<strong>La</strong> zoothérapie, <strong>une</strong> <strong>autre</strong> thérapie <strong>en</strong> <strong>EHPAD</strong>3. <strong>La</strong> zoothérapie <strong>en</strong> <strong>EHPAD</strong> avec le chi<strong>en</strong>3.1. Les bi<strong>en</strong>faits de la prés<strong>en</strong>ce animale <strong>en</strong> <strong>EHPAD</strong>Kuntz, <strong>en</strong> 1998, répertorie de façon complète et pertin<strong>en</strong>te les rôles et fonctions du chi<strong>en</strong>,<strong>en</strong> maison de retraite notamm<strong>en</strong>t. Les principaux sont :• rôle social : stimuler, éveiller l’intérêt, donner des repères dans le temps et dansl’espace, réveiller des souv<strong>en</strong>irs, participer à la rééducation, favoriser l’expression etles échanges, donner de l’affection, être prés<strong>en</strong>t et tout ceci à partir de situationsludiques.• source et objet d’affection : l’animal donne de l’affection et elle est réciproque. Cetéchange d’affection constitue un li<strong>en</strong> d’attachem<strong>en</strong>t.• part<strong>en</strong>aire d’<strong>une</strong> relation sans aléas : la communication des animaux ne donne plac<strong>en</strong>i à la dissimulation, ni à la simulation, ni aux m<strong>en</strong>songes. Elle n’est pas soumise auxcontraintes sociales. Les animaux ne jug<strong>en</strong>t pas. L’animal est disponible et nous nepouvons pas craindre de rejet, de trahison, de rivalités ou de manipulations.• source de contacts physiques : l’animal contribue à <strong>en</strong> combler le vide.• source d’apaisem<strong>en</strong>t : l’animal est un facteur de dét<strong>en</strong>te, de tranquillité.• source de distraction : le fait de regarder l’animal et d’interagir avec lui peut distrairede l’<strong>en</strong>nui voire des <strong>en</strong>nuis. Il peut constituer <strong>une</strong> source d’amusem<strong>en</strong>t.• <strong>une</strong> responsabilité et un s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d’utilité• Source de valorisation : s’ajoute le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d’être important, l’animal est <strong>en</strong> positionde dép<strong>en</strong>dance, il a besoin de nous.• objet de contrôle : la t<strong>en</strong>dance à vouloir contrôler son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t est foncièrem<strong>en</strong>thumaine. Donner des ordres au chi<strong>en</strong> satisfait cette t<strong>en</strong>dance. Att<strong>en</strong>tion cep<strong>en</strong>dant àce qu’elle ne devi<strong>en</strong>ne pas abusive.• facteur d’activité• facilite les contacts sociauxLes possibilités qu’offr<strong>en</strong>t, pour les résid<strong>en</strong>ts, la prés<strong>en</strong>ce d’un chi<strong>en</strong> éduqué dans unprogramme de zoothérapie peuv<strong>en</strong>t être structurées sur plusieurs plans (Fondation Sommer) :• Sur le plan moteur• Sur le plan s<strong>en</strong>soriel• Sur le plan de communication et langage• Sur le plan de la compréh<strong>en</strong>sion et de l’élaboration de p<strong>en</strong>sée• Sur le plan de la réactivation de la mémoire14
<strong>La</strong> zoothérapie, <strong>une</strong> <strong>autre</strong> thérapie <strong>en</strong> <strong>EHPAD</strong>• Sur le plan de l’ajustem<strong>en</strong>t de comportem<strong>en</strong>ts• Sur le plan de la vie affective et relationnelle• Sur le plan de la responsabilisation• Sur la distance thérapeutique• Sue le plan socialSur le plan moteurL'animal joue un rôle d'initiateur de mobilité, notamm<strong>en</strong>t lorsque la personne lui donneun ordre : attraper, se retourner, t<strong>en</strong>dre le bras, jeter ou pr<strong>en</strong>dre <strong>une</strong> balle, t<strong>en</strong>ir <strong>une</strong> laisse oule tissu, caresser, brosser... Dans un contexte de rééducation, le kinésithérapeute etl’ergothérapeute utilis<strong>en</strong>t l’animal comme fom<strong>en</strong>teur du mouvem<strong>en</strong>t. Elle permet d'adapterl'individu à son milieu <strong>en</strong> l'aidant à extraire les informations (développem<strong>en</strong>t de la perception)et à s'<strong>en</strong> servir pour effectuer son geste (développem<strong>en</strong>t de la motricité).Sur le plan s<strong>en</strong>sorielDu fait de la nature des défici<strong>en</strong>ces ou des pathologies, certains résidants souffr<strong>en</strong>t detroubles ou de perturbations au niveau des s<strong>en</strong>s, tant sur le plan de la s<strong>en</strong>sibilité tactile,d'<strong>une</strong> surdité profonde, ou de problèmes de vision voire de cécité partielle. Selon le type derelations amorcées avec le chi<strong>en</strong> on peut proposer <strong>une</strong> stimulation s<strong>en</strong>sorielle par le biais dupoil de l'animal, du contact physique (pattes sur les jambes, donner la patte, caresser...), desaboiem<strong>en</strong>ts, la fixation et la poursuite visuelle, le mouvem<strong>en</strong>t (déplacem<strong>en</strong>ts, queue…) etl'odeur.Sur le plan de la communication et du langageL'orthophoniste peut aussi utilise le chi<strong>en</strong> dans son travail lorsque la personne appellele chi<strong>en</strong> ou lui donne des ordres, ce qui induit des efforts d'élocution et de prononciation (voixgrave ou aigue, dominante ou invitante). Pour les résidants ayant difficilem<strong>en</strong>t accès aulangage, des gestes connus par un animal éduqué peuv<strong>en</strong>t les aider à surmonter leurdéfici<strong>en</strong>ce. Au travers d’images de bonheur – le chi<strong>en</strong> qu’il avait <strong>autre</strong>fois – nos résid<strong>en</strong>ts fontvibrer leur passé par des récits qui stimul<strong>en</strong>t leurs capacités à s’exprimer et qui apport<strong>en</strong>t dus<strong>en</strong>s dans leur exist<strong>en</strong>ce quotidi<strong>en</strong>ne. Par ailleurs, la prés<strong>en</strong>ce d'un chi<strong>en</strong> suscite deséchanges <strong>en</strong>tre les résidants, ainsi qu'avec l'<strong>en</strong>semble des interv<strong>en</strong>ants internes et externes(personnel, familles, bénévoles, visiteurs...) de l'établissem<strong>en</strong>t. C’est un chi<strong>en</strong> fédérateur quirassemble les personnes.Sur le plan de la compréh<strong>en</strong>sion et de l'élaboration de la p<strong>en</strong>séeL'appr<strong>en</strong>tissage et l'utilisation à bon esci<strong>en</strong>t des ordres, de même que le déroulem<strong>en</strong>tde séqu<strong>en</strong>ces de travail avec le chi<strong>en</strong>, contribu<strong>en</strong>t au mainti<strong>en</strong> d'un bon raisonnem<strong>en</strong>t. Par15
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