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le contrôle des actes des autorités locales par les tribunaux ...

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Marc Gjidara: Le contrô<strong>le</strong> <strong>des</strong> <strong>actes</strong> <strong>des</strong> autorités loca<strong>le</strong>s <strong>par</strong> <strong>le</strong>s <strong>tribunaux</strong> administratifs en FranceZbornik radova Pravnog fakulteta u Splitu, god. 47, 3/2010., str. 551.-578.I - LES MÉCANISMES PROCÉDURAUX MIS EN PLACE POUR LECONTRÔLE DE LÉGALITÉ DES ACTES LOCAUXL’édiction d’un acte juridique est la marque <strong>des</strong> pouvoirs détenus <strong>par</strong> <strong>le</strong>s éluslocaux. Mais cet acte reste soumis au contrô<strong>le</strong> du représentant de l’Etat, qui enapprécie la conformité à la loi et peut en provoquer l’annulation <strong>par</strong> <strong>le</strong> juge.Le contrô<strong>le</strong> de légalité s’applique à l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> col<strong>le</strong>ctivités territoria<strong>le</strong>set de <strong>le</strong>urs établissements publics 8 , ainsi qu’à l’ensemb<strong>le</strong> de <strong>le</strong>urs <strong>actes</strong> ayantun caractère de droit public 9 , et pris dans l’exercice <strong>des</strong> compétences propres del’autorité loca<strong>le</strong> et n’agissant pas au nom de l’Etat 10 .§ 1. La distinction entre <strong>le</strong>s <strong>actes</strong> soumis à transmission obligatoire et <strong>le</strong>s<strong>actes</strong> non soumis à cette obligationL’entrée en vigueur <strong>des</strong> <strong>actes</strong> <strong>des</strong> autorités décentralisées sont exécutoires dep<strong>le</strong>in droit, mais dans <strong>des</strong> conditions qui varient, en fonction d’une distinctionopérée <strong>par</strong> la loi du 22 juil<strong>le</strong>t 1982, reprise <strong>par</strong> <strong>le</strong> CGCT. Celui-ci précise en effet(dans ses artic<strong>le</strong>s L 2131-1, L 3131-1 et L 4141-1, à propos <strong>des</strong> communes, <strong>des</strong>dé<strong>par</strong>tements et <strong>des</strong> régions), que <strong>le</strong>urs <strong>actes</strong> sont exécutoires de p<strong>le</strong>in droit :- s’ils ont été publiés dans <strong>le</strong> cas d’<strong>actes</strong> de portée généra<strong>le</strong>,- s’ils ont été notifiés lorsqu’il s’agit d’<strong>actes</strong> individuels,- et s’ils ont été transmis au représentant de l’Etat.Les <strong>actes</strong> qui ne sont soumis qu’aux formalités de publication ou de notificationet exécutoires de p<strong>le</strong>in droit, concernent la gestion courante <strong>des</strong> services oul’administration interne de la col<strong>le</strong>ctivité.8Ainsi <strong>le</strong>s établissements publics de coopération intercommuna<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s établissements publics locauxd’enseignement ou de santé. Certaines personnes mora<strong>le</strong>s sont exclues du contrô<strong>le</strong> de légalité. Les Sociétésd’Economie Mixte sont soumises à un contrô<strong>le</strong> spécifique (loi du 7 juil<strong>le</strong>t 1983 et art. L 1521-1, L 1522-1,L. 1523-2 et - 4, L. 1524-1 et - 2 du CGCT), <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> de légalité s’exerçant cependant de manièreindirecte (en vertu de la théorie <strong>des</strong> <strong>actes</strong> détachab<strong>le</strong>s) sur <strong>le</strong>s délibérations <strong>des</strong> col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>sprocédant à <strong>le</strong>ur création, fixant <strong>le</strong> montant de la <strong>par</strong>ticipation au capital social, approuvant <strong>le</strong>s statuts,ainsi que sur <strong>le</strong>s conventions, marchés et contrats passés entre col<strong>le</strong>ctivités territoria<strong>le</strong>s et SEML. Toutesces décisions devant être transmises en préfecture sont susceptib<strong>le</strong>s d’être déférées au juge administratif.Il en va de même <strong>des</strong> décisions prises <strong>par</strong> <strong>le</strong>s SEML dans l’exercice de prérogatives de puissance publique.Sont éga<strong>le</strong>ment exclues du champ d’application du contrô<strong>le</strong> de légalité, <strong>le</strong>s associations syndica<strong>le</strong>s depropriétaires, y compris lorsqu’une col<strong>le</strong>ctivité loca<strong>le</strong> en fait <strong>par</strong>tie, ainsi que <strong>le</strong>s associations foncièresde remembrement.9Sont donc exlus du contrô<strong>le</strong> de légalité <strong>le</strong>s <strong>actes</strong> (notamment <strong>le</strong>s contrats) de droit privé, commeceux pris pour la gestion <strong>des</strong> biens re<strong>le</strong>vant du domaine privé de la col<strong>le</strong>ctivité, et qui ne sont affectés nià l’usage du public, ni à un service public. Mais <strong>le</strong>s <strong>actes</strong> détachab<strong>le</strong>s comme la délibération acceptant ourefusant de louer ou vendre, ou encore <strong>le</strong> procès-verbal d’adjudication d’un bien du domaine privé, sontsoumis au contrô<strong>le</strong> de légalité, car ils constituent <strong>des</strong> <strong>actes</strong> administratifs (C.E., 19 décembre 1994, Sociétéde chasse en forêt de Seil<strong>le</strong> et Mosel<strong>le</strong> ; C.E., 6 avril 1998, Communauté urbaine de Lyon ; C.E., 12 juin1998, M. Grein). Il en va de même <strong>des</strong> <strong>actes</strong> pris pour la gestion <strong>des</strong> services publics placés sous un régimede droit privé (à caractère industriel et commercial), ou concédés ou affermés.10Sont éga<strong>le</strong>ment exclus du contrô<strong>le</strong> de légalité, mais soumis au contrô<strong>le</strong> hiérarchique impliquant unpouvoir de substitution (art. L 2122-34 du CGCT), <strong>le</strong>s <strong>actes</strong> pris <strong>par</strong> <strong>le</strong> maire au nom de l’Etat (en vertu<strong>des</strong> artic<strong>le</strong>s L 2131-4, L 3131-5 et L 4141-5 du CGCT), ou pris en sa qualité d’officier de police judiciaire(art. L 2122-31 du CGCT), ou comme officier d’état-civil (art. L 2122-32 du CGCT), ou à divers autrestitres (art. L 2122-28 et 2122-30 du CGCT).553

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