La gestion raisonnée des bords de voiries ... - Arbre & Paysage
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PROTÉGER ENTRETENIREMBELLIR VALORISERDes enjeuxmultiples et à toutes les échelles<strong>La</strong> <strong>gestion</strong> <strong>raisonnée</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>bords</strong> <strong>de</strong> route a pour but <strong>de</strong> répondre <strong>de</strong> façon transversale etsimultanée à <strong>de</strong> nombreux enjeux :- Garantir la sécurité routière, en limitant les coulées <strong>de</strong> boue et l’érosion <strong><strong>de</strong>s</strong> talus, en réduisantla durée d’intervention <strong><strong>de</strong>s</strong> chantiers mobiles d’entretien et en créant <strong><strong>de</strong>s</strong> repères visuels.- Réaliser <strong><strong>de</strong>s</strong> économies, en limitant le nombre <strong>de</strong> passages pour l’entretien annuel et endiminuant le nombre d’interventions liées aux coulées <strong>de</strong> boue.- Favoriser la biodiversité, en restaurant les continuités écologiques adaptées au contextelocal et en proposant <strong><strong>de</strong>s</strong> zones d’abris, <strong>de</strong> reproduction et d’alimentation diversifiées.- Embellir les paysages et notre cadre <strong>de</strong> vie en réintroduisant <strong><strong>de</strong>s</strong> formations végétalesdiverses (haies hautes, haies basses, alignements d’arbres...) <strong>de</strong> façon <strong>raisonnée</strong> et réfléchie afin<strong>de</strong> laisser une place à l’arbre là où il est indispensable.De nombreuxatoutsAu <strong>de</strong>là <strong><strong>de</strong>s</strong> objectifs visés, cette démarche présente <strong>de</strong> nombreux atouts qui sont autantd’arguments en sa faveur :- Elle est gratuite, car elle ne coûte pas plus cher qu’un entretien classique, et permettramême à terme <strong>de</strong> faire <strong><strong>de</strong>s</strong> économies.- Elle est facile à mettre en oeuvre, tant au niveau local qu’à très gran<strong>de</strong> échelle.- Elle joue un rôle dans la régulation <strong><strong>de</strong>s</strong> flux et l’épuration <strong>de</strong> l’eau.- Elle permet la production <strong>de</strong> biomasse qui peut être valorisée en plaquettes pour unchauffage collectif ou en broyat (type BRF).- Elle participe à enrichir et conserver les sols.- Elle tempère les excès climatiques...Des techniques facilesà mettre en oeuvre et déjà expérimentéesAprès repérage <strong><strong>de</strong>s</strong> sections d’intérêt (généralement <strong><strong>de</strong>s</strong> talus <strong>de</strong> déblais), en lien avec lescontraintes <strong>de</strong> sécurité routière, agricoles ou paysagères, la mise en place du processus <strong>de</strong>régénération naturelle s’avère relativement simple.Le fauchage <strong><strong>de</strong>s</strong> accotements et <strong><strong>de</strong>s</strong> fossés est maintenu. Côté talus, un seul passage d’épareuse(voire <strong>de</strong>ux si nécessaire), permet <strong>de</strong> conserver un cordon végétal arbustif.Zone d’abris, d’alimentation et <strong>de</strong>circulation pour la faune sauvageRéservoir <strong>de</strong> biodiversité(auxilliaires <strong>de</strong> culture)Production <strong>de</strong> biomasse<strong>Paysage</strong> et agrémentProtection <strong><strong>de</strong>s</strong> culturesStabilisation du talusDécompaction etenrichissement du solTalus avant débrousaillement(SLA Mauvezin)Talus après débrousaillement différencié(SLA Mauvezin)Epuration <strong><strong>de</strong>s</strong> eauxPour une agriculture durable : L’arbre ou la haie qui vont se développer en bord <strong>de</strong> champ nedoivent pas être perçus comme une contrainte supplémentaire mais plutôt comme un atout : Brise vent,protection bioclimatique <strong><strong>de</strong>s</strong> cultures et <strong><strong>de</strong>s</strong> élevages, source d’auxiliaires et <strong>de</strong> pollinisateurs, frein auxcoulées <strong>de</strong> boue, source <strong>de</strong> biomasse. Contrairement aux idées reçues, l’entretien d’un linéaire arboré nesuppose pas plus <strong>de</strong> travail que le fauchage au sol régulièrement pratiqué 1 à 2 fois par an. De plus, si l’onsouhaite limiter le développement en hauteur du linéaire, une haie basse peut s’envisager. Enfin, la haieentrant dans les éléments <strong>de</strong> la conditionnalité PAC, elle participe à l’activation <strong><strong>de</strong>s</strong> DPU.