune Grillon, Chargée <strong>de</strong> la billetterieNathalie Prangères et Marie Mulot, Attachées<strong>de</strong> relations publiquesassistées d’Emilie <strong>Le</strong> BourhisRelations avec les professionnelset coordination RésonanceNicolas Garait, Responsableassisté d’Isabelle CahierCommunicationGeneviève Paire, Directrice <strong>de</strong> la communication,<strong>du</strong> développement et <strong>de</strong>s relations extérieuresBarbara Loison, Responsable <strong>de</strong> la communicationassistées <strong>de</strong> Ophélie Santini et Anaïs PresleGraphismeDenis Mathieu, Graphisteassisté d’Emmanuel ComteTechniqueDominique Hurtebize, Directeur techniqueBertrand Buisson, Régisseur généralassistés <strong>de</strong> Juliette PierangeloAdministrationYves <strong>Le</strong> Sergent, AdministrateurAnne Villa, Chargée d’administrationSolange Barbry, Chef ComptableMarie-France Deruaz, Responsable <strong>de</strong> payeCathy Mornet Crozet, Secrétaire comptableJack Vos, Responsable achats, suivi <strong>de</strong> fabricationet développement interneInformatique et intégration webNorbert Paglia, InformaticienSecrétariat, accueil et standardAmina Belgherras, Gestion <strong>du</strong> fichierValérie Varga, Gestion <strong>de</strong>s archivesavec le renfort <strong>de</strong> 150 autres coéquipiersPartenariat entreprisesCécile Clau<strong>de</strong>, Responsable partenariatet relations entreprisesProtocole et Club <strong>de</strong>s <strong>Biennale</strong>sCatherine Verbruggen, Responsableassistée <strong>de</strong> Capucine ChoiralEvènements privés et partenariats spécifiquesJustine Belot, Coordinatrice46


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