12.07.2015 Views

Enceintes thermostatiques et climatiques : Nouvelle ... - Mesures

Enceintes thermostatiques et climatiques : Nouvelle ... - Mesures

Enceintes thermostatiques et climatiques : Nouvelle ... - Mesures

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

SolutionsTrescal➜ est aujourd’hui reconnue dans d’autres pays »tels que le Luxembourg, la Belgique, leMaroc, la Tunisie, l’Algérie, la Suisse, laCroatie…Il serait faux de dire que les autres pays oules autres instances internationales ne se sontpas penché sur le suj<strong>et</strong>. Un groupe d’expertsinternationaux travaillant dans le domaineélectrique a mis en place toute une série denormes CEI en 2002 concernant la caractérisationdes enceintes <strong>thermostatiques</strong> -CEI 60060-3-5, <strong>climatiques</strong> - CEI 60060-3-6,<strong>et</strong> avec charge -60060-3-7. Mais, contrairementà la NF X 15-140, aucune de ces normesne traite des moyens, des méthodes demesure, ni des déterminations d’homogénéité,de stabilités ou surtout d’incertitudesassociées.C<strong>et</strong>te lacune vient juste d’être comblée. Lanorme CEI 60060-3-11, traitant des incertitudesde mesure, a été publiée l’an dernier,en mai. De facto, c<strong>et</strong>te norme concurrence lanorme NF X 15-140.Entre les deux, il y a bien quelques différencestechniques de taille. Pour Joël Cinier, il s’agitde deux lectures différentes : « Sur certainsPrès de 25 laboratoires sontaujourd’hui accrédités Cofrac enFrance pour la caractérisation <strong>et</strong>la vérification des enceintes.aspects, la norme CEI est plus contraignante que lanorme française. Notamment, le paramètre de lastabilité a une incidence beaucoup plus forte sur lebilan global de l’incertitude dans la norme internationale.Ceci oblige les fabricants à renforcer leursspécifications ».Avec la nouvelle norme, selon Jean-LucTerrioux responsable métrologie chezManumesure, l’enceinte n’est plus considéréecomme un équipement mais comme unappareil de mesure : « Ceci sous-entend la notionde dérive. Aujourd’hui, avec la norme française, onfait une photo d’une enceinte à un instant donné. Lanorme internationale impose de prendre en comptela dérive <strong>et</strong> de suivre les caractérisations de l’enceintedans le temps. Ceci obligera l’industriel à réaliserun cahier de vie pour chacun de ses équipements ».Pour Bernard Crétinon, une différence fondamentalevient du fait que la norme CEIn’aborde pas réellement l’aspect de vérification.Elle ne traite que de la caractérisationmais pas de la vérification. Or, plus de 90 %des enceintes sont vérifiées par rapport à desEMT (définis par des normes ou dans unerelation clients-fournisseurs).Autre particularité, pour la détermination del’homogénéité, la norme CEI n’intègre pasles incertitudes de mesures de la température<strong>et</strong> de l’humidité relative, ce qui est n<strong>et</strong>tementplus favorable par rapport à la normeNF X 15-140 qui, elle, les prend en compte.Ainsi, pour une vérification d’une machineavec des tolérances de 40 °C à ± 2 °C <strong>et</strong>85 % à ± 5 HR, la norme NF inclut les valeursextrêmes de la détermination de l’homogénéitéà partir de 9 sondes, alors que laCEI utilise l’écart type de la déterminationde la valeur moyenne à partir de 8 sondes.C<strong>et</strong>te dernière ne tient pas compte de lasonde placée au centre de l’enceinte. « C<strong>et</strong>écart type peut se révéler pénalisant particulièrementpour les équipements non ventilés », souligneBernard Crétinon.Celui-ci, qui fut l’un des principaux auteursde la norme NF X 15-140 dans les années1990, ne rem<strong>et</strong> pas cependant en cause l’utilitéde la norme CEI, malgré ces lacunes <strong>et</strong>ses différences. « Il est préférable d’avoir unenorme commune perm<strong>et</strong>tant ainsi d’harmoniser desprocédures dans le monde entier ».Pour les fabricants d’enceintes, c<strong>et</strong>te normeleur offre un marché à l’échelle mondiale.« Nous ne pouvons pas nous perm<strong>et</strong>tre de rester surle seul marché français, affirme Joël Cinier(Froilabo). Il est certain que la norme françaisepartira un jour aux oubli<strong>et</strong>tes. » En eff<strong>et</strong>, toutenorme internationale (CEI), est reprise d’unemanière automatique en norme européenne(EN). Ce qui signifie que dans le cadre dedirectives européennes, les normes EN prévalentsur les normes nationales.Quant aux laboratoires, ils devront eux aussiun jour franchir le pas. « Nous sommes accréditésselon le programme 122.2 du Cofrac quis’appuie sur la norme française. Nous nous conformeronsà c<strong>et</strong>te norme tant que le Cofrac ne changerapas de référentiel, souligne Jean-Luc Terrioux(Manumesure). Mais, le moment venu, nous sauronsnous adapter. » Du côté du Cofrac, un guide esten cours d’élaboration qui tiendra comptedes exigences de la norme internationale.« Les laboratoires auront ainsi le choix entre les deuxréférentiels », indique Bernard Crétinon. Dumoins, tant que l’AFNOR n’aura pas pris ladécision de supprimer la norme françaiseNF X 15-140.Marie-Pierre Vivarat-Perrin70MESURES 806 - JUIN 2008 - www.mesures.com

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!