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Le spectacle du quotidien - La Biennale de Lyon

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X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>Lin YilinNé en 1964 à Guangzhou, ChineVit et travaille à New York et GuangzhouLin Yilin s’est fait connaître avec ses actions d’interventionsdans les espaces urbains. Dans uneœuvre désormais célèbre, il déplaçait une à uneles briques d’un mur <strong>de</strong> façon à traverser les villes,indifférent aux axes <strong>de</strong> circulation, aux siteset aux places, occasionnant quelques perturbationset un grand nombre d’interrogations. Pourla <strong>Biennale</strong>, il présente « One Day », une nouvelleaction dans la rue qui dénonce l’absurdité <strong>de</strong>srelations humaines dans la société urbaine enpleine mutation dans la Chine d’aujourd’hui.Liu Qingyuan & YahNé en 1972 à Chongqing, ChineVit et travaille à Guangzhou, ChineLiu Qingyuan utilise <strong>de</strong>puis toujours la techniqued’impression <strong>du</strong> bois gravé. Ses créationsmettent en scène <strong>de</strong>s images tirées <strong>de</strong> la culturechinoise traditionnelle qu’il passe au prismed’une certaine ironie. Avec le collectif Yah, ilconçoit pour la <strong>Biennale</strong> l’installation « OnlyCity » (« Only » étant aussi l’anagramme <strong>de</strong>« <strong>Lyon</strong> ») : l’œuvre est une véritable métaphore<strong>de</strong> la ville contemporaine sous la forme d’un œilgéant <strong>de</strong> 20m <strong>de</strong> long, une sorte <strong>de</strong> hybri<strong>de</strong> quimélange les éléments <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>, Beijing et Guangzhouoù les artistes vivent.Barry McGeeNé en 1966 à San Francisco (CA),Etats-Unis où il vit et travailleIssu <strong>de</strong> l’explosion <strong>du</strong> mouvement <strong>du</strong> graff àSan Francisco au début <strong>de</strong>s années 90, BarryMcGee s’inspire largement d’une vision <strong>de</strong>l’expérience urbaine qu’il décrit comme « unensemble <strong>de</strong> maladies urbaines, <strong>de</strong> frustrations,d’addictions et d’une tentative constante <strong>de</strong>maintenir la tête hors <strong>du</strong> bombar<strong>de</strong>ment constant<strong>de</strong> la publicité ».Robert MilinNé en 1951 à Brest, FranceVit et travaille à DijonL’œuvre <strong>de</strong> Robert Milin témoigne <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité<strong>de</strong>s relations qu’il sait nouer avec les participantsà ses projets. En rési<strong>de</strong>nce à Vénissieux etdans le 8 e arrondissement <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong>, Robert Milinréalise dix caissons lumineux sous le titre « Monprénom signifie Septembre » qui affichent <strong>de</strong>sphrases énoncées à l’occasion <strong>de</strong> ses multiplesrencontres ; il expose par ailleurs <strong>de</strong>ux films à laSucrière et au MAC<strong>Lyon</strong>.Carlos MottaNé en 1978 à Bogota, ColombieVit et travaille à New YorkTravaillant principalement avec la photographieet l’installation vidéo, Carlos Motta utilise<strong>de</strong>s stratégies documentaires et sociologiquesvisant à proposer <strong>de</strong> nouvelles manières <strong>de</strong>vivre les grands événements politiques et d’enrendre compte. Ses propositions sont essentiellementinformées par ses recherche à travers lecontinent d’Amérique latine, où le mouvementalter-mondialiste se développe d’une manièreconsidérable.Wangechi MutuNée en 1972 à Nairobi, KenyaVit et travaille à New YorkExécutés dans <strong>de</strong> vieux magazines <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>découpés, d’anciens numéros <strong>de</strong> National Geographicou <strong>de</strong>s livres consacrés à l’art africain,les collages <strong>de</strong> Mutu Wangeshi mettent en scène<strong>de</strong>s figures à la fois élégantes et perverses : lestissus se mêlent à la peau, les membres se greffentaux visages et les créatures qui en surgissentsemblent être le fruit <strong>de</strong>s amours impossiblesentre une iconographie africaine et un fluxd’images occi<strong>de</strong>ntales.Eko NugrohoNé en 1977 à Yogyakarta, Indonésieoù il vit et travailleEko Nugroho réalise aussi bien <strong>de</strong>s peinturesmurales, vidéos, fanzines, ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssinées,collages que <strong>de</strong>s bro<strong>de</strong>ries dont la très hautetechnicité et l’imagerie surréaliste et humoristiquesont profondément ancrées dans la contre-cultureindonésienne. L’artiste réalise la plupart <strong>de</strong>ses œuvres dans l’espace public, œuvres quiprennent souvent la forme <strong>de</strong> fresques collectivespeintes sur <strong>de</strong>s bâtiments en déshérence. Enrési<strong>de</strong>nce à Vaulx-en-Velin au « Carré <strong>de</strong> Soie »,Eko Nugroho crée avec les jeunes <strong>du</strong> quartierun <strong>spectacle</strong> <strong>de</strong> marionnettes. Il crée égalementune fresque monumentale sur la faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> laSucrière.Adrian PaciNé en 1969 à Shko<strong>de</strong>r, AlbanieVit et travaille à Milan<strong>Le</strong>s grands mythes et la peinture classique nourrissentl’œuvre d’Adrian Paci. Vivant en Italie<strong>de</strong>puis la fin <strong>de</strong>s années 90, l’artiste d’originealbanaise utilise sa propre expérience <strong>de</strong> l’exilque l’on retrouve, transmué dans ses films et photographies.Si Adrian Paci tentait au début <strong>de</strong>sa carrière <strong>de</strong> retrouver les racines d’un passéà jamais disparu, il se tourne désormais vers<strong>de</strong>s mises en scène et <strong>de</strong>s scénarios qui ren<strong>de</strong>ntuniverselle cette expérience personnelle <strong>de</strong> l’exil,finalement partagée par un très grand nombre.Dan PerjovschiNé en 1961 à Sibiu, RoumanieVit et travaille à BucarestAprès avoir exercé ses talents dans la presseroumaine <strong>de</strong> l’après-Ceausescu, Dan Perjovschijette son dévolu sur les murs <strong>de</strong>s musées et <strong>de</strong>scentres d’art : en quelques lignes et une poignée<strong>de</strong> mots, l’artiste fait mouche sur les gran<strong>de</strong>squestions <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> (partage <strong>de</strong>s richesses,mondialisation, réchauffement climatique oumarché <strong>de</strong> l’art), avec humour et bienveillance.Société RéalisteCollectif créé en 2004, composé <strong>de</strong> :Ferenc GrófNé en 1972 à Pécs, HongrieJean-Baptiste NaudyNé en 1982 à Paris, FranceVivent et travaillent à ParisSociété Réaliste est une coopérative artistiquecréée en juin 2004 par Ferenc Gróf et Jean-BaptisteNaudy. Pluridisciplinaire, Société Réalistedéveloppe <strong>de</strong>s projets liés au <strong>de</strong>sign politique,à l’économie expérimentale, à l’ergonomieterritoriale et au conseil en ingénierie sociale.Expositions, publications et conférences <strong>de</strong>viennentainsi le lieu d’une critique <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’art, <strong>de</strong> l’économie et <strong>de</strong> la consommation àpartir <strong>de</strong> pastiches d’entreprises et <strong>de</strong> détournementsironiques.Oliver ResslerNé en 1970 à Knittelfeld, AutricheVit et travaille à VienneL’œuvre d’Oliver Ressler cherche constammentà brouiller les frontières entre l’art et l’activismeavec <strong>de</strong>s projets portant autant sur le capitalismemondial que sur la haine raciale ou les mo<strong>de</strong>s<strong>de</strong> vie alternatifs.Pedro ReyesNé en 1972 à Mexico, Mexiqueoù il vit et travaillePedro Reyes s’intéresse aux idéologies mo<strong>de</strong>rnistes,aux préoccupations environnementales etaux interactions sociales dans l’espace public.Il conçoit l’architecture comme le squelette d’unmon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s possibles où les indivi<strong>du</strong>s peuventvivre une expérience collective. A travers sesinstallations et les actions qu’elles encouragent,l’artiste explore ainsi les relations entre les structuresarchitecturales et leurs utilisateurs.Rigo 23Né en 1966 à Madère, PortugalVit et travaille à San Francisco<strong>Le</strong>s œuvres les plus célèbres <strong>de</strong> Rigo 23 sontprobablement ses immenses peintures muralesque l’on trouve un peu partout à San Francisco,où il s’est établi il y a vingt ans. Pour autant,l’artiste utilise avec talent n’importe quel mediumet support dès lors qu’ils correspon<strong>de</strong>nt à son« message » : peintures, sculptures, installations,bro<strong>de</strong>ries, fanzines ou encre sur papier se nourrissent<strong>de</strong> l’engagement <strong>de</strong> Rigo 23 envers lesurgences <strong>de</strong> la vie <strong>quotidien</strong>ne et <strong>de</strong> l’histoire.Il intervient sur les silos <strong>de</strong> la Sucrière et dans laville.SarkisNé en 1938 à Istanbul, TurquieVit et travaille à ParisL’œuvre <strong>de</strong> Sarkis est tout entière consacréeà l’ouverture au Mon<strong>de</strong> et à l’Autre. Pour la<strong>Biennale</strong>, Sarkis réactive la <strong>de</strong>rnière scène <strong>de</strong>l’exposition en trois volets intitulée <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> estillisible, mon cœur si, réalisée en 2002 auMAC<strong>Lyon</strong>. Titrée L’Ouverture, l’œuvre est uneagora <strong>de</strong> 1000 m² autour <strong>de</strong> laquelle unetuyauterie insuffle dans l’espace intérieur l’air<strong>de</strong> l’extérieur. Au centre, chaque semaine, sontdispersés tous les journaux <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> à leurtour effeuillés par l’air ambiant, tandis quependant toute la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> la <strong>Biennale</strong>, <strong>de</strong>sinvités également au centre (artistes, chercheurs,philosophes, musiciens…) prennent la parole oule geste. L’ouverture se fait avec l’ENS LSH quico-organise avec la <strong>Biennale</strong> un colloque intitulé« L’anthropologie <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong> ».Katerina SedaNée en 1979 à Brno, République TchèqueVit et travaille à Prague<strong>Le</strong>s interventions <strong>de</strong> Katerina Seda sont autantd’expériences <strong>de</strong> vie. Intéressée par les mo<strong>de</strong>s<strong>de</strong> communication qui légifèrent les relations entremembres d’une même communauté, elle meten œuvre <strong>de</strong>s protocoles d’échange qui ren<strong>de</strong>ntles relations humaines qu’elles suscitent d’autantplus poignantes.Sarah SzeNée en 1969 à Boston (MA), états-UnisVit et travaille à New YorkSarah Sze crée <strong>de</strong>s sculptures éphémères ettoujours liées à un lieu, dans lesquelles <strong>de</strong>smilliers <strong>de</strong> petits objets <strong>de</strong> la vie <strong>quotidien</strong>nesont assemblés en <strong>de</strong>s formes à la fois maîtriséeset radicales. Comme <strong>de</strong>s réseaux impossibles,échelles, plumes, tiges, ciseaux ou morceaux <strong>de</strong>polystyrène s’élancent dans l’espace et l’envahissenttotalement. Un mélange <strong>de</strong> hasard et d’équilibrefragile qui déconstruit l’espace autant qu’ilcrée <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s fantastiques mais possibles.Tsang KinwahNé en 1976 à Guangdong, ChineVit et travaille à Hong-Kong<strong>Le</strong>s papiers peints <strong>de</strong> Tsang Kinwah, ciselés àla façon <strong>de</strong> l’art décoratif <strong>de</strong> William Morris,apparaissent comme <strong>de</strong>s motifs poétiques réalisésavec <strong>de</strong>s mots qui le sont beaucoup moins.Comme <strong>de</strong>s cris libératoires, les fleurs <strong>de</strong> Tsangempruntent à un vocabulaire trivial et sont enopposition totale avec la délicatesse <strong>de</strong>s motifsqu’elles figurent.un nousStructure collaborative créée en 2006,composée <strong>de</strong> : Antonio Gallego,Jose Maria Gonzalez, Patrick Pinonet Roberto Martinez.UN NOUS n’est ni un groupe ni un collectif maisses participants collaborent pour certains <strong>de</strong>puisplus <strong>de</strong> quinze ans. En affichant leurs travauxdans l’espace urbain ou en initiant <strong>de</strong>s projetsartistiques ouvrant <strong>de</strong>s espaces d’altérité commeTRACT’eurs, les allotopies, ou encore la revue <strong>de</strong><strong>de</strong>ssin Rouge Gorge… Ils questionnent régulièrementles notions <strong>de</strong> rencontre et d’échange. Déplacé dans un espace d’exposition, un nous<strong>de</strong>vient un projet qui tente <strong>de</strong> tra<strong>du</strong>ire comme lesouligne Michel Gaillot ; une pluralité articulée<strong>de</strong> propositions singulières, où le « je » nes’efface ni disparaît dans un « nous » communiel.Un nous, précise-t-il encore n’est pas la remiseen question <strong>du</strong> « je » mais <strong>de</strong> l’être-avec. Ce quisera proposé par chacune <strong>de</strong>s singularités ici engagéesest la possibilité même d’une propositionartistique partagée.Eulàlia ValldoseraNée en 1963 à Vilafranca <strong>de</strong>l Penedès,EspagneVit et travaille à BarceloneDans ses installations, Eulàlia Valldosera créeune constellation <strong>de</strong> moments centrés sur lecorps, l’intimité domestique et les objets <strong>du</strong><strong>quotidien</strong>. <strong>Le</strong>s archétypes féminins ont une placecentrale dans son œuvre, qui dissèque et interrogel’environnement familial, la maternité, lesflui<strong>de</strong>s corporels ou le regard masculin.Agnès VardaNée en 1928 à Ixelles, BelgiqueVit et travaille à ParisAgnès Varda est, selon ses propres termes,« vieille cinéaste et jeune plasticienne ». Elle apassé sa vie à travailler avec les plus grands, àParis comme à Los Angeles. Harrisson Ford etJacques Demy, Chris Marker et Jim Morrisson,Sandrine Bonnaire et Jane Birkin ont traversé uneœuvre gigantesque qui sait aussi bien se fairele témoin <strong>de</strong> son époque (féminisme, pauvreté)que <strong>de</strong> jouer <strong>du</strong> collage et <strong>du</strong> calembour. Aprèsavoir passé une partie <strong>de</strong> sa vie à raconter, avecbienveillance, celle <strong>de</strong>s autres, Agnès Varda sorten 2009 « <strong>Le</strong>s plages d’Agnès », autoportraitfilmé touchant et généreux, et présente <strong>de</strong>puisquelques années son œuvre sous forme d’installations.Wong Hoy CheongNé en 1960 à Penang, MalaisieVit et travaille à Kuala LumpurQu’il s’agisse <strong>de</strong> peinture, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin, <strong>de</strong> photographie,<strong>de</strong> vidéo, d’installation et <strong>de</strong> performance,l’œuvre <strong>de</strong> Wong Hoy Cheong son<strong>de</strong>la complexité <strong>de</strong>s appartenances culturelles àtravers le prisme <strong>de</strong> la Malaisie contemporaine.En racontant sa propre histoire ou en s’appropriant<strong>de</strong>s personnages célèbres <strong>de</strong> l’imaginairefantasmatique <strong>de</strong> la vie ordinaire, ou bien lesrécits fictifs, l’artiste met en scène les tensionsculturelles et les préjugés qui sont à l’œuvredans nos mon<strong>de</strong>s post-coloniaux.1819

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