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rédUISONS dE MOItIé la PaUvrEté EN SUISSE - Caritas Genève

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thEMa<br />

<strong>rédUISONS</strong> <strong>dE</strong> <strong>MOItIé</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>PaUvrEté</strong> <strong>EN</strong> <strong>SUISSE</strong><br />

En décrétant 2010 « année européenne de lutte contre <strong>la</strong> pauvreté<br />

et l’exclusion sociale », les pays de l’Union Européenne veulent se<br />

rappeler l’un des objectifs de <strong>la</strong> stratégie dite de lisbonne qui consiste<br />

à abaisser considérablement l’ampleur de <strong>la</strong> pauvreté en Europe.<br />

C’est pour s’associer à cet effort que <strong>Caritas</strong> publie, en Suisse, une<br />

déc<strong>la</strong>ration. Suite en page 3<br />

FOCUS P7<br />

A LA décOUVERTE<br />

<strong>dE</strong> NOTRE NOUVEAU<br />

jOURNAL<br />

SOlIdarIté P8<br />

SOUT<strong>EN</strong>Ez LES<br />

SITUATIONS URg<strong>EN</strong>TES<br />

dU SERVIcE SOcIAL<br />

<strong>dE</strong> cARITAS<br />

COOPératION P11<br />

40 ANS d’<strong>EN</strong>gAgEM<strong>EN</strong>T<br />

<strong>EN</strong> FAVEUR <strong>dE</strong>S PAYS<br />

dU SUd<br />

OPINION P15<br />

UN NOUVEAU STATUT :<br />

LE TRAVAILLEUR PAUVRE<br />

ASSISTé<br />

<strong>Genève</strong><br />

Le Journal | N°468 | Mars 2010


thEMa P3<br />

Réduire <strong>la</strong> pauvreté de moitié.<br />

Analyse d'Yves Flückiger<br />

sur l'évolution de <strong>la</strong> pauvreté<br />

en Suisse.<br />

FOCUS P7<br />

Le journal caritas : un espace<br />

de parole, de réflexion et de<br />

mobilisation.<br />

SOlIdarIté P8<br />

Soutenez les situations<br />

urgentes du service social<br />

de caritas.<br />

POrtraIt P10<br />

Marc Besson et jean-Noël<br />

de giuli, vice-présidents<br />

des journées caritas.<br />

COOPératION P11<br />

40 ans au service<br />

du développement.<br />

jay Louvion a photographié<br />

le p<strong>la</strong>teau dogon.<br />

réSEaU P13<br />

caritas Fribourg <strong>la</strong>nce<br />

<strong>la</strong> carteculture<br />

en Suisse romande.<br />

aG<strong>EN</strong>da P14<br />

Les rendez-vous à ne pas<br />

manquer ces prochaines<br />

semaines.<br />

OPINION P15<br />

Le statut de travailleur pauvre<br />

assisté. Par Serge Paugam.<br />

INCONtOUrNablE P16<br />

Les journées caritas 2010.<br />

Repas de soutien le 25 mars.<br />

EdItO<br />

VOUS AVEz dIT<br />

hUMANISME ?<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P2<br />

“ XVe siècle. Les archives du tribunal du Châtelet, à Paris, nous<br />

livrent <strong>la</strong> trace d’un jugement qui <strong>la</strong>isse songeur. Il y est question d’un<br />

« vagabond » condamné à être pendu au motif qu’il est à <strong>la</strong> fois considéré<br />

comme « <strong>la</strong>rron » et « inutile au monde ». Un peu plus de 500 ans<br />

plus tard, l’indignation ressentie face à de telles considérations nous<br />

permet de mesurer le chemin parcouru. La question de <strong>la</strong> dignité de<br />

toute personne humaine est aujourd’hui davantage ancrée dans les<br />

consciences. Mais l’on sait aussi combien ces conquêtes sont fragiles.<br />

L’effort de civilisation humaniste qui fut à l’origine de notre Etat de<br />

droit y est pour beaucoup. Grâce à un système judiciaire assurant<br />

un traitement équitable devant <strong>la</strong> justice et un système social offrant<br />

des bases pour <strong>la</strong> sécurité matérielle face aux aléas de l’existence, le<br />

respect dû à toute personne est davantage qu’un vœu pieux pour nos<br />

contemporains. Pourtant, ces avancées ne sont jamais acquises une fois<br />

pour toutes. Et les dispositifs chargés de les mettre en œuvre courent<br />

le risque de s’alourdir de rudesses bureaucratiques ou d’abus en regard<br />

desquels il convient d’exercer une vigi<strong>la</strong>nce permanente. Les dérapages<br />

à l’endroit des nouveaux « vagabonds » qui sillonnent nos rues en sont<br />

une illustration. Le traitement social des nouvelles formes de précarité<br />

qui vont s’accroissant pose aussi de nombreuses questions. Avec tout<br />

le réseau de <strong>Caritas</strong> de Suisse, nous avons décidé d’exercer une vigi<strong>la</strong>nce<br />

particulière sur ces nouvelles évolutions, comme le montre le<br />

manifeste que nous publions ci-après. Nous donnons aussi <strong>la</strong> parole au<br />

sociologue Serge Paugam qui nous invite à réfléchir aux effets induits<br />

par les dispositifs français qui inspirent le nouveau modèle social<br />

genevois en gestation.<br />

Les avancées qu’il nous appartient de défendre reposent sur un<br />

souffle humaniste que l’on a trop tendance à déconsidérer aujourd’hui.<br />

Hommage donc à celles et ceux qui lui donnent un visage, tel Jean-<br />

Marie Viennat, âme du lieu d’accueil Le Caré pendant 33 ans. Un<br />

homme qui a incarné l’humble service par amour des plus démunis à<br />

<strong>Genève</strong>. Et a su interpeller les autorités<br />

„<br />

pour améliorer constamment le<br />

dispositif genevois d’entraide.<br />

Dominique Froidevaux / Directeur de <strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong><br />

IMpressuM<br />

Rédacteur responsable :<br />

Dominique Froidevaux.<br />

Rédacteurs :<br />

Frédéric Monnerat,<br />

Camille Kunz,<br />

Caroline Nanzer,<br />

Niels Bohr.<br />

Publicité : Gilbert Rigotti<br />

Design : Gabrielle Barnhill,<br />

Karim Abbas.<br />

Impression :<br />

Atar Roto Presse SA.<br />

Tirage : 10'000 ex.<br />

CCP 12-2726-2<br />

Fondé en 1954<br />

par Mgr Paul Bouvier.<br />

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est important


THeMA<br />

réduisons <strong>la</strong> pauvreté de moitié.<br />

<strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration de <strong>Caritas</strong><br />

suite de <strong>la</strong> page 1<br />

Par cette déc<strong>la</strong>ration, <strong>Caritas</strong><br />

réc<strong>la</strong>me une décennie<br />

(2010-2020) pour combattre<br />

<strong>la</strong> pauvreté en Suisse. Le<br />

but est de réduire de moitié le<br />

nombre de personnes en situation<br />

de pauvreté, tout en abaissant<br />

considérablement le risque<br />

de voir <strong>la</strong> pauvreté se transmettre<br />

de génération en génération. La<br />

c<strong>la</strong>sse politique et les milieux<br />

économiques doivent redoubler<br />

d’efforts pour que cet objectif<br />

puisse être atteint d’ici à 2020.<br />

Les organisations sociales qui<br />

signent cette déc<strong>la</strong>ration apporteront<br />

leur contribution et vérifieront<br />

attentivement que <strong>la</strong> politique<br />

fédérale, cantonale et<br />

communale de lutte contre <strong>la</strong><br />

pauvreté, mais aussi le comportement<br />

des entreprises et des partenaires<br />

sociaux, évoluent dans <strong>la</strong><br />

bonne direction et portent leurs<br />

fruits.<br />

lE vISaGE <strong>dE</strong> <strong>la</strong> <strong>PaUvrEté</strong><br />

<strong>EN</strong> <strong>SUISSE</strong><br />

Dans notre pays, <strong>la</strong> pauvreté a<br />

de nombreuses facettes. Les gens<br />

pauvres traversent des situations<br />

de vie délicates. Ils doivent se<br />

débrouiller avec peu de moyens<br />

financiers, sont souvent sans<br />

emploi ou astreints à des conditions<br />

de travail précaires. Ils<br />

subissent des restrictions dans le<br />

domaine de <strong>la</strong> santé, vivent avec<br />

leur famille dans des logements<br />

exigus et bruyants, ce qui crée<br />

souvent des tensions dans leur<br />

couple ou dans les re<strong>la</strong>tions avec<br />

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les enfants. Les occasions de<br />

nouer des contacts sociaux leur<br />

sont rares. Leurs enfants risquent<br />

fort de connaître le même sort<br />

une fois adultes.<br />

Le grand public ignore souvent<br />

combien de personnes<br />

“ La politique sociale<br />

de <strong>la</strong> Suisse est-elle inefficace<br />

quand il s’agit de<br />

combattre <strong>la</strong> pauvreté ? „<br />

vivent en Suisse dans des conditions<br />

aussi précaires. Le taux de<br />

pauvreté des personnes en âge de<br />

travailler est recensé depuis<br />

1991. Ces 15 dernières années, il<br />

a toujours oscillé entre 7 et 9 %.<br />

Les efforts déployés sur le p<strong>la</strong>n<br />

politique n’ont pas réussi à le<br />

faire baisser de façon notable. On<br />

observe même une légère augmentation<br />

du taux de personnes<br />

à l’aide sociale durant <strong>la</strong> même<br />

période. L’évolution de ces deux<br />

indicateurs sociaux donne à<br />

réfléchir. La politique sociale de<br />

<strong>la</strong> Suisse est-elle inefficace quand<br />

il s’agit de combattre <strong>la</strong> pauvreté?<br />

Faut-il considérer que les changements<br />

structurels sur le p<strong>la</strong>n économique<br />

provoquent toujours<br />

plus de pauvres?<br />

lE rISqUE <strong>dE</strong> baSCUlEr<br />

daNS <strong>la</strong> PréCarIté<br />

Le risque de tomber dans <strong>la</strong><br />

pauvreté n’est pas le même pour<br />

tous les ménages. Il dépend<br />

essentiellement de quatre fac-<br />

teurs: le niveau de formation, le<br />

nombre d’enfants, le lieu de<br />

domicile et surtout l’origine<br />

sociale.<br />

Les travailleurs peu qualifiés<br />

sont beaucoup plus exposés au<br />

risque de pauvreté. La modicité<br />

de leur sa<strong>la</strong>ire les p<strong>la</strong>cent souvent<br />

dans <strong>la</strong> catégorie des working<br />

poor. Ces personnes ont tendance<br />

à rester beaucoup plus longtemps<br />

au chômage et ont plus de peine<br />

à réintégrer ensuite le marché de<br />

l’emploi. Le chômage de longue<br />

durée est l’un des principaux<br />

risques de pauvreté en Suisse.<br />

Les familles qui comptent<br />

trois enfants ou plus sont également<br />

très exposées à <strong>la</strong> pauvreté.<br />

Même quand les deux parents<br />

travaillent, le revenu du ménage<br />

ne suffit souvent pas à subvenir<br />

aux besoins. En Suisse, avoir des<br />

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<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P3<br />

enfants augmente le risque de<br />

pauvreté.<br />

Le lieu de domicile, ou plus<br />

précisément les conditions fiscales<br />

et sociales qui y règnent,<br />

déterminent aussi le risque de<br />

pauvreté. Avec le même sa<strong>la</strong>ire<br />

brut, un ménage peut se retrouver<br />

en dessous du seuil de pauvreté<br />

cantonal du fait des charges fiscales,<br />

des loyers et des primes<br />

d’assurance-ma<strong>la</strong>die en vigueur<br />

dans son lieu de domicile.<br />

L’origine sociale devient<br />

cependant le risque de pauvreté<br />

numéro un! Les enfants de<br />

milieux pauvres et peu instruits<br />

risquent beaucoup plus de se<br />

retrouver eux-mêmes parmi les<br />

pauvres à l’âge adulte que les<br />

enfants de milieux aisés. L’adage<br />

selon lequel « lorsqu’on naît<br />

pauvre, on le reste» se vérifie<br />

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et de revision s.a.<br />

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Jean-C<strong>la</strong>ude Rivollet | Dominique Rivollet | Pascal Rivollet<br />

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THeMA<br />

particulièrement en Suisse. Ici,<br />

l’égalité des chances est loin<br />

d’être une réalité. »<br />

Prendre en compte cette réalité<br />

nous obligent à porter une attention<br />

soutenue aux premières<br />

phases de <strong>la</strong> vie. Il en va du bienêtre<br />

des enfants et de leur chance<br />

de pouvoir tous grandir dans un<br />

milieu favorable. Durant cette<br />

période, les enfants ont besoin de<br />

stimu<strong>la</strong>tions pour faire de nouvelles<br />

expériences. Ils cherchent<br />

le soutien des adultes afin de pouvoir<br />

assouvir leur curiosité natu-<br />

“ L’adage selon lequel<br />

«lorsqu’on naît pauvre, on<br />

le reste» se vérifie particulièrement<br />

en Suisse. Ici,<br />

l’égalité des chances est<br />

loin d’être une réalité „<br />

relle et se faire une idée du monde.<br />

Malheureusement, le droit à <strong>la</strong><br />

formation, aux soins et à l’éducation<br />

n’est de loin pas une réalité<br />

pour tous les enfants de Suisse.<br />

Des facteurs comme <strong>la</strong> nationalité,<br />

les formes familiales, <strong>la</strong><br />

santé, l’âge et le sexe renforcent le<br />

risque de pauvreté: les jeunes<br />

gens issus de <strong>la</strong> migration présentent<br />

souvent un bas niveau de<br />

formation et ont de ce fait fréquemment<br />

recours aux prestations<br />

de l’aide sociale. Très souvent,<br />

les mères élevant seules<br />

leurs enfants sont confrontées à<br />

des restrictions financières après<br />

leur séparation et leur divorce.<br />

Les réglementations spécifiques<br />

en vigueur pour le calcul des pensions<br />

alimentaires et pour les<br />

avances sur ces pensions les obligent<br />

à solliciter l’aide sociale. Les<br />

personnes atteintes dans leur<br />

santé risquent de perdre rapidement<br />

leur emploi. Comme l’assurance<br />

invalidité est devenue très<br />

restrictive, elles dépendent bien<br />

souvent de l’aide sociale. Enfin,<br />

nombreuses sont les personnes<br />

âgées qui ont gagné peu d’argent<br />

au cours de leur vie et doivent se<br />

contenter de l’AVS et des prestations<br />

complémentaires.<br />

qUE FaIrE CONtrE <strong>la</strong><br />

<strong>PaUvrEté</strong> <strong>EN</strong> <strong>SUISSE</strong> ?<br />

Le minimum social d’existence<br />

est le point de départ de<br />

toute politique efficace de lutte<br />

contre <strong>la</strong> pauvreté. Toutes les personnes<br />

pauvres ont droit à un<br />

soutien matériel qui leur permette<br />

de prendre part à <strong>la</strong> vie<br />

sociale. Mais le minimum social<br />

d’existence inclut aussi un bon<br />

logement, une santé psychique et<br />

physique, des contacts sociaux et<br />

des chances de développement<br />

professionnel. Cette énumération<br />

montre bien que <strong>la</strong> politique de<br />

lutte contre <strong>la</strong> pauvreté recouvre<br />

plusieurs domaines différents :<br />

elle touche non seulement <strong>la</strong> politique<br />

sociale mais aussi <strong>la</strong> politique<br />

fiscale, de l’éducation, de <strong>la</strong><br />

santé publique, de l’emploi et<br />

migratoire.<br />

Une deuxième tâche essentielle<br />

d’une politique efficace de<br />

lutte contre <strong>la</strong> pauvreté consiste à<br />

montrer des voies pour s’extraire<br />

de <strong>la</strong> précarité. Le marché de l’emploi<br />

joue dans ce domaine un rôle<br />

déterminant. C’est là que se joue<br />

<strong>la</strong> possibilité de percevoir un<br />

revenu suffisant. Et c’est là qu’on<br />

remarque si les gens peuvent passer<br />

de l’aide sociale au monde du<br />

travail. Il faut, pour ce faire, des<br />

offres d’intégration qui amélio-<br />

Les familles monoparentales sont particulièrement touchées par <strong>la</strong> pauvreté.<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P4<br />

rent les perspectives de travail<br />

des personnes concernées et leur<br />

permettent de maîtriser leur<br />

situation. Ces offres doivent avant<br />

tout développer et promouvoir<br />

l’employabilité. Evidemment,<br />

pour s’intégrer durablement au<br />

marché de l’emploi, il faut impérativement<br />

pouvoir se former en<br />

continu et entrevoir des perspectives<br />

de travail adéquates. Ici, les<br />

entreprises sociales peuvent<br />

jouer un rôle important en créant<br />

des opportunités sur le deuxième<br />

marché du travail permettant aux<br />

gens qui ont peu de chance de<br />

réussir leur intégration professionnelle<br />

d’exercer une activité<br />

temporaire ou même durable,<br />

sans perdre le contact avec le premier<br />

marché du travail.<br />

La troisième tâche centrale<br />

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d’une politique efficace de lutte<br />

contre <strong>la</strong> pauvreté vise à éviter<br />

l’apparition de <strong>la</strong> pauvreté. Ce<strong>la</strong><br />

demande une politique sociale<br />

dont les efforts ne se résument pas<br />

uniquement aux dépenses<br />

sociales mais qui se conçoit aussi<br />

en termes d’investissement pour<br />

le futur. Éviter <strong>la</strong> pauvreté est en<br />

fin de compte économiquement<br />

plus rentable que d’en assumer<br />

financièrement les conséquences.<br />

Éviter <strong>la</strong> pauvreté, ce<strong>la</strong> signifie<br />

concrètement accorder une attention<br />

particulière aux moments<br />

“ Éviter <strong>la</strong> pauvreté est en<br />

fin de compte économiquement<br />

plus rentable que<br />

d’en assumer financièrement<br />

les conséquences „<br />

charnières de <strong>la</strong> vie, d’abord au<br />

sein de <strong>la</strong> famille où le bien-être<br />

de l’enfant n’est pas toujours suffisamment<br />

pris en compte, puis à<br />

l’école où l’enfant qui n’a pas suffisamment<br />

de compétences<br />

sociales, ni de connaissances linguistiques,<br />

risque d’être rapidement<br />

exclu. Éviter <strong>la</strong> pauvreté,<br />

ce<strong>la</strong> se joue ensuite durant <strong>la</strong> formation<br />

professionnelle qu’il faut<br />

achever pour trouver plus facilement<br />

un poste fixe et éviter d’être<br />

relégué en marge de <strong>la</strong> société.<br />

Car les personnes qui ne trouvent<br />

pas de poste convenable se retrouveront<br />

rapidement parmi les working<br />

poor au moment de fonder<br />

une famille et devront faire longtemps<br />

appel à l’aide sociale.<br />

CE qUE NOUS att<strong>EN</strong>dONS<br />

dU MON<strong>dE</strong> POlItIqUE :<br />

rédUIrE <strong>dE</strong> <strong>MOItIé</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>PaUvrEté</strong><br />

Concrètement, <strong>Caritas</strong> demande<br />

que les mondes politique et écono-<br />

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mique s’orientent selon les quatre<br />

axes stratégiques suivants :<br />

I<strong>dE</strong>NtIFIEr <strong>la</strong> <strong>PaUvrEté</strong><br />

Et <strong>la</strong> dOCUM<strong>EN</strong>tEr<br />

La Confédération et les cantons<br />

doivent continuellement<br />

rendre compte de l’effet de leur<br />

politique de lutte contre <strong>la</strong> pauvreté.<br />

Dans le cadre d’une coopération<br />

ouverte, <strong>la</strong> Confédération<br />

doit négocier avec les cantons des<br />

objectifs politiques contraignants<br />

dans <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> pauvreté.<br />

Elle doit aussi mesurer leur<br />

niveau de réalisation à l’aide d’indicateurs<br />

et en rendre compte.<br />

aNCrEr daNS <strong>la</strong> lOI, à<br />

l’éChEllE NatIONalE, lE MINI-<br />

MUM SOCIal d’ExISt<strong>EN</strong>CE<br />

La Confédération doit é<strong>la</strong>borer<br />

une loi-cadre fédérale rég<strong>la</strong>nt de<br />

manière contraignante le minimum<br />

social d’existence et d’intégration.<br />

Les contributions financières<br />

couvrant les besoins<br />

fondamentaux doivent y être inscrits.<br />

Pour ce faire, <strong>la</strong> Confédération<br />

doit déc<strong>la</strong>rer contraignantes<br />

les directives de <strong>la</strong> Conférence<br />

suisse des institutions d’action<br />

sociale CSIAS et définir c<strong>la</strong>irement<br />

les compétences pour l’intégration<br />

professionnelle et sociale.<br />

PrOMOUvOIr lES <strong>EN</strong>trEPrISES<br />

SOCIalES<br />

Il faut davantage de p<strong>la</strong>ces de<br />

travail pour les gens qui ne parviennent<br />

pas à accéder à des<br />

emplois dans les entreprises normales.<br />

Les entreprises sociales<br />

peuvent offrir ce genre de postes.<br />

La Confédération et les cantons<br />

doivent favoriser <strong>la</strong> création de<br />

telles entreprises dans le cadre de<br />

<strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration interinstitutionnelle<br />

entre l’assurance-chômage,<br />

l’assurance-invalidité et l’aide sociale.<br />

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La Confédération doit faire en<br />

sorte que tout le monde puisse<br />

achever une formation professionnelle<br />

sans limite d’âge. Ceci<br />

passe par une adaptation des lois<br />

sur <strong>la</strong> formation professionnelle<br />

et sur l’assurance chômage et par<br />

<strong>la</strong> mise à disposition des moyens<br />

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de CArITAs<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P5<br />

<strong>Caritas</strong> veut intensifier son engagement<br />

dans <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> pauvreté.<br />

Elle le fera dans quatre domaines :<br />

nécessaires. Aussi bien au niveau<br />

cantonal que communal, l’aide<br />

sociale doit apprendre à mieux<br />

gérer les transitions entre <strong>la</strong><br />

famille, le jardin d’enfants, puis<br />

l’école, ainsi que le passage de<br />

l’école à <strong>la</strong> formation professionnelle,<br />

afin que tous les jeunes<br />

adultes puissent au moins effectuer<br />

un apprentissage. •<br />

Un monitoring systématiqUe<br />

de <strong>la</strong> politiqUe de <strong>la</strong> paUvreté<br />

<strong>Caritas</strong> compte systématiser le monitoring de <strong>la</strong> politique fédérale et cantonale<br />

de lutte contre <strong>la</strong> pauvreté. Elle produira un rapport annuel indiquant<br />

les progrès et/ou régressions observés, dans les divers secteurs politiques.<br />

Une attention particulière sera vouée aux politiques d’éducation publique,<br />

de santé publique, de l’emploi, ainsi qu’aux politiques fiscales et sociales.<br />

renforcer <strong>la</strong> consUltation sociale<br />

<strong>Caritas</strong> é<strong>la</strong>rgira son travail de consultations sociales et ses aides transitoires<br />

pour les personnes en situation de précarité. Son offre actuelle sera développée<br />

grâce à de nouveaux instruments basés sur Internet. <strong>Caritas</strong> veut<br />

augmenter ses capacités de consultations individuelles et les faire passer<br />

de 15 000 aujourd’hui à 25 000 dans le futur.<br />

oUvrir de noUvelles épiceries caritas<br />

<strong>Caritas</strong> veut augmenter à 30 le nombre de ses Épiceries <strong>Caritas</strong> dans toute<br />

<strong>la</strong> Suisse. Elle offrira ainsi à des personnes pauvres <strong>la</strong> possibilité d’acheter<br />

des articles d’usage courant à des prix très avantageux.<br />

créer des p<strong>la</strong>ces de travail<br />

dans des entreprises sociales<br />

<strong>Caritas</strong> é<strong>la</strong>rgira son offre d’entreprises sociales. Concrètement, <strong>Caritas</strong> veut<br />

créer 1000 p<strong>la</strong>ces de travail supplémentaires pour les personnes qui ne<br />

trouvent temporairement pas d’emploi sur le premier marché du travail.<br />

Dans <strong>la</strong> mesure du possible, <strong>Caritas</strong> s’efforcera de soutenir ces personnes<br />

par des mesures d’intégration sociale et professionnelle qui pourraient leur<br />

permettre de réintégrer un jour le premier marché du travail.<br />

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THeMA<br />

Entretien avec le professeur<br />

Yves Flückiger<br />

M. Flückiger, quels sont les<br />

facteurs qui contribuent à <strong>la</strong><br />

pauvreté ? En d’autres termes,<br />

pourquoi y a-t-il des pauvres<br />

en Suisse ?<br />

Deux facteurs principaux<br />

déterminent le risque de « plonger<br />

» dans <strong>la</strong> précarité. Premièrement,<br />

le statut sur le marché du<br />

travail. Les personnes en fin de<br />

droit du chômage ont plus de difficultés<br />

à se réinsérer professionnellement.<br />

Deuxièmement, le<br />

statut familial. Les familles<br />

monoparentales sont particulièrement<br />

touchées par <strong>la</strong> paupérisation.<br />

Il existe bien entendu<br />

d’autres facteurs tels que le<br />

niveau de formation, les indépendants<br />

ou les retraités. Evidemment<br />

le seuil de pauvreté<br />

n’est pas le même partout (clivage<br />

ville-campagne). Il diffère aussi<br />

selon <strong>la</strong> composition et <strong>la</strong> taille<br />

du groupe familial.<br />

Selon vous, quelles sont les stratégies<br />

politiques et économiques à<br />

appliquer pour combattre le phénomène<br />

de <strong>la</strong> pauvreté en Suisse ?<br />

La chaleur<br />

sous toutes ses formes<br />

Mazout, diesel, carburants,<br />

station service 24/24, charbon,<br />

bois de cheminée, charbon de bois,<br />

gaz, location de grills/broches,<br />

révision de citernes.<br />

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Mail: info@bosson.ch - Web: www.bosson.ch<br />

D’un point de vue économique,<br />

le concept de <strong>la</strong> pauvreté devrait<br />

être appréhendé comme un processus<br />

multidimensionnel pouvant<br />

aller jusqu’à <strong>la</strong> rupture des<br />

liens sociaux qui rend le retour<br />

vers un emploi difficile. Je privilégie<br />

l’action préventive. Il est<br />

nécessaire de réinsérer rapidement<br />

les personnes sans emploi.<br />

Il y a en Suisse une stigmatisation<br />

des personnes restées longtemps<br />

au chômage. Ces préjugés pourraient<br />

notamment être combattus<br />

par des mesures d’allocations de<br />

retour en emploi. Il convient aussi<br />

de rendre <strong>la</strong> travail suffisamment<br />

attractif pour inciter les gens à<br />

reprendre un emploi sans être<br />

pénalisés par <strong>la</strong> fiscalité ou les<br />

systèmes sociaux. Une mère de<br />

famille seule doit pouvoir compter<br />

sur les services publics (garde<br />

des enfants, moins d’impôts, etc.)<br />

de manière à l’encourager à augmenter<br />

son taux d’activité. Le<br />

travail à plein temps doit mieux<br />

protéger contre les risques de<br />

pauvreté.<br />

êtes-vous d’accord que lutter<br />

contre <strong>la</strong> pauvreté doit être<br />

une démarche commune de <strong>la</strong><br />

Confédération, des cantons, des<br />

communes, des services sociaux<br />

et des organisations d’entraide ?<br />

Evidemment, notre système<br />

fédéraliste complique parfois les<br />

choses par manque de coordina-<br />

tion. L’Etat devrait gérer de<br />

manière transversale les questions<br />

liées à <strong>la</strong> pauvreté et ne pas<br />

privilégier une approche longitudinale<br />

où les personnes en voie<br />

de précarisation passent d’un<br />

système à l’autre, sans continuité<br />

dans les mesures prises. Les organisations<br />

d’entraide ont une p<strong>la</strong>ce<br />

essentielle dans ce dispositif,<br />

mais elles ne doivent pas se substituer<br />

aux efforts de l’Etat. Ce dernier<br />

ne peut pas se décharger de<br />

ses responsabilités en se reposant<br />

sur <strong>la</strong> voie caritative.<br />

Encore aujourd’hui, <strong>la</strong> pauvreté<br />

est considérée comme un tabou.<br />

quelles sont les raisons qui poussent<br />

les personnes ayant droit à<br />

une aide à y renoncer ?<br />

Je dirais que le tabou est principalement<br />

d’ordre culturel. En<br />

Suisse, jusque dans les années<br />

’70, on par<strong>la</strong>it peu du chômage. Il<br />

était perçu comme une sanction<br />

individuelle alors que le travail<br />

occupait une p<strong>la</strong>ce centrale<br />

comme vecteur d’insertion<br />

sociale. Aujourd’hui, les choses<br />

ont changé. On accepte qu’il<br />

existe des circonstances indépendantes<br />

de notre volonté qui<br />

peuvent conduire certaines personnes<br />

dans une situation de<br />

dépendance. Dès lors, l’idée<br />

même que des dispositifs sociaux<br />

s’enclenchent de manière automatique<br />

est mieux acceptée,<br />

Tous travaux<br />

d’imprimerie<br />

IMPRESSIONS<br />

NUMÉRIQUES<br />

et pour vos FAIRE-PART...<br />

passez donc nous voir!<br />

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<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P6<br />

Vice-recteur de l’Université de genève et professeur au département d’économie<br />

politique, Yves Flückiger dirige l’Observatoire universitaire de l’emploi. Il nous apporte<br />

son regard sur l’évolution des phénomènes liés à <strong>la</strong> pauvreté en Suisse.<br />

même si elle exige simultanément<br />

des mécanismes de<br />

contrôle. <strong>Caritas</strong> joue de ce point<br />

de vue un rôle très important,<br />

comme interlocuteur privilégié<br />

de celles et ceux qui n’osent pas<br />

demander de l’aide.<br />

<strong>Caritas</strong> se donne dix ans pour<br />

réduire <strong>la</strong> pauvreté de moitié en<br />

Suisse. Utopique, ambitieux ou<br />

réaliste ?<br />

Utile, oui, car ce<strong>la</strong> montre que<br />

<strong>la</strong> pauvreté n’est pas une fatalité.<br />

On parle aujourd’hui de chômage<br />

incompressible. Ce<strong>la</strong> donne l’impression<br />

erronée que le chômage<br />

et <strong>la</strong> pauvreté sont une fatalité<br />

contre <strong>la</strong>quelle il n’y a pas d’issue.<br />

C’est donc une ambition<br />

nécessaire que de vouloir combattre<br />

<strong>la</strong> pauvreté. Or, des politiques<br />

de lutte contre <strong>la</strong> pauvreté<br />

existent. S’il est certes assez<br />

simple de prévenir <strong>la</strong> pauvreté<br />

« marginale », celle qui affecte les<br />

personnes qui se trouvent très<br />

près des seuils de précarité, en<br />

revanche, il est bien plus difficile<br />

de combattre <strong>la</strong> pauvreté structurelle,<br />

celle qui touche <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

<strong>la</strong> plus démunie et qui reste<br />

durablement dans <strong>la</strong> pauvreté.<br />

En résumé, je dirais ambition<br />

nécessaire : mais résultats ambitieux.<br />

•<br />

Interviewé par Camille Kunz<br />

Le bonheur<br />

est dans <strong>la</strong> cuisine<br />

Rue Eugène-Marziano 23<br />

CH-1227 ACACIAS<br />

Tél. 022 308 45 10<br />

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Cuisines SA


FOCus<br />

le journal <strong>Caritas</strong> : un espace de parole,<br />

de réflexion et de mobilisation<br />

Comme vous l’avez sans<br />

doute constaté, le journal<br />

que vous tenez entre vos<br />

mains a fait peau neuve. Nouveau<br />

format, pages en couleur,<br />

nouvelles rubriques. Nous espérons<br />

que vous en apprécierez sa<br />

présentation et sa forme, et qu’il<br />

saura vous séduire.<br />

Mais ce que nous souhaitons,<br />

c’est qu’au-delà de sa mise en<br />

page, vous soyez touchés par sa<br />

teneur. Notre volonté de changer<br />

ce support «historique», <strong>la</strong>ncé<br />

voilà plus de 55 ans par l’abbé<br />

Paul Bouvier, ne fut pas mue par<br />

de seules considérations pratiques<br />

ou esthétiques. Ce que<br />

nous voulions, c’était vous proposer<br />

un journal d’ouverture,<br />

qui puisse se nourrir de nouveaux<br />

regards et susciter <strong>la</strong><br />

réflexion. Un journal qui, tout en<br />

informant le lecteur de nos<br />

actions, soit en mesure de poser<br />

des questions sur le sens de<br />

notre engagement et sur les évolutions<br />

sociales auxquelles nous<br />

devons, ensemble, faire face.<br />

FavOrISEr <strong>la</strong> dIvEr-<br />

SIté <strong>dE</strong>S PrOPOS<br />

Ce souci d’ouverture constitue<br />

le fil rouge de ce journal. En<br />

donnant <strong>la</strong> parole à des experts<br />

de l’action sociale, en recueil<strong>la</strong>nt<br />

le témoignage de col<strong>la</strong>borateurs<br />

ou de bénévoles fortement impliqués<br />

dans notre association ou<br />

en <strong>la</strong>issant carte b<strong>la</strong>nche à des<br />

personnalités engagées, nous<br />

entendons é<strong>la</strong>rgir les points de<br />

<strong>Genève</strong> · Nyon<br />

Lausanne · Montreux<br />

www.comptoir-immo.ch<br />

vue. Et offrir également, si ce<strong>la</strong><br />

peut initier un débat respectueux<br />

et constructif, une tribune<br />

à des personnes qui ne partagent<br />

pas, de fait, notre opinion.<br />

Ce panachage de regards nous<br />

réjouit. C’est ainsi que vous trouverez,<br />

dans un même numéro,<br />

les commentaires avisés du professeur<br />

Yves Flückiger qui nous<br />

rappelle, entre autre, que les<br />

organisations d’entraide ont une<br />

p<strong>la</strong>ce essentielle mais qu’elles<br />

ne doivent pas se substituer aux<br />

efforts de l’Etat et de <strong>la</strong> fonction<br />

publique. Puis vous apprendrez<br />

qu’aux yeux de Marc Besson,<br />

membre de notre Comité et viceprésident<br />

des Journées <strong>Caritas</strong>,<br />

les disparités sociales se font<br />

aujourd’hui grandissantes et<br />

qu’il convient de nous assurer de<br />

<strong>la</strong> pertinence de nos actions au<br />

sein de <strong>la</strong> cité. Quant à Serge<br />

“ Valoriser <strong>la</strong> solidarité<br />

sous toutes ses formes et<br />

s’appuyer sur les forces des<br />

hommes et des femmes de<br />

bonne volonté „<br />

Paugam, auteur de plusieurs<br />

ouvrages ayant fortement éc<strong>la</strong>iré<br />

le débat sur <strong>la</strong> pauvreté et <strong>la</strong> précarité,<br />

il évoque les effets induits<br />

par les nouvelles politiques de<br />

lutte contre <strong>la</strong> pauvreté, fondées<br />

sur <strong>la</strong> responsabilité des individus.<br />

Diversité des propos,<br />

paroles engagées, interrogations<br />

de fond, autant de points de vue<br />

qui, nous l’espérons, vous permettront<br />

de porter un regard<br />

neuf sur <strong>la</strong> problématique de<br />

l’engagement social et sur le sens<br />

de notre action.<br />

UNE CaUSE COMMUNE :<br />

l’<strong>EN</strong>traI<strong>dE</strong> Et<br />

<strong>la</strong> SOlIdarIté<br />

Si ce journal a pour ambition<br />

d’é<strong>la</strong>rgir <strong>la</strong> discussion et de susciter<br />

<strong>la</strong> réflexion, il veille également<br />

à remplir une mission<br />

essentielle pour notre institution:<br />

valoriser <strong>la</strong> solidarité sous<br />

toutes ses formes et s’appuyer<br />

sur les forces des hommes et des<br />

femmes de bonne volonté.<br />

Comme un clin d’œil du passé,<br />

l’éditorial du premier journal de<br />

<strong>Caritas</strong>, publié en février 1954,<br />

nous rappelle le cap à suivre:<br />

«Ce petit bulletin (…) vous tiendra,<br />

mois après mois, au courant<br />

de <strong>la</strong> vie de <strong>Caritas</strong>, de ses réalisations,<br />

de ses projets. Il se propose<br />

de vous associer plus étroitement<br />

encore que par le passé à<br />

l’action que nous déployons en<br />

faveur de ceux qui sont dans <strong>la</strong><br />

gêne, à vous faire toucher du<br />

doigt toutes les misères, proches<br />

ou lointaines, que nous devons<br />

secourir ». Gageons que nous<br />

veillerons, au fil de chaque<br />

numéro, à faire perdurer cet<br />

engagement premier.<br />

Ainsi, nous souhaitons montrer<br />

par le biais de ce journal que<br />

chacun peut, à sa manière, s’engager<br />

aux côtés de celles et ceux qui<br />

sont dans le besoin et s’interroger<br />

F.DESJACQUES<br />

&CieSA<br />

<strong>EN</strong>TREPRISE DU BÂTIM<strong>EN</strong>T<br />

7, avenue de l’Aurore<br />

1225 Chêne-Bourg 0223486167<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P7<br />

sur les enjeux sociaux d’avenir.<br />

Pour que notre devise Nous<br />

sommes solidaires ne fasse pas<br />

seulement référence à nous,<br />

mais à chacun d’entre-nous. •<br />

Frédéric Monnerat<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> lutte contre <strong>la</strong> pauvreté<br />

et l’exclusion en apportant une aide<br />

concrète aux plus défavorisés sans<br />

distinction de confession, de nationalité<br />

et de statut.<br />

Afin de présenter nos différentes<br />

prestations, <strong>la</strong> rubrique FOCUS aborde<br />

à chaque numéro un projet particulier<br />

de notre association, dans l’un de nos<br />

domaines d’intervention:<br />

sOuTIeN sOCIAL & JurIdIque<br />

AIde d’urgeNCe<br />

INserTION de JeuNes eN dIFFICuLTé<br />

ACCOMpAgNeMeNT FACe à LA<br />

MALAdIe eT Au deuIL<br />

COOpérATION Au déveLOppeMeNT<br />

ANIMATIONs pOur Les AîNés<br />

BéNévOLAT<br />

seCONde MAIN<br />

INFOrMATION eT seNsIBILIsATION<br />

Entreprise de bâtiment<br />

A. STANCHERIS SA<br />

5, rue de Carouge, 1205 <strong>Genève</strong><br />

Tél. 022 3209560<br />

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sOLIdArITé<br />

vos dons sont intégralement reversés<br />

pour les cas présentés<br />

01/10 - tétraPléGIqUE<br />

Il y a quelques années, Monsieur<br />

L. a été victime d’une ma<strong>la</strong>die<br />

orpheline qui l’a cloué sur<br />

une chaise rou<strong>la</strong>nte de manière<br />

subite. Malgré de nombreuses<br />

visites et examens médicaux,<br />

impossible de trouver un traitement<br />

adéquat. Il a fallu se rendre<br />

à l’évidence, Monsieur L. est<br />

invalide et sa ma<strong>la</strong>die est incurable.<br />

Monsieur L., désormais au<br />

bénéfice d’une rente AI a du<br />

chercher un nouveau logement.<br />

Heureusement, il a réussi a trouver,<br />

après de nombreux mois de<br />

recherches infructueuses, un<br />

appartement plus ou moins<br />

adapté à sa situation. Toutefois,<br />

quelques aménagements sont<br />

nécessaires pour lui permettre<br />

de gérer son quotidien sans aide<br />

et ainsi préserver son autonomie.<br />

Bien sûr, tout ceci a un coût et le<br />

budget de Monsieur L. est serré.<br />

Il se trouve juste au-dessus des<br />

normes de prestations complémentaires<br />

et n’a donc droit à<br />

aucune aide. CHF 800.– lui permettrait<br />

d’équiper correctement<br />

sa salle de bain et de faire changer<br />

les poignées des portes. Toute<br />

aide de votre part sera <strong>la</strong> bienvenue<br />

et nous vous en remercions<br />

par avance.<br />

02/10 - rEGrOUPEM<strong>EN</strong>t<br />

FaMIlIal<br />

Monsieur et Madame N, originaires<br />

de RDC, sont venus en<br />

Suisse en 2001, <strong>la</strong>issant au pays<br />

trois enfants à <strong>la</strong> charge de leur<br />

famille sur p<strong>la</strong>ce. Plusieurs<br />

années ont été nécessaires pour<br />

l’obtention de permis B et deux<br />

autres enfants sont nés en Suisse<br />

de cette union. Ce n’est que cet<br />

été que Monsieur et Madame N.<br />

ont réussi à faire venir leurs trois<br />

aînés, réunissant ainsi toute <strong>la</strong><br />

famille. L’arrivée des trois aînés<br />

a été vécue comme une fête et un<br />

sou<strong>la</strong>gement énorme par toute <strong>la</strong><br />

famille. Cependant, cette venue<br />

coïncidant presque avec une<br />

nouvelle naissance, n’est pas<br />

sans poser quelques problèmes,<br />

notamment logistiques, administratifs<br />

et financiers. En effet,<br />

Monsieur a entrepris une formation<br />

de plombier et son sa<strong>la</strong>ire<br />

reste très modeste. Madame travaille<br />

quant à elle dans le<br />

domaine du nettoyage, mais son<br />

sa<strong>la</strong>ire ne constitue qu’un apport<br />

moindre dans le budget familial.<br />

Une aide de CHF 600.– permettrait<br />

l’achat de meubles, notamment<br />

des lits superposés pour les<br />

enfants ainsi que de vêtements et<br />

aiderait considérablement cette<br />

famille très volontaire. D’ores et<br />

déjà un grand merci pour votre<br />

geste de solidarité.<br />

Katia Hechmati<br />

03/10 - dIFFICIlE<br />

<strong>dE</strong> vIvrE avEC<br />

lE MINIMUM vItal<br />

Juliette est une jeune femme<br />

de 30 ans qui vit seule avec le<br />

minimum vital depuis près de 5<br />

ans. Ses dettes remontent à<br />

l’époque où elle était mariée et<br />

FERBLANTERIE<br />

COUVERTURE<br />

ÉTANCHÉITÉ<br />

<strong>EN</strong>TRETI<strong>EN</strong> DE TOITURE<br />

32, route des Acacias • CH-1227 Acacias<br />

Tél. 022 794 82 93 • Natel 079 637 84 22 • Fax 022 342 42 80<br />

que son époux a réussi à <strong>la</strong> mettre<br />

dans une situation financière<br />

délicate en <strong>la</strong> persuadant d’acheter<br />

plusieurs biens à crédit à son<br />

nom. Peu de temps après, son<br />

mari l’a quittée et elle a dû faire<br />

face à de nombreux problèmes<br />

financiers. Une aide de CHF<br />

500.– <strong>la</strong> sou<strong>la</strong>gerait dans son<br />

budget très serré. D’avance, un<br />

tout grand merci de votre généreuse<br />

intervention en sa faveur.<br />

Fabienne Graells<br />

04/10 - PaYEr UNE<br />

<strong>dE</strong>ttE <strong>dE</strong> Mé<strong>dE</strong>CIN<br />

Noémie a travaillé plusieurs<br />

années comme ouvrière auprès<br />

du même employeur. Comme ce<br />

dernier ne pouvait lui offrir<br />

qu’un travail à 70 %, elle a<br />

démissionné quand elle a trouvé<br />

un autre emploi à 100%. Hé<strong>la</strong>s,<br />

après une période d’essai, elle a<br />

été licenciée. Aujourd’hui, elle<br />

est paniquée car elle élève seule<br />

ses deux enfants et son indemnité<br />

de chômage va tout juste<br />

suffire à couvrir le minimum<br />

vital. Or, elle rembourse encore<br />

des petites dettes à son médecin<br />

et elle ne voit pas comment y<br />

faire face. Afin de <strong>la</strong> sou<strong>la</strong>ger de<br />

ce poids, pouvez-vous l’aider<br />

avec une somme de CHF 800.–<br />

pour se mettre à jour? Un grand<br />

merci pour votre générosité.<br />

Ghis<strong>la</strong>ine savoy<br />

05/10 - déMéNaGEM<strong>EN</strong>t<br />

à réPétItION<br />

La famille M. est composée de 2<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P8<br />

parents et 3 enfants en bas âge et<br />

pré-adolescents. Originaires de<br />

<strong>Genève</strong>, ils ont décidé l’année<br />

dernière de déménager dans un<br />

autre canton avec <strong>la</strong> promesse<br />

d’un emploi mieux payé pour le<br />

père. Malheureusement, Monsieur<br />

n’a jamais été engagé.<br />

Après quelques mois de galère,<br />

ils sont revenus à <strong>Genève</strong> où<br />

l’ancien employeur a bien<br />

voulu reprendre Monsieur M.<br />

Aujourd’hui, ils ont repris leurs<br />

marques. Mais le déménagement<br />

a causé des frais et, pendant 2<br />

mois, ils ont dû payer un double<br />

loyer. C’est pourquoi ils accusent<br />

un retard de paiement de<br />

quelques factures médicales qui<br />

pourraient arriver à l’Office des<br />

poursuites s’ils ne les règlent pas<br />

rapidement. Une telle chose<br />

serait catastrophique après tous<br />

les sacrifices qu’ils ont faits pour<br />

toujours être à jour dans leurs<br />

paiements. Pour cette raison,<br />

nous faisons appel à votre<br />

générosité et vous demandons<br />

CHF 640.– pour leur éviter un<br />

endettement.<br />

Toute <strong>la</strong> famille vous remercie.<br />

sandra Fraga<br />

06/10 - Car<strong>la</strong><br />

Car<strong>la</strong> est vendeuse dans un<br />

grand magasin. Depuis son<br />

divorce, elle vit seule avec ses<br />

deux enfants. Bien que son exmari<br />

lui verse une pension alimentaire,<br />

les fins de mois sont<br />

bien difficiles car son sa<strong>la</strong>ire de<br />

vendeuse est plus que modeste.


sOLIdArITé<br />

Petit à petit, les dettes ont envahi<br />

<strong>la</strong> vie de Car<strong>la</strong>. Elle est venue<br />

nous consulter avec une pile<br />

impressionnante de factures,<br />

rappels, poursuites, etc. Nous<br />

essayons de rétablir une stabilité<br />

dans ce budget malmené et<br />

apprenons à Car<strong>la</strong> quelles sont les<br />

priorités absolues à respecter<br />

(paiement du loyer et de l’assurance<br />

ma<strong>la</strong>die, par exemple). Une<br />

aide financière de CHF 980.–<br />

nous permettrait d’avancer dans<br />

notre travail et d’éviter l’arrivée<br />

d’une poursuite pour des assurances<br />

en retard. Voulez-vous<br />

participer à notre « sauvetage » ?<br />

Un grand merci d’avance.<br />

07/10 - bI<strong>EN</strong>tôt<br />

Par<strong>EN</strong>tS<br />

Paulo et Monique seront<br />

parents dans quelques semaines.<br />

Leur joie est grande bien sûr,<br />

mais ils se demandent comment<br />

ils pourront faire vivre ce bébé<br />

avec leur maigre revenu. Paulo<br />

est à l’AI et Monique touche un<br />

petit revenu du chômage. Sûr que<br />

le budget sera bien serré avec le<br />

petit qui arrive. Un cadeau de<br />

naissance de CHF 700.– serait<br />

magnifique pour ces jeunes<br />

parents qui vous disent d’ores et<br />

déjà un grand merci. Ils pourront<br />

s’équiper de tout ce qui leur<br />

manque encore pour le bébé.<br />

isabelle reusse<br />

08/10 - lOUISE<br />

Louise était dans une situation<br />

de grande détresse lorsqu’elle<br />

s’est adressée à nous. Cet été, elle<br />

et son compagnon se sont séparés.<br />

Louise a été hébergée chez des<br />

amis au début, puis chez d’autres<br />

et pour finir, elle n’a plus eu d’endroit<br />

où aller. Rapidement, elle<br />

n’a plus eu de ressources financières<br />

et sa santé a décliné. Maintenant,<br />

elle fait les démarches<br />

Route des Jeunes 6<br />

1227 Carouge<br />

pour faire valoir ses droits et obtenir<br />

de l’aide dans l’attente de<br />

retrouver un emploi et un logement.<br />

Elle essaie de mettre à profit<br />

ce temps pour prendre soin d’elle<br />

et retrouver <strong>la</strong> santé. Nous vous<br />

sollicitons pour permettre à<br />

Louise de faire face à ses divers<br />

frais courants. Si nous pouvions<br />

disposer de CHF 400.– à lui<br />

remettre au fur et à mesure de ses<br />

besoins, ce<strong>la</strong> lui permettrait de<br />

voir venir plus sereinement.<br />

D’avance nous vous remercions<br />

de l’aide que vous voudrez bien<br />

apporter à Louise.<br />

09/10 - CaMP <strong>dE</strong> SKI<br />

La famille D. a trois enfants.<br />

Les deux aînés vont partir en<br />

camp de ski avec leur c<strong>la</strong>sse au<br />

mois de mars. Les enfants se font<br />

une fête de partir à <strong>la</strong> montagne.<br />

Mais, pour les parents, ce<strong>la</strong><br />

représente des dépenses extraordinaires<br />

et leur budget est trop<br />

serré pour pouvoir y faire face<br />

sans en être durablement déséquilibré.<br />

L’école prend en charge<br />

<strong>la</strong> majeure partie des frais de<br />

séjour. Mais il reste une partie<br />

due par les parents. C’est donc<br />

pour le paiement d’une partie du<br />

camp et les petits achats que nous<br />

vous demandons votre soutien<br />

avec CHF 200.– par enfant. Avec<br />

votre aide, le départ en camp de<br />

ski des enfants ne sera plus un<br />

souci financier pour les parents.<br />

Christine egger<br />

10/10 - SOUtI<strong>EN</strong> à<br />

<strong>la</strong> FOrMatION<br />

Jahan est un jeune homme<br />

plein de ressources. Agé d’une<br />

trentaine d’années, ce garçon<br />

d’origine iranienne était très actif<br />

dans son pays, où il travail<strong>la</strong>it<br />

dans une association. C’était un<br />

touche-à-tout, totalement autodidacte:<br />

il s’occupait du journal<br />

Tél.: 022 823 21 45<br />

Fax: 022 823 21 46<br />

Natel: 079 206 67 71<br />

de l’association, rédigeait des<br />

articles, suivait <strong>la</strong> production<br />

avec les imprimeurs et les fournisseurs.<br />

Bref, il s’occupait de<br />

toute <strong>la</strong> logistique, de A à Z.<br />

Hé<strong>la</strong>s, il a été contraint de fuir<br />

son pays pour des raisons politiques.<br />

La Suisse l’a accueilli et il<br />

habite aujourd’hui au Grand-<br />

Lancy. Afin de pouvoir retrouver<br />

un travail rapidement, il souhaite<br />

obtenir une validation de ses<br />

compétences et obtenir le diplôme<br />

de l’École Supérieure d’Informatique<br />

de gestion. Pour pouvoir<br />

entrer dans cette école, un examen<br />

d’ang<strong>la</strong>is est nécessaire.<br />

Hé<strong>la</strong>s, Jahan ne maîtrise pas cette<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P9<br />

<strong>la</strong>ngue. Nous sommes donc à <strong>la</strong><br />

recherche de CHF 900.– pour des<br />

cours d’ang<strong>la</strong>is intensifs à l’Ifage,<br />

afin qu’il puisse intégrer l’ESIG<br />

le plus rapidement possible.<br />

D’avance, un grand merci !<br />

anna Jans<br />

vOTre sOuTIeN CONsTITue uN AppOrT préCIeuX !<br />

Nous vous remercions chaleureusement pour vos dons en faveur des situations<br />

présentées dans le précédent journal. Grâce à vous, ces personnes<br />

peuvent aujourd’hui envisager leur avenir plus sereinement. En leur nom,<br />

nous vous disons UN GRAND MERCI.<br />

N° TITre reçu<br />

49 Augmentation de loyer et déménagement 100.00<br />

50 Pour <strong>la</strong> petite Océane 465.00<br />

51 Pauline 509.00<br />

52 Rosa 625.00<br />

53 Problèmes de santé 1’115.00<br />

54 Décès familial 265.00<br />

55 Abandonnée avec ses enfants 1’486.00<br />

56 Une naissance le 25 décembre 470.00<br />

57 Bienvenue à <strong>Genève</strong> 360.00<br />

58 Privés de soins médicaux 365.00<br />

59 Saisie sur sa<strong>la</strong>ire 455.00<br />

60 Toute seule avec deux garçons 1’110.00<br />

61 Madame T. et sa fille 880.00<br />

62 Une bonne et une mauvaise nouvelle 880.00<br />

63 Elle entretient seule sa famille 2’517.00<br />

Total 11’602.00


pOrTrAIT<br />

les Journées <strong>Caritas</strong> :<br />

une volonté de changement<br />

Messieurs, comment avez-vous<br />

avez « atterri » au sein du comité<br />

d’organisation des Journées<br />

<strong>Caritas</strong> ?<br />

MB. Je suis tombé dedans<br />

quand j’étais petit... Je suis <strong>la</strong> troisième<br />

génération après mon<br />

grand-père et mon oncle à faire<br />

partie du comité des Journées<br />

<strong>Caritas</strong>. Mais ce<strong>la</strong> représente<br />

avant tout pour moi un engagement<br />

et non pas une tradition ou<br />

une obligation.<br />

JNDG. Il y a une vingtaine<br />

d’années, mon père, qui était<br />

membre du comité d’organisation,<br />

m’a demandé de le remp<strong>la</strong>cer<br />

pour une séance où il était<br />

question d’aménagement architectural<br />

du site des Journées <strong>Caritas</strong><br />

d’alors. J’y suis toujours.<br />

En 2008, le comité d’organisation<br />

des Journées <strong>Caritas</strong> tente un<br />

pari fou : celui de moderniser <strong>la</strong><br />

traditionnelle kermesse. Pourquoi<br />

un tel changement ?<br />

MB. Les Journées <strong>Caritas</strong> ne<br />

répondaient plus à l’attente du<br />

public et <strong>la</strong> fréquentation était en<br />

chute libre. Deux choix se sont<br />

alors présentés au comité: l’arrêt<br />

pur et simple de <strong>la</strong> manifestation<br />

ou l’aventure d’une nouvelle<br />

formule.<br />

JNDG. Depuis quelques<br />

années, il me semb<strong>la</strong>it que notre<br />

« visibilité » était mauvaise, que<br />

ce soit à <strong>la</strong> salle des Asters, puis<br />

de façon encore plus f<strong>la</strong>grante à <strong>la</strong><br />

salle communale de P<strong>la</strong>inpa<strong>la</strong>is.<br />

Il fal<strong>la</strong>it trouver une nouvelle formule<br />

et se diversifier en attirant<br />

d’autres publics.<br />

Comment vous y êtes-vous pris ?<br />

MB. En mobilisant les talents<br />

d’un comité fabuleux qui n’a pas<br />

eu peur de prendre des risques.<br />

Jean-Noël et moi avons fait bloc<br />

pour fédérer les énergies derrière<br />

ce projet novateur ! Tous nous ont<br />

suivis et nous ont fait confiance.<br />

Dans une telle aventure, il n’y a<br />

pas de p<strong>la</strong>ce pour les hésitations.<br />

Une fois <strong>la</strong> décision prise et les<br />

1’000 m 2 de tentes commandés, on<br />

ne peut plus faire marche arrière.<br />

JNDG. En organisant un repas<br />

de soutien et des concerts, nous<br />

espérions pouvoir attirer un<br />

public supplémentaire pas forcement<br />

habitué à fréquenter les kermesses<br />

de bienfaisance.<br />

Parlez-nous des qualités<br />

du comité d’organisation<br />

MB. Elles sont tellement nombreuses<br />

qu’il est impossible de les<br />

énumérer et elles sont certainement<br />

le fruit de <strong>la</strong> diversité de ses<br />

membres. Âgés de 20 à 75 ans,<br />

bénévoles, col<strong>la</strong>borateurs de<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong>, mère de famille,<br />

architecte, assureur, entrepreneur,<br />

nous sommes tous mobilisés<br />

dans un seul objectif : faire des<br />

Journées <strong>Caritas</strong> un succès.<br />

JNDG. Il est certain que Marc<br />

et moi, n’aurions jamais accepté<br />

le challenge si nous n’avions été<br />

secondés par ce comité génial et<br />

ultra-motivant. Ils ont eu <strong>la</strong> gentillesse<br />

de ne pas exprimer de<br />

doutes lorsque nous leur avons<br />

présenté le nouveau concept. Ils<br />

ont simplement retroussé les<br />

manches et ont fourni un travail<br />

absolument formidable. Merci de<br />

nous donner ici <strong>la</strong> possibilité de<br />

les remercier chaleureusement.<br />

l’édition 2010 s’annonce encore<br />

plus colorée. vous l’avez rallongée<br />

d’un jour et le programme<br />

annonce un joli panel d’artistes.<br />

Finalement, cherchez-vous à<br />

vous détacher de <strong>la</strong> kermesse<br />

traditionnelle ?<br />

MB. Il ne s’agit pour moi pas<br />

d’un détachement d’une kermesse<br />

traditionnelle mais d’une<br />

évolution pour répondre aux<br />

attentes d’un public que nous<br />

souhaitons renouveler. En aucun<br />

cas nous ne renions ce qu’a été <strong>la</strong><br />

kermesse <strong>Caritas</strong>. Ses fondateurs<br />

ont pris des risques, nous n’avons<br />

fait que nous en inspirer… pour<br />

s’inscrire dans notre temps !<br />

JNDG. L’ajout d’un jour supplémentaire<br />

assure <strong>la</strong> conservation<br />

de l’esprit « kermesse » du samedi<br />

et du dimanche et permet l’organisation,<br />

jeudi soir, de <strong>la</strong> soirée de<br />

ga<strong>la</strong> et, vendredi, des concerts.<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P10<br />

Rencontre avec Marc Besson et jean-Noël de giuli, vice-présidents des journées caritas<br />

et membres du comité de caritas genève.<br />

<strong>EN</strong>TREPRISE DE CHAPES<br />

CHILLEMI & CIE SA<br />

2 bis, rue Saint-Léger<br />

1211 <strong>Genève</strong> 2<br />

Tél. 022 320 64 22 - Fax 022 321 75 23<br />

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Gestion - Vente - Achat d’immeubles<br />

Assurances - P<strong>la</strong>cements hypothécaires<br />

Justement, aujourd’hui, vous<br />

faites également partie du comité<br />

de <strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong>. quelles sont<br />

pour vous les priorités d’une institution<br />

sociale comme <strong>la</strong> nôtre ?<br />

MB. Les défis du comité <strong>Caritas</strong><br />

sont multiples en ce début de<br />

millénaire. Dans une société en<br />

pleine accélération et où les disparités<br />

se font grandissantes,<br />

nous devons nous assurer de <strong>la</strong><br />

pertinence de nos actions au sein<br />

de <strong>la</strong> cité, trouver des prestations<br />

innovantes et assurer <strong>la</strong> pérennité<br />

financière de notre institution.<br />

Autant d’objectifs qui ne<br />

sont pas toujours conciliables et<br />

pour lesquels <strong>la</strong> créativité, à nouveau,<br />

est essentielle.<br />

JNDG. Dans le domaine humanitaire,<br />

les causes à défendre sont<br />

innombrables. La force de <strong>Caritas</strong><br />

est d’œuvrer essentiellement sur<br />

le territoire qu’elle connaît le<br />

mieux, <strong>la</strong> proximité. C’est vraiment<br />

là qu’elle effectue l’essentiel<br />

de sa mission. Pour ce<strong>la</strong> elle doit<br />

pouvoir être solide financièrement<br />

et structurellement. C’est<br />

aussi le but de ces Journées : lui<br />

permettre d’avoir les moyens de<br />

ses ambitions. •<br />

Interviewés par Camille Kunz<br />

DEGAUD<strong>EN</strong>ZI & CIE<br />

M<strong>EN</strong>UISERIE<br />

Rue de Veyrier 12 – 1227 Carouge<br />

Téléphone 022 342 08 43


COOpérATION<br />

40 ans au service du développement :<br />

<strong>la</strong> célébration d'une nouvelle étape<br />

A l’heure où l’on célébrait<br />

le passage de <strong>la</strong> nouvelle année,<br />

notre service Tiers-Monde souff<strong>la</strong>it<br />

ses 40 bougies et changeait<br />

de nom pour devenir le Service<br />

Coopération au développement.<br />

En effet, <strong>la</strong> terminologie « Tiers-<br />

Monde », consacrée par Alfred<br />

Sauvy en 1952, a été progressivement<br />

remise en cause, notamment<br />

du fait qu’elle induit une attitude<br />

paternaliste et assistantialiste visà-vis<br />

des pays ainsi dénommés.<br />

La désignation « Coopération au<br />

développement », plus neutre et<br />

actuelle, reflète ainsi mieux notre<br />

philosophie : réfléchir et travailler<br />

ensemble avec nos partenaires du<br />

Sud, dans un esprit de partage et<br />

d’échange, au profit de leur mieux<br />

être collectif, ce qui implique un<br />

certain degré de confiance, de<br />

compréhension mutuelle et le<br />

respect des cultures et traditions<br />

locales.<br />

UNE NOUvEllE Straté-<br />

GIE POUr lES déFIS <strong>dE</strong><br />

<strong>la</strong> déC<strong>EN</strong>NIE à v<strong>EN</strong>Ir<br />

La perspective d’inscrire une<br />

décennie de plus à notre actif<br />

représentait aussi l’occasion de<br />

faire un bi<strong>la</strong>n, puis de se tourner<br />

vers l’avenir. Notre changement<br />

de nom a ainsi également coïncidé<br />

avec l’adoption de notre nouvelle<br />

stratégie pour <strong>la</strong> décennie à<br />

venir (2010-2019). Elle est l’aboutissement<br />

d’une réflexion appro-<br />

fondie concernant nos potentialités<br />

et nos limites, <strong>la</strong> définition<br />

des valeurs qui nous animent, de<br />

notre mission et de notre vision<br />

ainsi que le passage en revue des<br />

nombreux et importants défis<br />

auxquels sont confrontées les<br />

popu<strong>la</strong>tions du Sud.<br />

Pour commencer, les efforts<br />

entrepris pour accomplir les<br />

objectifs du millénaire afin de<br />

réduire <strong>la</strong> pauvreté de moitié<br />

d’ici 2015 (par rapport à 1990)<br />

n’ont pas répondu aux attentes,<br />

alors même que les pays en développement<br />

sont devenus plus<br />

vulnérables que jamais dans<br />

notre monde globalisé. La crise<br />

alimentaire de 2008, ensuite, due<br />

aux spécu<strong>la</strong>tions sur les productions<br />

agricoles et les matières<br />

premières, a provoqué une f<strong>la</strong>mbée<br />

des prix des aliments de base<br />

et des émeutes de <strong>la</strong> faim dans<br />

bon nombre de pays du Sud, révé<strong>la</strong>nt<br />

leur dépendance et leur fragilité<br />

face au système commercial<br />

international. La crise<br />

financière qui a éc<strong>la</strong>té <strong>la</strong> même<br />

année et qui a, par <strong>la</strong> suite, contaminé<br />

le reste de l’économie et<br />

frappé de plein fouet l’ensemble<br />

de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète, a provoqué des<br />

conséquences sociales et économiques<br />

désastreuses dans les<br />

pays économiquement faibles et<br />

vulnérables.<br />

Finalement, comme nous<br />

avons pu le constater à l’occasion<br />

du Sommet de Copenhague, l’environnement<br />

et le climat représentent<br />

également des défis p<strong>la</strong>nétaires<br />

majeurs. Les pays en<br />

développement sont également<br />

les premiers touchés par <strong>la</strong> dégradation<br />

des écosystèmes, du fait<br />

qu’ils subissent de fortes pressions<br />

pour l’exploitation intensives<br />

de leurs ressources naturelles,<br />

alors même que leurs<br />

popu<strong>la</strong>tions les plus pauvres en<br />

sont souvent directement dépendantes<br />

ou vivent dans des zones<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P11<br />

caritas genève soutient des projets de coopération dans les pays du Sud depuis le début<br />

des années 60. Les défis dans ce domaine restent nombreux.<br />

l’intégrité<br />

11<br />

N’accepter ni commissions,<br />

ni pots-de-vin, toujours agir<br />

dans le meilleur intérêt des<br />

clients et des partenaires,<br />

sans se <strong>la</strong>isser infl uencer…<br />

… telle est l’une des 12 valeurs clés du<br />

Code de conduite édicté par l’agence<br />

immobilière Besson, Dumont, De<strong>la</strong>unay & Cie SA,<br />

signé par le personnel et les fournisseurs.<br />

Une démarche unique dans <strong>la</strong> profession !<br />

Pour en obtenir une copie ou pour toute<br />

question, veuillez appeler Patricia Adler au<br />

022 545 66 66 – patricia.adler@bdd.ch<br />

bd du Théâtre 5 . cp 5745 . 1211 <strong>Genève</strong> 11<br />

Les photographies de jay Louvion mettent en scène <strong>la</strong> manière dont l’eau, par<br />

sa présence ou son absence, rythme le p<strong>la</strong>teau dogon.<br />

menacées. Chaque catastrophe<br />

naturelle provoque des dép<strong>la</strong>cements<br />

de popu<strong>la</strong>tions, les rendant<br />

vulnérables, sujettes à <strong>la</strong><br />

pauvreté et dépendantes de l’aide<br />

internationale. La lutte contre les<br />

changements climatiques et <strong>la</strong><br />

préservation de l’environnement<br />

sont ainsi devenues, à juste titre,<br />

des hautes priorités de <strong>la</strong> coopération<br />

internationale.<br />

suite en page 12<br />

Honorez<br />

vos hôtes.<br />

Genecand traiteur sa<br />

55 av. de <strong>la</strong> Praille | 1227 Carouge | t. 022 329 31 96<br />

f. 022 320 31 64 | www.genecand.ch


COOpérATION<br />

PrèS <strong>dE</strong> 600 PrOJEtS<br />

FINaNCéS <strong>EN</strong> 40 aNS<br />

Comme on le voit, les défis auxquels<br />

sont actuellement confrontés<br />

les pays en développement sont<br />

immenses, et sont aussi les nôtres.<br />

Nous avons ainsi pris l’engagement,<br />

dans le cadre de notre<br />

nouvelle stratégie, de continuer à<br />

soutenir les popu<strong>la</strong>tions défavorisées<br />

du Sud durant <strong>la</strong> prochaine<br />

décennie. Pour rappel, en 40 ans,<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> a financé près de<br />

600 projets en leur faveur, dans<br />

des domaines aussi divers que le<br />

développement rural (amélioration<br />

des techniques agro-pastorales,<br />

transformation des produits,<br />

commercialisation), <strong>la</strong><br />

facilitation de l’accès à l’eau et à <strong>la</strong><br />

santé ainsi qu’à sa prévention,<br />

l’amélioration des conditions de<br />

sco<strong>la</strong>risation, <strong>la</strong> formation<br />

(notamment professionnalisante),<br />

le renforcement des acteurs<br />

locaux. Depuis 2007 aussi, nous<br />

avons pu, grâce à votre appui et à<br />

celui de quelques généreux grands<br />

donateurs, amplifier notablement<br />

notre appui, améliorer notre<br />

proximité avec nos partenaires<br />

locaux et soutenir des projets de<br />

plus grande envergure. Nous<br />

avons ainsi directement soutenu<br />

en 2009 une trentaine de projets<br />

pour plus de Frs. 500’000.-. Ces<br />

fonds n’étant pas inépuisables,<br />

nous avons besoin de votre soutien<br />

car notre travail ne peut évidemment<br />

pas se faire sans votre<br />

indispensable générosité.<br />

2010 : UNE aNNéE<br />

FEStIvE Et rIChE <strong>EN</strong><br />

évéNEM<strong>EN</strong>tS<br />

Aussi, pour fêter nos 40 ans,<br />

nous organiserons en 2010 différents<br />

événements afin de vous<br />

présenter notre travail et vous<br />

faire découvrir quelques uns de<br />

nos partenaires.<br />

En premier lieu, nous présenterons<br />

une exposition photos du<br />

pays Dogon au Mali et des différents<br />

barrages que nous y avons<br />

financés de 2007 à 2009 (lire l’interview<br />

ci-contre). Les revenus des<br />

ventes des photos seront reversés<br />

à des projets d’accès à l’eau que<br />

nous soutenons en Afrique. Nous<br />

vous invitons également le samedi<br />

27 mars, lors des Journées <strong>Caritas</strong>,<br />

à venir écouter gratuitement le<br />

groupe du musicien Baye Magatte.<br />

Issu d’une famille Griot bien<br />

connue du Sénégal, il a fait partie<br />

d’une troupe d’artistes plusieurs<br />

fois distinguée comme étant <strong>la</strong><br />

meilleure troupe traditionnelle<br />

du Sénégal. A l’occasion de ces<br />

Journées, venez aussi découvrir<br />

les produits équitables de notre<br />

magasin Cap Indigo et nous rencontrer<br />

à notre stand.<br />

En mai, nous vous proposerons<br />

un film, qui sera suivi d’un<br />

débat, sur <strong>la</strong> problématique du<br />

Sida touchant les popu<strong>la</strong>tions<br />

rurales africaines, ceci en présence<br />

des réalisateurs Belgo-Congo<strong>la</strong>is.<br />

D’autres conférences et débats<br />

thématiques seront également<br />

organisés avec nos partenaires<br />

locaux de passage, qui aborderont<br />

des problématiques concrètes du<br />

terrain. Pour finir, un événement<br />

surprise haut en couleur viendra<br />

couronner ces festivités. C’est<br />

donc un riche programme que<br />

nous vous proposons et qui, nous<br />

l’espérons, nous donnera l’occasion<br />

de nous retrouver à ces différents<br />

rendez-vous. N’hésitez pas à<br />

nous contacter à ce sujet ! •<br />

Caroline Nanzer et Niels bohr<br />

EXTERNAT CATHOLIQUE DES GLACIS<br />

Ecole enfantine et primaire<br />

Accueil des enfants de 2 à 12 ans<br />

2, rue Munier-Romilly – 1206 <strong>Genève</strong><br />

tél. 022 346 38 19 – fax: 022 346 83 09<br />

Site: www.externat-g<strong>la</strong>cis.ch<br />

e-mail: info@externat-g<strong>la</strong>cis.ch<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P12<br />

dans le cadre de son voyage au Mali en 2009,<br />

le photographe Jay Louvion est parti sur le p<strong>la</strong>teau<br />

dogon et a réalisé une série de photos qui seront<br />

présentées lors d’une prochaine exposition.<br />

Interview<br />

Jay, tu es photographe depuis 16 ans. dans ton approche photographique,<br />

quelle est ta patte ? qu’essaies-tu de saisir dans tes photos ?<br />

Je me suis longtemps concentré sur <strong>la</strong> perfection technique, étant formé dans<br />

un studio de publicité. J’ai volontairement évité de m’exposer trop au travail<br />

d’autres photographes d’art et je pense que ce<strong>la</strong> m’a permis de construire<br />

mon style sans être influencé par un photographe en particulier. Mon parcours<br />

donne à mes images un cadrage très réfléchi et une construction forte. Je réalise<br />

depuis sept ans maintenant de plus en plus de portraits et <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre<br />

les gens, l’appareil photo et moi me fascine. C’est un étrange dialogue à trois.<br />

Le Mali, c’était ton premier voyage en Afrique. qu’est-ce qui t’as amené,<br />

toi photographe « commercial », à photographier des projets de barrages<br />

sur le p<strong>la</strong>teau dogon ?<br />

Tout d’abord, je vou<strong>la</strong>is y aller à cause de mon amour pour <strong>la</strong> musique malienne.<br />

Peu avant mon départ, lors d’une séance de portraits, Dominique Froideveaux,<br />

directeur de <strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong>, m’a donné le contact de votre partenaire<br />

sur p<strong>la</strong>ce, lequel m’a fait découvrir de manière privilégiée les projets que<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> a soutenu. Avoir un contact sur p<strong>la</strong>ce est primordial quand,<br />

comme moi, on veut rencontrer les gens sur p<strong>la</strong>ce et comprendre quelles sont<br />

leurs préoccupations quotidiennes.<br />

est-ce que ta rencontre avec l’Afrique t’as ouvert de nouvelles perspectives<br />

au niveau de <strong>la</strong> photo ?<br />

Avant tout, ce<strong>la</strong> a confirmé mon envie d’entrer dans le domaine de <strong>la</strong> photo<br />

d’art en abordant le thème de l’humain en re<strong>la</strong>tion à son environnement, et<br />

pas uniquement en Afrique, d’ailleurs… D’un point de vue personnel, ce<strong>la</strong> a<br />

modifié ma perception des gens, notamment au niveau des a priori. Ce<strong>la</strong> a<br />

certainement aussi affecté mes images, on parle de vases communicants.<br />

Cette première expérience m’a donc donné envie de continuer à col<strong>la</strong>borer<br />

avec <strong>Caritas</strong>.<br />

qu’espères-tu que les visiteurs curieux retiendront de tes images ?<br />

Je pense que c’est une sélection d’images composées de manière forte,<br />

mettant en scène l’incroyable beauté de cette région et des hommes qui <strong>la</strong><br />

peuplent, ainsi que <strong>la</strong> manière dont l’eau, par sa présence ou son absence,<br />

rythme le p<strong>la</strong>teau. Et loin d’être des images de reportage sur le vif, elles sont,<br />

selon moi, construites comme celles issues du monde de <strong>la</strong> communication.<br />

L’immobilier<br />

en mouvement<br />

Ethique<br />

Transparence<br />

Innovation<br />

Convivialité<br />

Compétences<br />

RÉGIE DU RHÔNE SA, p<strong>la</strong>ce du Mo<strong>la</strong>rd 3 – 1211 <strong>Genève</strong> 3<br />

Tél. 022 319 97 97 – Fax 022 319 97 00 – www.regierhone.ch


éseAu<br />

<strong>Caritas</strong> Fribourg <strong>la</strong>nce <strong>la</strong> CarteCulture<br />

en Suisse romande<br />

Il est un fait avéré aujourd’hui :<br />

<strong>la</strong> plupart des activités de loisirs<br />

coûte cher. Le prix d’un<br />

billet de cinéma avoisine les 20<br />

francs, une journée de ski en<br />

famille grève passablement le<br />

porte-monnaie et l’inscription de<br />

son enfant à un cours de danse ou<br />

de musique nécessite un budget<br />

conséquent. Pour de nombreuses<br />

personnes financièrement défavorisées,<br />

cette cherté constitue un<br />

véritable obstacle. Et les chiffres<br />

l’attestent: parmi les habitants les<br />

plus aisés, quatre sur cinq participent<br />

à des manifestations culturelles<br />

c<strong>la</strong>ssiques; parmi les plus<br />

pauvres, seulement une personne<br />

sur deux.<br />

Pourtant, <strong>la</strong> participation à<br />

<strong>la</strong> vie communautaire ou à des<br />

activités de loisirs constitue un<br />

élément d’intégration sociale précieux.<br />

Prendre part à des activités<br />

culturelles ou de loisirs permet à<br />

chacun d’être en interaction avec<br />

l’autre, de mobiliser ses qualités<br />

propres et d’é<strong>la</strong>rgir sa connaissance.<br />

Ceci est d’autant plus vrai<br />

chez les enfants, ces moments-clé<br />

étant essentiels à leur développement<br />

social et personnel.<br />

UN aCCèS à PrIx rédUIt<br />

à dIvErSES aCtIvItéS<br />

CUltUrEllES<br />

Avec sa CarteCulture, <strong>Caritas</strong><br />

s’engage pour permettre aux personnes<br />

dont le revenu disponible<br />

est très bas de participer tout de<br />

même à <strong>la</strong> vie culturelle et sociale.<br />

L’idée de cette carte a été <strong>la</strong>ncée en<br />

1996 à Zurich par l’association IG<br />

Sozialhilfe. En 2003, <strong>Caritas</strong><br />

Zurich, en étroite col<strong>la</strong>boration<br />

avec <strong>la</strong> ville de Winterthur, a <strong>la</strong>ncé<br />

<strong>la</strong> CarteCulture dans cette ville.<br />

Puis les CarteCulture de Berne,<br />

Coire, Lucerne, Thoune et Bienne<br />

ont vu le jour.<br />

L’idée est simple. Sur présentation<br />

de cette carte, un rabais d’au<br />

moins 30% est accordé sur certaines<br />

offres dans les domaines de<br />

<strong>la</strong> culture, de <strong>la</strong> formation, du<br />

sport et de <strong>la</strong> santé. A ce jour, plus<br />

de 600 organisations privées et<br />

publiques acceptent déjà <strong>la</strong> CarteCulture<br />

au niveau national,<br />

garantissant ainsi à leur possesseur<br />

d’importants rabais sur leurs<br />

offres. Il s’agit d’un projet gagnant<br />

pour chacune des parties. Les personnes<br />

en difficulté financière ont<br />

accès à prix réduit à diverses activités<br />

de culture. De leur côté, les<br />

organismes qui proposent ces<br />

prestations augmentent leur taux<br />

de remplissage, valorisent leur<br />

image et soutiennent des personnes<br />

touchées par <strong>la</strong> pauvreté.<br />

A Fribourg, près d’une septantaine<br />

d’associations et d’entreprises<br />

ont accepté d’offrir des<br />

avantages aux détenteurs de <strong>la</strong><br />

CarteCulture. « L’offre est vraiment<br />

très <strong>la</strong>rge » se réjouit Petra<br />

Del Curto, directrice de <strong>Caritas</strong><br />

Fribourg. «Nous avons établi des<br />

partenariats avec des ludothèques,<br />

des clubs sportifs, des bibliothèques,<br />

des théâtres, des musées,<br />

etc. Des journaux ont même<br />

accepté d’offrir de substantiels<br />

rabais sur présentation de cette<br />

carte.». Mais qui a droit à cette<br />

“ La participation à des<br />

activités de loisirs constitue<br />

un élément d’intégration<br />

sociale précieux „<br />

carte ? « Elle est délivrée aux personnes<br />

disposant d’un revenu<br />

proche du minimum d’existence<br />

selon les normes établies par <strong>la</strong><br />

CSIAS ou bénéficiant de l’aide<br />

sociale publique. Et aussi à celles<br />

et ceux qui perçoivent des prestations<br />

complémentaires de l’AVS ou<br />

de l’AI » précise Petra Del Curto.<br />

Ce qui représente plusieurs milliers<br />

de personnes à Fribourg.<br />

G<strong>EN</strong>èvE PrOPOSE UN<br />

ChéqUIEr CUltUrE<br />

Peut-on prévoir l’arrivée prochaine<br />

de cette carte à <strong>Genève</strong> ?<br />

Pour Dominique Froidevaux,<br />

directeur de <strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong>, ce<strong>la</strong><br />

paraît peu probable pour le<br />

moment. « A <strong>Genève</strong>, il existe déjà<br />

le Chéquier culture pour les personnes<br />

à revenus modestes. Si son<br />

mode de fonctionnement n’est pas<br />

comparable à celui de <strong>la</strong> CarteCulture,<br />

son objectif est identique.<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P13<br />

depuis le 15 janvier, les personnes financièrement défavorisées de Fribourg et de<br />

sa région peuvent désormais profiter de <strong>la</strong> carteculture de caritas. de quoi s’agit-il?<br />

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Il convient donc de bien étudier <strong>la</strong><br />

question avec le Département de <strong>la</strong><br />

culture avant d’aller de l’avant ».<br />

Le Chéquier culture, composé de<br />

six chèques de 10 francs, permet<br />

de réduire de 10 ou 20 francs le<br />

prix de spectacles, concerts, expositions<br />

ou encore séances de<br />

cinéma dans un vaste réseau de<br />

partenaires culturels. Il est proposé<br />

aux personnes qui bénéficient<br />

du subside A, B ou H (100%)<br />

du Service de l’assurance ma<strong>la</strong>die,<br />

qui ne sont ni étudiantes, ni chômeuses,<br />

ni au bénéfice d’une rente<br />

AI et qui sont domiciliées en Ville<br />

de <strong>Genève</strong> ou dans une des 21<br />

communes partenaires. « En 2009,<br />

nous avons délivré 696 chéquiers<br />

et près de 1700 chèques ont été<br />

utilisés, principalement au CAC<br />

Voltaire, au Théâtre des Marionnettes,<br />

durant La Bâtie festival et<br />

pour le Grand Théâtre » nous<br />

explique Véronique Lombard,<br />

cheffe du service de <strong>la</strong> promotion<br />

culturelle de <strong>la</strong> Ville de <strong>Genève</strong>. Et<br />

de rappeler que ce service distribue<br />

également des invitations gratuites<br />

aux organismes sociaux, à<br />

l’attention de leurs bénéficiaires.<br />

Preuve que l’accès facilité à <strong>la</strong><br />

culture répond à une forte<br />

demande dans notre canton et que<br />

<strong>la</strong> CarteCulture, tout comme le<br />

chéquier de <strong>la</strong> Ville de <strong>Genève</strong>,<br />

sont socialement nécessaires. •<br />

Frédéric Monnerat<br />

Denis <strong>EN</strong>GELHARD<br />

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Téléphone: 022 794 34 44<br />

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les rendez-vous à ne pas manquer<br />

ces prochaines semaines<br />

évéNEM<strong>EN</strong>tS<br />

Du 22 au 30 mars<br />

pâques à Cap indigo<br />

Notre magasin de commerce<br />

équitable célèbre Pâques à sa<br />

manière en proposant une exposition-vente<br />

de bougies à motifs<br />

pascals créées par des femmes<br />

d’Afrique du Sud. Autre produitphare<br />

: des œufs de Pâques sculptés<br />

sur de <strong>la</strong> pierre à savon par<br />

des artisans sculpteurs de Kisii<br />

(Kenya). Dégustation de choco<strong>la</strong>t<br />

équitable le mardi 30 mars.<br />

Adresse : rue de Carouge 53<br />

Jeudi 25 mars<br />

repas de soutien<br />

<strong>Caritas</strong> a le p<strong>la</strong>isir de vous convier<br />

à son grand repas de soutien. Au<br />

programme de cette soirée: repas<br />

gourmand, spectacle comique de<br />

Jacky et Roger « Avec vous<br />

jusqu’au bout », tombo<strong>la</strong> prestige<br />

et convivialité.<br />

Prix par personne : CHF 150.-<br />

Inscription par tél. au<br />

022 708 04 54 / 74<br />

Du 26 au 28 mars<br />

Les Journées <strong>Caritas</strong> 2010<br />

Sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce de Sardaigne à<br />

Carouge. Programme détaillé en<br />

page 16. Un rendez-vous à ne pas<br />

manquer !<br />

Jeudi 18 mars<br />

Vernissage à Best of – part i<br />

Dans le cadre de <strong>la</strong> Nuit des Bains,<br />

notre boutique Best Of propose<br />

le vernissage de l’exposition de<br />

Michele Tavaglione, dit Tava,<br />

« ...des faces à l’horizontalité ».<br />

Accueil de 18h à 21h.<br />

Adresse: rue des Bains 65<br />

Samedi 24 avril<br />

Journée d’action<br />

nationale de <strong>Caritas</strong><br />

Plusieurs actions seront organisées<br />

par les différentes <strong>Caritas</strong><br />

régionales. A <strong>Genève</strong>, <strong>Caritas</strong><br />

tiendra un stand dans les Rues<br />

Basses, pour y présenter sa Déc<strong>la</strong>ration<br />

« Pauvreté, faisons-<strong>la</strong> disparaître<br />

» et s’entretenir avec <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion.<br />

Jeudi 20 mai<br />

Vernissage à Best of – part ii<br />

Autre Nuit des Bains, autre vernissage!<br />

Cette fois, Best Of accueille<br />

les œuvres de Linda Henry et de<br />

son exposition « FUSIO ». Vernissage<br />

de 18h à 21h.<br />

Adresse: rue des Bains 65<br />

Vendredi 21 mai<br />

Comment le sida arrive au vil<strong>la</strong>ge<br />

Dans le cadre du 40ème anniversaire<br />

de notre service de Coopération<br />

au Développement, nous vous<br />

invitons à <strong>la</strong> projection du film<br />

« Comment le sida arrive au vil<strong>la</strong>ge<br />

», traitant de <strong>la</strong> problématique<br />

du sida en milieu rural africain.<br />

Ce film sera projeté en présence de<br />

leurs réalisateurs Belgo-Congo<strong>la</strong>is<br />

du Centre de Promotion de Santé<br />

de Kangu, notre partenaire au Bas<br />

Congo. La projection sera suivie<br />

d’un débat.<br />

Horaire : 18h30, entrée libre<br />

Lieu : Salle de Fonction-Cinéma,<br />

Maison des Arts du Grütli (rue du<br />

Général-Dufour 16)<br />

aCCOMPaGNEM<strong>EN</strong>t<br />

mieux vivre <strong>la</strong> fin d’un proche<br />

Deux soirées de formation destinées<br />

à toute personne concernée<br />

par <strong>la</strong> fin de vie d’un proche.<br />

Dates : jeudis 15 et 22 avril 2010,<br />

de 18h30 à 21h<br />

Prix de <strong>la</strong> session : CHF 50.-,<br />

à régler sur p<strong>la</strong>ce<br />

Renseignements : Isabelle<br />

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Nielsen (tél. 022 708 04 47)<br />

et Elisabeth Zimmermann<br />

(tél. 079 294 10 23)<br />

rencontre pour personne en deuil<br />

Ce groupe de partage et d’accompagnement<br />

s’adresse principalement<br />

aux personnes qui<br />

vivent une période difficile lors<br />

de <strong>la</strong> perte d’un conjoint, d’un<br />

enfant ou d’un proche.<br />

Date: une fois par mois, de 17 h 30<br />

à 19 h 30<br />

eXCursIONs pOur Les AINé-es<br />

mardi 13 avril<br />

1/2 jour - CHF 40.observatoire<br />

de sauverny<br />

L’Espace fait aussi partie<br />

de <strong>la</strong> Nature.<br />

Jeudi 22 avril<br />

1 jour - CHF 90.-<br />

Le pa<strong>la</strong>is fédéral<br />

Visite guidée.<br />

Lèche-vitrine et repas à Berne.<br />

mardi 27 avril<br />

1/2 jour - CHF 40.-<br />

Les marais de sionnet<br />

Renaturalisation de <strong>la</strong> Seymaz.<br />

Environ 1,5 km de marche<br />

tranquille et à p<strong>la</strong>t.<br />

Jeudi 6 mai<br />

1 jour - CHF 90.-<br />

Le papiliorama<br />

Au cœur de <strong>la</strong> région des trois<br />

<strong>la</strong>cs. Promenade au bord du <strong>la</strong>c<br />

de Morat à Môtier.<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P14<br />

Renseignements : Isabelle Nielsen,<br />

tél. 022 708 04 47<br />

CaMPS <strong>dE</strong> vaCaNCES<br />

Retrouvez les camps de vacances<br />

proposés par <strong>Caritas</strong> Jeunesse sur<br />

leur site internet www.caritasjeunesse.ch.<br />

Au programme pour<br />

les vacances de Pâques : Bormesles-Mimosa,<br />

Saint-Cergue, Evolène,<br />

Satigny.<br />

mardi 18 mai<br />

1 jour - CHF 90.aoste<br />

et son célèbre marché<br />

Via les tunnels du Mont-B<strong>la</strong>nc<br />

et du Grand-Saint-Bernard.<br />

Jeudi 3 juin<br />

1 jour - CHF 90.-<br />

Fête-Dieu à agaune<br />

Procession et apéritif avec <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion. Visite d’une cave<br />

à Saillon l’après-midi.<br />

mardi 15 juin<br />

1 jour - CHF 90.abbaye<br />

de montbenoît<br />

Monument du 12ème au<br />

16 ème siècle, au coeur de <strong>la</strong><br />

République du Saugeais.<br />

Via Pontarlier et retour par<br />

<strong>la</strong> Vue des Alpes.<br />

mardi 6 juillet<br />

1 jour - CHF 90.-<br />

Vieux moulins de <strong>la</strong> tine<br />

A Troistorrents. Des moulins<br />

utilisés de 1401 à 1949.<br />

Informations complémentaires et inscriptions par tél. auprès<br />

de Marc Boymond (tél. 079 437 09 12). Programme complet sur<br />

simple demande.


OpINION<br />

le statut de travailleur<br />

pauvre assisté<br />

lorsqu’il étudie <strong>la</strong> pauvreté,<br />

<strong>la</strong> question essentielle que<br />

doit se poser le sociologue<br />

est simple : qu’est-ce qui fait qu’un<br />

pauvre dans une société donnée<br />

est pauvre et rien que pauvre ?<br />

Autrement dit, qu’est ce qui constitue<br />

le statut social de pauvre ? A<br />

partir de quel critère essentiel une<br />

personne devient pauvre aux yeux<br />

de tous ? Il revient à Georg Simmel,<br />

au début du 20 ème siècle,<br />

d’avoir répondu le premier, de<br />

façon c<strong>la</strong>ire et directe, à cette<br />

question même si d’autres avant<br />

lui avaient déjà esquissé une<br />

réponse 1 . Pour Simmel, c’est l’assistance<br />

qu’une personne reçoit<br />

publiquement de <strong>la</strong> collectivité<br />

qui détermine son statut de<br />

pauvre. Etre assisté est <strong>la</strong> marque<br />

identitaire de <strong>la</strong> condition du<br />

pauvre, le critère de son appartenance<br />

sociale à une strate spécifique<br />

de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. Une strate<br />

qui est inévitablement dévalorisée<br />

puisque définie par sa dépendance<br />

à l’égard de toutes les autres.<br />

Tout au long du 20 ème siècle,<br />

cette définition de <strong>la</strong> pauvreté a pu<br />

être vérifiée empiriquement. Les<br />

assistés ont été avant tout les inactifs<br />

(handicapés, invalides, personnes<br />

âgées, familles monoparentales)<br />

mais aussi les chômeurs<br />

de longue durée et, de façon plus<br />

générale, les exclus du travail dont<br />

les droits aux assurances sociales<br />

n’étaient pas suffisants. A <strong>la</strong> fin du<br />

20ème siècle, <strong>la</strong> situation a rapidement<br />

évolué. Les organismes<br />

délivrant l’aide sociale et les associations<br />

caritatives ont constaté<br />

une forte croissance de demandes<br />

d’assistance émanant de sa<strong>la</strong>riés<br />

régulièrement embauchés. Ainsi,<br />

au tournant du siècle, à <strong>la</strong> figure<br />

traditionnelle de l’assisté sans<br />

emploi a été couramment associé,<br />

tant dans les faits que dans les<br />

représentations sociales et institutionnelles,<br />

<strong>la</strong> figure du travailleur<br />

pauvre assisté.<br />

En France, <strong>la</strong> transformation<br />

récente du revenu minimum d’insertion<br />

(RMI) en revenu de solidarité<br />

active (RSA) renforce cette<br />

représentation de <strong>la</strong> pauvreté.<br />

Cette nouvelle politique s’inscrit<br />

en effet dans une vaste reconfiguration<br />

du statut social de <strong>la</strong> pauvreté.<br />

Pour réduire le chômage de<br />

longue durée, dont de nombreux<br />

allocataires des minima sociaux<br />

sont victimes, on postule qu’il est<br />

souhaitable pour eux de pouvoir<br />

cumuler un petit revenu d’activité<br />

et une allocation d’assistance. On<br />

crée donc officiellement un nouveau<br />

statut : celui de travailleur<br />

pauvre assisté. Si l’on peut espérer<br />

que, pour certains, ce statut ne<br />

sera qu’un pis-aller temporaire<br />

avant d’accéder à un emploi stable<br />

non assisté, on peut déjà craindre<br />

que le RSA participe à un mode<br />

généralisé de mise au travail des<br />

plus pauvres dans les segments<br />

les plus dégradés du marché de<br />

l’emploi sans leur offrir de perspectives<br />

réelles de formation et<br />

de promotion, une sorte d’entrée<br />

dans ce qu’on appelle le précariat,<br />

un statut durable en deçà de<br />

l’emploi.<br />

Les sa<strong>la</strong>riés seront désormais<br />

divisés : à côté des sa<strong>la</strong>riés protégés<br />

par leur régime de cotisations<br />

sociales se trouveront en nombre<br />

croissant des sa<strong>la</strong>riés assistés par<br />

<strong>la</strong> solidarité nationale. A défaut<br />

de maintenir un régime sa<strong>la</strong>rial<br />

universel, on dualise ainsi le marché<br />

de l’emploi. Il est probable<br />

par ailleurs que cette dualisation<br />

introduise peu à peu une banalisation<br />

des emplois dégradants et peu<br />

qualifiés, d’autant qu’il apparaîtra<br />

moins légitime dans certains secteurs<br />

de l’économie de les faire disparaître<br />

et pour les allocataires du<br />

RSA de les refuser. Cette politique<br />

instaure ainsi un régime de sous<br />

sa<strong>la</strong>riat chronique. Aucune limitation<br />

de durée n’a été envisagée<br />

pour le versement du RSA. Il est<br />

désormais possible de faire carrière<br />

avec ce statut de travailleur pauvre<br />

assisté. On perd ainsi l’idée qu’il<br />

est possible de vivre dignement de<br />

son travail sans assistance.<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> | Le Journal | N°468 | Mars 2010 | P15<br />

Par Serge Paugam, directeur de recherche au cNRS et directeur d’études à l’EhESS. Il est l’auteur<br />

de plusieurs ouvrages qui ont fortement éc<strong>la</strong>iré le débat sur <strong>la</strong> pauvreté et <strong>la</strong> précarité.<br />

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On peut également s’interroger<br />

sur le statut des allocataires<br />

du RSA qui ne trouveront pas de<br />

travail. En effet, que deviendront<br />

tous les pauvres dont on connaît<br />

aujourd’hui, en raison d’un cumul<br />

de handicaps, les difficultés à<br />

s’insérer professionnellement ?<br />

Alors qu’ils pouvaient bénéficier<br />

dans le cadre du RMI d’un<br />

ensemble d’aides d’insertion, dans<br />

le domaine de <strong>la</strong> santé notamment,<br />

ne seront-ils pas davantage culpabilisés<br />

de ne pas pouvoir répondre<br />

aux incitations à <strong>la</strong> recherche d’un<br />

emploi ? L’insertion dans le cadre<br />

du RMI avait l’avantage d’être<br />

considérée comme multidimensionnelle,<br />

elle risque d’être réduite<br />

dans le RSA à <strong>la</strong> seule dimension<br />

professionnelle puisque l’objectif<br />

visé est d’inciter les allocataires<br />

à <strong>la</strong> reprise d’un travail. La distinction<br />

entre les allocataires du<br />

RSA « actifs » et les autres aboutira<br />

presque inévitablement à <strong>la</strong> dichotomie<br />

c<strong>la</strong>ssique entre des méritants<br />

et les non méritants, une sorte<br />

d’euphémisme de <strong>la</strong> séparation des<br />

bons et des mauvais pauvres dont<br />

on pensait pourtant au moment du<br />

vote de <strong>la</strong> loi sur le RMI qu’elle<br />

n’était plus acceptable au regard<br />

des valeurs républicaines. •<br />

1 Georg Simmel, Les pauvres,<br />

1ère édition en allemand 1907,<br />

Paris, PUF, coll. « Quadrige », 1998.<br />

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INCONTOurNABLe<br />

Les JOurNées CArITAs 2010<br />

Du 25 au 28 mars<br />

p<strong>la</strong>ce de sardaigne – Carouge<br />

Tous les deux ans, <strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong><br />

organise une grande manifestation tout<br />

public dont l’objectif est de se présenter<br />

à <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et de récolter des fonds<br />

pour soutenir son action sociale en<br />

faveur des plus démunis. En 2008, <strong>Caritas</strong><br />

a créé <strong>la</strong> surprise en mettant sur pied<br />

un événement d’envergure sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce<br />

de Sardaigne : Les Journées <strong>Caritas</strong> !<br />

Pour l’institution, Les Journées<br />

<strong>Caritas</strong> sont un moyen efficace de faire<br />

parler de ses activités, car non seulement<br />

l’événement a été repris par <strong>la</strong><br />

majorité des médias en 2008, mais en<br />

plus, <strong>la</strong> diffusion positive du bouche à<br />

oreille fait encore écho, aujourd’hui, du<br />

succès de <strong>la</strong> première édition.<br />

Cette année, <strong>Caritas</strong> voit encore plus<br />

grand et prend encore plus de risques !<br />

Avec une programmation pointue et<br />

métissée, l’institution entend faire<br />

p<strong>la</strong>isir à tout le monde. Le vendredi<br />

repAs de sOuTIeN<br />

soir, conçu comme un mini-festival,<br />

affiche une soirée haute en couleur<br />

avec ALOAN, Girls in The Kitchen et<br />

une formation suisse-canadienne Axel<br />

Fisch Group. Le samedi, plus popu<strong>la</strong>ire<br />

avec le Kiosque à musique de <strong>la</strong><br />

RSR, les joyeux retraités, le sénéga<strong>la</strong>is<br />

Baye Magatte, Gospel Spirit et <strong>la</strong> formation<br />

country Dr. Watson band. Et pour<br />

n’oublier personne, le dimanche sera<br />

principalement consacré aux enfants<br />

avec Jacky Lagger et leur nouveau<br />

chouchou Gaëtan.<br />

Stands, restauration et animations<br />

durant tout le week-end. Le samedi et<br />

dimanche, nos stands seront ouverts<br />

non-stop. Et il y a en aura pour tous les<br />

goûts ! On y trouvera notamment des<br />

fleurs, des meubles de notre brocante <strong>la</strong><br />

Fouine, des livres, des articles issus du<br />

commerce équitable de notre magasin<br />

Cap Indigo, etc. Tout au long de <strong>la</strong> journée,<br />

on pourra déguster <strong>la</strong> traditionnelle<br />

raclette, des p<strong>la</strong>ts de <strong>la</strong> cuisine du<br />

monde et des pâtisseries. Mais surtout<br />

<strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> a le p<strong>la</strong>isir de vous convier à son repas de soutien<br />

le jeudi 25 mars 2010, organisé dans le cadre des journées<br />

<strong>Caritas</strong>. Au programme de cette belle soirée : repas gourmand,<br />

spectacle humoristique, tombo<strong>la</strong> prestige et convivialité.<br />

Les fonds récoltés à l’occasion de cette soirée seront intégralement<br />

reversés en faveur de l’action sociale de <strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong>.<br />

programme de <strong>la</strong> soirée<br />

19h Apéritif de bienvenue<br />

20h Repas<br />

21h30 « Avec vous jusqu’au bout », spectacle comique de Jacky et Roger<br />

23h Champagne en musique<br />

minuit Fin de soirée<br />

prix de <strong>la</strong> soirée : cHf 150.- par personne<br />

lieu : p<strong>la</strong>ce de Sardaigne (chapiteau chauffé)<br />

Pour s’inscrire : tél. 022 708 04 72 / 54<br />

des repas chauds servis à table par nos<br />

bénévoles à midi comme le soir. Sans<br />

oublier le dimanche et son grand<br />

Brunch familial. •<br />

Camille Kunz<br />

prOgrAMMe COMpLeT<br />

v<strong>EN</strong>drEdI 26 MarS<br />

18h Ouverture des portes<br />

19h Axel Fisch Group<br />

21h Girls in the Kitchen<br />

23h ALOAN<br />

SaMEdI 27 MarS<br />

10h Ouverture des portes<br />

11h Kiosque à Musiques<br />

de <strong>la</strong> radio suisse romande<br />

Présenté par Jean-Marc Richard<br />

14h Les joyeux retraités<br />

16h Baye Magatte (afro new music)<br />

18h Gospel Spirit<br />

21h Dr. Watson Band<br />

(country music)<br />

JAB 1200 <strong>Genève</strong> 2 / Prix de l’abonnement 12.– / Envois non distribués à retourner à : <strong>Caritas</strong> <strong>Genève</strong> – Case postale 75 – 1211 <strong>Genève</strong> 4<br />

dIMaNChE 28 MarS<br />

9h30 Ouverture des portes<br />

avec le cor des Alpes<br />

dès 10h Brunch Familial<br />

11h Jacky Lagger<br />

14h gaëtan<br />

16h Les joyeux retraités<br />

Stands, restauration et animations<br />

durant tout le week-end.<br />

Entrée libre le samedi et le dimanche.<br />

CHF 10.- le vendredi soir.

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