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La prise en charge des tumeurs neuroendocrines du fundus gastrique

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Post’U (2012) 43-48• • • • • •<strong>La</strong> <strong>prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> neuro<strong>en</strong>docrines<strong>du</strong> fun<strong>du</strong>s <strong>gastrique</strong>Déclaration d’intérêts–Activités ponctuelles de conseil :Ips<strong>en</strong>, Novartis, Keocyt, MayoliSpindler, Urgo–Interv<strong>en</strong>tions ponctuelles : Ips<strong>en</strong>,Novartis, Mayoli Spindler, Pfizer,Abbott–Prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> dans <strong>des</strong> congrès :Ips<strong>en</strong>, Novartis, Ferring, Abbott,Schering Plough (MSD)Objectifs pédagogiques–Savoir reconnaître les 3 gran<strong>des</strong>catégories anatomo-cliniques de<strong>tumeurs</strong> neuro<strong>en</strong>docrines fundiqueset les implications cliniques–Savoir différ<strong>en</strong>cier les <strong>tumeurs</strong>bénignes <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> à pot<strong>en</strong>tielmalin–Savoir limiter les explorations aux<strong>tumeurs</strong> à pot<strong>en</strong>tiel malin–Connaître les modalités <strong>des</strong> traitem<strong>en</strong>tset de la surveillanceIntro<strong>du</strong>ction<strong>La</strong> <strong>prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>des</strong> carcinomesneuro<strong>en</strong>docrines peu différ<strong>en</strong>ciés<strong>gastrique</strong>s (G3 de la classification OMS2010) ne différant pas de celle <strong>des</strong>autres <strong>tumeurs</strong> de même type etd’autres localisations (www.tncd.org),ce texte se limitera aux <strong>tumeurs</strong> neuro<strong>en</strong>docrinesbi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciées <strong>du</strong>fun<strong>du</strong>s <strong>gastrique</strong>. Ces <strong>tumeurs</strong> sonttoutes <strong>des</strong> EC-Lomes (<strong>tumeurs</strong> àcellules EC-L – <strong>en</strong>terochromaffin-like).• • • • • •Nous limiterons ce texte aux <strong>tumeurs</strong>de type 1 et de type 3. Les très rares<strong>tumeurs</strong> de type 2 survi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t dans lecontexte très particulier <strong>du</strong> syndromede Zollinger-Ellison (SZE) associé à lanéoplasie <strong>en</strong>docrine multiple de type 1(NEM1). <strong>La</strong> <strong>prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> de ces<strong>tumeurs</strong> ne peut s’intégrer que danscelle plus large <strong>des</strong> mala<strong>des</strong> atteintsde NEM1 qui relève de c<strong>en</strong>tres experts.De plus, les EC-Lomes fundiques detype 2 sont toujours diagnostiquésalors que le SZE et la NEM1 sont déjàconnus. Les <strong>tumeurs</strong> de type 2 nepos<strong>en</strong>t donc pas de problème diagnostique<strong>en</strong> pratique. Les lecteurs peuv<strong>en</strong>tse référer à une revue réc<strong>en</strong>te [1].Enfin, il existe d’exceptionnelles<strong>tumeurs</strong> neuro<strong>en</strong>docrines bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciéesde l’antre, notamm<strong>en</strong>t <strong>des</strong>gastrinomes ou <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> surv<strong>en</strong>antdans un contexte de NEM1 ; elles neseront pas discutées ici.En pratique, la problématique diagnostiqueface à une ou <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong>neuro<strong>en</strong>docrines bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciées <strong>du</strong>fun<strong>du</strong>s se résume à la distinction <strong>en</strong>trecelles qui survi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t dans uncontexte de gastrite atrophique fundique(type 1) de celles qui sont ditessporadiques (type 3) qui survi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<strong>en</strong> l’abs<strong>en</strong>ce de contexte particulier[1,2]. Les premières sont le plussouv<strong>en</strong>t bénignes et les secon<strong>des</strong> leplus souv<strong>en</strong>t malignes. Dans plus dela moitié <strong>des</strong> cas, les <strong>tumeurs</strong> de type 3sont métastatiques au diagnostic(tableau 1) [1]. Cette étape diagnostiqueest donc ess<strong>en</strong>tielle ; d’elle vadép<strong>en</strong>dre la <strong>prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> ultérieure.■ Guillaume Cadiot (!), Service d’Hépato-gastro<strong>en</strong>térologie et de Cancérologie digestiveHôpital Robert Debré, 51092 Reims Cedex. Tél. : + 33 3 26 78 84 41 – fax : + 33 3 26 78 88 36E-mail : gcadiot@chu-reims.frGuillaume Cadiotétape ess<strong>en</strong>tielle : distinguerles EC-Lomes de type 1<strong>des</strong> EC-Lomes de type 3Les élém<strong>en</strong>ts sur lesquels la distinction<strong>en</strong>tre ces 2 types tumoraux est baséesont la symptomatologie, les caractéristiques<strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> et de la muqueusefundique non tumorale et la biologie.SymptomatologieDans la grande majorité <strong>des</strong> cas, lesEC-Lomes de type 1 sont asymptomatiquescar de petite taille et sans associationà un syndrome fonctionnel[1,3]. Leur découverte lors d’unegastroscopie est donc soit fortuite, parexemple <strong>des</strong> signes dyspeptiques ou<strong>des</strong> modifications <strong>du</strong> transit a priorisans rapport, soit le fait de l’explorationd’une gastrite atrophique fundiqueconnue ou <strong>des</strong> conséqu<strong>en</strong>ces de la gastriteatrophique fundique sous jac<strong>en</strong>te,notamm<strong>en</strong>t une anémie liée à unecar<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> vitamine B12 et/ou <strong>en</strong> ferou une atteinte neurologique liée à lacar<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> vitamine B12. Enfin la gastroscopiepeut être faite lors de l’explorationd’une autre maladie autoimmune(diabète de type 1, thyroïditeauto-immune, maladie cœliaque, cirrhosebiliaire primitive…), d’une hypergastrinémieou de la prés<strong>en</strong>ce d’anticorpsanti-cellules pariétales ouanti-facteur intrinsèque. Dans notreexpéri<strong>en</strong>ce, la moitié <strong>des</strong> sujets exploréspour maladie de Biermer avai<strong>en</strong>tune anomalie hématologique et unecar<strong>en</strong>ce martiale avait été notée chez27 % <strong>des</strong> mala<strong>des</strong> explorés [4].43


Tableau 1. Principales caractéristiques clinicopathologiques <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> neuro<strong>en</strong>docrines de l’estomac (d’après 1)Tumeurs neuro<strong>en</strong>docrines <strong>gastrique</strong>sType 1 Type 2 Type 3Carcinomes neuro<strong>en</strong>docrinespeu différ<strong>en</strong>ciés (type 4)Fréqu<strong>en</strong>ce relative 70-80 % 5-6 % 14-25 % 6-8 %AspectAssociations pathologiquesSouv<strong>en</strong>t petites(< 10 mm) et multiplesGastrite atrophiquefundiqueSouv<strong>en</strong>t petites(< 10 mm) et multiplesUniques, souv<strong>en</strong>t> 20 mmUniques, souv<strong>en</strong>t ulcérées > 20 mmSZE et NEM1 Aucune AucuneAnatomopathologie Bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciée G1 Bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciée G1 Bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciée G1/G2 Peu différ<strong>en</strong>ciée G3Gastrinémie Très élevée ou élevée Très élevée ou élevée Normale Le plus souv<strong>en</strong>t normalepH <strong>gastrique</strong> élevé Bas Normal Le plus souv<strong>en</strong>t normalMétastases < 10 % 10-30 % 50-100 % 80-100 %Décès liés aux <strong>tumeurs</strong> Non < 10 % 25-30 % >>50 %SZE et NEM 1 : Syndrome de Zollinger-Ellison et néoplasie <strong>en</strong>docrine multiple de type 1.G1, G2, G3 : Stade tumoral selon la classification OMS 2010, équival<strong>en</strong>t au grade de l’ENETS.En revanche, la plupart <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> detype 3 sont symptomatiques au mom<strong>en</strong>tde leur diagnostic, <strong>du</strong> fait de leur caractèreinvasif ou déjà métastatique : douleursabdominales, anémie avec ousans hémorragie, amaigrissem<strong>en</strong>t, obstructiondigestive haute, comme lesadénocarcinomes <strong>gastrique</strong>s [3]. Unsyndrome carcinoïde atypique est trèsrare, lié à la libération d’histamine etde 5-hydroxytryptophane [1].Caractéristiques <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong>Les <strong>tumeurs</strong> de type 1 sont pratiquem<strong>en</strong>ttoujours multiples et les <strong>tumeurs</strong>de type 3 pratiquem<strong>en</strong>t toujours uniques(1-2,5). Il est fréqu<strong>en</strong>t qu’un premierexam<strong>en</strong> un peu rapide n’id<strong>en</strong>tifiequ’une seule tumeur <strong>en</strong> cas de gastriteatrophique fundique. Un exam<strong>en</strong> att<strong>en</strong>tifultérieur permettra le plus souv<strong>en</strong>td’<strong>en</strong> détecter d’autres. De plus les biopsiesfundiques systématiques pourrontdétecter d’autres <strong>tumeurs</strong> microscopiques.De même, la prés<strong>en</strong>ce d’unehyperplasie <strong>des</strong> cellules <strong>en</strong>docrinesfundiques de type dysplasie doit inciterà refaire une gastroscopie avec un exam<strong>en</strong>att<strong>en</strong>tif <strong>du</strong> fun<strong>du</strong>s et <strong>des</strong> biopsiesmultiples car la dysplasie <strong>en</strong>docrine estprédictive <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> [6]. Les <strong>tumeurs</strong>de type 1 sont dispersées dans le fun<strong>du</strong>s,de couleur souv<strong>en</strong>t rougeâtre(figures 1 à 3). Elles sont de taille trèsvariable chez un même pati<strong>en</strong>t.<strong>La</strong> majorité (78 %) <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> detype 1 mesure moins de 1 cm et 97 %moins de 1,5 cm, alors que la majorité(> 70 %) <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> de type 3 mesureplus de 1 cm et souv<strong>en</strong>t plus de 2 cm(33 %) au mom<strong>en</strong>t <strong>du</strong> diagnostic [1].Les <strong>tumeurs</strong> de type 3 quand elles sontinvasives peuv<strong>en</strong>t être déprimées(figure 1) et ne se soulèv<strong>en</strong>t pas lorsde l’injection de sérum salé avant lamucosectomie. Elles peuv<strong>en</strong>t êtreulcérées, ce qui n’est pas le cas <strong>des</strong><strong>tumeurs</strong> de type 1.Sur le plan histo-pronostique, lesétu<strong>des</strong> sont peu nombreuses. Il estadmis que les <strong>tumeurs</strong> de type 1 sontde grade 1 et que les <strong>tumeurs</strong> de type 3sont le plus souv<strong>en</strong>t de grade 2 [1,5].De ce fait, une tumeur ayant un indicede prolifération plus élevé que 2 % estsuspectée d’être de type 3.Muqueuse <strong>gastrique</strong> non tumoraleLes ECLomes de type 1 sont développéssur une gastrite atrophique fundique,le plus souv<strong>en</strong>t bierméri<strong>en</strong>nemais parfois liée à Helicobacter pylori,et les ECLomes de type 3 sont développéssur une muqueuse fundiqu<strong>en</strong>ormale sachant que celle-ci peutaussi être le siège d’une gastritefundique à H. pylori, et donc d’unegastrite atrophique fundique, comptet<strong>en</strong>u de la préval<strong>en</strong>ce de ce type degastrite dans la population. <strong>La</strong> réalisationde biopsies fundiques multiplesest nécessaire. Même si cela n’a pasété étudié spécifiquem<strong>en</strong>t, il est préférablede faire une dizaine de biopsies<strong>en</strong> muqueuse fundique non tumoralecar l’atrophie peut être <strong>en</strong> plages et l<strong>en</strong>ombre de biopsies augm<strong>en</strong>te leschances de trouver une dysplasie épithéliale(pré-adénocarcinome) et <strong>des</strong>micro-carcinoï<strong>des</strong>. Les biopsiesantrales sont nécessaires pour rechercherH. pylori, car <strong>en</strong> cas de gastriteatrophique fundique avec métaplasieintestinale la r<strong>en</strong>tabilité <strong>des</strong> biopsiesfundiques pour rechercher H. pyloriest faible [1]. Si les biopsies fundiquessont normales, le diagnostic d’EC-Lome de type 3 est certain. En cas degastrite atrophique fundique, lamuqueuse fundique est le siège d’unehyperplasie <strong>des</strong> cellules <strong>en</strong>docrines(plus facilem<strong>en</strong>t mise <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce parune technique immunohistochimiqueavec un anticorps anti-chromogranineA), notamm<strong>en</strong>t microno<strong>du</strong>laire.Quand la gastrite atrophique fundiqueest d’origine auto-immune (maladiede Biermer), ce qui est la situation laplus fréqu<strong>en</strong>te, <strong>des</strong> aspects anatomopathologiquessont souv<strong>en</strong>t évocateurs.Dans les formes typiques, seulela muqueuse fundique est atteinte ; ilexiste un infiltrat inflammatoired<strong>en</strong>se, lymphoplasmocytaire, associéà une atrophie glan<strong>du</strong>laire sévère et à<strong>des</strong> foyers ét<strong>en</strong><strong>du</strong>s de métaplasieintestinale ; la muqueuse antrale estmorphologiquem<strong>en</strong>t normale.44 • • • • • •


L’élévation est expliquée par l’hypergastrinémie,l’hyperplasie <strong>des</strong> cellulesEC-L et les <strong>tumeurs</strong>. Une augm<strong>en</strong>tation<strong>des</strong> taux sériques de chromogranine Aest possible <strong>en</strong> cas d’EC-Lome sporadique,reflétant l’importance de lamasse tumorale et l’ext<strong>en</strong>sion.Points importantspour différ<strong>en</strong>cierles 2 types tumorauxFigure 1. Aspects <strong>en</strong>doscopiques <strong>des</strong> 3 types de <strong>tumeurs</strong> neuro<strong>en</strong>docrines fundiquesbi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciées : A : gastrite atrophique bierméri<strong>en</strong>ne ; <strong>tumeurs</strong> multiples de petite taille(< 1 cm), B : sporadique ; noter le caractère unique et la dépression c<strong>en</strong>trale indiquantl’infiltration au-delà de la musculeuse (2 cm), C : syndrome de Zollinger-Ellisonassocié à la NEM1 ; <strong>tumeurs</strong> multiples, de taille variable (photo D Golfain)Figure 2. Multiples <strong>tumeurs</strong> de type 1sous forme de petites surélévationsfundiquesFigure 3. Aspect typiquede petites <strong>tumeurs</strong> de type 1,de coloration érythémateuseBiologieDans 100 % <strong>des</strong> cas, les <strong>tumeurs</strong> detype 1 sont associées à une hypergastrinémiequi est réactionnelle à l’hypochlorhydrieliée à la disparition <strong>des</strong>cellules pariétales <strong>en</strong> raison <strong>du</strong> processusauto-immun (gastrite atrophique).Le niveau de l’hypergastrinémie est leplus souv<strong>en</strong>t très élevé (> 10N dans aumoins la moitié <strong>des</strong> cas) [7-8]. Les<strong>tumeurs</strong> de type 3 ne sont théoriquem<strong>en</strong>tpas associées à une hypergastrinémie.Cep<strong>en</strong>dant, compte t<strong>en</strong>u de lafréqu<strong>en</strong>ce de l’infection à H. pylori,l’association de ces <strong>tumeurs</strong> et d’unegastrite chronique à H. pylori avechypergastrinémie est possible.L’exist<strong>en</strong>ce d’une hypergastrinémi<strong>en</strong>’est donc pas spécifique d’un typed’EC-Lomes particulier, d’autant plusqu’il existe constamm<strong>en</strong>t une hypergastrinémiedans les <strong>tumeurs</strong> de type 2(SZE et NEM1). De même les taux dechromogranine A sont constamm<strong>en</strong>télevés <strong>en</strong> cas d’EC-Lomes de type 1.En pratique, la découverte d’uneformation polypoïde fundique doitcon<strong>du</strong>ire à un exam<strong>en</strong> att<strong>en</strong>tif <strong>du</strong>fun<strong>du</strong>s à la recherche d’autres lésionsde petite taille et à <strong>des</strong> biopsies del’antre et <strong>du</strong> fun<strong>du</strong>s <strong>en</strong> muqueuse nontumorale, ainsi qu’un dosage de lagastrinémie.Les argum<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> faveur <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong>de type 1 sont la multiplicité, la taille< 1 cm, l’exist<strong>en</strong>ce d’une gastrite atrophiquefundique et d’une hyperplasie<strong>en</strong>docrine sur les biopsies, d’un faibleindice de prolifération (G1) et d’unehypergastrinémie franche.L’abs<strong>en</strong>ce d’hypergastrinémie, lecaractère unique de la tumeur, unetaille > 1 cm, un indice de proliférationélevé > 2 % (G2), l’abs<strong>en</strong>ced’hyperplasie <strong>en</strong>docrine fundique etl’exist<strong>en</strong>ce d’év<strong>en</strong>tuels signes macroscopiquesde malignité au niveau dela tumeur ou de métastases sont <strong>en</strong>faveur d’une EC-Lome de type 3.EC-Lomes surv<strong>en</strong>ant sur gastriteatrophique fundique (type 1)Explorations préthérapeutiquesExplorations morphologiquescomplém<strong>en</strong>tairesLe risque de malignité (métastases) <strong>des</strong>EC-Lomes de type 1 est très faible [1,3].Il est nul pour les <strong>tumeurs</strong> de moins de1 cm et considéré nul pour les <strong>tumeurs</strong>qui respect<strong>en</strong>t la musculeuse, bi<strong>en</strong> quedans la série de Borch et al., 1 <strong>des</strong>41 <strong>tumeurs</strong> qui respectai<strong>en</strong>t la musculeuseétait associée à une métastase àdistance, cep<strong>en</strong>dant sans informationsupplém<strong>en</strong>taire sur la taille et le gradede cette tumeur [3]. De ce fait, il est• • • • • •45


inutile de faire <strong>des</strong> explorations complém<strong>en</strong>tairesmorphologiques pour les<strong>tumeurs</strong> de moins de 1 cm, sauf signessuspects d’agressivité tumorale associés(grade 2 par exemple).Pour les <strong>tumeurs</strong> de plus de 1 cm, lesexplorations morphologiques serontcelles habituellem<strong>en</strong>t recommandéespour toutes les <strong>tumeurs</strong> neuro<strong>en</strong>docrinesbi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciées (www.tncd.org) : écho<strong>en</strong>doscopie, tomod<strong>en</strong>sitométrieet Octréoscan®. L’écho<strong>en</strong>doscopiepermet d’évaluer l’infiltration dans laparoi (90 % n’atteign<strong>en</strong>t pas la musculeuse)et l’exist<strong>en</strong>ce d’adénopathiessuspectes de malignité (exceptionnelles),la tomod<strong>en</strong>sitométrie etl’Octréoscan® évalueront les métastasesà distance. Enfin, les biopsiesfundiques recherch<strong>en</strong>t aussi un adénocarcinomeou ses signes précurseurs(dysplasie épithéliale).Explorations biologiquescomplém<strong>en</strong>tairesLes dosages de la chromogranine A etde la gastrinémie sont nécessaires lors<strong>du</strong> diagnostic. Les IPP doiv<strong>en</strong>t avoirété arrêtés au moins 10 jours avant lesdosages. Ils sont d’ailleurs non indiquésquand il existe une gastrite atrophiquefundique <strong>en</strong> raison de l’hypochlorhydrie,mais ont pu être prescritspour « dyspepsie ». Les autres causesd’augm<strong>en</strong>tation de ces 2 marqueursdoiv<strong>en</strong>t être <strong>prise</strong>s <strong>en</strong> compte dansl’interprétation <strong>des</strong> dosages ; la plusfréqu<strong>en</strong>te est l’insuffisance rénale [9].<strong>La</strong> gastrite atrophique fundique nécessite<strong>des</strong> explorations minimales :recherche d’une anémie, d’une car<strong>en</strong>ce<strong>en</strong> vitamine B12, d’une car<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> fer,sérologie H. pylori si les biopsies <strong>gastrique</strong>s(antrales et fundiques) sontnégatives pour H. pylori, dosages <strong>des</strong>anticorps anti-facteur intrinsèque etanti-cellules pariétales et recherche<strong>des</strong> maladies auto-immunes associées,dont les plus fréqu<strong>en</strong>tes sont le diabètede type 1 et la thyroïdite auto-immune.Traitem<strong>en</strong>tLes propositions sont basées sur lesrecommandations nationales (www.tncd.org) et europé<strong>en</strong>nes (ENETS) [10]et une revue réc<strong>en</strong>te [1]. Elles ont <strong>prise</strong>n compte les élém<strong>en</strong>ts suivants :–les <strong>tumeurs</strong> de moins de 1 cm sontbénignes ;–le risque métastatique (< 5 % dansla plupart <strong>des</strong> séries) <strong>des</strong> EC-Lomesde type 1 dép<strong>en</strong>d de la taille(> 1-2 cm), de l’ext<strong>en</strong>sion au-delàde la musculeuse et de l’exist<strong>en</strong>ced’emboles vasculaires [1] ;–le risque de décès liés à la maladieest presque nul et la survie est globalem<strong>en</strong>téquival<strong>en</strong>te à celle de lapopulation générale (Borch). <strong>La</strong>principale cause de mortalité est lachirurgie <strong>gastrique</strong> (inappropriéedans la majorité <strong>des</strong> cas) [11].Les <strong>tumeurs</strong> < 1 cm sans facteur derisque sont soit surveillées, soit traitées<strong>en</strong>doscopiquem<strong>en</strong>t, dans ce cas sipossible par mucosectomie. <strong>La</strong> simplesurveillance, <strong>en</strong> pratique cep<strong>en</strong>dantrarem<strong>en</strong>t faite car la résection <strong>en</strong>doscopiqueest facile et rassurante pourle médecin et le malade, a été évaluéedans une petite série (n = 11) [12].Après un suivi médian de 54 mois, iln’a pas été constaté de <strong>tumeurs</strong> dontla taille augm<strong>en</strong>tait au-delà de1 cm [12]. En l’abs<strong>en</strong>ce de facteursde risque de malignité (G2, infiltrationde la musculeuse, métastases ganglionnaires),les <strong>tumeurs</strong> de 1 à 2 cmsont traitées par mucosectomie. Enfin,les exceptionnelles <strong>tumeurs</strong> de plus de2 cm sont traitées chirurgicalem<strong>en</strong>t.Quand un geste chirurgical est pratiqué,il doit être associé à une antrectomiepour supprimer l’hypergastrinémie(liée à la stimulation <strong>des</strong> cellules Gantrales par l’hypochlorhydrie). Il a étémontré que l’antrectomie pouvait àelle seule in<strong>du</strong>ire la régression les<strong>tumeurs</strong> fundiques de petite taille [1].Le geste chirurgical doit <strong>en</strong>lever lesplus grosses <strong>tumeurs</strong> (résections atypiquesassociées à une antrectomie).Le nombre de <strong>tumeurs</strong> n’a pas d’influ<strong>en</strong>cesur le type de traitem<strong>en</strong>t saufdans la situation exceptionnelle oùplusieurs <strong>tumeurs</strong> mesur<strong>en</strong>t 1 à 2 cm.Dans ce cas, un geste chirurgicalpourra être discuté.Même si les analogues de la somatostatine<strong>en</strong>traîn<strong>en</strong>t une ré<strong>du</strong>ction significative<strong>du</strong> nombre de <strong>tumeurs</strong> detype 1 (13-14), il n’y a pas d’indicationreconnue à un traitem<strong>en</strong>t par lesanalogues de la somatostatine carles séries sont petites et n’ont évaluéce traitem<strong>en</strong>t que dans les situationssans risque de malignité (<strong>tumeurs</strong> demoins de 1 cm).Surveillance<strong>La</strong> surveillance <strong>en</strong>doscopique avecbiopsies fundiques multiples (au moins5, 10 est probablem<strong>en</strong>t préférable bi<strong>en</strong>que non démontré) est nécessaired’une part car la gastrite atrophiquefundique prédispose au cancer del’estomac et d’autre part car le risquede récidive <strong>des</strong> EC-Lomes est élevé. Letaux de survie sans récidive a étéestimé à 24 mois dans une série detraitem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>doscopique, mais sansapparition de <strong>tumeurs</strong> malignes [15].Il y a quelques exceptionnels casd’apparition d’une tumeur de hautgrade chez <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts avec une gastriteatrophique fundique. Certains sedemand<strong>en</strong>t s’il ne s’agirait pas de<strong>tumeurs</strong> de type 3 surv<strong>en</strong>ant surgastrite atrophique. Ceci ne doit pasinciter à être plus agressif sur le plande la surveillance, compte t<strong>en</strong>u de labénignité générale de la maladie.L’intervalle de surveillance par <strong>en</strong>doscopieconseillé est <strong>en</strong> général de 1 an,tout au moins au début, car habituellem<strong>en</strong>ttoutes les <strong>tumeurs</strong> n’ont pasété ôtées lors <strong>du</strong> premier traitem<strong>en</strong>t.Une surveillance morphologique(tomod<strong>en</strong>sitométrie ou IRM) annuell<strong>en</strong>’est nécessaire que s’il existe <strong>des</strong>facteurs de risque de malignité (G2,<strong>en</strong>vahissem<strong>en</strong>t de la musculeuse),comme pour les autres <strong>tumeurs</strong>neuro<strong>en</strong>docrines (www.tncd.org). <strong>La</strong>surveillance <strong>des</strong> taux de chromogranineA et de gastrine, bi<strong>en</strong> que d’intérêtnon démontré, est probablem<strong>en</strong>tutile dans cette situation.EC-Lomes sporadiques (type 3)Les EC-Lomes sporadiques sont <strong>des</strong><strong>tumeurs</strong> le plus souv<strong>en</strong>t malignes et46 • • • • • •


métastatiques au diagnostic. Lesexplorations préthérapeutiquescomport<strong>en</strong>t une tomod<strong>en</strong>sitométriethoraco-abdomino-pelvi<strong>en</strong>ne ou uneIRM corps <strong>en</strong>tier et un Octréoscan®. Ilest probable que le PET-scan FDG estutile dans cette situation particulière,surtout si l’Octréoscan® est négatif. Ila <strong>en</strong> effet été montré que les <strong>tumeurs</strong>neuro<strong>en</strong>docrines bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciéesagressives fixai<strong>en</strong>t plus fréquemm<strong>en</strong>tau TEP scan FDG que les <strong>tumeurs</strong> peuagressives avec un impact pronostique[16]. Le dosage de la chromogranineA est nécessaire et servira lors <strong>du</strong>suivi s’il est initialem<strong>en</strong>t élevé.Le traitem<strong>en</strong>t est chirurgical, commepour les cancers de l’estomac. Unequestion non résolue porte sur l’attitude<strong>en</strong> cas de petit EC-Lome sporadiqueapparemm<strong>en</strong>t non invasif <strong>en</strong>écho<strong>en</strong>doscopie, résécable <strong>en</strong>doscopiquem<strong>en</strong>t(T1) et de grade G1. Le traitem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>doscopique par mucosectomiesuffit-il ? Cette attitude a étérécemm<strong>en</strong>t recommandée si la tumeurmesure moins de 1 cm [1]. Enfin, <strong>en</strong>cas de métastases, le traitem<strong>en</strong>t nediffère pas de celui <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong>neuro<strong>en</strong>docrines bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciéesmétastatiques (www.tncd.org).Le suivi est le même que celui <strong>des</strong><strong>tumeurs</strong> neuro<strong>en</strong>docrines agressives àhaut risque de métastases (www.tncd.org). Pour les <strong>tumeurs</strong> non métastatiques,il est préconisé à 3-6 mois uncontrôle tomod<strong>en</strong>sitométrique et de latechnique scintigraphique qui étaitpositive initialem<strong>en</strong>t ainsi qu’un suivibiologique (chromogranine A), puis unsuivi radiologique et biologique tousles 6-12 mois. Il est probable qu’uncontrôle <strong>en</strong>doscopique associé est utilepour détecter une récidive locale.ConclusionDans la très grande majorité <strong>des</strong> cas,différ<strong>en</strong>cier les <strong>tumeurs</strong> de type 1 <strong>des</strong><strong>tumeurs</strong> de type 3 ne pose pas de réelproblème. Quelques règles simples permett<strong>en</strong>tde s’affranchir d’év<strong>en</strong>tuelsdoutes diagnostiques. L’important est d<strong>en</strong>e pas sur-traiter <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> bénignes(type 1) et d’in<strong>du</strong>ire une morbidité oumortalité chirurgicales et sous-traiter<strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> malignes (type 3).Référ<strong>en</strong>ces1. Scherübl H, Cadiot G, J<strong>en</strong>s<strong>en</strong> RT,Rösch T, Stölzel U, Klöppel G.Neuro<strong>en</strong>docrine tumors of the stomach(gastric carcinoids) are on the rise:small tumors, small problems?Endoscopy 2010;42:664-71.2. Rindi G, Bordi C, Rappel S, <strong>La</strong> Rosa S,Stolte M, Solcia E. Gastric carcinoidsand neuro<strong>en</strong>docrine carcinomas:pathog<strong>en</strong>esis, pathology, and behavior.World J Surg 1996;20:168-72.3. Borch K, Ahrén B, Ahlman H,Falkmer S, Granérus G, Grimelius L.Gastric carcinoids: biologic behaviorand prognosis after differ<strong>en</strong>tiatedtreatm<strong>en</strong>t in relation to type. 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Les 5 points forts➊ Les <strong>tumeurs</strong> neuro<strong>en</strong>docrines bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciées <strong>du</strong> fun<strong>du</strong>s sont liées à une gastrite atrophique fundique (type 1)dans 80 % <strong>des</strong> cas. Celle-ci est habituellem<strong>en</strong>t liée à une maladie de Biermer.➋ Les <strong>tumeurs</strong> liées à une gastrite atrophique fundique (type 1) sont le plus souv<strong>en</strong>t asymptomatiques, multiples, depetite taille (< 1 cm) et bénignes. Elles ne nécessit<strong>en</strong>t aucune exploration morphologique complém<strong>en</strong>taire.➌ Le traitem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>doscopique <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> de type 1 de plus de 1 cm est nécessaire et habituellem<strong>en</strong>t suffisant, lesindications chirurgicales sont très rares et les analogues de la somatostatine non indiqués.➍ Les <strong>tumeurs</strong> sporadiques (type 3) sont toujours uniques et le plus souv<strong>en</strong>t malignes. Le traitem<strong>en</strong>t est chirurgical.➎ <strong>La</strong> différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les types 1 et 3 repose sur l’exist<strong>en</strong>ce d’une gastrite atrophique fundique <strong>en</strong> muqueuse nontumorale. Les autres paramètres à pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte sont la gastrinémie, la taille et le nombre <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> et lesparamètres de prolifération tumorale (Ki67, indice mitotique).Question à choix uniqueQuestion 1<strong>La</strong> cause la plus fréqu<strong>en</strong>te <strong>des</strong> <strong>tumeurs</strong> neuro<strong>en</strong>docrines fundiques bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciées est (1 réponse vraie) :❏ A. <strong>La</strong> gastrite atrophique fundique liée à H. pylori❏ B. <strong>La</strong> gastrite atrophique fundique liée à la maladie de Biermer❏ C. Sporadique (pas de contexte particulier)❏ D. Le syndrome de Zollinger-Ellison associé à la néoplasie <strong>en</strong>docrine multiple de type 1❏ E. Le syndrome de Zollinger-Ellison sporadique (sans NEM1)Question 2Les <strong>tumeurs</strong> neuro<strong>en</strong>docrines fundiques bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciées développées sur une gastrite atrophique fundique(type 1) (1 réponse vraie) :❏❏❏❏❏A. Devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t métastatiques dans 15 % <strong>des</strong> casB. Sont bénignes dans 70 % <strong>des</strong> casC. Sont uniques dans 50 % <strong>des</strong> casD. Sont associées à un Ki67 > 2 % (G2 de la classification OMS 2010) dans 30 % <strong>des</strong> casE. Ne nécessit<strong>en</strong>t une exploration par écho<strong>en</strong>doscopie que si la taille dépasse 1 cmQuestion 3<strong>La</strong> différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les <strong>tumeurs</strong> neuro<strong>en</strong>docrines fundiques bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciées sporadiques (type 3) et les <strong>tumeurs</strong>développées sur gastrite atrophique fundique (type 1) repose sur toutes ces assertions sauf une :❏❏❏❏❏A. L’aspect anatomopathologique de la muqueuse fundiqueB. L’aspect anatomopathologique de la muqueuse antraleC. Le nombre de <strong>tumeurs</strong>D. <strong>La</strong> gastrinémieE. <strong>La</strong> mesure de l’indice de prolifération tumoral (Ki67)48 • • • • • •

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