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le journal de l'Union SNUI-SUD Trésor Solidaires

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C’est <strong>de</strong>venu une tradition, comme la din<strong>de</strong> aux marrons à Noël, <strong>le</strong> chocolat à Pâques, <strong>le</strong>s chapeaux<strong>de</strong> la Sainte Catherine : l’administration a convoqué, une première fois sans succès <strong>le</strong> 1erdécembre, puis une secon<strong>de</strong> <strong>le</strong> 6 décembre, un Comité Technique Paritaire Central (CTPC) consacréaux suppressions d’emplois 2011. Le tab<strong>le</strong>au reproduit sur cette page par<strong>le</strong> <strong>de</strong> lui-même.CTPC emplois : <strong>le</strong>s dégâts continuentUne <strong>le</strong>nte et douloureuseasphyxieLes chiffres <strong>de</strong>s suppressions d’emplois, avec un taux <strong>de</strong> non remplacement<strong>de</strong>s départs en retraite d’environ 66%, comme ceux <strong>de</strong>scrédits alloué à la DGFiP, en chute <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 6%, ne constituentpas une surprise : ils se répètent d’année en année et ceux <strong>de</strong> 2011étaient connus, en masse, <strong>de</strong>puis la fin du débat par<strong>le</strong>mentaire surla loi <strong>de</strong> Finances 2011.Les conséquences <strong>de</strong>s décisions gouvernementa<strong>le</strong>s sont hélas endécalage profond avec <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s politiques et administratifsparaissent vouloir donner à la DGFiP, notamment dans<strong>le</strong> cadre <strong>de</strong> la sortie <strong>de</strong> cette foutue crise.Dans ce contexte, <strong>le</strong>s comités techniques (central et départementaux)ne constituent plus qu’une chambre d’enregistrement <strong>de</strong> décisionsprises ail<strong>le</strong>urs et sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s nous n’avons, à ce sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> laprocédure administrative, aucune prise réel<strong>le</strong>.Faudrait-il pour autant ne pas s’indigner et rester sans réaction faceA B C TOTALFILIERE FISCALESuppressions - 156 - 468 - 936 - 1 560Transferts - 7 - 9 - 18 - 34C en B + 833 - 833B en A + 338 - 338 - 1 787Sous total 1 + 175 - 1 594FILIERE GESTION PUBLIQUESuppressions - 91 - 332 - 684 - 1 107Transferts + 4 + 48 + 106 + 158C en B + 817 - 817B en A + 247 - 247Sous total 1 + 160 + 286 - 1 395 - 949TOTAL + 335 + 304 - 3 182 - 2 543à <strong>de</strong>s orientations qui participent d’une <strong>de</strong>struction progressive du service public fiscal, foncier et <strong>de</strong> gestion publiqueet d’une détérioration <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie au travail <strong>de</strong>s personnels ? Certainement pas !C’est pourquoi <strong>le</strong> conseil syndical <strong>de</strong> l’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> a pris la décision <strong>de</strong> boycotter <strong>le</strong> CTPC et <strong>de</strong>sCT locaux qui en décou<strong>le</strong>nt et d’appe<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s personnels à exprimer <strong>le</strong>ur colère.C’est pourquoi, éga<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> 6 décembre, jour <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> convocation du CTPC, l’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong>a fait <strong>le</strong> choix, comme l’année <strong>de</strong>rnière, <strong>de</strong> s’adresser aux responsab<strong>le</strong>s administratifs et politiques pour exiger :- <strong>de</strong>s premiers, qu’ils laissent respirer <strong>le</strong>s agents,- <strong>de</strong>s seconds, qu’ils cessent <strong>le</strong>s suppressions d’emplois aveug<strong>le</strong>s et injustifiées et qu’ils donnent enfin véritab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>smoyens à la DGFiP <strong>de</strong> prendre la place qui est la sienne dans l’appareil d’état.Dans <strong>le</strong> même temps, plusieurs centaines <strong>de</strong> militants <strong>de</strong> l’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong>province, étaient venus soutenir l’initiative du syndicat en manifestant <strong>de</strong>vant Bercy.S’indigner, résister, reprendre la paro<strong>le</strong>« Qui ne dit mot consent ». Cette maxime s’applique parfaitement à la situation et au contexte.L’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> appel<strong>le</strong> ainsi tous <strong>le</strong>s agents à participer aux initiatives loca<strong>le</strong>s <strong>de</strong> protestationet <strong>de</strong> contestation auxquel<strong>le</strong>s ils seront appelés. Au-<strong>de</strong>là, c’est bien au quotidien qu’il faut refuseret combattre l’inacceptab<strong>le</strong> détérioration <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie au travail et d’exercice <strong>de</strong>s missions qu’induitla politique dogmatique <strong>de</strong>s suppressions d’emplois.4 — L’Unité n° 955 du 14 décembre 2010


Plus <strong>de</strong> travail, plus <strong>de</strong> management,2002 / 2009 :évolution <strong>de</strong> la charge quantitativegloba<strong>le</strong> <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> la DGFiPSphère fisca<strong>le</strong>2002 2009 Evolution %Nbre <strong>de</strong> déclaration <strong>de</strong> revenus 33,4 millions 36,39 millions + 8,9 %Nbre <strong>de</strong> contribuab<strong>le</strong>s renseignés durant la campagne IR 3,2 millions 4,2 millions + 31,25 %Nbre d’appels téléphoniques reçus durant la campagne IR 2,4 millions 3,3 millions + 37,5 %Nbre <strong>de</strong> courriers é<strong>le</strong>ctroniques 30 000 260 000 (1) + 766,6 %Nbre d’entreprises soumises à la TVA 3,48 millions 4,19 millions + 20,4 %Nbre d’entreprises soumises à l’impôt sur <strong>le</strong>s sociétés 1,12 million 1,57 million + 40,17 %Nbre d’entreprises soumises à la taxe professionnel<strong>le</strong> 3,29 millions 3,76 millions + 14,28 %Nbre d’avis <strong>de</strong> taxe foncière 26,2 millions 28,85 millions + 10,11 %Nbre d’avis <strong>de</strong> taxe d’habitation 23,9 millions 28,23 millions + 4,9 %Nbre <strong>de</strong> locaux répertoriés par <strong>le</strong> Cadastre 44 millions 47,8 millions + 8,63 %Nbre <strong>de</strong> publications foncières 2,4 millions 2,1 millions (2) - 12,5 % (4)Nbre <strong>de</strong> renseignements délivrés 5,1 millions 5 millions (2) - 1,9 % (4)Nbre <strong>de</strong> contrô<strong>le</strong>s fi scaux externes 50 371 51 615 (3) + 2,46 % (5)Nbre d’affaires contentieuses et gracieuses reçues 3,41 millions 3,78 millions + 10,85 %Dépenses <strong>de</strong> l’Etat payées par la DGFiP :- budget général- comptes spéciauxDépenses du secteur public local payées par la DGFiP :- dépenses recettes tota<strong>le</strong>s- dépenses d’investissementSphère gestion publique341,4 milliards d’€83,5 milliards d’€402,59 milliards d’€215 milliards d’€+ 17,8 %+ 157,48 %138,1 milliards d’€ 215,03 milliards d’€ + 55,7 %Re<strong>de</strong>vance audiovisuel<strong>le</strong> 2,01 milliards d’€ 2,99 milliards d’€ + 48,7 %Nombre <strong>de</strong> comptes 111 000 120 000 + 8,1 %Etat du réseau : nombre <strong>de</strong> trésoreries 3 800 2 800 - 26,31 %Effectifs (DGI et DGCP en 2002 et DGFiP en 2009) 141 415 126 086 - 10,8 % (6)(1) Données 2008.(2) En 2007, soit avant la crise, on dénombrait toutefois 2,54 millions <strong>de</strong> publications foncières et 5,9 millions <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> renseignements.(3) Mais 52 292 en 2007.(4) Mais + 5,8 % entre 2002 et 2007 pour <strong>le</strong>s publications et + 15,6 % entre 2002 et 2007 pour <strong>le</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> renseignements. L’effet <strong>de</strong>la crise est ici perceptib<strong>le</strong>, mais en 2010, la reprise du marché immobilier se fait sentir <strong>de</strong> sorte que cette baisse, conjoncturel<strong>le</strong>, appartientdésormais au passé.(5) Mais + 3,81 % entre 2002 et 2007.(6) Mais avec 2 569 en 2010 et 2 667 suppressions d’emplois prévues pour 2011, ce sont au total 15 % <strong>de</strong>s effectifs qui auront été supprimés entre2002 et 2011.(Source : rapports d’activité 2002 <strong>de</strong> la DGI et <strong>de</strong> la DGCP et rapport annuel 2009 <strong>de</strong> la DGFiP).Précisions<strong>de</strong> métho<strong>de</strong>Nous avons recensé <strong>le</strong>sprincipaux indicateursfigurant dans <strong>le</strong>s rapportsannuels (DGI etDGCP pour 2002, DG-FiP pour 2009). Dansce type d’exercice, il estimpossib<strong>le</strong> d’être comp<strong>le</strong>tni <strong>de</strong> mesurer avecjustesse la qualité réel<strong>le</strong>du travail (c’est du reste<strong>le</strong> sens <strong>de</strong> nos reprochescontre <strong>le</strong>s indicateurs).Mais au moins notre tab<strong>le</strong>audémontre-t-il que,dans tous <strong>le</strong>s services<strong>de</strong> la DGFiP, la quantité<strong>de</strong> travail augmente. Etencore n’avons-nous pasintégré (cela étant diffici<strong>le</strong>mentmesurab<strong>le</strong>) <strong>de</strong>stravaux ou <strong>de</strong>s tâches quin’existaient pas en 2002ou certaines autres données(nombre <strong>de</strong> dispositifsfiscaux nouveauxdans la pério<strong>de</strong>, nouvel<strong>le</strong>gestion <strong>de</strong> la dépensepublique par exemp<strong>le</strong>).Nous avons conscience<strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> cet exercice.Cependant, en l’état,ce tab<strong>le</strong>au <strong>de</strong>meure suffisammentéclairant, c’estpourquoi nous avonschoisi <strong>de</strong> <strong>le</strong> publier.6 — L’Unité n° 955 du 14 décembre 2010


moins d’agents et moins <strong>de</strong> temps :mission impossib<strong>le</strong> à la DGFiP !Un enseignement clair et net :ça monte partout !Les agents et <strong>le</strong>s usagers sont bienévi<strong>de</strong>mment <strong>le</strong>s gran<strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong>cette évolution. Les agents ont ainsibeaucoup moins <strong>de</strong> temps pour effectuerplus <strong>de</strong> travail, dans un cadre<strong>de</strong> plus en plus contraint par <strong>le</strong> management.Les usagers (contribuab<strong>le</strong>sou col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s par exemp<strong>le</strong>)subissent aussi ces évolutions.Ainsi, à l’accueil, <strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>s <strong>de</strong> fi<strong>le</strong>sd’attentes interminab<strong>le</strong>s se multiplient.Certes, <strong>le</strong>s agents <strong>de</strong>s services<strong>de</strong> gestion sont souvent appelésà la rescousse (au détriment <strong>de</strong> <strong>le</strong>ursQue faire ?missions) mais l’attente se fait tropsouvent longue. Le raisonnementvaut pour toutes <strong>le</strong>s missions. Ainsi,en matière <strong>de</strong> contrô<strong>le</strong> fiscal, <strong>le</strong>s suppressionsd’emplois dans <strong>le</strong>s services<strong>de</strong> gestion et <strong>le</strong>s évolutions <strong>de</strong> lafrau<strong>de</strong>, entre autres, ont mis en dangerla capacité d’agir contre cette délinquance,ce qui ne peut que nuireà la col<strong>le</strong>ctivité dans son ensemb<strong>le</strong>.On pourrait décliner <strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>s àl’envi mais une évi<strong>de</strong>nce s’impose :plus <strong>de</strong> travail, moins d’agents et <strong>de</strong>temps, l’équation est impossib<strong>le</strong>, lacote d’a<strong>le</strong>rte est dépassée !Embaucher <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> la DGFiP,repenser <strong>le</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> pilotage poursortir <strong>de</strong> la logique dévastatrice pour<strong>le</strong> service public d’un managementemprunté au secteur marchand, faireune pause dans <strong>le</strong>s réorganisationsmultip<strong>le</strong>s et réorienter l’action <strong>de</strong> laDGFiP vers l’efficacité et la qualité,voilà <strong>de</strong>s orientations qui s’imposent.• Briser <strong>le</strong> tabou <strong>de</strong>s emploisDu fait du rapport Lépine <strong>de</strong> 1999 (qui,sur la base d’un coût <strong>de</strong> gestion discutab<strong>le</strong>dans ses principes, son calcul etson analyse, prétendait que l’administrationfisca<strong>le</strong> était la plus chère <strong>de</strong>spays industrialisés, Al<strong>le</strong>magne mise àpart, et qu’il fallait donc la réorganiser)et du débat sur la situation budgétaire(qui montre que la suppression <strong>de</strong> 30000 fonctionnaires représente uneéconomie comprise entre 100 et 500millions d’euros suivant la comptabilisation,pour un déficit budgétaire <strong>de</strong>140 milliards d’euros), rares sont ceuxqui préten<strong>de</strong>nt qu’il faut plus d’agents.L’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> est<strong>de</strong> ceux-là car la diversité, la comp<strong>le</strong>xitéet l’évolution <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> la DG-FiP montrent clairement qu’il faut plus<strong>de</strong> moyens humains.• Pour un encadrement technicienmoins « managérial »En ces temps <strong>de</strong> contrô<strong>le</strong> internerenforcé et <strong>de</strong> pression <strong>de</strong>s indicateurset autres statistiques, <strong>le</strong> soutientechnique est l’une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>simportantes <strong>de</strong>s agents. De <strong>le</strong>urcôté, <strong>le</strong>s chefs <strong>de</strong> service ne sont pasincités à apporter un tel soutien.L’application du principe simp<strong>le</strong> selon<strong>le</strong>quel c’est <strong>le</strong> travail qui fait lastatistique et pas l’inverse doit êtrela règ<strong>le</strong>. Il permettrait <strong>de</strong> dégagerdu temps pour apporter expertiseet soutien technique et, ainsi, <strong>de</strong>renforcer la qualité et l’efficacité duservice public.• Réorganisations, restructurations,réformes …et si on soufflait enfin ?Depuis 10 ans, <strong>le</strong>s réorganisationss’enchaînent. Les vagues <strong>de</strong> réformeset <strong>de</strong> travaux, souvent menésdans la précipitation, voire l’improvisation,dégra<strong>de</strong>nt <strong>le</strong>s conditions<strong>de</strong> travail. Les rapprochements etautres restructurations modifient <strong>le</strong>travail, son organisation, son environnement,sa charge… Le tout estinévitab<strong>le</strong>ment présenté commeétant «positif», ce qui accroît <strong>le</strong> sentimentd’être incompris. Faire unepause ne permettrait pas seu<strong>le</strong>ment<strong>de</strong> «souff<strong>le</strong>r», ce qui serait déjà positif,cela inciterait aussi à réfléchir sur<strong>le</strong> travail. Curieusement, à l’heure<strong>de</strong>s «groupes d’expression métiers»et autres démarches participatives,la DG ne l’envisage pas…La DG a célébréla généralisation<strong>de</strong> GESPRO !Les agents <strong>de</strong>s SIE ont subi la généralisationhâtive <strong>de</strong> GESPRO ayant entraîné <strong>de</strong> nombreuxbugs et anomalies avec près <strong>de</strong> 5000cas toujours non résolus et à l’origine d’unecharge <strong>de</strong> travail supplémentaire. Copernicet <strong>le</strong>s services d’assistance tentent <strong>de</strong> <strong>le</strong>s résoudre!Alors que <strong>le</strong>s agents continuent <strong>de</strong> se battreavec l’application (doub<strong>le</strong> saisie, traitement<strong>de</strong>s erreurs, vérification <strong>de</strong>s données remontéesdans BDRP, …) pour vali<strong>de</strong>r <strong>le</strong>s créations,<strong>le</strong>s cessations, la mise à jour <strong>de</strong>s donnéesconcernant <strong>le</strong>s professionnels, JM Fenet etAlain Lelouey ont invité «<strong>le</strong>s acteurs <strong>de</strong>s différentsprojets ayant permis la généralisation<strong>de</strong> GESPRO et <strong>de</strong> PRO2 à partager un momentconvivial <strong>le</strong> 2 décembre».De qui se moque-t-on ? La DG se rend-el<strong>le</strong>compte <strong>de</strong>s réel<strong>le</strong>s difficultés rencontrées par<strong>le</strong>s services informatiques, d’assistance et <strong>de</strong>gestion pour résoudre <strong>le</strong>s divers problèmes ?Des agents invités, outrés par cette proposition,n’ont pas souhaité participer à la célébrationd’un tel fiasco qui dure <strong>de</strong>puis plusd’un an et on <strong>le</strong>s comprend !RESULTATS ELECTIONS CCPCONTRACTUELS A LA DGFIPDU 7 DECEMBRE 2010Les é<strong>le</strong>ctions CCP pour <strong>le</strong>s agents contractuelsont eu lieu.Les opérations <strong>de</strong> dépouil<strong>le</strong>ment se sont déroulées<strong>le</strong> 7 décembre en fin d’après-midi.Le taux <strong>de</strong> participation est <strong>de</strong> 65.45%. Cetaux <strong>de</strong> participation conséquent pour unepremière é<strong>le</strong>ction montre une réel<strong>le</strong> attente<strong>de</strong>s personnels contractuels dépourvusjusqu’à présent d’une instance paritaire.L’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> obtient35,23% <strong>de</strong>s voix, soit 2 sièges sur 4.Nous remercions <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>cteurs <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur confianceet l’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong>s’engage à défendre <strong>le</strong>s intérêts col<strong>le</strong>ctifs etindividuels <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s agents contractuelscomme el<strong>le</strong> <strong>le</strong> fait <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années pourl’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> la DGFiP.Les élus <strong>de</strong> l’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> :Séverine AVON, Jean-Roch MARTINEZ, SylvainCASSARD, A<strong>le</strong>xandra HABERT2010Inscrits 573Abstentions 198 34,55%Votants 375 65,45%Nuls 6 1,6%Exprimés 369 98,4%CGT 181 49,05% 2Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> 130 35,23% 2Trésor <strong>Solidaires</strong>CFTC 58 15,72%L’Unité n° 955 du 14 décembre 2010 — 7


Vie <strong>de</strong>s servicesCPS : une batail<strong>le</strong>Les Centres PrélèvementService sontchargés <strong>de</strong> traiter <strong>le</strong>s<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s contribuab<strong>le</strong>sconcernant<strong>le</strong>s contrats <strong>de</strong> mensualisationet <strong>le</strong>s opérations<strong>de</strong> prélèvement.Les agents <strong>de</strong>sCPS travail<strong>le</strong>nt entièrementà distance partéléphone, courrielset courriers.Il existe quatre CPS(Lil<strong>le</strong>, Lyon, Montpellieret Strasbourg) et7 CPS «relais» (Arras,Bor<strong>de</strong>aux, Toulouse,Tours, Lil<strong>le</strong>, Montpellieret bientôt Brestdont la création estprévue pour 2011).Les CPS relais fonctionnenttemporairement,sur <strong>le</strong>s six mois <strong>de</strong> l’annéequi constituent lapério<strong>de</strong> <strong>de</strong> pointe d’activité,<strong>de</strong> septembre àfévrier (sur <strong>le</strong>s six moisrestants <strong>de</strong> l’année, <strong>le</strong>sagents <strong>de</strong>s CPS relaisexercent <strong>de</strong>s missions<strong>de</strong> renfort en rési<strong>de</strong>nce).Les CPS couvrentaujourd’hui 83 départements,l’extension <strong>de</strong><strong>le</strong>ur périmètre géographiquen’est donc pasachevée, l’augmentation<strong>de</strong> <strong>le</strong>urs chargesnon plus !L’action par la grève a payé !Mobilisés à cinq reprises à l’automne 2009 puis au début <strong>de</strong> l’année 2010 dans <strong>de</strong>smouvements <strong>de</strong> grève spécifiques (12 octobre 2009 : 66 % <strong>de</strong> grévistes, 14 et 15 décembre2009 : 53 % <strong>de</strong> grévistes, 4 et 5 février 2010 : 57 % <strong>de</strong> grévistes), <strong>le</strong>s agents <strong>de</strong>sCPS ont contraint l’administration à bouger. A l’issue d’un cyc<strong>le</strong> <strong>de</strong> négociations d’unan et la tenue <strong>de</strong> cinq groupes <strong>de</strong> travail nationaux, ils ont d’ores et déjà obtenu <strong>de</strong>notab<strong>le</strong>s avancées sur <strong>le</strong>urs revendications.Et ce n’est pas fini !L’in<strong>de</strong>mnitaire : un plus non négligeab<strong>le</strong>C’est à la suite <strong>de</strong>s mouvements <strong>de</strong> grève <strong>de</strong> la fin d’année 2009, lors d’une séance <strong>de</strong>négociations qui s’est déroulée <strong>le</strong> 23 décembre, que l’administration a enfin répondu auxrevendications <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong>s CPS pour ce qui concerne <strong>le</strong>ur régime in<strong>de</strong>mnitaire. Danssa hotte, <strong>le</strong> Père Noël a ainsi apporté : 67 euros <strong>de</strong> plus par mois pour <strong>le</strong>s C et 73 eurospour <strong>le</strong>s B, via l’attribution d’un régime in<strong>de</strong>mnitaire annuel spécifique, ainsi que l’anticipationd’un an <strong>de</strong>s opérations d’harmonisation in<strong>de</strong>mnitaire prévues lors <strong>de</strong> la fusion.La discussion in<strong>de</strong>mnitaire s’est effectivement terminée par la publication <strong>de</strong> la note du18 février 2010 (ACF technicité, ACF harmonisation et équiva<strong>le</strong>nt NBI accordés avec effetau 1er janvier 2009).La technicité <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong>s CPS commence à être reconnue à sa juste va<strong>le</strong>ur !Conditions <strong>de</strong> vie au travail :<strong>de</strong>s avancées certainesLes agents <strong>de</strong>s CPS subissaient <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>scontraintes sur <strong>le</strong>urs congés, <strong>le</strong>ur temps <strong>de</strong>travail, <strong>le</strong> droit au temps partiel, etc… avecen plus <strong>de</strong> fortes disparités <strong>de</strong> traitemententre <strong>le</strong>s différents sites et entre <strong>le</strong>s agents !Les discussions en groupe <strong>de</strong> travail nationalont eu bien sûr pour objectif <strong>de</strong> fairecesser toutes ces injustices. L’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> l’a affirmé avec force :<strong>le</strong>s agents <strong>de</strong>s CPS ont autant <strong>de</strong> droits que<strong>le</strong>s autres agents <strong>de</strong> la DGFIP !La Centra<strong>le</strong>, qui avait concocté un projet <strong>de</strong>circulaire sur <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s <strong>de</strong> vie au travail trèsrestrictif a, en définitive, accepté <strong>de</strong> revoirlargement sa copie :- <strong>le</strong> droit au temps partiel choisi est réaffirmé,- <strong>le</strong>s agents auront droit au choix individueldu modu<strong>le</strong> d’ARTT à compter 1er janvier2011, comme tous <strong>le</strong>s agents <strong>de</strong> la DGFiP,- l’administration a accepté <strong>de</strong> renoncer àétendre <strong>le</strong> temps <strong>de</strong> vacation téléphoniqueà 5h. Il restera limité à 4h15 par jour, avecune pause <strong>de</strong> 20mn pour 2h30 <strong>de</strong> vacation.La question <strong>de</strong>s congés en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> hauteactivité s’est avérée ardue !- La pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> très haute activité qui générait<strong>le</strong>s restrictions <strong>de</strong> congés et d’ARTT<strong>de</strong> septembre à février (c’est-à-dire sur sixmois !) se réduit désormais au pic d’octobreà janvier. Les mois <strong>de</strong> septembre et févrierne sont plus en «pério<strong>de</strong> blanche».- En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> congés scolaires, en pério<strong>de</strong><strong>de</strong> très haute activité, 50% <strong>de</strong>s agents (minimum)peuvent bénéficier <strong>de</strong> congés.- En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s vacances scolaires, en pério<strong>de</strong><strong>de</strong> très haute activité, <strong>le</strong> projet <strong>de</strong> circulaireprévoit que 20 à 40 % <strong>de</strong>s agents aumaximum peuvent être autorisés à prendre<strong>de</strong>s congés. Cette disposition est contestéepar <strong>le</strong>s agents et <strong>le</strong>s organisations syndica<strong>le</strong>set doit être rediscutée.Certains points restent toujours en débat :l’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> considèreque <strong>le</strong>s agents sont parfaitementconscients <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pointe <strong>de</strong> charge.L’interprétation large et la soup<strong>le</strong>ssedoivent conduire à dépasser occasionnel<strong>le</strong>ment<strong>de</strong>s références purement indicatives.Par ail<strong>le</strong>urs l’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor<strong>Solidaires</strong> revendique la nécessité <strong>de</strong> proposeraux agents <strong>de</strong>s CPS une visite annuel<strong>le</strong>comportant un examen <strong>de</strong> la vue et <strong>de</strong>l’audition. L’administration va réexaminerces <strong>de</strong>ux questions.La Centra<strong>le</strong> s’est aussi engagée à accompagnerla circulaire à paraître <strong>de</strong> consignesd’application afin <strong>de</strong> <strong>le</strong>ver <strong>le</strong>s interrogationset toute tentation d’interprétation restrictive<strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> service.8 — L’Unité n° 955 du 14 décembre 2010


exemplaire !EMPLOIS : Des redéploiements pour 2011 !Les quatre CPS principaux comprennent200 emplois en 2009, et <strong>le</strong>s CPSrelais 100 emplois. Or, du fait <strong>de</strong> l’explosion<strong>de</strong>s charges <strong>de</strong>s CPS, consécutivesà l’extension <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur périmètred’intervention, <strong>le</strong>s agents ne sont plusen nombre suffisant pour faire face.Qu’on en juge : en 2006, 230 000 courriersétaient traités par <strong>le</strong>s CPS et en2009 pas moins <strong>de</strong> 800 000. Le volume<strong>de</strong> courriels traités est passé <strong>de</strong> 40 000à 275 000 <strong>de</strong> 2006 à 2009. Et <strong>le</strong> volumed’appels téléphoniques reçus a carrémentbondi <strong>de</strong> 500 000 à 1,6 milliondurant la même pério<strong>de</strong>.Résultat : <strong>le</strong> taux d’appels satisfaitsa chuté <strong>de</strong> 97 % en 2006 à 64 % en2010. Et alors que 400 000 adhésionsau prélèvement ont été réalisées en2006, en 2009 <strong>le</strong>s agents <strong>de</strong>s CPS ontdû faire face à 1,3 millions <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd’adhésions et ont traité 2,3 millions<strong>de</strong> modifications <strong>de</strong> contrats <strong>de</strong>prélèvement…Face à cette situation critique, l’administrationa d’abord développé <strong>le</strong>s CPSRelais puis a eu recours à un palliatif : <strong>le</strong>svacataires. Pas moins <strong>de</strong> 55 vacatairessont ainsi venus renforcer <strong>le</strong>s CPS ! Pourl’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong>,cette situation permanente <strong>de</strong> recoursà <strong>de</strong>s vacataires est inadmissib<strong>le</strong>, et cesemplois doivent être convertis en emploisfixes <strong>de</strong> titulaires !L’administration a fina<strong>le</strong>ment acceptéd’apporter 40 emplois aux CPS, 6 répartissur <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s CPS principaux(2 à Lyon, 4 à Montpellier), et 34 sur<strong>le</strong>s CPS relais (mais au CTPC, seu<strong>le</strong>s29 créations d’emplois apparaissentclairement). L’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor<strong>Solidaires</strong> a dénoncé une tel<strong>le</strong> répartition: <strong>le</strong>s charges c’est aussi toute l’annéedans <strong>le</strong>s quatre CPS, et pas seu<strong>le</strong>menten pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> pointe où <strong>le</strong>s CPSrelais rentrent en action. De nombreusesinterrogations subsistent : ces emploisseront-ils implantés dès <strong>le</strong> moisd’avril 2011, afin <strong>de</strong> permettre la formation<strong>de</strong>s nouveaux agents avant lapério<strong>de</strong> <strong>de</strong> très haute activité ? Déjà,cette décision ne résout pas <strong>le</strong>s problèmes<strong>de</strong>s vacances d’emplois (unebonne vingtaine à l’heure actuel<strong>le</strong>) :encore faut-il que <strong>le</strong>s postes implantéssoient pourvus par un recrutementsuffisant ! Enfin, il faut regretterque ces emplois aient été apportésaux CPS par redéploiement et non parcréation nette comme l’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> <strong>le</strong> revendiquait.Cette opération risque <strong>de</strong> tourner autour <strong>de</strong> passe-passe et au final êtretrop peu pour <strong>le</strong>s CPS qui ne sont pascertains <strong>de</strong> voir tous <strong>le</strong>s agents arriver,mais trop pour <strong>le</strong>s services qui vontbien <strong>le</strong>s voir tous partir ! D’autant plusque la question se reposera très vite :l’extension du périmètre géographique<strong>de</strong>s CPS n’est pas achevée !Restent bien <strong>de</strong>s questions en suspens : on n’en a pas fini avec <strong>le</strong>sconditions <strong>de</strong> travail dans <strong>le</strong>s CPS.Une étu<strong>de</strong> ergonomique va être engagée en 2011 (organisation dutravail et cadre <strong>de</strong> travail).La dotation en équipement téléphonique et informatique a fait l’objetd’un audit comparé avec <strong>le</strong>s CIS (Centre Impôts Service <strong>de</strong> la filièrefisca<strong>le</strong>) ... sans qu’aucune conclusion n’en soit encore tirée. Asuivre.Il faut aussi une remise à niveau <strong>de</strong> la formation professionnel<strong>le</strong>.La Centra<strong>le</strong> réexamine la question du pilotage, et une note cadre esten cours <strong>de</strong> discussion avec <strong>le</strong>s organisations syndica<strong>le</strong>s.La question <strong>de</strong> l’emploi n’est pas soldée, loin <strong>de</strong> là ... Les CPS avaientété quelque peu oubliés <strong>de</strong> la Centra<strong>le</strong>, il était temps <strong>de</strong> remettre <strong>le</strong>scompteurs à zéro ! En tout cas, la mobilisation <strong>de</strong>s agents a payé, etobligé la DG à ouvrir sérieusement <strong>le</strong> dossier sous tous ses aspects !Quand il fait froi<strong>de</strong>n métropo<strong>le</strong>, la cha<strong>le</strong>urmonte à Marie-Galante,et c’est l’incendie !Les agents <strong>de</strong> Marie-Galante sont entrés engrève reconductib<strong>le</strong> <strong>le</strong> 29 novembre (100%<strong>de</strong> grévistes <strong>le</strong> 29 novembre), et <strong>le</strong> 2 décembrela grève s’est étendue à tous <strong>le</strong>s services<strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe (48% <strong>de</strong> grévistes). Depuis<strong>le</strong> 3 décembre, <strong>le</strong>s agents du SIP <strong>de</strong> Marie Galanteexercent <strong>le</strong>ur droit <strong>de</strong> retrait. Que s’est-ilpassé ?La décision <strong>de</strong> la DRFiP Gua<strong>de</strong>loupe <strong>de</strong> mettreen place dès <strong>le</strong> 1er décembre <strong>le</strong> SIP <strong>de</strong> Marie-Galante dans <strong>le</strong>s locaux vétustes du CDI actuel<strong>de</strong> Grand Bourg a mis <strong>le</strong> feu aux poudres.La DRFiP est en effet revenue bruta<strong>le</strong>ment surson engagement <strong>de</strong> l’instal<strong>le</strong>r à la livraisondu nouvel immeub<strong>le</strong> <strong>de</strong>vant accueillir <strong>le</strong> CDI.L’administration loca<strong>le</strong> a pris prétexte du report<strong>de</strong> livraison <strong>de</strong> cette construction immobilièred’avril à septembre 2011, pour passeren force l’installation du SIP, rompant ainsiavec ses engagements.Dans cette pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> restrictions budgétaires,comment ne pas craindre que l’administrationabandonne <strong>le</strong> projet <strong>de</strong> transfert dans<strong>de</strong> nouveaux locaux, alors que <strong>le</strong> site actuel<strong>de</strong> Grand Bourg pose <strong>de</strong> graves problèmes<strong>de</strong> sécurité en raison <strong>de</strong> sa vétusté ? L’attitu<strong>de</strong>autiste <strong>de</strong> la direction loca<strong>le</strong>, fermée à toutdialogue social, a achevé <strong>de</strong> dégra<strong>de</strong>r <strong>le</strong> climatsocial. La DRFiP <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupe a persistédans sa position malgré la motion déposéepar l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s représentants du personne<strong>le</strong>n CTPD <strong>le</strong> 5 octobre et malgré la pétitionsignée par une très large majorité <strong>de</strong>s agents<strong>de</strong> la DRFiP Gua<strong>de</strong>loupe. L’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>sagents, réunis dans une intersyndica<strong>le</strong> unitaireUnion <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong>, CGT, FO<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>le</strong> respect <strong>de</strong> la paro<strong>le</strong> donnée, et aadressé une <strong>le</strong>ttre à Mr Parini <strong>le</strong> 8 novembre,exigeant <strong>le</strong> report <strong>de</strong> l’installation du SIP à lalivraison du nouveau bâtiment. Les organisationssyndica<strong>le</strong>s nationa<strong>le</strong>s, dont l’Union sontintervenues auprès <strong>de</strong> la Direction Généra<strong>le</strong> :l’affichage politique <strong>de</strong> l’installation d’un SIP<strong>de</strong> plus au 1er décembre au moindre coûtdoit-il balayer toute autre considération ?Pour l’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong>,la sécurité <strong>de</strong>s agents et <strong>de</strong>s contribuab<strong>le</strong>sdoit primer, et <strong>le</strong> dialogue social ne doit pasêtre un vain mot. La Centra<strong>le</strong> affirme que laconstruction du nouveau centre <strong>de</strong>s financespubliques n’est pas remise en cause (<strong>le</strong> retard<strong>de</strong> livraison est dû au promoteur et non à laDGFiP déclare-t-el<strong>le</strong>). Mais el<strong>le</strong> entend maintenirl’installation du SIP dans <strong>le</strong>s locaux <strong>de</strong>l’ancien immeub<strong>le</strong> <strong>de</strong> Grand Bourg (la fusionne doit pas subir <strong>de</strong> retard !) à titre provisoire.Dans <strong>le</strong> même temps, la Direction loca<strong>le</strong> s’estengagée à revoir <strong>le</strong>s conditions d’installationprovisoire du SIP dans <strong>le</strong>s anciens locaux entermes <strong>de</strong> sécurité en rouvrant <strong>le</strong> dialogue socialavec <strong>le</strong>s organisations syndica<strong>le</strong>s.A l’heure actuel<strong>le</strong>, <strong>le</strong> SIP <strong>de</strong> Marie-Galanten’est toujours pas installé, malgré sa créationjuridique au 1er décembre. Pour l’affichage <strong>de</strong>la fusion, l’administration fait fi <strong>de</strong>s réalités.Affaire à suivre.L’Unité n° 955 du 14 décembre 2010 — 9


Gestion <strong>de</strong>s agentsMouvement complémentaire CFilière fisca<strong>le</strong>Dans un contexte <strong>de</strong> fortes suppressions d’emplois (– 1 787 emplois <strong>de</strong> catégorie C en 2011 dans la filièrefisca<strong>le</strong>), on ne pouvait pas s’attendre à un volume <strong>de</strong> mutations extraordinaire.Pour mémoire, 2 565 postes seront supprimés à la DGFIP en 2010 et 3 182 en 2011.C’est avec ces chiffres en tête que <strong>le</strong>s élus <strong>de</strong> l’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> se sont présentés à la CommissionAdministrative Paritaire pour dénoncer :– Les suppressions d’emplois qui détériorent <strong>le</strong>s conditions <strong>de</strong> vie au travail <strong>de</strong>s agents, et qui ne permettentplus d’effectuer correctement <strong>le</strong>s missions.– Les transformations d’emplois en B qui mettent à mal, en plus, <strong>le</strong>s mutations <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> catégorie C.Rappelons qu’une mutation, pour un agent C, est un moyen d’améliorer ses conditions <strong>de</strong> vie personnel<strong>le</strong> maisaussi d’augmenter son pouvoir d’achat, simp<strong>le</strong>ment en supprimant <strong>le</strong>s frais <strong>de</strong> doub<strong>le</strong> rési<strong>de</strong>nce.Les chiff res du mouvementPROJETTaux <strong>de</strong> satisfaction 19, 1 %RESULTATS (suites)26,19 (*)(soit 134 nouvel<strong>le</strong>s mutations)Rapprochements satisfaits 49 14Mutations RIF Province 42 21Rapprochementsen attente256246 (dont plus d’un tiersdans <strong>le</strong> Nord <strong>de</strong> la France)(*) Ce taux <strong>de</strong> satisfaction est à relativisertrès fortement dans la mesureoù, dans ce volume <strong>de</strong> mutationssupplémentaires, 28 ont été faites au titre du mouvementinterne, 18 au titre du rapprochement interne,soit plus <strong>de</strong> 33%.Ainsi 38 départements étaient fermésdans <strong>le</strong>s suites contre 46 au projet.Les élus en audienceLes élus en CAP ont rappelé l’importance ducontentieux sur <strong>le</strong>s qualifications et ont soulignéque <strong>le</strong>s récentes mesures ne répondaientpas aux attentes <strong>de</strong>s agents.Ils ont fait remarquer à l’administration laforte mobilisation <strong>de</strong>s agents C dans <strong>le</strong> cadre<strong>de</strong>s actions menées contre la réforme <strong>de</strong>sretraites qui ne saurait occulter <strong>le</strong>s autresrevendications qu’ils soutiennent :– la mise en œuvre du 8ème échelon <strong>de</strong>l’échel<strong>le</strong> 6. Cette amélioration concerne àcourt terme la moitié <strong>de</strong> la population C,– un recrutement à l’échel<strong>le</strong> 5 au lieu <strong>de</strong>l’échel<strong>le</strong> 4, entrainant une linéarité et unerevalorisation du début <strong>de</strong> carrière,– une linéarité entre l’échel<strong>le</strong> 5 et 6,– une revalorisation du régime ACF :+ 6 points, ce qui ferait 240 euros annuel<strong>le</strong>ment.Durant <strong>le</strong>s séances, <strong>le</strong>s représentants <strong>de</strong> l’Union<strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> se sont efforcés d’évoquerun maximum <strong>de</strong> situations diffici<strong>le</strong>s, enparticulier <strong>le</strong>s rapprochements en attente danscertains départements avec, pour ces agents, unespoir <strong>de</strong> retour très lointain, sans oublier bienévi<strong>de</strong>ment toutes <strong>le</strong>s autres situations <strong>de</strong> mutationspour convenances personnel<strong>le</strong>s.Ils l’ont fait au vu <strong>de</strong> pièces justificatives détaillées,et après une longue réf<strong>le</strong>xion, car ils engagent<strong>le</strong>ur responsabilité et <strong>le</strong>ur crédibilité, en<strong>de</strong>mandant <strong>de</strong> muter <strong>de</strong>s agents au détriment <strong>de</strong>notre «sacro sainte» règ<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’ancienneté administrative.A ce titre, dans <strong>le</strong>s suites, 7 situationsont été évoquées.Les élus ont tenu à souligner que, dans <strong>de</strong>s situationstrès dramatiques, ils évoquent <strong>de</strong>s dossiersau titre du cas social. D’ail<strong>le</strong>urs, s’il n’y avait paseu d’affectation à ce titre, il n’y aurait aucuneautre mutation.Enfin, ils se sont à nouveau inquiétés <strong>de</strong> l’augmentation<strong>de</strong>s annulations après <strong>le</strong>s résultats,sans pour autant que <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong> situationpersonnel<strong>le</strong> aient été à déplorer.10 — L’Unité n° 955 du 14 décembre 2010


: un non évènement !Départements fermés.AAI 1…*Dernier agent rentré en liste norma<strong>le</strong>.Rapprochements en attente.Départements ouverts uniquementaux rapprochements.L’Unité n° 955 du 14 décdmbre 2010 — 11


Gestion <strong>de</strong>s agentsEntretien professionnel :une petite musiquequi sonne fauxLe CTPM du 8 décembre a examiné <strong>le</strong> projet d’arrêtéélargissant <strong>le</strong> champ d’expérimentation<strong>de</strong> l’entretien professionnel au sein du Ministère<strong>de</strong> l’Economie, <strong>de</strong>s Finances et <strong>de</strong> l’Industrie et ausein du Ministère du Budget, <strong>de</strong>s Comptes Publics,<strong>de</strong> la fonction publique et <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong> l’Etat.Cet arrêté englobe <strong>de</strong> nouveaux corps notamment<strong>le</strong>s personnels <strong>de</strong> catégorie A et B <strong>de</strong> l’INSEE. Pourl’administration, cette expérimentation concerne, àce sta<strong>de</strong>, 50 % <strong>de</strong>s corps. Certaines directions sonttota<strong>le</strong>ment concernées, comme la Douane, d’autressont, pour l’heure, hors champ du dispositif commela DGFiP. Le Secrétariat Général (S.G.) du ministèretire un bilan très positif <strong>de</strong>s expérimentations encours. Selon lui, la réforme <strong>de</strong> 2007 a pour mérited’améliorer <strong>le</strong>s conditions du dialogue professionnel,<strong>de</strong> mieux responsabiliser <strong>le</strong>s agents, <strong>de</strong> renforcerla transparence dans <strong>le</strong> processus d’évaluation,<strong>de</strong> mieux prendre en compte l’implication professionnel<strong>le</strong>dans l’avancement <strong>de</strong>s carrières et d’harmoniser<strong>le</strong>s pratiques. Pour l’administration, <strong>le</strong> faitqu’en terme <strong>de</strong> bilan aucun recours contentieux n’aitété enregistré est un signe <strong>de</strong> la bonne santé du dispositif.Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong> SG met en avant que sur <strong>le</strong>s17198 agents <strong>de</strong> la Douane évalués via l’entretienprofessionnel, 59,17 % d’entre eux ont bénéficié <strong>de</strong>réductions d’ancienneté, ceci démontrant la soup<strong>le</strong>ssedu système qui permet, contrairement audisposition du décret <strong>de</strong> 2002 <strong>de</strong> franchir la barrière<strong>de</strong>s 50 % d’agents majorés. Pour <strong>Solidaires</strong> Finances,<strong>le</strong>s bilans qui ont été dressés ne traitent que<strong>de</strong>s aspects quantitatifs (volume d’agents évalués,nombre <strong>de</strong> mention d’a<strong>le</strong>rte, <strong>de</strong> majoration d’ancienneté,nombre <strong>de</strong> recours gracieux, en CAP, etc..),et ils n’abor<strong>de</strong>nt jamais <strong>le</strong>s aspects liés au ressenti<strong>de</strong>s agents, <strong>le</strong>s inci<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> cette réforme sur <strong>le</strong>sconditions <strong>de</strong> vie au travail, <strong>le</strong>s conséquences sur <strong>le</strong>sévolutions <strong>de</strong>s carrières et <strong>le</strong> pouvoir d’achat. Ce quel’on retient avant tout <strong>de</strong> cette réforme c’est qu’el<strong>le</strong>instaure un système <strong>de</strong> concurrence malsain entre<strong>le</strong>s fonctionnaires, l’entretien d’évaluation <strong>de</strong>venantl’un <strong>de</strong>s éléments clés <strong>de</strong> l’inscription <strong>de</strong>s agents sur<strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>aux d’avancement et <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur rémunérationvia l’objectif affiché d’individualiser <strong>le</strong> montant <strong>de</strong>sprimes selon <strong>le</strong> mérite et la performance <strong>de</strong> chacun,notamment aux travers <strong>de</strong> la prime <strong>de</strong> fonction et <strong>de</strong>résultat (PFR).Cette conception uniquement fondée sur <strong>de</strong>s approchesmanagéria<strong>le</strong>s, est pour l’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor<strong>Solidaires</strong> la négation même du service public et<strong>de</strong> la fonction publique. La finalité <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong>l’Etat et plus particulièrement <strong>de</strong>s administrationsfinancières, ne peut être comparée à cel<strong>le</strong> d’uneentreprise privée qui a pour objectif ultime <strong>le</strong> profit.Pour nous, l’évaluation individuel<strong>le</strong> et la rémunérationen fonction <strong>de</strong> la performance sont contrairesaux notions <strong>de</strong> service public et à l’intérêt général.Malgré nos condamnations <strong>de</strong>s réformes engagéesen matière <strong>de</strong> notation et d’évaluation, l’administrationentend bien généraliser <strong>le</strong> système <strong>de</strong>l’entretien professionnel. Ainsi <strong>le</strong> S.G. annonce quepour 2012, toutes <strong>le</strong>s directions <strong>de</strong>vront avoir adopté<strong>le</strong> dispositif cib<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’entretien professionnel. Unenouvel<strong>le</strong> circulaire du Secrétariat Général sera prochainementmise en discussion pour en cadrer <strong>le</strong>sprincipes directeurs. <strong>Solidaires</strong> aux Finances a réfutécette approche en se référant au décret <strong>de</strong> 2010 quistipu<strong>le</strong> dans son artic<strong>le</strong> 1er que <strong>le</strong>s statuts particulierspeuvent prévoir, après avis du conseil supérieur<strong>de</strong> la FP, un système <strong>de</strong> notation. Pour <strong>Solidaires</strong> auxFinances, cette liberté doit être offerte à toutes <strong>le</strong>sdirections comme il est nécessaire, <strong>de</strong> faire partout,une pause dans <strong>le</strong> rythme <strong>de</strong>s réformes et <strong>de</strong>s expérimentations.Lors du CTPM, un projet <strong>de</strong> note cadre et un projetd’arrêté ont été présentés. On retiendra que suite à laréunion préparatoire à ce CTPM, <strong>le</strong> S.G. avait pris encompte certaines <strong>de</strong> nos observations. On retiendranotamment que <strong>le</strong> décret <strong>de</strong> 2010 supprime <strong>le</strong> recoursgracieux et instaure <strong>le</strong> recours hiérarchique. LeSecrétariat Général a voulu maintenir dans <strong>le</strong> cadredu dispositif expérimental un recours gracieux avant<strong>le</strong> recours hiérarchique, prétextant que l’abondance<strong>de</strong> garanties ne peut nuire à l’agent. Ce recours gracieuxne portant que sur <strong>le</strong> compte rendu <strong>de</strong> l’entretien.Pour <strong>Solidaires</strong> Finances, <strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>s garantiesvalab<strong>le</strong>s sont d’une part l’impartialité du système,ce qui n’est pas <strong>le</strong> cas avec l’entretien professionnelEn conclusion, <strong>le</strong> système qui se développe n’a rien d’un petit mon<strong>de</strong> tranquil<strong>le</strong> etmalgré <strong>le</strong>s bonnes intentions affichées, la petite musique qui siff<strong>le</strong> aux oreil<strong>le</strong>s <strong>de</strong>sagents s’apparente plus aux trompettes <strong>de</strong> la mort qu’à la flûte enchantée.et d’autre part la possibilité d’être assisté face à sonsupérieur hiérarchique et d’être défendu <strong>de</strong>vant uneCAP souveraine. Le recours hiérarchique instauré parl’administration est avant tout un instrument visantà réduire <strong>le</strong> nombre <strong>de</strong> saisines <strong>de</strong>s CAP et donc à dissua<strong>de</strong>r<strong>le</strong>s agents d’exercer <strong>de</strong>s recours uti<strong>le</strong>s. Pour<strong>Solidaires</strong> aux Finances, <strong>le</strong> recours gracieux conservéau ministère ne nous apparaissait donc pas commeune garantie nouvel<strong>le</strong> dès lors qu’il était préalab<strong>le</strong>à tous <strong>le</strong>s autres recours. Fina<strong>le</strong>ment, après échanges,<strong>le</strong> Secrétariat Général a décidé, <strong>de</strong> maintenir<strong>le</strong> recours gracieux mais il <strong>de</strong>vient facultatif et sonabsence ne fait aucunement obstac<strong>le</strong> à l’exercice<strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> recours rég<strong>le</strong>mentaires. De plus, l’agentpourra, s’il a <strong>le</strong> sentiment que son 1er entretien ne luia pas permis <strong>de</strong> faire valoir tous ses arguments, solliciterun nouvel entretien avant la remise définitivedu compte rendu d’entretien.Nous avons aussi dénoncé <strong>le</strong> seuil <strong>de</strong>s 90 jours <strong>de</strong>présence effective pour l’évaluation <strong>de</strong>s agents. Ainsi,si l’on se réfère à la DGFiP, l’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor<strong>Solidaires</strong> estime que seul <strong>le</strong> seuil <strong>de</strong>s 180 jours <strong>de</strong>présence effective doit être retenu.Reste enfin <strong>le</strong> sujet <strong>le</strong> plus épineux : <strong>le</strong> volume <strong>de</strong>sdotations attribuab<strong>le</strong>s aux agents. Pour l’administration,<strong>le</strong> régime cib<strong>le</strong> est 60 % <strong>de</strong> bénéficiaires <strong>de</strong>réduction d’ancienneté, avec un minima <strong>de</strong> 10 %d’agents bénéficiant <strong>de</strong> trois mois <strong>de</strong> réduction, <strong>le</strong>sautres se répartissant <strong>de</strong>s réductions <strong>de</strong> un ou <strong>de</strong>uxmois. Pour <strong>Solidaires</strong>, <strong>le</strong> décret <strong>de</strong> 2007 contrairementà celui <strong>de</strong> 2002 n’instaure aucun butoir et rienn’interdit <strong>de</strong> décerner <strong>de</strong>s réductions d’ancienneté àla quasi-totalité <strong>de</strong>s agents. Nous avons <strong>de</strong>mandéque la cib<strong>le</strong> <strong>de</strong>s 60 % soit réexaminée à la haussedans <strong>le</strong> cadre <strong>de</strong>s discussions à venir. Le SecrétariatGénéral en a accepté <strong>le</strong> principe. Toutefois, pour<strong>Solidaires</strong> aux Finances, c’est bien <strong>le</strong> système globalqu’il faut revoir et repenser car <strong>le</strong>s évolutions <strong>de</strong> carrièrene peuvent se construire au travers du jeu perfi<strong>de</strong><strong>de</strong>s appréciations annuel<strong>le</strong>s. Pour l’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong>, <strong>le</strong>s réductions d’anciennetédoivent être utilisées dans<strong>le</strong> cadre <strong>de</strong> l’intérêt ral du corps.géné-12 — L’Unité n° 955 du 14 décembre 2010


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Vie <strong>de</strong>s agentsCarrière A : recrutement <strong>de</strong>sLe décret n° 2010-986 du 26 août2010 portant statut particulier<strong>de</strong>s personnels <strong>de</strong> catégorie A <strong>de</strong>la direction généra<strong>le</strong> <strong>de</strong>s financespubliques définit <strong>le</strong>s conditionsstatutaires <strong>de</strong> recrutement <strong>de</strong>s inspecteurs<strong>de</strong> la DGFiP.Un arrêté précise <strong>le</strong> programmeet la nature <strong>de</strong>s épreuves <strong>de</strong>sconcours. Nos adhérents trouverontdonc dans ces <strong>de</strong>ux pages <strong>le</strong>sconditions d’accès au gra<strong>de</strong> d’inspecteur<strong>de</strong> la DGFiP par <strong>le</strong> biais duconcours externe et du concoursinterne.Nous <strong>le</strong>ur rappelons que l’Union<strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> a obtenulors <strong>de</strong>s négociations sur <strong>le</strong>sstatuts l’arrêt <strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong>sconcours à affectation régiona<strong>le</strong>I<strong>le</strong>-<strong>de</strong>-France.Les statuts particuliers <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> la DGFiP ont été publiés cet été. Bienévi<strong>de</strong>mment, certaines dispositions doivent encore être précisées au travers<strong>de</strong>s règ<strong>le</strong>s <strong>de</strong> gestion et formalisées pour certaines d’entre el<strong>le</strong>s par <strong>de</strong>sarrêtés ministériels ou directionnels. En ce qui concerne <strong>le</strong>s recrutementspar concours, <strong>le</strong>s discussions sur <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s <strong>de</strong> gestion portent donc éga<strong>le</strong>mentsur <strong>le</strong> programme et la nature <strong>de</strong>s épreuves <strong>de</strong>s différents concours.Après avoir informé nos adhérents <strong>de</strong>s modalités d’organisation <strong>de</strong>sconcours au sein <strong>de</strong> la catégorie B, nous rendons compte aujourd’hui <strong>de</strong>sconditions d’accès à la catégorie A par <strong>le</strong> biais du concours externe et duconcours interne. L’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> a développé <strong>le</strong>s revendications<strong>de</strong>s agents sur plusieurs points particuliers : <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’augmentationdu nombre d’options par rapport au projet <strong>de</strong> l’Administration,<strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’une seu<strong>le</strong> épreuve ora<strong>le</strong> d’admission, <strong>de</strong> modifications<strong>de</strong>s coefficients <strong>de</strong> manière à donner une part prépondérante aux épreuvesécrites d’amissibilité, etc.L’administration a répondu favorab<strong>le</strong>ment à une partie <strong>de</strong> ces revendications.Il reste encore à débattre <strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong>s préparations auxconcours comme d’ail<strong>le</strong>urs <strong>de</strong>s modalités d’organisation <strong>de</strong> l’examen professionnel<strong>de</strong> B en A et <strong>de</strong>s conditions d’élaboration <strong>de</strong> la liste d’aptitu<strong>de</strong>.Nous informerons évi<strong>de</strong>mment nos adhérents <strong>de</strong>s discussions et <strong>de</strong>s décisionsprises sur tous ces sujets.Les dispositions communes aux <strong>de</strong>ux concours (externe et interne)Les candidats doivent exprimer dès l’inscription au concours, <strong>le</strong>s options choisies pour <strong>le</strong>s épreuves d’admissibilité etd’admission du concours. Ces choix ne peuvent plus être modifiés après la date <strong>de</strong> clôture <strong>de</strong>s inscriptions.Chacune <strong>de</strong>s épreuves est notée <strong>de</strong> 0 à 20. Cette note est multipliée par <strong>le</strong> coefficient correspondant. La somme <strong>de</strong>sproduits ainsi obtenus forme <strong>le</strong> total <strong>de</strong>s points du candidat. En ce qui concerne l’épreuve facultative, seuls sont pris encompte <strong>le</strong>s points obtenus au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 10 sur 20.Les dispositions ci-après prennent effet à compter <strong>de</strong>s concours organisés au titre <strong>de</strong> l’année 2012.Le nombre <strong>de</strong>s places offertes à chacun <strong>de</strong>s concours sera fixé par arrêté du ministre chargé du Budget.Le concoursexterneLes épreuves écrites d’admissibilitéEpreuve n° 1 (durée 4 heures ; coefficient 7)Rédaction d’une note <strong>de</strong> synthèse à partir d’un dossier relatif aux questions économiques, financières et socia<strong>le</strong>s.Epreuve au choix du candidat :Options 1, 2-3-4-5 et 9 :composition sur un ou plusieurs sujets donnés et/ou commentaired’un ou plusieurs textes et/ou cas pratiques ;Options 6 et 7 :résolution d’un ou plusieurs problèmesL’option 8 : résolution d’un ou plusieurs problèmes et/ou caspratiquesLe concours externe est ouvert aux candidats titulaires d’une licence ou d’unautre titre ou diplôme classé au moins au niveau II, ou d’une qualification reconnuecomme équiva<strong>le</strong>nte à l’un <strong>de</strong> ces titres ou diplômes dans <strong>le</strong>s conditionsfixées par <strong>le</strong> décret du 13 février 2007.Epreuve n° 2 (durée : 3 heures ; coefficient 5)Les options :1) droit constitutionnel et administratif ;2) institutions, droit et politiques communautaires ;3) droit civil et procédures civi<strong>le</strong>s;4) droit <strong>de</strong>s affaires ;5) analyse économique ;6) économétrie et statistique ;7) mathématiques ;8) gestion comptab<strong>le</strong> et analyse financière ;9) finances et gestion publiquesEpreuve n° 3 facultative (durée : 1 heure 30 ; coefficient 1)Traduction sans dictionnaire d’un document rédigé dans l’une <strong>de</strong>s langues suivantes : al<strong>le</strong>mand, anglais, espagnol ou italien.14 — L’Unité n° 955 du 14 décembre 2010


inspecteurs DGFiP par concoursLes épreuves ora<strong>le</strong>s d’admissionEpreuve n° 1 (durée : 30 minutes ; coefficient 6)Entretien avec <strong>le</strong> jury <strong>de</strong>stiné à apprécier <strong>le</strong>s motivations du candidat et son aptitu<strong>de</strong> à exercer <strong>de</strong>s fonctions d’inspecteur. L’entretien comprendtout d’abord une présentation par <strong>le</strong> candidat, durant environ 5 minutes, <strong>de</strong> son parcours. Il se poursuit par un échange avec <strong>le</strong> jurynotamment sur sa connaissance <strong>de</strong> l’environnement économique, financier et social.Epreuve n° 2 (préparation : 20 minutes ; exposé et questions : 20 minutes ; coefficient 4)Exposé sur un sujet parmi <strong>de</strong>ux tirés au sort par <strong>le</strong> candidat sur une option <strong>de</strong> l’épreuve écrite d’admissibilité n° 2, suivi <strong>de</strong> questions enrapport avec <strong>le</strong> sujet traité et/ou <strong>le</strong> programme <strong>de</strong> l’option.LeconcoursinterneLe concours interne est ouvert, dans une proportion comprise entre 25 % et 50 % du nombretotal <strong>de</strong>s places offertes aux concours d’inspecteur, aux fonctionnaires et agents <strong>de</strong> l’Etat, <strong>de</strong>scol<strong>le</strong>ctivités territoria<strong>le</strong>s et <strong>de</strong>s établissements publics qui en dépen<strong>de</strong>nt, y compris ceux mentionnésà l’artic<strong>le</strong> 2 <strong>de</strong> la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relativesà la fonction publique hospitalière, aux militaires ainsi qu’aux agents en fonctions dans uneorganisation internationa<strong>le</strong> intergouvernementa<strong>le</strong> à la date <strong>de</strong> clôture <strong>de</strong>s inscriptions, appartenantà la catégorie B ou à un niveau équiva<strong>le</strong>nt.Les candidats doivent compter au moins quatre ans <strong>de</strong> services publics au 1er janvier <strong>de</strong> l’annéeau titre <strong>de</strong> laquel<strong>le</strong> est organisé <strong>le</strong> concours.Ce concours est éga<strong>le</strong>ment ouvert aux candidats justifiant <strong>de</strong> quatre ans <strong>de</strong> services auprèsd’une administration, un organisme ou un établissement mentionnés au troisième alinéa du2° <strong>de</strong> l’artic<strong>le</strong> 19 <strong>de</strong> la loi du 11 janvier 1984 susvisée, dans <strong>le</strong>s conditions fixées par cet alinéa.Les épreuves écrites d’admissibilitéEpreuve n° 1 (durée 4 heures ; coefficient 7)Rédaction d’une note <strong>de</strong> synthèse à partir d’un dossier relatif aux questions économiques, financières et socia<strong>le</strong>s.Epreuve n° 2 (durée : 3 heures ; coefficient 5)Epreuve au choix du candidat :1) Fiscalité professionnel<strong>le</strong> : réponses à <strong>de</strong>s questions à partir <strong>de</strong> l’analyse d’un dossier,2) Fiscalité personnel<strong>le</strong> et patrimonia<strong>le</strong>: réponses à <strong>de</strong>s questions à partir <strong>de</strong> l’analyse d’un dossier,3) Gestion publique : réponses à <strong>de</strong>s questions à partir <strong>de</strong> l’analyse d’un dossier,4) Gestion comptab<strong>le</strong> et analyse financière : résolution d’un ou plusieurs cas pratiques ,5) Budget, immobilier, gestion <strong>de</strong>s ressources humaines, logistique et organisation <strong>de</strong> la DGFiP : réponses à <strong>de</strong>s questions à partir <strong>de</strong>l’analyse d’un dossier.Epreuve n° 3 facultative (durée : 1 heure 30 ; coefficient 1)Traduction sans dictionnaire d’un document rédigé dans l’une <strong>de</strong>s langues suivantes : al<strong>le</strong>mand, anglais, espagnol ou italien.Les épreuves ora<strong>le</strong>s d’admissionEpreuve n° 1 (durée : 30 minutes ; coefficient 6)L’épreuve consiste en un entretien avec <strong>le</strong> jury visant à apprécier <strong>le</strong>s aptitu<strong>de</strong>s du candidat, ses projets professionnels ainsi que sa motivation,et à reconnaître <strong>le</strong>s acquis <strong>de</strong> son expérience professionnel<strong>le</strong>.Cet entretien a pour point <strong>de</strong> départ un exposé du candidat <strong>de</strong> son expérience professionnel<strong>le</strong>, d’une durée d’environ 5 minutes. Il se poursuitpar un échange avec <strong>le</strong> jury sur sa connaissance <strong>de</strong> l’environnement <strong>de</strong> la DGFiP et sur <strong>de</strong>s mises en situation.Le candidat fournit en amont une fiche <strong>de</strong> présentation <strong>de</strong> son parcours dont <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> est disponib<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> site intranet <strong>de</strong> la directiongénéra<strong>le</strong> <strong>de</strong>s finances publiques. El<strong>le</strong> est transmise au jury par <strong>le</strong> service organisateur du concours, après l’établissement <strong>de</strong> la liste d’admissibilité.Epreuve n° 2 (préparation : 20 minutes ; exposé et questions : 20 minutes ; coefficient 4)Exposé sur un sujet parmi <strong>de</strong>ux tirés au sort par <strong>le</strong> candidat sur une option <strong>de</strong> l’épreuve écrite d’admissibilité n° 2, suivi <strong>de</strong> questions enrapport avec <strong>le</strong> sujet traité et/ou <strong>le</strong> programme <strong>de</strong> l’option.L’Unité n° 955 du 14 décdmbre 2010 — 15


DécriptageBudget général : la <strong>de</strong>tteL’encours <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte en monnaie courante est une donnée connue (du moinsespère-t-on qu’on connaisse à l’euro près ce que l’on doit).Le produit intérieur brut (PIB) , lui, est une donnée recalculée, supposée représenterla richesse créée par un état – en particulier parce que tous utilisent lamême métho<strong>de</strong>. C’est la somme <strong>de</strong>s va<strong>le</strong>urs ajoutées produites dans un paysdonné, sans tenir compte <strong>de</strong> la nationalité <strong>de</strong>s entreprises implantées, à laquel<strong>le</strong>s’ajoute la TVA et <strong>le</strong>s droits <strong>de</strong> douane. On distingue <strong>le</strong> PIB marchand(bien et services échangés) et <strong>le</strong> PIB non marchand (services fournis gratuitementou quasiment, en général par <strong>le</strong>s administrations).Les économistes ont pris l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> comparer <strong>le</strong> montant <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte au PIB(hérésie mathématique !)Les chiffres <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années sont retracés dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au suivant.L’unité <strong>de</strong> compte, ici, est <strong>le</strong> milliard d’euros (cent milliards d’euros donnent unnombre <strong>de</strong> 12 chiffres : 100.000.000.000).Au 31/12 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001PIB (INSEE) 1 907,1 1 950,1 1 892,0 1 792,0 1 710,0 1 648,40 1 557,2 1 520,8 1 463,7Encours <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte 1 147,9 1 016,6 920,7 876,6 877,3 832,9 511,5 717,1 653,2Durée <strong>de</strong> viemoyenne <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte6 ans et246 jours6 ans et292 jours7 ans et51 jours7 ans et45 jours6 ans et267 jours6 ans et79 jours8 ans et47 jours5 ans et343 jours6 ans et47 joursDette sur PIB 0,601 0,521 0,486 0,489 0,513 0,505 0,328 0,471 0,446(sources : PIB : INSEE ; encours <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte : agence France Trésor)Plusieurs enseignements peuvent être tirés <strong>de</strong> la <strong>le</strong>cture <strong>de</strong> ce tab<strong>le</strong>au.Premièrement, sur ces neufs ans, la durée <strong>de</strong> vie moyenne <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte varie entre 6 ans <strong>de</strong>ux mois et 7ans <strong>de</strong>ux mois ; c’est long, certes, mais on reste sur du court terme (comparez avec votre emprunt immobiliersur 20 ans et maintenant sur 30 !).Deuxièmement. la gestion <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte, comme son taux par rapport au PIB, n’a rien <strong>de</strong> conjoncturel.Troisièmement, enseignement principal, l’en<strong>de</strong>ttement n’a pas attendu la crise bancaire <strong>de</strong> 2007-2008pour exploser, contrairement à ce que l’on veut bien nous faire croire.Enfiin, et on s’en serait douté, la <strong>de</strong>tte augmente d’autant plus que <strong>le</strong>s recettes fisca<strong>le</strong>s diminuent, quel<strong>le</strong>qu’en soit la raison.L’évolution <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte n’est cependant pas prédictib<strong>le</strong>, ainsi que <strong>le</strong> montre <strong>le</strong> second tab<strong>le</strong>au : la tendanceest haussière, mais ce n’est pas un dogme. (toujours en milliards d’euros).En cours au 2010 2009 2008 2007 2006 2005 200431/03 1 183,5 1 063,7 956,1 906,4 889,9 857,0 530,930/06 1 228,2 1 121,0 975,9 933,3 887,3 872,2 538,730/09 1 222,6 1 134,3 987,9 933,4 896,1 874,6 550,831/12 1 147,9 1 016,6 920,7 876,5 877,3 832,9Rédaction /Administration : Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong>, BOITE 29, 80 RUE DE MONTREUIL - 75011 PARIS - Tél. 01.44.64.64.44Fax 01.43.48.96.16 - union@snuisudtresor.fr - snuisudtresor.fr - Directeur <strong>de</strong> la Publication : François-Xavier FERRUCCIISSN 2105-0910 - Commission paritaire n° 1009S07013 - Impression : Imprimerie FECOMME CLAYE SOUILLY - Abonnement annuel : 6,5 €

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