Du haut Moyen Âge à la formation du comté de Montbéliard

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comtéPlaque-boucle de BavansCellule d’archéologie,château MontbéliardDu haut Moyen Âge à la formationdu comté de Montbéliard

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comtéSynthèseFers de lance, francisque, épées longues, scramasaxes et umboprovenant des cimetières de Bart-Courcelles et deBlussangeauxMontbéliard Musée du Château

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comtéDu Haut Moyen Âge à la formation du comté de MontbéliardSynthèse1. Disparition de l’empire romain d’Occident2. Déclin de la civilisation urbaine, germanisation et christianisation de la société3. L’époque carolingienne4. De l’éclatement carolingien au comté de MontbéliardVocabulairePour en savoir plus (bibliographie)Documents- Commentaires- Fiches :1. Le déclin de Mandeure et les invasions barbares2. Toponymie et nécropoles du haut Moyen Âge3. L’éclatement carolingien et la naissance du château de Montbéliard4. La formation du comté de MontbéliardExercice : quelles transformations connaît l’Occident au haut Moyen Âge ?SynthèseDu haut Moyen Âge à la première mention d’un comte de Montbéliard (1125) s’écoulent six siècles,présentés comme obscurs parce que leur histoire est mal connue en raison du manque de sources,mais essentiels par les importantes mutations dont ils sont les témoins. La période voit en effet laconstitution de royaumes barbares aux dépens de l’empire romain d’Occident, la germanisation etla christianisation de la société, la création puis la dislocation de l’empire carolingien et la formationdu comté de Montbéliard.1. Disparition de l’empire romain d’Occident et constitution des royaumes barbaresA partir du V e siècle, on assiste à une lente désagrégation de l’empire romain d’Occident, conséquencede la disparition de l’autorité centrale, des guerres civiles et des invasions germaniques ethunniques. La Provincia maxima Sequanorum (vaste province comprenant la Franche-Comté et unepartie de la Suisse), protégée par le limes et par des garnisons, semble relativement épargnée jusquevers 450. Profitant des rivalités entre chefs militaires romains, les Burgondes, installés en 440-443 en Savoie avec le titre de fédérés (c’est-à-dire d’alliés de Rome) pour contenir les Alamans, autrepeuplade barbare issue de la rive droite du Rhin, créent au Sud-Est de la Gaule un royaume indépendantincluant la Franche-Comté. Ce royaume est bientôt absorbé par une autre peuplade barbare,originaire des bouches du Rhin et réputée pour ses qualités guerrières, les Francs. Poursuivant l’œuvrede Hlog-Wig (Clovis, 481-511) qui a imposé à leur tête la lignée des mérovingiens, ils parviennentà réaliser l’unité de la Gaule dès le milieu du VI e siècle.2. Déclin de la civilisation urbaine, germanisation et christianisation de la sociétéLa première conséquence de ces mutations est un net recul de la ville, joyau de la civilisationromaine (fiche 1), très sensible à Mandeure, important établissement gallo-romain proche deMontbéliard. Parallèlement on assiste localement à un essor des grands domaines ruraux, révéléspar les nombreux toponymes en –court (du latin cortis = le domaine).L’étude des noms de lieux permet aussi d’affirmer la force de l’implantation germanique dans laPorte de Bourgogne. Les noms en –court précédés le plus souvent d’un nom d’homme germanique(Audincourt signifierait le domaine d’Aldwin) se multiplient le long des voies antiques. Il en va deSynthèse 1

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comtémême des toponymes en –ans, très denses dans les vallées du Doubs, de la Lizaine et les plateauxde la Haute-Saône, forme romane de la finale germanique –ingos. La fixation définitive de ces nomsn’est pas révélatrice d’un peuplement nouveau, elle traduit plutôt un changement de maître etmanifeste l’emprise des nouveaux venus sur les structures foncières.Cette emprise est corroborée par l’exceptionnelle densité des nécropoles du haut Moyen Âge : on endénombre plus d’une vingtaine autour de Montbéliard, fouillées totalement ou en partie(Audincourt, Bart-Courcelles, Bavans, Blussangeaux, Dampierre-sur-le-Doubs, Mandeure...). Si, à lafin du V e et au début du VI e siècle, elles se distinguent encore peu des sépultures romaines - lesBurgondes sont fortement romanisés - elles révèlent, à partir de la seconde moitié du siècle, la forcedes coutumes germaniques (inhumation avec costumes, parures, armes, dépôt d’offrandes alimentaireset de vaisselle). Certains ornements (fiche 2) montrent aussi la pénétration de la foi chrétiennedans les milieux « barbares ».La christianisation de la Séquanaise a commencé au IV e siècle avec l’installation des premiers évêquesà Besançon (Pancharius Vesontiensium, 346). Si l’on en croit les textes hagiographiques et leshistoriens anciens, l’évangélisation de la région serait principalement l’œuvre des moines irlandais,héritiers de saint Colomban, le fondateur de l’abbaye de Luxeuil. Pour Pierre Pégeot, qui s’appuie surl’examen des dédicaces des églises et sur le fait que plus de la moitié d’entre elles étaient possédéesaux XI e -XII e siècles par l’archevêque de Besançon, la conquête évangélique serait d’abord venue dela métropole, les missionnaires bisontins prenant le pas sur les moines irlandais. Quoi qu’il en soit,la région se dote très tôt d’un réseau de paroisses. Leur ancienneté est révélée par leur titre. A conditiond’être confrontée à la toponymie et à l’archéologie, l’étude des saints titulaires est en effet undes moyens les plus sûrs de dater les églises, car on connaît la chronologie des grandes dévotions.Les plus anciennes sont les dédicaces scripturaires (relatives aux écritures saintes) : Notre-Dame(Chatey à Pont-de-Roide), Saint-Pierre (Granges, Montéchéroux, Dampierre-sur-le-Doubs,Dampierre-les-Bois, Montbéliard), Saint-Jean (Colombier-Fontaine, Dasle, Vandoncourt), puis auxmartyrs d’Orient et d’Occident : Saint-Martin (Mandeure, Chagey), Saint-Maurice (Saint-Maurice),Saint-Julien (Saint-Julien) et aux saints évêques et ermites de l’époque mérovingienne : Saint-Léger(Allenjoie, Blussans, Ecot, Chenebier)... A l’aube de l’époque carolingienne, l’évangélisation des campagnesest en bonne voie : le paganisme (rappelons l’étymologie du mot : pagani = paysans) est enrecul. Par ailleurs, les monastères fondés avec l’appui de l’aristocratie mérovingienne sont des foyersintellectuels grâce auxquels la culture latine parvient à se maintenir. Dès le VII e siècle, Luxeuil possèdeun scriptorium qui diffuse des manuscrits de grande qualité comme le Lectionnaire ou leMissale gothicum, à l’écriture caractéristique (onciale de Luxeuil).3. L’époque carolingienneC’est une période localement très peu documentée. Les seuls éléments que nous possédons concernentl’administration. Des circonscriptions judicaires et militaires appelées pagi puis comitatus(comtés) sont mises en place. A la porte d’Alsace correspond le pagus d’Ajoie (in pago Alsegaugensi,728), encore mentionné dans la première moitié du XI e siècle, qui s’étend de Baume-les-Dames ausud, à Luxeuil au nord et Porrentruy à l’est. La région de Porrentruy est encore appelée de nos joursl’Ajoie. Ce pagus ou comté sera la matrice du comté de Montbéliard.4. De l’éclatement carolingien au comté de MontbéliardAu traité de Verdun (843), l’empire carolingien est partagé entre les trois fils de Louis-le-Pieux : leroyaume de France Occidentale revient à Charles-le-Chauve, celui de France orientale (le futur SaintEmpire germanique) à Louis-le-Germanique ; au centre est créée une Lotharingie du nom deLothaire (le mot a donné Lorraine) qui obtient la dignité impériale. Rattaché à la Lotharingie, lepagus d’Ajoie suit les avatars de cet empire fragile. En 888, il est intégré dans le royaume deBourgogne créé par le comte Rodolphe sur les ruines de l’empire lotharingien. Les troubles issus desluttes entre rois, princes et comtes qui contestent l’autorité des premiers, sont aggravés par les inva-Synthèse 2

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comtésions : au début du X e siècle, la région est ravagée par les cavaliers hongrois qui détruisent entreautres le monastère de Lure.Ces troubles expliquent la construction du château de Montbéliard. Edifié à proximité d’une frontière,sur une hauteur et contrôlant une importante voie de communication, il supplante l’antiquecastrum de Mandeure, difficile à défendre, et devient le centre du pagus. Par sa date (sans doute ledébut du X e siècle), le castrum Montisbeliardae appartient à la première génération de châteauxconstruits en Occident (920-1020).Au début du XI e siècle, la remise en cause de l’autorité publique qui, au siècle précédent, avait affectéles royaumes et les principautés touche désormais l’ensemble du territoire. L’aristocratie localerecherche l’autonomie. Fondant son pouvoir sur le château, nouvel outil de domination territoriale,elle s’arroge les pouvoirs jusqu’alors détenus par les rois. La notion de pagus s’efface devant celle dechâtellenie.Dans la région de Montbéliard, le pouvoir est désormais détenu par le lignage dit de Mousson. Il apour ancêtre un personnage illustre, né au début du XI e siècle, le comte Louis, un redoutable guerrier,qui a épousé une protégée de l’empereur, Sophie de Bar, fille du duc de Haute Lorraine. Grâce àce mariage, il dispose d’une importante assise foncière dont les pièces maîtresses sont quatre châteauxmajeurs : Mousson et Bar en Lorraine, Ferrette dans le Sundgau et Montbéliard. D’abord indivis,ses domaines sont partagés au début du XII e siècle en trois comtés indépendants : Bar-Mousson,Ferrette et Montbéliard. Le comté de Montbéliard est né. Il ne disparaîtra qu’à la RévolutionFrançaise, en 1793.VocabulaireBar : figure héraldique représentant un poissonBarbare : pour un romain, tout peuple ne parlant pas le grec ou le latin.Castrum : étymologiquement espace coupé du reste, de son environnement par un fossé ou un rempart.Châtellenie : territoire sur lequel s’exerce le ban, c'est-à-dire le droit de commandement d’un maîtrede château ou sire.Fibule : agrafe fermant un vêtement. Elle est dite ansée lorsque sa partie bombée est en formed’anse.Fœdus (traité) : traité visant à stabiliser un peuple barbare. Après avoir été installé dans l’Empire,celui-ci sert comme fédéré (c'est-à-dire allié) dans l’armée impériale. A partir de 406, les traités semultiplient. On assiste alors à une invasion pacifique de l’Empire.Hospitalité : au Bas Empire, droit de réquisition dont dispose un militaire sur un local civil (généralementle 1/3 de la maison). Ce droit facilitera l’intégration des barbares.Huns (invasions hunniques) : hordes de cavaliers originaires de Mongolie qui atteignent la Volga en370, puis l’Europe orientale, semant la terreur parmi les barbares.Limes : zone frontière fortifiée séparant le monde romain du monde barbare.Pagus : circonscription administrativeScramasaxe : sorte de sabre court à un seul tranchant.Scriptorium : atelier d’écriture dépendant d’un monastère.Sire : seigneur fondant son pouvoir sur la possession d’un ou plusieurs châteaux (en latin dominuscastri ou maître de château).Toponymie : étude des noms de lieux.Umbo : partie centrale en métal d’un bouclier.Synthèse 3

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comtéPour en savoir plus :LOCATELLI René, FIÉTIER Roland, MOYSE Gérard, « Aux origines du Comté de Montbéliard »,in SEM, 1978, p. 19-37.PARAVICINI A., FELBER P.-P., MOREROD J.-D., PACHE V., Les Pays Romands au Moyen Âge,Lausanne : Payot, 1997.PASSARD Françoise, MANFREDI-GIRARD Sophie, URLACHER Jean-Pierre, Le Doubs, vallée des Francs ; entreRhin et Saône, un territoire de conquête, V e -VII e siècles après J.-C., AFAM, 2000.PÉGEOT Pierre, « Le millenaire de Montbéliard 985-1985 », in SEM, 1985, p. 23-28.POULL Georges, La maison souveraine et ducale de Bar, Presses universitaires de Nancy, 1994.TCHIRAKADZÉ Christian, MORA Pierre, « Des sépultures et une plaque-boucle du haut Moyen Âge àBavans (Doubs) », in SEM, 1989, p.147-196.TCHIRAKADZÉ Christian, « Le cimetière de Blussangeaux (Doubs) », in Eclats d’Histoire, 10 ans d’archéologieen Franche-Comté, Besançon, 1995, p. 346.VOISIN Jean-Claude, La Franche-Comté au haut Moyen Âge, édit. Mars et Mercure, Wettolsheim, 1977.Synthèse 4

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comtéDocumentsSceau du comte Thierry IIGauthier J., « Etude sur les sceaux.. », in SEM, 1899, p. 351.

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comtéCommentaires des documentsFiche 1 : le déclin de Mandeure et les invasions barbares1. La destruction de Mandeure. Dans son Voyage en Italie (1602), Heinrich Schickhardt, architecte duprince Frédéric de Wurtemberg (1581-1608), comte de Montbéliard et duc de Wurtemberg, expliquela destruction de Mandeure par l’invasion des Huns. Sa démonstration est particulièrement intéressantecar elle est fondée sur une démarche historique, l’étude des monnaies retrouvées sur le sitedont le prince était un grand collectionneur. Si aujourd’hui la théorie de la ruine par Attila n’est plusretenue, l’incursion du roi des Huns s’étant déroulée plus au nord (Metz, Reims, Paris, Orléans, leschamps catalauniques), la datation n’a presque pas changé. Se fondant sur les séries monétaires, lesarchéologues estiment que la ville a été ruinée à deux reprises : à la fin du règne de Commode (180-192), et autour de 380, les dernières monnaies abondantes étant celles de Valentinien I et de Gratien(364-383). Les causes de ces ruines n’ont pas encore été élucidées.2. Mandeure au Haut Empire et au Bas Empire. L’agglomération du Haut Empire, matérialisée par letracé de ses rues (traits rouges), s’étend sur plus de 180 ha urbanisés, répartis sur 300 ha et dotésd’une parure monumentale exceptionnelle (théâtre, temples, thermes...). La ville du Bas Empirefigurée par des hachures rouges se réduit à seulement trois hectares. Elle est fortifiée. Les matériauxde l’enceinte proviennent des édifices du Haut Empire. Le reste de l’agglomération est laissé àl’abandon. Cette rétractation de l’espace urbanisé derrière un rempart caractérise la plupart des villesde Gaule au Bas Empire. Elle s’explique en grande partie par la multiplication des raids barbaresà partir de la fin du III e siècle.3. Carte des établissements barbares aux IV e et V e siècles. Originaires de Scandinavie, les Burgondesfont irruption sous la pression des Huns dans la région du Rhin et du Main vers 400. Ecrasés par legénéral Aetius, ils concluent avec Rome un traité d’alliance en 443 (foedus) et sont installés enSavoie pour contenir les Alamans. C’est à partir de cette base qu’ils fondent sur la Saône et le Rhôneun royaume dans la seconde moitié du V e siècle qui inclut la Porte de Bourgogne. Les Alamans doiventleur nom à une confédération de plusieurs tribus germaniques (Alle Männer). Etablis sur la rivedroite du Rhin, en Bade, en Wurtemberg et en Suisse, ils cherchent au V e siècle à s’installer en Alsace,mais leur progression vers le sud est arrêtée par les Burgondes. Venus des bouches du Rhin, lesFrancs regroupent eux aussi plusieurs tribus (Saliens, Rhénans ou Ripuaires) qui se sont établiessans doute à la faveur d’un traité avec Rome dans l’extrême Nord de la Gaule autour de Tournai.Après avoir unifié par la force les nombreux roitelets francs, Clovis s’empare en 486 des dernièrespossessions romaines tenues par le général Syagrius et se lance à la conquête de la Gaule. Leroyaume burgonde est annexé entre 532 et 534.4. L’opinion d’un aristocrate gallo-romain sur les Burgondes : fils d’un préfet du prétoire, grand propriétairefoncier en Auvergne, pétri de culture romaine, Sidoine Apollinaire (v. 431-v. 489) dut côtoyerles Burgondes qui avaient été accueillis comme hôtes en Auvergne pour protéger la région desWisigoths (le régime de l’hospitalité prévoyait un partage des propriétés entre les nouveaux venuset les indigènes). Dans ce poème, il manifeste sa répugnance vis-à-vis de ces barbares désireuxpourtant d’adopter un mode de vie à la romaine.documents 1

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comtéFiche 2 : toponymie et nécropoles du haut Moyen Âge1. Les noms de lieux du Pays de Montbéliard : ils révèlent plusieurs strates de peuplement : peuplementgaulois (Mandeure : Epomanduodurum –durum = forteresse), gallo-romain (finale en –ey,forme locale du suffixe ancien –iacum : Valentigney, Ecurcey), peuplement germanique : on noteral’importance des noms en –ans (Bavans), en –court (Voujeaucourt). Ces derniers ont pour originedes grands domaines ruraux. Le préfixe Dam- (dominus) est un indice de christianisation : on leretrouve dans les toponymes Dampierre (Saint-Pierre) ou Dambenoît (Saint-Bénigne). Montbéliardassocie le mont (sur lequel est édifié un château) et un prénom féminin d’origine germaniqueattesté à partir du VIII e siècle (Beliardae).2. Carte des principaux cimetières mérovingiens du Pays de Montbéliard. On remarquera la concentrationdes nécropoles dans la Porte de Bourgogne (ou d’Alsace, ou trouée de Belfort).3. Les modes d’inhumation mérovingiens : elles se distinguent à partir du VI e siècle des coutumesromaines. Désormais les défunts se font ensevelir avec leur costume, leur parure (pour les femmeset les hommes) et leur armes (hommes).a. Francisque ou hache de jet découverte à Montbéliard au fort Lachaux. Le texte de SidoineApollinaire décrit l’armement des barbares et la manière de l’utiliser.b. Fibule discoïde à décor de filigranes et de verroterie, caractéristique de la période, située autourde 600. Elle a été découverte dans la tombe 41 du cimetière de Blussangeaux.c. L’équipement d’un guerrier mérovingien : épée longue, francisque, lances de jet.d. Fibule asymétrique provenant du cimetière de Bart-Courcelles : au V e et VI e siècles, les femmesportent des fibules asymétriques ansées comme dans les régions rhénanes. Comme le montre ledessin, elles pouvaient servir de fermeture de robe.4. La plaque-boucle de Bavans : découverte en 1928 à l’occasion du creusement d’une cave, cette plaque-bouclede ceinturon appartient à une nécropole comptant 17 tombes qui a fait l’objet de deuxcampagnes de fouilles (1928, 1962). Le cuir de la ceinture a disparu. Il ne subsiste que la boucle, l’ardillonet la plaque en bronze. Son décor s’apparente à l’art scandinave du VII e siècle. La boucle estornée de quatre monstres très stylisés. Sur l’ardillon, on remarque une inscription qui évoque un A.Quant à la plaque, elle est constituée de six « vignettes » dans lesquelles on reconnaît des scènesbibliques : les trois scènes du haut sont extraites de la Genèse ; elles représentent Adam et Eve et lafaute originelle. Les scènes du bas sont plus explicites : à gauche, Jonas rejeté par la baleine, au centre,ses compagnons dans le bateau, à droite, l’enfant Jésus, le bœuf et l’âne. Lorsqu’ils arrivent dansla région, la plupart des peuples barbares (à l’exception des Alamans) sont déjà christianisés.5. Lectionnaire de Luxeuil (VII e -VIII e siècles) : manuscrit attribué au scriptorium de l’abbaye de Luxeuil.Les ateliers des abbayes ont été les conservatoires de la culture gréco-latine à l’époque mérovingienne.On y copiait les textes religieux, juridiques ou historiques de l’antiquité. Le Lectionnaire deLuxeuil contient les textes bibliques qui doivent être lus ou chantés pendant les offices : ici unextrait de la première Epître de l’apôtre saint Jean. L’écriture très particulière de ce manuscrit estappelée onciale : elle mêle des lettres de l’alphabet capital, des lettres minuscules et des lettresassociées (ae, et, tr) et a une nette tendance à la verticalité.documents 2

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comtéFiche 3 : l’éclatement carolingien et la naissance du château de Montbéliard1. L’empire carolingien et son organisation administrativea. L’empire à son apogée.b. Carte des pagi ou comtés : circonscription judiciaire et militaire, le pagus prend une importanceessentielle à l’époque carolingienne. Dirigé par un comte, il sera bien souvent à l’origine des comtésmédiévaux. Dans notre région, les pagi de Portois, Amaous, Varais et Escuens formeront le comté deBourgogne (ou Franche-Comté), tandis qu’au nord, le pagus d’Ajoie s’individualisera en un comté deMontbéliard.2. La dislocation de l’empire carolingien et la naissance de Montbéliarda. Le partage politique des Alpes et de sa périphérie vers l’an 1000 : la fin du IX e siècle et le début duX e siècle voient la décomposition de la Lotharingie et du royaume franc oriental. Tandis que le comteRodolphe constitue le royaume de Bourgogne (888-1032), l’aire alémane se désagrège. Après la mortdu dernier roi carolingien de Francie orientale en 911, se forment ainsi les duchés nationaux deSouabe, de Bavière, de Saxe, de Haute Lorraine et Franconie, tandis que l’Italie attire les convoitisesde ses voisins. C’est au cours de cette période troublée qu’apparaît le château de Montbéliard donton remarquera la position à proximité d’une frontière.b. La naissance du château de Montbéliard : le château est mentionné pour la première fois vers 985dans un texte hagiographique rédigé par Adson, abbé de Montier-en-Der en Champagne. Ce texteraconte la guérison miraculeuse d’un habitant du château (castrum, oppidum) de Montbéliard grâceà l’intercession de saint Valbert, troisième abbé de Luxeuil (mort en 670). Le château qui correspondau Châtel Devant existe, affirme le texte, depuis une époque assez ancienne (fin du IX e siècle, débutdu X e siècle ?). Quant au miraculé, il pourrait s’agir d’un comte carolingien connu dans d’autres textessous le nom d’Atton ou Adson.c. Essai de reconstitution du castrum de 985 : à gauche, le Châtel Devant, ses palissades, son donjonen bois et ses annexes, à droite, l’église Saint-Pierre, première paroisse de Montbéliard. Au pied del’éperon, au bord de l’Allan et à proximité de son confluent avec la Lizaine, quelques maisons.Fiche 4 : la formation du comté de Montbéliard1. Le comte Louis : la chronique de Hermann de Reichenau (1044) est le premier document mentionnantle comte Louis, l’illustre ancêtre de la dynastie des Mousson. L’épisode raconté par le chroniqueurfait partie des guerres de Bourgogne. En 1032, Rodolphe III, le dernier roi de Bourgogne, -royaume issu de l’éclatement de la Lotharingie au IX e siècle -, choisit pour héritier l’empereurConrad II. L’intégration de la Bourgogne dans l’Empire provoque la rébellion d’Eudes de Blois et deChampagne, qui reçoit le soutien de Rainaud, comte de Bourgogne. Après quelques opérations militaires,Rainaud fait mine de se soumettre, mais il reprend le combat à la mort de Conrad contre sonfils Henri, qui pourtant avait épousé la nièce de Renaud, Agnès. C’est alors qu’intervient le comteLouis, un fidèle de l’empereur, possesseur du château de Montbéliard. Comment Louis est-il entré enpossession de ce château ? Concession impériale ou bien patrimonial ? On l’ignore. Sa fidélité à l’empereurlui vaut le titre de comte et surtout un mariage prestigieux avec Sophie de Bar, fille du ducde Haute Lorraine, qui avait été élevée à la cour impériale.documents 3

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comté2. Carte des possessions du comte Louis : par son mariage avec Sophie de Bar, Louis se retrouve à latête de vastes domaines dont les pièces maîtresses sont quatre châteaux majeurs (il possède aussid’autres forteresses moins importantes comme Amance, Altkirch, Fains...) : Bar et Mousson (Pont-à-Mousson) en Lorraine, Ferrette dans le Sundgau et Montbéliard dans la porte de Bourgogne. Louisfait partie de ces nouveaux maîtres, les sires (ou domini castri), qui fondent leur autorité sur la possessionde châteaux. Cette mise en place de nouveaux pouvoirs coïncide avec le XI e siècle, qualifiéd’ère des châtellenies par G. Duby.3. Armoiries de la famille de Mousson : mentionnées tardivement (seconde moitié du XII e siècle), cesarmoiries représentent deux poissons adossés, appelés bars en héraldique. Ils évoquent à lamanière d’un rébus un des berceaux de la famille : le château de Bar, possession de Sophie, l’épousede Louis.4. Sceau de Thierry II : Thierry II, mort en 1162, est le premier comte à porter le titre de comte deMontbéliard (qui figure amputé sur le sceau : THEODORICUS COMES MO [NTISBELIGAR] DIS). Vers1103, les biens de Thierry I er , fils de Louis de Mousson, sont partagés entre ses fils. Thierry II reçoitd’abord les terres meusiennes, puis chassé par ses sujets, il les échange avec le comté deMontbéliard qu’il gouverne jusqu’en 1125 avec son frère Frédéric. En 1125, Frédéric abandonne le titrede comte de Montbéliard pour celui de comte de Ferrette. Thierry est désormais seul comte deMontbéliard. Il faut attendre 1160 pour trouver la première mention du comté de Montbéliard.documents 4

Fiche 1 : invasions barbares et déclin de Mandeuredossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comté1. La destruction de Mandeure« En ce qui concerne la destruction de cette ville, étant donné qu’on trouve des monnaies de presquetous les empereurs romains de Jules César à Gratien, c'est-à-dire jusqu’en l’an 381 et que, desautres empereurs qui lui ont succédé, on ne trouve ni monnaies, ni autres traces, on pense généralementque le ville a été détruite peu après le règne de Gratien, et plus précisément sous celui del’empereur Valentinien III par Attila, le roi des Huns, - qui se disait lui-même la terreur du monde etle fléau de Dieu. Attila avait pénétré avec 500 000 hommes en Germanie, avait dévasté le pays, saccagéla vallée du Rhin, des Pays-Bas jusqu’aux Alpes, avait conquis, pillé et détruit Strasbourg, et, audire de certains historiens, avait fait passé une route à travers la ville, qui, au lieu de s’appelercomme auparavant Argentina, avait pris le nom de Strasbourg. Sigismond, roi des Burgondes, se risquaà affronter Attila près de Bâle, mais fut battu par lui et mis en déroute, sur quoi Attila s’avançajusqu’en Gaule, ravagea le pays et maltraita ses habitants. C’est alors sans doute que Mandeure quise trouvait sur la route suivie par Attila, de Bâle vers la France, fut détruite ainsi que d’autres villes.Puisque, nous l’avons dit, les monnaies trouvées jusqu’ici à Mandeure datent toutes d’avant la destructionen l’an 450 par le sanguinaire Attila et que l’on en frappa presque jusqu’à cette date de 450,on considère comme certain que la ville d’Epomanduodurum a bien été détruite par Attila et sonnom changé en Mandurum ».Heinrich Schickhardt, Voyage en Italie, Montbéliard, 1602, trad. Geneviève Carrez2. Mandeure au Haut et au Bas Empire voie romainetemplethéâtreHaut Empire I er -II e siècles (quadrillage rouge),Bas Empire III e -V e siècles (hachures)D. Watts, P. Mougin, G. Kuhnle, SEM 2005documents 5

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comté3. Les invasions barbares aux IV e et V e sièclesHistoire-Géographie 6 e , Belin, 20044. Sidoine Apollinaire, aristocrate gallo-romain, dépeint les mœurs burgondes en 469 « [...] je vis au milieu des hordes chevelues, assourdi par les sons de la langue germaine,obligé d'avoir l'air de louer quelquefois ce que chante, bien repu, le Burgonde aux cheveuxgraissés d'un beurre rance ? [...] Effrayée par les rauques accents des Barbares,Thalie (muse de la comédie) dédaigne les vers de six pieds depuis qu'elle voit despatrons (modèles) qui en ont sept. Heureux tes yeux, heureuses tes oreilles, heureuxmême ton nez ! Car il ne sent pas dix fois le matin l'odeur empestée de l'ail ou de l'oignon.Tu n'as point à recevoir avant le jour, comme si tu étais le vieux père de leur père,ou le mari de leur nourrice, ces géants auxquels suffirait à peine la cuisine d'Alcinoos(roi des Phéaciens, père de Nausicaa, dans l’Odyssée) [...] »Sidoine Apollinaire, Carmina XIIdocuments 6

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comtéFiche 2 : toponymie et nécropoles haut Moyen Âge1. Les noms de lieux du Pays de Montbéliard (Le trait noir indique les limites du District urbain du Pays de Montbéliard, ancêtre de laCommunauté d’agglomération)ToponymesGaulois suffixe -deure(durum = forteresse)Gallo-romains suffixe-eyGermaniques suffixe -ans-court (cortis = domaine)Chrétiens préfixe : Dam (Seigneur)Pochette pédagogique n° 13, service éducatif – Archives municipales Montbéliard2. Carte des principaux cimetières mérovingiens du Pays de MontbéliardPassard Françoise, Manfredi-Girard Sophie, Urlacher François, Le Doubs, vallée des Francs, p. 29documents 7

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comté3. Les modes d’inhumation mérovingiensa. Francisque découverte au fort Lachaux Cellule d’archéologie, Musée Montbéliardb. Fibule discoïde de BlussangeauxCellule d’archéologie, Musée Montbéliardlance « Ils tenaient dans la main droite des lances à crochets et des haches dejet ; à leur côté gauche était un bouclier dont l’umbo jetait des reflets deflammes...Lancer dans l’immensité du vide leur francisque rapide..., c’était un jeu pour eux... »Sidoine Apollinaire, Epist. IV, 20, Carm. V. 238-253, cités par Passard Françoise,Manfredi-Girard Sophie, Urlacher François, Le Doubs, vallée des Francs, p. 17francisqueplaque-boucleépée longued. Fibule asymétrique de Bart-Courcelles Cellule d’archéologie, Musée Montbéliardc. Equipement d’un guerrier mérovingien Musée des temps barbares, Marledocuments 8

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comté4. La plaque-boucle de Bavans Cliché Ch. Tchirakadzé, cellule d’archéologie, musée MontbéliardAdam et Eve au jardin d’EdenJonas rejeté par la baleineLa nativitédocuments 9

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comté5. Lectionnaire de Luxeuil ; première Epître de saint Jean, IV, 18-22 (VII e -VIII e siècles) Paris, BN, lat. 9427, fol. 176 v°« [...] et nos sumus in hoc mundo. Timor non est in kari-/-tate, sed perfecta caritas foris mittit timorem,quoniam timor poenam habet ; qui autem timet/non est perfectus in karitate. Nos ergo/diligamus,quoniam Deus prior dilexit nos. Si/quis dixerit quoniam « diligo Deum » et fratrem suum ode-/-rit, mendax est. Qui autem non diligit fratrem/suum quem videt, Deum quem non videtquomodo/potest diligere ? Et hoc mandatum a Deo habemus/ut qui diligit Deum, diligat fratremsuum. Omnis/[...] ».« [...] et tels nous sommes en ce monde. Il n’y a pas de crainte dans l’amour ; au contraire, le parfaitamour bannit la crainte, car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas consomméen amour. Quant à nous, aimons, puisque Dieu nous a aimés le premier. Si quelqu’un dit : « J’aimeDieu » et qu’il déteste son frère, c’est un menteur : celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, peut-ilaimer le Dieu qu’il ne voit pas ? Et voilà le commandement que nous avons reçu de Dieu : que celuiqui aime Dieu, aime aussi son frère. Tous ceux qui [...] ».documents 10

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comtéFiche 3 : l’éclatement carolingien et la naissancedu château de Montbéliard1. L’empire carolingien et son organisation administrativeL’empire de CharlemagneHistoire Géographie 5e, Magnard, 1995Carte des pagi comtois (par J.-P. Redoutey)Extrait de J.-C. Voisin, La Franche-Comtéau haut Moyen Âge, p. 322. La dislocation de l’empire carolingien et la naissance de Montbéliarda. Le partage politique des Alpes et de la France orientale vers l’an mildocuments 11Parravicini-Bagliani A., Les Pays romans au Moyen Âge, p. 111

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comtéb. La naissance du château de Montbéliard« Huic itidem loco castrum cernitur esse contiguum, quod priori tempore monte biliardae novimusesse cognominatum. Huius opidi incolam nomine Utonem, non adeo ignobili genre iriundum, pluribusnotum fuisse satis est compertum. Hic nervis coactis et corporis facultate privatus, manibus per terramrepens, ire non poterat, nisi vel equo vel asino sessore uteretur. Hic itaque ad locum perductus est cumsumma devotione, quo sancti huius venerabile pignus cognoverat constitisse. Venit igitur, lacrimishumum perfudit, sancti nomen invocat, suffragium exposcit, nec ante a loco discedit, donec, divina virtuteruptis nervorum noxibus, redit ad propria incolomitate donatus »« En outre, près de ce lieu (Saint-Valbert), on voit un château datant, à notre connaissance, d’uneépoque assez ancienne, et qui s’appelle Montbéliard. C’est un fait qu’un habitant de cette placeforte appelé Uton, de haute naissance, était assez connu dans la région. Celui-ci, les membres paralysés,privé de la faculté de son corps, rampant avec l’aide de ses mains, ne pouvait monter ni à chevalni à dos d’âne. Il fut alors conduit en ce lieu et avec grande dévotion il se mit sous la garantie duvénérable saint. Il vint donc, arrosa le sol de ses larmes, invoqua le nom du saint, sollicita son intercession,et avant son départ, par la vertu divine, les entraves de ses membres furent rompues ; il rentrapleinement rendu à son état premier ».Adson de Montier-en-Der, Vie des saints Eustaise et Valbert (v. 985).cité par P. Pégeot, « Le millénaire de Montbéliard », SEM, n°108, 1985, p. 23c. Essai de reconstitution du castrum de 985Dessin Servozdocuments 12

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comtéFiche 4 : la formation du comté de Montbéliard1. Le comte Louis (1044)« Eodem anno Ludovicus comes Reginoldum principem, reginae Agnetis avunculum, sed Henrico regiinimicum, dum quoddam castellum ejus, quod Mons Piligardae dicitur, magna cum manu expugnarepararet, cum parva militum suorum copia pugnam iniens vicit, multisque caesis reliquos fugavit ».« Cette année-là, le comte Louis (de Mousson), alors que le prince Rainaud, oncle de la reine Agnès,mais ennemi du roi Henri, se préparait à assiéger avec une forte troupe un de ses châteauxnommé Montbéliard, l’attaqua avec une petite troupe de ses soldats, le vainquit, lui tua beaucoupd’hommes et mit les autres en fuite ».Hermann Contract de Reichenau, Chronicon, anno 1044 : MGH, SS, V. p. 1252. Carte des possessions du comte Louis3. Armoiries de la famille de MoussonBarMousson4. Sceau de Thierry IIJ. Gauthier, « Etude sur les sceaux descomtes... », SEM 1899, p. 351MontbéliardFerrettedocuments 13

dossier 2du haut Moyen Âge à la formation du comtéExerciceQuelles transformations connaît l’Occident au Haut Moyen Âge ?I. Un nouveau pouvoirJ’analyse des documents Fiche 1, doc 3 : carte des invasions barbaresa. Que se produit-il dans l’empire romain d’Occident aux IV e et V e siècles ?b. Quels peuples atteignent la région de Montbéliard ? Quand ? D’où viennent-ils ? Fiche 1, doc 4 : Sidoine Apollinaire dépeint les mœurs burgondesa. Expliquez le mot horde.b. Quel portrait Sidoine Apollinaire trace-t-il de l’envahisseur burgonde ?c. Quel sentiment éprouve-t-il ? Justifie en citant des expressions du texte. Fiche 1, doc 2 : plan de Mandeure aux Haut et Bas Empiresa. Qu’arrive-t-il aux IV e et V e siècles à la ville de Mandeure ?b. Mets en relation avec les documents 2 et 3 et donne une explication. Fiche 2, doc 1 : carte : les noms de lieux du Pays de Montbéliarda. Colorie sur la carte (et fais une légende) les toponymes romains, germaniques et chrétiens.b. Quels toponymes sont les plus nombreux ? Qu’en conclus-tu ?c. Que signifie le toponyme –court ? Conclus. Où se sont installés les barbares dans la région ?II. Une nouvelle culture ?J’analyse les documents Fiche 2, doc. 3, modes d’inhumations mérovingiens (francisque, texte de Sidoine Apollinaire, équipementd’un guerrier mérovingien, fibule)a. D’après le texte et les illustrations, quelle est la principale occupation des peuples barbares ?Précise leur équipement.b. De quelle maîtrise technique témoignent les pièces archéologiques présentées ?c. Explique à quoi servent une fibule et une plaque-boucle. Fiche 2, doc. 4 : Plaque-boucle de BavansQuelle information nous apporte la plaque-boucle de Bavans sur les croyances des barbares. Fiche 2, doc. 5 : Lectionnaire de LuxeuilQuelle est la langue de cet écrit ? Qui maintient la pratique de cette langue ? Dans quel lieu ?III. Je fais un bilan sur l’ensemble des documents.En 10 lignes j’explique :Qui sont les nouveaux maîtres de la région à partir de la fin du V e siècle.Qu’est-ce qui change par rapport à l’antiquité romaine ?Qu’est-ce qui perdure ? Grâce à qui ?exercice 1