<strong>La</strong> zoothérapie, <strong>une</strong> <strong>autre</strong> thérapie <strong>en</strong> <strong>EHPAD</strong>2.4. Les animaux utilisés <strong>en</strong> zoothérapieLorsque certaines fonctions biologiques ou intellectuelles sont altérées, mal voyants,mal <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dant, défici<strong>en</strong>ce m<strong>en</strong>tale, troubles du comportem<strong>en</strong>t, perturbations relationnelles ouaffectives, l’animal de compagnie remplit auprès de ces personnes des fonctions cumulées desource de sécurité, de substitut comportem<strong>en</strong>tal, d’ag<strong>en</strong>t intermédiaire, de souti<strong>en</strong> physiqueou affectif, d’éponge pour les émotions, voir de support qui comp<strong>en</strong>se la plupart deshandicaps.L’animal de compagnie apaise, protège, rassure, sécurise, <strong>en</strong>lève l’anxiété,l’angoisse. C’est un allié de confiance qui aide à vivre et à s’épanouir.Les principaux animaux que l’on retrouve dans la zoothérapieLe chi<strong>en</strong> – le cheval de trait – le poney - l’âne – la chèvre des Pyrénées ou du Poitou - Lelama - le lapin nain – le cochon d’inde - le chat – le dauphin (selon l’Institut Français deZoothérapie).Le chi<strong>en</strong>, animal majeur dans la zoothérapie.Nous savons que le chi<strong>en</strong> est incontestablem<strong>en</strong>t le compagnon de l’être humaindepuis des millénaires. Ils sont dev<strong>en</strong>us, au fil des ans, dép<strong>en</strong>dant l’un de l’<strong>autre</strong>. Utilisé dansles mouvances et les migrations de l’être humain, leur survie dép<strong>en</strong>dait de la chasse qu’ilsallai<strong>en</strong>t exécuter <strong>en</strong>semble tout au long de ces migrations.Le chi<strong>en</strong> possède <strong>une</strong> mémoire connectée à un lobe préfrontal qui lui permetd’éprouver ce qu’il se représ<strong>en</strong>te. Bi<strong>en</strong> que l’on ait longtemps qualifié l’animal sansintellig<strong>en</strong>ce, aujourd’hui on peut très bi<strong>en</strong> démontrer le contraire. Des sci<strong>en</strong>tifiques telsKonrad Lor<strong>en</strong>z, puis Tinberg<strong>en</strong>, Prix Nobel de physiologie et de médecine <strong>en</strong> 1973 avec vonFrish, ont prouvé que l’animal, et notamm<strong>en</strong>t le chi<strong>en</strong>, était pourvu de s<strong>en</strong>s, d’instinct, decapacité à appr<strong>en</strong>dre et à réagir face à des problèmes spontanés dans leur <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tnaturel.Le chi<strong>en</strong> est probablem<strong>en</strong>t l’animal qui se prête le mieux et se substitue le plusfacilem<strong>en</strong>t et le plus souv<strong>en</strong>t aux besoins de domination des personnes frustrées, coléreuses,agressives, rejetées, insécurisées, mais aussi abandonnées, maltraitées, exclues.Aussi bi<strong>en</strong> pour les personnes atteintes de t<strong>en</strong>sion, d’anxiété, de troubles decomportem<strong>en</strong>t, de phobies, que pour les je<strong>une</strong>s délinquants, je<strong>une</strong>s défavorisés ethandicapés m<strong>en</strong>taux, le choix du chi<strong>en</strong> est très important. Sa race, son sexe, son âge, sonéducation, sa réceptivité, sa prov<strong>en</strong>ance font partie des critères de sélection. Mais n'oublionspas ce slogan : il n’y a pas de mauvais chi<strong>en</strong>, il n’y a que de mauvais maître !10
<strong>La</strong> zoothérapie, <strong>une</strong> <strong>autre</strong> thérapie <strong>en</strong> <strong>EHPAD</strong>L’association HANDI’CHIENS (Association Nationale d’Education de Chi<strong>en</strong>s d’Assistancepour Personnes Handicapées) a pour mission d’éduquer (l’éducation d’un chi<strong>en</strong> dure deuxans et les races choisis sont le labrador et le gold<strong>en</strong> retriever) et de remettre aux personnesqui <strong>en</strong> ont besoin trois types de chi<strong>en</strong>s :−−−chi<strong>en</strong>s d’assistance pour des personnes atteintes d’un handicap moteur,chi<strong>en</strong>s d’éveil à des <strong>en</strong>fants autistes, polyhandicapés ou handicapés m<strong>en</strong>taux,chi<strong>en</strong>s d’accompagnem<strong>en</strong>t social destinés aux institutions telles que les maisons deretraite et les c<strong>en</strong>tres de rééducation fonctionnelle.L’âne.Rustique, doué d’<strong>une</strong> très bonne résistance, <strong>en</strong>durant, infatigable, il est le part<strong>en</strong>aire idéalpour l’<strong>en</strong>fant <strong>en</strong> général et d’autant plus pour les <strong>en</strong>fants handicapés m<strong>en</strong>taux. Très doux,calme, docile, il est capable d’<strong>en</strong>caisser la rudesse de l’<strong>en</strong>fant sans crainte. Son regard nedégage auc<strong>une</strong> agressivité. L’âne aide les <strong>en</strong>fants <strong>en</strong> difficulté. Il apaise.Le poney.C’est l’animal de prédilection pour la monte de je<strong>une</strong>s <strong>en</strong>fants. Sa petite stature,maximum 1m48, rassure. Pour les <strong>en</strong>fants handicapés il est le complice idéal pour leurpermettre de s’épanouir, de se sécuriser. Il joue, comme le cheval, un rôle très importantdans l’ori<strong>en</strong>tation de l’agressivité et la provocation chez certains handicapés m<strong>en</strong>taux. Onpeut égalem<strong>en</strong>t atteler le poney ce qui permet de responsabiliser la personne dans le besoin<strong>en</strong> lui confiant des tâches qu'il est tout à fait capable de faire.Le cheval de trait.Il impressionne par sa forte corpul<strong>en</strong>ce, il demande donc le respect. On va donc utiliser lecheval de trait avec des personnes à fort caractère, agressif voir même viol<strong>en</strong>t. Le cheval vatrès vite canaliser cette agressivité et la personne se soustraira très vite à lui. On fera attelerle cheval par cette personne ce qui lui permettra de se s<strong>en</strong>tir utile.<strong>La</strong> chèvre des Pyrénées ou du Poitou.D’un tempéram<strong>en</strong>t familier elle se prête bi<strong>en</strong> à un travail de médiateur auprès de je<strong>une</strong>sautistes et trisomiques ainsi que pour des je<strong>une</strong>s <strong>en</strong> difficulté. En choisissant <strong>une</strong> chèvre àpoils longs, comme la chèvre des Pyrénées, on peut travailler la psychomotricité et lemouvem<strong>en</strong>t. <strong>La</strong> chèvre, nourrie au biberon et éduquée dans un cadre de je<strong>une</strong>s <strong>en</strong>fants, ilsera très facile de la r<strong>en</strong>dre responsable dans un programme de zoothérapie.11
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