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Maladie Coronaire et Infarctus Du Myocarde (IDM) - Prévention des ...

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<strong>Maladie</strong> <strong>Coronaire</strong><strong>et</strong><strong>Infarctus</strong>uDO u<strong>Myocarde</strong>1O1questions/ réponsesGuide pratique pour les patients <strong>et</strong> leur entourage


REMERCIEMENTSCe guide pratiqueest <strong>des</strong>tiné aux patients<strong>et</strong> à leur entourage.Il a été élaboré en fonction<strong>des</strong> attentes exprimées par<strong>des</strong> patients coronariens,au cours d’une table rondeorganisée à leur intention.Leur participation active a permisd’identifier les questionsqu’ils se posaient au suj<strong>et</strong> deleur maladie <strong>et</strong> les conseils pratiquesdont ils avaient besoin.Nous remercions vivementJean-Pierre, Michel, Philippe <strong>et</strong> Roger d’avoir apportéleur précieuse contribution à la conception <strong>et</strong> à la réalisationde c<strong>et</strong>te brochure.Nous remercionsLe Dr C. AVIERINOS, président du Syndicat National <strong>des</strong> Spécialistes<strong>des</strong> <strong>Maladie</strong>s du Cœur <strong>et</strong> <strong>des</strong> VaisseauxLe Pr P. CARLI, vice-président du SAMU de FranceLe Pr N. DANCHIN, membre de la Société Française de CardiologieLe Dr P.L. DRUAIS, président du Collège National<strong>des</strong> Généralistes EnseignantsLe Dr P. SELLIER, chef de service réadaptation cardiovasculaire,Hôpital Broussais-HEGPpour leur collaboration scientifique, leur participation activeà l’élaboration de c<strong>et</strong>te brochure <strong>et</strong> leurs conseils éclairéspour la rédaction <strong>des</strong> réponses aux questions.


SOMMAIRETOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIRPOUR MIEUX COMPRENDRELA MALADIE CORONAIRE• La définition <strong>et</strong> les symptômes• Les mécanismes de la maladie coronaire• La maladie coronaire, une pathologiefréquente ?• Les facteurs de risque• L’histoire naturelle <strong>et</strong> les risquesde la maladie coronaireLA PRISE EN CHARGE D'UNE MALADIEAU LONG COURS• Les examens réguliers• Les traitements médicaux• Les mesures non médicamenteusesQUAND FAUT-IL S'INQUIETER ?• Situations graves• Situations d'alerte moins gravesVOUS ET VOTRE ENTOURAGE• Ce que vous pouvez ressentir• Le rôle de l’entourageLES RECOURS SOCIAUXET FINANCIERSP<strong>et</strong>it dictionnaire médical123456


101 QUESTIONS/RÉPONSESTOUT CE QUEVOUS DEVEZ SAVOIRPOUR MIEUXCOMPRENDRELA MALADIE CORONAIRE• La définition<strong>et</strong> les symptômes1- Qu’est-ce que le syndrome coronaireaigu ? Existe-t-il plusieurs formesde syndromes coronaires aigus ? p 112- Qu’est-ce que l’<strong>Infarctus</strong> <strong>Du</strong> <strong>Myocarde</strong>(<strong>IDM</strong>) ? Quels sont les symptômesles plus courants? p 123- Existe-t-il plusieurs typesd’infarctus du myocarde ? p 144- Qu'est-ce qu'une angine de poitrine ?Quels en sont les signes ? p 145- Qu’est-ce que l’angor instable ?Quels en sont les symptômes ? p 166- Une douleur dans la poitrine est-ellesynonyme de maladie coronaire ? p 177- Peut-on être atteint d’une maladiecoronaire sans ressentirde symptôme ? p 188- Qu'est-ce qu'une insuffisance cardiaque ?Quels en sont les signes ? p 189- Qu'est-ce qu'une arythmie ?Quels en sont les signes ? p 19• Les mécanismesde la maladie coronaire10- La maladie coronaire, une manifestationclinique de l’athérothrombose p 2011- De l’athéroscléroseà l’athérothrombose p 2112- Quel est le lien entre l’artère bouchée<strong>et</strong> la douleur ? p 2213- L’athérothrombose est-elle uniquementlocalisée au niveau du cœur ? p 2314- Comment évolue c<strong>et</strong>te maladieà long terme ? p 2315- L’évolution de la maladie coronaireest-elle inéluctable ? p 2516- Quelles sont les conséquencessi on ne traite pas c<strong>et</strong>te maladie ? p 25• La maladie coronaire,une pathologie fréquente ?17- Quelle est la fréquence de la maladiecoronaire en France ? p 2618- Y a-t-il beaucoup de mala<strong>des</strong>ignorant qu'ils sont atteintsde maladie coronaire ? p 2719- La fréquence de la maladie coronairevarie-t-elle en fonction de l’âge<strong>et</strong> du sexe ? p 28• Les facteurs de risque20- Qu’est-ce qu’un facteur de risquecardio-vasculaire ?Quels sont les facteurs de risquede la maladie coronaire ? p 2921- Pourquoi est-il nécessaire d’effectuerun entr<strong>et</strong>ien précis <strong>et</strong> très compl<strong>et</strong> ? p 3022- Pourquoi est-il important d’évaluermes facteurs de risque ? p 3123- Le tabac favorise-t-il la survenued’une maladie coronaire ? p 3124- Une élévation <strong>des</strong> graisses dans le sangfavorise-t-elle la survenue d’une maladiecoronaire ? p 32


25- Le diabète favorise-t-il la survenued’une maladie coronaire ? p 3326- L’HTA est-elle une conséquenceou une cause de la survenued’une maladie coronaire ? p 3327- L’obésité est-elle un facteurde risque ? p 3428- La sédentarité est-elleun facteur de risque ? p 3529- La maladie coronaireest-elle héréditaire ? p 3630- Quelles sont les habitu<strong>des</strong> alimentairespouvant favoriser la survenued’une maladie coronaire ? p 37• L’histoire naturelle<strong>et</strong> les risquesde la maladie coronaire31- Quels sont les différents sta<strong>des</strong>de gravité de la maladie coronaire ?L’évolution de la maladie passe-t-ell<strong>et</strong>oujours par tous les sta<strong>des</strong> ? p 3832- Qu’est-ce qu’une ischémie ?Y a-t-il plusieurs degrés d’ischémie ? p 3933- Quelle sont les causesde l'ischémie aiguë ? p 4034- Quelle est l'évolution de la maladiecoronaire ? p 4035- Faut-il craindre une atteinted’autres territoires de l’organisme ? p 4236- Qu’est-ce qu’un Accident VasculaireCérébral (AVC) ? p 4237- Qu’est-ce qu’une ArtériopathieOblitérante <strong>des</strong> Membres Inférieurs(AOMI) ? p 44LA PRISE EN CHARGED'UNE MALADIEAU LONG COURS• Les examens réguliers38- Quel type d’examen cliniquepeut perm<strong>et</strong>tre de connaître la gravitéde ma maladie ?Les examens sont-ils systématiques ouleur nombre varie-t-il au cas par cas ? p 4739- Qu’est-ce qu’un ElectroCardioGramme(ECG) ? p 4840- Qu’est-ce qu’un décalage du segmentST <strong>et</strong> une onde Q à l'ECG ? p 4941- Qu’apporte le dosage<strong>des</strong> enzymes cardiaques ? p 5042- Y a-t-il <strong>des</strong> enzymes plus spécifiques<strong>et</strong> lesquelles ? p 5043- Ces examens sont-ils suffisantspour confirmer le diagnostic ? p 5144- Quels autres examens complémentairessuis-je susceptible de passer ? p 5145- Qu’est-ce qu’un test d’effort ? p 5246- Qu’est-ce qu’une EchographieDoppler? p 5347- Qu’est-ce qu’une scintigraphiemyocardique ? p 5448- Qu’est-ce qu’une coronarographie ? p 5549- Quelles sont les autres techniquesd'exploration ? p 5650- Devrai-je effectuer <strong>des</strong> contrôlesde suivi <strong>et</strong> pourquoi ? p 57


101 QUESTIONS/RÉPONSES• Les traitements médicaux51- Devrai-je suivre un traitementau long cours ? p 5852- Qu’est-ce qu’un traitement anti-thrombotique? Que va-t-il m’apporter ? p 5953- Qu'est-ce qu'un traitementanti-ischémique de fond ?Que va-t-il m'apporter ? p 6054- Qu'est-ce qu'un antiagrégant plaqu<strong>et</strong>taire ?Que va-t-il m'apporter ? p 6055- Qu'est-ce qu'un bêta-bloquant ?Que va-t-il m'apporter ? p 6256- Qu'est-ce qu'un inhibiteur calcique ?Que va-t-il m'apporter ? p 6257- Qu’est-ce qu’un inhibiteur de l’enzyme deconversion ? Que va-t-il m’apporter ? p 6358- Qu'est-ce qu'un dérivé nitré ?Que va-t-il m'apporter ? p 6459- Quels traitementscontre l'hypercholestérolémie ? p 65• Les mesuresnon médicamenteuses60- Est-il nécessaire de faire de l’exercicephysique ? Y a-t-il <strong>des</strong> sportsparticulièrement indiqués ? p 6661- Puis-je effectuer une rééducationen centre spécialisé ? p 6762- Dois-je lutter contre les facteursde risque vasculaire ? p 6863- Ces traitements vont-ils changermes habitu<strong>des</strong> de vie ? p 6864- Devrai-je changer mon régime alimentaire ?Vers qui dois-je me tourner ence qui concerne mon alimentation ? p 6965- En cas d'évolution de la maladie,devrai-je adapter mon traitement ? p 7066- Qu'est ce qu'un pontage coronarien ?p 71QUAND FAUT-ILS'INQUIETER ?• Situations graves"J'ai mal à la poitrine<strong>et</strong> cela ne passe pas" p 7367- Quels sont les signes d'alerteà repérer ? p 7368- Qui dois-je appeler ?Dois-je attendre les SECOURS oume faire emmener aux urgences ? p 7469- Que va-t-il se passer pour moi ? p 7570- Qu'est-ce qu'une reperfusionen urgence ? p 7671- En quoi consisteune thrombolyse intraveineuse ? p 7772- Qu'est-ce qu'une angioplastiecoronaire ? p 7773- Qu'est-ce qu'un “stent” ? p 78"J'ai du mal à respirer" p 7974- Qu'est-ce qu'un Œdème Aigu Pulmonaire(OAP) ? p 7975- Pourquoi ai-je du mal à respirer ? p 8076- Qui dois-je appeler ?Que dois-je faire ? p 8077- Que va-t-il se passer ? p 81


"Il a perdu connaissance" p 8278- Que faut-il faire ? p 8279- Qui doit-on appeler ? p 8480- Que va-t-il se passer ? p 8581- Qu'est ce que la "chaîne de survie"? p 8682- Qu'est-ce qu'une défibrillation ? p 87• Situations d'alertemoins graves83- Sur quels symptômes(pouvant réapparaître) dois-je portermon attention ? p 8884- Peut-il y avoir de nouveaux symptômessur lesquels porter mon attention ? p 8885- Qui dois-je appeler ? p 8986- Vais-je avoir de nouveaux examens ? p 8987- Vais-je bénéficierd'un traitement spécifique ? p 89VOUS ETVOTRE ENTOURAGE• Ce que vous pouvezressentir88- Une nouvelle hygiène de vie va-t-elleentraîner <strong>des</strong> changements importantsdans mes habitu<strong>des</strong> de vie ? p 9189- Quelles peuvent être les conséquencesprofessionnelles suite à l'apparitionde la maladie ? p 9290- Quelles peuvent être les conséquencesen ce qui concerne ma vie sexuelle ? p 9391- Y a-t-il <strong>des</strong> précautions à prendreen cas de voyageou de long déplacement ? p 9492- Y a-t-il <strong>des</strong> précautions à prendrelorsque je dois conduire ? p 9593- Ces changements conduisent-ilsà un certain mal-être ? p 9694- À qui puis-je m'adresser pour parlerde ce que je ressens ? p 97• Le rôle de l'entourage95- Comment apporter son soutienau patient ? p 9896- Comment contribuer au processusde rétablissement du patient ? p 99LES RECOURSSOCIAUXET FINANCIERS97- Existe-il <strong>des</strong> centres spécialisés dansla rééducation cardiovasculaire ? p 10198- Quelles sont les ai<strong>des</strong> financièrespossibles ? p 10199- La maladie coronaireest-elle considérée comme une affectionde longue durée, entraînantun remboursement à 100 % ? p 102100- En cas d'incapacité professionnelle,peut-on toucher une pension d'invalidité ?Dans quel cas a-t-on droità un reclassement professionnel ? p 103101- Existe-t-il <strong>des</strong> associations de patientsvers qui se tourner ? p 104PETIT DICTIONNAIREMEDICAL p 106


1TOUT CE QUE VOUSDEVEZ SAVOIR POURMIEUX COMPRENDRELA MALADIE CORONAIRE• La définition <strong>et</strong> les symptômes p 11• Les mécanismesde la maladie coronaire p 20• La maladie coronaire,une pathologie fréquente ? p 26• Les facteurs de risque p 29• L’histoire naturelle <strong>et</strong> les risquesde la maladie coronaire p 3810


La définition <strong>et</strong> les symptômesArtères du cœurAorteArtère coronairedroiteArtère coronairegaucheArtère circonflexeArtère interventriculaireantérieure1Qu’est-ce que le syndromecoronaire aigu ?Existe-t-il plusieurs formes <strong>des</strong>yndromes coronaires aigus ?Il y a syndrome coronaire aigu lorsque le muscle ducœur ne reçoit plus assez de sang de façon soudaine<strong>et</strong> manque d’oxygène. On dit qu’il souffre d’ischémie(voir Question 32).L’ischémie peut être consécutive à une diminutionde l’apport de sang assuré par les coronaires (lesartères qui alimentent le muscle cardiaque). Elle peutégalement être provoquée par une augmentation<strong>des</strong> besoins en oxygène liée, par exemple, à l’exercicephysique.11


1Le syndrome coronaire aigu peut avoir deux typesde manifestations : certaines formes d’anginede poitrine ou angor (voir Question 4), <strong>et</strong> l’infarctusdu myocarde (<strong>IDM</strong>, voir Question 2).Dans l’angine de poitrine, le cœur est mal oxygéné,ce qui se traduit par <strong>des</strong> douleurs caractéristiques.L’irrigation reste toutefois suffisante pour qu’il n'y aitpas <strong>des</strong>truction <strong>des</strong> tissus cardiaques. En revanche,dans l'infarctus du myocarde, une partie du cœursouffre <strong>et</strong> se nécrose à la suite de l’interruptionbrutale de son approvisionnement en sang.2Qu’est-ce que l’<strong>Infarctus</strong><strong>Du</strong> <strong>Myocarde</strong> (<strong>IDM</strong>) ?Quels sont les symptômesles plus courants ?12L'infarctus du myocarde est consécutif à l'occlusiond'une artère coronaire (il y en a trois) ou de l'unede ses ramifications. Brutalement privées de leurapprovisionnement en oxygène, les cellulesdu muscle cardiaque du territoire en aval del’occlusion ne parviennent plus à se contracter<strong>et</strong> meurent en quelques heures.L’occlusion d’une coronaire se produit généralementdans une région de l’artère dont la lumière (espacecentral de l’artère dans lequel circule le sang) estdéjà réduite par une plaque "d'athérome". En sebloquant dans c<strong>et</strong>te zone de rétrécissement,un thrombus ou caillot, achève d’obstruer l’artère.


Habituellement, l’infarctus du myocarde est révélépar <strong>des</strong> douleurs dans la poitrine évoquant un poidsou une barre en travers du sternum ou un serrementen étau au niveau de la poitrine. Ces douleurs sontd’intensité <strong>et</strong> de durée très variables, de minime àintolérable, de quelques minutes à quelques heures.Elles peuvent s'accompagner de douleurs à lamâchoire. La douleur est souvent associée à unesensation de fatigue ou accompagnée de sueurs,de nausées, de vertiges <strong>et</strong> d'anxiété.Cependant, les symptômes peuvent très souvent serésumer à une douleur isolée dans le bras gaucheou à une simple pesanteur au niveau de la poitrine.Certaines personnes, en particulier les diabétiques,peuvent même présenter un infarctus du myocar<strong>des</strong>ans douleur appelé "infarctus silencieux".13


13Existe-t-il plusieurs typesd’infarctus du myocarde ?On distingue différentes formes d’infarctus dumyocarde selon leur aspect à l’électrocardiogramme(ECG, voir Question 39), le terrain de survenue(chez la femme, l’enfant, le diabétique…)<strong>et</strong> les complications qui leur sont associées.On parle notamment d’infarctus du myocarde avecou sans onde Q (voir Question 40). Il y a <strong>des</strong> infarctusdu myocarde qui laissent <strong>des</strong> traces <strong>et</strong> d’autres non.Quand il y a <strong>des</strong> traces, il s’agit de l’onde Q visiblesur l'ECG, qui correspond à la cicatrice "électrique"laissée sur le cœur par l’infarctus. Elle corresponddonc à une séquelle d’infarctus du myocarde.L’analyse de l’électrocardiogramme perm<strong>et</strong>de préciser la localisation du territoire nécrosé<strong>et</strong> de déceler l’artère en cause dans l’infarctusdu myocarde.4Qu'est-ce qu'une anginede poitrine ?Quels en sont les signes ?L'angine de poitrine, ou angor, est la douleurqu’entraîne un défaut d’oxygénation du musclecardiaque lié à une mauvaise circulation du sangdans les artères coronaires.14


C<strong>et</strong>te insuffisance du débit sanguin dans les coronairespeut avoir plusieurs causes :• l’augmentation <strong>des</strong> besoins d’oxygène,quand le cœur bat vite, notamment à l'effort oudans certaines maladies comme l’hyperthyroïdie,l’hypertrophie cardiaque, <strong>et</strong>c. C’est notammentle cas dans l’angor stable d’effort.• la diminution du débit sanguin dans les artèrescoronaires <strong>et</strong> donc <strong>des</strong> apports d’oxygène,qui se produit quand la réduction de la lumière<strong>des</strong> artères par une plaque d’athérome gênela circulation du sang.• l’association d’une augmentation <strong>des</strong> besoinsd’oxygène <strong>et</strong> d’une diminution du débit coronaire.Habituellement, les douleurs angineuses sont très vives<strong>et</strong> très angoissantes, mais elles peuvent égalementêtre peu intenses. Localisées derrière le sternum,elles évoquent une barre ou un étau <strong>et</strong> irradientparfois vers la mâchoire inférieure, les bras, le cou,<strong>et</strong>c. La douleur cède en quelques minutes à l'arrêtde l'effort ou après la prise de trinitrine.Plus rarement, les douleurs sont abdominalesou limitées aux seules irradiations.L’évolution de la crise d'angine de poitrine est engénéral favorable, mais il existe un risque à longterme d'infarctus du myocarde.On distingue l’angor stable d’effort de l’angor instable.15


15Qu’est-ce quel’angor instable ?Quels en sontles symptômes ?L’angor instable est déclenché par une réductionbrutale <strong>des</strong> apports d’oxygène provoquée parl’obstruction soudaine d’une artère coronaire parun caillot ou par un vasospasme.Le patient ressent une vive douleur au milieu dela cage thoracique, derrière le sternum. Il peutaussi éprouver une sensation d'oppression oude pesanteur au niveau de la poitrine. La douleurpeut irradier dans les bras, le cou, les mâchoires<strong>et</strong> le dos. La douleur s'estompe généralementaprès quelques minutes.L’apparition de ces troubles s’accompagnesouvent d’une sensation de panique, les mala<strong>des</strong>ont le sentiment de manquer d’air <strong>et</strong> transpirentabondamment.L’angor instable est une véritable urgenc<strong>et</strong>hérapeutique qui conduit presque toujoursà un examen approfondi<strong>des</strong> coronaires.ANGOR16Caillot sanguin obstruantl’artère coronaire


6Une douleur dans la poitrineest-elle synonymede maladie coronaire ?De très nombreuses affections sont susceptiblesd’occasionner une douleur thoracique <strong>et</strong> sa présencen’implique donc pas obligatoirement une maladiecoronaire.Il demeure essentiel de consulter le médecinau moindre doute devant <strong>des</strong> douleurs répétées.Toute douleur thoracique prolongée survenantchez une personne âgée de plus de 40 ansprésentant un ou <strong>des</strong> facteur(s) de risquecardiovasculaire comme le tabagisme, l’excèsde cholestérol, le diabète, l’hypertension artérielle<strong>et</strong> l’obésité impose donc rapidement une consultationmédicale avec électrocardiogramme, voireune hospitalisation pour surveillance clinique<strong>et</strong> examens complémentaires.17


17Peut-on être atteintd’une maladie coronairesans ressentirde symptôme ?La maladie coronaire survient fréquemmenten l’absence de tout symptôme, notammentchez les suj<strong>et</strong>s diabétiques, en cas d’ArtériopathieOblitérante <strong>des</strong> Membres Inférieurs (AOMI) sévère<strong>et</strong> chez les personnes très âgées.Il peut arriver que l’absence <strong>des</strong> symptômescaractéristiques soit la cause d’un r<strong>et</strong>arddans le diagnostic. Il arrive ainsi qu’il ne soit portéqu’au moment de la survenue d’une complication,un infarctus du myocarde par exemple.8Qu'est-ce qu'uneinsuffisance cardiaque ?Quels en sont les signes ?L’insuffisance cardiaque désigne l’inaptitudedu cœur à répondre aux besoins en sangde l’organisme. Elle se traduit principalementpar une fréquence cardiaque augmentée,un essoufflement, un œdème <strong>des</strong> poumons <strong>et</strong>/ou<strong>des</strong> membres inférieurs.Elle peut avoir plusieurs causes, dont l’infarctusdu myocarde.La gravité de ce dernier tient surtout à l’étenduede l’atteinte du muscle cardiaque.18


Lorsque de 40 à 50 % de la masse myocardiqueest concernée, il peut y avoir choc cardiogénique,ou collapsus, c’est-à-dire une trop forte diminutionde la fonction de la pompe cardiaque.En revanche, lorsque l’atteinte cardiaqueest limitée, le cœur peut assurer sa fonctionde pompe presque normalement.9Qu'est-ce qu'une arythmie ?Quels en sont les signes ?L’arythmie est une anomalie du rythme cardiaquequi est anormalement lent ou rapide, reste régulierou devient irrégulier.Lorsque le cœur bat trop vite (tachycardie), cela semanifeste par <strong>des</strong> étourdissements, vertiges,pertes de connaissance, voire un arrêt cardiaque.Quand le cœur est trop lent (bradycardie), cela semanifeste par une sensation de fatigue, <strong>des</strong> étourdissementsou <strong>des</strong> pertes de connaissance.Lorsque les battements sont irréguliers, le cœurpeut donner la sensation de "ratés" ou de "pauses".Les troubles du rythme sont extrêmement fréquentsdurant la phase aiguë de l’infarctus du myocarde,la plus alarmante étant la fibrillation ventriculaire(contractions ventriculaires anarchiques rapi<strong>des</strong> maisinefficaces). C<strong>et</strong> accident est toujours possible, mêmelors de p<strong>et</strong>its infarctus. Leur caractère de gravitépotentielle <strong>et</strong> la nécessité d'un traitement d'extrêmeurgence imposent une surveillance attentive durantles premiers jours suivant un infarctus du myocarde.19


Les mécanismes de la maladie coronaire110La maladie coronaire,une manifestation cliniquede l’athérothromboseLa maladie coronaire est une <strong>des</strong> manifestationsde l’athérothrombose, une maladie diffuse qui touchedifférents territoires artériels. De la localisation<strong>des</strong> lésions d’athérothrombose découle différentesmanifestations cliniques comme l’angine de poitrine,l’<strong>Infarctus</strong> <strong>Du</strong> <strong>Myocarde</strong> (<strong>IDM</strong>), l’Accident VasculaireCérébral ischémique (AVC ou “attaque cérébrale”,voir Question 36) <strong>et</strong> l’Artériopathie Oblitérante<strong>des</strong> Membres Inférieurs (AOMI ou artérite,voir Question 37).Dans la maladie coronaire, l’athérothromboseconcerne les artères coronaires qui alimententle cœur en sang oxygéné. En gênant la circulationcoronaire, voire en l’interrompant, l’athérothrombosecoronaire est la cause <strong>des</strong> manifestationsde la maladie coronaire : angor stable d’effort,angor instable, infarctus du myocarde.20


11De l’athéroscléroseà l’athérothromboseL’athérosclérose est due à un dépôt de graissesdans la paroi de l’artère qui aboutit à la formationde plaques d’athérome qui, peu à peu, rétrécissentle diamètre intérieur <strong>des</strong> vaisseaux. Elle peutse compliquer d’une thrombose, c’est-à-direde la formation d’un caillot (ou thrombus) au niveaud’une lésion d’une plaque d’athérome qui s’estrompue.Ce mécanisme appelé athérothrombose entraîneune obstruction plus ou moins complète de l’artère<strong>et</strong> donc une interruption de l’irrigation sanguine<strong>des</strong> tissus situés en aval de l’occlusion.Formation d'un caillotcomposé notamment deplaqu<strong>et</strong>tes agglutinéesPlaqued'athéromeLésion dela paroi del'artère21


112Quel est le lienentre l’artère bouchée<strong>et</strong> la douleur ?L’athérosclérose est responsable d’une diminutiondu calibre <strong>des</strong> artères qui entraîne une diminution,voire une suppression de l’irrigation <strong>des</strong> tissussitués en aval de la lésion.Or, au cours d’un exercice physique commela marche, les besoins en oxygène <strong>des</strong> musclesaugmentent. Normalement, l’organisme s’adapteà ces besoins supplémentaires par une augmentationdu débit sanguin, ce qui perm<strong>et</strong> d’augmenter lesapports d’oxygène dans les organes. Lorsqu’uneplaque d’athérome rétrécit la lumière de l’artère,elle gène l’écoulement sanguin <strong>et</strong> ainsi, empêchel’adaptation de l’apport de sang au musclecardiaque situé en aval. Mal irrigué, ce musclesouffre, dès lors, du manque d’oxygène, ce qui vase traduire par une douleur. À l’extrême, si l’artèreest complètement obstruée, il y a interruptiontotale de l’irrigation du territoire musculaire situé enaval <strong>et</strong>, si c<strong>et</strong> état se prolonge, mort de ces tissus.22


13L’athérothromboseest-elle uniquementlocaliséeau niveau du cœur ?L’athérothrombose atteint principalement les grosses<strong>et</strong> moyennes artères : artères coronaires qui irriguentle cœur, mais aussi aorte <strong>et</strong> ses principales branches,artères caroti<strong>des</strong> (grosses artères de la tête<strong>et</strong> du cou) <strong>et</strong> leurs branches, artères cérébrales(artères qui irriguent le cerveau) <strong>et</strong> artères <strong>des</strong>membres inférieurs.Selon leur localisation, les lésions athérothrombotiquessont responsables d’angor <strong>et</strong> d’infarctus du myocarde(<strong>IDM</strong>), d’accident vasculaire cérébral (AVC,voir Question 36) <strong>et</strong> d’artériopathie oblitérante<strong>des</strong> membres inférieurs (AOMI, voir Question 37).14Comment évolue c<strong>et</strong>temaladie à long terme ?L’évolution de l’athérosclérose se déroule sur denombreuses années durant lesquelles elle rest<strong>et</strong>otalement asymptomatique. Elle peut commencerpar provoquer <strong>des</strong> manifestations ischémiques tellesqu’un angor stable d’effort lorsque le rétrécissementdu diamètre de la lumière artérielle dépasse 50 %.23


1La ruptured’une plaqued’athéromepeut déclencher,via la formationd'un caillot,un syndromecoronaire aigu,c’est-à-dire unangor instableou un infarctusdu myocarde.Le risqueévolutif estun peu différentselon que l’ona affaire àun infarctus, àun angor instableou à un angorstable même sitoutes les formesde la maladiecoronaire peuvententraîner<strong>des</strong> complicationsgraves.Artèrescaroti<strong>des</strong>Crosse de l’aorteCœurAorteabdominaleArtères iliaquesArtèresfémoralesArtères tibiales24Ensembledu réseau artérielchez l’homme


15L’évolutionde la maladie coronaireest-elle inéluctable ?Il a été montré chez <strong>des</strong> animaux qu’il est possiblede faire régresser les lésions d’athérome à conditionqu'elles soient très précoces <strong>et</strong> donc très limitées.Un ralentissement de la progression <strong>des</strong> lésionsplus avancées, voire un arrêt, paraît égalementpossible, mais celui-ci n’apparaît qu’après plusieursannées de prise en charge <strong>et</strong> à condition de réduir<strong>et</strong>rès efficacement tous les facteurs de risque del’athérothrombose.16Quelles sontles conséquencessi on ne traite pasc<strong>et</strong>te maladie ?En l’absence de toute prise en charge,l’athérosclérose coronaire va évoluer versla sténose <strong>des</strong> artères <strong>et</strong> entraîner l’apparitionde symptômes ischémiques chroniques commel’angor stable d’effort.La gravité de l’athérosclérose est cependantavant tout liée au risque d’accident aiguathérothrombotique. Ce dernier peut êtreà l’origine d’un syndrome coronaire aigu,c’est-à-dire d’un angor instable ou d’un infarctusdu myocarde.25


La maladie coronaire, une pathologie fréquente ?117Quelle est la fréquencede la maladie coronaireen France ?Les maladies cardiovasculaires restent actuellementla première cause de mortalité en France, avec 161 330décès en 2000 (ce qui représente un tiers de l’ensemble<strong>des</strong> décès, toutes causes confondues).La fréquence <strong>des</strong> infarctus est estimée à 120 000 caspar an. Cependant il existe de gran<strong>des</strong> disparitésrégionales, notamment en ce qui concerne la mortalité.La Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> les régions du Nord <strong>et</strong> de l’Est dela France connaissent ainsi une n<strong>et</strong>te surmortalité parrapport aux régions du Sud.Depuis une vingtaine d'années, la mortalité due auxaffections cardiovasculaires diminue sous l’eff<strong>et</strong> dela réduction de certains facteurs de risque <strong>et</strong> grâceaux progrès thérapeutiques.On remarque néanmoins qu’entre 1990 <strong>et</strong> 1999,c<strong>et</strong>te baisse a davantage concerné les décès parmaladies vasculaires cérébrales (- 18%) que les décèspar cardiopathie ischémique (- 9%).161 33026


18Y a-t-il beaucoupde mala<strong>des</strong> ignorantqu'ils sont atteintsde maladie coronaire ?Beaucoup de mala<strong>des</strong> ignorent qu’ils sont atteintsde maladie coronaire. Dans sa forme typique,la maladie coronaire est aisément identifiable parle médecin : elle entraîne une douleur angineus<strong>et</strong>ypique associée à une forte anxiété, <strong>des</strong> sueurs,vertiges <strong>et</strong> nausées.En revanche, <strong>des</strong> formes atypiques de la maladie,pouvant faire croire à <strong>des</strong> troubles digestifs parexemple, peuvent tromper le médecin. Il fauttoutefois savoir que ces formes atypiques sontassez fréquentes. Selon une étude récente,un tiers <strong>des</strong> patients hospitalisés pour infarctusdu myocarde n’avaient présenté aucune douleurthoracique (Canto 2000). Ces patients sont plussouvent âgés, de sexe féminin <strong>et</strong> diabétiques.Les seuls symptômes peuvent être une fatigueinexpliquée ou une complication d’un infarctusdu myocarde passé inaperçu. Certains infarctusne sont ainsi diagnostiqués a posteriori que lorsde la réalisation d’un électrocardiogramme.27


119La fréquencede la maladie coronairevarie-t-elle en fonctionde l’âge <strong>et</strong> du sexe ?La fréquence de la maladie coronaire augmenteavec l’âge. De plus en plus d'hommes entre30 <strong>et</strong> 40 ans sont cependant atteints.La maladie coronaire est trois fois plus fréquentechez l'homme que chez la femme. Elle est presqueexclusivement masculine avant 50 ans. La maladiecoronaire est exceptionnelle chez les femmesde moins de 50 ans à moins qu’elles n'aient associépendant plusieurs années le tabac <strong>et</strong> la pilule.Elles bénéficient vraisemblablement d’une protectionque leur apportent les hormones féminines jusqu'àla ménopause.28


Les facteurs de risque20Qu’est-ce qu’unfacteur de risquecardiovasculaire ?Quels sontles facteurs de risquede la maladie coronaire ?Un "facteur de risque" favorise l’apparitiond’une maladie. Pour ce qui concerne les maladiescardiovasculaires, on a identifié <strong>des</strong> facteursde risque liés à l’environnement, à l’hérédité,à <strong>des</strong> maladies <strong>et</strong> à <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> de vie. Certainsfacteurs de risque ne peuvent pas être modifiés.C’est le cas de l’âge, du sexe, <strong>des</strong> antécédentspersonnels ou familiaux. Il existe toutefois<strong>des</strong> facteurs de risque sur lesquels il est possibled’agir. C’est le cas du tabagisme, du diabète,de l’hypertension artérielle, <strong>des</strong> anomaliesdu cholestérol <strong>et</strong> du manque d’activité physique.Plus de 200 facteurs de risque de la maladiecoronaire ont été recensés. Tous les facteursidentifiés n’ont évidemment pas la mêmeimportance <strong>et</strong> il est nécessaire de les hiérarchiser.Parmi les facteurs de risque significatifs <strong>et</strong> modifiablesde la maladie coronaire, il est démontré que lecontrôle de l’hypertension artérielle, du diabète,du taux de cholestérol <strong>et</strong> du tabagisme perm<strong>et</strong> dediminuer le risque d’évolution de l’athérothrombose<strong>et</strong> donc, d’infarctus du myocarde.29


121Pourquoi est-il nécessaired’effectuer un entr<strong>et</strong>ienprécis <strong>et</strong> très compl<strong>et</strong> ?C’est grâce à <strong>des</strong> questions précises que votremédecin peut savoir si vous avez <strong>des</strong> facteursde risque qui ont pu favoriser la survenuede la maladie ou en accentuer son évolution.Il recherche ainsi <strong>des</strong> antécédents personnelsd’hypertension artérielle, de diabète,d’hypercholestérolémie, d’hypertriglycéridémie, <strong>et</strong>c.Il recherche également <strong>des</strong> antécédents familiaux,c’est-à-dire l’existence de problèmescardiovasculaires chez <strong>des</strong> proches parents(artériopathie oblitérante <strong>des</strong> membres inférieurs,accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde).Il aborde enfin votre mode de vie pour rechercherun éventuel facteur de risque tel que tabagisme,sédentarité, mauvaise hygiène alimentaire, <strong>et</strong>c.30


22Pourquoi est-il importantd’évaluer mes facteursde risque ?Il faut savoir que l’addition de facteurs de risqueaugmente considérablement le risque de maladiecoronaire, <strong>et</strong> donc d’infarctus du myocarde<strong>et</strong> de ses complications. Il est importantd’évaluer vos facteurs de risque car leuridentification <strong>et</strong>, quand c’est possible, leurcontrôle, va perm<strong>et</strong>tre de réduire le risqued’évolution de l’athérothrombose <strong>et</strong> doncde prévenir le risque d’infarctus du myocarde.23Le tabacfavorise-t-illa survenued’une maladiecoronaire ?Le tabagisme est un facteur de risquecardiovasculaire majeur. Le tabac favorisele développement de l’athérothrombose <strong>et</strong> accroîtle risque de survenue d’un infarctus du myocarde.Les eff<strong>et</strong>s nocifs du tabac sont liés essentiellementà l’âge du début <strong>et</strong> à la durée de l’intoxication.Le tabagisme passif est également associé àun accroissement du risque vasculaire.31


124Une élévation <strong>des</strong> graissesdans le sang favorise-t-ellela survenue d’une maladiecoronaire ?Parmi les graisses présentes dans le sang,le cholestérol, qui est composé de 2 types,le LDL <strong>et</strong> le HDL, est le lipide entraînant le plusde risques cardiovasculaires.L’élévation du LDL-cholestérol, ou "mauvaischolestérol", est un facteur de risque coronairemajeur. On estime ainsi qu’une augmentationde 10 % du LDL-cholestérol du sang se traduitpar une augmentation de 20 % du risquede maladie coronaire.En revanche, le HDL-cholestérol, ou"bon cholestérol", est associé à une diminutiondu risque coronaire : plus le HDL-cholestérolest élevé, plus le risque de maladie coronaireest diminué. Inversement une concentrationbasse de HDL-cholestérol est un facteurde risque coronaire majeur.L’augmentation <strong>des</strong> triglycéri<strong>des</strong> du sang,cumulée à celle du cholestérol, est égalementassociée, mais dans une moindre mesure,à une élévation du risque coronaire.32


25Le diabète favorise-t-illa survenued’une maladie coronaire ?Les patients atteints de diabète ont un risquecardiovasculaire n<strong>et</strong>tement augmenté.Un diabète est ainsi r<strong>et</strong>rouvé chez 20 % environ<strong>des</strong> patients coronariens. Quand il est malcontrôlé ce risque est encore plus important.26L’hypertension artérielle(HTA) est-elleune conséquence ouune cause de la survenued’une maladie coronaire ?L’hypertension artérielle est une cause majeurede l’athérosclérose <strong>et</strong> donc de la maladie coronaire.Il est important de faire surveiller sa pression artérielle.Le traitement de l’hypertension est indispensable,surtout en cas de maladie coronaire.33


127L’obésité est-elleun facteur de risque ?Certaines personnes obèses ont un risqueathérothrombotique qui augmente rapidementavec leur poids. L’obésité peut avoir un eff<strong>et</strong> nocifsur de nombreux facteurs de risque cardiovasculaire.Le risque vasculaire est différent selon la localisationde l’excédent de poids. L’augmentation du tourde taille paraît ainsi associée à un risqueplus important (normale : < 94 cm chez l’homme,< 80 cm chez la femme).34


28La sédentarité est-elleun facteur de risque ?La sédentarité n'est pas un facteur de risque entant que tel mais le manque d’activité physiquerégulière est associé à une augmentationdu risque de décès en général, incluent ceuxd’origine cardiovasculaire. L’activité physiqueexerce une action protectrice en agissant sur denombreux facteurs de risque : maintien du poidsdans les limites de la normale, améliorationdu taux de cholestérol <strong>et</strong> de la pression artérielle.En outre, l’activité physique paraît favoriserla diminution de la consommation de tabac<strong>et</strong> une meilleure hygiène alimentaire.35


129La maladie coronaireest-elle héréditaire ?Avoir un ou plusieurs proches parents ayanteu une maladie cardiovasculaire à un âgerelativement jeune constitue un facteurde risque important.On peut trouver deux mécanismes impliqués,<strong>et</strong> éventuellement associés :• <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> familiales, alimentaires notamment,à risque, comme le goût pour une cuisine tropriche en graisses saturées,• la transmission de caractéristiques génétiquesdéfavorables.Il faut souligner qu’une prédisposition pour lamaladie coronaire ne s’exprime le plus souventqu’à la faveur de comportements à risque,comme le tabagisme, <strong>et</strong> plus généralement,une mauvaise hygiène de vie.36


30Quelles sont les habitu<strong>des</strong>alimentaires pouvantfavoriser la survenued’une maladie coronaire ?Le régime alimentaire est un <strong>des</strong> plus importantsfacteurs de risque coronaire lié au comportement.Ses eff<strong>et</strong>s passent par un impact sur les lipi<strong>des</strong>du sang, l’hypertension artérielle <strong>et</strong> l’obésité.Un apport calorique globalement trop importantau regard <strong>des</strong> dépenses énergétiques, une cuisin<strong>et</strong>rop riche en graisses, animales notamment,<strong>et</strong> trop pauvre en hydrates de carbones, <strong>des</strong>habitu<strong>des</strong> de grignotage entre les repas, <strong>et</strong>c.sont autant de mauvaises habitu<strong>des</strong> alimentaires.Il est ainsi préférable que la part <strong>des</strong> graissesdans l'alimentation soit limitée <strong>et</strong> que laconsommation de fruits, légumes, légumes secs,pâtes, pain compl<strong>et</strong> couvre une partie importante<strong>des</strong> besoins énergétiques. Certaines graissesvégétales (huiles d’olive, de maïs, de colza, d<strong>et</strong>ournesol) doivent être préférées aux graissesanimales. Il est également recommandé deconsommer régulièrement du poisson caril améliore les fractions du cholestérol dansle bon sens. Il est enfin recommandé de réduirela consommation d’alcool.N’hésitez pas à interroger votre médecin ouun spécialiste en diététique pour vous conseiller.37


L’histoire naturelle <strong>et</strong> les risques de la maladie coronaire131Quels sont les différentssta<strong>des</strong> de gravitéde la maladie coronaire ?L’évolution de la maladiepasse-t-elle toujourspar tous les sta<strong>des</strong> ?On peut envisager la maladie coronaire commeune succession d’étapes jalonnant la progressionde la maladie athérothrombotique <strong>et</strong> l’oblitérationcroissante de la lumière <strong>des</strong> coronaires.Toutefois, la maladie ne passe pas toujours partoutes les étapes.Parfois, la maladie coronaire évolue en silence.Dans de nombreux cas, l’infarctus inaugurela maladie coronaire <strong>et</strong> survient sans avoir étéprécédé de douleur angineuse. Souvent aussi,la première manifestation est un angor stabled’effort consécutif à la diminution de l’irrigationsanguine du myocarde en raison de la réductionde la lumière coronaire.38


32Qu’est-cequ’une ischémie ?Y a-t-il plusieurs degrésd’ischémie ?Le terme ischémie désigne la souffranc<strong>et</strong>issulaire provoquée par le défaut d’oxygénationd’un organe (un tissu est l’ensemble <strong>des</strong> cellulesd’un organe). Elle est consécutive à une diminutionou à un arrêt temporaire de la circulation artérielledans une région plus ou moins étendue d’un tissu.Dans la maladie coronaire, on distingue selonses conditions de survenue :• l’ischémie d’effort qui se manifeste seulementlorsque les besoins en oxygène du muscleaugmentent notamment en raison de l’activitéphysique. C’est l’angor stable d’effort, dontles conséquences sont réversibles,• l’ischémie aiguë qui est consécutive àune obstruction aiguë, transitoireou permanente, d’une artèrecoronaire par thrombose ou spasme.C’est l’angor instable, voirel’infarctus du myocarde.39


133Quelles sont les causesde l’ischémie aiguë ?Deux mécanismes, parfois intriqués, peuventinterrompre la circulation artérielle <strong>et</strong> déclencherune ischémie :• la thrombose, due à- la formation d’un caillot (ou thrombus)au niveau d’une plaque d’athérome rompue<strong>et</strong> entraînant une obstruction de l’artère- ou à une embolie artérielle (obstructionde l’artère causée par le déplacementdu caillot entraîné par la circulation),• le spasme, ou contraction de la musculaturede la paroi d’une artère qui provoqueson rétrécissement localisé <strong>et</strong> transitoire.La répercussion de l’ischémie dépend <strong>des</strong>a durée <strong>et</strong> de l’étendue du territoire concerné.34Quelle est l'évolutionde la maladie coronaire ?40La situation est différente selon que l’on a affaireà un angor stable ou instable, à un infarctus dumyocarde, compliqué ou non.L’évolution d’un angor est ainsi très variable.Elle est fonction du caractère stable ou instablede l’angor, de la diffusion <strong>des</strong> lésions coronaires<strong>et</strong> de l’état du muscle cardiaque. Le risquemajeur est l’évolution vers l’infarctus du myocarde<strong>et</strong> ses complications.


Il faut souligner que l’évolution de la maladiecoronaire s’est considérablement amélioréedepuis 20 ans grâce à <strong>des</strong> progrès importantsréalisés dans ses traitements médicamenteux,instrumental <strong>et</strong> chirurgical.Ces progrès ont également eu <strong>des</strong> répercussionsimportantes dans le traitement de l’infarctusdu myocarde. En 20 ans, la mortalité de la phaseaiguë de l'infarctus du myocarde a ainsi étédiminuée de moitié.Passée la phase aiguë de l’infarctus du myocarde,le risque de décès varie largement en fonctionde l'âge, du sexe, de la persistance <strong>des</strong> facteursde risque, de la qualité de la contraction dumuscle cardiaque (fraction d'éjection du ventriculegauche), <strong>et</strong>c. Il faut souligner que ce risque estconsidérablement réduit par la prévention secondairemise en place après l'infarctus, c’est-à-dire parla correction <strong>des</strong> facteurs de risque vasculaire,notamment l'arrêt du tabagisme <strong>et</strong> la prised’un traitement médicamenteux adapté <strong>et</strong> parles techniques de revascularisation (angioplastiecoronaire <strong>et</strong> pontage coronaire).41


135Faut-il craindreune atteinted’autres territoiresde l’organisme ?Un infarctus du myocarde est susceptiblede récidiver. C<strong>et</strong>te récidive peut se fairesur un autre territoire myocardique (atteinted'une autre artère coronaire). Il est par ailleurspossible que la maladie athéromateuse touche<strong>des</strong> artères d’autres organes. Le risqued’atteintes ischémiques au niveau cérébral <strong>et</strong>/ouau niveau <strong>des</strong> membres inférieurs ne concernecependant qu’une minorité <strong>des</strong> patientssouffrant de maladie coronaire.36Qu’est-ce qu’un AccidentVasculaire Cérébral (AVC) ?42L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC), souventappelé "attaque cérébrale" ou "congestioncérébrale" est provoqué par une diminution brutalede l’irrigation d’une partie du cerveau. Il se traduitdans 80 % <strong>des</strong> cas par un infarctus cérébral<strong>et</strong> dans 20 % par une hémorragie cérébrale.Dans le cas d’un AVC ischémique (ou infarctuscérébral) l’artère est bouchée par un caillotde sang qui bloque la circulation sanguine <strong>et</strong>empêche le sang de se rendre jusqu’à une partiedu cerveau.


L’AVC ischémique se manifeste par l’apparitionbrutale d’une paralysie (hémiplégie) plus oumoins importante d’un ou plusieurs membres<strong>et</strong>/ou de troubles de la sensibilité, de troublesvisuels <strong>et</strong>/ou de difficultés de langage. Il peutainsi laisser <strong>des</strong> séquelles.On parle d’accident ischémique transitoire (AIT)quand celui-ci disparaît dans les 24 heures sansséquelle. C’est un signal d’alarme important quidoit être rapidement diagnostiqué <strong>et</strong> traité pouréviter une récidive plus sévère.Artères de la tête <strong>et</strong> du couArtère occipitaleArtère temporaleArtère basilaireArtère vertébraleArtère carotide interneArtère carotide externeTronc thyro-cervicalTronc costo-cervicalArtère ophtalmiqueArtère maxillaireArtère facialeArtère lingualeArtère thyroïdienne supérieureArtère carotide communeArtère sous-clavièreTronc brachio-céphaliqueAorte43


137Qu’est-ce qu’uneArtériopathie Oblitérante<strong>des</strong> Membres Inférieurs(AOMI) ?L’artériopathie oblitérante <strong>des</strong> membresinférieurs (AOMI) ou artérite est une maladie<strong>des</strong> artères <strong>des</strong> membres inférieurs qui secaractérise par la présence de sténoses(rétrécissements localisés du diamètre intérieurde l’artère) ou d’occlusions (formation d’un caillotobstruant la lumière de l’artère). Il en résulteune mauvaise irrigation, ou ischémie, <strong>des</strong> tissus<strong>et</strong> muscles irrigués par les artères atteintes.L’AOMI peut être asymptomatique (sansmanifestation ou silencieuse) ou se traduirepar <strong>des</strong> douleurs apparaissant lors de la marche(on parle alors de claudication intermittente)ou au repos (douleurs survenant en positionallongée). À un stade plus sévère, on peutobserver <strong>des</strong> ulcères au niveau <strong>des</strong> jambes,voire une gangrène pouvant nécessiter uneamputation.44


Arbre artériel du membre inférieurArtère iliaque communeAorte abdominaleArtère iliaque externeArtère iliaque interneArtère fémorale profondeArtère circonflexe latéraleArtère fémoraleArtère poplitéeArtère tibiale antérieureArtère péronièreArtère tibialepostérieureArtère dorsale du piedArtère arquée du piedArtères métatarsiennesdorsales45


2LA PRISE EN CHARGED'UNE MALADIEAU LONG COURS• Les examens réguliers p 47• Les traitements médicaux p 58• Les mesuresnon médicamenteuses p 6646


Les examens réguliers38Quel type d’examen cliniquepeut perm<strong>et</strong>tre de connaîtrela gravité de ma maladie ?Les examens sont-ilssystématiquesou leur nombre varie-t-ilau cas par cas ?L’examen clinique par le médecin est classique,mais il importe qu’il soit compl<strong>et</strong>.Il doit notamment comporter une mesure dela pression artérielle, un examen <strong>des</strong> artèrespar leur palpation à la recherche d’une diminutionou d’une abolition d’un pouls <strong>et</strong> une auscultationdu cœur. L’examen clinique vise à éliminerune pathologie qui n’aurait pas une causecardio-vasculaire comme une douleur d’originedigestive par exemple. Il doit s’accompagner d’uninterrogatoire à la recherche <strong>des</strong> facteurs derisque cardiovasculaire spécifiques susceptiblesd’être corrigés comme un tabagisme,un diabète, une hypertension artérielle,une hypercholestérolémie, une obésité, <strong>et</strong>c.Les examens complémentaires varient beaucoupau cas par cas, notamment en fonction <strong>des</strong>facteurs de risque identifiés. Dans tous les cas,on privilégie les examens non invasifs, commel’échographie, les tests d’effort, la scintigraphiede perfusion ou l’échographie de stress.47


39Qu’est-ce qu’unElectroCardioGramme(ECG) ?2Un électrocardiogramme (ECG) est un examenqui perm<strong>et</strong> d’obtenir un tracé imprimé de l’activitéélectrique du cœur, fidèle refl<strong>et</strong> de son activitémécanique. Il aide à détecter <strong>des</strong> troublesdu rythme cardiaque, <strong>des</strong> signes d’ischémie(souffrance) récents ou anciens, de préciser ler<strong>et</strong>entissement d’une hypertension artérielle, <strong>et</strong>c.Pour un ECG au repos, une électroded’enregistrement est appliquée à chacune<strong>des</strong> extrémités (bras <strong>et</strong> jambes) <strong>et</strong> six autressur le thorax <strong>et</strong> un appareil produit un tracé.C<strong>et</strong> examen est bref, absolument sans danger<strong>et</strong> indolore (le courant électrique lu provientdu cœur <strong>et</strong> non de l’appareil).L'enregistrement de l'ECG de longue durée,appelé aussi Holter, sert à diagnostiquer <strong>des</strong>irrégularités du rythme cardiaque comme cellesqui peuvent apparaître après un infarctus.L’ECG est enregistré en continu, généralementpendant 24 heures, grâce à plusieurs électro<strong>des</strong>appliquées sur la poitrine <strong>et</strong> reliées à un enregistreur.Pendant l’enregistrement, le patient note tousles événements qui se produisent sur une fichede contrôle. Il est ainsi possible de procéder àune analyse du rythme cardiaque dans les conditionsde vie habituelles, c’est-à-dire pendant les loisirs,l’activité professionnelle <strong>et</strong> le sommeil.48


40Qu’est-ce qu’un décalagedu segment ST<strong>et</strong> une onde Q à l’ECG ?L’activité électrique du cœur enregistrée parl’électrocardiogramme (ECG) se présente sousla forme d’un tracé qu’on divise en différentssegments.L’ischémie cardiaque entraîne un décalage de l’unde ces segments : le segment ST. En enregistrantc<strong>et</strong>te modification, notamment à l’épreuve d’effort,l’ECG oriente fortement vers l’existence d’uneinsuffisance coronaire.L’onde Q est une séquelle d’infarctus du myocarde :visible à l’électrocardiogramme, elle est le témoinde la cicatrice fibreuse d’une zone du tissumyocardique abîmée.L’analyse de l’onde Q perm<strong>et</strong> de préciserla localisation <strong>et</strong> l’étendue du territoirenécrosé <strong>et</strong> d’identifier l’artèrebouchée responsablede l’infarctusdu myocarde.SegmentSTOndeQ49


41Qu’apporte le dosage<strong>des</strong> enzymes cardiaques ?Les enzymes cardiaques sont <strong>des</strong> moléculeslibérées dans le sang à la suite de la nécrosedu tissu myocardique à la suite de l’infarctus.Leur dosage est donc très important pourle diagnostic <strong>et</strong> l’appréciation de l’étenduede la zone détruite.242Y a-t-il <strong>des</strong> enzymesplus spécifiques<strong>et</strong> lesquelles ?La concentration sanguine de différentes enzymesbaptisées ASAT (ou SGOT), CPK ou LDH s'élèveau cours de l'infarctus du myocarde <strong>et</strong> leurdosage est donc utilisé dans le diagnostic <strong>et</strong>le suivi de l'infarctus du myocarde.De la même façon <strong>et</strong> plus récemment, on mesureles troponines I <strong>et</strong> T qui sont <strong>des</strong> protéines dontles taux s'élèvent 4 à 6 heures après le débutde la douleur pour atteindre un maximum environ12 heures plus tard <strong>et</strong> revenir à la normale au boutde quelques jours.50


La myoglobine est également une protéine.Elle participe à l’oxygénation <strong>des</strong> muscles<strong>et</strong> son dosage aide au diagnostic précoce del’infarctus du myocarde <strong>et</strong> au suivi de l'efficacitéd'un traitement dit "thrombolytique".43Ces examenssont-ils suffisants pourconfirmer le diagnostic ?Le dosage <strong>des</strong> enzymes ne peut venir qu’encomplément de l’examen clinique, de l’électrocardiogramme<strong>et</strong> <strong>des</strong> examens complémentaires.44Quels autres examenscomplémentairessuis-je susceptiblede passer ?Vous pourrez avoir à passer <strong>des</strong> examens"non invasifs", comme une échographie cardiaque,une épreuve d’effort, une scintigraphie deperfusion ou une échocardiographie de stress.Des explorations invasives seront envisagéesen fonction <strong>des</strong> résultats de ces tests.51


45Qu’est-cequ’un test d’effort ?2Le test d’effort ou "épreuve d'effort" perm<strong>et</strong>souvent de confirmer la maladie coronaire,de mesurer son r<strong>et</strong>entissement sur le fonctionnementdu cœur <strong>et</strong> notamment de déceler <strong>des</strong>troubles circulatoires, leur extension <strong>et</strong> la partiedu myocarde qui en souffre. Différentesperturbations liées à la maladie coronairese manifestant principalement lors d’un effortphysique, <strong>des</strong> épreuves d'effort sur bicycl<strong>et</strong>teergométrique ou sur tapis roulant ont été misesau point. La méthode d'examen la plus utiliséeest l'électrocardiogramme d'effort qui consisteà effectuer un électrocardiogramme alors quele patient pédale sur une bicycl<strong>et</strong>te ergométriqueou marche sur un tapis roulant. L’effort développéest augmenté par paliers jusqu’à la fréquencecardiaque maximale théorique ou la survenuede signes anormaux.La scintigraphie par perfusion du myocarde àl'effort est une méthode plus complexe, maiscapable de m<strong>et</strong>tre en évidence un trouble del'irrigation du myocarde avec une plus gran<strong>des</strong>ensibilité. L'échocardiographie d'effort <strong>et</strong> laventriculographie isotopique à l'effort peuventégalement aider à déceler d'éventuels troublesde l'irrigation sanguine du cœur.52


46Qu’est-ce qu’uneEchographie Doppler?L'échographie est une technique indolored'exploration du cœur par ultrasons. Elle perm<strong>et</strong>ainsi d'observer la contraction du muscle cardiaque,les mouvements <strong>des</strong> valves <strong>et</strong> la circulation dusang au sein <strong>des</strong> cavités cardiaques. Elle renseignesur d'éventuelles anomalies de mouvements <strong>des</strong>parois cardiaques en rapport avec <strong>des</strong> cicatricesd'anciens infarctus.Le Doppler, est également fondé sur l’utilisationd’ultrasons. Fréquemment couplé à l’échographie,il perm<strong>et</strong> de mesurer les flux de sang dans lesdifférentes cavités du cœur. Le Doppler peutfonctionner avec de la couleur (Doppler couleur)ou non (Doppler pulsé ou continu). L’échographieDoppler du cœur est un examen totalement indolorequi apporte beaucoup d’information sur lesvolumes <strong>et</strong> la contraction <strong>des</strong> différentes cavitéscardiaques.Il existe également une variante de c<strong>et</strong> examen,l’Echographie Doppler de stress, qui consiste,comme c’est le cas du test à l’effort (questionprécédente) à l’effectuer durantun effort comme une marchesur un tapis roulant ou si celan’est pas possible de la partdu patient, de simulerun stress physique à l’aidede médicaments.53


47Qu’est-ce qu’unescintigraphie myocardique ?2La scintigraphie myocardique renseigne surl'irrigation du myocarde au repos <strong>et</strong> à l'effort.C<strong>et</strong>te méthode perm<strong>et</strong> de diagnostiquer <strong>et</strong>de localiser une ischémie ou un infarctus.Avant l’examen, une quantité minime d'un produitradioactif est injectée dans une veine del'avant-bras. Les produits utilisés, notammentle thallium-201, ne se fixent que sur les tissusqui sont bien irrigués. Le patient est ensuiteplacé sous une gamma-caméra. C<strong>et</strong>te caméraspéciale détecte la radioactivité émise par lesparticules radioactives <strong>et</strong> donne donc <strong>des</strong>images du cœur dans lesquelles les partiessaines ém<strong>et</strong>tent de nombreux signauxradioactifs alors que les parties ischémiéesen ém<strong>et</strong>tent peu ou pas.La scintigraphie myocardique à l'effort dure1 heure environ, <strong>et</strong> le même examen au repos30 à 45 minutes de plus. Bien que c<strong>et</strong> examenfasse appel à un produit radioactif, il ne faitcourir aucun risque.54


Qu’est-ce qu’une48 coronarographie ?La coronarographie est l’examen clé de l’exploration<strong>des</strong> douleurs angineuses. Elle passe par l’injectiond’une substance de contraste dans les coronairesau moyen d’un tuyau très fin (cathéter) insérédans les artères coronaires. C<strong>et</strong>te substancede contraste perm<strong>et</strong> de voir les vaisseaux sur<strong>des</strong> clichés radiographiques.L’examen débute avec l’introduction d’une sondedans une artère au niveau du pli de l’aine à droite,plus rarement à gauche ou au bras. Le médecinfait ensuite progresser la sonde à travers l'aortejusqu'à l'origine <strong>des</strong> artères coronaires. Une foisle cathéter en place, un produit de contraste iodéest injecté dans les artères, <strong>et</strong> la radiographieréalisée perm<strong>et</strong> de visualiser les artères <strong>et</strong> leurslésions. Les images sont nécessaires pourdéterminer si le malade doit bénéficier ou nond'une intervention de désobstruction comme unpontage ou une angioplastie. C<strong>et</strong> examen, quidoit faire l'obj<strong>et</strong> de précaution chez les patientsallergiques à l’iode, peut avoir lieu au prix dequelques précautions <strong>et</strong> traitements particuliers.55


49Quelles sont les autrestechniques d’exploration ?2De nouvelles techniques d’exploration ont étémises au point dernièrement mais ne peuventpas être considérées comme <strong>des</strong> examensde routine chez les patients atteints de maladiecoronaire.Parmi celles-ci, on peut compter :• L’échographie endocoronaire, qui perm<strong>et</strong>d’obtenir une imagerie en haute résolution<strong>et</strong> en temps réel <strong>des</strong> parois vasculaires,• La mesure de la réserve coronaire, qui perm<strong>et</strong>d’évaluer la capacité d’adaptation <strong>des</strong> artèrescoronaires au stress,• La mesure de la réserve coronaire fractionnelle,qui perm<strong>et</strong> d’apprécier le véritable r<strong>et</strong>entissementd’un rétrécissement sur le fonctionnementdu muscle en aval.56


50Devrai-je effectuer<strong>des</strong> contrôles de suivi<strong>et</strong> pourquoi ?Il est absolument nécessaire que vous fassiez<strong>des</strong> contrôles de suivi afin que le médecin puisseévaluer l’évolution de votre maladie coronaire.Il en profitera pour faire le point avec vous survotre hygiène de vie <strong>et</strong> vos facteurs de risque.Si vous avez eu une angioplastie, une surveillanceclinique <strong>et</strong> un test d’effort seront effectués àintervalles réguliers au cours de la premièreannée, puis une fois par an ou en cas <strong>des</strong>urvenue de nouveaux signes afin de vérifierque la lésion ne s’est pas reproduite.57


Les traitements médicaux51Devrai-je suivreun traitementau long cours ?2Un traitement au long cours est indispensable.Il comprend :• <strong>des</strong> règles hygiéno-diététiques en évitant lessituations stressantes <strong>et</strong> une prise en charg<strong>et</strong>hérapeutique <strong>des</strong> facteurs de risque vasculaire,• un traitement anti-thrombotique,• un traitement anti-ischémique de fond.Il faut distinguer, dans la prise en charge au longcours, deux versants du traitement :1. Un traitement de fond pour lutter contrela maladie athéromateuse <strong>et</strong> prévenir sescomplications, dans lequel s’insèrent les règlesd’hygiène <strong>et</strong> de diététique ainsi que les traitementsmédicamenteux.2. Un traitement contre les symptômes de lamaladie coronaire, dans lequel on r<strong>et</strong>rouve lesmédicaments anti-angineux ainsi que les gestesde revascularisation tels que le pontage (voirQuestion 66), l’angioplastie (voir Question 72)ou la pose de stent (voir Question 73) dont il estfait mention au chapitre 3 mais qui peuvent êtreégalement effectuées hors urgence.58


52Qu’est-ce qu’un traitementanti-thrombotique ?Que va-t-il m’apporter ?Les anti-thrombotiques préviennent la formationde caillots sanguins (thrombi). Ils sont donc donnéschez les personnes souffrant d’athérothrombose,après un infarctus du myocarde notamment. Leurprincipal eff<strong>et</strong> indésirable est un risque d’hémorragiequi, s'il apparaît, doit faire consulter immédiatementun médecin. Les personnes qui reçoivent c<strong>et</strong>raitement doivent surveiller les signes éventuelsd’hémorragie (sang dans les selles ou les urines,ecchymoses, <strong>et</strong>c). De façon générale, il est impératifde demander un avis médical avant de prendr<strong>et</strong>out nouveau médicament, même lorsqu’il estdonné sans ordonnance.59


53Qu'est-ce qu'un traitementanti-ischémique de fond ?Que va-t-il m’apporter ?2Les traitements anti-ischémiques au long coursperm<strong>et</strong>tent de lutter contre l'ischémie due auxplaques d'athérome (voir Question 32), <strong>et</strong> doncd'éviter une souffrance <strong>des</strong> zones du cœur, irriguéespar les artères qui ont ces plaques. Ils perm<strong>et</strong>tentdonc de diminuer les douleurs, mais ils perm<strong>et</strong>tentégalement de maintenir un certain niveau d’irrigationdu cœur, notamment lors de l'effort.54Qu'est-ce qu'unanti-agrégant plaqu<strong>et</strong>taire ?Que va-t-il m'apporter ?60Un anti-agrégant plaqu<strong>et</strong>taire fait partie<strong>des</strong> traitements anti-thrombotiques. C'est unmédicament qui empêche les plaqu<strong>et</strong>tes quicirculent dans le sang de s'agréger (s'agglutiner).


Il diminue ainsi le risque de formation de caillotsdans les artères (ou thrombi) qui peuvent seformer au contact d'une plaque d'athérome <strong>et</strong>venir boucher l'artère.On les donne aux personnes ayant un risqueathérothrombotique, notamment chez les patientssouffrant d’angor, pour prévenir un infarctus ouaprès un infarctus du myocarde pour éviter unerécidive.N’oubliez pas, lors de la consultation avec votremédecin, de lui indiquer si vous souffrez ou avezeu <strong>des</strong> antécédents d’ulcère digestif.Les anti-agrégants plaqu<strong>et</strong>taires peuvent par ailleursaugmenter les eff<strong>et</strong>s <strong>des</strong> anticoagulants <strong>et</strong>provoquer <strong>des</strong> accidents hémorragiques. La prisesimultanée <strong>des</strong> deux classes de médicamentsimpose donc impérativement un avis médical.Toujours en raison du risque hémorragique,les personnes qui doivent subir une interventionchirurgicale ou une extraction dentaire doiventinformer l’anesthésiste, le chirurgien ou le dentistequ’elles prennent un anti-agrégant plaqu<strong>et</strong>taire.61


55Qu'est-ce qu'unbêta-bloquant ?Que va-t-il m'apporter ?2Sauf contre-indication, les bêta-bloquants fontpartie intégrante du traitement de l’infarctusdu myocarde. Ils ralentissent le cœur <strong>et</strong> diminuentles besoins en oxygène du muscle cardiaque.Ils protègent également contre la survenued’arythmies. L'interruption d'un traitement parbêta-bloquant ne doit jamais se faire sans l'avisd'un médecin.56Qu'est-ce qu'un inhibiteurcalcique ?Que va-t-il m'apporter ?Les inhibiteurs calciques ont à la fois une actioncontre l’hypertension artérielle <strong>et</strong> contre l’anginede poitrine, <strong>et</strong> font donc partie <strong>des</strong> deux typesde traitement. Ils ont un double eff<strong>et</strong> : ils réduisentles besoins en oxygène du cœur <strong>et</strong> ils augmententle débit sanguin coronaire.62


57Qu’est-ce qu’un inhibiteurde l’enzyme de conversion ?Que va-t-il m’apporter ?Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC)sont <strong>des</strong> antihypertenseurs mais ils peuvent êtreutilisés également comme traitement de fond dansl’insuffisance coronaire chez certains patients.Après un infarctus du myocarde, même en l’absenced’hypertension artérielle, ils sont indiqués chez<strong>des</strong> patients qui ont une mauvaise fonctionventriculaire <strong>et</strong>/ou ayant une insuffisance cardiaque(ce qui correspond aux gros infarctus).63


58Qu'est-ce qu'undérivé nitré ?Que va-t-il m'apporter ?2La trinitrine, principal représentant <strong>des</strong> dérivésnitrés d’action rapide, doit être prise en cas <strong>des</strong>urvenue d'une douleur angineuse. Elle agit trèsrapidement <strong>et</strong> ses eff<strong>et</strong>s durent environ 20 à 30minutes. Son action passe par une dilatation<strong>des</strong> artères, y compris <strong>des</strong> coronaires, ce quidiminue le travail cardiaque.La trinitrine est utilisée sous forme de comprimésà croquer, à laisser sous la langue ou pulvériséeen spray sous la langue.Elle peut être prise à titre préventif avant unemarche ou un effort physique, par temps froidou en période digestive, <strong>et</strong>c.En dehors de la trinitrine àaction rapide, il existe <strong>des</strong>dérivés nitrés à actionprolongée donnés sousforme de comprimésr<strong>et</strong>ards, pomma<strong>des</strong> outimbres transdermiques.64


Quels traitements contre59 l'hypercholestérolémie ?Si vous avez trop de cholestérol (voir Question 24)dans le sang, votre médecin doit commencer parvous faire suivre un régime qui, selon l’anomalie<strong>des</strong> lipi<strong>des</strong> que vous présentez, comportera uneréduction <strong>des</strong> graisses saturées <strong>et</strong> du cholestérolalimentaire. En cas de surpoids, ces mesuresdevront s’associer aussi à un régime réduit encalories. Si malgré le régime, le problème persiste,votre médecin vous proposera un médicamentadapté, en complément du régime.Parmi les médicaments que le médecin peut vousproposer, il existe les statines.Les statines diminuent le dépôt de cholestérol enabaissant le cholestérol LDL ainsi que, dans unemoindre mesure, les triglycéri<strong>des</strong> <strong>et</strong> en augmentantle cholestérol HDL.65


Les mesures non médicamenteuses60Est-il nécessaire de fairede l’exercice physique ?Y a-t-il <strong>des</strong> sportsparticulièrement indiqués ?266L'activité physique régulière fait partie intégrantedu traitement de l'insuffisance coronaire.Un exercice physique régulier adapté auxpossibilités du patient perm<strong>et</strong> en eff<strong>et</strong> de diminuerle travail de son cœur dans la vie de tous lesjours en diminuant sa fréquence au repos ouà l’effort. Il en découle une réduction <strong>des</strong>es besoins en oxygène <strong>et</strong> donc une diminutiondu risque d’ischémie.Les sports d’endurance qui perm<strong>et</strong>tent d'améliorerles capacités cardiovasculaires sans imposerd'efforts violents au cœur sont recommandés.Dans tous les cas, l'augmentation de l'activitédoit être progressive au cours de la mêmeséance <strong>et</strong> d'une séance à l'autre.La marche est ainsi hautement recommandée.Le footing, ou course lente, le cyclisme sur terrainplat ou la natation sont possibles à conditionde ne pas faire d’efforts qui peuvent entraînerun essoufflement <strong>et</strong> de contrôler souvent(au moins au début) la fréquence cardiaque.La gymnastique peut être pratiquée en alternanceavec les sports d'endurance, car ces derniersperm<strong>et</strong>tent de développer ou d'entr<strong>et</strong>enirle système musculo-articulaire.


Les exercices impliquant un blocage respiratoire(l’haltérophilie par exemple) ou pouvant provoquerune accélération intense de la fréquence cardiaquesont à proscrire.61Puis-je suivreune réadaptationen centre spécialisé ?Après un infarctus du myocarde, un syndromecoronaire aigu ou une revascularisation (angioplastie,pontage), il est souhaitable d'effectuerun programme de réadaptation cardiaque encentre spécialisé où entraînement physique (vélo,exercices divers), éducation, mise en route <strong>des</strong>mesures de prévention secondaire <strong>et</strong> notammentcorrection <strong>des</strong> facteurs de risque (tabac, <strong>et</strong>c),psychothérapie seront mis en œuvre. L'objectifest de perm<strong>et</strong>tre au patient de r<strong>et</strong>rouver unevie quasi normale.67


62Dois-je luttercontre les facteursde risque vasculaire ?2La gestion <strong>des</strong> facteurs de risque est unepartie intégrante du traitement de la maladiecoronaire. Lorsqu’ils existent (tabagisme,hypertension artérielle, anomalies lipidiquesou diabète), ils doivent être pris en chargeimpérativement.63Ces mesures vont-elleschanger mes habitu<strong>des</strong>de vie ?68Un régime alimentaire, l’arrêt du tabac, la pratiqued’une activité physique peuvent effectivemententraîner une modification non négligeable <strong>des</strong>habitu<strong>des</strong> de vie. Ceci étant, les bénéfices qu’onpeut en r<strong>et</strong>irer, y compris dans la vie quotidienne,aident beaucoup à accepter ces contraintes.


64Devrai-je changermon régime alimentaire ?Vers qui dois-je me tourneren ce qui concernemon alimentation ?Il y a <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> alimentaires particulières àadopter surtout en présence de certains facteursde risque modifiables grâce à une alimentationadaptée :• surpoids : régime hypocalorique,• anomalies lipidiques : régime pauvre en graissessaturées <strong>et</strong> en cholestérol,• diabète : régime équilibré en sucre <strong>et</strong> pauvreen graisse <strong>et</strong> en boissons alcoolisées,• hypertension artérielle : régime pauvre en sel<strong>et</strong> pauvre en boissons alcoolisées.Dans tous les cas, votre médecin <strong>et</strong>/ouun(e) nutritionniste <strong>et</strong>/ou un(e) diététicien(ne)vous aideront à adapter <strong>et</strong> à modifiervos habitu<strong>des</strong> alimentaires.69


Les mesures non médicamenteuses65En cas d'évolutionde la maladie, devrai-jeadapter mon traitement ?2Il est possible que votre médecin modifievotre traitement en fonction de l’évolutionde votre maladie (réapparition ou aggravation<strong>des</strong> symptômes) <strong>et</strong> de vos facteurs de risque(diabète, hypertension artérielle, anomalieslipidiques, <strong>et</strong>c). Il peut être amené à vousproposer d’autres médicaments, un geste local(angioplastie, voir Question 72) ou chirurgical(pontage, voir Question 66).70


66Qu’est-ce qu’unpontage coronarien ?L'intervention chirurgicale appelée pontagecoronarien vise à amener du sang au myocardeen court-circuitant une sténose coronaire grâceà la constitution d'un "pont" entre l'aorte<strong>et</strong> l'artère coronaire (au-delà de la sténose).Ce pont est généralement réalisé avecune artère mammaire ou une veine prélevée surune jambe (veine saphène). C<strong>et</strong>te interventionperm<strong>et</strong> la disparition ou une forte diminution<strong>des</strong> symptômes <strong>et</strong>, dans certains cas, améliorele pronostic à long terme.Il est rarement effectué en urgence.Artère pontée71


QUAND FAUT-ILS'INQUIETER ?3• Situations graves p 73- "J'ai mal dans la poitrine <strong>et</strong> cela ne passe pas"- "J'ai du mal à respirer"- "Il a perdu connaissance"• Situations d'alertemoins graves p 8872


Situations graves67"J'ai mal dans la poitrine<strong>et</strong> cela ne passe pas"Quels sont les signesd'alerte à repérer ?La survenue d’un infarctus du myocardeproprement dit peut être brutale, spontanée.Elle se traduit alors par :• une douleur évoquant un serrement (étau),une brûlure, très intense <strong>et</strong> prolongée. Elle se situeau milieu de la poitrine, en arrière du sternum,occupant une zone d'une largeur équivalenteà une ou deux mains ouvertes,• une pâleur, une anxiété intense.De plus, un infarctus du myocarde peut apparaîtresous une forme plus atypique <strong>et</strong> trompeusenommée forme atypique digestive, comportant<strong>des</strong> symptômes de douleurs abdominales hautes,de rôts <strong>et</strong> de nausées.L'infarctus du myocarde peut être annoncépréalablement par une douleur d'angine de poitrine.Elle est ressentie à l'occasion d'un effort ou d'uneémotion, mais peut également survenir sans causeapparente. Elle peut irradier dans la mâchoire,le bras gauche, évoquant une barre ou un étau.La douleur cède en quelques minutes à l'arrêtde l'effort ou spontanément. L’existence ou laréapparition de douleur moins intense répétée,mais transitoire d’angor, telle que décritprécédemment, soit spontanée soit à l’effortdoit conduire à consulter son médecin ouson cardiologue rapidement.73


68Qui dois-je appeler ?Dois-je attendreles SECOURSou me faire emmeneraux urgences ?En cas de survenue de symptômes évoquantun infarctus du myocarde, il faut absolumentappeler en urgence, même au milieu de la nuit,le SAMU (15) prioritairement ou les Pompiers (18).3Il est impératif d’attendre les secours car<strong>des</strong> complications peuvent apparaître pendantle transport <strong>et</strong> il est nécessaire de commencerle traitement au domicile. En attendantles secours, restez le plus calme possible.74


Que va-t-il se passer69 pour moi ?En cas de douleur thoracique intense <strong>et</strong> prolongée,une équipe médicale (le plus souvent du SAMU)se déplace à votre domicile pour réaliser un ECG.Si l'infarctus du myocarde est confirmé, un traitementimmédiat est mis en œuvre. Vous pouvez alorsdéjà recevoir un médicament thrombolytique sic'est indiqué <strong>et</strong> être transporté vers un servicespécialisé (soins intensifs cardiologiques). C<strong>et</strong>ransport vers l'hôpital s'effectue sous surveillanceconstante de l'équipe médicale. C<strong>et</strong>te surveillanceporte sur l'ECG, le pouls, la pression artérielle avecun cardioscope portable <strong>et</strong> l'examen clinique. C<strong>et</strong>teéquipe prendra en charge toutes les complicationspouvant survenir au cours du transport.A l'hôpital en Unité de Soins IntensifsCardiologiques (USIC), le traitement de l'infarctusest poursuivi <strong>et</strong> au besoin une coronographie avecune angioplastie coronaire est réalisée en urgence(voir Question 72).L'infarctus est dû à une artère coronaire qui s'estbouchée. Le but du traitement est de la déboucher(c'est la reperfusion, voir Question 70). Plus vitecela est réalisé, moins l'infarctus sera étendu <strong>et</strong>meilleur sera le résultat.Quand la douleur n'est pas due à l'infarctus,le traitement est plus simple mais l'administrationde médicament, le transport à l'hôpital <strong>et</strong> unesurveillance intensive peuvent être aussi nécessaire.75


70Qu'est-ce qu'unereperfusion en urgence ?376Une occlusion totale d’une artère coronaireimpose sa désobstruction en urgence.Deux métho<strong>des</strong> peuvent être utiliséespour rétablir la circulation coronaire :• la <strong>des</strong>truction du thrombus en cause parun médicament thrombolytique injectéen intraveineux, c’est-à-dire l’administrationd’un médicament qui va dissoudre le caillotqui obstrue une artère coronaire,• l’angioplastie coronaire, consiste à introduireun cathéter dans l’artère coronaire bouché<strong>et</strong> à remodeler l’artère à l’aide d’un ballonn<strong>et</strong>qui est gonflé au niveau de la sténose afinde la dilater.Le but de la reperfusion est de déboucher l'artèrecoronaire obstruée <strong>et</strong> faire recirculer le sangdans la partie du myocarde qui en dépend.La thrombolyse peut être réalisée à l'extérieurde l'hôpital par l'équipe du SAMU, l'angioplastieest réalisée seulement dans une Unité de SoinsIntensifs Cardiologiques (USIC). L'un ou l'autrede ces traitements (ou les deux) sont le plussouvent nécessaires en urgence pour traiterl'infarctus du myocarde.Plus la reperfusion de la coronaire est rapidepar l'une ou l'autre méthode, moins l'infarctussera étendu, <strong>et</strong> donc ses conséquences serontlimitées. C'est de la rapidité de la reperfusionque dépend le pronostic.


71En quoi consisteune thrombolyseintraveineuse ?La thrombolyse intraveineuse consiste à administrerpar voie intraveineuse une substanc<strong>et</strong>hrombolytique, c’est-à-dire capable de dissoudreun caillot sanguin <strong>et</strong> donc de désobstruerune artère oblitérée par un caillot, pour rétablir lacirculation dans l’artère concernée.Qu'est-ce qu'une72 angioplastie coronaire ?L’angioplastie coronaire consiste à amenerpar voie intra-artérielle un ballonn<strong>et</strong> gonflablejusqu’au niveau du rétrécissement de l'artèrecoronaire. Lorsqu’il est gonflé, le ballonn<strong>et</strong> écrasela plaque d'athérome <strong>et</strong> restaure ainsi la lumièreartérielle.En pratique, <strong>des</strong> son<strong>des</strong> sont introduites sousanesthésie locale dans une artère au niveau du plide l'aine ou du bras. Dans un premier temps,une sonde de coronarographie perm<strong>et</strong> de visualiserle rétrécissement de l'artère coronaire. Dansun deuxième temps, une sonde à ballonn<strong>et</strong> estamenée jusqu'au contact du rétrécissement,où le ballonn<strong>et</strong> est gonflé.77


73Qu'est-cequ'un "stent" ?Les endoprothèses coronaires ou "stents"coronaires représentent un progrès récentdans le traitement de la maladie coronaire.Un "stent" est un tube en treillis métallique.Après une angioplastie coronaire par ballonn<strong>et</strong>,il est placé à l’intérieur de l’artère pour maintenirle vaisseau ouvert. Le "stent" nécessite la prised’un traitement anti-thrombotique.378


"J'ai du mal à respirer"Qu'est-ce qu'un Œdème74 Aigu Pulmonaire (OAP) ?L’œdème aigu pulmonaire (OAP) est la manifestationla plus sévère de l’insuffisance cardiaquedu ventricule gauche (voir Question 8).De survenue souvent nocturne, l'OAP se manifestepar <strong>des</strong> difficultés respiratoires, une sensationd’étouffement <strong>et</strong> d’oppression, une touxincessante ramenant souvent <strong>des</strong> crachatsabondants, mousseux <strong>et</strong> rosés. Le patient estfréquemment agité, angoissé avec parfoisune coloration bleutée de la peau. Sa respirationest très bruyante ; on entend souvent, quandil respire, <strong>des</strong> grésillements, <strong>des</strong> crépitementsou <strong>des</strong> sifflements. Il est gêné pour parler,les phrases sont courtes <strong>et</strong> il manque d’air.Il s'agit d'une urgence médicale, le traitementdoit être mis en place très rapidement car l’OAPpeut conduire à l’épuisement respiratoire <strong>et</strong>à l’asphyxie.Dans les cas moins graves, la gêne respiratoires’installe plus progressivement <strong>et</strong> le traitementmédical d’urgence pourra éviter l’évolution versune forme grave.79


75Pourquoi ai-je du malà respirer ?376L'œdème aigu du poumon est une urgencemédicale caractérisée par une accumulationanormale de liquide dans les poumons. C<strong>et</strong>te"inondation" <strong>des</strong> poumons est responsablede l'apparition rapide de graves difficultésrespiratoires.L'œdème pulmonaire peut être dû à une pousséed'hypertension artérielle, à une surcharge en sel(provoquée par exemple par un excès alimentairesalé) qui dépasse les capacités du cœur ou àune baisse brutale de la performance du cœurprovoquée par une tachycardie ou un infarctusétendu.Qui dois-je appeler ?Que dois-je faire ?L'œdème aigu du poumon est une urgencemédicale. Il faut appeler en urgence, même aumilieu de la nuit, le SAMU (15) ou les Pompiers(18). Si la gêne est progressive <strong>et</strong> modérée, vouspouvez appeler aussi votre médecin traitant, s’ilest disponible.80


Il ne faut faire aucun effort physique <strong>et</strong> resterassis pour provoquer le déplacement de la massesanguine vers le bas du corps <strong>et</strong> soulager ainsile cœur. Il ne faut pas allonger de force le maladecar il pourrait s’étouffer.77Que va-t-ilse passer ?Dans les cas graves, c’est une équipe deréanimation qui intervient à domicile <strong>et</strong> dès sonarrivée, le médecin m<strong>et</strong> le patient sous oxygène.Il administre <strong>des</strong> médicaments afin de diminuerla pression sanguine <strong>et</strong> pour faciliter le travail ducœur si c’est indiqué.Souvent, la respiration s’améliore avec ce traitement,mais en général l’hospitalisation, voire la surveillanceen soins intensifs est nécessaire.81


78"Il a perdu connaissance"Que faut-il faire ?3Un malaise avec une sensation d’évanouissementn'est pas toujours grave, mais une perte deconnaissance totale <strong>et</strong> brutale peut être le signede l’accident cardiaque le plus grave : la mortsubite. Elle peut survenir au début d'un infarctusaprès une douleur thoracique mais aussisubitement sans signe annonciateur. Elle est alorssouvent due à une fibrillation ventriculaire qu'il fauttraiter le plus vite possible (voir Question 82).Si elle survient devant vous, il faut immédiatementdonner l'alerte (voir Question 79) pour que lessecours médicalisés interviennent le plus vitepossible. En attendant leur arrivée, les gestessuivants doivent être réalisés par toute personneayant <strong>des</strong> notions de secourisme :82


1. Secouer la victime fermement mais sans brutalité.Si elle ne répond pas : vérifier sa respiration <strong>et</strong>faciliter l'entrée de l'air dans les poumons ensoulevant légèrement le menton.2. Si la respiration est normale (le thorax se soulèverégulièrement), m<strong>et</strong>tre la victime sur le côté :c'est la position latérale de sécurité.3. Si la respiration est absente ou visiblement trèsanormale, commencer le bouche-à-bouche par2 insufflations lentes.4. Si la victime réagit : continuer à assister sarespiration tant qu'elle n'est pas devenuerégulière, ample.5. Si la victime ne réagit pas, ne bouge pas <strong>et</strong>ne respire pas : c'est un arrêt cardiaque. Vouspouvez prendre le pouls pour vérifier l'arrêt dela circulation sanguine, mais c<strong>et</strong>te vérificationn'est pas obligatoire pour agir. Il faut commencerles compressions manuelles du thorax (massagecardiaque) <strong>et</strong> alterner 15 compressionsthoraciques rapi<strong>des</strong> (à une fréquence d'environ100 par minute) avec 2 insufflations lentesdu bouche-à-bouche.6. Il faut continuer les gestes jusqu'à l'arrivée <strong>des</strong>secouristes professionnels <strong>et</strong>/ou de l'équipe deréanimation du SAMU qui prennent le relais.Ces gestes vont perm<strong>et</strong>tre de remplacerpartiellement <strong>et</strong> provisoirement la circulation <strong>et</strong>la respiration qui se sont arrêtées. Leur réalisationpendant quelques minutes avant l'arrivée de l'équipede réanimation peut limiter les conséquencesde l'arrêt cardiaque. L'arrêt cardiaque est l'accidentle plus grave qui peut arriver.83


79Qui doit-on appeler ?3Dès la constatation de la perte de connaissance,il faut immédiatement appeler le 15 ou le 18.Malgré l'extrême urgence, il ne faut pas s'affoler<strong>et</strong> donner précisément les renseignementssuivants :• l'adresse exacte,• le lieu exact où est la victime, ne pas oublier lecode de la porte, l'étage… car toute imprécisionest responsable de r<strong>et</strong>ard,• décrire ce qui s'est passé,• préciser l'âge <strong>et</strong> les antécédents de la victime,si on les connaît,• indiquer si quelqu'un peut réaliser les gestes deréanimation cardio-pulmonaire (voir Question 78).Il faut répondre, le plus calmement <strong>et</strong> le plusprécisément possible aux questions qui vous sontposées. Le médecin régulateur du SAMU peutvous demander d'agir, il faut faire ce qui vousest indiqué.84


80Que va-t-il se passer ?La prise en charge de l'arrêt cardiaque nécessiteune réanimation rapide, intense <strong>et</strong> spécialisée àdomicile pour faire repartir le cœur.En général, une équipe de pompiers ou <strong>des</strong>ecouristes professionnels arrive en premier, suiviepeu après de l'équipe de réanimation du SAMU.Les pompiers continuent les gestes de réanimationcardio-pulmonaire <strong>et</strong> peuvent m<strong>et</strong>tre en place<strong>et</strong> utiliser un défibrillateur (appelé défibrillateursemi-automatique). L'équipe du SAMU réaliseles défibrillations, effectue une intubation trachéalepour instaurer une ventilation artificielle mécanique.Elle m<strong>et</strong> en place une perfusion <strong>et</strong> injecte<strong>des</strong> médicaments.C<strong>et</strong>te réanimation a pour but de faire repartirle cœur <strong>et</strong> rétablir la circulation, c'est la seulechance de survie de la victime. En cas de succès,dès que la circulation est rétablie, l'équipe du SAMUtransporte la victime en continuant le traitementintensif dans un service de réanimation. Même dansce cas favorable, le pronostic est très grave, l'arrêtcardiaque peut se reproduire <strong>et</strong> être définitif, <strong>et</strong> lecerveau <strong>et</strong> le cœur peuvent garder <strong>des</strong> séquellesimportantes.85


81Qu'est-ce quela "chaîne de survie" ?3La chaîne de survie décrit les actions à entreprendrele plus vite possible pour sauver la vie d'une victimed'une mort subite. Ces actions constituentles "maillons de la chaîne", il s'agit de :• l'alerte immédiate par le 15 ou le 18(voir Question 79)• la réanimation cardio-pulmonaire initiale parles témoins de l'arrêt cardiaque qui pratiquele bouche-à-bouche <strong>et</strong> le massage cardiaqueexterne (voir Question 78)• la défibrillation la plus précoce possible(voir Question 82)• la réanimation spécialisée par une équipedu SAMU (voir Question 80)Tout r<strong>et</strong>ard dans ces actions affaiblit la chaîne<strong>et</strong> assombrit le pronostic. Il est donc importantd'agir vite, c'est fondamental pour les 2 premiersmaillons (alerte <strong>et</strong> Réanimation Cardio-Pulmonaire(RCP)) qui dépendent de l'entourage de la victime.Vous pouvez apprendre ces gestes en vousformant auprès d’une association de secourisme.86


Qu'est-ce qu'une82 défibrillation ?La fibrillation ventriculaire est la cause la plusfréquente de la mort subite. Elle correspond àune contraction rapide <strong>et</strong> totalement désorganiséed’un ventricule du cœur. Chaque contractionn’envoie que très peu de sang vers les artères.À moins d’être corrigé immédiatement, ce troubleentraîne la mort. Le traitement le plus efficaceconsiste en l’administration d’un choc électrique aucœur au moyen d’un appareil appelé défibrillateurqui resynchronise le cœur <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> de rétablirune contraction ventriculaire efficace.La défibrillation peut être réalisée par <strong>des</strong> secouristesspécialement entraînés (avec un défibrillateursemi-automatique) ou par l’équipe médicaledu SAMU.87


Situations d'alerte moins graves83Sur quels symptômes(pouvant réapparaître)dois-je portermon attention ?Les signes suivants doivent attirer votre attention :<strong>des</strong> douleurs angineuses <strong>et</strong> <strong>des</strong> essoufflementsinhabituels, qui sont les deux symptômes lesplus fréquents, mais également <strong>des</strong> sensationsd’étourdissement ou de confusion, <strong>des</strong> nausées<strong>et</strong> vomissements, <strong>des</strong> crampes aux jambes,<strong>des</strong> battements du cœur irréguliers <strong>et</strong><strong>des</strong> palpitations.384Peut-il y avoir de nouveauxsymptômes sur lesquelsporter mon attention ?88Un infarctus du myocarde peut se compliquer,notamment par une insuffisance cardiaque <strong>et</strong>/ouune arythmie.Des altérations marquées de la respiration, <strong>des</strong>signes de confusion, <strong>des</strong> problèmes de mémoire,une faiblesse allant jusqu’à gêner les activitéshabituelles, un gain de poids de 1 kg ou plus en2 ou 3 jours, <strong>des</strong> œdèmes s’aggravant, une perted’appétit, <strong>des</strong> irrégularités du pouls, un poulsinférieur à 60 battements par minute ou supérieurà 100 par minute, peuvent être autant de signesd’alerte qui doivent vous faire consulter votremédecin traitant.


85Qui dois-je appeler ?Vous devez appeler votre médecin traitant.Vais-je avoir86 de nouveaux examens ?Selon les troubles dont vous souffrez, votre médecinpourra prescrire de nouveaux examens après avoireffectué un interrogatoire précis <strong>et</strong> après vous avoirexaminé(e). Ceci est fondamental dans les choixstratégiques <strong>des</strong> examens à réaliser.87Vais-je bénéficierd’un traitement spécifique ?Si le bilan <strong>des</strong> examens m<strong>et</strong> en évidenceune complication de votre maladie coronaire,une insuffisance cardiaque par exemple,votre médecin vous prescrira de nouveauxmédicaments adaptés à votre état.89


VOUS ET VOTREENTOURAGE• Ce que vous pouvez ressentir P 91• Le rôle de l’entourage P 98490


Ce que vous pouvez ressentir88Une nouvelle hygiène de vieva-t-elle entraîner<strong>des</strong> changements importantsdans mes habitu<strong>des</strong> de vie ?Une nouvelle hygiène de vie peut en eff<strong>et</strong> entraîner<strong>des</strong> modifications importantes dans les habitu<strong>des</strong>de vie. Arrêter de fumer, faire un régime alimentaire,marcher <strong>et</strong> faire <strong>des</strong> exercices physiques alors quel’on n’en a pas l’habitude peuvent bouleverservotre mode de vie.Pour certains, ces changements se feront sansdifficulté alors que pour d’autres, ils paraîtrontinsurmontables. Il ne faut surtout pas culpabilisersi vous n’arrivez pas à tout faire en même temps.Fixez-vous <strong>des</strong> objectifs <strong>et</strong> procédez par étapesen vous faisant aider par votre entourage <strong>et</strong> parvotre médecin.91


89Quelles peuvent êtreles conséquencesprofessionnellessuite à l'apparitionde la maladie ?4D'une façon générale, la reprise du travailantérieur doit être la plus rapide possible.Elle est évidemment plus facile lorsqu'il s'agitd'une activité n’impliquant pas d’effortsphysiques importants. Dans ce dernier cas,les résultats obtenus aux épreuves d'effortdéterminent l’aptitude au travail. Un changementde poste ou une reconversion devront êtreenvisagés si l'état cardiaque interdit la reprisede l'activité antérieure.Dans les infarctus non compliqués <strong>et</strong> sansséquelle altérant la fonction cardiaque, la reprisedu travail peut se faire dès la fin du 1 er mois en casde profession sédentaire sans effort physique<strong>et</strong> à la fin du 2 ème ou 3 ème mois lorsque la professionimplique une activité physique.Dans un premier temps, reprendre à "mi-temps"peut perm<strong>et</strong>tre d’évaluer les possibilitésde reprise réelle de l’activité professionnelleantérieure. Dans tous les cas, il ne faut pas hésiterà contacter le médecin du travail, notamment sile poste de travail doit être aménagé.92


90Quelles peuvent êtreles conséquencesen ce qui concernema vie sexuelle ?On peut considérer que l'activité sexuelle peut êtrereprise dès que vous êtes en état de monter deuxétages sans symptôme. Néanmoins, chaque casest un cas particulier <strong>et</strong> ce sont les résultatsobtenus à l’épreuve d’effort qui détermineront ladécision de votre médecin. Si, dans les deux mois,l’épreuve d’effort à été menée à un bon niveausans arythmies ventriculaires spontanées ou àl’effort, la reprise <strong>des</strong> rapports sexuels sera"autorisée" sans restriction. Il peut être utile quevotre conjoint soit informé par votre médecin enmême temps que vous-même, pour lui ôter touteinquiétude.93


91Y a-t-il <strong>des</strong> précautionsà prendre en cas de voyageou de long déplacement ?Le voyage en avion expose à <strong>des</strong> variations dela pression atmosphérique qui sollicitent le cœur<strong>et</strong> entraînent une augmentation de la fréquence<strong>et</strong> du débit cardiaque. Le transport aérien est enconséquence contre-indiqué en cas d’insuffisancecardiaque non maîtrisée, d’infarctus du myocardeen phase aiguë, d’angor instable ou de certainscas d’arythmies. Dans les autres cas, il estrecommandé de prendre au décollage <strong>et</strong> àla <strong>des</strong>cente une dose de trinitrine sublinguale.En cas d’antécédents d’insuffisance cardiaque,il sera bon d’avoir sur soi un diurétique encomprimé. La prise d’un sédatif avant le départpeut être conseillée.494


92Y a-t-il <strong>des</strong> précautionsà prendrelorsque je dois conduire ?La conduite automobile n’est pas contre-indiquéeen cas d’infarctus n’ayant laissé aucun angorrésiduel, arythmie ventriculaire ou insuffisancecardiaque prononcée. Dans le cas contraire, il y aincompatibilité <strong>et</strong> l’intéressé doit alors prendreses responsabilités (il n’existe pas de législationà ce suj<strong>et</strong>) <strong>et</strong> en parler à son médecin.De plus, certains médicaments sont susceptiblesd'altérer la capacité à conduire <strong>des</strong> véhicules.N'hésitez pas à demander conseil à votre médecinou pharmacien.95


93Ces changementsconduisent-ilsà un certain mal-être ?4Il est possible d’éprouver un certain mal-êtrequand on change ses habitu<strong>des</strong> de vie. Le faitd’arrêter de fumer est ainsi parfois difficile à vivredans les débuts. Vous pouvez vous sentiranxieux, fatigué, avoir du mal à vous concentrer,<strong>et</strong>c. Si vous devez de surcroît vous soum<strong>et</strong>tre àun régime à cause d’un excès de cholestérol,de sucre ou de poids, vous allez avoir le sentimentque votre qualité de vie se détériore ! Vouspouvez vous sentir angoissé, déprimé, avoir<strong>des</strong> sentiments négatifs.En fait, si ces différentes mesures <strong>des</strong>tinées àaméliorer votre hygiène de vie sont difficiles àsuivre au début, vous allez rapidement en ressentirles bénéfices <strong>et</strong> vous vous sentirez alors"mieux dans votre peau".Si toutefois votremal-être vous sembl<strong>et</strong>rop important, tropdifficile à surmonterou persiste troplongtemps, n’hésitezpas à en parler àvotre médecin.96


94À qui puis-je m'adresserpour parlerde ce que je ressens ?Il est préférable d’éviter de garder pour soi sessentiments négatifs. Il faut toujours exprimer sesémotions, ses sentiments, les "évacuer" pourmieux les accepter. Il est normal de se sentirperturbé quand on apprend que l’on a une maladie,que l’on redoute son évolution <strong>et</strong> que <strong>des</strong>modifications importantes de vos comportements<strong>et</strong> votre mode de vie vous sont imposées. Marcherquand on n’en a pas envie, arrêter de fumer alorsque l’on se sent complètement dépendant, perdredu poids alors que l’on doit déjà arrêter le tabac…Il y a de quoi se sentir triste, anxieux, en colère,déprimé…Surtout, ne vous découragez pas, vous arriverezau but fixé progressivement, étape par étape.Si vous en ressentez le besoin, il ne faut pas hésiterà partager vos sentiments, vos doutes, vosangoisses, vos interrogations avec votre famille,vos amis, mais aussi avec votre médecin traitantou le spécialiste qui vous suit (cardiologue,angiologue, rééducateur). Ils vous conseilleront.Si nécessaire, un soutien psychologique pourravous aider à traverser ces moments difficiles.97


Le rôle de l'entourage95Comment apporterson soutien au patient ?Le milieu familial joue un rôle essentiel.Il doit rappeler au patient qu’il doit prendreses médicaments, se soum<strong>et</strong>tre aux contrôlesmédicaux <strong>et</strong> respecter une bonne hygiène devie. Si le patient doit arrêter le tabac, sonentourage l’aide, le soutient <strong>et</strong> l’encouragedans son sevrage. Surtout, il veille à ne jamaisle culpabiliser en cas d’échec, mais l’encourageà recommencer. Si un régime est nécessaire,il veille à ce qu’il soit le plus agréable possibleen mitonnant de bons p<strong>et</strong>its plats aux saveursrelevées tout en limitant les graisses, les sucres,<strong>et</strong>c. L’entourage peut également stimuler lepatient dans sa rééducation à la marche enprenant du temps pour l’accompagner.498


96Comment contribuerau processusde rétablissementdu patient ?La "surveillance" de l’entourage doit être adaptéeau caractère du patient. Il faut veiller à ne pas s<strong>et</strong>ransformer en "gendarme" ou en "tyran", même sicela part d’une bonne intention.Cela n’aide pas le patient <strong>et</strong> risque au contrairede le braquer <strong>et</strong> de l’inciter à faire le contrairede ce qui lui est recommandé. Il est essentield’encourager le patient à se prendre en chargeen évitant de le culpabiliser pour ses échecs oumanquements, sans se substituer à lui mais enl’accompagnant dans sa rééducation, son sevrag<strong>et</strong>abagique, son régime, <strong>et</strong>c.99


LES RECOURSSOCIAUXET FINANCIERS5100


97Existe-il <strong>des</strong> centresspécialisésdans la réadaptationcardiovasculaire ?Il existe <strong>des</strong> centres de réadaptation cardiovasculairemais ils ne sont malheureusement pas trèsnombreux. Ce sont soit :• <strong>des</strong> centres spécialisés offrant <strong>des</strong> possibilitésd'hospitalisation complète ou de réadaptationambulatoire (hôpital de jour, <strong>et</strong>c…),• soit <strong>des</strong> structures offrant uniquementun programme de réadaptation ambulatoire.Ces structures appartenant à <strong>des</strong> serviceshospitaliers publics ou privés sont le plus souventautonomes, parfois rattachées à <strong>des</strong> structuresde rééducation fonctionnelle polyvalente. De toutefaçon, le programme de réadaptation cardiaqueest géré par un cardiologue.Quelles sont les ai<strong>des</strong>98 financières possibles ?Si nécessaire, <strong>et</strong> en cas de ressources minimales,les assistantes sociales peuvent faire une demanded’aide financière auprès de la Sécurité Socialeou auprès du Centre Communal d’Action Socialeau titre de prestations extra-légales.101


99La maladie coronaireest-elle considéréecomme une affectionde longue durée, entraînantun remboursement à 100 % ?Les patients qui souffrent d’une maladie coronairepeuvent bénéficier d’une prise en charge dela maladie au titre d’affection de longue durée(ALD). Le taux de remboursement parles caisses d’assurance maladie est alorsde 100 % (exception faite du forfait hospitalier).5102


100En cas d'incapacitéprofessionnelle, peut-ontoucher une pensiond'invalidité ?Dans quel cas a-t-ondroit à un reclassementprofessionnel ?Tout salarié malade a droit à trois années d’indemnisationpar la Sécurité Sociale. Passé ce délai, sile patient ne peut pas reprendre son travail, il pourrabénéficier d’une pension d’invalidité déterminée enfonction de la durée de sa vie professionnelle. S’il nepeut pas prétendre à un tel statut, une assistantesociale pourra adresser à la COTOREP une demanded’allocation pour adulte handicapé.C<strong>et</strong>te démarche est possible depuis la loi 1975concernant l’orientation <strong>des</strong> handicapés. Lesassistantes sociales connaissent bien les démarchesà suivre face à ces différents types d’invalidité.Toute personne a droit à différentes mesures dereclassement professionnel tels un bilan de compétence,une formation professionnelle de longuedurée, <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> à l'accès ou au maintien à l'emploi.Ces dispositions sont effectives après reconnaissancedu statut de travailleur handicapé par la COTOREP.Les assistantes sociales peuvent vous aider dansces démarches.En ce qui concerne la maladie coronaire, le reclassementprofessionnel n'est pas toujours nécessaire,car c<strong>et</strong>te pathologie se révèle souvent tardivementdans la vie, à un âge très proche de la r<strong>et</strong>raite oulorsque le patient est déjà r<strong>et</strong>raité.103


101Existe-t-il <strong>des</strong> associationsde patientsvers qui se tourner ?5Il existe de très nombreuses associations depatients, parmi lesquelles les réseaux suivants :• Club cœur <strong>et</strong> santé : son objectif est d’aider toutnouveau cardiaque à accepter sa nouvelle vie.• Amicale <strong>des</strong> cyclos cardiaques : son but est derassurer ceux qui ont, ou ont eu, un problèmecardiovasculaire en les encourageant àreprendre une vie active par une pratiqueraisonnable du vélo, <strong>des</strong> rencontres,<strong>des</strong> chaleureux échanges <strong>et</strong> <strong>des</strong> témoignagesde post-opérés.• Association française <strong>des</strong> opérés du cœur <strong>et</strong>mala<strong>des</strong> cardiaques : son objectif est d’établir,sceller <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>enir <strong>des</strong> liens d'amitié <strong>et</strong> <strong>des</strong>olidarité entre tous les opérés du cœur <strong>et</strong> lesmala<strong>des</strong> cardiaques ; assister ou représenterses membres auprès <strong>des</strong> ministères de tutelle<strong>et</strong> <strong>des</strong> organismes sociaux ; aider à la réinsertionsociale <strong>et</strong> professionnelle.• Fédération <strong>des</strong> associations de familles decardiaques opérés <strong>et</strong> mala<strong>des</strong> : son objectif estde susciter l'entraide morale aux mala<strong>des</strong>, futursopérés ou opérés <strong>et</strong> d’aider à la réinsertiondans la vie active.104


105


P<strong>et</strong>it dictionnaire médical6106Angine de poitrineAngioplastieCf. définition Angor.Technique invasive non chirurgicale perm<strong>et</strong>tantde dilater une artère, dont le diamètre est rétréci,grâce à une sonde munie d’un ballonn<strong>et</strong>, introduitedans l’artère.Antiagrégant plaqu<strong>et</strong>taire Médicament qui empêche les plaqu<strong>et</strong>tes <strong>des</strong>’agréger (s’agglutiner) <strong>et</strong> qui diminue ainsi le risquede formation de caillot (thrombus) dans les artères.Angor (stable ou instable) Vive douleur au milieu de la cage thoraciquedéclenchée par une réduction brutale <strong>des</strong> apportsd’oxygène au niveau du muscle cardiaque pouvantêtre provoquée par l’obstruction soudaine d’uneartère coronaire par un thrombus ou par un spasme.AntiangineuxAntithrombotiqueAOMIAorteArtères caroti<strong>des</strong>Artères cérébralesArtères coronairesArythmieAthéromeAthéroscléroseTraitement contre l'Angor.Traitement contre la formation de caillot sanguin outhrombus.Artériopathie Oblitérante <strong>des</strong> Membres Inférieurs.Improprement appelée "artérite".Grosse artère qui part du cœur <strong>et</strong> qui donnenaissance à toutes les artères qui irriguentles différentes parties <strong>et</strong> organes du corps.Artères de la tête <strong>et</strong> du cou qui participentà l’irrigation du cerveau.Artères qui irriguent le cerveau.Artères qui irriguent le muscle cardiaque.Anomalie du rythme cardiaque qui est anormalementlent ou rapide, qui peut devenir irrégulierpar intermittence ou de manière permanente.Dépôt de lipi<strong>des</strong> (graisses) dans la paroi interne<strong>des</strong> artères.<strong>Maladie</strong> caractérisée par le dépôt de graissesdans la paroi <strong>des</strong> artères, aboutissant à la formationde plaques qui, peu à peu, rétrécissent le diamètre<strong>des</strong> vaisseaux.


AthérothromboseBêta-bloquantBradycardieCholestérolCoronarographieDéfibrillationDérivé nitréECGEcho(cardio)graphie,écho-DopplerEmbolieEnzymesFibrillation ventriculaireHTA<strong>Maladie</strong> générale <strong>des</strong> artères, diffuse, évolutive,qui résulte de l’association de deux mécanismes :athérosclérose (cf. définition) <strong>et</strong> thrombose(cf. définition).Médicament ralentissant le cœur <strong>et</strong> diminuantles besoins en oxygène du muscle cardiaque.Le cœur bat trop lentement.Type de graisse (lipide) circulant dans le sang.Examen perm<strong>et</strong>tant de visualiser les artèresdu cœur par radiographie grâce à l'injectiond'un produit de contraste iodé.Administration d’un choc électrique au cœurau moyen d’un appareil appelé défibrillateurqui resynchronise le cœur <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> de rétablirune contraction ventriculaire efficace.Médicament ayant <strong>des</strong> propriétés perm<strong>et</strong>tantde dilater les artères.ElectroCardioGramme. Enregistrement de l’activitéélectrique du cœur.Technique indolore d'exploration du cœur parultrasons. Elle perm<strong>et</strong> ainsi d'observer la contractiondu muscle cardiaque, les mouvements <strong>des</strong> valves<strong>et</strong> la circulation du sang au sein <strong>des</strong> cavités cardiaques.Couplé au Doppler, il perm<strong>et</strong> de mesurer les fluxde sang dans les différentes cavités du cœur.Obturation brusque d'un vaisseau sanguin parun corps étranger entraîné par la circulation sanguine.Protéines libérées dans le sang par un organe(cœur, foie…).Contractions ventriculaires anarchiques, rapi<strong>des</strong><strong>et</strong> inefficaces.HyperTension Artérielle. Augmentation de la pressionartérielle. La pression artérielle correspond à la mesurede la pression du sang sur la paroi <strong>des</strong> vaisseauxsanguins. Une hypertension artérielle soum<strong>et</strong>le cœur, les vaisseaux <strong>et</strong> certains organes à<strong>des</strong> contraintes mécaniques élevées <strong>et</strong> peut êtreresponsable de complications multiples (AVC, <strong>IDM</strong>…).107


<strong>IDM</strong>IECInhibiteur calciqueInsuffisance cardiaqueIschémieLumière de l'artèreNécroseOcclusionŒdème<strong>Infarctus</strong> <strong>Du</strong> <strong>Myocarde</strong>, également appelé "crisecardiaque". Lésion ou nécrose (cf. définition) d’unepartie du muscle cardiaque, résultant de la présenced’un caillot (ou thrombus) <strong>et</strong> de l’interruptionde la circulation dans une <strong>des</strong> artères qui irriguentle muscle cardiaque.Inhibiteur de l'Enzyme de Conversion. Médicamentqui perm<strong>et</strong> de diminuer l'hypertension artérielle.Médicament qui possède à la fois une action contrel’hypertension <strong>et</strong> contre l’angine de poitrineen réduisant les besoins en oxygène du cœur<strong>et</strong> en augmentant le débit sanguin coronaire.Inaptitude du cœur à répondre aux besoins en sangde l’organisme qui se traduit principalement par unefréquence cardiaque augmentée, un essoufflement,un œdème (cf. définition) <strong>des</strong> poumons <strong>et</strong>/ou<strong>des</strong> membres inférieurs.Arrêt ou insuffisance de la circulation du sangdans un organe ou un tissu.Cavité intérieure de l'artère dans laquelle circulele sang.Mort d’une cellule ou d’un tissu.Formation d'un caillot obstruant l'intérieur de l'artère.Infiltration de liquide dans un tissu de l'organisme(peau, poumon…).Onde Q Anomalie "électrique" constaté à l’électrocardiogramme ;elle est le témoin de la cicatrice fibreuse d’une zonedu muscle cardiaque abîmé à la suite d’un infarctusdu myocarde.6108PontageTechnique chirurgicale qui consiste à utiliser un greffonvasculaire (p<strong>et</strong>it morceau de vaisseau prélevéle plus souvent sur une veine de la jambe ou greffonsynthétique) pour contourner <strong>et</strong> court-circuiterun rétrécissement ou une obstruction sur une artère.C<strong>et</strong>te opération perm<strong>et</strong> de rétablir la circulationsanguine qui était interrompue.


Reperfusion en urgenceRevascularisationSCAScintigraphieSegment STSpasmeStatineSténoseStentTachycardieTest d'effortou épreuve d'effortThrombolyseThromboseThrombusTissuPratique médicale dont le but est de déboucherl'artère obstruée <strong>et</strong> faire recirculer le sang en urgence,soit à l'aide d'un traitement thrombolytique(cf. définition de thrombolyse), soit par angioplastie(cf. définition).Rétablissement de la circulation sanguine dansune artère ou une veine obstruée.Syndrome <strong>Coronaire</strong> Aigu. Lorsque le muscledu cœur ne reçoit plus assez de sang de façonsoudaine <strong>et</strong> manque d’oxygène, il y a apparitiond'un syndrome coronaire aigu qui peut avoir deuxtypes de manifestations : l’angine de poitrine,appelée aussi angor, <strong>et</strong> l’infarctus du myocarde (<strong>IDM</strong>).Examen renseignant sur l'irrigation du musclecardiaque au repos <strong>et</strong> à l'effort.Segment du tracé d'un ECG.Contraction de la musculature de la paroi d’une artèrequi provoque son rétrécissement localisé <strong>et</strong> transitoire.Médicament diminuant le mauvais cholestérol.Rétrécissement du diamètre interne d’un vaisseau.Elément ayant l’aspect d’un tube grillagé placé àl’intérieur d’une artère rétrécie, de façon à rétablirun diamètre suffisant pour y perm<strong>et</strong>tre une circulationsanguine correcte. Egalement appelé prothèseendovasculaire.Le cœur bat trop vite.Examen (généralement ECG) pratiqué en conditiond'effort physique perm<strong>et</strong>tant de confirmer la maladiecoronaire.Traitement perm<strong>et</strong>tant de détruire le caillot sanguin.Processus de formation d’un thrombus (cf. définition).Caillot se formant dans un vaisseau sanguin.Ensemble <strong>des</strong> cellules d'un organe.Triglycéri<strong>des</strong>Type de graisses (lipi<strong>des</strong>) différentes du cholestérol,dosées dans la circulation sanguine.USIC Unité de Soins Intensifs Cardiologiques. 109


LE SYNDICAT NATIONAL DES SPÉCIALISTESDES MALADIES DU CŒUR ET DES VAISSEAUX• Créé en 1949, il a pour but de défendre par tous les moyensappropriés les intérêts professionnels <strong>et</strong> moraux de ses adhérents,de représenter les cardiologues au sein <strong>des</strong> centrales syndicalesreprésentatives <strong>et</strong> <strong>des</strong> instances européennes de cardiologie.• Il représente 25 régions <strong>et</strong> 60 % de l’ensemble <strong>des</strong> cardiologueslibéraux, soit 2 000 adhérents environ par an.• Son organe de communication est le journal “Le Cardiologue”,mensuel qui comporte une partie socioprofessionnelle <strong>et</strong> uncahier de formation médicale continue.• Il possède une structure de formation médicale continue <strong>et</strong>d’évaluation (UFCV), qui assure l’essentiel de la formation médicalecontinue <strong>des</strong> cardiologues libéraux depuis de nombreusesannées <strong>et</strong> qui est chargée d’établir – en synergie avec l’ANAES –de nombreux référentiels de bonnes pratiques.• Il possède également une structure plus spécifiquement <strong>des</strong>tinéeà l’informatisation de la cardiologie libérale, l’association UCLA.SYNDICAT NATIONAL DES SPECIALISTESDES MALADIES DU CŒUR ET DES VAISSEAUX155 bd Brune 75014 PARISTél. : 01 45 43 70 76 • Fax : 01 45 43 08 10 • Email : coeur@club-intern<strong>et</strong>.fr


La maladie coronaire (dont l’une <strong>des</strong> formes les plus avancées estl’infarctus du myocarde) est une pathologie fréquente qui estresponsable de fortes douleurs vives à la poitrine mais qui peutégalement être parfois "silencieuse" <strong>et</strong> passer inaperçue.C’est une maladie qui doit être traitée précocement <strong>et</strong> souventen urgence, de par son évolution <strong>et</strong> la mortalité qui en découle.Mieux la comprendre vous aidera à mieux la prendre en charge <strong>et</strong>à contribuer efficacement à l’amélioration de votre état de santé.Vous vous posez de nombreuses questions sur la maladie coronaire<strong>et</strong> l’infarctus du myocarde :• Quels sont les mécanismes de la maladie coronaire ?• Quelle est l’évolution de la maladie coronaire ?• Existe-il <strong>des</strong> facteurs favorisant sa survenue ?• Comment prendre en charge c<strong>et</strong>te maladie ?• Que faut-il faire en cas d’urgence ?• Comment faire face à ses émotions ?• Quelles sont les ai<strong>des</strong> disponibles ?Vous trouverez dans c<strong>et</strong>te brochure<strong>des</strong> réponses claires <strong>et</strong> détailléesà vos questions <strong>et</strong> <strong>des</strong> conseilspour vous aider dans votre vie quotidienne.C<strong>et</strong>te brochure a été conçue avec la collaboration scientifiquedu Dr C. AVIERINOS, du Pr P. CARLI, du Pr N. DANCHIN,du Dr P.L.DRUAIS <strong>et</strong> du Dr P. SELLIER.C<strong>et</strong>te brochure a été réalisée sous l’égidedu syndicat <strong>des</strong> spécialistes <strong>des</strong> <strong>Maladie</strong>s du Cœur <strong>et</strong> <strong>des</strong> Vaisseaux,grâce au partenariat de sanofi-aventis france <strong>et</strong> Bristol-Myers Squibb.- 38130-1127075/12-2000- 141964 - 2240538 / 07-2005

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