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La zoothérapie, une autre thérapie en EHPAD - Entrepatients

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<strong>La</strong> zoothérapie, <strong>une</strong> <strong>autre</strong> thérapie <strong>en</strong> <strong>EHPAD</strong><strong>La</strong> distance thérapeutiqueDans la dim<strong>en</strong>sion « distance thérapeutique » <strong>en</strong>tre soignants et résid<strong>en</strong>ts, laprés<strong>en</strong>ce du chi<strong>en</strong> offre un intérêt particulier. En effet, les résidants <strong>en</strong> car<strong>en</strong>ce affective, fontle transfert sur le chi<strong>en</strong>, et il est alors plus facile pour les soignants de ne pas <strong>en</strong>freindre lecadre de leurs compét<strong>en</strong>ces. A l’inverse <strong>en</strong> situation de t<strong>en</strong>sions au sein de l’équipesoignante consécutives à un décès, <strong>une</strong> surcharge de travail ou un accompagnem<strong>en</strong>t de finde vie, le chi<strong>en</strong> devi<strong>en</strong>t <strong>une</strong> forme d’exutoire.Sur le plan socialL’introduction du chi<strong>en</strong> provoque le passage d’un cadre social ordinaire à <strong>une</strong> situationoù les règles des comportem<strong>en</strong>ts sont transformées. En général, dans un lieu public, lesrègles sociales command<strong>en</strong>t de ne pas <strong>en</strong>trer <strong>en</strong> relation directe avec <strong>une</strong> personne que l’onne connaît pas. Des rituels d’évitem<strong>en</strong>t nous dict<strong>en</strong>t, plongés dans <strong>une</strong> foule de personnesétrangères, d’agir comme si elles n’étai<strong>en</strong>t pas là. L’introduction du chi<strong>en</strong> met <strong>en</strong> par<strong>en</strong>thèseces rituels d’évitem<strong>en</strong>t au moy<strong>en</strong> de la plaisanterie, du jeu, de l’admiration et de la flatterie :l’att<strong>en</strong>tion apportée au chi<strong>en</strong> de la personne provoque l’échange et crée un li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre despersonnes qui ne se connaiss<strong>en</strong>t pas. Cep<strong>en</strong>dant, si on ne peut parler d’un véritabler<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t du li<strong>en</strong> collectif, cette situation favorise la multiplication des occasions socialesoù « l’accroche » du chi<strong>en</strong> rompt les situations d’isolem<strong>en</strong>t – et permet même à <strong>une</strong> personnedép<strong>en</strong>dante de se voir plus fréquemm<strong>en</strong>t offrir <strong>une</strong> aide. Cette accumulation de «petits ri<strong>en</strong>s »n’est pas anodine : ils sont les derniers, parfois, qui permett<strong>en</strong>t à <strong>une</strong> personne âgée de nepas demeurer emmurée dans son isolem<strong>en</strong>t.Cette modification du cadre social de l’échange intervi<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t au niveau desateliers d’exercices thérapeutiques, sous la forme d’<strong>une</strong> inversion cruciale du s<strong>en</strong>s donné àl’atelier : d’un exercice médical appelant au soin clinique moteur et psychomoteur – parexemple : lever la main -, on passe à <strong>une</strong> activité ludique et affective -caresser le chi<strong>en</strong> -quichange tout le s<strong>en</strong>s de la pratique, qui l’<strong>en</strong>richit, qui l’humanise.En conclusion, l’animal est :• un interlocuteur• un acteur de vie• un élém<strong>en</strong>t de responsabilisation• un médiateur émotionnel• un médiateur de la communication3.2. Méthodologie17

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