13.07.2015 Views

Le livret (pdf, 10 Mo)

Le livret (pdf, 10 Mo)

Le livret (pdf, 10 Mo)

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

" Chansonsdemots,slams devie "P O R T R A I T SS O N O R E S


"Chansons de mots, slams de vie"PORTRAITS SONORES


LE PROJET<strong>Le</strong> Grand Théâtre de Provence, ASSAMI et l’Assistance Publique -Hôpitaux de Marseille ont travaillé cette année, avec la Cie à table, surun projet culturel intergénérationnel. Des ateliers d’écriture slam ont étéproposés réunissant des personnes âgées du Centre GérontologiqueDépartemental de Marseille et des élèves en BEP Carrières sanitaires etsociales du Lycée Marie Gasquet, des résidents de la maison de retraitepublique Saint-Jean (La Fare-les-Oliviers) et le Conseil Municipal desJeunes de la même commune, des enfants du service Hématologie del’Hôpital d’enfants de la Timone et le personnel soignant du service.Cette initiative s’inscrit, pour l’AP-HM, dans le cadre de son projetculturel institutionnel Santé e(s)t culture(s), et plus précisément d’unprogramme d’actions intitulé «De la musique encore et toujours»comprenant concerts, ateliers, formation au chant choral et collectesde chansons auprès du personnel et des usagers de l’hôpital.Ce projet repose sur la transmission d’un patrimoine. Chaque personneâgée choisit une chanson à laquelle elle est attachée, l’interprète etraconte aux enfants les souvenirs qu’elle fait surgir. De ces rencontreset échanges, naissent des textes écrits par les enfants qui s‘inspirentdes récits de vie des personnes âgées. Pendant les différentes séancesde travail, les enfants enregistrent des sons émanant d’objets et depersonnes se trouvant dans les lieux qu’ils visitent. Ce sont autantde traces sonores qui rendent compte de ces différentes momentspassés ensemble. Ces enregistrements serviront de bande son lorsde la déclamation des textes. Ils créent ainsi des portraits sensibleset sonores. Chacun des textes produits est déclamé lors d’une scèneslam au Grand Théâtre de Provence le mercredi 13 avril 2011, occasionde rassembler l’ensemble des participants.Cette action a été soutenue par Assami, grâce aux dons de deuxentreprises, la Caisse des Dépôts et AG2R La <strong>Mo</strong>ndiale. La créationet la fabrication du <strong>livret</strong>-CD ont été financées grâce au soutien de laCaisse des Dépôts.Mécène de la musique vocale La Fondation Orange a choisid’accompagner en 2011 Assami pour l’ensemble de son projetpédagogique et social et a permis le développement du programme«Tous en scène ». Elle devient l’un des partenaires principaux d’Assami.Assami, association créée par le Grand Théâtre de Provence, le Théâtredu Gymnase, le Théâtre du Jeu de Paume, ainsi que deux entreprisesla Sarl du <strong>Le</strong>vant et Deloitte, soutient les actions pédagogiques etsociales des trois théâtres.


<strong>Le</strong>s mots des partenairesGrand Théâtre de ProvenceAriane GROOS, Secrétaire généraleCompagnie à tableClara LE PICARD, directrice artistiqueMarie, Bastienne, Albert et les autres, la voix tremblotante et émuspar l’évocation des chansons, ont ouvert leur cœur aux enfants. Ilsont été de véritables sources d’inspiration pour le travail d’écriture.Transmettre un patrimoine musical à travers la voix et les mots, fairese rencontrer deux générations autour de chansons qui ont unehistoire, un vécu ; telle était l’ambition de ce projet. Ambition réussie àla lecture des textes émouvants, nostalgiques et parfois drôles écritspar les enfants.Dans ma famille du nord, on chante aux repas de fête. Tout lemonde reprend en chœur. Dans les cités où je fais des ateliers, onrappe ensemble, on chante des rubans de R’nB toute la journée, lessonneries des portables sont customisées avec les chansons à lamode.<strong>Le</strong>s chanteurs d’aujourd’hui reprennent les chansons d’hier, lescrooners d’aujourd’hui font chavirer le cœur des grands-mères.Ces chansons qui marquent notre histoire intime, « c’est notrechanson », mémoire collective personnelle, nous sommes allés àleur rencontre, pour débusquer qui était caché derrière : une histoired’amour ? une époque ? un pays ?Nous avons parlé des gros disques noirs qu’on écoutait avant, deschanteurs des rues, des mondes disparus. On a chanté en chœur le« frou-frou » et le « petit vin blanc ». <strong>Le</strong>s jeunes qui n’ont même pasconnu la cassette audio ont su voyager dans le temps et le présent etécrire les slams que vous pouvez lire et entendre ici.Ce voyage sensible et sonore vous promènera ici et là-bas, à traverstous les âges de la vie, par les yeux généreux des participants auxateliers.Quand le slam donne à chacun la possibilité de parler ensemble.


Assistance Publique – Hôpitaux de MarseilleYann LEBLANC, Attaché CulturelCentre Gérontologique Départemental de MarseilleNicolas Cathala, Service AnimationCertaines chansons ont valeur de commémoration. Elles sont reliéesà des pans entiers de notre univers le plus intime, prêts à ressurgirà chaque nouvelle écoute. Peter Szendy, musicologue, a dit trèsjustement de ces chansons qu’elles deviennent comme la bande-sonde notre vie. Partager cette bande-son, la transmettre avec tous lessouvenirs qui viennent dans son sillage, c’est tout à la fois retrouver legoût du passé et la saveur du présent. <strong>Le</strong>s enfants hospitalisés dansle service d’Hématologie de La Timone ont ainsi pu découvrir sousun jour nouveau le personnel soignant qu’ils côtoient au quotidien, etinversement. A travers les échanges suscités par les chansons, c’estune mémoire commune qui s’est construite. Ce <strong>livret</strong> en garde unepetite trace, tout le reste leur appartient.Chansons de mots, histoires de vie,A cœurs ouverts, secrets, je te le dis,<strong>Mo</strong>ts et couleurs, cela vient de mon cœur.Nous les « âgés » à l’hôpital, on est parfois oubliésPar la jeunesse, par la vitesse, par la cité,Simplicité, véracité, nous nous sommes retrouvés.Des mots, des regards, une ambiance,La poésie est toujours en avance…Rendez-vous au Grand Théâtre de ProvenceCollectif résidents animation longs séjours CGD Marseille.Maison de retraite publique Saint-Jean (La Fare-les-Oliviers)Jacky SARRAZIN, Directeur<strong>Le</strong> travail sur la mémoire affective, les sentiments évoqués pendantces ateliers slam ont été remarquables. <strong>Le</strong>s chansons choisies parles résidents étaient loin d’être neutres. Nous avons été surpris devoir à quel point ces chansons faisaient référence à leur vécu. <strong>Le</strong>senfants y ont été sensibles, à l’écoute de l’expression des personnesâgées. <strong>Mo</strong>ments d’échanges et de partage profondément humains etparticulièrement forts, beaux moments de vie et beau projet.<strong>Le</strong>s photos associées aux textes ne représentent pas les auteurs etchanteurs mais témoignent du déroulé des ateliers.


TEXTES ecrits auCentre Gérontologique Départemental de marseillepar les lycéens DU LYCEE PROfessionnel MARIE GASQUET


« Ah! le petit vin blanc » / Lina MargyChanson chantée par Marie AMATOVoici le printempsLa douceur du tempsNous fait des avancesPartez mes enfantsVous avez vingt ansPartez en vacancesVous verrez agilesSur l’onde tranquille<strong>Le</strong>s barques docilesAu bras des amantsDe fraîches guinguettesDes filles bien faitesY a des chansonnettes(ou <strong>Le</strong>s frites sont prêtes)Et y a du vin blancRefrain:Ah! <strong>Le</strong> petit vin blancQu’on boit sous les tonnellesQuand les filles sont bellesDu côté de NogentEt puis de temps de tempsUn air de vieille romanceSemble donner la cadencePour fauter, pour fauterDans les bois, dans les présDu côté, du côté de NogentSuivons le conseil<strong>Mo</strong>nsieur le SoleilConnaît son affaireCueillons, en cheminCe minois mutinCette robe claireVenez belle filleSoyez bien gentilleLà, sous la charmilleSoyez bien gentilleL’amour nous attend<strong>Le</strong>s tables sont prêtesL’aubergiste honnêteY a des chansonnettesEt y a du vin blanc...RefrainA ces jeux charmantsLa taille souventPrend de l’avantageÇa n’est pas méchantÇa finit tout le tempsPar un mariage<strong>Le</strong> gros de l’affaireC’est lorsque la mèreDemande, sévèreA la jeune enfant :Ma fille raconteComment, triste honteAs-tu fait ton compte?Réponds, je t’attends...RefrainCar c’est toujours pareilTant qu’y aura du soleilOn verra les amants au printempsS’en aller pour fauterDans les bois, dans les présDu côté, du côté de Nogent.Texte écrit par Loana MARDJOIAN, Marion TERRAMORSIet Rémi VITALI :Marie évoque son passé avec la chanson « Ah! le petit vin blanc »Que nous avons partagée le temps d’une après-midi à la maison de<strong>Mo</strong>ntolivetMarie est âgée de quatre-vingt-sept ans, elle porte un gilet beige et blancMarie est quelqu’un de très dynamique et survoltéC’est quelqu’un de moqueur, elle est grande et mince,Toujours volontaire pour chanter ou participerLa chanson parle d’amour, de sorties à la campagne,De boire un petit verre de vin blanc pendant les vacancesElle lui rappelle beaucoup de sa jeunesseElle a travaillé dur pendant quarante ansMariée à MauriceElle est née à MulhouseC’est notre chanteuse préféréeMarie buvait du vin blanc avec ses amis


«Sambazarette »Chanson chantée par Bastienne SANTORIELLOChez nous quand il fait chaud à MarseilleOn sort dehors pour prendre le fraisPour ça les femmes sont sans pareilElles en profitent pour blaguerL’autre soir pendant ma promenadeTraversant le quartier du PanierOù s’était une vraie rigoladeOh boudiou! je ne mens pas, il y avaitSamba, samba, sambazaretteQui faisait la causettePatati, patati, patati, patataTexte écrit par Aïcha NABOUHANI et Pauline SORSANA :Bastienne a quatre-vingts ans, elle a une robe noire,Elle a des yeux bleus ; elle est très belleElle nous a chanté « Sambazarette »Cette chanson est gravée en elleCette personne remplie de joie n’est pas muetteCette chanson était bien interprétée« Sambazarette » parle des commères du quartier du PanierBastienne nous a décrit sa jeunesseElle est remplie de gentillesseCette chanson nous a fait rireça la faisait sourire


« La montagne » / Jean FerratChanson chantée par Albert OdotIls quittent un à un le paysPour s’en aller gagner leur vieLoin de la terre où ils sont nésDepuis longtemps ils en rêvaientDe la ville et de ses secretsDu formica et du ciné<strong>Le</strong>s vieux ça n’était pas originalQuand ils s’essuyaient machinalD’un revers de manche les lèvresMais ils savaient tous à proposTuer la caille ou le perdreauEt manger la tomme de chèvrePourtant que la montagne est belleComment peut-on s’imaginerEn voyant un vol d’hirondellesQue l’automne vient d’arriver?Avec leurs mains dessus leurs têtesIls avaient monté des murettesJusqu’au sommet de la collineQu’importent les jours les annéesIls avaient tous l’âme bien néeNoueuse comme un pied de vigne<strong>Le</strong>s vignes elles courent dans la forêt<strong>Le</strong> vin ne sera plus tiréC’était une horrible piquetteMais il faisait des centenairesA ne plus que savoir en faireS’il ne vous tournait pas la têteDeux chèvres et puis quelques moutonsUne année bonne et l’autre nonEt sans vacances et sans sorties<strong>Le</strong>s filles veulent aller au balIl n’y a rien de plus normalQue de vouloir vivre sa vie<strong>Le</strong>ur vie ils seront flics ou fonctionnairesDe quoi attendre sans s’en faireQue l’heure de la retraite sonneIl faut savoir ce que l’on aimeEt rentrer dans son H.L.M.Manger du poulet aux hormonesRefrainTexte écrit par Laetitia NAJAR et Anissa MSA :Albert est actif et souriantLa chanson présente la simplicité des gensLa chanson lui fait revivre un moment unique de bonheurAlbert a des yeux bleus azurLa chanson raconte le départ des paysans de la montagne vers la villeLa chanson émeut Albert, du rire aux larmesLa chanson évoque un paysageAlbert qu’on appelle pour rire « <strong>Le</strong> roi de <strong>Mo</strong>naco »La chanson fait ressentir de la joie et de la tristesseLa chanson décrit la nostalgie de la vie des paysans d’autrefoisAlbert a de beaux souvenirs qui nous rappellent sa jeunesseAlbert chante « La montagne » de Jean FerratRefrain


« L’hymne à l’amour » / Edith PiafChanson chantée par Louis TURC<strong>Le</strong> ciel bleu sur nous peut s’effrondrerEt la terre peut bien s’écroulerPeu m’importe si tu m’aimesJe me fous du monde entierTant que l’amour inondera mes matinsTant que mon corps frémira sous tes mainsPeu m’importent les problèmes<strong>Mo</strong>n amour, puisque tu m’aimes...J’irais jusqu’au bout du mondeJe me ferais teindre en blondeSi tu me le demandais...J’irais décrocher la luneJ’irais voler la fortuneSi tu me le demandais...Je renierais ma patrieJe renierais mes amisSi tu me le demandais...On peut bien rire de moi,Je ferais n’importe quoiSi tu me le demandais...Texte écrit par Cassandra ROUGERIE et Nathalie TOURNIER :Louis admire énormément Dalida et Edith PiafCette chanson représente l’amour d’une femme envers l’être qu’elle aimeen cachetteEt tous les sacrifices qu’elle aurait pu faire par amour pour luiLouis a les cheveux gris et chauve sur le crâneNous avons eu des échanges de rires et des petits clins d’œil malicieuxL’hymne à l’amour a été chanté pour un homme qu’Edith Piaf a tant aiméLouis chante cette chanson à chaque fois qu’il repense au passéIl aime chanter, il a vécu sa vie à travers ces chansonsIl nous fait partager ses émotions, sa rencontre avec Edith PiafC’était l’histoire de sa jeunesseSi un jour la vie t’arrache à moiSi tu meurs, que tu sois loin de moiPeu m’importe, si tu m’aimesCar moi je mourrai aussi...Nous aurons pour nous l’éternitéDans le bleu de toute l’immensitéDans le ciel, plus de problèmes


« La Belle de Cadix » / Luis MarianoChanson choisie par Marie-Antoinette GAILLARDLa Belle de Cadix a des yeux de velours,La Belle de Cadix vous invite à l’amour<strong>Le</strong>s caballeros sont là, Si, dans la posadaOn apprend qu’elle danse !Et pour ses jolis yeux noirs, <strong>Le</strong>s hidalgos le soirViennent tenter la chance !Mais malgré son sourire et son air engageantLa Belle de Cadix ne veut pas d’un amant !Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay ! (x3)Ne veut pas d’un amant !La Belle de Cadix a des yeux langoureuxLa Belle de Cadix a beaucoup d’amoureuxJuanito de Cristobal, Tuerait bien son rivalUn soir au clair de lune !Et Pedro le matador, Pour l’aimer plus encor’Donnerait sa fortune !Mais malgré son sourire et son air engageantLa Belle de Cadix n’a jamais eu d’amant !Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay ! (x3)N’a jamais eu d’amant !La Belle de Cadix est partie un beau jourLa Belle de Cadix est partie sans retour !Elle a dansé une nuit, Dans le monde et le bruitToutes les seguidillas !Et puis dans le clair matinElle a pris le chemin, Qui mène à Santa Filla !La Belle de Cadix n’a jamais eu d’amant !La Belle de Cadix est entrée au couventMais malgré son sourire et son air engageantLa Belle de Cadix ne veut pas d’un amant !Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !Texte écrit par Angèle VOLANTHEN :La belle de Cadix raconte l’histoire d’une fille qui ne veut pas d’unhomme dans sa vieElle ne veut pas d’amantElle rentra au couventMarie-Antoinette aime les opérettesMarie-Antoinette adepte du Châtelet où elle écoutait cette chanson tantaiméeAgée de trente ans, elle prenait souvent l’avionPour rejoindre sa passionMarie-Antoinette aux jolis yeux bleusAime être coquette et prendre soin d’elleElle est rêveuse et solitaireEt aime se retrouver au bord de la rivièreLa belle de Cadix ne voulait pas d’amantMarie-Antoinette elle, l’a gardé cinquante ansLa Belle de Cadix a dansé toute une nuitAlors que Marie-Antoinette dansa toute sa vieEst entrée au couvent ! Ah !


TEXTES écrits àl’Assistance Publique–Hôpitaux de Marseille,service d’Hématologie du Professeur Michel,Hôpital d’enfants de La Timone,en collaboration avec l’équipe du Centre Scolaire


« Une star à sa façon » / Francis CabrelChanson chantée par Daniel M’ROIZIElle vit tout doucementPour son homme et ses enfants,Sans jamais trop s’écarterDes mots que Dieu lui a dictés.C’est quelqu’un dont on ne parle pas,Et je l’aime pour ça.C’est une fleur sur l’horizon,Une star à sa façon.J’ai découvert le matinDans la chaleur de ses mains,Et j’ai grandi bien au fondDe son palais de coton.C’est quelqu’un dont on ne parle pas,Et je l’aime pour ça.C’est la reine dans sa maison,Une star à sa façon.Elle m’appelle et puis autour de moiC’est le printemps à chaque fois,Elle est si belle que je lui ai dit<strong>Le</strong>s premiers mots de ma vie.Surtout ne me demandez pasDe vous la montrer du doigt,Avec vos yeux d’étrangerVous n’allez rien remarquer,Mais ce quelqu’un dont on ne parle pas,C’est plus que tu ne crois,C’est le titre de ma chanson,Une star à sa façon.Elle m’appelle et puis autour de moiC’est le printemps à chaque fois,Texte écrit par Cindy SEGURA, Kevin HIELY, Rémi MASSE,Idriss Mechri :La première fois qu’il l’a entendueUn sentiment très fort est apparuIl s’est mis à penser fort à elleUne star à sa façonTelle est l’affectionDes bons souvenirs de sa mèreIl s’est séparé de sa mère à l’âge de six ansPour venir en FranceDorénavant, il prend plaisirA passer du temps avec nous autresA nous remonter le moralLorsqu’on a des moments de bluesEt à partager de bons momentsUne star à sa façonC’est une chanson émouvanteQuand tu l’écoutes, tu y crois vraimentQuand Daniel se sent perdu et seulIl se replonge dans l’affection de sa mèreDe ses souvenirs passésUn sentiment très fortCaché dans sa tristesseIl se rappelle cette lueur passéeSa star à sa façon


« Cuando no estas » / María IsabelChanson chantée par Cindy SEGURAvuelvo a despertar y tu y no estas as sido el primeroa noche me fui a dormir sin poderte decir «buenas nocheste quiero» es un rollo creser sin poderte tener siempre quelo deseo quiero ser muy feliz que stes mas junto a mi no te veo ni el pelosiento tan cerca hoy tu corazon que para ti escribo esta cancioncuando no estas me cuesta tanto superar, esos momentos de mi soledadhoy quiero estar mas tiempo junto a ti, necesito verte mas vuelve papaque aburrido estaras trabajar sin parar con tu jefe pesadovuelve y vamonos a jugar los dos juntos papa a pasar un buen ratoven hoy quiro abrasarte, quiro desirte cuanto te quieroporque yo tambien se que te acuerdas de mi y me echasde menos, siempre seras un padre ejemplar, cuantos quisieran tener otro igualcuando no estas me cuesta tanto superaresos momentos de mi soledad, en que deseo tu carino papay si no estas, pienso que pronto volveras, me desespero de tanto esperary busco un angel que me pueda guiar quiero estar contigoahora se que no lo volveras, porque en el cielo esta tu hogarpero te siento junto a miy a dios solo le pido que te aga feliz, porque yo seque aunque no estas, estar en ti me ayudaraen los momentos de mi soledady desde arriba tu amor me llegaratu ya no estas, y se que no regresaraspero tu estrella me vijilaraya tengo un angel que me pueda guiarTexte écrit par Cindy SEGURAQuand nous sommes partisEn vacances d’étéJuste nous deuxPour vivre ces bons momentsLors d’une soirée karaokéUne chanson est passéeC’est avec plaisir que nous l’avons écoutéeCette chanson pleine de tristesseQui parlait de la perte de son père<strong>Le</strong> réconfort qu’elle aDu pendentif qu’il lui a offertSon futur est tout tracéPourquoi n’es-tu pas là ?Quelques mois plus tardToi-même tu es partiSi brutalementQuand je me replonge dans ces souvenirsQui viennent d’ailleursDans mon isolementDans mon émotionJe me replonge dans le deuil de cette chansonse que estas aqui papa, te quiero papa, se que estas aqui papa


TEXTES écrits àla Maison de retraite publique St Jeanpar les enfants du Conseil Municipal Juniorde LA Fare les oliviers


« FROU FROU »Chanson chantée par Régine FILLOULa femme porte quelquefoisLa culotte dans son ménage<strong>Le</strong> fait est constaté je croisDans les liens du mariageMais quand elle va pédalantEn culotte comme un zouaveLa chose me semble plus graveEt je me dis en la voyantFrou frou, frou frou par son jupon la femmeFrou frou, frou frou de l’homme troublel’âmeFrou frou, frou frou certainement la femmeSéduit surtout par son gentil frou frouLa femme ayant l’air d’un garçonNe fut jamais très attrayanteC’est le frou frou de son juponQui la rend surtout excitanteLorsque l’homme entend ce frou frouC’est étonnant tout ce qu’il oseSoudain il voit la vie en roseIl s’électrise, il devient fouEn culotte me direz-vousOn est bien mieux à bicycletteMais moi je dis que sans frou frouUne femme n’est pas complèteLorsqu’on la voit retrousserSon cotillon vous ensorcelleSon frou frouC’est comme un bruit d’aileQui passe et vient vous caresserTexte écrit par Caroline LACROIX :RégineRégine est née à Poitiers, le six septembre mille neuf cent trente et un.Régine rigole de tout et de n’importe quoi.Cette chanson lui procure beaucoup de joie.Régine écoute de l’opéra.Frou Frou décrit la séduction des femmes d’autrefois.Régine se souvient de sa tante en chantant cette chanson.Régine s’habille toujours de belles couleurs.Frou Frou rappelle le bruissement des tissus, les robes et l’histoire d’unmariage.Régine est très frileuse, elle a quatre-vingts ans.Elle porte trois pulls, les uns sur les autres maintenant.« Mes Jeunes Années » / Charles TrenetChanson chantée par Renée CONSOLINOMes jeunes annéesCourent dans la montagneCourent dans les sentiersPleins d’oiseaux et de fleursEt les PyrénéesChantent au vent d’EspagneChantent la mélodieQui berça mon cœurChantent les souvenirsDe ma tendre enfanceChantent tous les beaux joursA jamais enfuisEt comme les bergersDes montagnes de FranceChantent la nostalgieDe mon beau paysLoin d’elle loin des ruisseauxLoin des sources vagabondesLoin des fraîches chansons des eauxLoin des cascades qui grondentJe songe et c’est là ma chansonAu temps béni des premières saisonsTexte écrit par Correntin FOURNIER :RenéeRenée a des lunettes,Ses cheveux gris frisés la rajeunissent singulièrement pour ses quatrevingt-dix-septans.Renée est née en mille neuf cent treize loin des sources vagabondes.Loin de la chanson des eaux.Au temps béni de Paris,Elle chante les jeunes années de rencontre.Au temps béni de Paris.Maintenant Renée est résidente de Saint-Jean.


« Adieu, mon pays » / Enrico MaciasChanson chantée par Simone MORALESJ’ai quitté mon paysJ’ai quitté ma maisonMa vie ma triste vieSe traîne sans raisonJ’ai quitté mon soleilJ’ai quitté ma mer bleue<strong>Le</strong>urs souvenirs se réveillentBien après mon adieuSoleil ! soleil de mon pays perduDes villes blanches que j’aimaisDes filles que j’ai jadis connuesJ’ai quitté une amieJe vois encore ses yeuxSes yeux mouillés de pluieDe la pluie de l’adieuJe revois son sourireSi près de mon visageIl faisait resplendir<strong>Le</strong>s soirs de mon villageTexte écrit par Juliette MOISAN :Simone est née à Alger, en janvier mille neuf cent vingt,Enrico Macias a écrit « Adieu, mon pays ».Simone a choisi sa chanson, elle lui rappelle ses racines algériennes,Enrico Macias décrit son pays : le soleil, la mer, les villes blanchesd’Algérie, son amie pleurant sur le quai au bord de l’eau….Simone est venue en France, par avionEnrico Macias, lui, est venu par bateauSimone a eu quatre-vingt-onze ans le deux janvierEnrico Macias a quitté l’Algérie, valises en mains comme SimoneSimone et Enrico, si malheureux en quittant leur pays natal.Mais, du bord du bateauQui m’éloignait du quaiUne chaîne dans l’eauA claqué comme un fouetJ’ai longtemps regardéSes yeux bleus qui fuyaient aient aientLa mer les a noyés dans le flotDu regret et et et et


« La note égale de la cigale » / Farandole provençaleChanson chantée par Antoinette REVOLTEQuand dans l’azur monte le clair soleilTout est joyeux sous le ciel de ProvenceQuand dans l’azur monte le clair soleilDe la gaieté, c’est le réveilDans les vergers faisant des rondes folles<strong>Le</strong>s oiseaux chantent leurs refrainsEt pour guider la vive farandoleVibrent d’accord fifres et tambourinsDe la cigale, la note égaleRythme gaiement la danse provençaleDe la cigale, l’aigre chansonMets des bruits d’or dans l’or de la moisson.Texte écrit par Pauline RAJAONARIVONY :Dans les Cévennes, à Anduze est née Antoinette le onze juillet milleneuf cent vingt et un.La Note égale de la Cigale lui rappelle l’été, le chant des cigales, lespins et le parfum provençal.Elle l’a chantée avec plaisir et émotion, ça lui rappelle le pays.Pourtant, son chanteur préféré était Tino Rossi.Elle avait une sœur et deux frères.Sa mère chantait « La note égale de la Cigale ».Cette chanson parlait aussi du mistral.Elle lui rappelait son enfance, sa jeunesse.Cette chanson qui parle des collines qui s’illuminent et du parfum dontelles embaument l’émeut dès qu’elle la chante.La note égale de la cigale, pour elle c’est un régal.


« <strong>Le</strong>s roses blanches »Chanson chantée par Suzanne ARIBAUD«C’était un gamin, un gosse de Paris, sa seule famille était sa mèreUne pauvre fille aux grands yeux flétris, par les chagrins et la misèreElle aimait les fleurs, les roses surtout, et le cher bambin le dimancheLui apportait de belles roses blanches, au lieu d’acheter des joujouxLa câlinant bien tendrement, il disait en les lui donnant“C’est aujourd’hui dimanche, tiens ma jolie mamanVoici des roses blanches, que ton coeur aime tantVa quand je serai grand, j’achèterai au marchandToutes ces roses blanches, pour toi jolie maman”Au dernier printemps, le destin brutal, vint frapper la blonde ouvrièreElle tomba malade et pour l’hôpital, le gamin vit partir sa mèreUn matin d’avril parmi les promeneursN’ayant plus un sous dans sa pocheSur un marché le pauvre mioche, furtivement vola des fleursLa fleuriste l’ayant surpris, en baissant la tête, il lui dit“C’est aujourd’hui dimanche et j’allais voir mamanJ’ai pris ces roses blanches elle les aime tantSur son petit lit blanc, là-bas elle m’attendJ’ai pris ces roses blanches, pour ma jolie maman”Texte écrit par Pauline FLEURY :Pour SusanneSusanne aime chanter les roses blanches,Elle était mariée à un pilote.Cette chanson lui rappelle sa mère,Sa mère la chantait pour elle,Susanne a une fille,Qui vient la voir souvent,à la maison de retraite où elle vit maintenant.Susanne est triste quand elle chante cette chanson.Car elle lui rappelle sa maman,<strong>Mo</strong>rte quand elle avait onze ans.La marchande émue, doucement lui dit, “Emporte-les je te les donne”Elle l’embrassa et l’enfant partit, tout rayonnant qu’on le pardonnePuis à l’hôpital il vint en courant, pour offrir les fleurs à sa mèreMais en le voyant, une infirmière, lui dit “Tu n’as plus de maman”Et le gamin s’agenouillant dit, devant le petit lit blanc“C’est aujourd’hui dimanche, tiens ma jolie mamanVoici des roses blanches, toi qui les aimais tantEt quand tu t’en iras, au grand jardin là-basToutes ces roses blanches, tu les emporteras”


« Venise Provençale » / Henri AlibertChanson chantée par Denise MOUTARDAdieu Venise provençaleLa fillette brune qui m’avait toutAdieu pays de mes amoursbasAdieu cigalons et cigalesAu clair de la lune fait de beauxDans les grands pins chantez toujourssermentsBarques aux douces couleursDans sa jolie main a brisé soudainCollines rousses de fleursMes espoirs et toute ma tendresseAu loin je pars je vous laisse mon cœur C’est pourquoi je veux oublier sesAdieu Venise provençaleyeuxAdieu pays de mes amoursEt quitter cher pays ton ciel bleuCher petit village au bord de la merAdieu Venise provençaleJe te laisse en gage tout ce qui m’est cher Adieu pays de mes amoursL’éternel été d’un ciel enchantéAdieu cigalons et cigalesOù j’ai cru vivre un jour tous mes rêves Dans les grands pins chantezPays que j’aimais je dois désormaistoujoursLoin de toi m’en aller à jamaisAdieu Venise provençaleAdieu pays de mes amoursTexte écrit par Nicole TERNAUX et Thomas VERVAEKE :RecueilDenise pour toiIstres est le reflet du cœur qui au fond a fait ton bonheur.Qui en dépit de toi restera gravé dans ta mémoire.Istres est ton histoire.Istres est dans ton cœur.La chanson de son cœur est «Venise Provençale » qu’elle aime beaucoup.« <strong>Le</strong>s roses de Saadi » / Marceline Desbordes-ValmoreChanson chantée par Anne-Marie VIAULTJ’ai voulu ce matin te rapporter des roses ;Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closesQue les noeuds trop serrés n’ont pu les contenir.<strong>Le</strong>s noeuds ont éclaté. <strong>Le</strong>s roses envoléesDans le vent, à la mer s’en sont toutes allées.Elles ont suivi l’eau pour ne plus revenir ;La vague en a paru rouge et comme enflammée.Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée...Respires-en sur moi l’odorant souvenir.Texte écrit par Laura CARLINO :ANNE-MARIEAnne-Marie chantait « <strong>Le</strong>s roses » avec ses sœurs,Aujourd’hui, elle aime la peinture, les fleurs, la nature et les bellesroses qui sentent bon.Cette chanson lui est revenue récemment,Elle était enfouie dans sa mémoire.Aujourd’hui, son pull rose fait ressortir ses magnifiques cheveux blancs.


RemerciementsParticipants au projet : le Grand Théâtre de Provence, ASSAMI,la Cie à table, l’Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille, lecentre Gérontologique Départemental de Marseille et des élèvesen BEP Carrières sanitaires et sociales du Lycée Marie Gasquet,des résidents de la maison de retraite publique Saint-Jean (LaFare-les-Oliviers) et le Conseil Municipal des Jeunes de la mêmecommune, des enfants du service Hématologie de l’Hôpitald’enfants de la Timone et le personnel soignant du service.Ateliers menés par la Cie à table (slam : Clara <strong>Le</strong> Picard, créationsonore : Christophe Gantelmi)Photographie : Christophe Asso, service communication AP-HMGraphisme : Louise RavelMastering CD : Christophe GantelmiOuvrage imprimé en avril 2011 à 250 exemplaires par Quadrissimo,imprimeur numérique à Marseille (papier : 115g pages interieures et350g couverture)Duplication du CD en 250 exemplaires réalisée par Locamescope,Marseille<strong>Le</strong>s partenaires :<strong>Le</strong>s mécènes :<strong>Le</strong>s chansons sur l’album : 1/«Ah ! le petit vin blanc», Marie AMATO, LoanaMARDJOIAN, Marion TERRAMORSI, Rémi VITALI, 2/ «Sambazarette»,Bastienne SANTORIELLO, Aïcha NABOUHANI, Pauline SORSANA, 3/ «Lamontagne», Albert Odot, Laetitia NAJAR et Anissa MSA, 4/ «L’hymne àl’amour», Louis TURC, Cassandra ROUGERIE, Nathalie TOURNIER, 5/ «LaBelle de Cadix», Marie-Antoinette GAILLARD, Angèle VOLANTHEN, 6/«Une star à sa façon», Daniel M’ROIZI, Cindy SEGURA, Kevin HIELY, RémiMASSE, 7/ «Cuando no estas», Cindy SEGURA, 8/ «FROU FROU», RégineFILLOU, Caroline LACROIX, 9/ «Mes Jeunes Années», Renée CONSOLINO,Correntin FOURNIER, <strong>10</strong>/ «Adieu, mon pays», Simone MORALES, JulietteMOISAN, 11/ «La note égale de la cigale», Antoinette REVOLTE, PaulineRAJAONARIVONY, 12/ «<strong>Le</strong>s roses blanches», Suzanne ARIBAUD, PaulineFLEURY, 13/ «Venise Provençale», Denise MOUTARD, Nicole TERNAUX,Thomas VERVAEKE, 14/ « <strong>Le</strong>s roses de Saadi », Anne-Marie VIAULT, LauraCARLINO

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!