ma 9 octobre19 h cocktail19 h 30 -21 hattendra d’Edgar Marie. Il met aussi élégance, humour, légèreté, poésie et sasensibilité à fleur <strong>de</strong> peau au service <strong>de</strong> créations théâtrales dont il est l’auteur :Quincailleries ( 1991 ), Le toucher <strong>de</strong> la hanche ( 1997 ), Entre courir et voler il n’ya qu’un pas Papa ( 2004 ) et en 2010, Tout est normal mon cœur scintille. JacquesGamblin est également un lecteur exceptionnel. Pour autant, ses lectures sontrares et il n’accepte l’exercice que pour <strong>de</strong>s textes dont la force et l’épaisseurse prêtent à la voix nue. Telle La nuit sera calme <strong>de</strong> Romain Gary à l’affiche duThéâtre Forum Meyrin.La nuit sera calme, le 5 octobre, et Gamblin Jazze Sextet, le 6 octobre, à 20 h 30,au Théâtre Forum Meyrin. Les membres <strong>de</strong> la SdL bénéficient du tarif réduit.Rencontre avec Philippe DjianEntretien mené par Pascal Schouwey, journaliste indépendant« Vous vous placez délibérément hors <strong>de</strong> la littérature». Cette phrase extraite <strong>de</strong>la lettre <strong>de</strong> refus du premier roman <strong>de</strong> Philippe Djian par les éditions Gallimarddéfinit parfaitement l’écrivain : décalé et seul. Pourtant, il écrit <strong>de</strong>s romans <strong>de</strong>venuspopulaires <strong>de</strong>puis l’adaptation au cinéma <strong>de</strong> 37°2 le matin par Jean-JacquesBeinex. Parolier <strong>de</strong> Stephan Eicher, Philippe Djian accor<strong>de</strong> plus d’importance àla langue, à la musique <strong>de</strong>s mots, qu’aux histoires qu’il raconte. Façonné parla littérature américaine, il a payé sa <strong>de</strong>tte à Melville, Faulkner, Hemingway etautre Brautigan dans un très beau livre intitulé Ardoise. L’écrivain nous ai<strong>de</strong>à comprendre l’époque en faisant tenir le mon<strong>de</strong> entier dans chacune <strong>de</strong> sesphrases. Il publiera Oh… à la rentrée, un roman d’un bloc, sans saut <strong>de</strong> ligneni tabulation !6
Écrire la catastrophe : <strong>de</strong> l’art <strong>de</strong> la répliquePar Michaël FerrierEntretien mené par Olivier Delhoume, chroniqueur culturelDans le cadre <strong>de</strong> l’automne <strong>de</strong> la culture japonaise 2012Après une enfance noma<strong>de</strong> ( Afrique, Madagascar, Océan indien ), Michaël Ferrierfait ses étu<strong>de</strong>s à Saint-Malo puis à Paris. Normalien, agrégé <strong>de</strong> Lettres mo<strong>de</strong>rneset docteur ès Lettres et Arts, il est aujourd’hui professeur à l’Université Chuo <strong>de</strong>Tokyo, où il rési<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis vingt ans. Auteur <strong>de</strong> plusieurs essais et romans, il estconsidéré par les éditions Gallimard comme « un <strong>de</strong>s auteurs français les plusprometteurs <strong>de</strong> sa génération ».Japon, 11 mars 2011 : séisme, tsunami, catastrophe nucléaire. C’est un désastresans répondant, et pourtant il faut répondre. « Que peut-on écrire <strong>de</strong>vant unebeauté – ou une catastrophe – hors-normes ? Le désir <strong>de</strong> dire, le souci impérieux<strong>de</strong> porter témoignage, se trouve immédiatement confronté à toute une série <strong>de</strong>réticences et <strong>de</strong> résistances, nées <strong>de</strong> la disproportion entre ce que ces gens ontvécu et le récit qu’il est possible – ou impossible – d’en faire. » ( in Fukushima,récit d’un désastre, Gallimard, 2012 ). Face à cette casca<strong>de</strong> <strong>de</strong> catastrophes, quepeut la littérature ?Rencontre avec Annie ErnauxEntretien mené par Pascale Frey, journaliste à ElleAnnie Ernaux a vécu son enfance et son adolescence à Yvetot, petite ville <strong>de</strong> Haute-Normandie, où ses parents tenaient un café-épicerie dans un quartier ouvrier. Après<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s secondaires dans un établissement catholique et un séjour au pair àLondres, elle entreprend <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Lettres mo<strong>de</strong>rnes à Rouen et commence àécrire. Professeure agrégée, enseignante à Annecy, elle publie en 1974 un premierroman, Les armoires vi<strong>de</strong>s, qui décrit la déchirure <strong>de</strong> son ascension sociale. A partir<strong>de</strong> La place, texte consacré à son père qui reçoit le prix Renaudot 1984, elle romptdéfinitivement avec la fiction et s’engage dans une exploration <strong>de</strong> son expériencevécue tout en recherchant <strong>de</strong>s formes nouvelles d’autobiographie. Ecrire la vie estle titre <strong>de</strong> l’ouvrage qui rassemble la presque totalité <strong>de</strong> ses textes, paru en 2011dans la collection Quarto ( Gallimard ).je 11 octobre12 h buffet12 h 30 -14 hma 16 octobre19 h cocktail19 h 30 -21 h7