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<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?Présentation de la vidéogénériqueRéalisatrice : nadia gil<strong>le</strong>t, sophie thomas-gérard, david a<strong>le</strong>xandreProducteurs : boulogne-billancourt : system tV, 2009© 2009 system tVDurée : 06 min 23 sdescriptionla col<strong>le</strong>ction « développement durab<strong>le</strong>, <strong>le</strong> défi mondial » permet de découvrir <strong>le</strong>smultip<strong>le</strong>s initiatives menées dans <strong>le</strong>s pays en développement en faveur de la santéet de la protection de l’environnement. diverses thématiques sont abordées, tel<strong>le</strong>sla gestion durab<strong>le</strong> des milieux naturels ainsi que la lutte contre la mortalité infanti<strong>le</strong>.des politiques concrètes, menées sur <strong>le</strong> terrain, pour la préservation du patrimoinenaturel et humain.Une gestion durab<strong>le</strong> de la forêt au Gabon ?nous partons au gabon avec l’exemp<strong>le</strong> d’une Cfad (concession forestière sousaménagement durab<strong>le</strong>) dans la région du Haut-abanga. <strong>le</strong> gouvernement gabonaiss’est en effet engagé, depuis 2001, dans une politique forestière volontariste afind’imposer aux sociétés exploitantes un plan d’aménagement durab<strong>le</strong> pour la forêtéquatoria<strong>le</strong> gabonaise. la société française rougier a été l’une des premières às’engager, dès 2002, avec un strict cahier des charges, dans une exploitationdurab<strong>le</strong> des forêts, devenant ainsi un exemp<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> bois tropical durab<strong>le</strong>Principaux thèmes abordés– <strong>le</strong> gabon, pionnier africain du bois durab<strong>le</strong>– <strong>le</strong> rééquilibrage écologique, économique et social de l’espace forestier gabonais– Un exemp<strong>le</strong> d’aménagement et d’exploitation durab<strong>le</strong>– gabon : préparer l’après-pétro<strong>le</strong>2


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?Contenusniveaux, disciplines, compétencesNiveauCinquième – Géographie : « thème 1 : <strong>le</strong>s enjeux du développement durab<strong>le</strong> »Seconde – Géographie : « thème 2 : gérer <strong>le</strong>s ressources terrestres »Première Bac Pro – Géographie : « sujet d’étude 1 : acteurs, flux, réseaux de lamondialisation »Termina<strong>le</strong> L, E, S – Géographie : « i. Un espace mondialisé. 1. <strong>Mondial</strong>isation etinterdépendances »DisciplinesGéographieCompétences– Comprendre <strong>le</strong>s enjeux économiques, sociaux et environnementaux dudéveloppement durab<strong>le</strong> dans un territoire.– décrire et caractériser une situation géographique.– Mettre en relation des situations géographiques.textes de référenceMinistère de l’Éducation nationa<strong>le</strong>, Programme du collège, programmed’enseignement d’histoire-géographie-éducation civique pour <strong>le</strong>s classes desixième, de cinquième, de quatrième et de troisième du collège, Bul<strong>le</strong>tin officiel del’Éducation nationa<strong>le</strong> [en ligne.], bul<strong>le</strong>tin spécial n° 6 du 28 aout 2008.Ministère de l’Éducation nationa<strong>le</strong>, Programme d’enseignement d’histoiregéographieen classe de seconde généra<strong>le</strong> et technologique, Bul<strong>le</strong>tin officiel del’Éducation nationa<strong>le</strong> [en ligne.], bul<strong>le</strong>tin spécial n° 4 du 29 avril 2010.Ministère de l’Éducation nationa<strong>le</strong>, Programme d’enseignement de l’histoiregéographie-éducationcivique pour <strong>le</strong>s classes préparatoires au baccalauréatprofessionnel, Bul<strong>le</strong>tin officiel de l’Éducation nationa<strong>le</strong> [en ligne.], bul<strong>le</strong>tin spécialn° 2 du 19 février 2009.Ministère de l’Éducation nationa<strong>le</strong>, Programme de l’enseignement de l’histoiregéographiedans <strong>le</strong> cyc<strong>le</strong> terminal des séries généra<strong>le</strong>s, Bul<strong>le</strong>tin officiel del’Éducation nationa<strong>le</strong> [en ligne.], bul<strong>le</strong>tin hors-série n° 7 du 3 octobre 2002.3


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?notions– <strong>Mondial</strong>isation– développement durab<strong>le</strong>– Modes durab<strong>le</strong>s de développementVocabulaire– acteurs de la mondialisation (États, firmes transnationa<strong>le</strong>s, ong)– aménagement durab<strong>le</strong>– durabilité– Certificationdécoupage du film00 min 00 s : générique.00 min 08 s : Présentation du thème du film : la déforestation et <strong>le</strong>s solutionspossib<strong>le</strong>s. 13 millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année à cause del’exploitation forestière, de l’extension des terres agrico<strong>le</strong>s et de l’urbanisation. lasolution est la préservation des forêts, mais en alliant, dans un processus de gestiondurab<strong>le</strong>, protection et exploitation, car <strong>le</strong> bois nous est nécessaire (papier, bois).00 min 37 s : l’exemp<strong>le</strong> du gabon, pays à 85 % forestier, est significatif : découvertede la Cfad du Haut-abanga concédée à la société française rougier.01 min 07 s : arrivée du directeur sur <strong>le</strong> chantier d’abattage ; il nous présente <strong>le</strong>sconditions et <strong>le</strong>s contraintes de l’abattage sur une concession sous aménagementdurab<strong>le</strong>.02 min 46 s : <strong>le</strong> directeur nous explique <strong>le</strong> fonctionnement de l’exploitation d’uneconcession sous aménagement durab<strong>le</strong> avec <strong>le</strong> découpage sur vingt-cinq ans.03 min 30 s : Commentaire (voix off) qui expose <strong>le</strong> nouveau cadre légal gabonais.depuis 2001, <strong>le</strong> nouveau code forestier permet un mode durab<strong>le</strong> d’exploitationsur vingt-cinq à trente ans, avec une rotation des coupes et imposant au préalab<strong>le</strong>un plan d’aménagement.4


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?03 min 58 s : <strong>le</strong>s détails du plan d’aménagement par une ingénieure du ministèregabonais des eaux et forêts : c’est un document officiel qui établit strictement<strong>le</strong>s différentes phases de l’exploitation et qui permet de suivre l’évolution de laconcession et de gérer au plus près la ressource forestière.05 min 02 s : À la base de tout plan d’aménagement, un an avant tout abattage,l’exploitant doit dresser un inventaire précis des ressources forestières disponib<strong>le</strong>s(essences, diamètre entre 50 et 100 cm) et l’établissement de cartes de re<strong>le</strong>vésminutieuses (par sig), tout en tenant compte de nombreuses contraintes (érosion,caractère sacré de certains arbres...).05 min 54 s : <strong>le</strong> film se conclut sur l’abattage d’un okoumé, arbre roi dela forêt gabonaise, alors que l’ingénieure termine son explication du pland’aménagement.06 min 11 s : générique de fin.5


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?Suggestions d’activitési. <strong>le</strong> gabon en quelques chiffresavec une population de 1,5 million d’habitants, <strong>le</strong> gabon est <strong>le</strong> sixième paysd’afrique en Pib/hab. (12 270 $/hab. en 2008). Cette population à 80 %urbaine est répartie essentiel<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong>s deux « métropo<strong>le</strong>s » littora<strong>le</strong>s delibrevil<strong>le</strong> et de Port-gentil, ainsi qu’à francevil<strong>le</strong> (au sud-est), reliée à librevil<strong>le</strong> par<strong>le</strong> transgabonais (réseau ferroviaire). d’une superficie tota<strong>le</strong> de 268 000 km²,<strong>le</strong> gabon a l’une des plus faib<strong>le</strong>s densités de population d’afrique (5 hab./km²) ;il faut dire que la forêt équatoria<strong>le</strong> couvre près de 85 % du territoire (soit 22 millionsd’hectares), dont 20 millions d’hectares de forêt productive.Consulter la carte « la répartition de la population gabonaise » sur <strong>le</strong> sited’accompagnement pédagogique du festival international de géographie desaint-dié-des-Vosges. Choisir l’ong<strong>le</strong>t « 2010 » puis « approches scientifiques», et cliquer sur « itinéraires scientifiques ». sé<strong>le</strong>ctionner ensuite « itinéraire 4 »et l’artic<strong>le</strong> de roland Pourtier : « Un sièc<strong>le</strong> d’exploitation forestière au gabon :de l’okoumé roi à l’exploitation sous aménagement durab<strong>le</strong> ». sur la nouvel<strong>le</strong>page, télécharger <strong>le</strong> diaporama : la première carte présente la répartition de lapopulation au gabon.grâce à cette forêt, <strong>le</strong> gabon possède un réservoir de carbone estimé entre 0,90 et5,24 gigatonnes (source Psfe, 2005), et, sur <strong>le</strong>s 400 essences de bois considéréescomme exploitab<strong>le</strong>s, 65 sont actuel<strong>le</strong>ment commercialisab<strong>le</strong>s.Parmi el<strong>le</strong>s, l’okoumé, arbre roi du gabon qui a constitué depuis <strong>le</strong> xix e sièc<strong>le</strong> laprincipa<strong>le</strong> richesse de cette colonie, avant de connaître dans <strong>le</strong>s années 1960 undéclin face à l’omniprésence du pétro<strong>le</strong> (80 % des exportations) et de l’extractionminière (or, fer, manganèse, uranium).l’économie du gabon repose sur la rente représentée par l’exploitation et lacommercialisation de ces matières premières, ce qui donne parfois au gabon uneimage d’eldorado, d’« émirat équatorial » (P. decraene, <strong>le</strong> Monde, 1973, cité parr. Pourtier).6


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?ii. Visite de la forêt gabonaiseLa forêt au Gabon© Atlas forestier interactif du Gabon, World Resources InstitutePar sa position sous l’équateur, <strong>le</strong> gabon est abondamment arrosé, ne connaissantqu’une saison sèche de juin à août ; <strong>le</strong>s températures moyennes sont é<strong>le</strong>vées, entre23 et 29° C. C’est donc un climat équatorial propice à la forêt dense humide.<strong>le</strong>s forêts primaires couvrent encore des superficies importantes dans <strong>le</strong> nord-est dugabon, mais la plupart des forêts sont de type secondaire avec l’omniprésence del’okoumé dans <strong>le</strong>s trois quarts du pays, bois dit de déroulage qui est utilisé pour <strong>le</strong>placage et <strong>le</strong>s contreplaqués.Pour bon nombre de gabonais, la forêt reste un milieu de vie, un lien traditionnelavec la nature. C’est la colonisation qui a ouvert la forêt gabonaise sur la valorisationéconomique, l’exportation des grumes (tronc d’arbre abattu, écimé et débarrasséde ses branches) et la mondialisation des échanges. la filière bois (exploitation7


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?forestière, industrie et négoce du bois) représente 10 % des exportations et est<strong>le</strong> premier employeur privé avec près de 200 000 personnes, soit 22 % de lapopulation active du gabon. C’est donc un secteur important de l’économiegabonaise.Mais la forêt est aussi un espace naturel à protéger, d’une très grande diversité :8 000 espèces végéta<strong>le</strong>s, 180 espèces de mammifères, 680 espèces d’oiseaux.C’est sous la pression des écologistes européens (al<strong>le</strong>mands surtout) que, dans <strong>le</strong>sannées 1980, sont apparues <strong>le</strong>s menaces de boycott des bois tropicaux issus deforêts menacées, obligeant <strong>le</strong>s gouvernements concernés à édicter une législationinstaurant <strong>le</strong>s conditions juridiques d’une exploitation durab<strong>le</strong>, respectueuse del’environnement.Parcel<strong>le</strong>s sous CFAD ou en voie d’accession en 2009© Atlas forestier interactif du Gabon, World Resources Institute8


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?iii. Un cadre juridique innovant : la loi de décembre 2001<strong>le</strong> nouveau code forestier de 2001, fruit des réf<strong>le</strong>xions de la conférence de riode 1992, a pour but de répartir en deux parties <strong>le</strong> domaine forestier de l’Étatgabonais avec :– un domaine forestier permanent de 14 millions d’hectares subdivisé en deuxparties : un domaine de production de 10 millions d’hectares et des airesprotégées de 4 millions d’hectares ;– un domaine forestier rural de 8 millions d’hectares.Ce sont <strong>le</strong>s forêts de production qui vont faire l’objet d’un aménagement durab<strong>le</strong>avec trois objectifs principaux :– une gestion durab<strong>le</strong> des forêts ;– une meil<strong>le</strong>ure industrialisation loca<strong>le</strong> de la filière bois ;– la protection des écosystèmes (faune et flore), contribuant ainsi à la lutte contrela pauvreté des populations loca<strong>le</strong>s (lutte contre <strong>le</strong> braconnage).l’exemp<strong>le</strong> de la société française rougier est ici très intéressant : c’est l’unedes deux premières sociétés à avoir signé avec l’État gabonais un contrat deconcession sous aménagement durab<strong>le</strong> afin de satisfaire à ses besoins en boisissus de forêts protégées (pression des marchés européens) en 2004. située àhuit heures de route ou à une heure d’avion de librevil<strong>le</strong>, cette Cfad du Hautabangaest reconnue comme un aménagement forestier exemplaire en 2004 parla fao (food and agriculture organization) et reçoit l’agrément de l’écolabel fsC(forest stewardship Council) en 2008, garantissant au consommateur un bois issude forêts gérées sous <strong>le</strong> mode durab<strong>le</strong>. la certification fsC garantit éga<strong>le</strong>mentdes conditions de vie décentes aux travail<strong>le</strong>urs et à <strong>le</strong>urs famil<strong>le</strong>s (600 personnesrésidant dans un véritab<strong>le</strong> village organisé). Cet exemp<strong>le</strong> est aujourd’hui suivi parde nombreuses sociétés.Consulter la « Carte des sites de rougier en afrique » sur <strong>le</strong> site de la sociétérougier pour voir son implantation au gabon (choisir l’ong<strong>le</strong>t « Présentation » puiscliquer sur « Carte »).9


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?iV. Vers un gabon émergent ?Ce nouveau code fait donc, aux côtés de l’État gabonais, des sociétésconcessionnaires <strong>le</strong>s véritab<strong>le</strong>s acteurs de l’aménagement durab<strong>le</strong> au gabon,dans <strong>le</strong> strict respect du cahier des charges établissant <strong>le</strong>s Cfad. Pour ces sociétéstransnationa<strong>le</strong>s qui dominent <strong>le</strong> secteur du bois, à l’instar de la société rougier, c’estl’assurance d’un approvisionnement régulier, sur une longue période (vingt-cinq àtrente ans), avec une politique d’investissement sur chaque Cfad pérenne, de boisde qualité, certifiés par <strong>le</strong>s organismes internationaux (fsC, PefC) garantissantune traçabilité de l’espace de production gabonais au consommateur mondialisé.Pour l’État, c’est l’assurance de revenus fixes (location des terres concédées,taxes sur <strong>le</strong>s exportations), avec l’objectif à court terme de créer une industrie detransformation loca<strong>le</strong>. d’ail<strong>le</strong>urs, l’exportation des grumes brutes est désormaisstrictement rég<strong>le</strong>mentée, <strong>le</strong>s sociétés forestières ayant obligation de transformertoute <strong>le</strong>ur production sur <strong>le</strong> territoire gabonais avant exportation.<strong>le</strong> but pour l’État gabonais est de sortir de l’économie rentière en disposantlibrement de ses réserves foncières face aux appétits étrangers (on pensera àla Chine et à sa politique d’off-shore agrico<strong>le</strong>) et en préparant l’après-pétro<strong>le</strong>avec une industrialisation loca<strong>le</strong>, une orientation vers l’écotourisme (valorisationdes parcs nationaux), donc une diversification de son économie, conditions d’undéveloppement durab<strong>le</strong>, de stabilité et facteurs d’émergence.10


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?Fiche élève 1discipline/niveaugéographie/Cinquième (thème 1 : « <strong>le</strong>s enjeux du développement durab<strong>le</strong> ») –seconde (thème 2 : « gérer <strong>le</strong>s ressources terrestres »)objectifs– Pour quel<strong>le</strong>s raisons <strong>le</strong>s différents acteurs choisissent-ils d’exploiter la forêttropica<strong>le</strong> de manière durab<strong>le</strong> ?– Qui sont <strong>le</strong>s différents acteurs et <strong>le</strong>urs moyens ?– Quels sont <strong>le</strong>urs buts respectifs ?activité 1 – <strong>le</strong>cture du documentaireConsigne – localise sur <strong>le</strong> fond de carte de l’afrique (Carte a) <strong>le</strong> gabon, puis situeses vil<strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s ainsi que l’exploitation décrite dans <strong>le</strong> documentaire sur <strong>le</strong>fond de carte du gabon (Carte b).Carte A – Le continent africain© Daniel Da<strong>le</strong>t / d-maps.comhttp://d-maps.com/pays.php?lib=afrique_cartes&num_pay=3&lang=fr11


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?Carte B – Le Gabon, hydrographie et vil<strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s© Daniel Da<strong>le</strong>t / d-maps.comhttp://d-maps.com/pays.php?lib=gabon_cartes&num_pay=24&lang=fr12


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?relève <strong>le</strong>s différents enjeux de l’exploitation durab<strong>le</strong> de la forêt tropica<strong>le</strong> gabonaise :1. Indications sur la déforestation : causes et solutions.2. Pourquoi l’exemp<strong>le</strong> gabonais est-il instructif ?3. Montre que nous sommes ici dans une exploitation industriel<strong>le</strong>.4. En concession forestière sous aménagement, quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s précautions à prendre lors de l’abattage ? Quelsarbres sont à protéger ? Pourquoi ?13


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?activité 2 – <strong>le</strong> fonctionnement d’une concession forestièresous aménagement durab<strong>le</strong>Consigne – Complète <strong>le</strong> schéma ci-dessous puis réponds aux questions.1.Organigramme de la concession forestière sous aménagement durab<strong>le</strong> Rougier du Haut-Abanga.Schéma de l’auteur.14


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?2. Une CFAD se décline sur une période de vingt-cinq ans : mais comment réalise-t-on la rotation des coupes ?3. Dans quels buts réalise-t-on une tel<strong>le</strong> « programmation » ?4. À quel moment peut-on retourner sur un endroit déjà coupé ? Explique <strong>le</strong>s raisons de ce possib<strong>le</strong> retour.5. Quels sont <strong>le</strong>s différents acteurs de cette politique d’exploitation durab<strong>le</strong> ?6. Cette politique te semb<strong>le</strong>-t-el<strong>le</strong> efficace ?15


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?Fiche élève 2discipline/niveaugéographie/Première bac Pro – termina<strong>le</strong> généra<strong>le</strong>objectifs– Montrer <strong>le</strong>s acteurs de la mondialisation.– Comment <strong>le</strong>s ong et un État peuvent-ils influer sur la stratégie des firmestransnationa<strong>le</strong>s ?– du postcolonialisme à l’émergence ?activité 1 – <strong>le</strong>cture du documentaireConsigne – 1. localise, sur un fond de carte de l’afrique, <strong>le</strong> gabon, ses vil<strong>le</strong>sprincipa<strong>le</strong>s puis l’exploitation décrite dans <strong>le</strong> documentaire.Carte A – Le continent africain© Daniel Da<strong>le</strong>t / d-maps.comhttp://d-maps.com/pays.php?lib=afrique_cartes&num_pay=3&lang=fr16


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?Carte B – Le Gabon, hydrographie et vil<strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s© Daniel Da<strong>le</strong>t / d-maps.comhttp://d-maps.com/pays.php?lib=gabon_cartes&num_pay=24&lang=fr17


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?2. Pourquoi l’année 2001 est-el<strong>le</strong> une date importante pour la forêt gabonaise ?3. À quel type d’exploitation avons-nous à faire ?4. Quels sont <strong>le</strong>s différents acteurs présents dans ce film ?5. Pourquoi la société Rougier s’engage-t-el<strong>le</strong> dans une exploitation sous aménagement durab<strong>le</strong> ? Quel<strong>le</strong>s sont sesmotivations ? Tu peux t’aider des propos du directeur de la concession Rougier, lors de l’abattage (02 min 40 s) :« Bon, <strong>le</strong>s deux arbres d’avenir sont protégés, quand même ! »6. Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s motivations des autres acteurs ?7. Quel<strong>le</strong> est la durée des concessions ? Pour quel<strong>le</strong>s raisons ?8. La société Rougier est-el<strong>le</strong> une entreprise transnationa<strong>le</strong> ? Justifie ta réponse par des exemp<strong>le</strong>s précis. (Pourrépondre à cette question, consulte la carte de la société Rougier dans <strong>le</strong> monde sur <strong>le</strong> site de la société Rougier.Choisis l’ong<strong>le</strong>t « Présentation » puis clique sur « Rougier Sylvaco ».)18


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?activité 2 – Un État et des ong peuvent-ils influersur <strong>le</strong>s stratégies des firmes transnationa<strong>le</strong>s ?Consigne – réponds aux questions.1. Comment un État et des ONG peuvent-ils influer sur <strong>le</strong>s stratégies des firmes transnationa<strong>le</strong>s ?2. Pourquoi l’État gabonais légifère-t-il sur l’exploitation forestière ? Quels sont ses buts, explicites et implicites ?3. Quel<strong>le</strong> peut être l’influence des ONG, des consommateurs, des écolabels, sur la stratégie des sociétésforestières ?4. Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s nationalités des différentes sociétés impliquées dans l’exploitation forestière au Gabon ?À l’aide de la vidéo et des documents A et B, réponds à cette interrogation et complète <strong>le</strong> planisphère (Carte 1).19


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?Document A – Parcel<strong>le</strong>s sous CFAD ou en voie d’accession en 2009© Atlas forestier interactif du Gabon, World Resources Institute20


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?Document B – Les opérateurs engagés dans l’aménagement forestier durab<strong>le</strong> au Gabon© Atlas forestier interactif du Gabon, World Resources InstituteCarte 1 – Les pays exploitants forestiers au Gabon© Daniel Da<strong>le</strong>t / d-maps.comhttp://d-maps.com/pays.php?lib=gabon_cartes&num_pay=24&lang=fr21


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?Corrigé Fiche élève 1activité 1 – <strong>le</strong>cture du documentaireCartes :Volonté de faire localiser aux élèves <strong>le</strong> gabon sur <strong>le</strong> continent africain, ainsi queses vil<strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s. on pourra faire re<strong>le</strong>ver aux élèves <strong>le</strong> climat équatorial,chaud et humide qui apparaît dans <strong>le</strong> documentaire (rappel sixième), avec la boueomniprésente dans <strong>le</strong>s chemins des chantiers d’abattage et la pluie qui frappe <strong>le</strong>local de la cellu<strong>le</strong> d’aménagement (04 min 00 s).Les différents enjeux de l’exploitation durab<strong>le</strong> de la forêt tropica<strong>le</strong> gabonaise :1. la déforestation entraîne la disparition annuel<strong>le</strong> de 13 millions d’hectares de forêtsur <strong>le</strong>s 4 milliards (sur 31 % des terres, fao, 2010) que compte <strong>le</strong> monde. <strong>le</strong>s causesen sont l’exploitation forestière, l’extension des terres agrico<strong>le</strong>s et l’urbanisation.Une des solutions serait la préservation des forêts, mais nous en avons besoin pour<strong>le</strong> bois (construction, ameub<strong>le</strong>ment...) et <strong>le</strong> papier.il faut donc tenter de concilier protection de l’environnement et exploitation grâce àune gestion durab<strong>le</strong> des concessions forestières.2. l’exemp<strong>le</strong> gabonais est instructif, car c’est un pays couvert à 85 % de forêts, quia vécu longtemps de la rente forestière avant de profiter de cel<strong>le</strong> du pétro<strong>le</strong> ; maisil faut dès aujourd’hui penser à l’avenir.en 2001, <strong>le</strong> gouvernement gabonais a donc édicté un nouveau code forestier :désormais, tous <strong>le</strong>s exploitants gabonais ou étrangers doivent s’engager à exploiterdurab<strong>le</strong>ment la forêt.3. et 4. nous nous trouvons sur une exploitation de type industriel (matériel à re<strong>le</strong>ver)avec une stratégie industriel<strong>le</strong> mâtinée de développement durab<strong>le</strong>. Cela se traduitdans l’organisation de l’abattage avec des arbres à protéger autant que faire se peut: noisetiers, biodiversité à protéger pour <strong>le</strong>s hommes et <strong>le</strong>s animaux (cueil<strong>le</strong>tte), <strong>le</strong>sarbres exploitab<strong>le</strong>s dans l’avenir (dans vingt-cinq ans lors du retour sur la parcel<strong>le</strong>)et <strong>le</strong>s arbres sacrés pour <strong>le</strong>s populations loca<strong>le</strong>s. nous sommes donc bien dans <strong>le</strong>respect du code forestier de 2001, car <strong>le</strong>s forêts de production vont faire l’objetd’un aménagement durab<strong>le</strong> avec trois objectifs principaux :– une gestion durab<strong>le</strong> des forêts ;– une meil<strong>le</strong>ure industrialisation loca<strong>le</strong> de la filière bois ;– la protection des écosystèmes (faune et flore) contribuant ainsi à la lutte contre lapauvreté des populations loca<strong>le</strong>s (lutte contre <strong>le</strong> braconnage).22


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?activité 2 – <strong>le</strong> fonctionnement d’une concession forestièresous aménagement durab<strong>le</strong>1. et 2. la Cfad rougier du Haut-abanga a une surface de 288 000 hectaresdécoupée en deux parcel<strong>le</strong>s de 144 000 hectares, soit la parcel<strong>le</strong> i de 144 000hectares d’une durée de vingt-cinq ans.el<strong>le</strong> est subdivisée en cinq parcel<strong>le</strong>s (i.a) sur cinq ans, soit 28 800 hectares parparcel<strong>le</strong>.redivisée en cinq parcel<strong>le</strong>s de un an pour 5 760 hectares.enfin, on divise une parcel<strong>le</strong> d’un an sur environ 52 semaines, soit 110 hectarespar semaine.3. Cette rotation des coupes est organisée afin de permettre la repousse naturel<strong>le</strong>des arbres référencés lors de l’inventaire préalab<strong>le</strong> au plan d’aménagement.4. on peut retourner sur un lieu de coupe vingt-cinq ans après, car la nature aurarepris ses droits, la forêt sera reposée et aura joué son rô<strong>le</strong> de stockage de carbone(<strong>le</strong>s bois jeunes absorbent beaucoup plus de carbone ; après vingt-cinq à trente ans,<strong>le</strong>s arbres ne stockent plus de carbone).5. <strong>le</strong>s différents acteurs sont l’État et <strong>le</strong>s sociétés, ainsi que <strong>le</strong>s ong qui ont influencél’État gabonais pour une gestion durab<strong>le</strong>, mais aussi <strong>le</strong>s consommateurs européens,qui influent sur <strong>le</strong>s sociétés forestières en demandant la traçabilité et l’écocertification(fsC, PefC) des bois vendus sur <strong>le</strong>s marchés européens et américains.6. a priori, cette politique semb<strong>le</strong> efficace, car <strong>le</strong>s demandes de Cfad sontnombreuses, <strong>le</strong>s débouchés des sociétés forestières sont très bons, surtout pour dubois certifié ; la fao a pris <strong>le</strong> gabon et cette Cfad du Haut-abanga commeexemp<strong>le</strong> pour développer ce type d’exploitation dans d’autres pays d’afrique.23


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?Corrigé Fiche élève 2activité 1 – <strong>le</strong>cture du documentaire1. Volonté de faire localiser aux élèves <strong>le</strong> gabon sur <strong>le</strong> continent africain, ainsique ses vil<strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s. on pourra faire re<strong>le</strong>ver aux élèves <strong>le</strong> climat équatorial,chaud et humide qui apparaît dans <strong>le</strong> documentaire, avec la boue omniprésentedans <strong>le</strong>s chemins des chantiers d’abattage et la pluie qui frappe <strong>le</strong> local de lacellu<strong>le</strong> d’aménagement (04 min 00 s).2. l’année 2001 marque un tournant, car c’est à cette date que <strong>le</strong> gouvernementgabonais a édicté un nouveau code forestier : désormais, tous <strong>le</strong>s exploitantsgabonais ou étrangers doivent s’engager à exploiter durab<strong>le</strong>ment la forêt.3. nous nous trouvons sur une exploitation de type industriel (matériel à re<strong>le</strong>ver) avecune stratégie industriel<strong>le</strong> mâtinée de développement durab<strong>le</strong>. Cela se traduit dansl’organisation de l’abattage avec des arbres à protéger autant que faire se peut :noisetiers, biodiversité à protéger pour <strong>le</strong>s hommes et <strong>le</strong>s animaux (cueil<strong>le</strong>tte), <strong>le</strong>sarbres exploitab<strong>le</strong>s dans l’avenir (dans vingt-cinq ans lors du retour sur la parcel<strong>le</strong>)et <strong>le</strong>s arbres sacrés pour <strong>le</strong>s populations loca<strong>le</strong>s. nous sommes donc bien dans <strong>le</strong>respect du code forestier de 200, car <strong>le</strong>s forêts de production vont faire l’objet d’unaménagement durab<strong>le</strong> avec trois objectifs principaux :– une gestion durab<strong>le</strong> des forêts ;– une meil<strong>le</strong>ure industrialisation loca<strong>le</strong> de la filière bois ;– la protection des écosystèmes (faune et flore), contribuant ainsi à la lutte contrela pauvreté des populations loca<strong>le</strong>s (lutte contre <strong>le</strong> braconnage).4. <strong>le</strong>s différents acteurs sont la société rougier (directeur de la Cfad avec uningénieur/contremaître et des employés/abatteurs locaux) et l’État gabonais,représenté par l’ingénieure des eaux et forêts.5. si la société rougier s’engage dans une exploitation durab<strong>le</strong>, c’est par souci d’utiliserdes modes durab<strong>le</strong>s de développement et éga<strong>le</strong>ment d’amortir <strong>le</strong>s coûts d’infrastructuresd’une tel<strong>le</strong> concession, <strong>le</strong> but essentiel étant de s’assurer d’une production qualitativeet quantitative de bois tropicaux. d’où la phrase du directeur sur <strong>le</strong>s arbres d’avenirpréservés ! de plus, l’État gabonais incite fisca<strong>le</strong>ment à opter pour l’aménagementdurab<strong>le</strong> puisque <strong>le</strong> coût est de 300 francs Cfa/ha/an contre 600 francs Cfa/ha/anpour une concession « norma<strong>le</strong> » (1 000 francs Cfa = 1,52 euros).6. Motivations de l’État gabonais : reprendre la main sur <strong>le</strong> secteur forestier, et,pour l’État, c’est l’assurance de revenus fixes (location des terres concédées,taxes sur <strong>le</strong>s exportations), avec l’objectif à court terme de créer une industrie de24


<strong>dÉVeloPPeMent</strong> <strong>dUrab<strong>le</strong></strong>, <strong>le</strong> <strong>dÉfi</strong> <strong>Mondial</strong>Une gestion <strong>dUrab<strong>le</strong></strong> de la forêt aU gabon ?transformation loca<strong>le</strong>. d’ail<strong>le</strong>urs, l’exportation des grumes brutes est désormaisstrictement rég<strong>le</strong>mentée, <strong>le</strong>s sociétés forestières ayant obligation de transformertoute <strong>le</strong>ur production sur <strong>le</strong> territoire gabonais avant exportation.7. l’objectif à terme pour l’État gabonais est de sortir de l’économie rentière endisposant librement de ses réserves foncières face aux appétits étrangers (on penseraà la Chine et à sa politique d’offshore agrico<strong>le</strong>) et en préparant l’après-pétro<strong>le</strong>avec une industrialisation loca<strong>le</strong>, une orientation vers l’écotourisme (valorisationdes parcs nationaux), donc une diversification de son économie, conditions d’undéveloppement durab<strong>le</strong>, de stabilité et facteurs d’émergence.8. la société rougier est bien un exemp<strong>le</strong> d’entreprise transnationa<strong>le</strong>, car el<strong>le</strong> est implantéesur plusieurs continents, dans plusieurs pays à travers de nombreuses filia<strong>le</strong>s.activité 2 – Un État et des ong peuvent-ils influersur <strong>le</strong>s stratégies des firmes transnationa<strong>le</strong>s ?<strong>le</strong>s consommateurs et <strong>le</strong>s ong, <strong>le</strong>s deux étant souvent très entrelacés, ontinfluencé cette politique d’aménagement durab<strong>le</strong> des exploitations forestières enrevendiquant la traçabilité des bois vendus sur <strong>le</strong>s marchés européens et américains,grâce aux écolabels comme <strong>le</strong> fsC ou <strong>le</strong> PefC qui garantissent des bois produitsdurab<strong>le</strong>ment et dans <strong>le</strong> respect de normes strictes. on peut toutefois regretter <strong>le</strong>manque de lisibilité de cette traçabilité sur <strong>le</strong>s bois utilisés en asie, notamment dansla Chine émergente. Mais, comme <strong>le</strong> dit Jean-Marc roda (festival international degéographie, 2010), « <strong>le</strong> bois : énergie des pauvres, matériau des émergents ».face à la domination foncière du territoire gabonais par de nombreuses entreprisesétrangères (documents a et b) et à l’exploitation des ressources naturel<strong>le</strong>s gabonaises,<strong>le</strong> gouvernement a eu la volonté, dès 2001, à travers la mise en place de programmesd’aménagement durab<strong>le</strong>, de « gaboniser » l’exploitation forestière en tentant defaire germer une nouvel<strong>le</strong> classe d’entrepreneurs nationaux, capab<strong>le</strong>s, à moyenterme, de proposer une alternative aux sociétés étrangères parfois trop invasives(asiatiques) et éga<strong>le</strong>ment de développer l’industrialisation de la transformationdu bois. depuis janvier 2010, toute grume sortie de la forêt gabonaise doit êtretransformée au gabon. C’est certes un manque à gagner temporaire (taxes sur <strong>le</strong>sexportations de grumes), mais un investissement pour l’avenir, et cela permettraainsi de préparer <strong>le</strong> gabon de l’après-pétro<strong>le</strong>, un gabon émergent.Cela va dans <strong>le</strong> sens du discours actuel de géographes comme sylvie brunel ouroland Pourtier, pour qui l’afrique est un continent émergent, <strong>le</strong> continent de demain(continent qui contient une grand part des ressources naturel<strong>le</strong>s de la planète, 19 % dupétro<strong>le</strong>, dont <strong>le</strong>s deux tiers de la population a moins de 25 ans, avec un dynamismedes entrepreneurs locaux et l’apparition d’une véritab<strong>le</strong> classe moyenne).25


Vous trouverez une sé<strong>le</strong>ction de ressources complémentaires(bibliographie, sitographie…) dans la fiche de présentation de la vidéosur <strong>le</strong>site.tvLivret rédigé par Damien Boulonnais© SCÉRÉN-CNDP, 2011

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