La gestion raisonnée des bords de voiries ... - Arbre & Paysage

LA RONCE :BERCEAU DUCHÊNELe développement de la végétation spontanée passepar le développement d’espèces pionnières qui sontles premières à coloniser les espaces nus et ouverts à lalumière (ronces, prunelliers, genêts...).Cette étape délicate et inesthétique, prémice de lasuccession écologique, est nécessaire à la bonneimplantation de la future haie. Elle décompacte et enrichitle sol, protège les jeunes plants de la dent des cervidés etelle n’est que transitoire : en quelques années, les arbreset arbustes auront pris le dessus, c’est ce que l’on appellele « processus de recrutement ».La gestion raisonnéedes bords de voiriesdépartementalesGrâce à la taille, le cordon végétal prend la forme souhaitée...Avec le soutien de :Dans le cadre de son agenda 21, le Département du Gers a initié en 2007 un plandépartemental de la route durable. Ce plan conduit notamment à la mise en place denouvelles techniques de gestion des talus routiers bordant les routes départementales.En effet, avec une surface avoisinant les 2000 ha, ces bords de voirie offrent un énormepotentiel pour le développement d’un maillage écologique et la production debiomasse.JEUNE CHÊNEDANS UN RONCIERALIGNEMENT DEVIEUX CHÊNESHAIE MOYENNECes techniques, peu onéreuses et simples à mettre en oeuvre, peuvent être développéesfacilement à grande échelle. Basées en grande partie sur le développement contrôlé dela végétation spontanée, elles doivent permettre l’installation d’un cordon végétal quiparticipera à la diminution des coûts d’entretien, à la préservation de la biodiversité età la qualité des paysages, ainsi qu’à l’identité du territoire.HAIE BASSEHAIE BASSE ETALIGNEMENT D’ARBRESSon développement raisonné et maîtrisé permet de ne pas remettre en cause la sécuritéroutière et reste compatible avec les activités économiques (agricoles ou urbaines).Pour plus d’informations : www.cg32.frEn partenariat avec :

PROTÉGER ENTRETENIREMBELLIR VALORISERDes enjeuxmultiples et à toutes les échellesLa gestion raisonnée des bords de route a pour but de répondre de façon transversale etsimultanée à de nombreux enjeux :- Garantir la sécurité routière, en limitant les coulées de boue et l’érosion des talus, en réduisantla durée d’intervention des chantiers mobiles d’entretien et en créant des repères visuels.- Réaliser des économies, en limitant le nombre de passages pour l’entretien annuel et endiminuant le nombre d’interventions liées aux coulées de boue.- Favoriser la biodiversité, en restaurant les continuités écologiques adaptées au contextelocal et en proposant des zones d’abris, de reproduction et d’alimentation diversifiées.- Embellir les paysages et notre cadre de vie en réintroduisant des formations végétalesdiverses (haies hautes, haies basses, alignements d’arbres...) de façon raisonnée et réfléchie afinde laisser une place à l’arbre là où il est indispensable.De nombreuxatoutsAu delà des objectifs visés, cette démarche présente de nombreux atouts qui sont autantd’arguments en sa faveur :- Elle est gratuite, car elle ne coûte pas plus cher qu’un entretien classique, et permettramême à terme de faire des économies.- Elle est facile à mettre en oeuvre, tant au niveau local qu’à très grande échelle.- Elle joue un rôle dans la régulation des flux et l’épuration de l’eau.- Elle permet la production de biomasse qui peut être valorisée en plaquettes pour unchauffage collectif ou en broyat (type BRF).- Elle participe à enrichir et conserver les sols.- Elle tempère les excès climatiques...Des techniques facilesà mettre en oeuvre et déjà expérimentéesAprès repérage des sections d’intérêt (généralement des talus de déblais), en lien avec lescontraintes de sécurité routière, agricoles ou paysagères, la mise en place du processus derégénération naturelle s’avère relativement simple.Le fauchage des accotements et des fossés est maintenu. Côté talus, un seul passage d’épareuse(voire deux si nécessaire), permet de conserver un cordon végétal arbustif.Zone d’abris, d’alimentation et decirculation pour la faune sauvageRéservoir de biodiversité(auxilliaires de culture)Production de biomassePaysage et agrémentProtection des culturesStabilisation du talusDécompaction etenrichissement du solTalus avant débrousaillement(SLA Mauvezin)Talus après débrousaillement différencié(SLA Mauvezin)Epuration des eauxPour une agriculture durable : L’arbre ou la haie qui vont se développer en bord de champ nedoivent pas être perçus comme une contrainte supplémentaire mais plutôt comme un atout : Brise vent,protection bioclimatique des cultures et des élevages, source d’auxiliaires et de pollinisateurs, frein auxcoulées de boue, source de biomasse. Contrairement aux idées reçues, l’entretien d’un linéaire arboré nesuppose pas plus de travail que le fauchage au sol régulièrement pratiqué 1 à 2 fois par an. De plus, si l’onsouhaite limiter le développement en hauteur du linéaire, une haie basse peut s’envisager. Enfin, la haieentrant dans les éléments de la conditionnalité PAC, elle participe à l’activation des DPU.