Café littéraire du 29 avril 2011. Compte-rendu

COMPTE-RENDUCAFE LITTERAIRE DU 29 avril 2011.Le rendez-vous littéraire commun :John Irving avait été choisi pour ce soir-là. Auteur contemporain, il n’en était pasmoins très peu connu pour la plupart d’entre nous. Nous avons donc découvert unauteur prolixe, surtout attaché à la forme romanesque, auteur de nouvelles à sesheures.Le travail de l’écrivain, son rapport à l’œuvre sont des thèmes récurrents dansune œuvre qui plébiscite l’individualité. Et c’est avec humour que John Irvingsemble combattre toute forme de conformisme. Paraissant désabusé, il n’enreste pas moins caustique et ses personnages sont plein d’humanité.Ses romans, aux parfums légers d’autobiographie, foisonnent d’idées souventdrôles et originales .L’Autriche et plus particulièrement Vienne sont des décors que l’auteur sembleaffectionner.Son style quasi anecdotique n’a pourtant pas fait l’unanimité mais chacun étaitd’accord néanmoins pour affirmer qu’il est d’une lecture aisée, agréable et enmesure de plaire au plus grand nombre.Liste des ouvrages lus et conseillés par les participants :- Le monde selon Garp- Les Rêves des autres- La Liberté pour les ours- Les Carnets (font suite à La Liberté pour les ours)- L’œuvre de Dieu, la part du diable- Veuve en papier- L’Enfant de la balle- Un mariage poids moyen- L’Epopée du buveur d’eau- …

Autres auteurs et livres conseillés :- Max Gallo Dictionnaire amoureux de l’Histoire de France- Amin Maalouf Le Périple de Baltassar- Michaël André Bernstein La Mémoire des conspirateurs- Monika Fagerholm La Fille américaine- Arto Paasilina Le Potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison- Jo Nesbo Chasseur de têtes- Jean Teulé Le magasin des suicides- Jasper Fforde L’Affaire Jane Eyre- Jean-Paul Sartre Les Jeux sont faitsDate et thème de la prochaine rencontre :Le prochain café littéraire se déroulera le vendredi 27 mai à 20h à laBibliothèque.Les thèmes proposés étaient :- James Ellroy- Virginia Woolf- Bernard-Marie Koltès- Orhan PamukLe choix s’est porté avec 7 voix sur 13 sur Virginia Woolf. Nous essayerons donc dans lamesure du possible de lire un ouvrage de ou sur cet auteur pour la prochaine fois.Afin de diversifier la forme des ouvrages proposés à la lecture, nous retiendrons également lethéâtre avec Bernard-Marie Koltès. Ainsi ceux qui le souhaitent sont invitées également àlire une pièce de cet auteur.(photogr. par Kertesz)

VIRGINIA WOOLFNée à Londres, Virginia Woolf est une petit fille fragile qui ne pourrasuivre ses études normalement. Fille du philosophe et écrivain Sir LeslieStephen, Virginia est marquée par l'enseignement de son père, érudit et austère,qui encourage sa curiosité intellectuelle. Elle perd sa mère en 1895 puis son pèreen 1904 et s'installe ensuite à Londres dans le quartier de Bloomsbury. Ellesouffre déjà de dépression et se consacre alors entièrement à l'écriture. Àcette époque, elle reçoit dans sa maison un cercle d'amis (Bloomsbury Group),dont Leonard Woolf qu'elle épousera. Ils fondent la maison d'édition HogarthPress en 1917 qui publiera K. Mansfield et une bonne partie de l'œuvre de T. S.Eliot. Elle commence à militer pour le droit de vote des femmes et participeratoute sa vie à la cause féministe (Une chambre à soi, 1929). En 1922 paraît LaChambre de Jacob, texte novateur qui tente de s'éloigner des canons de lanarrationSon style est constitué de voixintérieures, de rythmes poétiques,d'envolées lyriques. Elle se révèleracomme une des grandes voix sensiblesde la littérature avec ses deuxromans suivants, Mrs. Dalloway et Lapromenade au phare, publiésrespectivement en 1925 et en 1927.Son roman Les vagues lui donne unereconnaissance auprès du grandpublic. Également critique, elledissèque les œuvres de Wells ou deGalsworthy. Régulièrement en proie àde graves crises dépressives, elle sesent devenir folle. Elle poste sondernier manuscrit Entre les actes puisdépose, le 28 mars 1941, une lettresur le bureau de son mari où elleannonce son suicide (elle se jetteradans la rivière Ouse près de sa maisondans le Sussex).Virtuose des infimes perceptions, experte dans la technique du "courant deconscience", l'œuvre de Virginia Woolf est hantée par la folie et constitue l'undes piliers du roman moderne.

BERNARD-MARIE KOLTESNaissance : 09 avril 1948 à MetzMort le : 15 avril 1989Le théâtre de Bernard-Marie Koltes est ancré dans une réalité concrète. Ledramaturge présente des hangards, des ruelles, les lieux transitoires, del’errance et du retour sur soi, mais aussi les maisons que l’on retrouve après desannées ou les hôtels particuliers.Il impose à son verbe une rythmique singulière, qui l’éloigne du réalisme etobtient une puissante force poétique. Koltès voyagera tout au long de sa vie, àNew York, en Afrique, en Afrique du Nord, en Amérique latine, ce qui confère àses pièces des dimensions lointaines.Issu d’une famille aisée, c’est envoyant Maria Casarès dans une mise enscène de Jorge Lavelli que Koltesressent le désir de faire du théâtre.Formé comme technicien à l’école duThéâtre National de Strasbourg, ilcommence à écrire pour la compagniequ’il a fondée en 1970.Koltes est fan de littératureaméricaine, de reggae et de Bruce Lee.Il décèdera du sida à l’âge de quaranteet un an.Son théâtre est aujourd’hui étudié en hypokhâgne et fait partie du répertoire dela Comédie Française. Il est avec Jean-Luc Lagarce l’auteur de théâtre françaisle plus traduit et le plus joué actuellement. Ses textes sont publiés aux Editionsde Minuit. Plusieurs pièces ont été éditées à titre posthume. Il existe aussi unrecueil d’entretiens réalisés entre 1983 et 1989, nommé Une part de ma vie.