A C T U A L I T É SLa végétationdu cœur du <strong>Parc</strong> nationalDans le cadre <strong>de</strong> l’élaboration <strong>de</strong> la charte, le <strong>Parc</strong> national a fait réaliser unecartographie <strong>de</strong>s habitats naturels qui compos<strong>en</strong>t le cœur. Deux constatsprincipaux : la dynamique <strong>de</strong> la forêt se confirme ; la richesse <strong>de</strong>s habitatsd’intérêt communautaire est réelle.M<strong>en</strong><strong>de</strong>Évolution <strong>de</strong>s milieux ouverts et fermés <strong>en</strong>tre 1970 et 20101970 M<strong>en</strong><strong>de</strong>2000 M<strong>en</strong><strong>de</strong>2010D EE R R ES E D EV E T E R R EU S S E D EA U V E T E R RC A U S S EM É J E A NFloracU S S EA NFloracC A U S S EM A NFloracMilieuxMilieu ouvertMilieu fermé<strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesC ÉN N E SC É VE N N ESC É VE N N ESAnci<strong>en</strong>ne zonec<strong>en</strong>traleAire Optimaled’AdhésionN0 10 kmle Viganle Viganle ViganSource : PNCÉdition : evol_form_veg_1970_2000_2010.ai© <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesaoût 2011En 1970, à la création du <strong>Parc</strong> national,les milieux ouverts - espacesqui compt<strong>en</strong>t aumaximum 25 % <strong>de</strong> ligneux hauts <strong>de</strong>plus <strong>de</strong> 2 mètres - occupai<strong>en</strong>t 53 %<strong>de</strong> la zone « c<strong>en</strong>trale ». Les milieuxforestiers représ<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t donc 47 %.En 2000, la dynamique <strong>de</strong>s peuplem<strong>en</strong>tsforestiers active <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreusesannées, conjuguée auxplantations effectuées dans les années60, s’est traduite par le recul <strong>de</strong>s milieuxouverts qui n’occupai<strong>en</strong>t plusque 38 % du cœur ; la forêt <strong>en</strong> occupait62%.En 2010, sur la base d’une cartographieréalisée sur le terrain*, une premièreanalyse fait ressortir une stabilité<strong>de</strong> la répartition <strong>en</strong>tre milieux forestierset milieux ouverts par rapport à2000, soit respectivem<strong>en</strong>t 62 % et38 %.Autre constat : la diversité <strong>de</strong>s groupem<strong>en</strong>tsvégétaux dans le cœur est trèsgran<strong>de</strong>. Elle s’explique par l’étagem<strong>en</strong>t<strong>de</strong>s altitu<strong>de</strong>s, la diversité <strong>de</strong>s roches, lecontraste climatique marqué <strong>en</strong>tre les<strong>de</strong>ux bassins versants dominants et lesmo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gestion. La valeur patrimoniale<strong>de</strong> ces habitats naturels et le niveau<strong>de</strong> responsabilité du territoire visà vis <strong>de</strong> leur préservation se détermin<strong>en</strong>tnotamm<strong>en</strong>t au travers <strong>de</strong> leur reconnaissanceeuropé<strong>en</strong>ne. Ainsi, 41% <strong>de</strong> la surface du cœur, soit 38 500ha, prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un intérêt communautaire.En complém<strong>en</strong>t, 17 % du cœurabrit<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s habitats naturels qui <strong>en</strong>gag<strong>en</strong>tla responsabilité <strong>de</strong> l’Etat auxniveaux régional et national. Le territoir<strong>en</strong>ational métropolitain compte131 habitats naturels reconnus au niveaueuropé<strong>en</strong> : le cœur du <strong>Parc</strong> national<strong>en</strong> compte 38, soit 29 %.Ces élém<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> connaissanceréunis durant<strong>de</strong>ux années sont à ladisposition du territoire,par exemplepour l’élaboration<strong>de</strong> programmes locauxd’urbanisme,<strong>de</strong> plans <strong>de</strong> gestionpastorale, <strong>de</strong> plans5 1005 1006 3009 000<strong>de</strong> gestion forestière… Ils constitu<strong>en</strong>tégalem<strong>en</strong>t une base pour l’instruction<strong>de</strong>s dossiers d’autorisation, notamm<strong>en</strong>t<strong>de</strong> travaux (lire « L’évaluation<strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nces Natura 2000 » dans lesupplém<strong>en</strong>t). En outre, ils constitu<strong>en</strong>tune référ<strong>en</strong>ce pour fixer <strong>de</strong>s objectifset ori<strong>en</strong>tations dans le cadre <strong>de</strong> lacharte pour les 15 ans à v<strong>en</strong>ir. ●1 070* Pour les milieux forestiers, par l’ONF et leConservatoire botanique national du Massifc<strong>en</strong>tral ; pour les milieux ouverts, par leConservatoire départem<strong>en</strong>tal <strong>de</strong>s sites lozéri<strong>en</strong>set l’association Méandre18 50022 850HêtraiesForêts résineuses(espèces introduites)Lan<strong>de</strong>s à g<strong>en</strong>êtsPelousescauss<strong>en</strong>ar<strong>de</strong>sLan<strong>de</strong>s à callune,myrtilleChâtaigneraiesPrairies naturelles<strong>de</strong> fauche4 <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> • septembre 2011
Une exposition<strong>en</strong> hommage audocteur PelletLa première partie dufonds d’archives <strong>de</strong> Jean Pelletest ouverte au public.A cette occasion, le c<strong>en</strong>tre<strong>de</strong> docum<strong>en</strong>tation et d’archiveslui consacre une exposition<strong>de</strong>puis le 1 er juillet à Maisondu <strong>Parc</strong> national à Génolhac.Jean Pellet, mé<strong>de</strong>cin à Génolhac<strong>de</strong> 1951 à 1990, était un passionné<strong>de</strong> géologie et d’histoire,mais au-<strong>de</strong>là un homme aux multiplesc<strong>en</strong>tres d’intérêts, soucieux <strong>de</strong>l’av<strong>en</strong>ir <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes. C’est pourelles qu’il s’est <strong>en</strong>gagé <strong>en</strong> faveur <strong>de</strong> lacréation du <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesau travers <strong>de</strong> l’associationFont Vive qu’il présida <strong>de</strong> 1961 à1964. Il favorisa égalem<strong>en</strong>t laconstruction <strong>de</strong> la piscine <strong>de</strong>Concoules <strong>en</strong> 1962, ainsi que l’adductiond’eau au village <strong>de</strong> Sénéchas(1963-1965).Engagé chaque jour auprès <strong>de</strong> sespati<strong>en</strong>ts, il parcourait parfois <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>s distances pour aller auprès<strong>de</strong> personnes isolées. Il était aussiun lecteur assidu <strong>de</strong>s archives auxquellesil consacrait ses soirées (etses nuits)! Ses travaux et rechercheshistoriques sont nombreux et nepeuv<strong>en</strong>t tous être cités. Ret<strong>en</strong>ons lecœur <strong>de</strong> son travail d’histori<strong>en</strong> :l’évolution urbaine <strong>de</strong> Génolhac duXIV e au XX e siècle dont il a tiré plusieursséries <strong>de</strong> plans remarquables.De cet intérêt pour le passé découlepeut-être aussi sa passionpour la géologie, au point<strong>de</strong> <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir un expert pourles Cév<strong>en</strong>nes et collaborateuradjoint du Bureau <strong>de</strong>srecherches géologiques etminières. Auteur <strong>de</strong> la cartegéologique <strong>de</strong> Génolhac au1/50 000 e , il a aussi rédigéun ouvrage sur la faille <strong>de</strong>Villefort qui, aujourd’hui <strong>en</strong>core,fait référ<strong>en</strong>ce.Tout au long <strong>de</strong> sa vie, il a constituéun important fonds d’archives composé<strong>de</strong> ses travaux et d’anci<strong>en</strong>nesarchives familiales. Ce fonds estmaint<strong>en</strong>ant pour partie mis à la dispositiondu public au c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> docum<strong>en</strong>tationet d’archives du <strong>Parc</strong>national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes à Génolhac,où toute personne intéressée peutv<strong>en</strong>ir le consulter.Une exposition sur Jean Pelletaccompagne cette ouverture. Elleoffre un portrait du docteur (témoignages,photos, objets lui ayantappart<strong>en</strong>u), montre l’ét<strong>en</strong>due <strong>de</strong> sonœuvre et met <strong>en</strong> lumière un bel<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> tr<strong>en</strong>te huit plans montrantl’évolution <strong>de</strong> Génolhac duXIV e au XX e siècle. L’expositionprés<strong>en</strong>te égalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s docum<strong>en</strong>tsissus du fonds d’archives, sur unfond sonore réalisé à partir <strong>de</strong> savoix <strong>en</strong>registrée lors d’un spectacle.Le catalogue <strong>de</strong> l’exposition conti<strong>en</strong>tla bibliographie complète <strong>de</strong>s écrits<strong>de</strong> Jean Pellet ainsi qu’un texte inéditsur le châtaignier. ●A découvrir jusqu’au 31 octobre2011, les lundi, mardi, jeudi etv<strong>en</strong>dredi, <strong>de</strong> 9h à 12h et <strong>de</strong> 14 h à17h.R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : 04 66 61 19 97septembre 2011 • <strong>de</strong> serres <strong>en</strong> <strong>valats</strong> 5