12.07.2015 Views

Le spectacle du quotidien - La Biennale de Lyon

Le spectacle du quotidien - La Biennale de Lyon

Le spectacle du quotidien - La Biennale de Lyon

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>X e <strong>Biennale</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyon</strong> <strong>Le</strong> <strong>spectacle</strong> <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>A<strong>de</strong>l Ab<strong>de</strong>ssemedBik Van Der PolJimmie DurhamDora GarciaOliver HerringIan KiaerNé en 1971 à Constantine, AlgérieVit et travaille à Paris et New YorkNé en Algérie et issu d’une famille berbère,A<strong>de</strong>l Ab<strong>de</strong>ssemed doit fuir l’Algérie pour laFrance en 1994. Ses photographies, vidéos etinstallations semblent conditionnées par son expérience<strong>de</strong> l’exil et son observation <strong>de</strong>s culturesqu’il a dû à plusieurs reprises laisser <strong>de</strong>rrière lui.<strong>Le</strong>s œuvres d’A<strong>de</strong>l Ab<strong>de</strong>ssemed ont par ailleursun fort impact émotionnel et visuel, provoqué parune violence sour<strong>de</strong> et une puissance d’expression,<strong>de</strong> transgression et <strong>de</strong> dérision salutaire.Bani AbidiNée en 1971 à Karachi, PakistanVit et travaille à Karachi et New DelhiDans ses performances, improvisations, vidéos etphotographies, Bani Abidi interroge les relationscomplexes qui existent entre le Pakistan et ses citoyens.Avec humour et ironie, l’artiste se moque<strong>de</strong> l’hypocrisie institutionnelle <strong>du</strong> pouvoir et metplus largement en scène la manière dont les Etatspostcoloniaux tentent <strong>de</strong> se créer <strong>de</strong> nouvellesi<strong>de</strong>ntités, effaçant <strong>du</strong> même coup l’histoire <strong>de</strong>leurs habitants.Maria Thereza AlvesNée en 1960 à São Paulo, BrésilVit et travaille à Berlin<strong>La</strong> question <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntité est au cœur <strong>de</strong>spréoccupations <strong>de</strong> Maria Thereza Alves, dontles œuvres portent une attention particulière aucontexte dans lequel elle travaille. L’artiste tente<strong>de</strong> comprendre à travers <strong>de</strong>s recherches inlassables,entre poésie et ethnologie, les automatismesqui régissent les sociétés actuelles et lespositions <strong>de</strong> force et <strong>de</strong> faiblesses qu’in<strong>du</strong>isentces automatismes.Fikret AtayNé en 1976 à Batman, TurquieVit et travaille à ParisFikret Atay réalise <strong>de</strong>s vidéos qui sont autant<strong>de</strong> petites vignettes <strong>de</strong> la vie <strong>quotidien</strong>ne <strong>de</strong>Batman, cité kur<strong>de</strong> localisée à proximité <strong>de</strong> lafrontière turco-iraquienne. Caméra au poing,l’artiste filme en lumière naturelle les habitantsalors qu’ils exécutent <strong>de</strong>s danses traditionnelles,jouent à la guerre ou construisent <strong>de</strong>s abris <strong>de</strong>fortune. Son style direct donne à ses œuvresune spontanéité sensible et un aspect à la foisréaliste et mystérieux.Collectif créé en 1995, composé <strong>de</strong> :Liesbeth BikNée en 1959 à Haarlem, Pays-BasJos Van Der PolNé en né en 1961 à Arnhem, Pays-BasVivent et travaillent à Rotterdam<strong>Le</strong>s installations, les architectures temporairesdans l’espace public ou les panneaux d’affichagedétournés <strong>du</strong> collectif Bik Van <strong>de</strong>r Polexplorent le potentiel qu’a l’art <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire et <strong>de</strong>transmettre <strong>de</strong>s connaissances dans les champsles plus divers. Partant <strong>de</strong> son environnementimmédiat, Bik Van <strong>de</strong>r Pol fon<strong>de</strong> ses métho<strong>de</strong>ssur la coopération et la recherche, impliquantsouvent un échange direct avec le public. Enrési<strong>de</strong>nce au «Grand Parc » (<strong>Lyon</strong>, Villeurbanne,Vaulx-en-Velin, Décines, Meyzieu, Jonage, Jons),Bik Van <strong>de</strong>r Pol conçoit une plateforme d’échange,<strong>de</strong> discussion, <strong>de</strong> projection filmique et <strong>de</strong>loisir surplombant le lac.Pedro Cabrita ReisNé en 1956 à Lisbonne, Portugaloù il vit et travaillePedro Cabrita Reis explore les relations entrel’art, l’espace et l’architecture. Ses sculptures etinstallations subliment <strong>de</strong>s matériaux in<strong>du</strong>strielset autres éléments <strong>de</strong> construction standardisésqui sont à la fois familiers et triviaux. <strong>Le</strong>s réminiscencesque suscitent ces matériaux ren<strong>de</strong>ntle réel infiniment fragile et génèrent ainsi unevéritable alchimie <strong>du</strong> <strong>quotidien</strong>. Pour la <strong>Biennale</strong>2009, Pedro Cabrita Reis investit la totalité <strong>de</strong>l’Entrepôt Bichat dans lequel il réalise un « <strong>de</strong>ssin» au néon en 3 dimensions.Sophie Dejo<strong>de</strong> &Bertrand <strong>La</strong>combeSophie Dejo<strong>de</strong>Née en 1976 à Amiens, FranceBertrand <strong>La</strong>combeNé en 1974 à Annecy, FranceVivent et travaillent à <strong>Lyon</strong> et BerlinEntre réalisme et utopie, les œuvres <strong>de</strong> SophieDejo<strong>de</strong> et Bertrand <strong>La</strong>combe s’intègrent dansun work in progress intitulé « Floating <strong>La</strong>nd »,une sorte <strong>de</strong> micro-nation errante, <strong>de</strong>stinée àaccueillir et promouvoir la création actuelle.Conçue comme un nouveau territoire artistiquemais aussi social, politique et économiquepeuplé par ceux qui sont concernés par lesquestions <strong>de</strong> création et d’autogestion, « Floating<strong>La</strong>nd » fabrique <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> créationqui se modifient au fil <strong>de</strong> ses déplacementset selon les désirs et projets <strong>de</strong> ses rési<strong>de</strong>nts.Né en 1940 aux États-Unis<strong>Le</strong> sculpteur Jimmie Durham a exposé dans lemon<strong>de</strong> entier : entre autres <strong>Biennale</strong> <strong>du</strong> Whitney1995 et 2005, Documenta IX, ICA London, ExitArt, Musée d’art contemporain d’Anvers, <strong>Biennale</strong><strong>de</strong> Venise 1999, 2001, 2003 et 2005.Depuis son retour en Europe en 1994, l’œuvre<strong>de</strong> Durham s’est concentrée sur la relation àl’architecture, la monumentalité et les fictionsnationalistes. Durham est l’auteur <strong>de</strong> nombreuxessais dont une anthologie a été publiée en1993 sous le titre A Certain <strong>La</strong>ck of Coherence.En 2009, à l’occasion <strong>de</strong> sa rétrospective auMusée d’art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Paris, Durhama publié Pierres rejetées, catalogue <strong>de</strong> sonœuvre en Europe.<strong>La</strong>tifa EchakhchNée en 1974 à El Khnansa, MarocVit et travaille à Paris et Zürich<strong>Le</strong>s gestes à la fois précis et subtils <strong>de</strong> <strong>La</strong>tifaEchakhch interrogent les zones <strong>de</strong> contactsin<strong>du</strong>its par la coexistence <strong>de</strong> différentes culturesau sein d’un même territoire.Utilisant <strong>de</strong>s matériaux sciemment mo<strong>de</strong>stes maistoujours chargés d’affect (portes d’appartements,papier carbone, sucre en morceaux…), l’artistejoue avec certains symboles et traditions <strong>du</strong>Maroc (où elle est née) et <strong>de</strong> la France (où ellevit <strong>de</strong>puis l’âge <strong>de</strong> trois ans).Mounir FatmiNé en 1970 à TangerVit et travaille à Paris et TangerMounir Fatmi conçoit <strong>de</strong>s œuvres qui suggèrentau spectateur <strong>de</strong> nouvelles façons d’appréhen<strong>de</strong>rles mon<strong>de</strong>s et les cultures qui s’affrontent etse superposent plus qu’ils ne s’associent.Ses vidéos, installations, <strong>de</strong>ssins, peintures,sculptures et jeux linguistiques jettent unelumière vive sur l’actualité et mettent à jour nosambiguïtés, nos doutes et nos désirs.Née en 1965 à Valladolid, EspagneVit et travaille à Bruxelles<strong>Le</strong>s œuvres <strong>de</strong> Dora Garcia sont autant <strong>de</strong>situations qui modifient les relations traditionnellesentre l’artiste, l’œuvre et le spectateur. Qu’ils’agisse <strong>de</strong> vidéos, d’écriture ou <strong>de</strong> performances,Dora Garcia met en scène <strong>de</strong>s scénariosqui se modifient en fonction <strong>de</strong>s réactions <strong>de</strong>ses acteurs et/ou spectateurs. L’artiste s’intéresseparticulièrement aux événements qui provoquentune interaction avec l’usager dans <strong>de</strong>s espacespublics, ouverts ou fermés (places, moyens <strong>de</strong>transports…).Shilpa GuptaNée en 1976 à Mumbai, In<strong>de</strong>où elle vit et travailleShilpa Gupta pose un regard troublant sur laglobalisation et ses avancées technologiquesdans <strong>de</strong>s installations interactives ou performancespubliques qui donnent à l’artiste la possibilité<strong>de</strong> son<strong>de</strong>r la religion, l’imaginaire ou la subversion<strong>du</strong> désir humain. Pour la <strong>Biennale</strong>, ShilpaGupta réalise un portail dont les mouvementsprogressifs finissent par détruire un mur.Ha Za Vu ZuCollectif créé en 2005Vivent et travaillent à IstanbulHa Za Vu Zu, pour qui l’absence volontaire <strong>de</strong>hiérarchie permet la création d’univers sonoreset visuels très inatten<strong>du</strong>s, se voit comme un lieufoisonnant <strong>de</strong> collaborations et d’échangesd’idées. <strong>Le</strong>s œuvres <strong>du</strong> collectif se situent ainsientre la performance et l’agit-prop, l’humour etl’organisation <strong>de</strong> soirées déjantées.HeHeCollectif créé en 1999, composé <strong>de</strong> :Helen EvansNée en 1972 en Gran<strong>de</strong>-BretagneHeiko HansenNé en 1970 en AllemagneVivent et travaillent à ParisPlaçant toujours le spectateur au centre <strong>de</strong> sespréoccupations, les œuvres <strong>du</strong> collectif He Hetraversent plusieurs champs d’expérimentation :<strong>de</strong>s questions liées à la perception ou au jeuxchromatiques jusqu’aux interrogations plus largesqui portent sur <strong>de</strong>s phénomènes sociaux ouécologiques. Mas il sera toujours question, avecun vrai sens <strong>de</strong> la performance, et avec humour,<strong>de</strong> visualiser certaines <strong>de</strong> nos préoccupations<strong>quotidien</strong>nes (pollution, consommation…) danslesquels nous sommes tous impliqués.Né en 1964 à Hei<strong>de</strong>lberg, AllemagneVit et travaille à BrooklynOliver Herring crée <strong>de</strong>s vidéos et performancesqui sont essentiellement le fruit <strong>de</strong> rencontresavec <strong>de</strong>s étrangers choisis au hasard dans larue. <strong>Le</strong>s décors qu’il utilise pour ses œuvres sontréalisés avec un minimum <strong>de</strong> moyens et avec<strong>de</strong>s matériaux souvent recyclés d’une œuvre àl’autre. Quant aux participants, ces performancesleur permettent d’explorer leur personnalitésous un angle nouveau, ce qui donne aux films<strong>de</strong> Herring une qualité narrative inatten<strong>du</strong>e.Takahiro IwasakiNé en 1975 à Hiroshima, JaponVit et travaille à Londres<strong>Le</strong>s installations extrêmement subtiles <strong>de</strong> TakahiroIwasaki représentent <strong>de</strong>s paysages magiques etlilliputiens pourtant réalisés avec les matériauxles plus <strong>quotidien</strong>s : gommes, mines <strong>de</strong> crayonsou détritus qui ont l’ampleur <strong>de</strong> chaines <strong>de</strong>montagnes, <strong>de</strong> pylônes <strong>de</strong> téléphones ou <strong>de</strong> personnages.L’attention méditative que manifestel’artiste vis à vis <strong>de</strong> la substance mo<strong>de</strong>ste utiliséepour ses mon<strong>de</strong>s minuscules lui permet ainsi <strong>de</strong>brouiller les frontières entre le banal, le réel et lemerveilleux.KUSWIDANANTO A.K.A. JOMPETNé en 1976 à Yogyakarta, Indonésieoù il vit et travaillePour ses performances, films et installations,Kuswidananto a.k.a. Jompet utilise le plussouvent <strong>de</strong>s objets désuets voire obsolètes telsque <strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong> musique, <strong>de</strong>s appareilsphotos ou <strong>de</strong>s ordinateurs recyclés. Souventavec humour, ses œuvres mettent en scène <strong>de</strong>srelations sociales et culturelles qui concernent,pour beaucoup, la complexité multiculturelle <strong>de</strong>la société javanaise.<strong>Le</strong>opold KesslerNé en 1976 à Munich, AllemagneVit et travaille à Vienne<strong>Le</strong>s œuvres <strong>de</strong> <strong>Le</strong>opold Kessler sont l’occasiond’étudier les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> l’espacepublic et <strong>de</strong> la topographie urbaine - qu’ils’agisse <strong>de</strong> vi<strong>de</strong>r une piscine privée dans unjardin public ou d’augmenter jusqu’à l’inconfortle débit d’une fontaine. <strong>Le</strong>s rues, les parcs ou lespanneaux <strong>de</strong> signalisation servent <strong>de</strong> matériau<strong>de</strong> base pour <strong>de</strong>s sculptures et <strong>de</strong>s performancessouvent minimales et pleines d’humour.Né en 1971 à Londres, Gran<strong>de</strong>-Bretagneoù il vit et travaille<strong>Le</strong>s matériaux volontairement limités qu’utiliseIan Kiaer sont autant <strong>de</strong> récupérations mo<strong>de</strong>stes– polystyrène, plastique, carton – qui contrastentavec l’ambition <strong>de</strong> l’œuvre et la charge poétiquequ’elle véhicule. Aux formats naturellement ré<strong>du</strong>its,les œuvres articulent d’étranges combinaisonsaux significations les plus diverses.<strong>Le</strong>e MingweiNé en 1964 à Taïwan, ChineVit et travaille à New York et Berkeley<strong>Le</strong>e Mingwei met en œuvre <strong>de</strong>s collaborationsavec <strong>de</strong>s habitants, <strong>de</strong>s lieux et <strong>de</strong>s institutions<strong>du</strong> mon<strong>de</strong> entier pour créer <strong>de</strong>s installationsfondées sur l’échange d’expériences intimes. Deces interactions permanentes faites d’histoirespersonnelles, <strong>de</strong> mémoire et <strong>de</strong> hasard, <strong>Le</strong>eMingwei réalise <strong>de</strong>s œuvres qui révèlent lesaspects les plus divers et les plus inatten<strong>du</strong>s <strong>de</strong>la vie <strong>quotidien</strong>ne.Mark <strong>Le</strong>wisNé en 1953 à Hamilton, CanadaVit et travaille à LondresMark <strong>Le</strong>wis s’intéresse à ce qui pourrait constituerla matière première <strong>du</strong> cinéma : les zooms,les panoramiques et les plans fixes. L’artistesublime les conventions classiques <strong>du</strong> cinémaet in<strong>du</strong>it chez le spectateur un regard neuf surl’idée même <strong>de</strong> sujet, <strong>de</strong> situation ou d’action.Mark <strong>Le</strong>wis interroge ainsi les techniques <strong>de</strong>l’in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> film en réalisant ce qu’il qualifielui-même <strong>de</strong> « cinéma en morceaux », c’est-à-dire<strong>de</strong>s éléments filmiques qu’il isole sous formed’une œuvre autonome.Michael LinNé en 1964 à TokyoVit et travaille à Taipei, Shanghai et ParisConnu pour ses interventions ornementales àgran<strong>de</strong> échelle, Michael Lin conçoit ses œuvresavant tout comme <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> rencontrespotentielles. Pour la <strong>Biennale</strong>, l’artiste proposeWhat a Difference a Day Ma<strong>de</strong>, une installationqui intègre musique, vidéo et performance etsynthétise une capsule temporelle très précise :celle d’une épicerie <strong>de</strong> Shanghai dont Lin aacheté l’intégralité <strong>de</strong>s marchandises. Une foisjouées par les acrobates, et cataloguées etarchivées par l’artiste, ces marchandises auxévi<strong>de</strong>ntes qualités formelles sont présentées dans<strong>de</strong>s caisses en bois qui constituent un cadre.1617

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!