vous présentent - Lycée français Charles de Gaulle

Septembre / Octobre 2011
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La seconde 2 du lycée
Français Charles De Gaulle
à Londres accompagnée de
Mme Vasseur et de
Mme Prothon
vous présentent :
LEUR
JOURNAL DU
GONCOURT
DES
LYCEENS !!
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Les participants :
- Marie Alba
- Marianne Babaian
- Clara Bardin
- Paul Batut
- Oscar Bernardini
- Martin Bleines
- Julien Bonnet
- Adrien Casa
- Arnaud de Caumont
- Stanislas Dudon
- Julie Fackler
- Auriane Faivre
- Marie Harel
- Nolwenn Kersual
- Corentin Laurent
- Astrid Lavigne
La classe de 2 nde 2
- Zoé Leclerc-Chalvet
- Alexandre Makhoul
- Robin Molinas
- Camille Morand-Duval
- Thomas Mouilleron
- Alexandra Ochsenbein
- Joséphine Pruvot Warin
- Marek Razzouk
- Olivier Restuccia
- Clara Ritz
- Camille Rubeiz
- Julia Spence
- Nicholas Tyrie
- Paul Vidal
- Cameron Vuillemenot
- Léa Yeddou
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1ére séance :
On nous a donné rendez-vous au CDI , complètement refait à neuf…Pas
mal ! On s’installe et une fois le brouhaha habituel calmé : Madame Prothon, qui
sera notre professeur de français en accompagnement personnalisé et Madame
Vasseur, documentaliste nous annoncent la nouvelle : on va faire partie de jury
du Prix Goncourt des Lycéens…
Quelques explications s’imposent, les questions fusent…Quoi ? 15 livres à
lire ???? dont un de plus de 500 pages ??? le brouhaha reprend de plus belle…
Certains élèves sont enthousiastes, d’autres beaucoup, mais beaucoup plus
réservés…
Une annonce fait l’unanimité : on ira à Lille rencontrer des auteurs : ça, les petits
voyages, on adore !
2éme séance :
Les premiers livres sont arrivés ! La première distribution commence, nous
sommes un peu impressionnés par « l’étalage de la sélection ». Après avoir
croisé les regards avec nos professeurs, avec les copains, le choix se fait et
nous repartons chacun avec notre premier livre de la sélection du Goncourt des
lycéens 2011. En route pour la lecture !
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Nous voici prêts à démarrer
nos lectures……
Certains sourires sont encore figés devant
l’ampleur de la tâche mais l’enthousiasme
prend vite le dessus……
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3 ème séance :
Arrivée de Véronique Revington, journaliste pour l’Echo et Ici Londres, deux
magazines français.
La distribution des livres continue et les débats sur nos lectures commencent.
Mme Vasseur- la documentaliste qui nous accompagne dans cette aventure
littéraire- nous demande de rédiger quelques arguments qui permettront, peutêtre
à notre classe d’être sélectionnée pour les rencontres de décembre à
Rennes.
Comme nous avons vraiment envie de pouvoir continuer l’aventure en
décembre, le « brain – storming » commence !
Comment nous mettre en valeur ???? Mais oui, De Gaulle !!!!! Londres !!! la
BBC !!!!
L’idée directrice est trouvée, on y va….
Voici notre lettre :
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Ici Londres…
Les Français parlent aux Français de la
Commission.
C’est moi, Charles de gaulle, qui ai repris mon micro de la BBC
et qui m’adresse à vous en ce 27 septembre 2011.
Armé du prestige qui est encore un peu le mien dans l’esprit des
Français, je veux vous convaincre d’accepter la candidature de la
classe de seconde de mon lycée pour participer aux rencontres
nationales de Rennes…
Dans un premier temps, j’ai soufflé l’idée de participer à ce jury
dans l’oreille de ma documentaliste, car, diantre, mon lycée ne
pouvait pas passer à côté d’un tel prestige ! Le Goncourt ! Il
fallait qu’on en fasse partie !
Et il a quand même fallu du temps, beaucoup d’échanges,
beaucoup d’obstination pour que nous ayons l’honneur et
l’immense plaisir d’être acceptés dans ce jury du Goncourt des
Lycéens que je suis avec beaucoup d’intérêt depuis sa création en
1991. Vous savez bien que la littérature, la lecture m’ont
toujours beaucoup intéressé voire passionné et comme
maintenant, là où je suis, j’ai enfin le temps de lire encore
plus…Mais je m’égare, revenons au sujet de ma lettre.
Si fiers, si honorés d’avoir été admis dans ce jury, mes secondes
se sont bien sûr lancés avec beaucoup d’enthousiasme dans ce
marathon de lecture – je suis si fier de mes jeunes troupes !!! –
et il me semble donc qu’ils méritent maintenant de participer à
ces rencontres !
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Vous allez comprendre pourquoi :
Bien sûr, je pourrais vous dire qu’ils sont enthousiastes, motivés,
désireux de rencontrer d’autres classes, les écrivains qu’ils sont
en train de lire : tous les autres participants ont ces arguments
au demeurant tout à fait convaincants. Mais nous avons aussi
d’autres atouts qui je porte à votre attention…
D’abord, cet établissement auquel j’ai donné mon nom accueille
des élèves français et britanniques, ambassadeurs enthousiastes
et motivés qui portent haut et fort les couleurs de la France et la
culture française dans cette bonne ville de Londres.
Régulièrement, des écrivains viennent nous rendre visite et
repartent enchantés …
Et puis, nous sommes aussi, dans votre jury, le seul
établissement de l’Agence pour l’Enseignement français à
l’Etranger ! C’est comme si nous représentions les 480
établissements du réseau, 130 pays ! ça, c’est une armée !
Enfin, dans mon lycée, il y a un bâtiment, dans lequel mes
secondes suivent leurs cours, qui a abrité les Forces Françaises
Libres pendant les dures heures de l‘occupation…Et c’est, entre
autres, Romain Gary et Joseph Kessel qui se joignent à moi pour
vous dire qu’eux aussi veillent sur ces secondes. Ils joignent
leurs voix à la mienne pour vous supplier de prendre notre
candidature en considération. C’est que tous les trois, nous
avons bien envie de les accompagner et de vivre cette
passionnante aventure avec eux !
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Vous l’aurez bien compris, tous les trois, nous serions tellement
honorés que vous comptiez notre classe parmi celles que vous
allez sélectionner.
Au nom de tout ce que nous avons fait pour la France et la
littérature, vous ne pouvez pas nous refuser ça !
C’était Charles de Gaulle, porte parole des secondes 2 du Lycée français
Charles de Gaulle, qui vous parlait de Londres.
Bonsoir et à très bientôt, j’espère.
Hélas, hélas, nous apprenons plus tard, après avoir envoyé notre lettre que notre
candidature n’est pas valable puisque nous sommes un lycée de l’étranger…..
Quelle déception ! Bien sûr, nous pouvons participer mais à nos frais…Nous
l’apprenons trop tard pour monter un dossier de financement….On espère quand
même que notre lettre a été lue…et appréciée !
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Séances suivantes :
Les lectures s’organisent, certains dévorent de manière impressionnante ! Tous
les livres sont là et la valse des emprunts / retours s’organise.
Des préférences commencent à émerger : on discute, on échange, on rédige nos
fiches de lecture …
Et, surtout, surtout on prépare peu à peu notre voyage : les horaires d’eurostar,
les passeports à prévoir….1h30 de train mais on change de pays, d’heure, de
monnaie….Encore une belle organisation !
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On choisit nos trois livres favoris :
Le 18 octobre, il faut penser à choisir nos 3 livres que notre future déléguée ira
défendre à Paris. En effet, nos vacances sont différentes : nous reprenons les
cours le 7 novembre, jour de la délibération nationale. La délibération régionale
a lieu le vendredi 4 à Paris, alors que nous serons encore en vacances…
Il nous faut donc déjà nous décider…
Le choix a été difficile comme nous n’avons eu à peine un mois et demi pour lire
les 15 livres…de plus, nous n’avons pas tous lu les mêmes livres.
Pas facile de choisir 3 livres, les débats sont houleux : les arguments fusent de
partout ! La preuve que toute la classe est investie maintenant…tout le monde a
lu, plus ou moins certes, mais nous sommes tous concernés ! le débat
s’organise, on essaie - et on réussit – à s’écouter les uns les autres…
Il a fallu écrire nos 3 titres préférés sur une petite feuille qui a été ramassée. Au
premier tour, les livres retenus ont été : « Les Souvenirs » de David Foekinos, «
Rien ne s’oppose à la Nuit » de Delphine de Vigan, « Des Vies d’Oiseaux » de
Véronique Olvade, « Tout tout de suite » de Morgan Spartes, « Du Domaine des
Murmures » de Carole Martinez et enfin « Limonov » de Emmanuel Carrère.
Nous avons, suite à ceci, établi un deuxième tour où l’on a choisi notre tiercé
gagnant : « Du domaine des Murmures », « Les Souvenirs » et « Rien ne
s’oppose à la Nuit » !
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On élit notre déléguée !
Maintenant, nous passons à l’élection de notre déléguée : facile !!!! C’est
Joséphine Pruvot-Warin.
Elle a été élue à l’unanimité car elle est très motivée et se sent capable de
pouvoir débattre et de nous représenter. Nous avons tous pu ressentir son
amour pour la littérature et sa volonté de défendre le meilleur ouvrage.
Joséphine a pris la course très au sérieux, elle avait déjà lu six livres à la 4è
séance et prise dans son élan, elle a terminé les 15 livres avant les délibérations.
L’élection des sous-délégués s’est montrée plus délicate, 3 personnes
acceptaient d’occuper cette fonction : Clara Bardin, Stanislas Dudon et Zoé
Leclerc-Chalvet. Après deux tours, Clara Bardin fut élue.
Joséphine ne nous a dans aucun cas déçus, elle a défendu notre sélection de
livres avec vigueur à Paris puis a continué son aventure à Rennes, en tant que
délégué de l’étranger.
Elle a parfaitement rempli ses objectifs.
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Compte rendu de la sortie à Lille :
Vendredi 21 octobre….
Notre épopée littéraire a
commencé au « corner shop » de
la station de South kensington où
nous avons fait nos réserves de
nourritures pour notre voyage …
d’un jour !
Munis de moult paquets de chips
et autres bouteilles de coca, nous
nous sommes dirigés vers l’entrée
du lycée où nous avons retrouvé
les formidables professeurs à
l’origine de ce projet fabuleux.
L’appel fut laborieux, mais une fois
terminé, nous avons envahi une
rame du métro londonien. Après
avoir exaspéré les pauvres
passagers présents dans notre
wagon, nous sommes arrivés à St
Pancras où nous avons été obligés
de renflouer nos réserves de
nourriture déjà bien entamées
pendant le trajet.
A la douane, tout se passa bien,
jusqu’au moment fatal….Un des
élèves avait pris son passeport
expiré sans se rendre compte que
les coins avaient été coupés ! Il a
ainsi bloqué les autres voyageurs
dans les serpentins de corde
d’Eurostar. Nous étions confrontés à un dilemme : poursuivre notre chemin, et
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l’abandonner ? Tout faire pour convaincre les policiers de le laisser passer ? Ou
rester avec lui, et voir s’éloigner tous nos rêves de rencontrer les auteurs dont
les livres nous avaient transporté aux quatre coins du monde ?
Après négociations et grâce à la gentillesse et à la compréhension des policiers,
notre camarade nous a rejoints dans le no man’s land et l’attente a commencé...
Le train avait trente minutes de retard…
Une fois confortablement installés dans le train, adolescents que nous sommes,
nous n’étions pas, bien sûr, satisfaits de nos voisins. Nous avons donc organisé
une joyeuse pagaille pour changer tous de place et, un fois de plus, nous avons
dérangé les paisibles passagers… Une fois passablement contents, nous avons
visité le train comme si c’était le musée d’Orsay, ravivant l’exaspération des
passagers à la patience déjà bien entamée.
Une heure et demie plus tard, nous sommes arrivés à Lille, en territoire français.
Nous avons erré dans cette ville inconnue pendant un temps qui nous parut
interminable pour trouver la Gare Saint Sauveur et nous avons pénétré, fiers de
nous, dans la salle de conférence avec 30 minutes de retard ! Le présentateur,
fort sympathique, nous a invités à nous installer dans le fond de l’auditorium en
silence. La conférence a été passionnante, et nos questions, bien sûr,
sensationnelles. Les auteurs étaient tellement intéressants et nous sages
comme des images, comme d’habitude. A la fin des interviews nous avons eu
droit à une séance de dédicaces et nous avons bien profité des boissons qui
nous étaient offertes.
Suite à cela, nous avons eu la chance de visiter sur place une exposition fort
intéressante. Après cet enrichissement culturel, on nous a accordé un temps
libre autour de la Grand’ Place. Nous nous sommes aussitôt précipités au
MacDonald pour certains, dans un café pour d’autres …
Puis arriva l’heure de prendre le train pour rentrer à Londres. Cette fois, pas de
problèmes à la douane et nous étions tous contents de nos places, en même
temps c’est facile quand on a tout un wagon à nous. Cette fois encore, nous
avons fait preuve d’une grande diversité dans nos choix de nourriture et de
boissons et nous nous sommes tous bien amusés.
Nous sommes rentrés à Londres épuisés, le tête pleine de bons souvenirs de
cette belle journée sur le continent.
Et, cerise sur le gâteau, nos vacances d’automne commençaient ce vendredi soir
mais pour nous, en fait, elles avaient commencé le matin, dès notre départ…
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Nos Impressions de Lecture….
Les souvenirs : David FOENKINOS
Les souvenirs est un livre agréable, facile à lire, malgré quelques lenteurs.
Il est très bien écrit. David Foenkinos parle des liens entre les membres d’une
famille, de leur destin et leurs souvenirs. Le personnage principal se souvient de
son passé, des moments difficiles et douloureux qu’il a vécus et des moments
heureux qu’il ne peut pas oublier. Il essaye de trouver un sens à sa vie. Le récit
est émaillé de souvenirs, réels ou fictifs, de personnages connus ou inconnus.
Tout au long de ce livre, nous voyageons à travers les souvenirs d’un homme ; et
comme dit si bien Mastroianni : « Les souvenirs sont une espèce de point
d’arrivée ; et peut-être sont ils aussi la seule chose qui nous appartienne
vraiment ».
David FOENKINOS nous présente un livre magnifique, émouvant, qui
touche réellement le cœur du lecteur et qui le fait entrer dans la vie de l’écrivain
et lui fait comprendre les dilemmes et les tristesses tout en faisant rire ses
lecteurs et en les faisant sourire avec ses plaisanteries. Cependant, j’ai trouvé
que le déroulement de l’histoire était plutôt lent et les actions pas très intenses.
Malgré cela, j’ai aimé ce livre et le recommande. Mais si les caractéristiques que
j’ai citées ne vous attirent pas, il n’est pas pour vous…
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Rom@ : Stéphane AUDEGUY
Un roman sur la belle ville de Rome et le comportement des hommes face
à la vie. Le narrateur de ce roman est des plus surprenants. En effet, c’est en fait
la ville de Rome qui voudrait s’incarner en humain pour enfin sentir, manger,
respirer et mourir : vivre ! Ce livre est un peu ennuyeux même s’il est rare et
vraiment original qu’une ville ait le rôle du narrateur. Certains personnages ont
des vies difficiles et des inégalités de notre monde sont révélées et ceci est plus
positif
Je n’ai pas beaucoup aimé ce livre ; je l’ai trouvé assez décousu, ce qui
peut être considéré comme étant un style, mais j’ai trouvé qu’ici l’effet était utilisé
jusqu’à l’abus. En plus de cela, j’ai trouvé chez l’auteur une obsession à la limite
du malsain pour les excréments !
Cela dit, il était très inventif et le fait que l’histoire soit racontée par la ville de
Rome (ce qui, il est vrai, n’apporte pas grand-chose au récit) est original. Le livre
en lui-même n’était pas mauvais, mais ne m’a pas convaincue. Le livre ne m’a
pas surpris. L’auteur avait du penser à autre chose en écrivant Rom@, autre
chose que la volonté de parler de l’histoire des autres. Ma conclusion est : le
début était beaucoup trop lent et la fin n’était pas surprenante…
Rom@ n’était vraiment pas mon genre de livre !
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Retour à Killibegs : Sorj CHALANDON
Retour à Killibegs ne se détache pas des autres romans comme je l’aurais
souhaité. J’avais déjà moyennement aimé La légende de nos pères et Sorj
Chalandon aurait dû conserver sa plume journalistique. Certains passages sont
émouvants et bien écrits mais malheureusement pas assez pour contrebalancer
les mauvais côtés.
Ce roman raconte la vie de Tyrone Meehan, un irlandais qui rejoint l’IRA
et la trahit. L’histoire est parfois assez triste c’est vrai. C’est écrit sous la forme
d’une biographie ce qui est, à mon avis, une bonne chose car cela rend l’histoire
plus intéressante et plus crédible.
C’est un livre qui, à première vue ne m’a pas beaucoup inspiré. Mais
après avoir lu les premières pages, je l’ai poursuivi. Le personnage principal est
tout sauf un héros. Il a trahi son pays - l’Irlande – et sa famille. Il est le narrateur
de l’histoire et il retrace à travers le livre comment et pourquoi il a trahi l’Irlande.
J’ai trouvé ce livre finalement assez difficile à lire notamment à cause des retours
en arrière. Je déconseillerai ce livre aux personnes qui n’aiment pas le thème de
la guerre, présent pendant les deux premiers chapitres. Finalement, j’ai surtout
trouvé que ce livre était triste…
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.
Du domaine des Murmures : Carole MARTINEZ
Ce livre est magnifique. Parfois dérangeant mais sans jamais tomber dans le
« trop ». Il vous fera voyager dans le temps, vivre avec Esclarmonde, recluse
sanctifiée par les serfs.
Du domaine des Murmures est un très beau livre. Il nous raconte l’histoire
d’une jeune fille, Esclarmonde, qui décide de s’enfermer vivante dans une
espèce de tombe à l’intérieur d’une église que son père fit construire pour elle,
après avoir refusé de se marier à l’âge de 15 ans. Violée avant d’entrer dans son
sanctuaire, elle se rend compte après quelque mois d’enferment qu’elle est
enceinte. Horrifiée à l’idée que son impureté se révèle au grand jour alors qu’elle
avait décidé de n’être qu’à Dieu, elle accouche seule, un bout de tissu dans la
bouche.
Quand son secret est finalement découvert, son entourage, qui la prenait
déjà pour une sainte, la glorifie. On dit qu’elle porte l’enfant de Dieu, car par quel
autre moyen aurait-elle pu être enceinte ? Personne ne lui pose la question
cruciale et continue de la glorifier. Ce livre fait revivre une époque lointaine mais
où nous découvrons à quel point l’homme reste inchangé au fil des siècles.
C’est un livre bouleversant, magnifique.
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Un sujet français : Ali MAGOUDI
Un sujet français est certes un livre intéressant. Ce livre a commencé
avec une décision brusque, soudaine de l’auteur d’entreprendre de raconter la
vie de son père ; ce qui peut provoquer, chez le lecteur, soit de
l’incompréhension soit une envie de lire pour comprendre. On aurait pu
s’attendre, alors, à un livre avec un minimum d’actions, que le fils allait revivre et
faire revivre le passé de son père…
Si j’avais acheté le livre moi-même et qu’il n’avait pas fallu le lire – assez
rapidement - dans le cadre de lecture de la sélection pour le prix Goncourt des
Lycéens, j’aurais peut être pris le temps de bien l’apprécier. Mais ce n’est pas le
cas. Cependant, Ali Magoudi a fait un travail impressionnant de recherche et j’ai
beaucoup appris mais le résultat n’est pas très stimulant.
J’ai trouvé ce livre finalement assez ennuyeux.
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Des vies d’oiseaux : Véronique OVALDE
. C’est un bon livre ! C’est un vrai roman omniscient, il y a de l’action et
des dialogues. Le roman est basé sur l’amour maternel et l’amour entre le
policier et Vida. La lecture est agréable, facile et fluide. Les principaux thèmes de
ce livre m’ont bouleversée notamment l’importance et l’amour que Vida éprouve
pour sa fille Paloma : elle ne vit et ne pense qu’à elle. Quelques moments m’ont
profondément choqué comme par exemple le moment de la chasse entre Adolfo
et son père. Je trouve que le style d’écriture de l’auteur est très agréable : elle
écrit très bien !
. La chose seule qu’on puisse reprocher c’est que dès le premier chapitre,
on sait comment se terminera le livre. J’ai aussi trouvé quelques passages plutôt
longs et fatigants.
Ce livre m’a dans l’ensemble plu, malgré quelques passages longs, tristes
et de mon point de vue parfois inutiles. Toutefois, je pense que l’auteur aurait dû
davantage insister sur le côté heureux et positif de la fin, car cela apaisait
l’atmosphère plutôt triste et tendue du reste de ce roman. J’ai beaucoup aimé
l’histoire et les relations entre les personnages sont touchantes. Nous nous
sentons très proches surtout du personnage de la mère que nous voudrions
aider. Par ailleurs, nous ressentons de la haine pour le père qui est un
personnage exécrable.
Cependant, l’atmosphère du livre est triste pendant tout le roman et
j’aurais aimé que l’auteur la rende plus heureuse, plus gaie.
Mais dans l’ensemble, l’ouvrage raconte une bonne histoire, avec
beaucoup de dialogues et d’actions et, ce, malgré la fin déjà dévoilée. On ne
s’ennuie pas !
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La belle amour humaine : Lyonel TROUILLOT
La belle amour humaine est l’histoire d’une jeune fille, Anaïs, qui se dirige vers
un petit village Haïtien où elle recherche des traces de son père. Elle est dans un
taxi avec Thomas, son guide et chauffeur qui l’emmène dans le village. C’est
aussi une belle histoire, émouvante, simple, d’un petit village haïtien et de ses
habitants. Lyonel Trouillot, qui est lui-même haïtien, nous décrit avec émotion
l’endroit où il a passé sa vie.
Ce roman est rempli de nuances subtiles et de passages très poétiques.
Cependant le fil conducteur est flou et difficile à saisir. Le manque de dialogue
rend ce livre assez difficile à lire. J’ai trouvé assez ennuyeux que seul le
narrateur s’exprime. Il y a beaucoup de descriptions ou d’anecdotes. L’auteur a
un style d’écriture assez complexe mais finalement beau.
Dans ce roman, le narrateur nous tutoie. On a l’impression qu’il s’adresse à nous
alors qu’il parle à une jeune femme, Anaïs, qu’il conduit à bord de son taxi.
Thomas, le premier narrateur, est agréable, amical. Il nous fait découvrir son
village, sa vie. On se sent proche de lui. Vers la fin du roman, il y a un
changement de narrateur et Anaïs prend la parole. A la toute fin, c’est un
narrateur omniscient qui fait son apparition.
La belle amour humaine désigne le tableau réalisé par Thomas, son oncle
et Solène, une habitante du village et proche ami de la famille de Thomas. Anaïs
est en quête de sa famille paternelle, cherche à en trouver les racines. Elle veut
comprendre pourquoi son grand-père et son ami le colonel sont morts brulés,
dans leurs maisons jumelles. Pourquoi sa grand-mère est-elle si éloignée, du
monde réel ? Malheureusement, les répétitions de « Le colonel Pierre André
Pierre » et « L’homme d’affaire Robert Montès finissent par être récurrentes et
lassantes.
Je dois avouer que j’ai eu du mal à « m’accrocher » malgré la belle
écriture de Lyonel TROUILLOT !
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Le système Victoria : Eric REINHARDT
Ce roman est en tout point un livre inoubliable, tant par ses descriptions
que par ses actions !
La parfaite description de notre système, de notre société opposant
Victoria, DRH, capitaliste à David, directeur de travaux, homme de gauche. Ces
deux personnages sont amants et exposent à travers une relation crue et pleine
de passion la réalité de notre société. La vulgarité de l’auteur dans certaines
scènes érotiques, ainsi que les longs moments qu’il passe à décrire le métier
d’architecte influencent très largement l’opinion finale sur le livre, à certains
égards décevants.
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Rien ne s’oppose à la nuit : Delphine de VIGAN
Dans Rien ne s’oppose à la nuit, Delphine de VIGAN rend hommage à sa
mère. Elle écrit son enfance, sa jeunesse, sa vie. Dans ce roman, l’auteur
cherche à savoir ce qui a conduit sa mère au suicide à 60 ans, après avoir
vaincu la dépression, la pauvreté et la solitude. Un livre doux, émouvant qui nous
montre les liens fort entre une mère et ses filles qu’elle aime plus que tout malgré
sa folie et sa souffrance. Un livre sur le refus du silence et du non-dit.
Dans un avion pour Caracas : Charles DANTZIG
Ce roman est un livre très intéressant, tant par l’originalité de l’histoire que
par la nature du voyage effectué en Amérique du Sud. Il est question d’un
homme qui se rend au Venezuela pour retrouver un ami disparu. L’histoire se
déroule au cours du voyage en avion pour Caracas. Les faits sont
contemporains.
Cependant, entre souvenirs, descriptions de son ami et évocations du
Venezuela, ce roman au rythme très lent n’a pas su nous emporter et nous
convaincre. Plusieurs ne l’ont d’ailleurs pas achevé et l’ont trouvé, malgré un
début prometteur, finalement assez ennuyeux.
23

BILAN……
sous la forme d’une écriture
d’invention….. futur bac oblige….
Mon cher ami,
Oui, oui, j’ai bien lu toute ta lettre, bien compris que tu n’aurais
pas du tout aimé faire partie de ce jury, mais permets moi
d’essayer de te faire changer d’avis et de t’expliquer ce qui nous
a passionnés mes camarades et moi dans cette aventure que
nous n’avions vraiment prévu de vivre …
D’abord, franchement, c’est une expérience que je n’oublierai
jamais…Et pourtant tu connais mon intérêt très mitigé pour la
lecture ! Quand j’ai appris qu’il y avait 15 livres à lire en 2
mois, j’ai carrément paniqué…Mais je me suis dis que c’était un
défi que je serai contente de relever. Au fur et à mesure que
j’avançais dans ma lecture, j’ai découvert des livres touchants,
intéressants même aussi ennuyeux parfois…et je ne suis pas la
seule ! Chacun a participé avec plaisir et bonne humeur : tu
aurais dû voir notre documentaliste ! Elle croulait sous les
demandes de livres ! Ce projet, j’en suis sûre, a changé la vision
que nous avions de la lecture. C’est vraiment une expérience
unique !
Ensuite, cette aventure du Goncourt qui commence dès la rentrée
a un impact terrible sur l’ambiance de la classe. Nous sommes
changés et surtout, maintenant, tellement soudés ! Chacun s’est
investi, à sa façon, dans le travail : la lecture, bien sûr : chacun
a lu à son rythme, mais chacun a lu ! Crois-moi, ça n’était pas
gagné au départ ! Puis il ya eu aussi les discussions, l’élection,
la rédaction du journal et son organisation…Nous avons
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vraiment travaillé ENSEMBLE, dans une bonne ambiance,
sans esprit de compétition, rien que pour le plaisir….C’est
tellement rare !
Enfin, il y a eu notre déplacement à Lille ! Pour nous, c’est
changer de ville certes, mais aussi changer de pays ! Certains
d’entre nous n’ont pas toujours l’occasion d’aller en France, dans
une ville inconnue ! Mais à côté de l’excitation propre à tout
déplacement scolaire, nous avons rencontré des écrivains en
chair et en os ! Nous les avons écoutés parler avec passion de
leurs romans, nous leur avons posé des questions qu’ils ont
écoutées et auxquelles ils ont répondu avec tant d’attention à
notre égard ! C’était passionnant, franchement. Maintenant, je
ne regarde plus un roman de la même façon : je sais que,
derrière, il y a une personne qui a travaillé, qui a tellement
réfléchi, qui s’est posé tellement de questions….Je n’aborde plus
la lecture de la même façon. Bien sûr, j’aime ou je n’aime pas ce
que je lis mais je comprends mieux tout ce qu’il y a derrière ces
pages imprimées…
Alors tu vois, contrairement à ce que tu m’écrivais, je n’ai pas
perdu mon temps : je me suis ouverte à la littérature et ça
m’aidera sûrement pour le bac français. J’ai aussi appris à porter
un regard critique – au bon sens du terme – sur ce que je lis, à
écouter les autres avis, à travailler en groupe et surtout, surtout,
je sais maintenant que lire peut être un plaisir alors qu’avant ce
pouvait être un supplice…
Je t’embrasse très fort et je joins à ma lettre Du Domaine des
Murmures, le roman que j’ai tellement aimé et qui a obtenu le
prix !
Ton amie,
25