Morne-Hôpital ou l'histoire - Groupe URD
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comme dans la plupart des autres camps de la zone. L’eau y est devenue un problème crucial ; le seau decinq gallons peut coûter dix voire vingt g<strong>ou</strong>rdes s’il faut payer le transport 31 . Les latrines faisant défaut, laméthode parachute 32 y est largement pratiquée par la population 33 . Compte tenu des conditionsenvironnementales difficiles, les personnes qui parviennent à accumuler un peu d’argent choisissent dequitter le camp. D’autres t<strong>ou</strong>tefois, n’ayant pas d’alternatives, pérennisent leur habitat (avec des matériauxde récupération <strong>ou</strong> en dur) directement sur le site <strong>ou</strong> aux alent<strong>ou</strong>rs. La topographie et les conditionsgéologiques en font un site où les risques d’éb<strong>ou</strong>lements et de glissements de terrain sont élevés. Les prixd’affermage y sont les plus abordables 34 .Carte n°7 : Evolution du site de Kano (haut Canapé-Vert)(S<strong>ou</strong>rce : Photos aériennes Google earth)La photographie ci-dess<strong>ou</strong>s illustre la dynamique d’occupation du site où les installations gagnent, au furet à mesure de la disponibilité des terres, les hauteurs du morne.………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………31 L’eau est un produit de commerce, coûtant près de deux fois plus que dans la partie du Canapé-Vert située en aval plusaccessible aux camions. La situation est encore plus difficile p<strong>ou</strong>r les familles vivant plus loin dans la montagne et doivent payercher p<strong>ou</strong>r le transport de l’eau.32 La méthode consiste à lancer les excrétas emballés dans des sacs en plastique dans des ravines <strong>ou</strong> d’autres espaces.33 Notons que cette situation de précarité et de déficit sanitaire est la même part<strong>ou</strong>t dans les hauteurs de Canapé-Vert. Les ONGhumanitaires sont parties alors qu’aucune autre instance ne comble le vide créé par leur départ. Il n’y a pas d’assainissement. Trèspeu de familles ont des latrines.34 Une parcelle de20 m 2 coûte environ 10 à 20 000 g<strong>ou</strong>rdes p<strong>ou</strong>r un affermage allant jusqu’à cinq ans. Mais lorsqu’il s’agit desescarpements assez-forts <strong>ou</strong> sur les berges des ravines les prix sont encore plus bas, donc plus accessibles aux moins fortunés.