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Faute inscrite dans <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment intérieurOu « pouvoir de qualification del’employeur »Mais contrô<strong>le</strong> très strict par <strong>le</strong>s juges :• Délai de prescription• Preuve : fait grave ou répété (+preuveirréfutab<strong>le</strong> : flagrant délit)• Proportionnalité de la sanction• Procédure


Ne doit jamais être utilisé de façon isoléeet désolidarisé d’une stratégie globa<strong>le</strong>de prévention/accompagnementDoit reposer sur des faits objectifs d’où la« tentation » des tests salivaires dedépistage…(jamais sans RI)


Les principes :• Justification : « Nul ne peut apporteraux droits des personnes et aux libertésindividuel<strong>le</strong>s et col<strong>le</strong>ctives desrestrictions qui ne seraient pas justifiéespar la nature de la tâche à accomplir niproportionnées au but recherché. » (L.1121-1 Code du travail).• Proportionnalité : poste de sécurité…• Transparence : Règ<strong>le</strong>ment intérieur


Celui-ci peut être prévu lorsqu'il s'agit de vérifier <strong>le</strong> taux d'alcoolémied'un salarié qui manipu<strong>le</strong> des produits dangereux, opérateur qualifié de« laquage » (arrêt Cass.soc. 18 mai 2005, n°03-43.404), ou est occupé àune machine dangereuse, ou conduit des véhicu<strong>le</strong>s automobi<strong>le</strong>s, etnotamment transporte des personnes (cass. Soc.22/05/2002 ; CE,01/02/1980) ; conducteur de poids lourds (cass. soc. 27/05/1998, n°97-41.483) ; caristes (cass. soc., 22 janvier 1997, n°94-41.667) ; chauffeurlivreur (cass. soc. 06/03/1986, n°83-41.789) ; chauffeur RATP (cass. soc.12/06/2008, n°07-40.426) ; conducteur de camion transportant desproduits inflammab<strong>le</strong>s (cass. soc. 06/07/1991, n° 90-41.807)


Circulaire du ministère du travail du 9 juil<strong>le</strong>t 1990relative au dépistage de la toxicomanie enentreprise : « <strong>le</strong> dépistage systématique nepeut en aucun cas se justifier, sauf pourcertains postes comportant de grandesexigences de sécurité et de maîtrise ducomportement » (non listés). Seul l’alcool estalors cité. Recommandations HAS (en cours) : pratiquesmédica<strong>le</strong>s Avis du CCNE mai 2011: rappel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s dejustification et de proportionnalité maispersistent des incertitudes…


« À condition d’être uniquement une intervention dérogatoire de lasociété dans l’exercice des libertés individuel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> dépistagemédical de l’usage des produits illicites en milieu de travail estacceptab<strong>le</strong> au plan éthique. Souhaitab<strong>le</strong> et justifié pour <strong>le</strong>s postes desûreté et de sécurité, ce dépistage devrait être élargi pour cesmêmes postes à l’abus et même à l’usage de l’alcool. Le CCNEestime néanmoins qu’une généralisation du dépistage banaliseraitla transgression du devoir de respecter la liberté des personnes ».Question en suspend : L’employeur peut-il effectuer directement des tests de dépistagesalivaire ? (dépistage devant être mis en œuvre « sous la responsabilité du service de santéau travail »…).Face à ces incertitudes, il faut rappe<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s principes juridiques fondamentaux applicab<strong>le</strong>s enl’état actuel du droit en matière de dépistage par l’employeur.


Inscription dans <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment intérieur etinformation préalab<strong>le</strong> ; Possibilité de contester <strong>le</strong>s résultats du testpar une contre-expertise ; Réservé aux postes à risques (A définir) Uniquement en cas de suspiciond’imprégnation aiguë (ébriété) et afind’assurer la sécurité Pratiqué par l’employeur ou <strong>le</strong>s personnesqu’il a désignées à cet effet et à l’exclusiondu médecin du travail.


Pas de texte La DGT a décidé que ces tests de dépistage salivaire devaient« s'entourer de garanties supplémentaires par rapport aux alcooltests,pour renforcer <strong>le</strong>ur sécurité juridique ». !!! Décision de la DGT, non validée par <strong>le</strong> juge (Décision du 9 Mars 2009,sur <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment intérieur de la Compagnie de Production Alimentaire). Ces garanties seraient :• Un dispositif défini dans <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment intérieur.• Des circonstances et des postes de travail bien ciblés.• Le droit de se faire assister d'un tiers.• La formation (théorique et pratique) adéquate de l'agent procédant aurecueil salivaire.• La contre-expertise systématique et nécessairement biologique


Condition supplémentaire : un « tel dépistage […] ne peut être mis enœuvre que sous la seu<strong>le</strong> responsabilité du service de santé au travail ».L’interprétation des données biologiques et cliniques, <strong>le</strong>srecommandations de soins de suite sont du ressort exclusif du médecindu travail. Ces différentes procédures sont couvertes par <strong>le</strong> secretprofessionnel et <strong>le</strong> secret médical, et <strong>le</strong>ur consignation dans <strong>le</strong> Dossiermédical personnalisé, progressivement mis en place, est soumise àl’avis du patient ».Il est à souligner que nul<strong>le</strong> disposition aujourd’hui impose à l’employeurde prévoir un accompagnement du salarié en cas de positivité du test parexemp<strong>le</strong>, pour une prise en charge thérapeutique.


Seul <strong>le</strong> médecin a explicitement <strong>le</strong> droit de rechercherl’usage des SPA en l’état actuel de la rég<strong>le</strong>mentation.Les conditions : Information préalab<strong>le</strong> du salarié qui a <strong>le</strong> droit de s’y opposer Pas de dépistage systématique. Indépendance pour la prescription de tests. La réalisation de tests de dépistage salivaire parl’employeur semb<strong>le</strong> risquée juridiquement, compte tenu :• Des difficultés techniques• Des questions éthiques (discrimination)• Difficultés de la contre expertise


Rappel, pour l’alcool : en vertu del’obligation de sécurité du salarié, <strong>le</strong>résultat positif d’un éthylotest fait dansdes conditions licites peut entraîner unesanction Mais actuel<strong>le</strong>ment, tests salivaires nonsuperposab<strong>le</strong>s à l’alcootest (pourl’instant seu<strong>le</strong>ment…?) Enfin, test+ non corrélé à uneconsommation au temps de la vieprofessionnel<strong>le</strong> ni corrélé aux troub<strong>le</strong>scomportementaux…


Dispositif de sanction (même renforcé) inopérantpour éradiquer <strong>le</strong> risque Nécessité absolue d’une vraie politiqued’évaluation, d’information, de prévention etd’accompagnement :• Prenant en compte l’impact desconsommations sur <strong>le</strong> travail,• Mais éga<strong>le</strong>ment l’impact des conditions detravail sur <strong>le</strong>s consommations• Impliquant chacun dans la gestion de cettequestion (Salarié, équipes de santé au travail,RP, Employeur…)


Obligation de sécurité de résultat = obligationd’action +++ Se poser cette question dans l’évaluation desrisques dans l’entreprise : plan de prévention(+++)• Former l’encadrement• Donner <strong>le</strong>s moyens de la démarche de prévention• Appliquer cette démarche au quotidien• Traçabilité des actions


Obligations d’exécution avec loyauté ducontrat de travail Obligation de sécurité vis-à-vis de luimêmeet de ses collègues de travail (L4122-1 CT) Interdiction de consommation de la drogue(artic<strong>le</strong> L. 3421-1 du Code de la santé -publique ) Dispositions répressives renforcées en casde conduite sous l’influence de stupéfiants Interférence vie privée/vie professionnel<strong>le</strong>


Responsabilité civi<strong>le</strong> et péna<strong>le</strong> :obligation de moyens en matière deconseil et d’actions (AMT, suivi médical)Evaluation du risque individuel etcol<strong>le</strong>ctifOrientation, accompagnementQuel<strong>le</strong> articulation avec la logique duSST? Attente de décrets d’applicationaprès la réforme de la santé au travail


La question des tests de dépistagesalivaire par l’employeur ne doit pasocculter la question plus large de lagestion des addictions en entreprise :stratégie de prévention qui doitimpliquer <strong>le</strong>s équipes de santé au travail(mais nécessité d’évolution despratiques)

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