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le contrôle des actes des autorités locales par les tribunaux ...

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Marc Gjidara: Le contrô<strong>le</strong> <strong>des</strong> <strong>actes</strong> <strong>des</strong> autorités loca<strong>le</strong>s <strong>par</strong> <strong>le</strong>s <strong>tribunaux</strong> administratifs en FranceZbornik radova Pravnog fakulteta u Splitu, god. 47, 3/2010., str. 551.-578.A - La phase préliminaire : <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> du représentant de l’étatLe représentant de l’Etat, à <strong>par</strong>tir du moment où un acte lui a été transmis,dispose d’un délai de 2 mois pour en examiner la légalité. Il n’a lui-même, en cecas, aucun pouvoir d’annulation, d’approbation ou de substitution 36 . Plusieurssituations peuvent se présenter.1°/ L’acte examiné n’est pas entaché d’illégalitéSi après examen, l’acte n’ap<strong>par</strong>aît entaché d’aucune illégalité, <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>prend fin. Si l’auteur de l’acte lui en fait la demande, <strong>le</strong> représentant de l’Etatpeut l’informer de son intention de ne pas saisir <strong>le</strong> tribunal administratif 37 . Maisce « certificat de non recours », pour <strong>le</strong>quel aucun délai ni aucune sanction nesont prévus, n’équivaut pas à un « brevet de légalité » et n’interdit pas une actioncontentieuse ultérieure 38 . Le préfet peut toujours, dans <strong>le</strong> délai de deux moisreconsidérer sa position, procéder à un nouvel examen et saisir <strong>le</strong> tribunal.Lorsqu’un « certificat de non recours » est établi, il doit être motivé <strong>par</strong>référence aux éléments communiqués et réserver <strong>le</strong> cas où un recours pourraitintervenir à la demande d’une personne lésée.2°/ L’acte est entaché d’une illégalité que son auteur accepte de corrigerSi <strong>le</strong> représentant de l’Etat relève une irrégularité , il peut se contenter d’adresserses observations à l’autorité loca<strong>le</strong>, en lui indiquant <strong>le</strong>s moyens d’y remédier. Cette« <strong>le</strong>ttre d’observation » s’analyse comme un recours gracieux, tendant à obtenir -selon que l’acte est <strong>par</strong>tiel<strong>le</strong>ment ou tota<strong>le</strong>ment illégal - soit sa modification, soitson retrait 39 . Si l’autorité <strong>des</strong>tinataire accepte de corriger l’illégalité, il y a lieu àune nouvel<strong>le</strong> transmission de l’acte modifié.3°/ L’acte illégal n’est pas régularisé : l’exercice du déféré préfectoralSi l’acte illégal n’a été ni modifié, ni retiré, ni abrogé, <strong>le</strong> déféré peut être exercésoit d’office <strong>par</strong> <strong>le</strong> préfet, soit à la demande de toute personne lésée. Mais dans <strong>le</strong>sdeux cas la procédure est la même.a) Le déféré préfectoral spontané36Sauf dans <strong>des</strong> cas <strong>par</strong>ticuliers, pour <strong>le</strong>s pouvoirs exercés <strong>par</strong> l’autorité loca<strong>le</strong> au nom de l’Etat etdans certaines conditions pour <strong>le</strong>s pouvoirs de police administrative: ces situations sont réglées <strong>par</strong> <strong>le</strong>s art.L 2215 - 1, L 2131-5, L 3221-4 et L 3221-5 du CGCT.37Conformément aux art. L 2131-6, L 3132-1 et L 4142 du CGCT, un certificat dans ce sens peut êtredélivré selon <strong>le</strong> cas, au maire, au président du Conseil Général, au président du Conseil régional.38Le préfet peut <strong>par</strong> exemp<strong>le</strong> être amené, à la demande d’une personne lésée, à reconsidérer sa positionet saisir <strong>le</strong> tribunal. En outre, rien n’empêche un <strong>par</strong>ticulier d’exercer, lui-même et directement, un recourspour excès de pouvoir conformément aux règ<strong>le</strong>s de droit commun.39C.E., 31 mars 1989, Commune de Septèmes-<strong>le</strong>s-Vallons.558

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