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le contrôle des actes des autorités locales par les tribunaux ...

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Marc Gjidara: Le contrô<strong>le</strong> <strong>des</strong> <strong>actes</strong> <strong>des</strong> autorités loca<strong>le</strong>s <strong>par</strong> <strong>le</strong>s <strong>tribunaux</strong> administratifs en FranceZbornik radova Pravnog fakulteta u Splitu, god. 47, 3/2010., str. 551.-578.La notification aux <strong>par</strong>ties de la décision juridictionnel<strong>le</strong> rend cel<strong>le</strong>-ci exécutoire.Si l’acte local a été annulé, l’autorité décentralisée est conduite à refaire l’actecensuré <strong>par</strong> <strong>le</strong> juge. La vertu pédagogique du jugement est à la mesure de la façondont <strong>le</strong> juge aura motivé sa décision. Sa rédaction est essentiel<strong>le</strong>, aussi bien àl’égard <strong>des</strong> autorités loca<strong>le</strong>s, que <strong>des</strong> représentants de l’Etat et <strong>des</strong> citoyens.Le préfet qui n’a pas obtenu gain de cause, ou la col<strong>le</strong>ctivité dont l’acte aété annulé, peuvent faire appel du jugement rendu, étant entendu qu’en vertu del’effet non suspensif <strong>des</strong> recours, l’appel ne fait pas obstac<strong>le</strong> à l’exécution dujugement 89 .Si l’on met à <strong>par</strong>t <strong>le</strong> cas où <strong>le</strong> Conseil d’Etat est compétent en premier et dernierressort comme pour la suspension en matière de défense nationa<strong>le</strong>, et si l’on faitexception <strong>des</strong> cas où <strong>le</strong> Conseil d’Etat est juge d’appel (pour <strong>le</strong> référé-liberté,la suspension <strong>des</strong> délibérations <strong>des</strong> conseils d’arrondissement de Paris, Lyon etMarseil<strong>le</strong>), et mis à <strong>par</strong>t <strong>le</strong> référé en matière contractuel<strong>le</strong> où seul est possib<strong>le</strong> unrecours en cassation devant <strong>le</strong> Conseil d’Etat, la compétence d’appel en matière dedéféré préfectoral relève en principe <strong>des</strong> Cours Administratives d’Appel.Le préfet reste seul compétent pour former appel contre un jugement rejetantson déféré ou sa demande de suspension 90 , alors que <strong>le</strong> ministre concerné est seulhabilité à représenter l’Etat en cassation pour faire trancher une question de droit91. En appel comme en cassation, <strong>le</strong> recours peut être accompagné d’une demandede sursis à exécution du jugement contesté.II - LA PRATIQUE DU CONTRÔLE DE LÉGALITÉDES ACTES LOCAUXLe contrô<strong>le</strong> de légalité <strong>par</strong> <strong>le</strong> juge est sé<strong>le</strong>ctif et n’a rien de systématique. Ledéféré préfectoral, rarement utilisé, n’intervient que si l’autorité loca<strong>le</strong> refuse de sesoumettre à la loi. Les mécanismes mis en place voulaient opérer un changementradical. Or, <strong>le</strong> système de contrô<strong>le</strong>, tout en ayant pour objet la protection de lalégalité, a privilégié l’arrangement. Cela provient du fait qu’en 1982 <strong>le</strong> législateura institué un contrô<strong>le</strong> de légalité en deux temps : c’est d’abord <strong>le</strong> préfet et sessuspension, et si un doute sérieux existe quant à la légalité de l’acte, <strong>le</strong> président du tribunal (ou sondélégué) prononce la suspension dans <strong>le</strong>s 48 heures.89En application de l’art. R 811-14 du C.J.A. Mais en vertu de l’art.811-15, <strong>le</strong> juge d’appel saisi d’unedemande de sursis à exécution du jugement, peut faire droit à une tel<strong>le</strong> demande si <strong>le</strong>s moyens invoqués<strong>par</strong> l’appelant sont sérieux et de nature à justifier l’annulation ou la réformation du jugement et <strong>le</strong> rejet <strong>des</strong>conclusions accueillies <strong>par</strong> ce jugement. Depuis la loi du 8 février 1995, <strong>le</strong> juge administratif a <strong>le</strong> pouvoirde prononcer <strong>des</strong> injonctions à l’appui de sa décision.90Art. L 2131-6, L 3132-1 et L 4142-1 du CGCT.91C.E., Section, 28 janvier 1998, Préfet du Var ; C.E., 6 avril 2007, Ministre d’Etat, ministre del’intérieur et de l’aménagement du territoire c/Centre de Gestion de la fonction publique territoria<strong>le</strong> <strong>des</strong>Hautes-Alpes ; et art. R 811-19 du C.J.A. Le Conseil d’Etat contrô<strong>le</strong> cependant la matérialité <strong>des</strong> faits quiont été retenus <strong>par</strong> <strong>le</strong> juge du fond, ainsi que la qualification juridique <strong>des</strong> faits.568

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