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REVUEFRANÇAISEDEGEOTECHNIQUE~Directeur de la Publication: P. HabibPrésident du Comité de Direction : B. HirschComité de Direction: J. Sa<strong>le</strong>nçon - M. Panet - M. Rat - C. AzamComité de Rédaction :E. Absi - F. Bonnechère - C. Bordet - P. Duffaut - J. Kérisel -P. La Rochel<strong>le</strong> - G. L'Hériteau - P. Londe - L. Parez - F. SchlosserSecrétaire : B. MandagaranCommission paritaire nO 60855ISSN 0181 - 0529Revue trimestriel<strong>le</strong>Abonnement 1987 (numéros 38 à 41) franco: 435 FPrix au numéro franco : 124 F(valab<strong>le</strong> éga<strong>le</strong>ment pour <strong>le</strong>s numéros anciens)Sommaires des numéros anciens sur demande.La revue est expédiée par avion dans <strong>le</strong>s D.O.M.-T.O.M. et à l'étranger.Presses de l'Eco<strong>le</strong> Nationa<strong>le</strong> des Ponts et Chaussées28, rue des Saints-Pères, 75007 ParisLes artic<strong>le</strong>s publiés dans cette revue n'engagent que la responsabilité de <strong>le</strong>urs auteurs.Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptation réservés pour tous pays.© 1987re&Ses de réco<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong> desanis et chaussées


REVUEFRANÇAISEDEGÉOTECHNIQUEN° 392 e TRIMESTRE 1987sommaireétude des mécanismes à l'origine de l'activité microsismique liée à des injections d'eaudans un massif granitique 5Sh. Ta<strong>le</strong>bi - F.H. Cornetsab<strong>le</strong> d'Axios sous contraintes multiaxia<strong>le</strong>s 17C.A. Demiris - I.A. Bakassis - C.A. Schinasanalyse de la sécurité des fondations superficiel<strong>le</strong>s vis-à-vis d'un' défaut de portance :effet de la variabilité spatia<strong>le</strong> des paramètres du sol 33J.L. Favre - B. Genevoisétude des propriétés d'une argi<strong>le</strong> sensib<strong>le</strong> au pressiomètre autoforeur 41M. Roy - T. <strong>le</strong> Chi Thienréalisation de la fouil<strong>le</strong> de l'usine de Brégnier-Cordon 55M. Llopisbéton compacté ou remblai rigidifié 61E. Ledeuilinformations 67


étude des mécanismes à l'origine de l'activité microsismiqueliée à des injections d'eau dans un massif granitiqueanalysis of mechanism of microseismicity induced by waterinjections in a granitic rock massSh. TALEBI, F.H. CORNETLaboratoire de SismologieInstitut de Physique du Globe de Paris *RésuméUn essai d'injection d'eau a été réalisé dans <strong>le</strong> massif granitique du Mayet-de­Montagne (Allier) à 443 m de profondeur à un débit moyen de 1,2 m 3 /min pour unvolume total injecté de 115 m 3 . Au cours de cet essai seize stations d'observation,placées dans des forages situés à des distances du forage d'injectionvariant de 30 m à 550 m et ayant des profondeurs variant de 23 m à 250 m, ontété utilisées pour étudier l'activité microsismique (10-2000 Hz) liée à ces injections.Des signaux ont été observés sur l'ensemb<strong>le</strong> des stations du réseau. t.a projection,dans <strong>le</strong> plan horizontal, des hypocentres des événements à l'origine de cessignaux se distribue dans une zone allongée, d'orientation approximative nordsud.Les mécanismes au foyer de ces événements ont été déterminés à partir dessens du premier mouvement des ondes P, ainsi que du diagramme de polarisationdes ondes S. Ils sont caractéristiques de mouvements de cisail<strong>le</strong>ment. Deuxfamil<strong>le</strong>s de plans nodaux ont été obtenues: N 48° ± 8° E de pendage 85° ± 5°et N 140° ± 10° E de pendage 60° ± 8°. Ces plans sont inclinés par rapport àla direction d'écou<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> massif. Cette observation permet de conclureque <strong>le</strong>s événements microsismiques observés sont liés à des microglissements<strong>le</strong> long de fractures préexistants recoupant la fracture principa<strong>le</strong> dans laquel<strong>le</strong>intervient l'écou<strong>le</strong>ment. L'analyse spectra<strong>le</strong> des signaux a montré l'incertitudequi affecte la détermination des paramètres caractérisant la source, du fait del'atténuation des signaux intervenue lors de la propagation dans <strong>le</strong> massif.AbstractThe microseismic activity (10-2000 Hz) induced by a water injection realised in thegranitic rock mass of Le Mayet-de-Montagne in central France was monitored by asixteen stations network. 3-0 seismometers were lowered at the bottom of boreho<strong>le</strong>swith depths ranging from 23 m to 250 m, set at various distances from theinjection weil (from 30 m to 550 m).* 4, place Jussieu, 75230 Paris Cedex 05, tour 14, 4 e étage.The projection on a horizontal plane of the hypocenters of the events observed onnearly ail the stations shows a zone elongated in the North-South direction.The focal mechanisms of these events were determined from the sens of firstmotion of P-waves and from the polarization direction of S-waves. They are caracteristicof shear events. The following nodal planes were obtained : N 48 ° ± 8 ° Edipping 85° ± 5° and N 140° ± 10° dipping 60° ± 8°. These planes are inclinedwith respect to the flow direction in the rock mass. We concluded from this observationthat the microseismic events were generated by shear failures along thepreexisting fractures intersecting the fracture in which the main flow occured. Thespectral analysis of the signaIs outlined the difficulty for determining the sourceparameters because of attenuation effects affecting the signaIs.


6 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE1. INTRODUCTION • Station 3 composantesL'injection de fluide dans un massif rocheux peu perméab<strong>le</strong>peut donner lieu à une activité microsismiquede haute fréquence. La localisation de la source decette activité fournit des informations concernantl'écou<strong>le</strong>ment du fluide dans <strong>le</strong> massif car el<strong>le</strong> est causéepar des variations de pression interstitiel<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>massif.Le but des essais décrits ci-après était de préciser lasource de ces événements : ouverture d'une fracturehydraulique ou glissements suivant des fractures naturel<strong>le</strong>spréexistantes. Ces essais ont été conduits sur <strong>le</strong>site du Mayet-de-Montagne situé à 25 km au sud-estde Vichy dans l'Allier (fig. la). Ce site a été initia<strong>le</strong>mentchoisi pour effectuer des mesures de flux de cha<strong>le</strong>urpar l'Institut National des Sciences de l'Univers. Il a étéconsacré par la suite à des essais de faisabilité quant àl'extraction de la cha<strong>le</strong>ur des roches chaudes et sèches.• Station à corrposante vertica<strong>le</strong>'::-'::-.:."'::::'.\.,>....",",3.:.:",': 2 ,~,../,'. ,.:.,'<strong>le</strong> 1 U :.~• • \\...}. PUITS D'INJECTION(III-B)IQOm>-----


ÉTUDE DES MÉCANISMES A L'ORIGINE DE L'ACTIVITÉ MICROSISMIQUE LIÉE A DES INJECTIONS D'EAU 7If).-lCl..2:1VlwI-()RLOGEEnregis \reur-Lec teurMul tif<strong>le</strong>xeur 14 Pistes101 Tra ceu r]812 PistesMultip<strong>le</strong>xeur2 G ou L 0Mu1tip<strong>le</strong>xeu rO·3:LCl:f--l LL«Multip<strong>le</strong>xeur14111- 2Multip<strong>le</strong>xeur5Fig. 2. -Schéma du système d'acquisition des données.DE BI T( m 3 /mln)z0~ 1,2Cf)Cf)w PRESSION(MRJ)0,8a:0- 16,5........ 13,0l- 110mEVI EV2 EV3'l:5(1)13h45 14h00 14 hl5 14h::D 14h 45 TEMPSZ 3 (2)01,4 m/fnlntBw8: 18,5 MPot:CD'W EV4 EV5 EV6017h00 17h 1519h4531,4 m/fnln19,0 MPo20h00(3 )Fig. 3. -Variations en fonction du temps de la pression en tête de puits et du débit d'injectionpendant <strong>le</strong>s trois périodes d'injection 1, 2 et 3.L'instant d'apparition des six événements (EV1 à EV6) est éga<strong>le</strong>ment indiqué.


8REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE1 600 Bpi. Durant l'enregistrement sur <strong>le</strong> terrain, <strong>le</strong>sonze composantes vertica<strong>le</strong>s des sismomètres étaienttracées sur papier, ce qui a permis de suivre en tempsréel <strong>le</strong> bon dérou<strong>le</strong>ment des opérations. Pour <strong>le</strong>s stationslointaines à une seu<strong>le</strong> composante, l'enregistrementdes données ainsi que celui du temps codé émispar voie hertzienne vers toutes <strong>le</strong>s stations se faisaienten mode F.M. sur un magnétophone installé à côté dechaque station.Pendant <strong>le</strong> deuxième essai d'injection décrit ci-après,en plus du réseau déjà mentionné, une sonde troiscomposantes développée par l'Institut Français duPétro<strong>le</strong> (I.F.P.) était ancrée à 173 m de profondeurdans <strong>le</strong> forage III-2, situé à une trentaine de mètres dupuits d'injection. La particularité de cette sonde provientdu fait que <strong>le</strong>s capteurs sont des accéléromètresayant une réponse uniforme jusqu'à 4 000 Hz. Lessignaux de cette sonde ont été numérisés à unecadence de 9616 mots/(voie.sec.) puis multip<strong>le</strong>xésavant l'enregistrement en mode direct sur une piste del'enregistreur magnétique.(Ol3. LES ESSAIS D'INJECTIONDeux essais d'injection ont été réalisés: <strong>le</strong> premier delongue durée à faib<strong>le</strong> débit et <strong>le</strong> deuxième de courtedurée à fort débit.Lors du premier essai d'injection réalisé à 317 m deprofondeur un volume total de 40 m 3 sous des pressionsde 7 à 9 MPa a été injecté avec un débit constantde 1,4 m 3 /h. De très faib<strong>le</strong>s signaux ont été reçus sur<strong>le</strong> seul sismomètre à 250 m de profondeur. L'originede ces signaux n'a pas encore été élucidée, mais <strong>le</strong>urforme semb<strong>le</strong> indiquer qu'ils ne sont probab<strong>le</strong>ment pasde même origine que <strong>le</strong>s signaux décrits ci-après.Le deuxième essai d'mjection a été réalisé à 443 m deprofondeur et s'est déroulé en trois étapes: des volumesde 61 m" 28 m 3 et 26 m 3 d'eau ont été injectéssous des pressions moyennes en tête de puits de 13,5,18,5 et 19,0 MPa respectivement, pour des débits de1,0 et 1,4 m 3 /min (fig. 3).Lors de cet essai, un ensemb<strong>le</strong> de six événementsmicrosismiques a été ressenti. Malheureusement <strong>le</strong>premier événement est intervenu lors d'un changementde bande magnétique et n'a de ce fait pu êtreenregistré que sur <strong>le</strong>s quatre stations autonomes.Cependant, <strong>le</strong>s cinq autres événements ont été correctementenregistrés : ils ont été ressentis par un trèsgrand nombre de stations.La figure 4 représente des exemp<strong>le</strong>s de signaux enregistréspour différentes stations pour <strong>le</strong>s événements 5et 6. On y constate des arrivées nettes pour <strong>le</strong>s ondes Psur pratiquement toutes <strong>le</strong>s stations et des arrivées plusou moins nettes des ondes S sur un certain nombred'entre el<strong>le</strong>s. L'amplitude des phases S dépasse généra<strong>le</strong>mentcel<strong>le</strong> des phases P.4. LOCALISATION DES ÉVÉNEMENTSLa localisation d'un événement consiste à déterminer<strong>le</strong>s coordonnées X, Y, Z du foyer et <strong>le</strong> temps t auquell'événement est intervenu. La précision de la déterminationdépend du nombre de données disponib<strong>le</strong>s, unFig. 4. - Exemp<strong>le</strong>s des trois composantes (Z, L et T)des signaux observés: a) sur la station ///-4 à 250 mde profondeur pour l'événement 6, b) sur <strong>le</strong>s stations4 à 10, à 23 m de profondeur, pour l'événement 5.Pet S indiquent <strong>le</strong>s temps d'arrivée des ondes Pet Ssur chaque station.minimum de quatre va<strong>le</strong>urs indépendantes étant indispensab<strong>le</strong>.Cette localisation a été obtenue par une méthode itérativebasée sur la détermination des temps d'arrivée desondes P et S. A partir des <strong>le</strong>ctures des temps d'arrivéeon choisit a priori un foyer et un temps approximatifpour un événement donné. Etant donné <strong>le</strong>s vitessesdes ondes P et S dans <strong>le</strong> milieu, ce choix conduit à calcu<strong>le</strong>r<strong>le</strong> temps d'arrivée de ces ondes sur chaque station.On cherche alors la solution x, y, z et t qui minimisela somme des carrés des erreurs entre <strong>le</strong>s tempsobservés et <strong>le</strong>s temps calculés pour <strong>le</strong>s stations.Nous avons modifié la méthode des premiers tempsd'arrivées pour tenir compte de l'anisotropie de vitessedes ondes P et S dans <strong>le</strong> milieu. La méthode consiste àmesurer <strong>le</strong>s vitesses suivant des trajets voisins de ceuxdes signaux des sources attendues et à inclure ces vitessesdans <strong>le</strong>s itérations. Pour ce faire, un tir de15 grammes de dynamite a été effectué à 480 m deprofondeur dans <strong>le</strong> forage d'injection, côte qui avait étéinitia<strong>le</strong>ment choisie pour l'injection à fort débit. Lessignaux émis ont été enregistrés par toutes <strong>le</strong>s stationsdu réseau, l'instant du tir étant déterminé par un détonateurde surface branché en série avec <strong>le</strong> circuitd'amorçage de l'explosif. Ainsi la connaissance destemps de parcours et des distances parcourues a permisde déterminer <strong>le</strong>s vitesses des ondes P et S pourdifférentes directions source-station. Les événementsattendus devant être peu éloignés du point de tir, cettedétermination du champ des vitesses était supposéebien approcher <strong>le</strong>s vitesses réel<strong>le</strong>ment intervenues lorsde la propagation des signaux.


ÉTUDE DES MÉCANISMES A L'ORIGINE DE L'ACTIVITÉ MICROSISMIQUE LIÉE A DES INJECTIONS D'EAU 9Toutefois, un problème technique a compliqué cesdéterminations: <strong>le</strong> détonateur de surface s'est révélélégèrement asynchrone vis-à-vis de celui de l'explosif etdes erreurs de quelques millisecondes sont apparuesdans la détermination de l'instant du tir (ta).Pour résoudre ce problème, nous avons utilisé un diagrammede « Wadati». Il s'agit de reporter sur l'axe desabscisses <strong>le</strong> temps de parcours de l'onde P (tp;) et surl'axe des ordonnées l'écart entre <strong>le</strong>s temps de parcoursde l'onde S et de l'onde P (ts;-tp;) pour différentes stations.L'intersection de la droite qui passe par cespoints avec l'axe des abscisses donne <strong>le</strong> temps dedéc<strong>le</strong>nchement du tir. La pente de cette droite est unefonction du coefficient de Poisson dans <strong>le</strong> milieu. Nousavons obtenu ainsi un décalage de trois millisecondessur l'instant du tir initial déterminé à partir du détonateurde surface et un coefficient de Poisson égal à 0,27pour <strong>le</strong> massif.Plon Horizonto lr;N10mev2ev 3 xxPlan"ev3l" ev2Vertico <strong>le</strong>v4Fig. 5. - Projection des hypocentresdes événements: a) dans un planhorizontal, b) dans un plan verticalorienté nord-sud.(/) est <strong>le</strong> point d'injection.Les vitesses des ondes P et S ont pu être déterminéesavec précision. Cel<strong>le</strong>s-ci varient de 5440 mis à5 740 mis pour <strong>le</strong>s ondes P et de 3 070 mis à3 260 mis pour <strong>le</strong>s ondes S (TALEBI, 1986).La figure 5 montre la projection sur des plans horizontauxet verticaux des hypocentres des événements 2 à6. Les résultats indiqués sur cette figure suggèrent quel'écou<strong>le</strong>ment est intervenu dans une zone d'orientationapproximativement nord-sud. Ce résultat est à rapprocherdu fait que <strong>le</strong>s diagraphies thermiques et é<strong>le</strong>ctriquesainsi que l'analyse de la géochimie des eaux duforage avaient mis en évidence à 472 m de profondeurune fracture sub-vertica<strong>le</strong>, d'orientation N 173° E,siège d'une circulation naturel<strong>le</strong> d'eau.Il paraît donc probab<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s fractures engendrées àla paroi du forage (quatre fractures ont été mises enévidence au moyen d'un obturateur d'impression: troisfractures de pendage compris entre 27° et Il° et unefracture sub-vertica<strong>le</strong> (87°) d'orientation N 73° E) ontrapidement recoupé cette fracture majeure qui a alorsagi comme drain principal de l'écou<strong>le</strong>ment.5. DÉTERMINATION DE L'ORIENTATIONDES SISMOMÈTRESComme nous l'avons déjà mentionné <strong>le</strong>s sismomètresutilisés lors de ces essais comportent chacun trois géophonesdans trois directions orthogona<strong>le</strong>s entre el<strong>le</strong>s :une dans la direction vertica<strong>le</strong> (Z) et <strong>le</strong>s deux autresdans deux directions horizonta<strong>le</strong>s (L et T). Si la directionvertica<strong>le</strong> est la même pour tous <strong>le</strong>s sismomètres àquelques degrés près (<strong>le</strong>s sismomètres cylindriques ontun diamètre de 80 mm et une longueur de 25 cm, <strong>le</strong>diamètre des forages étant lui de 100 mm) il n'en estpas de même pour <strong>le</strong>s directions horizonta<strong>le</strong>s. En effet,lorsqu'un sismomètre est descendu dans un forage,aucune information sur l'orientation de ses composantesL et T n'est disponib<strong>le</strong> étant donné que celui-ci necomporte pas de bousso<strong>le</strong> incorporée. Or, la connaissancede l'orientation de directions L et T des sismomètress'impose pour l'étude de la polarisation dessignaux.L'orientation des composantes Let T de chaque sismomètrea été déterminée par la méthode des hodogrammesqui permet de définir la direction de polarisationdes ondes P de signaux engendrés par des tirs de dynamiteeffectués dans différents forages du site. Parmi <strong>le</strong>sneuf tirs étudiés, cinq ont été réalisés dans un ensemb<strong>le</strong>de forages distants l'un de l'autre de moins de 30 m et<strong>le</strong>s quatre autres dans des forages situés à plus de200 m du forage d'injection ceci dans <strong>le</strong> but d'obtenirdes ondes P arrivant dans différentes directions.L'ang<strong>le</strong> que fait la composante L d'un sismomètre avec<strong>le</strong> nord géographique peut être déterminé à partir dechaque hodogramme étant donné que la position de lastation et du point de tir sont connues. La précision desdéterminations s'est révélée être de quelques degrés(TALEBI, 1986).6. SOURCES POSSIBLES D'ACTIVITÉMICROSISMIQUEL'injection d'eau dans un massif rocheux peut provoquerdeux types de ruptures susceptib<strong>le</strong>s de donner


10 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUEnaissance à des événements microsismiques : la propagationsaccadée d'un front de fracture hydrauliquesous l'effet de la pression de fluide ou la rupture parcisail<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> long de fractures préexistantes du faitdes augmentations loca<strong>le</strong>s de pression interstitiel<strong>le</strong>(fig. 6). Pour <strong>le</strong> premier mécanisme, la fracture se propageperpendiculairement à la contrainte principa<strong>le</strong>minimum, suivant la théorie classique de la fracturationhydraulique. Le deuxième mécanisme est lié à la diminutionde contrainte norma<strong>le</strong> effective supportée par <strong>le</strong>plan de fracture. Ce phénomène est illustré sur la figure6 par <strong>le</strong> glissement du cerc<strong>le</strong> de Mohr vers la gauche,du fait de l'augmentation de pression interstitiel<strong>le</strong>. II y arupture pour <strong>le</strong>s plans de faib<strong>le</strong>sse tels que l'extrémitédu vecteur contrainte supporté par ces plans se trouveà gauche de la courbe caractéristique du critère de rupture(une droite dans <strong>le</strong> cas d'un critère de Coulomb).Les signaux émis par ces deux types de mécanismessont différents tant dans <strong>le</strong>ur nature que dans <strong>le</strong>urforme. Nous allons présenter <strong>le</strong>s résultats théoriquesconcernant chaque type de mécanisme afin de dégagerdes critères permettant de <strong>le</strong>s distinguer.6.1. Propagation d'une fracture hydrauliqueAKI et al. (1977) ont étudié l'émission de l'énergie sismiquepour une fracture se propageant du fait d'unepression de fluide. Ils considèrent que cette propagationne peut pas libérer d'énergie sismique dans unmilieu parfaitement homogène car ils supposent que <strong>le</strong>fluide ne pénètre pas jusqu'au fond de la fracture etdonc qu'un gradient de pression négatif existe dès quela fracture se propage. Ce gradient négatif a pour effetde stopper la propagation, laquel<strong>le</strong> se fait en conséquencede façon quasi-statique, donc asismique. Toutefois,ce mécanisme peut créer des événementsmicrosismiques, d'après <strong>le</strong>s mêmes auteurs, en présenced'hétérogénéités de résistance ou quand il existe unedifférence entre <strong>le</strong> facteur d'intensité de contrainte stati-Mécanisme 1\M éconisme '2ocCritère dePLAN DE.FAILLE Coulomb~6ï....--: *.0-1 4' \ "']Fig. 6. - Description schématique des mécanismessusceptib<strong>le</strong>s d'engendrer des événementsmicrosismiques.que et <strong>le</strong> facteur d'intensité de contrainte dynamiquedans <strong>le</strong> milieu.Des résultats récents obtenus au laboratoire ont montréqu'une fracture hydraulique se propage de façon saccadéedans du p<strong>le</strong>xiglass, matériau parfaitementhomogène (RUMMEL, 1985). II semb<strong>le</strong> donc acquisque la propagation d'une fracture hydraulique soit unesource possib<strong>le</strong> d'émission microsismique.La conclusion principa<strong>le</strong> de l'étude de AKI et al. (1977)concerne la forme du spectre des événements émis. Eneffet, cette étude montre que la propagation saccadéedu front de fracture hydraulique induit des signauxdont l'énergie est concentrée autour d'une ou plusieursfréquences qui dépendent de la longueur de la fracture.Lorsque ces événements sont suffisamment rapprochésdans <strong>le</strong> temps, ils seraient susceptib<strong>le</strong>s d'êtresource de «tremor}), phénomène vibratoire continuobservé notamment lors des éruptions volcaniques.CHOUET (1981) a proposé un modè<strong>le</strong> de propagationde fracture par ouverture de mode 1(selon la classificationd'IRWIN, 1957) et montré que pour ce type derupture <strong>le</strong> sens du premier mouvement de l'onde Pestune compression dans toutes <strong>le</strong>s directions de l'espace.Ceci semb<strong>le</strong> être en accord avec <strong>le</strong>s résultats obtenusau laboratoire par SAVAGE et MANSINHA (1963)pour ce type de mécanisme.6.2. Rupture par cisail<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> longd'une fracture naturel<strong>le</strong>Caractéristiques spectra<strong>le</strong>s des signaux émisLa deuxième source possib<strong>le</strong> de vibrations du fait del'injection de fluide dans un massif rocheux provientdes microglissements induits par <strong>le</strong>s variations de pressioninterstitiel<strong>le</strong> (RALEIGH et al., 1972; BLAIR et al.,1976; PEARSON, 1981). Depuis longtemps <strong>le</strong>s sismologuesétudient <strong>le</strong> champ des vibrations associées àun relâchement de la contrainte de cisail<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> longde surfaces planes. De nombreuses informations sontmaintenant disponib<strong>le</strong>s à ce sujet, notamment en cequi concerne <strong>le</strong> spectre de Fourier de l'amplitude desdéplacements pour <strong>le</strong>s ondes P et pour <strong>le</strong>s ondes S(KEILIS-BOROK, 1960; BRUNE, 1970; MADA­RIAGA, 1983). Nous nous contenterons de rappe<strong>le</strong>run certain nombre de résultats sans fournir <strong>le</strong>s démonstrationscorrespondantes.Dans <strong>le</strong> domaine des basses fréquences, l'amplitudedes spectres de déplacement, tant pour <strong>le</strong>s ondes Pque pour <strong>le</strong>s ondes S, est constante, proportionnel<strong>le</strong>au moment sismique Mo et inversement proportion-·nel<strong>le</strong> au modu<strong>le</strong> de cisail<strong>le</strong>ment dynamique du matériauf1.. Rappelons que <strong>le</strong> moment sismique associé àun déplacement instantané u, uniforme, <strong>le</strong> long d'unesurface plane d'aire A est égal à f1. uA; il caractérisel'intensité de l'événement. Considérant <strong>le</strong> spectre desondes S, si Do(s) est l'amplitude du plateau observé,KEILIS-BOROK (1960) a montré que:où:pdfJRS0 (s)3 Do(s)(s)Mo = 4 npdfJ RS0(1)est la densité du matériau;est la distance source-capteur;est la vitesse des ondes S ;est un scalaire qui reflète <strong>le</strong> diagramme deradiation de l'onde S.


ÉTUDE DES MÉCANISMES A L'ORIGINE DE L'ACTIVITÉ MICROSISMIQUE LIÉE A DES INJECTIONS D'EAU 11Cf'o...J\\[0(5) fo(P)1 11 1---J~h­1 13 11 1IlLog frequenceFig. 7. - Spectres de déplacements théoriquespour ronde P et pour ronde S selon <strong>le</strong> modè<strong>le</strong>de dislocation de Brune (d'après Hanks et Wyss, 1972).Dans <strong>le</strong> domaine des hautes fréquences, l'amplitudedu spectre oscil<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s maxima décroissant selon unepuissance négative de la fréquence.BRUNE (1970) a montré que pour ce type de rupture,la fréquence à partir de laquel<strong>le</strong> apparaît la décroissancede l'amplitude, appelée fréquence-coin, dépenddes dimensions de la source et de l'orientation de ladislocation vis-à-vis du point d'observation. HANKS etWYSS (1972) ont montré que pour ce modè<strong>le</strong>, desrésultats comparab<strong>le</strong>s pouvaient être obtenus pourl'onde P (fig. 7).sHzDepuis, de nombreux auteurs (voir par exemp<strong>le</strong>SAVAGE, 1974; MADARIAGA, 1976; HARTZELLet BRUNE, 1977) se sont intéressés à la relation quiexiste entre <strong>le</strong>s dimensions de la source et la fréquencecoin. Ils ont ainsi mis en évidence la dépendance decette relation vis-à-vis du modè<strong>le</strong> interprétatif. BRUNEet al. (1979) dans une étude comparée des différentsmodè<strong>le</strong>s concluent que cette relation peut s'exprimerpar:(2)où :r est <strong>le</strong> rayon de la source supposée circulaire;f e est la fréquence-coin pour <strong>le</strong> spectre des ondes S ;K est un facteur de proportionnalité.K dépend du type de rupture et de la position du pointd'observation vis-à-vis de la dislocation. Ces auteursconcluent que K peut varier de 0,2 à 0,5. Ils proposentde retenir la va<strong>le</strong>ur moyenne de 0,33 indépendammentdu modè<strong>le</strong> retenu et de la position de la station.Un dernier paramètre important peut être calculé àpartir de la connaissance du moment sismique et de lagéométrie de la source à savoir la chute de contrainteassociée à la rupture. L'estimation de ce dernier paramètredépend lui aussi des hypothèses faites sur lasource (voir par exemp<strong>le</strong> MADARIAGA, 1979). Dans<strong>le</strong> cas d'une fracture circulaire donnant lieu à une ruptureuniforme sur toute sa surface, MADARIAGA(1979) propose la relation suivante:Mo6.a = (3)0,73 rrr 3Il est donc possib<strong>le</strong> de définir trois scalaires caractérisantapproximativement la source :- <strong>le</strong> moment sismique Mo calculé à partir du plateaubasse-fréquence du spectre des déplacements;- <strong>le</strong> rayon moyen de la source calculé à partir de lafréquence-coin du spectre de l'amplitude des déplacements;- la chute de contrainte moyenne associée à la dislocationcalculée à partir du moment sismique et durayon de la source.Norma<strong>le</strong> à la fail<strong>le</strong>Plan auxiliaireNorma<strong>le</strong> à la fail<strong>le</strong>Plan auxiliairePlan .de fail<strong>le</strong>Plan dl'! f" il<strong>le</strong>--f''7-~r,-~Vecteurde glisserrent\ /• f'P: A:


12REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUEOn remarquera que <strong>le</strong> rayon de la source n'est connuqu'à un facteur deux près étant donné la grandedépendance de la fréquence-coin vis-à-vis du modè<strong>le</strong>de source retenu. De ce fait la détermination de lachute de contrainte, qui en el<strong>le</strong>-même représente déjàune va<strong>le</strong>ur moyennée sur la surface de glissement,n'est que très approximative. El<strong>le</strong> fournit néanmoinsun ordre de grandeur intéressant.Diagramme de radiation des ondes P et SNous allons rappe<strong>le</strong>r ici quelques aspects de la radiationde l'énergie sismique libérée par une rupture deglissement. La figure 8 résume <strong>le</strong>s caractéristiques decette radiation pour <strong>le</strong>s ondes P et S dans toutes <strong>le</strong>sdirections de l'espace.Le sens du premier mouvement pour l'onde P est unepropriété importante (voir fig. 8a). L'espace est divisépar rapport au sens de premier mouvement en quatrequadrants: deux de compression et deux de dilatation.Ils sont séparés par deux plans nodaux dont un correspondau plan de rupture. L'amplitude du premiermouvement est nul sur <strong>le</strong>s plans nodaux et maximumsur <strong>le</strong>s deux axes P (compression) et T (dilatation).Sur la figure 8b la direction de polarisation de la composantehorizonta<strong>le</strong> de l'onde S est représentée parune flèche : el<strong>le</strong> varie avec la direction des rais sismiquesdans l'espace. Sur ce diagramme, il n'existe pasde plan nodaux mais des axes nodaux qui coïncidentavec <strong>le</strong>s axes P et T du diagramme précédant. Les flèchesdivergent de l'axe P, convergent vers l'axe T etsont perpendiculaires aux deux plans nodaux du diagrammede l'onde P.Le diagramme de radiation de l'onde P et, en présenced'ondes S claires, <strong>le</strong> diagramme de polarisation decel<strong>le</strong>s-ci sont utilisés pour déterminer <strong>le</strong>s plans nodauxet <strong>le</strong> vecteur de glissement associé à un séisme. Notonsque ces diagrammes ne permettent pas de déterminer<strong>le</strong>quel des deux plans nodaux est <strong>le</strong> plan de rupture.Pour <strong>le</strong>s séismes, la détermination de ce dernier faitintervenir d'autres données tel<strong>le</strong>s que la trace de lafail<strong>le</strong> de glissement à la surface ou la localisation desrépliques.7. RÉSULTATS OBTENUSAU MAYET-DE-MONTAGNE7.1. Les mécanismes au foyerLa série de tirs de dynamite effectuée pour déterminerla loi de vitesse, a éga<strong>le</strong>ment permis de vérifier quepour ces sources des ondes de compression étaientobservées sur toutes <strong>le</strong>s stations du réseau. Ce résultatpermet de conclure que <strong>le</strong>s sens des premiers mouvementsobservés sont bien représentatifs des mouvementsdu terrain.Le mécanisme au foyer établi pour l'événement 5d'après <strong>le</strong> sens du premier mouvement de l'onde Pestindiqué sur la figure 9a. On y distingue deux plansnodaux: N 53° E de pendage 85° et N 145° E dependage 68°.La figure 9b montre, pour <strong>le</strong> même événement, <strong>le</strong> diagrammede polarisation de la composante horizonta<strong>le</strong>de l'onde S pour des sismomètres trois composantesdu réseau. On retrouve assez bien <strong>le</strong> diagramme prévupar <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s de rupture par glissement : des flèchesdivergentes de l'axe de pression, convergentes versl'axe de tension et approximativement perpendiculairesaux plans nodaux au voisinage de ces deux plans.La précision de la détermination de ces deux plans estinférieure à 10° pour cet événement. En effet, des stationssont présentes au voisinage de ces deux plans cequi permet de bien <strong>le</strong>s définir. D'autre part, <strong>le</strong>s directionsde polarisation de l'onde S semb<strong>le</strong>nt assez préciseset <strong>le</strong>s erreurs ne devraient pas excéder 10°.Les cinq mécanismes obtenus sont semblab<strong>le</strong>s entreeux, surtout pour <strong>le</strong>s événements 2, 3, 5 et 6. Lesplans nodaux de ces mécanismes peuvent être résumésde la façon suivante: N 48° ± 8° E de pendage85° ± 5° et N 140° ± 10° E de pendage 60° ± 8°.Lorsque l'on compare <strong>le</strong>s traces des signaux obtenuspour <strong>le</strong>s événements 2 et 3, ces dernières sont quasimentsuperposab<strong>le</strong>s, ce qui laisse supposer qu'ils ontété causés par des glissements <strong>le</strong> long du même plande fracture. Le vecteur reliant la projection horizonta<strong>le</strong>des hypocentres de ces deux événements s'orienteN 137° E. Ceci suggère que pour ces deux événementsc'est <strong>le</strong> plan N 140° ± 10° E de pendage60° ± 8° qui était <strong>le</strong> plan de glissement. Si l'on retientcette hypothèse, <strong>le</strong> vecteur de glissement apparaît alorscomme sub-horizontal. Les plans nodaux pour l'événement4 sont N 15° E de pendage 48° et N 125° E dependage 69°.Ces plans appartiennent à quelques degrés près auxfamil<strong>le</strong>s de fractures naturel<strong>le</strong>s du massif. Les plansnodaux pour <strong>le</strong>s événements 2, 3, 5 et 6 sont bien définisà partir des données concernant <strong>le</strong>s ondes P et S, cequi n'est pas <strong>le</strong> cas pour l'événement 4 dont <strong>le</strong> mécanismeest moins fiab<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s autres.7.2. Analyse spectra<strong>le</strong> des signauxUne étude systématique des spectres de déplacementdes signaux des ondes P et S ainsi que <strong>le</strong> bruit observéavant l'arrivée des signaux a été entreprise pour <strong>le</strong>s différentsévénements et pour <strong>le</strong>s différentes stations. Lesfigures 10a et lOb montrent, respectivement, desexemp<strong>le</strong>s de spectre non-corrigés et corrigés pour <strong>le</strong>seffets d'atténuation des signaux dans <strong>le</strong> massif. Laforme des spectres des ondes P et S est représentativede mécanismes de glissement. On remarque un plateauen basses fréquences et une partie descendanteen hautes fréquences.La fréquence-coin obtenue à partir des spectres noncorrigés diminue quand la distance source-station augmente(tab<strong>le</strong>au I), ce qui montre que cette fréquencecoinest affectée par l'atténuation du signal au cours desa propagation dans <strong>le</strong> massif. Cette observation soulignedonc la nécessité de corriger <strong>le</strong>s spectres pour <strong>le</strong>seffets d'atténuation des signaux si l'on désire endéduire <strong>le</strong>s paramètres caractéristiques de la source.Des mesures d'atténuation ont été entreprises à partirdes signaux engendrés par <strong>le</strong>s tirs de dynamite effectuésdans différents forages du site. Deux méthodes


ÉTUDE DES MÉCANISMES A L'ORIGINE DE L'ACTIVITÉ MICROSISMIQUE LIÉE A DES INJECTIONS D'EAU 13NN•COMPI~ESSION• P .pN 53° E0DILATATION00010E W \1"--pTAxe de CanpressionAxe de Dilatation0SN 145° E N 145°EPen 68°Pen 68°SFig. 9. - Mécanisme au foyer observé pour l'événement 5 : a) sens de premier mouvement de l'onde P,b) direction de polarisation de la composante horizonta<strong>le</strong> de l'onde S.( a)ow 00­:>.>-' _ 0..J -~:'" 0zf~ T~ B '~""1i1i a- -'-"""-rrT"l"I---w-,-rr-,.,-nl-'-'-'--'''''110' 10' 1 u' 1 Ilfit ,·:


14 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUETab<strong>le</strong>au 1. - Fréquences-coin déterminées à partir des spectres de déplacement des signaux des ondes Sdes événements 2, 3 et 5 sur différentes stations. (d) est la distance source-station en mètres, (fcn) et (fcc)sont <strong>le</strong>s fréquences-coins (en Hz) obtenues respectivement à partir des spectres non corrigés et corrigéspour <strong>le</strong>s effets d'atténuation des signaux dans <strong>le</strong> massif. (n.i.) veut dire non identifié.Station 111-4 7 8 6 5 4 1 10d 209 453 460 464 481 503 505 548Event 2 fen 325 220 135 120 140 220 170 95fee 325 235 180 185 180 265 195 265d 209 453 460 462 478 504 509 543Event 3 fen 360 225 n.i. 130 170 170 150 105fee 325 270 245 200 215 280 185 165d 186 448 448 456 459 468 477 540Event 5 fen n.i. 230 160 200 155 200 160 190fee n.i. 255 180 345 190 240 150 230ont été utilisées: la méthode du rapport spectral et laméthode du temps de montée du signal (GLADWIN etSTACEY, 1974). La première méthode donne desfacteurs de qualité pour <strong>le</strong>s ondes P et S de l'ordre deQp ~ Qs ~ 20 à 40. La deuxième méthode donneQp ~ 50 ± 4 et Qs ~ 59 ± 13 (TALEBI, 1986). Lesspectres ont donc été corrigés pour <strong>le</strong>s effets d'atténuationdans la bande de fréquence où ils étaient significatifs(fig. lOb).Nous avons déterminés à partir de ces spectres <strong>le</strong>sparamètres caractérisant la source, à savoir <strong>le</strong> momentsismique (Mo), la fréquence coin (fc) , <strong>le</strong> rayon de lasource (r) et la chute de contrainte (~o"). Les résultatssont présentés dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au II pour <strong>le</strong>s événements2 à 6. Le calcul des coefficients R S0 (s) de l'équation (1)a été effectué à partir des formu<strong>le</strong>s explicitées par AKIet RICHARDS (1980) :..!!..SV (x, t) F SV flA ~ (t - ~) P (4)4 np(J3 d u (J -U SH (x, t) pH flA ~ (t - ~) 0 (5)4 np(J3 d u (J -où :.!d..sv (x, t) est l'amplitude de la composante SV del'onde S observée au point x à l'intant 1. U SH (x, t)concerne la composante SH de l'onde S. -F SV et F SH sont <strong>le</strong>s facteurs de radiation faisant intervenirl'orientation de la dislocation à l'origine de l'événementpar rapport aux coordonnées géographiquesainsi que l'orientation du rai sismique considéré.A est l'aire de la rupture.o est un vecteur unitaire horizontal dans <strong>le</strong> plan perpendiculaireà la direction du rai sismique direct (composanteSH).P est un vecteur unitaire perpendiculaire à 0 dans <strong>le</strong>plan perpendiculaire à la direction du rai sismiquedirect (composante SV).Si l'on connaît l'orientation des composantes L et T dusismomètre au point X, il est possib<strong>le</strong> de calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>scoefficients de radiation pour <strong>le</strong>s signaux observés sur<strong>le</strong>s géophones orientés dans <strong>le</strong> repère géographique.Les va<strong>le</strong>urs obtenues pour <strong>le</strong>s paramètres de source(tab<strong>le</strong>au II) doivent être considérées comme des ordresde grandeur possib<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong>s sont indiquées ici pour, mettre en évidence la difficulté rencontrée lors de ladétermination de ces paramètres du fait de l'influencede l'atténuation pour <strong>le</strong> domaine de fréquence considéré.Citons pour mémoire <strong>le</strong>s ordres de grandeur suivants:moment sismique: 10 7 à 5.10 7 Nm ;fréquence-coin: 220 à 310 Hz;rayon de source circulaire .: 4 à 8 m ;chute de contrainte: 0,01 à 0,1 MPa.8. DISCUSSIONLe champ de contrainte régiona<strong>le</strong> a été déterminé pardes essais de stimulation hydraulique sur des plans defracture préexistant dans <strong>le</strong> massif (CORNET, 1986).D'après ces résultats, <strong>le</strong>s contraintes principa<strong>le</strong>s à443 m de profondeur où l'injection a eu lieu peuventêtre résumées comme suit : O"h = 6,8 MPa,O"H = Il,9 MPa et O"v = Il,7 MPa, où O"h et O"H sont <strong>le</strong>scontraintes principa<strong>le</strong>s horizonta<strong>le</strong>s et O"v représente lacontrainte principa<strong>le</strong> vertica<strong>le</strong>. La direction de O"h à cetteprofondeur est N 75° E dans <strong>le</strong> plan horizontal.La localisation des événements a suggéré que l'écou<strong>le</strong>mentest intervenu principa<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> long de la fracturesub-vertical d'orientation N 173° E située à 472 m deprofondeur, . c'est-à-dire approximativement dans ladirection de la contrainte principa<strong>le</strong> maximum horizonta<strong>le</strong>.Autun des plans nodaux déterminés à partir desmécanismes au foyer ne coïncide avec cette direction,ce qui permet de conclure que <strong>le</strong>s événements microsismiquesobservés ont été engendrés par la percolationde l'eau dans des fractures naturel<strong>le</strong>s recoupant lafracture où l'écou<strong>le</strong>ment a eu lieu. Cette observationest à rapprocher du fait que cette fracture n'est supposéesupporter aucune composante de cisail<strong>le</strong>mentétant donnée qu'el<strong>le</strong> est orientée pratiquement dans ladirection de la contrainte principa<strong>le</strong> maximum (O"H)'


ÉTUDE DES MÉCANISMES A L'ORIGINE DE L'ACTIVITÉ MICROSISMIQUE LIÉE A DES INJECTIONS D'EAU15Tab<strong>le</strong>au /1. - Résultats récapitulatifs des mesures de paramètres à la source d'après <strong>le</strong>s études de spectresdes signaux des ondes P et S (Mo: moment sismique ,. fc : fréquence-coin,.r : rayon moyen d'une source circulaire,. /:1Œ : chute de contrainte).Mo X 10- 7 (Nm) f e (Hz) r(m) /:1Œ (.MPa)Événement P S P S P S P S2 3.2 1.5 247 229 7.6 4.6 0.03 0.073 3.4 1.1 224 235 8.4 4.5 0.03 0.054 0.9 1.0 266 287 7.1 3.7 0.01 0.095 5.7 2.7 307 228 6.1 4.6 0.11 0.126 1.5 0.8 310 253 6.1 4.2 0.03 0.059. CONCLUSIONUne première injection réalisée à 317 m de profondeurà l'aide d'un doub<strong>le</strong> obturateur gonflab<strong>le</strong>, à un débit de1,4 m 3 /h pour une pression en tête de puits de l'ordrede 8 MPa et un volume total injecté de 40 m 3 n'adonné lieu à aucune activité microsismique notoire.Lors du deuxième essai d'injection intervenant à 443 mde profondeur avec un débit d'injection de l'ordre de1,2 m 3 /min, une pression en tête de puits de l'ordre de16 MPa et un volume total injecté de 115 m 3 , six événementsont été ressentis sur l'ensemb<strong>le</strong> des stations duréseau d'observation (seize stations dont douze à troiscomposantes). Les mécanismes au foyer et <strong>le</strong>s spectresen fréquence des déplacements observés indiquentque ces signaux résultent de mouvements de cisail<strong>le</strong>mentet non de rupture en traction.Il est permis de conclure que l'activité microsismiqueest induite par des augmentations loca<strong>le</strong>s de pressioninterstitiel<strong>le</strong>s qui ont pour effet de modifier <strong>le</strong>s contrainteseffectives sur <strong>le</strong>s surfaces de fractures naturel<strong>le</strong>s dumilieu. Cependant, <strong>le</strong>s plans nodaux des mécanismesau foyer ne coïncident pas avec la direction généra<strong>le</strong> depercolation tel<strong>le</strong> qu'el<strong>le</strong> peut être estimée d'après lalocalisation des événements. Cette direction généra<strong>le</strong>est par contre tout à fait comparab<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong> de la fractureobservée à 472 m de profondeur dans <strong>le</strong> foraged'injection, laquel<strong>le</strong> est en outre à peu près parallè<strong>le</strong> àla direction de la contrainte principa<strong>le</strong> maximum horizonta<strong>le</strong>.Il semb<strong>le</strong> donc probab<strong>le</strong> que l'écou<strong>le</strong>ment soitintervenu <strong>le</strong> long de cette fracture et que <strong>le</strong>s événementsobservés ne reflètent que <strong>le</strong> mouvement <strong>le</strong> longde fractures préexistants recoupant <strong>le</strong>s épontes de cettezone d'écou<strong>le</strong>ment.REMERCIEMENTSCe travail a été effectué dans <strong>le</strong> cadre du programme({ Géothermie Profonde Généralisée» çofinancé parl'Agence Française pour la Maîtrise de l'Energie, l'InstitutNational des Sciences de l'Univers et <strong>le</strong> PIRSEM.Sh. TALEBI a bénéficié au cours de ce travail d'unebourse de l'Institut Français du Pétro<strong>le</strong>. Nous remercionsB. BERT, L. MARTEL et Ph. JULIEN pour <strong>le</strong>urparticipation aux essais in-situ et R. MADARIAGApour des discussions uti<strong>le</strong>s.BIBLIOGRAPHIE1. AKI K., M. FEHLER and S. DAS (1977), Sourcemechanism of volcanic tremor : fluid driven crackmodels and their application to the 1963 Kilaueaeruption. J. volcan. and Geotherm. Res., vol. 2,pp. 259-287.2. AKI K. and P.G. RICHARDS (1980)" QuantitativeSeismology, vol. 1, W.H. Freeman and Company,San Francisco.3. BLAIR A.G., J.W. TESTER and J.J. MORTEN­SEN (1976), Hot dry rock geothermal project.Rep. LA 6525, Los Alamos Scientific laboratories,New Mexico, U.S.A.4. BRUNE J.N. (1970), Tectonic stress and thespectra of seismic shear waves from earthquakes.J. Geophys. Res., vol. 75 nb 26, pp. 4997-5009.5. BRUNE J.N., R.J. ARCHULETA and S. 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sab<strong>le</strong> cl'Axios sous contraintes multiaxia<strong>le</strong>sAxios river sand under multiaxial stressesC.A. DEMIRISI.A. BAKASSISC.A. SCHINASLaboratoire de Géologie du Génie Civilde l'Université Aristote de Thessalonique *RésuméDes éprouvettes de sab<strong>le</strong> d'Axios ont été soumises à quatre trajets de chargementstriaxaux et multiaxiaux.L'analyse des résultats fournit plusieurs conclusions en ce qui concerne <strong>le</strong>s relationsentre la contrainte principa<strong>le</strong> 0"1, la déformation axia<strong>le</strong> E 1 , la déformationvolumique Ev et <strong>le</strong>s déformations latéra<strong>le</strong>s E2, E3' En outre, <strong>le</strong>s variations du raoport~ en fonction de la déformation déviatorique E q , ont été étudiées, de mêmepque <strong>le</strong>s relations entre Ev et E q et entre ~ et Ev.pAbstractSamp<strong>le</strong>s ofAxios river sand have been subjected ta four stress oaths under triaxialand multiaxial loading conditions. Analysis of the results yields several cane/usionsregarding the interelations between axial stress (CJ1)J axial strain (E1), volumetriestrain (Ev) and lateral strains E2J E3' Also, the variations of the!l ratio as a funetion ofpthe deviatoric strain (E o) and the E/ s E q and ~ vs Ev relations have been investigated.Département de Génie Civil, Laboratoire de Géologie de l'Ingénieur, Thessalonique. Grèce.


SABLE D'AXIOS SOUS CONTRAINTES MULTIAXIALES 193. PROCÉDURE EXPÉRIMENTALELes essais multiaxiaux ont été effectués en suivantquatre trajets de chargement différents :1. trajet triaxial à confinement constant, sous contrainteslatéra<strong>le</strong>s (152 = (53) constantes;2, trajet multiaxial à confinement constant, souscontraintes latéra<strong>le</strong>s (152 :;t:. (53) constantes;3. trajet à contrainte moyenne p constante souscontraintes latéra<strong>le</strong>s 152 = 153;4. trajet à contrainte moyenne p constante sous condi­15 1tions - constant (152 :;t:. (53)'15 2Fig. 2. - La cellu<strong>le</strong> utilisée avec deux vérinshydrauliques pour l'application de la contrainte 15/.niveau déviatorique 7] = -.9.-pdéformation volumique Ev = El + E2 + E3déformation volumique maxima<strong>le</strong> Ev maxdéformation de distorsion:E q = V; V(E1-E2)2+(E2-E3)2+(E3-E1)~Soulignons que 151, 152, 153 sont <strong>le</strong>s trois contraintes principa<strong>le</strong>sappliquées et El, E2, E3 respectivement, <strong>le</strong>s troisdéformations axia<strong>le</strong>s mesurées.Pour <strong>le</strong>s quatre trajets, <strong>le</strong>s essais ont été réalisés dans<strong>le</strong>s conditions suivantes :- dans <strong>le</strong> cas du premier trajet, <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs de 152 = 153couvrent l'amplitude des contraintes latéra<strong>le</strong>s entre 5 et15 MPa;- dans <strong>le</strong> cas du deuxième trajet, ou 152 :;t; 153, lacontrainte principa<strong>le</strong> minima<strong>le</strong> 153 a été de la MPa et <strong>le</strong>rapport 15 2 a été 1,0; 1,5 et 2,0;15 3- dans <strong>le</strong> cas du troisième trajet, <strong>le</strong>s essais triaxiauxrépondaient aux va<strong>le</strong>urs de la contrainte moyenne péga<strong>le</strong>s à 5, la et 15 MPa, Les essais ont été réaliséspar une augmentation continue de la contrainte 151 etpar une diminution respective des autres contraintesprincipa<strong>le</strong>s 152 et 153 sous la condition 152 = 153.- Enfin dans <strong>le</strong> cas du quatrième trajet, tous <strong>le</strong>s essaisont été effectués sous une contrainte moyenne p éga<strong>le</strong>à la MPa et avec des relations fixées entre <strong>le</strong>s contraintes151 et 152. Les relations entre <strong>le</strong>s contraintes 151 et 152se réfèrent à <strong>le</strong>urs variations après <strong>le</strong> chargementisotrope,La figure 3 se réfère au mode de sollicitation deséprouvettes dans l'espace représentatif (151, 152, (53), quia été adopté pour chacun des quatre trajets de chargementdéjà décrits (1), (2), (3), (4) respectivement,t 01°1f'/\\, ,- -'-....'~~j/\ \


20 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUEPour tous <strong>le</strong>s essais des quatre trajets, ont été étudiées:- La variation de la contrainte principa<strong>le</strong> 01 et de ladéformation volumique Even fonction de la déformationaxia<strong>le</strong> El de l'éprouvette;- La variation des déformations axia<strong>le</strong>s transversa<strong>le</strong>sEz et E3 en fonction de la déformation axia<strong>le</strong> El del'éprouvette.- D'une parr, la variation du niveau déviatorique Ti enfonction de la déformation volumique Ev et de la déformationde disrorsion E q et, d'autre part, la variation deces deux dernières entre el<strong>le</strong>s.4. COMPRESSION TRIAXIALEA CONFINEMENT CONSTANT a2= a3'Les figures 4, 5 et 6 qui se réfèrent au comportementdu sab<strong>le</strong> soumis à une compression triaxia<strong>le</strong> à confinementconstant (oz = 03, fig. 3 (1)), permettent deconfirmer ce que LUaNG et TOUATI avaient précédemmentdéterminé [6] et, plus précisément d'affirmerque:50(J1(MPa)40a.30b.c.(J2:(J3MPa20 a10oL- ...L.... -'- __'__ ._.l....! --' ~._ __'__ -'--__....J4 8 12 16Or-----,------r---r----~--4Fig. 4. - Évolution de la contrainte principa<strong>le</strong> °1 et de la variation du volume Ev du sab<strong>le</strong> d'Axiosen fonction de la déformation axia<strong>le</strong> El' sous des conditions de contraintes latéra<strong>le</strong>s02 et 03 constantes et a2 = 03'


SABLE D'AXIOS SOUS CONTRAINTES MULTIAXIALES 21161612121~1l8 0'2 :0'31ia. 54 1 4b. 10f:2%MPac. 150 08 4 0 4 0 -4 -8Fig. 5. - Relations entre <strong>le</strong>s déformations axia<strong>le</strong>s E" E 2 , E 3 du sab<strong>le</strong>, sous des conditions de sollicitations02 et 03 constantes et 02 = 03'- Pour la même déformation axia<strong>le</strong> El d'éprouvette,l'augmentation des contraintes latéra<strong>le</strong>s o"z et 0"3 provoquel'augmentation de la contrainte principa<strong>le</strong> 0"1.- Au cours d'un chargement isotrope, la variation duvolume (contraction) Ev est intense. Ensuite et quand<strong>le</strong>s contraintes o"z et 0"3 se stabilisent à la va<strong>le</strong>ur prédéterdEminée, <strong>le</strong> taux de la variation du volume -dv diminueElsensib<strong>le</strong>ment avec une tendance à la plus grande diminution.- Pour <strong>le</strong>s petites va<strong>le</strong>urs de contraintes éga<strong>le</strong>s Oz etdE03, <strong>le</strong> taux _v diminue de manière continue, s'annu<strong>le</strong>dEIà une certaine va<strong>le</strong>ur de la déformation El (point dedilatance nul<strong>le</strong>) pour commencer ensuite à augmenterprogressivement.- Plus <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs des contraintes Oz et 03 augmentent,plus <strong>le</strong> point de changement de signe correspond à degrandes va<strong>le</strong>urs de la déformation El, Ce qui a été ditplus haut est aussi confirmé par <strong>le</strong>s relations entre ladéformation volumique Ev et la déformation de distorsionE q de la figure 6.- En effet, <strong>le</strong>s variations des déformations Ez et E3 enfonction de la déformation El permettent de constaterque, pendant <strong>le</strong> chargement isotrope, <strong>le</strong> taux de variadEzdE3tion (contraction) -d et-d est assez grand et qu'aprèsEl Ella stabilisation des contraintes principa<strong>le</strong>s Oz et 0"3, ildiminue brusquement. Ainsi, si l'on augmente la défordEzdE3mation El, <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs des taux -d et -d s'annu<strong>le</strong>ntet augmentent progressivement avec <strong>le</strong>ur signe inversé.- La variation du niveau déviatorique 7) (= -.9.-) enpfonction de la déformation volumique Ev permet devérifier [6] que <strong>le</strong>s points de dilatance nul<strong>le</strong> correspondentà peu près à une même va<strong>le</strong>ur du niveau déviatorique7).5. COMPRESSION MULTIAXIALEA CONFINEMENT CONSTANT 0"2 ;z!: 03'Les figures 7, 8 et 9 se réfèrent aux résultats d'une séried'essais avec des rapports de contraintes latéra<strong>le</strong>sOz = 1,0; 1,5 et 2,0 et avec la contrainte 03 éga<strong>le</strong> à°3 la MPa. Au cours de ces essais <strong>le</strong> trajet de chargementa été fait comme l'indique la figure 3 (2).L'élaboration des résultats de ces essais et, la comparaisonavec <strong>le</strong>s résultats d'autres essais réalisés sous desconditions Oz = 03 à confinement constant, permettentde formu<strong>le</strong>r ce qui suit :ElEl


22 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE1.6a1.6a1.2c0.4 0.4EQ% E y %004 8 12 16 0 4 80'2 :0'3MPaa. 5b. 10b c. 15. E v % C0 4 8 16EQ%Fig. 6. -Relations entre <strong>le</strong> niveau dévia torique 7), la déformation volumique Ev et la déformation de distorsion E qdu sab<strong>le</strong>, sous des conditions de sollicitations a 2 et a 3 constantes et a 2 = a 3 •


SABLE D'AXIOS SOUS CONTRAINTES MULTIAXIALES 2340b30a2010o---.l...-----'-----'--.--~-----'-----___:_::-------'----___:_::------'4 8 12 161.01.52.0- ...-!b ac20Fig. 7. - Évolution de la contrainte principa<strong>le</strong> (J 1 et de la variation du volume Ev du sab<strong>le</strong> d'Axiosen fonction de la déformation axia<strong>le</strong> El' sous des conditions de contraintes latéra<strong>le</strong>s(J2 et (J3 constantes (J2 ;t:. (J3 et (J3 = 10 MPa.


24 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUEa16 b 16E1% C E1%112 f- 121l-I118~1·r0~ :lE2% t3%8 4 0 -4 4 oj1-j118cr2/cr3a. lOb. 1.5c. 2.0-4 -8Fig. 8. - Relations entre <strong>le</strong>s déformations axia<strong>le</strong>s El, E2, E3 du sab<strong>le</strong>, sous des conditions de sollicitationsŒ 2 et Œ3 constantes, Œ2 ::;t:. Œ3 et Œ3 = 10 MPa.- Dans <strong>le</strong> cas où ŒZ ::;t:. Œ3 comme dans <strong>le</strong> cas où ŒZ = Œ3pour la même déformation El, l'augmentation descontraintes ŒZ et Œ3 provoque l'augmentation de lacontrainte principa<strong>le</strong> Œl' Il apparaît que l'augmentationde la contrainte Œl ne dépend pas du rapport ŒZ maisŒ3qu'el<strong>le</strong> dépend de la somme des contraintes latéra<strong>le</strong>sŒZ + Œ3·- L'augmentation du rapport ŒZ provoque l'augmen­Œ3tation de la variation du volume Ev des éprouvettes. EnŒZoutre, plus <strong>le</strong> rapport - augmente, plus la va<strong>le</strong>ur deŒ3déformation axia<strong>le</strong> El à laquel<strong>le</strong> correspond <strong>le</strong> point dedilatance nul<strong>le</strong> est petite (fig. 7).- En ce qui concerne <strong>le</strong>s déformations Ez et E3 parrapport à la déformation El (fig. 8) et particulièrementpour la déformation E3, dans ce cas-là, on observeaprès <strong>le</strong> chargement hydrostatique, une brusque diminutionde variation de E 3 dont <strong>le</strong> signe s'inverse. Lechangement de signe se fait d'autant plus tôt que <strong>le</strong>Œzrapport - est grand. Après ce changement, <strong>le</strong> tauxŒ3de variation de E3 en fonction de la déformation El augmentede manière continue et s'accroît d'autant plusque <strong>le</strong> rapport ŒZ est grand. La déformation axia<strong>le</strong> Ez,Œ3après <strong>le</strong> chargement hydrostatique et pendant que lacontrainte principa<strong>le</strong> ŒZ varie encore (la contrainte Œ3 eststab<strong>le</strong>), continue d'augmenter (raccourcissement) avecun taux ddEZElqui est un petit peu plus grand. Après lastabilisation de la contrainte ŒZ à la va<strong>le</strong>ur prédéterminée,<strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs de déformation Ez diminuent brusquementet tendent progressivement à changer <strong>le</strong> signe dutaux -. dEz Ct' on ralrement,. a ce qUl se passe pour 1adEIdéformation E3, <strong>le</strong> changement de signe de la déformationEz se fait à une plus grande va<strong>le</strong>ur respective de El,ŒZquand <strong>le</strong> rapport - est plus grand. La même chose seŒ3dpasse avec la variation du taux d Ez , après <strong>le</strong> change­Elment de signe, laquel<strong>le</strong> variation diminue (en va<strong>le</strong>ursabsolues) quand <strong>le</strong> rapport ŒZ devient plus petit, tandisd Œ3que la variation du taux d E3augmente.ElPour la variation du niveau déviatorique IJ en fonctionde la déformation Ev et de la déformation E q , sur lafigure 9, on constate, que - contrairement au cas desessais triaxiaux conventionnels, où indépendammentde la va<strong>le</strong>ur des contraintes éga<strong>le</strong>s latéra<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s pointsde dilatance nul<strong>le</strong> correspondent à un même niveaudéviatorique IJ - ici plus <strong>le</strong> rapport ŒZ est grand, plusŒ3la va<strong>le</strong>ur de IJ (au point de dilatance nul<strong>le</strong>) est petite.


SABLE O'AXIOS SOUS CONTRAINTES MULTIAXIALES 25TlII1.6 1.6a bc1.2 1.20.80.80.4Or---...----.---,--,--,--.-----,-----r---,.---,oa(J2/(J3a. 1.0b. 1.5c. 2.0o 4 8 1 2 1 6Fig. 9. -Relations entre <strong>le</strong> niveau déviatorique rj, la déformation volumique Ev et la déformation de distorsion E qdu sab<strong>le</strong>, sous des conditions de sollicitations (52 et (53 constantes (52 :;te (53 et (53 = 10 MPa.


26 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUEc20b10ao L..- -'-- -'--- ..L-_--i.. ----' ------,-,L--4 8 12 16P(MPa)a. 5b. 10b c. 15Co 4 8 12 16Fig. 10. - Évolution de la contrainte principa<strong>le</strong> °1 de la variation du volume Ev du sab<strong>le</strong> d'Axiosen fonction de la déformation axia<strong>le</strong> El' sous des conditions de sollicitations à contrainte moyenne p constanteet où 02 = 03'16c1612128 84 4{;3%P(MPa)a. 5b. 10c. 154 -4 4 -4-8Fig. 11. - Relations entre <strong>le</strong>s déformations axia<strong>le</strong>s El' E 2 , E 3 du sab<strong>le</strong>, sous des conditions de sollicitationsà contrainte moyenne p constante et où 02 = 03'


•SABLE D'AXIOS SOUS CONTRAINTES MULTIAXIALES276. COMPRESSION TRIAXIALEA CONTRAINTE MOYENNE CONSTANTELes figures 10, 11 et 12 se réfèrent à une série d'essaissous conditions de contraintes moyennes constantesp = 5; 10 et 15 MPa. Le trajet de chargement de cesessais est indiqué sur la figure 3 (3). De ces essais, onconstate que :- La contrainte principa<strong>le</strong> al augmente au cours desessais et el<strong>le</strong> est proportionnel<strong>le</strong> à la contraintemoyenne p. Après <strong>le</strong> chargement isotrope, <strong>le</strong> taux dedEla variation de volume -dv diminue sensib<strong>le</strong>ment deElmanière continue, s'annu<strong>le</strong> (point de dilatance nul<strong>le</strong>)pour commencer ensuite une augmentation (enva<strong>le</strong>urs absolues) progressive.dE- Cette augmentation (dilatation) de la variation _v dEItend vers une va<strong>le</strong>ur constante. Cette constatation estconfirmée, tant par la variation de Even fonction de E q ,que par <strong>le</strong>s variations des déformations transversa<strong>le</strong>sen fonction de la déformation El de la figure lI.- En effet, <strong>le</strong>s courbes de cette figure qui évoluentvers des droites, permettent d'expliquer la linéarité dela relation entre Ev et El' La va<strong>le</strong>ur constante du tauxdE v-d dépend de la contrainte moyenne p et plus el<strong>le</strong> estElgrande plus la contrainte moyenne p est petite. Souli-gnons que si dEI dEZ! + ! dEI dE3! > 1 il existe un pointde dilatance nul<strong>le</strong>.1a11c1.20.8004004Ey%oOr---------::;o".e...---------------I4Ey %8Eq%P(MPa)a. 5b. 10c. 158Fig. 12. - Relations entre <strong>le</strong> niveau déviatorique 7), la déformation volumique Ev et la déformation de distorsion Edu sab<strong>le</strong>, sous des conditions de sollicitations à contrainte moyenne p constante et où a 2 = a3' q


28 N° 39 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE1 1 1 1 1 1f-(f1(MPa)-20 - -b c -a10 -01 1 1 1 1 1 1 14 8 12 160E1%-(f1!(f248a. 1.00b. 1.72c. 3.70Ey %E1%12 L- L..-__--.JL-__--.J ---l ---l ---l ---l'--__---'__---'o 4 8 12 16Fig. 13. - Évolution de la contrainte principa<strong>le</strong> 17 7 et de la variation du volume Ev du sab<strong>le</strong> d'Axios en fonctionde la déformation axia<strong>le</strong> E7, sous des conditions de sollicitations à contrainte moyenne p constante (p = 10 MPa)et où 17 2 =;t:. rh16 16E1 % {,1%12 12(f1/(f2a. 1.00b. 1.72C. 3.708844ao L..-..._...1.-_.....I..-_-L..._--L_---L_--.::30L..-.._.L...-----'Fig.0 L-.-_..L...-----:~--L...---L---I.----.J':---..L...----'8 4 0 -4 0 -4 -814. - Relations entre <strong>le</strong>s déformations axia<strong>le</strong>s E 7 , E 2 , E 3 du sab<strong>le</strong>, sous des conditions de sollicitationsà contrainte moyenne p constante (p = 10 MPa) et où 17 2 =;t:. 173'


SABLE O'AXIOS SOUS CONTRAINTES MULTIAXIALES 29- En ce qui concerne <strong>le</strong>s variations des niveauxdéviatoriques TJ en fonction de Ev et de E q de la figure 12,el<strong>le</strong>s permettent de constater que tous <strong>le</strong>s points dedilatance nul<strong>le</strong> du sab<strong>le</strong> correspondent ici au mêmeniveau déviatorique.7. COMPRESSION MULTIAXIALEA CONTRAINTE MOYENNE CONSTANTELes résultats de ces essais sont représentés sur <strong>le</strong>s figures13, 14, 15 et 16. Il s'agit d'une série d'essais qui aété effectuée sous la contrainte moyenne p = 10 MPaet sous différents rapports entre <strong>le</strong>s contraintes al et a2.Les rapports utilisés pour ces deux contraintes après <strong>le</strong>chargement isotrope sont~ = 1,0; 1,72 et 3,7 (fig. 16).a2Au cours de ces essais, on a suivi <strong>le</strong> trajet de chargement,indiqué sur la figure 3 (4), en augmentant al, a2avec la proportion choisie après <strong>le</strong> chargement isotropeet en diminuant a3.Les résultats de ces essais amènent à formu<strong>le</strong>r ce quisuit:- Pour la même déformation El, la contrainte princialpa<strong>le</strong> al a la plus petite va<strong>le</strong>ur quand <strong>le</strong> rapport - = 1,0a211 111.6 1.6C1.2 1.2a0.8 0.80.4 0.4EQ% t y%0 04 8 12 16 0 4 8C48t y %4 8 12 16tQ%a.cr1/cr21.00b. 1.72c. 3.70Fig. 15. - Relations entre <strong>le</strong> niveau dévia torique 7), la déformation volumique Ev et la déformation de distorsion E qdu sab<strong>le</strong>, sous des conditions de sollicitations à contrainte moyenne p constante (p = 10 MPa) et où a 2 :;t:. a3'


30 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE0"1axia<strong>le</strong> correspondante, dépend du rapport -. Et plus0"2précisément, plus <strong>le</strong> rapport est grand, plus la va<strong>le</strong>urE~ax est petite et plus la va<strong>le</strong>ur de la déformation El estgrande.CJ1/CJ23. 1.00b. 1.72c. 3.70Fig. 16. - Position des vecteurs de déformationincrémenta<strong>le</strong> par rapport à la surface de rupture (1)et à la surface de dilatance nul<strong>le</strong> (1/)sous des conditions de sollicitations à contraintemoyenne p constante (p = 10 MPa).et plus el<strong>le</strong> augmente, plus <strong>le</strong> rapport augmente luiaussi.- Au cours de ces essais, et comme pour <strong>le</strong>s autresessais, déjà décrits, la variation de volume, après <strong>le</strong>chargement isotrope, diminue de manière continue,dEjusqu'à ce que <strong>le</strong> taux de variation -dv s'annu<strong>le</strong>. AprèsE]dE v<strong>le</strong> point de dilatance nul<strong>le</strong>, <strong>le</strong> taux -d augmente avecElson signe inversé jusqu'à ce qu'il atteigne une va<strong>le</strong>urlimite.- Cette va<strong>le</strong>ur limite est aussi confirmée par la courbe(Ev, E q ) de la figure 15 et par <strong>le</strong>s courbes de la figure 14.En effet, <strong>le</strong>s variations des déformations E2, E3 en fonctionde la déformation E] permettent de constaterqu'après <strong>le</strong> chargement isotrope, alors que la déformationE2 continue d'augmenter (raccourcissement axial),1 d 'f t· . 1· d t dE3 • ,a e arma Ion E3 vane avec e signe u aux-d Inverse.E]Les courbes (a), (b) et (c) de la figure 14 tendent versdes lignes droites avec des pentes qui sont inversement0"]proportionnel<strong>le</strong>s au rapport -.0"2En ce qui concerne <strong>le</strong> point de dilatance nul<strong>le</strong> où ladéformation volumique de l'éprouvette a la plusgrande va<strong>le</strong>ur de contraction, il apparaît que cetteva<strong>le</strong>ur E~ax comme d'ail<strong>le</strong>urs la va<strong>le</strong>ur de la déformation- La variation du niveau déviatorique en fonction dela déformation Ev, sur la figure 15 permet de constaterque - contrairement au cas des essais triaxiaux(0"2 = 0"3) à contrainte moyenne p constante, où tous<strong>le</strong>s points de dilatance nul<strong>le</strong> correspondent à un mêmeniveau déviatorique - ici plus <strong>le</strong> rapport ~ est grand,0"2plus la va<strong>le</strong>ur du niveau déviatorique TJ devient grande.- La figure 16 se réfère aux positions de vecteurs dedéformation incrémenta!e par rapport à la surface dedilatance nul<strong>le</strong>, dans <strong>le</strong> plan déviatorique. Les directionsdes vecteurs ont été déterminées à partir de lav'3 (dE2 - dE3)relation tan e = . Sur cette(2 dEl - dE2 - dE3)figure et pour la contrainte moyenne p éga<strong>le</strong> à 10 MPa,il apparaît que <strong>le</strong>s vecteurs de déformation incrémenta<strong>le</strong>sont presque perpendiculaires à la surface de rupture.Par contre, <strong>le</strong>s vecteurs de déformation incrémenta<strong>le</strong>présentent une légère déviation par rapport àla norma<strong>le</strong> à la surface de dilatance nul<strong>le</strong>. Cette déviationest d'autant plus petite que <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs absolues durapport -0"10"2augmentent.8. CONCLUSIONSLes résultats des essais effectués, qui ont été commentésdans <strong>le</strong>s paragraphes précédents, pour la déterminationdu comportement du sab<strong>le</strong> d'Axios soumis à desefforts en compression multiaxia<strong>le</strong> aussi bien sous desconditions de contraintes 0"2 et 0"3 constantes et avec desva<strong>le</strong>urs allant jusqu'à 15 MPa, que sous des conditionsde contrainte moyenne p constante, autorisent à formu<strong>le</strong>r<strong>le</strong>s conclusions suivantes:1. Sous des conditions de contraintes 0"2 et 0"3 constantes,pour la même déformation axia<strong>le</strong> E] du sab<strong>le</strong>, lavariation de la contrainte principa<strong>le</strong> 0"] est proportionnel<strong>le</strong>à la somme 0"2 + 0"3 et indépendante du rapport~ et lui est proportionnel<strong>le</strong>.0"22. Sous des conditions de sollicitations à contraintemoyenne p constante dans <strong>le</strong> cas où 0"2 = 0"3, pour lamême déformation E] du sab<strong>le</strong>, la variation de lacontrainte principa<strong>le</strong> 0"] est proportionnel<strong>le</strong> à p, tandis, , 1 0"]que dans <strong>le</strong> cas ou 0"2 ::,t; 0"3 et ou e rapport - est cons­0"2tant, la variation correspondante de 0"1 dépend du rapport!:l. et lui est proportionnel<strong>le</strong>.0"23. La variation du volume Ev du sab<strong>le</strong> en fonction de ladéformation El présente une va<strong>le</strong>ur maxima<strong>le</strong> contractanteE~ax (point de dilatance nul<strong>le</strong>) au-delà de laquel<strong>le</strong><strong>le</strong> taux de variation change de signe et augmente, enva<strong>le</strong>urs absolues, de manière continue. La grandeur deEv et la va<strong>le</strong>ur correspondante de El dépendent des


SABLE D'AXIOS SOUS CONTRAINTES MULTIAXIALES31'va<strong>le</strong>urs des contraintes principa<strong>le</strong>s 0"1,0"2,0"3 et du modede sollicitation du sab<strong>le</strong>. Et plus précisément, dans <strong>le</strong>cas où la sollicitation se fait sous contraintes latéra<strong>le</strong>s 0"2et 0"3 constantes, la variation de la va<strong>le</strong>ur de E~ax est proportionnel<strong>le</strong>aux va<strong>le</strong>urs de contraintes 0"2 et 0"3 et aurapport de ces contraintes tandis que la variation de lava<strong>le</strong>ur de déformation correspondante El est d'une partproportionnel<strong>le</strong> aux va<strong>le</strong>urs des contraintes 0"2 et 0"3 etde l'autre, inversement proportionnel<strong>le</strong> au rapport 0"2.0"3Dans <strong>le</strong> cas où la sollicitation du sab<strong>le</strong> se fait souscontrainte moyenne p constante, <strong>le</strong>s variations desdéformations E~ax et des déformations correspondantessont proportionnel<strong>le</strong>s à la va<strong>le</strong>ur de la contrainte p tandisque dans <strong>le</strong> cas où (J2 ;t:. 0"2 et où <strong>le</strong> rapport ~ est0"2constant, la va<strong>le</strong>ur de El est proportionnel<strong>le</strong> à la déformationE~ax et inversement proportionnel<strong>le</strong> au rapport(JI0"24. Sous des conditions de sollicitations à contraintedEymoyenne p constante, la va<strong>le</strong>ur du taux -d du sab<strong>le</strong>,Elaprès <strong>le</strong> changement de signe, augmente de manièrecontinue (en va<strong>le</strong>urs absolues) jusqu'à une va<strong>le</strong>ur audelàde laquel<strong>le</strong> el<strong>le</strong> demeure stab<strong>le</strong>. La grandeur de ladEyva<strong>le</strong>ur du taux-d dépend de la contrainte moyenne pEl(et p lui est inversement proportionnel<strong>le</strong>) et du rapport0"10"25. Sous des conditions de sollicitations triaxia<strong>le</strong>sconventionnel<strong>le</strong>s (0"2 = 0"3) et constantes, <strong>le</strong>s pointsdEyd'inversion du signe du taux -d correspondent auElmême niveau déviatorique 1] = ~ indépendammentpdes va<strong>le</strong>urs des contraintes principa<strong>le</strong>s 0"2 et 0"3' Lamême chose se passe sous des conditions de sollicitationdu sab<strong>le</strong> à contrainte moyenne p constante et dans<strong>le</strong> cas où (J2 = 0"3'6. Sous des conditions de sollicitations multiaxia<strong>le</strong>s àconfinement constant (0"2 ;t:. 0"3), <strong>le</strong>s points de contractionmaxima<strong>le</strong> correspondent à des niveaux déviatoriquesdifférents entre eux, qui sont inversement proportionnelsau rapport 0"2 . La même chose est valab<strong>le</strong> sous(J3des conditions de sollicitations multiaxia<strong>le</strong>s à contraintemoyenne p constante, à cette différence près que <strong>le</strong>sva<strong>le</strong>urs du niveau déviatorique 1] sont proportionnel<strong>le</strong>s(JIau rapport -.(J2BIBLIOGRAPHIE1. DEMIRIS C. (1985), Surfaces de rupture et delimite de dilatance du marbre de Thassos soumis àdes efforts de compression tYlultiaxiaux. C.R.Acad. Sc. Paris 1. 301, série II, nO 17, 1985.2. HABIB P. et LUONG M.P. (1974), Comportementmécanique des sols à forts recouvrements.3 e Congrès International de Mécanique desRoches, Denver Colorado, U.S.A.3. HABIB P. et LUONG M.P. (1986), Comportementdu milieu pulvffiru<strong>le</strong>nt, in «Génie Parasismique». Presses de l'Eco<strong>le</strong> Nationa<strong>le</strong> des Ponts etChaussées.4. LUONG M.P. (1978), État caractéristique du sol.C.R. Acad. Sc. Paris, 1. 287, nov. 1978, série B,pp. 305-307.5. LUONG M.P. (1980), Phénomènes cycliques dans<strong>le</strong>s sols pulvéru<strong>le</strong>nts. Revue Française de Géotechnique,10, pp. 39-53.6. LUONG M.P. et TOUATI A. (1984), Sols grenussous fortes contraintes. Revue Française de Géotechnique,23, pp. 51-63.7. MICHELIS P., DEMIRIS C., Conception et constructiond'une vraie cellu<strong>le</strong> triaxia<strong>le</strong>. C.R. Acad. Sc.Paris, 1. 299, série II, nO 8, 1984, pp. 375-378.


oITAlAITESInternational TunneUing AssociationAssociation Internationa<strong>le</strong> des Travaux en SouterrainCONGRÈS INTERNATIONALDES TUNNELS ET L'EAUESPAGNE 1988101I=1ElusAETOSAsocia"ci6n Espafiola de Tune<strong>le</strong>sy Obras SubterraneasPROGRAMMEL'eau dans <strong>le</strong> dessinL'eau dans la constructionLes tunnels sous l'eauLes tunnels hydrauliquesSecrétariat du Congrè_s :ASOCIACION ESPANOLA DE TUNELESy OBRAS SUBTERRANEAS (AETOS)APPEL AUX COMMUNICATIONSDes communications libres seront admisesconcernant chaque thème du programme.Un résumé devra être adressé au Comitéorganisateur du Congrès avant <strong>le</strong> 31 juil<strong>le</strong>t 1987dans une des langues officiel<strong>le</strong>s du Congrès :espagnol, français, anglais.Congreso internacional «Espana-88» Cal<strong>le</strong> Martfnez Izquierdo, 53,2.°,3 - 28028 MADRID (Espana)


CONGRÈS INTERNATIONALDES TUNNELS ET L'EAUESPAGNE 1988oIIA/AITESInternational Tunnelling AssociationAssociation Internationa<strong>le</strong> des Travaux en Souterrain101~ElusAETOSAsocia'ci6n Espafiola de Tune<strong>le</strong>sy Obras SubterraneasPROGRAMMEL'eau dans <strong>le</strong> dessinL'eau dans la constructionLes tunnels sous l'eauLes tunnels hydrauliquesSecrétariat du Congrè_s :ASOCIACION ESPANOLA DE TUNELESy OBRAS SUBTERRANEAS (AETOS)APPEL AUX COMMUNICATIONSDes communications libres seront admisesconcernant chaque thème du programme.Un résumé devra être adressé au Comitéorganisateur du Congrès avant <strong>le</strong> 31 juil<strong>le</strong>t 1987dans une des langues officiel<strong>le</strong>s du Congrès :espagnol, français, anglais.Congreso internacional « Espana-88» Cal<strong>le</strong> Martfnez Izquierdo, 53, 2.°, 3 - 28028 MADRID (Espana)


analyse de la sécurité des fondations superficiel<strong>le</strong>svis-à-vis d'un défaut de portance :effet de la variabilité spatia<strong>le</strong> des paramètres du solsafety analysis of shallow foundationstowards the bearing capacity:effect of the soil parameters spatial variabilityJean-Louis FAVREProfesseur, Laboratoire de Mécanique des Sols-Structures, C. N. R. S. UA 850 *Bernard GENEVOISAssistant-Professeur, Département de Génie Civil * *RésuméLa prise en compte de la variabilité spatia<strong>le</strong> des paramètres du sol conduit à desdispersions de la charge ultime dix à cent fois plus faib<strong>le</strong>s que cel<strong>le</strong>s trouvéespar <strong>le</strong> calcul classique de fiabilité appliqué à l'équation de portance. Les probabilitésde ruine calculées se trouvent ainsi ramenées dans un domaine réaliste.On utilise un code de calcul par Éléments Finis avec une loi élastoplastique etune procédure simplifiée de simulation. On mène une étude de sensibilité enfonction des moyennes, variances, autocorrélations et corrélations de deuxparamètres: l'ang<strong>le</strong> de frottement interne et <strong>le</strong> modu<strong>le</strong> d'élasticité.AbstractThe coefficient of variation of the bearing capacity is very large using the classicalreliability theory applied to the bearing capacity equation. Taking into account thespatial variability of soif properties we find a coefficient of variation ten to one hundredtimes smal<strong>le</strong>r. The probabilities of failure are thus reduced to realistic values.We have used a Finite E<strong>le</strong>ments code with an elastoplastic law and a simplifiedsimulation procedure. A sensitivity study is run in regard to the means, variances,autocorrelations and correlations of two parameters: the internaI friction ang<strong>le</strong> andthe elastic modulus.* Éco<strong>le</strong> Centra<strong>le</strong> de Paris, 92295 Chatenay-Malabry Cedex, France.* * Université de Permanbuco, 50000 Recife, PE, Brésil.


34REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE1. INTRODUCTIONL'analyse de la sécurité en géotechnique se mène traditionnel<strong>le</strong>mentde façon déterministe à l'aide d'un paramètreunique, <strong>le</strong> facteur de sécurité. Celui-ci prend encompte un grand nombre d'incertitudes et d'aléas sur<strong>le</strong>s actions, <strong>le</strong>s propriétés mécaniques, <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s deloi de comportement et calcul, l'exécution, l'évolutionde la structure avec <strong>le</strong> temps, etc., sans pouvoir <strong>le</strong>sséparer et <strong>le</strong>s quantifier. MEYERHOF (1977) a proposédes coefficients de sécurité partiels pour pallier àcet inconvénient, mais <strong>le</strong>ur usage est peu répandu.Les méthodes probabilistes ont connu un développementfaib<strong>le</strong> malgré <strong>le</strong>s travaux de recherche menésdepuis <strong>le</strong>s années 70, travaux dont rendent compte,pour l'essentiel, <strong>le</strong>s différentes conférences internationa<strong>le</strong>ssur <strong>le</strong>s «Applications des Statistiques et des Probabilitésà l'Ingénierie des Sols et des Structures»(I.C.A.S.P., 1971, 1975, 1979, 1983). D'autre part,MAGNAN et BAGHERY (1982) ont publié unesynthèse des différentes avancées obtenues grâce à cesméthodes.Cel<strong>le</strong>s-ci se fondent sur la -théorie de la fiabilité développéedans <strong>le</strong> domaine des structures et dont on rappel<strong>le</strong><strong>le</strong> principe très succinctement ci-après afin dedégager <strong>le</strong>s concepts essentiels à l'éclairage de nosrésultats.2. PRINCIPE DE LA THÉORIEDE LA FIABILITÉ POUR LES STRUCTURESSoit S, la sollicitation agissante transmise à un élémentd'une structure soumise aux actions A.Soit R, la sollicitation résistante de cet élément de structure.S et R sont des variab<strong>le</strong>s aléatoires représentant <strong>le</strong>smoments et <strong>le</strong>s efforts dàns une section de l'élément.La probabilité de ruine de l'élément est alors définiepar:Pf = Prob tR - S ~ ol (1)ou encore, si <strong>le</strong>s variab<strong>le</strong>s R et S sont indépendantes etde lois de distribution et de répartition f R, fs, F R, F sconnues:Pt = J::F R (x) f s (x) dx. (2)De façon plus généra<strong>le</strong>, soient Xi <strong>le</strong>s variab<strong>le</strong>s aléatoiresou variab<strong>le</strong>s de base entrant dans <strong>le</strong> calcul de R et Sde loi de distribution conjointe fx (Xl, ... x n ) et g(X) =R - S la fonction de performance, avec X <strong>le</strong> vecteurdes variab<strong>le</strong>s Xi' Alors:Pt= J_fX(Xl, ... xn)dxl ... dxn (3)oD = {Xi 1g(x i ) ~olo :domaine de ruine dans l'espace des variab<strong>le</strong>s Xi'HASOFER et LINO (1974) ont défini l'indice de sécuritéfJ, invariant vis-à-vis de la forme de l'équation deperformance, comme la plus courte distance de l'origineà l'équation de performance g(X) = 0 dansl'espace des variab<strong>le</strong>s transform,ées (el<strong>le</strong>s sont alorsgaussiennes et indépendantes).fJ est une mesure exacte de la probabilité de ruine si latransformée de l'équation de performance est linéaire :pf=cD(-fJ) (5)cD : fonction de répartition de la variab<strong>le</strong> gaussienned'espérance nul<strong>le</strong> et de variance 1.BENJAMIN et CORNELL (1970) avaient précédemmentdéfini un indice approché de sécurité :E [g (X) 1 =IRnde la fonction g(X).a~(X) = VAR [g(X) 1 = J(3 = E [g(X) 1 (6)O"g(x)J g (X) f x dX; espérance mathématique19(X) - E [g(X) lF f x dXIRnvariance de la fonction g(X).Cet indice correspond exactement à celui deHASOFER-LIND si <strong>le</strong>s variab<strong>le</strong>s Xi sont gaussiennes etindépendantes.3. UTILISATION DE L'INDICE DE SÉCURITÉDANS LE CAS DES FONDATIONSSUPERFICIELLESSCHULTZE (1977) a éclairé <strong>le</strong> problème de la sécuritéà la portance des fondations superficiel<strong>le</strong>s grâce à uneutilisation simplifiée de l'indice fJ qui permet de relierdirectement ce dernier au coefficient de sécurité F.Soit q L, la résistance au mètre linéaire sous une semel<strong>le</strong>filante de largeur B.q L = ~ y B 2 N r + B q 0 N q + BeN c (7)y : poids volumique du sol.qo : charge additive au mètre linéaire de part et d'autrede la fondation.N Y' N q' Ne: facteurs de portance dépendant de l'ang<strong>le</strong>de frottement interne 0 du sol.C : cohésion du sol.SCHULTZE se place dans <strong>le</strong> cas où la sollicitationappliquée q, due seu<strong>le</strong>ment au poids propre et auxcharges permanentes, est de dispersion négligeab<strong>le</strong>devant la dispersion de la résistance ultime. En effet, ladispersion de la cohésion est souvent très importante(CV c de 30 à 40 % 1) ; d'autre part cel<strong>le</strong> de l'ang<strong>le</strong> defrottement, plus faib<strong>le</strong> (de l'ordre de 15 à 20 %), introduit,par <strong>le</strong> calcul, une forte dispersion des facteurs deportance (de l'ordre de 30 à 40 %). Il est donc communémentadmis que la dispersion de la résistanceultime est de l'ordre de 40 à 50 %.L'hypothèse d'une sollicitation appliquée déterministen'est donc a priori pas très forte et nous place dans un1. CV x = o"x/ E[X] : coefficient de variation de X, rapportde l'écart-type et de l'espérance. On rappel<strong>le</strong> que l'espérancemathématique est estimée par la moyenne empirique- 1 nX = - L Xi' Xi <strong>le</strong>s réalisations de X, et la variance par lan 1. ., 2() 1 ~ 2 2variance estlmee Se X =-- ( L..J Xi - n X ).n -1 1


ANALYSE DE LA SÉCURITÉ DES fONDATIONS SUPERfiCIELLES VIS-A-VIS D'UN DÉfAUT DE PORTANCE 35cas non conservatif, la probabilité de ruine ainsi calculéese trouvant plus faib<strong>le</strong>.Alors:g = qL - q(8)q déterministe, soit E[q] = q et (J q = 0fJ = E[qd - q(9)(J qLSoit, avec classiquement Fsécurité,fJ = 1 - 1/F (10)CV qLE[qL] 1 ff" t d -- e coe lC<strong>le</strong>n eqSi on prend <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs couramment admises F =3 etCV qL = 40 %, on trouve: fJ = 1,67 Pf = 4,75 ra·Une semel<strong>le</strong> sur vingt subirait donc des désordres dus àdes défauts de portance.Cette probabilité de ruine, beaucoup trop forte parrapport à cel<strong>le</strong> observée, et qui est obtenue avec deshypothèses non conservatrices (q déterministe, pasd'accidents locaux dans <strong>le</strong> sol de fondation) a conduitquelques auteurs (ATHANASIOU-GRIVAS et HARR,1977; BOISSIER, 1982; MC ANALLY, 1983;MOIGN, 1983) à améliorer la connaissance de lavariance de q L en calculant cel<strong>le</strong>-ci à partir de lois dedistributions norma<strong>le</strong>s, log-norma<strong>le</strong>s, Beta pour <strong>le</strong>sparamètres du sol et en procédant soit analytiquementpar développements en série de Taylor au deuxième etquatrième ordre, soit par simulation de l'équation (7),sans pour autant obtenir une réduction sensib<strong>le</strong> ducoefficient de variation de q L'4. PRISE EN COMPTE DE LA VARIABILITÉSPATIALEDe fait, comrne la rupture des fondations superficiel<strong>le</strong>sintéresse de grands volumes de sol, la dispersion ponctuel<strong>le</strong>des paramètres se trouve «lissée» à l'échel<strong>le</strong> duvolume concerné. FAVRE, dès 1972, posait <strong>le</strong> problèmede la probabilité de rupture en terme de probabilitépour que n volumes élémentaires entrent en plasticitésous la fondation.La variabilité spatia<strong>le</strong>, depuis <strong>le</strong>s premiers travaux deVANMARCKE et FULEIHAN (1975), a été prise encompte par de nombreux auteurs pour des problèmesde tassements et stabilité à l'aide de champs stochastiqueset en utilisant soit la méthode des éléments finisavec linéarisation, soit la simulation, soit <strong>le</strong>s méthodesclassiques de calcul lorsqu'el<strong>le</strong>s n'occultaient pasl'espace. En France, il faut citer <strong>le</strong>s travaux de CAM­BOU (1977), de AUBRY et FROU (1979), de BAG­HERY et MAGNAN (1983), de MADHAVI (1985) etde BOULEFKHAD (1986).Seul GENEVOIS (1984) a traité <strong>le</strong> problème des fondationssuperficiel<strong>le</strong>s, qui présente des difficultés particulières:- on ne peut définir une surface matérialisée de cisail<strong>le</strong>ment;- <strong>le</strong> passage des enfoncements d'une fondationsuperficiel<strong>le</strong> aux états de contraintes limites est unetransformation fortement non linéaire à cause desgrandes déformations qui se manifestent au momentde la rupture;- la simulation classique dans une procédure decalcul par éléments finis utilisant une loi élastoplastiquepour <strong>le</strong> sol est extrêmement coûteuse, vu la nécessitéde simu<strong>le</strong>r tout <strong>le</strong> chargement jusqu'à la rupture.On a donc défini une méthode simplifiée de simulationutilisant un calcul en éléments finis, seul capab<strong>le</strong>, àl'heure actuel<strong>le</strong>, de prendre en compte <strong>le</strong>s champs stochastiquesdans <strong>le</strong>s problèmes de portance des fonda­"tions superficiel<strong>le</strong>s. L'étude montre qu'on obtient descoefficients de variation dix à cent fois plus faib<strong>le</strong>squ'en traitant directement l'équation (7) de la capacitéportante.5. PROBLÈME ÉTUDIÉ ET PROCÉDURESL'étude porte sur une semel<strong>le</strong> filante, non encastrée,reposant sur un massif de sab<strong>le</strong> sec.On a utilisé <strong>le</strong> code de calcul par élément,? finis «Aubry­Des Croix-Hujeux» du laboratoire de l'Eco<strong>le</strong> Centra<strong>le</strong>de Paris, avec une loi de Drucker-Prager à potentielassocié pour prendre en compte la dilatance.DES CROIX (1980) a montré que l'on retrouvait <strong>le</strong>coude de la courbe «charge-enfoncement» entre lacharge limite donnée par <strong>le</strong> calcul de Terzaghi et cel<strong>le</strong>donnée par <strong>le</strong> calcul de Prandtl-Caquot dès que <strong>le</strong>srapports de la hauteur H et de la longueur L du maillageà la largeur B de la fondation étaient respectivementde six et onze.La nécessité d'avoir un nombre suffisant d'élémentspour prendre en compte l'hétérogénéité du sol et desdimensions de maillage suffisantes pour retrouver <strong>le</strong>coude de la courbe «charge-enfoncement» entrait encontradiction avec la nécessité d'avoir des temps depassage courts, ces passages étant en grand nombre.On a donc adopté la procédure suivante :a. <strong>le</strong> chargement se fait en enfoncements imposés suivantun pas régulier, la charge étant définie par intégrationdes composantes vertica<strong>le</strong>s de la contrainte sous lafondation;b. un carré de quatre-vingt-un éléments égaux de côtéB/3, appelé noyau, est placé sous la fondation. Lesdimensions du maillage sont agrandies (H/B = 15,LIB = 24) mais <strong>le</strong> noyau est complété avec de grandséléments. On obtient ainsi cent-soixante--neuf éléments(fig. 1) ;T15 B1-- 12 B1Fig. 1. -1"' noyau des 81 élémentsà paramètres aléatoires-- -----Maillage du problème.


36 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUEc. la charge limite est cel<strong>le</strong> à partir de laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s incrémentsde charge changent de domaine de variationpour devenir faib<strong>le</strong>s.De nombreux tests ont été exécutés pour trouver uncompromis entre <strong>le</strong> coût du passage et une bonnecaractérisation du coude de la courbe « charge-enfoncement».6. ESTIMATION DES PARAMÈTRESDE CHARGE LIMITE ET SIMULATIONDE LA VARIABILITÉ SPATIALEPour éviter des temps de calcul trop longs lors de lasimulation de la variabilité spatia<strong>le</strong> des paramètres, laprocédure suivante en trois étapes a été utilisée (fig. 2) :- avec <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs moyennes des paramètres de soldans tout <strong>le</strong> maillage (étape 1), on détermine l'interval<strong>le</strong>des enfoncements correspondant à la chargelimite, à l'aide d'un pas moyen d'enfoncement (pouro = 30° ~e =' 1 cm), puis:- (étape 2) on détermine l'enfoncement correspondantà la charge critique, avec un grand pas ~e = 2,5 cm,jusqu'à la borne inférieure de l'interval<strong>le</strong> précédentpuis, à l'aide d'un petit pas (~e = 0,1 cm). Cetteétape, faite avec beaucoup d'itérations pour éviter <strong>le</strong>seffets de décompression du maillage (fig. 3), est trèscoûteuse;- avec <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs simulées des paramètres de solaffectées aux éléments du maillage, (étape 3) on vajusqu'à l'enfoncement limite en deux ou trois pas avecpeu d'itérations. On détermine la charge correspondante,qui sera une réalisation de la charge limite.On répète l'étape 3 autant de fois qu'on veut de réalisationsde la charge limite.Cette procédure objective ne nécessite qu'un passagecoûteux par cas étudié. El<strong>le</strong> introduit un léger biais surl'estimation de la moyenne de la charge limite qL, mais<strong>le</strong> but poursuivi est de montrer que sa variance est bienplus petite que cel<strong>le</strong> trouvée par des calculs classiques.Toujours dans <strong>le</strong> but de diminuer <strong>le</strong>s coût de calcul,nous avons testé la sensibilité de la charge limite à defaib<strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs des paramètres du sol dans des éléments<strong>le</strong>s plus proches de la semel<strong>le</strong>. On obtient <strong>le</strong>s résultatssuivants présentés dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au 1.2~345•(e m)o24681012141618(cm) •0Oc- ---'1.:;coo"----- ---'2=.o:o"'-o .=..:3o~O'- q (KPa)Fig. 3. -Fig. 2. -~,200.~.~ ",,30'qL ,232.15 KP,fi :~.Étapes du chargement.400600 q (KP,)Effet de décompression du maillage.-qL - q Lélément 0 q L(kPa)S~L1 10° 231,79 - 0,2212 10° 230,62 -0,8373 10° 231,91 - 0,1584 0° 231,94 -0,1421 /14 312 1;1111avec 0 = 30°, E = 20 MPA, CV el = 20 %: qL = 231,21 KPa, S~L = 1,899 KPa.Tab<strong>le</strong>au 1. - Sensibilité de q L à de faib<strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs dans des éléments de sUrfa~e.


ANALYSE DE LA SÉCURITÉ DES FONDATIONS SUPERFICIELLES VIS-A-VIS D'UN DÉFAUT DE PORTANCE 377. CAS ÉTUDIÉS ET CARACTÉRISATIONDES VARIABLES SIMULÉESL'étude s'est faite avec B = 1,5 m; <strong>le</strong>s éléments dunoyau sont des carrés de 50 cm de côté.Les caractéristiques prises par un champ de moyenneloca<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> pas d'espace 50 cm x 50 cm sont prochesde cel<strong>le</strong>s du champ «ponctuel», <strong>le</strong> «point» ayant latail<strong>le</strong> des échantillons 10 cm x 20 cm sur <strong>le</strong>squels sontmesurés classiquement <strong>le</strong>s paramètres mécaniques dessab<strong>le</strong>s. Ainsi, on a adopté pour <strong>le</strong>s deux paramètresaléatoires du modè<strong>le</strong> E : modu<strong>le</strong> d'élasticité, 0 : ang<strong>le</strong>de frottement interne de plasticité, des caractéristiquesconformes à la littérature internationa<strong>le</strong>. On se placedonc dans un cas conservatif ne tenant pas compte dela fonction de variance qui mesure la réduction de lavariance ponctuel<strong>le</strong> (définie ici sur un espace d'environ10 cm x 20 cm) par moyenne loca<strong>le</strong> (ici sur un espace50 cm x 50 cm).Plusieurs auteurs ont proposé des plages de va<strong>le</strong>ursmoyennes et de coefficients de variation pour l'ang<strong>le</strong>de frottement et <strong>le</strong> modu<strong>le</strong> d'élasticité des sab<strong>le</strong>s.FAVRE (1980) et MAGNAN (1982) en ont dressé unrépertoire assez comp<strong>le</strong>t.Par contre, il existe très peu d'études sur la corrélationentre E et 0 et sur <strong>le</strong>ur autocorrélation (ALONSO etKRIZEK, 1975; LUMB, 1975; VANMARCKE, 1977).Nous avons adopté, pour <strong>le</strong> coefficient d'autocorrélation,<strong>le</strong> modè<strong>le</strong> exponentiel simp<strong>le</strong>:p[E(x), E(x + ~x)] (11)Er!E(x + ~x) E (x + ~x)! iE(x) E (x) IlVARI/2 [E(x + ~x)]VAR I /2 [E(x)]COV [E(x), E(x + ~x)](J E(x) (J E(x + ~x)(on note abusivement E (x) = E[E(x)] pour allégerl'écriture, avec E(x) <strong>le</strong> modu<strong>le</strong> d'élasticité dépendantde la coordonnée d'espace x).= p(~x) = e -a 1 ~x 1 (champ homogène indépendantde x).(11 bis)pour <strong>le</strong>quel e, échel<strong>le</strong> de fluctuation, est éga<strong>le</strong> à 2/a,et procédé à une étude de sensibilité en examinantvingt-cinq cas couvrant <strong>le</strong>s plages suivantes:o de 30 à 40°, CV 0 de 10 à 20 %,E = 20 MPa, CV Ede 0 à 30 %o et E sont gaussiens.Premier groupe de cas: 0 aléatoire, E déterministe,o non corrélé et corrélé vertica<strong>le</strong>ment et horizonta<strong>le</strong>mentd'un élément à l'autre avec, comme échel<strong>le</strong>s defluctuation :eh = 1, 2 et 7 m et ev = 1 - 1,6 et 2 mDeuxième groupe de cas: 0 aléaoire, E aléatoire,pas d'autocorrélation d'un élément à l'autre e = 1 mcorrélation entre 0 et E : p = 0 - 0,3 et 0,7.- On a contrôlé, par analyse statistique multivariab<strong>le</strong>,que <strong>le</strong>s huit tirages des quatre-vingt-une va<strong>le</strong>urs aléatoiresdu noyau étaient bien indépendants : généra<strong>le</strong>ment70 % des coefficients de corrélations entretirages étaient inférieurs à 10 % et <strong>le</strong>s autres étaientinférieurs à 20 %.- Les va<strong>le</strong>urs des paramètres tirées dans <strong>le</strong>s lois dedistribution continues ont été ramenées à sept va<strong>le</strong>urstypes: x, x(l ± CV/2), x(l ± CV), x(l ± 3CV/2),par classes de largeur X.CV/2.Les va<strong>le</strong>urs 1XI> 1,75 (J ont été ramenées à ± 1,5 (J :on a environ trois éléments dans ce cas par tirage etl'on a vu que <strong>le</strong>ur poids était faib<strong>le</strong> sur la variation de qlhormis pour un seul élément (tabl. l).On a donc jugé que cette simplification n'avait pas derô<strong>le</strong> significatif sur <strong>le</strong>s réalisations de la charge limite.8. RÉSULTATSLe tab<strong>le</strong>au II regroupe des va<strong>le</strong>urs de l'écart-type de lacharge ultime pour <strong>le</strong>s vingt-cinq cas étudiés.Les figures 4, 5 et 6 indiquent <strong>le</strong>s variations du coefficientde variation de la charge ultime en fonction desdifférents paramètres statistiques.On constate que :- la dispersion des charges CVql est peu sensib<strong>le</strong> auxvariations de la moyenne de 0 (fig. 4) ;- l'autocorrélation ne joue pas un rô<strong>le</strong> aussi sensib<strong>le</strong>qu'on aurait pu <strong>le</strong> penser; pour a = 0,3, qui correspondà une corrélation de 0,63 entre <strong>le</strong>s extrémités dela semel<strong>le</strong>, on ne fait que doub<strong>le</strong>r la dispersion descharges (fig. 5) ;- l'introduction d'une deuxième variab<strong>le</strong> joue un rô<strong>le</strong>prépondérant: CVql est multiplié par huit quand onpasse d'une dispersion nul<strong>le</strong> à une dispersion de 30 %de E et la corrélation joue un rô<strong>le</strong> faib<strong>le</strong> (fig. 6).0,5o.~.303540Fig. 4. - Sensibilité de CV qLà un seul paramètrealéatoire: l'ang<strong>le</strong> de frottement interne 0.


38 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUEq '" 235 KPa q", 527 KPa q", 1275 KPa


ANALYSE DE LA SÉCURITÉ DES FONDATIONS SUPERFICIELLES VIS-A-VIS D'UN DÉFAUT DE PORTANCE 399. REPRÉSENTATIVITÉ DES RÉSULTATSOBTENUSxi-a, n -1 : va<strong>le</strong>ur que la variab<strong>le</strong> du X2, à n - 1 degrés deliberté, a 1 - a chance de dépasser,la théorie de l'estimation nous permet d'écrire:P(A) = a; P(B) = a. (15)L'équation (l0) nous donne, avec F = 3 :2fJ = 3 E[q Ll 1() qL' (16)2Soit <strong>le</strong> seuil fJ min = 3 qL min/s e max.La probabilité d'avoir fJ < fJ min peut être représentéepar la probabilité que <strong>le</strong> point de coordonnées (E[q L],() qL) soit dans <strong>le</strong> domaine D (graphique a).La probabilité d'avoir <strong>le</strong>s événements A ou B (on noteL'estimation de l'espérance et de l'écart-type de lacharge ultime à l'aide de huit va<strong>le</strong>urs seu<strong>le</strong>ment pose <strong>le</strong>problème majeur de la confiance que l'on peut avoirdans <strong>le</strong>s résultats trouvés et dans l'indice de sécuritéestimé.Nous donnant un seuil inférieur pour l'indice de sécurité(la probabilité de ruine augmente quand celui-cidiminue), nous avons calculé une borne supérieure à laprobabilité que fJ a de lui être inférieur.La normalité de q La été vérifiée par test de Shapiro­Wilk.En notant désormais Se = Se (qJ, l'écart-type estimé,pour alléger l'écriture,- soit A, l'événement «E[qLl ~ q min »,avec q min = CIL - t a . n - 1 se/vn (13)t an - 1 : va<strong>le</strong>ur que la variab<strong>le</strong> de Student, à n - 1 degrésde liberté, a a chance de dépasser,- soit B, l'événement «()qL > Se max»,avec Se max = se[(n-1)!xI-a.n_d I/2 (14)AU B) peut être représentée par <strong>le</strong> domaine !J. (graphiqueb).D'où, Prob!fJ < fJ min 1< P(AUB) (17)D'après la théorie des probabilités, on peut écrire:P(AUB) = P(A) + P(B) - p(AnB), (18)AnB est l'événement «avoir A et B».P(A) = P(B) = a, p(AnB) ~ 0, (19)donc P(AUB) ~ 2a, (20)Prob !fJ < fJ min 1 < 2a (21)Soit, avec a = 0,10 n = 8 t 10 %.7 = 1,415X§0%.7 = 2,833,fJ min = (11 CVqL - 0,500) 0,424 (22)pour CV qL = 0,22 % (0 = 40°, CV 0 = 10 %,8 0 . h = 8 0 . v = 1 m, E = 20 MPaProb lfJ ~ 1921 < 0,20pour CV qL = 2,30 % (0 = 30°, CV 0 10 %,8 0 ,h = 7m, 8 0v = 2m, E = 20 MPa)Prob l fJ ~ 18,21 < 0,20pour CV qL = 5,53 %QL = 30°, CV 0 = 10 %, 8 0 . v = 1 mE = 20 MPa, CV E = 30 %, 8 E,h = 8 E.v = 1 mP0.E = 0,7Prob lfJ ~ 7,461 < 0,20Pour CV qL 10 %, notre cas extrême extrapolé, onobtient:o de30à35°, CV 0 = 20 %, 8 0.h = 7m, 8 0 ,v = 1,6mE = 20 MPa, CV E = 30 %, 8 u = 8 E ,v = 1 mProb lfJ ~ 4,031 < 0,20


40REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUEnéité loca<strong>le</strong>, la variabilité dans <strong>le</strong> temps, <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> del'eau, etc.Notre but n'était pas de calcu<strong>le</strong>r la probabilité de ruine,mais de montrer que la prise en compte de la variabilitéspatia<strong>le</strong> des paramètres du sol induit des dispersionsplus faib<strong>le</strong>s de la capacité portante que cel<strong>le</strong>s trouvéespar des calculs directs.Cette moindre dispersion induit des probabilités deruine beaucoup plus petites et nous ramènerait dans <strong>le</strong>domaine des phénomènes observés, en prenant encompte toutes <strong>le</strong>s autres incertitudes.Le coût ordinateur de la mise au point des procédureset des vingt-cinq cas étudiés a été environ de50 000 francs.BIBLIOGRAPHIE1. ALONSO E., KRIZEK R. (1975), Stochastic formulationof soil properties. Proc. 2 nd I.C.A.S.P.vol. II, pp. 9-33, Aachen.2. ATHANASIOU-GRIVAS D., HARR M. 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étude des propriétés d'une argi<strong>le</strong> sensib<strong>le</strong>au pressiomètre autoforeurstudy of the properties of a sensitive claywith the selfboring pressuremeterMarius ROYProfesseur au département de Génie Civil, Université Laval *Trinh <strong>le</strong> CHI THIENIngénieur, Hydra - Québec * *RésuméLe pressiomètre autoforeur, modè<strong>le</strong> français, a été utilisé pour étudier <strong>le</strong>s propriétésde l'argi<strong>le</strong> sensib<strong>le</strong> du site de Saint-Alban. Dans cette étude on a examiné<strong>le</strong> fonctionnement de l'autoforage dans une argi<strong>le</strong> sensib<strong>le</strong> et évalué l'influencede certaines données de la procédure d'essais sur <strong>le</strong>s paramètres mesurés.L'essai au pressiomètre autoforeur permet de recueillir des informations reliéesà la phase de mise en place de la sonde, comme la pression horizonta<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>sol et <strong>le</strong> coefficient k o et à la phase de mise en charge, cornme <strong>le</strong>s modu<strong>le</strong>s pressiométriques,la résistance au cisail<strong>le</strong>ment non-drainé et la pression limite parl'intermédiaire de la courbe pression déformation.Les résultats obtenus montrent que <strong>le</strong>s propriétés mesurées au pressiomètreautoforeur sont en général différentes de cel<strong>le</strong>s mesurées au pressiomètreMénard à cause de la technique de l'autoforage qui préserve <strong>le</strong>s propriétés naturel<strong>le</strong>sde l'argi<strong>le</strong>.AbstractThe French type selfboring pressuremeter has been used ta study the properties ofthe sensitive Saint-Alban clay. In this study, one has examinated the workingaction of the selfboring in a sensitive clay and evaluated the influence of particulatedata of the test procedure on the measured properties.The selfboring pressuremeter test allows to col<strong>le</strong>ct data during the selfboring phaseas the horizontal pressure and the coefficient ko' During the loading phase, it ispossib<strong>le</strong> ta get from the pressure deformation curve the pressuremeter modulus,the undrained shear strength and the limit pressure of the clay.The results obtained indicate that the properties measured with the selfboring pressuremeter,in general are different from those measured with the Ménard pressuremeterbecause the selfboring technique preserves the natural properties of theclay.* Cité universitaire, Québec, Canada, GIK-7P4.* * 855 Est Sainte-Catherine, Montréal, Québec, Canada, H2L-4P5.


42REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE1. INTRODUCTIONLa détermination in situ des caractéristiques des argi<strong>le</strong>ssensib<strong>le</strong>s a fait l'objet de plusieurs travaux réalisés parl'université Laval, Québec, et c'est dans ce cadre que <strong>le</strong>pressiomètre autoforeur a été expérimenté sur <strong>le</strong> sitebien connu de Saint-Alban.La réalisation d'essais d'expansion cylindrique dans <strong>le</strong>so.1. a débuté avec <strong>le</strong>s., travaux préliminaires deKOGLER (1933) et de MENARD (1957). Sur <strong>le</strong> planthéorique, <strong>le</strong>s travaux de GIBSON et ANDERSON(1961), L.,ADANYI (1963, 1972), SALENÇON(1966), VESIC (1972), BAGUELIN et al. (1972),PALMER (1972), PREVOST et HOEG (1975),DENBY et CLOUGH (1980) ont contribué au développementde cet essai et à populariser son usage. Sur<strong>le</strong> plan pratique, <strong>le</strong>s problèmes associés à la mise enplace de la sonde ont fait l'objet de certaine§ préoccupationscomme <strong>le</strong> montrent <strong>le</strong>s travaux de JEZEQUELet al. (1968), réalisés dans divers types de sols enFrance, et de ROY et al. (1975) dans l'argi<strong>le</strong> mol<strong>le</strong> etsensib<strong>le</strong> de Saint-Alban, Canada. Afin de surmonter<strong>le</strong>s difficultés liées à la mise en place de la sonde,BAGUELIN et al. (1972) et WROTH et HUGHES(1973) ont présenté un nouvel outil de mesure connusous <strong>le</strong> nom de pressiomètre autoforeur. Dans lamesure où cet outil s'annonçait prometteur, en limitant<strong>le</strong> remaniement que provoquait la mise en place traditionnel<strong>le</strong>de la sonde classique, nous avons poursuivinos travaux en expérimentant <strong>le</strong> pressiomètre autoforeurmis au point en France au début des années 1970.Les paramètres pressiométriques mesurés par autoforageont donc fait l'objet d'une étude dont <strong>le</strong>s résultatssont discutés dans <strong>le</strong> présent artic<strong>le</strong>. Il s'agissait d'examiner<strong>le</strong> fonctionnement de l'autoforage dans uneargi<strong>le</strong> mol<strong>le</strong> et sensib<strong>le</strong>, en modifiant la longueur de lasonde, <strong>le</strong> fluide du forage et la pression d'injectiond'une part et certaines données de la procédured'essais d'autre part, tels <strong>le</strong> temps de relaxation et lavitesse de mise en charge, afin d'en évaluer l'influencesur <strong>le</strong>s paramètres mesurés. L'étude réalisée sur <strong>le</strong>même site au moyen du pressiomètre Ménard (ROY etal., 1975) nous a permis de comparer <strong>le</strong>s résultats et dejuger des avantages de l'autoforage.2. RAPPEL DU PRINCIPELe principe du procédé d'aut.pfqrage étant maintenantbien connu (BAGUELIN et JEZEQUEL, 1973; AMARet al., 1981), on se limitera à en faire un rappel simp<strong>le</strong>.Un carottier à paroi mince, portant la cellu<strong>le</strong> demesure, est enfoncé dans <strong>le</strong> sol par autoforage, c'est-àdirequ'il fait lui-même son trou. La carotte est détruiteau fur et à mesure de la pénétration dans <strong>le</strong> terraingrâce à un outil désagrégateur et à l'injection d'unfluide sous pression. Une trousse coupante, biseautéevers l'intérieur, découpe <strong>le</strong> sol destiné à l'essqi sansdéplacement extérieur. Le sol intérieur est d'abordcomprimé, remanié et entraîné par <strong>le</strong> liquide de forage,de l'intérieur de l'appareil jusqu'à la surface du terrain.Le sol extérieur, durant la phase de mise en place, estuniquement soumis aux frottements latéraux <strong>le</strong> longdes flancs de la sonde. Pour respecter cette condition,la membrane constituant la cellu<strong>le</strong> de mesure est situéedans <strong>le</strong> prolongement de la trousse coupante. Contrai-rement à ce que nous retrouvons sur la sonde Ménard,la cellu<strong>le</strong> de mesure ne comporte pas de cellu<strong>le</strong>s degarde.3. PROGRAMME D'ESSAIS3.1. AppareillageLe pressiomètre autoforeur utilisé est de la premièregénération développée en France et est constituéessentiel<strong>le</strong>ment d'une sonde autoforeuse, d'un contrô<strong>le</strong>urpression volume (C.P.V.) relié à la sonde par destubulures et d'un bâti de fonçage. Une description relativementdétaillée en a été donnée par BAGUELIN etJÉZÉQUEL (1973). On fera <strong>le</strong> rappel des quelquesdétails technologiques suivants :- <strong>le</strong> corps de la sonde est formé d'un carottier à paroimince de 89 mm de diamètre et de 81 cm de longueur,dans <strong>le</strong>quel on retrouve la cellu<strong>le</strong> de mesure, de longueuréga<strong>le</strong> à 2,2 diamètres, et l'outil désagrégateur etd'injection. Une sonde de même diamètre et de 108 cmde longueur a éga<strong>le</strong>ment fait l'objet d'essais dans troissondages;- la membrane constituant la cellu<strong>le</strong> de mesure estsituée dans <strong>le</strong> prolongement de la trousse coupantebiseautée vers l'intérieur. Aucune mesure de pressioninterstitiel<strong>le</strong> était disponib<strong>le</strong> au niveau de la membrane;- <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>ur pression-volume (C.P.V.) comprendun ensemb<strong>le</strong> cylindre-piston d'une capacité de 200 cm 3et un tab<strong>le</strong>au de raccordement et de mesure;- <strong>le</strong> bâti de fonçage est équipé d'une tête de rotationet d'injection du fluide de forage.3.2. Site d'essaiLes essais au pressiomètre autoforeur ont été réaliséssur <strong>le</strong> site expérimental de la Section de géotechniquede l'université Laval, situé dans la localité de Saint­Alban, à 80 km à l'ouest de la vil<strong>le</strong> de Québec, sur larive nord du f<strong>le</strong>uve Saint-Laurent.Le profil type du sol de Saint-Alban est présenté sur lafigure 1. Il se compose d'une croûte d'argi<strong>le</strong> raide altéréede 1,5 m d'épaisseur, de 8,2 m d'argi<strong>le</strong> silteusemol<strong>le</strong> et sensib<strong>le</strong>, d'orgine marine, de 3,7 m de silt argi<strong>le</strong>uxmou et d'une couche profonde de sab<strong>le</strong>, quis'étend de 13,4 à 25 m de profondeur. L'argi<strong>le</strong> mol<strong>le</strong>et sensib<strong>le</strong> possède une résistance au cisail<strong>le</strong>ment nondrainé,mesurée au scissomètre, qui varie de 10 KPa à2 m jusqu'à 30 KPa à une profondeur de 10 m. Lesrésultats des études antérieures (LAROCHELLE et al.,1974; TAVENAS et al., 1975) montrent que <strong>le</strong> dépôtest relativement homogène et que l'argi<strong>le</strong> a subi unequasi-préconsolidation due à la consolidation secondaireet au vieillissement du dépôt. Ceci explique pourquoil'on retrouve un degré de surconsolidation del'ordre de 2,2.Afin de permettre une comparaison avec <strong>le</strong>s résultatsobtenus au pressiomètre Ménard, <strong>le</strong>s essais ont étéeffectués dans une zone rectangulaire de 15 m x 7,5 madjacente à la zone dite Ménard (ROY et al., 1975).


ÉTUDE DES PROPRIÉTÉS D'UNE ARGILE SENSIBLE AU PRESSIOMÈTRE AUTOFOREUR 43descriptiony gronulome1rie0/0 IL teneur en eau 0/0 risistance au ciaoiltement non-dralnl pressions effective.) k Poktt~ sab<strong>le</strong> sllt IŒgi<strong>le</strong> 20 40 60 80 100 102O(kPa} 3040 20 40 60 80 100-0 terre viaita<strong>le</strong>~ ' 'V J nappe d'eaucroOte19.20.51 argi<strong>le</strong>use 7 41 52 k>-t_L-. +~17.6\"TT16.01.4 °rYr e:---~....'V/-- ------ o p\7Vi15.2 1 27 72~/argi<strong>le</strong> sil~eUS62.6 ~~ ( °02 14.4se changeant3.1 ..-- ~ oPe\\\. \ ~~ 015.2en silt argi<strong>le</strong>ux2.7 ~~1 18 81 2.1~o ~ ~3 avec la proton 16.0 +""'0 \deur, mol<strong>le</strong> ,~ dr,~b16.02 42 56 2.5 1..- 0°,trés sensib<strong>le</strong> I..-~ o~o ~+~ o~~4 5 52 43 2.5------ 17.6f--t~ ,~° \\\ \ (plus silteux 1017.652 38 2.6 "H o


44 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE4.1. Phase de mise en placeLa phase de mise en place de la sonde par autoforages'effectue à volume constant, ce qui permet d'observerla pression dans la cellu<strong>le</strong> de mesure pendant l'autoforage.Au niveau de l'essai, après l'arrêt de l'autoforage,on observe à volume constant, la variation de lapression en fonction du temps pour établir la courbe derelaxation, comme indiqué sur la figure 2.Cette courbe type indique une diminution rapide de lapression durant la première heure qui suit l'arrêt del'autoforage et, en général, une stabilisation complètede la pression après 2 heures de relaxation. Cettephase de relaxation permet la dissipation des pressionsinterstitiel<strong>le</strong>s qui peuvent être générées lors de l'autoforage.Bien que la durée noqnaJe soit de l'ordre d'unedemi-heure à une heure (JEZEQUEL, 1982), nouscroyons que la mise en œuvre de la sonde dans notreargi<strong>le</strong> a pu nécessiter une période plus longue spécia<strong>le</strong>mentavec la sonde courte. Beaucoup d'essais ont étépoursuivis jusqu'à plus de 10 heures afin de s'assurerde la stabilisation complète de la pression à volumeconstant. La va<strong>le</strong>ur fina<strong>le</strong> de cette pression, sansaucune autre interprétation et ou correction(LACASSE et LUNNE, 1982), correspond à la pressiontota<strong>le</strong> horizonta<strong>le</strong> des terres au repos.Pression horizonta<strong>le</strong>La figure 3 représente <strong>le</strong>s profils minimum, moyen etmaximum de la pression horizonta<strong>le</strong> obtenue aumoyen d'une technique d'autoforage similaire. Il s'agitd'un autoforage à la boue réalisé avec la sonde courte,activée au moyen d'une pompe centrifuge, accompagnéd'une période de relaxation de 2 heures et plus.On observe une zone relativement étroite qui montrebien que <strong>le</strong> dépôt est assez homogène et que P oh croîtquasi linéairement avec la profondeur. La va<strong>le</strong>urmoyenne de P oh croît de 32 KPa à 191 KPa respectivemententre 1,45 et 9,45 m de profondeur. La dispersiondes résultats indique des écarts de 4 à 13 % entre<strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs minima<strong>le</strong> ou maxima<strong>le</strong> et la moyenne.Comme ces résultats proviennent de six sondages, onpeut en déduire que cette technique est relativementbonne et efficace pour assurer une reproductibilité desrésultats.1007525o o~62050100150200 250Temps, min.300Fig. 2. - Courbe type de relaxation,argi<strong>le</strong> de Saint-Alban.350 400° 0Pression horizonta<strong>le</strong>, kPa50 100 150 2001,41----+----+-1\.\ moyenne et écarts,0,21-----1---1 t> 2 h0,4~~~.\\1~-._ ~\ CM 1 • t > 2h- \.~ C M 2 • t > 2 ht,~\~~Q \ ..."\ • \ \_ L{\ CG 4 • t = 10 min0,6t---\:..:~ ..~ (Sonde de 81 cm de lonoueur)E 0,81-------+--\~\~+__-_+_--+__-___lj "Ot---+--\~\----t_--j---i~ 1,2 ~~-\..-+-----+----1l~\ h"\\"_,_t1,6t-----+---t--,- t"~,,-"'rçô1,8t----J-----f-----_f_ .. 1 =-,---1, ,-.-- 025012,0'------l----..i-----l---...J....__....-.JFig. 3. - Pression horizonta<strong>le</strong> des terres au reposmesurée par autoforage : sonde courte.Dans <strong>le</strong> but de mesurer l'influence de la durée de lapériode de relaxation sur <strong>le</strong>s propriétés mesurées del'argi<strong>le</strong>, <strong>le</strong> profil CG4 a été réalisé après une période derelaxation de seu<strong>le</strong>ment 10 minutes. Comme <strong>le</strong> montrent<strong>le</strong>s résultats présentés sur la figure 3, on distingue,dans ce cas, une nette différence dans <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs deP oh mesurées, soit une augmentation moyenne de34 % définie par <strong>le</strong> rapport P oh (10 min) IPoh (2 h). Si<strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs mesurées après 10 minutes sont maintenantcomparées aux P oh mesurés après 10 heures, l'augmentationpasse à 35 %. Ceci montre bien qu'en généra!la période de relaxation pour cette argi<strong>le</strong> estapproximativement de 2 heures, comme représentésur la courbe type de la figure 2.Les résultats des deux profils obtenus par un autoforageà !a boue activée par une pompe manuel<strong>le</strong> sontéga<strong>le</strong>ment comparés aux résultats précédents sur lafigure 3. On observe que <strong>le</strong>s résultats sont influencéspar <strong>le</strong> débit d'injection du fluide de forage. Suite auxobservations faites sur <strong>le</strong> terrain et à l'analyse des résultats,on peut en déduire qu'une mauvaise circulationdu fluide de forage peut créer des surpressions au fonddu forage, ce qui peut avoir pour conséquence unrefou<strong>le</strong>ment et un remaniement du sol extérieur. Ilapparaît, tout au moins, que ces deux profils contribuentà élargir très nettement la zone des résultats précédents,ce qui montre qu'une certaine inefficacité se


ÉTUDE DES PROPRIÉTÉS D'UNE ARGILE SENSIBLE AU PRESSIOMÈTRE AUTOFOREUR 45dégage à l'usage d'un débit d'injection trop faib<strong>le</strong> etprobab<strong>le</strong>ment irrégulier.Les résultats du profil C.G.E. obtenus en utilisant l'eaucomme fluide de forage, indiquent que l'eau rendl'autoforage moins performant, <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs de la pressionhorizonta<strong>le</strong> étant erratiquement distribuées tant àl'intérieur qu'à l'extérieur de la zone établie à l'aide del'autoforage à la boue légère.Les résultats obtenus avec la sonde longue sontmontrés sur la figure 4 et comparés avec <strong>le</strong>s résultatsprécédents obtenus avec la sonde courte. A faib<strong>le</strong> profondeur<strong>le</strong>s résultats sont relativement voisins alorsqu'au-delà de 4 mètres une nette différence distingue<strong>le</strong>s deux séries de résultats. Compte tenu du fait que laprocédure de mise en place de la sonde a été identiquedans tous <strong>le</strong>s cas, il faut retenir que c'est un effet longueurde sonde qui influence <strong>le</strong>s résultats. Retenantque <strong>le</strong> motif justifiant ce changement de géométrievisait à réduire la vibration au niveau de la sonde parune plus grande surface au contact avec la paroi duforage, il y a lieu de croire que ce phénomène a uneinfluence sur la mesure des conditions initia<strong>le</strong>s du sol.Les vibrations causent certainement une générationplus importante des pressions interstitiel<strong>le</strong>s, ce quiexplique que <strong>le</strong> temps de relaxation nécessaire à stabiliserla pression après l'arrêt de l'autoforage ~es! beaucoupplus long que celui obtenu par JEZEQUEL(1982) .00Pression horlzonto<strong>le</strong>. kPa50 100 150200250La figure 5 représente, pour <strong>le</strong> site de Saint-Alban, <strong>le</strong>sva<strong>le</strong>urs des pressions horizonta<strong>le</strong>s obtenues en pressiomètreautoforeur et au pressiomètre Ménard. Lesessais au pressiomètre Ménard (RaYet al., 1975) ontété réalisés dans un forage spécia<strong>le</strong>ment préparé àl'aide d'une tarière motorisée à injection de boue. Onconstate que <strong>le</strong>s résultats d'essais provenant de la techniqued'autoforage avec la sonde courte sont nettementdifférents de la technique d'autoforage avec lasonde longue ou de la tarière motorisée. Pour ces deuxtechniques, la densité de la boue était la même. Onobserve que <strong>le</strong>s pressions horizonta<strong>le</strong>s mesurées avec<strong>le</strong> pressiomètre Ménard sont inférieures d'environ 15 à20 % par rapport à cel<strong>le</strong>s obtenues par autoforageavec la sonde courte et tout à fait comparab<strong>le</strong>s aveccel<strong>le</strong>s obtenues avec la sonde longue. Il apparaît doncque la sonde courte accompagnée de vibrations nonnégligeab<strong>le</strong>sinfluencent grandement <strong>le</strong>s résultats de lapression horizonta<strong>le</strong>. Les va<strong>le</strong>urs é<strong>le</strong>vées obtenuesavec la sonde courte semb<strong>le</strong>nt inacceptab<strong>le</strong>s et nousanalyserons cette conséquence sur l'évaluation ducoefficient ka.Coefficient k oLa mesure de la pression horizonta<strong>le</strong> des terres permetde passer au calcul du coefficient ka par <strong>le</strong> rapport P'oh/p'ov' Pour <strong>le</strong> site de Saint-Alban, <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs de P'ov ontété déterminées d'après <strong>le</strong> profil des poids volumiques50Pression horizonta<strong>le</strong>. kPa100 150 200250234.. ­:::l~ 5c:oë0..601\~\o~~o \~AutoforaQe:\\Sonde courtev OG5!• OG6 Sonde lonQueo OG7\.o.;~1-~234: 1Pressiamètre autofooreur 1sonde 100000ue) l-a Pressiolnètre Ménard,0 Roy et al ,1975001---.-0Q~0a a'1 0000Vo0.0077o~8~\I~~\89910Fig. 4. - Pression horizonta<strong>le</strong> des terres au reposmesurée par autoforage : sonde courte vssonde longue.110Fig. 5. - Pression horizonta<strong>le</strong> des terres au repos:pressiomètre autoforeur (sonde longue)et pressiomètre Ménard.


46 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUEreprésenté sur la figure 1, en tenant compte du niveaude la nappe située à 0,6 m de profondeur, et du gradienthydraulique ascendant de 0,2. Les coefficientska, calculés pour <strong>le</strong>s essais réalisés avec la sonde courteet à la boue légère activée par pompe centrifuge variententre 1,3 et 1,7 avec une moyenne d'environ 1,5.Comme'il fallait s'y attendre, ces va<strong>le</strong>urs de ka sont nettementtrop é<strong>le</strong>vées et démontrent que cette séried'essais n'était pas adéquate pour mesurer la pressionhorizonta<strong>le</strong> du sol en place.Quant aux résultats de ka calculés des poussées horizonta<strong>le</strong>smesurées avec la sonde longue, ils sont présentéssur la figure 6. Pour fin de comparaison <strong>le</strong>sva<strong>le</strong>urs de ka obtenues sur <strong>le</strong> site de Saint-Alban aumoyen du pressiomètre Ménard (ROY et al., 1975),par fracturation hydraulique et au moyen de cellu<strong>le</strong>s decontrainte tota<strong>le</strong> (TAVENAS et al., 1975) sont éga<strong>le</strong>mentreprésentées sur la figure 6. Dans la partie supérieuredu dépôt, c'est-à-dire entre 1,5 et 5 m de profondeur,<strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs de ka, calculés par ces différentestechniques de mesure sont en général du même ordrede grandeur, bien que la limite inférieure soit constammentobtenue pour <strong>le</strong> pressiomètre Ménard. Entre 5 et7,5 m de profondeur, <strong>le</strong>s résultats obtenus par autoforageet au pressiomètre Ménard sont systématiquementplus faib<strong>le</strong>s que ceux obtenus au moyen desautres techniques. Dans l'ensemb<strong>le</strong> <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs de kasont voisines de l'unité immédiatement sous la croûteet décroissent graduel<strong>le</strong>ment à une va<strong>le</strong>ur moyenne de0,6 à la profondeur de 7,5 m.4.2. Phase de mise en chargeLorsque la pression horizonta<strong>le</strong> des terres au repos estatteinte, suite a la période de relaxation, on est enmesure d'effectuer l'essai d'expansion non drainée àdéformation contrôlée, De cette seconde phase del'essai on est en mesure de déduire, à partir de la23Ei~ 4.2 oci:5678Fig. 6.0,5o·60•~ ~o.6 0 • 0 00~DdtâF• J6 OlID M0 • 0 0• • o Pressiomètre Ménard(Roy et 01 , 1975 )o-.-~+=0 00Coefficient Ko1,0 1,5 2,0 2,5â Fracturation hydraulique -( Tovenos et 01 ,1.975)o Cellu<strong>le</strong> de contrainte totJIE(Tovenos et 01, 1975)-" 1Autofor0ge~ i: sonde lonQueCoefficient Ka obtenu par différentesméthodes.courbe pression-déformation, <strong>le</strong>s modu<strong>le</strong>s pressiométriques,la résistance au cisail<strong>le</strong>ment non drainé ainsique la pression limite de l'argi<strong>le</strong>.Dans nos essais à déformation contrôlée, la vitessed'expansion standard a été fixée à 20 cm 3 /min.Cependant, comme la vitesse peut influencer <strong>le</strong> résultatexpérimental, trois profils ont été réalisés avec lasonde courte à des vitesses de 6, 12 et 36 cm 3 /min,respectivement (voir tab<strong>le</strong>au 1).Tab<strong>le</strong>eau 1. - Liste des caractéristiques de forage et d'essai retenues pour chacun des forages.ForageFin Fluide Mode Temps Vitesse d'essaidu forage (m) de forage d'injection de relaxation (cm 3 /min)CM1 7,45 bentonite manuel > 2 heures 20CG1 9,45 bentonite centrifuge > 2 heures 20AG 9,45 bentonite centrifuge > 2 heures 6CG2 9,45 bentonite centrifuge > 2 heures 20CG3 9,45 bentonite centrifuge > 2 heures 20BG 9,45 bentonite centrifuge > 2 heures 12CM2 9,45 bentonite manuel > 2 heures 20DG 8,45 bentonite centrifuge > 2 heures 36CGE 8,45 eau centrifuge > 2 heures 20CG4 8,45 bentonite centrifuge 10 minutes 20DG5 5,40 bentonite centrifuge > 2 heures 36DG6 6,10 bentonite centrifuge > 2 heures 36DG7 6,40 bentonite centrifuge > 2 heures 36Légende: Les indices A, B, C, D désignent respectivement <strong>le</strong>s vitesses d'essai de 6, 12,20 et 36 cm 3 / min.Les indices M et G désignent respectivement la pompe manuel<strong>le</strong> et la pompe centrifuge é<strong>le</strong>ctrique.L'indice E désigne l'eau comme fluide de forage.


ÉTUDE DES PROPRIÉTÉS D'UNE ARGILE SENSIBLE AU PRESSIOMÉTRE AUTOFOREUR 47Courbe pression-déformationUne courbe type d'expansion non drainée obtenuedans l'argi<strong>le</strong> de Saint-Alban est présentée sur la figure 7.On observe <strong>le</strong> point de départ, correspondant à la pressionhorizonta<strong>le</strong> des terres au repos, suivi d'une courbeconcave sans partie linéaire qui se termine, en principe,par la mesure de la pression limite. Les courbesd'expansion qui ne font apparaître aucun pointd'inf<strong>le</strong>xion, indiquent raisonnab<strong>le</strong>ment bien que <strong>le</strong>point de départ de la courbe correspond à la pressionhorizonta<strong>le</strong> discutée précédemment.Modu<strong>le</strong>s pressL0rYJétriques : Selon <strong>le</strong>s travaux deBAGUELIN, JEZEQUEL et SHIELDS (1978), deuxmodu<strong>le</strong>s de cisail<strong>le</strong>ment sont définis sur la courbed'expansion, soit ~o, <strong>le</strong> modu<strong>le</strong> initial tangent, et G ps,<strong>le</strong> modu<strong>le</strong> sécant. Ce dernier modu<strong>le</strong> est calculé à partirdu point représentant la rupture (déviateur maximum),comme on <strong>le</strong> montre sur la figure 7. Les modu<strong>le</strong>sde déformation pressiométriques E o et Es sont alorscalculés à l'aide de la relationE = 2(1 + À) G poù À est <strong>le</strong> coefficient de Poisson.- Résistance au cisail<strong>le</strong>ment : Les données de lacourbe d'expansion (pression-déformation), permettentpar différenciation de retrouver la loi de cisail<strong>le</strong>ment:T = f(co) = co(dF / dE 0) (1 + co) (1 + co/2)où Co est la déformation circonférentiel<strong>le</strong> au contact dela sonde et F l'équation de la courbe d'expansion. Laméthode de dérivation retenue pour notre interprétationest cel<strong>le</strong> qui utilise cinq points (BAGUELIN et al.,1972). La loi de cisail<strong>le</strong>ment dérivée de la courbed'expansion (fig. 7) est montrée sur la figure 8 commeun exemp<strong>le</strong> type tiré de nos essais.765o~ 4~. ..c.2i 3~2-Cb,4Fig. 7. -Saint - AlbonSondage DG7Essai no 2Z'2,5mP.A.F-----Of>j,..........,~ 1/~P~Gpo0,6 0,7 0,8Pres.ion. bar.~. iCourbe type pression-déformation mesuréeau pressiomètre autoforeur.0,9f11,07650:::~ 4~"IIIc:.S!ë E 3~.QiCl2•\.~\ --:1\\L.J-~----o o 0,05 0, 10 0,15 0,20Résistance au cisail<strong>le</strong>ment, ,barsSaint - AI bonSondoqe DG7 :-Essoi no 2Z= 2,5mFig. 8. - Courbe type contrainte déformationdérivée de la courbe d'expansion.0,25- Pression limite : La pression limite est la pressionexercée sur la paroi de la cavité lorsque l'expansiontend vers l'infini. A cause des limitations de l'expansion,lors de la réalisation des essais, la va<strong>le</strong>urde la pression limite peut être déterminée par l'unedes quatre méthodes suivantes : la méthode semilogarithmique(GIBSON et ANDERSON, 1961), laméthode conventionnel<strong>le</strong> de Ménard, la méthode bilogarithmique(LEMÉE, 1973) ainsi que la méthode dela courbe inverse (VAN WANBEKE et d'ENRICOURT,1971). Selon <strong>le</strong>s résultats de JUNEAU (1975), cesméthodes conduisent à déterminer la pression limiteavec un écart de 12 %, la méthode de Ménard (lorsque<strong>le</strong> volume initial est doublé) fournissant la va<strong>le</strong>urminima<strong>le</strong> et GIBSON et ANDERSON la va<strong>le</strong>ur maxima<strong>le</strong>.Modu<strong>le</strong>s pressiométriquesLe modu<strong>le</strong> initial tangent E o et <strong>le</strong> modu<strong>le</strong> sécant Es aupoint de rupture sont représentés sur la figure 9. Dansla mesure où l'effet de la vitesse de déformation n'a pasété perçu dans <strong>le</strong>s calculs des modu<strong>le</strong>s, probab<strong>le</strong>ment àcause du petit domaine de variation étudié (de 6 à36 cm 3 /min), <strong>le</strong>s résultats obtenus dans <strong>le</strong>s forages à laboue activée par une pompe centrifuge sont regroupéspour définir <strong>le</strong>s profils de modu<strong>le</strong>s calculés des résultatsd'essais obtenus des sondes courte et longue. On montrequ'avec la sonde courte la moyenne du modu<strong>le</strong> initialtangent E o varie de 8 à 39 MPa entre <strong>le</strong>s profondeursde 2 et 9 m, alors que la moyenne du modu<strong>le</strong>sécant passe de 5,5 à 24,7 MPa entre <strong>le</strong>s mêmes pro-


48 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE5Modu<strong>le</strong> pressiométrique, M Po10 15 20 25 30 3540Modu<strong>le</strong> pressiométrique initial tangent, MPa5 10 15 20 25 30 3540123E 47e910r 1 y • DG6 DG5 i E 1--o•_~ .DG7l-6-t E 0~1 foroQe. 'I-\-- I~ '"CGI,CG2 -......... E. AG,BG el DG.~ ~ ~ \r ~~"-~K'1- "" \\~~1--Fig. 9. - Modu<strong>le</strong>s pressiométriques déduitsdes courbes pression-déformation.fondeurs. Sur la figure 9 on présente éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>srésultats obtenus avec la sonde longue. Les va<strong>le</strong>urs dumodu<strong>le</strong> intial tangent sont plus faib<strong>le</strong>s et varient de 3,4à Il,1 MPa entre <strong>le</strong>s profondeurs de 2 et 5 m. Ces derniersrésultats nous apparaissent plus valab<strong>le</strong>s comptetenu des explications fournies dans la section précédente.La figure 10 montre <strong>le</strong>s résultats obtenus dans <strong>le</strong>s foragesC.M.1, C.M.2 et C.G.E. réalisés respectivement àla boue activée manuel<strong>le</strong>ment et à l'eau activée à lapompe centrifuge. Notre comparaison se limite aumodu<strong>le</strong> initial tangent, compte tenu des difficultés rencontréesavec ces techniques de forage. On observeque la moyenne pour <strong>le</strong>s forages C.M.1 et C.M.2 est,en général, plus faib<strong>le</strong> que la moyenne obtenue dans<strong>le</strong>s forages précédents. Ceci décou<strong>le</strong> du fait qu'avecune circulation activée manuel<strong>le</strong>ment on n'arrive pas àdégager entièrement l'argi<strong>le</strong> remaniée à l'intérieur de latrousse coupante et que des surpressions et du refou<strong>le</strong>mentse produisent pendant l'autoforage. Ces résultatssont en accord avec <strong>le</strong>s résultats précédents p'ortant surla pression horizonta<strong>le</strong> des terres au repos. Ega<strong>le</strong>mentsur cette figure, on présente <strong>le</strong> profil des modu<strong>le</strong>s calculésavec <strong>le</strong>s résultats du forage C.G.E. Dans ce cas,<strong>le</strong> modu<strong>le</strong> étant en général plus é<strong>le</strong>vé, on peut endéduire que l'eau n'est pas un fluide approprié pourréussir l'autoforage dans <strong>le</strong>s argi<strong>le</strong>s.Les résultats du forage C.G.4, réalisé avec un tempsde relaxation de 10 minutes, ont été analysés mais iln'a pas été possib<strong>le</strong> d'en tirer des va<strong>le</strong>urs de modu<strong>le</strong>.La comparaison des modu<strong>le</strong>s pressiométriques E o , Es,obtenus par autoforage (sonde longue), et E m , obtenuspar <strong>le</strong>s différentes techniques de mise en place de lasonde Ménard (ROY et al., 1975), est présentée sur lafigure 11. Tout d'abord, <strong>le</strong>s résultats obtenus avec lasonde Ménard ont été réalisés avec différentes techniquesde forage qui se différencient principa<strong>le</strong>ment par123E 47e910~71/ ,. -.>-< E o. FiQ. 7y E o ' CMI el CM 2 1-0 E 0, CGEl'\.h..'\.~~\ .......,'\~~0~\~"\ "'-I/'i-- u1--1Fig. 10. - Comparaison des modu<strong>le</strong>s pressiométriquesinitiaux tangents en fonction du mode d'injectionet du fluide de forage.<strong>le</strong> rapport;i'correspondant respectivement aux diamètresdu forage et de la sonde Ménard. Pour un autreprofil, la sonde Ménard a été vérinée directement dans<strong>le</strong> sol, avec une période de relaxation suffisammentlongue pour dissiper <strong>le</strong>s surpressions interstitiel<strong>le</strong>s defonçage.On:iobserve que <strong>le</strong> profil A de E m est obtenu lorsqueest plus grand que l'unité, <strong>le</strong> diamètre du forageétant alors plus grand que celui de la sonde. Avec ceprocédé traditionnel, une zone mince remaniée peutexister dans la paroi et cel<strong>le</strong>-ci a pu fluer avant la phasede mise en charge. Dans <strong>le</strong> cas où %i =1, <strong>le</strong>s diamètressont égaux et <strong>le</strong>s modu<strong>le</strong>s sont plus é<strong>le</strong>vés de 60 %à 100 % comme <strong>le</strong> montre <strong>le</strong> profil B. Lorsque <strong>le</strong> rapport:i est inférieur à l'unité, la sonde est mise enplace dans une cavité de diamètre plus faib<strong>le</strong> que celuide la sonde. Il y a donc eu un léger refou<strong>le</strong>ment de laparoi de la cavité avant de procéder à la mise en chargedu sol. Dans ce dernier cas, éga<strong>le</strong>ment, il a pu y avoirfluage de la paroi avant la mise en place de la sonde.On observe dans ce cas une nette augmentation dumodu<strong>le</strong> E m , (profil C) par rapport au cas précédent.Ces trois cas montrent bien que la technique utiliséepour mettre en place la sonde Ménard impose un cheminementde contraintes qui diffère et qu'en conséquencela va<strong>le</strong>ur du modu<strong>le</strong> de déformation peut varierde 100 à 150 %.Le profil D, réalisé en fonçant directement la sondedans l'argi<strong>le</strong>, avec une période de relaxation avant lamise en charge, se dégage nettement des trois précédents.L'écart avec <strong>le</strong> profil A est d'environ 340 %dans la partie supérieure du dépôt et monte jusqu'àplus de 700 % dans sa partie inférieure. Il est importantde préciser que <strong>le</strong> profil D correspond à desva<strong>le</strong>urs de modu<strong>le</strong>s d'une argi<strong>le</strong> remaniée-reconsolidéeen place autour de la sonde pressiométrique.


ÉTUDE DES PROPRIÉTÉS D'UNE ARGILE SENSIBLE AU PRESSIOMÉTRE AUTOFOREUR 49oo25Modu<strong>le</strong> pressiomêtriqu8 t MPa10 15 20 25 309 Sonde Foroge Ropport1- . ep"mm epoP" 4>o<strong>le</strong>p, -A .... 44 51 >1•B b-44 44 1 Ro)' et ot-C 0-60 511975


50 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUElaRésistance au cisail<strong>le</strong>ment cu, kPo20 30 40 506070E1 " Seis.omètreo Pres.iomètre Ménord(Roy et 01, 1975)2=X'[4....i: 5"tlc:~ oCL 67lJ. Pre••iamèlreout010reur\-~~-~l~ \ 10\Nl[cm]89laFig. 13. -~ ~i\ 1Résistance au cisail<strong>le</strong>ment non drainéobtenue au moyen de différentes techniquesd'autoforage." CThdirection de cisoil<strong>le</strong>mentautoforeur d'autre part. On observe que la techniqued'autoforage conduit à des résultats nettement plus é<strong>le</strong>vésde la résistance au cisail<strong>le</strong>ment, soit de 8 et 35 %plus é<strong>le</strong>vés que ceux de Ménard et de 100 % à 180 %plus é<strong>le</strong>vés que ceux du scissomètre.Dans <strong>le</strong> but de comparer <strong>le</strong>s résistances au cisail<strong>le</strong>mentmesurées à l'autoforage à cel<strong>le</strong>s mesurées dans unappareil en déformation plane, nous avons réalisédeux séries d'essais du type CAU. Dans une premièresérie <strong>le</strong>s essais ont été cisaillés dans la direction vertica<strong>le</strong>alors que dans la deuxième série <strong>le</strong>s essais l'ont étédans la direction horizonta<strong>le</strong>. La figure 14 indique laposition de l'échantillon au moment du prélèvementainsi que cel<strong>le</strong> occupée au moment de <strong>le</strong> soumettre àun cisail<strong>le</strong>ment horizontal dans l'appareil à déformationplane. Les va<strong>le</strong>urs de k o retenues pour la consolidationanisotrope sont cel<strong>le</strong>s calculées des essais par autoforageavec la sonde longue.Les résultats présentés sur la figure 15 montrent que <strong>le</strong>sessais CAU cisaillés vertica<strong>le</strong>ment donnent <strong>le</strong>s résistances<strong>le</strong>s plus faib<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s se comparent très bienavec <strong>le</strong>s résistances du scissomètre de chantier (fig. 13).Quant aux résultats des essais CAU cisaillés horizonta<strong>le</strong>ment,ils se rapprochent des résistances obtenues parautoforage tout en y demeurant plus faib<strong>le</strong>s d'environ20 %. Toutefois, ces mêmes résultats CAU se comparentrelativement bien avec <strong>le</strong>s résultats obtenus aupressiomètre Ménard (fig. 13). Des résultats d'essaistriaxaux CAU, éga<strong>le</strong>ment montrés sur la figure 15,indiquent que ce profil de résistance est supérieur auxprofils des essais CAU en déformation plane.1·'---12,7---1[cm]Fig. 14. - Découpage et montage de l'échantillonsollicité horizonta<strong>le</strong>ment dans l'appareilà déformation plane.L'ensemb<strong>le</strong> des résultats de la résistance au cisail<strong>le</strong>mentsmontre bien la variation possib<strong>le</strong> de cel<strong>le</strong>-ci enfonction de la nature de l'essai. Les essais CAU endéformation plane et CAU au triaxial donnent desrésistances qui sont relativement près de cel<strong>le</strong>s obtenuespar autoforage.Pression limiteLes pressions limites, évaluées selon '<strong>le</strong>s méthodesidentifiées précédemment sont représentées sur lafigure 16 pour l'ensemb<strong>le</strong> des forages du programmeréalisé. La pression limite moyenne varie de 125 kPa à450 kPa entre <strong>le</strong>s profondeurs de 1,5 et 9 m. Cesrésultats indiquent que <strong>le</strong>s méthodes d'interprétationamènent une certaine dispersion dans <strong>le</strong>s résultats de lapression limite. La limite inférieure de la zone est fourniepar la méthode de la courbe inverse (VAN WAN­BEKE et d'ENRICOURT, 1971) et la limite supérieure


ÉTUDE DES PROPRIÉTÉS D'UNE ARGILE SENSIBLE AU PRESSIOMÉTRE AUTOFOREUR 51Résistance au cisail<strong>le</strong>ment Cu. kPao0r-_.....;ITo°__.;;;2;;.O__.;;;30,..._.....;4;o.050i"-_~60" Autoforaoeo CAU (vert.) 1. ....----+----+-1 • CAU (horiz-ll deformatlOl'l plane21---03t---+\~ 4 ...----+--\----l\:::>QI." Co '0It 5 1----+--\--+----4...\• CAU triaxia<strong>le</strong>Les résultats obtenus au moyen de l'autoforage sont engénéral bien différents de ceux que l'on avait obtenusprécédemment avec <strong>le</strong> pressiomètre Ménard (ROY etal., 1975). Le premier facteur qui explique cette différenceest la technique de mise en place de la sonde parautoforage. Déjà en 1975, on avait montré que la réalisationd'un forage au carottier, aussi bien que <strong>le</strong> vérinagedirect de la sonde Ménard dans <strong>le</strong> sol, conduisaientà mesurer correctement seu<strong>le</strong>ment la pressionlimite du sol. En réalisant un forage plus soigné, à l'aided'une tarière motorisée à injection de boue, nous sommesparvenus à améliorer considérab<strong>le</strong>ment la qualitédu forage et à obtenir une paroi de forage sur laquel<strong>le</strong> ila été possib<strong>le</strong> de mesurer toutes <strong>le</strong>s caractéristiquespressiométriques du sol. La comparaison des résultatsobtenus au moyen de ces différentes techniques montreque <strong>le</strong> forage à la tarière utilisé en 1975 a permis desolliciter une paroi quasi intacte. On peut confirmermaintenant que la présence d'une zone de sol légèrementremanié de la paroi a pu influencer la mesure desparamètres pressiométriques. De plus, l'absence d'unephase de relaxation bien contrôlée de la paroi d'unforage peut jouer un rô<strong>le</strong> important. Ce point est partiel<strong>le</strong>mentmis en évidence lorsque l'on compare <strong>le</strong>sprofils C et 0 de la figure Il.Tous ces résultats confirment qu'avec l'autoforagenous sommes en mesure de solliciter <strong>le</strong> sol au voisinagede sa condition intacte. Il est particulièrement encourageantde constater que, même dans une. argi<strong>le</strong> trèsmol<strong>le</strong> et sensib<strong>le</strong>, il est possib<strong>le</strong> de pratiquer l'autoforageavec un certain succès.L'avantage particulier de l'autoforage est de permettrela mesure in situ de la pression tota<strong>le</strong> horizonta<strong>le</strong> desterres au moment de la mise en place de la sonde. Lesrésultats de la figure 6, portant sur <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs du coefficientK o , illustrent très bien la supériorité de cette techniquede mesure, due au fait que <strong>le</strong>s deux autres techniquesde mesure se réalisent dans un sol remanié parla mise en place des appareils.Dans la phase de mise en charge du sol, <strong>le</strong>s résultatsprésentés sur <strong>le</strong>s figures Il et 12 montrent bien <strong>le</strong>sgains réalisés sur <strong>le</strong>s mesures du modu<strong>le</strong> et de la résistanceau cisail<strong>le</strong>ment. Ces écarts très importants, éga<strong>le</strong>parla méthode de GIBSON et ANDERSON, 1961. Ceparamètre demeure faci<strong>le</strong> à obtenir et, dans un dépôtd'argi<strong>le</strong> comme celui de Saint-Alban, la reproductibilitéde la mesure en général ne pose pas de problème.Sur la figure16 sont éga<strong>le</strong>ment représentées <strong>le</strong>sva<strong>le</strong>urs des pressions limi!es mesurées au pressiomètreMénard (méthode de MENARD). L'importance de laplage des résultats provient des différentes techniquesde mise en place de la sonde (1 > : > 1) ainsique des sondes AX et BX utilisées (ROY et al., 1975).Les résultats obtenus avec la sonde BX ont contribué àélargir d'une façon importante la plage des résultats ducôté supérieur, à cause du rapport LlO qui est beaucoupplus faib<strong>le</strong> pour cette sonde.La comparaison des résultats montre que <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>ursdu profil m9yen obtenu par autoforage sont éga<strong>le</strong>s àcel<strong>le</strong>s de MENARD.6 ...----+----->\+--=----i."71---+----+\---1---\-4.,...-'\,--+----;81---+----1----1----+---,,---;91-----"----'----'----L..----'---.....Fig. 15. - Comparaison des résistancesau cisail<strong>le</strong>ment mesurées en laboratoire et in situ.00'1-__.:.: 100 ;::;-_--=::;.:..__..:;;.::...._....:.:;.:-_--=::;.:..__.;;;;21---- 131-------+4t----+--E"i 5t----+---'~e


52REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUEment mesurés dans d'autres cas (BAGUELIN et al.,1978; GIONNA et al., 1982), sont attribuab<strong>le</strong>s auxfacteurs mentionnés précédemment. De plus, lors de lamise en place de la sonde par autoforage, nous avonsadopté une période de relaxation de plus de deux heurespour assurer la dissipation des pressions interstitiel<strong>le</strong>s.Notre expérience avec <strong>le</strong> piézocone (ROY et al.,1982) nous indique que la dissipation était terminéeaprès cette période. Par contre, dans <strong>le</strong>s résultats obtenusau pressiomètre Ménard, la mise en charge du sola suivi immédiatement la phase de préparation du troude forage. Avec cette technique, la résistance au cisail<strong>le</strong>mentest largement influencée par <strong>le</strong>s surpressionsinterstitiel<strong>le</strong>s autour de la cavité et est logiquement plusfaib<strong>le</strong> que cel<strong>le</strong> obtenue après une période de relaxationplus importante. Ceci est en accord avec <strong>le</strong>s résultatsconcernant <strong>le</strong>s profils de résistance (fig. 12) obtenuspar autoforage, après une période de relaxationlimitée à 10 minutes.En fonction des résultats obtenus par autoforage, il estcependant encore nécessaire de se demander si l'oncontrô<strong>le</strong> bien <strong>le</strong> remaniement dans <strong>le</strong> processus del'autoforage. Sinon, comment peut-on arriver à <strong>le</strong>quantifier? De plus, il serait normal de croire qu'unautoforage réalisé avec succès ne devrait pas créer desurpressions interstitiel<strong>le</strong>s, comme nous arrivons àl'obtenir avec une technique de carottage de très bonnequalité (LAROCHELLE et al., 1981).6. CONCLUSIONL'expérimentation du pressiomètre autoforeur dansl'argi<strong>le</strong> mol<strong>le</strong> et sensib<strong>le</strong> du site de Saint-Alban met enévidence une nette supériorité de la technique del'autoforage pour définir <strong>le</strong>s caractéristiques pressiométriquesdes sols mous.L'autoforage permet, dans un premier temps, de prendreen compte l'état de référence initial, qui correspondquasiment à la condition naturel<strong>le</strong> du sol. A cet effet, lamesure de la pression tota<strong>le</strong> horizonta<strong>le</strong> mérite uneplus grande crédibilité que cel<strong>le</strong>s tirées des autresméthodes. Cependant, la période de relaxation quiaccompagne la phase de mise en place dans une argi<strong>le</strong>sensib<strong>le</strong> et qui est nécessaire pour mesurer la pressiontota<strong>le</strong> horizonta<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> sol, est relativement longue etindique que des mesures de pressions interstitiel<strong>le</strong>sdevraient être réalisées pour faciliter la compréhensionde ce phénomène.Dans un deuxième temps, une courbe d'expansionmonotone, donc sans point d'inf<strong>le</strong>xion, est une indicationde la qualité de l'essai et des caractéristiques quel'on en déduira par la suite. L'autoforage permet desolliciter <strong>le</strong> sol pour de petites déformations et de définirun modu<strong>le</strong> de cisail<strong>le</strong>ment dès l'application des premierspaliers de chargement. L'argi<strong>le</strong> a dans ce cas uncomportement très proche de celui de l'argi<strong>le</strong> intacte.REMERCIEMENTSLes résultats d'essais présentés dans cette artic<strong>le</strong> ont étéobtenus par <strong>le</strong> personnel de la Section de géotechniquede l'Université Laval, Québec. Les auteurs remercientspécia<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s professeurs LAROCHELLE etTAVENAS pour <strong>le</strong>urs contributions au cours de cetteétude. Ils remercient éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s personnels techniqueet de secrétariat qui y ont contribué;. Le supportfinancier a été fourni par <strong>le</strong> ministère de l'Education duQuébec, ainsi que par <strong>le</strong> Conseil de recherches ensciences naturel<strong>le</strong>s et en génie du Canada (subventionA-7744).BIBLIOGRAPHIE1. AMAR S., BAGUELINF., FRANKR., JÉZÉQUELJ.F. (1981), L'autoforage. Travaux, nO 552,pp. 63-76.2. BAGUELIN F., JÉZÉQUEL J.F., LEMÉE E., LEMÉHAUTÉ A. 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éalisation de la fouil<strong>le</strong> de l'usine de Brégnier-Cordonwork excavation of the Bregnier-Cordon power stationM. LLOPISCompagnie Nationa<strong>le</strong> du Rhône *RésuméAprès avoir situé l'emplacement des travaux de l'usine et précisé la stratigraphiedu sol sur <strong>le</strong> site, l'exposé rappel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s conclusions résultant des essais depompage.L'exposé précise ensuite <strong>le</strong>s caractéristiques géométriques de la fouil<strong>le</strong> del'usine, ainsi que l'ensemb<strong>le</strong> du dispositif de rabattement mis en place avec <strong>le</strong>scontraintes de la maintenance de ce dispositif pendant toute la durée destravaux d'exécution.Le volume réel de rabattement et l'évolutjon des débits correspondants sontdonnés en fin d'exposé.AbstractAfter the works of the power station have been located and the stratigraphy of thesoil on the spot has been specified, the report recalls to memory the conclusionsresulting from the pumping tests.Then, the report explains the special features of the excavation of the power stationand of the pumping device which needed an uninterrupted maintenance during theexecution of the works.The actuallowering volume and the corresponding discharges variations are listedat the end of the report.* 2, rue André-Bonin - 69316 Lyon Cedex 04.


56 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE1. SITUATION DE LA CHUTEDE BRÉGNIER-CORDONLa chute de Brégnier-Cordon s'inscrit dans <strong>le</strong> cadre del'aménagement hydro-é<strong>le</strong>ctrique du Haut-Rhône dontel<strong>le</strong> constitue la. troisième chute réalisée à l'aval deSeyssel sur l'ensemb<strong>le</strong> des cinq prévues. Situé entreBel<strong>le</strong>y et <strong>le</strong> pont d'Evieu à l'aval, l'aménagement de lachute de Brégnier-Cordon intéresse une longueur duRhône de 28 km environ; il comprend, de l'amontvers l'aval :- une retenue de 12 km ;- un barrage de retenue situé en rive gauche duRhône sur la commune de Champagneux et complétépar une petite usine hydro-é<strong>le</strong>ctrique;- un canal d'amenée de 5 km de longueur quis'écarte de la plaine du Rhône en empruntant ladépression occupée par <strong>le</strong> lac de Pluvis et en passantau sud du village de Brégnier-Cordon;- une usine hydro-é<strong>le</strong>ctrique, située en rive droite duRhôn-e, dans <strong>le</strong> lit majeur, sur la commune de Brégnier­Cordon; cette usine comporte deux groupes bulbescapab<strong>le</strong>s d'une production annuel<strong>le</strong> moyenne de360 GWh (360 millions de kWh), avec une chute dehauteur maxima<strong>le</strong> 14,3 m environ et un débit d'équipementde 700 m 3 /s;- un canal de fuite de 3 km de longueur creusé dans<strong>le</strong>s alluvions fluvia<strong>le</strong>s de la plaine du Rhône et dans <strong>le</strong>ssilts sous-jacents.2. GÉOLOGIE ET STRATIGRAPHIE DU SOLSUR LE SITE DE L'USINE2.1. Stratigraphie du terrain (fig. 1)Les sondages de reconnaissance réalisés sur <strong>le</strong> site del'usine au cours de deux campagnes successives, <strong>le</strong>sanalyses effectuées au laboratoire sur échantillons et lasynthèse des caractéristiques des sols ont permisd'aboutir à la stratification suivante du terrain.La cote du terrain naturel, pratiquement horizontaldans toute la zone, est voisine du niveau N.G.F.(207,00) et cel<strong>le</strong> de la nappe de (206,00) environ.Sous une faib<strong>le</strong> épaisseur de terre végéta<strong>le</strong> et de limonargilo-sab<strong>le</strong>ux (2,00 m environ), on rencontre unecouche de graviers sab<strong>le</strong>ux d'épaisseur moyenne 8 m à9 m, puis une couche de sab<strong>le</strong>s fins silteux pratiquementnon plastiques de caractéristiques mécaniquesé<strong>le</strong>vées et peu compressib<strong>le</strong>s, très peu perméab<strong>le</strong>s(perméabilité de l'ordre de 8,10- 6 mis) avec intercalationsplus marneuses et, vers 42 m environ au-dessousdu terrain naturel (cote N.G.F. 165,00 environ), unhorizon de 2 à 3 m d'épaisseur constitué de silts plusfins et moins perméab<strong>le</strong>s.Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s essais réalisés sur <strong>le</strong>s échantillons pré<strong>le</strong>vésdans <strong>le</strong>s sondages lors de la dernière campagne ontpermis de mettre en évidence la forte anisotropie du solde fondation. Enfin, un sondage, arrêté dans <strong>le</strong>s sab<strong>le</strong>ssilteux à 100 m de profondeur, n'a pas permis dereconnaître un éventuel fond étanche sous <strong>le</strong>s sab<strong>le</strong>ssilteux.Cotes Epa:~ Designation des terrainsNivels~i,icKn. (50il description)Iml lml2071961651609315Fig. 1. - Coupe schématique du terrainsur <strong>le</strong> site de l'usine(soil schematic profi<strong>le</strong> on the locationof the power station)Observations( Comments)Terrain naturel (Natural soil) r- napp:,.-:.~.~~ ~"Tr'!'r~ -t:~:::l';-''b-u ~~- ;---'; v"'\.l'·~C/"'.Y·v-:'-J·-~'li..a waterv '..,Qu DOt! "'3 ùoV;,.co grav,ers silteux. KH .,0 mjs - /" .. ~P":C0(silty gravel _ KH .,o'3m/ s ) o'S lièS 0 Co n ~b ~ Cl OZ) Q Cl ~ Cl Vo :.!s?b<strong>le</strong> fin.Jlteux plus !l1'Il'é!",,,.éciblf> .~ ~(sllty .fl~e:sa~d ~t>;~ !mJ1ervl~s) ~ J:.'h\:·~·:.~·~:·:::.~·~.:~;;:~~~·.-.~;~.-~·_~:~~:rt:·~~- .~::~.''!j "; !sa b<strong>le</strong> fin silteux ~ ~(silty fine sand) ~ lioC( ~... o2.2. Essais de pompageLes essais de pompage avaient pour objet :- de tester in situ la perméabilité et l'anisotropie dessab<strong>le</strong>s silteux dans <strong>le</strong>squels seraient réalisées <strong>le</strong>s fouil<strong>le</strong>sde l'usine;- de déterminer la capacité de rabattement des puitsenvisagés, avec <strong>le</strong>urs caractéristiques dimensionnel<strong>le</strong>s;- de tester <strong>le</strong>s techniques de réalisation des puits derabattement.Préalab<strong>le</strong>ment à la réalisation des essais de pompage, i<strong>le</strong>st apparu nécessaire d'effectuer une étude de la schématisationde ces essais sur modè<strong>le</strong>s analogique é<strong>le</strong>ctriquebidimensionnel et mathématique tridimensionnel.Cette étude tenait compte d'un ensemb<strong>le</strong> de dispositionspratiques liées à la nature des travaux à réaliser:dimensions de la fouil<strong>le</strong> du batardeau de protection duchantier, écran périphérique isolant l'aquifère perméab<strong>le</strong>sur la hauteur des graviers, horizons plus marneuxdans <strong>le</strong>s silts qu'el<strong>le</strong> assimilait à un milieu homogène etanisotrope du point de vue des perméabilités avec unkrapport d'anisotropie a-t. Après étude de la variationvdu potentiel hydraulique en fonction des rapportsd'anisotropie (variant de 1 à 400) en des points distantsde 5, 10, 20, 50 et 100 m du puits, <strong>le</strong> schéma de principeà adopter pour l'essai de pompage était défini.


RÉALISATION DE LA FOUILLE DE L'USINE DE BRÉGNIER-CORDON 57Les essais de pompage ont pu être ainsi réalisés in situsur des puits de gros diamètre exécutés suivant deuxtechniques : <strong>le</strong> vibro-fonçage et <strong>le</strong> forage en rotation àla boue autodestructib<strong>le</strong> du type « RE VERT».De ces essais de pompage, il ressortait que :- <strong>le</strong> forage des puits par vibro-fonçage était à proscrire; seul <strong>le</strong> forage en rotation à la boue autodestructib<strong>le</strong>donnait satisfaction; <strong>le</strong> forage à l'eau claire s'étaitrévélé diffici<strong>le</strong>, sinon impossib<strong>le</strong>;- la perméabilité horizonta<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s sab<strong>le</strong>s silteuxétait, en moyenne, de l'ordre de k H = 4,10- 5 mis ;k- <strong>le</strong> rapport d'anisotropie: a = --f- > 100;v- la capacité maxima<strong>le</strong> prévisib<strong>le</strong> d'un puits de rabattementétait comprise entre 20 m 3 /h et 50 m 3 /h ;- pour rabattre la nappe de 25 m dans la fouil<strong>le</strong>, ilfaudrait pouvoir pomper avec un débit moyen de450 m 3 /h à 500 m 3 /h.3. FOUILLE DE L'USINE3.1. DimensionsL'usine est fondée au niveau (184,50) soit à 22,50 mau-dessous du terrain naturel.La construction, à l'abri d'une enceinte d'une longueurde 280 m, d'une largeur de 180 m et d'une profondeurde 22,50 m environ, a nécessité la réalisation à secd'une fouil<strong>le</strong> de volume 340 000 m 3 environ dont240 000 m 3 d'alluvions sablo-grave<strong>le</strong>uses composant<strong>le</strong> sol de couverture et 100 000 m 3 environ de sab<strong>le</strong>ssilteux constituant <strong>le</strong> fond de la fouil<strong>le</strong> et l'assise del'usine.3.2. Enceinte de protection (fig. 2 et 3)La présence du Rhône à proximité de la fouil<strong>le</strong> del'usine et la forte perméabilité des alluvions entre <strong>le</strong> terrainnaturel à (207,00) et <strong>le</strong> niveau de contact dessab<strong>le</strong>s silteux à (195,00) ont nécessité la constructiond'une coupure étanche des alluvions sablo-grave<strong>le</strong>usesconstituée par une paroi en bentonite-ciment d'épaisseur62 cm, moulée dans <strong>le</strong> sol, dont la profondeurdéterminée par des conditions de stabilité des talus etdu fond de fouil<strong>le</strong>s, a été limitée, après étude surmodè<strong>le</strong> mathématique, sensib<strong>le</strong>ment au niveau dufond de fouil<strong>le</strong>, soit à la cote (185,00). La paroi a étéimplantée à 15 m de la crête des talus périphériques dela fouil<strong>le</strong>.Le rabattement de la nappe à l'intérieur de l'enceintedélimitée par la paroi étanche a été réalisé, avant <strong>le</strong>début des terrassements, à l'aide de quarante-cinqpuits de diamètre 380 mm :- trente-sept puits de 53,50 m de profondeur, crépinéssur toute <strong>le</strong>ur hauteur, espacés de 20 m, entête des talus suivant un tracé intérieur et parallè<strong>le</strong> àcelui de la paroi étanche périphérique et disposé à10 mètres de cel<strong>le</strong>-ci ;- huit puits de 63,50 m de profondeur crépinés sur10 m à la base.Fig. 2. -Fig. 2. -(207) ••..'.'(208.50)Vue en plan (plan view).o Armoires é<strong>le</strong>ctriques• 12 puits de décompression ­profondeur 30 m• 37 puits de rabattement ­profondeur 53 m@ 8 puits de rabattement ­profondeur 63 m• 26 piézomètres de contrô<strong>le</strong>-tIt-f---H-.~E<strong>le</strong>ctric command boxes12 decompression wells - depth 30 m37 filtering wells - depth 53 m8 filtering wells - depth 63 m26 piezometer tubes of controlVue en plan1. Paroi périphérique d'étanchéité -profondeur 27 m2. Col<strong>le</strong>cteur en P.V.C. 0 300 m3. Déversoir de mesure4. Rejet vers <strong>le</strong> Rhône5. Groupe é<strong>le</strong>ctrogène de secours6. Réseau général d'alimentation é<strong>le</strong>ctrique7. Alimentation é<strong>le</strong>ctrique des pompes8. Armoires é<strong>le</strong>ctriques9. Paroi parafouil<strong>le</strong> - profondeur 40 mFig. 2. -Plan viewPeripheral scheet wall for waterproofing- depth 27 mCol<strong>le</strong>ctor P.V.C. 0 300 mmMeasuring weirDraw down to the Rhône riverEmergency currentGeneral e<strong>le</strong>ctric power supplyPower supply of the pumpsE<strong>le</strong>ctric command boxesCut-off wall - depth 40 m


58REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE45678'.'- :':";':':'.'.:.:;:::.".;',:-:21011,He" 12Fig. 3. - Puits de pompage - coupe(filtering weil - profi<strong>le</strong>)1. Tube soup<strong>le</strong>2. Vanne3. Col<strong>le</strong>cteur en P.V.C. 0 300 mm4. Forage 0 380 mm5. Tube métallique crépiné 0 180 mm6. Gravier filtre7. Pompe immergée8. Tube lisse9. Manomètre10. Refou<strong>le</strong>ment 0 4"11. Réserve de gravier filtreet protection de tête12. Fond du forage; niveau (145) ou (155)A. Terrain rapportéB. Alluvions grave<strong>le</strong>usesC. Sab<strong>le</strong>s fins silteuxD. Couches de sab<strong>le</strong>s fins silteux plusimperméab<strong>le</strong>sFig. 3. -FiYtrering weil - Profi<strong>le</strong>1. F<strong>le</strong>xib<strong>le</strong> tube2. Valve3. Col<strong>le</strong>cteur P.V.C 0 300 mm4. Drilling 0 380 mm5. Ho<strong>le</strong>d metal tube 0 180 mm6. Gravel filter7. Submerge pump8. Smoothed metal tube9. Manometer10. Hydraulic dredging11. Filter gravel reserve and topprotection12. Weil bottom : nivel (145) or (155)A. Made groundB. Gravelly alluvionsC. Silty fine sandD. Layer of more impervious silty finesandABcDcCes puits ont été forés à la boue autodestructib<strong>le</strong> à partird'une plate-forme de travail à (208,50) ceinturant lafouil<strong>le</strong> constructive lors de la réalisation de la paroiétanche composant l'enceinte de protection.Les pompes é<strong>le</strong>ctriques immergées équipant <strong>le</strong>s puitsétaient reliées à une tuyauterie col<strong>le</strong>ctrice périphériquedu rejet avec dispositif de mesure du débit totald'exhaure. Un groupe é<strong>le</strong>ctrogène thermique assurait<strong>le</strong> secours automatique de l'alimentation é<strong>le</strong>ctrique despompes en cas de défaillance du réseau général E.D.F.Dans <strong>le</strong> marché, il était précisé que la piézométrie sousla fondation de l'usine, et principa<strong>le</strong>ment au niveau(165,00) N.G.F., serait cel<strong>le</strong> correspondant à unenappe à (182,00) N.G.F. assurant ainsi la stabilité dufond de fouil<strong>le</strong> au soulèvement avec un coefficient desécurité égal à 2.Des piézomètres, forés depuis <strong>le</strong> niveau du terrainnaturel suivant la même technique que <strong>le</strong>s puits derabattement, permettaient de contrô<strong>le</strong>r, à différentsniveaux, la cote de rabattement de la nappe fixée à(182,00). Nous noterons que ce niveau n'a pu êtreatteint qu'après forage de huit puits supplémentairesplus profonds limités à la cote (145,00) environ soit à39,50 m environ au-dessous du fond de fouil<strong>le</strong> del'usine.Enfin, un ensemb<strong>le</strong> de douze puits de décompression,de mêmes caractéristiques et forés suivant la mêmetechnique que <strong>le</strong>s puits de rabattement, assurait lasécurité complémentaire contre <strong>le</strong> risque de soulèvementdu fond de fouil<strong>le</strong> en cas de défaillance du circuitde rabattement.3.3. Réalisation de la fouil<strong>le</strong>Les travaux de terrassement n'ont été entrepris quelorsque <strong>le</strong>s mesures piézométriques ont permis decontrô<strong>le</strong>r que <strong>le</strong> niveau de rabattement dans l'emprisede la fouil<strong>le</strong> avait atteint la cote (182,00) environ.Les terrassements, notamment ceux effectués dans <strong>le</strong>ssilts, se sont déroulés dans d'excel<strong>le</strong>ntes conditions.Malgré la présence de forages de décompression etpiézomètres, recépés jusqu'au niveau du fond defouil<strong>le</strong>, suivant l'avancement des travaux, <strong>le</strong>s terrassementsn'ont été marqués par aucun incident.Pendant toute la période de rabattement de la nappe àla cote (182,00) <strong>le</strong> débit horaire moyen pompé s'eststabilisé à 600 m 3 environ.3.4. Équipement et sécurité du dispositifde rabattement3.4.1. ÉquipementsLe dispositif de rabattement comportait :- trente-sept pompes é<strong>le</strong>ctriques immergées équipant<strong>le</strong>s puits descendus à la cote N.G.F. (155) etréparties comme suit :• seize pompes de 10,2 CV• seize pompes de 5 CV


RÉALISATION DE LA FOUILLE DE L'USINE DE BRÉGNIER-CORDON 59• deux -pompes de 2,2 CV• trois pompes de 1,5 CV;- huit pompes é<strong>le</strong>ctriques immergées équipant <strong>le</strong>spuits descendus à la cote N.G.F. (145) et répartiescomme suit:• une pompe de 20 CV• cinq pompes de 17 CV• deux pompes de 10,2 CV ;- un col<strong>le</strong>cteur en tube P.V.C. 0 299/315 mm àdoub<strong>le</strong> exutoire évacuant <strong>le</strong>s eaux de refou<strong>le</strong>ment despuits de rabattement; ce col<strong>le</strong>cteur, composé de deuxbouc<strong>le</strong>s symétriques par rapport à l'axe transversal dela fouil<strong>le</strong>, était disposé dans un fossé à quelques mètresde la crête de la fouil<strong>le</strong> et se raccordait, avant rejet dans<strong>le</strong> Rhône, à un déversoir à lame déversante disposé àl'extérieur de l'enceinte de protection du chantier; <strong>le</strong>fossé périphérique abritant <strong>le</strong> col<strong>le</strong>cteur comportait unexutoire vers <strong>le</strong> Rhône destiné à l'évacuation des eauxde rabattement en cas de rupture accidentel<strong>le</strong> du col<strong>le</strong>cteur;- un groupe é<strong>le</strong>ctrogène de secours de 275 KVA àdémarrage et enc<strong>le</strong>nchement automatique capab<strong>le</strong>d'assurer <strong>le</strong> fonctionnement des pompes é<strong>le</strong>ctriques encas de panne du réseau général é<strong>le</strong>ctrique de distribution;- un second groupe é<strong>le</strong>ctrogène de secours de puissanceplus faib<strong>le</strong>, à démarrage manuel, destiné aufonctionnement des pompes prioritaires en cas depanne des réseaux é<strong>le</strong>ctriques de distribution généra<strong>le</strong>ou de secours.3.4.2. Sécurité et maintenanceLa sécurité et la maintenance du dispositif de rabattementont fait l'objet de soins particuliers :Étude et analyse détaillées des pannes susceptib<strong>le</strong>sd'affecter <strong>le</strong> dispositif, élaboration de consignes strictes,désignation d'équipes d'astreinte de surveillance et dedépannage, approvisionnements de matériels et piècesde rechange.Ces dispositions ont été maintenues jusqu'à ce que laconstruction de l'usine ait atteint un niveau suffisantcompatib<strong>le</strong> avec la stabilité d'ensemb<strong>le</strong> des ouvrages.3.5. ÉpuisementsLe dispositif de rabattement a fonctionné de façoncontinue avec satisfaction de juin 1981 à octobre 1983soit durant vingt-sept mois.Le volume total de rabattement extrait pendant cettepériode est de 9 500 000 m 3 environ avec <strong>le</strong>s variationsapproximatives de débits suivantes :• Rabattement de (206) à (182) : 300 m 3 /h pendanttrois mois.• Maintien du rabattement à (182) : 580 m 3 /h pendantdix-sept mois.• Remontée du rabattement de (182) à (196) :330 m 3 /h pendant sept mois.


JOURNÉES D'ÉTUDES INTERNATIONALESBORDEAUX 21-22 et 23 octobre 1987Palais des Congrès«COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ET UTILISATION DU SOUS-SOL»ASSOCIATION FRANÇAISE DES TRAVAUX EN SOUTERRAINTHÈMESL'utilisation du sous-sol, un atout majeurde l'aménagement de l'espaceNécessité:Le manque d'espace en surface ou <strong>le</strong>s contraintesd'environnement exigent de créer certains ouvragesen sous-sol (Aménagement du Louvre,Parking de l'Assemblée Nationa<strong>le</strong>).Opportunité :Certains grands travaux permettant l'implantationd'activités connexes, créent des volumes souterrainsimportants (la station Saint- Char<strong>le</strong>s à Marseil<strong>le</strong> ­<strong>le</strong>s archives de la vil<strong>le</strong> de Lyon), ou une nouvel<strong>le</strong>utilisation (rues piétonnes sur infrastructures métro).Rentabilité :Le plus court chemin passe souvent en souterrain.Éléments de choix quantifiab<strong>le</strong>s :Certains ouvrages souterrains ont un biland'exploitation plus favorab<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s ouvragesen surface (économies d'énergie et d'entretien).Éléments de choix peu quantifiab<strong>le</strong>s :Confort, isolation phonique, sécurité, invulnérabilité.Protection civi<strong>le</strong> :De nombreux pays disposent d'abris col<strong>le</strong>ctifs grâceau principe de la polyva<strong>le</strong>nce des ouvrages souterrains.Aspects administratifs et juridiques :Vers des plans d'occupation du sous-sol?Films techniques :La projection de films relatifs à des réalisationsd'ouvrages souterrains est prévue pendant <strong>le</strong> dérou<strong>le</strong>mentdes Journées.Visite de chantier :Pendant toute la durée des Journées d'Études, <strong>le</strong>sparticipants seront invités à visiter <strong>le</strong> chantier du col<strong>le</strong>cteurdu Cauderan Naujac.Les ouvrages souterrains: conception,exécution, exploitationMéthodes et matériels de construction.Coût de cgnstruction et de gestion.Etudes de cas :Ouvrages de section réduite - CanalisationsMicrotunnels - Ga<strong>le</strong>ries techniques.Ouvrages de transports: MétrosTunnels ferroviaires et routiers.Autres ouvrages: Parking - Espaces commerciauxou de loisirs, abris, stockage.Traduction simultanée en français, en anglais et enal<strong>le</strong>mand.Informations et inscriptions à : Journées d'Études A.F.T.E.S., SEMALy - 25, cours Émi<strong>le</strong>-ZQla - 69625 VILLEURBANNE CEDEX


éton compacté ou remblai rigidifiécompacted concrete or stiffened embankmentE. LEDEUILIngénieur Arts et MétiersDocteur en Mécanique des SolsE. D. F. Région d'Équipement Alpes-Marseil<strong>le</strong> *RésuméLes graves-ciment sont largement utilisés en France et ail<strong>le</strong>urs depuis desannées surtout en travaux routiers, mais quel<strong>le</strong> est donc la différence capab<strong>le</strong> demobiliser tous <strong>le</strong>s constructeurs et concepteurs de barrages depuis seu<strong>le</strong>mentquelques mois ou au maximum quelques années, lorsque l'on par<strong>le</strong> de {( BétonCompacté ». C'est à cette question que l'auteur a essayé de répondre.AbstractThe gravels-cement have been widely used in France and else where far manyyears particulary far raads warks, but what is the difference capab<strong>le</strong> ta mabilize aildam canstructars during the past few months ar at mast few years, when anespeaks abaut {( Ral<strong>le</strong>r Campacted Cancrete ». This is the questian that the autharhas tried ta answer.* B.P. 560 - 13275 Marseil<strong>le</strong> Cedex 2.


62REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE1. INTRODUCTIONIl n'y a même pas un an que cette nouvel<strong>le</strong> techniqueest apparue et el<strong>le</strong> a surpris de nombreux ingénieursavec la deuxième partie de la question 57 du ISe CongrèsInternational des Grands Barrages, intitulée : « BétonCompacté au Rou<strong>le</strong>au».Un grand nombre d'ingénieurs se sont alors trouvésconfrontés à cette nouvel<strong>le</strong> manière de concevoir et deconstruire des barrages. Un certain nombre de travauxavaient été effectués avec cette technique mais ne possédaientni nom ni publicité. Le tab<strong>le</strong>au 1 donne unedes premières listes établies souvent avec des appellationsrétro-actives. On a pu ces derniers mois entendrepar<strong>le</strong>r de « Béton Compacté» (B.C. en français ouB.C.R. = Béton Compacté Roulé) ou de R.C.C. (enanglais Rol<strong>le</strong>r Compacted Concrete).L'histoire suivante vécue par l'auteur est très significative.En mai 1986, un Conseil étranger, chargé par E.D.F.de réaliser une analyse critique d'un projet de barrageen Guyane, avait terminé son rapport par une petitephrase:« Une solution en « Béton Compacté» permettrait deréaliser une économie de 150 MF sur <strong>le</strong> devis ... »Immédiatement nous nous sommes lancés dans l'étudede cette nouvel<strong>le</strong> technique et de ses incidences.La première idée qui nous fut suggérée fut de remplacerla digue derrière j'usine par du « Béton Compacté»pour gagner 105 MF! La réponse était évidemmentnégative car mettre quatre fois moins de matériau quatrefois plus cher garde <strong>le</strong> même coût.Toutefois ayant obtenu l'autorisation de revoir entièrementla conception et l'organisation nous avons trouvé<strong>le</strong>s moyens d'espérer de sérieuses économies.Remarquant la rapidité d'exécution de cette nouvel<strong>le</strong>technique, <strong>le</strong> chemin critique du projet pouvait ne pluspasser par <strong>le</strong>s barrages. L'usine seu<strong>le</strong> devait être priseen compte; or il fallait trois ans pour faire une tel<strong>le</strong>usine; <strong>le</strong> délai global serait de trois ans et <strong>le</strong>s barragespouvaient être réalisés en temps masqué pourvu que<strong>le</strong>ur conception soit modifiée. On pouvait donc gagnerun an et demi ou deux ans, gain très appréciab<strong>le</strong> enpays lointain. Un deuxième avantage concernait laconception où des ouvrages beaucoup plus simp<strong>le</strong>spouvaient être envisagés, bénéficiant en particulier descapacités de submersion des barrages en cours deconstruction. Les ouvrages provisoires tels <strong>le</strong>s batardeauxpouvaient être simplifiés et devenir d'usage detrès courte durée; ils pouvaient s'inclure dans despériodes d'étiage... On pourrait continuer à par<strong>le</strong>r decet ouvrage mais tel n'est pas <strong>le</strong> but de cet artic<strong>le</strong>.Un deuxième exemp<strong>le</strong> peut être décrit sur un site enFrance où <strong>le</strong> maître d'ouvrage ne voulait pas d'un muren béton de 50 mètres de haut, même en « Bétoncompacté », pour remplacer la digue en terre prévueen premier projet. L'auteur a alors proposé de donnerà ce matériau l'appellation nouvel<strong>le</strong>l,.plus que de réaliténouvel<strong>le</strong>, de « REMBLAI RIGIDIFIE» qui en fait expliquel'origine de cette nouvel<strong>le</strong> technique. Il s'agit eneffet de rigidifier un remblai, qui norma<strong>le</strong>ment s'éta<strong>le</strong>avec des pentes amont et aval de l'ordre de 2 à 3 pour1, pour <strong>le</strong> ramener à des raideurs plus grandes que1 pour 1, soit 0,8 ou 0,7 ou même 0,6 pour certainsprojets américains. Quant à l'amont, avec un coffragegrimpant ou d'autres techniques, la vertica<strong>le</strong> permetd'économiser presque la moitié inuti<strong>le</strong> du barrage. Lerésultat est une masse de remblais 4 à 5 fois plus faib<strong>le</strong>(fig. 1).La nécessité d'al<strong>le</strong>r vite pour limiter l'effet des reprisesoblige à concevoir un jeu de pistes évolutives dès l'origine.Ces pistes peuvent alors être conservées et orga-TNPHE AVALDIGUE EN TERRERN .Jou Sou 8mRN-3mI c 't- d-. opaci es eversantesdu" BETON COMPACTE"Fig. 1. - Étude comparative d'une solution (( TERRE)) et d'une solution (( BÉTON COMPACTÉ)).


BÉTON COMPACTÉ OU REMBLAI RIGIDIFIÉ63Tab<strong>le</strong>au 1. - Principaux ouvrages réalisés ou prévus en béton compacté (liste écourtée).NomPaysAnnéeVolume m 3• Shimen .• Alpe Gera .• Manicouagan 1 .• Quourra della Miniera .• Tarbela .• Itaipu .• Ohkawa .• Shimajigawa .• Willow Creek .• Tamagawa .• Upper Stillwater .• Tamagawa .• Monksvilli .• Pirika .• Ga<strong>le</strong>svil<strong>le</strong> .• Mano .• Asahi Ogawa .• Sakai Gawa .• Les Olivettes .• La Verne .• Petit Saut .• Orlu .TWITCOITPRPR/BZjpjpUSjpUSjpUSjpUSjpjpjpFFFF19601964196519681974/819781979198119831984198519881986PPPPP1986/7PPP1 700 00020 000650 0002800 00026 000300 000165 000329 000750 000963 0001 000 000230 000120 000166 000106 000174 000310 00076 000200 000210 000650 000---- •.~.""'I-'-.... -la vernebarrage réservoir--.....


64 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE100Vlï::::gOa.MONKSVILLE(USA):J'~ §80L..UComposition discontinueVoa. 70 J J '/....."V 1 ? vEc possib<strong>le</strong> (0/15 et 30/GO)Co 0.'-. V Il 1/Ou cGOVl--".".'- "". ~"/' .....~ ë 50Cl.


BÉTON COMPACTÉ OU REMBLAI RIGIDIFIÉ 652,2,d"7 f'.......""1 ......5 ." .., ~~•~ i.~ZONE USA 24/25)~ZONEDES"' Il /~.'""BETONSS!!I(2,20/2,30)r ~....1'-,011.1 ,.1 .....,. ~21S MARTIN J r"""'II ~1-- -DE LONDRES- -(2,2712,35) •COURBE DE SATURATION(avec GG=2,7}J_,5 *-i-=WO/o_RN ----.:L-_-Surdosa e~" '\ ,l,,l ,SolutiondéversonteRN.vEn cas dedéversement, <strong>le</strong>talus aval estaménageab<strong>le</strong>(préfabriqués)...0 5 10 5WolFig. 5. -Profil type « BÉTON COMPACTÉ)).Fig. 4. -Densités sèches comparées sur matériauxfrais.rapide, mais <strong>le</strong> dosage en liant reste fort et pour limiter<strong>le</strong>s effets du retrait alors inévitab<strong>le</strong> (forts dosages doncmortier plus abondant) ils scient <strong>le</strong>s joints.Les Américains, eux, ont voulu trouver des solutionsplus économiques pour des ouvrages écréteurs decrues donc toujours vides ou presque. Leur techniqueest alors très rapide, l'étanchéité est médiocre d'où desreprises coûteuses sur Willow Creek laissant quandmême un bilan très favorab<strong>le</strong>.3. COMPOSITION DU BÉTON COMPACTÉLa courbe de la figure 3 montre qu'il faut un minimumde 10 % d'éléments inférieurs à 80 microns mais pasbeaucoup plus. D'autre part il faut un grain maximumde 80 mm, en effet <strong>le</strong>s plus gros cailloux ont tendanceà favoriser la ségrégation. Les plus petits coûtent cherpuisque l'on peut introduire près de 50 % de cailloux40/80 mm, cela valorise <strong>le</strong> béton de base 0/25 mmpar exemp<strong>le</strong>.Si l'on regarde la courbe de la figure 6, el<strong>le</strong> montre unbéton trop riche en sab<strong>le</strong> grossier qui sur place a rendu<strong>le</strong> béton plus soup<strong>le</strong> n'atteignant pas faci<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>blocage. Cet écart est obtenu par comparaison à descompositions type de FAURY ou BOLOMEY dites àremplissage maximal.Le dosage en liant peut, dans la masse, être de80 kg/ml... mais il peut être moins fort et même inférieurà 50 kg avec un complément de 30 kg de cendresvolantes.Pour l'entreprise BEC à Saint-Martin de Londres, unmélange de cendres et de laitiers sous <strong>le</strong> nom deROLAC DE LAFARGE a permis avec un prix derevient moindre d'augmenter <strong>le</strong> dosage à 135 kg enapportant par ce biais <strong>le</strong>s fines uti<strong>le</strong>s. Ce mélangedonne aussi une prise très <strong>le</strong>nte et de très faib<strong>le</strong>s montéesen température. Il est un fait que dans cet exemp<strong>le</strong>la centra<strong>le</strong> à béton de 200 t/h utilisée à Saint-Martin deLondres ne permettait d'admettre que des cailloux de31,5 mm et qu'un ajout de gros cailloux aurait baissésensib<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> dosage. La température de prise dubéton à Saint-Martin de Londres après s'être é<strong>le</strong>vée de10 oC a commencé à redescendre après 8 jours.L'épaisseur des couches est souvent de l'ordre de 30 à35 cm. Il s'agit d'une épaisseur faci<strong>le</strong> à répandre et àrég<strong>le</strong>r pour des remblais. Le compactage se fait par unou deux passages sans vibration pour tasser et répartir,puis avec vibration. Certains ingénieurs prévoient aussila mise en place par couches de l'ordre de 30 cm, maisavec un compactage toutes <strong>le</strong>s trois couches soit90 cm, ceci dans <strong>le</strong> but de limiter l'effet des reprisessans nuire au serrage optimal en utilisant des enginslourds et performants. Des essais doivent toujours êtrefaits avant travaux afin de sé<strong>le</strong>ctionner <strong>le</strong>s engins <strong>le</strong>smieux adaptés.4. CONCLUSIONSIl est certain que cette technique est appelée à se développer.On a même pu dire que 60 % des barrageseffectués au cours des quinze dernières annéesauraient pu, ou même auraient dû, être exécutés enBéton Compacté.


66 REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUEBEC (st Martin de Londres)100,(J)~ï::90~v r?0.TropEricRe en 5/19/ !V If/Il:J'~ 0 80V1/ ,II, ~uajouter 40/ 8000. 70 rIEctal)l\- I/ v II;} (40 % du toCo 0Ou c60(/)-- pvec ajout ce 1II ~v~:g ë 5010 à 20% dei ïalbli f/~0.


informationsAssociation Internationa<strong>le</strong> de Géologie de l'IngénieurSYMPOSIUM INTERNATIONALLA GÉOLOGIE DE L'INGÉNIEUR APPLIQUÉE A L'ÉTUDE, A LA PRÉSERVATIONET A LA PROTECTION DES TRAVAUX ANCIENS, DES MONUMENTSET DES SITES HISTORIQUESATHÈNES, GRÈCE, 19-23 septembre 1988organisé par <strong>le</strong> Comité Hellénique de Géologie de l'Ingénieuret la Société Géologique de GrèceCe symposium a pour but de présenter une vue généra<strong>le</strong> des expériences dans <strong>le</strong> domaine de la restauration desmonuments et des ouvrages anciens et la valorisation du patrimoine culturel qu'ils représentent.Le symposium vise à offrir une tribune attractive aux scientifiques intéressés par <strong>le</strong>s ouvrages anciens, <strong>le</strong>s monumentset sites historiques.Une attention sera particulièrement portée à l'interaction entre la géologie et l'Art de l'ingénieur aussi bien qu'àl'approche multidisciplinaire de la recherche dans <strong>le</strong> domaine de la protection des monuments et des sites archéologiques.Les spécialistes de la Mécanique des Sols et des Fondations, des Roches, ceux de l'I. C.O.M. O.S. et de l'Archéologieseront <strong>le</strong>s bienvenus.THÈMES1. Géologie de l'ingénieur et protection des sites historiques et des monuments.Problèmes de stabilité et de fondation: stabilité des pentes; subsidence, tassements, érosion, problèmes de drainagedes fondations: mesures de protection et de traitement: restrictions posées par l'environnement et la particularitédes sites; protection contre <strong>le</strong>s risques naturels.2. Géologie de l'ingénieur et pierres de construction des monuments.Maladies des pierres des ouvrages historiques, matériaux de restauration; lieux d'emprunt et carrières de l'antiquité;sites préhistoriques.3. Géologie de l'ingénieur et exploration archéologiqueProspection géophysique, télédétection; excavations, notamment en région urbaine.4. Géologie de l'Ingénieur et risques naturels pendant l'évolution historique.Grands glissements de terrain; subsidence; tremb<strong>le</strong>ments de terre; éruptions volcaniques; disparition dans <strong>le</strong> passédes sites historiques.5. Géologie de l'environnement et sites historiques.Géologie de l'environnement dans l'antiquité; paléogéographie; paléohydrographie ; déformations et déplacementstectoniques; cartographie géotechnique.6. Géologie de l'ingénieur à la construction des travaux publics dans l'antiquité.Conditions des sols de fondation et stabilité des travaux antiques; la confrontation des problèmes par <strong>le</strong>s anciens;conceptions hydrogéologiques des anciens pour l'établissement des ouvrages hydrotechniques; description des cas.Langues officiel<strong>le</strong>s du symposium: français, grec, anglais.Renseignements et premier bul<strong>le</strong>tin :Secrétariat du Symposium 1988B.P. 19140 .GR 117 la, Athènes, Grèce


E.N.P.C./D.f.C.A.I. - SESSIONS DE fORMATION - MAI-JUIN 1987géotechnique, matériaux, structuresPathologie des bâtiments en béton arméConception et calcul des fondations : <strong>le</strong>s fondements du fascicu<strong>le</strong> 62Soutènement de grandes excavations1 er et 2 juin2 et 3 juin16 au 19 juinParisParisParisouvrages d'artAnalyse de la va<strong>le</strong>ur appliquée au génie civilConception et calcul des fondations: <strong>le</strong>s fondements du fascicu<strong>le</strong> 62Travaux de confortement des barragesJournée d'étude:Le financement des grands projets d'infrastructures13 au 15 mai2 et 3 juin9 au Il juin19 et 20 maiAix-en-ProvenceParisParisParisroutesInfrastructure et sécurité 5 au 7 mai ParisJOURNÉE D'ÉTUDESconstruction des réseaux d'assainissement:la constitution du dossier d'appel d'offresmardi 2 juin9hOOM.HUARTAccueil des participants et présentation de la session.9h15M.HUARTLe dossier d'appel d'offres: généralités.11h00M.CARONIngénieur GéologueDirecteur adjointL.R.P.C. de l'Est ParisienAspects géologiques du tracé. Rô<strong>le</strong> des sondages etinterprétation.14h00M.HUARTCiel ouvert ou souterrain: critères de choix.14h30M.LEGREVESDirection du Génie CivilR.A.T.P.Estimation de l'opération: l'influence des critères économiquessur <strong>le</strong> choix des techniques.16h 15Les matériaux pour canalisationsd'agrément, la marque S.P.M.COCHARDC.S.T.B.<strong>le</strong>s procéduresmercredi 3 juinM. BROCARTSociété BonnaVisite de l'usine Bonna à Conflans-Sainte-Honorine:canalisations béton et béton armé.14h30M.MAAREKEveritubeL'amiante ciment.16h00M.BARLASM. LANGEFELDPont-à-Mousson S.A.La fonte.17 h 15Tab<strong>le</strong> ronde avec la participation des fournisseurs.jeudi 4 juin9hOOM.TARALONDirection du Génie CivilR.A.T.P.Le fascicu<strong>le</strong> 69 pour <strong>le</strong>s ouvrages souterrains.10h30M.LICHTLEÉtablissement Public d'Aménagementde la Vi<strong>le</strong>tteFouil<strong>le</strong>s à ciel ouvert: prescriptions rég<strong>le</strong>mentaires etfascicu<strong>le</strong>70.Ilh30M.DUFFAUTConsultant en Génie GéologiqueLes recommandations de l'Association Française desTravaux en Souterrain (A.F.T.E.S.).14h00M.FAUCHEChef de SubdivisionD.D.E. du Val d'OiseLe financement des opérations. Les subventions.15h00M. AURIOLA.F.B. Seine-NormandieLes aides des Agences Financières de Bassin.16 h 00Bilan général de la session et discussion.responsab<strong>le</strong>M. Christian HUARTChargé de la section des Grands Travauxd'AssainissementVil<strong>le</strong> de ParisFrais pédagogiques3 735 F H.T. + T.V.A. 18,6 %Repas de midi : 285 FPour toute information, s'adresser à l'E.N.P.C., 28, rue des Saints-Pères, 75007 Paris à C. ROSE. Tél. 16 (1) 42.60.34.13.


GROUND ENGINEERINGContents Vol. 19, No. 6, September 19862 Talking Point: A history of the British GeotechnicalSociety, by J.B. Boden.7 For the record.9 British Geotechnical Society meeting on university/industry-collaborative research. Report on a half-daymeeting arranged by the British Geotechnical Societyheld at the ICE, Westminster, London on May 14 1986,by Christine M. Cooling, BSc.11 Geodiary.14 An extension of dynamic consolidation, by P. S. Coupe.22 Foreground: Open days at Craelius.25 Buyers' Guide to Geotechnical Instrumentation.34 The use of microcomputers and data logging systems incivil engineering laboratories, by A. Prince and M.E.Cal/aran.38 Ground Engineering Plant & Equipment: Te<strong>le</strong>scopic<strong>le</strong>ader on hydraulic excavator base; SI and lowheadroomdrilling rigs.Contents Vol. 19, No. 7, October 19862 Talking Point: Journey to the centre of the earth... andbeyond, by J. Gammon.5 For the record.7 Reinforced and anchored earth: Report on a meetingorganised by the British Geotechnical Society held at theInstitution of Civil Engineers, Westminster, London onJune 19 1986, by K. Brady.12 Geodiary.14 Performance of a deep cofferdam around a collapsedtunnel in glacial c1ays, by M.H. Goldsworthy.21 Review of geotechnical aspects of jack-up rig foundations,by M.J. Reardon.29 li Load Sensing" feature of piling rig.30 Ground Engineering Practice: Groundwater controlkeeps motorway pipejacking going; Airport buildinganchored to resist earthquakes; Mini piling for underpinningwarehouse conversion.32 Underground Services: Clayware sewer replaced bypolyethy<strong>le</strong>ne pipe using pipe-bursting technique; ABSpipework for use in solution mining of salt; More than1km of sewer lined with GRC units; Fibre optic cab<strong>le</strong>sinstal<strong>le</strong>d from a Land-Rover; First use of clay pipes forslip-Iining.Contents Vol. 19, No. 8, November 19862 Talking Point: Undermining civil engineers, by K. Rainbow5 For the record8 Geodiary10 Soil Nailing: Applications and Practice - part 1, by D.A.Bruce and R.A. Jewell16 Site investigations on cavernous limestone for theRemouchamps Viaduct, Belgium, by A. C. Waltham,G. Van denven adn C.M. Ek20 CP&F shows off technology for the future22 Geotechnical book reviews23 Trade literature25 Low strain integrity testing of bored pi<strong>le</strong>s, by JornM. Seitz28 Def<strong>le</strong>ctions and failure modes in dry-stone retainingwalls, by M. R. Cooper34 Geotechnical Instrumentation: Penetrometer operationcombined with dilatometer and standpipe installation;New boreho<strong>le</strong> data jogger; Discrete water samp<strong>le</strong>r formonitoring water qualityPublished eight times a year byGEO Publications Ltd.PO Box 370, Brentwood, EssexCM 14 4AQ, England(Te<strong>le</strong>phone: 0277-73456)Price [3.50 per copy post free (UK)[20 per year, UK[25 overseas (surface mail postage paid)© 1986ISSN 0017-4653


esses de réco<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong> desonts et chaussées28, rue des Saints-Pères, 75007 ParisDynamique des solspar A. PeckerPrix: 240 FCe livre présente l'état actuel de la pratique en dynamique des sols, tout enintroduisant <strong>le</strong>s développements <strong>le</strong>s plus récents concernant la modélisationdu comportement du sol, la liquéfaction et l'interaction sol-structure.Il s'adresse tant aux étudiants qu'aux ingénieurs confrontés à des problèmesde dynamique des sols.Génie parasismiquesous la direction de V. DavidoviciPrix: 1 200 FCet ouvrage est <strong>le</strong> premier traité comp<strong>le</strong>t de génie parasismique en languefrançaise.Réalisée avec <strong>le</strong> concours de plus de cent spécialistes et experts du domaine,cette œuvre col<strong>le</strong>ctive constitue une véritab<strong>le</strong> synthèse des connaissancesactuel<strong>le</strong>s.L'ouvrage aborde successivement <strong>le</strong>s causes des séismes, <strong>le</strong>ur nature physiqueet l'influence des facteurs locaux.Il traite de manière approfondie <strong>le</strong> comportement des sols sous chargementdynamique ainsi que <strong>le</strong>s problèmes d'interaction sol-structure.Les méthodes modernes de calcul dynamique des structures et des équipementset <strong>le</strong> comportement des ouvrages aux séismes font éga<strong>le</strong>ment l'objetd'une large présentation.Le risque sismique est éga<strong>le</strong>ment abordé dans ses aspects décisionnels etjuridiques ainsi que dans <strong>le</strong> cadre de la planification.De nombreux tab<strong>le</strong>aux, abaques, illustrations facilitent la compréhensionde l'ouvrage et son utilisation pour l'étude de constructions en zones sismiques.Éléments de mécanique des solspar F. SchlosserPrix: 150 FCe cours volontairement réduit a pour but de présenter <strong>le</strong>s notions essentiel<strong>le</strong>sde la mécanique des sols sous une forme simp<strong>le</strong>, ne nécessitant quetrès peu de connaissances préalab<strong>le</strong>s, en résistance des matériaux notamment.Il doit cependant permettre d'aborder de façon pratique la plupartdes problèmes de mécanique des sols, notamment pour <strong>le</strong>s ingénieurs quiseront amenés de par <strong>le</strong>urs fonctions, à utiliser ou à interpréter un rapportde sols.Exercices de mécanique des solssous la direction de F. SchlosserPrix: 140 FCe recueil d'exercices sé<strong>le</strong>ctionnés complète <strong>le</strong> cours « Éléments de mécaniquedes sols» et permet d'appliquer à des cas précis <strong>le</strong>s notionsfondamenta<strong>le</strong>sde mécanique des sols et de calcul des ouvrages.Étude géotechnique et reconnaissance des solsProjet de DTUPréface de L. Parez,Président du Comité Français de Mécanique des SolsN° 22 de la Revue Française de Géotechnique Prix: 117 FCe document donne aux Maîtres d'ouvrage, aux Maîtres d'œuvre et auxConcepteurs l'opportunité de mieux apprécier la diversité des moyensactuel<strong>le</strong>ment mis à <strong>le</strong>ur disposition pourparvenir à une meil<strong>le</strong>ure définitiondes projets de fondation.Il décrit defaçon précise <strong>le</strong>s différentes méthodes de sondages et de prélèvementsde sols effectués lors de la reconnaissance géotechnique ainsi que desessais géophysiques menés pendant l'étude préalab<strong>le</strong>.Cet ouvrage rassemb<strong>le</strong> pour la première fois la description des «essais desols)} dont <strong>le</strong>s modes opératoires existent de façon éparse.Foundation engineeringsous la direction de G. PilotPrix: 370 FThis book is a review in English of the French modern practice in soilstudies; it deals with building foundation design and construction.More specifically, it takes into account the know-how acquired and theresearch and development results obtained during the past few years.Gel des sols et des chausséessous la direction de M. Frémond et P.J. WilliamsPrix: 140 FCet ouvrage présente <strong>le</strong>s résultats des recherches entreprises sur la com-col<strong>le</strong>ction géotechniquepréhension et la maîtrise du gel des sols. Il fait <strong>le</strong> point sur la rechercheappliquée et montre des actions nouvel<strong>le</strong>s en fonction des nécessités dudéveloppement économique des régions froides.Les méthodes statistiques et probabilistesen mécanique des solspar J.P. MagnanPrix: 220 FDestiné aux étudiants, praticiens et chercheurs spécialisés en mécanique dessols, cet ouvrage introduit progressivement l'appareil théorique nécessaireaux études, en illustrant par des exemp<strong>le</strong>s ses possibilités autant que seslimites.Remblais et fondations sur sols compressib<strong>le</strong>ssous la direction de J.P. MagnanPrix: 250 FLes différents chapitres de cet ouvrage, rédigés par des ingénieurs desLaboratoires des Ponts et Chaussées spécialisés de longue date dans <strong>le</strong>s étudesde sols compressib<strong>le</strong>s, présentent l'ensemb<strong>le</strong> des connaissances nécessairesà l'élaboration des projets de remblais sur sols mous et à l'étude desproblèmes spécifiques aux fondations construites dans <strong>le</strong>s zones où l'ontrouve ces types de sols.Renforcement en place des sols et des rochesComptes rendus du Colloque International organisé par l'E.N.P.C. et laLouisiana State University (U.S.A.)(Paris, 9-11 octobre 1984)Prix: 430 FL'objet de ce colloque était l'étude du renforcement en place des sols et desroches par des inclusions résistantes.Cet ouvrage contient <strong>le</strong>s textes des communications présentées: 28 enfrançaiset 30 en anglais.Le renforcement des solsterre armée et autres techniquesComptes rendus du Colloque International organisé par l'E.N.P.C. et<strong>le</strong> L.C.P.C. (Paris, 20-22 mars 1979)3 volumes Prix: 650 FCe colloque avait pour but l'échange d'informations techniques et scientifiquesrelatives au renforcement des sols par des inclusions résistant soit à latraction (terre armée), soit à d'autres types de sollicitations (f<strong>le</strong>xion, compression,effort tranchant).Cet ouvrage contient en français ou en anglais: <strong>le</strong>s textes des communicationsprésentées; <strong>le</strong>s textes des discussions.L'emploi des texti<strong>le</strong>s en géotechniqueComptes rendus du Colloque International organisé par l'E.N.P.C., et<strong>le</strong> L.C.P.C. (Paris, 20-22 avril 1977)3 volumes Prix: 570 FCe colloque avait pour but l'échange d'informations techniques et scientifiquesrelatives à l'emploi des texti<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s ouvrages de génie civil où ilspeuvent être associés avec des sols.Cet ouvrage contient en français, en anglais ou en al<strong>le</strong>mand: <strong>le</strong>s textes descommunications présentées; <strong>le</strong>s textes des discussions.,-------1 BON DE COMMANDE111Montant total de la commande11 NOM/ORGANISME:1 ADRESSE:111 Date:11Titres Quantité Prix unitaire MontantSignature:1


ACHEVÉ D'IMPRIMER EN AVRIL 1987 PAR L'IMPRIMERIE DELTEIL BORDEAUXN" D'IMPRIMEUR 93 - DÉPÔT LÉGAL: 2" TRIMESTRE 1987

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