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Nouvelles Acquisitions Patrimoniales 2008 - Angoulême

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«Angoulesme. Engoulesme». Gravure aquarelléedu x v i i e siècle représentant la ville, ses monumentset remparts ainsi que le fleuve Charente depuisle nord de la cité.«Vüe de la Ville d’Angoulême du côté de la Borderie deMonseigneur l’Evêque en 1753». Eau forte aquarelléed’Audran d’après un dessin d’Abos de Binanville. Angoulêmequi n’a pas encore franchi ses murs est ici représentéedepuis la vallée de l’Anguienne où les évêques d’Angoulêmeavaient leur résidence de campagne.Le Duc d’Angoulême dessiné et gravé par Jean Dominique Canut.Gravure de l’époque de la Restauration. Louis-Antoine, duc d’Angoulême( 1775-1844 ) était le fils du roi Charles X et l’époux de Marie-ThérèseCharlotte de France «Madame Royale» fille de Louis XVI et de MarieAntoinette. Le duc est à l’origine de la création de l’Ecole de Marined’Angoulême (actuelle gare SNCF) et de la poudrerie que fréquenteraHonoré de Balzac.«Vue du château d’Angoulême et du marché» parColany de Campo-Vasto, dans l’Album Charentais, vers1852, Périgueux, lith. Dupont. Le château comtal estici présenté dans son état ancien sept années avant satransformation en Hôtel de Ville. L’architecte Abadiene conservera alors que deux tours. Quant à la halleélevée en 1780, elle sera détruite quelques mois aprèsla réalisation de cette lithographie.«Angoulême sous la neige» Gravure de Maurice Rabre. Salon de laGravure 1955. L’auteur fut longtemps conservateur du Musée dela Société Archéologique et Historique de la Charente. Il a laisséde nombreux dessins et gravures représentant le patrimoineCharentais.Le jeudi 28 février <strong>2008</strong>, l’Hôtel des ventes de Niort proposait une vente auxenchères de manuscrits et de livres anciens et modernes ayant appartenuà un érudit local.Grâce à un budget exceptionnel alloué par la Ville d’Angoulême, un nombreimportant d’ouvrages et de gravures ont pu être acquis pour enrichir lescollections municipales. Ces documents exceptionnels concernent la Villed’Angoulême, et l’histoire de notre patrimoine culturel et intellectuel.Parmi les pièces majeures nous pouvons citer : une quarantaine de gravuresdu XVI e au XX e siècles représentant la ville à différentes époques, ou despersonnages illustres (Jean-Louis Guez de Balzac, le duc d’Angoulême,François 1 er , Madame Royale,...), deux manuscrits d’études sur les cartulairesde l’abbaye de Saint-Cybard et de la cathédrale d’Angoulême en partie dela main d’Eusèbe Castaigne, (érudit du XIX e siècle de premier rang qui futbibliothécaire et archiviste de la Ville d’Angoulême), un texte autographesur parchemin du XV e siècle de Raymond Pellejeau, abbé de Saint-Cybard,un opuscule racontant l’entrée du roi Louis XIII à Angoulême le 13 décembre1615, un ouvrage de Henri Lacombe illustré par Claude Bénard.Une exposition dans le Salon Taillefer, à l’Hôtel de Ville est prévue du 17au 24 septembre <strong>2008</strong> de 14 à 17 heures. Cette présentation sera pour lesAngoumoisins l’occasion d’admirer des pièces importantes pour l’histoired’Angoulême.Ces documents de grande valeur gagneront ensuite les réserves des Archivesmunicipales ou celles de la Bibliothèque Centrale pour adultes, où ils côtoierontles trésors déjà présents dans ces deux services municipaux.


1 2 3 4 5 6 71 - Manuscrit de 1446 sur parchemin à l’encre dorée concernant la réorganisation de l’abbaye de Saint-Cybardd’Angoulême à l’issue de la guerre de Cent Ans. Texte établi par le célèbre Raymond Pellejeau abbé de Saint-Cybard à partir de 1441.2 - Manuscrit du x v i i e siècle de l’ancien cartulaire de l’abbaye de Saint-Cybard. Reliurepastiche x v i i i e siècle en basane marbrée blonde. Cet ouvrage est une copie du cartulaire de 1640-1641 demandée par Henry de Refuge,prêtre conseiller au Parlement et abbé commandataire de l’abbaye de saint-Cybard en 1640. Le premier cartulaire de l’abbaye de Saint-Cybard est l’oeuvre de l’abbé Géraud qui dirigea l’abbaye de 1159 à 1171. Il fut achevé par Ramnoul, son successeur. Une note manuscrited’Eusèbe Castaigne nous renseigne sur la suite du parcours de ce manuscrit. Il a appartenu successivement à M. Péchillon, chanoined’Angoulême, puis à M. Corbin, instituteur et bibliophile avant d’être cédé à Eusèbe Castaigne. Il est rarissime de pouvoir remonter la lignéedes possesseurs d’un ouvrage. Dans les marges, de nombreuses notes de la main d’Eusèbe Castaigne, en font un ouvrage encore plusintéressant. Une reproduction à la mine de plomb du sceau de Robert, abbé de saint-Cybard clôt le volume.Historique de l’abbaye de Saint-Cybard :En 542, l’ermite Cybard, venu de Dordogne, se retire dans une grotte aux pieds du rempart. Au milieu du v i e siècle, on construit uneéglise consacrée vers 560 et la fondation de l’abbaye est sans doute concomitante. En 863, les Normands incendient la ville d’Angoulêmeet brûlent les bâtiments de l’abbaye. Elle est reconstruite durant le x e siècle grâce à l’évêque Foucaud et aux fonds octroyés par GuillaumeTaillefer et Bernard, comte de Périgueux. Dès la fin du Moyen âge l’abbaye amorce un déclin inexorable à la suite de la fondation en 1119de l’abbaye de La Couronne, même si elle reste le lieu de sépulture des comtes d’Angoulême. Après la guerre de Cent Ans d’importantstravaux de restauration sont entrepris mais les guerres de Religion apportent leur lot de destructions, en 1568, elle est saccagée par lesprotestants. En 1736, on décide de tracer deux routes à travers le monastère pour relier plus aisément le port l’Houmeau et « le plateau ».En 1791, l’abbaye est vendue comme bien national et le terrain divisé en parcelles.Il ne subsiste de la plus grande abbaye d’Aquitaine au Moyen âge, que quelques bâtiments érigés entre le x i i e et le x v i i i e siècles. Le logisabbatial et le passage voûté ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 5 décembre 2007.3 - Cartulaire de la Cathédrale d’Angoulême. Copie x i x e siècle. Reliure pastiche x v i i i e siècle enbasane marbrée blonde. Ce manuscrit, probablement de la main d’Eusèbe Castaigne, est la copie de 221 chartes de donations faites parde grandes familles au chapitre d’Angoulême (communauté de clercs qui vivait dans l’entourage du prélat) durant le Moyen âge et rédigéesentre le ix et le x i i e siècle. D’après une note, le cartulaire appartenait aux Carmes Déchaussés de Clermont-Ferrand qui le tenait d’un soldatallemand qui l’avait sauvé des flammes lors de l’incendie de la ville par l’«armée des Hérétiques» en 1568, durant les guerres de religion.Après l’achat par le chapitre d’Angoulême, la transcription du cartulaire fut faite par Jean Mesneau, doyen de la cathédrale, vers 1640.Détail intéressant : on trouve une copie du testament de Jean Mesneau à la fin du volume, daté du 15 septembre 1652. Jean Mesneau estmort à 85 ans en 1660, on lui doit la restauration à grand frais de la cathédrale.Biographie d’Eusèbe Castaigne :Eusèbe Castaigne est né le 20 juin 1804 à Bassac. Orphelin à l’âge de quatorze ans, il débute sa scolarité à Pont-le-Voy (Loire et Cher),où son tuteur le place. Puis en 1822, il part à Paris pour étudier le droit, mais renonce rapidement et entreprend des études littérairesà la Sorbonne et au Collège de France. Il revient en Charente, et épouse le 26 janvier 1826 Madeleine-Sophie Durand, fille d’un richecommerçant de l’Houmeau. En 1831, il est nommé bibliothécaire de la Ville d’Angoulême par M. Lambert des Andreaux, en remplacementde M. Huet, révoqué de ses fonctions. En 1832, paraissent ses premières publications savantes, que l’on peut répartir en deux grandescatégories : les textes de critique archéologique, historique et littéraire et les oeuvres de bibliographie. De 1836 à 1851, il est secrétairegénéral de la Société d’agriculture de la Charente, et les Annales de cette compagnie renferme de nombreux articles écrits de sa plume. En1844, il fonde avec un groupe d’érudits locaux, la Société Archéologique et Historique de la Charente, dont il fut secrétaire de 1844 à 1849,puis vice-président de 1862 à 1864. En 1858, il est nommé archiviste de la Ville. Il meurt le 26 novembre 1866.4 - Extrait des privilèges concédez aux habitans de la ville d’Angoulême sur lesquels ilsfondent le refus qu’ils sont d’être distraicts de l’obeissance du Roy. Imprimé à Angoulesme chez Jean de Minières en 1575. - 8 feuilles.La page de titre est reliée à la fin. La première mention de Jean de Minières comme imprimeur à Angoulême date de 1566, année où ilimprima le Missale ad usum insignis ecclesie Engolismensis. Il semblerait qu’il n’était pas angoumoisin mais vint exprès à Angoulême pourrelever l’industrie de l’imprimerie qui avait disparu depuis le départ d’André Chauvin et la mort de Pierre Alain durant les années 1530.Dès 1567, son fils Olivier s’installe à ses côtés mais tous les titres qui sortent de leur atelier portent la mention du seul Jean de Minièresjusqu’en 1581. Le nom d’ Olivier de Minières apparaît seul à partir de cette date, bien que Jean de Minières ne soit point encore mort. Onconnaît une petite vingtaine de titres imprimés par les de Minières, père et fils.5 - Arrivée du Roy en la ville d’Angoulême le dimanche 13 décembre. Imprimé à Paris par Anthoinedu Breuil en 1615. - 15 pages. Louis XIII a séjourné à Angoulême alors qu’il se rendait à Bordeaux pour épouser l’infante d’Espagne,Anne d’Autriche. Il était accompagné de sa mère Marie de Médicis et de sa soeur Elisabeth de France destinée à l’infant d’Espagne. Deuxrécits nous retracent leur voyage : le tome IV du Mercure français et un article paru dans les Archives curieuses de l’Histoire de France. Lesdates du séjour royal proposées par les deux sources sont différentes mais les historiens d’aujourd’hui s’accordent sur celles proposées parle Mercure français : du 1er au 4 octobre, date confirmée par la Mézée (assemblée du Corps de Ville) du 27 septembre 1615. Or l’opusculeprésenté ici situe l’arrivée du cortège royal à Angoulême le 13 décembre. Pourquoi ce décalage ? Eusèbe Castaigne dans un article parudans le BSAHC en 1856 explique cette différence par la nature de la plaquette exposée : « la pièce volante qui cause notre étonnementest tout simplement un faux Bulletin d’armée,...Les chemins devenus impraticables par le mauvais temps, étaient barrés par les troupesdes Mécontents ; Paris inquiet était sans nouvelles de son roi ; et les autorités, demeurées pour maintenir l’ordre dans la capitale, aimèrentmieux donner aux habitants une nouvelle fausse, mais rassurante, que de ne pas lui en donner du tout. »6 - Cochois (Nicolas). - La Condamnation de l’usure par l’escriture, les saints canonset la tradition de l’Eglise. Imprimé à Angoulême chez Matthieu Pelard, 1677. - 140 pages. Reliure en parchemin.Cette condamnation de l’usure est l’un des quatre ouvrages de Nicolas Cochois, archiprêtre de Chalais et curé de Montboyer que MathieuPelard imprima. L’Eglise condamna toujours le commerce de l’argent et les transactions comportant le paiement d’un intérêt. Cette pratiquefut même considérée comme un péché au Moyen Age. Mathieu Pelard a publié une douzaine d’ouvrages à Angoulême entre 1664 et1674. Il est originaire de Ligron dans le Maine et a épousé Mauricette Pérauld (veuve de Martial Mauclair, imprimeur) le 3 mai 1661. Il eutplusieurs enfants, dont deux fils, Robert et Jean qui continuèrent à exercer le métier d’imprimeur avec leur mère à son décès le 10 mars1677. On lui doit l’oraison funèbre de Julie d’Angennes, duchesse de Montausier écrite par Jean de Périère, des élégies de Jean Laporte.La Bibliothèque possède un second ouvrage de Nicolas Cochois, Considération manifeste et évidente de la fausseté de la religion réformée,imprimé par ce même Mathieu Pelard.7 - Lacombe (Henri). - Propos sur l’amour ; préface de Paul Géraldy ; illustrations de Claude Bénard.Imprimé à Angoulême en 1955. Exemplaire numéroté sur papier à la main. Henri Lacombe est né à La Couronne en 1889. Fils et petit-filsde papetier, il commence sa carrière professionnelle en Isère en tant qu’ingénieur chimiste dans une usine de papier. En 1930, il restaure leMoulin du verger, à Puymoyen et y produit un papier de très grande qualité destiné à l’édition de luxe. En 1946, il ouvre un musée du papieraux abords du moulin. En 1970, la Municipalité d’Angoulême rachète ses collections qui constituent le coeur de l’actuel Musée du papier,à l’Houmeau. Artiste et poète, il a publié deux ouvrages de bibliophilie : Feuilles de papier , ailes de la Pensée, déjà dans les fonds de laBibliothèque et Propos sur l’amour, présenté ici. Il fut vice-président de la Société Archéologique et Historique de la Charente en 1954,avant de devenir président en 1955. Il participa également à la fondation de l’Académie d’Angoumois, dont il fut secrétaire. Il est mort àLa Couronne en 1966. Claude Bénard est né à Cholet en 1926, mais il a toujours vécu à Angoulême si l’on excepte ses années d’études àParis dans l’atelier du portraitiste Fougerat ou du graveur Décaris. Pendant de nombreuses années il fut professeur de dessins à l’école desBeaux Arts d’Angoulême. De nombreuses expositions à Angoulême ont permis aux charentais de découvrir ses dessins de personnagesfiliformes. La bibliothèque possède deux autres livres de cet auteur : Villages charentais, dix lithographies originales et Trois contes.

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